Cimenterie Fluent

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR


ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE HADJ-LAKHDAR BATNA


FACULTE DES SCIENCES EXACTES
DEPARTEMENT DE PHYSIQUE

MEMOIRE
Diplôme de MAGISTERE

Option : PHYSIQUE ENERGETIQUE

Etude Numérique de la Combustion des Gaz


dans un Four de Cimenterie

Présenté par :
NOUI Samira

Soutenu le : 05 Mars 2006


Devant le jury :

Président Dr HECINI Mabrouk M.C Université de Biskra


Rapporteur Dr BENMOUSSA Hocine M.C Université de Batna
Examinateurs Dr SOUDANI Azeddine M.C Université de Batna
Dr BOUGOUL Saâdi M.C Université de Batna
Dr MESSAOUDI Laïd C.C Université de Batna
Dédicace

Je dédie cet humble travail à la mémoire de mon frère Mohamed qui m’est toujours la
plus chère, puisse Dieu le miséricordieux ait pitié de son âme.

Samira
REMERCIEMENTS

J’adresse mes sincères remerciements à :

Dr. BENMOUSSA Houcine d’avoir accepté de m’encadrer en dépit de son emploi du temps

très chargé et de la confiance qu’il m’a témoignée.

Dr. HECINI Mabrouk d’avoir accepté de présider le Jury.

Dr MESSAOUDI Laïd pour sa disponibilité, son aide précieuse en rapport avec les logiciels

utilisés, les problèmes d’installation souvent rencontrés ainsi que ses conseils judicieux.

Dr. SOUDANI Azeddine et Dr. BOUGOUL Saâdi d’avoir accepté d’examiner le présent

mémoire et m’enrichir de leurs remarques et critiques objectives ainsi que leur soutient moral

et leurs encouragements pendant toute la durée de ma post graduation.

Mr DEMAGH Yassine pour m’avoir proposé le sujet et pour l’aide qu’il m’a apportée.

Melle MEZAACHE Fouzia pour son aide inestimable à tout point de vue et son sourire

réconfortant, qu’elle trouve ici l’expression de ma profonde gratitude.

Ma soeur Melloula pour son immense aide dans les moments difficiles.

Je tiens aussi à témoigner mon profond respect pour toute l’équipe de recherche du laboratoire

de Mécanique-Energétique de l’Université de Constantine en particulier à Mr le Professeur

NEMOUCHI Zoubir.

Mon cher mari pour son aide et sa patience.

S. NOUI
Sommaire
Nomenclature………………………………………………………………………………...
Introduction
1. Introduction …………………………………………………………………………..…...01
2. Etude bibliographique …….…………………………………………………………….…02
3. Objectif du travail…….……………………………………………………………….… 04
4. Contenu du mémoire..…………………………………………………………..……. 04

Chapitre I : Processus dans les fours de cimenterie


05
I.1. Introduction………………………………………………………………………….….…
I.2. Four rotatif de cuisson…………………………………………………..……………….06
I.2.1.Vitesses des gaz à l’intérieur du four……………………………………….…… 09
I.3. Domaine d’étude et dimensionnement………………………………………………..... 09
I.4. Brûleur.………………………………………………………………………….……. 10
I.4.1. Combustion à l’intérieur du four…………………………………………….…. 11

Chapitre II : Notions sur les flammes


II..1. Introduction………………………………………………………………………….…... 14

II.2. processus de combustion………………………………………………………………..14


II.3. Combustion laminaire…………………………………………………………..………15
II.3.1. Flamme laminaire prémélangée……………………………………………..….. 15
II.3.2. Flamme laminaire non prémélangée………………………………....………… 16
II.4 Combustion Turbulente …………………………………………………...….… 20

II.4.1 Diagrammes de combustion turbulente…………………………………...…. 20

II.4.1.1 Diagramme de combustion turbulente prémélangée….. ……………….…. 20

II.4.1.2. Diagramme de combustion turbulente non- prémélangée…..………….….. 24

II.5. Brève présentation de quelques modèles de combustion turbulente……………….. 27

II.5.1. Modèles de combustion turbulente…………………………………….……. 28

Chapitre III : Formulation numérique


III.1. Equations de l’aérothermochimie turbulente………………………………………... 29
III.1.1. Equation de continuité …………………………………………………..…. 29
III.1.2. Equations de conservation de quantité de mouvement………………..……….. 29
III.1.2.1. Modèle k-ε ……………………………………………………………………. 30
III.1.3.1. Equations de transport de l’énergie cinétique turbulente……………….…… 30
III.1.3.2. Equations de transport du taux de dissipation de l’énergie cinétique turbulente.. 31
III.1.4. Equations de conservation de l’énergie……………………………………………….. 31
III.1.4.1. Equations d’état………………….……………………………………………….. 32
III.1.5. Equations de transfert radiatif ………………………………………………………. 32
III.1.6. Equations de conservation des espèces chimiques ………………………………..… 33
III.2. Modèle de combustion……………………………………………………………… 34
III.3.Traitement prés des parois……………………………………………………………. 34
III.3.1. Fonction de paroi standard……………………………………………….…... 36
III.3.1.1. Quantité de mouvement………………………………………………..…... 36
III.3.1.2. Energie …………………………………………………………………..…. 37
III.3.1.3. Turbulence ………………………………………………………………..…. 38
III.3.1.4. Les espèces chimiques ……………………………………………………..…. 38
III.4. Conditions aux limites ………………………………………………………….... 39

Chapitre VI : méthode numérique de résolution


INTRODUCTION
IV.1. Méthode des volumes finis ………………………………………………………..….. 40
IV.2. Maillage ……………………………………………………………………………….. 40
IV.3. Discrétisation…………………………………………………………………………... 41
IV.3.1. Linéarisation de l'équation discrétisée ……………………………………….…. 42
IV.3.2. Sous relaxation……………………………………………………………….…. 42
IV.4 Discrétisation de l'équation de la quantité de mouvement …………………………. 43
IV.4.1. Schéma du premier ordre amont ………………………………………………... 44
IV.4.2. Schéma du second ordre amont…………………………………………………. 44
IV.4.3. Schéma Quick ………………………………………………………………….... 44
IV.5. Interpolation de la pression ………………………………………………………….. 45
IV.5.1. Schéma standard……………………………………………………………..…. 45
IV.5.2. Schéma du second ordre……………………………………………………..…. 45
IV.5.3. Schéma PRESTO (option de pression décalée) …………………………….……… 46
IV.6. Discrétisation de l’équation de continuité …………………………………………... 46
IV.7. Couplage Vitesse -Pression…………………………………………………………… 46
IV.7.1. Algorithme SIMPLE (semi-implicit method for pressure linked equations) ..… 46
IV.8. Procédure de résolution………………………………………………………………. 48
IV.9 Algorithme de calcul…………………………………………………………………... 48

Chapitre IV : Résultats et Discussions


V.1. Description du problème ……………………………………………………………...... 50
V.2. Condition aux limites et maillage …………………………………………………...…. 50
V.2.1. Condition aux limites ………………………………………………………….… 50
V.2.2. Maillage …………………………………………………………………….…... 51
V.2.2.1. Effet de maillage …………………………………………………………….….. 52
V.3. Discussion des résultats……………………………………………………………………53
V.3.1. Champ de température…………………………………………………………… 53
V.3.2. Champ dynamique……………………………………………………………….. 57
V.3.3. Champ turbulent…………………………………………………………………….60
V.3.4. Contours des fractions massiques des différentes espèces…………………… 63

Conclusion Générale et Perspectives Futures ……………………………………………. 67

Références Bibliographiques
Tutorial et Annexes
Nomenclature

A Surface (m2).
A et B Constantes empiriques du modèle Eddy dissipation.
G
A Vecteur de surface
ap, a nb Coefficient de linéarisation,(nb) pour cellules adjacentes
b Résidu
Cp Chaleur spécifique à pression constante (j /kg K)
c0 , c 1 Centre des cellules
D Diamètre (m)
E Energie totale (J)
I Intensité de turbulence (%)
k Energie cinétique turbulente (m2/s2)
M Masse (kg)
Mw,i Masse molaire de l'espèce i (g/mole)
r Rayon (m)
R Constante universelle des gaz (R = 8.314 j mole-1 K-1)
Ri Taux net de production par réaction chimique (kg/m3.s).
SØ Terme source
T Température (K)
u, v Vitesses axiale et radiale moyennes (m/s)
UL Vitesse de la flamme laminaire (m/s)

u' Fluctuation axiale (m/s). ( u'= u '2 )

v' Fluctuation radiale (m/s). ( v'= v '2 )


Yi Fraction massique d'une espèce i.
YP Fraction massique d'une espèce P dans les produits.
YR Fraction massique d'une espèce R dans les réactifs.
Lettres grecques

α Facteur de sous relaxation


θ Coefficient pour le schéma Quick
Γφ Coefficient de diffusion de φ

δ Epaisseur de la zone de réaction


ε Taux de dissipation de l'énergie cinétique turbulente (m2/s3)
η Micro échelle spatiale de Kolmogorov
λ Conductivité thermique.
µ Viscosité dynamique (kg/m. s)
µt Viscosité dynamique turbulente (kg/m. s)

ν Viscosité cinématique (m2/s)


νt Viscosité cinématique turbulente (m2/s).

υ ‫׳‬, υ ‫״‬ Coefficients stœchiométriques pour réactifs et produits


ρ Masse volumique (kg/m3).
τc Echelle de temps caractéristique de la réaction chimie (s).

τt Echelle de temps caractéristique de la turbulence (s)

ω Taux de réaction (mole/cm3.s).

φ Scalaire

Nombres sans dimension

Da Nombre de Damköhler
Pr Nombre de Prandtl
Re Nombre de Reynolds
Sct Nombre de Schmidt turbulent
Ka Nombre de Karlovitz
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Introduction

1. Introduction

La combustion turbulente est l’un des thèmes privilégié de l’énergétique. C’est


pourquoi ce travail a pour but la simulation des écoulements réactifs turbulents, en particulier
l’étude numérique des flammes de diffusion turbulente (non prémélangées). En effet ces
dernières se trouvent dans diverses applications technologiques telles que les brûleurs
industriels, les moteurs Diesel, les fours industriels…etc. Ce type de flammes est utilisé
principalement pour des raisons écologiques, à cause de l’émission dans l’environnement de
gaz très nocifs tels que le monoxyde de carbone (CO), les oxydes d’azote (NOx) et de soufre
(SOx). En ajoutant à cela les accords de Kyoto et l’augmentation inquiétante des problèmes de
pollution, leurs études deviennent plus que nécessaires.
L’une des raisons aussi, est le fait que l’Algérie, un pays disposant de ressources
pétrolières et gazières importantes, doit disposer de ressources humaines et de recherche
scientifique conséquente spécialisée dans le domaine de la combustion et ses applications.
L’autre raison est que les écoulements des fluides rencontrés dans l’industrie ont le
plus souvent un caractère complexe qui est dû à la nature des fluides eux même et à plusieurs
facteurs qui peuvent les influencer, par exemple la compressibilité et l’instationnarité.
Suite à cela le but recherché est la compréhension et la maîtrise de la stabilité des
flammes de diffusion turbulente afin d’améliorer les performances techniques et sécuritaires
des différents dispositifs et installations énergétiques. De ce fait il est nécessaire de
comprendre les processus physique et chimique prépondérants au sein du système de
combustion telles que la stabilité des flammes, l’interaction entre la turbulence et les réactions
chimiques et le comportement dynamique.
Les mesures expérimentales souvent utilisées pour analyser ces écoulements sont
coûteuses alors que la simulation qui est la résolution numérique des équations de la
dynamique des fluides et du transfert de chaleur, nous permet de visualiser les résultats d’un
écoulement sur un simple écran d’ordinateur, en relevant des variables telles que la vitesse, la
pression et la température. L’énorme progrès qu’ont connu les outils de simulation et les
derniers modèles de combustion turbulente rend l’association entre l’approche numérique et le
travail expérimental de plus en plus indispensable.
Concernant les travaux numériques, les codes de simulation deviennent un outil
indispensable pour l’étude des phénomènes physiques très complexes dont les écoulements
réactifs en font partie et pour la validation des résultats expérimentaux.

----------------------------------------------------------------------------------------------------------- 1
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Introduction

Récemment le code Fluent est devenu l’un des outils les plus utilisés pour la
simulation de tous les phénomènes dans le domaine de l’énergétique tant pour l’industrie que
pour la recherche.

2. Etude bibliographique

Ce n’est que dans les années 40 qu’on a commencé à étudier sérieusement les flammes
turbulentes avec des travaux théoriques et expérimentaux. Damköhler [1] par exemple a
montré l’influence du nombre de Reynolds sur la vitesse de la flamme en le régime turbulent
et l’effet de la géométrie a été exploré.

Hotell et Hawthorne, en 1949 [2] ont montré que la longueur d’une flamme de
diffusion turbulente ne dépend pas de la vitesse d’arrivée des gaz alors que celle d’une
flamme de diffusion laminaire est proportionnelle à celle-ci.

Kuo et al. [3] ont considéré dans leur approche que l’échelle temporelle associée à la
flamme turbulente est différente de celle de la flamme laminaire.

La modélisation de la combustion non prémélangée a commencée par l’approche de


Bilger [4], celle-ci permet de calculer le champ des fractions massiques moyen et de leurs
fluctuations sans faire appel au taux de réaction, lorsque les fractions massiques sont reliées à
la fraction de mélange de façon parfaitement déterministe.

Une formule plus au moins empirique, proposée par Magnussen [5] est largement
utilisée dans l’industrie. La modélisation ou le taux moyen de réaction est supposé
proportionnel à une « surface moyenne de flamme par unité de volume » a été proposé en
1978 par Marble et Broadwel [6]. C’est le modèle dit « de la flamme cohérente », qui a été
ensuite transposé aux flammes de prémélange.

Bray [7] a étudié l’interaction entre la turbulence et la combustion d’un point de vue
modélisation. Les effets de la combustion sur la structure de la turbulence et ceux de la
turbulence sur les taux de réactions chimiques ont été discutés.

Borghi et Dutoya [8] ont traité le problème de fermeture du flux diffusif turbulent et la
destruction moléculaire des fluctuations des espèces réactives (ou de la température) en

----------------------------------------------------------------------------------------------------------- 2
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Introduction

considérant les formes de la PDF (Probability Density Function) pour les vitesses et les
concentration des espèces.

Une comparaison de calcul d’expériences tiré de [9] démontre que les profils des
fractions massiques des espèces chimiques sont majoritaires, ainsi que la température. Il s’agit
là encore de valeurs moyennes, bien sûr. L’accord semble tout à fait satisfaisant, compte tenu
des difficultés de mesure.

