RT Causes Defor Algerie-Djelfa-fr
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DJELFA-ALGERIE
Email : [email protected]
Janvier 2015
La détermination et la caractérisation des agents et causes (directes et indirectes) de la
déforestation et de la dégradation des forêts dans le site pilote de Djelfa (Algérie) du
projet FFEM, décrite dans le guide méthodologique de la composante 4 sera présentée
en détails dans le présent rapport. Les données et informations sont collectées à partir
d’enquêtes et d’investigations sur le terrain et auprès d’instances socioéconomiques en
relation avec le sujet.
Le site pilote de Djelfa (Algérie) choisi dans le cadre du projet FFEM pour sa composante
4 « Optimiser la production de biens et services par les écosystèmes boisés
méditerranéens dans un contexte de changements globaux» englobe les massifs
forestiers de la région du Senalba qui compte deux grandes zones forestières: Senalba
Chergui (Est) et Senalba Gharbi (Ouest).
C’est une forêt naturelle dont l’espèce dominante est le pin d’Alep (Pinus halepensis
Mill). Le versant Nord se présente sous forme de futaie dont les arbres sont des
individus d’une hauteur variant de 10 à 15mètres et de circonférence variant entre
1,20m et 1,60m dans les conditions optimales de développement :
La forêt de Pin d'Alep à Chêne vert
La forêt de Pin d'Alep à Romarin
La forêt de Pin d'Alep à Genévrier de Phénicie
Le Matorral arboré
La steppe (formation basse à graminées à chamaephytes ou à haloiha).
Situation administrative
Les surfaces boisées occupent 26460.20 ha dont 24348.48 ha de peuplements naturels et
2111.72 ha de reboisements. Les maquis occupent 19859.40 ha et les terrains improductifs
14492.40 ha.
Le site du Senalba se trouve dans la zone des dépressions d’Ouled Nail, formée de petites
plaines dont l’altitude varie entre 900 et 1.600 mètres. La partie haute de la dépression
est constituée de la chaîne montagneuse orientée Sud-Ouest et Nord-Est formée des
principaux monts de la région qui sont le «Djebel Senalba», le «Djebel Azreg» et le
«Djebel Zerga» dont l’altitude est comprise entre 1.200 et 1.600 mètres.
Carte des altitudes (gauche) et des pentes (droite)
Les sols sont peu évolués et de très faible profondeur. Ils sont formés soit sur des roches
dures (grès et calcaires) dans le cas des reliefs montagneux, soit sur des roches tendres
(sables) rencontrés sur une grande partie des plateaux. On distingue les types suivants :
Les sols peu évolués : se localisent le long des oueds sur les terrasses récentes
provenant de l’alluvionnement. La texture est généralement sableuse à sablonneux-
limoneuse.
Les sols calcimagnésiques : cette série prend naissance sur les calcaires et comprend
notamment les rendzines. Les sols bruns avec ou sans encroutement.
Les rendzines : sont situés sous les peuplements de Pin d’Alep à Romarin et Chêne
vert rabougri avec la présence de l’Alfa. Ces sols sont profonds à peu profonds.
Carte du réseau hydrographique (gauche) et la pédologie (droite)
Une des premières informations importante à considérer pour l’analyse des causes
directes de déforestation et de dégradation du couvert forestier est l’évolution
historique des écosystèmes forestiers et des usages des sols alternatifs. En effet, cette
information peut permettre de quantifier la part de chaque cause directe, en identifiant
de façon spatiale le pourcentage de changements dû à telle ou telle activité. Ci-dessous
sont présentés quelques documents sur la cartographie de l’occupation du sol pour le
site de l’étude :
Cette carte a était réalisée dans le cadre du projet « cartographie de l’occupation du sol
de l’Algérie » initié par l’institut des sols de l’irrigation et du drainage (INSID) en 2011
par la méthode d’interprétation des images satellites (Landsat TM de 30 m de
résolution).
Elle a permis de dégager treize (13) classes d’occupation du sol illustrées dans le tableau
suivant:
Les cartes de l’occupation du sol réalisées par l’expert correspondent aux années
références prédéfinies dans le cadre du projet et couvrent la période de 1987, 2001 et
2011. Les traitements ont été basés sur la classification dirigée des images satellites de
Landsat Thematic Mapper de la résolution de 30 mètres. Le nombre de classes a été
réduit en cinq (05) au lieu de 13 dans la carte établie par l’INSID et il a permis de
regrouper toutes les classes appartenant à l’agriculture en une grande classe appelée
« Agriculture et maraîchage ». Les sols nus, sable et infrastructure sont fusionnées dans la
classe « Sols nus et agglomérations », tandis que la classe « Parcours » est fractionnée en
deux classes représentant les « Jachères & sols improductifs » et « Parcours steppiques ».
L’analyse des cartes obtenues montre bien les changements et les mutations dans
l’occupation et l’usage des sols pendant la période 87-2011.
L’espace forestier tout type confondu a passé de 51414 ha en 1987 à 55318 en 2001 et
62582 ha en 2011. Cette progression est due aux différents projets de reboisement dans
la région et l’absence d’incendies de forêt. Les superficies agricoles ont-elles aussi
progressé de 13111 ha à 20523 ha entre 1987 et 2011 suite à la politique de
développement agricole et rural établie en ces dernières décennies.
L’extension agricole a provoqué une régression des terres improductives et les jachères
(87182 ha en 1987 à 52973 ha en 2011). Les défrichements et la mise en défend ont causé
une réduction considérable des superficies des parcours steppiques de 94541ha à
Une autre étude était faite sur la région d’étude par le Bureau National d'Etudes pour le
Développement Rural (BNEDER) en 2003 dans le cadre de l’Inventaire Forestier
National. Il s’agit d’une carte de l’occupation du sol ainsi que la carte des peuplements
forestiers (carte forestière). La carte de l’occupation du sol engendre six grandes classes
illustrées dans le tableau qui suit :
La carte des peuplements réalisée par le BNEDER représente les différents groupements
forestiers dans la zone d’étude. Le Pin d’Alep est la principale essence forestière de la
région et elle occupe une grande partie du site (43.51%). Ce sont des futaies adultes en
état pur qui dépassent parfois l’âge de 150 ans. Les peuplements artificiels
(reboisements) se trouvent dans la partie Est (série VII) dont l’âge dépasse les 40 ans.
