PPEA - Fiche Technique 1 - Business Plan Aquacole

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FICHE TECHNIQUE 1
Guide pour la réalisation d’un
business plan d’une ferme aquacole
2
Cette fiche technique a été préparée avec l’appui financier du FIDA et du Projet de Promotion
de l’Entreprenariat Aquacole (PPEA) / Ministère de l’Élevage des Pêches et des
Industries Animales (MINEPIA) du Cameroun.
Les opinions exprimées dans cette fiche sont celles des auteurs et ne reflètent pas
nécessairement les opinions du FIDA ou de ces services.

Distribution restreinte au PPEA et MINEPIA


Photo de couverture : Atelier PPEA Douala Aout 2017 - Ducarme Christian
Guide pour la réalisation d’un business plan d’une ferme aquacole
DUCARME Christian
Version : finale
Date : 10/08/2017
Nombre de pages : 28 pages

APDRA Pisciculture Paysanne – 9 avenue de France – 91300 MASSY

3
Sommaire
AVANT PROPOS 5

INTRODUCTION 7

BUT DU BUSINESS PLAN OU PLAN D’AFFAIRES 8

QUALITÉS D’UN BUSINESS PLAN 8

CONTINUE D’UN BUSINESS PLAN 8


Fiche récapitulative synthétique 8
Présentation du porteur de projet 9
Description et analyse synthétique du projet 9
L’étude du marché 9
Stratégie commerciale 10
La main d’œuvre 11
La production 11
Infrastructures piscicoles et dotation aux investissements 12
L’alimentation 13
Les charges d’exploitation 14
Étude financière 15

ANNEXES 22

4
AVANT PROPOS

L ’aquaculture camerounaise constitue l’un des secteurs à fort potentiel de croissance et


de création d’emplois du pays en raison de grandes potentialités et de nombreux atouts
favorables au développement au secteur aquacole tels que la forte demande intérieure pour
les produits halieutiques (environ 400 000 tonnes par an, le poisson représente la première
protéine animale consommée avec 14,7 kg/hab./an), le grand potentiel d’accroissement de
la productivité, des conditions agro-écologiques favorables et la disponibilité des eaux et
des terres agricoles. Malgré cela, le pays continue à importer d’importantes quantités de
produits halieutiques (plus de 212 200 tonnes par an) tandis que la production nationale
des pêches de capture est en stagnation depuis plusieurs décennies (environ 93 000 tonnes
pour la pêche artisanale maritime, 7 000 tonnes pour la pêche industrielle, 75 000 tonnes
pour la pêche continentale).

C’est pourquoi sous l’impulsion du Chef de l’État, Son Excellence Paul Biya, le pays s’est
donné pour objectif d’évoluer vers une agriculture de « seconde génération », au sein de
laquelle l’aquaculture occupe une place à part entière (Comice Agropastoral d’Ebolowa,
2011). Poursuivant cette orientation, le Ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries
Animales, Dr TAÏGA, a solennellement déclaré 2015, « Année de l’aquaculture au Cameroun ».

Concrètement, ceci traduit la volonté du pays de passer d’une aquaculture de subsistance


à une aquaculture commerciale durable et socialement responsable, capable d’assurer
la sécurité alimentaire des populations, de générer des revenus et des emplois pour les
jeunes, de limiter les importations et la sortie des devises du pays tout en respectant
l’environnement. Il s’agit pour l’aquaculture de devenir un levier de transformation agro
économique du pays.

Les axes de travail définis consolident le “Plan de Développement Durable de l’Aquaculture


au Cameroun” (PDDAC) élaboré avec l’appui de la FAO en 2009 et se déclinent comme
suit : i) la levée des contraintes liées à la disponibilité des alevins (quantité et qualité) et
de l’aliment pour poisson (quantité et qualité) à un prix abordable ; ii) le renforcement
des capacités techniques et managériales des acteurs des secteurs public et privé ;
iii) le développement de la chaine de valeur des produits aquacoles ; la mise en place
d’un système efficace d’accompagnement des aquaculteurs ; iv) le renforcement de la
communication ; v) le renforcement de la coopération avec les partenaires techniques et
financiers et de la collaboration avec les autres ministères.

