Cours GCH HYD L3 Ouvrages Hydrauliques
Cours GCH HYD L3 Ouvrages Hydrauliques
Cours GCH HYD L3 Ouvrages Hydrauliques
ème
Chapitre 1
Généralités, statistiques, rôles et ruptures
1.1- Introduction :
Les ouvrages qui servent à mettre en œuvre une ou plusieurs branches de l’économie de l’eau
s’appellent ouvrages hydrauliques.
Suivant que ces ouvrages sont construits en rivières, ou en lacs, nous distinguons les ouvrages
fluviaux et lagunaires.
Les ouvrages hydrauliques présentent trois particularités :
L’action permanente de l’eau peut entraîner l’usure mécanique, la cavitation des
partiesdes ouvrages en contact avec le courant et à la rupture de certaine structure.
La construction d’un ouvrage influe considérablement sur l’environnement(changement
écologique) et entraînent une modification du régime naturelde l’écoulement. Dans le cas
d’un barrage, cette modification se traduit par unesurélévation du niveau en amont et des
dépôts de sédiments de plus en plus fins ens’approchant du barrage.
Les phénomènes d’érosion d’infiltration menace leur stabilité.
- NS : Niveau (ou cote) des dépôts solide (m) :Cote correspondante aux dépôts solides dans
laretenue.
- NF : Niveau (ou cote) du lit de l’oued (m) :Cote du point le plus bas du fond du lit du cours
d’eauen correspondance avec le parement amont du barrage.
- Nmin: Niveau (ou cote) minimal d’exploitation (m) :Cote minimal du niveau de l’eau dans la
retenue oùl’eau accumulée peut être dérivée par la prise d’eaupour l’utilisation prévue
- RN: Niveau (ou cote) normal de la retenue (m) :Cote du niveau de l’eau dans la retenue à
laquellecommence le déversement dans l’évacuateur de crues.
- PHE: Niveau (ou cote) des plus hautes eaux (m) :Cote maximale à laquelle peut arriver le
niveau del’eau dans la retenue au cas où se produirait le plusimportant phénomène de crue prévu,
à l’exclusion dela surélévation due aux vagues.
- NCR: Niveau (ou cote) de la crête (m) :Cote du plan de la crête du barrage, à l’exclusion
desparapets et d’éventuels murs de protection contre lebatillage.
- hrn : Hauteur de retenue normale (m) : Dénivelée entre le niveau normal de la retenue et
celuidu lit de l’oued.
- h : Hauteur hors sol (m) : Dénivelée entre le niveau de la crête et celui du lit del’oued.
- hL : Surélévation de crue (m) : Dénivelée entre le niveau des plus hautes eaux et celuide la
retenue normal. Ce sur-remplissage représente lacharge maximale exercée sur le déversoir
encorrespondance de la crue deprojet.
- hR : Revanche : Dénivelée entre le niveau de la crête et le niveau desplus hautes eaux.
- hm : Hauteur maximale du barrage (m) : Dénivelée existant entre la cote du plan de crête
etcelle du point le plus bas de la superficie de fondation(à l’exclusion d’éventuelles sous-
structuresd’étanchéité).
- VS : Tranche morte (m3) : Volume de retenue situé au-dessous du niveauminimal d’exploitation
et destiné à l’envasement.
- VU Volume utile de la retenue (m3) : Volume d’eau compris entre la cote normale de laretenue
et la cote minimale d’exploitation : ce volumecomprend la tranche utilisable et celle
correspondantaux pertes par évaporation et par infiltration.
- VL Volume de laminage : Volume compris entre la cote des plus hautes eaux etla cote normale
de retenue.
- V Volume (ou capacité) totale de retenue (m3) :Volume total d’eau compris entre la cote
normale dela retenue et la cote du lit de l’oued.
- S Surface ou superficie de la retenue (m2) :Superficie du plan d’eau pour la cote normale
deretenue.
