Carnet Anapath

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Bismillah Arrahman Arrahim

ZI MON CARNET D’ANAPATH

2018-2019 | ZI
BISMILLAH ARRAHMAN ARRAHIM

PROGRAMME

1. Introduction à l’anatomie pathologique

2. Etude cellulaire :
1) Adaptation cellulaire
2) Lésions cellulaires
3) Lésions sublétales (lésions des organites cellulaires)
4) Mort cellulaire et tissulaire

3. Etude extracllulaire :
1) Collagénose
2) Dépôts dans l’espace extracellulaire : Amylose

4. Troubles du métabolisme
1) Glucidique : glyécogénoses, mucoviscidose
2) Lipidique : obésité, stéatose, dyslipoidose, Athérosclérose
3) Protidique : Goûte, cystinurie, phenylcétonurie
4) Sels minéraux : Calcium, Cuivre
5) Pigments

5. Troubles hémodynamiques :
1) Congestion
2) Thrombose
3) Embolie
4) Ischémie, infarctus, infarcissement, apopléxie

6. Inflammation :
1) Processus inflammatoire
2) Réparation et cicatrisation
3) Formes de l’inflammation
4) Inflammations spécifiques

7. Oncolgie :
1) Oncologie générale
2) Tumeurs épithéliales
3) Tumeurs glandulaires
4) Tumeurs mésenchymateuses
5) Tumeurs lymphatiques
6) Tumeurs spéciales : embryonnaires, nerveuses, mélaniques..
INTRODUCTION A L’ANATOMOPATHOLOGIE

I. Matériel et méthodes d’étude :

1- CYTOPATHOLOGIE : étude des cellules en dehors de leur contexte tissulaire


Intérêt :
 Simple, peu coûteuse
 Dépistage des lésions précancéreuses (FCV)
 Orientation diagnostique (cytoponction mammaire)
 Surveillance de certaines lésions tumorales (ex: tumeur de vessie  cytologie urinaire)
Prélèvements cytologiques
- Frottis (FCV: frottis cervico-vaginal)
- Liquides : pleural, ascite, liquide d’aspiration bronchique (LAB)
- Cytoponction: aiguille fine, nodule plein ou kystique (sein, thyroïde, ganglion)
- Apposition: consiste à mettre une lame sur fragment tissulaire frais (non fixé)
- Culot de centrifugation : exp urines
Techniques :
- Centrifugation du liquide, étalement du matériel cellulaire sur lame.
- Fixation : à l’air (ganglions), cytospray, alcool-ether (FCV)
- Coloration : exp FCV coloration papanicalou, ganglion : coloration MGG
Limites :
- Doit être réalisé rapidement après prélèvement sinon altération des cellules  stockage
provisoire 4 C°
- Peu fiable, doit être confirmé par un diagnostic histopatho : c’est un diagnostic d’orientation.

2- L’HISTOPATHOLOGIE : étude microscopique des lésions tissulaires


le produit de curetage :
matériel tissulaire et non
A- Biopsie : prélèvement d’un fragment de tissu sur un être vivant
pas cellulaire
- biopsie médicale: biopsie cutanée
- biopsie per-endoscopique: biopsie bronchique
- biopsie échoguidée : ponction biopsie hépatique
- biopsie exérèse : emporte la totalité d’une lésion dans un but diagnostic et thérapeutique
- biopsie chirurgicale: d’un nodule épiploique
Modalités:
 Au : bistouri, sondes endoscopiques, à l’aiguille = drill-biopsie : (ponction biopsie de foie, de rein) à
l’aiguille fine : pancréas, au trocard (biopsie osseuse PBO)
 Sous control de la vue, à l’aveugle, ou guidées par l’écho ou le scanner

B- Examen extemporané:
 Effectué au cours d’une intervention chirurgicale, il guide l’acte chirurgical
 Fait sur coupe en congélation (frais)+ coloration HES. Pas de fixation
 le résultat doit être communiqué rapidement au chirurgien (10-15 min)
Indications :
1- Découverte per-opératoire d’une lésion suspecte de malignité
2- Masse profonde non accessible à la biopsie
3- Stade d’extension : exp ganglion sentinelle (premier gg recevant la lymphe) dans le cancer du sein
4- Apprécier la qualité des limites de résection chirurgicale
Limites : pas très fiable, doit être vérifié par l’histo, n’est pas applicable à tous les tissus (os..)

C- Pièces opératoires: pièces fraiches ou fixées


Etude macroscopique à l’oeil nu + prélèvements pour l’étude histologique
Préparation des pièces opératoires  préserver les tissus
 Ouvrir les organes creux selon des méthodes précises (ex: estomac selon la grande courbure)
 Les organes pleins doivent être découpés en feuillets
 Nettoyer sous un mince filet d’eau et fixer rapidement
II. Téchniques de l’anatomie pathologique :

1- Technique usuelle:
a- Fixation :
 Permet de conserver les cellules et les tissus, doit être immédiate
 La quantité de fixateur doit être suffisante (10 fois le volume de la pièce à fixer)
 Durée en fonction de la taille du prélèvement (6h : biopsies, 12-24h : pièces opératoires)
 Fixateurs histo : Formol 10%, AFA (alcool formolé acétique), liquide de Bouin
b- Déshydratation des prélèvements dans un automate.
c- Inclusion en paraffine: paraffine liquide à 56°C, confection de blocs de paraffine.
d- Coupe de blocs de paraffine au microtome de 3 à 5 microns d’épaisseur.
e- Déparaffinage et réhydratation : passage dans bains de toluène (dissolvant du paraffine ) et dans l’eau+ alcool
f- Coloration standard : hématéine-éosine colorant nucléaire : hématéine, colorant cytoplasmique: éosine.
Parfois on ajoute un colorant du tissu conjonctif: safran
g- montage entre lame et lamelle et observation au MO

2- Techniques spéciales :

A/ Histochimie:
Mett en évidence une substance ou une structure normale ou pathologique, ex :
 PAS : glycogène
 Bleu alcian : mucine
 Bleu du nil : TG
 Sels d’argents : fibres de réticulines  Fixateur cyto (frottis): alcool pur, alcool-éther,
 Trichrome de masson : fibres de collagène cytospray
 Orcéine : des fibres élastiques  Fixateur histo : AFA (alcool formolé acétique),
 Safran : collagène Formol 10%, liquide de Bouin
 Fontana : mélanine  Fixateur pour ME: Glutheraldéhyde
 Perls : dépôts de fer, hémosidérine  le sérum physio ne fixe pas !
 VON KOSSA : Calcification
 Rouge congo : amylose

B/ Immunohistochimie:
Met en évidence des AG spécifiques à l’aide d’AC monoclonaux (sur tissus inclus en paraffine ou congelé):
- Cytokératines → Cellules épithéliales
- Marqueurs lymphoïdes → LB, LT
- Actine → Muscle lisse
- Myogénine → Muscle strié
- Chromogranine → cellules neuroendocrines
- GFAP (La protéine acide fibrillaire gliale) → Cellules gliales
- HMB45 (human melanoma black 45) → Cellules mélanocytaires
Intérêt :
 Diagnostique: Identification et classification des tumeurs
 Pronostique : Certains AC ex Ki67 : marqueur de prolifération (cancer du sein).
 Thérapeutique: caractère hormonosensible de certaines tumeurs malignes (KC du sein)

C/ Microscopie électronique:
 Domaine de la recherche++ peu pour le diagnostic
 Fixation particulière rapide (glutaraldéhyde) et une inclusion en résine + coupes semi-fines et ultrafines
 Applications limitées à l’étude de certaines pathologies (neuromusculaires, surcharge)

D/ Autres techniques: biologie moléculaire, cytogénétique, examen en lumière UV (fluorescente), examen en


lumière polarisée.
ADAPTATION CELLULAIRE
Les réponses d’adaptation cellulaire :
 C’est une réponse à des exigences physiologiques ou des stimuli pathologiques
 Phénomène actif : la cellule entreprend elle-même le contrôle de sa croissance normale
 Commandées par un signal initiateur environnemental
 Réversibles en cas de levée des stimuli pathologiques

1) ATROPHIE : réduction de la taille de la cellule, le tissu ou l’organe. Peut être due à un processus :
- Malformatif (hypoplasie)
- Dégénératif (atrophie de la peau des vieilles personnes)
- Inflammatoire (atrophie intestinale)
- Compression (par un dépôt extracellulaire)
Causes :
- Ischémie et hypoxie
- Arrêt d’activité physio : immobilisation prolongée, atrophie d’une glande par substitution hormonale
- Insuffisance de l’apport nutritionnel
- Diminution de la stimulation trophique : Insuffisance hormonale
Mécanismes :
- Voie ubiquitine-protéasome : protéolyse cytoplasmique
- Autophagie.

2) HYPERTROPHIE : augmentation de la taille de la cellule, tissu ou organe.


 Le plus souvent due à une hyperplasie (augmentation du nombre des cellules), sauf l’hypertrophie du
myocarde n’est jamais associée à une hyperplasie car ses cellules sont permanentes (ne se divisent pas)
 L’hypertrophie d’un organe n’est pas forcement adaptative (oedème MI)
 L’hypertrophie cellulaire est surtout adaptée par les cellules à potentiel reproductif faible ou nul (myocarde).
 Mécanisme : majoration de la transcription et de la traduction par le mRNA  synthèse protéique++++

3) HYPERPLASIE : augmentation du nombre de cellules dans un tissu ou un organe


Causes :
- Compensation : régénératrice et bénéfique si elle assure le comblement d’une perte tissulaire (foie
restant après hépatectomie partielle)
- Réparation : au cours de l’inflammation pour restituer les cellules altérées
- Stimulation hormonale exagérée
Mécanismes : facteurs de croissance + intervenants biomoléculaires de la prolifération cellulaire

4) METAPLASIE :
 Mécanisme : substitution des gènes de la différenciation d’un tissu par des gènes d’un autre tissu
 C’est un tissu normal remplacé par un autre tissu normal : c’est le siège qui est non conforme
 La conversion ne s’établie qu’entre tissus de même origine embryonnaire :
 un tissu épithélial demeure toujours épithélial
 un tissu conjonctif ne peut se convertir qu’en tissu mésenchymateux.
 Le qualificatif donné à la métaplasie correspond au nouveau type de tissu.

Req :
 La transformation physiologique du cartilage en tissu osseux au cours de la croissance se fait par métaplasie
enchondrale, mais dans ce cas il ne s’agit pas d’une réponse adaptative, c’est un mode de croissance naturel
 Ne pas confondre métaplasie et involution (dégénérescence). Exp : L’involution adipeuse d’une glande
mammaire de femme ménopausée et la dégénérescence fibro-adipeuse du thymus de l’adulte

5) DYSPLASIE :
*Classée parmi les réponses d’adaptation car : répond a des stimuli pathologiques persistants et commandée par
un signal initiateur environnemental. Mais elles ne sont ni compensatrices ni bénéfiques ni khra
Caractéristiques :
1. Modification de la forme cellulaire
2. Augmentation de taille du noyau par rapport au cytoplasme
3. Bouleversement de l’agencement cellulaire (perte de la polarité)
4. Différents niveaux de maturation
LESIONS CELLULAIRES

I. Perte du contrôle de la croissance cellulaire :


Cause : cumul de mutations des gènes de contrôle de la croissance
La prolifération est soit :
 considérable mais sans capacité agressive : néoplasie bénigne
 considérable, anarchique et désordonnée : processus néoplasique dit Cancer

II. Troubles de la fonction cellulaire:


1) Lésions de surcharges
La substance accumulée :
 Peut être normale ou anormale, endogène ou exogène, dangereuse ou inoffensive, localisée ou systémique.
 Localisation essentiellement cytoplasmique, rarement nucléaire.
 Les substances exogènes qui s’accumulent dans les cellules sont insensibles aux effets enzymatiques, tandis
que les substances endogènes s’entassent par dysfonctionnement métabolique, génétique ou acquis.
EXP :
1. TG  Stéatose
2. Protéine (Ig)  Corps de Russel
3. Réabsorption protéines TCP  Cylindres hyalins
4. Déficits enzymatiques innés (alpha antitrypsine) :  Maladies lysosomiales
5. Protéines anormalement plissées Corps d’inclusion

2) Calcifications
 Accumulation anormale de sels minéraux dont le calcium est prédominant.
 En dehors du tissu osseux (Calcification enchondrale) les calcifications sont pathologiques

3) Dégénérescences cellulaires :
Causes :
a- Troubles du métabolisme : dégénérescences vacuolaire, acidophile et hyaline. Souvent réversibles sauf les
dégénérescences du vieillissement.
b- Mutations géniques : dégénérescence maligne, irréversible.
c- Section totale de l’axone : dégénérescence du corps neuronal (chromatolyse) et des fibres musculaires qui
ne sont plus innervées et qui donc s’atrophient.

