Projet Sol PDF
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Projet de terrain
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Principaux partenaires du
FONGS (Fédération des ONG du Sénégal)
projet
Résumé du projet
Objectif(s) global(aux) :
Renforcer la souveraineté alimentaire au Sénégal par la réduction de la dépendance aux importations
céréalières (blé) et l’augmentation de la valeur nutritive de l’alimentation en milieu rural Mis en forme : Couleur de police :
Rouge
Accroitre les revenus et réduire le chômage en milieu rural
Objectif(s) spécifique(s) :
Développer la substitution des céréales locales au blé dans la production de pains et produits
substituables au pain par les boulangers et femmes « transformatrices » en milieu rural afin d’augmenter
leurs revenus et de créer des débouchés pour les producteurs de céréales locales en amont (renforcement
de la filière), tout en améliorant la qualité nutritive des pains et pâtisseries consommées localement.
Résultats attendus par objectif :
Résultat 1 : Les boulangers ruraux et les femmes « transformatrices » développent leur activité
grâce à leur formation technique en transformation de céréales locales et un équipement plus
adapté
Principales activités prévues :
Formation initiale des boulangers et « transformatrices » en panification et transformations
(beignets, biscuits, galettes…) à base de céréales locales (30% à 50% pour le pain, 100% pour
les beignets, biscuits, galettes) : formation de formateurs
Réplication des formations par les « transformatrices » formées.
Suivi individualisés des transformateurs (production et gestion de l’activité économique)
Appui à l’acquisition et à l’amélioration des outils de production des transformateurs formés
Mise en réseau, sensibilisation et formation des boulangers ruraux sur "les enjeux de la Mis en forme : Couleur de police :
substitution des céréales locales au blé importé et la législation en cours au Sénégal" Rouge
Bénéficiaires directs :
-180 femmes pauvres du secteur informel rural actives dans la transformation
du blé (productrices de beignets principalement)
-36 artisans boulangers ruraux dont environ 30% actuellement au chômage
-150 exploitations familiales productrices de mil et/ou de maïs.
-3 minotiers-gardiens de stocks Mis en forme : Couleur de police :
Groupe(s) cible(s) - 3 Organisations paysannes membres de la FONGS Rouge
Bénéficiaires indirects: Les consommateurs de 60 villages ; 150 familles; 10 000
personnes informées et sensibilisées via le plaidoyer dont une vingtaine Mis en forme : Couleur de police :
d’organisation de la société civile, 5 ministères, 2 parlements et 3 institutions Rouge
nationales. La FONGS dont les capacités et compétences techniques sont
renforcées.
Durée totale du projet 3 an(s)
Coût total de l'opération 466 132 € 100 %
Participation de l’AFD 230 000 € 49,3% Mis en forme : Couleur de police :
Rouge
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Lister par ordre alphabétique tous les acronymes employés dans le document de projet.
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2. Calendrier du projet
A) Durée du projet : 3 ans
B) Date de démarrage prévue : 01 Février 2015 Mis en forme : Couleur de police :
C) Date de clôture prévue : 31 Janvier 2018 Rouge
1 FONGS Ŕ "Les exploitations familiales sénégalaises investissent et se modernisent" - Premiers enseignements du plan
stratégique "améliorer la capacité des exploitations familiales à nourrir le Sénégal et à contribuer à la création de richess es";
synthèse d'étape 2, novembre 2013, 69p.
http://www.fongs.sn/IMG/pdf/synthese_d_etape_fongs_2013.pdf
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Parallèlement, l’agriculture familiale occupe près de 90% des familles, mais ne contribue qu’à moins
de 20% du PIB du Sénégal. Le monde agricole pâtit d’un manque de reconnaissance (absence de
reconnaissance légale des EF) et de soutien (formation, accès aux financements, infrastructures etc.), les
productions locales sont faiblement valorisées (absence d’inscription dans des chaînes de valeurs,
dénigrées par les consommateurs urbains et les jeunes). Dans ce cadre, les prix versés aux producteurs
sont peu rémunérateurs alors que l’emploi non agricole rémunérateur fait défaut. Ainsi, la pauvreté et
l’exode rural sont importants et même croissants. Ce milieu est aussi le premier touché par l’insécurité
alimentaire, concernant 25% des ménages, une situation qui s’est aggravée, notamment du fait de la
dépendance du Sénégal aux cours mondiaux des matières premières.
Dans les zones rurales ciblées, les bénéficiaires illustrent ces difficultés. Ils sont membres d’EF dont
l’activité participe à la sécurisation économique. Ils contribuent d’un côté à la dépendance alimentaire au
blé importé (leur matière première), et de l’autre, ils sont victimes de l’explosion des cours mondiaux qui
grève leur activité. De plus en plus d’artisans boulangers se retrouvent consécutivement au chômage,
alors que la demande villageoise est satisfaite par des boulangeries urbaines qui comblent le prix croissant
du blé par une diminution du poids du pain, une menace nutritionnelle au plan national, le pain étant
devenu la base du petit déjeuner.
L’enjeu du projet est donc de créer un modèle reproductible et pertinent de chaine de valeur
autour de produits locaux en substitution au blé. Agir sur la production et la promotion de produits
transformés à base de céréales locales substituables (pain, beignets, galettes) aura des impacts sur la
production agricole (création de débouchés et valorisation d’une matière première de qualité), sur
l’emploi agricole et non agricole en milieu rural (transformateurs primaires : production de farine,
transformateurs secondaires : boulangers et femmes transformatrices) et sur la valeur nutritionnelle de
l’alimentation (apports en minéraux et vitamines doublés à quadruplés).
D) Partenaires locaux impliqués et historique des relations entre l’ONG et le partenaire local ;
Jacques Berthelot, expert en politiques agricoles pour SOLIDARITÉ4, est en contact avec le Réseau des
Organisations Paysannes et des Producteurs d’Afrique de l’Ouest (ROPPA) et ses organisations membres
2http://www.solidarite.asso.fr/SENEGAL-Forum-Social-Mondial-2011-http://www.youtube.com/watch?v=JnxsXMOQeEA
3 Région de Tambacounda : Entente de Koumpentoum et Entente de Maka ; Région de Thiès : Union des Groupements Paysans
de Meckhé (UGPM), et Union de Jig-Jam; Régions de Kaffrine et de Kaolack: l’Association des agriculteurs de la région de
Kaolack (ADAK), et l’Entente des groupements associés de Koungheul (EGAK) ; Région de Louga : La Fédération des
Associations Paysannes de Louga (FAPAL)
4 Agro - Économiste, ancien maître de conférences à lENSAT. Spécialiste des politiques agricoles, notamment celles relatives
aux politiques des prix, revenus et échanges agricoles, en particulier de l’Union européenne (UE), des Etats -Unis, de l’Afrique de
l’Ouest, et au niveau multilatéral (OMC) et bilatéral, dont les APE entre l’UE et les pays d’Afrique, Caraïbe s et Pacifique (ACP).
Il siège à l'OMC quand les ONG sont invitées à y participer. Il est membre de plusieurs ONG et participe à de nombreux réseau x
dont "Our World Is Not For sale" (OWINFS). Il publie assez régulièrement dans Le Monde Diplomatique (mensue l et Atlas) et
occasionnellement dans le bulletin électronique SUNS (South-NorthDevelopment Monitor) du Third World Network. Enfin, il
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depuis les années 90. Il a conduit des formations des leaders des plateformes nationales notamment sur les
mécanismes et négociations agricoles de l’OMC et de l’APE. La FONGS est membre du CNCR, branche
sénégalaise du ROPPA. La collaboration autour de valeurs et objectifs communs est donc ancienne et le
premier partenariat en termes d’actions conjointes date de 2011 (partie 3.C).
La Fédération des ONG du Sénégal (FONGS), est une fédération autonome, active depuis plus de
trente ans, et regroupant 31 associations paysannes locales -soit 150 000 membres actifs. Elle est l’une
des deux plus importantes fédérations d’organisations paysannes du Sénégal.
Son action a pour finalité la construction d’une économie profitable aux ruraux, équitable et durable. Une
économie basée sur une agriculture familiale productive et respectueuse des principes de gestion durable
des ressources naturelles. Enfin, une économie qui crée suffisamment d’activités et de revenus pour que
les jeunes et les femmes voient un avenir sécurisé.
