Soumission 11 04 2018 - 09 59 40
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Résumé : Abstract :
L’Algérie comme la France et d’autres pays Algeria, like France and other French-speaking
francophones, a réformé son système comptable pour countries, has reformed its accounting system to adapt
l’adapter aux changements de son environnement to changes in its legal and economic environment, as
juridique et économique, et à son ouverture well as to its international openness and foreign
internationale et aux capitaux étrangers. L’Algérie a capital. Algeria has developed a new accounting
élaboré un nouveau système comptable appelé system called Financial Accounting System (FAS) set
Système Comptable Financier (SCF) mis en place à up from 2010. The Algerian FAS can be considered as
partir de 2010. Le SCF algérien peut être considéré a hybrid accounting system composed of an explicit
comme un système comptable hybride composé d’un conceptual framework with reference to the
cadre conceptuel explicite par référence au cadre international accounting framework of the country.
comptable international de l’IASB, et d’un plan IASB, and a French-inspired accounting plan.
comptable d’inspiration française. Our qualitative study highlights the shortcomings of
the FAS perceived by Algerian companies and the
Notre étude qualitative fait ressortir les insuffisances
improvements to be made. The FAS is therefore not
du SCF perçues par des entreprises algériennes et les
well adapted to the needs of Algerian companies.
améliorations à apporter. Le SCF est donc pas bien
adapté aux besoins des entreprises algériennes.
2
1 Le cadre théorique relatif à l’élaboration du SCF algérien
3
déterminé par des logiques institutionnelles et des pressions de l’environnement externe. Pour
répondre à ces critiques, DiMaggio (1988) a développé le concept d’entrepreneur
institutionnel. Ce dernier est un acteur qui mobilise des ressources à sa disposition pour créer,
modifier ou renforcer une institution. L’entrepreneur institutionnel déploie une stratégie pour
agir sur les processus institutionnels afin de faire évoluer les institutions existantes dans un
sens plus favorable ou de créer de nouvelles institutions. Le concept d’entrepreneur
institutionnel enrichit la théorie néo-institutionnelle en mettant en évidence la possibilité pour
les acteurs de jouer un rôle dans le processus de transformation institutionnelle.
L’introduction des choix et de l’intentionnalité des décideurs enrichit la théorie néo-
institutionnaliste (DiMaggio et Powell, 1991).
La théorie néo-institutionnaliste peut aussi expliquer l’évolution de l’IASC devenu l’IASB
dans sa recherche de légitimité politique face aux Etats et aux normalisateurs nationaux.
4
Le CNC algérien est plus qu’une autorité des normes comptables, il est aussi une autorité de
régulation et de formation des professions comptables.
Le CNC a en pratique un rôle limité en matière de normalisation comptable. Il a élaboré
jusqu’à présent des notes méthodologiques fixant les modalités de la première application du
SCF, ainsi que des avis dont la quasi-totalité correspond à des questionnements posés par des
entités obligées d’appliquer le SCF. Le véritable pouvoir de normalisation comptable en
Algérie incombe à la Direction de la Normalisation Comptable du Ministère des Finances.
L’Etat algérien a choisi de s’inspirer du référentiel de l’IASB pour changer son système
comptable devenu le SCF sous la pression (supervision) et avec un soutien financier de la
Banque Mondiale mais en conservant une certaine maîtrise du mouvement de réforme
comptable. Il s’est ainsi comporté comme un acteur « entrepreneur institutionnel » au sens de
DiMaggio (1988) avec une stratégie de normalisation comptable destinée à favoriser
l’ouverture internationale de l’Algérie.
L'Algérie est en négociation avec l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) pour y
adhérer. Parmi les points de négociation, figurent les conditions de déréglementation et de
libération des services. La profession comptable algérienne (experts comptables et
commissaires aux comptes) relevant du volet « services », doit se mettre en conformité avec
les normes internationales en matière comptable et en matière d’audit financier. L'Algérie
n'avait ni les moyens, ni l'intention de créer ses propres normes comptables, elle se trouvait
donc obligée, comme le reste des pays du monde, de s’inspirer du référentiel comptable
international IAS-IFRS pour élaborer un nouveau référentiel comptable.
Par ailleurs, la déclaration du Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique
(décision de l’Union Africaine du 8 juillet 2002 des chefs d’Etats et de gouvernements)
affirme solennellement dans son article 62 dans le chapitre réservé à la « gouvernance
économique des entreprises » que les Etats membres de l’UA doivent s’efforcer d’adopter
huit codes dont celui des normes internationales d’audit et celui des normes internationales de
comptabilité.
Ces codes et normes représentent des instruments fondamentaux reconnus sur les plans
international, régional et national que tous les pays africains doivent s’efforcer de respecter.
Ces codes et normes qui doivent être respectés comme une exigence minimale, sont de nature
à promouvoir l’efficacité du marché, à combattre les gaspillages, à consolider la démocratie et
à encourager les flux financiers privés, qui sont des aspects importants des efforts de
réduction de la pauvreté et d’amélioration du développement durable.