Le Projet de Promotion de l’Entreprenariat Aquacole (PPEA) s’aligne sur ces axes directeurs
et consacre la mise en œuvre à titre pilote de certains objectifs du PDDAC. Il est le fruit de
la coopération entre le Gouvernement camerounais, à travers le Ministre de l’Élevage, des
Pêches et des Industries Animales (MINEPIA) et le Fonds International de Développement
Agricole (FIDA). L’accord de financement pour sa mise en œuvre a été signé le 29 janvier
2016.

5
D’une durée de 3 ans, le PPEA est une initiative pilote menée dans les 3 régions du Centre,
du Sud et du Littoral, dont les leçons apprises doivent permettre la mise en œuvre d’un
programme de développement de l’aquaculture à l’échelle nationale. L’objectif global du
PPEA est de contribuer à l’amélioration durable des conditions de vie et des revenus
des aquaculteurs du Cameroun à travers la promotion des entreprises aquacoles
économiquement rentables et créatrices d’emplois. Plus spécifiquement, il vise à améliorer
l’accès des aquaculteurs à des services de formation et d’appui / accompagnement, à
mettre en place un cadre stratégique et organisationnel favorable au développement de
l’aquaculture et créer des entreprises aquacoles économiquement rentables et créatrices
d’emplois.

Le projet cible les petits producteurs aquacoles potentiels ou déjà installés avec une
priorisation des jeunes de 18 à 35 ans, porteurs de microprojets aquacoles. Au total, 300
petites entreprises aquacoles seront ainsi établies dans les différentes chaines de valeurs
dont 30% gérées par des femmes et 50% par les jeunes.

Dans l’optique de vulgariser l’activité, le PPEA a élaboré, avec l’appui de son partenaire
technique, l’Association APDRA Pisciculture Paysanne, des guides et fiches technico
économiques pour la production des alevins, des aliments et des poissons de table ainsi
que la gestion des fermes aquacoles. Ces manuels permettront aux aquaculteurs, aux
porteurs de projet, aux chercheurs et à toute personne intéressée par l’activité aquacole
d’avoir une connaissance sommaire du domaine. Ces documents n’étant pas exhaustifs,
nous conseillons aux personnes désireuses d’investir dans l’aquaculture de se rapprocher
des services compétents du Ministère de l’Élevage, des Pêches et des Industries Animales
(MINEPIA).

Bonne lecture à tous.

Yaoundé, septembre 2017


Divine NGALA TOMBUH,
Coordonnateur National et Chef de Projet PPEA

6
INTRODUCTION
Ce document est un guide dont les pisciculteurs ou tout aspirant à cette activité peuvent
s’inspirer pour construire leur projet. Il permet au futur entrepreneur de mieux cerner
son activité par la réalisation de l’étude du marché, ainsi que des évaluations technique,
économique et financière de son projet.

Pour votre business plan individuel, utiliser le dossier Excel accompagnant cette fiche
technique. Dans chacun des champs en rouge, intégrer vos propres informations.
Les exemples chiffrés repris dans ce document proviennent du MINEPIA.

7
BUT DU BUSINESS PLAN OU PLAN D’AFFAIRES
Il s’agit d’un document essentiel pour la création d’une entreprise afin de:
Présenter la faisabilité technique, commerciale et financière du projet avant de le
concrétiser,
Convaincre les bailleurs de fonds, partenaires, futurs clients,

C’est un outil indispensable tout au long de l’activité,

Il y a cependant une différence entre


Une étude de faisabilité (étude préalable au business plan)
Un Business plan / plan d’affaire, destiné aux bailleurs de fonds, administrations,
associés…

