Mon Carnet de Parasitologie1
Mon Carnet de Parasitologie1
Mon Carnet de Parasitologie1
ZI
Bismi Allah Arrahmane Arrahim
PROGRAMME
1. GENERALITES ET DEFINITIONS
2. PROTOZOAIRES
1. Rhizopodes : Amibes
2. Flagellés
Flagellés intestinaux
Flagellés urogénitaux
Flagellés tissulaires et sanguicoles
3. Sporozaires
Paludisme
Toxoplasmose
4. Parasites opportunistes : Coccidioses intestinales
5. Ciliés
6. Position incertaines :
Microsporidoses
Blastocystose
3. HELMINTHES
1. Plathelminthes
Trématodes : Douves, Schistosomes
Cestodes
2. Némathelminthes
Nématodes à transmission peros
Nématodes à transmission transcutanée
4. MYCOLOGIE
Levures : Candidoses, Malassezioses, Cryptococcoses, Pneumocystose,
Microsporidoses
Champignons filamenteux : Aspergilloses, dermatophytoses
Champignons dimorphiques : Histoplasmoses, Coccidiodomycoses..
Autres Mycoses
SIDA et parasitoses
GENERALITESGENERALITES ET DEFINITIONS
I. Définitions
II. Classification :
1. Protozoaire : être unicellulaire doué de mouvement, selon le mode de déplacement :
Rhizopodes : Pseudopodes
Flagellés : Flagelles
Ciliés : Cils
Sporozoaires : seuls protozoaires immobiles
3. Fungi ou micromycètes : constituent un règne à part entière, ce sont des champignons microscopiques
identifiés sous forme de spores isolées ou regroupées ou de filaments libres ou tissulaires.
Remarque :
Protozoaires et helminthes = endoparasites
Arthropodes et fungi = ectoparasites
PROTOZOAIRES
► Transformation EHm EHH : si déséquilibre nutritionnel, modification de la flore bact, virulence de la souche
► Amibiase maladie : l’EHH, peut soit rester au niveau du colon, ou envahir la sous-muq (abcès en boutons de
chemise) veinules mésentériques veine porte foie (abcès amibiens) poumons..autres organes
Clinique :
1) Amibiase intestinale aiguë : Dysenterie amibienne
• Incubation : silencieuse
• Début : souvent brutal, facteur déclenchant : changement de climat, surmenage, déséq alimentaire ou trt
• Phase d'état : syndrome dysentérique
Diarrhées :soit afécales (glaires+ sang), soit fécales striées de sang et de glaires.
Epreintes : douleurs coliques se terminant par une envie impérieuse d'aller à la selle
Ténesme : contracture douloureuse du sphincter anal
• Examen : perception d’un segment d’intestin spasmé, le foie est de volume normal et indolore.
• Etat général conservé au début, ensuite altéré (pas de fièvre sauf chez l’enfant)
Epidémio : parasitose bénigne très fréq, c’est une IST (mais possibilité de contamination par du linge, toilette)
Morpho : forme végétative seulement (un seul noyau), meurt rapidement dans le ME
Localisation : muq des voies uro-génitales+++, bouche, amygdales, rectum (en fonction des pratiques sexuelles lol)
Clinique :
Femme : vulvo-vaginite aigüe (25 % des vulvo-vaginites)
Leucorrhées spumeuses, aérées, jaune vert, abondantes et nauséabondes
Prurit vulvaire avec sensation de brûlure, dyspareunie, cystite (dysurie, pollakiurie, brûlures)
A l'examen : vulve rouge + piqueté hémorragique plus foncé.
La ménopause et la période post-règles favorisent la trichomonose en raison de l'alcalinisation du pH vaginal
Diagnostic :
1. Prélèvements
• Femme : glaire cervicale au niveau des CDS vaginaux et de la glande de Bartholin
• Homme : première sérosité matinale au niveau du méat et les urines du premier jet
2. Examen direct à frais dans de l'eau physiologique à 37°C
3. Culture : à 37°C, milieu Roiron, résultat dans 24 à 48 heures.
4. PCR Req : trichomnas vaginalis donne
des infections génitales basses et
Traitement : Nitro-imidazolés per os + traitement des partenaires non pas hautes (col utérin,
*Chez la femme métronidazole locae (ovule) associée trompes etc)
III. Flagellés sanguicoles et tissulaires
1. Leishmanioses
Amphotéricine B (Fungizone®) : anti-leishmanien puissant utilisé dans le trt des leishmanioses graves (viscérales et muq) ou
résistantes aux antimoniés
2. Trypanosomoses :
P. Le plus frq et le plus virulent, résiste aux antipaludiques. Longévité < 1 an (contrairement aux autres).
falciparum Période chaude et humide : T> 18°C, n’est pas transmis en altitude
P. vivax Rare en Afrique. Fièvre tierce bénigne, mais en zone d’endémie il peut être grave.
Parasite exclusivement les réticulocytes (hématies jeunes)
Afrique Noire, fièvre tierce bénigne, comme P. vivax (très proches)
P. ovale L'hématie-hôte : grande, ovalisée (d’où son nom), avec des bords frangés, contient de nombreuses
granulations de Schüffner. Les trophozoïtes annulaires sont de grande taille.
P. les trois continents, sporadique++, incubation plus longue (15 - 21 jrs), fièvre quarte et reviviscences très
malariae tardives (jusqu’à 20 ans après le retour de la zone d’endémie). Bénigne mais parfois cpc rénales.
P. Malaisie ++, zone forestière (macaques), proche de P. malariae. Cycle érythrocytaire de 24 heures =
knowlesi fièvre quotidienne. A ce jour aucune chimioresistance n'a été observée .
Reviviscences tardives :
Certains sporozoites intra-hépatiques restent quiescents (Hypnozoites = Cryptozoites) schizogonie hépatique
retardée : libération mérozoites 6 mois à 20 ans après piqûre.