Vervisch et al. [10] ont utilisé la méthode PDF pour l’étude des flammes turbulentes
non prémélangées. Son intérêt est qu’elle montre une extinction partielle lorsque la vitesse du
gaz qui l’alimente (Ch4) et suffisamment forte. Les résultats sont comparés aux tests
expérimentaux publiés par Masri, Bilger et Dibble [11]. L’accord peut être considéré comme
tout à fait satisfaisant.

L’influence des modèles de turbulence sur la simulation des jets et des flammes a été
explorée par plusieurs auteurs comme KUCUKGOKOGLAN et al. [12] qui ont présenté dans
leur travail une description de la performance de trois variantes du modèle de turbulence k-ε :
(k-ε Standard, RNG k-ε et k-ε Réalisable) pour un écoulement turbulent isotherme avec swirl,
dans un four à plusieurs brûleurs. Ils ont expliqué que c’est à une distance égale à au moins
une fois et demi du diamètre de ce type de brûleurs, en aval de la sortie, que l’allumage de
flamme se produit généralement et que c’est dans cette région aussi qu’il y a une production
d’une quantité substantielle de toutes les émissions des oxydes d’azote (NOx). Ils ont trouvé
que l’utilisation de ces trois variantes du modèle k-ε, pour la simulation des écoulements
turbulents isothermes avec swirl, donne des résultats plus proches des résultats
expérimentaux. Sanders et al. ont étudié numériquement les jets turbulents axisymétriques à
température élevée, en utilisant des modèles de premier et de second ordre. Ils ont montré, en
comparant les prédictions des modèles pour le champ scalaire qu’il n’y a pas une grande
différence et que la comparaison des calculs des deux modèles et les mesures sont le plus
souvent favorables au modèle du second ordre. L’effet de la variation de la masse volumique
sur les paramètres caractéristiques du jet a été aussi étudié. Les résultats numériques sont en
bon accord avec les données expérimentales.

----------------------------------------------------------------------------------------------------------- 3
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Introduction

3. Objectifs du travail

L’objectif principal du présent travail est la simulation numérique par la méthode


RANS (Reynolds Averaged Navier Stokes equations) d’un transport d’écoulement réactif
turbulent dans le cas d’une flamme de diffusion (non prémélangée), le modèle de four de
cimenterie étudié est celui implanté à Hamma Bouziane de Constantine.
L’utilisation des capacités de simulation qu’offre le code "Fluent" représente une
partie non négligeable du présent travail. La construction du modèle géométrique, du maillage
et des conditions aux limites est générée avec le préprocesseur "Gambit".

4. Contenu du mémoire

Ce mémoire sera composé de cinq chapitres :

9 Le premier chapitre sera consacré à quelques définitions et descriptions concernant le four.


9 Le deuxième chapitre présentera les notions fondamentales sur les flammes laminaires et

turbulentes. A la fin de ce chapitre on citera les quelques modèles de combustion les plus

utilisés pour la description des flammes turbulentes dans le domaine de la chimie

infiniment rapide.

9 Le troisième chapitre comportera une formulation mathématique. On y trouve les équations

de l’aérothermochimie décrivant les écoulements réactifs. Les deux variantes du modèle k-

ε pour la turbulence et celui de EDDY dissipation pour la modélisation de la combustion

turbulente sont introduits.

9 Le quatrième chapitre présentera la procédure numérique avec laquelle le code Fluent traite

les différents problèmes abordés.

9 Enfin les résultats seront analysés, interprétés et discutés dans le dernier chapitre.

9 Une conclusion finale résumera tous les résultats des différentes simulations et donnera les

perspectives futures de développement à la lumière du présent travail

----------------------------------------------------------------------------------------------------------- 4
Chapitre I :
Processus dans les fours de
cimenteries
Chapitre I ------------------------------------------------------------------------ Processus dans les fours de cimenteries

I.1. Introduction

Les fours rotatifs se retrouvent dans beaucoup de processus qui comportent le


traitement de solides. Ceux-ci incluent le séchage, l’incinération, le mélange, le chauffage, le
refroidissement, l’humidification, la calcination, la réduction, l’agglomération et la réaction
gaz-solide. Une des plus importantes utilisations industrielles est la production du ciment.
Les fours à ciment peuvent être très grands. Bien que ce ne soit pas un four à ciment, la
figure.I.1 montre un four à chaux de 500 t/j. Une autre application importante des fours
rotatifs est l'incinération des déchets. Les fours rotatifs sont populaires pour ce rôle en raison
de leur flexibilité. Ils peuvent manipuler une grande variété de matériaux d'alimentation, avec
des valeurs calorifiques variables, le déplacement des solides de rebus jusqu’à la sortie ne
présente aucun problème. Typiquement, les incinérateurs de déchets dangereux fonctionnent
avec des lits relativement profonds et ont une chambre de combustion secondaire après le four
rotatif pour améliorer la combustion hétérogène des déchets. Un exemple d'un incinérateur de
déchets dangereux est montré dans la figure I. 2.

Figure I-1 :.La taille du four à chaux de 500 t/j peut être
jugée à partir du camion à gauche du four.

------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 5
Chapitre I ------------------------------------------------------------------------ Processus dans les fours de cimenteries

Figure I-2 : Four rotatif à incinération


équipé d’une seconde chambre de
combustion verticale.

Les fours rotatifs sont, dans l'industrie de processus, parmi les unités dont le
fonctionnement est bien établis mais qui reste pourtant parmi les moins compris; ils peuvent
être employés pour 3 raisons distinctes: chauffage, réaction et séchage de matériaux solides,
et dans beaucoup de cas, ils sont employés pour réaliser une combinaison de ces objectifs.
Dans la conception des fours, il y a quatre aspects importants à considérer d'un point de vue
de technologie de processus, à savoir le transfert thermique, l’écoulement des matériaux
solides granulaires à travers le four, le transfert de masse gaz-solide et les réactions.
Le transfert thermique est le plus important parmi ces aspects, parce que dans
beaucoup de cas, c'est le transfert thermique qui limite la performance du four rotatif et ceci
est reflété par le nombre de papiers publiés sur les modèles de transfert thermique dans des
fours. Cependant, le premier aspect des fours rotatifs a être modelé était le mouvement des
matériaux à travers le four. Dans le contexte de cette thèse, une étude des écoulements gazeux
réactifs à l’intérieur du four est établie en utilisant le code en volumes finis "FLUENT".

I.2. Four rotatif de cuisson [13]

Le four rotatif est le centre du processus de cuisson, il représente l’organe le plus


sollicité thermiquement, il inclut la totalité des réactions, qu’elles soient endothermiques ou
exothermiques, il inclut encore des échanges thermiques énormes, des apports d’énergie de
grandes capacités et de grandes déperditions ; la compréhension de tous ces phénomènes
conduit à une meilleure conduite du four.
Le four rotatif est décrit comme étant un cylindre en acier de chaudière (E26.1), animé
d’une vitesse de rotation variable pouvant atteindre 2 tr/mn. Ce tube appelé aussi virole est
réalisé en construction chaudronnerie, repose par l’intermédiaire de bandages, au nombre de
trois, sur des galets, il est revêtu à l’intérieur de briques réfractaires et présente une inclinaison
de 3% dans le sens de l’écoulement de la matière, cette inclinaison combinée avec la rotation

------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 6
Chapitre I ------------------------------------------------------------------------ Processus dans les fours de cimenteries

font que la matière puisse progresser, par gravité, vers le brûleur. La longueur du four peut
atteindre les 90 mètres, son diamètre varie entre 5,4 et 5,7 mètres.

Figure I.3 : Four en coupe.

Le brûleur, élément principal de chauffe, dégage une flamme atteignant parfois les
2000°C, elle est issue, dans notre cas, de la combustion du gaz naturel.

Figure I.4 : Flamme dégagée par le brûleur dans le four.

En amont, la liaison entre le four et le préchauffeur, est réalisée par le biais de la boite
à fumée qui est une gaine en chaudronnerie, revêtue intérieurement de matériaux réfractaires.
En aval, il est relié avec le refroidisseur par le capot de chauffe, réalisé aussi en
chaudronnerie, il est revêtu intérieurement de matériaux réfractaires. Voir figure 1-5

Capot de chauffe

Boite à fumée

Bandages

Figure I.5 : Vue d’ensemble de la ligne de cuisson sans pré- chauffeur.

------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 7
Chapitre I ------------------------------------------------------------------------ Processus dans les fours de cimenteries

Les dimensions du four, diamètre et longueur, sont déterminées par le constructeur en fonction
de la capacité de production en clinker prévue, ainsi que du débit et de la vitesse des gaz de
combustion (air secondaire). En régime établi, le four est le siège d’un équilibre entre deux flux :
Un flux calorifique des fumées de combustion d’aval en amont fourni par la
combustion des gaz et le débit d’air secondaire, arrivant du refroidisseur déjà chaud.
Un flux de matière granulaire, d’amont en aval qui forme dans le four un lit de matière
appelé talus, arrivant du pré-chauffeur partiellement décarbonatée, avec une température de
l’ordre de 800 °C à 900 °C et devant atteindre la température de clinkerisation à quelques
mètres de la sortie du four.
Le temps de séjour de la matière dans le four est estimé, pour une température d’entrée
de matière de 810 °C, un taux de décarbonatation de 35 % et une vitesse de rotation du four
de 1,9 tr/mn, à environ 52 minutes.

Gaz chauds z
Zone de Matière
Zone de cuisson transition Zone de décarbonatation

Batterie de ventilateurs
de refroidissement Briques

Figure I.6.a : Processus à l’intérieur du four.

Rayonnement des
gaz

Matière
Batterie de six
ventilateurs

Figure I.7.b : Four vu de côté.

------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 8
Chapitre I ------------------------------------------------------------------------ Processus dans les fours de cimenteries

I.2.1. Vitesse des gaz à l’intérieur du four

La vitesse des gaz dans le four peut être lue sur le graphe ci dessous, figure I-7.

Vg 14
m/s conventionnelle
13
12
11
10
9
8
7 Capacité du four (t/jour)
6
100 200 300 400 500 600 700 800
Figure I.7 : Vitesse des fumées en fonction du débit journalier du four [13]

En dehors de l’utilisation du graphe, elle peut être calculée par la formule suivante :
Vg = 0,054. (L/D) . q . g . Dr [m/s] (1-3)
Avec : L et D : longueur et diamètre du four [m].
q : charge spécifique du four [t/m3 . jour].
g : débit spécifique des gaz dans le four rotatif [Nm3/kg de clinker].
Dr : diamètre du four pris sur le réfractaire.

I.3. Domaine d’étude et dimensionnement

Etant donné que notre étude ne s’intéresse qu’au milieu gazeux à l’intérieur du four,
nous allons vous donner la configuration interne du four (cette configuration est propre à
l’unité de Hamma-Bouziane / Constantine).

Côté aval Côté amont


(Côté refroidisseur) (Côte préchauffeur)
77460 mm 12540 mm

D1 D2 D3

6000 mm
Virole métallique Couronne d’entraînement
Brûleur

Figure 1.8 : Dimensions du four.

------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 9
Chapitre I ------------------------------------------------------------------------ Processus dans les fours de cimenteries

Le four admet une longueur réelle de 90 mètres et les différents diamètres rapportés à
la face interne du four (comme indiqué sur la figure 1-7) sont :
D1 = 4950 mm D2 = 5250 mm D3 = 4350 mm
La totalité de l’énergie mise en jeu et dégagée par le brûleur, ce dernier va engendrer
une flamme plus ou moins longue.

Air Secondaire
Gaz de Fumées
Brûleur =
Combustion
Air Secondaire

Figure 1.9 : Déroulement de la combustion dans le Four.

I.4. Brûleur

D’un point de vue process le brûleur qui est utilisé pour le chauffage de la zone de

cuisson d’un four rotatif doit remplire les conditions suivantes :

• Le Brûleur doit être capable de réaliser la combustion de gaz naturel, de charbon, de


gasoil ou n'importe quel mélange de ces dernier, il doit assurer encore une combustion
complète, à excès d’air bas et à formation minimum d'oxyde de carbone (CO) et
d'oxyde de nitrogène (Nox). Il faut toute fois noter qu’un brûleur qui peut être utilisé
pour un combustible solide, liquide et gazeux en même temps n’existe pas en Algérie
parce que, par disponibilité du gaz naturel à bas prix, on est pas encore arrivés a la
nécessité d’un brûleur à combustibles multiples.
• Il doit produire une flamme courte, étroite et fortement radiante, ces critères
représentent les conditions adéquates pour un bon transfert thermique de la flamme
aux matériaux en écoulement de la zone de cuisson (clinkérisation) du four.
• Il doit engendrer une flamme qui doit favoriser la formation, dans la zone de cuisson
du four, d’une couche dense et stable sur le réfractaire (phénomène de croûtage).
• Il doit utiliser un peu d'air primaire sans pour autant compromettre la stabilité de
fonctionnement normal ou surcharge du four. l'air primaire est habituellement exprimé
en pourcentage d'air de combustion stœchiométrique requis pour brûler la quantité du
combustible mise au feu par le brûleur.

------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 10
Chapitre I ------------------------------------------------------------------------ Processus dans les fours de cimenteries

Le brûleur dans un four rotatif fonctionne comme un injecteur, fig. I-9, l'air secondaire est
aspiré du refroidisseur dans le four de telle façon que la flamme dégagée se concentre autour
de la ligne centrale du four.

Figure I.10 : équipement de chauffage à gaz pour four rotatif.

La figure I-10 ci-dessus illustre un équipement de chauffage type pour les industries de
ciment, elles sont divisées en deux parties :
• Partie externe au four qui comprend toutes les installations de service à savoir les
pompes, les ventilateurs, les appareils de surveillance, les tuyaux de raccordement …
• La deuxième partie qui va être a l’intérieur du four et essentiellement un tuyau de 6 à 8
mètres de long, ayant un diamètre a nue de 400 mm et un diamètre avec réfractaire
(comme du la figure) de 700 mm. Au bout de ce tuyau on va retrouver un disque
support au buse d’injection qui peuvent être au nombre de 24 buses de divers
diamètres. Les buses peuvent être éliminé par l’utilisation de buses pleines

Figure I.11 : Illustration de la tête du


brûleur dont certaines buses sont éliminées.

I.4.1. Combustion à l’intérieur du four

Le brûleur a une importance capitale dans le déroulement de la combustion. Il permet en


effet de produire une flamme constamment stable pour tous les débits, ce qui aura pour
conséquence un croûtage stable et par la même, une protection adéquate du réfractaire.

------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 11
Chapitre I ------------------------------------------------------------------------ Processus dans les fours de cimenteries

Dans des conditions normales, la longueur de la flamme et son diamètre dépendent de


sa puissance calorifique c'est-à-dire des calories libérées durant une heure de combustion. Les
courbes de la figure I-12 permettent, en fonction de la puissance de la flamme, elle-même
imposée par le diamètre du four et du débit journalier, de prévoir ses dimensions.

