La Comptabilité Est Le Langage de L
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La Comptabilité Est Le Langage de L
Comme dans la majorité des pays nouvellement indépendants, l’État Algérien avait pris dés
1962 la charge d’encadrer un peuple souvent considéré comme une “ poussière d’individus”.
Donc, toute politique économique devrait être envisagée en donnant le rôle principal à cet
acteur. Cette conception avait marqué le début de l’ère socialiste du pays, qui s’est soldée par
un échec donnant ainsi le coup d’envoi à une ère (presque) libérale qui a favorisé l’installation
officielle du CSC (conseil supérieur de comptabilité).Durant cette même décennie, le Plan
Comptable Général (PCG) Algérien a été adopté (Sans qu’il fasse l’objet d’une obligation
légale), il correspondait exactement aux orientations socialistes de l’époque où l’État jouait le
rôle de planificateur économique. Donc, il était logique que les informations produites sur la
base de ce plan visaient à satisfaire les besoins de l’État. Le PCG, était caractérisé par son
formalisme « poussé » ce qui écartait toute possibilité de mise à jour. Mais, il semble que
jusqu’à la décennie 1970, et précisément 1975 ce plan a su justifier sa raison d’être avant qu’il
ne soit critiqué au milieu des années 1970 et remplacé par Le PCN. Les années Quatre-vingt
80 auraient pu voir une économie plus solide et plus développée. Cependant, dans la première
moitié des années 1980 on a assisté à une détérioration de l’économie Algérienne en 1986
qualifiée “d’année noire” avec une chute historique du Prix de baril. Pour remédier à cette
situation critique qui a engendré des crises sociales et politiques, un Plan d’Ajustement
Structurel (PAS) a été adopté en 1990 sous l’impulsion du FMI. L’objectif de ce plan était de
“contenir la détérioration de la situation et rétablir les conditions de la relance”. Les réformes
adoptées touchaient plusieurs aspects dont la dynamisation du marché financier loi N°90-30
du 14 Avril 1990. Les travaux de modernisation du PCN financés par un don de la banque
mondiale, ont été lancés au début de 2éme trimestre 2001 pour être achevés dans 12 mois,
c'est-à-dire à la fin du 1er trimestre 2002. C'est un groupe français qui s'est vu confier la
responsabilité de l'élaboration de ce nouveau système comptable des entreprises (SCF) en
étroite collaboration avec le conseil national de la comptabilité, un organisme consultatif
placé sous la tutelle du ministère des finances2.
1
Conseil d’Analyse Économique, « Les normes comptables et le monde post Enron », la documentation
Française, par MISTRAL Jacques, Paris, 2003, p. 07
2
Mr CHACHOUA ABDELKRIM, Le Système Comptable et Financier Algérien un état des lieux et
perspectives, Mars 2018.
Système comptable financier et la prise de décisions
A la fin de la 1ere phase, trois scénarios d'évaluation possibles du PCN ont été débattues et
qui ont leurs origines même dans le processus d'application des normes IAS/IFRS au niveau
international.
2eme scénario : Assurer une certaine comptabilité avec les solutions techniques développées
par les normes comptables internationales (IAS/IFRS) tout en préservent la structure du PCN.
L'application de ce scénario, sans mettre en place un nouveau cadre conceptuel, aboutirait
avec le temps sur deux systèmes comptables différents qui donnerait lieu à un système
hybride, plus complexe et qui pourrait éventuellement être une source d'incohérence et de
confusion. Ce scénario présente certains inconvénients à savoir ; la possibilité d'incohérence
entre les traitements nationaux et certaines nouvelles dispositions; la modification des outils
pédagogiques de formation.
3eme scénario : Quant à ce scénario, il consiste à réaliser une nouvelle version du PCN sous
une forme modernisée et rédigée sur la base de l'application des concepts, des principes, des
règles et des solutions retenues dans les normes internationales. C'est ce scénario qui a été
retenu par le conseil national de la comptabilité (CNC) lors de son assemblée plénière du
05/09/2001. Le promoteur de la version définitive du nouveau système comptable des
entreprises a tranché en la faveur des normes IAS/IFRS en matière d'évaluation et de
présentation des états financiers. Il convient aussi de noter que le promoteur du projet du
nouveau système comptable des entreprises et conscient du fait que les normes IAS/IFRS sont
conçues beaucoup plus pour les grandes entreprises qui ont une vocation transnationale
motivée par la mondialisation économique alors que les PME ont besoin d'un système
comptable simple devant répondre à des besoins d'informations financières spécifiques. C'est
pourquoi il a préféré de suggérer au pouvoir public algérien l'adoption de tout un règlement
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comptable spécial pour ces types d'entreprises, comme ceci d'ailleurs est fortement
recommandé par l'organisme normalisateur IASC/IASB.