Conserne : vivax, ovale, malariae
N’existe pas pour P. falciparum (No rechute)
Physiopathologie :
Sang : hémolyse anémie, hémoglobinurie (urines foncés), thrombopénie
SMG : activite phagocytaire ++
Foie : destruction d’un certain nombre de cellules
Accès grave : séquestration d’hématies parasitées dans les capillaires des organes profonds (cerveau, reins,
poumons) formation de rosettes : agrégats d’hématies parasitées et non parasitées
Clinique :
A. Primo-invasion :embarras gastrique fébrile
Diagnostic :
► Orientation : thrombopénie fréquente et précoce + anémie hémolytique
► Diagnostic biologique direct : c’est le diag d’urgence
- Prélèvement : deux gouttes de sang par piqure au doigt, au lobe de l’oreille ou au talon (enfant)
- Goutte épaisse : coloration Giemsa
- Frottis mince : coloration MGG ou Giemsa
► Diagnostic biologique indirect : indications
Diagnostic rétrospectif d’un accès palustre
Diagnostic d’un paludisme viscéral évolutif ou d’une splénomégalie palustre hyper-réactive
Contrôle des donneurs de sang ou d’organes
Enquêtes épidémio
9 .Traitement :
1. Quinine : risque d’acouphènes
2. Proguanil : risque de vomissements Malarone® (association Atovaquone + proguanil)
3. Mefloquine : cpc neuropsychiatriques
4. Halofantrine : risque cardiaque
5. Chloroquine (Nivaquine) Savarine® (association chloroquine + proguanil)
10.Prophylaxie :
Individuelle :
Lutte contre les moustiques : vêtements longs, répulsifs, moustiquaires , climatisation et insecticides
Chimioprophylaxie médicamenteuse :
Pas utilisée pour les populations autochtones des zones d’endemie
Doit être systématique pour tout sujet non immun se rendant en zone impaludée
Cycle :
Les félidés (HD) se contaminent en chassant les HI qui eux même se contaminent à partir des oocystes présents
dans le ME. Une particularité originale du toxoplasme est la possibilité d’un cycle asexué ne faisant pas intervenir
un HD, le parasite passant d’un hôte intermédiaire à un autre par l’ingestion de kystes contenus dans la chair
d’animaux
Contamination :
Oocystes : fruits et légumes crus mal lavés, eau, mains sales (contact animaux, sol)
Kystes : Viandes fumées, ou insuffisamment cuites, Transplantation d’organe (Myocarde = muscle)
les kystes ne sont détruits que par une cuisson > 65°C ou congélation < –12°C.
Tachyzoïtes : transplacentaire « Toxo congénitale » et par transfusion sanguine.
2. Toxoplasmose de l’immunodéprimé
Toxoplasmose localisée :
- Cérébrale : localisation la + freq, tableau d’un abcès :
Céphalées persistantes + fièvre 50% + déficit focalisé, crise comitiale inaugurale fréquente
- Oculaire : seconde loc la plus freq : BAV, mouches volantes et rougeur oculaire
- Pulmonaire : pneumopathie fébrile dyspnéisante évoquant la pneumocystose.
Physiopath :
1. Réactivation d’une toxo ancienne chez les immunodéprimés ou patients greffés de moelle
2. Primo-infection : greffe d’organe myocarde++++
Diagnostic :
Sérologie non contributive (faible immunité, traitements immunosuppresseurs).
Recherche directe du parasite, ou l’efficacité du traitement d’épreuve, qui confirmeront le diagnostic.
Traitement
Trt de référence : Pyriméthamine (Malocide) antipaludéen de synthèse + Sulfadiazine (Adiazine)
Le Bactrim peut aussi être indiqué en 1ère intention
Prescription systématique d’acide folinique pour prévenir les effets secondaires hématologiques.
La prophylaxie I et II aire par le Bactrim®
3. Toxoplasmose congénitale
Circonstance : primo-infection chez la femme enceinte+++ ou réactivation chez une immunodéprimée
le risque de transmission augmente avec le terme, à l’inverse de la gravité de l’atteinte fœtale qui
diminue plus le terme est avancé.
Clinique :
Mort in utéro ou avortement.
Si la grossesse est menée à terme, 3 présentations :
1. Toxo congénitale du 1er trim = grave : encéphalo-méningo-myélite : deux formes
Micro/Macrocéphalie + Hydrocéphalie + Calcifications intracrâniennes + att oculaire (choriorétinite
pigmentaire)
Infection néonatale grave (fièvre, ictère, HSMG)
2. Toxo congénitale bénigne (dégradée ou retardée) : dès la naissance ou au cours de la petite enfance.
retard psychomoteur+ hydrocéphalie prog + convulsions et choriorétinite.
3. Toxo congénitale latente : nouveau-nés cliniquement normaux à la naissance chez qui le diagnostic est
uniquement biologique. Le trt précoce évite l’évolution vers une forme oculaire ou neurologique.
Diagnostic :
Anténatal : Echographique + amniocentèse+++ ***Un résultat négatif n’exclut pas l’atteinte fœtale
Néonatal : Tous NNé dont les mères ont une séro suspecte
Recherche du parasite : inoculation à la souris ou PCR sur placenta et sang de cordon
Sérologie du Nné (sang du cordon) : pas contributive car la détection d’IgM ou d’IgA peut être due à
une effraction de sang maternel vers l’enfant lors de l’accouchement
**A ce stade c’est le profil immuno comparé mère/enfant (western-blot ou ELISA) qui permettra d’évoquer le
diagnostic par la présence de systèmes précipitants propres à l’enfant.
**Au-delà de quelques jours de vie, la présence d’IgM ou d’IgA spécifiques permettra d’affirmer le Diag.
Prévention :
Dépistage séro des femmes enceintes obligatoire
Interprétation des résultats :
• 1er cas : IgG entre 10 et 300 UI, IgM - : infection ancienne femme immunisée, no surveillance.
• 2ème cas : IgG < 10 UI, IgM - : femme exposée à la Toxo : sérologique mensuelle jusqu’à l’accouchement
• 3ème cas : IgG > 300 et
IgM - : Toxo évolutive
IgM + : Toxo récente
Prise en charge :
En cours de grossesse : Spiramycine + surveillance écho et amniocentèse :
- Si diag anténatal positif : Pyriméthamine-sulfadiazine + acide folinique jusqu’à l’accouchement
- Si le diag anténatal négatif : Spiramycine jusqu’à l’accouchement
À la naissance :
Diagnostic anténatal + : enfant traité en continu par Pyriméthamine-sulfamides pendant au moins 1 an.
Suivi clinique (dvpt psychomoteur et FO) jusqu’à l’âge adulte
Diagnostic anténatal non fait ou négatif : faire diagnostic néonatal. Dans l’attente du résultat, aucun trt !
Mesures prophylactiques :
Bien cuire la viande
Laver soigneusement les légumes
Une bonne hygiène des mains et des ustensiles de cuisine
éviter la consommation de crudités et préférer les légumes cuits.
Éviter les contacts directs avec les objets qui pourraient être contaminés par les excréments de chat
(Les bacs de litières, la terre) et porter chaque fois des gants en cas de manipulation de ces objets.
Éviter le contact direct avec la terre et porter des gants pour jardiner
Parasites opportunistes : Coccidioses intestinales
En dehors de l'amoebose et de la giardiose, 5 protozooses intestinales ont une importance médicale notable par
leur fréq, leur implication dans des épidémies et leur caractère opportuniste chez les immunodéprimés.
Diag Recherche d’oocystes MEE des spores MEE oocystes MEE d’oocystes MEE des sporocystes
dans les selles : Ziehl- dans les selles dans les selles. non sporulé dans par l'examen direct des
Nielsen coloration des coloration Uvitex + des cristaux les selles. selles
oocystes en rose 2b ou trichrome de Charcot Microscopie UV :
fuchsia sur fond vert. Leyden. spores
autofluorescents
Traitement Aucun traitement Encephalitozoon : Bactrim Bactrim, en cas IC : trt sympto.