Le Chêne vert est la deuxième essence ligneuse dont la superficie est trop inférieure à
celle du Pin d’Alep (4.66 %). Le Chêne vert est associé par endroits au Genévrier Oxycèdre
qui lui occupe des superficies remarquables particulièrement dans le Senalba Gharbi. On y
trouve aussi le Genévrier de Phénicie pur et en association avec le Genévrier Oxycèdre
dont la superficie avoisine les 27.99 % de la superficie totale des massifs. Le sous-bois de
Genévrier est varié (Romarin, Alfa et Ciste). Les vides et parties clairsemés de la forêt sont
occupés généralement par l’Alfa et d’autres formations végétales steppiques (16.67 %).
Dans quelques endroits à l’intérieur et à proximité de la forêt, on remarque l’existence de
terrains agricoles privés représentant 7.17 %.
Les différentes données et sources utilisées dans la conception des cartes de l’occupation
et de l’usage des sols dans le site pilote sont présentées en détails dans le tableau suivant :
Date Méthodologie Format de la
Nom de la carte Nom et Institution responsable Echelle Usages des sols caractérisés Source de donnée
couverte d’analyse carte
1-Grande culture en sec
2- Grande culture en irrigué
3-Culture maraichère
4-Culture arboricole
Analyse,
5-Viticulture
Projet : « cartographie de interprétation des
1 :200000 6-Polyculture
Carte de l’Occupation Institut National des Sols et de l’occupation du sol de l’Algérie » images satellites et
2011 1 :50000 7-Oléiculture Numérique
du Sol de l’INSID l’Irrigation vérifications de
1 :25000 8-Palmeraie
terrain.
9-Parcours
10-Forêts
11-Sable
12-Sols nus
13-Plans d’eau
1-Forêts et maquis
1987 2-Agriculture et maraichage Analyse,
Carte de l’Occupation Images satellite Landsat-5 et
Centre des Techniques Spatiales 2001 1 :50000 3-Jachères et sols improductifs interprétation des Numérique
du Sol de l’Expert Landsat-7 Thematic Mapper
2011 4-Parcours steppiques images satellites
(Resolution 30 m)
5-Sols nus et infrastructures
1-Forêts
Analyse,
2-Maquis
Bureau National d'Etudes pour interprétation des
Carte de l’Occupation 3-Parcours
le Développement Rural 2003 1 :50000 images satellites et Numérique
du Sol du BNEDER 4-Agriculture
(BNEDER) données de terrain.
5-Zones humides
6-Agglomérations
1-Pin d’Alep
2-Chêne vert Analyse,
Images satellite de Landsat
Carte des Bureau National d'Etudes pour 3-Genévrier de Phénicie interprétation des
Thematic Mapper (Résolution 30
peuplements le Développement Rural 2003 1 :50000 4- Genévrier Oxycèdre images satellites et Numérique
m)
Forestiers du BNEDER (BNEDER) 5-Zones agricoles données de terrain.
Données de terrain
6-Parcours steppiques
7- Parcours à Alfa
Analyse,
1-Pas de changement Images Landsat-5 Landsat-7 et
1985 interprétation des
Carte de changement Composante 1 du projet FFEM 2-Changement progressif Landsat-8 Thematic Mapper et Numérique
2010 images satellites et
3-Changement régressif OLI (Résolution 30 m)
données de terrain.
Informations récoltées sur les usages des sols du site de Djelfa
3 AGENTS DE DEFORESTATION ET DE DEGRADATION
Dans cette partie, ils seront identifiés et présentés en détail les différents acteurs qui
développent des activités socio-économiques pouvant provoquer des pressions directes
ou indirectes sur le couvert forestier dans le site Djelfa.
Les investigations sur le terrain ont permis d’identifier six (06) groupes d’agents
exerçant des activités socio-économiques potentielles qui ont une influence sur le
couvert forestier situé dans les limites du site pilote. Chaque groupe mène une
combinaison d’activités qui manifestement n’ont pas les mêmes impacts sur le couvert
forestier par rapport à celles pratiquées par les autres groupes.
Le nombre de la population globale qui occupe l’espace du site de l’étude compte 393931
individu dont 47630 font partie du monde rural (population des zones éparses ZE).
D’après les statistiques, la population rurale a diminué de 2.01% entre 1998 et 2008 suite
à un exode vers les zones agglomérées. Cet exode résultait d’une multitude de facteurs
essentiellement socio-économiques. La taille moyenne de cette population est de 6.4
individus par ménage.
En 1998, le nombre de familles résidant dans le site comptait 1173 familles et 7523
familles résidant en dehors du site mais qui peut affecter ses espaces forestiers. En 2008,
ce nombre a diminué à 1150 familles à l’intérieur et 7375 en dehors du site. L’évolution
de la population en cette période a montré la migration vers d’autres emplacements de 23
ménages (147 individus) qui résidait à l’intérieur des zones boisées contre 148 familles
(947 individus) ceux habitant en dehors de ces zones.
Cette population exerce des activités socio-économiques variées liées essentiellement à
l’agropastoralisme. En effet, les principales sources de revenu sont issues de l’élevage et
ses produits dérivés (viande, laine, cuir etc.), de l’agriculture (céréales, aliment de bétail
etc.) et d’autres fabrications artisanales (Burnous, Tapis, etc.).
Source de données, méthode
Données existantes
POPULATION GLOBALE d’obtention et qualité
1998 2013
Nombre de familles vivant dans le site 1173 1150
Taille moyenne des familles vivant dans le site 6.4 6.4 Plan d’aménagement du territoire
Nombre de familles affectant les écosystèmes de La wilaya de Djelfa
7523 7375
forestiers du site
Edition 2014
Un exode urbain de 23
Evolution dans le temps du nombre d’habitant
ménages entre 98 et
vivant dans le site
2013 (147 personnes)
Données additionnelles obtenues
148 familles ont quitté
Evolution dans le temps du nombre d’habitant les lieux entre 98 et par l’Expert de la composante 4 du
affectant les écosystèmes du site 2013 soit 947 personnes Projet FFEM, 2014
environ
Pastoralisme, élevage pour la production de la viande,
Caractéristiques socio-économiques et
agriculture de subsistance et production d’aliment de bétail,
culturelles principales de la population vivant
production et commercialisation de laine, fabrication artisanale
dans le site
(Burnous, Djellabas, Tapis etc.)
