Mon Carnet de Parasitologie1

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 37

Bismillah Arrahman Arahim

Mon carnet de Parasitologie

ZI
Bismi Allah Arrahmane Arrahim
PROGRAMME

1. GENERALITES ET DEFINITIONS

2. PROTOZOAIRES
1. Rhizopodes : Amibes
2. Flagellés
 Flagellés intestinaux
 Flagellés urogénitaux
 Flagellés tissulaires et sanguicoles
3. Sporozaires
 Paludisme
 Toxoplasmose
4. Parasites opportunistes : Coccidioses intestinales
5. Ciliés
6. Position incertaines :
 Microsporidoses
 Blastocystose

3. HELMINTHES
1. Plathelminthes
 Trématodes : Douves, Schistosomes
 Cestodes
2. Némathelminthes
 Nématodes à transmission peros
 Nématodes à transmission transcutanée

4. MYCOLOGIE
 Levures : Candidoses, Malassezioses, Cryptococcoses, Pneumocystose,
Microsporidoses
 Champignons filamenteux : Aspergilloses, dermatophytoses
 Champignons dimorphiques : Histoplasmoses, Coccidiodomycoses..
 Autres Mycoses
 SIDA et parasitoses
GENERALITESGENERALITES ET DEFINITIONS

I. Définitions

 Parasite : organisme vivant au dépend de son hôte sans le détruire


 Parasitisme : un seul des deux organismes vit au dépend de l’autre, sinon, on parle de symbiose
 Symbiose : association bénéfique aux deux parties (ex : équilibre des flores intestinales ou vaginales)
 Saprophytisme : l’organisme se nourrit de matières organiques dans le ME
 Commensalisme : l’organisme se nourrit de matières organiques sur un être vivant
 Monoxènes: parasites qui n'ont besoin que d'un hôte durant tout leur cycle évolutif, on parle d'hôte définitif.
 Sténoxènes : (Sténo = étroit), peuvent parasiter quelques espèces hôtes proches (même genre, par exemple)
 Hétéroxènes = euryxène = polyxènes: ont besoin de plusieurs hôtes successifs au cours de leur cycle évolutif.
 Ectoparasites : vivent à la surface du corps ou des cavités naturelles, exp : Sarcoptes > la Gale
 Endoparasites : vivent dans les cavités profondes, tissus et sang, exp : Plasmodium (sang)
 Anthropozoonose : parasitoses communes à l’Homme et à l’animal
 Anthroponoose : homme seulement
 Parasitisme accidentel : parasites avalés accidentellement et éliminés d’eux-memes, exp : larves de mouches.
 Parasitisme facultatif : parasites ayant une vie saprophytique mais occasionnellement parasitaire
 Parasites obligatoires : ne peuvent vivre qu’à l’état de parasite, exp : virus
 Parasites permanents : leur existence entière se déroule dans un ou plusieurs hôtes (Taenia, Leishmanie)
 Parasites temporaires : partagent leur vie entre une forme libre dans l’environnement et l’autre parasitaire
 Parasite erratique : qui est en dehors de sa localisation habituelle = en impasse parasitaire, exp : kyste
hydatique chez l’Homme
 Impasse parasitaire : le parasite se retrouve dans un hôte inhabituel et ne peut évoluer vers le stade adulte
 Hote définitif : l’être vivant qui héberge la forme adulte du parasite et ou se déroule la reproduction sexuée
 Hote intermédiaire : l’être qui héberge la forme larvaire et ou se déroule la reproduction asexuée
*Les HI sont soit passifs (abritent le parasite jusqu’à un passage accidentel chez l’HD) ou actifs (vecteurs)
 Vecteur : animal qui puise le parasite chez un être contaminé, le transporte puis l’inocule au sujet sain. C’est
un transformateur obligatoire du parasite en sa forme infectante.
 Réservoir : l’être chez lequel le parasite se développe.
 Cycles directs (Monoxènes) :
 Cycles directs courts : le parasite est immédiatement infestant (amibes)
 Cycles directs longs : une maturation doit s’accomplir dans le milieu extérieur
 Cycles indirects (Hétéroxènes): le parasite passe par un ou plusieurs hôtes intermédiaires : HD + HI1 +HI2…
 Stade infectieux = forme infestante

II. Classification :
1. Protozoaire : être unicellulaire doué de mouvement, selon le mode de déplacement :
 Rhizopodes : Pseudopodes
 Flagellés : Flagelles
 Ciliés : Cils
 Sporozoaires : seuls protozoaires immobiles

2. Métazoaire : être pluricellulaire possédant des tissus différenciés :


 Helminthes ou vers : Némathelminthes (vers ronds) Plathelminthes (vers plats)
 Arthropodes ou annélides : Insectes, arachnides, mollusques et crustacés

3. Fungi ou micromycètes : constituent un règne à part entière, ce sont des champignons microscopiques
identifiés sous forme de spores isolées ou regroupées ou de filaments libres ou tissulaires.

Remarque :
 Protozoaires et helminthes = endoparasites
 Arthropodes et fungi = ectoparasites
PROTOZOAIRES

Rhizopodes ( Amibes) Flagellés Sporozoaires Ciliés


Amibes libres dans le ME:
« Jamais pathogènes par ingestion, mais Flagellés sanguicoles et Paludisme
par effraction ou inhalation » tissulaires :
Acantamoeba : - Trypanosomose Balantidiose :
Kératite amibienne - Leishmaniose Balantidium coli
Encéphalopathie amibienne
granulomateuse
Naegleria fowleri :
Méningo-encéphalite amibienne (eau)
Amibes non ou peu pathogènes :
Entamoeba coli Flagellés urogénitaux: Toxoplasmose
Endolimax nanus Trichomonas vaginalis
Pseudolimax butschlii

Flagellés intestinaux : Coccidioses


Amibiase intestinale et tissulaire : -Pathogènes : lambliase = intestinales :
Entamoeba histolytica Giardia intestinalis
Isospora belli
- Dientamoeba fragilis :
amibe mais fait partie des
flagellés
AMIBES ET AMIBIASE (AMOEBOSE)
• Introduction
 L’amibiase est l'une des 3 principales parasitoses responsables de mortalité (après le palu et la bilharziose)
 Forte incidence : transmission féco-oral
• Agent : Entamoeba histolytica
• Definition OMS : état pathogène dans lequel l’organisme héberge l’EH, avec ou sans manifestations cliniques.
• Localisation : primitivement intestinale, peut migrerdans d’autres tissus, foie+++
• Morphologie : deux formes
- Végétative (trophozoïte) : mobile (pseudopodes), multiplication rapide (forme de reproduction),
fragiles et rapidement détruits dans le ME : retrouvée que dans les selles fraîchement émises
- Kystique : immobile, éliminée dans les selles, très résistante dans le ME (forme de déssimination)
Entamoeba histolytica : 3 formes : deux végétatives (à un seul noyau) et un kyste (4 NX)
 Entamoeba histolytica histolytica : grande, hématophage :
l’endoplasme contient des hématies. Retrouvée dans les glaires
sanguinolentes : amibiase aigue. Ne donne jamais de Kystes
 Entamoeba histolytica minuta : petite, non hématophage, ne renferme
jamais d’hématies, retrouvée en dehors des phases aigues, dans
l’intestin des porteurs sains. Elle s’enkyste.
 Le kyste : 4 noyaux (Diag  avec le kyste l’Entamoeba coli 8 Nx)

Transmission: ingest de kystes mûres à 4 nx : eau, crudités, mains sales


Réservoir : Homme seulement
Cycle évolutif : c’est un cycle direct court
1. Arrivé dans le TD, le kyste perd sa coque  amibe à 4 noyaux "amibe métakystique"
2. Chaque noyau se divise en deux, aboutit à une amibe à 8 noyaux  8 petites amibes à un noyau = amibes
forme minuta = amoebule qui peuvent suivre une des deux voies :
 Reste mobile, ou s'enkyster et s'acheminer avec les selles : "amibiase infestation" = cycle normal non
pathogène (porteur sain)
  de taille et devient hématophage EHH (protéolytique) pénètre la muq intestinale (ulcérations en coup
d'ongle) = amibiase maladie = cycle anormal pathogène

► Transformation EHm  EHH : si déséquilibre nutritionnel, modification de la flore bact, virulence de la souche
► Amibiase maladie : l’EHH, peut soit rester au niveau du colon, ou envahir la sous-muq (abcès en boutons de
chemise)  veinules mésentériques  veine porte  foie (abcès amibiens) poumons..autres organes
Clinique :
1) Amibiase intestinale aiguë : Dysenterie amibienne
• Incubation : silencieuse
• Début : souvent brutal, facteur déclenchant : changement de climat, surmenage, déséq alimentaire ou trt
• Phase d'état : syndrome dysentérique
 Diarrhées :soit afécales (glaires+ sang), soit fécales striées de sang et de glaires.
 Epreintes : douleurs coliques se terminant par une envie impérieuse d'aller à la selle
 Ténesme : contracture douloureuse du sphincter anal
• Examen : perception d’un segment d’intestin spasmé, le foie est de volume normal et indolore.
• Etat général conservé au début, ensuite altéré (pas de fièvre sauf chez l’enfant)

2) Amibiase hépatique : la plus fréquente des loc tissulaires


HMG douloureuse et fébrile : dlr hypochondre D irradiant à l’épaule (en brettelle), HMG + Fièvre précoce, AEG
Diagnostic :
1. Amibiase intestinale :
 Parasito des selles + coloration MIF ou Hématoxyline ferrique : si négatif répéter après 2 jours
 Rectoscopie : muqueuse pâle, atrophique, ulcérée
2. Amibiase hépatique :
 Sérologie : AC anti kystes amibiens (seul moyen de confirmation, peu d’intêret dans l’amibiase
intestinale).Techniques : ELISA, IFI, Hémaglutination indirecte
 Ponction : liquide chocolaté
Traitement :
• Amibiase sympto : Metronidazole (Flagyl) 8 jrs + amoebicide de contact : Tinidazole (Fasigyne ) 3jrs
• Abcès collecté : drainage chirurgicale si échec du traitement médical prolongé (1 mois)*
• Amibiase asymptomatique : amoebicide de contact seulement
FLAGELLES
I. Flagellés intestinaux :
1- Giardiose (lambliase)
Agent : Giardia intestinalis = G.duodénalis
Morphologie :
1 . Forme végétative : trophozoïte, retrouvée dans le duodénum et jéjunum : aplati,2
noyaux identiques et 4 paires de flagelles : très mobile (psk c’est un cerf-volant)
2. Forme kystique : à 4 noyaux c’est la forme de résistance et de déssimination
Cycle :
Ingestion de kystes (eau infectée+++) ou par contact féco-oral. Désenkystement dans le
duodénum  trophozoïtes  multiplication par scissiparité > kystes (jéjunum) selles
Physiopath : Trophozoïtes sur les entérocytes : destruction de la bordure en brosse + sécrétio d’enzymes
protéolytiques  malabsorption des graisses + vit B12
Clinique : Portage asymptomatique fréquent (90%) et formes graves rares.
 Diarrhée, dlr abdo hautes, crampes, distension abdo, nausées , anorexie, perte de poids
 Selles malodorantes et décolorées
 Enfants: AEG, signes de malabsorption (stéatorrhée), carences vitaminiques et intolérance au lactose
Diagnostic :
 EPS répété à 3 reprises : diag de certitude : kystes+++++, plus rarement les trophozoïtes.
 Aspiration de liquide duodénal : si EPS négatif
 La sérologie est sans intérêt, les parasites restent intra-luminaux
Traitement :
 Métronidazole (FLAGYL®) : Adulte 250mg, 3 fois par jour, pendant 5 jours , enf : 30 mg/kg/j
 Tinidazole (FASIGYNE®)

2- Flagellose du gros intestin (côlon)


• Agents : 4 espèces : Trichomonas intestinalis, Embadomonas intestinalis, Enteromonas hominis, Chilomastix mesnili
• Clinque : entérocolites
• Diagnostic : EPS à l’état frais
• Traitement : Flagyl pour Trichomonas intestinalis, Diphetasone (Bemarsal) pdt 10 jrs pour les autres

II. Flagellés urogénitaux : Trichomonas vaginalis

Epidémio : parasitose bénigne très fréq, c’est une IST (mais possibilité de contamination par du linge, toilette)
Morpho : forme végétative seulement (un seul noyau), meurt rapidement dans le ME
Localisation : muq des voies uro-génitales+++, bouche, amygdales, rectum (en fonction des pratiques sexuelles lol)
Clinique :
 Femme : vulvo-vaginite aigüe (25 % des vulvo-vaginites)
 Leucorrhées spumeuses, aérées, jaune vert, abondantes et nauséabondes
 Prurit vulvaire avec sensation de brûlure, dyspareunie, cystite (dysurie, pollakiurie, brûlures)
 A l'examen : vulve rouge + piqueté hémorragique plus foncé.
 La ménopause et la période post-règles favorisent la trichomonose en raison de l'alcalinisation du pH vaginal

 Homme : 90% asymptomatique


 Pauci-sympto : goutte de sérosité matinale au niveau du méat, dysurie, pollakiurie
 Urétrite : localisation la plus freq, avec un écoulement +/- purulent

Diagnostic :
1. Prélèvements
• Femme : glaire cervicale au niveau des CDS vaginaux et de la glande de Bartholin
• Homme : première sérosité matinale au niveau du méat et les urines du premier jet
2. Examen direct à frais dans de l'eau physiologique à 37°C
3. Culture : à 37°C, milieu Roiron, résultat dans 24 à 48 heures.
4. PCR Req : trichomnas vaginalis donne
des infections génitales basses et
Traitement : Nitro-imidazolés per os + traitement des partenaires non pas hautes (col utérin,
*Chez la femme métronidazole locae (ovule) associée trompes etc)
III. Flagellés sanguicoles et tissulaires
1. Leishmanioses

Introduction : Parasitose du syst réticulo-endothelial, transmise par un moucheron hématophage : phlébotome


Agent pathogène
 Emb : protozoaire
 Classe : flagellés sanguicoles et tissulaires
 Ordre : Kinetoplastidae (Kinétoplaste = fragment d’ADN extra-nucléaire et intra-mitochondrial)
 Famille : Trypanosomatidae (présence de plz formes au cours du cycle évolutif)
 Genre : Leishmania
 Espèces : 20 selon l’électrophorèse des isoenzymes
Morphologie : 2 formes
 Amastigote : sans flagelles, immobile, intracellulaire obligatoire (intramacrophage +++), retrouvé chez les
hôtes vertébrés dont l’homme
 Promastigote : libre et mobile (flagelle), retrouvé dans l’intestin du phlébotome + milieux de culture (NNN)
Vecteur : phlébotome
 Moucheron hématophage qui pique surtout le soir et la nuit, seule la femelle pique
 Eté, en région tempérée : caractère saisonnier.
Cycle :
1- Les amastigotes du vertébré sont ingérés par le phlébotome femelle (repas sanguin)
2- Ils se multiplient sous forme de promastigotes dans l’intestin puis migrent vers les glandes salivaires de
l’insecte. Lors de son 2e repas sanguin, le phlébotome inocule les promastigotes à son hote
3- Ils sont phagocytés par les macrophages et évoluent en amastigotes. Ceux-ci se multiplient par scissiparité
jusqu’à ce que la cellule éclate et libère les amastigotes qui vont parasiter d’autres cellules.