La mise en œuvre de cette vision se fait à travers deux modes opératoires :
1. Un recentrage sur les 31 associations membres à la base (OP) pour développer de nouvelles
façons de travailler avec les exploitations familiales, les opérateurs privés, les collectivités locales ;
2. L’animation et l’engagement dans un mouvement paysan fort, autonome et crédible, pour
influencer favorablement les politiques et programmes publics aux différents niveaux (local, national,
régional, international) afin qu’ils soutiennent les progrès des exploitations familiales.
De 1995 à 2002, SOLIDARITÉ a expérimenté ces recettes en Côte d’Ivoire, au Bénin et au Burkina Faso
par la formation d’un peu moins de 200 « transformatrices » et boulangères, rassemblées en une quinzaine
de coopératives créées. 2 millions de BRO5 ont été produits et 82,3 % des enquêtés préféraient le pain
BRO au pain de blé. Le gouvernement ivoirien et la délégation de la Commission Européenne ont soutenu
la campagne "C’est plus malin, c’est très ivoirien, c’est BRO". Sa diffusion aux pays voisins a suscité
quelques 350 demandes d'acteurs. Les raisons pour lesquelles le projet ne s’est pas poursuivi ont été
documentées : il s’agit de la crise politique en Côte d’Ivoire, mais surtout d’une époque où les
subventions et facilités d’importation sur le blé ont conduit à un prix local de la farine de blé inférieur au
collabore étroitement avec le ROPPA notamment pour participer et animer des sessions de formation des leaders des platefo rmes
nationales sur les mécanismes et négociations agricoles de l’OMC et de l’APE. Publications : http://solidarite.asso.fr/-Articles-
Jacques-Berthelot-
5 Le nom BRO provient de « Broa de Milho », qui signifie « pain de maïs » en portugais, et de « Brou » qui signifie pain en
Dioula (langue africaine véhiculaire d’Afrique de l’ouest, elle est parlée par vingt millions de personnes notamment en Côte
d’Ivoire, au Mali et Burkina Faso). Terme génériques initialement donné aux préparations, dont le pain, à ba se de céréales locales
développées par SOLIDARITÉ.
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prix de la farine de céréales locales. Cette situation ne prévaut plus, suite à l’explosion des cours du blé,
qui se maintiennent à un niveau élevé sans réelle perspective de baisse6.
Les conclusions des expériences précédentes, et notamment l’évaluation externe, étude de marché et des
perspectives du projet de formations dans la zone cible7, ont alimenté la préparation du projet. Les Mis en forme : Couleur de police :
principales conclusions sont le succès des recettes auprès des consommateurs et des producteurs ; Rouge
l’appropriation locale des enjeux et la motivation des OP, avec notamment des réplications spontanées ;
l’existence d’un marché important dépassant le marché actuellement couvert par ces transformateurs,
avec diverses possibilités de substitution au pain (certaines déjà observables). Les femmes ont également
généralisé leurs pratiques et leurs bénéfices ont augmentés (de 50% à quasi triplés). Cependant,
l’évaluation est plus mitigée pour les boulangers au chômage faute de moyens matériels (four
principalement), et une panification des céréales compliquée par l’indisponibilité de farine de céréales de
qualité panifiable8. De plus, un besoin matériel de l’ensemble des transformateurs impacte sur leur gestion Mis en forme : Couleur de police :
des quantités donc des coûts. Enfin, il sera nécessaire de faire davantage connaitre les nouveaux produits. Rouge
A partir de là ont été étudiées les options techniques et méthodologiques pour répondre aux difficultés. Mis en forme : Couleur de police :
D’où une action prévue sur l’ensemble de la filière, du producteur au consommateur (gage de pérennité). Rouge
En ce qui concerne le volet agricole, le projet repose sur les compétences et expériences de plus de 30 ans
de la FONGS : appui à la production durable et de qualité des céréales, appui à la valorisation de ces Mis en forme : Couleur de police :
productions (par la formation professionnelle et la mise en place d’unités de transformation), appui à la Rouge
commercialisation. Pour cela, elle a aussi l’expérience de collaboration avec les services techniques et les
institutions pertinents. Ses expériences s’inscrivent autant dans le cadre de programmes publics ou privés.
La synthèse d’étape de la dernière étude de la FONGS, menée auprès de 1811 EF9 constitue une base de
diagnostic pour le présent projet, permettant de cerner les besoins précis des EF et d’évaluer ses actions.
Elle met en évidence la nécessité d’intervenir sur l’amélioration des techniques d’une agriculture durable,
sur les choix de consommation, sur l’ouverture de débouchés rémunérateurs aux productions agricoles, et
sur le développement d’activités génératrices de revenus non agricoles. De plus, la priorité doit être
donnée aux EF de type intermédiaire. Enfin, les capacités des OP doivent être développées car elles ont
déjà permis: augmentation des rendements, mise en place de stratégies de sécurisation des EF, et
évolution des modes de décisions internes - en faveur des femmes. Le rapport note enfin le rôle
déterminant de la FONGS dans le renforcement des capacités des OP : amélioration de leurs modes de
gestion et d’action.
SOLIDARITÉ a par ailleurs l’expérience depuis 30 ans du suivi et de l’appui aux projets de soutien
agricole, renforcement de filière, développement d’activités génératrices de revenus, renforcement
institutionnel de structures associatives (partie intégrante de la mission de l’association)10.
SOLIDARITÉ comme la FONGS ont aussi l’expérience des actions de sensibilisation-communication et
mobilisation aux différents niveaux. La FONGS est un acteur clé dans l’influence des politiques
publiques en faveur des exploitations familiales, notamment via le CNCR.
6 Si en 2013 les cours du blé ont connu une légère baisse, le chef de la FAO appelle à la prudence. Lors de la deuxième réunion
ministérielle sur les cours mondiaux des denrées alimentaires (7 Octobre 2013), José Graziano da Silva rappelle que «Les cours
internationaux ont reculé mais ils restent supérieurs à leurs niveaux historiques». L'indice reste en effet proche de ses rec ords des
deux dernières années (227 en 2011) et très éloigné du niveau d'il y a dix ans (en moyenne 95 en 2003).
Selon la FAO, les prix devraient par ailleurs rester volatils au cours des prochaines années : «Si les prix plus élevés et vo latils
sont voués à durer, il nous faut alors nous adapter». Selon les spécialistes, une baisse sig nificative des cours du blé est
difficilement envisageable du fait largement de la politique d'agrocarburants des Etats -Unis et de l'Union européenne, mais aussi
de la hausse de la population mondiale et du plafonnement des rendements céréaliers dans les pays développés.
7 Synthèse d’évaluation en annexe 8
8 Il n’existe pas de farine de céréales locales (mil, maïs) disponible sur le marché comme peut l’être la farine de blé (produc tion
industrielle, distribution commerciale). Les minoteries rurales existantes ne sont pas techniquement adaptées pour la production
de cette farine fine et de qualité panifiable. Les minoteries industrielles spécialisées ne produisent que sur commande sans facilité
d’acheminement/distribution en zone rurale (basées pour la quasi-totalité à Dakar ou dans sa zone).
9 FONGS Ŕ "Les exploitations familiales sénégalaises investissent et se modernisent" - Premiers enseignements du plan
stratégique "améliorer la capacité des exploitations familiales à nourrir le Sénégal et à contribuer à la création de richesses";
synthèse d'étape 2, novembre 2013, 69p.
http://www.fongs.sn/IMG/pdf/synthese_d_etape_fongs_2013.pdf
10 Pour un éclairage sur les derniers projets soutenus par SOLIDARITÉ : http://www.solidarite.asso.fr/ et RA en annexe
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A/ 180 femmes pauvres du secteur informel rural déjà actives dans la transformation/restauration à
partir de la farine de blé, actives dans la dynamique associative et motivées par le projet.
B/ 36 artisans boulangers ruraux dont certains au chômage (env. 30%), motivés par le projet et qui
acceptent de partager leurs résultats et les enseignements.
C/ 150 exploitations familiales membres des Organisations Paysannes ciblées, choisies par leur
groupement villageois selon leur capacité à consacrer au maximum un ha à un ha et demi de leur
production de mil et/ou de maïs au projet (un ha à un ha et demi de production maximum par EF, selon
les EF, vendu à la minoterie du projet pour transformation en farine).
EF majoritairement de type intermédiaire, qui partagent la vision du projet, et qui acceptent de : 1) suivre
l'itinéraire technique recommandé, 2) faciliter le suivi et le contrôle de qualité de l’association.