Actuellement le secteur des ressources en eau compte 80 barrage de grande et moyen envergures
avec une capacité de 8,6 milliards de (m3)
• 15 barrage de région Ouest (Djorftorba, Beni Bahdel, guergar, sikkak, Bentaiba…)
• 17barrages de la région de Cheliff (Oued el Fedda, Sidi yaakoub,…)
• La région Centre avec ces 18 barrages ( Keddara, Taksebt, koudietAsserdoun…)
• 30 barrages de l’Est (Beni Harroune, Timgade, Tichy,…)
Le gouvernement entend faire passer à 140 le nombre total de barrages en Algérie d’ici 2030,
et, ce faisant, atteindre une capacité de stockage de près de 12 milliards de mètres cubes sur
l’ensemble du pays.Outre l’augmentation de la capacité des barrages, l’Algérie s’est également
attelée à développer saproduction d’eau potable à partir de l’eau de mer et plusieurs usines de
dessalement construites depuis 2000, permettent d’approvisionner la population en eau douce à
partir de l’eau de mer de la Méditerranée.
-Brutale dans le cas des barrages en béton, par renversement ou par glissement d’un ou
plusieurs plots.
Une rupture de barrage entraîne la formation d’une onde de submersion se traduisant par une
élévation brutale du niveau de l’eau à l’aval.
Chapitre 2
Différents types de barrages et choix du profil type
b) Barrages réservoirs :
Ils sont des ouvrages qui agissent sur les débits des cours d’eau en créant des réserves
utilisables selon les besoins en eau.
Ils sont souvent plus hauts que leur longueur en crête.
Figure II-01
II : Les familles de barrages en béton
a) Barrages en béton
Les barrages en béton sont des ouvrages rigides dont la stabilité est assurée par leur poids ou
leur forme. Ces ouvrages font l’objet de nombreuses méthodes de calculs, basées sur la résistance
des matériaux et la théorie de l’élasticité.
Les barrages en béton se divisent en plusieurs groupes selon la configuration géométrique.
• les barrages poids.
• Les barrages voûte.
• Les barrages à contreforts.
h
γ.h
H P H P
γ.H γ( H +h )
P = γ.H2/2 (II-01)
suivantes :
a- Fondation hétérogène représentant des fissurations en communication avec l’amont et ne
débouchant pas à l’aval.
γ.H
Wφ
H
P
γ.H γ.h
Wφ
H
P
H
P
γ.(H + h)/2
γ.h
Wφ
H
P G Pv
Ph h
Wφ
a) Barrages en béton
a-1)- Différents types de barrage en béton
1- Barrages poids
Les barrages poids sont des ouvrages massifs en béton de section triangulaire dont la
stabilité, sous l’effet de la poussée de l’eau, est assurée par leur poids propre, de même qu’un
bloc de plusieurs tonnes posé sur un sol horizontal.
H
P G
m n
Wφ
H
P G
A C
Wφ
C: Coefficient de cohésion ( C = 0.5 ÷ 2 Mpa, pour les roches dures de bonne qualité ).
2- Barrages voûtes
Se sont des barrages qui ont la forme d’un arc en plan, dont les efforts sont transmis
directement aux rives. Ils sont caractérisés par une voûte à mince paroi à simple ou à double
courbure.
Ce type de barrage est recommandé pour les vallées étroites avec des épaulements de bonne
résistance mécanique.
Figure II-13: Schéma de calcul des barrages voûte par la méthode des anneaux
n =PR/e (II-09)
3- Barrages à contreforts
Les barrages à contreforts se composent : par un ensemble de dalles en béton armé appuyées
sur des contreforts régulièrement espacés, par des voûtes multiples à génératrices inclinées ou
verticales ou par l’épaississement des têtes des contreforts. Ce type d’ouvrage est recommandé
pour les vallées larges et pour les barrages de hauteur moyenne.
Le barrage à contrefort permet une économie importante du volume de béton à cause de la
réduction de la sous-pression
pression sous l’ouvrage qui est caractérisé par une faible
fai section de contact
avec le sol de fondation.
Le barrage à contrefort est formé par deux parties fondamentales, le voile étanche et les
contreforts.