Leishmaniose viscérale Leishmaniose cutanée


Zoonotique (LV Infantile) Anthroponotique : Kala azar Zoonotique LSporadique = du Nord
L. infantum MON 1 L. donovani L. Tropica major L. infantum MON 24
Phlebotomus pernicious papatsi perfiliewi
Chien Homme seulement psammyms obséus : rat des sables Chien
Pourtour méditerranéen Inde Zones arides et semi-arides : Nord du pays : Ain Taya,
Nord Algérien : Kabylie+++ Biskra++ (Clou de Biskra) Oran, Constantine
Jeune enfant de 1 à 4 ans Fréquence d’adénopathies *Lésion uléro-croûteuse unique Lésion inflam unique,
Incubation : 1 à 2 mois Hyperpigmentat° ou multiple au niveau des essentiellement au
Début : insidieux et progressi  Fièvre noire zones découvertes (membres) niveau du visage
asthénie, amaig, fièvre guérissent spontanément au Evolution plus longue :
Etat : Trépied bout de qlq mois en laissant des 18 Mois
Fièvre « folle » anarchique cicatrices indélébiles.
très élevée et rebelle *SIDA : aspect diffus et atteinte
Pâleur cireuse viscérale
SMG type 4, lisse, ferme,
mobile et indolore Req : LC + SIDA bcp moins
*HMG et ADP : moins fréq fréquente que LV + SIDA
 FNS : Pancytopénie (hypersplénisme)
 VS accélérée
 EPP : Hypoalbuminémie, Hypergamaglobulinémie (inversement du rapport Alb/Gammaglob)
 PMO : crête iliaque Enf, sternum Adulte :
- Frottis cutané + coloration Gimsa : amastigote
- Culture NNN : promatsigote
 Sérologie leishmanienne
 IDR à leishmanine (Monténégro) sans valeur diagnostic
Glucantime en IM pdt 1 Mois Abstention thérapeutique. Glucantime par voie
Si lésions très grandes et > 6 générale
mois : infiltrations Gulcantime.

Amphotéricine B (Fungizone®) : anti-leishmanien puissant utilisé dans le trt des leishmanioses graves (viscérales et muq) ou
résistantes aux antimoniés
2. Trypanosomoses :

Trypanosomose Africaine (Maladie du sommeil) Trypanosomose Américaine (Maladie de Chagas)


Agent T. brucei ganbiense: Afrique de T.b. rhodesiense : Trypanosoma cruzi
l’Ouest et Centrale: 95 % Afrique de l’Est : 5% Amérique latine +++
Vecteur Glossine = Mouche Tse-Tse : diurne, les 2 sexes Réduves : grosses punaises hématophages, les deux
Palpalis : hydrophile, vit dans morsitans : xérophile sexes
les forets près de l’eau vit dans les savanes
Réserv Strictement humaine H+ Animaux Homme + animaux
Chez l’hote infecté : HD:
Trypomastigote : long, avec flagelles = mobile - Trypomastigote: forme infectante du parasite
Forme Chez le vecteur + Milieu de culture : - Amastigote : dépourvue de mobilité : No flagelle..
Epimastigote : Tube digestif du vecteur et en culture. Vecteur + Culture
Trypomastigote métacyclique : Forme infectante : sans - Epimastigote
flagelle libre, retrouvée dans la salive du vecteur. - Sphéromastigote
transmi -Inoculation par la salive lors du repas sanguin - Vectorielle : 80%, transfusionnelle : 15%
ssion -Exceptionnel : transplacentaire, allaitement, labo - Rares :materno-foetale, dons d'organes, nourriture
Chancre d’inoculation (trypanome): prurigineux, peu Période d’incubation: sd grippal banal + chagome
douloureux cutané ou signe de Romaña : oedème unilatéral
1. Phase lymphatico-sanguine : bipalpébral si entrée par voie conjonctivale
Fièvre anarchique : symptôme le plus constant -Phase aiguë : parasitémie importante, AEG,
ADP précoces, indolores, HMG modérée blablabla, sans signes propres à la maladie de Chagas
Prurit : signe cutané le plus fréquent -Phase indéterminée ou de latence :
Eruptions cutanées = trypanides : fugaces asymptomatique, les parasites sont difficilement
Clinqiue Œdèmes de la face : aspect lunaire très évocateur décelables dans le sang : diag sérologique
2. Phase méningo-encéphalique : -Phase chronique :
Troubles sensitifs : signe de la clef de Kerandel" : vive Cardiomyopathie chagasique, Méga-organes : surtout
douleur en tournant une clef dans la serrure colon et oesophage
Troubles du sommeil, Boulimie, polydipsie, frilosité,
impuissance, aménorrhée
3. Cachexie
* La T.B.Rh : plus sévère, trypanides, troubles  et
hépatiques précoces, mort rapide(No 2ème phase)
1 .Eléments d’orientation - Phase aiguë : diag parasito
FNS: anémie, monocytose et plasmocytose (ç de Mott) • Examen au MO d’une goutte de sang frais
EPP : hyperprotidemie, hypoalb, hypergammaglob • Culture sur Milieu NNN
Diag 2. Sérologie : • Xénodianostic de Brumpt : réduves saines
CATT : Test d’agglutination : Facile et fiable
IFI - Phase chronique : sérologie++
3.Diag parasito :sang, LCR et Gg : à l’état frais entre • ELISA, IF et hémagglutination
lamelles.
4 .Diag de phase : PL - PCR
trypanosomes dans le LCR, taux élevé d’IgM, leucocytes
> 5/mm3 = marqueur de la phase neuro
Phase 1 : Pentamidine Phase1 : Suramine Nifurtimox (Lampit®) ou le Benznidazole (Rochagan®)
Trt Phase 2 : Melarsorpol (Arsobalr) Phase 2 : Melarsorpol leur efficacité est limitée à la phase aiguë
* NECT = trt de 1ère ligne de *le NECT not actif sur CI : femme enceinte
l’OMS la T.b.rh
SPOROZOAIRES
I. Paludisme (Malaria)

Agent pathogène : Plasmodium : hématozoaire endoglobulaire, seulement 5 espèces touchent l’homme

P. Le plus frq et le plus virulent, résiste aux antipaludiques. Longévité < 1 an (contrairement aux autres).
falciparum Période chaude et humide : T> 18°C, n’est pas transmis en altitude
P. vivax Rare en Afrique. Fièvre tierce bénigne, mais en zone d’endémie il peut être grave.
Parasite exclusivement les réticulocytes (hématies jeunes)
Afrique Noire, fièvre tierce bénigne, comme P. vivax (très proches)
P. ovale L'hématie-hôte : grande, ovalisée (d’où son nom), avec des bords frangés, contient de nombreuses
granulations de Schüffner. Les trophozoïtes annulaires sont de grande taille.
P. les trois continents, sporadique++, incubation plus longue (15 - 21 jrs), fièvre quarte et reviviscences très
malariae tardives (jusqu’à 20 ans après le retour de la zone d’endémie). Bénigne mais parfois cpc rénales.
P. Malaisie ++, zone forestière (macaques), proche de P. malariae. Cycle érythrocytaire de 24 heures =
knowlesi fièvre quotidienne. A ce jour aucune chimioresistance n'a été observée .

Vecteur : Anophèle femelle


 Hématophage : seule la femelle pique, nuit : max 23-6 hr
 Aime : Pluies, T° 18°C, altitude, agriculture et collections d’eau
 Durée de vie : 1 mois
Transmission :
 Piqure de l’anophèle femelle
 Exceptionnel : congénitale, transfusionnelle, greffe d’organe, accidentelle
RG : Ceinture de pauvreté du monde (Zones tropicales+++), les autres régions : paludisme d’importation.
Cycle :
 Chez l'homme (HI) : Phase asexuée (Schizogonie)
A. Phase hépatique ou pré-érythrocytaire (exo-érythrocytaire) : phase d’incubation
1. Les sporozoites inoculés par l’anophèle femelle : peau lymphe et sang  hépatocytes
2. Se transforment en schizontes pré-érythrocytaires = corps bleus (multi-nuclée), après maturation, éclatent et
libèrent des mérozoites dans le sang.
B. Phase sanguine ou endo-érythrocytaire : phase clinique
Pénétration du mérozoite dans le GR et sa maturation en trophozoite puis en schizonte = destruction du GR et
libération de nouveaux mérozoites qui pénètrent dans de nouveaux GR et débutent un nouveau cycle.
 La durée du cycle endo-érythrocytaire est cste : 24 hr Knowlesi, 48 hr falciparum, vivax et ovalé et 72 hr malariae.
 Apres un certains nbr de cycles, les mérozoites se différencient en gamètocytes qui demeurent dans le sang

 Chez l'anophèle femelle (HD) : phase sexuée (Gamogonie = sporogonie)


Les gamétocytes ingérés se transforment en gamètes males et femelles qui fusionnent en un œuf mobile =
ookinete. Cet ookinete quitte le TD, se fixe sur l’estomac et se transforme en oocyste (œuf immobile) qui
contient des sporozoites  libération des sporozoites ,qui migrent vers les glandes salivaires du moustique.

Gamétocyte  Gamètes male + femelle  Ookinete Oocyste  Sporozoite (forme infectante)


 schizontes pré-érythrocytaires = corps bleus mérozoite trophozoite  schizonte  mérozoites (new cycle)

Reviviscences tardives :
Certains sporozoites intra-hépatiques restent quiescents (Hypnozoites = Cryptozoites)  schizogonie hépatique
retardée : libération mérozoites 6 mois à 20 ans après piqûre.
 Conserne : vivax, ovale, malariae
 N’existe pas pour P. falciparum (No rechute)

Physiopathologie :
 Sang : hémolyse  anémie, hémoglobinurie (urines foncés), thrombopénie
 SMG : activite phagocytaire ++
 Foie : destruction d’un certain nombre de cellules
 Accès grave : séquestration d’hématies parasitées dans les capillaires des organes profonds (cerveau, reins,
poumons)  formation de rosettes : agrégats d’hématies parasitées et non parasitées
Clinique :
A. Primo-invasion :embarras gastrique fébrile

B. Accès palustre : débute classiquement le soir et dure une dizaine d’heures :


 Frissons – Chaleur - Sueurs
● Fièvre tierce : clocher thermique à J1, J3, J5 .. schizogonie de 48 heures.
- Tierce bénigne : vivax, ovale
- Tierce maligne : falciparum
● Fièvre quarte : clocher thermique à J1, J4, J7 … schizogonie de 72 heures, exclusivement P. malariae.
● Fièvre quotidienne : P. knowlesi, schisogonie de 24hr

C. Paludisme grave : Neuropaludisme (Accès pernicieux)


P. falciparum du sujet non immun (jeune enfant en zone d’endémie, femme enceinte, palu d’importation+++)
 Encéphalite fébrile + Anémie profonde+ insuffisance rénale aigue

D. Paludisme viscéral évolutif :


 Enfant en zone d’endémie ou adulte non prémuni, soumis à des inoculations parasitaires répétées.
 Anémie+ SMG importantes + fébricule + RSP chez l’enfant

Diagnostic :
► Orientation : thrombopénie fréquente et précoce + anémie hémolytique
► Diagnostic biologique direct : c’est le diag d’urgence
- Prélèvement : deux gouttes de sang par piqure au doigt, au lobe de l’oreille ou au talon (enfant)
- Goutte épaisse : coloration Giemsa
- Frottis mince : coloration MGG ou Giemsa
► Diagnostic biologique indirect : indications
 Diagnostic rétrospectif d’un accès palustre
 Diagnostic d’un paludisme viscéral évolutif ou d’une splénomégalie palustre hyper-réactive
 Contrôle des donneurs de sang ou d’organes
 Enquêtes épidémio