5
2 Structure du SCF algérien
Le cadre juridique du SCF comprend divers textes législatifs et réglementaires ainsi que des
avis et des notes méthodologiques du CNC. L’élaboration du SCF résulte d’un long processus
de réforme comptable en Algérie dans le cadre d’une ouverture internationale de son
économie.
2.1 Les textes législatifs, réglementaires, avis et notes méthodologiques du CNC relatifs
au SCF algérien
Dans son rapport sur la démographie algérienne, l'Office National des Statistiques (ONS)
observe que la population algérienne a atteint 40,4 millions d'habitants au 1er janvier 2016
contre 39,963 millions d'habitants en juillet 2015. La population résidente totale a connu, en
2015, un accroissement naturel sur une année de 858 000 personnes selon l’ONS, soit un taux
d'accroissement naturel de 2,15%. Sous l'hypothèse que le rythme de croissance de 2015 se
maintiendrait pour l'année en cours, la population résidente totale devrait atteindre 41,2
millions d'habitants au 1er janvier 2017 selon les prévisions de l'ONS.
6
L’Algérie est membre de l’Union du Maghreb Arabe (UMA1), qui a acquis son indépendance
en 1962 (11 millions d’habitants environ à l’époque). 65 % de la population a moins de 30 ans
et 5 % d’entre elle a plus de 65 ans.
L’Algérie se caractérise par la présence d’un secteur économique étatique occupant une place
importante. Les réformes du secteur public engagées avec l’ordonnance n° 95-22 du 26 août
1995, ont conduit à une transformation des entreprises publiques en sociétés par actions et à
une suppression de la tutelle de l’Etat. L’Algérie a mis en oeuvre une politique de
libéralisation basée sur une économie de marché et a mis en place un nouveau dispositif
législatif destiné à soutenir les investisseurs privés nationaux et à rendre possible l’appel aux
capitaux étrangers. L’Algérie a procédé à un programme d’ouverture du capital et de
privatisation des entreprises publiques. Elle s’est lancée dans un mouvement d’intégration
dans l’économie mondiale afin de réduire sa dépendance vis-à-vis de l’industrie des
hydrocarbures et d’améliorer le niveau de vie de la population.
Le développement du secteur privé au cours des deux dernières décennies caractérise les
changements structurels de l’économie algérienne.
Le système économique de L’Algérie comprend une proportion importante de PME et de
TPE. L’Algérie comptait, au 31/12/2015, 934 569 petites et moyennes entreprises (PME) qui
employaient au environ de deux millions et quatre cent mille employés2. La quasi-totalité de
ces entités relève du secteur privé, soit 99,94 %, ce qui correspond à 934 008 PME.
La libéralisation et l’ouverture de l’économie algérienne sur l’économie mondiale se sont
aussi traduites par des mesures permettant aux banques et établissements financiers étrangers
de s’installer en Algérie ou de s’y faire représenter.
Lors de son indépendance en 1962, l’Algérie hérite comme d’autres pays francophones, du
Plan Comptable Général (PCG) français de 1957. L’Algérie s’engage en 1969 dans une
première tentative de réforme du PCG 1957 mais ce n’est qu’à partir des travaux du Conseil
Supérieur de la Comptabilité (CSC) officiellement installé en 1972, que l’Algérie se dote du
Plan Comptable National (PCN) 1975, appliqué à compter de l’année 1976.
L’adoption du PCN 1975 s’inscrit dans une triple perspective (Saci, 1991) :
- l’adaptation du système comptable aux réalités économiques de l’Algérie de l’époque
régulée par un plan national de développement ;
- une remise en cause du rôle traditionnel de l’instrument comptable ;
- une mise en évidence de sa fonction économique au niveau micro-économique
(entreprise) et au niveau macro-économique (nation).
1
L’UMA a été créée le 17 février 1989 dans le cadre du traité constitutif de l’Union du Maghreb Arabe, et
regroupe actuellement cinq pays : Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie.
2
Ministère de l’Industrie et des Mines, Direction Générale de la Veille Stratégique, des Etudes et des Systèmes
d’Information, Bulletin d’information statistique, Numéro 28, Edition mai 2016.
7
Le PCN 1975 a été conçu comme une source privilégiée d’informations économiques
exploitables par divers utilisateurs, chacun de ceux-ci pouvant trouver les données qui
l’intéressent (Saci, 1991). Le PCN 1975 apporte aux entreprises et à l’Etat des possibilités
d’analyse économique au moyen d’indicateurs tels que les soldes intermédiaires de gestion
(marge brute ou commerciale, valeur ajoutée, etc.). Mais le PCN 1975 impose à toutes les
entreprises la production d’un même jeu d’états financiers, sans tenir compte de leur taille
contrairement au PCG français de 1982 qui a prévu un système comptable allégé (dit abrégé)
pour les entreprises de taille réduite (Saci, 1991).