16
14 longueur de flamme
12
10
dimensions
8
(m) diamètre de flamme
6
4
2
0
10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
puissance calorifique (Gcal/h)

Figure I.12 : Grandeurs géométriques de la flamme en


fonction de la puissance du brûleur [13]

Influence de l’excès d'air sur la température de la flamme.


Dans la plus part des cas, pour une meilleure combustion, on rajoute une quantité
d’oxygène ; dans l’industrie du ciment cette quantité d’oxygène est injectée sous forme d’une
quantité d’air et peut être caractérisé par un taux d’excès d’air. La présence de cet excès influe
directement sur la température de la flamme, comme le montre la figure I-13 ci-dessous.

2000
1900 température de l'air = 15°C
1800
1700

température 1600
de la flamme 1500
(°C) 1400
1300
1200
1100
1000
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120

excés d'air (%)

Figure I.13 : Température de la flamme en fonction de l’excès d’air [13]

------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 12
Chapitre I ------------------------------------------------------------------------ Processus dans les fours de cimenteries

Nous pouvons faire la constatation qu’à chaque fois que l’excès d’air augmente de
10% la température chute de 100 °C, ceci implique que des consignes de tirage excessif des
ventilateurs de la tour de préchauffage provoqueraient une augmentation de l'excès d'air et
abaisseraient assez fortement la température de la flamme pour que le four se retrouve à la
limite des possibilités de cuisson et parfois même assez froid pour produire des incuits, et
qu'alors, par simple diminution du tirage, le four se réchauffera.
Le graphe suivant, figure I-12, montre la variation du volume des gaz brûlés en
fonction du PCI du gaz naturel, c'est-à-dire de la teneur en hydrocarbures. Pour le gaz naturel
algérien avec un PCI variant de 8400 à 8450 kcal/m³, le volume des gaz brûlés se situe aux
alentours de 12,4 Nm³/m³ de gaz naturel.

14,5
gaz naturel brûlé avec 10% d'éxcé d'air
14
13,5
volume des gaz
brûlés pour 1 m³ 13
de gaz naturel
12,5
(Nm³)
12
11,5
11
7500 8000 8500 9000 9500 10000
pouvoir calorifique inférieur du gaz naturel (kcal/m³)

Figure I.14 : Volumes des fumées en fonction du PCI du gaz naturel [13]

Notons aussi que la température de la flamme augmente avec l'augmentation de la


température de l'air secondaire. A ce niveau aussi, pour une faible couche de clinker dans le
refroidisseur, la température de l'air secondaire chute et fait diminuer la température de la
flamme d'où parfois un refroidissement du four.

------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 13
Chapitre II :
Notions sur les flammes
Chapitre II ---------------------------------------------------------------------------------------- Notions sur les flammes

II.1. Introduction

Dans les fours industriels, les flammes turbulentes qui s’y propagent peuvent être
classées en deux grandes familles :
− Flamme prémélangée où le combustible et le comburant sont intimement mélangés.
− Flamme non prémélangée où le combustible et le comburant sont amenés séparément
dans la flamme et qui fera l’objet du présent mémoire.
Dans ce chapitre nous allons nous attarder sur la structure des flammes de prémélange et de
diffusion, en faisant appel aux diagrammes dans lesquels peuvent être répertoriés les
différents régimes de flamme et à la fin de ce chapitre, nous citerons les modèles de
combustion les plus utilisés pour la description des flammes turbulentes dans le domaine de la
chimie infiniment rapide.

II.2. Processus de combustion

La combustion désigne une réaction chimique évoluant rapidement, accompagnée


d’émission lumineuse et d’un important dégagement de chaleur selon le schéma global
suivant :
Combustible + Comburant Produit de combustion + Chaleur

Plus précisément, cette réaction :

- Induit un fort dégagement de chaleur, qui a lieu dans une zone très mince (les flammes les
plus courantes ont des épaisseurs δL typiques de l’ordre de 0.1 à 1 mm) conduisant à des
gradients thermiques très élevés.
- Correspond un temps de réaction fortement non linéaire (loi d’Arrhenius).

Différents mécanismes de couplage interviennent en combustion. Les schémas


cinétiques de la réaction chimique doivent être décrits pour déterminer le taux de
consommation du combustible, la formation de produits de combustion et des espèces
polluantes et prédire l’allumage, la stabilisation et l’extinction des flammes. Les transferts de
masses, par diffusion moléculaire ou transport convectif, des différentes espèces chimiques
sont aussi des éléments importants des processus de combustion. Le dégagement d’énergie du
à la réaction chimique induit des transferts thermiques intenses par conduction, convection
et /ou rayonnement.

------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 14
Chapitre II ---------------------------------------------------------------------------------------- Notions sur les flammes

II.3. Combustion laminaire

On considère les flammes en milieu laminaire, c’est à dire en milieu où les échanges
par diffusion turbulente sont pratiquement inexistants. Si les flammes laminaires semblent
n’intervenir que dans quelques applications plutôt anecdotiques (bougies et flamme de
briquet) la compréhension de la structure de ces flammes est cependant fondamentale pour la
description et la modélisation de nombreuses situations industrielles. Notre attention sera
focalisée principalement sur les flammes non prémélangées considérées dans le présent
mémoire.

II.3.1. Flamme laminaire prémélangée

Le combustible et le comburant sont mélangés à l’avance, la propagation de la flamme


est le résultat d’une opération composée de deux phénomènes :
♦ Un préchauffage qui se fait sur une épaisseur δ p où les réactions chimiques sont
inexistantes et où les phénomènes convectifs et diffusion de masse et de chaleur sont
prépondérants.

Flamme
Gaz frais Gaz brûlés
UL

Figure II.1 : Structure d’une flamme laminaire prémélangée.

Arrivant à un certain niveau de température, les gaz réagissent en dégageant de la


chaleur, c’est la zone de réaction qui se déroule sur une épaisseur δ r . Cet échauffement se fait
sur une épaisseur δ L qu’on appelle épaisseur de la flamme laminaire et qui peut être
assimilée à la distance parcourue par la chaleur libérée par réaction pendant le temps τ c que

dure cette réaction. Ainsi, en faisant intervenir le coefficient de diffusion thermique d .


L’épaisseur de la flamme s’exprime sous la forme [14] :
1
δL∼( dτ c 2) (II.1)

------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 15
Chapitre II ---------------------------------------------------------------------------------------- Notions sur les flammes

Taux de Réaction

température
Réactif

Vitesse des gaz

δL Normale à la surface de
δR flamme

Figure II.2: Profile d’une flamme laminaire prémélangée

Ces zones se déplacent dans le milieu à une vitesse de propagation perpendiculaire au


front de flamme que l’on appelle vitesse de flamme laminaire et que l’on note u L . Cette

vitesse dépend de différents paramètres (nature des réactifs, richesse des mélanges et
température des gaz frais) est de l’ordre de 0.1 à 1 m/s [15].
Le raisonnement précédent nous montre que le front de flamme progresse de δ L pendant le
temps τ c , u L peut être définie par la relation :
1
δ L  d 2
uL ∼ ∼  (II.2)
τc  τc 

II.3.2. Flamme laminaire non prémélangée [15]

La caractéristique principale dite de diffusion qui consiste à présenter une zone de


réaction séparant les réactifs, combustible et oxydant. Les profils des fractions massiques et
de température sont présentés sur la figure II.3.

------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 16
Chapitre II ---------------------------------------------------------------------------------------- Notions sur les flammes

Combustible Flamme Oxydant


oxydant

Température

Combustible Oxydant

Taux de réaction

Figure II.3: Structure d’une flamme laminaire non prémélangée.

Comme les flammes de prémélange, les flammes de diffusion se développent grâce au


concours des phénomènes de réaction ainsi que des phénomènes de diffusion de chaleur et de
masse qui se produisent de part et d’autre de la zone réactive. Les phénomène de convection
jouent cependant un rôle plus important en amenant les réactifs et en emportant les produits
de façon plus efficace que la seule diffusion. Pour que la flamme reste laminaire, il faut que
les vitesses d’écoulement ne soient pas trop grandes.
Le taux de réaction de ce type de flamme est principalement contrôlé par la diffusion
moléculaire qui gouverne l’apport des réactifs vers les flammes.
Considérons la réaction chimique entre le combustible F et l’oxydant O
F + SO → (1 + s ) Produit
Où S désigne le coefficient stœchiométrique massique.
En terme de fraction massique cette réaction devient :
υ υ F YF + υOYO → υ PYP

Où (YF , YO , YP ) sont les fractions massiques combustible, oxydant et produit et les υi sont les
coefficients stœchiométriques molaires de la réaction.

------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 17
Chapitre II ---------------------------------------------------------------------------------------- Notions sur les flammes

Les équations de transport des fractions massiques et de la température sont :


∂YF
ρ = − ρ u.∇YF + ∇. ( ρ DF ∇YF ) + ω F (II-3)
∂t
∂YO
ρ = − ρ u .∇YO + ∇. ( ρ DO∇YO ) + ωO (II-4)
∂t
∂T  K   Q 
ρ = − ρ u .∇T + ∇.  ∇T  + ω F   (II-5)
∂t  CP   CP 
Où la diffusion moléculaire des espèces est décrite par la loi de Fick. ω F et ωO désignent les

taux de réaction du combustible F ' et du comburant O .


Q est la quantité de chaleur libérée par la combustion d'une unité de masse de combustible.
Une nouvelle grandeur Z nommée variable de Schwab-Zeldovich est définie par :
 YF   YO 
φ   −   + 1
Z=  YF ,0   YO ,0  (II-6)
φ +1
Où YF ,0 est la fraction massique du combustible dans l'écoulement (cette fraction massique

peut être inférieure à l'unité si le combustible est dilué) et YO ,0 est la fraction massique

d'oxydant dans l'écoulement de comburant (typiquement, dans l'air YO,0 ≅ 0.23 ). φ est le

rapport d'équivalence de la réaction, défini par :


YF ,0
φ=s (II-7)
YO ,0

v W 
Avec s =  O O  , où Wi est la masse molaire de l’espèce i .
 v FWF 
En supposant que les diffusivités massiques du combustible et de l'oxydant sont identiques,
c'est à dire que DF = DO = D , la variable de Schwab-Zeldovich Z donnée par l'équation (II-6)
est un scalaire passif qui suit une équation de convection-diffusion sans terme source :
∂ρ Z ∂ρ ui Z ∂  ∂Z 
+ =  ρD  (II-8)
∂t ∂xi ∂xi  ∂xi 

Ce scalaire passif à des propriétés très intéressantes :


• Z = 1 dans l'écoulement de combustible.
• Z = 0 dans l'écoulement de comburant.
• Z ( x, t ) représente le degré du mélange de combustible et oxydant.

------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 18
Chapitre II ---------------------------------------------------------------------------------------- Notions sur les flammes

Sous l'hypothèse d'une chimie infiniment rapide (c'est à dire que le combustible et l'oxydant
ne peuvent coexister sans réagir), le front de flamme est défini par la relation YF = YO = 0 et

1
correspond donc à l'iso surface : Z = Z st = .
(φ + 1)

Combustible
Oxydant
1

0 Zst 1 Z

Figure II.4 : Fractions massiques réduites du combustible F , YF / YF ,0 , et d’oxydant O, YO / YO ,0 ,


en fonction du scalaire passif Z dans le cas d’une cinétique chimique infiniment rapide
(solution de Burke et Schumann).

On peut réécrire les équations des fractions massiques et de la température dans un nouveau
système, où elles sont exprimées en fonction de la fraction de mélange uniquement.
En supposant que les effets instationnaires sont négligeables: Yi = Yi ( Z , χ ) et T = T ( Z , χ )
Sont alors solutions des équations :
∂ 2Yi
χ + ωi = 0 (II-16)
∂Z 2

∂ 2T
χ + ωT = 0 (II-17)
∂Z 2

χ = 2 ∆ ( ∇Z )
2
(II-18)

Où : χ est la dissipation scalaire de Z


Remarque : Dans le cas d'une réaction chimique infiniment rapide (hypothèse de Burke et
Schumann), le taux de réaction ω i est nul en dehors de la zone de réaction définie

par Z = Z st . Dans ce cas les fractions massiques et la température sont alors des fonctions
affines par morceaux (voir figure II-4).

------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 19
Chapitre II ---------------------------------------------------------------------------------------- Notions sur les flammes

II.4. Combustion Turbulente

Dans un foyer, l’écoulement est turbulent, c’est-à-dire que la vitesse des gaz, mesurée
en un point, fluctue continuellement de façon apparemment aléatoire, même en régime
parfaitement établi; cela est vrai aussi pour la température et toute autre caractéristique du
milieu. Cette turbulence est due à une forte vitesse de l’écoulement entrant ; elle s’est
développée dans le canal amont à cause des gradients de vitesse aux parois et à partir
d’obstacles tels que les injecteurs. Le taux de dégagement de chaleur et la structure de la
flamme, selon des temps caractéristiques, qui sont souvent le temps de la réaction
chimique τ c et le temps de fluctuation de l’écoulement τ t

II.4.1. Diagrammes de combustion turbulente


II.4.1.1. Combustion turbulente prémélangée [16]

La classification des régimes de combustion turbulente des flammes de prémélange


remonte à Damköhler (1947) qui adopta l'idée qu'une turbulence à grande échelle ne fait que
plisser la flamme laminaire sans modification significative de sa structure interne; alors
qu'une turbulence à petite échelle affecte les processus de transfert dans la structure interne de
la flamme laminaire. D'après Damköhler, les frontières des régimes de combustion turbulente
sont identifiables à l'aide, par exemple, de comparaisons entre les échelles spatiales de la
turbulence et l'épaisseur de la flamme laminaire.
Pour que notre discussion de la structure des flammes turbulentes de prémélange soit
claire, nous commencerons par définir les différents paramètres utilisés à cet effet. L'énergie
cinétique de la turbulence k , et l'échelle intégrale spatiale de la turbulence lt , qui caractérisent
toutes les deux l'état de la turbulence dans les gaz frais, nous donne un nombre de Reynolds
 1 l 
turbulent Relt =  k 2 . t  , où v est la viscosité cinématique.
 v 

L'échelle intégrale temporelle τ t , correspond au temps caractéristique des gros

tourbillons est estimé par τ t = lt / k 1/ 2 . L'échelle spatiale de Kolmogorov, représentative de la


dimension caractéristique des plus petites structures turbulentes, est estimée par

( ) ( )
1/ 4
et l'échelle temporelle correspondante par τ k = (ν / ε )
1/ 2
ηk = ν 3 / ε , où ε = k 3 / 2 / lt

représente le taux de dissipation de la turbulence (Tennkes et Lumiey, 1983).