Figure II-14:
14: Barrage de d’Albertville, Rhône-Alpes,
Rhône Alpes, France (1955-1962)-contrefort
(1955
1- Barrage en terre
Les barrages en terre sont constitués par des remblais en matériaux naturels allant de l’argile très
fine aux graviers grossiers. Les matériaux les plus fins sont doués de frottement et de cohésion;
après compactage, ils permettent d’obtenir des massifs étanches. Les plus grossiers ne peuvent
être utilisés que pour constituer des massifs résistant à la poussée de l’eau.
Le choix du matériau est lié aux frais d’extraction et de transport. C’est après avoir prospecté les
gisements économiquement exploitables et déterminer les diverses propriétés des matériaux qui
lui sont offerts qu’on détermine le profil de l’ouvrage.
La section transversale d’un barrage en terre a généralement la forme trapézoïdale. Le volume
des matériaux à mettre en œuvre pour la construction d’un barrage en terre est en général
important (5 à 15 fois le volume d’un barrage poids en béton).
02
01
NCB 04
03
05
NPHE
NNR 06
NMinR
Nlit
10 09
07
11
08
Les barrages en terre peuvent être divisés en trois principaux schémas selon les
matériaux qui les constituent:
• Le barrage homogène ;
• Le barrage zone avec noyau étanche ;
• Le barrage à masque amont.
NCB
NPHE
NNR
NMinR
Nlit
NMin R
Nlit
NMin R
Nlit
NMin R
Nlit
2- Barrage en en enrochement
Un barrage en enrochement n’est pas autre chose qu’un tas de cailloux à grande échelle, qui
résiste par sa masse aux efforts auxquels il est soumis. Mais n’étant pas étanche par lui-même, il
faut lui adjoindre un organe d’étanchéité qui constitue la partie la plus délicate, aussi bien au
stade du projet qu’à celui de la réalisation.
• La construction d’un barrage en terre demande une quantité très importante des
matériaux de construction.
• Les barrages en terre ne résistent pas au débordement des eaux par-dessus la crête.
• La dégradation des talus peut avoir lieu par glissement ou par altération
superficielle due aux conditions climatiques.
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Ouvrages hydrauliques
Formule Simplifiée :
R = 1 +0.3 F (III-11)
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Ouvrages hydrauliques
• Formule de T. KNAPPEN
bcr = 1,65. ( Hb )1/2 (IV-02)
• Formule de E.PREECE
bcr = 1,1. ( Hb )1/2 + 1 (IV-03)
1/3
bcr = 3,6. ( Hb ) -3 (IV-04)
Hb : Hauteur du barrage.
bcr : Largeur de la crête du barrage.
Généralement la largeur en crête d’un barrage en terre est supérieure à 3 m. Pour les ouvrages
de hauteur dépassant les 9 mètre. On adopte souvent une largeur égale au (1/3) de la hauteur
de la digue.
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Ouvrages hydrauliques
Protection de la Crète
La crête du barrage en tant qu’élément de la digue est nécessaire pour donner au profil en
travers une forme trapézoïdale stable. Elle peut servir pour les passages de service.
La crête est revêtue de par un mélange constitue de gros graviers bitumés, et elle doit
être constituée de matériaux insensibles à l’eau, et à la circulation des véhicules, et la couche
de protection doit être bien compactée.
La crête est profilée soigneusement, afin d’empêcher toutes stagnation des eaux (pour
éviter les infiltrations dans le corps du barrage), on préconise, en ce sens, d’adopter un dévers
amont uniforme de (3 à 4) % pour permettre l’évacuation des eaux de pluie vers le parement
amont (mieux protégé).
IV-2 Pentes des talus :
Les pentes des talus amont et aval sont en fonction des matériaux de construction
utilisés et leur caractéristiques mécaniques et de la hauteur et la classe du barrage.
Le tableau (IV-01) donne quelques valeurs indicatives des pentes des talus.