Le PCN a été appliqué aux entreprises ayant une activité industrielle et commerciale. Il a été
complété par la mise en œuvre de plans comptables sectoriels concernant principalement les
banques, et d’un plan comptable de l’Etat.
Le PCN 1975 maintient des caractéristiques du PCG 1957 à savoir :
- le classement par nature des charges et des produits ;
- la codification décimale des comptes.
Mais le PCN 1975 apporte deux principales innovations :
- une extension et une clarification du classement des charges par nature ;
- une conception plus économique des opérations comptabilisables avec la possibilité de
retenir le critère fonctionnel pour l’enregistrement de certaines charges.
Pour Djelloul Saci (1991), le PCN 1975 est d’une grande pauvreté conceptuelle et doctrinale.
Cet auteur estime qu’il aurait été souhaitable que le normalisateur algérien donne un contenu
plus normalisé aux notions de bilan, de résultat, d’annexe et de tableau de financement. En
outre, la notion de flux est implicite et manque de clarté comme le montre la conception du
tableau des mouvements patrimoniaux. Pour certaines entreprises, le choix de l’exercice
annuel selon le principe de la périodicité semble inadapté de telle sorte que l’entreprise
Sonelgaz (Société Nationale de l’Electricité et du Gaz) a choisi de produire des documents
comptables bimestriels et depuis 1980 des documents comptables mensuels.
En 1998, les pouvoirs publics algériens ont décidé d’entreprendre une réforme du PCN 1975
pour assurer une meilleure satisfaction des besoins des utilisateurs suite aux changements de
l’environnement juridique et économique de l’Algérie. Dans le cadre de la réforme comptable
algérienne, le Conseil de Normalisation Comptable a été créé en 1996 et a remplacé le CSC.
Un groupe de réflexion portant l’appellation « Commission PCN » est constitué pour proposer
une approche méthodologique de révision du PCN 1975. Cette commission retient la
démarche suivante (Merouani, 2007) :
- évaluation de l’état d’application et des insuffisances du PCN 1975 au moyen d’un
support d’évaluation ;
- élaboration d’un projet de plan comptable ;
- recueil des observations et des recommandations des professionnels et des utilisateurs
concernant ce projet de plan comptable ;
- élaboration d’un nouveau plan comptable en prenant en considération les observations
formulées ;
- soumission du projet de plan comptable au Conseil de Normalisation Comptable pour
examen.
8
La Commission PCN a élaboré deux questionnaires d’évaluation du PCN 1975 qu’elle a
envoyés aux membres de la profession comptable. Le premier questionnaire de janvier 1999,
est un long questionnaire adressé aux professionnels comptables à une période fiscale de forte
activité, ce qui peut expliquer le faible taux de réponses renvoyées au Conseil de
Normalisation Comptable. Le second questionnaire de juillet 2000, adressé aux professionnels
comptables, est plus court. Il convient de noter que ces deux questionnaires accordent une
place importante aux problèmes techniques et de forme, au détriment de l’élaboration d’un
cadre conceptuel qui aurait pu servir à la commission PCN de fondement et de guide pour ses
réflexions sur les problèmes techniques.
Les travaux de réforme du PCN 1975 ont été arrêtés en 2001 et ont fait l’objet d’un appel
d’offres international pour confier la réforme comptable à un groupe d’experts étrangers. Cet
appel d’offres a été remporté par le Conseil National de la Comptabilité (CNC) français 3 avec
un financement de la Banque Mondiale. Le groupe de travail du CNC français a présenté au
terme de son étude de la réforme du PCN 1975, trois scénarios :
- premier scénario : aménagements simples du PCN 1975 avec maintien de sa structure
et réforme limitée à des mises à jour techniques pour prendre en compte les
changements de l’environnement économique algérien ;
- deuxième scénario : adaptation du PCN 1975 et ouverture vers les normes comptables
internationales ;
- troisième scénario : élaboration d’un nouveau système comptable conforme aux
normes comptables internationales.
Il est à noter que ce troisième scénario remet en cause tout le PCN 1975 et constitue s’il est
adopté, un changement majeur avec des conséquences humaines, pédagogiques,
organisationnelles et financières.
Le Conseil de Normalisation Comptable algérien a retenu le troisième scénario proposé par le
CNC français. Le choix du troisième scénario peut s’expliquer par le fait que les pourvoyeurs
de fonds internationaux tels que la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International
(FMI) privilégient l’application des normes comptables internationales et aussi par le fait que
la Banque Mondiale a financé la réforme du PCN 1975.