QUALITÉS D’UN BUSINESS PLAN

Il doit être :
Concis : aller à l’essentiel
Objectif : déceler les forces et les faiblesses. La présentation peut se faire sous forme
de tableau
Complet : ne pas traiter les différents aspects de façon superficielle
Clair : dans la présentation et les formulations employées. Il doit être compréhensible
Soigné : éviter les fautes d’orthographe, veiller à la présentation
Vendeur : votre dossier doit séduire par sa force de conviction

CONTENU D’UN BUSINESS PLAN

1.1 Fiche récapitulative synthétique


Une fiche récapitulative du projet en début de document reprendra au minimum les
éléments suivants :
Nom de l’entreprise (ou de la ferme aquacole)
Nom(s) du ou des promoteurs (s)
Marchés visés 
Produits offerts
Ville ou localité visée
Production annuelle estimée
Chiffre d’affaire annuel estimé
Bénéfice net annuel
Nombre d’emploi créé
Date de rédaction

8
1.2 Présentation du porteur de projet
Ce dernier devant promouvoir son projet, il doit mettre en avant ses points forts :
Son background, sa formation,…
Sa connaissance du domaine d’activité
Ses motivations et ses atouts
Ses capacités financières
Ses apports en nature

1.3 Description et analyse synthétique du projet


Celle ci doit comporter les renseignements suivants :
Le type de produits (et services)
Les volumes de production annuels
Les types de clients
La politique de prix
La zone géographique de vente envisagée
Les informations techniques sur le projet:
L’appellation ou enseigne commerciale
La forme juridique
Le secteur d’activité
La création ou reprise
Les associés (qualité, nombre de parts…)
La structure du capital, la répartition des actions
L’équipe dirigeante...
Le personnel engagé (qualification, nombre…)

1.4 L’étude du marché


Dans ce paragraphe il est question de décrire le contexte de marché dans lequel le projet
se situe ; il permet de faire prendre connaissance des potentialités commerciales de votre
projet :
La clientèle potentielle : entreprises, collectivités, particuliers, âge, catégorie sociale…
Les attentes de la clientèle vis-à-vis du service / produit.

Critère Profile de la clientèle cible


d’achats Poissonnerie Restaurants Cantine Tourne dos Revendeuses Ménages
Fraicheur + + + + + +
Origine + + + - - +
Prix
+ + + + + +
concurrentiel
Diététique - + + - - +
Légende : priorité élevée : +, faible priorité : -
Tableau 1: exemple des différents critères d’achats des consommateurs des produits
halieutiques (source MINEPIA)

9
L’emplacement : atouts de l’emplacement, son attractivité et complémentarité avec
d’autres entreprises ou commerces, accessibilité… avantages qu’offre le site du
projet (accessibilité, ressource en eau, main d’œuvre climat favorable…).
La concurrence : forces / faiblesses 
Quels sont les avantages et faiblesses de la concurrence sous l’angle du prix, des techniques
de vente, de la réputation, du type de clientèle, de la gamme de services ou de produits…

Produits Avantages Inconvénients


Silure africaine État de fraicheur garanti Saisonnier
Traçabilité du produit effective
Produits habituellement consommés par les clients
Caractéristiques diététiques des poissons d’eaux
Tilapia du Nil douces
Cout concurrentiel par rapport aux poissons em-
portés (maquereaux, machoiron, bar)
Tableau 2: Production locale (source MINEPIA)

Concurrents Point forts Point faibles Avantage concurrentiels


Bon réseau de distri- Coûts élevés des im- État de fraicheur des
bution portations (transport, produits garanti
Possibilité de conserva- conditionnement, frets, Traçabilité des produits
tion des produits etc.) effective
Prix accessible par les État de fraicheur des Une production totale-
consommateurs produits par toujours ment locale
Produits entrant dans garanti
les habitudes de Insuffisance des
Entreprise exportatrices
consommation des informations relatives
ménages à la provenance des
Diversité des produits produits
offerts Les produits vendus
ont une valeur nutritive
inférieure à ceux issus
de l’élevage en eau
douce
Idem à l’exception du
cout élevé des impor-
Poissonneries des parti- Idem à l’exception du
tations Idem
culiers réseau distribution
Cout d’achats élevé des
produits
Tableau 3 : Produits importés (source MINEPIA)
Les fournisseurs : santé financière, conditions de vente, disponibilité, saisonnalité,
flexibilité…