Curatif. Albendazole ciprofloxacine si d'allergie ou ID : Cotrimoxazole®,
Trt sympto : (Zentel) échec du d'intolérance : Pyriméthamine
réhydratation Enterocytozoon cotrimoxazole ciprofloxacine Malocide® ou
fumagilline Sulfadiazine Adiazine®
(Flisint)
Helminthes
Plathelminthes Némathelminthes
Vers plats segmentés Vers ronds, non segmentés
TD incomplet ou absent TD complet
Sexes séparés ou hermaphrodites Sexes séparés
Cestodes (Taenia) : Trématodes : Nématodes vivipares Nématodes ovipares
TD absent, hermaphrodite TD incomplet (Pondent des embryons) (Pondent des œufs)
Cestodes parasites à l’état Douves : Transmission per os
larvaire : hermaphrodites -Trichine -Ascaris
-Echinococcus Fasciola hepatica -Filiaire de Medine -oxyre
granulosus (Kyste hydatique) -Trochocéphale
-E. multilocularis -Toxocarose
-Cysticércose
-Cenurose
-Sparganose
Cestodes parasites à l’état Transmission transcutanée
adulte : Schistosomes Filarioses -Ankylostomose
-Taenia (Bilharzies): Filarioses lymph -Anguillulose =
-Hymenolepis sexes séparés Filarioses cutanées Strongyloidose
-Dipylidium
-Diphyllobothrium
1. Trématodes
1. Douves et Distomatoses :
Espèces Loc des adultes Elimination des oeufs Œuf Prlvmt diag RG Mollusque
S. Veines Vessie Urines Afrique Bulinus
haematobium pelviennes (Bilharziose Ovalaire à Biopsie vésicale truncatus
(Vésicales+++) urogénitale) éperon et rectale (Algerie+++)
S.intercalatum Plexus veineux Rectum terminal Selles, Afrique Bulinus
S. guineensis péri-rectal (Bilharziose rectale) Biopsiesrectales africanus
S.mansoni Veine Côlon Ovalaire à Selles, Afrique Biomphalaria
mésentérique (Bilharziose intestinale) éperon Biopsies rectales America
inférieure latéral Asie
S.japonicum Veine Intestin grêle Arrondi à Oncomelania
S.mekongi mésentérique (Bilharziose éperon Selles Asie Tricula
supérieure artério-veineuse) latéral
Physiopathologie : Ce sont essentiellement les œufs qui donnent des lésions anatomiques
- Infraction des parois vasculaires > microsaignements > hématuries et sang dans les selles.
- Réaction inflammatoire dans les tissus : granulomes bilharziens > confluent et deviennent bilharziome
- Sclérose secondaire= rétractions cicatricielles des organes contaminés.
- Cancérisation des tumeurs granulomateuses possible
Clinique :
Phase de contamination : Pénétration des furcocercaires
dermatite des nageurs" ou dermatite cercarienne (érythème cutané +prurit) 15 à 30 mn après le bain
Phase d’invasion : Migration larvaire
Malaise général, Fièvre, Toux , Cœur silencieux, Dlr hypochondre droit, HMG discrète
Phase d’état : selon la localisation des œufs dans les tissus
Bilharziose uro-génitale : Hématurie++++ dysurie, pollakiurie, parfois coliques néphrétiques.
Bilharziose intestinale : Dlr abdominales et diarrhées glairo-sanglantes
Bilharziose artério-veineuse : Grave, atteinte hépatosplénique, ictère, hémorragies digestives par
hypertension portale, ascite, œdème et phénomènes d’hypersplénisme.
Phase de complications : rétention des œufs
Bilharziose urogénitale :
Uro : Fistule, sténose, surinfection, lithiase… C’est surtout le rein qui conditionne le pronostic
Génitale: urétrite, épididymite, prostatite, salpingite, endométrite impuissance et stérilité.
Bilharziose intestinale : Hypertension portale Cirrhose cancer du foie
Bilharziose extra intestinale : cardio-vasculaires, neuro, cutanées. Relativement rares pour S. haematobium.
Diagnostic
Eléments d’orientation : zone d’endémie, bain fl’eau douce, fièvre, hématurie, hyperéosinophilie
Diag indirect (phase d’invasion) : Hyperéosinophilie + sérologie IFI 1/80
Diag direct (phase d’état) : MEE des œufs (urines, selle, biopsie), mais leur absence n'exclut pas le diag
En cas de bilharziose uro-génitale, la biopsie rectale est aussi performante et donc préférable à la
biopsie vésicale plus traumatisante
Traitement : ne doit pas être commencé en phase d’invasion car il peut aggraver la symptomatologie
- Praziquantel (Biltricide®) : Trt de choix, efficace sur toutes les schistosomes adultes.
- Metrifonate (Bilharcil) : seulement sur S.H
- Oxamniquine (Vancil) : seulement sur S.M
2. CESTODES OU TAENIA
Généralités :
Corps plat et segmenté
TD absent : les aliments passent à travers des téguments par phénomène d’osmose : endosmose
Hermaphrodites
Ils vivent dans l’intestin grêle de l’hôte définitif
HD : abrite la forme adulte du cestode responsable d’un taeniasis
HI : abrite la forme larvaire responsable d’une cestodose larvaire
Morphologie :
• Tête « scolex » : avec organes de fixation (ventouses, crochets, bothridies)
• Cou mince non segmenté : zone de formation des proglottis
• Tronc « strobile » : chaîne d’anneaux ou proglottis
Chaque anneau possède un appareil excréteur et un appareil génital mâle + femelle
Les derniers anneaux sont dotés d’un appareil génital femelle très développé.
A maturité, ils sont bourrés d’œufs = ovigères ou anneaux gravides
Classification :
- Selon la forme des ventouses : 2 ordres
- Selon les pores génitaux : les familles
Cestodes parasites à l’homme à l’état adulte Cestodes parasites à l’homme à l’état larvaire
Taenia saginata Echinococcus granulosus : échinococcose hydatique
Taenia solium Echinococcus multilocularis : échinococcose alvéolaire
Hymenolepis nana Taenia solium : cysticercose
Hymenolepis diminuta Multiceps multiceps : cénurose
Dipylidium caninum Diphllobothrium mansoni : sparganose.
Diphyllobothrium latum
I. Cestodes parasites à l’homme à l’état adulte
Taenia saginata
Parasite : strictement humain de l’intestin grêle, ver solitaire, longévité > 15 ans
Morphologie :
- Adulte : Grande taille 4 à 10 m, Scolex à 4 ventouses. Ne présente pas de crochets = le ténia est inerte
- Œuf : enveloppe épaisse en pneu : Interne + externe contenant un embryon hexacanthe à 6 crochets.
*L’œuf n’est pas embryonné à la ponte.