9 .Traitement :
1. Quinine : risque d’acouphènes
2. Proguanil : risque de vomissements Malarone® (association Atovaquone + proguanil)
3. Mefloquine : cpc neuropsychiatriques
4. Halofantrine : risque cardiaque
5. Chloroquine (Nivaquine) Savarine® (association chloroquine + proguanil)

*Paludisme grave : Hospi + Quinine ou Artésunate en IV relais per os + SG : risque hypoglycémie

10.Prophylaxie :
Individuelle :
 Lutte contre les moustiques : vêtements longs, répulsifs, moustiquaires , climatisation et insecticides
 Chimioprophylaxie médicamenteuse :
 Pas utilisée pour les populations autochtones des zones d’endemie
 Doit être systématique pour tout sujet non immun se rendant en zone impaludée

Collective : lutte antivectorielle : contrôle des gites à moustiques, pulvérisation d’insecticide


II. Toxoplasmose
Agent : Toxoplasma gondii
Morphologie : 3 formes
- Tachyzoïte (trophozoïte) : forme végétative intracellulaire obligatoire (SRE+++), multiplication rapide. Très
fragile, détruite dans le ME par la chaleur et par le suc gastrique. Présente au stade aigu de la maladie.
- Bradyzoïte (Cystozoite) : résulte du tachyzoïte au cours de son évolution chez l’HIRegroupés au sein de
kystes. Ils siègent principalement dans les organes à faible réponse immunitaire (œil, cerveau, muscle).
Résistants à la chaleur, au suc gastrique et aux défenses immunitaires (AC)
- Sporozoïte : résultat de la reproduction sexuée qui a lieu dans l’Intestin de l’HD. Contenu dans des oocystes
non sporulés qui deviennent sporulés dans le ME (très résistant, peuvent survivre sur le sol plus d’un an)

Cycle :
Les félidés (HD) se contaminent en chassant les HI qui eux même se contaminent à partir des oocystes présents
dans le ME. Une particularité originale du toxoplasme est la possibilité d’un cycle asexué ne faisant pas intervenir
un HD, le parasite passant d’un hôte intermédiaire à un autre par l’ingestion de kystes contenus dans la chair
d’animaux

Contamination :
 Oocystes : fruits et légumes crus mal lavés, eau, mains sales (contact animaux, sol)
 Kystes : Viandes fumées, ou insuffisamment cuites, Transplantation d’organe (Myocarde = muscle)
 les kystes ne sont détruits que par une cuisson > 65°C ou congélation < –12°C.
 Tachyzoïtes : transplacentaire « Toxo congénitale » et par transfusion sanguine.

Clinique : 3 entités cliniques


1. Toxoplasmose du sujet immunocompétent
 Asymptomatique 80%
 Forme sympto : SD pseudo-grippal + ADP cervicales peu volumineuses
-Bio : Sd mononucléosique + accélération VS habituels mais non spécifiques. Neutropénie ++
-Diag de certitude : sérologie
- IgG : technique de référence : le Dye Test (test de lyse ou test de Sabin et Feldman)
- IgM : IFI (Test de Remington) est aujourd’hui remplacée par l’immunocapture-agglutination : ISAgA
-Trt : guérit souvent sans traitement
 Si asthénie importante : Spiramycine (Rovamycine®) + acide ascorbique pendant 1 mois.
 Bactrim est plus efficace mais il y a peu de données dans cette indication.

2. Toxoplasmose de l’immunodéprimé
Toxoplasmose localisée :
- Cérébrale : localisation la + freq, tableau d’un abcès :
Céphalées persistantes + fièvre 50% + déficit focalisé, crise comitiale inaugurale fréquente
- Oculaire : seconde loc la plus freq : BAV, mouches volantes et rougeur oculaire
- Pulmonaire : pneumopathie fébrile dyspnéisante évoquant la pneumocystose.

* Le tachyzoïte de T. gondii peut pénétrer dans n’importe quel type de cellules !


Toxoplasmose disséminée : Fièvre isolée +++ localisations viscérales secondaires.

Physiopath :
1. Réactivation d’une toxo ancienne chez les immunodéprimés ou patients greffés de moelle
2. Primo-infection : greffe d’organe myocarde++++

Diagnostic :
 Sérologie non contributive (faible immunité, traitements immunosuppresseurs).
 Recherche directe du parasite, ou l’efficacité du traitement d’épreuve, qui confirmeront le diagnostic.

Traitement
 Trt de référence : Pyriméthamine (Malocide) antipaludéen de synthèse + Sulfadiazine (Adiazine)
 Le Bactrim peut aussi être indiqué en 1ère intention
 Prescription systématique d’acide folinique pour prévenir les effets secondaires hématologiques.
 La prophylaxie I et II aire par le Bactrim®
3. Toxoplasmose congénitale
Circonstance : primo-infection chez la femme enceinte+++ ou réactivation chez une immunodéprimée
 le risque de transmission augmente avec le terme, à l’inverse de la gravité de l’atteinte fœtale qui
diminue plus le terme est avancé.
Clinique :
 Mort in utéro ou avortement.
 Si la grossesse est menée à terme, 3 présentations :
1. Toxo congénitale du 1er trim = grave : encéphalo-méningo-myélite : deux formes
 Micro/Macrocéphalie + Hydrocéphalie + Calcifications intracrâniennes + att oculaire (choriorétinite
pigmentaire)
 Infection néonatale grave (fièvre, ictère, HSMG)

2. Toxo congénitale bénigne (dégradée ou retardée) : dès la naissance ou au cours de la petite enfance.
 retard psychomoteur+ hydrocéphalie prog + convulsions et choriorétinite.

3. Toxo congénitale latente : nouveau-nés cliniquement normaux à la naissance chez qui le diagnostic est
uniquement biologique. Le trt précoce évite l’évolution vers une forme oculaire ou neurologique.

Diagnostic :
 Anténatal : Echographique + amniocentèse+++ ***Un résultat négatif n’exclut pas l’atteinte fœtale
 Néonatal : Tous NNé dont les mères ont une séro suspecte
 Recherche du parasite : inoculation à la souris ou PCR sur placenta et sang de cordon
 Sérologie du Nné (sang du cordon) : pas contributive car la détection d’IgM ou d’IgA peut être due à
une effraction de sang maternel vers l’enfant lors de l’accouchement
**A ce stade c’est le profil immuno comparé mère/enfant (western-blot ou ELISA) qui permettra d’évoquer le
diagnostic par la présence de systèmes précipitants propres à l’enfant.
**Au-delà de quelques jours de vie, la présence d’IgM ou d’IgA spécifiques permettra d’affirmer le Diag.

Prévention :
 Dépistage séro des femmes enceintes obligatoire
Interprétation des résultats :
• 1er cas : IgG entre 10 et 300 UI, IgM - : infection ancienne femme immunisée, no surveillance.
• 2ème cas : IgG < 10 UI, IgM - : femme exposée à la Toxo : sérologique mensuelle jusqu’à l’accouchement
• 3ème cas : IgG > 300 et
 IgM - : Toxo évolutive
 IgM + : Toxo récente
 Prise en charge :
En cours de grossesse : Spiramycine + surveillance écho et amniocentèse :
- Si diag anténatal positif : Pyriméthamine-sulfadiazine + acide folinique jusqu’à l’accouchement
- Si le diag anténatal négatif : Spiramycine jusqu’à l’accouchement

À la naissance :
 Diagnostic anténatal + : enfant traité en continu par Pyriméthamine-sulfamides pendant au moins 1 an.
Suivi clinique (dvpt psychomoteur et FO) jusqu’à l’âge adulte
 Diagnostic anténatal non fait ou négatif : faire diagnostic néonatal. Dans l’attente du résultat, aucun trt !

Mesures prophylactiques :
 Bien cuire la viande
 Laver soigneusement les légumes
 Une bonne hygiène des mains et des ustensiles de cuisine
 éviter la consommation de crudités et préférer les légumes cuits.
 Éviter les contacts directs avec les objets qui pourraient être contaminés par les excréments de chat
(Les bacs de litières, la terre) et porter chaque fois des gants en cas de manipulation de ces objets.
 Éviter le contact direct avec la terre et porter des gants pour jardiner
Parasites opportunistes : Coccidioses intestinales

En dehors de l'amoebose et de la giardiose, 5 protozooses intestinales ont une importance médicale notable par
leur fréq, leur implication dans des épidémies et leur caractère opportuniste chez les immunodéprimés.

Cryptosporidiose Microsporidioses Isosporose Cyclosporose Sarcocystose


Agent Cryptosporidium Enterocytozoon Isospora belli Cyclospora Sarcocystis bovihominis
hominis : homme bieneusi cayetanensis Sarcocystis suihominis
Cryptosporidium Encephalitozoon
parvum : homme + intestinalis
(bovins, ovins) Encephalitozoon
hellem
Forme oocystes spores Oocyste sporulé oocystes sarcocystes
infestante
Clinique  Immunocompétent : diarrhée muqueuse non sanglante + douleurs Asymptomatique chez
abdominales, nausées et fièvre modérée inconstante. Guérison spontanée. l'immunocompétent.
 Enfants et personnes âgées : formes diarrhéiques plus prolongées. diarrhée chez
 Immunodéprimés (VIH+++): diarrhée prolongée chronique + malabsorption. l'immunodéprimé

Diag Recherche d’oocystes MEE des spores MEE oocystes MEE d’oocystes MEE des sporocystes
dans les selles : Ziehl- dans les selles dans les selles. non sporulé dans par l'examen direct des
Nielsen coloration des coloration Uvitex + des cristaux les selles. selles
oocystes en rose 2b ou trichrome de Charcot Microscopie UV :
fuchsia sur fond vert. Leyden. spores
autofluorescents
Traitement Aucun traitement Encephalitozoon : Bactrim Bactrim, en cas IC : trt sympto.
Curatif. Albendazole ciprofloxacine si d'allergie ou ID : Cotrimoxazole®,
Trt sympto : (Zentel) échec du d'intolérance : Pyriméthamine
réhydratation Enterocytozoon cotrimoxazole ciprofloxacine Malocide® ou
fumagilline Sulfadiazine Adiazine®
(Flisint)

BLASTOCYSTOSE : MALADIE DE ZIERDT ET GARAVELLI


Agent : Blastocystis hominis : parasite unicellulaire vacuolé
Morpho : 4 formes : vacuolaire, granulaire, amiboïde et kyste.
**La morpho dépend des conditions environnementales notamment l'oxygène
Transmission: fécalo-orale, la transmission ne concerne que la forme kystique
RG : Cosmopolite
Clinique : Asympto ou : diarrhée aqueuse, douleurs abdominales, nausées, vomissements et prurit péri-anal.
Diagnostic :
- Examen micro des selles fraichement émise ou après conservation dans une solution formolée
- Culture sur des milieux anaérobie
- Il n’existe pas de tests sérologiques.
Traitement : Métronidazole, Bactrim, Nitazoxanide : effets beaucoup plus positifs.
Prophylaxie : Règles hygiéno-diététiques.

CILIES : BALANTIDIOSE OU BALANTIDIASE


• Def : zoonose cosmopolite, fréquente en Amérique latine, et Moyen-Orient.
• Agent : Balantidium coli, qui colonise le gros intestin de nombreux animaux surtout le porc et le singe.
• Morphologie : 2 formes trophozoite et kystique
• Contamination : ingestion accidentelle de kystes présents dans les selles de porcs ou d'hommes.
• Clinique : Asymptomatiques+++
- Sd dysentérique : diarrhée glairo-sanglantes : mortelle
- Hémorragies, péritonite, colite chronique
• Diagnostic :
- EPS (fraîchement émises) sur milieu de culture LMS.
- Biopsie coloscopie : Parasite volumineux (c’est le plus grand protozoaire de l’homme) et mobile.
• Traitement : Tétracyclines ou, à défaut, les nitro-imidazolés (Flagyl)
HELMINTHES

Helminthes
Plathelminthes Némathelminthes
 Vers plats segmentés  Vers ronds, non segmentés
 TD incomplet ou absent  TD complet
 Sexes séparés ou hermaphrodites  Sexes séparés
Cestodes (Taenia) : Trématodes : Nématodes vivipares Nématodes ovipares
TD absent, hermaphrodite TD incomplet (Pondent des embryons) (Pondent des œufs)
Cestodes parasites à l’état Douves : Transmission per os
larvaire : hermaphrodites -Trichine -Ascaris
-Echinococcus Fasciola hepatica -Filiaire de Medine -oxyre
granulosus (Kyste hydatique) -Trochocéphale
-E. multilocularis -Toxocarose
-Cysticércose
-Cenurose
-Sparganose
Cestodes parasites à l’état Transmission transcutanée
adulte : Schistosomes Filarioses -Ankylostomose
-Taenia (Bilharzies):  Filarioses lymph -Anguillulose =
-Hymenolepis sexes séparés  Filarioses cutanées Strongyloidose
-Dipylidium
-Diphyllobothrium
1. Trématodes

Douves (Distomes) Schistosomes (Bilharzies)