III. Erreurs génétiques (malformations congénitales)


C’est un facteur génétique qui est en cause et non pas un stress environnemental.
Les modifications morphologiques peuvent être:
 Ultastructurales : exp sd des cils immobiles (syndrome de Kartagener)
 Microscopique: exp les érythrocytes de la sphérocytose, les érythrocytes falciformes de la drépanocytose

Les lésions malformatives peuvent être:


 Atrophie, hypertrophie
 Agénésies : absence totale ou partielle d'un tissu, d'un organe ou d'une structure dès la vie embryonnaire
(absence congénitale de développement de l’ébauche embryonnaire d’un organe)
 Aplasie : absence d'organe due à un arrêt de développement pendant la vie intra-utérine
 Kystes
 Hamartomes
 Choristomes : tissu normal, localisation anormale. ex : endométriose
 Ectopies : exp ectopie testiculaire
 Hypoplasies
LESIONS SUBLETALES (LESIONS DES ORGANITES CELLULAIRES)
Introduction :
 Lésions d’ordre ultramicroscopique
 Les lésions subléthales ne sont pas un passage obligatoire pour atteindre la mort cellulaire
 Les altérations des mitochondries sont en premier lieu.

SIEGE LESIONS REVERSSIBLES LESIONS IRREVERSIBLES


Mb cytop Bulles et agrégats (balonnisation) Pores
Cytoplasme Augmentation de volume, dégénérescence Eosinophilie , dégénérescence maligne
ballonisante ou vacuolaire
Noyau  Condensation de la chromatine en motte Pycnose, Caryorrhexie, caryolyse
 Margination de la chromatine.
 Vacuoles
 Inclusions (viroses+++)
 Altérations nucléolaires
 Séparation de ses composants
Réticulum Formation de citernes, dilatation Fragmentation des particules
endoplasmique Dgranulation : détachement des ribosomes Destruction
Mitochondries Gonflement et corps denses petits Mégamitochondries : intox à l’alcool++++
Hyperplasie : Nombre augmenté corps denses volumineux
Lysosomes Normaux et en autophagie Rompus
Membrane Rupture de membrane déficiences enzymatiques : exp la déficience
lysosomiale en α1 antitripsine, Mdie de chediak-higashi
Cytosquelette Agrégats (par accumulation de filaments) Agrégats plus importants
Autres Tuméfaction trouble : cellule non fixée =
dénaturation des protéines

Lysosomes :
Rôle :
 Autophagie : structures cellulaires usées par le vieillissement
 Hétérophagie : substances étrangères qui pénètrent la cellule.
 la maturation des hématies érythrocyte
 la maturation de la cellule épidermique en kératocyte.
 la résorption osseuse

Membranes lysosomiales :
 Eléments protecteurs : vitamine E, anti-inflammatoires et cholestérol.
 Eléments altérants : Vit A, radiations ionisantes et endotoxines bact
MORT CELLULAIRE ET TISSULAIRE
Définitions
 Cellule morte : métabolisme définitivement arrêté
 Autolyse : autodestruction cellul hors de l’organisme, exp après prélvement
 Putréfaction: décomposition des matières organiques sous l'action de ferments microbiens avec
production de substances toxiques et de gaz fétides
 La mort cellulaire survient dans un corps vivant, dans un cadavre c'est une putréfaction

I. Nécrose : mort accidentelle


Définition
Mort cellulaire dans un tissu vivant et accomplie par des enzymes, suite à des causes extrinsèques : pathologie
inflammatoire, cancéreuse ou ischémique. C’est un phénomène passif (subit par la cell, c pas elle qui décide)

Aspect :
► Le cytoplasme : éosinophilie = irreversible : protéines cytoplasmiques coagulent et s‘imprègnent fortement
par l’éosine (HE)
► Le noyau : tous irréversibles
1. Pycnose : rétraction et densification du noyau, devient minuscule et hypercolorable
2. Carryorrhéxie : fragmentation du noyau densifié, la chromatine n’est plus colorée, le noyau s’effeace
3. Caryolyse : lyse de ces fragments

Mécanismes de la nécrose :
1) Perte d’ATP : chute de la synthèse des protéines et des phospholipides membranaires.

2) Augmentation du calcium cytosolique:


 A l’état normal : le calcium libre est en très faible quantité dans le cytosole, il active les enzymes.
 Son élimination extracell est ATP dépendante
 Si sa concentration augmente  + enzymes  nécrose

3) Stress oxydatif :
Déclenché par les métabolites réactifs de l’oxygène = ROS, exp: OH, H2O2, OCl- , O-2
Les ROS sont générés par:
- Causes intrinsèques: dégradation d’un autre ROS, oxydation de la xantine
- Stimuli pathologiques: irradiation, gazes toxiques (CCl4), produits chimiques (tabac )
**Enzymes et co-enzymes anti ROS : glutation, peroxyde dismutase, catalases, coenzymes: vitamine E, C , rétinol

4) Altérations des membranes et du cytosquelette :


 L’activation du C9 du complément provoque des perforations transmembranaires : passage du calcium
extracellulaire vers le cytosole.

Types de nécroses tissulaires:


1) Nécrose de coagulation (ischémique) : type le plus fréquent, ce type de nécrose apparait généralement
lorsque survient une condition hypoxique (infractus)++ Le cytoplasme coagule, le noyau disparait, mais la
forme de la cellule (l'architecture tissulaire) est conservée.

2) Nécrose de liquéfaction : digestion (hydrolyse) des cellules mortes, exp :


 Infections (germes avec hydroxylases) : pus+++
 Ramollissement du cerveau : le cerveau est riche en enzymes

3) Nécrose fibrinoïde : lésion vasculaire lors de certaines maladies auto-immune ex : lupus, périartérite
noueuse. La nécrose = mélange de fibrine, Ig, et complexes immuns

4) Nécrose hémorragique : nécrose de coagulation inondée de sang


5) Nécrose graisseuse (Cytostéato-nécrose) : se voit dans les tissus gras : tissus adipeux, Pancréas ++++
cerveau, glandes salivaires, glande mammaire, hypoderme… à la suite d'un traumatisme++++ ou une
pancréatite. Elle prend une allure de pseudotumeur, tâches de bougie…
6) Momification : sous l’effet d’une dessiccation : déshydratation
II. Morts programmées
1/ Apoptose :
Phénomène actif, physiologique orchestré par des gènes spécifiques (P53)
Le processus apoptosique vise à la fragmentation du noyau
Fragmenter le noyau corps apoptotiques phagocytose (inflammation minime)

Mécanismes :
L’apoptose est exécutée par des enzymes : les caspases, qui vont
 Désintégrer les protéines du cytosquelette et celles de l’enveloppe nucléaire.
 Activer les endonucléases
Voies d’activation des enzymes (selon les stimuli)
1. La voie du complexe ligand/récepteur
2. La voie mitochondriale avec libération de cytC (carence de
GF ou mécanisme toxique)
3. La voie immuno avec libération de protéases
lymphocytaires (granzymes libérées par les LT et NK)
4. La voie du facteur de transcription P53 (en cas d'ADN
endommagé)

Rôles :
- Homéostasie: maintenir la forme et la taille des organes.
- Eviter une surpopulation cellulaire (cancer)
- Développement embryonnaire : régression de certaines structures anatomiques.
- Elimine les cellules inactives (vieillissement) ou portant des altérations

Nécrose Apoptose
Pathologique Physiologique
Lytique Fragmentations cellulaires isolées
Processus passif Processus actif
Affecte les tissus Affecte les cel isolément
Noyau lgtm intact Atteinte nucléaire++
Mb et organites atteintes Mb et organites intactes
Inflammation+++ Pas d’inflammation
2.Autophagie
L’autophagie a (comme l’apoptose) la capacité de remodelage tissulaire physiologique (embryologie) ou
pathologique (atrophie). Selon les circonstances elle sera responsable, de la survie ou de la mort
Circonstances d’apparition :
- L’hypoxie: période néonatale précoce
- Les carences protéiniques : vieillissement, neuropathies dégénératives
- L’irradiation: cancer
- L’infection : l’envahissement bactérien
L’autophagie est caractérisée par la séquestration de matériel cytoplasmique dans des vacuoles spécifiques où
seront déversées les enzymes catabolytiques des lysosomes (acides hydrolytiques).
ME : autophagosomes

3.Cornification = Kératinisation
C'est la mort physiologique des cellules de l’épiderme. Elle intéresse la partie supérieure de l’épiderme.
Pour se cornifier la cellule épidermique va:
1. Eliminer les organites.
2. Modifier la membrane cytoplasmique.
3. Eliminer le noyau : sa chromatine se concentre, sa taille se réduit puis il disparait.
4. Déverser des lipides (acides gras et céramides) dans l’espace extracellulaire.
5. Elaborer de la kératine.
6. Désquamer.
Le kératocyte est constitué uniquement d'une membrane plasmique et de la kératine
ETUDE DE LA MATRICE EXTRACELLULAIRE
I. GENERALITES
Matrice extracellulaire : ECM
 Tissu protéique ubiquitaire, maintient les cellules dans leur forme  forme des organes
 Les interactions cellules/ECM sont assurées par les intégrines : mobilité et adhérences des cellules
 Présente dans tous les tissus avec une abondance variable
 Topo : trame conjonctive ou squelettique, membrane basale, lame vitrée (lamina lucida).

*La membrane basale


 Renouvelement lent, structure bilaminaire au ME
 Composants des MB provenant de l’ ECM : Le collagène IV, laminine+++ protéoglicanes .

II. COMPOSANTS DE LA MEC :


1. Composants fibrillaires: collagène, réticuline, élastine
2. Glycoprotéines d’adhésion : laminine, fibronectine, thrombospondines.
3. Protéoglicanes (gel) : Acide hyaluronique ..

1 - Les composants fibrillaires :


a- Collagènes: protéines les plus abondantes du règne animal. Rsiste à l’étirement.
Type Localisation Patho
I le + abondant : os et artic +++, interstitiel (adulte) ostéogénèse imparfaite
II, III Interstitiel, III (fœtus)
IV collagène des basales, amorphe non fibrillaire sd d’Alport, Néphropathies à MB fine
V péri-cellulaire
VII Adhésion des membranes basales des épithéliums au TC

Facteurs communs aux types de collagènes :


1) Structure segmentaire hélicoïdale
2) Unité fondamentale : chaîne polypeptidique α, riche en glycine et en proline
3) Assemblage de ses molécules par des liaisons hydrogène (hydroxylation)

Dégradation : lente et régulée par des médiateurs à rôles antagonistes :


 enzymes à activité Zinc dépendante : Matriciel Métalo-Protéinases (MMP)
 antagonistes profibrogéniques.

b- Réticuline : charpente conjonctive normale de certains organes (foie, rate, ganglion, moelle osseuse)
c- L’élastine : Protéine hydrophobe élaborée par les fibroblastes embryonnaires et juvéniles.
Abondantes dans certains tissus : poumon, derme, parois artérielles (aorte) et ligaments articulaires…
Fibres Morphologie Coloration ME
Collagène Faisceaux allongés +/- feuilletés - Safran : jaune Microfibrilles cylindriques à
- Trichome de masson : bleu (Bleu striation périodique
d’Aniline) et vert (Vert lumière) régulière de 68µm
Réticuline Fibres grêles ne constituant pas de - PAS : rouge fuchia
faisceaux, anastomosées en réseau - Argent : brun noir
Elastine Très fines, allongées, ondulantes et - Orcéine : brun Fibres sans périodicité
anastomosées en réseau - Fuschine
auto-fluorescentes - Hématoxyline

2 - Protéines de liaison:
Protéines de liaison Exp Rôles
Structurelles Fibronectine Développement embryonnaire et processus cicatriciels
Laminine Relient les membranes basales à des récepteurs : les intégrines.
Non structurelles Thromboplastine, Ténascine tissus inflammatoires

3 - Glycoaminoglycanes :
o Ils constituent le gel de l’ECM, protègent les tissus contre les pressions extérieures
o Permettent la mobilité cellulaire : l’acide hyaluronique inhibe l’adhésion intercellulaire
PATHOLOGIE DE L’ESPACE EXTRACELLULAIRE
1) Fibrose (sclérose) :
A – Collagènose : la plus fréquente
Étiologies :
 Post-inflammatoires : cause la plus fréq, d'org bacterienne+++
 Dystrophiques : troubles f’la biosynthèse du collagène
- Altérations enzym et génétiques : chéloïde (fibrose dermique) chez certains sujets de race noire
- Iatrogène : exp l’hypertrophie gingivale due à une hydantoïne
- Hypoxie chronique
- Vieillissement
 Tumorales : abondant de certaines tumeurs dites squirrhes.
 Fibromatoses : lésions d’origine génétique fort productrices de collagène

Évolution :
 sclérose jeune: vascularisation++ oedème, cell inflam++ fibroblastes++, pauvres en fibres
 sclérose vieille: peu vascularisée, peu cellulaire, peu oedémateuse, riche en fibres, hyalinisation, calcification

 Pratiquement irréversible : une fibrose ancienne ne peut se résorber car c’est un tissu pauvre en vaisseaux et
en cellules, essentiellement celles qui sécrètent les MMP (Matrix Metallo-Proteinase). Cependant les fines
travées fibreuses de l’hépatite virale se résorbent en grande partie après guérison
 Dans un même organe une fibrose peut être hypertrophiante ou atrophiante.