1.5 Stratégie commerciale


Suite à ce qui précède une stratégie commerciale sera définie. Ce chapitre doit développer
les points suivants:
Vos cibles en termes de clientèle
Votre positionnement vis à vis de la clientèle

10
Vos atouts commerciaux par rapport à la concurrence
Les canaux de distribution...
Votre politique de prix et de commercialisation
NB : le prix de vente au Cameroun d’un kg de poisson d’eau douce est en moyenne à 2000 FCFA

1.6 La main d’œuvre


La main d’œuvre est un point très important dans la formulation du business plan. Le taux
de chômage dans la plupart des pays en voie de développement étant très élevé, il est aisé
d’embaucher en grand nombre. Toutefois, cette main d’œuvre peut constituer une charge
significative. Dans cette partie il faut définir le(s) différent(s) profil(s) du ou des membre(s)
du personnel, fonctions et salaires respectifs afin de cibler efficacement ses besoins en
main d’œuvre.

1.7 La production
Le promoteur décrira son projet zootechnique :
Justification de l’espèce (monoculture) ou les espèces (polyculture) retenues
Explication du mode de production choisi.
Description des différentes étapes de l’élevage (alevinage, pré grossissement…)
Volume des productions annuelles
Durée des différents cycles d’élevage
Densités de mise en charge à chaque étape du cycle
Aliments utilisés: qualité et quantité nécessaire par cycle
Fumure, autres intrants
Aspects environnementaux
Un tableau peut résumer l’ensemble de ces éléments.
Espèce (s) cibles
Tilapia, clarias, carpes, kanga,
poissons vipère
Monoculture ou polyculture ? Espèces Modalités
Elevage associé Espèces Modalités
Origine des reproducteurs
Mode de Sexes rever-
Alevinage Nombre/cycles
production sés oui/non
Mode de
Pré-grossissement Tailles in , out
production
Mode de
Grossissement Production annuelle visée
production
Tailles demandées
Mode de conservation
Mode de distribution
Prix de vente du poisson / taille Espèce, taille /pc /kg
Tableau 4 : Espèce retenue et mode de production / étude de marché / stratégie

11
1.8 Infrastructures piscicoles et dotation aux investissements
Le mode production une fois établi, le producteur décrira la conception de la ferme. Des
plans ou des schémas des différentes installations doivent être fournis en annexe.
La description des investissements, les valeurs ainsi que leur amortissement seront fournis.
Le tableau ci dessous est une liste non exhaustive. (Ne prendre en compte que ce qui
concerne votre projet)

INVESTISSEMENTS + Valeur Valeur du


  Durée d’amortissement
détaillés / étangs unitaire poste

Frais d’établissement     -  
Concession / Ha 0 0 - 20
Frais d architectes 0% 0 - 20
Frais d’étude 0% 0 - 20
Aménagement site     -  
Voirie M 2 0 0 - 20
Clôture m courant 0 0 - 20
Forage 0 0 - 20
         
Structures d’élevage(-
terrassements, moines     -  
aménagements, ;..)
Étangs d’alevinage : 0 0 - 7
Étangs de grossisse-
0 0 - 20
ment :
Étang de décantation ? 0 0 - 7
Réseaux hydrauliques     -  
Distribution d’eau 0 0 - 7
Évacuation d’eau 0 0 - 7
Distribution d’air 0 0 - 7
TOTAL PISCICULTURE     -  
         
Bâtiments     -  
Construction des bâti-
0 0 - 20
ments (XX m2)
Stockage nourriture /
0 0 - 20
deux mois
Construction d’un bâ-
timent pour la vente 0 0 - 20
distribution ( m2)

