Geographie Territoire1
Geographie Territoire1
Geographie Territoire1
Géographie et Territoire
Marie-Eve Plante
France
Portugal Italie
Espagne
Libye
Le relief
La géologie
La pluviométrie et le climat
L’hydographie
La végétation
d
Gaf
sa
avec le relief plus accidenté du Tell. La dorsale tunisienne EST la prin-
cipale extrémité orientale de l’Atlas saharien et le point culminant de
la Tunisie. 1000
800
Je
Le passage entre les plis de montagnes au plateau désertique ne
Da
ff a
har
ra
s’opère pas sans transitions. Le Nord et le Sud sont principalement
600
séparés par les Steppes, qui forment la Tunisie centrale. Celles-ci sont
une ensemble de plaines et de montagnes au nord de Gafsa et au 400 Sa
ha
sud de la Dorsale. Les hautes Steppes sont des plaines élevées qui 200
ra
morcellent le relief montagneux tandis que les Basses Steppes sont
moins élevées, plus vastes et s’étendent largement en bordure de la 100
côte orientale. (Sahel) 0m
La région de Gafsa se caractérise par des crêtes allongées qui Garaa, sebkha ou chott
achèvent la fragmentation du relief montagneux. Celles-ci surplombent Cours d’eau à écoulement perenne
les plaines et les chotts, des immenses lagunes saumâtres le plus
Cours d’eau à écoulement temporaire
de Gafsa
Dorsale
Chaîne
m
steppes
Hautes
Mejerda
1500
Dahar
Jeffara
1000
500
0
N S
Géologie
Exemple de forme karstique- Lapiaz
Chevauchant le domaine atlasique et le vieux continent africain, la
Tunisie montre une structure plissée au nord et une structure monocli-
nale* au sud. Les terrains sont sédimentaires sauf à La Galite où elles
sont éruptives.
Climats - Pluviométrie et température journées ensoleillées. Néanmoins, la Dorsale tunisienne joue un rôle
essentiel dans la répartition des précipitations entre son versant Nord
Les différences de températures et de précipitations sur l’ensemble
et son versant Sud. En effet, son orientation favorise la condensa-
de la Tunisie découlent principalement des effets conjugués de la lati-
tion de l’humidité sur les versants Nord, exposé aux vents nord-ouest
tude, de l’influence maritime et du relief. Située au nord du 30e paral-
chargés d’eau, et l’empêche d’atteindre l’intérieur. Le versant méditer-
lèle, la Tunisie se situe entre deux continents, l’Afrique et l’Europe et
ranéen du prolongement de l ‘Atlas reçoit en moyenne 1000 mm de
expose plus du tiers de sa périphérie aux eaux de la Méditerranée.
pluie par année alors que les précipitations diminuent de moitié sur le
Cette proximité à la Méditerranée s’avère la plus influente des élé-
versant abrité des vents où les précipitations atteignent 400 à 600 mm
ments qui conditionnent les températures et les précipitations. Dans
de pluie annuellement.
l’ensemble, les précipitations sont peu importantes en Tunisie. Par
contre, en hiver, lorsque les anticyclones* de Sibérie et des Açores Tunis
recouvrent respectivement l’Europe et l’Afrique du Nord, la Méditer-
ranée, située entre les deux, forme une zone de pression beaucoup
plus faible ouvrant ainsi un corridor aux perturbations frontales (dé- Sousse
pressions*) qui balayent l’Atlantique d’Ouest en Est. Dans le même
sens, les anticyclones* subtropicaux regagnent leur position habituelle Mahdia
vers le Sud et s’affaiblissent tandis que les dépressions* se renforcis-
sent et pénètrent de plein fouet en Méditerranée. La Tunisie doit es-
sentiellement ses précipitations à ces dépressions qui frappent la côte
Sfax
méditerranéenne, chargées de vents humides nord-ouest. Par contre,
les précipitations sont souvent irrégulières et souvent torrentielles et
leur violence érosive est un facteur d’aridité non négligeable. 1500
Avec sa double façade maritime, la Tunisie est largement imprégnée 1000
par l’influence de la mer. La Méditerranée modère les températures 600
sur la frange littorale et diminue l’évaporation. Elle contribue ainsi à
atténuer le déficit pluviométrique au nord et à l’Est. Les pluies décr- 400
oissent du Nord au Sud du pays, et la côte septentrionale entre Bizerte 300
et Tabarka reçoit les pluies les plus abondantes (1 000 mm en moy-
enne par an. Kébili, dans le Sud, reçoit moins de 100 mm par an. 200
150
L’absence de grands reliefs expose la Tunisie en été au souffle chaud
et sec du vent saharien, le Sirocco, qui remonte vers le Nord en suivant 100
le mouvement des anticyclones* subtropicaux. Ce phénomène atteint 50 mm
la Méditerranée où la dépression hivernale laisse place aux chaudes
Méditerranéen 26 11 500-1500 15
Méditerranéen 300-600
semi-aride
Nuance 26 10 16
maritime
Nuance conti- 28 8 20
nentale
Subhumide
Méditerranéen 150-300
aride Semi-aride, nuance maritime
Tunis
Végétation
Tunis
Sousse
La végétation tunisienne est fortement diversifiée dû aux grands en- Mahdia
sembles topographiques et climatiques variant du Nord au Sud. Une
fois de plus, le relief et la pluviométrie agissent comme facteurs déter-
minants de la distribution de la végétation sur l’ensemble du territoire.