Conséquences:
• Non systématisée, comble les zones du tissu détruit mais ne restaure pas la fonction de
Fibrose de l’organe.
pénétration = • Détruit les éléments nobles de l’organe (exp cirrhose)
mutilantes • Comprime les cellules parenchymateuses et les atrophie sévèrement
• Peut provoquer des sténoses : exp œsophage
• Dans les organes creux et entre les feuillets viscéraux  brides = synéchies utérines.
encerclement = • Délimite un territoire tissulaire altéré, sans le remplacer, Exp : enkystement d’une caverne TBK
encapsulante • Lorsqu’elles deviennent anciennes, sclérosées (dures) on les appelle coques fibreuses
Systématisée • Accentuent la charpente conjonctive normale d’un tissu, l’architecture reste reconnaissable
Disséquante • foie ++ travées reliant les espaces portes
Rétractile • atrophique et extensive : plissement d’une cicatrice cutanée ou une rétraction des aponévroses

Mécanismes fibrogéniques :
- Le myofibroblaste : principale cellule productrice de collagène, provient des fibrocytes, et de cellules
épithéliales ou endothéliales, dans le foie le myofibroblaste provient de la cellule étoilée
- Les cellules de l’inflammation chronique : TH2 et PNE sources des cytokines profibrotiques
- Certaines bactéries : agent syphilis, et virus :VHB
N.B.
 Les néo-vaisseaux apparaissent au début et disparaissent progressivement au cours du processus.
 la fibrose est associée à la perte des vaisseaux sanguins dans un territoire tissulaire.

**Pathologies autre que la fibrose collagène :


 Scorbut : maladie des membranes basales vasculaires qui provient d’une carence en acide ascorbique (vitC)
nécessaire à l’hydroxylation de la proline et de la lysine
 Vieillissement : le collagène augmente sa résistance à l’étirement et à la dégradation enzymatique.

B- Fibrose réticulinique: moins fréquente, elle s’observe au niveau:


 Foie : hépatites chroniques
 Ganglions lymphatiques : lymphomes
 Moelle osseuse : lymphome, pathologie chronique
C- Fibres élastiques : rare, se voit : poumons, derme, endocarde, vaisseaux
- Génétique : mutation de la fibrilline = sd de Marfan (anévrysme de l’aorte, luxation du cristallin et scoliose)
- vieillissement ou lésions photo-induites : élastose solaire (UV)
• Les lésions des fibres élastiques de la peau et le poumon ne se réparent pas, alors que celles des vaisseaux se
réparent assez rapidement.
• L’atteinte des fibres élastiques est responsable de lésions diverses dont les rides, les anévrysmes, les
relâchements de sphincters (incontinence), les prolapsus, les vergetures et anétodermies (atrophie de la peau).

- Pathologie des molécules d’adhérence :


•Exemple : La laminine α2 est indispensable pour l’activation du signal de croissance cellulaire via les intégrines.
•Elle participe ainsi à :
 La constitution de lame basale structurée indispensable à l’intégrité musculaire
 La constitution des gaines de myéline des nerfs périphériques.
 L’adhérence derme/épiderme.
La défaillance ou absence de laminine α2 est donc responsable de :
 Dystrophie musculaire congénitale
 Neuropathie périphérique avec perte de la stimulation musculaire
 Formation de lésions bulleuses cutanéo-muqueuses
DEPOTS DANS L’ESPACE EXTRACELLULAIRE : AMYLOSE
Définition:
Dépôt extracellulaire fibrilaire d’un matériel protéique autologue (normalement présent dans l’organisme)
Les dépôts se font à partir d’un précurseur : protéine fibrogénique, qui peut être :
 Une hormone : calcitonine dans le cancer médullaire de la thyroïde
 Une immunoglobuline : myélome multiple
 Protéines de la phase aigüe de l’inflammation…etc

Caractères communs :
 Fibrille amyloide : conformation anormale en feuillets β- plissés (résiste à la protéolyse)
 Nature fibrillaire : mise en évidence en ME
 Extracellulaire
 Affinités tinctoriales

Pathogénie :
 Altération métabolique du précurseur (prot anormale, ou normale produite en qtité excessive), ce
précurseur est toujours soluble, l’amylose qui en provient est solide et insoluble.
 Le taux du précurseur :
- doit rester trop longtemps élevé (qlq années) : inflammations chroniques et la dialyse
- apparait simultanément : maladie d’Alzheimer et les tumeurs

Composition d’un dépôt d’amylose :


95 % Protéine fibrillaire (fibrille amyloide) + 5 % (Composant P, lipoprotéines et glycoprotéines des MB)
 Composant P : Glycoprotéine pentamérique (P), non fibrillaire, provient du SAP (prot sérique produite
par les hépatocytes), commune à toutes les amyloses.
 Lipoprotéine : Apo E, transport du cholestérol
 Glycoprotéines des membranes basales : Laminine, collagène IV et Perlecan

Microscopie optique + coloration HE :


Dépôts amorphes, extracellulaires, éosinophiles (rose), homogènes d’apparence hyaline, anistes (sans noyau)

Aspect anapath des organes amyloides : Reins, rate, foie, surrénales et cœur +++
- Fermes, pâles, cirreux, avec hypertrophie régulière, saignent facilement
- Les dépôts se localisent surtout dans la paroi des vx et les Mb basales refoulement et atrophie des cellules
- 2 types de distribution : péri-réticuliniques (rein++) et péricollagène
- Foie : au niveau des sinusoïdes dans l’espace de Disse
- Rein : volumineux, ferme, de couleur vieil ivoire, cortex parsemé de grains translucides.
- Rate : hypertrophique, ferme et régulière. Atteinte nodulaire en « grains de tapioca » = rate sagou ou diffuse.

Affinité tinctoriales :
 Rouge Congo en lumière polarisée : biréfringence vert-jaune : spécifique
 Lugol : brun foncé (comme l’amidon, d’où son nom)
 Violet de méthyle : rouge
 IHC : scintigraphie au composant P* marqué : répartition des petits foyers amyloïdes.

Classification : Selon la répartition des dépôts :


- Systémique : plusieurs organes, exp Amylose AA et AL
- Localisée : un seul organe ou tissu, exp amylose des ilôts de Langrrehans dans le Diabète, amylose Alzheimer

Diagnostic :
Devant suspicion d’amylose  faire biopsie de l’organe atteint :
 La biopsie rectale est indiquée dans les formes systémiques, doit être profonde (artérioles de la sous-muq)
 Elle est maintenant remplacée par la biopsie des glandes salivaires accessoires.
 La biopsie hépatique est contre-indiquée (risque d’hémorragie).

Types et Nomenclature :
A (amylose) suivie par l’abréviation du type de protéine :
Dérive de Organes Pathologies
Protéine sérique A Foie, rate, AA acquise = réactionnelle = secondaire :
AA : (SAA) synthétisée reins (70%) - Suppurations chroniques : TBK, syphilis, ostéomyélite
amylose associé par le foie en - Inflam chroniques : PR, SPA, Crohn, RCH
réponse à des états - Kc solides
inflammatoires AA familiale : Fièvre médit familiale (Mdie périodique)
AL : chaines légères d’Ig : Cœur+++ - Myléome multiple
Amylose light svt chaine lambda - Mdie de Waldenstrom
A med Vx Athérosclérose
Aβ Protéine Ab Cerveau Alzheimer, Trisomie 21 (Sd Down)
Aβ2m β2microglobuline Ostéo-artic+++ Touche 60 à 80% des dyalisés chroniques
(chaine légère HLA I) (grosses artic)
APP PolyPeptide Diabète type 2
ATTR TransThyRétine Coeur +++ Amylose hériditaire : peut aboutir à une neuropathie prog
(transporteur vit A)  paraplégie. TRT : transplantation foie
TROUBLE DES METABOLISMES

I. METABOLISME DES GLUCIDES Surcharge  Substance normale


a) Glycogène Infiltration  Substance anormale
Polymère ramifié de glucose, pratiquement présent dans toutes les cellules et très abondant au niveau des
hépatocytes, fibres musculaires striées, et fibres myocardiques.
Coloration : Iode  brun acajou. PAS  rouge. Carmen de Best  rouge vif
Surcharge : organes hypertrophiés et pâles. MO : Cell hypertrophiées, cytoplasme clair d’aspect végétal

Glycogénoses
Congénitales : rares
Type Enzyme déficiente Organe atteint
I : VON GIERKE Glucose 6 phosphate - Foie: volumineux, hépatocytes surchargés en glycogène
d’aspect clarifié→ aspect de cellule végétale.
Hépatorénale - Rein: hypertrophique avec surcharge glycogénique des
cellules des tubes contournés.
II : POMPE Acide α glucosidase Maladie Glycogénose cardiaque:
généralisée Cardiomégalie, vacuolisation des fibres myocardiques.
III : FORBES Amylo 1.6 glucosidase Foie + Muscle +Coeur
IV : ANDERSEN Amylo transglucidase Foie
V : Mc ARDLE Phosphorylase muscul Muscle

Secondaire : Diabète

b) Mucopolysaccharides
Abondants au niveau des tissus interstitiels et du mucus des glandes salivaires, digestives, et bronchiques.
Coloration : MPS neutre  PAS
MPS acide  Bleu alcian, fer colloïdal

Mucopolysccaridoses
 Autosomique récessive, atteint l’enfant.
 Déficit en enzymes lysosomiales → accumulations des MPS dans les lysosomes : toxiques pour les cellules.
 Accumulation surtout dans : os, articulations, yeux, coeur et cerveau
 Dévpment osseux anormal, surdité, baisse de la vision, atteinte cardiaque, déficit intellectuel (forme grave)
 Diagnostic : MPS dans les urines.
 Maladie de Hurler : nanisme + Opacité cornéenne+ Retard mental +Décès avant l’âge de 10 ans.
 Maladie de Hunter : Hépato-splénomégalie + Déformations des os longs +Décès avant la puberté (Pas de
lésions cornéennes)

Mucoviscidose
 AR, relativement fréq. Anomalie du transport trans-épithélial du chlore et de l’eau.
 Viscosité exagérée (sécrétions épaisses) des glandes digestives et bronchiques
 La sueur est riche en Chlore et en Potassium.

Organe Clinique Macro Micro (histo)


Poumons Bronchite, bronchopneumonie, DDB, Insuf resp Bronchectasie Distension des
Pancréas Maladie fibro-kystique : dilatations kystiques multiples Aspect bronches/canaux excréteurs
+ atrophie et fibrose du tissu exocrine. normal par des bouchons de mucus
TD Iléus méconial du NNé : obstruction de l’iléon terminal, avec infections et fibrose
manif précoce de la mucoviscidose. secondaires
II. METABOLISME DES LIPIDES

Définition : substances organiques insolubles dans l’eau et solubles dans les solvants organiques peu polaires
(chlorophore). Cellules très riches en lipides : SNC, corticosurrénale, tissu adipeux

Classification des lipides :


 Lipides simples : ne contiennent que des atomes C, H et O : AG, glycérides, stérols (Cholestérol), stérides
(Esters d’AG et de Cholestérol).
 Lipides complexes : Contiennent en plus N, P, S, oses et protéines : phospholipides, glycolipides, lipoprotéines
 Dérivés de stérols : acides biliaires, hormones stéroïdes, vitamines A, D, E et K.

Rappel du métabolisme des lipides :


 Après absorption intestinale sous forme d'acides gras, les lipides sont incorporées sous forme di- ou
triglycérides, dans la cellule intestinale.
 Transport se fait sous forme de lipoprotéines (lipide + apoprotéine) dans la circulation portale
 Catabolisme dans le foie + poumon
 Au niveau du foie, les AG sont transformés en triglycérides, puis en lipoproteines.

Mise en évidence des lipides


Sur coupes en paraffine, les graisses sont dissoutes par les réactifs = vacuoles optiquement vides.
Pour visualiser les graisses le prvmt doit être congelé frais ou fixé au formol.
 Huile rouge : rouge vif
 Noir Soudan : bleu noir
A- TROUBLES DES TG
Obésité
La plus fréq, augmentation de la quantité de TG dans les adipocytes de façon diffuse
• Forme précoce = Hyperplasie des adipocytes : irréversible
• Forme tardive = Hypertrophie des adipocytes

Stéatose : Dégénéréscence graisseuse


Accumulation de TG dans le cytoplasme des cellules parenchymateuses, non adipocytaires, qui à l’état normale
n'en contiennent que des traces. Touche le foie+++ et les autres organes
Causes :
- Intoxication alcoolique+++, corticoïdes
- Infection : hépatites toxiques.
- Nutritionnel : carences protidiques (synthèse apoprotéines) et malabsorptions intestinales.
- Le jeûn : mobilisation des graisses périphériques
- Anoxie (insuffisance respiratoire) : diminution de l'oxydation  excès de synthèse de TG
- Obésité et diabète : excès d’apport lipidique
Macroscopie : hépatomégalie molle et dépressible, lisse, homogène, bord moussé, jaune, et laisse à la coupe une
marque de dépôts graisseux.
Microscopie : vacuoles optiquement vides

Macrovacuolaire Microvacuolaire
Fréquente et bénigne, réversible Rare et fatale, irréversible
Vacuoles volumineuses  Refoule le noyau vers la périph Les vacuoles dispersées dans le cytoplasme 
Topographie : selon la cause Le noyau reste central
 Intoxication, hypoxie  Centro-lobulaire Etiologies : stéatose aigue gravidique, stéatose
 Kwachiorkor Péri-lobulaire toxique médicamenteuse.