Carte de la population du site pilote
Les activités de tourisme sont limitées dans cette région, mais ça reste quand même un
facteur de dégradation qui peut affecter l’environnement forestier principalement dans
la partie Est des massifs de la forêt du Senalba située aux abords de la ville de Djelfa.
Quelques espaces sont aménagés à l’intérieur de la forêt pour servir de lieux de
distraction de la population locale.
Les causes directes de déforestation et de dégradation se sont les facteurs qui agissent
directement sur la détérioration du milieu forestier. Ils opèrent donc à une échelle locale
et regroupent les effets liés à l’agropastoralisme, l’exploitation du bois et l’installation
d’infrastructures au détriment de la forêt. Les informations concernant chaque catégorie
de ces effets seront données en détail dans les paragraphes qui suivent.
4.1 Elevage
L’élevage local concerne la population résidant dans la région c’est-à-dire celle qui
possède une demeure fixe à l’intérieur ou bien aux alentours du site pilote. Il regroupe les
éleveurs et agriculteurs-éleveurs locaux selon deux systèmes d’élevage: le petit élevage et
l’élevage extensif.
C’est un système d’élevage dont le cheptel est composé de 20 à 100 têtes par troupeau.
Ce sont généralement des petits éleveurs et des agriculteurs-éleveurs qui possèdent de
petites exploitations composées d’espèce ovine et parfois d’espèce mixte d’ovins et
caprins avec un effectif total de 91850 têtes ovines et 10200 têtes caprines. Les
troupeaux pâturent généralement sur les terrains de parcours en dehors des espaces
boisés. Ces terrains sont occupés par l’Alfa ainsi que d’autres variétés végétales
rustiques.
Les superficies de pâturage à l’intérieur du site ne sont pas connues mais pendant
certaines saisons de sécheresse lorsque la nourriture raréfie, les futaies adultes du Pin
d’Alep ainsi que les territoires non boisés à l’intérieur des massifs deviennent un terrain
de pacage pour de nombreux cheptels. Ces troupeaux peuvent parcourir jusqu’à 10 Km
une grande enclave à l’intérieur du site du Senalba Chergui et se sont obligés de
traverser par leurs troupeaux les espaces boisés pour rejoindre les terrains de pacage.
Dans cette région, les troupeaux sont gérés selon des méthodes pastorales
traditionnelles héritées de père en fils avec un suivi sanitaire irrégulier et un mode
d’alimentation basé sur le pâturage naturel. La quantité moyenne de lait est de 0.2
litre/tête chez les ovins (brebis) et de 01 litre/tête chez les caprins (chèvres) soit une
quantité annuelle de 1 875 000 litres produite par l’ensemble des troupeaux. Les
produits laitiers sont destinés généralement à l’allaitement des agneaux et la quantité
restante à l’autoconsommation. La vente de ce produit est trop limitée.
Quant à la production de la viande, les ovins peuvent donner jusqu’à 20 kg par tête et les
caprins 15 kg par tête en moyenne. Le rendement total annuel des ovins est estimé à 826
tonnes et celui des caprins à 46 tonnes. Les agneaux destinés à l’abattage sont cédés aux
revendeurs potentiels et un très faible pourcentage (moins de 1%) à
l’autoconsommation.
Des efforts fournis par les autorités dans le domaine de la mise en valeur des terres, la
subvention des aliments de bétail, et d’autres projets de développement rural (PPDRI)
se sont déployés. Parmi ces efforts:
L’impact est imminent et très visible sur la régénération naturelle et même sur les
nouvelles plantations. Les jeunes plans ont des difficultés de croissance et prennent des
formes tabulaires basses (Pin d’Alep, Chêne vert) parce que leurs tiges broutées ne
peuvent pas pousser en hauteur. L’effet de la dégradation est présent même sur les sols
car les traces de tassement laissées par le passage des troupeaux dans ces lieux sont
nettement remarquées sur ces sols.
La gestion des troupeaux dans ce type d’élevage est beaucoup plus avancée par rapport
au premier. Le système de santé des bêtes est organisé, la surveillance par un médecin
vétérinaire est obligatoire et l’intervention des services compétentes en cas d’épidémie.
Aussi bien, le système de nourriture des animaux est étudié et rationnel surtout chez les
agneaux engraissés et destinés à l’abattage.
Puisque la vocation principale de cette région est l’élevage, donc l’objectif principal de
l’élevage extensif c’est la production de la viande qui dépasse les 4800 tonnes par an
avec une marge nette estimée à 2100 DA/tête.
Le lait est destiné dans sa majeure partie à l’allaitement des agneaux (plus de 90%) et
une faible quantité à l’autoconsommation. Les troupeaux destinés à l’abattage sont
vendu aux revendeurs potentiels et un très faible pourcentage (moins de 1%) à
l’autoconsommation. Une partie de la laine est autoconsommée (fabrication artisanale
de Burnous, djellabas, tantes et tapis) et l’autre destinée à la vente aux artisans et
collecteurs privés.
La quantité de déjections animales produite par l’ensemble des troupeaux est estimée à
260.4 tonnes/jour destinée à un usage de fumure agricole.
Les impacts sur le couvert forestier sont du même type comme ceux du petit élevage
mais les répercussions sont beaucoup plus importantes relativement à la taille du
cheptel.
Les éleveurs transhumants partagent presque les même parcours de la zone sauf les
terrains privés ou loués par d’autres éleveurs. Ils pratiquent deux types de
transhumance : courte durée pendant l’hiver et longue durée en période été-automne (4
à 6 mois). La durée de déplacement dépend de la disponibilité des pâturages
conditionnés par les facteurs météorologiques (pluviométrie). Les superficies de
pâturage dans le site sont beaucoup plus importantes par rapport aux autres systèmes
car ces éleveurs ne disposent pas de leurs propres terrains de pacage. Cependant,
beaucoup d’entre eux exploitent les massifs forestiers pour nourrir leurs bêtes en cas de
nécessité. Le mode gestion des troupeaux est amélioré grâce à la disponibilité des
moyens logistiques, sanitaires et financiers.