L'Algérie a engagé une négociation pour son adhésion à l'Organisation Mondiale du
Commerce (OMC) qui a pour principe de libéraliser les services et donc notamment la
profession comptable. Ce qui implique l'harmonisation du référentiel comptable Algérien
avec le référentiel comptable international (IAS-IFRS). Le Système Comptable Financier est
un nouveau système comptable, constitué dans le cadre de la refonte du PCN 1975, qui
permet à l’Algérie d’adapter son système comptable à son ouverture internationale et aux
capitaux étrangers. Le SCF lève les limites liées aux insuffisances conceptuelles du PCN
1975. En effet, contrairement à celui-ci, il adopte un cadre conceptuel explicite et définit
clairement les principaux concepts de la comptabilité financière : actif, passif, charge et
produit.
3
Le Conseil National de la Comptabilité (CNC) et le Comité de la Réglementation Comptable (CRC) ont été
remplacés par une seule entité : l’Autorité des Normes Comptables créée par l’ordonnance n° 2009-79 du 22
janvier 2009 et le décret n° 2010-56 du 15 janvier 2010.
9
2.2.3 Le SCF algérien : un système comptable hybride
L’Algérie comme d’autres pays francophones tels que la Tunisie et Madagascar par exemple,
a fait évoluer son système comptable en adoptant d’une part, un cadre conceptuel explicite par
référence au cadre comptable de l’IASB, et d’autre part, en conservant un plan comptable. Le
SCF algérien peut donc être considéré comme un système comptable hybride c’est-à-dire en
partie anglo-saxon par son cadre conceptuel explicite, et continental francophone par son plan
comptable.
Le concept d’hybridation utilisé en biologie traduit l’idée d’un processus de nature
évolutionniste. Boyer (1998) a employé le concept d’hybridation pour l’étude de l’évolution
des modèles productifs, et définit l’hybridation comme une transformation d’un modèle
productif, située entre une simple imitation et une innovation radicale. Frimousse et Peretti
(2006), démontrent l’émergence d’une gestion des ressources humaines hybride au Maghreb
qui concilie la dimension économique et la dimension socio-culturelle d’adaptation à la réalité
locale.
Le SCF algérien comprend un cadre conceptuel, des normes comptables et une nomenclature
des comptes permettant l’établissement des états financiers sur la base des principes
comptables généralement reconnus et notamment (article 6 de la loi du 25 novembre 2007) :
- comptabilité d’engagement,
- continuité d’exploitation,
- intelligibilité,
- pertinence,
- fiabilité,
- comparabilité,
- coût historique,
- prééminence de la réalité économique sur l’apparence juridique.
D’après la loi précitée (article 7), le cadre conceptuel de la comptabilité financière constitue
un guide pour l’élaboration des normes comptables. Il définit :
- le champ d’application,
- les principes et conventions comptables,
- les actifs, les passifs, les capitaux propres, les produits et les charges.
Le cadre conceptuel est défini par voie réglementaire (article 7 de la loi précitée).
Selon le décret d’application du 26 mai 2008 (article 2), le cadre conceptuel algérien défini
dans l’article 7 de la loi précitée :
- définit les concepts qui sont à la base de la préparation et de la présentation (conventions et
principes comptables, caractéristiques qualitatives de l’information financière) ;
- constitue une référence pour l’établissement de nouvelles normes ;
10
- facilite l’interprétation des normes comptables et l’appréhension d’opérations ou
d’évènements non explicitement prévus par la réglementation comptable.
Le cadre conceptuel algérien s’inspire largement du cadre conceptuel de l’IASB. Il a pour
objectif d’aider (article 3 du décret d’application du 26 mai 2008) :
- au développement des normes ;
- à la préparation des états financiers ;
- à l’interprétation par les utilisateurs de l’information contenue dans les états
financiers préparés en conformité avec les normes comptables ;
- à la formulation d’une opinion sur la conformité des états financiers avec les normes.
Les normes comptables fixent (article 8 de la loi du 25 novembre 2007) :
- les règles d’évaluation et de comptabilisation des actifs, des passifs, des charges et des
produits ;
- le contenu et le mode de présentation des états financiers.
Les normes comptables constituent des dispositifs techniques découlant du cadre conceptuel
et définissant les méthodes d’évaluation et de comptabilisation des éléments des états
financiers (article 29 du décret d’application précité). Les états financiers comprennent
(article 32 du décret d’application du 26 mai 2008) :
- le bilan,
- le compte de résultats,
- le tableau des flux de trésorerie,
- le tableau de variations des capitaux propres,
- l’annexe.
11
des liens entre la comptabilité privée des entreprises et sa comptabilité nationale à travers le
calcul d’agrégats macroéconomiques comme le PIB par exemple.
Le dispositif de normalisation et de réglementation comptables en Algérie s’inspire en grande
partie du dispositif français composé de l’ex-CNC mais avec une différence majeure : le
pouvoir de normalisation comptable en Algérie appartient principalement au Ministère des
Finances. Contrairement aux pays anglo-saxons dans lesquels la profession comptable occupe
une place centrale dans l’élaboration des normes comptables, la profession comptable en
Algérie joue un rôle beaucoup moins important dans la normalisation comptable.