Evolution : les lésions de stéatose sont réversibles à l’arrêt de l’agression.


B- TROUBLES DU CHOLESTEROL
Xanthome
Le cholestérol en excès peut être :
- Cytoplasmique  Cytoplasme spumeux
- Interstitiel  Cristaux
- Xanthélasma  Xanthome au niveau de la paupière

C- TROUBLES DES LIPIDES COMPLEXES : DYSLIPOÏDOSE

Déficit enzymatique  Accumulation dans le SNC et les monocytes macrophages (foie, rate, gg, poumons..)
Maladie Déficit Clinique
Gaucher B. glycocérébrosidase anémie+ HSMG+ anomalie de la formule sanguine + signes osseux.
Niemann-Pick sphingomyélinase déficit psychomoteur + hépatosplénomégalie
Tay-Sachs hexosaminidase alpha idiotie amaurotique familiale : déficit intellectuel sévère et cécité
maladie génétique lysosomale à transmission AR

D- ATHEROSCLEROSE
Définition
Remaniements de l'intima des artères de gros et moyen calibre (carotides, coronaires + cerveau, rénales) :
accumulation de lipides, glucides, produits sanguins, tissu fibreux et dépôt calcaire + modifications de la media

FF : obésité, HTA (cérébrales++), Tabac (MI++), hypercholéstérolémie, hyperinsulinisme, hypothyro ( cholest)


Facteurs protecteurs : activité physique, Alcool
Bifurcations, et
Histoire naturelle
Origine de la
 Lésions initiales : (réversibles)
carotide interne+++
- Stries lipidiques : dès l’âge de 10 ans, deviennent confluantes (aspect réticulé)
- Macrophages chargés de lipides + LT + plaque d’œdème intimal, élevure gélatiniforme
 Pustule athéromateuse : muscles lisses de la media, chargés et entourés de lipides, f. collagène + élastiques
 Plaque athéromateuse : nécrose centrale, entourée d’une fibrose

Evolution : JAMAIS REVERSIBLE


Calcification, Anévrisme, Ulcération et embolie cholestérolique = thrombose, Hémorragie.
Makach rupture
 L’athérosclérose touche QUE les artères, elle ne donne donc pas d’embolie pulmonaire de la paroi f’
 L’artère pulmonaire est très exceptionellement atteinte en cas d’HTAP primitive l’évolution

III. METABOLISME DES PROTEINES


a) Goutte
Trble du métabolisme des purines  Urates de sodium dans les tissus interstitiels provoquée par l’hyperuricémie
Soit primitive (héréditaire), soit lié à un catabolisme exagéré (leucémie, nécrose tumorale, anémies hémolytiques)
Tophus goutteux
 Tuméfaction au niveau des articulations + cartilage de l’oreille
 Histologie  Cristaux d’urate (substance extracell d’aspect peigné) entourés de réaction macrophagique
granulomateuse
Néphropathie goutteuse : fréquente et précoce
Précipitation d’urates dans les tubes collecteurs, avec inflammation secondaire, parfois lithiases uratiques

b) Cystinurie
Anomalie congénitale du transport de la cystine.
La cystine cristallise dans la lumière des tubes rénaux donnant des lithiases rénales

c) Phénylcétonurie
Déficit en phénylalanine-hydroxylase : accumulation de phénylalanine et passage dans les urines. Troubles de
myélinisation  Retard mental (dès les premiers mois de la vie)

d) La substance hyaline
Histo : dépôts anhistes, homogènes, éosinophiles.
Hyaline vasculaire : intéresse surtout les vaisseaux de petit calibre ex : Diabète, HTA bénigne, Lupus
Hyaline conjonctive : collagène épais et dense = hyalin ex : Cicatrice post-inflammatoire, Sclérose sénile..
e) La substance fibrinoide
Extravasation de protéines
Histo : amorphe, homogène, éosinophile, aspect filamenteux ou granuleux, rose vif à l’éosine, et prend le PAS.
A l’état normal on la trouve dans le placenta.
A l’état pathologique:
 Avec complexes immuns
- Mdies auto-immunes : RAA, PR, LED, PAN, dermatomyosite, sclérodermie
 Sans complexes immuns
- HTA maligne
- Dans la paroi des vaisseaux du rein : diabète
- Polypes des cordes vocales

IV. METABOLISME DES SELS MINERAUX

1) CALCIUM
Nomenclature : selon le siège
Calcifications Dans une zone de nécrose
Calculs Dans un organe creux
Médiacalcose Média des parois vasculaires
Sympexion Concrétion sphérique ou ovoïde, stratifiée : CDS glandulaires de la prostate
Calcosphérite Concrétion calcaire sphérique qui se forme dans le stroma de certaines tumeurs
Psammome Tumeur contenant des calcifications analogues à des grains de sable

Classification :
Calcifications métastatiques : rares Calcifications dystrophiques : Très fréquentes
dans un tissu sain à pH alcalin, en rapport avec dans des zones tissulaires altérées et non viables,
une hypercalcémie indépendantes du taux de calcium sérique

Ces deux calcifications possèdent les mêmes caractéristiques morpho :


- Examen macro : crayeuse, blanc jaunâtre, taille variable
- A la coupe : crient sous le couteau.
- A l’examen histo : basophiles, amorphes, granulaires ou lamellaires, extracellulaires

Physiopath :
 Les calcifications ne sont jamais décrites dans la cellule (mort obligatoire si calcium cytosolique )
 Toute calcification produite en dehors du tissu osseux est pathologique.
 Les épithéliums glandulaires altérés assurent un rôle primordial dans l’apparition des calcifications.
 Les calcifications apparaissent soit :
 Par sécrétion importante de calcium et précipitation tissulaire
 Dans des cellules lésées qui augmentent leur teneur en calcium
 Le taux élevé de calcium et de phosphates ne suffisent pas pour constituer des cristaux, lazm :

Protéines adaptatrices de Protéines ostéo-formatrices : ostéopontine


l’espace conjonctif Protéines inhibitrices : MGP (Matrix Gla Protein).
Facteurs intervenant dans Ca++
l’ossification Facteurs ostéogéniques (BMP=Bone Morphogenic Protein)
Facteurs inhibiteurs de la résorption osseuse.

2) CUIVRE :
Le cuivre est normalement présent dans : les hématies, le cerveau, le foie et les reins.
Il est absorbé puis véhiculé dans le sang, lié à la céruléoplasmine (alpha 2 globuline) jusqu'au foie.
Maladie de Wilson
Maladie héréditaire, AR, dûe à un déficit congénital de céruléoplasmine : cuprémie et cupriurie
 Accumulation de cuivre dans :
- Foie : hépatomégalie + cirrhose
- Noyaux gris centraux : trbl neuro
- Cornée : Anneau vert de Kayser-Fleischer
V. METABOLISME DES PIGMENTS

Définition : pigment = substance naturellement colorée, insoluble dans les tissus, de nature variable
Pigments exogènes :
- Carbone : le charbon, les hydrocarbures, et le tabac libèrent du carbone. Ce pigment, s’accumule à la
respiration dans les ganglions lymphatiques intra-pulmonaires et médiastinaux, en général bien toléré.
- Tatouage : introduction sous la peau de pigments indélébiles, résistants aux macrophages.

Pigments endogène : Fer, Cuivre, Mélanine, bilirubine

1. Le pigment anthracosique :
Accumulation de charbon dans les poumons et le système lymphatique = coloration noire
L’anthracose peut être associée à des cristaux de silice : Anthraco-silicose.
Macroscopie : Petits nodules pulmonaires noirâtres, tendance à confluer + Pachypleurite (inflam plèvre) fibreuse
Histologie : Les nodules = macrophages contenant des particules (silice..) qui sont, par la suite, remplacés par du
collagène. Dans les lésions anciennes : nodules acellulaires constitués d’une fibrose hyaline à disposition
‘tourbillonnante’ caractéristique.

2. Sel d’argents : Argyrisme


Maladie rare secondaire à l’abus de gouttes nasales contenant un sel d’argent : Collargol.
Elle est caractérisée par une teinte grisâtre des téguments.

3. Pigment ferrique : hémosidérine


Rappel sur le métabolisme du Fer :
Le stock normal de Fer : 3 à 5 gr
La transferrine transporte le Fer jusqu’au foie
Le fer est présent dans les tissus sous 2 formes :
 La ferritine : réserve immédiatement mobilisée selon les besoin, c’est le pool labile de réserve.
 L’hémosidérine : forme de stockage, c’est un pigment granulaire, jaune brun : intra et extracellulaire.
C’est le pool fixe de réserve.
A l’état normal, le fer se trouve sous forme de ferritine, en faible quantité
En cas de surcharge , le fer s’accumule principalement sous forme d’hémosidérine : foie++++
Les dépôts intracellulaire du fer sont susceptible d’entrainer la mort cell avec libération du fer et sclérose

Hémosidérose : Bénigne, dûe à la rupture de petits vaisseaux par traumatisme.


Hémochomatose : Grave, maladie génétique auto récessive (mutation Chr 6 gène C282Y)
- Absorption du fer très augmentée et excrétion non modifiée. Pool de réserve 10 à 15 x réserve normale.
- Hypersiderhémie et hypertransferrinémie
- Accumulation dans le foie, cœur, pancréas, gldes endocrines
- Triade évocatrice : Diabète + HMG + mélanodermie
- Hypogonadisme++
- Diagnostic : biopsie hépatique et gastrique
- Risque de cancer de foie

4. Mélanine:
a- Hyperpigmentation: très fréquente sous sa forme bénigne (grains de beauté, éphélides, et naevus).
Généralisée : maladie d’Addison ou localisée : Neurofibromatose (café au lait), masque de grossesse, mélanome
b- Hypopigmentations : localisées (cicatrices cutanées) ou généralisée (Albinisme : AR, absence de thyrosinase)

5. Bilirubine :
Provient de la dégradation de l’hème, lui-même provenant de la dégradation de l’hémoglobine.
Cholestase : accumulation intra-hépatique de bile. La bilirubine passe dans le sang et provoque un ictère + prurit.
Etiologie : excès d’apport d’hémoglobine, troubles de la glycuro-conjugaison, obstacle à l’excrétion
Macroscopie : Foie de stase biliaire : volumineux, mou et vert
Evolue vers la cirrhose hypertrophique micronodulaire diffuse
6. Lipofushines (lipochromes)
Pigment insoluble (d’usure ou de vieillissement)
Constitué de polymère de lipides et de phospholipides formant des complexes avec les protéines.
Microscopie: Pigment brun, fine granulations intra cytoplasmiques, fréquemment péri nucléaires.
TROUBLES HEMODYNAMIQUES
I. CONGESTION
Définition : augmentation de la quantité de sang contenue dans les vaisseaux d’un organe ou d’un tissu.

