Cimenterie Fluent
Cimenterie Fluent
Cimenterie Fluent
MEMOIRE
Diplôme de MAGISTERE
Présenté par :
NOUI Samira
Je dédie cet humble travail à la mémoire de mon frère Mohamed qui m’est toujours la
plus chère, puisse Dieu le miséricordieux ait pitié de son âme.
Samira
REMERCIEMENTS
Dr. BENMOUSSA Houcine d’avoir accepté de m’encadrer en dépit de son emploi du temps
Dr MESSAOUDI Laïd pour sa disponibilité, son aide précieuse en rapport avec les logiciels
utilisés, les problèmes d’installation souvent rencontrés ainsi que ses conseils judicieux.
Dr. SOUDANI Azeddine et Dr. BOUGOUL Saâdi d’avoir accepté d’examiner le présent
mémoire et m’enrichir de leurs remarques et critiques objectives ainsi que leur soutient moral
Mr DEMAGH Yassine pour m’avoir proposé le sujet et pour l’aide qu’il m’a apportée.
Melle MEZAACHE Fouzia pour son aide inestimable à tout point de vue et son sourire
Ma soeur Melloula pour son immense aide dans les moments difficiles.
Je tiens aussi à témoigner mon profond respect pour toute l’équipe de recherche du laboratoire
NEMOUCHI Zoubir.
S. NOUI
Sommaire
Nomenclature………………………………………………………………………………...
Introduction
1. Introduction …………………………………………………………………………..…...01
2. Etude bibliographique …….…………………………………………………………….…02
3. Objectif du travail…….……………………………………………………………….… 04
4. Contenu du mémoire..…………………………………………………………..……. 04
Références Bibliographiques
Tutorial et Annexes
Nomenclature
A Surface (m2).
A et B Constantes empiriques du modèle Eddy dissipation.
G
A Vecteur de surface
ap, a nb Coefficient de linéarisation,(nb) pour cellules adjacentes
b Résidu
Cp Chaleur spécifique à pression constante (j /kg K)
c0 , c 1 Centre des cellules
D Diamètre (m)
E Energie totale (J)
I Intensité de turbulence (%)
k Energie cinétique turbulente (m2/s2)
M Masse (kg)
Mw,i Masse molaire de l'espèce i (g/mole)
r Rayon (m)
R Constante universelle des gaz (R = 8.314 j mole-1 K-1)
Ri Taux net de production par réaction chimique (kg/m3.s).
SØ Terme source
T Température (K)
u, v Vitesses axiale et radiale moyennes (m/s)
UL Vitesse de la flamme laminaire (m/s)
φ Scalaire
Da Nombre de Damköhler
Pr Nombre de Prandtl
Re Nombre de Reynolds
Sct Nombre de Schmidt turbulent
Ka Nombre de Karlovitz
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Introduction
1. Introduction
----------------------------------------------------------------------------------------------------------- 1
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Introduction
Récemment le code Fluent est devenu l’un des outils les plus utilisés pour la
simulation de tous les phénomènes dans le domaine de l’énergétique tant pour l’industrie que
pour la recherche.
2. Etude bibliographique
Ce n’est que dans les années 40 qu’on a commencé à étudier sérieusement les flammes
turbulentes avec des travaux théoriques et expérimentaux. Damköhler [1] par exemple a
montré l’influence du nombre de Reynolds sur la vitesse de la flamme en le régime turbulent
et l’effet de la géométrie a été exploré.
Hotell et Hawthorne, en 1949 [2] ont montré que la longueur d’une flamme de
diffusion turbulente ne dépend pas de la vitesse d’arrivée des gaz alors que celle d’une
flamme de diffusion laminaire est proportionnelle à celle-ci.
Kuo et al. [3] ont considéré dans leur approche que l’échelle temporelle associée à la
flamme turbulente est différente de celle de la flamme laminaire.
Une formule plus au moins empirique, proposée par Magnussen [5] est largement
utilisée dans l’industrie. La modélisation ou le taux moyen de réaction est supposé
proportionnel à une « surface moyenne de flamme par unité de volume » a été proposé en
1978 par Marble et Broadwel [6]. C’est le modèle dit « de la flamme cohérente », qui a été
ensuite transposé aux flammes de prémélange.
Bray [7] a étudié l’interaction entre la turbulence et la combustion d’un point de vue
modélisation. Les effets de la combustion sur la structure de la turbulence et ceux de la
turbulence sur les taux de réactions chimiques ont été discutés.
Borghi et Dutoya [8] ont traité le problème de fermeture du flux diffusif turbulent et la
destruction moléculaire des fluctuations des espèces réactives (ou de la température) en
----------------------------------------------------------------------------------------------------------- 2
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Introduction
considérant les formes de la PDF (Probability Density Function) pour les vitesses et les
concentration des espèces.
Une comparaison de calcul d’expériences tiré de [9] démontre que les profils des
fractions massiques des espèces chimiques sont majoritaires, ainsi que la température. Il s’agit
là encore de valeurs moyennes, bien sûr. L’accord semble tout à fait satisfaisant, compte tenu
des difficultés de mesure.
Vervisch et al. [10] ont utilisé la méthode PDF pour l’étude des flammes turbulentes
non prémélangées. Son intérêt est qu’elle montre une extinction partielle lorsque la vitesse du
gaz qui l’alimente (Ch4) et suffisamment forte. Les résultats sont comparés aux tests
expérimentaux publiés par Masri, Bilger et Dibble [11]. L’accord peut être considéré comme
tout à fait satisfaisant.
L’influence des modèles de turbulence sur la simulation des jets et des flammes a été
explorée par plusieurs auteurs comme KUCUKGOKOGLAN et al. [12] qui ont présenté dans
leur travail une description de la performance de trois variantes du modèle de turbulence k-ε :
(k-ε Standard, RNG k-ε et k-ε Réalisable) pour un écoulement turbulent isotherme avec swirl,
dans un four à plusieurs brûleurs. Ils ont expliqué que c’est à une distance égale à au moins
une fois et demi du diamètre de ce type de brûleurs, en aval de la sortie, que l’allumage de
flamme se produit généralement et que c’est dans cette région aussi qu’il y a une production
d’une quantité substantielle de toutes les émissions des oxydes d’azote (NOx). Ils ont trouvé
que l’utilisation de ces trois variantes du modèle k-ε, pour la simulation des écoulements
turbulents isothermes avec swirl, donne des résultats plus proches des résultats
expérimentaux. Sanders et al. ont étudié numériquement les jets turbulents axisymétriques à
température élevée, en utilisant des modèles de premier et de second ordre. Ils ont montré, en
comparant les prédictions des modèles pour le champ scalaire qu’il n’y a pas une grande
différence et que la comparaison des calculs des deux modèles et les mesures sont le plus
souvent favorables au modèle du second ordre. L’effet de la variation de la masse volumique
sur les paramètres caractéristiques du jet a été aussi étudié. Les résultats numériques sont en
bon accord avec les données expérimentales.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------- 3
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Introduction
3. Objectifs du travail
4. Contenu du mémoire
turbulentes. A la fin de ce chapitre on citera les quelques modèles de combustion les plus
infiniment rapide.