HD : Homme, HI : bovidé
Contamination : ingestion de viande de boeuf peu cuite contenant des larves cysticerques «Cysticercus bovis»
Clinique : plus souvent latente
- Boulimie suivie d’anorexie
- Douleurs abdo, nausées, constipation, rarement diarrhée
- Prurit anal lors de l’émission des annaux
- Excep : appendicite, occlusion, pancréatite, abcès hépatique, complications biliaires
Diagnostic :
- Scotch-test : anneaux + oeufs
- EPS : oeufs
- Échographie : mise en évidence du ver
Traitement :
- Niclosamide (Trédémine®)
- Praziquantel (Biltricide®) : 1 comprimé de 600mg en une seule prise.
- Quinacrine si résistance au niclosamide
- Semence de courge + miel : surtout chez la femme enceinte
Généralités:
1. Vers ronds, tous de sexes séparés
2. Les femelles sont plus grandes que les mâles.
3. Tube digestif complet et non ramifié (Bouche – œsophage – rectum – anus)
4. No appareil respiratoire
5. Forme infestante : Quand la forme parasitaire est l’adulte, la forme infestante est une larve et quand la
forme parasitaire est une larve, la forme infestante est un œuf embryonné.
HI Copépodes (Cyclops)
Contami Mains sales, l’eau aliments souillés, linge intime, la literie..etc viande de porc, Ingestion de
nat° cheval mal cuite Cyclops : eau++
Loc° chez Intestin grêle Côlon ( Plusieurs Côlon (région Intestin grêle Sous-cutanée
l’homme cæcoappendic tissus cæcoappendicul (adulte) (femelles)
ulaire) (foie, cerveau, aire) Muscles striés
Rectum et poumon, oeil, (larves)
anus etc.)
(femelles)
Trt Ivermectine Flubendazole Albendazole (ZENTEL®) Chirurgical
Albendazole Embonate de Extraction mécanique
Flubendazole pyrantel du ver
Mébendazole
1. Ascaridiose
1. Définition : Parasitose intestinale la plus frequente dans le monde : péril fécal
2. Agent pathogène : Ascaris lumbricoide
ver rond de grande taille (le plus grand nématode intestinal de l’homme), strictement humain.
3. Forme infestante : œuf embryonné (crudités, fruits, eau souillés)
4. Clinique
Manifestations cliniques absentes si pauci-parasitisme
Phase de migration larvaire (stades 4 à 6 du cycle) : syndrome de Löffler : toux + fievre + opacités
pulmonaires fugaces asymetriques
Phase d’état : troubles digestifs, diarrhées…
Complications (par accumulation) : occlusion intestinale+++, angiocholite fébrile, pancréatite aigue
hémorragique, appendicite, étranglement herniaire, perforation intestinale.
5. Diagnostic
• Hyperéosinophilie : atteint un max au f’la phase larvaire et decroit fel phase adulte : COURBE DE LAVIER
• Hyperleucocytose
• Coproculture : oeufs non embryonés, au minimum deux mois après la contamination.
• Sérologie sans intérêt
6. Traitement
Benzimidazoles++ : Flubendazole (FluvermalR) pdt 3 jrs, Albendazole (ZentelR) en cure unique
Le Pamoate de pyrantel (CombantrinR) en cure unique est une alternative.
2. Oxyurose
1. Définition : Parasitose intestinale fréquente strictement humaine.
2. Agent pathogène : Enterobius vermicularis
► Morphologie :
- Adulte: ver rond et blanc , visible à l’œil nu.
- Oeuf : incolore et lisse, renferme un embryon mobile
3. Contamination : ingestion des œufs émis dans le milieu extérieur, ou par autoinfestation (péril fécal)
4. Clinique
- Portage asymptomatique+++
- Prurit anal (fixation des femelles f’la marge anale) soir +++, lésions péri-anales de grattage.
- Diarrhée, douleurs abdominales, manifestations nerveuses (irritabilité, cauchemars) : sont classiques.
- Rarement : appendicite, chez la petite fille : vulvite.
5. Diagnostic biologique
- La meilleure technique : test de Graham, ou « scotch test » anal : vu au MO
- EPS : présence de petits vers blancs et mobiles (femelles adultes)
- Hyperéosinophilie modérée
6. Traitement
Benzimidazolés : flubendazole (Fluvermal®) ou d’albendazole (Zentel®),mébendazole (Vermox)+++
Req : Trt de toute la famille, J1, J2, J3 ensuite J15 J16 J17
3. Toxocarose
1 .Définition :
Présence tissulaire de larves d’ascarides en impasse parasitaire, évoluant naturellement chez le chien ou le chat.
Elle fait partie du Sd de larva migrans viscéral « migration de larves de nématodes en impasse parasitaire »
2. Agents pathogènes :
Toxocara canis+++ Toxocara cati, (chien/chat).Ces parasites sont proches de L’ascaris humain.
3. Clinique :
- Souvent : asthénie, fièvre, HMG, urticaire, manifs pulmonaires, cardiaques ou neuro
- Une uvéite souvent unilatérale peut survenir à distance de la contamination.
4. Diagnostic biologique
Orientation : hyperéosinophilie + hypergammaglobulinémie et augmentation IgE
Certitude : sérologie IFI, ELISA, western-blot
**Ni les œufs ni les adultes ne peuvent être recherchés, l’évolution du parasite étant bloquée au stade de larve L2
5. Traitement : délicat et difficile à évaluer.
- Anti-inflammatoires et anthelminthiques en cure prolongée
- Toxocarose oculaire : corticoides
4. Trichocéphalose
5. Trichinellose (Trichinose)
1. Définition : petites épidémies sporadiques.
2. Agents pathogènes : Trichinella, 5 espèces : en impasse parasitaire chez l’homme
T. spiralis (porc) et T. britovi (carnivores sauvages) : le plus souvent mises en cause.
3. Contamination
Se fait par carnivorisme ou cannibalisme à partir de muscles contenant des larves enkystés.
Le fumage, une ébullition modérée, et un rôtissage superficiel ne tuent pas les larves.
4. Clinique : Forme typique 4 phases
1) Phase d’incubation : muette
2) Phase digestive : apparition des adultes dans l’intestin : catarrhe intestinal : diarrhées, vomissements,
douleurs abdo
3) Dissémination (invasion) : Triade caractéristique : fièvre continue + œdème palpébral + Myalgies, et
parfois diplopie. Gravité : Myocardite+++, atteinte neuro
4) Enkystement (chronicité, convalescence) : diminution de la fièvre, des myalgies et des œdèmes avec
persistance des lésions cardiaques et neuro
Req : Selon l’importance de la contamination, la trichinellose peut passer inaperçue, se réduire à un simple
œdème palpébral, ou être très rapidement mortelle.
5. Diagnostic :
- Orientation: Hyperéosinophilie importante et augmentation des enzymes musculaires (CPK, aldolases)
- Certitude : Sérologie + visualisation des larves enkystés après biopsie musculaire (deltoïde)
- L’EPS est inutile : possible d’observer les adultes ou les larves dans les selles diarrhéiques.