Active (Hyperhémie) Passive (Stase)


débit artériel (vasodilatation artériolaire) Obstacle au retour veineux
Causes  Physio : échauffement muscul, hyperthyroïdie Locale : insuffisance valvulaire, thrombose,
 Chimique : inflammation, hormones, toxines… compression extrinsèque (utérus gravide, cirrhose)
 Physique : trauma, coup de soleil… Systémique : cardiopathie décompensée
 Neuro : réflexes, paralysie du sympa
Macro : organe hypertrophié, rouge, chaud, plus Macro: organe lourd, violacé, cyanosé,
ou moins douloureux, souvent pulsatile refroidissement des extrémités, CVC superficielle.
Histo : vasoD artérielle capillaire, turgescence des Histo : vasodilatation des veinules, des veines et des
cel endothéliales, oedème interstitiel capillaires, oedème et hémorragies interstitielles.
Morpho

Œdème Exsudat Œdème de stase = Transsudat


Conséq Augmentation du métabolisme cellulaire : Hypoxie
Hyperplasie, hypertrophie Thrombose

EXEMPLES DE CONGESTION PASSIVE : LE POUMON CARDIAQUE ET LE FOIE CARDIAQUE

Stase aigue Stase chronique


Causes IC gauche (Rao, IAo, IM)
Clinique Polypnée, orthopnée, toux et expectoration mousseuse, crépitants
Macro Poumons lourds, crépitants, laissant Induration brune des poumons (irréversible)
Poumon échapper à la coupe un liquide
cardiaque spumeux, hémorragique.
Histo Alvéoles inondées par l’oedème et  Accumulation de sidérophages dans les alvéoles
les hématies : alvéolite  (sidérophage = macrophage dakhlo hémosidérine)
oedémateuse et hémorragique  Fibrose des cloisons alvéolaires
 Fibrose des parois vasculaires qui accroit l’HTAP.
 *Coloration de Perls : différencier l’hémosidérine
de l’anthracose.
Causes Obstruction ou ralentissement ICD+++ IC globale, Péricardite constrictive (Pick)
brutal de la circulation cave inf Thrombose dveines sus-hépatiques (Budd-Chiari)
Clinique Rapidement mortelle Volume , sensible, avec reflux hépato-jugulaire.
Foie très gros et très douloureux, +
Foie svt ascite hémorragique.
cardiaque Macro Augmenté de volume, rouge sombre, sang à la coupe.
Foie en muscade : surface de coupe bigarrée, réseau rougeâtre se détache sur un fond blanc.
Histo  Centro-lobulaire : dilatation des -Fibrose systématisée
veines centro-lobulaires et -Fibrose mutilante remplaçant les zones de nécrose
sinusoïdes, atrophie et nécrose -Fibrose confluente et entoure les territoires péri-
hépatocytaire (points rouges) portaux cirrhose cardiaque :
 Médio-lobulaire : stéatose par -Stade I : congestion veineuse hépatique.
anoxie (points blancs) -Stade II : nécrose centrolobulaire (foie en cocarde).
 Péri-portale : hépatocytes -Stade III : nécrose centro et médio-lobul
intacts mieux oxygénés. -Stade IV : sclérose.
II. THROMBOSE
DEFINITION STRICTE : Coagulation du sang dans une cavité vasculaire : coeur, artère, veine, capillaire, et ce au
cours de la vie  la définition exclut : caillots post-mortem, sang coagulé hors des cavités vasc (hématome).

PATHOGENIE : Triade de Virchow  lésion endothéliale, hypercoagulabilité, anomalie du flux

MORPHOLOGIE :
 Thrombus : ferme, sec et adhérent à la paroi vasculaire.
 Caillot post-mortem : élastique, lisse, rouge sombre « gelée de groseille » et moule les cavités vasculaires.

3 types selon la structure :


 Blanc : Conglutination = Fibrine + Plaquettes, petit, fréquent, survient dans les petites artères et les capillaires
 Rouge : Coagulation = Fibrine + éléments figurés du sang, rouge, très rare in vivo (accident de transfusion)
 Mixte : fibrino-cruorique, le + frq, Tête (blanche), Corps (stries de Zahn : blanc et rouge), Queue (rouge)

2 types selon le degré d’obstruction :


 Thrombus oblitérant : obstrue totalement la lumière, se voit surtout dans les petits Vx et les veines
 Thrombus pariétal : rétrécit la lumière, et touche notamment les grosses artères et le coeur

4 types selon le siège :

Veineuse Artérielle Intracardiaque Capillaire (CIVD)


-Veines du MI (mollet) Ubiquitaire Mural : IDM Ubiquitaire
Siège -Veines profondes coronaires+++ et Auricule gauche dans artérioles, veinules et
électif (mésentérique, porte, des artères des MI l’atrium gauche : ACFA capillaires pul et glomérul
pelviennes) Sur les valves lésées : EI
Facteurs de stase : Facteurs pariétaux : Facteurs -Accidents obstétricaux
FF Immobilisation prolongée Athérosclérose hémodynamiques -Septicémies
varices, infections locales Vascularite comme l’ACFA -Leucémies
chirurgie Migration d’embole -Microangiopathies
Consq Stase : oedèmes, Une ischémie Migration d’emboles : -Sd de consommation des
infarcissement, nécrose, pouvant entrainer : -Accidents ischémiques facteurs de coag
hyalinisation, -Une gangrène aux -Infarctus -Accidents hémorragiques
embolie pulmonaire membres inférieurs. -Dissémination d’un
(JAMAIS nécrose fibrinoide) -Un infarctus au processus infectieux
coeur ou au cerveau.

Evolution :
► Organisation : c’est l’évolution habituelle, résorption progressive des éléments du caillot et son
remplacement par un bourgeon charnu inflammatoire développé à partir des histiocytes et des
fibroblastes. Néovaisseaux (à partir des vasa vasorum)  sont fonctionnel rarement  reperméabilisation
partielle.

► Autres évolutions :
- Ramollissement puriforme : dans les thrombus riches en leucocytes.
- Ramollissement purulent.
- Mobilisation de caillot : embolie.
- Lyse spontanée (le caillot se dissout = no risque d’embolie)

► Jamais une restitution ad integrum de la paroi vasculaire !

Req : l’embolie peut être la conséquence d’une frgamentation, suppuration ou mobilisation du thrombus, mais
pas de sa lyse (petits fragments)
III. EMBOLIE
Migration intravasculaire d’un embole véhiculé par le courant circulatoire, et son arrêt brusque dans un vaisseau
dont le calibre est insuffisant.

TERRITOIRES
Système circulatoire sanguin :
- La petite circulation : EP qui fait suite à une TV des membres inférieurs.
- La grande circulation : embolies systémiques dûes à une plaque d’athérome, thrombus cardiaque
Système lymphatique : embolie cancéreuse.

CLASSIFICATION DES EMBOLIES


1. SELON SA NATURE
 Fibrino-cruorique : c’est la plus fréquente (95% des cas) par migration d’un thrombus.
 Infectieuse : bactérienne, parasitaire, mycosique…
 Cellulaire : cancéreuse, amniotique, trophoblastique
 Graisseuse : médicaments, massage cardiaque, fracture os, chir orthopédique
 Gazeuse : accident de plongée, maladie des caissons, chir cardiaque à cœur ouvert, ouverture de
cathéter veineux sous-clavier, plaie vasculaire, avortement
 Athéromateuse : par ulcération de la plaque d’athérome.

2. SELON SON TRAJET


 Directe : c’est la plus fréquente, dans le sens du courant sanguin
 Rétrograde : à contre-courant (surtout les embolies veineuses et lymphatiques métastatiques).
 Paradoxale : passage de la circulation sanguine droite vers la gauche par déhiscence anormale
(perméabilisation du foramen ovale de l’atrium gauche)

CONSEQUENCES : Selon la taille, le siège et la nature de l’embole : métastase cancéreuse, parasitaire, fibrinolyse..

IV. ISCHEMIE :
Diminution ou arrêt de l’apport sanguin artériel dans un territoire. Par cause locale (thrombose, embolie) ou
générale (débit cardiaque bas, hypercoagulabilité).
Sa conséquence la plus grave est la nécrose, elle dépend de :
- La rapidité de l’installation de l’ischémie, sa durée

- La sensibilité du tissu et de son état fonctionnel

- Le développement de la circulation de suppléance

L’étendue de la nécrose dépend du diamètre de l’artère concernée

V. INFARCTUS
 Foyer circonscrit de nécrose ischémique (de coagulation), due à l’arrêt de la circulation artérielle
 Taille > 1,5 cm2 (cerveau) ou > 2 cm2 (myocarde)
 Causes locales (thrombose, EP), ou systémique : hypoxie, choc hypovolémique

Evolution :
 6H : Pas visible
 < 1 semaine : nécrose de coagulation, PNN ++
 > 1 semaine : bourgeon charnu, macrophages++
 Stade avancé : fibrose souvent rétractile, non systématisée+++

Formes topographiques et évolutives :

Ramollissement Infarctus blanc cérébral (consistance très molle)


Gangrène sèche Nécrose ischémique localisée d'une extrémité (orteil, membre, nez,
oreille) consécutive à l'oblitération d'une artère terminale
Suppuration Surinfection, ou après migration d'embole septique
02 types d’infarctus
 Blanc : oblitération d’une artère terminale : Rein, Rate, Cœur, Cerveau (Ramollissement)
 Rouge : viscères à double circulation : Poumons, Intestins (art mésentérique supr)

** les infarctus du myocarde, du rein, de la rate et du cerveau sont parfois rouges

Infarctus blanc = anémique Infarctus rouge = hémorragique


- Zone de nécrose exsangue triangulaire à base périph - Zone de nécrose ischémique triangulaire à base
corticale et sommet vers le hile pleurale si périphérique, et arrondie si parenchymateux
- Bien limitée, conserve les contours tissulaires - Mal limitée
- Coloration blanc-jaunâtre - Coloration rougeâtre (truffe) congestive
- Sèche - Ferme
- les nouyaux perdent leur couleur, cytoplasme
éosinophile, fantômes cellulaires
- Liseré congestif périphérique

VI. INFARCISSEMENT HEMORRAGIQUE


 Nécrose hémorragique suite à une obstruction veineuse, c'est le degré max de l'anoxie due à une stase
veineuse.
 Il n'y a pas d'obstruction artérielle
 Touche : rein, rate, poumon, intestin, testicule
 Caractères morpho et histo = infarctus rouge

VII. APOPLEXIE
 Infiltration hémorragique sans obstruction ou lésion vasculaire
 Avec ou sans nécrose
 Touche : pancréas, appareil génital féminin, en période d’activité (digestion pour pancréas et activité
hormonale)
 Cause : troubles vasomoteurs
INFLAMMATION
I. PROCESSUS INFLAMMATOIRE
DEFINITION
Ensemble de réactions locales et systémiques, en réponse à toute forme d’agression

SIEGE :
Tissu conjoctif vascularisé, ne touche pas les tissus avasculaires comme la cornée et le cartilage

CELLULES DE L’INFLAMMATION
1- Cellules endothéliales : permettent
- Perméabilité : passage de molécules plasmatiques et des cellules
- Adhésion des polynucléaire à l’endothelium = diapedèse
- Récpeteurs pour : Histamine, Interleukine
- Sécrétion : facteur de coagulation, collagénase (dégradation de la basale), constituants du tissu interstitiel
(procollagène), chimiotactines, facteurs de prolifération des PNN et monocytes
2- PNN
- Durée de vie : 2 à 3 jours
- Protéases lysosomiales : myélopéroxydase, Phospholipase A2, hydrolase.
- Substances chimiotactiques : PAF, interféron
- Répond aux substances chimiotactiques  Traverse la paroi des vaisseaux
- Exprime des récepteurs pour C3b, C5a, Ig Opsonisation Phagocytose
3- Monocytes-macrophages-histiocytes
- Durée de vie : 60 à 90 jours
- Sécrète tous les médiateurs de l’infl : IL1, IL6, IL8 (chimiotactique des PNN), TNF
- Exprime des récepteurs pour C3b, Ig Opsonisation Phagocytose
- Différentes formes dans les tissus : foie (cell Kupffer), SN (microglie)
4- Mastocytes, basophiles
- Sécrète les substances vaso-actives : histamine, sérotonine, lecutriène, PADF, TNf , héparine
- Récepteurs IgE : rôle dans l’allergie
5- PE : contiennent dans leurs granules peroxydases et histaminase
6- NK, LB, LT
7- Fibroblastes : phase de répération et cicatrisation

MEDIATEURS DE L’INFLAMMATION :

1) Médiateurs systémiques (d’origine plasmatique) :


1. Système du complément
2. Système des kinines : nature peptidique (Bradykinine, kallikreine, activateur du plasminogène) :
Vasodilatation,  perméabilité vasculaire et de l’adhérence des leucocytes
3. Système de la coagulation : Hagemann, Plasmine : Vasodilatation, chimiotactisme
4. Système fibrinolytique

2) Médiateurs locaux (d’origine cellulaire) :


1. Protéines de la phase aiguë : Synthétisées dans le foie, augmentées de 25% au cours de
l’inflammation : CRP, protéine Amyloide A sérique (SAA), complément (C3 C4 C9), anti-protéase (1AT)
2. Cytokines, chimiokines
3. Amines vaso-actives : Histamine, sérotonine : sécrétés par les mastocytes, basophiles, plaquettes
4. Leucotriènes et les prostaglandines : métabolites de l’acide arachidonique, activés par les kinines et
l’histamine, augmente la perméabilité vasculaire (œdème), douleur, fièvre
5. PAF, Lysosomes
6. Oxyde nitrique, radicaux libres d’oxygène
Tableau récaputulatif (Samedi Pédago)
Fonction Médiateurs Origine
Histamine Mastocytes, PB, Plaquettes
Bradykinine Plasma
 Perméabilité cap Leucotriène C4 D4 E4 Masto et macrophages
FAP : Facteur d’activation plaquettaire Leucocytes et endothélium
Substance P Terminaisons nerveuses
Histamines Mastocytes, PB, Plaquettes
VasoDilatation Prostaglandine, NO Masto et macrophage
Bradykinine Plasma
CGRP (calcitonine..) Terminaisons nerveuses
Diapedèse LPS Bactérine gram –
IL-1 , TNF  Masto et macrophage
Thrombine Plasma
Douleur BradyKinines Plasma
Prostaglandines, NO Masto et macrophage
Œdème