9 Le quatrième chapitre présentera la procédure numérique avec laquelle le code Fluent traite
9 Enfin les résultats seront analysés, interprétés et discutés dans le dernier chapitre.
9 Une conclusion finale résumera tous les résultats des différentes simulations et donnera les
----------------------------------------------------------------------------------------------------------- 4
Chapitre I :
Processus dans les fours de
cimenteries
Chapitre I ------------------------------------------------------------------------ Processus dans les fours de cimenteries
I.1. Introduction
Figure I-1 :.La taille du four à chaux de 500 t/j peut être
jugée à partir du camion à gauche du four.
------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 5
Chapitre I ------------------------------------------------------------------------ Processus dans les fours de cimenteries
Les fours rotatifs sont, dans l'industrie de processus, parmi les unités dont le
fonctionnement est bien établis mais qui reste pourtant parmi les moins compris; ils peuvent
être employés pour 3 raisons distinctes: chauffage, réaction et séchage de matériaux solides,
et dans beaucoup de cas, ils sont employés pour réaliser une combinaison de ces objectifs.
Dans la conception des fours, il y a quatre aspects importants à considérer d'un point de vue
de technologie de processus, à savoir le transfert thermique, l’écoulement des matériaux
solides granulaires à travers le four, le transfert de masse gaz-solide et les réactions.
Le transfert thermique est le plus important parmi ces aspects, parce que dans
beaucoup de cas, c'est le transfert thermique qui limite la performance du four rotatif et ceci
est reflété par le nombre de papiers publiés sur les modèles de transfert thermique dans des
fours. Cependant, le premier aspect des fours rotatifs a être modelé était le mouvement des
matériaux à travers le four. Dans le contexte de cette thèse, une étude des écoulements gazeux
réactifs à l’intérieur du four est établie en utilisant le code en volumes finis "FLUENT".
------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 6
Chapitre I ------------------------------------------------------------------------ Processus dans les fours de cimenteries
font que la matière puisse progresser, par gravité, vers le brûleur. La longueur du four peut
atteindre les 90 mètres, son diamètre varie entre 5,4 et 5,7 mètres.
Le brûleur, élément principal de chauffe, dégage une flamme atteignant parfois les
2000°C, elle est issue, dans notre cas, de la combustion du gaz naturel.
En amont, la liaison entre le four et le préchauffeur, est réalisée par le biais de la boite
à fumée qui est une gaine en chaudronnerie, revêtue intérieurement de matériaux réfractaires.
En aval, il est relié avec le refroidisseur par le capot de chauffe, réalisé aussi en
chaudronnerie, il est revêtu intérieurement de matériaux réfractaires. Voir figure 1-5
Capot de chauffe
Boite à fumée
Bandages
------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 7
Chapitre I ------------------------------------------------------------------------ Processus dans les fours de cimenteries
Les dimensions du four, diamètre et longueur, sont déterminées par le constructeur en fonction
de la capacité de production en clinker prévue, ainsi que du débit et de la vitesse des gaz de
combustion (air secondaire). En régime établi, le four est le siège d’un équilibre entre deux flux :
Un flux calorifique des fumées de combustion d’aval en amont fourni par la
combustion des gaz et le débit d’air secondaire, arrivant du refroidisseur déjà chaud.
Un flux de matière granulaire, d’amont en aval qui forme dans le four un lit de matière
appelé talus, arrivant du pré-chauffeur partiellement décarbonatée, avec une température de
l’ordre de 800 °C à 900 °C et devant atteindre la température de clinkerisation à quelques
mètres de la sortie du four.
Le temps de séjour de la matière dans le four est estimé, pour une température d’entrée
de matière de 810 °C, un taux de décarbonatation de 35 % et une vitesse de rotation du four
de 1,9 tr/mn, à environ 52 minutes.
Gaz chauds z
Zone de Matière
Zone de cuisson transition Zone de décarbonatation
Batterie de ventilateurs
de refroidissement Briques
Rayonnement des
gaz
Matière
Batterie de six
ventilateurs
------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 8
Chapitre I ------------------------------------------------------------------------ Processus dans les fours de cimenteries
La vitesse des gaz dans le four peut être lue sur le graphe ci dessous, figure I-7.
Vg 14
m/s conventionnelle
13
12
11
10
9
8
7 Capacité du four (t/jour)
6
100 200 300 400 500 600 700 800
Figure I.7 : Vitesse des fumées en fonction du débit journalier du four [13]
En dehors de l’utilisation du graphe, elle peut être calculée par la formule suivante :
Vg = 0,054. (L/D) . q . g . Dr [m/s] (1-3)
Avec : L et D : longueur et diamètre du four [m].
q : charge spécifique du four [t/m3 . jour].
g : débit spécifique des gaz dans le four rotatif [Nm3/kg de clinker].
Dr : diamètre du four pris sur le réfractaire.
Etant donné que notre étude ne s’intéresse qu’au milieu gazeux à l’intérieur du four,
nous allons vous donner la configuration interne du four (cette configuration est propre à
l’unité de Hamma-Bouziane / Constantine).
D1 D2 D3
6000 mm
Virole métallique Couronne d’entraînement
Brûleur
------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 9
Chapitre I ------------------------------------------------------------------------ Processus dans les fours de cimenteries
Le four admet une longueur réelle de 90 mètres et les différents diamètres rapportés à
la face interne du four (comme indiqué sur la figure 1-7) sont :
D1 = 4950 mm D2 = 5250 mm D3 = 4350 mm
La totalité de l’énergie mise en jeu et dégagée par le brûleur, ce dernier va engendrer
une flamme plus ou moins longue.
Air Secondaire
Gaz de Fumées
Brûleur =
Combustion
Air Secondaire
I.4. Brûleur
D’un point de vue process le brûleur qui est utilisé pour le chauffage de la zone de
------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 10
Chapitre I ------------------------------------------------------------------------ Processus dans les fours de cimenteries
Le brûleur dans un four rotatif fonctionne comme un injecteur, fig. I-9, l'air secondaire est
aspiré du refroidisseur dans le four de telle façon que la flamme dégagée se concentre autour
de la ligne centrale du four.
La figure I-10 ci-dessus illustre un équipement de chauffage type pour les industries de
ciment, elles sont divisées en deux parties :
• Partie externe au four qui comprend toutes les installations de service à savoir les
pompes, les ventilateurs, les appareils de surveillance, les tuyaux de raccordement …
• La deuxième partie qui va être a l’intérieur du four et essentiellement un tuyau de 6 à 8
mètres de long, ayant un diamètre a nue de 400 mm et un diamètre avec réfractaire
(comme du la figure) de 700 mm. Au bout de ce tuyau on va retrouver un disque
support au buse d’injection qui peuvent être au nombre de 24 buses de divers
diamètres. Les buses peuvent être éliminé par l’utilisation de buses pleines
------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 11
Chapitre I ------------------------------------------------------------------------ Processus dans les fours de cimenteries
16
14 longueur de flamme
12
10
dimensions
8
(m) diamètre de flamme
6
4
2
0
10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
puissance calorifique (Gcal/h)
2000
1900 température de l'air = 15°C
1800
1700
température 1600
de la flamme 1500
(°C) 1400
1300
1200
1100
1000
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120
------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 12
Chapitre I ------------------------------------------------------------------------ Processus dans les fours de cimenteries
Nous pouvons faire la constatation qu’à chaque fois que l’excès d’air augmente de
10% la température chute de 100 °C, ceci implique que des consignes de tirage excessif des
ventilateurs de la tour de préchauffage provoqueraient une augmentation de l'excès d'air et
abaisseraient assez fortement la température de la flamme pour que le four se retrouve à la
limite des possibilités de cuisson et parfois même assez froid pour produire des incuits, et
qu'alors, par simple diminution du tirage, le four se réchauffera.