3) La prise en charge des besoins des investisseurs, actuels ou potentiels, qui disposeront
d’une information financière sur les entreprises à la fois harmonisée, lisible et permettent la
comparabilité et la prise de décision.
4) La possibilité pour les petites entités d’appliquer un système d’information basé sur une
comptabilité simplifiée.
Par ailleurs le normalisateur algérien déclare l’insuffisance du système comptable qu’il a mis
en place au début de 2010. Il y a beaucoup de normes qui devraient être élaborées
actuellement et qui sont susceptibles d’améliorer la qualité des informations financières
publiées par les entreprises qui font appel public à l’épargne. Ces normes manquantes,
une fois produites, peuvent adhérer parfaitement à la réalité des activités des entreprises
Algériennes. De ces normes nous évoquons :
Tableau des flux de trésorerie (IAS 07) : le tableau des flux de trésorerie (appelé État de flux
de trésorerie) est défini par la norme générale (Norme Comptable Algérienne N° 01) sans
beaucoup de détail. Rappelons que l’état de flux de trésorerie est un état dont la
confection sur le plan pratique pourrait poser de problèmes dans la mesure où il
échappe, aussi bien à la logique de la comptabilité d’engagement qu’à l’encadrement
de la nomenclature comptable (plan des comptes).
3
Instruction n°02 du 29 octobre 2009 portant première application du système comptable financier 2010
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L’impôt sur le résultat (IAS 12) et plus précisément le volet des impôts différés qui met en
valeur les dettes (passifs) et les économies (actifs) d’impôt qui seront supportées (dettes) ou
réalisées (économies) par l’entreprise dans le futur. L’impôt différé ne fait pas l’objet d’une
norme en Algérie, quoiqu’au niveau de la nomenclature comptable (qui se trouve dans
la norme générale) nous pouvons identifier les comptes 133 et 132 pour les charges 692 et
693 intitulés impôt différé.
Les dépréciations d’actifs (IAS 36) : cette norme prend en considération tous les
événements et les facteurs (sauf le facteur temps qui est pris en compte lors de l’élaboration
du plan d’amortissement) ayant un impact négatif (et d’une manière irréversible) sur la valeur
des éléments d’actifs. Aussi, nous ne trouvons pas d’équivalent de cette norme en
Algérie sauf une trace au niveau de la norme comptable (immobilisation corporelle) et
la norme générale (plan des comptes – compte n° 6810et 685).
Les immeubles de placement (IAS 40) : les normes internationales réservent un traitement
particulier pour les immeubles (terrains et/ou locaux) détenus ou contrôlés par
l’entreprise mais qui ne se trouvent pas occupés par cette dernière (ces immeubles sont
détenus soit pour être loués soit pour valoriser le capital). La normalisation comptable
Algérienne confond les immeubles de placement avec les immobilisations corporelles et
leur réserve le même traitement comptable et la même présentation dans le bilan.
Les actifs non courants détenus pour la vente et les activités abandonnées (IFRS 5) : ce sont
les éléments d’actifs qui ont (ou qui vont) cessé(er) de procurer à l’entreprise des avantages
économiques futurs (par exemple : mise en place d’un plan de cession d’un immeuble jusque
là occupé par l’entreprise (actifs non courants détenus pour la vente) et abandon par un groupe
d’entreprises d’une ligne d’activité dans un pays donné (abandon d’activité). Jusqu’à
maintenant nous n’identifions pas une norme comptable Algérienne spécifique pour traiter et
classer dans les états financiers ces opérations.
Les secteurs opérationnels (IFRS 8) : il s’gît d’une norme qui prescrit la présentation des
informations par secteur d’activité et par secteur géographique. Aussi, cette norme n’a
pas d’équivalent dans la normalisation comptable algérienne.
De plus à ces normes évoquées il y a d’autres normes comptables internationales qui n’ont
pas été reprises par le normalisateur algérien, car ils ne reflètent pas une activité ou une
pratique courante en Algérie comme l’IAS 19 (avantage du personnel), l’IAS 26
(comptabilité et rapports financiers des régimes de retraite), l’IAS 29 (information
financière dans les économies inflationnistes), IFRS 2 (paiement en actions et
assimilés).
Système comptable financier et la prise de décisions
Bibliographie