 Aquatiques, ils ont pour HI un mollusque d’eau douce
 Hématophage
 Tube digestif incomplet = sans anus : ver aveugle
 Digènes : Organe de fixation 2 ventouses
• Hermaphrodite  Digénétique : 2 modes de • Sexes séparés
reproduction • Emission : œufs embryonnés à la ponte
• Emission : œufs non embryonnés • Les œufs pondus ont des éperons (crochets) qui
• Maturation aquatique provoquent des lésions permettant l’infraction de
• Nécessite 2 HI : un mollusque et un végétal l’endothélium
aquatique • Vivant au stade adulte dans le système circulatoire
• Contamination digestive des mammifères et évoluant au stade larvaire chez un
mollusque d’eau douce

1. Douves et Distomatoses :

Distomatoses hépatobiliaires Distomatoses pulmonaires Distomatoses intestinales


(Pore génital en avant de la ventouse (Pore géni en arrière de la ventouse
ventrale) vent)
Famille Fasciolodae : Paragonimus westermani Grande douve intestinale :
Grande douve hépatique: (la plus connue dans le monde) Fasciolopsis buski
Fasciola hepatica P. africanus
Douve géante : Fasciola gigantica P. kellicotti Petite douve intestinale :
Famille Dicrocoelidae : Metagonimus yokogawai
Petite douve hépatique:
Dicrocoelium dentriticum Heterophyes heterophyes
Famille Opsitorchidae :
Douve des félidés : Opisthorchis Felineus
Douve de Chine : Clonorchis sinensis

Douves hépatobiliares : Distomatose hépatobiliaire à Fasciola hepatica

 Agent : Fasciola hepatica « grande douve du foie »


 Contamination : Consommation de cresson sauvage cru, ramassé dans des prés où passent des moutons
 Physiopathologie
- Phase d'invasion : migration transhépatique des douvules : lésions inflammatoires dans le parenchyme
hépatique  hépatite toxi-infectieuse + /- signes allergiques
- Phase d'état : présence des adultes dans les voies biliaires : œdème+ réaction inflam + hyperplasie
réactionnelle de l'épithélium + obstruction angiocholite ou pseudo-lithiase

 Clinique : Tableau d'hépatite toxi-infectieuse


- Fièvre + AEG
- Dlr de l'hypochondre droit, hépatomégalie douloureuse, parfois ictère.
- Manifestations allergiques : urticaire, prurit, toux, dyspnée
- ASP : ascension de la coupole diaphragmatique droite, et comblement du CDS pleural droit
- Echo hépatique /scanner : zones hypodenses irrégulières dans le parenchyme hépatique
- Phase d’état : Fièvre, Dlr, Diarrhée, Vmsst, Stase, Lithiase, angiocholite, cholycestite, péritonite
 Sérodiagnostic : très précoce et très sensible, peut se négativer dans des distomatoses très anciennes.
 Traitement : Triclabendazole Praziquantel (Egaten®) pendant 7 jours
2. Schistosomoses « Bilharzioses »
6 espèces pathogènes pour l’homme et sévissent à l’état endémique sur 3 continents : Afrique, Asie, Amérique

Espèces Loc des adultes Elimination des oeufs Œuf Prlvmt diag RG Mollusque
S. Veines Vessie Urines Afrique Bulinus
haematobium pelviennes (Bilharziose Ovalaire à Biopsie vésicale truncatus
(Vésicales+++) urogénitale) éperon et rectale (Algerie+++)
S.intercalatum Plexus veineux Rectum terminal Selles, Afrique Bulinus
S. guineensis péri-rectal (Bilharziose rectale) Biopsiesrectales africanus
S.mansoni Veine Côlon Ovalaire à Selles, Afrique Biomphalaria
mésentérique (Bilharziose intestinale) éperon Biopsies rectales America
inférieure latéral Asie
S.japonicum Veine Intestin grêle Arrondi à Oncomelania
S.mekongi mésentérique (Bilharziose éperon Selles Asie Tricula
supérieure artério-veineuse) latéral

 En Algerie : Foyer le plus ancien : Djanet (Ihrir) , 2ème foyer : EL Hamiz


Cycle
• Les œufs sont éliminés dans le ME par les urines ou les selles
• Eclosion des œufs en eaux douces > Miracidium (forme larvaire ciliée) parasite le Mollusque
• Transformation Sporocytes I > II > III > Furcocercaires infestantes (Cercaires à queue bifide)
• Infestation de l’homme par les furcocercaires lors d’un contact avec les eaux contaminées
• Schistosomules : syst lymphatique > Cœur > système porte où ils deviennent adultes  plexus artérioveineux

Physiopathologie : Ce sont essentiellement les œufs qui donnent des lésions anatomiques
- Infraction des parois vasculaires > microsaignements > hématuries et sang dans les selles.
- Réaction inflammatoire dans les tissus : granulomes bilharziens > confluent et deviennent bilharziome
- Sclérose secondaire= rétractions cicatricielles des organes contaminés.
- Cancérisation des tumeurs granulomateuses possible

Clinique :
Phase de contamination : Pénétration des furcocercaires
 dermatite des nageurs" ou dermatite cercarienne (érythème cutané +prurit) 15 à 30 mn après le bain
Phase d’invasion : Migration larvaire
 Malaise général, Fièvre, Toux , Cœur silencieux, Dlr hypochondre droit, HMG discrète
Phase d’état : selon la localisation des œufs dans les tissus
 Bilharziose uro-génitale : Hématurie++++ dysurie, pollakiurie, parfois coliques néphrétiques.
 Bilharziose intestinale : Dlr abdominales et diarrhées glairo-sanglantes
 Bilharziose artério-veineuse : Grave, atteinte hépatosplénique, ictère, hémorragies digestives par
hypertension portale, ascite, œdème et phénomènes d’hypersplénisme.
Phase de complications : rétention des œufs
Bilharziose urogénitale :
 Uro : Fistule, sténose, surinfection, lithiase… C’est surtout le rein qui conditionne le pronostic
 Génitale: urétrite, épididymite, prostatite, salpingite, endométrite  impuissance et stérilité.
Bilharziose intestinale : Hypertension portale  Cirrhose  cancer du foie
Bilharziose extra intestinale : cardio-vasculaires, neuro, cutanées. Relativement rares pour S. haematobium.

Diagnostic
 Eléments d’orientation : zone d’endémie, bain fl’eau douce, fièvre, hématurie, hyperéosinophilie
 Diag indirect (phase d’invasion) : Hyperéosinophilie + sérologie IFI 1/80
 Diag direct (phase d’état) : MEE des œufs (urines, selle, biopsie), mais leur absence n'exclut pas le diag
 En cas de bilharziose uro-génitale, la biopsie rectale est aussi performante et donc préférable à la
biopsie vésicale plus traumatisante

Traitement : ne doit pas être commencé en phase d’invasion car il peut aggraver la symptomatologie
- Praziquantel (Biltricide®) : Trt de choix, efficace sur toutes les schistosomes adultes.
- Metrifonate (Bilharcil) : seulement sur S.H
- Oxamniquine (Vancil) : seulement sur S.M
2. CESTODES OU TAENIA
Généralités :
 Corps plat et segmenté
 TD absent : les aliments passent à travers des téguments par phénomène d’osmose : endosmose
 Hermaphrodites
 Ils vivent dans l’intestin grêle de l’hôte définitif
 HD : abrite la forme adulte du cestode responsable d’un taeniasis
 HI : abrite la forme larvaire responsable d’une cestodose larvaire

Morphologie :
• Tête « scolex » : avec organes de fixation (ventouses, crochets, bothridies)
• Cou mince non segmenté : zone de formation des proglottis
• Tronc « strobile » : chaîne d’anneaux ou proglottis
 Chaque anneau possède un appareil excréteur et un appareil génital mâle + femelle
 Les derniers anneaux sont dotés d’un appareil génital femelle très développé.
 A maturité, ils sont bourrés d’œufs = ovigères ou anneaux gravides

Classification :
- Selon la forme des ventouses : 2 ordres
- Selon les pores génitaux : les familles

- Cyclophillidés : scolex avec 4 ventouses sphériques


Taeniidae : pores génitaux alternés le long du corps
Hymenolepididae : pores génitaux unilatéraux
Dilepididae : pores génitaux bilatéraux

- Pseudophillidés : scolex avec 2 ventouses allongées


Diphyllobothriidae : pores génitaux médians, ventraux

Cestodes parasites à l’homme à l’état adulte Cestodes parasites à l’homme à l’état larvaire
 Taenia saginata  Echinococcus granulosus : échinococcose hydatique
 Taenia solium  Echinococcus multilocularis : échinococcose alvéolaire
 Hymenolepis nana  Taenia solium : cysticercose
 Hymenolepis diminuta  Multiceps multiceps : cénurose
 Dipylidium caninum  Diphllobothrium mansoni : sparganose.
 Diphyllobothrium latum
I. Cestodes parasites à l’homme à l’état adulte

 Taenia saginata
Parasite : strictement humain de l’intestin grêle, ver solitaire, longévité > 15 ans
Morphologie :
- Adulte : Grande taille 4 à 10 m, Scolex à 4 ventouses. Ne présente pas de crochets = le ténia est inerte
- Œuf : enveloppe épaisse en pneu : Interne + externe contenant un embryon hexacanthe à 6 crochets.
*L’œuf n’est pas embryonné à la ponte.
HD : Homme, HI : bovidé
Contamination : ingestion de viande de boeuf peu cuite contenant des larves cysticerques «Cysticercus bovis»
Clinique : plus souvent latente
- Boulimie suivie d’anorexie
- Douleurs abdo, nausées, constipation, rarement diarrhée
- Prurit anal lors de l’émission des annaux
- Excep : appendicite, occlusion, pancréatite, abcès hépatique, complications biliaires
Diagnostic :
- Scotch-test : anneaux + oeufs
- EPS : oeufs
- Échographie : mise en évidence du ver
Traitement :
- Niclosamide (Trédémine®)
- Praziquantel (Biltricide®) : 1 comprimé de 600mg en une seule prise.
- Quinacrine si résistance au niclosamide
- Semence de courge + miel : surtout chez la femme enceinte

Parasite Forme infestante Œuf Contamination Diag


Taenia saginata : Larve cysticerque Non embry à la Ingestion de viande de Anneaux éliminées en dehors
Ténia inerte (Cysticercus Bovis) ponte boeuf peu cuite des selles+++
(sans crochets) EPS : œufs
Scotch test : anneaux + œufs
Taenia solium : Larve cysticerque Embryoné à la viande de porc peu cuite
ténia armé (Cysticercus Cellulosae) ponte auto infestation
(2 crochets) EPS : oeufs
Hymenolepis nana : - Œuf embryonné Embryoné à la Auto infestation
ténia nain - Larve cysticercoïde ponte Ingestion d’insectes
le plus petit cestode contaminés
Hymenolepis Larve Cysticercoïde Contact avec les rats
diminuta : HD : Rat
ténia moyen
Dipylidium caninum Larve Cysticercoïde Embryoné à la ingestion accidentelle des
ponte insectes parasités.
Req : HD = chien
HI = insecte : puces de
chien
Diphyllobothrium Larve Non Ingestion de poissons peu
latum plérocercoïde Embryoné à la cuits
Bothriocéphalose : ponte (req : donne une
Le plus long des anémie biermérienne
Cestodes dûe à l’avidité du ver
pour la vit B12 +
œdèmes)
III. Cestodes parasites à l’état larvaire
Généralités
 Ne parasitent l’homme qu’accidentellement
 La forme infestante est l’oeuf

Échinococcose hydatique (échinococcose uniloculaire, hydatidose ou kyste hydatique)


Structure de l’hydatide
- La membrane ou cuticule interne bourgeonne pour donner des vésicules filles
- Le liquide hydatique eau de roche est sous-pression, il est déconseillé de le ponctionner au risque de le rompre

Cycle naturel (chez l’hôte intermédiaire)


L’HD (chien) abrite la forme adulte du ténia niveau de l’intestin grêle. Parvenus à maturité, les anneaux mûrs sont
éliminés dans le ME. Les anneaux libèrent les œufs. L’HI (mouton) se contamine en broutant l’herbe souillée par
les œufs. Les embryons traversent la paroi intestinale  foie (70 à 80% ), poumons (10 à 15%) ou d’autres
organes. Le chien se contamine en se nourrissant des viscères parasités.

Cycle accidentel (chez l’Homme)


L’Homme se contamine par ingestion des œufs directe (par contact avec le chien) ou indirecte (mains sales, eau
et aliments souillés).
RG : Cosmopolite, zones d’élevage. L’Algérie est classée 5ème pays endémique.

Échinococcose hydatique Échinococcose alvéolaire Cysticércose Cénurose Sparganose


Parasite Echinococcus Echinococcus Taenia Multiceps Diphyllobothrium
granulosis multilocularis solium multiceps mansoni
Larve hydatide Larve multiloculaire Cysticercus Coenurus Sparganum
cellulosae ou cerebralis
cysticerque
HD Chien Renard Homme Chien Homme, Chien,
Rat, Ours
HI Herbivores : Mouton+++ Rongeur Porc Herbivores Grenouille
: Lapin+++
Diag - Direct : vésicules filles dans les vomiques ou dans les pièces opératoires
- Indirect : Sérologie IFI ou ELISA
Trt Chirurgical+++. Albendazole (Zentel) peu efficace
2. Nématodes et Nématodoses

Généralités:
1. Vers ronds, tous de sexes séparés
2. Les femelles sont plus grandes que les mâles.
3. Tube digestif complet et non ramifié (Bouche – œsophage – rectum – anus)
4. No appareil respiratoire
5. Forme infestante : Quand la forme parasitaire est l’adulte, la forme infestante est une larve et quand la
forme parasitaire est une larve, la forme infestante est un œuf embryonné.