Le graphe suivant, figure I-12, montre la variation du volume des gaz brûlés en
fonction du PCI du gaz naturel, c'est-à-dire de la teneur en hydrocarbures. Pour le gaz naturel
algérien avec un PCI variant de 8400 à 8450 kcal/m³, le volume des gaz brûlés se situe aux
alentours de 12,4 Nm³/m³ de gaz naturel.
14,5
gaz naturel brûlé avec 10% d'éxcé d'air
14
13,5
volume des gaz
brûlés pour 1 m³ 13
de gaz naturel
12,5
(Nm³)
12
11,5
11
7500 8000 8500 9000 9500 10000
pouvoir calorifique inférieur du gaz naturel (kcal/m³)
Figure I.14 : Volumes des fumées en fonction du PCI du gaz naturel [13]
------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 13
Chapitre II :
Notions sur les flammes
Chapitre II ---------------------------------------------------------------------------------------- Notions sur les flammes
II.1. Introduction
Dans les fours industriels, les flammes turbulentes qui s’y propagent peuvent être
classées en deux grandes familles :
− Flamme prémélangée où le combustible et le comburant sont intimement mélangés.
− Flamme non prémélangée où le combustible et le comburant sont amenés séparément
dans la flamme et qui fera l’objet du présent mémoire.
Dans ce chapitre nous allons nous attarder sur la structure des flammes de prémélange et de
diffusion, en faisant appel aux diagrammes dans lesquels peuvent être répertoriés les
différents régimes de flamme et à la fin de ce chapitre, nous citerons les modèles de
combustion les plus utilisés pour la description des flammes turbulentes dans le domaine de la
chimie infiniment rapide.
- Induit un fort dégagement de chaleur, qui a lieu dans une zone très mince (les flammes les
plus courantes ont des épaisseurs δL typiques de l’ordre de 0.1 à 1 mm) conduisant à des
gradients thermiques très élevés.
- Correspond un temps de réaction fortement non linéaire (loi d’Arrhenius).
------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 14
Chapitre II ---------------------------------------------------------------------------------------- Notions sur les flammes
On considère les flammes en milieu laminaire, c’est à dire en milieu où les échanges
par diffusion turbulente sont pratiquement inexistants. Si les flammes laminaires semblent
n’intervenir que dans quelques applications plutôt anecdotiques (bougies et flamme de
briquet) la compréhension de la structure de ces flammes est cependant fondamentale pour la
description et la modélisation de nombreuses situations industrielles. Notre attention sera
focalisée principalement sur les flammes non prémélangées considérées dans le présent
mémoire.
Flamme
Gaz frais Gaz brûlés
UL
------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 15
Chapitre II ---------------------------------------------------------------------------------------- Notions sur les flammes
Taux de Réaction
température
Réactif
δL Normale à la surface de
δR flamme
vitesse dépend de différents paramètres (nature des réactifs, richesse des mélanges et
température des gaz frais) est de l’ordre de 0.1 à 1 m/s [15].
Le raisonnement précédent nous montre que le front de flamme progresse de δ L pendant le
temps τ c , u L peut être définie par la relation :
1
δ L d 2
uL ∼ ∼ (II.2)
τc τc
------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 16
Chapitre II ---------------------------------------------------------------------------------------- Notions sur les flammes
Température
Combustible Oxydant
Taux de réaction
Où (YF , YO , YP ) sont les fractions massiques combustible, oxydant et produit et les υi sont les
coefficients stœchiométriques molaires de la réaction.
------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 17
Chapitre II ---------------------------------------------------------------------------------------- Notions sur les flammes
peut être inférieure à l'unité si le combustible est dilué) et YO ,0 est la fraction massique
d'oxydant dans l'écoulement de comburant (typiquement, dans l'air YO,0 ≅ 0.23 ). φ est le
v W
Avec s = O O , où Wi est la masse molaire de l’espèce i .
v FWF
En supposant que les diffusivités massiques du combustible et de l'oxydant sont identiques,
c'est à dire que DF = DO = D , la variable de Schwab-Zeldovich Z donnée par l'équation (II-6)
est un scalaire passif qui suit une équation de convection-diffusion sans terme source :
∂ρ Z ∂ρ ui Z ∂ ∂Z
+ = ρD (II-8)
∂t ∂xi ∂xi ∂xi
------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 18
Chapitre II ---------------------------------------------------------------------------------------- Notions sur les flammes
Sous l'hypothèse d'une chimie infiniment rapide (c'est à dire que le combustible et l'oxydant
ne peuvent coexister sans réagir), le front de flamme est défini par la relation YF = YO = 0 et
1
correspond donc à l'iso surface : Z = Z st = .
(φ + 1)
Combustible
Oxydant
1
0 Zst 1 Z
On peut réécrire les équations des fractions massiques et de la température dans un nouveau
système, où elles sont exprimées en fonction de la fraction de mélange uniquement.
En supposant que les effets instationnaires sont négligeables: Yi = Yi ( Z , χ ) et T = T ( Z , χ )
Sont alors solutions des équations :
∂ 2Yi
χ + ωi = 0 (II-16)
∂Z 2
∂ 2T
χ + ωT = 0 (II-17)
∂Z 2
χ = 2 ∆ ( ∇Z )
2
(II-18)
par Z = Z st . Dans ce cas les fractions massiques et la température sont alors des fonctions
affines par morceaux (voir figure II-4).
------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 19
Chapitre II ---------------------------------------------------------------------------------------- Notions sur les flammes
Dans un foyer, l’écoulement est turbulent, c’est-à-dire que la vitesse des gaz, mesurée
en un point, fluctue continuellement de façon apparemment aléatoire, même en régime
parfaitement établi; cela est vrai aussi pour la température et toute autre caractéristique du
milieu. Cette turbulence est due à une forte vitesse de l’écoulement entrant ; elle s’est
développée dans le canal amont à cause des gradients de vitesse aux parois et à partir
d’obstacles tels que les injecteurs. Le taux de dégagement de chaleur et la structure de la
flamme, selon des temps caractéristiques, qui sont souvent le temps de la réaction
chimique τ c et le temps de fluctuation de l’écoulement τ t
( ) ( )
1/ 4
et l'échelle temporelle correspondante par τ k = (ν / ε )
1/ 2
ηk = ν 3 / ε , où ε = k 3 / 2 / lt
------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 20
Chapitre II ---------------------------------------------------------------------------------------- Notions sur les flammes
où d est la diffusivité thermique et H est une constante. Ces paramètres sont utilisés pour
déterminer le temps chimique global τ c = δ L / uL et la valeur du critère de Klimov-Williams
qui peut être évaluée comme étant égal à τ c / τ k ainsi que le nombre de Damköliler
Da = τ t / τ c .
A partir de ces paramètres, plusieurs types de classifications des régimes de
combustion turbulente des flammes de prémélange peuvent être envisagés. La classification la
plus générale est celle de Barréve (1974) reprise et développée par Borghi (1984) et Peters
(1988) et qui fait apparaître les différents régimes dans le plan défini par k 1/ 2 / u L et lt / δ L
voir figure (II.5). Elle permet de distinguer les régimes suivants :
Régime I : Dans ce régime, on a Relt < 1 et l'on se situe dans le cas où les fluctuations
( )
flamme uL >> k 1/ 2 . Par conséquent la turbulence ne produit aucun effet sur la flamme qui
reste laminaire.