------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 20
Chapitre II ---------------------------------------------------------------------------------------- Notions sur les flammes

L'épaisseur et la vitesse de propagation de la flamme dans un écoulement laminaire


sont respectivement : δ L (l'épaisseur de Zeldovich) et uL , elles sont liées par u L = ( Hd / δ L ) ,

où d est la diffusivité thermique et H est une constante. Ces paramètres sont utilisés pour
déterminer le temps chimique global τ c = δ L / uL et la valeur du critère de Klimov-Williams

qui peut être évaluée comme étant égal à τ c / τ k ainsi que le nombre de Damköliler

Da = τ t / τ c .
A partir de ces paramètres, plusieurs types de classifications des régimes de
combustion turbulente des flammes de prémélange peuvent être envisagés. La classification la
plus générale est celle de Barréve (1974) reprise et développée par Borghi (1984) et Peters
(1988) et qui fait apparaître les différents régimes dans le plan défini par k 1/ 2 / u L et lt / δ L
voir figure (II.5). Elle permet de distinguer les régimes suivants :

Régime I : Dans ce régime, on a Relt < 1 et l'on se situe dans le cas où les fluctuations

turbulentes sont très petites devant la vitesse de propagation laminaire de la

( )
flamme uL >> k 1/ 2 . Par conséquent la turbulence ne produit aucun effet sur la flamme qui

reste laminaire.

Régime II : Ce régime est limité par Relt = 1 et par τ c = τ k c'est à dire K-W =1. A l'intérieur

de ces limites on peut distinguer deux sous-régimes. Le premier est limité par k 1/ 2 < u L ; le
front de flamme laminaire y subit les contraintes de la turbulence dont l'échelle spatiale de
Kolmogorov ηk est très grande devant δ L . Pour un rapport k 1/ 2 / u L < 1 , le front de flamme est
seulement déformé sans être déchiré; c'est le régime des flammes laminaires plissées. Par
contre, lorsque k 1/ 2 augmente, le rapport k 1/ 2 / u L , devient supérieur à l'unité et les
plissements ont tendance à se déformer de plus en plus. Dans ce régime, appelé régime des
fronts de flamme corruguées, la condition Relt > Da >> 1 est vérifiée.

L'ensemble de ces deux régimes est aujourd'hui communément appelé :


Régime des « flammelettes » (figure II.6a).

------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 21
Chapitre II ---------------------------------------------------------------------------------------- Notions sur les flammes

Régime III : Ce régime est limité par le droite K − W = 1 (τ c = τ k ) et par la droite Da = 1

(τ c = τ k ) . L'échelle de Kolmogorov ηk est donc petite devant l'épaisseur de la flamme

laminaire δ L et τ k = τ c . Dans ce cas les contraintes dues aux petites structures de la turbulence
peuvent influencer la structure interne du front de flamme instantané et donner lieu à son
étirement qui peut modifier son épaisseur et sa vitesse de propagation laminaire. Ce régime
est appelé : le régime des " flammes plissées-épaissies" et est représenté sur la figure II. 6b.

Régime IV : Ce régime est l'extension du régime précédent dans le sens où la réaction est
encore plus distribuée dans l'espace. II se caractérise par un nombre de Damköhler inférieur à
1. Dans ce régime, aucune ondulation ou plissement de la flamme ne peut exister, et il est
préférable de parler de "zone de réaction" que de flamme avec une épaisseur définie. Ce
régime est appelé : le régime des " flammes épaissies" et est représenté sur la figure (II.6.c).

Figure II.5 : Diagramme des régimes de la combustion turbulente prémélangée [16].

------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 22
Chapitre II ---------------------------------------------------------------------------------------- Notions sur les flammes

T=300 K
Gaz frais

T=300 K
(a) Epaisseur de flamme
turbulente
T=2000 K

T=2000 K

Gaz brûlés

T=300 K T=300 K
Gaz frais

Epaisseur de flamme
(b) turbulente

T=2000 K T=2000 K

Zone moyenne de Gaz brûlés


préchauffage

T=300 K
T=300 K
Gaz frais
Epaisseur de
flamme turbulente
(c)

T=2000 K
T=2000 K
Zone moyenne
de préchauffage

Zone moyenne de Gaz brûlés


réaction

Figure II.6 : Régimes de combustion turbulente prémélangéeé identifiés par Borghi et Destriau (1995).
(a) flamme mince plissée (flammelette). (b) flamme plissée-épaissie
(c) flamme épaissie

------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 23
Chapitre II ---------------------------------------------------------------------------------------- Notions sur les flammes

II.4.1.2. Combustion turbulente non- prémélangée [17]

Nous avons vu dans le paragraphe précédent que deux nombres sans dimensions (un
rapport de vitesse et un rapport de longueur) sont suffisants pour caractériser un régime de
combustion turbulente pour les flammes prémélangées. Le problème est plus délicat pour les
flammes non-prémélangées, essentiellement parce qu'il est difficile de définir une échelle de
longueur pour ces flammes.
On peut résumer les classifications pour la combustion turbulente non-prémélangée
disponibles dans la littérature en deux groupes : celles qui utilisent les paramètres (Reynolds,
Darrkôhler), (Libby et Williams 1994) et celles travaillant avec le couple (Fluctuations,
fraction de mélange, Damköhler), (Bray et Peters, 1994). Nous proposons ici une
classification (Reynolds, Damköhler).

• Lorsque la turbulence n’est pas trop forte, la structure de la flamme de diffusion est
celle d’une flamme plissée, elle est alors constituée d’une longue flammelette
continuellement plissée, étirée et comprimée alternativement par les mouvements
turbulents figure (II.8.a)
• Lorsque la turbulence devient assez forte, deux phénomènes peuvent se produire :

¾ D’une part la turbulence peut étirer la flammelette de telle façon que celle-ci
s’éteigne à l’endroit où elle est suffisamment étirée d’où on rencontra plusieurs
flammelette séparée par la zone de d’extinction et celle-ci apparaît lorsque
τ τ > 1 (figure II.8.b).
c k
¾ D’autre part, une turbulence trop forte va provoquer aussi des interactions entre
deux portions de flammelette. Les grandes échelles feront interagir deux portions
assez éloignées et cela formera des boucles de flammelette figure (II.8.b).
¾ Les petites échelles spatiales proches de l’épaisseur de la flammelette entraîneront
un épaississement local de celle-ci. La zone de réaction referme sur elle-même
figure (II.8.c) les petites échelles de taille η sont semblables à l’épaisseur de la
flammelette de diffusion.
¾ Lorsque ces interactions deviennent trop nombreuses, on ne peut plus considérer la
flamme comme composée d’une ou de plusieurs flammelettes plissées; ces
dernières sont modifiées par la turbulence et l’estimation proposée est telle que
l’épaisseur de la zone de réaction est inférieure à l’échelle de kolmogorove.

------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 24
Chapitre II ---------------------------------------------------------------------------------------- Notions sur les flammes

Le diagramme de la figure 11.8 montre les différents domaines de flammes de diffusion :

• Ret =1 : on ne s’intéresse qu’au domaine vraiment turbulent pour lequel Ret >1.

On a tracé aussi Ret*= ( Ζ ' 2 ) 2 / (∆ Ζ) 4r , qui limite le domaine des flammelettes.

• Ret >1 : est le domaine des flammelettes à extinction locales,


• Ret > Ret* : est le domaine où il n’est plus possible de distinguer des flammelettes au sens
propre du terme, c'est-à-dire qui ne soient pas modifiées intérieurement par la
turbulence. Si τ k < τ c avec extinction et τ k > τ c sans extinctions.

• τc τ t si l’on considère maintenant le domaine où la petitesse de τ t implique que les


fluctuations turbulentes de concentration et température, dans la flamme sont très
petites. Elles ont eu le temps de se dissiper avant qu’aucun phénomène chimique
notable ne se produise (bien sur, cela n’implique pas que les fluctuations de vitesse
soient faibles, puisqu’elles sont constamment renouvelées, par hypothèse). Si de
plus Ret est élevé, la diffusion est assurée de façon très efficace puisque le
coefficient effectif de diffusion turbulente est justement, par définition,
proportionnel à Ret v. On est alors en présence d’une flamme turbulente qu’on
pourrait appeler pseudo-laminaire. Les fluctuations turbulentes sont très fortes
mais à très petite échelle ( l t = k 1 2τ t peut être petit même si kτ t est grand) et elles
produisent une flamme de diffusion qui ne fluctue presque pas, avec de larges
zones de diffusion-convection qui entourent une zone de réaction, comme dans la
situation d’une flamme laminaire usuelle.

Combustible
Z=1

Figure II.7 : Echelle pour une flamme turbulente non- prémélangée [15]

------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 25
Chapitre II ---------------------------------------------------------------------------------------- Notions sur les flammes

Zone fine de réaction-


diffusion

Zones de convection-
diffusion

Figure II.8.a : Flamme de diffusion faiblement turbulente

Zone fine de reaction-


diffusion

Zone fine de reaction-


diffusion

Figure II.8.b : interaction à grande Figure II.8.c : interaction à petite


échelle de « flammelettes » échelle de « flammelettes »

------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 26
Chapitre II ---------------------------------------------------------------------------------------- Notions sur les flammes
Ln(Da)
τk
= Cte
τc

Flammelettes
plissées

Flammelettes τt
= Cte
avec extinction
τc

1
Ln Re T
1 Re*T Flammes pseudo-laminaires

Figure II.9 : Classification des différents types de flammes de diffusion turbulentes, dans le plan :
nombre de Damkölher - nombre de Reynolds.

II.5. Brève présentation de quelques modèles de combustion turbulente

En turbulence classique, les équations pour les divers moments des variables
dépendantes sont dérivées à partir des équations de bilan. On montre alors que ces équations
ne peuvent être 'fermées' à aucun niveau et que des hypothèses de fermeture, souvent
empiriques, sont nécessaires. Ces hypothèses proposent de relier les moments d'ordre
supérieur aux moments d'ordre inférieur par des relations universelles.
Cette démarche constitue aujourd'hui l'essentiel des efforts de modélisation en
turbulence classique, c'est-à-dire dans les écoulements non- réactifs à masse volumique
constante ou variable. Cette tâche, qui n'est déjà pas simple en turbulence pure, est autrement
plus compliquée lorsque les échelles temporelles et spatiales dues à la combustion
interagissent avec celles de la turbulence. Le problème majeur est celui introduit par la non
linéarité du taux moyen de réaction, qui ne peut être exprimé en termes de quelques moments,
par exemple, d'une variable de progrès de la réaction chimique.

Les chercheurs se sont attachés alors à examiner la physique des phénomènes pour pouvoir
proposer des modèles de combustion turbulente.

------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 27
Chapitre II ---------------------------------------------------------------------------------------- Notions sur les flammes

II.5.1. Modèles de combustion turbulente

II s'agit maintenant de trouver des modèles pour exprimer les taux de réaction moyens
en fonction des variables connues, c'est-à-dire des valeurs moyennes elles-mêmes, et
probablement aussi en fonction des caractéristiques de la turbulence, puisque celle-ci doit
jouer un rôle.
Pour la modélisation des écoulements réactifs, "Fluent" propose quatre modèles :
Ž Le modèle du taux de réaction généralisé (generalized finite-rate model)
Ž Le modèle PDF (conserved scalar PDF model)
Ž Le modèle des flammelettes (Laminar flamelet model)
Ž Le modèle de combustion prémélangée. (Zimont model).
Le modèle du taux de réaction généralisé est basé sur la solution de l’équation de
transport des fractions massiques des espèces. Les termes sources qui apparaissent dans les
équation de transport des espèces sont calculés d’après l’expression du taux d’Arrhenius pour
les combustions non prémélangés, prémélangée et partiellement prémélangée. Les
mécanismes des réactions chimiques seront prédéfinis par l’utilisateur. Ce modèle étant
appliqué uniquement lorsque Da>1. A noter que le modèle de combustion turbulente pour une
chimie non infiniment rapide, sur lequel nous ne reviendrons pas, le lecteur intéressé pourra
consulter les références [17] et [18].

• Pour la combustion non prémélangée, on cite le modèle de Magnussen et Hjertager


(1976) [8], pour lequel le taux de réaction est contrôlé par le temps turbulent τ t et par
les concentrations des espèces limitantes (réactifs : carburant, oxydant et gaz brûlés,
nécessaires pour enflammer le mélange des gaz frais), pour plus de détails voir chapitre
suivant.
• Le modèle de combustion prémélangée a été développé spécifiquement pour les
systèmes de combustion qui sont du type purement prémélangés. On citera le modèle
dit « Eddy Break » [19]. Ce modèle est dû aux travaux de D.B. Spalding, F.C.
Lockwood, K.N.C. Bray et B. Moss [20]. Ils supposent que les réactions chimiques sont
infiniment rapides dès que très peu de gaz brûlé vient au contact des gaz frais et que le
milieu est adiabatique. Dans ces conditions, on peut définir un "degré d'avancement de
la réaction", qui ne peut prendre que les valeurs 0 (dans les gaz frais) et 1 (dans les gaz
parfaitement brûlés, donc à l'équilibre chimique).

------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 28
Chapitre III :
Formulation mathématique
Chapitre III ---------------------------------------------------------------------------------- Formulation mathématique

III.1. Equations de l’Aérothermochimie turbulente

La modélisation mathématique d’un écoulement turbulent avec ou sans réaction


chimique est classiquement menée à l’aide de la résolution des équations différentielles aux
dérivées partielles du type elliptique non linéaire. Ces équations expriment les principes de
conservation de masse, de quantité de mouvement et des espèces chimiques dans un volume
élémentaire de fluide (gaz, traitement Eulérien).

Il est à noter que le lecteur peut se référer à la référence [20] pour une présentation
relativement détaillée de la plupart des relations utilisée le long de ce chapitre.

III.1.1. Equation de continuité

L’équation qui exprime la conservation de masse est donnée comme suit :


∂ρ ∂
+ ( ρu ) = 0 (III.1)
∂t ∂x i
i
u : est la composante du vecteur vitesse selon l’axe i.
i

III.1.2. Equations de conservation de quantité de mouvement

Les équations de quantité de mouvement moyennées de Navier Stokes, connues sous


le nom de RANS sont pour un fluide incompressible et newtonien données par :
 ∂u ∂u 
∂ ∂ ∂p ∂  ∂ ui j 2 i )  + ∂ (− ρ u ' u ' ) + F
( ρu ) + ( ρu u ) = − + µ( + − δ (III.2)
∂t i ∂x i j ∂x ∂x  ∂x ∂x 3 i j ∂ uj  ∂ x i j i
j i j j i  j

Transport Forces de viscosité Forces générés par


Forces dues au la turbulence
Convectif Pression

Où les − ρ u ' u ' sont les composantes du tenseur des contraintes de Reynolds. Pour les relier à
i j
l’écoulement moyen, on a recours au concept de Boussinesq [21] qui permet de les exprimer
en fonction des gradients des vitesses moyennes :

∂u ∂u ∂u
j 2 (III.3)
− ρ u 'u ' = µ ( i + ) − (ρ k + µ i )δ
i j t ∂x ∂x 3 t ∂x ij
j i i
Les Fi sont les forces de volume.