2.2.4 Le SCF algérien : un système comptable hybride avec des applications spécifiques
Le SCF fait l’objet d’applications spécifiques pour tenir compte de la taille des entreprises ou
de leur secteur d’activité. Il est ainsi possible de distinguer quatre référentiels comptables
résultant de déclinaisons du SCF.
1) Comptabilité financière complète (Full SCF)
Selon l’article 4 de la loi du 25 novembre 2007 portant système comptable financier, sont
astreintes à la tenue d'une comptabilité financière les sociétés soumises aux dispositions du
code de commerce, les coopératives, les personnes physiques ou morales produisant des biens
ou des services marchands ou non marchands dans la mesure où elles exercent des activités
économiques qui se fondent sur des actes répétitifs, et toutes autres personnes physiques ou
morales qui y sont assujetties par voie légale ou réglementaire.
2) Comptabilité financière simplifiée
Les petites entités dont le chiffre d'affaires, l'effectif et l'activité ne dépassent pas des seuils
déterminés par voie réglementaire, peuvent tenir une comptabilité financière simplifiée,
appelée aussi comptabilité de trésorerie ou comptabilité de caisse.
3) Comptabilité financière des banques
C’est le règlement n° 09-05 du 18 novembre 2009, émanant du Gouverneur de la Banque
d’Algérie, qui s’applique pour l'établissement et la publication des états financiers des
banques et des établissements financiers.
4) Comptabilité financière des établissements d’assurances
Pour les entreprises d’assurances, le référentiel comptable qui s’applique est prévu par l’avis
n° 89 du 10 mars 2011 du CNC portant plan et règles de fonctionnement des comptes et
présentation des états financiers des entités d’assurances et/ou de réassurances.
12
3 Etude empirique sur l’application du SCF par les entreprises algériennes
Il convient d’abord de préciser le contexte économique dans lequel s’applique le SCF, puis de
présenter la méthodologie de notre étude empirique, et enfin d’exposer les résultats obtenus.
Le SCF s’inspire des normes IAS/IFRS qui sont destinées aux sociétés et groupes de sociétés
cotées en bourse. Depuis sa promulgation en 2007, et son entrée en vigueur en 2010, le SCF
n’a connu aucune évolution, alors que les IFRS sont en mouvement perpétuel. Le SCF ne
s’adapte guère avec l’environnement comptable de l’Algérie du fait que la quasi-totalité des
entités qui composent le tissu économique de l’Algérie est représentée par des petites et
moyennes entités (PME).
Sept années après sa date de mise en vigueur, le SCF fait l’objet de plusieurs critiques dues
aux difficultés rencontrées par les entités lors de son application. Ce qui justifie la nécessité
de son adaptation pratique et de sa mise à jour.
Il demeure indispensable donc, d’étudier la réalité de l’application du SCF par les petites et
moyennes entités, dans le but d’identifier ses points faibles. Les difficultés d’application du
SCF sont dues à la non maîtrise de certaines de ses normes et la non adaptation d’autres
normes au contexte de l’économie algérienne. D’autres thèmes comptables ne sont prévus par
aucune norme ni interprétation comptable.
Notre étude empirique a été réalisée à travers une approche qualitative au moyen d’entretiens
semis-directifs avec des dirigeants comptables et financiers de petites et moyennes entités.
Les résultats de la recherche sont exploités pour concevoir les modalités de la revue du SCF à
la lumière de l’IFRS-PME et les normes du référentiel international IAS/IFRS qui s’adaptent
largement avec l’environnement comptable de l’Algérie.
Nous avons défini au préalable dix entités pour interviewer leurs dirigeants comptables ou
financiers. Après plusieurs contacts, nous avons réussi à prendre rendez-vous avec les
représentants de cinq entités. Les autres se sont excusés pour motif de non disponibilité ou
parce qu’ils ne sont pas habilités à divulguer les secrets des entités qui les emploient. Les cinq
entités qui ont accepté de nous répondre sont des filiales constituées sous forme de société par
action. Elles procèdent à la tenue de comptes individuels qui font l’objet d’une consolidation
au niveau des groupes.
Des entretiens semi-directifs ont été menés, en face à face, pendant la période décembre 2016
-janvier 2017. Ils ont duré de 45 minutes à une heure et 10 minutes selon les personnes
interviewées. Un guide d’entretien structuré permettant d’aborder une série de thèmes
13
préalablement définis a été utilisé (Thiétard, 2007). Les entretiens ont ensuite été retranscrits
sous format Word.
Les cinq entités objet de notre étude appartiennent à cinq secteurs d’activité distincts. Elles
présentent des caractéristiques qui les rendent très différentes les unes des autres de par leur
chiffre d’affaires (CA), l’appartenance des capitaux ou leur effectif.