1 Nématodes à transmission per os :

Ascaridiose Oxyurose Toxocarose Trichocéphalose Trichiniose Filiaire de Médine


(larva (trichiurose) (trichinellose) (Dracunculose)
migrans)
Agent Ascaris Enterobius Toxocara Trichuris Trichenella Dracunculus
lumbricoïde vermicularis canis/catis trichiura spiralis medinensis
FI Œuf embryonné Larve enkystée Larve de stade III (L3)

HD Homme Homme Chien pour Homme Homme Homme


canis carnivores et
Chat pour cati omnivores

HI Copépodes (Cyclops)
Contami Mains sales, l’eau aliments souillés, linge intime, la literie..etc viande de porc, Ingestion de
nat° cheval mal cuite Cyclops : eau++
Loc° chez Intestin grêle Côlon ( Plusieurs Côlon (région Intestin grêle Sous-cutanée
l’homme cæcoappendic tissus cæcoappendicul (adulte) (femelles)
ulaire) (foie, cerveau, aire) Muscles striés
Rectum et poumon, oeil, (larves)
anus etc.)
(femelles)
Trt Ivermectine Flubendazole Albendazole (ZENTEL®) Chirurgical
Albendazole Embonate de Extraction mécanique
Flubendazole pyrantel du ver
Mébendazole
1. Ascaridiose
1. Définition : Parasitose intestinale la plus frequente dans le monde : péril fécal
2. Agent pathogène : Ascaris lumbricoide
 ver rond de grande taille (le plus grand nématode intestinal de l’homme), strictement humain.
3. Forme infestante : œuf embryonné (crudités, fruits, eau souillés)
4. Clinique
Manifestations cliniques absentes si pauci-parasitisme
 Phase de migration larvaire (stades 4 à 6 du cycle) : syndrome de Löffler : toux + fievre + opacités
pulmonaires fugaces asymetriques
 Phase d’état : troubles digestifs, diarrhées…
 Complications (par accumulation) : occlusion intestinale+++, angiocholite fébrile, pancréatite aigue
hémorragique, appendicite, étranglement herniaire, perforation intestinale.
5. Diagnostic
• Hyperéosinophilie : atteint un max au f’la phase larvaire et decroit fel phase adulte : COURBE DE LAVIER
• Hyperleucocytose
• Coproculture : oeufs non embryonés, au minimum deux mois après la contamination.
• Sérologie sans intérêt
6. Traitement
 Benzimidazoles++ : Flubendazole (FluvermalR) pdt 3 jrs, Albendazole (ZentelR) en cure unique
 Le Pamoate de pyrantel (CombantrinR) en cure unique est une alternative.

2. Oxyurose
1. Définition : Parasitose intestinale fréquente strictement humaine.
2. Agent pathogène : Enterobius vermicularis
► Morphologie :
- Adulte: ver rond et blanc , visible à l’œil nu.
- Oeuf : incolore et lisse, renferme un embryon mobile
3. Contamination : ingestion des œufs émis dans le milieu extérieur, ou par autoinfestation (péril fécal)
4. Clinique
- Portage asymptomatique+++
- Prurit anal (fixation des femelles f’la marge anale) soir +++, lésions péri-anales de grattage.
- Diarrhée, douleurs abdominales, manifestations nerveuses (irritabilité, cauchemars) : sont classiques.
- Rarement : appendicite, chez la petite fille : vulvite.
5. Diagnostic biologique
- La meilleure technique : test de Graham, ou « scotch test » anal : vu au MO
- EPS : présence de petits vers blancs et mobiles (femelles adultes)
- Hyperéosinophilie modérée
6. Traitement
Benzimidazolés : flubendazole (Fluvermal®) ou d’albendazole (Zentel®),mébendazole (Vermox)+++
 Req : Trt de toute la famille, J1, J2, J3 ensuite J15 J16 J17

3. Toxocarose
1 .Définition :
Présence tissulaire de larves d’ascarides en impasse parasitaire, évoluant naturellement chez le chien ou le chat.
Elle fait partie du Sd de larva migrans viscéral « migration de larves de nématodes en impasse parasitaire »
2. Agents pathogènes :
Toxocara canis+++ Toxocara cati, (chien/chat).Ces parasites sont proches de L’ascaris humain.
3. Clinique :
- Souvent : asthénie, fièvre, HMG, urticaire, manifs pulmonaires, cardiaques ou neuro
- Une uvéite souvent unilatérale peut survenir à distance de la contamination.
4. Diagnostic biologique
Orientation : hyperéosinophilie + hypergammaglobulinémie et augmentation IgE
Certitude : sérologie IFI, ELISA, western-blot
**Ni les œufs ni les adultes ne peuvent être recherchés, l’évolution du parasite étant bloquée au stade de larve L2
5. Traitement : délicat et difficile à évaluer.
- Anti-inflammatoires et anthelminthiques en cure prolongée
- Toxocarose oculaire : corticoides
4. Trichocéphalose

Définition : Parasitose intestinale cosmopolite, favorisée par l’utilisation d’engrais humains.


Agent : Trichuris trichiura, strictement humain
Morphologie :
- Adulte : faiblement hématophage, blanc. La partie anter (2/3 du corps), effilée = trichocéphale « tête fine
comme un cheveu » implantée dans la muq colique, w’la partie post (1/3) pend dans la lumière intestinale
- Œuf : forme ovalaire « en citron, ballon de rugby ». Il n’est pas embryonné
- Larve : se fixe dans la muqueuse cæcale, devenant adulte en un mois.
Contamination : péril fécal
Clinique : Asymptomatique ++ Si infestation massive : asthénie, trbl colitiques, anémie, prolapsus rectal .
Diagnostic : Hyperéosinophilie + EPS : œufs caractéristiques.
*souvent une découverte fortuite de laboratoire, cette verminose étant peu pathogène.
Traitement : Flubendazole (Fluvermal®) : ou mébendazole (Vermox®), Albendazole (Zentel®) : moins efficace
Prophylaxie : Hygiène personnelle, lavage des crudités et interdiction des engrais d’origine humaine .

5. Trichinellose (Trichinose)
1. Définition : petites épidémies sporadiques.
2. Agents pathogènes : Trichinella, 5 espèces : en impasse parasitaire chez l’homme
 T. spiralis (porc) et T. britovi (carnivores sauvages) : le plus souvent mises en cause.
3. Contamination
Se fait par carnivorisme ou cannibalisme à partir de muscles contenant des larves enkystés.
Le fumage, une ébullition modérée, et un rôtissage superficiel ne tuent pas les larves.
4. Clinique : Forme typique 4 phases
1) Phase d’incubation : muette
2) Phase digestive : apparition des adultes dans l’intestin : catarrhe intestinal : diarrhées, vomissements,
douleurs abdo
3) Dissémination (invasion) : Triade caractéristique : fièvre continue + œdème palpébral + Myalgies, et
parfois diplopie. Gravité : Myocardite+++, atteinte neuro
4) Enkystement (chronicité, convalescence) : diminution de la fièvre, des myalgies et des œdèmes avec
persistance des lésions cardiaques et neuro
Req : Selon l’importance de la contamination, la trichinellose peut passer inaperçue, se réduire à un simple
œdème palpébral, ou être très rapidement mortelle.
5. Diagnostic :
- Orientation: Hyperéosinophilie importante et augmentation des enzymes musculaires (CPK, aldolases)
- Certitude : Sérologie + visualisation des larves enkystés après biopsie musculaire (deltoïde)
- L’EPS est inutile : possible d’observer les adultes ou les larves dans les selles diarrhéiques.
6. Traitement : Albendazole (Zentel) + corticothérapie (prévenir les complications neuro et cardiaques).
7. Prophylaxie : Cuire les viandes à cœur, ou congélation prolongée à très basse température (15 jours à – 20 °C)

6. Filariose de Médine: Dracunculose


 Malgré son nom, elle ne fait pas partie de la famille des filaires
Définition : nématodose tissulaire et sous-cutanée afro-asiatique.
Agent pathogène : Dracunculus medinensis femelle : ver rond rosé, le plus grand parasite tissulaire humain.
Contamination : ingestion, avec l’eau, des Cyclops (HI : crustacé d’eau douce).
Clinique
Incubation: dure environ un an, asymptomatique.
Etat : émergence de la femelle à travers la peau (90 % MI (cheville) ou scrotum)
visualisation du ver adulte sous la peau : prurit, douleur, urticaire, phlyctène + sensation de brûlure
Complications
- Mécaniques : migrations dans une articulation, scrotum, plèvre, péricarde ou le canal rachidien.
- Infectieuses : surinfection, Tétanos
Bio : aucun trouble biologique (hyperéosinophilie discrète).
Traitement :
-Le seul traitement efficace est l’extraction douce du ver
-ATB : si surinfection et la couverture antitétanique doit être rigoureuse
Prévention :
- Filtration de l’eau de boisson
- Destruction des cyclops par le téméphos.
2. Nématodes à transmission transcutanée

1. Ankylostomose
1. Définition : Parasitoses intestinales très répandues dans les zones chaudes et humides. Maladie à déclaration
obligatoire et Maladie professionnelle (Anémie des mineurs).
2. Agents : 2 nématodes hématophages Ancylostoma duodenale et Necator americanus

Ankylostoma duodénale Nécator americanus


Adulte Partie ant : capsule buccale Partie ant : capsule buccale
4 crochets (dents) recourbés en hameçon 2 lames tranchantes ventrales
Partie post : bourse caudale sert à la copulation
Œuf Coque mince, lisse, unique, 4 blastomères pour A.Duodénale et 8 pour N.americanus.
Larve 1 . rhabditoïde : double renflement œsophagien
2.Strangyloide : 1 seul renflement œsophagien, plus longue.
Localisation Duodénum Jéjunum
Longévité 4 à 5 ans 10 à 15 ans
Spoliation sanguine 2ml/Jr 1ml/jr
RG Nord du tropique Sud du tropique
*Contamination : voie transcutanée (pieds nus++), exceptionnellement par voie buccale.

3. Clinique :
- Phase d’invasion : dermite aux points de contact : érythème maculo-prurigineux
- Phase d’invasion : irritation des VAS « catarrhe de gourmes » sans infiltrat pulmonaire radiologique.
- Phase d’état intestinale : diarrhée + selles foncées
* les signes d’anémie varient selon l’infestation et sont majorés en cas d’infestation par A.duodénale.

4. Diagnostic :
- FNS : Anémie microcytaire hyposideremique discrète au début + Hyperleucocytose et hyperéosinophilie
- Certitude : EPS à la phase d’état: œufs

5. Traitement : Benzimidazolés++ flubendazole (Fluvermal ®), albendazole (Zentel®), sinon pamoate de pyrantel
(Combantrin®) pendant 3 jours

6. Prophylaxie :La lutte contre le péril fécal, port de chaussures (surtout travailleurs des mines et tunnels)

2. Anguillulose ou Strongyloïdose
Agent : Strongyloides stercoralis : strictement humain.
Forme infectante : Larves strongyloïde
3. Clinique :
1) Forme habituelle : Asymptomatique +++
• Troubles intestinaux (douleurs, diarrhées)
• Signes cutanés : migration sous-cutanée de larves = sillon se déplaçant rapidement (phénomène de larva
currens) Cette dermatite rampante peut récidiver (cycle endogène). Parfois urticaire.
• Signes pulmonaires : rares, traduisent la migration trans-pulmonaire des larves : d’asthme, et à la radio des
infiltrats pulmonaires labiles.