------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 29
-
Chapitre III ---------------------------------------------------------------------------------- Formulation mathématique

III.1.3. Modèle k-ε

Le modèle k-ε standard [22] est un modèle semi empirique basé sur les équations de
transport de l’énergie cinétique turbulente k et de sa dissipation ε. L’équation modélisée de
l’énergie turbulente est dérivée de l’équation exacte. Celle de la dissipation est obtenue sur la
base d’un raisonnement physique. Dans ce modèle, l’écoulement est supposé complètement
turbulent.

III.1.3.1. Equation de transport de l’énergie cinétique turbulente

L’équation de l’énergie cinétique est donnée comme suite :


  ∂k 
∂ ∂ ∂  µ
 + G + G − ρε
(ρk) + (ρku ) = µ + t 
∂t ∂x i ∂ x  σ  ∂x  k b
j j  k  j

Modélisation du terme de production turbulente :


Ce terme est définit par :

∂u µ ∂T
j G = βg t
G = − ρ u 'u ' et
b i Pr ∂x
k i j ∂x
i t i

1 ∂ρ où : Gb est l’effet Buyancy (poussée d’Archimède)


β =− ( )
∂ ∂T p

♦ Modélisation de la viscosité turbulente :

La viscosité turbulente µt est obtenue en combinant k et ε comme suit :


k2
µ = ρC µ
t ε
Pour la constante Cµ : Cµ = 0.09

------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 30
-
Chapitre III ---------------------------------------------------------------------------------- Formulation mathématique

III.1.3.2. Equation de transport du taux de dissipation de l’énergie cinétique turbulente

 µ  ∂ε  2

( ρε ) +

( ρε u ) =
∂  µ + t   + C ε (G + C G ) − C ρ ε (III.5)
∂t ∂x i ∂x  σ  ∂x  1ε k k 3ε b 2ε k
j j  ε  j

Transport convectif Terme source

Les constantes usuelles du modèle de turbulence k-ε sont données à partir de


l’expérience ou de la théorie par :

C = 1.44, C = 1.92, C µ = 0.09, σ = 1.0, σ = 1.3


1ε 2ε k ε

III.1.4. Equations de Conservation de l’Energie

∂( ρ E ) ∂( ρu E ) ∂  ∂T 
i
+ = k − ∑ h J + u (τ ) +S (III.6)
∂t ∂x ∂x  eff ∂x j j i ij eff  h
i i  i 
Avec :

µ ∂y
t i
j = −( ρ D + ) (III.7)
i i, m Sc ∂x
t i

u u  u
(τ ) =µ  j+ i - 2 µ iδ (III.8)
i j ef f ef f  x u  3 ef f x i j
 i j  i
Dans cette équation :
(III.9)
p u2
E = h− + i
ρ 2
G
j : Vecteur flux de chaleur dû à la conduction et à la diffusion de l’enthalpie (effet Duffour ).

Keff : Conductivité effective (k + kt, où kt est la conductivité thermique turbulente).


( τij)eff : Tenseur effectif newtonien des contraintes visqueuses.
T : Température du mélange.

h : Enthalpie spécifique du mélange

------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 31
-
Chapitre III ---------------------------------------------------------------------------------- Formulation mathématique

D =D i,m : Coefficient de diffusion de l’espèce i dans le mélange (loi de Fick).


Sh : Energie due à la réaction chimique et au rayonnement.

III.1.4.1. Equations d’état :

On suppose que le fluide est un mélange homogène de gaz parfait, ainsi on peut écrire les
relations suivantes :
Yi
p = ρR T ∑ (III.10)
Mi

h = ∑ hi (T ) y i (III.11)
T

hi = ∫ c pi d T
Tr e f
(III.12)

C p = C p (T ) = ∑ C p ,i (T )Yi (III.13)
m

Cp : est la capacité calorifique du mélange.


Mi : est la fraction massique de l’espèce i

III.1.5. Equation du transfert radiatif

L'équation radiative de transfert (RTE) pour le modèle DISCRETES ORDINATES


MODEL [23] & [24] est :

∂ I si 2 σT
4 σ s 4π
+ (a + σ s ) I (r , s) = an + ∫ I (r , s ')φ (s ⋅ s ')d Ω ' (III.14)
∂ xi π 4π
0

Absorption Admission Diffusion


(Scattering)
JJG
r : Vecteur de position.
JG
s : Vecteur de direction.
JJG
s' : Vecteur de diffusion.
s : Longueur de chemin.
a : Coefficient d'absorption.
n : Indice de réfraction.
σ s : Coefficient de diffusion.
σ : Constante de Stefan-Boltzmann.
I : Intensité de rayonnement.
T : Température locale.
φ : Fonction de phase.
Ω ' : Angle plein.
------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 32
-
Chapitre III ---------------------------------------------------------------------------------- Formulation mathématique

III.1.6. Equations de conservation des espèces chimiques :

La détermination de la fraction massique pour chaque espèce, Yi, se fait par la solution
de l’équation de transport de la ième espèce, qui a la forme suivante :

∂ ( ρY )  µ 
∂t
i
+

∂x
(ρ )
vY
i
= −
∂²
2
 (ρD
 i, m
+
Sc
t
)Y  + R
i i
( III.15 )

i ∂x  t 
i
Yi : est la fraction massique de l’espèce i ;
µ
Sct : est le nombre de Schmidt turbulent t ;
ρD
t
Ri : est le taux net de production par réaction chimique.

Calcul de la masse volumique

Dans ce travail la masse volumique est calculée suivant une loi dite des gaz parfaits
incompressibles (incompressible Idéal Gaz). Celle-ci est donnée comme suit :

P
ρ= OP (III.16)
Y
RT ∑ i i
M
w, i

R : est la constante universelle des gaz

Mw,i : est la masse molaire de l’espèce i

Pop : est la pression de référence

------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 33
-
Chapitre III ---------------------------------------------------------------------------------- Formulation mathématique

III.2 Modélisation de la combustion

La modélisation de la combustion, d’une façon générale, a été traitée au paragraphe II.4 du


chapitre II. Dans ce qui va suivre on ne prendra en considération que le modèle Eddy
Dissipation sur lequel est basée la modélisation des taux de réaction de cette étude.

III.2.1 Modèle Eddy Dissipation

Ce travail traite sur la problématique des flammes turbulentes non prémélangées


(diffusion). Ce modèle a donc été utilisé pour la modélisation des taux de réaction.
Le modèle Eddy Dissipation qui est basé sur les travaux de Magnussen et Hjertager dans
lequel la chimie est considérée très rapide par rapport à la turbulence.
Dans ce cas, la combustion qui n’est contrôlée que par la turbulence, transporte le
mélange des gaz frais avec les produits chauds dans la zone de réaction où s’effectue
rapidement la cinétique chimique. Cette dernière peut donc être négligée.
Le taux de réaction Ri,r de l’espèce i du à la réaction est donné par le minimum des
expression suivantes :

ε YR 
R i , r = υ ' i , r M w ,i Aρ
mi n   (III.17)
k R  υ ' R ,r M w, R 
 

ε
Ri , r = υ ' i ,r M w,i AB ρ  N
∑ P YP 
k 
 ∑υ '' j ,r M w, j 
(III.18)
 J 
Où :

Yp : est la fraction massique d’une espèce p dans les produits ;

Yr : est la fraction massique d’une espèce r dans les réactifs ;

A et B : sont des constantes empiriques qui ont respectivement des valeur 4 et 5 ;


Mw,i : est la masse molaire de l’espèce i.

III-3 Traitement près des parois

Les écoulements turbulents sont affectés par la présence des parois d'une manière
signifiante. Pour l’écoulement moyen, il doit satisfaire une condition de non glissement. En ce
qui concerne l'écoulement turbulent, tout prés des parois, l'effet de la viscosité réduit les
fluctuations de la vitesse tangentielle parallèle à la paroi, tandis que le blocage cinématique

------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 34
-
Chapitre III ---------------------------------------------------------------------------------- Formulation mathématique

cause l'atténuation des fluctuations normales. Dans la partie extérieure de la région proche de
la paroi, la turbulence augmente rapidement à cause de la production de l'énergie cinétique
turbulente due aux forts gradients des vitesses moyennes. Le modèle k-ε est principalement
valide pour les régions centrales des écoulements. Il a été trouvé que la région proche de la
paroi peut être subdivisée en trois couches :

La couche intérieure, dite sous couche visqueuse, où l’écoulement y est laminaire et la


viscosité moléculaire joue un rôle dominant. La couche extérieure est complètement
turbulente. Entre ces deux couches, il y’a une couche transitoire où il n’y a pas domination de
l’un des effets par rapport à l’autre (figure III.1).

Couche inférieure

Couche complètement Couche extérieure


turbulente

Couche de
Sous couche transition
visqueuse

Figure III.1 : Décomposition de la région proche de la paroi

Il existe deux approches pour modéliser l'écoulement prés des parois (figure III.8) :
L’une se base sur des formules semi empiriques dites fonctions de paroi pour lier la couche
complètement turbulente et la paroi sans tenir compte des autres couches. L'autre consiste à
raffiner le maillage de telle sorte que la distance entre le premier nœud et la paroi soit
inférieure à l'épaisseur de la sous couche visqueuse.

------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 35
-
Chapitre III ---------------------------------------------------------------------------------- Formulation mathématique

Région complètement
turbulente
Couche
proche
de la paroi

Approche de la fonction de paroi Approche du traitement près des parois

Figure III.2 : Traitement prés des parois dans "Fluent"

III.3.1 Fonction de paroi standard

C’est la fonction prise par défaut dans "Fluent". Elle a été proposée par Launder et
Spalding (1974).

III.3.1.1 Quantité de mouvement

La loi de paroi pour la vitesse moyenne est :

1
U* = ln( Ey*)
k

U PC1/ 4 1/ 2
* µ CP (III.19)
Où : U =
τw
ρ

ρ C1/ 4 1/ 2 (III.20)
* µ CP yP
y =
µ

K : est la constante de Von Karman (= 0,42) ;

E : constante empirique qui dépend de la rugosité de la paroi, égale par défaut à 9,81 ;
UP : est la vitesse moyenne du fluide au point p ;
KP : est l'énergie cinétique turbulente au point p ;
YP : est la distance entre le point p et la paroi ;
µ: est la viscosité dynamique du fluide.

------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 36
-
Chapitre III ---------------------------------------------------------------------------------- Formulation mathématique

La loi logarithmique est valide pour y* > 30 à 60. Pour "Fluent" elle est employée pour y* >
11.225. Dans le cas contraire, une relation linéaire (écoulement laminaire de couette) est

utilisée : U * = y*

A noter que "Fluent" se base beaucoup plus sur la valeur y* que sur y + ( ≡ ρ U τ y / µ ) .

Elle sont approximativement les même pour une couche limite turbulente en régime
développé. Dans notre cas, le code de calcul utilise :

- Pour la loi logarithmique y * > 11.225

- Pour les contraintes de cisaillement laminaire U * = y* y * < 11.225

III.3.1.2 Energie

Pour la température, la modification de T prés de la paroi [26] est de la forme :

P r y* y * < 11,225
1 4 1 2
(T − T ) ρ c C k (III.21)
w p p µ p
T* ≡ = 1 
q P r  l n( E y * ) + p
t k  y * > 11,225
 34 
 pr   − 0.007 pr / pr 
t
p = 9.24  − 1 1 + 0.28e
 pr 
 t    
 

k : La conductivité thermique du fluide.


f
ρ : La densité du fluide.
c : La chaleur spécifique du fluide.
p
q : Le flux de chaleur de la paroi
T
p : La température prés de la paroi.
T : La température de paroi.
w
P : Le nombre de Prandtl laminaire.
r
Pr : Le nombre de Prandtl turbulent (0,85 sur la paroi).
t
A : 26 constante de Van Driest.

------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 37
-
Chapitre III ---------------------------------------------------------------------------------- Formulation mathématique

III.3.1.3. Turbulence

Pour les modèles k-ε, l’option pour obtenir les conditions aux limites imposées sur la

∂k
paroi sera : =0
∂n
La production de l’énergie cinétique turbulente Gk et son taux de dissipation ε dans les

cellules adjacentes aux parois, sont des termes sources dans l'équation k et ε, et sont calculés :

∂U τ (III.22)
G ≈τ =τ w w
k w ∂y 1 4 1 2
k ρC k y p
µ p
3 4 3 2
C k
ε =
µ p (III.23)
p k yp

III.3.1.4. Espèces chimiques

Pour le transport des espèces chimiques la loi est de la forme suivante :

1 4 1 2 
(Y − Y ) ρC k
i, w i µ p  S c y * y* < 1 1 . 2 2 5
Y* ≡ = (III.24)
j  S c  1 l n ( E y *) + p 
 t  k c  y* > 1 1 . 2 2 5
i,w

Avec : SC et SCt les nombres de Schmidt : laminaire et turbulent


Ji,w est la diffusion du flux des espèces i à la paroi

Pc est calculée de la même manière que P dans l’équation d’énergie. La seule différence est la
prise en compte du nombre de Schmidt au lieu de celui de Prandtl

------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 38
-
Chapitre III ---------------------------------------------------------------------------------- Formulation mathématique

III.4. Conditions aux limites (CL)

Dans le cas général on dispose de quatre types de conditions aux limites :

a)- A l’entrée du domaine : on connaît généralement la valeur du champs Φ.

b)- A la sortie du domaine : il est habituellement satisfaisant de supposer que le flux de

diffusion est égal à zéro (régime établi) dans le sens du courant.

c)- Paroi : au niveau des parois on peut connaître la valeur de la variable Φ. On peut aussi

connaître plusieurs autres grandeurs physiques, telles que : si Φ représente le champs de

température par exemple, on peut avoir comme donnée la valeur du flux de chaleur de la paroi

et le coefficient externe de convection.

d)- Sur l’axe de symétrie : le gradient de la variable suivant la direction perpendiculaire à

l’axe de symétrie est nul.

------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 39
-
Chapitre IV :

Méthode numérique de résolution


Chapitre IV ---------------------------------------------------------------------------- Méthode numérique de résolution

METHODE NUMERIQUE DE RESOLUTION

La discrétisation des équations présentées dans le chapitre précédent traduisant


l’écoulement monophasique est l'opération de transformer ces équations différentielles en un
système d'équations algébriques.
Plusieurs méthodes de discrétisation des équations différentielles aux dérivées
partielles sont utilisées actuellement telles que : la méthode des volumes finis, des différences
finies et des éléments finis. La méthode utilisée par "Fluent" est celle des volumes finis.

IV.1 Méthode des volumes finis

La méthode des volumes finis est caractérisée par son avantage à satisfaire la
conservation de masse, de quantité de mouvement et d'énergie dans tous les volumes finis
ainsi dans tout le domaine de calcul. Elle facilite la linéarisation des termes non linéaires dans
les équations de conservation tel que le terme source par exemple. La méthode consiste à
partager le domaine de calcul en plusieurs volumes, où chaque volume entoure un nœud. En
utilisant différents schémas d'approximations on peut intégrer les termes des équations
différentielles modélisantes sur chaque volume de contrôle, où les valeurs et les quantités sont
stockées aux nœuds du volume de contrôle.
Ces équations algébriques produites expriment la conservation des quantités pour le
volume de contrôle et pour tout le domaine de calcul.