Tableau (IV-01) : Les fruits des talus en fonction du type du barrage
Hauteur du barrage Fruit
Type de barrage
(m) amant aval
Homogène. 1/2.5 1/2
0 < H <5
A Zone. 1/2 1/2
Homogène (granulométrie étendue). 1/2 1/2
Homogène à fort pourcentage d’argile. 1/2.5 1/2.5
5 H <10 A Zone. 1/2 1/2.5
Homogène (granulométrie étendue). 1/2.5 1/2.5
Homogène à fort pourcentage d’argile. 1/3 1/2.5
10 H 20 A Zone. 1/2 1/3
Homogène (granulométrie étendue). 1/3 1/2.5
H > 20 Homogène à fort pourcentage d’argile. 1/3.5 1/2.5
A Zone. 1/3 1/3
Pour les barrages de hauteur inférieure ou égale à 10 mètres, on choisit une pente
constante.
Pour les barrages de hauteur supérieure à 10 mètres on choisit des pentes variables plus
grandes à la semelle et plus petite à la crête.
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Ouvrages hydrauliques
A chaque changement de pente il est préférable de prévoir une berme de largeur 2 à 3 mètres,
équipée d’une rigole parallèle à la ligne de la crête.
Protection des talus :
a- Talus amont :
Le talus amont devra être protégé contre le déferlement des vagues et les violentes
précipitations, pour cela on prévoit un revêtement de protection en enrochement ; celui-ci est
caractérisé par :
Le faible prix.
Le temps de réalisation relativement court.
Le maintien de la stabilité du talus lors d’une vidange rapide.
Epaisseur de la couche de protection :
Pour déterminer l’épaisseur de cette couche, on utilise la méthode de « T. V.A. »
Méthode T.V.A (Tennessee-Valley- Authority) :
On a: e = CV²
V : Vitesse de propagation des vagues (V = m/s).
C : Coefficient dont la valeur est en fonction de la pente du talus et du poids spécifique du
matériaux d’enrochement (γP = g/cm²)
La valeur de "C" est donnée par le tableau (V-03)
Tableau (IV-02) : Valeur de C
Valeur de C
Pente du talus
γP = 2.5 γP = 2.65 γP = 2.80
1/ 4 0.027 0.024 0.022
1/ 3 0.028 0.025 0.023
1/ 2 0.030 0.028 0.026
1/ 1.5 0.036 0.028 0.030
1/ 1 0.047 0.041 0.038
b- Talus aval :
Le talus aval est soumis en général au processus de l’altération superficielle naturelle
(action des vents précipitations), c’est pour cela que la couche d’enrochement sera moins
importante que celle du talus amont.
On protège ce talus par une conche en enrochement de 0,2 m.
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Ouvrages hydrauliques
m2=2.5
m1=3
T=3m
b = 4m
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Ouvrages hydrauliques
une valeur minimal et l’implantation idéal se situe, un peut en aval de l’axe du remblai (a fin
de bénéficier au maximum de d’étanchéité apporte par le remblai amont).
Le sommet du drain est arase au niveau normale de la retenue (NNR) ou plus de
quelques centimètres (0.1-0.5) m, pour la sécurité il n’est pas nécessaire de le prolonger
jusqu’au niveau des plus hautes eaux (NPHE)
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Ouvrages hydrauliques
D5 n
0,32 6 (1 0,05 )
D17 1 n
Où:
K F 2 6 K (m/s)
Où :
K : Coefficient d’infiltration du sol protégé (m/s) ;
KF : Coefficient de perméabilité du filtre (m/s).
Condition 3 : (zone de transition)
D15
4
d 85
8
Ouvrages hydrauliques
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d y
A B
0.7b 0.3b
x O
b
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a 2.60
Ex : α = 90° d’où : 0.25 et : a a 2.60m.
a a 1 0
Classification de l’ouvrage
sol du corps du barrage
I II III IV
Argile compactée 1.5 1.6 1.8 1.95
Limon 1.05 1.15 1.25 1.35
Sable- moyenne 0.7 0.8 0.9 1
Limon sableux 0.55 0.65 0.75 0.86
02
01
NCB 04
03
05
NPHE
NNR 06
NMinR
Nlit
10 09
07
11
08
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