Discours Mediatiques Camus Georget
Discours Mediatiques Camus Georget
Discours Mediatiques Camus Georget
A. INFORMER
A.1. Le contrat d’information médiatique
Le contrat d’information médiatique se caractérise par deux visées contradictoires
(Charaudeau, 1997 :73sq.) :
- la visée d’information ou visée du « faire savoir », inscrite dans une « logique civique » :
il s’agit d’informer le citoyen, l’objectivité de l’information devant lui être garantie.
- la visée de captation ou visée du « faire ressentir », qui s’attache à séduire un spectateur-
consommateur d’informations ; cette deuxième visée favorise la dramatisation de
l’information.
Même si ces deux visées se superposent en permanence, la mise en spectacle de
l’information devra obéir à certaines contraintes afin de ne pas remettre en cause son
apparente objectivité. Cette dernière suppose notamment :
- une focalisation sur le contenu du discours (réponse à la question : « De quoi parle le
locuteur ? ») plutôt que sur l’instance de production ou l’instance de réception. Elle se
traduira par exemple par l’effacement des traces de ces instances à la surface textuelle
(production d’un discours essentiellement impersonnel, le propos semblant s’imposer de
lui-même).
- l’adoption par le présentateur d’un rôle communicationnel privilégié d’informant (réponse
à la question : « Comment parle le locuteur ? » ; sur les rôles communicationnels, voir
Croll & Gormati, 1991).
- une énonciation relevant principalement du constat sur le réel (réponse à la question :
« Que fait le locuteur en parlant ? »).
Car l’objectivité relève avant tout d’une représentation socio-discursive. En effet, une
information qui serait en soi objective, c’est-à-dire se rapprochant « le plus d’un degré zéro,
entendu comme dépouillé de tout implicite et de toute valeur de croyance », ne peut être
qu’une information purement factuelle – du type de celles que l’on rencontre dans les pages
pratiques des quotidiens (programmes de cinéma, pharmacies de garde, etc…) (ibid. :62).
Bref, « la vérité n’est pas dans le discours mais « seulement » dans l’effet qu’il produit »
(ibid. :63). Ce pourquoi la question de l’objectivité renvoie en fait à celle de la crédibilité.
Pour être crédible, l’information médiatique doit être en conformité avec une certaine
représentation, partagée par le producteur et le récepteur, de ce qu’est l’objectivité et de la
manière dont elle se révèle discursivement. Cette représentation tend à masquer le travail de
construction de l’information médiatique, afin de faire apparaître cette dernière comme reflet
d’une réalité existant en soi. Elle conduit entre autre à privilégier une information descriptive
et narrative à une information explicative, rationnellement étayée – informer étant davantage
assimilé à « montrer » qu’à « faire comprendre », a fortiori lorsque le média peut recevoir
l’appui de l’image. La valorisation du direct illustre par exemple cette représentation. Certes,
un événement sera d’autant plus médiatisable qu’il se déroulera dans l’instant ; mais aussi, un
événement en direct sera plus facilement perçu comme événement brut, plutôt que
médiatiquement construit. De plus, la visée informative, dont les contraintes pourront donc
prendre appui sur cette représentation, n’apparaît plus alors en contradiction avec la visée de
captation : le direct est spectaculaire.
Tableau 1
Présence Présence d’un Durée d’antenne
Séquences événementielles dans les titres reportage (proportion/durée
totale)
1. Marée noire du Prestige X X 18.7%
2. Fin des 35h dans l’hôtellerie X X 11.9%
3. Législatives partielles dans les Yvelines X 11.7%
4. Décision européenne sur l’AOC Feta X 11.9%
5. Manifestation des enseignants 4.5%
6. Renforcement du plan Vigipirate X X 13.4%
7. Mort de Mireille Jospin-Dandieu 1.2%
8. Armement irakien 3.6%
9. Suicide de Savorani X 10.6%
10. Vol de deux Van Gogh X 10.6%
Ces résultats peuvent être confrontés à ceux produits par l’analyse de contenu, qui
quant à elle propose une définition rigoureuse de ses unités.