12
INVESTISSEMENTS + Valeur Valeur du
  Durée d’amortissement
détaillés / étangs unitaire poste

Matériel d’exploitation     -  
Groupe électrogène (XX
KVA), inclus les réseaux 0 0 - 5
électriques.
Souffleur (x KW) inclus
les réseaux pneuma- 0 0 - 5
tiques.
Pompe de puits 0 0 - 5
Divers brouettes… 0 0 - 3
Matériel bureau 0 0 - 2
Matériel de production 0 0 - 5
Machine à glace 0 0 - 5
Matériel de transforma-
0 0 - 3
tion
Matériel biologique     -  
Géniteurs 0 20 - 3
Tableau 5: Postes d’investissement susceptibles d’entrer en compte

1.9 L’alimentation
Elle constitue le coût d’exploitation le plus important représentant environ 50% du coût
total d’exploitation.
En fonction des systèmes d’élevage, on distingue plusieurs formes d’aliment :
L’aliment extrudé pour les cages les systèmes recirculés et, dans une moindre mesure,
les systèmes hors sol. C’est un aliment efficace néanmoins son coût est élevé.
L’aliment granulé ou en poudre pour les systèmes semi-intensif qui est le plus courant
et est moins coûteux, le plus souvent en supplément à la fertilisation.

Composition et cout de 100 kg d’aliments (40% protéine)


Sous-produit Quantité (kg) Prix/kg (Fcfa) Montant (Fcfa)
F mais 12,27 190 2331,3
F d’os 12,27 300 3681
R de blé 12,27 175 2147,25
F de poisson 58,18 350 20363
F de sang 3 300 900
premix 2 1700 3400
Total 100 32 822,55

13
Composition et cout de 100 kg d’aliments (35% protéine)
Sous-produit Quantité (kg) Prix/kg (Fcfa) Montant (Fcfa)
F mais 16,27 190 3091,3
F d’os 16,27 300 4881
R de blé 16,27 175 2847,25
F de poisson 46,13 350 16145,5
F de sang 3 300 900
premix 2 1700 3400
Total 100 31 265,05
Tableau 6 : Coût et composition de 100 kg d’aliment de grossissement et de pré grossissement
(source MINEPIA)
La quantité à distribuer est fonction de la biomasse totale des poissons à nourrir pour notre
ferme type par exemple si nous voulons faire un élevage en polyculture de tilapia du Nil et
silure africain. Il nous faut privilégier notre espèce principale (tilapia). La densité de mise
en charge correspond pour cette espèce à 3 poissons/m². Le tableau 2 montre la quantité
totale d’aliment consommé pour 1 cycle.

1.10 Les charges d’exploitation


Les charges d’exploitation sont liées au cycle de production. Celui-ci est composé des
charges suivantes : Achats des alevins, des aliments, rémunération de la main d’œuvre et
paiement des charges sociales, dotations aux amortissements, électricité…
Une liste plus exhaustive des intrants est reprise en annexe 1.
Le tableau ci-dessous, fourni à titre d’exemple par le MINEPIA, détaille le coût de revient
d’un kg de poisson.
Exemple (source MINEPIA): ferme de 400 m², densité de mise en charge de 3 tilapias
du Nil (Oreochromis niloticus) et de2 pour le silure africain (Clarias gariepinus) soit un
total de 5 poissons/m². Le nombre de poissons produits (avec un taux de survie de 95%)
sera donc de 2 000 poissons. Le poids marchand étant fixé à 300 g pour un élevage de six
mois, soit une production de 710 kg par récolte. Le personnel est payé 70 000 Fcfa/mois.