PHASES DE L’INFLAMMATION :
Intiation (vasculaire)  Amplification (cellulaire)  Résolution (réparation)
A) Phase vasculo-exsudative :
1. Congestion active
 VasoC veinulaire et vasoD artériolaire et cap
 Conséquence : Rougeur, chaleur, diminution de l’apport d’O2, angiogenèse
 Mécanismes : nerveux + substance VasoD : Histamine, Sérotonine, Kinines, Prostaglandines
2. Œdème inflammatoire :
C’est un exsudat, phénomène actif
Conséquences :
- Dépôts de fibrine : circonscrire le foyer inflammatoire
- Dilution des toxines
- Concentrer les médiateurs d’inflammation et les AC
- Ralentissement du courant sanguin qui facilitera la diapedèse leucocytaire
3. Diapédèse leucocytaire :
Def : traversée active de la paroi vasculaire par les leucocytes : d’abord PN+++ ensuite Monocytes, Lymphocytes
Favorisée par : le ralentissement du courant sanguin et le chimiotactisme
Mécanisme :
1) Modification de la colonne sanguine
2) Margination des leucocytes à proximité des cell endothéliales
3) Adhérence à la paroi vasc
4) Traversée active de la paroi vasculaire : émission de pseudopodes
5) Dépolymérisation transitoire de la membrane basale
4. Chimiotactisme :
1) C3a, C5a
2) PAF+++ leucotriènes, activateur du plasminogène

5. Phagocytose : phénomène actif


a. Reconnaissance et adhésion: Opsonines (Ig, C3b, C3bi, C4b) avec leurs récepteurs sur la cell phagocytaire
b. Englobement et fusion : les pseudopodes englobent l’agent patho  Phagosome  Fusion avec le
lysosome = phagolysosome
c. Etape bactéricide = digestion :
 Voie aérobie  Myélopéroxydase
 Voie O2 indépendante Enzymes des lysosomes

B) Phase cellulaire :
 Se caractérise par la formation de granulome inflammatoire
 Granulome infl : Cell du sang (Macrophages, LT, PN) + Cellule du TC (Fibroblastes, mastocytes)
 But : nettoyage et comblement de la plaie
 Rôle : Prépare la cicatrisation (assure la détersion par PN + macrophage)

II. REPARATION ET CICATRISATION

Destruction minime  Cicatrisation ad integrum


Destruction importante  Cicatrisation fibreuse
Conditions d’une bonne cicatrisation
 Détersion : spontanée par les macrophages (liquéfaction : pus), chirurgicale (parage) si nécessaire
 Coaptation des berges
 Une bonne trophicité
 Une durée courte de l’inflammation
 La localisation

Etapes de la réparation :
1) Bourgeon charnu inflammatoire : Blastème de régénération
 Déf : nouveau tissu conjonctif qui prend progressivement la place du granulome infl
 Etape précoce : 1 à 4 jrs après aggression
 On le trouve dans l’inflammation aiguë et chronique
 Composé de :
- Surface : exsudat fibrino-leucocytaire
- Partie moyenne : néovaisseaux dilatés en éventail + cellules de l’inflammation
- En profondeur : fibroblastes + myofibroblastes
 Evolution : + collagène, - de cellules, - Vx,  volume (myofibroblastes)

2) Cicatrice : Tissu conjonctif fibreux (collagène+++)

3) Regenération épitheliale
Prolifération des cell saines autour du foyer inflammatoire, la regenération peut se faire sur un mode :
- Métaplasique : exp ER cylindrique bronchique se regénère sous forme ER malpighien
- Atrophique : avec disparition de certaines fonctions

Conséquences de la réparation :
► Favorable : réparation complète sans séquelles

► Défavorable
1. Botryomycome :
Bourgeon charnu  Pseudotumeur au niveau de la peau et des muqueuses. Nécessite l’exérèse pour sa guérison
Macro : Nodule framboisé rouge saignant au contact
2. Sclérose inflammatoire :
 Systématisée : sclérose hépatique limitée aux espaces portes
 Mutilante : cirrhose hépatique, coque d’un abcès
 Atrophique : rétraction de l’organe
 Hypertrophique : chéloide
 Chéloïde : Pseudotumeur inflammatoire, résulte d’une hyperproduction de collagène. Fréquente chez les
noirs, peut apparaitre spontanément +++ Non réversible

III. FORMES DE L’INFLAMMATION


Le pus : débris tissulaires nécrosés +
 Inflammation aiguë : pyocytes (PNN altérés)
1) Congestive : coup de soleil
2) Hémorragique : extravasation de GR  grippe maligne, purpura, RCH..
3) Exanthème : maladies éruptives (rougeole, scarlatine)
4) Œdémateuse (séreuse): pauvre en fibrine : urticaire, œdème de Quincke, OAP, œdème cérébral
5) Fibrineuse : riche en fibrine : fausses membranes diphtériques, alvéolite fibrino-leucocytaire de la
pneumonie
6) Purulente (suppurée) : Lecuodiapédèse+++++ PNN altérés
- Furoncle
- Pustule
- Empyème :Suppuration dans une cavité préexistante
- Phlegmon :Suppuration diffuse
- Abcès : Suppuration circonscrite, dans une poche néoformée, dans un tissu plein, entouré d’une coque
 Phase phlegmoneuse : le foyer est large, prolongé par une lymphangite.
 Phase de collection : foyer circoncit, le pus occupe le centre. La paroi comprend 2 zones
- partie externe = coque fibreuse
- partie interne = réactions vasculo-exsudatives
 La gangrène sèche et l’abcès froid ne sont pas des suppuration, par contre la gangrène humide est
une suppuration
7) Thrombosante : vascularite, EI
8) Nécrosante ou gangréneuse : ischémie initiale (ganrène dans l’AOMI), bact anaérobie (exp clostridium)

Inflammation subaiguë
 Inflammation cellulaire (productive), caractérisée par un granulome inflammatoire riche en cellules
mononuclées (monocytes, lymphocytes et plasmocytes)
 Exp :
• Abondance d’histiocytes : nodule d’Aschoff du RAA.
• Granulomes lipophiles (macrophages chargés de graisse) : pancréatite aiguë
• Granulome riche en plasmocytes (granulome plasmocytaire) : syphilis
• Nodule tuberculoïde : infections granulomateuses
• Granulome à cellules géantes de MULLER : corps étranger

Inflammation chronique
Elle est caractérisée par l’importance de la fibrose. Dans certaines inflammations chroniques la réaction cellulaire
peut rester prédominante et la fibrose demeure légère. Ce sont volontiers des granulomes épithélioïdes.

 Granulome ≠ Granulome inflammatoire


 Cellules épithélioïdes = macrophages qui a changé de phénotype  Le pouvoir phagocytaire est réduit
 Cellules géantes de Langhans = fusion des cellules épithélioïdes
IV. INFLAMMATIONS SPECIFIQUES

1) Inflammations granulomateuses tuberculoïdes

 Tuberculose
► Phase aiguë : réaction inflammatoire banale +++ le BK peut être mis en évidence
► Phase subaiguë
1. Follicule épithélio-giganto-cellulaire (follicule pur) : commun à toutes les inflam tuberculoïdes
- Centre : Cellules épithélioïdes + Cellules de Langhans
- Couronne périphérique de lymphocytes
2. Follicule caséeux : Spécifique de la tuberculose
La nécrose caséeuse : nécrose d'homogénéisation = de coagulation
matériel éosinophile, dense, homogène, amorphe, sans structure cellulaire sauf quelques débris
► Phase chronique : Follicule fibro-caséeux  follicule fibreux
 Le caséum ne se résorbe jamais
 Il peut s’enkyster, se calcifier, se ramollir, s’évacue et laisse : caverne, ulcération, fistule
 C’est un abcès froid

 Sarcoïdose :
 Réaction folliculaire sans foyer de nécrose qui associe :
 Les cellules géantes contenant des inclusions intracytoplasmiques (corps astéroïde de Schaumann)
 Ces follicules sont le plus souvent confluents
 Evolution  fibrose.
 Diagnostic : Réaction de Kveim

 SILICOSE : le nodule silicotique comporte un foyer central de sclérose hyaline et une couronne histiocytaire
autour de fines aiguilles de silice. Evolue vers la fibrose

 Crohn, lèpre, tularémie (griffe de chat)

2) Viroses
 Poliomyélite : lésions dégénératives d’abord réversible (disparition des corps de Nissl) puis définitive
(gonflement cellulaire ou rétraction neuronale).
 Papillomavirus (HPV) : hyperplasie épidermique portant sur le corps muqueux de Malpighi avec quelques
cellules binucléées, cellules dyskératosiques, Koïlocytes dans la couche superficielle.
 CMV : Les cellules et les noyaux sont volumineux. Inclusions nucléaires acidophiles denses entourés d’un
halo clair (œil de Hibou)
 Rage : Inclusions intracytoplasmiques (corps de Negri)
 Rougeole : Présence de plasmodes dans le tissu lymphoïdes et dans les poumons
 Hépatite A : ballonisation hépatocytaire et corps acidophiles de Councilmann
 Hépatite B : « vert dépoli » du cytoplasme des hépatocytes
ONCOLOGIE
I. ONCOLOGIE GENERALE :
Déf de la tumeur :
Prolifération qualitativement et quantativement anormale, autonome, se poursuit après arrêt du stimulus

Fusses tumeurs = Pseudotumeurs


 Inflammatoires : Botriomycome (hémangiome), mycétome, chéloïde, tuberculome, granulome
 Dystrophiques : trouble endocrinien ou nutritionnel, exp Goitre thyroïdien, mastose fibrokystique du sein
(maladie de Reclus) qui peut exceptionnellement se cancériser
 Dysplasiques :
 Hamartome : mélange anormal de tissus normalement présents dans l’organe atteint (désordre)
 Choristome : présence de cellules normalement absentes (hétérotopie)
 Kystes vestigiels (reliquats embryonnaires): Kyste du canal thyréoglosse
 Maladie polykystique des reins
 Hyperplasiques : multiplication cellulaire qui cesse si le stimuli disparait

Tumeurs bégnines VS malignes

Tumeurs bénignes Tumeurs malignes


- Bien limitée, encapsulée - Mal limitée, non encapsulée
- Histologie semblable au tissu d’origine - Bien différenciée, peu diff ou anaplasique (abs de diff°)
- Cellules régulière - Cellules irrégulière
- Croissance lente - Croissance rapide
- Refoulement sans destruction des tissus - Envahissement des tissus voisins
- Pas de récidive locale après exérèse - Récidive locale possible après exérèse
- Pas de métastase - Métastase : le seul caractère déterminant+++

 EXCEPTIONS :
- Tumeurs bénignes avec forte tendance à l’envahissement local et la récidive : fibromatose agressive = desmoide
- Tumeurs malignes ne donnant pas de métastases = à malignité locale : carcinome basocellulaire cutané
- Tumeurs à malignité potentielle : adénomes coliques, papillomes & les papillomatoses du larynx
- La monoclonalité peut être un critère de malignité, en particulier dans les tumeurs lymphoïdes.
- Maligne : Lymphome, Mélanome, Séminome, Dysgerminome
- Bénigne : Schwanomme, carcinoïdes de l’appendice
- Bégnine ou maligne : Tératome, Gliome

Grade et stade tumoraux


► Grade histopronostique : anomalies cyto-nucléaires, différenciation, nombre de mitoses, nécrose…
► Stade tumoral : taille + extension de la tumeur (Ne dépend pas de l’histo)
*La classification TNM est clinique, parfois radiologique. (N0 = abs de gg palpable)
*Tumeur cliniquement décelable : Nbr de cellules = 109 = 1g de masse tumorale = Temps de doublement 30

Bases moléculaires de la carcinogenèse :


1) Proto-oncogènes (Myc, Ras, Abl, RET, KIT)
 Rôles : production de facteurs de croissance
 Activées par : mutation ponctuelle, translocation, délétion, intégration virale, amplification,
mécanisme épi-génétique (hypo ou l'hyperméthylation de gènes alors que la séquence ADN est
normale)
 Leur activation entraîne leur surexpression : gain de fonction
 sur un mode dominant positif (la mutation d'un seul allèle suffit).
 Leur activation survient à tous les stades de la carcinogenèse.