IV.2 Maillage

"Fluent" traite plusieurs types de maillages très compliqués qui sont en général
importés directement d'autres logiciels de génération de maillages ("GAMBIT" [27] par
exemple). Pour l'utilisation correcte de "Fluent" et pour connaître le lien entre les nœuds
(cellules) ciblées et les nœuds (cellules) ou faces voisines, il est à noter que "Fluent"
mentionne (dans ses mécanismes internes) les points avec les indices i, j, k, l....etc. En plus il
donne des topologies de certaines grilles qu'il accepte de résoudre selon le problème posé, on
donne comme exemple les figures suivantes :

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 40
Chapitre IV ---------------------------------------------------------------------------- Méthode numérique de résolution

Figure IV.1 : Les différentes grilles topologiques traitées par "Fluent"

(a) triangulaire. (b) quadrilatérale

IV.3 Discrétisation

Le code "Fluent" utilise une technique qui consiste à intégrer les équations
différentielles sur chaque volume de contrôle puis de les convertir en équations algébriques.
En prenant la figure (IV.2) comme exemple d'un maillage tétraédrique et pour un cas
stationnaire du transport d'un scalaire Φ, la discrétisation se fera par rapport aux faces des
cellules comme suit :

v∫ ρ Φ UdA = v∫ Γ Φ ∇ Φ d A + ∫v S Φ d V (IV.1)

Γ : Coefficient de diffusion.
Φ
L'équation (IV.1) exprime que la quantité de Φ produite par unité de temps à
l'intérieur du polyèdre est égale à la quantité de Φ qui sort nette par unité de temps à travers
la surface (les N faces) enveloppant le volume de contrôle V, par convection et par diffusion.
Pour chaque volume de contrôle on aura :

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 41
Chapitre IV ---------------------------------------------------------------------------- Méthode numérique de résolution

Figure IV.2 : Volume de contrôle pour la discrétisation de l’équation de


transport d’un scalaire

Nfaces Nfaces
∑ ρ ∪ Φ A = ∑ Γ (∆Φ ) A + S Φ v (IV.2)
f f f Φ n f
f f

Remarque : Les valeurs discrètes du scalaire sont stockées aux centres des cellules. Les
valeurs aux faces du terme convectif nécessaires à la résolution de l'équation (III.2) sont
interpolées par un schéma amont des valeurs aux centres des cellules.

IV.3.1 Linéarisation de l'équation discrétisée

La linéarisation de l'équation (IV.2) donne :

a pφ = ∑ a nbφ nb + b (IV.3)
nb
A l'exception des cellules adjacentes aux limites du domaine, les autres cellules ont un
nombre de faces égal au nombre de cellules avoisinantes. Des équations similaires peuvent
être écrites pour chaque cellule du maillage. Cela donne des équations algébriques avec une
matrice de coefficients dispersés (sparse coefficients matrix). "Fluent" résout ce système
linéaire en utilisant un solveur ponctuel implicite d'équations linéaires (Gauss-Seidel).

IV.3.2. Sous relaxation

Pour les équations non linéaires, il est nécessaire de contrôler le changement d'un
scalaire φ lors de la résolution. La sous relaxation réduit ce changement durant chaque
itération. La nouvelle valeur dépend donc de la valeur précédente et de l’écart entre les deux
valeurs :

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 42
Chapitre IV ---------------------------------------------------------------------------- Méthode numérique de résolution

φ =φ +α∆φ (IV.4)
old

Dans notre cas, les valeurs de sous relaxation sont données dans le tableau (IV.I) :
Energie
Quantité de Taux de
Pression cinétique CH4 O2 H2O CO2 Energie
mouvement dissipation ε
turbulente k
Modèle 0,3 0,7 0,8 0,8 0,9 0,9 0,9 0,9 1
k-e

Tableau IV.I : Valeurs de sous relaxation

Note : En cas de problème de divergence du calcul avec le modèle, il est préférable


de commencer le calcul avec des facteurs de sous relaxation inférieurs à 0,5 (pour toutes les
variables), puis les augmenter au fur et mesure que le calcul converge pour accélérer la
convergence.

IV.4. Discrétisation de l'équation de quantité de mouvement

L'équation différentielle de transport de quantité de mouvement est la suivante :

G G G G G G
v∫ ρU U d A = − v∫ P I d A + v∫ τ d A + ∫v F d V (IV.5)

G
− v∫ PIdA : est la force totale de pression sur les N faces du polyèdre, où :
G
I : est la matrice identité A est le vecteur de surface.
G
A : est la force totale visqueuse sur les N faces du polyèdre.

Où : τ est le tenseur de contraintes.


JK
∫v FdV : est la force totale de volume sur le volume du polyèdre, où :
G
F est le vecteur de force.
D’après l'exemple précédent (§5.3) l'équation discrétisée aura la forme suivante :

N f aces N f aces
a ρU = ∑
nb =1
a nbU nb + ∑
nb =1
P f iˆA + S (IV.6)

Où : a et anb sont les coefficients de linéarisation. L'indice nb (neighbour) correspond aux


cellules adjacentes.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 43
Chapitre IV ---------------------------------------------------------------------------- Méthode numérique de résolution

IV.4.1. Schéma du premier ordre amont

"Fluent" considère pour ce schéma que la valeur stockée au centre d'une cellule est la
moyenne de toutes les valeurs de la même cellule. Les valeurs aux faces sont égales à celles
des cellules se trouvant à l'amont.

IV.4.2. Schéma du second ordre amont

Il y a lieu d'une reconstruction linéaire multidimensionnelle. C’est-à-dire qu'on


effectue un développement en série de Taylor des valeurs aux centres des cellules. La valeur
sur la face sera :

Φ f = Φ + ∇Φ∆S (IV.7)

Φ et ∇ Φ ; sont la valeur du scalaire dans la cellule centrale et son gradient.

∆ S : est le vecteur déplacement de la cellule centrale en amont vers la face centrale.

D'après le théorème de divergence :

N faces
1
∇Φ =  fA
∑ Φ (IV.8)
V f

L'équation (IV.8) représente une deuxième approche basée sur le calcul d'un gradient
à partir d'un bilan sur un volume de contrôle au lieu de faire la somme des dérivées dans
toutes les directions.

IV.4.3. Schéma Quick [28]

Pour un maillage quadrilatéral ou hexaédrique où il n’y a qu’une seule face ou cellule


en amont et en aval (figure IV.6), ce schéma est décrit comme suit :

 Sd Sd  S + Sc Sc 
Φ e= θ  ΦP + Φ E  + (1 − θ )  u ΦP − Φ w (IV.9)
 S c+ S d S c+ S d   S u+S c S u+S c 

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 44
Chapitre IV ---------------------------------------------------------------------------- Méthode numérique de résolution

Su Sd Sc

W
. Axw P
. Axe E
.
Figure IV.3 : Maillage quadrilatéral structuré

θ = 1 : c'est une interpolation centrée au second ordre.


θ = 0 : c'est le schéma second ordre amont.
θ = 1/8 : c’est le schéma Quick traditionnel dans le code "Fluent". θ est choisi d'une
manière dépendante de la solution pour éviter d'introduire un nouvel extremum à celle-ci (à
noter que pour un maillage hybride θ sera pris nul pour les faces des cellules non
quadrilatérales ou non hexaédriques).

IV.5. Interpolation de la pression

Les valeurs de la pression sont stockées aux centres des cellules pour obtenir les
valeurs des pressions aux faces nécessaires pour la résolution de l'équation (IV.6), "Fluent"
propose plusieurs schémas d'interpolation.

IV.5.1 Schéma Standard

L'interpolation s'effectue en utilisant les coefficients de l'équation de quantité de


mouvement (IV.6). Cette procédure fonctionne bien pour de petites variations de la pression
entre les centres des cellules. De forts gradients de pression entre les cellules engendrent une
sous/sur estimation de la vitesse sur les faces. C'est le cas d'un écoulement tourbillonnaire à
grande vitesse.

IV.5.2. Schéma du second ordre

C'est le même schéma utilisé pour la quantité de mouvement (§ IV.4.2).

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 45
Chapitre IV ---------------------------------------------------------------------------- Méthode numérique de résolution

IV.5.3. Schéma PRESTO (option de pression décalée)


II utilise le bilan de masse dans un volume de contrôle décalé pour la face où est
calculée la pression décalée. Ce schéma est inspiré de l'idée de la grille décalée valable avec
un maillage structuré proposé par Patankar [29].

IV.6. Discrétisation de l’équation de continuité

v∫ ρUdA = 0 (IV.10)
Sous forme discrétisée

Nfaces N faces
∑ J f Af = ∑ ρU n A f = 0 (IV.11)
f f

A : est l'aire de l'une des N faces enveloppant le volume fini.


f

U n : est la composante de vitesse normale à la face.


L'équation de continuité sert comme équation pour la pression. On utilise l'un des
algorithmes de couplage vitesse-pression pour introduire la pression qui n'apparaît pas
explicitement dans l'équation (IV.11).

IV.7. Couplage Vitesse -Pression

Le couplage Vitesse-Pression est traité en résolvant les équations de quantité de


mouvement et une équation pour la pression dérivée d'une combinaison de l'équation de
continuité et celles de quantité de mouvement. "Fluent" dispose de trois algorithmes de
couplage (SIMPLE, S1MPLEC, PISO) dont le premier sera brièvement décrit ci-dessous,

IV.7.1. Algorithme SIMPLE (semi-implicit method for pressure linked equations)

Cet algorithme utilise une relation entre la vitesse et la correction de pression pour
imposer la conservation de la masse et obtenir le champ de pression. Si l'équation de quantité
de mouvement est résolue avec le champ de pression P*, le flux résultant sur une face calculé
par l'équation (IV.12) ne satisfait pas l'équation de continuité [30] :
*
J *f = Jˆ f + d f ( P*c0 − P*c1) (IV.12)

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 46
Chapitre IV ---------------------------------------------------------------------------- Méthode numérique de résolution

J *f est un terme qui contient l'effet des pseudo vitesses obtenues en supposant des pression
nulles dans les équations de quantité de mouvement.

d f est le rapport entre l'aire d'une surface f et la moyenne des coefficients de linéarisation
des équations de quantité de mouvement ap.

Par conséquent une correction du flux J 'f est ajoutée au flux J *f :

J f = J *f + J 'f

La correction du flux est une fonction de la correction de pression P’ :

J 'f = d f ( P 'c0 − P 'c1)

La correction du flux J 'f est substituée dans l'équation de continuité discrétisée (IV.11) pour
obtenir une équation discrète de la correction de la pression :

a p P ' = ∑ a nb P 'nb + b (IV.15)


nb
Le terme source b est la somme algébrique des débits traversant les N faces entourant la
cellule. C'est un résidu qui doit s'annuler après convergence de la solution.

N f a ces
b= ∑ J *f A f (IV.16)
f

Finalement le champ de pression et le champ de flux deviennent :

P = P* + α P P ' (IV.17)

α P est un facteur de sous relaxation associé à la correction de pression.

J f = J *f + d f ( P 'c0 − P 'c1) (V.18)

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 47
Chapitre IV ---------------------------------------------------------------------------- Méthode numérique de résolution

IV.8. Procédure de Résolution

Un fichier de données (extension .cas) est cré suite à la lecture du fichier contenant les
détails de la géométrie (extension .msh). Après vérification du maillage, on passe au type de
solveur. Pour notre cas, c'est un solveur découplé avec une formulation implicite pour un cas
dimensionnel et un écoulement stationnaire prenant en considération des vitesses absolues.
D'autres équations peuvent être ajoutées selon les phénomènes étudiés (transfert de chaleur,
combustion, multi phases ...).

Les autres étapes du menu "define" sont les choix du fluide (air), des conditions
d'opération (introduction de l'effet de la gravité et de la pression de référence) et
l'introduction des conditions aux limites.

Le dernier menu utilisé pour entamer le calcul est le menu "solve". On doit choisir les
équations à résoudre, les schémas de discrétisation, les facteurs de sous relaxations et les
critères de convergence. Le calcul est initialisé d'après les conditions aux limites.

IV.9 Algorithme de calcul

Mise a jour des propriétés du fluide

Résoudre les équations de quantité de mouvement

Corriger la pression (continuité) Mise a jour de la


pression et du débit massique

Résoudre les équations de la turbulence, espèces et


d'autres scalaires

Convergence Arrêt

Figure IV.4 : Algorithme de calcul pour un solveur découplé.


-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 48
Chapitre IV ---------------------------------------------------------------------------- Méthode numérique de résolution

Pour un solveur découplé, les équations qui gouvernent l’écoulement sont résolues
séquentiellement (découplées l’une de l’autre). Un calcul itératif est nécessaire pour des
équations non linéaires et interdépendantes. Chaque itération est constituée des étapes
suivantes :
9 Mise à jour des propriétés du fluide basée sur la solution actuelle. Au delà du calcul, la
mise à jour est basée sur la solution d’initialisation.
9 Chaque équation de quantité de mouvement pour U, V et W est résolue en utilisant les
valeurs actualisées des pressions et flux de masse pour la mise à jour du champ de
vitesse.
9 Si les valeurs de vitesses obtenues dans l’étape deux ne satisfont pas l’équation de
continuité localement, une équation de type poisson pour la correction des pressions,
dérivée de l’équation de continuité et des quantités de mouvement linéarisées, sera
résolue pour obtenir les corrections des champs de pression, vitesse et flux massique
nécessaires pour satisfaire la continuité.
9 Si c’est OK, les équations d’autres scalaires (turbulence, énergies….etc.) sont résolues
9 Si un couplage d’interphase est inclus, les termes sources dans les équations de la
phase continue nécessitent une mise à jour avec les résultats du calcul de trajectoire de
la phase discrète.