- Journal radiophonique :
L’organisation discursive est narrative (voir Charaudeau 1992, 375sq. et 709sq.).
L’événement est en soi un fait plutôt qu’une action, mais le référent « marée noire » est mis
en scène en tant qu’entité responsable d’un processus d’agression (Les nappes de pétrole qui
menacent…, La marée noire du Prestige menace…). Cette personnification de l’ennemi non
humain est un procédé usuel de dramatisation, qu’utilisent les médias au service de la visée de
captation. Tous les autres référents ou objets thématiques singuliers en position de sujet
(gouvernement, préfecture, ministres, chalutiers, Aznar, des volontaires) constituent un
ensemble d’agents remplissant la même fonction narrative : prévenir la menace ; leur rôle
actantiel est le même : rôle d’opposant, destiné à contrecarrer la menace. Les différents
processus narratifs exposés (le suivi de l’évolution, le déclenchement du plan Polmar et sa
vérification, etc…), de même, visent tous à l’amélioration de l’état initial par élimination de la
menace.
La narration reste certes ouverte : il n’y a pas de clôture, présentant la réussite ou
l’échec de l’action. L’auditeur comprend ainsi que cet événement s’inscrit dans un feuilleton,
à suivre donc dans les prochains bulletins d’information.
Pour ce qui est de l’enchaînement des différentes actions, deux principes sont utilisés :
- Le parallélisme entre les processus mis en œuvre par les différents agents. On peut ainsi
découper le texte en séquences qui se déroulent en parallèle dans le même espace
temporel :
1. L’action du gouvernement et de ses représentants (Le gouvernement de Jean-Pierre
Raffarin…. Avec Jean-Pierre Raffarin le chef du gouvernement...)
2. L’action des chalutiers, introduite par Pendant ce temps.
3. L’action de José Maria Aznar ; le lien avec ce qui précède est exprimé par : … a
décidé lui…
4. L’action des volontaires, introduite par : Ce week-end.
- A l’intérieur des deux séquences les plus longues (la 1 ère et la 3ème), le principe
d’enchaînement est la succession, traduite dans la 1ère par : heure par heure, ce soir,
demain, ensuite demain soir, et dans la 3ème par : cet après-midi, prochainement.
- Presse :
Les mêmes outils conceptuels ne peuvent être utilisés pour rendre compte de
l’organisation discursive de l’information relatée dans la presse. En effet le texte ici est
argumentatif (voir Charaudeau, 1992, 493sq. et 779sq.). A la différence du précédent, il est
construit autour d’un seul référent principal : « Le fuel du Prestige et ses caractéristiques »
(absent du corpus radiophonique), mis en avant pour démontrer une conclusion. Cette
conclusion, l’assertion d’arrivée, est explicitée dans le titre : Le pire est encore à venir, et
reformulée en fin de texte (La pollution pourrait toucher tout le littoral atlantique). Cette
assertion d’arrivée entretient une relation d’explication causale avec une assertion de
départ : il s’agit de remonter à la cause qui fait attendre « le pire ». L’assertion de départ est
en fait double : on constate des fuites, d’une part, et d’autre part, le fuel est d’une certaine
nature. Les assertions de passage en amènent la preuve : preuve des fuites (Le sous-marin …
a en effet observé…), et preuve de la dangerosité du produit (introduite par :
Contrairement…).
A l’intérieur de l’explication causale elle-même, le discours s’organise localement sur un
mode descriptif – au service bien sûr de la logique argumentative, laquelle domine.
Différents procédés descriptifs sont ainsi utilisés : identification et localisation-situation,
notamment à l’aide de propositions relatives, quantification (au moins quatre points, 60 000
tonnes, etc…), mais aussi qualification (adjectifs entre autres). Le procédé le plus structurant
à cet égard est la comparaison, utilisée à trois reprises successives :
1. comparaison entre la marée noire à venir, d’une ampleur très supérieure à la marée
noire présente.