2) Formes maligne aigue : terrain immunodéprimé, mortelle


4. Diagnostic :
-Hyperéosinophilie parfois très élevée et évoluant en dents de scie, des années après infestation.
- Certitude : Recherche les larves dans les selles fraîchement émises, par :
 Méthode de Baermann : attraction des larves par l’eau tiède (thermotropisme et hygrotropisme)
 Enrichissement par coproculture en boîte de Pétri
5. Traitement
- Ivermectine (Stromectol®) : molécule de choix, en cure unique.
- Dans les formes disséminées, Ivermectine 2jr répétée après 2 sem + ATB anti BGN
3. Filaires et Filarioses

Les filaires : vers filiformes blancs, transmises par des insectes vecteurs : arthropodes.
9 espèces décrites chez l’homme :
 Filarioses majeures (pathogènes) : Wuchereria bancrofti, Brugia malayi, Brugia timori, Onchocerca volvulus
et Loa loa
 Filarioses mineures (peu ou pas pathogènes) : les mansonelloses

Espèces Localisation Vecteur Prélèvement RG


des adultes (microfilaires)
Wuchereria Culex , Aèdes Sang, périodicité Région tropicale
bancrofti Anophèles nocturne et intertropicale
Brugia malayi Lymphatique Mansonia , Malaisie
Anophèle, Aèdes Sang, apériodique
pathogènes

Brugia timori Anophèle Timor


Filaires

Onchocerca Simulie : petit Suc dermique Afrique noire,


volvulus moucheron noir Amérique centrale
Sous-cutanée
Loa loa Chrysops : Sang, Afrique équatoriale
mouche rouge Périodicité diurne de l’Ouest
femelle
Mansonella Sang, apériodique Afrique noire
perstans Séreuse
M.ozzardi Culicoides Amerique
pathogènes
peu ou pas
Filaires

Caraibes
Mansonella Afrique centrale
rodhaini Suc dermique
M.streptocerca Sous-cutanée Afrique noire

1. Filarioses lymphatiques (Wuchereriose / Brugiose)

1- W. bancrofti : la principale filaire


2- Brugia malayi
Clinique
Incubation silencieuse : Porteurs asympto, mais contagieux
Manifestations aiguës :
- Accidents génitaux aigus : lymphangite du scrotum, funiculite, orchite > hydrocèle chyleuse
- Lymphangites aiguës des membres : Wuchereria bancrofti atteint surtout le MI, et pacifica le MS.
- Lymphangites aiguës profondes : fièvre-douleur
- Adénites aiguës : inguinales >>> axillaires.
- Manifestations respiratoires plus rares : d’origine allergique à la phase initiale .
Phase chronique :
- Adénolymphocèle : tumeur molle indolente traduisant la stagnation de la lymphe
- Épanchements de la vaginale (hydrocèle) : fréquents
- Orchi-épididymites chroniques stérilisante si l’atteinte est bilatérale.
- Varices lymphatiques, peuvent se rompre = lymphorragie
- Chylolymphurie : fistule pyelo-lymphatique .
- Eléphantiasis : peut siéger partout. Scrotum, Sein, MS et inferieurs +++
Diagnostic :
- Orientation : séjour en région d'endémie, lymphangites, adénopathies, et hyperéosinophilie cste.
- Diagnostic direct : frottis sanguins ou mieux goutte épaisse ou dans le liquide chyleux / chylurie
Traitements : microfilaricides à dose croissante (Diéthylcarbamazine Notezine®, Ivermectine et Albendazole)
Chimioprévention : possible par la diéthylcarbamazine 100 mg une fois tous les 6 mois.
2. Filariose cutanées

A. Onchocercose (Volvulose, Cécité des rivières ou gale filarienne)


Filariose cutanéo-dermique grave par ses complications oculaires cecitantes
Agent : Onchocerca volvulus : spécifiquement humain.
Vecteur : La simulie = petit moucheron noir qui se reproduit près des rivières, hématophage, diurne
Clinique :
Incubation : hyperéosinophilie
Phase d'état :
• Syndrome Cutané : onchodermites
 Prurit isolé ou Tableau de la gale filarienne : lombes, fesses et cuisses
 Zones dépigmentées : MI : peau de léopard pouvant simuler un vitiligo.
• Syndrome Kystique : onchocercomes
 Nodules indolores, ne suppurent et ne se calcifient pas. Il est facile de les extraire.
• Syndrome Oculaire : kératites, iritis et choriorétinites : après 10 a 15 ans d’évolution
Diagnostic de certitude :
- MEE des microfilaires dans le derme ou dans le liquide de ponction d'un nodule.
- L'examen ophtalmologique permet d'observer les microfilaires dans la chambre antérieure de l'œil.
Traitements : diethylcarbamazine (NotezineR, HetrazanR, BanocideR)

B. Filariose à Loa loa (Loase ou Loaose)


Def : helminthiase cutanée strictement africaine
Agent : Loa loa
Vecteur : le chrysops mouche rouge : femelle hématophage, attirée par les fumées des feux de bois, pique le jour
Clinique :
- incubation : hyperéosinophilie
- Phase d’état : trois symptômes peuvent survenir :
• Passage du ver adulte sous la conjonctive
 bénin: photophobie, larmoiement, sensation de corps étranger et œdème périorbitaire
• Reptation du ver adulte sous la peau
 Fourmillement désagréable ou prurit. Le ver apparait sous forme d’un cordon palpable et mobile.
• Œdème de Calabar : Pathognomonique de la Loalose
 Fugace et migrateur, sensation de tension surtout aux MS, à la face ou au thorax.
Complications : 3 complications:
1) Neuro +++ : hémiplégie, méningite, encéphalite
2) Cardiaques : Endocardite, IC globale
3) Rénales : protéinurie, néphrites interstitielles…

Diagnostic :
Orientation : œdèmes récidivants et hyperéosinophilie.
Diagnostic de certitude :
- MEE des microfilaires : goutte épaisse ou frottis mince
- MEE de la filaire adulte : Repérée lors de son passage sous les téguments ou sous-conjonctival
Traitements : diéthylcarbamazin : Notézine®. Doses très progressivement croissantes + antihistaminiques (prurit)
MYCOLOGIE
Généralités
 Organismes nucléés eucaryote (à noyau vrai)
 Dépourvus de pigments assimilateurs (chlorophylle) = incapables de photosynthèse.
 Hétérotrophes : vie saprophytique ou parasitaire.
 Exosaprophytes (milieu extérieur) ou endosaprophytes (chez l’hôte)
 Thallophytes : l’élément de base de leur appareil végétatif est le thalle ou mycélium
 L’unité de base est la spore : organe de propagation et de reproduction.
 Un champignon est dit parfait lorsqu’il possède les deux modes de multiplications.

Morphologie
 Leur paroi cellulaire est constituée de chitine (animaux) et ou de cellulose (végétaux)
 Selon le thalle on distingue :
 Champignons filamenteux : le thalle est constitué de filaments
 Filaments septés ou cloisonnés : septomycètes = champignons supérieurs
 Filament siphonnés : siphomycètes = champignons inférieurs
 Champignons levuriforme (Levure) : le thalle est unicellulaire
 Champignons dimorphiques :
 In vitro (état saprophytique : ME) et en culture milieux usuels à 25° : état filamenteux
 In vivo (état parasitaire et en culture à 37°C dans des milieux spéciaux exp gélose) : levuriforme
Physiologie
- Généralement aérobies
- PH favorable neutre ou acide, contrairement aux bactéries, neutre ou alcalin

Reproduction :
1. Multiplication sexuée
- Chez les zygomycètes : 2 filaments différenciés en organes reproducteurs, forment un zygospore
- Chez les septomycètes : union de 2 filaments complémentaires haploïdes, forment un dicaryon

2. Multiplication asexuée : la plus importante


 le seul mode de reproduction connu chez les deutéromycètes ou champignons imparfaits.
 Assurée par des spores.
 Spores internes ou endogènes : formées dans une vésicule terminale = sporange
 Spores externes ou conidies : portées par des filaments sporigènes ou conidiophores.

 Selon leur mode de formation :


 Arthrospores : formées par fragmentation du thalle
 Blastospores : formées par bourgeonnement de la cellule conidiogène qui reste fixe
 Sympodulospores, Phialospores, Porospores, Aleuirospore, Annelospores, Chlamydospores (douk berk
nechrah’hom kamel ça va pas wakil !)

Classification : 6 Classes
1. Inférieurs (Siphomycetes) : Trichomycète/Phycomycètes/Myxomycètes/Zygomycètes
2. Supérieurs (Septomycètes) : Ascomycètes / Basidiomycètes

Levures Filamenteux Dimorphiques Autres


Candidoses Aspergilloses Histoplasmoses Myécétomes
Malassezioses Dermatophytoses Coccidiodomycoses Microsporidoses
Cryptococcoses Paracoccidioïmycose
Pneumocystoses Sporotrichoses
Blastomycoses
I. LEVUROSES
1. Candidoses
Candida : levure non capsulée, non pigmentée
Reproduction asexuée : bourgeonnement ou blastospores
Espèces :
 C. albicans : principale levure, commensale des muqueuses digestives +++
 C. parapsilosis : fréquente de la peau mais pas du TD
 C. glabrata : proche de C. albicans, commensale des voies génito-urinaires + intestines
 C dubliniensis : proche de C albicans, retrouvée au niveau de la bouche
 C tropicalis : Commensale du TD, voies urinaires, muqueuses et peau
 C krusei : Son émergence est due à sa résistance au Fluconazole

Stades de l’infection candidosique : 3 stades


1. Saprophytisme : levure normalement présente en équilibre avec la flore bact
2. Colonisation: La levure se multiplie (terrain favorable)
3. Infection= candidose : la levure devient pathogène

1. Candidoses superficielles
Intertrigo : 2 types des grands plis et des petits plis (interdigitaux et interorteils)
Onyxis et périonyxis
- Mains ++ > pieds (doigts +++, rarement orteils)
- Femmes ++ : pâtissières, ménagères, manucure excessive..
- Souvent auto-inoculation à partir d’un foyer digestif ou génital par C. albicans.
- Classiquement, l’onychomycose débute par une atteinte des tissus péri-unguéaux (périonyxis)
Folliculites : Très rares, follicules pileux de la barbe après corticoïdes locaux, tétracyclines au long cours
Candidose cutanéo-muq chronique (granulome candidosique) : Rare, jeunes enfants avec trouble de l’immunité
Oropharyngées
 Enfant < 18 mois : immaturité du système immunitaire et sujet âgé : port de prothèses dentaires+++
 L’hyposialie représente l’une des principales causes
 Il existe trois formes cliniques :
 Muguet : la plus classique
 Érythémateuse atrophique : langue dépapillée.
 Candidose hyperplasique ou pseudo tumorale.
Perlèche ou chéilite : intertrigo croûteux des commissures labiales.

*Les langues noires villeuses ne sont pas des candidoses, mais il peut y avoir surinfection par les levures

Digestive : L'oesophagite à Candida


 L'oesophage est la localisation la plus commune des candidoses digestives, VIH : CD4 <150 /mm3
 Clinique : dysphagie, douleurs rétrosternales

Génitales : La candidose n’est pas une IST


Chez la femme : Candidose vulvovaginale
 C. albicans (80 %) et à C. glabrata (20 %)
 Hormonodépendante : 2ème partie du cycle, T3 grossesse. Après la ménopause la prévalence décroît.
 Symptômes: prurit, brûlures vulvaires intenses, leucorrhées blanchâtres, grumeleuses « en lait caillé »,
Dyspareunie et dysurie.
 La diffusion de l’érythème à l’aine et aux plis interfessier est en faveur de l’origine candidosique.
 Dans 90% des cas évolution favorable.
 Dans 10% des cas, elle est compliquée ou récidivante : 4 épisodes à cultures + sur une période de 12 mois.
Chez l'homme : balanite des sujets non circoncis +++
2. Candidoses profondes: atteinte d’1 seul site stérile avec ou sans septicémie à Candida
 Candidémie : Candida identifié par au moins 1 hémoculture.
 Candidose disséminée : septicémie + atteinte d’au moins 2 sites non contiguës
 Candidose systémique : Candida dans plz sites non contigus  dissémination hémato.

Req : 4ème rang des infections noso : le point de départ est svt exogène (cathétérisme central..) et plus rarement
endogène (foyer intestinal)

 Les candidoses systémiques se manifestent par:


 Fièvre résistante aux ATB + AEG
 Papulopustules uniques ou multiples et siégeant préférentiellement au tronc et aux extrémités
 FO : nodules rétiniens blanchâtres ou jaunâtres

Diagnostic :
Candidoses superficielles
Prélèvement + examen direct :
 La présence de filaments oriente vers (C. albicans) et élimine C. glabrata
 Colorés au MGG ou Gram (les levures sont Gram positif)
Culture : milieu de Sabouraud additionné de chloramphénicol ou de gentamicine + actidione.
 Colonies blanc crème. Incubation à 25° pendant 24 à 48hrs  patho si > 20 colonies

Identification de la levure :
C.Albicans :
- Test de filamentation de Blastèse : 37°C en 4h rapide, résultat dans les 24hr
- Repiquage sur milieu PCB (Patata+Carotte+Bile) ou RiceCream : formation d’un pseudomycélium +
chlamydospores (spores de résistances).
Autres espèces :
- Auxanogramme : assimilation des sucres
- Zymogramme : fermentation de sucres
- Milieux chromogènes : selon leurs couleurs
- Tests d’identification aux anticorps monoclonaux : simples et rapides
- Spectrométrie : plus rapide et fiable

Candidoses systémiques
 Hémocultures
 Recherche d’antigènes circulants : mannanes ou de b1,3-D-glucane, constituants de la paroi Candida
 Sérologie : best résultats = couplage recherche de mannanes + AC circulants
 Examen anapath : Coloration PAS et l'imprégnation argentique (Gomori-Grocott)
 Antifongigramme : réalisé que lors d’infections profondes, récidivantes, ou lors d’échecs thérapeutiques

Traitement :
► Candidoses superficielles : imidazolés locaux.
► Candidoses systémiques
 Fluconazole ou échinocandines, adaptation du trt dès identification de l’espèce
 Dans la candidose hépatosplénique, la corticothérapie est indiquée.
2.Malassezioses

Définition: épidermomycoses dûes à des levures lipophiles et kératinophiles appartenant à la flore commensale
de la peau de l’homme et des animaux à sang chaud.
Agent: Malassezia furfur++
Responsables de : Pityriasis versicolor, dermite séborrhéique, Pityriasis capitis, Folliculites, infect systémique
Facteurs favorisants:
- Physiologiques : peau claire, grasse ou séborrhéique, transpiration, malnutrition
- Climatiques : chaleur, humidité, soleil, d’où la plus grande fréquence du pityriasis l’été
- Vêtements synthétiques
- Iatrogènes : corticothérapie, contraceptifs oraux, immunodépresseurs, cosmétiques gras…
- Pathologiques: hypercorticisme, grossesse, déficit de l’immunité cellulaire.