Superficies
Activités Quantités Pu (Fcfa) Montants en Fcfa
(m²)
Chaulage (kg) 500 38,5 1000 38 500
Fumier (dose de fond- kg-) 500 5 1500 7 500
Alevins de Tilapia 400 1200 50 60 000
Alevins de silure 400 800 200 160 000
Fertilisation 500 20,235 1 500 30 353
Main d’œuvre       420 000
Alimentation       82 450
Frais divers       100 000

14
Superficies
Activités Quantités Pu (Fcfa) Montants en Fcfa
(m²)
Amortissements     38 360
Impôts 2000 5 10 000
Charges de remboursement
Coût D’exploitation     947 163
Prix de
Coût de revient Point mort     Montants en Fcfa
revient
Poissons de table 710 1334 947 163

Prix de
Chiffre d’affaire     Montants en Fcfa
vente (Fcfa)

Poissons de table   710 2 000 1 420 000


Résultat net   710 666 472 838
Tableau 7 : Coût d’exploitation de la ferme type pour 1 cycle de production (06 mois) (source
MINEPIA modifiée)
NB : Dans ce tableau, il n’est pas tenu compte des charges de la dette (remboursement du
capital + intérêts).

1.11 Étude financière


Elle doit comporter trois parties :
Plan d’investissements :
Sur base de plans de la future exploitation,
Détail des investissements à réaliser et frais encourus pour lancer l’activité.
Compte de résultats prévisionnels :
Charges variables,
Charges fixes
Chiffre d’affaire prévisionnel ; coût moyen unitaire de kg produit…
Tableau de trésorerie :
Besoins en trésorerie pour l’investissement et la production
Liquidités générées par l’activité (ventes)
Moyens financiers (apports en capital, apport en nature) et à défaut
Sources de financement ad hoc.
Ces points doivent mettre en évidence
L’apport en capital
L’apport en nature
Le plan de trésorerie sur les 36 premiers mois minimum,
Le besoin de financement projet (montant et la destination),
Les résultats prévisionnels
Le seuil de rentabilité (point mort)
Le rôle des partenaires financiers

15
Cette évaluation permet de démontrer au final si le projet est rentable.

CALENDRIER Année 1
  1 er TRIM 2 em TRIM 3 em TRIM 4 em TRIM Total année
           
Étude          
Construction
infrastructures          
d’élevage
Alevinage          
Grossissement          
Vente          

CALENDRIER Année 2
  1 er TRIM 2 em TRIM 3 em TRIM 4 em TRIM Total année
           
Étude          
Construction
infrastructures          
d’élevage
Alevinage          
Grossissement          
Vente          

CALENDRIER Année 3
  1 er TRIM 2 em TRIM 3 em TRIM 4 em TRIM Total année
           
Étude          
Construction
infrastructures          
d’élevage
Alevinage          
Grossissement          
Vente          

16
CALENDRIER Année 4
  1 er TRIM 2 em TRIM 3 em TRIM 4 em TRIM Total année
           
Étude          
Construction
infrastructures          
d’élevage
Alevinage          
Grossissement          
Vente          
Tableau8 : Calendrier des opérations : construction, production

Étangs en terre de la ferme du GIC AIO à Batié

Tank d’élevage de poissons à la Station aquacole de Yaoundé

17
Année 1 Année 2
Trimestres 1 2 3 4 Tot. 1 2 3 4
Production par cycle
710 0 0              
kg
Stock fin trim: valeur 2000 0 0 142000 710000 852000 710000 852000 710000
TRÉSORERIE
Concession / An ou
- - -
location/ an
Étude - -
Frais d’architecte - - - -
Construction bati-
- - -
ments + accès
Construction in-
1.102.000 0 551.000 551.000 - 1.102.000
frastructures d’élevage

Matériel d’exploitation 300.000 300.000 300.000

Production -
Fumure + fert= chaux 76.300 38.150 38.150 38.150 38.150 38.150 38.150
Alevins 220.000 220.000 220.000 220.000 220.000
Nourriture 82.433 24.730 57.703 82.433 82.433 82.433
Main d’œuvre 420.000 105.000 105.000 105.000 105.000 420.000 105.000 105.000 105.000 105.000
Services et bins divers 100.000 25.000 25.000 25.000 25.000 100.000 25.000 25.000 25.000 25.000
Énergie - - - - -