Dans la résolution par la méthode découplée, chaque équation discrétisée est linéarisée
en gardant une forme implicite par rapport à la variable dépendante. Pour une variable
donnée, la valeur inconnue dans chaque cellule est déterminée en utilisant une relation qui
contient des valeurs inconnues. Aussi dans les cellules voisines, donc, la variable inconnue,
associée à une cellule, apparaît dans plus d’une équation et par conséquent le système
d’équations pour cette variable doit être résolu simultanément. "Fluent" adopte une variante
de l’algorithme de résolution des systèmes linéaires Gauss Seidel en conjonction avec la
méthode multigrid algébrique AMG pour résoudre le système résultant.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 49
Chapitre V :

Résultats et discussions
Chapitre V-----------------------------------------------------------------------------------------------------Résultats et Discussions

V.1. Description du problème

Le code "Fluent" a été utilisé pour simuler le transport des écoulements réactifs dans
un four. La configuration géométrique considérée dans le présent travail est illustrée sur la
figure V.1.
Le brûleur est constitué d’un tube horizontal de diamètre extérieur égal à 400 mm
centré sur une section transversale du four. Le tube central apporte le combustible qui pour
des raisons de simplification est supposé unique (gaz méthane CH4), avec une vitesse de 80
m/s, ce qui assure un régime turbulent, avec un nombre de Reynolds Re=285000. La partie
droite du tube a une longueur de 8 m pour permettre l’établissement de l’écoulement avant la
sortie du tube. L’écoulement périphérique est un écoulement d’air en amont débouchant à 8
m/s. Cet écoulement est pleinement turbulent et son intensité initiale est égale à 10 %.
Le domaine d’étude est basé dans sa globalité sur la zone de développement du jet
(zone de flamme).
Dans ce travail la supposition d’une réaction globale à une seule étape a été adoptée :

CH4 + 2O2 2H2O + CO2

Air
Dint

Méthane

Axe de symétrie
x

Figure V.1 : Domaine d’étude

V.2. Maillage et conditions aux limites

V.2.1. Condition aux limites (CL)

Les conditions d’entrée de la vitesse sont tirées à partir de données expérimentales


(four de cimenterie). Une frontière axisymétrique est choisie sur l’axe du brûleur, pour les
autres frontières on a opté pour des conditions de pression de référence donnée ainsi que les
conditions aux parois sans glissement.

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 50
Chapitre V-----------------------------------------------------------------------------------------------------Résultats et Discussions

Les différentes conditions aux limites sont schématisées sur la figure V.2 :

Vitesse d’air
Pression de
Conditions aux parois référence

Vitesse CH4

Axe de symétrie

Figure V.2 : Conditions aux limites (CL).

V.2.2. Maillage

La configuration est axisymétrique et le code "Fluent" utilise un système de


coordonnées cartésiennes. La définition de la géométrie et la génération du maillage ont été
réalisées à l’aide du mailleur "GAMBIT" avec des mailles de forme quadrilatérale. Un
raffinement des zones au voisinage de la sortie du brûleur a été pris en compte pour capter les
différents phénomènes qui peuvent intervenir dans ces zones, notamment les gradients de
vitesse.

Figure V.3 : Maillage.

Les schémas de discrétisation des différentes variables sont résumés dans le tableau (V.1)

Variable Schéma
Pression Standard
Quantité de mouvement Décentré amont 1er ordre
Couplage pression-vitesse SIMPLE
Energie Décentré amont 1er ordre
Energie cinétique turbulente Décentré amont 1er ordre
Taux de dissipation de l’énergie
Décentré amont 1er ordre
cinétique turbulente
Fractions massiques des espèces Décentré amont 1er ordre

Tableau V.1 : Schéma de discrétisation.


---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 51
Chapitre V-----------------------------------------------------------------------------------------------------Résultats et Discussions

V.2.3. Effet du Maillage

Pour un maillage ayant un nombre de cellules différent (figure V.4), la solution de la


vitesse axiale ne change pas de manière significative (≤ à 5%). On peut conclure que la
solution est indépendante du maillage.
Remarque : Le maillage considéré ne concerne que la zone de propagation de la flamme.

7000 noeuds
10000 noeuds
12000 noeuds

Figure V.4 : Indépendance du maillage

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 52
Chapitre V-----------------------------------------------------------------------------------------------------Résultats et Discussions

V.3. Discussion des résultats de simulation

V.3.1. Champ de température

La variation de la température suivant la direction axiale est montrée sur les figures
(V.5 à V.9). Une augmentation rapide de la température, qui est l’une des manifestations les
plus importantes de la combustion est constatée dans la zone de réaction. La température
maximale atteinte est de l’ordre de 2400 °K.
Le champ des températures est présenté sous forme de profil axial, figure (V.7) ainsi
que sous la forme d’isothermes figure (V.6). En allant vers l’aval, à partir du nez de brûleur,
la température augmente de façon régulière jusqu’à une distance égale à 180D, distance pour
laquelle la température atteint sa valeur maximale (appelée longueur de flamme) et qui se
situe sur l’axe du jet (axe de symétrie). Ensuite, la température diminue progressivement
suivant l’axe du jet, figure (V.8 et V.9).

L’allure des courbes obtenues permet de faire les commentaires suivants :


• La combustion n’étant contrôlée que par la turbulence (le mélange méthane air étant
essentiellement réalisé par la turbulence), les coefficients de transport tels que la
conductivité thermique, le coefficient de diffusion seront pris constants. L’utilisation
d’une valeur constante de la capacité calorifique du mélange, notée Cp surestime la
température et donne des pics de l’ordre de 3000 °K. Pour cette raison la valeur du
coefficient Cp sera estimée à l’aide de la formule suivante :
C p = C p (T ) = ∑ C p ,i (T )Yi où : C p ,i (T ) sera prise sous sa forme polynomiale.
m

Pour chaque espèce : Cp(T) = A1 + A2T + A3T2 + ………..


Les coefficients Ai sont donnés par défaut (code Fluent), figure (V.10)
• On trouve que la température maximale est constante dans toute la section de la
flamme et de valeur très proche de la valeur adiabatique de fin de combustion. En
pratique cette température est plus basse étant donné que le rayonnement, qui s’exerce
par l’intermédiaire des suies (cas des hydrocarbures) ainsi que le rayonnement des
parois (parois non refroidies), se traduit par des pertes de chaleur. Le transfert
thermique de rayonnement rend la distribution de la température plus uniforme et de
ce fait tend à faire baisser le pic de la température maximale de : T = 2400 °K à
T=2100 °K, figures (V.11 à V.13).

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 53
Chapitre V-----------------------------------------------------------------------------------------------------Résultats et Discussions

Figure V.5 : Aperçu global de la flamme dans le four (zone de la flamme).


Température (°K)

Figure V.6 : Contour de la température dans la zone de flamme (sans rayonnement).


Température (° K)

x/D

Figure V.7 : Profil axiale de la température dans la zone de la flamme.

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 54
Chapitre V-----------------------------------------------------------------------------------------------------Résultats et Discussions

Figure V.8 : Contour de la température en aval du front de flamme suivant l’axe de la tuyère four.

Température (°K)

x/D

Figure V.9 : Profil axial de la température suivant l’axe de la flamme.


Cp (J.K-1.kg-1)

Cp (° K)

a) b)
x/D

Figure V.10 : a) Contour de la capacité calorifique.


b) Profil axial de la capacité calorifique.
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 55
Chapitre V-----------------------------------------------------------------------------------------------------Résultats et Discussions

T (°K)

x/D

Figure V.11 : Profil axial de la température suivant l’axe de la flamme (avec rayonnement).
T (° K)

x/D

Figure V.12 : Profil axial de la température de rayonnement.


T (°K)

x/D

Figure V.13 : Evolution de la température suivant la paroi.

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 56
Chapitre V-----------------------------------------------------------------------------------------------------Résultats et Discussions

V.3.2. Champ Dynamique

Les figures (V.14 et V.15) montrent respectivement la variation de la vitesse le long


de l’axe du jet, normalisée par la vitesse à l’entrée ainsi que le contour de cette dernière. On
observe d’abord, une légère augmentation de la vitesse axiale, puis qui décroît et tend vers
zéro à l’infini. La petite accélération dans la partie amont du jet, rapportée par quelques
travaux expérimentaux, on citera entre autres : Compte Bellot [31] et qui pourrait être due au
terme source de Reynolds dans l’équation de transport de quantité de mouvement.
Les profils radiaux en différentes positions dans le jet, de la composante radiale de la
vitesse normalisée par la vitesse d’entrée, sont montrés sur la figure (V.16). Juste à la sortie
du jet cette composante est nulle sur la partie centrale. En allant vers l’aval, les faibles valeurs
de la vitesse deviennent positives. Cela est imposé par le principe de la conservation de masse
étant donné que dans le centre du jet la vitesse axiale diminue.
Dans la zone du cône potentiel, le comportement est presque identique dans les deux
cas du jet réactif et non réactif, étant donné que le cône potentiel est une zone inerte.
Cependant, à partir de la zone de réaction, il clair que la vitesse axiale dans le jet réactif est
plus élevée que celle du jet non réactif, figure (V.17) ; cela est du à la dilatation des gaz qui
ont subi une grande augmentation de température. Ce résultat est aussi confirmé par les
profils radiaux sur plusieurs stations, (V.16 et V.18).
A une position donnée x/D=100, laisse apparaître que les valeurs de la vitesse radiale
du jet réactif sont nettement supérieures à celles du jet non réactif, figure (V.19).
U/U0

x/D

Figure V.14 : Profil axial de la composante axiale de la vitesse normalisée par la


vitesse à l’entrée du brûleur.
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 57
Chapitre V-----------------------------------------------------------------------------------------------------Résultats et Discussions

U (m/s)

Figure V.15 : Contours de la vitesse axiale.


V/U0

r/D

Figure V.16 : Profil radial de la composante radiale de la vitesse normalisée par la vitesse
à l’entrée : cas de l’écoulement réactif.

Ecoulement à froid
Ecoulement réactif
U/U0

x/D

Figure V.17 : Profil axial de la composante axiale de la vitesse normalisée par la vitesse à l’entrée du
brûleur : cas de l’écoulement à froid et de l’écoulement réactif.

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 58
Chapitre V-----------------------------------------------------------------------------------------------------Résultats et Discussions

V/U0

r/D

Figure V.18 : Profil radial de la composante radiale de la vitesse normalisée par la vitesse
à l’entrée du brûleur : cas de l’écoulement à froid.

Ecoulement à froid
Ecoulement réactif
V/U0

r/D

Figure V.19 : Profil radial de la composante radiale de la vitesse normalisée par la vitesse
à l’entrée dans une station x/D=100.

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 59
Chapitre V-----------------------------------------------------------------------------------------------------Résultats et Discussions

V.3.3. Champ turbulent

Concernant le champ turbulent, figureV.20, on observe que l’énergie cinétique entame


dans un 1er temps un régime de décroissance dès la sortie du brûleur et le long de l’axe, ce qui
laisse penser que la combustion joue un rôle dissipatif. Généralement ce phénomène est
appelé « dissipation par dilatation ».
Dans un 2ème temps la turbulence sur l’axe est fortement intensifiée. Cette
augmentation est due au transport de la périphérie du jet réactif, c’est une zone de forte
production de turbulence vu les gradients de la vitesse moyenne importants qui y existent.
Les figures V.20, V.21 et V.22 illustrent l’évolution, le long de l’axe du jet, de
l’énergie cinétique, l’intensité de la turbulence et son taux de dissipation, respectivement. La
similitude entre les comportements de k et ε peut s’expliquer par le fait que là où il y a une
turbulence intense dans le jet, il y a aussi un taux de dissipation important.
L’allure du profil du taux de dissipation ε donné à l’entrée est très similaire à celle de
l’énergie turbulente figures V.23 et V.24, cela est plutôt prévisible du fait que l’expression
donnant ε à l’entrée est basée sur la supposition de l’état d’équilibre local de la turbulence, qui
montre que ε est proportionnel à k3/2.
Lors de la décroissance de l’énergie cinétique, qui tend vers 0 à l’infini, il est clair que
∂U
sur l’axe, le gradient de la vitesse moyenne est nul. Donc le mécanisme de production de
∂x
la turbulence sur l’axe est pratiquement négligeable. Les valeurs maximales enregistrées sur
l’axe, à quelques diamètres de la sortie, représentent en effet une énergie turbulente
transportée à partir d’une autre région de forte production, notamment en aval du bord du
brûleur.

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 60
Chapitre V-----------------------------------------------------------------------------------------------------Résultats et Discussions

k (m²/s²)

x/D
Figure V.20 : profil axial de l’énergie cinétique turbulente.
ε (m²/s3)

x/D

Figure V.21 : Profil axial du taux de dissipation de l’énergie cinétique turbulente.


I (%)

x/D

Figure V.22 : Intensité de la turbulence.


---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 61
Chapitre V-----------------------------------------------------------------------------------------------------Résultats et Discussions

ε (m²/s3)

r/D

Figure V.23 : Profil radial du taux de dissipation de l’énergie cinétique turbulente à


l’entrée du brûleur.
k (m²/s²)

r/D

Figure V.24 : Profil radial de l’énergie cinétique turbulente à l’entrée du brûleur.

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 62
Chapitre V-----------------------------------------------------------------------------------------------------Résultats et Discussions

V.3.4. Contours des fractions massiques des différentes espèces

Le champ de la fraction massique du méthane est représenté sur la figure V.25 sous
forme de profils radiaux en différentes positions x/D, normalisée par la fraction massique du
méthane à la sortie du jet. Sur la figure V.26 et V.27, sont représentés, respectivement, sous
forme de contour et profil axial, de l’évolution axiale du méthane. La consommation du
combustible y est clairement illustrée. En effet, La fraction massique diminue
progressivement de la valeur initiale (en sortie du jet) pour disparaître complètement à la fin
de la zone de réaction.
On observe prés de la sortie du jet de méthane que le centre du jet est froid et riche en
CH4 ; la zone de température élevée (zone de la flamme) occupe un espace annulaire qui
sépare la zone riche en méthane de celle, extérieure, riche en oxygène, voir figures V.28 et
V.29.
Les produits de combustion, inexistants dans le mélange, vont progressivement
apparaître et augmenter pour atteindre des valeurs maximales dans la zone de réaction comme
le montrent respectivement, pour le dioxyde de carbone (CO2) les figures V.30 et V.31 (sous
forme d’iso valeurs et de profil axial) et les figures V.32 et V.33 pour (H2O). On notera le
comportement similaire de ces deux fractions.
En aval du front de flamme, la concentration de ces espèces diminue puisqu’elles se
mélangent avec l’air environnant, voir figure V.34.
CH4/(CH4)0

r/D

Figure V.25 : Profil radial de la fraction massique du méthane normalisée par la


fraction massique du méthane à l’entrée du brûleur pour différentes stations.

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 63
Chapitre V-----------------------------------------------------------------------------------------------------Résultats et Discussions

CH4/(CH4)0
CH4

x/D

Figure V.26 : Contour de la fraction massique Figure V.27 : Profil axial de la fraction
du méthane dans la flamme. massique du méthane.
O2

O2

x/D

Figure V.28: Contour de la fraction massique Figure V.29 : Profil axial de la fraction massique
de l’Oxygène dans la flamme. de l’Oxygène.

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 64
Chapitre V-----------------------------------------------------------------------------------------------------Résultats et Discussions

CO2
CO2

x/D

Figure V.30 : contour de la fraction Figure V.31 : Profil axial de la fraction


massique du CO2 dans la flamme. massique du CO2.

H2O
H2O

r/D

Figure V.32 : contour de la fraction Figure V.33 : Profil axial de la fraction


massique de la vapeur d’eau dans la flamme. massique de la vapeur d’eau.