Régime II : Ce régime est limité par Relt = 1 et par τ c = τ k c'est à dire K-W =1. A l'intérieur
de ces limites on peut distinguer deux sous-régimes. Le premier est limité par k 1/ 2 < u L ; le
front de flamme laminaire y subit les contraintes de la turbulence dont l'échelle spatiale de
Kolmogorov ηk est très grande devant δ L . Pour un rapport k 1/ 2 / u L < 1 , le front de flamme est
seulement déformé sans être déchiré; c'est le régime des flammes laminaires plissées. Par
contre, lorsque k 1/ 2 augmente, le rapport k 1/ 2 / u L , devient supérieur à l'unité et les
plissements ont tendance à se déformer de plus en plus. Dans ce régime, appelé régime des
fronts de flamme corruguées, la condition Relt > Da >> 1 est vérifiée.
------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 21
Chapitre II ---------------------------------------------------------------------------------------- Notions sur les flammes
laminaire δ L et τ k = τ c . Dans ce cas les contraintes dues aux petites structures de la turbulence
peuvent influencer la structure interne du front de flamme instantané et donner lieu à son
étirement qui peut modifier son épaisseur et sa vitesse de propagation laminaire. Ce régime
est appelé : le régime des " flammes plissées-épaissies" et est représenté sur la figure II. 6b.
Régime IV : Ce régime est l'extension du régime précédent dans le sens où la réaction est
encore plus distribuée dans l'espace. II se caractérise par un nombre de Damköhler inférieur à
1. Dans ce régime, aucune ondulation ou plissement de la flamme ne peut exister, et il est
préférable de parler de "zone de réaction" que de flamme avec une épaisseur définie. Ce
régime est appelé : le régime des " flammes épaissies" et est représenté sur la figure (II.6.c).
------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 22
Chapitre II ---------------------------------------------------------------------------------------- Notions sur les flammes
T=300 K
Gaz frais
T=300 K
(a) Epaisseur de flamme
turbulente
T=2000 K
T=2000 K
Gaz brûlés
T=300 K T=300 K
Gaz frais
Epaisseur de flamme
(b) turbulente
T=2000 K T=2000 K
T=300 K
T=300 K
Gaz frais
Epaisseur de
flamme turbulente
(c)
T=2000 K
T=2000 K
Zone moyenne
de préchauffage
Figure II.6 : Régimes de combustion turbulente prémélangéeé identifiés par Borghi et Destriau (1995).
(a) flamme mince plissée (flammelette). (b) flamme plissée-épaissie
(c) flamme épaissie
------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 23
Chapitre II ---------------------------------------------------------------------------------------- Notions sur les flammes
Nous avons vu dans le paragraphe précédent que deux nombres sans dimensions (un
rapport de vitesse et un rapport de longueur) sont suffisants pour caractériser un régime de
combustion turbulente pour les flammes prémélangées. Le problème est plus délicat pour les
flammes non-prémélangées, essentiellement parce qu'il est difficile de définir une échelle de
longueur pour ces flammes.
On peut résumer les classifications pour la combustion turbulente non-prémélangée
disponibles dans la littérature en deux groupes : celles qui utilisent les paramètres (Reynolds,
Darrkôhler), (Libby et Williams 1994) et celles travaillant avec le couple (Fluctuations,
fraction de mélange, Damköhler), (Bray et Peters, 1994). Nous proposons ici une
classification (Reynolds, Damköhler).
• Lorsque la turbulence n’est pas trop forte, la structure de la flamme de diffusion est
celle d’une flamme plissée, elle est alors constituée d’une longue flammelette
continuellement plissée, étirée et comprimée alternativement par les mouvements
turbulents figure (II.8.a)
• Lorsque la turbulence devient assez forte, deux phénomènes peuvent se produire :
¾ D’une part la turbulence peut étirer la flammelette de telle façon que celle-ci
s’éteigne à l’endroit où elle est suffisamment étirée d’où on rencontra plusieurs
flammelette séparée par la zone de d’extinction et celle-ci apparaît lorsque
τ τ > 1 (figure II.8.b).
c k
¾ D’autre part, une turbulence trop forte va provoquer aussi des interactions entre
deux portions de flammelette. Les grandes échelles feront interagir deux portions
assez éloignées et cela formera des boucles de flammelette figure (II.8.b).
¾ Les petites échelles spatiales proches de l’épaisseur de la flammelette entraîneront
un épaississement local de celle-ci. La zone de réaction referme sur elle-même
figure (II.8.c) les petites échelles de taille η sont semblables à l’épaisseur de la
flammelette de diffusion.
¾ Lorsque ces interactions deviennent trop nombreuses, on ne peut plus considérer la
flamme comme composée d’une ou de plusieurs flammelettes plissées; ces
dernières sont modifiées par la turbulence et l’estimation proposée est telle que
l’épaisseur de la zone de réaction est inférieure à l’échelle de kolmogorove.
------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 24
Chapitre II ---------------------------------------------------------------------------------------- Notions sur les flammes
• Ret =1 : on ne s’intéresse qu’au domaine vraiment turbulent pour lequel Ret >1.
Combustible
Z=1
Figure II.7 : Echelle pour une flamme turbulente non- prémélangée [15]
------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 25
Chapitre II ---------------------------------------------------------------------------------------- Notions sur les flammes
Zones de convection-
diffusion
------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 26
Chapitre II ---------------------------------------------------------------------------------------- Notions sur les flammes
Ln(Da)
τk
= Cte
τc
Flammelettes
plissées
Flammelettes τt
= Cte
avec extinction
τc
1
Ln Re T
1 Re*T Flammes pseudo-laminaires
Figure II.9 : Classification des différents types de flammes de diffusion turbulentes, dans le plan :
nombre de Damkölher - nombre de Reynolds.
En turbulence classique, les équations pour les divers moments des variables
dépendantes sont dérivées à partir des équations de bilan. On montre alors que ces équations
ne peuvent être 'fermées' à aucun niveau et que des hypothèses de fermeture, souvent
empiriques, sont nécessaires. Ces hypothèses proposent de relier les moments d'ordre
supérieur aux moments d'ordre inférieur par des relations universelles.
Cette démarche constitue aujourd'hui l'essentiel des efforts de modélisation en
turbulence classique, c'est-à-dire dans les écoulements non- réactifs à masse volumique
constante ou variable. Cette tâche, qui n'est déjà pas simple en turbulence pure, est autrement
plus compliquée lorsque les échelles temporelles et spatiales dues à la combustion
interagissent avec celles de la turbulence. Le problème majeur est celui introduit par la non
linéarité du taux moyen de réaction, qui ne peut être exprimé en termes de quelques moments,
par exemple, d'une variable de progrès de la réaction chimique.
Les chercheurs se sont attachés alors à examiner la physique des phénomènes pour pouvoir
proposer des modèles de combustion turbulente.
------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 27
Chapitre II ---------------------------------------------------------------------------------------- Notions sur les flammes
II s'agit maintenant de trouver des modèles pour exprimer les taux de réaction moyens
en fonction des variables connues, c'est-à-dire des valeurs moyennes elles-mêmes, et
probablement aussi en fonction des caractéristiques de la turbulence, puisque celle-ci doit
jouer un rôle.
Pour la modélisation des écoulements réactifs, "Fluent" propose quatre modèles :
Le modèle du taux de réaction généralisé (generalized finite-rate model)
Le modèle PDF (conserved scalar PDF model)
Le modèle des flammelettes (Laminar flamelet model)
Le modèle de combustion prémélangée. (Zimont model).