2. comparaison entre la réalité de la nature du produit, et les caractéristiques spécifiées
dans la fiche technique (Contrairement à…)
3. comparaison entre les propriétés du fuel du Prestige et celles du fuel de l’Amoco-
Cadiz (comme…)
Dans tous les cas, c’est l’objet dont on parle, à savoir la marée noire à venir, qui est
effectivement le pire.
En fait, la radio rend compte de la gestion d’une menace, tandis que la presse choisit de
développer un aspect des causes de l’inéluctable réalisation de cette menace. Il s’agit en fait
de deux points de vue différents sur l’événement. Et la notion de thème présente le risque
d’assimiler « ce dont on parle » et le point de vue depuis lequel on en parle. Le référent noyau
quant à lui ne contient pas de point de vue implicite sur l’objet.
- Etape 2 : catégorisation des verbes. Le verbe de chaque proposition peut être caractérisé en
tant que : factif (« tout verbe défini lexicalement comme renvoyant à la transcription
langagière d’une action »), statif (« tout verbe défini lexicalement comme renvoyant à la
transcription langagière d’un état ou d’une possession »), ou déclaratif (« tout verbe défini
lexicalement comme renvoyant à la transcription langagière d’une déclaration sur un état, une
action, un être, un objet, un sentiment… ») (Ghiglione & Blanchet, op.cit. :52).
- Etape 3 : réécriture des propositions sous une forme descriptive facilitant les comparaisons
et les regroupements, en l’occurrence les modèles argumentatifs. Chaque proposition doit ainsi
être retranscrite dans le tableau suivant :
Actant (sujet de Verbe Acté (patient ou objet Circonstant
l’action) de l’action)
RN ou x Factif, statif ou RN ou y RN ou z
déclaratif
Par exemple :
(Proposition 22) Visiblement, ceux qui ont voulu cette réforme ne se sentaient pas sûrs d'eux-
mêmes / (proposition 23) au point d'affronter le débat dans la clarté.
Actant Verbe Acté Circonstant
P22 RN2 Statif (négatif) / /
Ceux qui ont voulu cette réforme /ne pas se sentir sûr de soi/
P23 (RN2) Factif (possibilité, négatif) RN8 z
/affronter (ne pas pouvoir)/ le débat dans la clarté
A l’issue de cette réécriture se dégagent les modèles argumentatifs les plus fréquents. Dans le
discours analysé, deux modèles s’avèrent dominants :
RN1 Je – Déclaratif – Acté.
RN2 L’agresseur – Factif – Acté - (circonstant éventuel).
3. La
procédure
4. Les
opposants
ACTÉS 8. Débat,
objections
7. Rapport
Vedel
9. Démocratie,
République 5. La
réforme
Dans ce graphe, apparaît bien le fait que le RN2 est l’actant principal. On remarquera
néanmoins que, de même que la désignation de l’agresseur n’est pas explicite, les liens qu’il
entretient avec les deux référents permettant de circonscrire l’objet du propos (RN3 et RN5)
ne sont pas explicites. On remarque également la centralité du RN1, à la fois actant et acté, et
première victime de l’agression (atteint, en tant que sujet objectivable, directement par
l’agresseur, et, en tant que sujet psychologique, par la procédure mise en œuvre par cet
agresseur).
- Etape 5 : Modalisateurs et joncteurs (voir Ghiglione & Blanchet, op.cit., 59sq.) (Cette
étape de l’analyse peut être entièrement automatisée grâce au logiciel Tropes mis au point
par le Groupe de Recherche sur la Parole de l’Université de Paris VIII).