D/ 3 minotiers-gardiens de stock : membres des OP, dynamiques et motivés. Mis en forme : Couleur de police :
E/ 3 Organisations paysannes de la FONGS motivées : l’ADAK, l’EGAK, et le JIG-JAM. Rouge
Les bénéficiaires indirects sont : les consommateurs de 60 villages ; 150 familles dont les revenus et la
nutrition sont améliorés ; 10 000 personnes informées et sensibilisées via le plaidoyer dont une vingtaine Mis en forme : Couleur de police :
d’organisations de la société civile, 5 ministères, 2 parlements et 3 institutions nationales, la FONGS. Rouge
4) Cohérence du projet
A) Avec les politiques publiques nationales ;
Le projet est cohérent avec le programme national d’investissement agricole (PNIA) et le programme
productivité agricole en Afrique de l’ouest (WAPP II), dont les projets croissance économique (PCE Ŕ
USAID) et appui aux filières agricoles (PAFA Ŕ Banque Mondiale) intègrent la valorisation et la
promotion de chaînes de valeurs sur les céréales locales. La reconnaissance des EF est favorisée par la
Loi d’Orientation Agro Sylvo Pastorale (adoptée en 2004). La FONGS y a d’ailleurs joué un rôle central.
Un projet national de panification des céréales locales a également été lancé en 2011 avec la BM, en
milieu urbain avec les boulangeries industrielles, et reposant sur des techniques de substitution à
seulement 15% (contre 30% à 50% dans le présent projet). Les soutiens relatifs attendus par les OP et les
EF ne sont par ailleurs pas encore au rendez-vous (l’achat des matières premières à meilleur prix par les Mis en forme : Couleur de police :
minoteries industrielles, équipement des OP pour production de qualité…) Rouge
SOLIDARITÉ et la FONGS échangent avec les instituts nationaux impliqués dans ce projet. Ils
participeront aux actions de partage d’expérience-plaidoyer au niveau national, et seront conviés à
collaborer.
B) Avec les actions bilatérales françaises menées dans le pays ;
Le projet est totalement cohérent avec le DCCD 2011 de par l’accent mis sur la sécurité alimentaire et
l’appui à des filières agricoles. Il est aussi en adéquation avec les priorités du Cadre d’intervention
sectoriel « Sécurité alimentaire en Afrique subsaharienne » de l’AFD, autour d’une agriculture familiale,
durable « socialement et écologiquement », productive, génératrice d’emploi et de revenu. Le Sénégal fait
par ailleurs partie de la liste des pays pauvres prioritaires de la stratégie de coopération française. La
France a notamment collaboré à l’élaboration de la LOASP citée précédemment. Le projet est aussi
cohérent avec les approches transversales de genre et de partenariat local.
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6) Descriptif du projet :
Résultat 1 : Les boulangers ruraux et les femmes « transformatrices » développent leur activité grâce à
leur formation technique en transformation de céréales locales et un équipement plus adapté
Principales activités prévues :
Formation initiale des boulangers et « transformatrices » en panification et transformations (beignets,
biscuits, galettes…) à base de céréales locales (30% à 50% pour le pain, 100% pour le reste) : formation
de formateurs
Réplication des formations par les « transformatrices » formées.
Suivi et appui individualisés des transformateurs (production et gestion de l’activité économique)
Appui à l’acquisition et à l’amélioration des outils de production des transformateurs formés.
Mise en réseau, sensibilisation et formation des boulangers ruraux sur "les enjeux de la substitution des Mis en forme : Couleur de police :
céréales locales au blé importé et la législation en cours au Sénégal". Rouge
Actuellement, la FNBS ne prend pas en charge les intérêts des boulangers ruraux, perçus plutôt comme
des concurrents. Le renforcement institutionnel des boulangers ruraux en termes d'organisation et de
capacitation pour le plaidoyer et la défense de leurs intérêts sera visé à travers cette ligne d'activité.
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de la société civile (Enda, GRET, autres) ; d’organismes nationaux (l’ITA; l’ISRA; la FNBS : entre
autres) ; de ministères (5 : commerce, agriculture, environnement, finances, emploi) et deux Parlements
(assemblée nationale, conseil économique et social).
2 ateliers locaux et 1 atelier national de capitalisation sont organisés (avec la participation des acteurs
politiques et d’une partie des acteurs de la société civile ciblés par les cadres de concertation).
Au moins 15 émissions de radios locales, 3 émissions de radio nationale, 2 diffusions télévisées
nationales, 8 articles de presses nationaux, et 3 évènements en France traitent du projet.
Indicateurs d’impact chiffrés et cibles visées :
10 000 personnes ont bénéficié d’une information, sensibilisation
70% des familles ayant bénéficié d’un bilan alimentaire ont consécutivement décidé de remplacer le
pain de blé par des préparations à base de céréales locales dans leur alimentation quotidienne.
75% des consommateurs interrogés apprécient les transformations et sont prêts à les substituer aux
mêmes transformations à 100% de blé dans leurs consommations
15 associations locales pertinentes connaissent le projet et au moins 8 engagent des démarches pour une
réplication du projet dans leur zone d’intervention respective.
Des discussions s’engagent au niveau national pour l’imposition par voie légale d’un pourcentage
minimal de céréales locales à incorporer dans l’ensemble de la production de pain sénégalaise.
Au moins 2000 personnes sensibilisées en France (dont au moins 300 lors des diffusions-débat)
L’augmentation de la productivité, la hausse des marges permettra une meilleure rémunération et Mis en forme : Couleur de police :
sécurisera ainsi les emplois dont notamment le passage à temps plein pour les boulangers ou un Rouge
complément plus important pour les autres. Les conditions de travail seront améliorées grâce aux
formations et au matériel amélioré.
B) Effets et impact(s) sur les questions liées à la réduction de la pauvreté et aux inégalités
Le projet tend à rompre les mécanismes créateurs de pauvreté et d’inégalité décrits en partie 3.B.
Il pallie la dépendance aux importations, et donc in-fine, la vulnérabilité alimentaire aux chocs exogènes,
tout en encourageant l’investissement dans le secteur agricole au profit de la sécurisation d’emplois
agricoles et non agricoles locaux. Il intervient sur l’amélioration des conditions de vie, le revenu et
l’accès à la formation et à l’emploi, soit une prise en compte globale des trois formes de pauvreté définies
par la Banque Mondiale. Il aura enfin un impact sur les inégalités de genre, traité en partie 8.A.
Pérennité sociale : Les bénéficiaires des formations de formateurs ont été choisis pour leur dynamisme et
leur capacité à répliquer les formations (notoriété, pédagogie), et les organismes partenaires pour leur
engagement et leur poids au niveau du territoire et des bénéficiaires cibles.
Le projet répond par ailleurs à des besoins réels et ses impacts économiques et sociaux positifs (revenus,
emploi, alimentation, etc.) sont rapidement perçus par les bénéficiaires, et souvent multipliés, les
transformateurs étant consommateurs et appartenant généralement à des EF productrices.
Le rôle continu des OP dans la mobilisation sociale, responsabilisées et sélectionnées pour leur dynamisme
et leur appropriation des problématiques du projet, est lui aussi un gage de pérennité sociale, à fortiori
grâce au renforcement de leurs capacités d’intervention et de représentation des groupes cibles.
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2.2 Valorisations d’origine privée et bénévolat 11181 14982 14983 41146 Acquis 8,8%
Sous-total 11181 14982 14983 41146 8,8%
2.3 Autres ressources d'origine publique française et internationale (préciser chaque source)
Sous-total 0 0 0 0 0,0%
2.4 Valorisations d’origine publique 0 0 0 0 0,0%
Sous-total 0 0 0 0 0,0%
Sous-total 2 99768 65443 70921 236133 50,7%
100,0
TOTAL GENERAL DES RESSOURCES 265988 95443 104701 466133
%
Cadre environnemental : Une catastrophe naturelle pourrait mettre en danger le projet. Le cas de simple
choc climatique impactant sur les rendements a été anticipé, par divers mécanismes de flexibilité, sur les
quantités de céréales achetées et sur les prix pour assurer la sécurité des EF et du projet.
B) Liées au projet (risques opérationnels et risques liés aux partenaires locaux).
Les risques opérationnels : Le risque de non engagement des acteurs et bénéficiaires du projet est minime
puisqu’ils ont été sélectionnés pour leur motivation et ont participé à l’élaboration du projet.
Le risque financier toucherait à la rentabilité de la chaine d’achat de céréales et vente de farine. Le risque
est réduit par différents facteurs et mesures de sécurité développés à la partie précédente et en annexe 9.
