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Madagascar: Les Grands Articles d'Universalis
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Livre électronique129 pages1 heure

Madagascar: Les Grands Articles d'Universalis

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L'île de Madagascar s'étend à l'est de l'Afrique dont elle est séparée par les 400 kilomètres du canal du Mozambique. Quatrième île du monde par sa superficie (590 000 km²), elle mesure 1 580 kilomètres du nord au sud et 570 kilomètres d'est en ouest dans sa partie la plus large …
LangueFrançais
Date de sortie28 oct. 2015
ISBN9782852297982
Madagascar: Les Grands Articles d'Universalis

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    Madagascar - Encyclopaedia Universalis

    Madagascar

    Universalis, une gamme complète de resssources numériques pour la recherche documentaire et l’enseignement.

    ISBN : 9782852297982

    © Encyclopædia Universalis France, 2019. Tous droits réservés.

    Photo de couverture : © Charcompix/Shutterstock

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    Madagascar


    Introduction

    L’île de Madagascar s’étend à l’est de l’Afrique dont elle est séparée par les 400 kilomètres du canal du Mozambique. Quatrième île du monde par sa superficie (590 000 km²), elle mesure 1 580 kilomètres du nord au sud et 570 kilomètres d’est en ouest dans sa partie la plus large. Pays tropical dans son ensemble, l’île présente des reliefs complexes composés des Hautes Terres centrales, d’une côte orientale étroite et, à l’ouest, de grandes plaines déboisées et d’une côte dominée par le sable et les mangroves. Le peuplement de l’île fut intimement lié aux réseaux d’échanges qui se sont mis en place au début de l’ère chrétienne, animés par les Austronésiens et les Africains, qui ont formé des groupes de populations variés, diversement répartis sur le territoire.

    Media

    Madagascar : drapeau. Madagascar (1958). Le blanc du guindant et le rouge du chef sont les couleurs mêmes des bannières des tout premiers occupants de l'île (Africains et Indonésiens du Ier millénaire avant notre ère) ; c'est beaucoup plus tard et pour représenter les habitants de la côte que le vert a été rajouté à la base.

    Fortement marquée par son insularité, au niveau géographique et culturel, Madagascar a connu des mouvements de population dans l’océan Indien qui ont permis l’élaboration de cultures malgaches, à la fois produit des échanges commerciaux et résultat de processus internes. Des formations politiques de type monarchique ont vu le jour au xviiie siècle dans l’Ouest et également sur les Hautes Terres où Andrianampoinimerina (1740 env.-1810) mit en place, pour un siècle, la royauté merina. Celle-ci s’ouvrit au monde occidental et au christianisme, mais céda à la conquête coloniale. De l’indépendance à 2009, trois républiques ont vu le jour. À la première, qui se caractérisa par une stabilité politique relative, succéda un régime socialiste dit « révolutionnaire », instaurant la République démocratique de Madagascar, régime coercitif aux impacts négatifs sur les plans économique et social. L’année 1991 marqua le retour à un régime pluraliste modéré dans le cadre de la Troisième République, aux résultats très mitigés. À partir de 2009, l’île s’enlise dans des crises politiques à répétition, aux conséquences socio-économiques une nouvelle fois désastreuses. À l’issue d’un processus de sortie de crise orchestré pas la communauté internationale, Madagascar entre officiellement en Quatrième République avec la tenue d’une nouvelle élection présidentielle à la fin de 2013. L’enjeu est désormais d’assurer une stabilité politique qui contribuera à la reconstruction économique du pays, car Madagascar reste un des États les plus pauvres du monde.

    Marie Pierre BALLARIN

    1. Géographie

    • Les aspects généraux

    En plus de sa dissymétrie est-ouest et des contrastes topographiques entre Hautes Terres centrales et zones basses périphériques, Madagascar se révèle être avant tout un pays au relief très accidenté.

    Diversité des formes du relief

    Bien que consacrée par l’usage, l’expression de « hauts plateaux » est incorrecte ; en effet, hormis quelques secteurs particuliers comme les tampoketsa au nord-ouest d’Antananarivo (anc. Tananarive), les Hautes Terres centrales constituent un ensemble morcelé et très complexe, juxtaposant les formes de relief les plus variées. Charles Robequain écrit à juste titre que les routes s’y déroulent à travers un dédale « de hautes plaines d’alluvions, de collines monotones empâtées de latérite, massifs compacts, grands dômes isolés, crêtes aiguës et dentelées, relief en pains de sucre, buttes au sommet tabulaire... » Il est utile de préciser en outre que plaines et vallées alluviales se terminent généralement en aval par des seuils rocheux que les rivières dévalent de manière impétueuse, comme l’Ikopa à Farahantsana en aval des plaines d’Antananarivo ; que parmi les collines s’opposent reliefs granitiques, aux versants encombrés de rochers, et tanety formées dans les gneiss altérés sur de grandes épaisseurs, et fréquemment éventrées de lavaka (profonds ravinements). À une échelle plus grande, les massifs présentent une égale diversité entre reliefs granitiques (Andringitra), quartzitiques (Itremo) ou volcaniques (Ankaratra), sans compter la variété des cônes, coulées ou cratères qu’offrent les régions volcaniques de l’Itasy ou d’Antsirabe-Betafo.