Ces catégories langagières intéressent l’analyste en ce qu’elles « servent les buts de mise
en scène de la réalité/vérité d’un monde », les joncteurs en construisant les liens
interpropositionnels, et les modalisateurs, d’une part en situant la référence dans le monde
(modalisateurs de temps, de lieu, et de manière), d’autre part en marquant la relation que
l’énonciateur entretient avec l’énoncé (modalisateurs d’affirmation, de doute, de négation, et
d’intensité).
Dans le corpus étudié, on observe :
- une grande hétérogénéité des types de joncteurs utilisés, puisqu’y sont représentées les
catégories suivantes : comparaison (aussi…que), addition (et), opposition (mais) ;
manière (sans), temps (le moment où), lieu (où) ; condition (si), but (au point de, pour).
- Il en va de même pour les modalisateurs ; sont en effet présentes les catégories de
manière (ainsi, comme), temps (toujours, désormais, avant), lieu (là) ; d’affirmation
(vraiment, visiblement), doute (peut-être), négation (ne…pas, ne…plus, personne ne),
intensité (aussi, sérieusement, personnellement, totalement, vivement).
- La fréquence des joncteurs est en moyenne de 1 pour 2,5 propositions. La catégorie la plus
fréquente est l’addition (35,3% de l’ensemble des joncteurs).
- La fréquence des modalisateurs est en moyenne de 1 pour 1,5 propositions. Les catégories
les plus fréquentes sont la négation (42,9%) et l’intensité (17,9%).
Dans l’ensemble, les résultats sont très proches de ceux obtenus en analysant le discours
des différents candidats à la présidence, au cours de leur passage dans l’émission L’heure de
vérité (voir Ghiglione & Bromberg, 1998, 103sq.) : quelle que soit l’appartenance politique
du locuteur, son discours s’inscrit toujours dans le même « formalisme standardisé » (ibid.),
dont les caractéristiques sont notamment les suivantes :
- Absence ou quasi-absence de doute, au profit d’un mode affirmatif ou négatif.
- Factualité événementielle, appuyée sur des modalisations de temps et de lieu d’une part, et
d’intensité d’autre part.
- Logique démonstrative du type « accumulation des arguments de même polarité » ou
« mise en opposition d’arguments contraires », appuyée sur l’usage de joncteurs
d’addition et d’opposition, plutôt que du type « schéma cause-conséquence » (ibid.).
- Personnalisation du discours : utilisation du « Je », et usage des modalisateurs d’intensité.
Bref, le discours politique, en tant que discours médiatisé, paraît formellement caractérisé,
quel que soit le cadre particulier dans lequel il s’insère, et indépendamment de son ancrage
idéologique. L’essentiel semble bien de faire valoir un locuteur-énonciateur, en même temps
que de défaire un adversaire plus ou moins clairement circonscrit.
De nombreuses recherches ont tenté, avec plus ou moins de succès, de déterminer les
effets des dimensions non verbales des locuteurs sur les attitudes du public récepteur des
médias. On a ainsi cherché à mettre en évidence la nature des comportements non verbaux
susceptibles d’entraîner une attribution de compétence, confiance, dynamisme ou encore de
sérieux. Ces recherches se sont principalement centrées sur les aspects paraverbaux (hauteur
de la voix, débit et articulation, expression faciale, direction et persistance du regard),
posturaux et proxémiques du non verbal et ont donné des résultats consistants ; par exemple
plus l’articulation d’un locuteur est claire, plus le crédit, l’honnêteté et l’empathie qui lui sont
accordés se trouvent renforcés. D’autres variables entraînent des effets neutres - par exemple
le débit de la parole a une très faible influence sur la crédibilité - ou encore des effets négatifs,
c’est le cas de la nasalité ou des sons gutturaux (voir Ifert & Gibbons, 1999 pour une revue).
Ces effets restent très liés à un déterminisme culturel et à des pratique et des normes sociales :
des individus peuvent décrédibiliser une source parce qu’elle n’utilise pas les mêmes indices
vocaux que les sources qu’ils connaissent et qu’ils jugent habituellement crédibles.