2) Gènes suppresseurs de tumeurs : gènes de l’apoptose (P53, bcl2), Rb (rétinoblastome), WT1


(néphroblastome), NF1 (neuroblastome), DCC, MCC et APC (Kc colon)
 Perte de fonction
 sur un mode récessif : leur inactivation complète nécessite l'inactivation des 2 allèles.
3) Gènes de réparation : capables de détecter et de réparer les lésions de l’ADN : BRCA1, rad50, MLH-1
4) Gènes du maintien de l’intégrité du génome (care takers) : MSH2, MSH6
Facteurs carcinogènes :
Facteurs génétiques :
- Trisomie 21, Klinefelter 47 XXY : Leucémies KC liés au tabac/alccol :
- Polypose familiale colique, Phacomatoses 50% des kc
- Adénomatoses endocriniennes multiples (neurofibromatose de Von Ricklinghausen)
- Syndrome de Lynch, Xeroderma pigmentosum
- Ataxie-télangiectasie: grande sensibilité aux irradiations (lymphomes++)

Facteurs d’environnement : 80 % des cancers


Facteurs alimentaires :
 Graisses : Seins, endomètre, Côlon++
 Régime riche en fumaison et salaisons: cestomac.
 Carence en Vit D : cancer du sein+++.
 Tabac : Poumons+++ vessie++ col utérin (facteur protecteur Kc estomac ? et endomètre)
 Alcool : sphère ORL+++, œsophage

Agents physiques/chimiques :
- Radiations ionisantes (action sur l’ADN) : KC Peau, thyroïde, leucémie …
- Alkylants : Larynx, poumon, vessie, leucémies
- Hydrocarbures aromatiques, amines aromatiques, Aniline : kc vessie
- Nickel : Larynx, Arsenic : Poumon, peau
Virus :
- HVB, HVC  Cancer du foie
- EBV  Lymphome de Burkitt, Naso-pharynx
- HPV 16, 18  Cancer du col. HPV 5  Cancer cutané
- HTLV  Lymphome T
- HHV 8, HIV  Sarcome de Kaposi Hylécobacter pylori : Kc estomac
Bilharziose : Kc vessie
Lésions précancéreuses :
- Poly-adénomatose rectocolique (PAF), polypes digestifs/vésicaux
- Mdie de Bowen, papillome vésicale, leucoplasie (5%), kératose solaire, sénile

Marqueurs biologiques des Cancers :


 BHCG : choriocarcinome placentaire
 Afp : carcinome hépatocellulaire, térato-carcinome (hépatique, testiculaire, ovarien, gast, pancréas,
colon), (N’est pas spécifique aux kc, patho bénigne : hépatite virale, grossesse)
 ACE : adénocarcinome CCR, Kc du Sein
 Sérotonine 5-Hiaa : tumeurs carcinoides
 Thyrocalcitonine : kc médulaire thyroidien
 Thyroglobuline : carcinome épidermoide différencier thyroidien
 Catécholamines : phéochromocytome
 VMA (Acide vanyl madélique): sympathome
 Phosphatase acide : Prostate métastatique

Eléments ultrastructuraux et type tumoral :


Desmosomes, tonofilaments (cytokératine) : carcinome épidermoïde
Desmine, myofilaments : rhabdomyosarcome
Microvillosités, cils : adénocarcinome
Grains neurosécrétoires : carcinome neuroendocrine
Corps de Weibel-Palade : angiosarcome
Vimentine : sarcome (cellules mésenchymateuses)
Cancérogenèse:
1) Initiation : lésions génétiques irréversibles, mais insuffisantes pour entrainer la transformation. De
nombreuses cellules initiées restent stables et n'évoluent pas vers les stades ultérieurs
2) Latence : généralement assez longue
3) Promotion: stade réversible, qui ne comporte pas de modifications de structure du génome caractérisé par
une expression anormale de gènes, dûe aux :
- altérations génétiques survenues pendant le stade d'initiation
- Facteurs d'environnement (agents promoteurs) : âge, alimentation, hormone et état immunitaire.
 Les agents promoteurs agissent sau niveau des récepteurs
 Les complexes promoteur-récepteur se lient à l'ADN et modifient l'expression de gènes.
4) Progression : stade irréversible, le cancer devient apparent : altérations majeures et anomalies du caryotype

Croissance tumorale:
 Durée moyenne du cycle cellulaire : 2 jours (kima la cellule normale)
 Courbe de croissance type Gompertz à 3 phases : croissance lente, croissance rapide, ralentissement
 Temps de doublement: temps nécessaire pour doubler son volume, dépend de la valeur relative de la
fraction non proliférante, peut se mesurer sur radiographie (volume tumoral)
 coeff de prolfération elévé = TD court
 coeff de perte cellulaire elevé = TD long
 Coeff de prolifération: % de cellules dans le cycle (qui se divisent). (les cell qui ne se divisent pas sont en G0)
 Coeff de perte cellulaire: si toutes les cellules se divisent dans la tumer, le TD serait constant

Le tissu cancéreux :
Le tissu cancéreux comporte 2 parties :
A) La cellule cancéreuse :
- Cellules cancéreuse
Noyau :
- Stroma
• Augmentation du volume :  rapport nucléo-cytoplasmique
• Parfois multiple
• Forme et taille irrégulières d’une cell à l’autre «anisocaryose»
• Condensation de la chromatine : aspect en motte
• Epaississement irrégulier de la membrane nucléaire
Nucléoles : Volumineux, multiples, irréguliers
Cytoplasme :
• Forme et taille irrégulières «anisocytose», peut contenir des inclusions et des vacuoles
• Augmentation du nombre des ribosomes
• Basophilie (augmentation des acides nucléiques)
Membrane : nouveaux antigènes de surface
Mitose : Index mitotique élevé, mitoses anormales (pas bipolaires)
REQ : Les atypies cytonucléaires ne sont pas spécifiques de KC (tum bénigne, inflammation, virose,, etc).

Caractères biologiques
 Immortalité
 Transplantabilité (les tumeurs peuvent croître après transplantation chez des animaux syngéniques)
 Conservation des fonctions normales + acquisition de nouvelles fonctions
 Sécrétions anormales (ex : αfoeto-protéine, ACE)
 Instabilité du caryotype
 Perte de la cohésion entre les cellule, et perte de l’inhibition de contact

B) Le stroma
• Tissu conjonctif préexistant, non tumoral, formé à partir du TC de l’hôte, assure la nutrition
• Les cellules du stroma ne présentent pas les anomalies génétiques des cellules tumorales
• Abondant et bien individualisé dans les carcinomes : séparé du carcinome par une membrane basale
• Pas bien individualisé dans les sarcomes : lacunes sanguines (difficile à distinguer)
• Peut être le siège de métaplasies, dépôt amyloïde (CM de la thyroïde), imprégnation calcaire
• Le stroma réaction : riche en amas lymphoïde, témoigne d’une réaction immunologique
 Bon pronostic : adénocarcinome colique, mélanome
 Mauvais pronostic : cancer mammaire
• Le squirrhe mammaire et la linite gastrique : tumeurs à stroma fibreux très abondant  consistance dure
• La densité de la néovascularisation est corrélée à l’agressivité tumorale, les capillaires tumoraux sont
différents des capillaires normaux et ressemblent aux capillaires du bourgeon charnu
Histoire naturelle :Hyperplasie  Dysplasie  Carcinome in situ (ne dépassant pas la MB)  Cancer invasif

Etapes de dissémination :
- Franchissement de la membrane basale  Progression dans le tissu conjonctif
- Franchissement de la paroi vasculaire  Embolie vasculaire
- Fixation sur l’endothélium vasculaire de l’organe cible  Croissance au niveau du site métastatique

Voies de dissémination :
Voie lymphatique : Principale voie de dissémination des carcinomes
 Kc mammaire du quadrant sup-ext  chaîne axillaire
 Kc mammaire du quadrant interne  chaîne mammaire interne
 KC très lymphophile : mélanome, épithelioma epidermoide, séminome testiculaire
Voie sanguine : carcinomes et des sarcome
Essaimage direct : exp extension ovarienne d’un adénocarcinome gastrique (tumeur de Krukenberg)
Le long des nerfs : cancers des voies biliaires et la prostate
Autres : séreuses, LCR, ponctions
Extension intra-épithéliale : la maladie de Paget du mamelon est l’extension d’un adénocarcinome mammaire.

Métastases :
 De même nature que la tumeur primitive ou pas, de morphologie pas forcément kifkif (parfois plus )
 C’est la preuve formelle de la nature maligne d’une tumeur
 Sièges de métastase par ordre de fréq : ganglions >> poumon>> foie>> rate
 La tumeur la plus métastasiante : MELANOME (Izzy Stenvens Grey’s anatomy)
 Métastase de l’os : prostate, reins, seins et thyroïde et poumons.
 Métastase de l’ovaire : carcinome gastrique, lymphomes
 Nodule de perméation : extension d’un cancer vers la peau par contiguïté ensuite, ce nodule induit des
métastases par voie lymphatique
II. TUMEURS EPITHELIALES :
3 types d’épithélium
1. Malpighien (Pavimenteux = épidermoïde)
2. Urothélial (paramalpighien=transitionnel)
3. Glandulaire (cylindrique)

1) TUMEURS BENIGNES
Papillome Condylome
Cutanée (verrue vulgaire) ou muqueuse Dus à HPV (Koilocyte = infection par HPV)
D’origine virale : HPV Elle siège dans les muqueuses anogénitales, et
Pas d’anomalies cyto-nucléaires l’exocol+++
*Les papillomes du larynx peuvent récidiver & se cancériser
Histologies: Plan : Pas d’épaississement du chorion sous-jacent,
 Hyperpapillomatose : allongement des papilles dermiques siège surtout au niveau du col utérin
 Hyperacanthose : épaississement du corps de malpigni
 Hyperkératose : Acuminé : épaississement du chorion sous-jacent,
- Orthokératose : Kératinisation excessive sans autres anomalies siège électivement au niveau de la muq ano-rectale.
- Parakératose : Kératinisation  avec conservation des noyaux
- Dyskératose : Kératinisation excessive de cellules isolées

2) TUMEURS MALIGNES

Carcinome (Epithélioma) spinocellulaire Epithélioma basocellulaire


Dérive de la couche épineuse (corps de malpighi) Dérive de la couche basale
Sur n’importe quelle zone Au niveau des zones découvertes : visage +++
Lésion préexistante ++ Sur peau saine ou lésion préexistante
Touche les muqueuses Ne touche jamais les muqueuses
Macroscopie : lésion cutanée perlée
Périphérie : cellules basales Cellules monomorphes qui ressemblent aux cellules
Centre : Cellules épineuses, Globe corné basales
Ponts d’union entre les cellules Lobules – Travées – Cordons – Disposition
Peut être kératinisé ou non kératinisé palissadique
Agressif, Donne des métastases Malignité locale : ne donne pas de métastases
Dissémination par voie lymphatique Evolution lente, guérit après exérèse
Récidive après exérèse

III. TUMEURS UROTHELIALES


 Les tumeurs urothéliales sont presque toujours des cancers. Ce sont des carcinomes papillaires++
 Les carcinomes papillaires peuvent être superficiels ou infiltrants, les carcinomes non papillaires sont
infiltrants
 Le facteur principal est le tabagisme.
 Le papillome inversé à cellules transitionnelles de Mostofi  urothélium
 Le carcinome in situ de la vessie est une lésion intra-épithéliale plane, difficile à repérer en endoscopie,
détecté par le cytodiagnostic urinaire. Il est de très mauvais pronostic
IV. TUMEURS GLANDULAIRES (Cylindriques)
Les tumeurs les plus fréquentes

POLYPES COLIQUES
1) Tumeurs bénignes

Adénome tubuleux Adénome villeux


- Souvent pédiculé - Souvent sessile
- Glandes qui ressemblent aux glandes Liberkühn - Axes conjonctivo-vasculaires
- Bordées d’un épithélium dysplasique - Bordées d’un épithélium colique
- Perte de la muco-sécrétion - Perte de la muco-sécrétion

Potentiel malin est en fonction de :


 Caractère familial
 Le type villeux
 Le degré de dysplasie, la taille et le nombre de polypes (polypose familiale risque accru de cancer)
** Le polype colorectal est bénin à potentialité maligne

2) Tumeurs malignes
Adénocarcinome colique
 Siège électif : recto-sigmoïde
 Macroscopie : ulcéro-végétant++
 Histo :
- Carcinome bien différencié de type intestinal « liberkühnien »
- Carcinome peu différencié de type colloïde « mucineux »

LES PARENCHYMES EXOCRINES


1. Tumeurs bénignes
Adénofibrome du sein : femme jeune péri-pubertaire
 Macroscopie : Nodule plein, dur, ferme, rond, bien limité, mobile, encapsulé
 Histo : double composante épithéliale + conjonctive : Prolifération galactophorique bénigne, TC abondant
 Image échogène
 Pas de trt médical, surveillance seulement ou ablation.

2. Tumeurs malignes
 Carcinome du sein : femme âgée
 Macro : Masse mal limitée, dure, adhérente, avec rétraction du mamelon
 Histo : prolifération épithéliale maligne : Carcinome canalaire +++ Carcinome lobulaire

 Maladie de Paget du mamelon : femme âgée


 Colonisation de l’épiderme par les cellules d’un cancer sous-jacent
 Prurit et lésion ulcéro-croûteuse eczématiforme
 Histo : cell globuleuse à cytoplasme clair dans l’épiderme.