Pas d’information exacte sur l’évolution dans le temps des superficies des parcours et de
pâturages occupés par ce système d’élevage, et des effectifs du troupeau dans le site,
mais statistiquement on dénombre un taux de 0.1 ha/bête suite à l’extension du nombre
de cheptel. Ce taux a induit à la dégradation des parcours dans la région qui aura sans
doute une influence sur l’atténuation de l’impact lié à ce genre de cause.
La production en viande de ce type d’élevage est estimée à 6517 tonnes, le lait 9269000
litres et la laine 920.38 tonnes.
Les impacts sur l’état du couvert forestier sont les mêmes comme chez les autres
systèmes d’élevage mais d’une manière intense (broutage, écimage, ébranchage,
tassement des sols etc.).
La gestion rationnelle des parcours steppiques, la mise en défens des terres de parcours
et la création de points d’eau (forage de puits pastoraux) afin de minimiser le
déplacement des éleveurs vers les espaces qui garantissent la disponibilité de nourriture
de leurs cheptels tels que les espaces forestiers sont autant d’activités potentielles qui
pourraient être mises en place pour atténuer l’impact de cette cause directe sur les
couvert forestiers.
Source de données,
Système d’élevage: ELEVAGE TRANSHUMANT Données existantes méthode d’obtention et
qualité
Elevage ovin et en petite partie élevage mixte d’ovins et caprins. L’élevage « L’élevage pastoral et la
Espèce et nombre d’individus transhumant représente 24% de l’élevage de cette région (890 éleveurs). Le céréaliculture dans la
nombre total du cheptel peut dépasser 836000 têtes. steppe algérienne
Superficie des parcours utilisés par ce troupeau dans le site pilote Les éleveurs transhumants partagent presque les même parcours de la zone Évolution et possibilités
sauf les terrains privés ou loués par d’autres éleveurs. de développement »
Deux types de transhumance : courte durée pendant l’hiver et longue durée pastel.archives-
en période été-automne (4 à 6 mois). La durée de déplacement dépend de la uvertes.fr/pastel-
Provenance et période de fréquentation des troupeaux
disponibilité des pâturages conditionnés par les facteurs météorologiques 00586977/fr/
(pluviométrie).
Superficie des pâturages utilisés par ce troupeau dans le site Pas de chiffres exacts
Evolution dans le temps des superficies des parcours et de Pas de chiffres exacts mais on parle d’une extension du cheptel et une « L’élevage ovin à
pâturages occupées par ce système d’élevage, et des effectifs du diminution des parcours (0,1 ha/tête) conduisant au défrichement des Djelfa »
troupeau dans le site parcours pour la production des céréales et cultures fourragères. www.djelfa.org/faune
Pâturage prohibé en zones boisées, mais en situations extrêmes
Normes de gestion de l’élevage transhumant (sécheresse), des autorisations limitées sont données pour l’usage de de la « Pastoralisme en
forêt. Algérie : Systèmes
Localisation de la cause « surpâturage transhumant» dans le Généralement les futaies adultes et les territoires non boisés à l’intérieur des d’élevage et stratégies
massif massifs. d’adaptation des
Caractérisation des impacts (positifs ou négatifs) sur le couvert éleveurs ovins »
forestier www.journees3r.fr/IMG/
Les impacts sont-ils différents de ceux liés au pâturage Les impacts sont les mêmes mais d’une manière intense pdf/2007_04_pastoralis
des troupeaux locaux ? me_08_Kanoun.pdf
Gestion plus au moins règlementée, suivi régulier de l’état sanitaire des
Gestion du troupeau animaux, nourriture suffisante (achat de produis alimentaire comme les
Les modalités de gestion du troupeau sont-elles différentes de céréales, orge, mais et la paille fourragère en cas d’insuffisance de pâturage).
celles des troupeaux locaux ? Engraissement et gestion étudiée des agneaux destinés à la vente.
Activités permettant d’atténuer l’impact de la cause directe Gestion rationnelles des parcours steppiques, la mise en défens de terres de
« surpâturage transhumant » parcours et création de points d’eau (forage de puits pastoraux) pour
Décrire les activités potentielles qui pourraient être mises en place minimiser le déplacement des éleveurs vers les espaces qui garantissent la
pour atténuer l’impact de cette cause directe sur le couvert disponibilité de nourriture de leurs cheptels tels que les espaces forestiers.
forestier
Caractéristiques socio-économiques du système d’élevage local «Elevage transhumant»
4.3 Agriculture
Répartition des
Production agricole (Tonne)
terres (Ha)
COMMUNE Agriculteurs
Noyaux
SAT SAU Céréale Fourrager Maraîchage Olive
& pépins
Djelfa 819 32053 9325 445 5560 2426 387
Ain maabed 739 11093 8410 256 2060 2858 78 1860
Charef 244 35744 8670 2400 5680 12106 96 1605
Ben yagoub 540 11977 10150 200 2600 4897 10 908
Zaafrane 617 75372 14175 32 480 150 02 33
Ain el bel 1172 29055 5108 60 2300 223 20 42
Taadmit 247 48975 17480 120 5560 66 20 48
Total 4378 244 269 73 318 3513 24240 22726 226 4883
La superficie agricole a connu une évolution remarquable dans ces dernières années
grâce au surcroit des couts des produits agricoles d’une part et à l’attribution des terres
domaniales de l’état avec subvention aux agriculteurs et éleveurs. Le nombre
d’agriculteurs dans cette région avoisine 4378 et la superficie cultivée compte 73318
hectares. Les rendements de céréales dans cette zone steppique sont modestes et ne
dépassent pas les 6.5 Qts/Ha en moyenne à raison de la faiblesse et l’irrégularité de la
pluviométrie ainsi que la non-utilisation d’engrais et de produits de traitements.
Seulement 3513 quintaux de céréales et 24240 quintaux de produits fourragers en
moyenne sont récoltés dans l’année.
Les terres labourables sont localisées à l’extérieur des massifs forestiers du site pilote
mais il existe des labours généralement illégaux dans les enclaves et vides à l’intérieur
de ces massifs. L’impact de l’activité agricole dans cette région sur le couvert forestier
est non négligeable car beaucoup de ces terres agricoles sont limitrophes à la forêt. Le
cheptel qui pâture sur les chaumes de ces terres s’introduit souvent dans les massifs
forestiers.