 Pityriasis versicolor: fréquente, bénigne, récidivante et non contagieuse


 Formes typiques: macules arrondies ou ovalaires squameuses, non érythémateuses, non prurigineuses,
bien délimitées et extensives, de couleur variables allant de beige au brun.
 Formes achromiantes: lésions peu squameuses et totalement dépigmentés sous forme de taches cutanées

 Dermite séborrhéique et pityriasis capitis


 Adolescent et adulte masculin
 Lésions érythémato-squameuses ± prurigineuses
 Territoires cutanés riches en glandes sébacées: sillons nasogéniens, sourcils
 NRS: C. chevelu + fesses : classique croûte de lait au niveau du C. chevelu

 Folliculites
 Lésions folliculaires pustuleuses et papuleuses avec prurit ± intense
 Siège: tronc, dos et épaules.

 Infection systémique
 Chez les immunodéprimés ou les prématurés, le plus souvent sous perfusion de lipides, nutrition parentérale
ou dialyse péritonéale.

Diagnostic :
Prélèvement:
 Examen sous lampe de Wood : fluorescence jaune verdâtre

Examen direct:
 Les squames sont éclaircis à la potasse à 30% ou au lactophénol ou au calcofluor.
 L’examen au microscope montre des éléments lévuriformes, bourgeonnantes, arrondies ou ovoïdes disposées
en amas ou en grappes avec un pseudomycélium.
 Dans les folliculites: de nombreuses levures à l’intérieure du follicule.

Culture: pas indispensable

Hémocluture : si infections systémiques, sur milieu spécifiques enrichis en lipides, mais rarement positives.

Traitement:
1. Décapage de la peau : brossage + savon de Marseille + solution d’acide salicylique.
2. Antifongique local: Sulfure de Sélénium (Selsun): laisser 15 min à plusieurs heures puis laver. Répéter le
TRT 2 à 3 X / semaine
3. Application de lotion : Clotrimazole (Trimysten®), Kétoconazole (Kétoderm)
4. Traitemt général pour les formes étendues
- Kétoconazole (Nizoral ®): 200 mg / J pendant 5 à 10 J
- Fluconazole (Triflucan ®): 400 mg / J en 1 seule prise

Pour les infections systémiques:


- Supprimer l’alimentation lipidique, cathéter
- Ampho B (fungizone ®): 1mg / Kg /J en IV pendant 9 J
- Kétoconazole peros: 200 mg/ J pendant 4 semaines
3. Cryptococcose

Mycose profonde, dûe à une levure de l'environnement: Cryptococcus neoformans


Cryptococcus neoformans : tropisme majeur pour le SNC
Survient le plus souvent en cas d'immnunodépression : VIH+++
Agent :
 Levure encapsulée, eucaryotes unicellulaires, se reproduisant par bourgeonnement.
 La forme sexuée de ce parasite est nommée : Filobasidiella néoformans
C. neoformans ++++
- Saprophyte de l'environnement : sol, fruits, végétaux, fiente de pigeon+++
- Plus sévère chez I'homme « hormones sexuelles ». Chez l'enfant la cryptococcose est plus rare.
- Plus sévère chez les VIH positif que chez les autres causes d'immunodépression
- la grande majorité des souches est sensible aux antifongiques.
C. gattii :
- Sa virulence est plus grande que celle de C. neoformans et sa sensibilité aux antifongiques moindre
- lnfecte plus facilement les sujets immunocompétents.

2 espèces, 2 variétés, 5 sérotypes et 8 génotypes : le sérotype A est plus sévère et fortement lié à l'infection VlH

Facteurs de virulence:
 Capsule : thermorésistance, détermine les sérotypes, MEE par l’encre de chine
 Mélanine : C. neoformans possède une phénoloxydase : la Laccase, lui permettant d'oxyder la dopamine
du cerveau en mélanine.
 Composés métaboliques : Mannitol, Inositol, l'utilisation de fer, protéase, uréase..

Physiopathologie :
 Porte d'entrée pulmonaire+++ par inhalation de levures
 Rarement transcutanée ou digestive : mains sales, aliments souillés par les déjections d'oiseaux.
 La levure peut persister dans le macrophage alvéolairephase de dormance qui peut persister toute la vie
 Les infections correspondent à une réactivation d'une infection latente suite à une ID
 Les Cryptococcus se multiplient dans l'espace méningée et les espaces de Virchow-Robin en provoquant des
pseudo-abcès autour desquels est visible un œdème important.

Facteurs de risque:
 SIDA: 2ème rang des infections opportunistes fatales (après TBK)
 Transplantation : 3ème infection mycosique invasive (après la candidose et l'aspergillose)
 Sarcoïdose, Néoplasies, Corticothérapie prolongée, Diabète, Tabac, Age avancé..

Clinique :
1/ Primo-infection peu symptomatique : Sd grippal, rarement: Pneumopathies aigues
2/ Méningo-encéphalite disséminée : Abcès intracérébraux
3/ Atteinte Cutanée: 10% Secondaires à une dissémination hémato molluscum contagiosum
4/ Formes disséminées
5/ Cryptococcomes cérébraux (forme pseudotumorale) : cryptococcus gattii bark

Vll- Diagnostic :
 Prlvmt : LCR, Urines, LBA, pus, lésions cutanées, sang et biopsies (LCR best choice), not selles !
 Coloration encre de chine
 Culture : Milieu saboraud+ Chloramphénicol SANS actidione. Incubation à 37° pdt 48hr : colonines beiges

Traitement:
 Atteinte méningée : Ampho B + Fluorocytosine (Ancotil) + prophylaxie au Fluconazole
 Atteinte extra-méningée : Fluconazole ou ltraconazole (400mg/jr)
 Trt chir : La plupart des cryptococcomes régressent avec le trt antifongique. Les lésions de grandes tailles
au niveau pulmonaire, cérébrales peuvent justifier un trt chir en particulier pour le sérotype B.
**Chez les patients ayant une insuffisance rénale : Ampho B Lipid Complex (Abelcet), Ambisome lV

Pronostic : Guérison 0% en absence de trt et 20% malgré trt


4.Pneumocystose

Mycose pulmonaire opportuniste, cosmopolite, et strictement humaine, concerne l’immunodéprimé

Epidémiologie
1/ Agent pathogène : Pneumocystis jirovecii (EX-Pneumocystis carinii ) : espèce spécifiquement humaine
 Kan protozoaire mais douk champignon. C’est un champignon atypique.

2/ Cycle: la forme infectante reste inconnue


Se développe dans les alvéoles pulmonaires, il est EXTRACELLULAIRE, existe en 5 aspects :
1. Trophozoite : forme végétative à cytoplasme granuleux avec 1 Nx haploïde = Spore haploide
2. Prékyste : 4 noyaux
3. Kyste mûre : 8 spores
4. Corps intrakystique
5. Kystes vides : en forme de ballon dégonflé
3/ Mode de transmission:
- Par voie aérienne (champignon dans l'air, l'eau..)
- Contamination interhumaine possible
- Portage sain chez l’immunocompétent possible (soignants en contact avec les patients)
4/ Facteurs favorisants:
- VIH avec LT < 200 elts /mm3, Hémopathie malignes, cancers, greffes d'organes, CTC
- Prématurés ou dénutrition chez le nourrisson.

III-Clinique:
 Atteinte pulmonaire progressive: Toux, fièvre, dyspnée, pneumothorax par rupture de bulles
d'emphysème. En absence de trt  IRA et décès
RX: non pathogno, pneumopathie interstitielle ou alvéolaire bilat  verre dépoli (poumon blanc )
 Formes extrapulmonaires: rares, diag difficile, déssimination hémato. La localisation splénique est la plus
fréquente, mais tous les organes peuvent êtres atteints

lV-Diagnostic:
MEE du Pneumocystis ou de son ADN dans le LBA+++ mais aussi les crachats et les prélèvements de biopsie.
1/ Examen direct:
- Kystes (sporocystes) : colorations (Gomori Grocott ou Musto) ou bleu de toluidine, ou IFD
- Formes végétatives (spores) et les corps intrakystiques sont visualisés par Giemsa ou MGG.
2/ La sérologie: est utilisée pour les enquêtes épidémiologiques.
3/ La biologie moléculaire (LBA, sang) : recherche de I’ADN du Pneumocystis par PCR, f’les formes extra-pul

V-Traitement :
1ère intention: Cotrimoxazole Bactrim fort : 2cp 3x/jour ou 4 amp IV 3x/jour pdt 3 sem
 Allergie au Bactrim: Atovaquon ou Pentamidine
 Selon l'intensité de l'atteinte respiratoire : corticoïdes + oxygène.
TRT de 2ème intention: association clindamycine-primaquine

Vl-Prévention:
- Primaire: dépistage précoce d'infection VlH.
- Secondaire: 2 cp Bactrim/jr tant que CD4 < 2OOelts/mm3

5. Microsporidoses
Infection opportuniste (SIDA+++) dûe à un Champignon intracellulaire obligatoire
Agent : * autrefois classé parmi les protozoaires : Enterocytozoon et Encephalitozoon bieneusi : 90%
Réservoir : mammifères, insectes, poissons
Contamination : Ingestion ou inhalation de spores, Oculaire par trauma, inter humaine possible
Forme infestante : Spore
Clinique : loc intestinale +++ : Diarrhée chronique profuse avec malabsorption (atrophie villositaire)
Diagnostic : MEE spores extracellulaires dans les liquides biologiques
 Prélèvements : selles++ liquide duodénal, bile, urines, sécrétions nasales, pleurales, LBA, cornéen
 Examen direct nécessite une coloration au Trichrome de Weber (spore en rose)
 IFD, Biopsie et PCR
II. CHAMPIGNONS FILAMENTEUX

1.Aspergillose

Définition : Mycoses cosmopolites, ubiquitaires, atteignant principalement le poumon et ses annexes.


Agent
Aspergillus : moisissures à filaments cloisonnés hyalins. Aspergillus fumigatus est l’espèce la plus souvent
impliquée en pathologie humaine. Autres : flavus, nidulans, niger, versicolor, terreus

Caractères généraux :
 Champignons saprophytes : terre, plantes, débris vegetaux, humidité++
 Poussent très rapidement en culture, leurs cultures sont colorées, sensible à l’actidione
 Reproduction asexuée + sexuée chez qlq espèces

Pouvoir pathogène
 Petite taille des spores : inhalation facile
 Thermotolérance (55°c a. Fumigatus) : developpement chez leur hote à 37°c
 Adhérence à la membrane basale (via le fibrinogene, laminine, fibronectine, etc…)
 Toxines nécrosantes : micro-lésions et ulcérations vasculaires
 Aspergillus flavus : Aflatoxine b1 : genèse de cancers hépatique
 Tropisme vasculaire

Facteurs favorisants
 Locaux : perte d’integrité des épitheliums, alteration muco-ciliaire, cavité résiduelle (Abcès, TBK…)
 Généraux : immunodépression, diabète, anémie aplasique, hémopathie maligne
 Environnementaux : toute source de poussière dissémine les spores.

Modes de contamination : inhalation de spores++ d’ou l’atteinte préférentielle des poumons et VAS.
 La contamination directe par déposition de spores sur des plaies est possible.

Aspergilloses pulmonaire : la plus fréquente


Aspergillome : Colonisation d’une cavité préformée (++secondaire à une tuberculose ou sarcoidose).
 Balle fongique (truffe aspergillaire), envahit toute la cavité (signe radiologique du grelot)
Clinique :
- Toux, expectoration, fièvre résistant aux ATB, asthénie et amaigrissement.
- Toxine nécrosante  hémoptysies récidivantes, parfois cataclysmiques (pronostic vital)

Autres formes localisées : bon pronostic


 Sinusien : le plus souvent unilateral et maxillaire : sinusite chronique svt d’origine dentaire
 Bronchique : troubles ventilatoires
 Pleural : pleuresie purulente

Aspergillose pulmonaire invasive (API)


 Très mauvais pronostic : mortalite > 50% malgré traitement
 Facteur favorisant majeur : Neutropenie profonde et prolongée (PNN < 0.5 G/L pdnt + 10 jours)
 Doit être évoqué chez tout immunodéprimé avec fièvre résistante > 48 hr à une ATB large spectre.
 Scanner thoracique :infiltrat pulmonaire associé au signe du halo (liseré hémorragique entourant le
foyer rond d'infarctus), tardivement : signe du croissant gazeux ou excavation traduisant une nécrose.

Aspergilloses immuno-allergiques
Le champignon filamenteux se comporte comme tout autre allergène et peut entraîner 4 tableaux
1. L’aspergillose broncho-pulmonaire allergique (maladie de Hinson-Pepys)
2. L’asthme aspergillaire
3. L’alvéolite allergique : risques professionnels +++ agriculteurs …
4. La sinusite fongique allergique : sujets jeunes + sinusite persistante+ hypereosinophilie sanguine.
Aspergilloses extra-respiratoires
Superficielles
- Otomycoses : A. niger++ l’aspergillose du conduit auditif externe est favorisée par des lesions
préexistantes (eczema, otorrhée chronique, malformation) et par l’usage des corticoides locaux.
- Aspergilloses oculaires : post-traumatiques, kératite ou choriorétinite.
- Aspergilloses cutanées : infections multiples chez les grands brulés

Profondes : diffusion hématogène aux organes au cours d’une API.