Charge de l’intérêt
- - - - - - - - - -
trimestriel

TOTAL 2.300.733 -
  -

Vente - 1.420.000 1.420.000


1.420.000
Charges /
130.000 681.000 705.730 745.853 2.262.583 250.583 388.150 250.583 388.150
trim

Besoins de trésorerie 130.000 811.000 1.516.730 2.262.583 1.093.166 1.481.316 311.899 700.049

Tableau 9 investissements, productions, ven

18
Année 3 Année 4
Tot. 1 2 3 4 Tot. 1 2 3 4 Tot.

                     

852000 710000 852000 710000 852000 710000 852000 710000

- -

- - -

- - -

- - -
152.600 38.150 38.150 38.150 38.150 152.600 38.150 38.150 38.150 38.150 152.600
440.000 220.000 220.000 440.000 220.000 220.000 440.000
164.866 82.433 82.433 164.866 82.433 82.433 164.866
420.000 105.000 105.000 105.000 105.000 420.000 105.000 105.000 105.000 105.000 420.000
100.000 25.000 25.000 25.000 25.000 100.000 25.000 25.000 25.000 25.000 100.000
- - - - - - - - - - -

- - - - - - - - - - -

- - -
- - -

2.840.000 1.420.000 1.420.000 2.840.000 1.420.000 - 1.420.000 2.840.000

1.277.466 250.583 388.150 250.583 388.150 1.277.466 250.583 388.150 250.583 388.150 1.277.466

-469.368 -81.218 -1.250.635 -862.485 -2.031.902 -1.643.752 -2.813.169 -2.425.019

nte, trésorerie (sources MINEPIA modifiées)

19
INVESTISSEMENTS Zootechnie

INVESTIS-
Amortis- Amortis- Amortis- Amortis- Amortis-
SEMENTS + Valeur Valeur du Durée
  sement sement sement sement sement
détaillés / XX T unitaire poste d’amortis.
année 1 année 2 année 3 année 4 année 5
étangs

Frais d’établis-
    -   0 0 0 0 0
sement
Concession
1 0 - 20 0 0 0 0 0
/ Ha
Frais d archi-
0% 0 - 20 0 0 0 0 0
tectes
Frais d’étude 0% 0 - 20 0 0 0 0 0
Aménagement
    -   0 0 0 0 0
site
Voirie M 2 0 0 - 20 0 0 0 0 0
Clôture m
0 0 - 20 0 0 0 0 0
courant
Forage 10 à 15
0 0 - 20 0 0 0 0 0
€/M
Structures
    1.102.000   55100 55100 55100 55100 55100
d’élevage
Étangs d’alevi-
0 0 - 7 0 0 0 0 0
nage :
Étangs de gros-
1 1102000 1.102.000 20 55100 55100 55100 55100 55100
sissement :
Étang de dé-
0 0 - 7 0 0 0 0 0
cantation ?
Réseaux hy-
    -   0 0 0 0 0
drauliques
Distribution
0 0 - 7 0 0 0 0 0
d’eau
Évacuation
0 0 - 7 0 0 0 0 0
d’eau
Distribution
0 0 - 7 0 0 0 0 0
d’air
TOTAL PISCI-
    1.102.000   55100 55100 55100 55100 55100
CULTURE
Bâtiments     -   0 0 0 0 0
Construction
des bâtiments 0 0 - 20 0 0 0 0 0
(XX m2)
Stockage nour-
riture / deux 0 0 - 20 0 0 0 0 0
mois
Construction
d’un bâtiment
pour la vente 0 0 - 20 0 0 0 0 0
distribution (
m2)