Le modèle du taux de réaction généralisé est basé sur la solution de l’équation de
transport des fractions massiques des espèces. Les termes sources qui apparaissent dans les
équation de transport des espèces sont calculés d’après l’expression du taux d’Arrhenius pour
les combustions non prémélangés, prémélangée et partiellement prémélangée. Les
mécanismes des réactions chimiques seront prédéfinis par l’utilisateur. Ce modèle étant
appliqué uniquement lorsque Da>1. A noter que le modèle de combustion turbulente pour une
chimie non infiniment rapide, sur lequel nous ne reviendrons pas, le lecteur intéressé pourra
consulter les références [17] et [18].
------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 28
Chapitre III :
Formulation mathématique
Chapitre III ---------------------------------------------------------------------------------- Formulation mathématique
Il est à noter que le lecteur peut se référer à la référence [20] pour une présentation
relativement détaillée de la plupart des relations utilisée le long de ce chapitre.
Où les − ρ u ' u ' sont les composantes du tenseur des contraintes de Reynolds. Pour les relier à
i j
l’écoulement moyen, on a recours au concept de Boussinesq [21] qui permet de les exprimer
en fonction des gradients des vitesses moyennes :
∂u ∂u ∂u
j 2 (III.3)
− ρ u 'u ' = µ ( i + ) − (ρ k + µ i )δ
i j t ∂x ∂x 3 t ∂x ij
j i i
Les Fi sont les forces de volume.
------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 29
-
Chapitre III ---------------------------------------------------------------------------------- Formulation mathématique
Le modèle k-ε standard [22] est un modèle semi empirique basé sur les équations de
transport de l’énergie cinétique turbulente k et de sa dissipation ε. L’équation modélisée de
l’énergie turbulente est dérivée de l’équation exacte. Celle de la dissipation est obtenue sur la
base d’un raisonnement physique. Dans ce modèle, l’écoulement est supposé complètement
turbulent.
∂u µ ∂T
j G = βg t
G = − ρ u 'u ' et
b i Pr ∂x
k i j ∂x
i t i
------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 30
-
Chapitre III ---------------------------------------------------------------------------------- Formulation mathématique
µ ∂ε 2
∂
( ρε ) +
∂
( ρε u ) =
∂ µ + t + C ε (G + C G ) − C ρ ε (III.5)
∂t ∂x i ∂x σ ∂x 1ε k k 3ε b 2ε k
j j ε j
∂( ρ E ) ∂( ρu E ) ∂ ∂T
i
+ = k − ∑ h J + u (τ ) +S (III.6)
∂t ∂x ∂x eff ∂x j j i ij eff h
i i i
Avec :
µ ∂y
t i
j = −( ρ D + ) (III.7)
i i, m Sc ∂x
t i
u u u
(τ ) =µ j+ i - 2 µ iδ (III.8)
i j ef f ef f x u 3 ef f x i j
i j i
Dans cette équation :
(III.9)
p u2
E = h− + i
ρ 2
G
j : Vecteur flux de chaleur dû à la conduction et à la diffusion de l’enthalpie (effet Duffour ).
------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 31
-
Chapitre III ---------------------------------------------------------------------------------- Formulation mathématique
On suppose que le fluide est un mélange homogène de gaz parfait, ainsi on peut écrire les
relations suivantes :
Yi
p = ρR T ∑ (III.10)
Mi
h = ∑ hi (T ) y i (III.11)
T
hi = ∫ c pi d T
Tr e f
(III.12)
C p = C p (T ) = ∑ C p ,i (T )Yi (III.13)
m
∂ I si 2 σT
4 σ s 4π
+ (a + σ s ) I (r , s) = an + ∫ I (r , s ')φ (s ⋅ s ')d Ω ' (III.14)
∂ xi π 4π
0
La détermination de la fraction massique pour chaque espèce, Yi, se fait par la solution
de l’équation de transport de la ième espèce, qui a la forme suivante :
∂ ( ρY ) µ
∂t
i
+
∂
∂x
(ρ )
vY
i
= −
∂²
2
(ρD
i, m
+
Sc
t
)Y + R
i i
( III.15 )
i ∂x t
i
Yi : est la fraction massique de l’espèce i ;
µ
Sct : est le nombre de Schmidt turbulent t ;
ρD
t
Ri : est le taux net de production par réaction chimique.
Dans ce travail la masse volumique est calculée suivant une loi dite des gaz parfaits
incompressibles (incompressible Idéal Gaz). Celle-ci est donnée comme suit :
P
ρ= OP (III.16)
Y
RT ∑ i i
M
w, i
------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 33
-
Chapitre III ---------------------------------------------------------------------------------- Formulation mathématique
ε YR
R i , r = υ ' i , r M w ,i Aρ
mi n (III.17)
k R υ ' R ,r M w, R
ε
Ri , r = υ ' i ,r M w,i AB ρ N
∑ P YP
k
∑υ '' j ,r M w, j
(III.18)
J
Où :
Les écoulements turbulents sont affectés par la présence des parois d'une manière
signifiante. Pour l’écoulement moyen, il doit satisfaire une condition de non glissement. En ce
qui concerne l'écoulement turbulent, tout prés des parois, l'effet de la viscosité réduit les
fluctuations de la vitesse tangentielle parallèle à la paroi, tandis que le blocage cinématique
------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 34
-
Chapitre III ---------------------------------------------------------------------------------- Formulation mathématique
cause l'atténuation des fluctuations normales. Dans la partie extérieure de la région proche de
la paroi, la turbulence augmente rapidement à cause de la production de l'énergie cinétique
turbulente due aux forts gradients des vitesses moyennes. Le modèle k-ε est principalement
valide pour les régions centrales des écoulements. Il a été trouvé que la région proche de la
paroi peut être subdivisée en trois couches :
Couche inférieure
Couche de
Sous couche transition
visqueuse
Il existe deux approches pour modéliser l'écoulement prés des parois (figure III.8) :
L’une se base sur des formules semi empiriques dites fonctions de paroi pour lier la couche
complètement turbulente et la paroi sans tenir compte des autres couches. L'autre consiste à
raffiner le maillage de telle sorte que la distance entre le premier nœud et la paroi soit
inférieure à l'épaisseur de la sous couche visqueuse.
------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 35
-
Chapitre III ---------------------------------------------------------------------------------- Formulation mathématique
Région complètement
turbulente
Couche
proche
de la paroi
C’est la fonction prise par défaut dans "Fluent". Elle a été proposée par Launder et
Spalding (1974).
1
U* = ln( Ey*)
k
U PC1/ 4 1/ 2
* µ CP (III.19)
Où : U =
τw
ρ
ρ C1/ 4 1/ 2 (III.20)
* µ CP yP
y =
µ
E : constante empirique qui dépend de la rugosité de la paroi, égale par défaut à 9,81 ;
UP : est la vitesse moyenne du fluide au point p ;
KP : est l'énergie cinétique turbulente au point p ;
YP : est la distance entre le point p et la paroi ;
µ: est la viscosité dynamique du fluide.
------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 36
-
Chapitre III ---------------------------------------------------------------------------------- Formulation mathématique
La loi logarithmique est valide pour y* > 30 à 60. Pour "Fluent" elle est employée pour y* >
11.225. Dans le cas contraire, une relation linéaire (écoulement laminaire de couette) est
utilisée : U * = y*
A noter que "Fluent" se base beaucoup plus sur la valeur y* que sur y + ( ≡ ρ U τ y / µ ) .