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 65
Chapitre V-----------------------------------------------------------------------------------------------------Résultats et Discussions

H2O

x/D

Figure V.34 : Profil axial de la fraction


massique de la vapeur d’eau loin de la zone de flamme.

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 66
Conclusion générale
------------------------------------------------------------------------------------------- Conclusion Générale

CONCLUSION GENERALE

L’étude et la compréhension du comportement des flammes turbulentes, qui se propagent


dans les fours, est devenu un impératif incontournable afin d’améliorer leurs performances et
de réduire l’émission des polluants.
Le présent travail a porté essentiellement sur la simulation numérique des phénomènes
de l’aérothermochimie turbulente dans les flammes non-prémélangées, utilisant comme outil
de calcul le code en volumes finis Fluent.
Cette étude a été basée sur un jet axisymétrique et turbulent, tel qu’on peut rencontrer
dans les flammes de diffusion (non-prémélangées), en utilisant le modèle k-ε et le modèle
Eddy Dissipation. Pour la modélisation de la combustion, qui semble donner de bons
résultats, d’un point de vue phénoménologique, nous avons pu constater les zones suivantes :

♦ Zone d’établissement de l’écoulement : près du brûleur correspondant à la région


initiale du jet (en sortie de l’injecteur à quelques diamètres en aval). Dans cette région,
le mélange du jet turbulent commence avec l’air ambiant, l’écoulement étant très
influencé par les conditions de sortie de l’injecteur mais en même temps peu influencé
par les conditions externes. De plus, les grandeurs au centre du jet (vitesse,
température…etc.) conservent leurs valeurs initiales, ce qu’on appelle le cône de
potentiel.

♦ La zone d’écoulement établi commence lorsque le mélange turbulent atteint le centre


du jet et que la vitesse sur l’axe du jet commence par décroître. La dynamique du jet
est alors gouvernée par la quantité de mouvement du jet.

♦ La troisième région est la région lointaine. Dans cette zone la quantité du mouvement
du jet diminue (diminution hyperbolique de la vitesse dans la direction axiale).

Une étude de la structure des champs d’écoulement, dans le cas d’un mélange réactif,
comparé à celui d’un mélange non réactif, a montré que la réaction chimique dans son inter
action avec la turbulence tend toujours à modifier le champ de vitesse au sein de
l’écoulement ; la réaction chimique a tendance à amortir la turbulence venant des gaz frais et
à dilater les gaz au niveau du front de flamme.

------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 67
-
------------------------------------------------------------------------------------------- Conclusion Générale

On constate aussi que l’énergie cinétique décroît dés la sortie du brûleur. Celle- ci est
due à la chaleur, produite par combustion, qui a pour effet de dilater les gaz et donc de réduire
l’intensité de la turbulence.
Pour ce qui est de la température nous avons observé une augmentation de cette
dernière, signe caractéristique d’une réaction de type combustion.
Les fractions massiques du réactif (CH4) vont diminuer progressivement dès la sortie
du brûleur pour disparaître complètement. Les produits de réaction inexistants dans le
mélange initial vont atteindre leurs valeurs maximales dans la zone de réaction.

PERSRECTIVES FUTURES
.
Notre étude a porté sur un exemple de four sans matières (sans apport de clinker) étant donné
que la simulation s’est focalisée uniquement sur la problématique de la flamme et des
paramètres qui accompagnent généralement cette dernière. Il serait peut être judicieux de
traiter un exemple plus compliqué, tenant compte de l’apport de matière (clinker) et pour
lequel la simulation numérique qui s’impose prendrait en compte le couplage gaz-solide et qui
permettrait, certainement, d’approcher avec plus de précision le comportement réel du
problème complexe de la combustion dans un four de cimenterie, mais ceci est une autre
affaire !

------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 68
-
REFERENCES

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translation. NACA TM 1112, April (1947).

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[12] S. KUCUKGOKOGLAN, A. AROUSSI, S. J. PICKERING. « Prediction of Interaction


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[14] R. BORGHI. « Recent Advances in Aerospace Science ». (C Bruno, C Casci. Eds). Plenum Pub.
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[15] L. VERVISCH & D. VEYNANTE Turbulent combustion, cours présentés à l’institut de Von
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[18] R.BORGHI & M. CHAMPION Modélisation et théorie des flammes, TECHNIP (2000).

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London and New York (1972).

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Sixteenth International Symposium on Combustion, Ed. The Combustion Institute, p. 1657,
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Academic Press, London, England, (1972).

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in Enclosures with Participating Media. J. Heat Transfer, 112:415{423, 1990).

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Mesh Using the Finite-Volume Method. Numerical Heat Transfer, Part B, 23:269{288, 1993.

[26] J. R. Viegas, M. W. Rubesin, and C. C. Horstman. On the Use of Wall Functions as Boundary
Conditions for Two-Dimensional Separated Compressible Flows. Technical Report 23rd
Aerospace Sciences Meeting, Reno, Nevada, 1985.

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[28] B. P. Leonard and S. Mokhtari. ULTRA-SHARP Nonoscillatory Convection Schemes for


High-Speed Steady Multidimensional Flow. NASA TM 1-2568 (ICOMP-90-12), NASA Lewis
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[29] S. V. PATANKAR. Numerical heat transfer and fluid flow. Hemisphere. Washington, D,C. PP
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[30] C. M. Rhie and W. L. Chow. Numerical Study of the Turbulent Flow Past an Airfoil with
Trailing Edge Separation. AIAA Journal, 21(11):1525{1532, November 1983.

[31] C. Bailly, G.Compte-bellot (2003). “Turbulence”, Editions CNRS.


Tutorial et Annexes
Présentation des logiciels :
Gambit et Fluent
Annexes ----------------------------------------------------------- Présentation des logiciels GAMBIT et FLUENT

A.1. Préprocesseur GAMBIT :

C’est un préprocesseur intégré pour l’analyse en CFD (Computationnal Fluid Dynamics). Il


peut être utilisé pour construire une géométrie et lui générer un maillage. Eventuellement, une
géométrie d’un autre logiciel de CAO peut être importée dans ce préprocesseur.
Les options de génération de maillage de gambit offrent une flexibilité de choix. On
peut décomposer la géométrie en plusieurs parties pour générer un maillage structuré. Sinon,
gambit génère automatiquement un maillage non structuré adapté au type de géométrie
construite. Avec les outils de vérification du maillage, les défauts sont facilement détectés.

A.2. Interface de GAMBIT :

C’est une interface facile à manipuler. Elle est décomposée en plusieurs parties (figure A.1)

Figure.A.1: Interface de Gambit

a. Fenêtre d’outils d’opération :


Chaque bouton de cette fenêtre correspond à une
fonction bien définie (figure A.2).

Figure.A.2: fenêtre d’outils d’opération

----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- A1
Annexes ----------------------------------------------------------- Présentation des logiciels GAMBIT et FLUENT

a.1. Construction de la géométrie :

Elle est créée à partir de points, de cotés, de surfaces, de volumes ou d’un groupe de
tous ces éléments. On peut effectuer des opérations d’union, d’intersection, de séparation
d’effacement de décomposition.

a.2. Génération de maillage :


Cette fonction permet la génération de tous types de maillage, la manipulation du
maillage généré et la création d’une couche limite s’il y a lieu.

a.3. Incorporation des conditions aux limites :


Plusieurs types de conditions aux limites sont disponibles selon le problème traité. A
noter que l’espace maillé est pris par défaut comme étant fluide.

a.4. Boutons d’outils :


Ils permettent de spécifier le système de coordonnée par exemple ou d’autres
opérations spécifiques.

b. Fenêtre de contrôle global :


Elle concerne l’orientation, l’affichage, la lumière
et la vérification du maillage (figure A.3).

Figure.A.3: fenêtre de contrôle global

c. fenêtre des descriptions :


Elle décrit la fonction de l’icône sur laquelle
se trouve le curseur de la souris (figure A.4)

Figure.A.4: fenêtre des descriptions

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Annexes ----------------------------------------------------------- Présentation des logiciels GAMBIT et FLUENT

d. Fenêtre de la liste des commandes :


Elle contient la liste des commandes antérieures. Si nécessaire, on peut ajouter une
commande écrite pour être exécutée (figure A.5).

Figure.A.5: fenêtre de la liste des commandes

A.2. Code FLUENT :

Fluent est un programme informatique conçu pour la simulation des écoulements de


fluide et du transfert de chaleur dans des géométries complexes. Il présente une grande
flexibilité d’adaptation avec n’importe quel type de maillage. Il permet le raffinement du
maillage en fonction des conditions aux limites, des dimensions et même des résultats déjà
obtenus. Cela est très utile dans les région à gradients importants (couches limites, couches à
cisaillement libre).
Fluent est écrit en langage C. il emploie toute la flexibilité et la puissance qu’offre ce
langage. Il a une architecture serveur client nécessaire au calcul parallèle sur plusieurs
machines.
Fluent dispose d‘un outil de graphisme pour l’affichage des résultats et leur
exploitation. On peut aussi exporter les résultats vers un autre logiciel de graphisme.
Enfin, l’option UDF permet de résoudre des équations additionnelles ou des termes sources
additionnels définis par l’utilisateur.

A.3. Interface du code fluent :


On peut démarrer 4 versions de fluent : 2D, 3D, 2DDP, 3DDP ayant la même interface
(figure A.6).

----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- A3
Annexes ----------------------------------------------------------- Présentation des logiciels GAMBIT et FLUENT

Figure.A.6: Interface de Fluent

Les fonctions disponibles pour la procédure numérique sont :


File : pour les opérations concernant les fichiers : lecture, sauvegarde, importation…
Grid : pour la vérification et la manipulation du maillage et de la géométrie.
Define : pour définir les phénomènes physiques, les matériaux et les conditions aux limites.
Solve : pour choisir les équations à résoudre, les schémas de discrétisation, les facteurs de
sous relaxation, les critères de convergence et pour initialiser et procéder au calcul.
Adapt : pour l’adaptation u maillage selon plusieurs paramètres.
Surface : pour créer des points des lignes et des plans nécessaires à l’affichage des résultats.
Display et plot : pour l’exploitation des résultats.
Report : pour afficher des rapports contenant les détails du problèmes traité.
Parallel : pour le calcul parallèle.
Help : pour l’exploitation du contenu du code.

----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- A4
Tutorial --------------------------------------------------------------------------------------------------------------FLUENT

Procédure de Résolution

Etape 1.

Un fichier de données (extension .cas) est crée suite à


la lecture du fichier contenant les détails de la
géométrie (extension .msh), après vérification du
maillage, on passe au type de solveur.

Etape 2.

Menu "define"

Pour notre cas, c'est un solveur découplé avec une


formulation implicite pour un cas axisymétrique et un
écoulement stationnaire et une vitesse absolue, valider en
cliquant sur OK. D'autres équations peuvent être rajoutées
selon les phénomènes étudiés (transfert de chaleur,
combustion, multi phases ...).

Etape 3.

C’est le modèle k-ε avec l’option fonction de paroi


(wall-function). Cette étape représente une approche pour
modéliser l’écoulement prés des parois.

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Tutorial --------------------------------------------------------------------------------------------------------------FLUENT

Etape 4.

Formulation de l’équation d’énergie.

Etape 5.

Le modèle de transport des espèces chimiques, avec


une réaction volumétrique Eddy–dissipation pour la
modélisation du taux de réaction.
Pour avoir une combustion froide on doit désactiver la
réaction volumétrique.

Etape 6.

Formulation de l’équation de transfert radiatif


avec le modèle Discret-Ordinate.

Etape 7.

C’est le choix du fluide utilisé avec l’introduction


des données concernant les propriétés physiques.
On note qu’il faut cliquer sur le bouton
change/creat avant de quitter le panneau.

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Tutorial --------------------------------------------------------------------------------------------------------------FLUENT

Etape 8.

Les conditions aux limites pour chaque frontière seront


définies avec la fenêtre Boundary condition, après avoir
sélectionné chaque fois, la frontière concernée et faire
rentrer les conditions aux limites de cette dernière
ensuite valider.

Etape 9.

Menu "solve".

Le dernier menu utilisé pour entamer le calcul


est le menu "solve". On doit choisir les
équations à résoudre, les schémas de
discrétisation, les facteurs de sous relaxations
et les critères de convergence. Le calcul est
initialisé d'après les conditions aux limites.

Etape 10.

Faire activer l’option plot dans la fenêtre residual


monitor. Lancement des itérations jusqu'à la
convergence, enregistrer les résultats pour entamer
ensuite la phase sortie graphique.

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---------------------------------------------------------------------------------------------------------Résumé

Abstract :

The understanding of turbulent combustion is of a capital interest in the field of


reactive flows, due to the complexity of the phenomena brought into play but also because
very widespread in our practical life. The no-premixed turbulent flames are one type in
various domestic and technological application bat especially for their ecological virtue.
This work is a contribution to the numerical study of axisymmetric turbulent jets of
non reactive and reactive fluids. The modelling of combustion is based on the model of
Magnussen. Turbulence effects are taken in account using the k-ε model.The problem was
tackled by using the computer codes Gambit (grid generator) to generate the grid and fluent
(solver) to solve the flow. In the case of the reactive jet, interesting result were obtained
concerning the field of temperature, velocity and mass fractions f the various species such as
methane (CH4), oxygen (O2) and water (H2O) in the computational field.

Key words: Burners, turbulent combustion, no-premixed flames, axisymmetric turbulent.


---------------------------------------------------------------------------------------------------------Résumé

Résumé :

La compréhension de la combustion turbulente représente un intérêt capital dans le


domaine des écoulements réactifs. Les flammes turbulentes non prémélangées sont un type de
cette combustion. Elles ont reçu un intérêt particulier dans le présent travail car se trouvant
dans diverses applications domestiques et technologiques mais aussi pour leur vertu
écologique. Le présent travail est une contribution à l’étude numérique, par l’approche
R.A.N.S, de l’aérothermochimie, des jets turbulents (brûleur) axisymétriques de fluides
réactifs dans un four. La modélisation de la combustion est basée sur le modèle de
Magnussen. Le modèle k-ε est utilisé pour modéliser la turbulence.
Le modèle géométrique ainsi que les conditions aux limites ont été élaborés à l’aide du
générateur de maillage du programme "GAMBIT". Les différentes simulations numériques
ont été faites à l’aide du code de calcul en volumes finis "FLUENT 2D" version 6.1
Des résultats intéressants ont été obtenus concernant les champs de température,
dynamique, les fractions massiques des différentes espèces impliquées dans le processus de
combustion telles que le méthane (CH4), l’oxygène (O2), le dioxyde de carbone (CO2) et l’eau
(H2O), les gaz nocifs tels que le monoxyde de carbone (CO) ou les oxydes d’azote (NOx)
source des problèmes de pollution.

Mots clés : Brûleurs, jet axisymétrique, combustion, turbulence, flammes non prémélangées.

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