Le risque lié aux partenaires locaux, est celui de malversations financières. SOLIDARITÉ en serait de
suite informée grâce au processus de suivi technique et financier rapproché et en informerait l’AFD. Le
risque est néanmoins faible : SOLIDARITÉ a déjà travaillé avec l’ensemble des acteurs du projet qui ont
par ailleurs l’expérience de projets internationaux et publics, sans aucun retour négatif. La participation
financière (valorisation) du partenaire est aussi un gage de sérieux.
En outre, la mise en œuvre reposera sur des mécanismes de contractualisations avec les associations, les
animateurs et les autres prestataires (services techniques, fournisseurs, cahier des charges avec les
intervenants comme l’ISRA). Ces contrats sont établis et validés par la FONGS et SOLIDARITÉ.
Suivi financier : il s’effectue en continu au niveau de la FONGS qui rendra des rapports financiers tous
les deux mois à SOLIDARITÉ, avec copie de l’ensemble des justificatifs (factures et vouchers) tous les
trois mois. Un second contrôle comptable sera ainsi effectué à SOLIDARITÉ qui contrôlera le transfert
des fonds selon le calendrier d’action prévu et les avancées. Les versements par SOLIDARITÉ
s’effectuent trimestriellement conditionnés par les avancées du projet et besoins sur la base des rapports
narratifs et financiers, et des réunions relatives.
C) Evaluations intermédiaire et/ou ex-post, interne ou externe prévues (le rapport final
d’évaluation externe devra être communiqué à l’AFD)
Chaque année une évaluation terrain par entretiens avec les bénéficiaires et synthèse des résultats est
menée en interne. La méthodologie et le contenu de l’évaluation sont définis par la FONGS et
SOLIDARITÉ en se basant sur les indicateurs prédéfinis. A l’issue du projet, une évaluation finale sera
menée par un consultant externe mandaté à cet effet. Les réunions de concertation et de capitalisation
contribueront à questionner et partager les résultats avec des acteurs sociaux et politiques pertinents.
D) Audit financier prévu (le rapport final d’audit devra être communiqué à l’agence). L’audit
est obligatoire si la subvention demandée > 500 000 €.
Un audit final sera mené par un cabinet comptable au Sénégal. (Les comptes de SOLIDARITÉ sont par
ailleurs audités chaque année par un commissaire aux comptes).
En effet, la consommation de pain, héritée de la colonisation, est fortement ancrée dans les habitudes
locales au Sénégal. Sa consommation est même en forte augmentation sous l’effet de l’accroissement de
la population, mais aussi du changement des habitudes alimentaires résultant de l’évolution des modes de
vie et des modèles. La consommation de pain par personne et par an est ainsi passée de 19,22 kg à 24,46 Mis en forme : Couleur de police :
kg entre 2000 et 2012. Les perspectives prévoient que la consommation de pain par tête croisse encore, Rouge
alors que les Nations Unies estiment en 2012 que la population du Sénégal passerait de 13 M d'habitants
en 2010 à 32,9 M en 2050. Or le blé n’est pas une production traditionnelle au Sénégal. Sa production est
aujourd’hui expérimentale et marginale (contexte inadapté : la production de blé est limitée en AO pour Mis en forme : Couleur de police :
des raisons climatiques.12 La production n'évolue guère en Afrique de l'Ouest, de 90 621 tonnes (t) en Rouge
2000 à 116 330 t en 2013, pour une moyenne de 100 111 t, et est limitée à 4 pays (Nigéria Mali Mis en forme : Couleur de police :
Mauritanie). Enfin les rendements sont faibles malgré l'irrigation : il n'est évidemment pas impossible de Rouge
mettre au point des variétés plus résistantes à la sécheresse mais les perspectives de réchauffement Mis en forme : Couleur de police :
climatique ne laissent guère d'espoir à long terme). Rouge
Cela induit des scénarios divers selon les perspectives d’augmentation de la consommation par personne,
mais tous annoncent une explosion consécutive de la consommation de blé dans les années à venir et
donc des importations et de la dépendance alimentaire et économique. Les coûts d’importation
deviendraient en effet difficilement finançables, a fortiori dans la perspective de maintien des cours
élevés du prix mondial du blé après les récentes hausses13.
En se basant par exemple sur un scénario d’augmentation de la consommation de pain par tête au
Sénégal de 1% par an à partir de 2012 (scénario intermédiaire à partir d’un rythme d’augmentation réel
observé de 2,03%/tête/an de 2000 à 2012) et sur les perspectives d’augmentation de la population
envisagées par les Nations Unies, la consommation de blé tendre passerait alors de 360 890 tonnes en
2012 à plus de 1 264 000 tonnes en 2050, donc des importations augmentées d’autant, qu’il deviendrait
difficile à financer.
Il s'ensuit que la consommation de produits locaux, notamment céréales et tubercules, baisserait Mis en forme : Couleur de police :
d'autant. L'exode rural et ainsi le chômage urbain augmenterait parallèlement à la perte d’emploi rural Rouge
dans la production céréalière traditionnelle.
11 Annexe 10 : Echanges nets de blé tendre et farine de blé du Sénégal de 2000 à 2011
12 Selon le Mémento de l'agronome édité par le CIRAD et le GRET "Dans les pays tropicaux le blé ne peut pas être
cultivé à basse altitude pendant la saison chaude. Il est généralement cultivé en altitude et pendant la saison froide et
sèche. Il est alors irrigué (ou cultivé en décrue) et récolté en fin de saison sècheLa floraison ne peut débuter que si la
température dépasse 14°C et est optimale à 16,5°C. La maturation est optimale autour de 20°C."
13 Si en 2013 les cours du blé ont connu une légère baisse, le chef de la FAO appelle à la prudence. Lors de la
deuxième réunion ministérielle sur les cours mondiaux des denrées alimentaires (7 Octobre 2013), José Graziano da
Silva rappelle que «Les cours internationaux ont reculé mais ils restent supérieurs à leurs niveaux historiques».
L'indice reste en effet proche de ses records des deux dernières années (227 en 2011) et très éloigné du niveau d'il y
a dix ans (en moyenne 95 en 2003).
Selon la FAO, les prix devraient par ailleurs rester volatils au cours des prochaines années : «Si les prix plus élevés
et volatils sont voués à durer, il nous faut alors nous adapter».
Selon les spécialistes, une baisse significative des cours du blé est difficilement envisageable du fait largement de la
politique d'agrocarburants des Etats-Unis et de l'Union européenne, mais aussi de la hausse de la population
mondiale et du plafonnement des rendements céréaliers dans les pays développés.
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Les principales limites du secteur agricole touchent au manque de prix rémunérateurs faute de capacités
de stockage et de négociation des acteurs, de production de qualité et en quantité suffisante, à lier à la
difficulté d’accès aux facteurs de production à des coûts abordables, incluant les semences et les intrants,
au manque de financements pour les investissements productifs et à une faible maîtrise des coûts ; Mais
aussi à un manque de valorisation des produits locaux et d’insertion des productions dans une chaine de
valeur (dont la transformation).
Le faible développement des méthodes et moyens de transformation de ces céréales, mais aussi de
valorisation de la consommation de produits locaux, allié à l’évolution des modes de consommations et
des modes de vie, favorise par ailleurs une dynamique sociale observée, principalement en zones urbaines
mais gagnant le monde rural, de délaissement voire dénigrement des productions céréalières
traditionnelles (vues comme l’alimentation rurale de base, alimentation « des pauvres », long à préparer et
non « moderne ») au profit de préparations alimentaires importées (dont le pain précité).
La pauvreté :
Le Document de Politique Economique et Social, DPES 2011-2015, établi en Novembre 2011 note que
si « au niveau national, l’incidence de la pauvreté des individus a quasiment stagné entre 2005 et
2009, passant de 50,8% à 50,7% - elle a un peu augmenté en milieu rural (de 61,9% en 2005 à
63,2% en 2009). […] Plus que la stagnation, de manière préoccupante, la profondeur et la sévérité de la
pauvreté ont plutôt augmenté, induisant une aggravation de la situation des plus pauvres. » Les femmes,
représentant 52% de la population totale et 65% de la population active, sont particulièrement touchées
(féminisation de la pauvreté).
Cette situation apparait comme une conséquence des défaillances de l’économie agricole sénégalaise
précitées, mais aussi du manque d’activités génératrices de revenus décents en milieu rural.
Sous-emploi et chômage :
Le Sénégal enregistre des taux élevés de chômage et de sous-emploi, il n’y aurait, en effet, qu’une
personne sur cinq qui travaille à plein temps au Sénégal. Face à près de 200 000 jeunes qui arrivent
chaque année sur le marché de l’emploi, seuls 20 000 emplois sont créés par les secteurs public et privé.