Elle sont approximativement les même pour une couche limite turbulente en régime
développé. Dans notre cas, le code de calcul utilise :
III.3.1.2 Energie
P r y* y * < 11,225
1 4 1 2
(T − T ) ρ c C k (III.21)
w p p µ p
T* ≡ = 1
q P r l n( E y * ) + p
t k y * > 11,225
34
pr − 0.007 pr / pr
t
p = 9.24 − 1 1 + 0.28e
pr
t
------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 37
-
Chapitre III ---------------------------------------------------------------------------------- Formulation mathématique
III.3.1.3. Turbulence
Pour les modèles k-ε, l’option pour obtenir les conditions aux limites imposées sur la
∂k
paroi sera : =0
∂n
La production de l’énergie cinétique turbulente Gk et son taux de dissipation ε dans les
cellules adjacentes aux parois, sont des termes sources dans l'équation k et ε, et sont calculés :
∂U τ (III.22)
G ≈τ =τ w w
k w ∂y 1 4 1 2
k ρC k y p
µ p
3 4 3 2
C k
ε =
µ p (III.23)
p k yp
1 4 1 2
(Y − Y ) ρC k
i, w i µ p S c y * y* < 1 1 . 2 2 5
Y* ≡ = (III.24)
j S c 1 l n ( E y *) + p
t k c y* > 1 1 . 2 2 5
i,w
Pc est calculée de la même manière que P dans l’équation d’énergie. La seule différence est la
prise en compte du nombre de Schmidt au lieu de celui de Prandtl
------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 38
-
Chapitre III ---------------------------------------------------------------------------------- Formulation mathématique
c)- Paroi : au niveau des parois on peut connaître la valeur de la variable Φ. On peut aussi
température par exemple, on peut avoir comme donnée la valeur du flux de chaleur de la paroi
------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 39
-
Chapitre IV :
La méthode des volumes finis est caractérisée par son avantage à satisfaire la
conservation de masse, de quantité de mouvement et d'énergie dans tous les volumes finis
ainsi dans tout le domaine de calcul. Elle facilite la linéarisation des termes non linéaires dans
les équations de conservation tel que le terme source par exemple. La méthode consiste à
partager le domaine de calcul en plusieurs volumes, où chaque volume entoure un nœud. En
utilisant différents schémas d'approximations on peut intégrer les termes des équations
différentielles modélisantes sur chaque volume de contrôle, où les valeurs et les quantités sont
stockées aux nœuds du volume de contrôle.
Ces équations algébriques produites expriment la conservation des quantités pour le
volume de contrôle et pour tout le domaine de calcul.
IV.2 Maillage
"Fluent" traite plusieurs types de maillages très compliqués qui sont en général
importés directement d'autres logiciels de génération de maillages ("GAMBIT" [27] par
exemple). Pour l'utilisation correcte de "Fluent" et pour connaître le lien entre les nœuds
(cellules) ciblées et les nœuds (cellules) ou faces voisines, il est à noter que "Fluent"
mentionne (dans ses mécanismes internes) les points avec les indices i, j, k, l....etc. En plus il
donne des topologies de certaines grilles qu'il accepte de résoudre selon le problème posé, on
donne comme exemple les figures suivantes :
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 40
Chapitre IV ---------------------------------------------------------------------------- Méthode numérique de résolution
IV.3 Discrétisation
Le code "Fluent" utilise une technique qui consiste à intégrer les équations
différentielles sur chaque volume de contrôle puis de les convertir en équations algébriques.
En prenant la figure (IV.2) comme exemple d'un maillage tétraédrique et pour un cas
stationnaire du transport d'un scalaire Φ, la discrétisation se fera par rapport aux faces des
cellules comme suit :
v∫ ρ Φ UdA = v∫ Γ Φ ∇ Φ d A + ∫v S Φ d V (IV.1)
Γ : Coefficient de diffusion.
Φ
L'équation (IV.1) exprime que la quantité de Φ produite par unité de temps à
l'intérieur du polyèdre est égale à la quantité de Φ qui sort nette par unité de temps à travers
la surface (les N faces) enveloppant le volume de contrôle V, par convection et par diffusion.
Pour chaque volume de contrôle on aura :
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 41
Chapitre IV ---------------------------------------------------------------------------- Méthode numérique de résolution
Nfaces Nfaces
∑ ρ ∪ Φ A = ∑ Γ (∆Φ ) A + S Φ v (IV.2)
f f f Φ n f
f f
Remarque : Les valeurs discrètes du scalaire sont stockées aux centres des cellules. Les
valeurs aux faces du terme convectif nécessaires à la résolution de l'équation (III.2) sont
interpolées par un schéma amont des valeurs aux centres des cellules.
a pφ = ∑ a nbφ nb + b (IV.3)
nb
A l'exception des cellules adjacentes aux limites du domaine, les autres cellules ont un
nombre de faces égal au nombre de cellules avoisinantes. Des équations similaires peuvent
être écrites pour chaque cellule du maillage. Cela donne des équations algébriques avec une
matrice de coefficients dispersés (sparse coefficients matrix). "Fluent" résout ce système
linéaire en utilisant un solveur ponctuel implicite d'équations linéaires (Gauss-Seidel).
Pour les équations non linéaires, il est nécessaire de contrôler le changement d'un
scalaire φ lors de la résolution. La sous relaxation réduit ce changement durant chaque
itération. La nouvelle valeur dépend donc de la valeur précédente et de l’écart entre les deux
valeurs :
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 42
Chapitre IV ---------------------------------------------------------------------------- Méthode numérique de résolution
φ =φ +α∆φ (IV.4)
old
Dans notre cas, les valeurs de sous relaxation sont données dans le tableau (IV.I) :
Energie
Quantité de Taux de
Pression cinétique CH4 O2 H2O CO2 Energie
mouvement dissipation ε
turbulente k
Modèle 0,3 0,7 0,8 0,8 0,9 0,9 0,9 0,9 1
k-e
G G G G G G
v∫ ρU U d A = − v∫ P I d A + v∫ τ d A + ∫v F d V (IV.5)
G
− v∫ PIdA : est la force totale de pression sur les N faces du polyèdre, où :
G
I : est la matrice identité A est le vecteur de surface.
G
A : est la force totale visqueuse sur les N faces du polyèdre.
N f aces N f aces
a ρU = ∑
nb =1
a nbU nb + ∑
nb =1
P f iˆA + S (IV.6)
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 43
Chapitre IV ---------------------------------------------------------------------------- Méthode numérique de résolution
"Fluent" considère pour ce schéma que la valeur stockée au centre d'une cellule est la
moyenne de toutes les valeurs de la même cellule. Les valeurs aux faces sont égales à celles
des cellules se trouvant à l'amont.
Φ f = Φ + ∇Φ∆S (IV.7)
N faces
1
∇Φ = fA
∑ Φ (IV.8)
V f
L'équation (IV.8) représente une deuxième approche basée sur le calcul d'un gradient
à partir d'un bilan sur un volume de contrôle au lieu de faire la somme des dérivées dans
toutes les directions.
Sd Sd S + Sc Sc
Φ e= θ ΦP + Φ E + (1 − θ ) u ΦP − Φ w (IV.9)
S c+ S d S c+ S d S u+S c S u+S c
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 44
Chapitre IV ---------------------------------------------------------------------------- Méthode numérique de résolution
Su Sd Sc
W
. Axw P
. Axe E
.