4. Diagnostic :
Les prélèvements
 Réspiratoires (LBA, transtracheal) : valeur supérieure à celui des expectorations
 Hémocultures souvent négatives dans les aspergilloses invasives
Examen direct :
 Filaments myceliens de type aspergillaire, conidiophore, et tête aspergillaire
 Colorations : Gomori-Grocott, Giemsa
Culture :
 milieu Sabouraud (sans actidione psk sensible mskin), milieu à l’extrait de malt ou milieu Czapek
 L’ Aspergillus pousse en 3 a 5 jours à 37°C
Examen anapath : filaments myceliens, coloration non spéc (HES, PAS) ou spécifique : coloration argentique
Détection d’AC circulants : argument majeur pour le diag des asperg localisées et immunoallergiques.
Détection d’antigènes sériques : argument biologique majeur pour le diag de l’aspergillose invasive : ELISA ++
Signes non spécifiques : hypereosinophilie sanguine et l’augmentation des IgE totales

5 .Traitement
Aspergillome : chirurgical
Aspergilloses localisées : chirurgie, curetage ou drainage + antifongique orale
Aspergilloses invasives : 1ère intention : voriconazole IV. AmB liposomale IV en 2ème intention si intolerance ou
échec
Aspergilloses immuno-allergiques
 Anti-inflammatoire, bronchodilatateurs et mucolytiques
 Alvéolite et ABPA : corticotherapie
Traitement empirique : suspicions d'aspergillose invasive sans preuve mycologique chez des neutropéniques :
Amphotericine B liposomale et caspofungine

6.Prophylaxie
Chimioprophylaxie primaire de l'aspergillose invasive : Posaconazole (NoxafilR) et Micafungine (MycamineR)
2. Dermatophtyoses
1. Définition
Champignons filamenteux microscopiques qui ont une affinité pour la kératine : kérationphiles et kératinolytiques
2. Agents pathogènes
Les dermatophytes, 3 genres Trichophyton, Microsporum et Epidermophyton.
Reproduction asexuée : production de spores = conidies (macroconidies et microconidies).

3. Contamination
Humaine (espèces anthropophiles), animale (espèces zoophiles) ou tellurique (espèces géophiles)
- Anthropophiles : t. Violaceum , t. Rubrum, Epidérmophyton (strictement humaine)
- Zoophiles : microsporum Canis (chien, chat)
- Telluriques : m. Gypseum, t. Terrestre, t. Ajelloi

4. Clinique
A. Lésions Cuir chevelu : teignes
Teignes tondantes
• Teignes tondantes microsporiques : Grandes plaques d'alopécie, très contagieuses, WOOD +
• Teignes tondantes trichophytiques : Petites plaques d'alopécie, contagieuse, WOOD -

Teignes suppurées : kérion de celse


- Placards ronds du cuir chevelu, très inflammatoires, surélevées
- Enfant et femme++ plus rare chez l'homme (touche la barbe = sycosis)
- Peu ou pas contagieuses, Wood -

Teignes faviques ou Favus : T.schoenleinii


Aspect d’un godet, odeur de souris, Alopécie définitive, ne guérit pas à la puberté. Très contagieuse++ Wood +

B. Peau glabre : herpès circiné


Zone érythémateuse purigineuse qui s'étale de façon centrifuge : pourtour actif et centre cicatriciel

C. Intertrigo
 Orteils : pied d’athlète, des plis inguinaux : eczéma marginé de Hebra
 Bordure inflam en périphérie des lésions

D. Ongles : onyxis ou onychomycoses


Ongles des pieds+++ l’aspect le plus fréq est l’onychomycose disto-latérale touchant le bord libre de l’ongle
formant une tache jaunâtre qui s’étend vers la matrice

E. Dyshidrose palmo-plantaire
Réaction allergique (hypersensibilité immédiate) à expression cutanée qui se produisent à distance du foyer
dermatophytique

5. Diagnostic :
5.1. Examen direct au MO : filaments mycéliens cloisonnés arthrosporés
Dans les cheveux : parasitisme pilaire
 Type trichophytique: les spores sont à l’intérieur du cheveu (endothrix), pas de fluorescence, ce qui oriente
d’emblée vers une origine anthropophile
 Type microsporique : les spores sont présentes à l’intérieur et à l’extérieur (endo-ectothrix) : fluorescence
 Type favique : les filaments sont uniquement intrapilaires (faible fluorescence vert-jaune), ce type est
typiquement anthropophile.

5.2. Culture : gélose de Sabouraud + cycloheximide (Actidione®) 25 et 30°C

Onychomycose à Candida Onychomycose à dermatophyte Onychomycoses à moisissures


Mains+++ (femme, détérgents, Pieds (Gros orteil 92%) No périoonyxis
manucure). Débute par périonyxis No périonyxis Leuconyshies +++ (tablette blanche)
III CHAMPIGONS DIMORPHIQUES

1. Histoplasmose
1. Histoplasmose américaine à petites formes ou « maladie de Darling »
C’est la plus fréquente et la plus redoutable des deux histoplasmoses
Epidémiologie
 Histoplasma capsulatum var. capsulatum : champignon dimorphique présent dans les sols enrichis en
fientes d’oiseaux et en guanos de chauves-souris
 Contamination par inhalation de spores.
 No contamination interhumaine
Aspects cliniques
 Portage asymptomatique : 80 % Si forte infestation:
 Forme pulmonaire aiguë primitive (Bégnine) : Sd pseudo grippal
 Forme disséminée : VIH++ pronostic sombre atteinte multiviscéral loc surrénalienne +++
 Forme tertiaire ou pulmonaire chronique : Ressemble à la tuberculose avec hémoptysie, aspects
cavitaires, pronostic sombre.
Diagnostic :
1) Prélèvements : peau, muqueuses, sérosités, produits d’expectoration, PL, LBA, LCR …
Examen direct : frottis, apposition de tissus + Coloration MGG : violet et en rouge par le PAS
2) Cultures : sur milieu de Sabouraud + chloramphénicole à 25-30°C : colonies blanches

Traitement
- Formes pulmonaires aiguës pauci symptomatiques guérison spontanée chez l’immunocompétent.
- Symptomatologie pulmonaire sévère, ou histoplasmose pulmonaire chronique : Itraconazole
- Histoplasmose disséminée : amphotéricine B + itraconazole pendant une durée de 2 à 4 mois.
-Patients sidéens : amphotéricine B liposomale (AMBISOME®), relais soit par l’itraconazole ou fluconazole.

2. Histoplasmose africaine à grandes formes


 Histoplasma capsulatum var. duboisii est la deuxième histoplasmose humaine.
 Nettement moins fréquente, localisation cutanée et osseuse+++
 Moins influencée par le VIH
 contamination aérienne+++, mais aussi transcutanée (blessure tellurique) ou digestive.
Aspects cliniques
1) Cutanées : les plus fréq : papules, nodules souvent ombiliqués f’les membres et visage. ulcères des plis
2) Sous-cutanées
- Abcès parfois volumineusx f’thorax
- ADP (axillaires cervicales, inguinales) pouvant être volumineuses et simuler une adénite tuberculeuse
3) Osseuses : atteintes lytiques maxillaire, crâne, genou, colonne vertébrale simulant un mal de Pott.
4) Viscérales : pulmonaires, hépatiques (hépatomégalie), splénique (splénomégalie), surrénaliennes

Diagnostic différentiel : Tuberculose, lèpre, et en cas de nodule isolé : un Molluscum contagiosum.

Diagnostic :
 Examen anapath : réaction granulomateuse à "cellules géantes" avec des plasmodes contenant de
grandes levures arrondies ou ovalaires intra-histiocytaire
 Culture dangereuse et doit être réservée à un laboratoire spécialisé.
Traitement :
 Toujours obligatoire
 Amphotéricine B en IV + relais par un azolé : itraconazole, Kétoconazole (Nizoral)
2. Coccidiodomycoses
1. Agent : Coccidioïdes immitis
Réservoir : Sol des régions chaudes, sèches, désertiques :atmosphère poussiéreuse et vents de sable
2. RG :Amérique de Sud
3. Autres noms de la maladie : Fièvre de la vallée, Fièvre du désert, Maladie de Posadas Wernicke
4.Contamination : Respiratoire par inhalation de spores
5.Clinique :
 Atteinte primaire pulmonaire :Sd pseudo grippal + manif allergique. Svt asympto, Diag au TLT + IDR
 Coccidiodomycose secondaire : disséminée granulomateuse : grave et mortelle
6.Diagnostic :
- Prélèvements : expectoration LBA, pus, sang, biopsies cutanées …
- Examen direct dans la potasse KOH : sphérules = sporanges, Culture très dangereuse
- Sérologique (électrosynérèse), PCR et IDR à la coccidoidine
7.Traitement : Amphotrécine B. Parfois 5 fluorocytosine, Itraconazole ou fluconazole

3. Paracoccidioïmycose
1.Définition : Mycose Profonde Opportuniste du SIDA : Paracoccidioides brazilensi, exosaprophyte du sol
2. Clinique :
 Forme chronique: atteinte pulmonaire, cutanée et buccale : la plus courante
 Forme aiguë : mortelle, rare, avec atteinte de la peau et des muqueuses
3.Diagnostic :
- Prélèvement: peau, muq, expect, biopsies. Ex direct: levure en «roue de timonier, de gouvernail»
- Culture sur milieu de Sabouraud, PCR
4.Diag différentiel : tuberculose
5. Trt : dérivés azolés
4. Sporotrichoses
1. Définition :mycose Sous cutanée et lymphatique chronique. C’est une maladie rurale
2. Agent : Sporothrix schenkii, exosaprophyte du sol et des végétaux
3. Contamination Cutanée par traumatisme : épine, piqûre
4. Clinique :
 Forme pulmonaire : Pneumopathie d’inhalation rappelle la tuberculose ou l’histoplasmose
IDR + mais peu contribuante au DG
 Forme cutanée : chancre sporotrichosique dure et indolore, dissémination lymphatique : lymphangite
gommeuse caractéristique au MS ++
 Forme généralisée : disséminée, multiviscérale : ID, SIDA +++
5. Diagnostic :
 Prélèvements : Pus, squames, biopsie, ponction. Examen direct : Forme levure « corps en cigare »
 Culture : confirme le caractère dimorphique : S + A + C forme filamenteuse, GDS forme levuriforme
 Anapath : Granulome sporotrichosique, éléments fongiques intra c : 2 aspects corps en cigare ou en
navette + sphérules astéroïdes
6. Trt : Fluconazole, Itraconazol, Amphotéricine B
5. Blastomycose
1. Définition : Mycose Profonde. Autres noms de la maladie : Blastomycose nord américaine, dermatite
blastomycétique, Maladie de Gilchrist
2. Agent : Blastomyces dermatitidis, Réservoir : sol, animaux
3. RG : Amérique : USA Canada Mexique , Afrique du Nord, Moyen Orient, Inde
4. Contamination : inhalation de spores, inoculation cutanée
5.Clinique :
 Forme pulmonaire : Pneumonie aiguë mortelle en absence de trt
 Forme cutanéo-osseuse : Papules cutanée => pustule => hémorragie + abcédation => atteinte osseuse
 Forme disséminée : ID
6.Diag : Prélèvements : expectoration, LBA, sang, biopsie. Examen direct, culture, IDR à la blastomycine
7. Trt : Amphotrécine B, Voriconazole, Hraconazole , Sulfones en topique
Fich Flach Parasito

1. PROTOSOAIRES
 Métronidazole (Flagyl) : efficace contre les protozoaires et inefficace sur les helminthes 
 Parasitose et atteinte hépatique (ascension de la coupole diaphragmatique droite)
 Abcès ambien du foie : HMD douloureuse fébrile, hyperleucocytose
 Kyste hydatique : HMG indolore, lisse, fébrile, éosiniphilie++++
 Distomatose hépatobiliaire à Fasciola hepatica
 Syndrome désentérique :
► Parasites : amibiase intestinale (entamobea histolytica)
► Bact : shigelle, Yersinia, Ecoli entéro-invasive

 Attention : giardia intestinalis donne la lambliase, et trichomonas intestinalis donne la flagellose du gros
intestin
 Malabsorption intestinale : Giardiase (lambliase) = Giardia intestinalis (duodénalis)
 L’anophèle femelle peut transmettre : paludisme, filariose lymphatique, Onyong-nyong

Prasitose Forme infestante


Amibiase Kyste à 4 noyaux
Giradiase (Lambliase) Kyste à 4 noyaux
Prtozoaires Trichomonas vaginalis Végétative (la seule forme existante)
Leishamniose Promastigote (mais forme retrouvé chez HD : amastigote)
Trypanosomiase Promastigote
Paludisme Sporozoite
Toxoplasmose  Oocyste : fruit, légumes, crudités, mains (chats)
 Kyste : muscle = viande, greffe
 Tachyzoite : sang = transfusion, transplacentaire
Schistosomiase (Bilhariose) Furcocercaire : pénétration cutanée active
Helminthes
Cestodes à l’état adulte Larve
Taenia saginata larves cysticerques «Cysticercus bovis» : viande de bœuf
Cestode à l’état larvaire Œuf
Kyste hydatique

 Milieux de culture :
 Mycose : sabouraud + chloramphénicole
 NNN : flagellés sanguinaire :Leishmaniose, trypanosmose

 Viande peu cuite : toxo, teania saginata


 Scotch Test :
 Oxyurose (Entérobius vermicularis)
 Taenia saginata
 Wood négatif : Trichophytique le reste kamel + (favus, malassezia furfura)
 Candidose, aspergillose : pathogène opportuniste, peau et muqueuse
 Dermatophyte : pathogène stricte, jamais les muqueuses

Onychomycose à Candida Onychomycose à dermatophyte Onychomycoses à moisissures


Mains+++ (femme, détérgents, Pieds (Gros orteil 92%) No périoonyxis
manucure). Débute par périonyxis No périonyxis Leuconyshies +++ (tablette blanche)

Vous aimerez peut-être aussi