Steppe d’alfa
Végétation littorale
Végétation continentale
désert
Végétation halophile
Cours d’eau à écoulement temporaire
Garaa, sebkha ou chott Cours d’eau à écoulement perenne
Végétation
400 mm
600 mm
1000 mm
200 mm
m
1200
800
400
0
N S
Végétation tellienne Végétation tellienne steppique Végétation subdésertique et désertique
Forêt de chênes lièges Pins maritimes Steppe d’Alfa
Il a déjà été établi que les conditions pluviométriques varient entre le Nord et le Sud de la Dorsale, ce qui engendre un établissement végétal qui
diffère quelque peu d’un versant à l’autre. Les essences typiquement méditerranéennes, comme le chêne-liège et le chêne zen, s’établissent le long
du littoral, sur un pallier d’altitude situé entre 600 et 800 m. Le Haut Tell et la Dorsale sont principalement affectés par le chêne vert et le pin d’alep
au nord-ouest. La distribution du chêne vert, moins résistant à la chaleur et à la sécheresse, se retrouve principalement au Nord et sur les sommets
de la Dorsale et diminue graduellement sur le versant Sud. Finalement, le génévrier transite entre le pin d’alep et la végétation steppique*.
La Tunisie se divise donc en trois grandes zones de végétation, délimitées par le relief et le climat.
La Vallée de la Merjerda
La Mejerda taille une grande vallée de largeur variable. Ses terres fer-
tiles sont exploitées d’Ouest en Est par la culture céréalière intensive.
La formation de brousse oléosentisque* est presque disparue suite à
l’extension des cultures et laisse maintenant place à la Garrigue*, aux Source: http://www.nachoua.com/Tu-
nisie/Photostun.htm, 2006
plantes odoriférantes (lavande, thym, genêt, romarin).
Le Haut Tell surgit au sud de la vallée de la Mejerda avec une topog- Forêt de chênes-lièeges
raphie de plateaux ondulés de 600 à 800 m d’altitude. Il est aussi
dominé par des chaînons isolés et allongés.
Les Hautes Steppes sont une région de larges plaines élevées en-
tre lesquelles s’interposent des chaînons montagneux. Elles se mon-
trent comme une transition entre les paysages montagneux du Nord
et l’horizontalité du désert. Les Basses Steppes se situent à l’Est et
en contrebas des Hautes Steppes. Elles s’allongent de vastes plaines
côtières parsemées de collines molles où se forment des cuvettes fer- Steppe à armoises
mées dans lesquelles aboutissent certains cours d’eau. Ces plaines
se terminent à l’Est par un littoral bas et peu accidenté qui se termine
en mer progressivement dans la mer sous forme d’une plateforme
continentale.
Le Sud -Région de Gafsa, Sahara, Dahar et Jeffara Oasis dans la vallée de Gafsa
Arboriculture
Olivier
Amandier
Fruitière
Cultures céréalières
Particularités
Nord (Tell)
Sud
Agriculture- Généralités
4à5
5 à 10
Plus de 10
Cours d’eau à écoulement temporaire
Garaa, sebkha ou chott Cours d’eau à écoulement perenne
Jenjouba
Tell
Nord-Ouest
Cette région, la plus humide du pays, n’offre que des sols peu fertiles.