6. Traitement : Albendazole (Zentel) + corticothérapie (prévenir les complications neuro et cardiaques).
7. Prophylaxie : Cuire les viandes à cœur, ou congélation prolongée à très basse température (15 jours à – 20 °C)
1. Ankylostomose
1. Définition : Parasitoses intestinales très répandues dans les zones chaudes et humides. Maladie à déclaration
obligatoire et Maladie professionnelle (Anémie des mineurs).
2. Agents : 2 nématodes hématophages Ancylostoma duodenale et Necator americanus
3. Clinique :
- Phase d’invasion : dermite aux points de contact : érythème maculo-prurigineux
- Phase d’invasion : irritation des VAS « catarrhe de gourmes » sans infiltrat pulmonaire radiologique.
- Phase d’état intestinale : diarrhée + selles foncées
* les signes d’anémie varient selon l’infestation et sont majorés en cas d’infestation par A.duodénale.
4. Diagnostic :
- FNS : Anémie microcytaire hyposideremique discrète au début + Hyperleucocytose et hyperéosinophilie
- Certitude : EPS à la phase d’état: œufs
5. Traitement : Benzimidazolés++ flubendazole (Fluvermal ®), albendazole (Zentel®), sinon pamoate de pyrantel
(Combantrin®) pendant 3 jours
6. Prophylaxie :La lutte contre le péril fécal, port de chaussures (surtout travailleurs des mines et tunnels)
2. Anguillulose ou Strongyloïdose
Agent : Strongyloides stercoralis : strictement humain.
Forme infectante : Larves strongyloïde
3. Clinique :
1) Forme habituelle : Asymptomatique +++
• Troubles intestinaux (douleurs, diarrhées)
• Signes cutanés : migration sous-cutanée de larves = sillon se déplaçant rapidement (phénomène de larva
currens) Cette dermatite rampante peut récidiver (cycle endogène). Parfois urticaire.
• Signes pulmonaires : rares, traduisent la migration trans-pulmonaire des larves : d’asthme, et à la radio des
infiltrats pulmonaires labiles.
Les filaires : vers filiformes blancs, transmises par des insectes vecteurs : arthropodes.
9 espèces décrites chez l’homme :
Filarioses majeures (pathogènes) : Wuchereria bancrofti, Brugia malayi, Brugia timori, Onchocerca volvulus
et Loa loa
Filarioses mineures (peu ou pas pathogènes) : les mansonelloses
Caraibes
Mansonella Afrique centrale
rodhaini Suc dermique
M.streptocerca Sous-cutanée Afrique noire
Diagnostic :
Orientation : œdèmes récidivants et hyperéosinophilie.
Diagnostic de certitude :
- MEE des microfilaires : goutte épaisse ou frottis mince
- MEE de la filaire adulte : Repérée lors de son passage sous les téguments ou sous-conjonctival
Traitements : diéthylcarbamazin : Notézine®. Doses très progressivement croissantes + antihistaminiques (prurit)
MYCOLOGIE
Généralités
Organismes nucléés eucaryote (à noyau vrai)
Dépourvus de pigments assimilateurs (chlorophylle) = incapables de photosynthèse.
Hétérotrophes : vie saprophytique ou parasitaire.
Exosaprophytes (milieu extérieur) ou endosaprophytes (chez l’hôte)
Thallophytes : l’élément de base de leur appareil végétatif est le thalle ou mycélium
L’unité de base est la spore : organe de propagation et de reproduction.
Un champignon est dit parfait lorsqu’il possède les deux modes de multiplications.
Morphologie
Leur paroi cellulaire est constituée de chitine (animaux) et ou de cellulose (végétaux)
Selon le thalle on distingue :
Champignons filamenteux : le thalle est constitué de filaments
Filaments septés ou cloisonnés : septomycètes = champignons supérieurs
Filament siphonnés : siphomycètes = champignons inférieurs
Champignons levuriforme (Levure) : le thalle est unicellulaire
Champignons dimorphiques :
In vitro (état saprophytique : ME) et en culture milieux usuels à 25° : état filamenteux
In vivo (état parasitaire et en culture à 37°C dans des milieux spéciaux exp gélose) : levuriforme
Physiologie
- Généralement aérobies
- PH favorable neutre ou acide, contrairement aux bactéries, neutre ou alcalin
Reproduction :
1. Multiplication sexuée
- Chez les zygomycètes : 2 filaments différenciés en organes reproducteurs, forment un zygospore
- Chez les septomycètes : union de 2 filaments complémentaires haploïdes, forment un dicaryon
Classification : 6 Classes
1. Inférieurs (Siphomycetes) : Trichomycète/Phycomycètes/Myxomycètes/Zygomycètes
2. Supérieurs (Septomycètes) : Ascomycètes / Basidiomycètes
1. Candidoses superficielles
Intertrigo : 2 types des grands plis et des petits plis (interdigitaux et interorteils)
Onyxis et périonyxis
- Mains ++ > pieds (doigts +++, rarement orteils)
- Femmes ++ : pâtissières, ménagères, manucure excessive..
- Souvent auto-inoculation à partir d’un foyer digestif ou génital par C. albicans.
- Classiquement, l’onychomycose débute par une atteinte des tissus péri-unguéaux (périonyxis)
Folliculites : Très rares, follicules pileux de la barbe après corticoïdes locaux, tétracyclines au long cours
Candidose cutanéo-muq chronique (granulome candidosique) : Rare, jeunes enfants avec trouble de l’immunité
Oropharyngées
Enfant < 18 mois : immaturité du système immunitaire et sujet âgé : port de prothèses dentaires+++
L’hyposialie représente l’une des principales causes
Il existe trois formes cliniques :
Muguet : la plus classique
Érythémateuse atrophique : langue dépapillée.
Candidose hyperplasique ou pseudo tumorale.
Perlèche ou chéilite : intertrigo croûteux des commissures labiales.
*Les langues noires villeuses ne sont pas des candidoses, mais il peut y avoir surinfection par les levures
Req : 4ème rang des infections noso : le point de départ est svt exogène (cathétérisme central..) et plus rarement
endogène (foyer intestinal)
Diagnostic :
Candidoses superficielles
Prélèvement + examen direct :
La présence de filaments oriente vers (C. albicans) et élimine C. glabrata
Colorés au MGG ou Gram (les levures sont Gram positif)
Culture : milieu de Sabouraud additionné de chloramphénicol ou de gentamicine + actidione.
Colonies blanc crème. Incubation à 25° pendant 24 à 48hrs patho si > 20 colonies
Identification de la levure :
C.Albicans :
- Test de filamentation de Blastèse : 37°C en 4h rapide, résultat dans les 24hr
- Repiquage sur milieu PCB (Patata+Carotte+Bile) ou RiceCream : formation d’un pseudomycélium +
chlamydospores (spores de résistances).