Les récentes études de crédibilité (par exemple Aguinis, Simonsen & Pierce, 1998)
croisent les indicateurs dans le but de mettre en évidence des patterns de différents registres
non verbaux plutôt que la simple présence ou absence d’une série d’indicateurs de même
niveau. Il s’agit d’une perspective multimodale dans laquelle la voix, l’expression faciale, le
regard, la proxémie et la posture sont appréhendés en interaction. Cette approche est
consistante avec l’idée que le rôle du non verbal ne peut être appréhendé que dans ses liens
avec le discours.
Dans le débat, l'événement est provoqué : "il s'agit (…) d'une mise en scène organisée
de telle sorte que (les) confrontations de paroles deviennent en elles-mêmes un événement
saillant" (Charaudeau, 1997:195). La finalité informative du contrat peut ainsi totalement
disparaître au profit de la visée de captation. Car le débat télévisuel, fût-il de l'ordre du débat
d'idées, est avant tout un spectacle, même si la priorité de cette dimension n'est pas toujours
assumée par l'instance de production.
(1) Sphère de l’information : informer à propos des objets du monde, dans le but de co-
construire un environnement mutuellement manifeste. Ce qui est en jeu est la vérité ou la
fausseté de la dénotation référentielle. Parmi les actes de cette sphère, on trouve : informer,
confirmer, citer, expliquer, infirmer…
(2) Sphère de l’évaluation : évaluer, pour marquer l’attitude d’un locuteur, dans le but
d’établir un système de croyances dominant, mutuellement conçu et accepté comme
vraisemblable. Cette sphère ne porte pas sur les partenaires de l’interlocution, mais sur l’état
du monde ; il s’agit de points de vue (par exemple : « c’est génial »). Exemples d’actes :
évaluer, prendre position, donner son avis, justifier, critiquer.
(3) Sphère actionnelle : inciter, afin d’engager autrui à faire ou ne pas faire quelque chose, ou
s’engager soi-même à accomplir des actions ou à s’en abstenir. Exemples d’actes : proposer
de faire (de ne pas faire), inciter à faire, s’engager à faire…
(4) Sphère interactionnelle : reconnaître les qualités du locuteur (« tu es génial ») (ou les
imposer). C’est la sphère de l’identité. Actes : accuser, complimenter, blâmer, s’excuser,
conforter, défier... Ces actes obligent à inférer des positions hautes ou basses (blâmant/blâmé,
accusant / accusé).
(5) Sphère contractuelle : gérer ou réguler la communication et les contrats. On trouve ici le
« on est là pour ceci, qui doit prendre la parole, de quoi doit-on parler, combien de temps
compte tenu du cadre », mais aussi les rituels (politesse, gestion de l’espace interlocutoire :
prendre, solliciter ou autoriser la prise de parole).
Références :
Aguinis, H. Simonsen, M.M. & Pierce, C.A. (1998). Effects of nonverbal behavior on
perceptions of power bases. Journal of Social Psychology, 138, 455-469.
Argentin, G., Ghiglione, R. & Dorna, A. (1990). La gestualité et ses effets dans le discours
politique. Psychologie française, 35-2, 153-161.
Berthelier, I., Dorna, A., Georget, P. & Lebreuilly, J. (2002). Le démocratisme : perception et
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Camus, O. (1999). Les interactions langagières. Dans J.P. Pétard (Ed.), Psychologie sociale.
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Ifert, D. & Gibbons, C.A. (1999). Look at me when I’m influencing you : nonverbal messages
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Marchand, P. (1998). L'analyse du discours assistée par ordinateur. Paris : Armand Colin.
Plantin, C., Doury, M. & Traverso, V. (1999). Les émotions dans les interactions
communicatives. Lyon : Presses universitaires de Lyon.
Trognon, A. & Larrue, J. (1994). Les débats politiques télévisés. Dans A. Trognon & J.
Larrue (Eds). Pragmatique du discours politique. Paris : Armand Colin. 55-126.