Figure IV.3 : Maillage quadrilatéral structuré
Les valeurs de la pression sont stockées aux centres des cellules pour obtenir les
valeurs des pressions aux faces nécessaires pour la résolution de l'équation (IV.6), "Fluent"
propose plusieurs schémas d'interpolation.
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 45
Chapitre IV ---------------------------------------------------------------------------- Méthode numérique de résolution
v∫ ρUdA = 0 (IV.10)
Sous forme discrétisée
Nfaces N faces
∑ J f Af = ∑ ρU n A f = 0 (IV.11)
f f
Cet algorithme utilise une relation entre la vitesse et la correction de pression pour
imposer la conservation de la masse et obtenir le champ de pression. Si l'équation de quantité
de mouvement est résolue avec le champ de pression P*, le flux résultant sur une face calculé
par l'équation (IV.12) ne satisfait pas l'équation de continuité [30] :
*
J *f = Jˆ f + d f ( P*c0 − P*c1) (IV.12)
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 46
Chapitre IV ---------------------------------------------------------------------------- Méthode numérique de résolution
J *f est un terme qui contient l'effet des pseudo vitesses obtenues en supposant des pression
nulles dans les équations de quantité de mouvement.
d f est le rapport entre l'aire d'une surface f et la moyenne des coefficients de linéarisation
des équations de quantité de mouvement ap.
J f = J *f + J 'f
La correction du flux J 'f est substituée dans l'équation de continuité discrétisée (IV.11) pour
obtenir une équation discrète de la correction de la pression :
N f a ces
b= ∑ J *f A f (IV.16)
f
P = P* + α P P ' (IV.17)
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 47
Chapitre IV ---------------------------------------------------------------------------- Méthode numérique de résolution
Un fichier de données (extension .cas) est cré suite à la lecture du fichier contenant les
détails de la géométrie (extension .msh). Après vérification du maillage, on passe au type de
solveur. Pour notre cas, c'est un solveur découplé avec une formulation implicite pour un cas
dimensionnel et un écoulement stationnaire prenant en considération des vitesses absolues.
D'autres équations peuvent être ajoutées selon les phénomènes étudiés (transfert de chaleur,
combustion, multi phases ...).
Les autres étapes du menu "define" sont les choix du fluide (air), des conditions
d'opération (introduction de l'effet de la gravité et de la pression de référence) et
l'introduction des conditions aux limites.
Le dernier menu utilisé pour entamer le calcul est le menu "solve". On doit choisir les
équations à résoudre, les schémas de discrétisation, les facteurs de sous relaxations et les
critères de convergence. Le calcul est initialisé d'après les conditions aux limites.
Convergence Arrêt
Pour un solveur découplé, les équations qui gouvernent l’écoulement sont résolues
séquentiellement (découplées l’une de l’autre). Un calcul itératif est nécessaire pour des
équations non linéaires et interdépendantes. Chaque itération est constituée des étapes
suivantes :
9 Mise à jour des propriétés du fluide basée sur la solution actuelle. Au delà du calcul, la
mise à jour est basée sur la solution d’initialisation.
9 Chaque équation de quantité de mouvement pour U, V et W est résolue en utilisant les
valeurs actualisées des pressions et flux de masse pour la mise à jour du champ de
vitesse.
9 Si les valeurs de vitesses obtenues dans l’étape deux ne satisfont pas l’équation de
continuité localement, une équation de type poisson pour la correction des pressions,
dérivée de l’équation de continuité et des quantités de mouvement linéarisées, sera
résolue pour obtenir les corrections des champs de pression, vitesse et flux massique
nécessaires pour satisfaire la continuité.
9 Si c’est OK, les équations d’autres scalaires (turbulence, énergies….etc.) sont résolues
9 Si un couplage d’interphase est inclus, les termes sources dans les équations de la
phase continue nécessitent une mise à jour avec les résultats du calcul de trajectoire de
la phase discrète.
Dans la résolution par la méthode découplée, chaque équation discrétisée est linéarisée
en gardant une forme implicite par rapport à la variable dépendante. Pour une variable
donnée, la valeur inconnue dans chaque cellule est déterminée en utilisant une relation qui
contient des valeurs inconnues. Aussi dans les cellules voisines, donc, la variable inconnue,
associée à une cellule, apparaît dans plus d’une équation et par conséquent le système
d’équations pour cette variable doit être résolu simultanément. "Fluent" adopte une variante
de l’algorithme de résolution des systèmes linéaires Gauss Seidel en conjonction avec la
méthode multigrid algébrique AMG pour résoudre le système résultant.
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 49
Chapitre V :
Résultats et discussions
Chapitre V-----------------------------------------------------------------------------------------------------Résultats et Discussions
Le code "Fluent" a été utilisé pour simuler le transport des écoulements réactifs dans
un four. La configuration géométrique considérée dans le présent travail est illustrée sur la
figure V.1.
Le brûleur est constitué d’un tube horizontal de diamètre extérieur égal à 400 mm
centré sur une section transversale du four. Le tube central apporte le combustible qui pour
des raisons de simplification est supposé unique (gaz méthane CH4), avec une vitesse de 80
m/s, ce qui assure un régime turbulent, avec un nombre de Reynolds Re=285000. La partie
droite du tube a une longueur de 8 m pour permettre l’établissement de l’écoulement avant la
sortie du tube. L’écoulement périphérique est un écoulement d’air en amont débouchant à 8
m/s. Cet écoulement est pleinement turbulent et son intensité initiale est égale à 10 %.
Le domaine d’étude est basé dans sa globalité sur la zone de développement du jet
(zone de flamme).
Dans ce travail la supposition d’une réaction globale à une seule étape a été adoptée :
Air
Dint
Méthane
Axe de symétrie
x
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 50
Chapitre V-----------------------------------------------------------------------------------------------------Résultats et Discussions
Les différentes conditions aux limites sont schématisées sur la figure V.2 :
Vitesse d’air
Pression de
Conditions aux parois référence
Vitesse CH4
Axe de symétrie
V.2.2. Maillage
Les schémas de discrétisation des différentes variables sont résumés dans le tableau (V.1)
Variable Schéma
Pression Standard
Quantité de mouvement Décentré amont 1er ordre
Couplage pression-vitesse SIMPLE
Energie Décentré amont 1er ordre
Energie cinétique turbulente Décentré amont 1er ordre
Taux de dissipation de l’énergie
Décentré amont 1er ordre
cinétique turbulente
Fractions massiques des espèces Décentré amont 1er ordre
7000 noeuds
10000 noeuds
12000 noeuds
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 52
Chapitre V-----------------------------------------------------------------------------------------------------Résultats et Discussions
La variation de la température suivant la direction axiale est montrée sur les figures
(V.5 à V.9). Une augmentation rapide de la température, qui est l’une des manifestations les
plus importantes de la combustion est constatée dans la zone de réaction. La température
maximale atteinte est de l’ordre de 2400 °K.
Le champ des températures est présenté sous forme de profil axial, figure (V.7) ainsi
que sous la forme d’isothermes figure (V.6). En allant vers l’aval, à partir du nez de brûleur,
la température augmente de façon régulière jusqu’à une distance égale à 180D, distance pour
laquelle la température atteint sa valeur maximale (appelée longueur de flamme) et qui se
situe sur l’axe du jet (axe de symétrie). Ensuite, la température diminue progressivement
suivant l’axe du jet, figure (V.8 et V.9).