14
3.2.3 Analyse des données primaires
Une analyse des données primaires a été réalisée sans utiliser un logiciel d’analyse
thématique. Des « nœuds » ou mots-clés ont été créés en fonction des thématiques abordées
par les interviewés. Ce travail a permis d’affecter des mots, des phrases ou des paragraphes à
un ou plusieurs « nœuds », en fonction de la perception du contenu. Des requêtes ont ensuite
été lancées pour savoir quel interviewé aborde la thématique en question, et obtenir tous les
passages codés avec tel ou tel nœud, comme préconisé par la technique de comptage proposée
par Miles et Huberman (2003).
L’objectif de la recherche est d’utiliser les résultats pour cerner les insuffisances du SCF,
l’évaluer et proposer des pistes pour son amélioration.
Les résultats de la recherche sont présentés en fonction des sous-thématiques abordées avec
les interviewés.
Pour certains interviewés, « l’opération de translation des comptes du PCN au SCF, s’est
déroulée dans de bonnes conditions » (A). Pour certains d’autres, « le passage au SCF s’est
limité à la translation des comptes PCN vers les comptes SCF » (D).
Certaines entités ont fait appel à l’expertise pour mieux réussir l’adoption du SCF pour la
première fois. « L’opération du passage au SCF s’est déroulée suivant une stratégie définie
par un groupe de travail présidé par le DG, accompagnée par un expert comptable
spécialiste en SCF et en normes IAS/IFRS » (B).
Le SCF est dépourvu d’une norme traitant son adoption pour la première fois. Ce qui a posé
plusieurs difficultés aux PME lors du passage au SCF. « A défaut de règles précises régissant
le passage au SCF, il s’est déroulé dans des conditions difficiles. L’instruction et les notes
méthodologiques émanent du SCF liées au passage sont incomplètes et elles sont venues très
tardivement. Cela ne nous a pas facilité la tâche pour mieux réussir le passage au SCF » (E).
La première application du SCF par les entités a eu plusieurs impacts. « Un impact humain
suite à la formation du personnel en SCF et en normes IAS/IFRS et un impact
organisationnel dû à la substitution de l’ancien logiciel par l’ERP SAP qui est adapté aux
nouvelles exigences du SCF » (A). Ces deux impacts ont occasionné un troisième impact
d’ordre financier. « Lors du passage au SCF nous avons subi des coûts supplémentaires
nécessaires pour nous faire accompagner par un expert-comptable, former le personnel et
acquérir des nouveaux logiciels » (E).
15
En plus des impacts humain, organisationnel et financier, « les entités ont subi un impact
comptable du aux retraitements des soldes des années antérieures des comptes de l’actif et du
passif selon les nouvelles méthodes et estimations comptables adoptées » (A). L’impact
comptable est positif pour certaines entités. « Les retraitements des soldes antérieurs ont
induit un impact comptable négatif qui a généré un impôt différé actif. On ne saura comment
apurer cet impôt différé actif car l’entité accuse des déficits cumulés successifs » (C). Pour
d’autres entités l’impact comptable est positif. « L’impact comptable du aux retraitements des
soldes des années antérieures est positif. Il est inscrit au compte 115 4. Il a généré un impôt
différé passif. Des réserves sont formulées par le CAC (commissaire aux comptes) pour
défaut d’affectation de l’impact au compte –Réserves- conformément au SCF » (E).
Les résultats des entretiens semi-directifs montrent que lors de l’application du SCF, les PME
ont rencontré des difficultés pour appliquer certaines normes comptables du SCF dont
l’application est impossible ou difficile. « Le principe de la sous-activité n’est pas appliqué
par l’entreprise bien qu’il s’agisse d’une norme préconisée par le SCF » (D).
L’application de certaines dispositions du SCF amène les PME à supporter des coûts
insurmontables. « L’évaluation des stocks de produits finis, en tenant compte du principe de
la sous-activité des stocks, implique la mise en place d’une comptabilité analytique et le
recrutement de personnels qualifiés. Ce qui va certainement engendrer un impact financier
et rendre l’entité moins compétitive » (A).
De l’analyse des données recueillies lors des entretiens semi-directifs, il s’avère que les
utilisateurs des états financiers n’accordent pas une grande importance aux annexes, dont la
tenue est obligatoire. « Les notes annexes sont timidement tenues. Les mêmes commentaires
sont repris chaque année à l’exception des données chiffrées » (E). Pour certaines entités,
« l’annexe est tenue sans aucun problème, Néanmoins, il n’est utile que pour les organes de
gestion et le CAC. Ce qui veut dire que les parties externes ne sont pas intéressées par cet
état financier » (D).
L’analyse des entretiens semi-directifs montre que les PME « éprouvent d’énormes difficultés
quant à l’application de la norme liée aux provisions pour risques et charges » (A). Le calcul
de la provision pour indemnité de départ à la retraite repose sur des éléments statistiques et
des méthodes actuarielles complexes. « Faute de quoi, il est difficile d’aboutir à des données
4
- Selon le SCF, les impacts dus aux retraitements des soldes antérieurs des comptes d’actif et du passif, sont
transcrits dans le compte 115 ouvert à cet effet, libellé « Impact dû au passage au SCF » .