La majorité des 180 000 jeunes restant n’ont pas été à l’école, ils « n’ont pas le profil pour exercer un
métier ou des emplois créés en milieu urbain. A l’horizon 2030, 300 000 jeunes vont arriver sur le
marché du travail au Sénégal et la grande majorité n’aura pas de formation. »14
Le manque de formation et d’emplois en milieu rural favorise ce déséquilibre et contribue à un
taux d’exode rural important, alimentant entre autres les bidonvilles de Dakar et creusant en
retour chômage et pauvreté urbains.
La situation des petits boulangers et femmes « transformatrices » en milieu rural, ciblés par le
projet, illustre l’ensemble de ces problématiques et la création d’un cercle vicieux:
Les activités informelles non agricoles menées par les membres des exploitations familiales en milieu
rural concernent principalement les services (petit commerce, transport, etc.) et la transformation
alimentaire. Elles ont un rôle primordial dans la sécurisation économique des exploitations familiales
puisque environ 85% d’entre elles ne couvrent pas leurs besoins alimentaires et financiers annuels par
leur activité agricole. Les transformations alimentaires sont majoritairement le fait des femmes (alors
appelées « transformatrices ») et ont pour intérêt d’apporter une valeur ajoutée aux productions locales
(arachide notamment). Cependant, un grand nombre d’entre elles travaillent aussi, ou exclusivement, la
farine de blé importé (pour la production de beignets principalement) qui limite le sous-emploi saisonnier
lié à la disponibilité des produits locaux. La farine de blé est aussi la matière première exclusivement
travaillée par les petits boulangers ruraux, eux aussi membres d’exploitations familiales. Ces
transformateurs contribuent ainsi à la dépendance alimentaire d’un côté, et de l’autre, ils sont victimes de
l’explosion des cours mondiaux du blé qui grève leur activité. La crise des boulangeries ces dernières
années au Sénégal illustre les difficultés, d’autant plus fortes en milieu rural où de nombreux artisans
boulangers se retrouvent en situation de chômage faute de moyens pour réparer leurs matériels et acheter
les matières premières15.
Par ailleurs, outre la perte de revenu et d’emploi pour les boulangers et femmes transformatrices en milieu
rural, la hausse des cours du blé importé conduit les boulangeries industrielles des villes, où vont alors
s’approvisionner les villageois, à diminuer le poids du pain par l’augmentation de la quantité de levure
chimique. Le pain étant devenu un élément central dans l’alimentation sénégalaise, cette pratique a des
conséquences nutritionnelles importantes, notamment pour les enfants qui mangent souvent un bout de
pain comme seul petit déjeuner.
Jacques Berthelot16 a mis en évidence par ses études l’échec des nombreuses tentatives nationales au
Sénégal ("Pamiblé" depuis 1972 – à 15% de farine de mil) comme au Mali (le "Bourounafama" ou
"pain mixé" depuis 2008 incorporant jusqu’à 15 % de maïs ou mil ou 10% de sorgho) d’introduire des
pains à base de céréales locales sur le marché. Ces tentatives appuyées par les gouvernements mettent
en évidence l’importance de l’enjeu mais ont été rejetées tant par les boulangers que par les
consommateurs. « Ces tentatives avortées d'imposer les pains de céréales locales viennent largement de
l'insuffisante maîtrise de leur procédé de fabrication par les boulangers. » (Jacques Berthelot)
Or, les experts de SOLIDARITÉ ont montré qu'il est possible, moyennant une autre technique de
panification, de produire des pains incorporant de 30% à 50% de céréales locales (mil, maïs, sorgho
15 http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20101025174009/
http://www.rfi.fr/emission/20130225-senegal-guerre-farine - NB: les prix du sac de blé mentionnés dans ces
articles sont les prix fixés à Dakar, il faut prendre en considération le fait que ces prix sont bien plus élevés à
mesure que l’on s’éloigne de Dakar (10% à 25% plus cher en moyenne sur les zones ciblées par le présent
projet). D’où un impact plus important sur les boulangeries rurales.
16 Agro - Économiste, ancien maître de conférences à l’ENSAT. Spécialiste des politiques agricoles, notamment
celles relatives aux politiques des prix, revenus (dont subventions) et échanges agricoles, en particulier de l’Union
européenne (UE), des Etats-Unis, de l’Afrique de l’Ouest, et au niveau multilatéral (OMC) et bilatéral, dont les
Accords de partenariat économique (APE) entre l’UE et les pays d’Afrique, Caraïbes et Pacifique (ACP). Il siège à
l'OMC quand les ONG sont invitées à y participer. Il est membre de plusieurs ONG et participe à de nombreux
réseaux dont "Our World Is Not For sale" (OWINFS). Il publie assez régulièrement dans Le Monde Diplomatique
(mensuel et Atlas) et occasionnellement dans le bulletin électronique SUNS (South-NorthDevelopment Monitor) du
Third World Network. Enfin, il collabore étroitement avec le ROPPA (Réseau des Organisations paysannes et des
producteurs d’Afrique de l’Ouest) notamment pour participer et animer des sessions de formation des leaders des
plateformes nationales sur les mécanismes et négociations agricoles de l’OMC et de l’APE. Publications :
http://solidarite.asso.fr/-Articles-Jacques-Berthelot-
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notamment, ainsi que tubercules comme le manioc) conservant une bonne structure, plaisant aux
consommateurs, tout en ayant une valeur nutritionnelle nettement supérieure à celles de la baguette à
100% de blé, sans améliorants chimiques (levain naturel).
D’autres recettes ont été par ailleurs développées, et testées dans les zones de projet, pouvant se substituer
au pain : biscuits, pâtisseries, beignets et galettes, incorporant 100% de céréales locales.
Toutes ces préparations ont fait leurs preuves lors d’expériences précédentes, notamment au FSM
de Dakar en 2011 et lors de la « phase test » du présent projet dans les régions visées.
(Développé en H. Expérience/expertise de l’ONG et du ou des partenaires sur la thématique)
L’enjeu du projet est donc de créer un modèle reproductible et pertinent de chaine de valeur
autour de produits vivriers locaux en substitution au blé dont l’importation creuse la dépendance
alimentaire et économique du pays. Agir sur la valorisation des céréales locales par la production
de produits transformés substituables au pain de blé aura des impacts sur :
- la production agricole (création de débouchés et valorisation d’une matière première de
qualité),
- l’emploi agricole et non agricole en milieu rural (transformateurs primaires : production de
farine de céréales, transformateurs secondaires : boulangers et femmes transformatrices)
- la valeur nutritionnelle de l’alimentation (forte supériorité nutritionnelle des céréales
ciblées par rapport au blé importé, avec des apports en minéraux et vitamines doublés à
quadruplés pour la quasi-totalité d’entre eux). – Impacts développés en partie 5. Effets et
impact(s) attendus du projet.
17 FONGS Ŕ "Les exploitations familiales sénégalaises investissent et se modernisent " - Premiers enseignements du plan
stratégique "améliorer la capacité des exploitations familiales à nourrir le Sénégal et à contribuer à la création de richess es";
synthèse d'étape 2, novembre 2013, 69p.
http://www.fongs.sn/IMG/pdf/synthese_d_etape_fongs_2013.pdf
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En choisissant d’intervenir dans ces zones, le projet favorise donc la création locale de valeur
ajoutée (à partir de la matière première produite localement), et la sécurisation d’emplois ruraux
en faveur d’exploitations familiales dont la situation est intermédiaire entre sécurité et vulnérabilité.
Ces zones, sont des zones historiques d’intervention de la FONGS, le partenaire local sur le projet, et ont
été concernées par la phase expérimentale du présent projet, menée par SOLIDARITÉ et la FONGS en
2011-2012, ainsi que par les études relatives en 2011 et 2013. Il s’agit donc de zones bien connues de ces
acteurs. (Développé en H. Expérience/expertise de l’ONG et du ou des partenaires sur la thématique)
18 Dont :
FAYE Jacques (1999) Ŕ l'exploitation familiale du terroir à l'environnement international : éléments de stratégie -
CNCR/FONGS/FAO, Dakar, octobre 1999, 42 pages
FONGS Ŕ "Comment les exploitations familiales peuvent-elles nourrir le Sénégal ?" Ŕ évaluation de la portée
stratégique de la problématique de la productivité des exploitations familiales ; synthèse d'étape, janvier 2010, 74p.