Les paysans vivant dans des petits villages pratiquent l’agriculture
céréalière extensive traditionnelle et l’élevage bovin. Les hivers trop
humides et les étés secs ne permettent que de chétives cultures de
tabac et de légumes qui accompagnent la céréaliculture et l’élevage,
et servent à l’alimentation familiale. La population est dense, mais or-
ganisée en groupes de maisons rurales isolées, et la misère de cette Cultures cérialièeres, vallée de la Mejerda
paysannerie incite à l’émigration. On retrouve aussi dans cette région
quelques exploitations de chênes-lièges qui aident aussi à combler les
manques d’une maigre agriculture.
Le Cap Bon se distingue aussi par son monopole sur la culture des
agrumes et la viticulture. La ceinture maraîchère est aussi typique de
la presqu’île due à la proximité de la nappe phréatique et le canal des
Eaux du Nord qui pallie les insuffisances de celles-ci.
Les Basses Steppes et le Sahel (territoire bordant le littoral) sont cara- Terroir du Sahel -El Louza
ctérisés par une forte densité humaine et une concentration urbaine et
industrielle le long du littoral, contrastant donc avec les densités plus
faibles de l’arrière-pays. L’arboriculture sèche et les cultures fruitières
prennent progressivement la place des céréalicultures. Les petites El Louza
exploitations des environs urbains sont remplacées par de grands Sfax
domaines étatiques ou privés et l’extension des périmètres irrigués
augmentent le sous-emploi rural. L’exode rural continue néanmoins
à amener les populations agricoles vers les villes. La vieille oliveraie
sahélienne se fait aussi détrônée - sur le plan économique - par les
modifications apportées par la croissance urbaine, le commerce et le
Source, FAHFAH, Muhammad, Atlas de Tunisie,
tourisme sur la côte.
1979
Dans le Sahel du Sud, Mahdia est une région de transition. Au Nord,
on retrouve une oléiculture très dense et du maraîchage côtier. Tandis
qu’au Sud, l’oléiculture est plus espacée, à l’image des plaines sfaxi-
ennes. Oléiculture sfaxienne
Sidi Bouzid
Source: http://www.nachoua.com/Tunisie/Pho-
tostun.htm, 2006 Source: Google images, 2006
Le Sud
Dans la plaine de la Jeffara, et dans le Dahar, la steppe d’alpha est dé- Source: http://www.nachoua.com/Tunisie/Photostun.htm,
gradée par le surpâturage des troupeaux ovins (moutons) et caprins 2006
(chèvre).
Sur le littoral du Sud-Est, les activités de pêche ont été infiniment mod-
ifiées par le tourisme, la production d’hydrocarbures compense cette
baisse d’activité. Gabès, un ancien grand marché aux portes du dé-
sert, a aussi diversifié ses activités en devenant un foyer d’industries
chimiques lourdes, un port d’exportation et un centre universitaire.
http://guides.tangka.com/tunisie/Chapt3Sub2.htm
http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosclim/biblio/pigb16/04_ressources.htm
http://www.expatclic.com/eofi/article.php3?id_article=1263
BACHMANN, Frédéric, MINDER, Frédy, Tunisie L’Orient au seuil de l’Europe, Éditions
Elsevier Séquoia, Paris-Bruxelle, 1973, 208 p. http://www.utap.org.tn/html/utap/utap_a.htm
http://www.la-tunisie.com/reference/geographie/geo1.php
DESPOIS, Jean, Géographie de l’Afrique du Nord-Ouest, Payot, Paris, 1967, http://www.eauxetforets.gov.ma/steppe.htm
570 p. http://www.edelo.net/sahara/gen_geo.htm
http://www.nachoua.com/Tunisie/Photostun.htm
DESPOIS, Jean, La Tunisie Ses régions, Librairie Armand Colin, Paris, 1961, 224 p.
Glossaire
Halophile : Se dit d’une végétation qui vit dans les milieux salés.
Monoclinal : S’applique à un ensemble des strates affectées d’un pendage unique sur
une vaste surface.
Oued : Rivière d’Afrique du Nord, cours d’eau souvent temporaire dans les régions
arides.
Sebkha : Zone caractérisée par des dépôts de sel ou de gypse et par l’absence de
toute végétation.
chênes-lièges
chêne de Kermès
thuya de berbérie
génévrier
chêne vert
jujubier
pin d’alep
lentisques
teraclinis articulata
steppe d’alfa
steppe à armoise
romarin
thym
lavande
genêt
palmier-dattier
olivier
amandier