Autres espèces :
- Auxanogramme : assimilation des sucres
- Zymogramme : fermentation de sucres
- Milieux chromogènes : selon leurs couleurs
- Tests d’identification aux anticorps monoclonaux : simples et rapides
- Spectrométrie : plus rapide et fiable
Candidoses systémiques
Hémocultures
Recherche d’antigènes circulants : mannanes ou de b1,3-D-glucane, constituants de la paroi Candida
Sérologie : best résultats = couplage recherche de mannanes + AC circulants
Examen anapath : Coloration PAS et l'imprégnation argentique (Gomori-Grocott)
Antifongigramme : réalisé que lors d’infections profondes, récidivantes, ou lors d’échecs thérapeutiques
Traitement :
► Candidoses superficielles : imidazolés locaux.
► Candidoses systémiques
Fluconazole ou échinocandines, adaptation du trt dès identification de l’espèce
Dans la candidose hépatosplénique, la corticothérapie est indiquée.
2.Malassezioses
Définition: épidermomycoses dûes à des levures lipophiles et kératinophiles appartenant à la flore commensale
de la peau de l’homme et des animaux à sang chaud.
Agent: Malassezia furfur++
Responsables de : Pityriasis versicolor, dermite séborrhéique, Pityriasis capitis, Folliculites, infect systémique
Facteurs favorisants:
- Physiologiques : peau claire, grasse ou séborrhéique, transpiration, malnutrition
- Climatiques : chaleur, humidité, soleil, d’où la plus grande fréquence du pityriasis l’été
- Vêtements synthétiques
- Iatrogènes : corticothérapie, contraceptifs oraux, immunodépresseurs, cosmétiques gras…
- Pathologiques: hypercorticisme, grossesse, déficit de l’immunité cellulaire.
Folliculites
Lésions folliculaires pustuleuses et papuleuses avec prurit ± intense
Siège: tronc, dos et épaules.
Infection systémique
Chez les immunodéprimés ou les prématurés, le plus souvent sous perfusion de lipides, nutrition parentérale
ou dialyse péritonéale.
Diagnostic :
Prélèvement:
Examen sous lampe de Wood : fluorescence jaune verdâtre
Examen direct:
Les squames sont éclaircis à la potasse à 30% ou au lactophénol ou au calcofluor.
L’examen au microscope montre des éléments lévuriformes, bourgeonnantes, arrondies ou ovoïdes disposées
en amas ou en grappes avec un pseudomycélium.
Dans les folliculites: de nombreuses levures à l’intérieure du follicule.
Hémocluture : si infections systémiques, sur milieu spécifiques enrichis en lipides, mais rarement positives.
Traitement:
1. Décapage de la peau : brossage + savon de Marseille + solution d’acide salicylique.
2. Antifongique local: Sulfure de Sélénium (Selsun): laisser 15 min à plusieurs heures puis laver. Répéter le
TRT 2 à 3 X / semaine
3. Application de lotion : Clotrimazole (Trimysten®), Kétoconazole (Kétoderm)
4. Traitemt général pour les formes étendues
- Kétoconazole (Nizoral ®): 200 mg / J pendant 5 à 10 J
- Fluconazole (Triflucan ®): 400 mg / J en 1 seule prise
2 espèces, 2 variétés, 5 sérotypes et 8 génotypes : le sérotype A est plus sévère et fortement lié à l'infection VlH
Facteurs de virulence:
Capsule : thermorésistance, détermine les sérotypes, MEE par l’encre de chine
Mélanine : C. neoformans possède une phénoloxydase : la Laccase, lui permettant d'oxyder la dopamine
du cerveau en mélanine.
Composés métaboliques : Mannitol, Inositol, l'utilisation de fer, protéase, uréase..
Physiopathologie :
Porte d'entrée pulmonaire+++ par inhalation de levures
Rarement transcutanée ou digestive : mains sales, aliments souillés par les déjections d'oiseaux.
La levure peut persister dans le macrophage alvéolairephase de dormance qui peut persister toute la vie
Les infections correspondent à une réactivation d'une infection latente suite à une ID
Les Cryptococcus se multiplient dans l'espace méningée et les espaces de Virchow-Robin en provoquant des
pseudo-abcès autour desquels est visible un œdème important.
Facteurs de risque:
SIDA: 2ème rang des infections opportunistes fatales (après TBK)
Transplantation : 3ème infection mycosique invasive (après la candidose et l'aspergillose)
Sarcoïdose, Néoplasies, Corticothérapie prolongée, Diabète, Tabac, Age avancé..
Clinique :
1/ Primo-infection peu symptomatique : Sd grippal, rarement: Pneumopathies aigues
2/ Méningo-encéphalite disséminée : Abcès intracérébraux
3/ Atteinte Cutanée: 10% Secondaires à une dissémination hémato molluscum contagiosum
4/ Formes disséminées
5/ Cryptococcomes cérébraux (forme pseudotumorale) : cryptococcus gattii bark
Vll- Diagnostic :
Prlvmt : LCR, Urines, LBA, pus, lésions cutanées, sang et biopsies (LCR best choice), not selles !
Coloration encre de chine
Culture : Milieu saboraud+ Chloramphénicol SANS actidione. Incubation à 37° pdt 48hr : colonines beiges
Traitement:
Atteinte méningée : Ampho B + Fluorocytosine (Ancotil) + prophylaxie au Fluconazole
Atteinte extra-méningée : Fluconazole ou ltraconazole (400mg/jr)
Trt chir : La plupart des cryptococcomes régressent avec le trt antifongique. Les lésions de grandes tailles
au niveau pulmonaire, cérébrales peuvent justifier un trt chir en particulier pour le sérotype B.
**Chez les patients ayant une insuffisance rénale : Ampho B Lipid Complex (Abelcet), Ambisome lV
Epidémiologie
1/ Agent pathogène : Pneumocystis jirovecii (EX-Pneumocystis carinii ) : espèce spécifiquement humaine
Kan protozoaire mais douk champignon. C’est un champignon atypique.
III-Clinique:
Atteinte pulmonaire progressive: Toux, fièvre, dyspnée, pneumothorax par rupture de bulles
d'emphysème. En absence de trt IRA et décès
RX: non pathogno, pneumopathie interstitielle ou alvéolaire bilat verre dépoli (poumon blanc )
Formes extrapulmonaires: rares, diag difficile, déssimination hémato. La localisation splénique est la plus
fréquente, mais tous les organes peuvent êtres atteints
lV-Diagnostic:
MEE du Pneumocystis ou de son ADN dans le LBA+++ mais aussi les crachats et les prélèvements de biopsie.
1/ Examen direct:
- Kystes (sporocystes) : colorations (Gomori Grocott ou Musto) ou bleu de toluidine, ou IFD
- Formes végétatives (spores) et les corps intrakystiques sont visualisés par Giemsa ou MGG.
2/ La sérologie: est utilisée pour les enquêtes épidémiologiques.