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 53
Chapitre V-----------------------------------------------------------------------------------------------------Résultats et Discussions
x/D
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 54
Chapitre V-----------------------------------------------------------------------------------------------------Résultats et Discussions
Figure V.8 : Contour de la température en aval du front de flamme suivant l’axe de la tuyère four.
Température (°K)
x/D
Cp (° K)
a) b)
x/D
T (°K)
x/D
Figure V.11 : Profil axial de la température suivant l’axe de la flamme (avec rayonnement).
T (° K)
x/D
x/D
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 56
Chapitre V-----------------------------------------------------------------------------------------------------Résultats et Discussions
x/D
U (m/s)
r/D
Figure V.16 : Profil radial de la composante radiale de la vitesse normalisée par la vitesse
à l’entrée : cas de l’écoulement réactif.
Ecoulement à froid
Ecoulement réactif
U/U0
x/D
Figure V.17 : Profil axial de la composante axiale de la vitesse normalisée par la vitesse à l’entrée du
brûleur : cas de l’écoulement à froid et de l’écoulement réactif.
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 58
Chapitre V-----------------------------------------------------------------------------------------------------Résultats et Discussions
V/U0
r/D
Figure V.18 : Profil radial de la composante radiale de la vitesse normalisée par la vitesse
à l’entrée du brûleur : cas de l’écoulement à froid.
Ecoulement à froid
Ecoulement réactif
V/U0
r/D
Figure V.19 : Profil radial de la composante radiale de la vitesse normalisée par la vitesse
à l’entrée dans une station x/D=100.
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 59
Chapitre V-----------------------------------------------------------------------------------------------------Résultats et Discussions
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 60
Chapitre V-----------------------------------------------------------------------------------------------------Résultats et Discussions
k (m²/s²)
x/D
Figure V.20 : profil axial de l’énergie cinétique turbulente.
ε (m²/s3)
x/D
x/D
ε (m²/s3)
r/D
r/D
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 62
Chapitre V-----------------------------------------------------------------------------------------------------Résultats et Discussions
Le champ de la fraction massique du méthane est représenté sur la figure V.25 sous
forme de profils radiaux en différentes positions x/D, normalisée par la fraction massique du
méthane à la sortie du jet. Sur la figure V.26 et V.27, sont représentés, respectivement, sous
forme de contour et profil axial, de l’évolution axiale du méthane. La consommation du
combustible y est clairement illustrée. En effet, La fraction massique diminue
progressivement de la valeur initiale (en sortie du jet) pour disparaître complètement à la fin
de la zone de réaction.
On observe prés de la sortie du jet de méthane que le centre du jet est froid et riche en
CH4 ; la zone de température élevée (zone de la flamme) occupe un espace annulaire qui
sépare la zone riche en méthane de celle, extérieure, riche en oxygène, voir figures V.28 et
V.29.
Les produits de combustion, inexistants dans le mélange, vont progressivement
apparaître et augmenter pour atteindre des valeurs maximales dans la zone de réaction comme
le montrent respectivement, pour le dioxyde de carbone (CO2) les figures V.30 et V.31 (sous
forme d’iso valeurs et de profil axial) et les figures V.32 et V.33 pour (H2O). On notera le
comportement similaire de ces deux fractions.
En aval du front de flamme, la concentration de ces espèces diminue puisqu’elles se
mélangent avec l’air environnant, voir figure V.34.
CH4/(CH4)0
r/D
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 63
Chapitre V-----------------------------------------------------------------------------------------------------Résultats et Discussions
CH4/(CH4)0
CH4
x/D
Figure V.26 : Contour de la fraction massique Figure V.27 : Profil axial de la fraction
du méthane dans la flamme. massique du méthane.
O2
O2
x/D
Figure V.28: Contour de la fraction massique Figure V.29 : Profil axial de la fraction massique
de l’Oxygène dans la flamme. de l’Oxygène.
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 64
Chapitre V-----------------------------------------------------------------------------------------------------Résultats et Discussions
CO2
CO2
x/D
H2O
H2O
r/D
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 65
Chapitre V-----------------------------------------------------------------------------------------------------Résultats et Discussions
H2O
x/D
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 66
Conclusion générale
------------------------------------------------------------------------------------------- Conclusion Générale
CONCLUSION GENERALE
♦ La troisième région est la région lointaine. Dans cette zone la quantité du mouvement
du jet diminue (diminution hyperbolique de la vitesse dans la direction axiale).
Une étude de la structure des champs d’écoulement, dans le cas d’un mélange réactif,
comparé à celui d’un mélange non réactif, a montré que la réaction chimique dans son inter
action avec la turbulence tend toujours à modifier le champ de vitesse au sein de
l’écoulement ; la réaction chimique a tendance à amortir la turbulence venant des gaz frais et
à dilater les gaz au niveau du front de flamme.
------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 67
-
------------------------------------------------------------------------------------------- Conclusion Générale
On constate aussi que l’énergie cinétique décroît dés la sortie du brûleur. Celle- ci est
due à la chaleur, produite par combustion, qui a pour effet de dilater les gaz et donc de réduire
l’intensité de la turbulence.
Pour ce qui est de la température nous avons observé une augmentation de cette
dernière, signe caractéristique d’une réaction de type combustion.
Les fractions massiques du réactif (CH4) vont diminuer progressivement dès la sortie
du brûleur pour disparaître complètement. Les produits de réaction inexistants dans le
mélange initial vont atteindre leurs valeurs maximales dans la zone de réaction.
PERSRECTIVES FUTURES
.
Notre étude a porté sur un exemple de four sans matières (sans apport de clinker) étant donné
que la simulation s’est focalisée uniquement sur la problématique de la flamme et des
paramètres qui accompagnent généralement cette dernière. Il serait peut être judicieux de
traiter un exemple plus compliqué, tenant compte de l’apport de matière (clinker) et pour
lequel la simulation numérique qui s’impose prendrait en compte le couplage gaz-solide et qui
permettrait, certainement, d’approcher avec plus de précision le comportement réel du
problème complexe de la combustion dans un four de cimenterie, mais ceci est une autre
affaire !
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C’est une interface facile à manipuler. Elle est décomposée en plusieurs parties (figure A.1)
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- A1
Annexes ----------------------------------------------------------- Présentation des logiciels GAMBIT et FLUENT
Elle est créée à partir de points, de cotés, de surfaces, de volumes ou d’un groupe de
tous ces éléments. On peut effectuer des opérations d’union, d’intersection, de séparation
d’effacement de décomposition.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- A2
Annexes ----------------------------------------------------------- Présentation des logiciels GAMBIT et FLUENT
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- A3
Annexes ----------------------------------------------------------- Présentation des logiciels GAMBIT et FLUENT
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- A4
Tutorial --------------------------------------------------------------------------------------------------------------FLUENT
Procédure de Résolution
Etape 1.
Etape 2.
Menu "define"
Etape 3.
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- T
Tutorial --------------------------------------------------------------------------------------------------------------FLUENT
Etape 4.
Etape 5.
Etape 6.
Etape 7.
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- T
Tutorial --------------------------------------------------------------------------------------------------------------FLUENT
Etape 8.
Etape 9.
Menu "solve".
Etape 10.
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- T
---------------------------------------------------------------------------------------------------------Résumé
Abstract :
Résumé :
Mots clés : Brûleurs, jet axisymétrique, combustion, turbulence, flammes non prémélangées.