L’extraction et l’exploitation du bois dans le site du Senalba ne sont pas autorisées sauf
pour des cas extraordinaires (dépérissement, bois brûlé, opérations d’aménagement
etc.) nonobstant que cette pratique existe encore sous forme illégale. Des délits de
coupes d’arbres se sont souvent enregistrés par les services forestiers qui ont saisie lors
de la période 2002-2013 une quantité de bois sous forme de stères d’environ 1918.75
m3. L’abatage concerne les arbres matures du Pin d’Alep, l’espèce dominante des
massifs.
On note une régression de prélèvement du bois de feu par rapport aux années
précédentes (232.5 m3 en 2002 contre 49 m3 en 2013) à raison du control renforcé de
la garde forestière ainsi que l’amélioration du niveau de vie (électricité, gaz naturel) de
la population riveraine qui utilisait le bois de feu. Ce sont donc des facteurs qui peuvent
accentuer l’atténuation de la cause liée à l’extraction du bois de feu.
Source de données,
BOIS DE FEU Données existantes méthode d’obtention et
qualité
Entre 2002 et 2013, environ 1918.75 m3
Volume de bois de feu extrait
de bois sous forme de stères (1 stère = 1
provenant du site pilote (m3)
m3 d’après les forestiers)
Cette quantité de bois généralement
Localisation dans le massif saisie par les patrouilles de garde
forestière dans les massifs
En particulier, les bois vif sur pied de Pin
d’Alep sont privilégiés pour plusieurs Conservation des forêts
Impacts sur le couvert forestier
raisons : la disponibilité, coupe facile, de la Wilaya de Djelfa
qualité du bois de feu. Bilan des délits et
L’abattage et coupe du bois dans les infractions dans les
Normes de gestion de l’extraction de
massifs de la région sont illégaux et en cas massifs forestiers
bois de feu
de délits, les braconniers sont verbalisés.
Volume de bois sur pied affecté par Pas d’information
les prélèvements de bois de feu (m3)
L’évolution de prélèvement du bois de feu
Carte des unités
est en régression par rapport aux années physionomiques de
Evolution dans le temps de la quantité
précédentes (232.5 m3 en 2002 à 49 m3 la foret Senalba
prélevée et de la quantité affectée
en 2013) à raison du control renforcé de la chergui (Djelfa,
garde forestière. Algérie). Sécheresse,
Le prélèvement concerne volume 21, numéro 3,
Proportion actuelle des différentes particulièrement l’espèce du Pin d’Alep, et 2010
espèces dans cette quantité de bois de très peu le Chêne vert. Ces deux espèces
feu sont les espèces dominantes qui
composent les massifs dans cette région.
Peuplements de Pin d’Alep à différents K.Bencherif
degrés de recouvrement. Des futaies très « Développement d’une
denses d’un âge de plus de 120 (R>60%) méthodologie
Densité du bois de ces différentes
avec une densité de 150 p/ha. Des futaies d’utilisation de la
espèces (s’il existe) télédétection satellitaire
assez denses (50%>R>20%) d’une densité
de 60 p/ha et des futaies claires (R<10%) pour l’aménagement
avec une densité ne dépassant pas 30p/ha forestier en zones semi-
Part de la quantité de bois de feu Pas de chiffres exacts arides de l’ouest
décidée à des usages domestiques algérien », 2010
Part de la quantité de bois de feu
Pas de chiffres exacts
décidée à des usages commerciaux
Prix de vente du bois de feu (usage
Pas d’informations
commercial)
Alternatives énergétiques existantes
Bois de chauffage et de cuisson
(les lister et préciser leur localisation)
Activités permettant d’atténuer
l’impact de cette cause directe
Décrire les activités potentielles qui Disponibilité de sources énergétiques
pourraient être mises en place (et suffisantes surtout en périodes de froid
préciser si elles ont déjà été mises en comme le gaz de butane et l’électrification
œuvre dans la zone, et le cas échéant, des zones rurales.
quels ont été les résultats obtenus et
pourquoi ?
Autre information pertinente
Le bois de feu
La carbonisation se fait de façon artisanale basée sur des fosses creusées dans une terre
généralement inclinée d’un volume moyen de 4 m3. Une charbonnière peut produire
jusqu’à 100 kg de charbon. Elle concerne les bois morts du Pin d’Alep et le Chêne vert,
mais la grande partie est produite par l’abatage du bois sur pied.
Nous ne disposons actuellement pas de données précises sur les produits forestiers non
ligneux extraits de la forêt du Senalba mais les investigations et les expertise sur place
dévoilent de nombreux produits comme le tanin, l’écorce du Pin d’Alep, les glands du
Chêne vert et l’Alfa. La récolte de ces produits affecte directement la forêt et par
conséquent, diminue l’effet de séquestration du carbone.
Les coupes rases ou coupes à blanc pour des fins d’exploitation du bois d’œuvre ne sont
pas pratiquées dans les forêts algériennes parce que ces espaces ont un rôle plutôt
protecteur que la production du bois. Néanmoins, un autre genre de coupes qui
permettent la récolte du bois d’œuvre extraordinaire, particulièrement les coupes
d’aménagement (ouverture de pistes forestières, tranché pare-feu, nettoyage et d’autres
travaux forestiers) est adopté. Dans cette rubrique, il existe deux types d’exploitation du
bois d’œuvre : légal et illégal.
Ce sont des opérations autorisées par les services forestiers sous forme de projets
d’exploitation du bois qui ont été pratiquées dans ce site lors des aménagements
forestiers précédents. Les compagnies publiques de transformation du bois « S.N.L.B
Djelfa » et l’unité « TransBois » de Bejaia ont eu la grande partie des travaux
d’exploitation du bois dans cette région. Actuellement, ces travaux sont réalisés par des
entreprises privées selon des cahiers de charges.
On compte quelques 5877 Ha de forêts exploitées jusqu’à 2006 dans des opérations de
coupes d’aménagement (coupes de régénération, coupes d’éclaircissement) et des
coupes de reconstitutions des massifs (coupes pour l’ouverture de pistes et tranchés
pare feu). Le volume de bois récolté avoisine 143605 m3 particulièrement le Pin d’Alep.
Des opérations d’exploitation d’environ 240.000 m3 sont envisagées pour les 10
prochaines années. Le bois récolté est vendu aux unités de transformation industrielle
pour être transformé en produits dérivés.