3/ La biologie moléculaire (LBA, sang) : recherche de I’ADN du Pneumocystis par PCR, f’les formes extra-pul
V-Traitement :
1ère intention: Cotrimoxazole Bactrim fort : 2cp 3x/jour ou 4 amp IV 3x/jour pdt 3 sem
Allergie au Bactrim: Atovaquon ou Pentamidine
Selon l'intensité de l'atteinte respiratoire : corticoïdes + oxygène.
TRT de 2ème intention: association clindamycine-primaquine
Vl-Prévention:
- Primaire: dépistage précoce d'infection VlH.
- Secondaire: 2 cp Bactrim/jr tant que CD4 < 2OOelts/mm3
5. Microsporidoses
Infection opportuniste (SIDA+++) dûe à un Champignon intracellulaire obligatoire
Agent : * autrefois classé parmi les protozoaires : Enterocytozoon et Encephalitozoon bieneusi : 90%
Réservoir : mammifères, insectes, poissons
Contamination : Ingestion ou inhalation de spores, Oculaire par trauma, inter humaine possible
Forme infestante : Spore
Clinique : loc intestinale +++ : Diarrhée chronique profuse avec malabsorption (atrophie villositaire)
Diagnostic : MEE spores extracellulaires dans les liquides biologiques
Prélèvements : selles++ liquide duodénal, bile, urines, sécrétions nasales, pleurales, LBA, cornéen
Examen direct nécessite une coloration au Trichrome de Weber (spore en rose)
IFD, Biopsie et PCR
II. CHAMPIGNONS FILAMENTEUX
1.Aspergillose
Caractères généraux :
Champignons saprophytes : terre, plantes, débris vegetaux, humidité++
Poussent très rapidement en culture, leurs cultures sont colorées, sensible à l’actidione
Reproduction asexuée + sexuée chez qlq espèces
Pouvoir pathogène
Petite taille des spores : inhalation facile
Thermotolérance (55°c a. Fumigatus) : developpement chez leur hote à 37°c
Adhérence à la membrane basale (via le fibrinogene, laminine, fibronectine, etc…)
Toxines nécrosantes : micro-lésions et ulcérations vasculaires
Aspergillus flavus : Aflatoxine b1 : genèse de cancers hépatique
Tropisme vasculaire
Facteurs favorisants
Locaux : perte d’integrité des épitheliums, alteration muco-ciliaire, cavité résiduelle (Abcès, TBK…)
Généraux : immunodépression, diabète, anémie aplasique, hémopathie maligne
Environnementaux : toute source de poussière dissémine les spores.
Modes de contamination : inhalation de spores++ d’ou l’atteinte préférentielle des poumons et VAS.
La contamination directe par déposition de spores sur des plaies est possible.
Aspergilloses immuno-allergiques
Le champignon filamenteux se comporte comme tout autre allergène et peut entraîner 4 tableaux
1. L’aspergillose broncho-pulmonaire allergique (maladie de Hinson-Pepys)
2. L’asthme aspergillaire
3. L’alvéolite allergique : risques professionnels +++ agriculteurs …
4. La sinusite fongique allergique : sujets jeunes + sinusite persistante+ hypereosinophilie sanguine.
Aspergilloses extra-respiratoires
Superficielles
- Otomycoses : A. niger++ l’aspergillose du conduit auditif externe est favorisée par des lesions
préexistantes (eczema, otorrhée chronique, malformation) et par l’usage des corticoides locaux.
- Aspergilloses oculaires : post-traumatiques, kératite ou choriorétinite.
- Aspergilloses cutanées : infections multiples chez les grands brulés
4. Diagnostic :
Les prélèvements
Réspiratoires (LBA, transtracheal) : valeur supérieure à celui des expectorations
Hémocultures souvent négatives dans les aspergilloses invasives
Examen direct :
Filaments myceliens de type aspergillaire, conidiophore, et tête aspergillaire
Colorations : Gomori-Grocott, Giemsa
Culture :
milieu Sabouraud (sans actidione psk sensible mskin), milieu à l’extrait de malt ou milieu Czapek
L’ Aspergillus pousse en 3 a 5 jours à 37°C
Examen anapath : filaments myceliens, coloration non spéc (HES, PAS) ou spécifique : coloration argentique
Détection d’AC circulants : argument majeur pour le diag des asperg localisées et immunoallergiques.
Détection d’antigènes sériques : argument biologique majeur pour le diag de l’aspergillose invasive : ELISA ++
Signes non spécifiques : hypereosinophilie sanguine et l’augmentation des IgE totales
5 .Traitement
Aspergillome : chirurgical
Aspergilloses localisées : chirurgie, curetage ou drainage + antifongique orale
Aspergilloses invasives : 1ère intention : voriconazole IV. AmB liposomale IV en 2ème intention si intolerance ou
échec
Aspergilloses immuno-allergiques
Anti-inflammatoire, bronchodilatateurs et mucolytiques
Alvéolite et ABPA : corticotherapie
Traitement empirique : suspicions d'aspergillose invasive sans preuve mycologique chez des neutropéniques :
Amphotericine B liposomale et caspofungine
6.Prophylaxie
Chimioprophylaxie primaire de l'aspergillose invasive : Posaconazole (NoxafilR) et Micafungine (MycamineR)
2. Dermatophtyoses
1. Définition
Champignons filamenteux microscopiques qui ont une affinité pour la kératine : kérationphiles et kératinolytiques
2. Agents pathogènes
Les dermatophytes, 3 genres Trichophyton, Microsporum et Epidermophyton.
Reproduction asexuée : production de spores = conidies (macroconidies et microconidies).
3. Contamination
Humaine (espèces anthropophiles), animale (espèces zoophiles) ou tellurique (espèces géophiles)
- Anthropophiles : t. Violaceum , t. Rubrum, Epidérmophyton (strictement humaine)
- Zoophiles : microsporum Canis (chien, chat)
- Telluriques : m. Gypseum, t. Terrestre, t. Ajelloi
4. Clinique
A. Lésions Cuir chevelu : teignes
Teignes tondantes
• Teignes tondantes microsporiques : Grandes plaques d'alopécie, très contagieuses, WOOD +
• Teignes tondantes trichophytiques : Petites plaques d'alopécie, contagieuse, WOOD -
C. Intertrigo
Orteils : pied d’athlète, des plis inguinaux : eczéma marginé de Hebra
Bordure inflam en périphérie des lésions
E. Dyshidrose palmo-plantaire
Réaction allergique (hypersensibilité immédiate) à expression cutanée qui se produisent à distance du foyer
dermatophytique
5. Diagnostic :
5.1. Examen direct au MO : filaments mycéliens cloisonnés arthrosporés
Dans les cheveux : parasitisme pilaire
Type trichophytique: les spores sont à l’intérieur du cheveu (endothrix), pas de fluorescence, ce qui oriente
d’emblée vers une origine anthropophile
Type microsporique : les spores sont présentes à l’intérieur et à l’extérieur (endo-ectothrix) : fluorescence
Type favique : les filaments sont uniquement intrapilaires (faible fluorescence vert-jaune), ce type est
typiquement anthropophile.