    En direction de l’est, les Hautes Terres se terminent par un escarpement dont l’Angavo, à la latitude d’Antananarivo, ne constitue qu’un des éléments les plus beaux avec le site grandiose de la Mandraka. Mais, ailleurs, cet escarpement se révèle discontinu, généralement suivi d’une série de chaînons liés à des failles : de telle sorte que le voyageur venant de la côte est a plus l’impression de traverser une zone montagneuse que de franchir un simple abrupt. Seul le secteur Alaotra-Mangoro constitue un palier intermédiaire dans cet ensemble très accidenté.

    Les régions orientales, en arrière d’une côte rectiligne, présentent également une remarquable diversité. Pas de grande plaine côtière : contrairement à l’impression que donnent les cartes à grande échelle, les rivages de l’océan Indien sont généralement suivis, immédiatement en arrière d’un cordon littoral, de lagunes ou de marais périodiquement inondés, puis par un système confus de basses collines, passant rapidement vers l’intérieur à des collines plus élevées encore, puis à de véritables chaînes montagneuses. Au nord de Mananara, et surtout autour de la presqu’île de Masoala, ces montagnes parviennent même jusqu’à la mer. Ailleurs, de petites plaines littorales peuvent exister, construites par les alluvions des fleuves, mais séparées par des reliefs de basses collines sableuses : c’est à travers ces formations que les hommes ont creusé les « pangalanes » pour relier entre elles les lagunes utilisées par les pirogues des paysans betsimisaraka ou, de Mahanoro à Taomasina (anc. Tamatave), par de petits chalands métalliques.

    Par opposition aux Hautes Terres et à cet ensemble oriental, l’ouest de Madagascar est un pays de plaines et de plateaux appartenant à deux grands bassins sédimentaires.

    En arrière de Mahajanga (anc. Majunga), le Boina présente le relief le plus adouci. Séparé des Hautes Terres par une grande dépression périphérique de Maevatanana à Boriziny (anc. Port-Bergé), cet ensemble n’est compartimenté que par de petits escarpements qui, de loin en loin, correspondent à des cuestas liées aux formations géologiques les plus résistantes. Tel est le cas des calcaires qui, par ailleurs, sont responsables de l’existence de vastes plateaux karstiques comme l’Ankara au nord d’Ambilobe et le Kelifely au sud-ouest de Mahajanga.

    Centré sur Morondava, le Menabe offre une topographie plus différenciée. Les cuestas, dont les revers correspondent toujours à des plateaux, se terminent vers l’est par des escarpements plus vigoureux : tel est le cas du Bemaraha calcaire dominant la dépression du Betsiriry de part et d’autre de Miandrivazo. En outre, l’accès aux Hautes Terres n’est possible qu’après avoir franchi un nouvel abrupt qui prend toute son ampleur avec le Bongolava à l’est du Betsiriry. Conséquence de ce relief, les fleuves, à l’exemple du Manambolo ou de la Tsiribihina, traversent les plateaux en gorges avant de parvenir au canal de Mozambique. En outre, le littoral du Menabe est une côte à deltas, alors que, plus au nord, le Boina présente de grandes baies dont celle de Bombetoka, devant Mahajanga, n’est qu’un exemple parmi bien d’autres.

    Plus que dans la topographie, l’originalité du Sud malgache réside dans les particularités climatiques. Le Sud-Ouest se distingue toutefois de l’ensemble occidental sédimentaire par la disparition des reliefs de cuestas au sud de l’Onilahy.

    Quant au Sud-Est, en partie cristallin ou volcanique, il est nettement séparé des Hautes Terres par l’escarpement du rebord Manambien qui domine de près de 1 000 mètres les surfaces généralement ondulées de l’Androy. Sud-Ouest et Sud-Est s’opposent en outre par un littoral où dominent, dans le premier cas, les côtes basses, tandis que dans le second les côtes rocheuses s’élèvent souvent à une cinquantaine de mètres et plus, en particulier dans le secteur du cap Sainte-Marie où les falaises atteignant 150 mètres constituent des sites d’une sauvage grandeur face à l’immensité de l’océan.

    Enfin, l’extrême Nord, au-delà du seuil de Mandritsara ou de l’Androna, constitue l’ensemble le plus contrasté de Madagascar. Autour du massif complexe du Tsaratanana, avec le point culminant de l’île (2 876 mètres), se juxtaposent des massifs cristallins comme le Marojezy (réserve naturelle), des bassins

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