Outre les efforts mis en place par les services forestiers durant les années écoulées avec
18680 Ha de reboisements pendant la période 1999-2009 et 4242 Ha en 2009-2014
dont 3412 Ha déjà achevés et 780 Ha en cours de réalisation et 70 Ha est prévus pour
être lancés prochainement, d’autres mesures seront bénéfiques pour le processus
d’atténuation à savoir :
L’activité de l’exploitation illégale du bois d’œuvre est toujours existante malgré les
efforts de control fournis par les services locaux. La proximité de la forêt du Senalba
près de la ville de Djelfa, la forte demande sur les planches et poutres en bois utilisées
dans la construction ainsi que les prix attirants de ces produits ce sont des éléments qui
encouragent les braconniers à multiplier les coupes illicites du bois dans ces massifs.
La majeure partie du bois d’œuvre illégal est destinée à l’usage commercial (83%) et une
faible quantité est utilisée localement pour diverses fins.
L’impact sur la forêt est imminent et ça engendre non seulement la dégradation mais on
peut dire une extermination de la forêt (un déboisement abusif). Pour contourner ce
genre de pratiques, les services concernés doivent :
Source de données,
BOIS D’ŒUVRE ILLEGAL Données existantes méthode d’obtention et
qualité
De 2001 au 2013, on dénombre 985 m3 de
Estimation de la quantité de
bois d’œuvre, 1450 arbustes de 2 à 3 mètres
bois d’œuvre illégale prélevée
de longueur et 3684 perches de 3 à 4 mètres
dans le site pilote
prélevés des massifs du Pin d’Alep.
Les contrôles assurés par les patrouilles de
Modalités de contrôle
brigades forestières. Conservation des forêts
Les prélèvements concernent en particuliers de la Wilaya de Djelfa.
les arbustes (2 à 3 m) des massifs reboisés et Bilan des délits et
Localisation dans le massif
les arbres dépassant les 4 m dans les futaies infractions dans les
naturelles et reboisées. massifs forestiers
Ça engendre non seulement la dégradation
Impacts sur le couvert forestier mais on peut dire une extermination de la
forêt (un déboisement abusif).
La quantité présentée révèle l’évolution du
prélèvement illégal de bois en cette dernière
Evolution dans le temps de la
décennie dans ce site suite à plusieurs
quantité de bois d’œuvre illégal
facteurs :
récoltée
l’accroissement des chantiers de
construction qui utilisent les perches,
l’augmentation du nombre de
cheptel et la nécessité d’utilisation du
bois dans la construction des abris
(nombre d’arbustes abattus).
Part de la quantité de bois Le bois de moins de 2 mètres est
d’œuvre illégale dédiée à des généralement destiné à l’usage domestique et
usages domestiques (si connu) est estimé à 17% de la quantité prélevée.
Part de la quantité de bois Les perches de plus de 3 mètres sont
d’œuvre illégale dédiée à des destinées dans leur grande partie à l’usage
usages commerciaux (si connu) commercial (83%).
Prix de vente du bois d’œuvre
illégal (si connu)
Activités permettant Multiplication des contrôles
d’atténuer l’impact de cette Stricte verbalisation des malfaiteurs
cause directe ? et ceux qui les encouragent,
Replantation des zones affectées
4.8 Urbanisation
Cette activité de l’urbanisation aura sans doute son effet sur la forêt pour plusieurs
raisons à savoir: le défrichement, le risque d’incendie, la dégradation du milieu, les
coupes illicites, le pâturage etc. La limitation des impacts liés à cette activité nécessite
d’entreprendre des mesures parmi lesquelles :
Autre information
pertinente
L’expansion urbaine
Carte de l’expansion urbaine
4.9 Tourisme
Le tourisme lui aussi a commencé de se développer surtout pour une société algérienne
qui préfère passer des vacances ou bien des promenades sur ces lieux naturels. En effet,
les forêts se trouvant près des routes et des agglomérations sont fréquentées par les
touristes et les promeneurs qui se servent de ces lieux pour passer des temps de détente
en fins de semaines et pendant les vacances généralement le printemps.
Dans les massifs du Senalba chergui se trouvant aux alentours de la ville de Djelfa, des
centres familiaux de repos, de détente et de loisirs ont été créés. Une réserve de chasse
d’une superficie de 31.886 Ha a été créée pour l’observation, recherche et
expérimentation sur l’éthologie de la faune sauvage locale.
L’impact sur les espaces forestier est déjà remarqué dans plusieurs endroits fréquentés
par les promeneurs car par manque d’éducation environnementale ces gens laissent
beaucoup de traces négatives à ces espaces. Pour contourner les problèmes de
dégradation des milieux, il faut créer des centres contrôlés de détente, sensibiliser les
gens sur les effets rétroactifs de leurs faits sur l’environnement en général et la forêt en
particulier et d’entreprendre des mesures strictes envers les fautifs.
Autre information
pertinente
Le tourisme dans le site de l’étude
4.10 Infrastructures
La région du Senalba est dotée d’un réseau d’infrastructure routière fonctionnelle d’une
longueur totale de 681 Km dont 288 Km de routes Nationales, 111 Km de Chemin de
Wilaya, 239 Km de chemins communaux et 17 Km de pistes. Cette infrastructure vitale
pour le développement est en évolution continuelle grâce aux nouveaux projets
d’extension du réseau routier. On note une réalisation neuve de 95 Km de chemins de
Wilaya (CW), de 40 Km de chemins communaux (CC) et la modernisation de 439 Km de
CW et 235 de CC pendant les 10 dernières années.
La forêt du Senalba est dotée d’un dispositif de lutte contre les incendies composé d’un
réseau de tranchés pare-feu d’un (T.P.F) d’une superficie de 948 Ha avec une largeur allant de
60 à 100 m, utilisé comme limite de séries. En plus des TPF, on dénombre 09 postes de
vigie, 18 maisons forestières et une vingtaine de points d’eau (puits et ressources
aménagés).
Parmi les causes directes de déforestation et de dégradation on peut citer les effets liés
aux facteurs des changements climatiques et évènements extrêmes. Le climat de la
région est semi-aride contrasté avec une longue saison estivale sèche et chaude et une
saison hivernale pluvieuse et froide. Les précipitations sont faibles et variables d’une
année à l’autre du point de vue quantité et répartition ne dépassant pas en moyenne les
300 mm/an.