16
fiables. Ce qui peut altérer la sincérité des états financiers » (A). Selon les personnes
interrogées, « l’absence d’un taux d’actualisation officiel et de statistiques probantes, pour la
détermination du taux de mortalité, par exemple, implique l’application de paramètres
aléatoires qui peuvent conduire à l’élaboration d’états financiers peu fiables » (D). D’ailleurs
les interviewés s’interrogent sur « l’utilité de faire supporter à une PME une charge qui peut
absorber son capital et affecter le ratio d’endettement par la constatation d’une dette à long
terme sous forme de provision » (C).
Le SCF dont la vision est patrimoniale ne permet la constatation de provisions que dans des
cas bien précis. « Les USGAAP, par contre, permettent la constatation de toutes les
provisions liées aux différents risques. Le SCF est trop rigide en matière de constatation de
provisions » (B).
En absence d’une norme comptable traitant les contrats de concession publique, les PME
rencontrent d’énormes problèmes en cas d’évaluation et de constatation des actifs, passifs,
charges et produits liés aux contrats de concession publique. « Le problème est lié au
traitement comptable d’un bien immeuble acquis par le biais d’un contrat de concession
publique » (E). Certaines entités n’arrivent même pas à activer les immobilisations
corporelles mises à leur disposition moyennant des contrats de concession. « On n’arrive pas
à évaluer le réseau AEP relevant du domaine public, hérité des sociétés mères, pour une
éventuelle comptabilisation, malgré les recommandations du CAC. L’évaluation du réseau
AEP par des experts coûte une fortune » (C). Aucun cadre comptable n’est réservé par le SCF
au traitement des contrats de concession publique. « L’inscription à l’actif du réseau nécessite
la transcription au passif d’une autre rubrique selon laquelle le transfert de ce patrimoine ait
été fait gratuitement ou à titre onéreux » (C).
Les propos tenus par les personnes interviewées portent des jugements ayant trait à
l’évaluation du SCF après sept années d’application par les PME algériennes. « Malgré que le
SCF est un nouveau référentiel qui a apporté une nouvelle culture, Il n’y a pas une grande
différence entre lui et le PCN. Les grands principes du PCN sont toujours maintenus, et la
différence majeure réside dans la forme des états financiers » (C). Selon le point de vue d’un
interviewé « il n’y a pas de changements majeurs entre le PCN et le SCF. Juste un
changement de nomenclature comptable » (D). Pour les états financiers, certains interviewés
ne voient pas ou est leur utilité. « Le TFT (tableau des flux de trésorerie) n’est pas utile,
d’ailleurs l’entreprise a toujours établi des situations de trésorerie périodiques » (D).
Les personnes interrogées se concertent sur le fait que « Le SCF demeure toujours ambigu.
Certaines de ces dispositions ne sont pas claires (…). Il s’agit d’un système qui s’inspire d’un
référentiel international qui évolue davantage (E). De ce fait, « Il ne doit pas connaitre le
même sort que le PCN qui ne s’est pas conformé avec l’environnement comptable de
l’Algérie » (C).
17
Comme le confirment les personnes interrogées, « il est nécessaire de revoir certaines
dispositions du SCF pour le rendre plus souple et homogène » (B). Les résultats de la
recherche démontrent que « le SCF mérite d’être revu et enrichi pour qu’il puisse
s’accommoder avec le tissu de l’économie algérienne qui se compose en majorité de PME »
(E).
Conclusion
L’Algérie comme la France et d’autres pays francophones, a réformé son système comptable
pour l’adapter aux changements de son environnement juridique et économique, et à son
ouverture internationale et aux capitaux étrangers. L’Algérie a mis en œuvre depuis son
indépendance de 1962, deux plans comptables : le PCG français de 1957, puis le PCN 1975.
Dans le cadre d’une étroite collaboration avec le CNC français, le CNC algérien a modifié en
profondeur le PCN 1975 pour élaborer un nouveau système comptable appelé Système
Comptable Financier (SCF) mis en place par l’Algérie à partir de 2010. Le SCF algérien peut
être considéré comme un système comptable hybride composé d’un cadre conceptuel
explicite par référence au cadre comptable international de l’IASB, et d’un plan comptable
d’inspiration française.
Le dispositif de normalisation et de réglementation comptables en Algérie a évolué dans le
sens d’un renforcement des pouvoirs de l’Etat, et plus précisément du Ministère des Finances,
au détriment des professions comptables (experts comptables et commissaires aux comptes).
L’adoption partielle du référentiel de l’IASB par l’Algérie peut s’expliquer par la théorie néo-
institutionnelle sociologique par des phénomènes de mimétisme producteurs de légitimité.