19 FONGS Ŕ "Les exploitations familiales sénégalaises investissent et se modernisent" - Premiers enseignements du
plan stratégique "améliorer la capacité des exploitations familiales à nourrir le Sénégal et à contribuer à la création
de richesses"; synthèse d'étape 2, novembre 2013, 69p.
http://www.fongs.sn/IMG/pdf/synthese_d_etape_fongs_2013.pdf
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importance quantitative, le plus grand potentiel pour accroître les capacités de l'agriculture familiale à
nourrir le Sénégal. Enfin, les exploitations qui appartiennent à ce groupe ont d'importantes marges de
progrès et sont susceptibles, si elles sont appuyées, de rejoindre le premier groupe (exploitations
excédentaires), alors que si elles ne sont pas soutenues, elles risquent de régresser et de basculer dans le
groupe des exploitations les plus vulnérables et les plus pauvres.
Il s'agit donc de leur donner accès aux informations qui leurs permettent d'améliorer leurs stratégies,
d'augmenter leurs capacités d'investissement, d'améliorer leur maîtrise du marché. Mais il s’agit aussi de
les soutenir prioritairement par d'autres voies qui combinent mieux l’agricole et le non agricole, pour
éviter qu'elles ne disparaissent et que leurs membres deviennent des chômeurs urbains. Il s'agit donc de
développer un tissu économique rural diversifiant l'offre d'emplois rémunérateurs qui leur permettent
d'améliorer leurs conditions de vie et de se maintenir en milieu rural.
Les trois axes complémentaires de la stratégie de la FONGS cherchent à prendre en charge ces deux
priorités.
Il s’agit par ailleurs (pour toutes les EF) d’intervenir sur les choix et modes de consommation de leurs
membres.
En effet, l’étude montre que dans le bassin arachidier, trois facteurs sont aujourd'hui déterminants dans
les trajectoires que prennent les exploitations familiales : l'incertitude qui pèse sur l'agriculture, du fait
des changements climatiques, de l'appauvrissement des sols et des intrants, l'évolution et le changement
des modèles de consommation (« Ame naniou douggoup. Wanté Yégue naniou diamono dio khamné kéne
beugatoule agné lakh. Li niouye doundé da niou koye dieunde» : "Nous avons du mil. Mais nous sommes
arrivés à une époque où personne ne veut prendre de la bouillie de mil au déjeuner. Nous achetons notre
nourriture", le pain notamment est devenu le petit déjeuner majoritaire), et l'évolution démographique qui
pose le problème de l'adéquation des ressources foncières aux besoins de l'exploitation familiale.
Ces facteurs révèlent les trois préoccupations des EF à savoir, en premier lieu la sécurisation de la
famille, et d'abord sur le plan alimentaire ; en second lieu, la recherche d'amélioration des conditions de
vie ; et enfin la pérennisation de l'exploitation.
Les stratégies sont prises en fonction notamment de limitations diverses dont les aléas du marché
agricole, levier important pour les exploitations familiales, au même titre que pour les politiques
nationales, qui justifie la nécessité, entre autre, d’améliorer la maitrise de ces modalités par les différents
acteurs, mais aussi d’intervenir sur la diversification des activités (activités non agricoles) et sur les choix
de consommation. La question du modèle d'exploitation à promouvoir est ainsi discutée au sein de
certaines des exploitations autour de la notion "d'entreprise familiale", dont les familles ont une
conception originale basée sur la polyvalence et la complémentarité de plusieurs activités agro-sylvo-
pastorales et non agricoles, ainsi que sur la qualité à laquelle se reconnaît le "professionnalisme" des EF.
En ce qui concerne la gestion de la consommation, et le développement d’activités non agricoles, le
rapport souligne le rôle majeur des femmes -développé en partie 6.A du présent dossier.
L’étude des évolutions des EF met enfin en évidence le rôle certain des Organisations Paysannes (OP) sur
les différents facteurs déterminants de la trajectoire des EF. L’appui-conseil des OP est une source
d’évolution des stratégies productives et d’investissement de l’EF ; c’est un outil important de prise de
conscience des enjeux de la maîtrise de la consommation familiale (notamment la pratique des bilans
alimentaires) ; et de prise de décision, selon des modes eux aussi révisés (notamment l'instauration des
concertations familiales via des assemblées de famille coupant avec les décisions patriarcales
traditionnelles et favorisant le modèle d’ « entreprise familiale » précédemment abordé).
La FONGS intervient via ces OP s’agissant des organisations de développement qui, au Sénégal, ont, de
par leur caractère paysan, l'enracinement le plus profond, et à travers leurs groupements villageois, la
proximité la plus grande avec les familles paysannes. L’appui de proximité aux EF correspond à la
vocation de ces organisations depuis leur création, mais le rapport met en évidence comment elles ont
innové dans le cadre de l'actuel plan stratégique de la FONGS avec l'intensification de l'appui conseil
individualisé et sa valorisation à l'échelle des groupements et communautés villageoises.
Une des conclusions stratégiques du rapport est donc la nécessité de renforcer les capacités stratégiques
des OP, de renforcer et massifier leurs interventions, notamment l’appui-conseils apporté aux EF.
La FONGS affirme ainsi les options de base qu'elle défend : options pour un modèle de développement
durable (soutenir en conséquence le caractère multidimensionnel des exploitations familiales), options
pour un modèle équitable et profitable au plus grand nombre (alors que l'option productiviste conduit à la
disparition du plus grand nombre de producteurs).
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Le présent projet s’inscrit donc en réponse à ces divers éléments de diagnostic en visant à intervenir
sur l’amélioration des techniques d’une agriculture durable, sur les choix de consommation, sur
l’ouverture de débouchés rémunérateurs aux productions agricoles, sur le développement
d’activités génératrices de revenus non agricoles, et ce en ciblant en premier lieu les EF de type
intermédiaire, et en mettant l’accent sur le renforcement des capacités des OP intégrées au projet.
Il permettra aussi d’étayer le plaidoyer de la FONGS en faveur de la reconnaissance des EF et de
l’investissement public dans la filière céréalière.
Le détail de l’action du présent projet répond quant à lui aux conclusions du suivi de la phase
expérimentale du projet (formation de femmes transformatrices et de boulangers en 2011-2012) et à la
mission d’évaluation externe organisée un an après les formations (afin d’en évaluer réellement la
pérennité) ; complétée par une étude de marché et étude des perspectives.
Les principaux résultats sont les suivants :
1. La satisfaction des bénéficiaires des formations à la transformation de céréales locales
(transformatrices et boulangers) : méthodes et contenus répondant aux attentes et assimilés.
2. L’engouement des consommateurs.
3. La motivation des OP, appropriation des enjeux.
4. L’existence d’un marché important, dépassant le marché actuellement couvert par ces
transformateurs ; avec de réelles possibilités de substitution des préparations de céréales locales aux
préparations à 100% de blé, substitution déjà visible dans certains secteurs de la demande dans les
zones ciblées (substitution notamment du pain de blé par des beignets à 100% de céréales locales).
5. Réplication spontanée des formations, principalement par les femmes au sein de leur groupement
mais aussi par certains boulangers à des apprentis. La demande de formation est forte localement.
6. La quasi-totalité des femmes appliquent les techniques enseignées et ont consécutivement augmenté
leur marge bénéficiaire, de 50% à presque triplé pour certaines, sous l’effet de l’utilisation de
céréales locales moins chères que le blé, mais aussi pour certaines d’une hausse de leur production
grâce aux techniques développées.
Les résultats sont plus mitigés du côté des boulangers, car malgré une forte motivation, ils se sont heurtés
à l’indisponibilité de farine de céréales locales suffisamment fine et de bonne qualité pour être panifiée20,
le taux d’incorporation des céréales s’en trouve alors limité techniquement mais aussi du fait de
l’appréciation par les consommateurs (consistance et aspect impactés par la mauvaise qualité et la
grossièreté de la farine de céréales disponible localement quand le taux d’incorporation est trop élevé).
7. Une autre difficulté est le manque de matériel permettant aux boulangers de répliquer les techniques
enseignées (notamment petit matériel comme balance, verre doseur). L’autre impact du manque de
ce petit matériel est observable pour les boulangers comme pour les femmes : une gestion incertaine
des quantités conduisant à une gestion financière non optimale (impact sur les marges).