Température Température
Température
Année Précipitations maximale minimale
minimale
moyenne moyenne
1975 -1,3 156,97 19,83 7,28
1976 -2,6 174,76 18,83 6,95
1977 1,3 107,95 21,48 7,88
1982 1,3 337,35 20,61 9,02
1983 -2,6 86,61 21,29 8,18
1984 1,3 137,68 20,37 8,46
1985 -1 314,76 21,20 9,25
1986 -1,3 275,63 19,57 8,17
1987 -0,6 287,36 21,64 9,58
1988 0 303,28 21,17 9,02
1989 -0,7 223,76 21,04 9,40
1990 2,8 208,06 21,88 10,73
1991 0,8 420,41 19,46 8,58
1992 -0,6 348,25 20,01 7,82
1993 0,7 233,94 20,87 9,03
1994 1,1 247,66 22,27 9,65
1995 1,4 176,79 21,14 8,88
1996 0,8 257,59 19,38 8,30
1997 2,1 316,01 20,63 9,13
1998 1,2 172,48 20,63 8,25
2000 -3,4 139,45 21,55 8,44
2001 1,3 379,97 22,13 9,57
2002 -0,5 218,64 21,26 8,93
2003 1,4 288,04 20,78 9,67
2004 2 376,18 20,48 8,86
2005 -2,9 232,41 21,45 9,37
2006 -0,5 276,84 21,04 9,47
2007 0,6 238,03 20,76 9,27
2008 0,9 258,32 20,68 9,13
2009 1,3 394,70 20,85 8,82
2010 3 313,20 21,30 9,62
2011 0,4 363,47 20,75 9,27
2012 -2,5 273,81 21,11 9,29
2013 0,6 156,77 22,10 9,86
Les précipitations et températures enregistrées depuis 1975
Pour les températures, des études révèlent une augmentation importante pour les
températures minimales du mois le plus froid qui sont passées de moins -0.8 °C à +0.38
°C, en revanche les températures maximales du mois le plus chaud n’ont pas vraiment
changé. La période chaude s’étale d’Avril à Septembre, atteignant son maximum au mois
de Juillet, elle dure quatre mois environ. Quant à la période froide, elle s’étale sur une
durée moyenne de quatre mois aussi (Décembre-Mars). Les températures extrêmes
(minimales et maximales) et les amplitudes thermiques constituent une contrainte
importante pour la végétation, seuls les végétaux résistants et rustiques peuvent se
maintenir.
Le dépérissement,
Les feux de forêts ne sont pas fréquents dans le site de l’étude. De petite superficies sont
touchées d’ici et là mais ne font pas de gros dégâts, sauf en 1994 on a noté un grand feu
de cime qui a détruit plus de 100 Ha de boisements de Pin d’Alep dans la partie sud du
Senalba Gharbi. Selon les statistiques, durant la période 2000-2012 il a été enregistré
des incendies touchant une superficie totale de 1350 Ha majoritairement de la strate
herbacée mais l’année 2000 faisait exception par un grand incendie dévastant plus de
135.50 Ha de produit ligneux.
Les origines des incendies sont inconnues mais en réalité elles peuvent être d’ordre
naturel (déclenchement à partir de débris) ou par négligence (mégots, récolte de miel
etc.). La majorité des feux enregistrée est de type feu de brousse qui affecte la strate
herbacée en premier lieu. L’incendie de l’année 2000 a détruit une futaie adulte
composée de Pin d’Alep.
La régénération naturelle n’est pas le Pin d’Alep mais plutôt le chêne vert et Genévrier
Oxycèdre; qui malheureusement, se trouve dans un état trop dégradé et les jeunes
pousses ont une forme quasi tabulaire à cause du pâturage abusif et la poussée massive
de l’Alfa qui envahit tout le sous-bois de ces endroits.
Parmi les facteurs qui augmentent le risque d’incendie d’abord la nature des
peuplements (le peuplement de Pin d’Alep a un degré élevé d’inflammabilité), les
facteurs climatiques (température élevée et humidité faible) ainsi que l’augmentation de
la fréquentation des massifs (routes, pistes etc.).
Les mesures de prévention déjà mise en place pour limiter le risque du feu sont
manifestées par la disponibilité d’un dispositif de protection composé de 597 Km de
pistes forestières (compris les layons des parcellaires), 15 points d’eau (08 sources, 04
forages et 03 retenues collinaires), 05 postes de vigie, 878 Ha (environ 175,6 Km) de
TPF et 11 maisons forestières.
Source de données,
LES FEUX DE FORET Données existantes méthode d’obtention et
qualité
Les feux de forêt sont limités dans la région. Selon les
statistiques, durant la période 2000-2010 il a été
L’évolution historique
enregistré 10 incendies touchant une superficie totale de
des surfaces brûlées
250 Ha d’où l’année 2000 a fait exception par un grand
incendie qui a ravagé plus de 135 Ha. Conservation des forêts
Les causes des incendies sont de type inconnu mais en de la Wilaya de Djelfa
réalité elles peuvent être d’ordre naturel Rapport sur le secteur
L’origine des feux
(déclenchement à partir de débris) ou par négligence des forêts de la Wilaya de
(mégots, récolte de miel etc.) Djelfa, Mars 2010
La majorité des feux enregistrée est de type feu de
L’impact sur le couvert brousse ou la strate herbacée est affectée. L’incendie de
forestier l’année 2000 a détruit une futaie adulte composée de Pin
d’Alep.
La nature des peuplements, les facteurs climatiques
(température élevée et humidité faible) ainsi que
L’évolution des
l’augmentation de la fréquentation des massifs (routes,
régimes futurs
pistes) augmentent le facteur de risque d’incendie des
forêts.
Un dispositif de protection composé de 597 Km de pistes
Les mesures de
forestières (compris les layons des parcellaires), 15
prévention déjà mise
points d’eau (08 sources, 04 forages et 03 retenues
en place pour limiter
collinaires), 05 postes de vigie, 878 Ha (environ 175,6
le risque du feu
Km) de TPF et 11 maisons forestières.
Incendies de forêt dans le site de l’étude
4.13 Attaques parasitaires
Les infections affectant les peuplements de Pin d’Alep en particulier sont dues aux
attaques parasitaires notamment le scolyte et les insectes de la chenille processionnaire.