Mais l’Algérie n’a pas adopté en totalité le référentiel de l’IASB et a maintenu son identité
comptable par le maintien de son plan comptable. Cela peut s’expliquer par des raisons
techniques et culturelles : la comptabilité générale en Algérie s’adresse à une pluralité de
parties prenantes parmi lesquelles figure l’Etat collecteur de l’impôt calculé par la
comptabilité générale, la faible importance des marchés financiers en Algérie, la faible
proximité avec la culture anglo-saxonne.
L’étude empirique présentée dans cette réflexion s’inscrit dans le débat controversé relatif à la
nécessité d’évaluer la mise en œuvre du SCF, en vue de l’adapter aux spécificités du contexte
économique et financier de l’Algérie telles que par exemple un tissu économique composé
essentiellement de PME et des marchés financiers peu développés pour la mise en œuvre de la
juste valeur. Notre étude qualitative fait ressortir les insuffisances du SCF perçues par des
entreprises algériennes et les améliorations à apporter. Le SCF est donc pas bien adapté aux
besoins des entreprises algériennes.
La revue du SCF passe par l’aménagement de certaines normes comptables dont l’application
est impossible et par la simplification de normes complexes. L’application du principe de la
sous-activité, lors de l’évaluation des produits finis, fait supporter à l’entité des coûts
supplémentaires qui peuvent la rendre moins compétitive. La norme comptable traitant les
stocks et encours doit être revue5. Le SCF doit tenir compte de critères plus simples pour le
18
classement des instruments financiers 6. Le fonds de commerce ne doit pas faire l’objet
d’amortissement7.
Le SCF devrait être doté de nouvelles normes comptables nécessaires à l’évaluation et la
présentation, de certains éléments des états financiers. Une norme définissant les modalités
d’application du SCF pour la première fois devrait être, selon nous, intégrée dans le
référentiel comptable algérien8. Le SCF devrait comprendre une norme comptable dédiée à
l’évaluation des produits des activités ordinaires9. Le SCF mérite d’être enrichi par une norme
comptable pour l’établissement des états financiers intermédiaires 10. En plus de l’avis du
CNC n° 89/2011 portant sur la nomenclature comptables des assurances, le SCF devrait
intégrer une norme comptable qui traite les méthodes d’évaluation et comptabilisation des
contrats d’assurance11.
Du fait que la plus forte valeur ajoutée de l’Algérie est réalisée du secteur minier, le SCF
devrait comprendre une norme comptable spécifique sur l’exploration et l’évaluation des
ressources minières12. Le SCF devrait cerner les méthodes d’évaluation en faisant appel à la
juste valeur pour éviter les évaluations latentes et les jugements arbitraires 13. L’Algérie n’est
pas épargnée par les phénomènes hyper-inflationistes. La maîtrise de ce phénomène par une
norme comptable aide les entités à mieux présenter des états financiers plus fiables14.
La bonne gouvernance des entités implique la maîtrise des informations des parties liées d’où
la nécessité d’étoffer le SCF par une norme comptable dans ce sens15.
La distinction entre les dettes et les capitaux propres n’est possible qu’au vu d’une norme
comptable bien explicite16. L’Etat algérien délègue plusieurs services à des personnes morales
ou physiques. Il est donc opportun de doter le SCF d’une norme comptable traitant les
contrats de concession de services publics17.
A l’exception des avis émanant du CNC, le SCF est dépourvu de toute interprétation. Il y a
donc lieu de prévoir les modalités de promulgation d’interprétations aux cas posés dont la
solution n’est prévue par aucune norme du SCF. Les interprétations à promouvoir doivent
respecter le cadre conceptuel du SCF.
Pour éviter les jugements qui peuvent affecter négativement les caractéristiques qualitatives
des informations financières, il est plus judicieux de réduire au maximum, les méthodes
d’évaluation alternatives. L’application des méthodes d’évaluation de référence renforce
certainement la comparabilité des états financiers et évite les entités à supporter des coûts
supplémentaires inutiles, conformément au principe de comparaison des avantages par rapport
aux coûts.
6
- Sections n° 11 et 12 de l’IFRS-PME.
7
- Section n° 19 de l’IFRS-PME.
8
- Section n° 35 de l’IFRS-PME.
9
- Section n° 23 de l’IFRS-PME et IAS 18 « Produits des activités ordinaires ».
10
- IAS 34 « Etats financiers intermédiaires ».
11
- IFRS 4 « Les contrats d’assurances ».
12- IFRS 6 « Exploration et évaluation des ressources minières ».
13
- IFRS 1334 « Evaluation de la juste valeur ».
14
- Section n° 31 de l’IFRS-PME et IAS 29 « Information financière dans les économies hyperinflationistes ».
15
- IAS 29 « Information financière relatives aux parties liées ».
16
- Section n° 22 de l’IFRS-PME et IAS 1 « Présentation des états financiers ».
17
- SIC 29 et IFRIC 12 sur « Accords de concession de services ».
19
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