Req :
 Adénocarcinomes les plus fréquents : seins, prostate
 Le PAS et le Bleu Alcian peuvent montrer la sécrétion des mucoprotéines par les cellules tumorales,
objectivant ainsi la nature glandulaire de la tumeur

TUMEURS DU SYSTEME APUD (NEURO-ENDOCRINE)


1)Tumeurs carcinoïdes :
- Tumeurs bien différenciées. Souvent digestives, non pancréatique, développées aux dépens des cellules
entérochromaffines du TD. Siégent préférentiellement dans l'iléon, le rectum, l'estomac et l'appendice.
- Sécrètent des hormones (5HT)
- Le carcinoïde de l’appendice est bénin, les autres sont de malignité réduite
2) Cancer médullaire de la thyroïde : de bon pronostic, le stroma est lymphoïde, architecture de type syncytial,
pas de glandes ou de carcinome intra-canalaire.
3) Cancer bronchique à petites cellules
V. TUMEURS MESENCHYMATEUSES
Mésenchyme = tissu conjonctif, cartilage, muscle, Os, vaisseaux
A) TISSU CONJONCTIF
1. Fibromes
 Prolifération de fibroblastes  Production de fibres de collagène
 Siège : ubiquitaire. Ex : Molluscum pendulum

2. Prolifération fibroblastique de malignité locale


 Histologiquement bénignes, mais mal limitées, infiltrante
 Fibromatose palmoplantaire, Fibrome desmoïde, mudermoide, Dermatofibrosarcome de Darier-Ferrand
 Peuvent récidiver  TRT : exérèse large

3. Fibrosarcome : rare, malin, cellules fusiformes, production du collagène


4. Histiocytofibrome malin : développé à partir des histiocytes, tumeur des tissus conjonctifs la plus fréquente
5. Sarcomes : malin, vascularisation par lacunes sanguines, dissémination sanguine, métastase pulmonaire++

B) TUMEURS VASCULAIRES
1. Bénignes
Hémangiome
 Hémangiome capillaire : Juxtaposition de nombreux capillaires, ayant ou non une lumière centrale
 Hémangiome caverneux : C’est la tumeur bénigne du foie la plus fréq, siège le plus souvent au niveau de
la peau et muscles (langue).Histo : Cavités kystiques juxtaposées remplies de sang, bordées par des cell
endothéliales, sans capsule.
Angiomatose :
 Maladie de Rendu-Osler (peau, muqueuses, viscères)
 Maladie de von Hippel-Lindau (rétine, cervelet, malformations)
 Angiomatose de Struge-Weber (peau, méninge)
Lymphangiome : vx lymphatiques

2. Malignes
- Angiosarcome : corps de Weibel-Palade
-Sarcome de Kaposi : prolifération de cell fusiformes avec présence de lacunes sanguines et de sidérophages.

C) TUMEURS MUSCULAIRES

Bénigne Maligne
Muscle strié Rhabdomyome : très rare Rhabdomyosarcome : plus fréquents
Muscle lisse Leïomyome : bcp plus frq que le Rhabdomyome Leïomyosarcome : le diag de malignité repose
utérus+++ vessie, estomac, intestins, derme essentiellement sur l’index mitotique+++

D) Tumeurs osseuses
OSTEOSARCOME
 Dérive des ostéoblastes : production de la substance ostéoïde
 Touche l’enfant et l’adolescent
 Siège : les extrémités des os longs
 Macroscopie : Aspect friable, nécrotico-hémorragique
 Histologie : Tissu ostéoïde + Cellules fusiformes

REQ : pour les tumeurs mésenchymateuses, l’anisocytose n’a pas de valeur pronostique
VI. TUMEURS LYMPHATIQUES

LYMPHOME NON HADGKINIEN


 Dérivé des LB +++, LT, histiocytes
 L’immunohistochimie permet de préciser le phénotype B (CD20) ou T (CD3)
 La localisation hépatique secondaire est fréquente (HMG)

Diagnostic : Biobsie de la totalité du ganglion (biopsie-exérèse)


 Cytologie : apposition du ganglion frais
 Histologie : l’architecture normale a disparu, il ne persiste pas de structure folliculaire, pas de centre
germinatif. La capsule est souvent dépassée par l’infiltration tumorale.

 Mauvais pronostic : LM à grandes cellules (lymphoblastique)


 Bon pronostic : LM à petites cellules, folliculaires

LYMPHOMES HODGKINIENS
2 pics d’âges : 20-30 ans et vers 50 ans.
Histo :
 Destruction de l’architecture du ganglion par des bandes de sclérose limitant des nodules
 Au sein de ces nodules = population cellulaire très polymorphe :
- Cel Steinberg : monstrueuses à gros noyau central, polylobé. Avec plz nucléoles en « œil de
hibou ou miroir ». son abodance est de mauvais pronostic
- Cel de Hodgkin : anomalies plus ou moins accentuées
- Cel réactionnelles : lymphocytes, plasmocytes, éosinophiles, macrophage
 Granulome inflammatoire riche en PNN
 Nécrose

VII. TUMEURS EMBRYONNAIRES


1. Tératomes (dysembryomes)
Tumeurs d’origine germinale
Comportent des tissus qui dérivent des différents feuillets : ectoderme, neuroderme, mésoderme, endoderme
Peuvent être :
- Gonadiques +++, ou extra-gonadiques
- Matures (bénignes), ou immatures (malignes)
- Monotissulaires (simples), ou pluritissulaires (complexes)
 Les tératome sacro-coccygiens sont toujours bénins avant ? ans et à potentiel malin au-delà.
 Les tératomes du testicule de l’enfant sont svt bénins, alors qu’ils ont une composante maligne chez l’adulte.
 Les tératomes de l’ovaire de la petite fille sont souvent malins alors qu’elles sont bénins chez la femme adulte
 Tératome adulte  isochromosome 12p qui n’est pas retrouvé dans les tératomes congénitaux.
 Autres tumeurs germinales : séminome (tumeur maligne testiculaire), dysgerminome (ovaire), tumeur du
sac vitellin, choriocarcinome, carcinome embryonnaire

Tératomes bénins (matures)


► Kyste épidermique cutané (Kyste sébacé) : Monotissulaire, Cavité kystique remplie de kératine
► Kyste dermoïde de l’ovaire : pluritissulaire, à composante ectodermique prédominante, Cavité kystique
remplie de poiles, sébum, dents, cartilages, muscles *transformation maligne possible après plz années.

2. Tumeurs de blastème
Tumeurs très malignes, faites de cellules qui ressemblent aux cellules de l’ébauche embryonnaire d’un tissu ou
organe. Touche l’enfant
- Neuroblastome
 Origine : cellules neuroblastiques de la médullosurrénale ou extra-surrénale (Gg rachidien, gg thoracique)
 Clinique : Masse abdominale
 Histo : Petites cellules rondes indifférenciées, Rosettes neurofibrillaires, Sécrète les catécholamines
 TRT : Chimiosensible
- Néphroblastome : Tumeurs de Wilms. Origine : blastème rénal
- Médulloblastome : cervelet
- Rétinoblastome : Auto dominante (chromosome 13). Dans la forme héréditaire l’atteinte est bilat et précoce
VIII. TUMEURS NERVEUSES
Les tumeurs du SNC
1.Tumeurs gliales
Les tumeurs astrocytaires : Astrocytomes, Glioblastome (la plus maligne +++),Oligodendrogliome, épendymome
2. Médulloblastome (tumeur maligne du cervelet la plus fréquente +++)
3. Méningiomes

Les tumeurs du SNP


1. Tumeurs des fibres nerveuses
- Neurinome ou schwannome
- Neurofibrome
2. Tumeurs neuronales
- Ganglioneurome
- Neuroblastome
- Ganglioneuroblastome

IX. TUMEURS MELANIQUES


Facteurs de risques
- UV
- Xéroderma pigmentosum
**La plus part des mélanomes ne sont pas précédés de naevus
Histologie :
- Prolifération active des mélanocytes dans l’épiderme
- Cellules néoplasique pleïomorphes : grande variation de forme et de taille
Dissémination : Par voie lymphatique

Naevi mélanocytaires bénins


• Naevi jonctionels : avant la puberté ; dans la couche basale de l’épiderme
• Naevi intradermiques : plus fréquente chez l’adulte ; dans le derme superficiel
• Naevius composés : passage d’un naevus jonctionel à un naevus mixte
• Mélanome juvénil : lésion bénigne qui grossit rapidement chez l’enfant avec aspect histologique malin.
FISH FLASH

 Carcinome indifférencié : tumeur maligne à différenciation épithéliale mais sans distinction glandulaire ou
malpighienne. Un carcinome indifférencié est ni malpighien ni glandulaire.
 Toutes les tumeurs épithéliales expriment de la cytokératine
 le terme polype est macroscopique et peut correspondre à n'importe quel type histo
 Carcinomes secondaires aux polyposes familiales diffèrent des autres par : l'age (plus précoce) et le siège
(multiple)
 malignité purment locale: épithelioma baso-cellulaire, fibrome dermoide
 RT cancéreuse 60 gray: cpc cutanées
 Toujours bégnines: verrue séborrhéique, naevus pileux, Schwannome
 Kc en diminution dans le monde entier: KC estomac
 Kc en diminution chez la femme: Kc invasif du col (grâce au dépistage)
 AFP: protéine foetale dont une faible quantité passe dans le liquide amniotique et le sang maternel durant la
grossesse, il est augmenté si anomalie de la fermuture du tube neural, dosage immuno-radiologique
 Le sd paranéoplasique est exceptionnellement une circonstance de découverte du Kc
 Dépistage KC: mesure de prévention secondaire = malade à un stade précoce
 Thymidine: phase S, bloqué par le fluoro-uracile
 Kc corde vocal métastase rarement (très peu vascularisé)
 essaimage lymphatique: donne toutes les localisation (passage artériel)
 Rémission partielle en oncologie: toutes les lésions ont perdu au moins 50 % de leur volume
 TNM: classe les tumeurs malignes berk
 Métastase du nephroblastome: poumons, neuroblastome: Os
 Hyperplasie endométriale dûe à : tumeur granulosa, thécome (tumeurs sécrétantes oestro)
 Kc du tsticule le plus freq: séminome
 Kc du rein le plus freq: liposarcome
 Kc poumons, Col : carcinome epidermoide
 KC estomac, CCR, endomètre le plus frq: ADK
 Carcinome papillaire thyroidien: meuilleur pronostic
 KC poumons: Hydrocarbures
 Carcinome épidermoide: larges cellules polygonales, ponts d'union (si bien différencié, sinon absents)
 Adénocarcinome: disposition en massifs ou cordons
 Cellules les plus radiosensibles: lymphocytes
 Trismus: trigone rétro-molaire
 Classification DUKES de l'ADK colon : deux critères : extension en profondeur + envahissement ganglionnaire
 Chirurgie de principe: enlevant une région apparement saine
 Ostéocondensation : prostate+++ thyroide, seins
 HMG molle : stéatose, choléstase
 HMG indurée : hémochromatose
 Foie macronodulaire (Mdie de Wilson)
 Foie macrovacuolaire, microvacuolaire : stéatose
 L’infarctus est le résultat d’hypoxie aigue et non pas chronique
 Abcès froid = nécrose caséeuse et non pas suppurée (ce n’est pas une suppuration)
 La nécrose caséeuse évolue vers un abcès froid et non pas chaud.
LE FOIE PATHOLOGIQUE
Maladie Macro Microscopie
Amylose Ferme, pâle, cirreux Accumulation dans l’espace de disse++
Steatose (TG) HMG molle jaune Vacuoles optiquement vides, micro ou macro vacuolaire
Dyslipoidose Gaucher HMG MO: histiocytes clairs lamellaires = cellules de gaucher
ME: lamelle = lysosomes dilatés
Niemann-pick HMG
Glycogénoses HMG sans IH, jaunatre Cytoplasme hypertrophié clair avec mb dense (aspect
d’une cellule végétale)
Hémochromatose (fer) HMG ferme et indurée, micronodulaire, Couleur rouille
Cholestase (bile) HMG molle, verte Surcharge hépatocytaire, canaliculaire et des canaux en
bile (dépôts brunâtres denses)
Maladie de wilson (cuivre) HMG macronodulaire, corps de Mallory, stéatose
VHB Aspect en vert dépoli
VHA ballonisation hépatocytaire et corps acidophiles de Councilmann
Alcoolique Corps de Malloy
Cirrhose biliaire primitive Granulomes autour des canaux biliaires
Déficit A1AT Granulations éosinophiles intra-hépatiques, PAS+

COLORATIONS
Elément Coloration
Fibres de collagene Trichrome de Masson) : vert
Fibres de reticuline Sel d'argent (noire)
Fibres elastiques orceine (brun sombre), fushine (rouge)
TG rouge à l'huile, noir soudan
Glycogène iode ioduré (brun), carmin de best (rouge rosé), PAS+
MPS Neutres -PAS+
acides -bleu alcian, fer colloïdal
Substance amyloide Rouge congo
Substance hyaline La meme coloration que le COLLAGENE
Substance fibrinoide PAS+, éosine (rose vif)
Hemosidérine (fer) = brun jaune perls par le bleu de pruss (bleu), HES (rouille)
Mélanine Fantana Masson (noir)
Cu 2+ (Wilson) Rhodanine (rouge brun)
Glucide bleu alcian, PAS
Granulations argyrophiles et argentaffines Grimelus
Granulation et structure nucleaire Giemsa lent
Champignon : aspergillose Grocott

- La bile a une couleur brunatre dense


- La lipofushine a une couleur brunatre.
- Ca2+a une couleur violacée

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