Un grand nombre de boulangers en difficulté financière (conséquence des cours élevés du blé) n’ont par
ailleurs pas les moyens de réparer les défaillances de leurs fours, certains sont même au chômage
technique de ce fait (situation antérieure à la phase test, non résolue par manque de moyens financiers21).
Les options techniques et méthodologiques pour répondre aux difficultés (matériel des transformateurs,
options pour la production de farine de céréales panifiable disponible en continu au niveau local,
production céréalière de qualité, cibles et intervenants, etc.) ont été étudiées à partir de cette base
20 Il n’existe pas de farine de céréales locales (mil, maïs) disponible sur le marché comme peut l’être la farine de blé
(production industrielle, distribution commerciale). Les minoteries rurales existantes ne sont pas techniquement
adaptées pour la production de cette farine fine et de qualité panifiable. Les minoteries industrielles spécialisées ne
produisent que sur commande sans facilité d’acheminement/distribution en zone rurale (basées pour la quasi-totalité
à Dakar ou dans sa zone).
21 La phase test a été financée par SOLIDARITE et la FONGS sur fonds propres
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comme au Sénégal sont régulières. La FONGS et SOLIDARITÉ ont mené conjointement la phase
expérimentale du présent projet avec 7 associations membres de la FONGS dans cinq régions agro-
climatiques du Sénégal. Pour ce projet test le partage des rôles était le même que celui proposé ici.
La démarche de partenariat envisagée est celle d’un partage de la maitrise d’ouvrage et de la maitrise
d’œuvre par les deux partenaires, chacun possédant un domaine d’expertise technique nécessaire à la mise
en œuvre et tous deux partageants des valeurs et objectifs communs. Le travail collaboratif sur l’ensemble
du cycle de projet a par ailleurs pour but de favoriser un partage des connaissances et un transfert de
compétences. Partage des rôles davantage détaillé en partie 1.G.
G. Rôle des différents partenaires et mode opératoire, rôle et plus-value de l’ONG française ;
Le projet a été co-écrit par la FONGS et SOLIDARITÉ sur les bases décrites dans les parties précédentes.
La FONGS apporte son expertise dans le domaine de projets d’appui à la production agricole et à la
transformation, ainsi que dans les domaines de la sensibilisation et mobilisation des acteurs ruraux.
Elle est en charge de la mise en œuvre du projet au niveau de ses associations membres (les Organisations
Paysannes précitées) : logistique et coordination selon la planification définie avec SOLIDARITÉ.
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Elle est aussi responsable des relations avec les autres intervenants locaux avec qui elle a l’habitude de
travailler (autorités et institutions).
SOLIDARITÉ apporte son expertise technique en termes de transformation des céréales locales,
notamment leur panification (ce sont ses experts qui sont en charge des formations de formateurs dans le
domaine, et de la formation des animateurs en charge de leur suivi) ; ainsi qu’en termes de suivi,
évaluation et conseil technique aux projets de développement rural (méthodologie de projets).
Les suivis, évaluations techniques et comptables du projet, ainsi que la recherche de financements se font
donc aux niveaux des deux organisations.
D’autres intervenants apportent leur expertise ponctuelle selon les cadres établis par SOLIDARITÉ et la
FONGS, les plus importants sont : l’ISRA pour la fourniture de semences de qualité, la formation
agricole, et la formation au stockage ; le CNCR pour la mobilisation-plaidoyer au niveau national.
Le FSM 2011 à Dakar24 et la collaboration ancienne de SOLIDARITÉ avec le ROPPA ont permis de
préparer un projet de formation à ces recettes au Sénégal avec la FONGS, mené en 2011-2012 comme
une phase expérimentale du présent projet. A l’issue de ce projet, des visites de suivi et un petit film de
capitalisation ont été réalisés. Une mission d’évaluation externe a été organisée un an après les formations
afin de réellement évaluer la pérennité de l’entreprise ; elle a été complétée par une étude de marché et
étude des perspectives. Développée en partie 1. D.
A partir de cette base ont été étudiées les options techniques et méthodologiques pour répondre aux
difficultés soulevées par cette évaluation, dont celle, principale, de l’accès des artisans boulangers ruraux
à une farine de céréales panifiable. Diverses options techniques ont été étudiées pour un accès continu des
transformateurs ruraux à une farine de céréale de qualité. Toutes conduisaient à favoriser une production
céréalière de qualité, confortant les partenaires dans l’idée de l’appui à l’ensemble de la filière du
producteur au consommateur. Cette étude a par ailleurs abouti au choix de la mise en place de minoteries
22 Le nom BRO provient de « Broa de Milho », qui signifie « pain de maïs » en portugais, et de « Brou » qui
signifie pain en Dioula (langue africaine véhiculaire d’Afrique de l’ouest, elle est parlée par vingt millions de
personnes notamment en Côte d’Ivoire, au Mali et Burkina Faso). Terme génériques initialement donné aux
préparations, dont le pain, à base de céréales locales développées par SOLIDARITÉ.
23 Cf. Note de bas de page 1 sur les perspectives de la FAO et des agro-économistes.
24 http://www.solidarite.asso.fr/SENEGAL-Forum-Social-Mondial-2011: ce projet a donné lieu à la création de
plusieurs outils de communication (film, livret de recettes et blog sur la valorisation des céréales locales)
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locales dans les zones ciblées, assurant l’achat des céréales aux producteurs soutenus et la vente de farine
de céréales (certifiée panifiable) aux boulangers ruraux. Ces structures locales sous gestion de comités
mixtes, sous contrôle des Organisations Paysannes des zones ciblées, et donc de la FONGS, est une
option favorisant le maintien local de la valeur ajoutée au bénéfice des acteurs ruraux concernés25.
Pour ces volets d’intervention, la FONGS a plus de trente ans d’expérience d’appui à la production
durable et de qualité des céréales locales par les exploitations familiales (formation, accès aux intrants,
suivi rapproché, appui-conseil, etc.), avec ses organisations paysannes membres comprenant des
animateurs endogènes expérimentés ; et d’appui à la valorisation de ces productions, notamment par la
formation et la mise en place d’unités de transformation (sous gestion associative) et d’appui à la
commercialisation. Pour cela, elle a aussi l’expérience de collaboration avec les services techniques
(ANCAR, DRDR) et les institutions (notamment avec l’ITA : Institut de Technologie Alimentaire du
Sénégal et l’ISRA : Institut Sénégalais de Recherche Agricole) pertinents. Ses expériences s’inscrivent
autant dans le cadre de programmes publics que de projets soutenus par des bailleurs privés.
L’évaluation des actions de soutien aux exploitations familiales de la FONGS, notamment en termes
d’appui à la production agricole et de conseils stratégiques, montre que, malgré une intervention des OP à
partir de moyens limités, les « familles suivies constatent de façon générale une amélioration des
résultats de leurs exploitations. Elles l'observent directement à travers l'augmentation de la production et
des rendements (Bassin arachidier) »26 Ces familles ont souligné l'importance des apports de leurs OP,
notamment en termes de services offerts (accès aux semences améliorées, aux équipements,
intermédiation dans l'approvisionnement et la commercialisation, dans les démarches de sécurisation
foncière, petit crédit etc…) et d’appuis conseils apportés.
Sur l’ensemble des zones agro-écologiques d’intervention de la FONGS, et les 1811 EF suivies pour
étude, les points d’amélioration relevés par les bénéficiaires touchent à la sécurisation foncière,
l'amélioration de la mise en marché, une meilleure maîtrise de l'approvisionnement et une réduction de la
dépendance; un meilleur emploi de la main d'œuvre familiale; une plus grande implication des femmes à
travers les apports de leurs activités agricoles et non agricoles, et un début d'implication des jeunes à
travers les possibilités d'emplois que leur offre l'EF, dans la réussite de l'exploitation familiale; une
meilleure maîtrise de la dépense familiale; l’introduction de la pratique de la concertation familiale
(assemblées de famille) qui a permis une amélioration de la coopération au sein de l'exploitation familiale
en faveur d’une meilleure gestion de l’exploitation et l’adoption de stratégies (partage des rôles,
diversification des activités, activités non agricoles, gestion des dépenses familiales, etc.) ; l'élargissement
de leur horizon.
L’évaluation souligne par ailleurs les évolutions positives connues par les OP dans leurs modes de gestion
et d’action grâce à l’appui et au renforcement des capacités fait par la FONGS.
Les associations paysannes, à travers les groupements et unions de groupements qui les composent, sont
les organisations de développement les plus proches des exploitations familiales; elles constituent en
outre des acteurs locaux qui sont en rapport direct avec les autres acteurs du développement local :
collectivités décentralisées, services techniques déconcentrés, projets et programmes locaux.