Deux années après les opérations d’assainissement de 1984, plusieurs endroits de la dite
espèce ont connu des attaques de scolyte sur les dépôts d’arbres coupés et laissés sur
place. Une partie de la pinède du Senalba Chergui a connu la même attaque en 2003. Les
arbres touchés ont été immédiatement coupés et brulés sur place. Des mesures de
prévention ont été mises en place pour limiter les risques et l’impact sur le couvert
forestier :
Les jeunes pinèdes sont souvent attaquées par la chenille processionnaire surtout
pendant les périodes de sécheresse. Les interventions ne sont pas toujours
systématiques ce qui augmente les dégâts. La lutte contre ce parasite se fait de façon
mécanique par le collectage direct des nids en cas de territoires limités, et de manière
chimique par la pulvérisation aérienne des massifs lorsque l’épidémie touche de vastes
superficies.
La majorité des massifs est en état de vieillissement ce qui augmente le risque des
attaques parasitaires et leur dépérissement et la nécessité d’intervention (plan
d’aménagement, nettoyage, coupes etc.) pour remédier au phénomène est urgente.
D’autres mesures peuvent être entreprises à savoir :
Source de données,
méthode
ATTAQUES PARASITAIRES Données existantes
d’obtention et
qualité
Dans les années 90, les massifs du site pilote ont
connu le dépérissement de sujets isolés de Pin d’Alep.
L’évolution historique des
Le phénomène est apparu en 2003 et 2007. Le scolyte Conservation des
dépérissements sous l’effet
c’est introduit sur les sujets dépéris. La chenille forêts de la Wilaya de
des attaques parasitaires
processionnaire attaque de temps à autre les jeunes Djelfa
futaies de Pin d’Alep. Rapport sur le
La quantité de bois incinérée (environ 17500 m3) secteur des forêts de
L’impact des attaques témoigne le degré d’impact sur la forêt. Si les la Wilaya de Djelfa,
parasitaires sur le couvert attaques du scolyte sont isolées, la chenille cause pas Mars 2010
forestier mal de dégâts aux jeunes futaies de Pin et diminue
considérablement leur croissance.
La majorité des massifs est en état de vieillissement
ce qui augmente le risque des attaques parasitaires et
Si disponible, caractériser
leur dépérissement et la nécessité d’intervention
l’évolution des régimes futurs
(plan d’aménagement, nettoyage, coupes etc.) pour
remédier au phénomène.
L’arrêt immédiat des travaux d’exploitation de bois
lors de l’aménagement forestier,
Les mesures de prévention Evacuation des stocks de bois en dehors de la forêt,
mises en place pour limiter Lancement d’opérations d’exploitation,
les risques et l’impact sur le d’évacuation et d’incinération des sujets dépéris
couvert forestier (bois mort sur pied et bois gisant),
Nettoyage (mécanique et chimique) des poches de
la chenille processionnaire.
Mesures additionnelles qui La surveillance continue de l’apparition du scolyte,
pourraient être mises en Amélioration du dispositif de lutte contre la chenille
place dans le futur pour processionnaire
limiter les risques de
dépérissement des attaques
parasitaires
Les attaques parasitaires dans le site de l’étude
5 CAUSES INDIRECTES DE DEFORESTATION ET DE DEGRADATION
Les causes indirectes de dégradation et de déforestation dans le site pilote sont liées
selon le degré d’importance à des pratiques essentiellement socioculturelles,
économiques, politiques et un peu moins à la technologie et la démographie.
Socioculturelles d’abord parce qu’en effet, la région de Djelfa est réputée par
rapport à l’ensemble du territoire du pays par sa vocation agropastorale comme
héritage socioculturel ancestral.
Economiques car La vie nomade de la population sédentaire se base
essentiellement sur les pratiques agropastorales extensives comme source
capitale de richesse et de revenu.
Politique du fait de la stratégie de développement durable menée par l’Etat en
établissant de grands projets d’envergure nationale comme le plan national de
développement agricole (PNDA), les projets de proximité de développement
rural intégré (PPDRI) et d’autres. Cela aide à une augmentation du nombre de
cheptel.
La technologie a provoqué de nouveaux changements dans les pratiques
socioculturelles et économiques de la société nomade (moyens de
communication, transport, habitat, coutumes etc.).
La démographie agit positivement sur la dégradation indirecte de la forêt car la
région connaissait un exode rural dans les deux dernières décennies.
Cause indirecte
Cause indirecte Impact
sous-jacentes
La population sédentaire de cette région réputée
par ses coutumes de pratiques agropastorales,
Coutumes, attitudes Demande vis-à-vis aux produits forestiers
et valeurs (charbon, bois) pour usage dans des festivités
Facteurs culturelles et religieuses (Aid el Adha, les
socioculturels mariages, fabrication de produits artisanaux etc.)
Les individus mal informés sur la protection et la
Comportement des
préservation du patrimoine forestier,
individus et
Manque de culture de la préservation de la
ménages
nature et l’éducation environnementale.
Croissance du La viande parmi les produits alimentaires les
marché plus chers en Algérie avec des prix spéculatifs.
L’amélioration des conditions économiques de
Facteurs
l’individu dans ces dernières années favorise
économiques
Forte demande plus de consommation de la viande et par
conséquent, l’augmentation du nombre du
cheptel et ses répercussions sur la forêt,
Souplesse dans l’application des lois et la
Absence de politique
verbalisation des infractions et atteintes à la
Facteurs dissuasive
forêt.
politiques
Politique de La politique de développement rural encouragée
développement par l’Etat (les subventions, réduction des impôts,
aides sociales des riverains etc.) aura des effets
négatifs indirects sur la forêt si elle n’est pas
suivie par des mesures strictes de sa
préservation (surpâturage, défrichement etc.)
La disposition de moyens de transport
mécanisés (camions, tracteurs etc.) favorise le
déplacement rapide et aisé du cheptel vers les
régions de pacage convoitées (transhumance
Transport rapide).
L’eau source vitale dans la vie des éleveurs et la
disponibilité de moyens de son stockage et
Facteurs transport (citernes, réservoirs etc.) est devenue
technologiques peut inquiétante pour eux.
Les moyens de la télécommunication moderne
(cellulaires, internet etc.) a facilité l’inter-change
de l’information et ça peut avoir des
Télécommunications conséquences indirectes sur la forêt. Par
exemple les braconniers, les bergers, et d’autres
peuvent facilement avoir des informations sur le
déplacement des brigades forestiers.
ANNEXE I