20
INVESTISSEMENTS Zootechnie
Matériel d’ex-
    150.000   83333 83333 83333 63333 30000
ploitation
Groupe élec-
trogène (XX
KVA), inclus les 0 0 - 5 0 0 0 0 0
réseaux élec-
triques.
Souffleur (x
KW) inclus les
0 0 - 5 0 0 0 0 0
réseaux pneu-
matiques.
Pompe de puit 0 0 - 5 0 0 0 0 0
Divers
1 100000 100.000 3 33.333 33.333 33.333 33.333  
brouettes…
Matériel bu-
1 40000 40.000 2 20.000 20.000 20.000    
reau
Matériel de
1 150000 150.000 5 30000 30000 30000 30000 30000
production
Machine à
0 0 - 5 0 0 0 0 0
glace
Matériel de
0 0 - 3 0 0 0 0 0
transformation
Matériel biolo-
    -   0 0 0 0 0
gique
Géniteurs 0 20 - 3 0 0 0 0 0

Tableau 10 : Dotation aux amortissements sur base des données MINEPIA modifiées

Pêche de contrôle des cages expérimentales installées sur le Nkam, pêche effectuée par des
étudiants de niveaux 2 et 3 de l’ISH de Yabassi.

21
ANNEXES

22
Annexe 1: Investissements et fonctionnement (définition frais fixes, variable)
Prix Disponibilité Stockage, oui/ Type de
Poste à prévoir Coût transport
unitaire (saisonnalité) non ? coût charge
Fertilisants minéraux Variable
Urée
Superphosphate
Nitrate d’ammonium
Chaux Vive
Fertilisants organiques Variable
Déjections animales
Fiente poule, porc, Variable
bœuf,
Sous-produits agricoles
Drèche de brasserie !!!
Déchets de cuisine
Sous-produits indus-
triels
compostière Variable
Nourriture préfabri- Locale
Variable
quée Import
Artémias décapulée(si
Import
nécessaire)
Produits sanitaires Variable
Sel
Oxytetracycline Oui
Hypochlorite
Chaux
Coût énergie Variable
Carburant Oui
Electricité Oui
Gaz
Salaire Salaire jour- Type de
Coût personnel Charges sociales
mensuel nalier charge
Cadre Variable
Ouvriers Oui Variable
Saisonniers Variable
Journaliers Variable
Gardiennage Fixe
Taxes,
Type de
Investissements Unité Valeur unitaire Coût total Coût annuel
charge
Terrain
Durée d’amortissement Fixe

23
Prix Disponibilité Stockage, oui/ Type de
Poste à prévoir Coût transport
unitaire (saisonnalité) non ? coût charge
Charges annuelles Fixe
Entretien annuel Variable
Infrastructure élevage
Durée d’amortissement Fixe
Charges annuelles Fixe
Entretien annuel Variable
Clôtures
Durée d’amortissement Fixe
Charge annuelle Fixe
Entretien annuel Variable
Distribution et évacua-
tion d’eau
Durée d’amortissement Fixe
Charge annuelle Fixe
Entretien annuel Variable
Voierie
Voierie externe
Voierie interne
Durée d’amortissement Fixe
Charge annuelle Fixe
Entretien annuel Variable
Matériel roulant
Sur la ferme : types :
Durée d’amortissement
Charge annuelle Fixe
Entretien annuel Variable
Sur la route : types :
Durée d’amortissement
Charge annuelle Fixe
Entretien annuel Variable
Location terrain /
Fixe
étangs
Si opportun
Matériel d’exploitation
Filets
Balances
Epuisettes
Mannes
Trieurs

24
Prix Disponibilité Stockage, oui/ Type de
Poste à prévoir Coût transport
unitaire (saisonnalité) non ? coût charge
Nourrisseurs
Brouettes
Pelles
Petit outillage

Durée d’amortissement
Charge annuelle Fixe
Entretien annuel Variable
Matériel de labo
Oxymètre
Qualité de l’eau : me-
sure
Balance
Durée d’amortissement
Charge annuelle Fixe
Entretien annuel Variable
Charges de l’emprunt
Durée de l’emprunt
Anuités
Assurances
Taxes d’exploitation

25
Pêche de vidange d’une polyculture d’étang

Pêche de contrôle dans un étang

26
27
Site web : www.ppea-cameroun.org
Tél : (+237) 675 73 01 00 / 663 33 00 00
E-mail : [email protected]

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