1. Histoplasmose
1. Histoplasmose américaine à petites formes ou « maladie de Darling »
C’est la plus fréquente et la plus redoutable des deux histoplasmoses
Epidémiologie
Histoplasma capsulatum var. capsulatum : champignon dimorphique présent dans les sols enrichis en
fientes d’oiseaux et en guanos de chauves-souris
Contamination par inhalation de spores.
No contamination interhumaine
Aspects cliniques
Portage asymptomatique : 80 % Si forte infestation:
Forme pulmonaire aiguë primitive (Bégnine) : Sd pseudo grippal
Forme disséminée : VIH++ pronostic sombre atteinte multiviscéral loc surrénalienne +++
Forme tertiaire ou pulmonaire chronique : Ressemble à la tuberculose avec hémoptysie, aspects
cavitaires, pronostic sombre.
Diagnostic :
1) Prélèvements : peau, muqueuses, sérosités, produits d’expectoration, PL, LBA, LCR …
Examen direct : frottis, apposition de tissus + Coloration MGG : violet et en rouge par le PAS
2) Cultures : sur milieu de Sabouraud + chloramphénicole à 25-30°C : colonies blanches
Traitement
- Formes pulmonaires aiguës pauci symptomatiques guérison spontanée chez l’immunocompétent.
- Symptomatologie pulmonaire sévère, ou histoplasmose pulmonaire chronique : Itraconazole
- Histoplasmose disséminée : amphotéricine B + itraconazole pendant une durée de 2 à 4 mois.
-Patients sidéens : amphotéricine B liposomale (AMBISOME®), relais soit par l’itraconazole ou fluconazole.
Diagnostic :
Examen anapath : réaction granulomateuse à "cellules géantes" avec des plasmodes contenant de
grandes levures arrondies ou ovalaires intra-histiocytaire
Culture dangereuse et doit être réservée à un laboratoire spécialisé.
Traitement :
Toujours obligatoire
Amphotéricine B en IV + relais par un azolé : itraconazole, Kétoconazole (Nizoral)
2. Coccidiodomycoses
1. Agent : Coccidioïdes immitis
Réservoir : Sol des régions chaudes, sèches, désertiques :atmosphère poussiéreuse et vents de sable
2. RG :Amérique de Sud
3. Autres noms de la maladie : Fièvre de la vallée, Fièvre du désert, Maladie de Posadas Wernicke
4.Contamination : Respiratoire par inhalation de spores
5.Clinique :
Atteinte primaire pulmonaire :Sd pseudo grippal + manif allergique. Svt asympto, Diag au TLT + IDR
Coccidiodomycose secondaire : disséminée granulomateuse : grave et mortelle
6.Diagnostic :
- Prélèvements : expectoration LBA, pus, sang, biopsies cutanées …
- Examen direct dans la potasse KOH : sphérules = sporanges, Culture très dangereuse
- Sérologique (électrosynérèse), PCR et IDR à la coccidoidine
7.Traitement : Amphotrécine B. Parfois 5 fluorocytosine, Itraconazole ou fluconazole
3. Paracoccidioïmycose
1.Définition : Mycose Profonde Opportuniste du SIDA : Paracoccidioides brazilensi, exosaprophyte du sol
2. Clinique :
Forme chronique: atteinte pulmonaire, cutanée et buccale : la plus courante
Forme aiguë : mortelle, rare, avec atteinte de la peau et des muqueuses
3.Diagnostic :
- Prélèvement: peau, muq, expect, biopsies. Ex direct: levure en «roue de timonier, de gouvernail»
- Culture sur milieu de Sabouraud, PCR
4.Diag différentiel : tuberculose
5. Trt : dérivés azolés
4. Sporotrichoses
1. Définition :mycose Sous cutanée et lymphatique chronique. C’est une maladie rurale
2. Agent : Sporothrix schenkii, exosaprophyte du sol et des végétaux
3. Contamination Cutanée par traumatisme : épine, piqûre
4. Clinique :
Forme pulmonaire : Pneumopathie d’inhalation rappelle la tuberculose ou l’histoplasmose
IDR + mais peu contribuante au DG
Forme cutanée : chancre sporotrichosique dure et indolore, dissémination lymphatique : lymphangite
gommeuse caractéristique au MS ++
Forme généralisée : disséminée, multiviscérale : ID, SIDA +++
5. Diagnostic :
Prélèvements : Pus, squames, biopsie, ponction. Examen direct : Forme levure « corps en cigare »
Culture : confirme le caractère dimorphique : S + A + C forme filamenteuse, GDS forme levuriforme
Anapath : Granulome sporotrichosique, éléments fongiques intra c : 2 aspects corps en cigare ou en
navette + sphérules astéroïdes
6. Trt : Fluconazole, Itraconazol, Amphotéricine B
5. Blastomycose
1. Définition : Mycose Profonde. Autres noms de la maladie : Blastomycose nord américaine, dermatite
blastomycétique, Maladie de Gilchrist
2. Agent : Blastomyces dermatitidis, Réservoir : sol, animaux
3. RG : Amérique : USA Canada Mexique , Afrique du Nord, Moyen Orient, Inde
4. Contamination : inhalation de spores, inoculation cutanée
5.Clinique :
Forme pulmonaire : Pneumonie aiguë mortelle en absence de trt
Forme cutanéo-osseuse : Papules cutanée => pustule => hémorragie + abcédation => atteinte osseuse
Forme disséminée : ID
6.Diag : Prélèvements : expectoration, LBA, sang, biopsie. Examen direct, culture, IDR à la blastomycine
7. Trt : Amphotrécine B, Voriconazole, Hraconazole , Sulfones en topique
Fich Flach Parasito
1. PROTOSOAIRES
Métronidazole (Flagyl) : efficace contre les protozoaires et inefficace sur les helminthes
Parasitose et atteinte hépatique (ascension de la coupole diaphragmatique droite)
Abcès ambien du foie : HMD douloureuse fébrile, hyperleucocytose
Kyste hydatique : HMG indolore, lisse, fébrile, éosiniphilie++++
Distomatose hépatobiliaire à Fasciola hepatica
Syndrome désentérique :
► Parasites : amibiase intestinale (entamobea histolytica)
► Bact : shigelle, Yersinia, Ecoli entéro-invasive
Attention : giardia intestinalis donne la lambliase, et trichomonas intestinalis donne la flagellose du gros
intestin
Malabsorption intestinale : Giardiase (lambliase) = Giardia intestinalis (duodénalis)
L’anophèle femelle peut transmettre : paludisme, filariose lymphatique, Onyong-nyong
Milieux de culture :
Mycose : sabouraud + chloramphénicole
NNN : flagellés sanguinaire :Leishmaniose, trypanosmose