SOLIDARITÉ a l’expérience depuis 30 ans du suivi et de l’appui aux projets de soutien agricoles,
renforcement de filière, développement d’activités génératrices de revenus, renforcement institutionnel de
structures associatives (partie intégrante de la mission de l’association)27.
SOLIDARITÉ comme la FONGS ont par ailleurs l’expérience des actions de sensibilisation-
communication et mobilisation aux différents niveaux.
Enfin la FONGS est un acteur clé dans l’influence des politiques publiques en faveur des exploitations
familiales, notamment via le CNCR.
25 Une autre option, qui est celle de la collaboration avec une PME de Dakar produisant de la farine de céréales
panifiable sur commande, avec laquelle un contrat d’achat des céréales-vente de farine est possible, a été étudiée et
demeure une option possible en cas de besoin cf. Annexe 9.
26 FONGS Ŕ "Les exploitations familiales sénégalaises investissent et se modernisent" - Premiers enseignements du plan
stratégique "améliorer la capacité des exploitations familiales à nourrir le Sénégal et à contribuer à la création de richesses";
synthèse d'étape 2, novembre 2013, 69p. http://www.fongs.sn/IMG/pdf/synthese_d_etape_fongs_2013.pdf
27 Pour un éclairage sur les derniers projets soutenus par SOLIDARITÉ : http://www.solidarite.asso.fr/
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Les bénéficiaires indirects sont : Les consommateurs de 60 villages ; 150 familles dont les revenus et la
nutrition sont améliorés ; 10 000 personnes informées et sensibilisées via les activités de plaidoyer dont Mis en forme : Couleur de police :
une vingtaine d’organisation de la société civile, 5 ministères, 2 parlements et 3 institutions nationales, la Rouge
FONGS dont les capacités et compétences techniques sont renforcées. Mis en forme : Couleur de police :
Rouge
2. Cohérence du projet
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Le présent projet est totalement cohérent avec le document cadre de coopération au développement
(DCCD), établi en 2011, qui identifie la sécurité alimentaire comme l’une des six priorités françaises,
mettant l’accent sur la sécurité alimentaire et l’appui à des filières agricoles pourvoyeuses d’emplois et de
plus-value. Le présent projet s’inscrit pleinement dans cet axe tout en répondant, de par l’approche
proposée, à la thématique transversale du développement durable pour laquelle la France priorise les
actions menées en étroite collaboration avec les acteurs locaux et associant l’objectif de protection à des
éléments de développement socio-économique des populations autochtones.
Ce projet est en totale adéquation avec les objectifs fixés par le Cadre d’intervention sectoriel « Sécurité
alimentaire en Afrique subsaharienne », 2013-2016, de l’Agence Française de Développement (AFD) qui
consacre la priorité donnée à une agriculture familiale, durable « socialement et écologiquement », et
productive, génératrice d’emploi et de revenu. L’éradication de « la grande pauvreté et la malnutrition par
la création d’emplois décents » ainsi que le besoin d’améliorer « l’efficience des filières agricoles et des
marchés vivriers afin d’offrir une alimentation diversifiée, suffisante et de qualité tout au long de l’année,
à des prix compatibles avec le pouvoir d’achat des ménages. », sont deux des trois axes d’intervention
prioritaires présentés dans ce cadre pour lesquels le présent projet est totalement cohérent.
Plus spécifiquement, le Sénégal fait partie de la liste des pays pauvres prioritaires de la stratégie de
coopération française. Ce projet est donc totalement cohérent avec la politique de partenariat France-
Sénégal, renouvelée par le Document-Cadre de Partenariat (DCP) sur les orientations de la coopération
bilatérale 2013-2017. Les secteurs prioritaires identifiés en sont l’environnement et le développement
durable, le soutien à la gouvernance et à la démocratie, la santé et l’éducation.
B. Objectif(s) spécifique(s) :
Développer la substitution des céréales locales au blé dans la production de pains et produits substituables
au pain par les boulangers et femmes « transformatrices » en milieu rural afin d’augmenter leurs revenus
et de créer des débouchés pour les producteurs de céréales locales en amont (renforcement de la filière),
tout en améliorant la qualité nutritive des pains et pâtisseries consommées localement.
1. Développer la substitution des céréales locales au blé dans la production de pains et pâtisseries locales
par les boulangers et femmes « transformatrices » en milieu rural au profit de la souveraineté alimentaire,
de l’augmentation des revenus non agricoles en milieu rural, et de l’amélioration nutritionnelle.
2. Renforcer les filières céréalières locales : soutien à la production, aux débouchés, et aux revenus.
3. Créer un environnement socio-politique favorable à la substitution des céréales locales au blé par la Mis en forme : Couleur de police :
sensibilisation et le plaidoyer auprès des décideurs. Rouge
Activités prévues :
Formation de formateurs pour 36 boulangers et 30 « transformatrices » par des experts de
SOLIDARITÉ en panification (pain) et transformations (beignets, biscuits, galettes…) à base de céréales
locales (30% à 50% pour le pain, 100% pour les beignets, biscuits, galettes) et sensibilisation aux enjeux.
En 5 sessions de formations (2 sessions de 4 jours pour les femmes, et 3 sessions de formations de 5 jours
pour les boulangers).
Réplication des formations par les « transformatrices » formées : chacune forme 5 autres femmes
au sein de son groupement (150 nouvelles femmes formées) sous encadrement de l’OP et coordination de
la FONGS (30 sessions de réplications de 3 jours). Mis en forme : Couleur de police :
Formation de 4 animateurs28 par OP (12) au suivi et à l’appui des transformateurs dans Rouge
l’application des techniques et pour le renforcement de leurs capacités de gestion de leur activité.
Suivi et appui individuels des transformateurs pour leur application des techniques et la gestion
de leur activité économique des transformateurs (549 jours de suivi et appui individuels par OP sur 3 ans)
Amélioration des fours des boulangers bénéficiaires sur la base d’une étude comparative des fours
traditionnels existant dans chaque zone (pour augmenter le rendement, l’hygiène et réduire la
consommation de bois).
Appui à l’acquisition du petit matériel adapté pour les 180 transformatrices et 36 boulangers : à
partir d’une liste de petit matériel nécessaire pour une production efficiente et hygiénique.
Mise en réseau, sensibilisation et formation des boulangers ruraux sur "les enjeux de la Mis en forme : Couleur de police :
substitution des céréales locales au blé importé et la législation en cours au Sénégal" Rouge
28 Les « animateurs » dont il est question dans ce rapport, sont des animateurs volontaires endogènes des
organisations paysannes. Ils préexistent au projet étant en charge de la mise en œuvre des activités de l’OP auprès
des exploitations familiales. Ils sont donc expérimentés, dans le suivi agricole principalement, certains dans les
bilans alimentaires, quelques-uns dans la transformation etc. Ils sont indemnisés pour leurs interventions.
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Accompagnement à la vente des transformateurs par les animateurs : aide à la promotion des produits
dans les villages, sur les marchés locaux et les foires. Information-sensibilisation des consommateurs.
Bilans alimentaires familiaux auprès de 150 familles, par les animateurs des OP expérimentés dans le
domaine. Les bilans alimentaires permettent de mettre en évidence les revenus (notamment agricoles)
et dépenses (notamment alimentaires et de santé) des familles afin de voir combien de temps la famille
couvre ses besoins alimentaires et de santé pendant l’année grâce aux revenus de ses activités
primaires. Cet exercice permet aussi de mettre en évidence les choix et postes de consommation qui
menacent la sécurité alimentaire de la famille. L’expérience de la FONGS de cette pratique montre
que cela a souvent été l’extraversion de l’alimentation : achat de pain, de sucre, d’huile, de riz, etc.
Une restitution directe et immédiate des résultats à la famille favorise automatiquement une prise de
conscience et une décision. Les OP pourront alors accompagner les familles vers la suppression du
pain de blé par la proposition de substituts à base de céréales locales (issus du projet notamment). Pour
cela les animateurs visitent les familles trois fois par an.
Des enquêtes de consommateurs seront réalisées par les OP, via leurs animateurs, à l’issue des
formations des transformateurs, puis régulièrement, sur la base de questionnaires réalisés en
concertation entre les OP, la FONGS et SOLIDARITÉ et sous coordination de la FONGS. Une
enquête consommateur externe sera menée par des consultants contractualisés par la FONGS, elle sera
intégrée aux actions de capitalisation et plaidoyer.
Deux ateliers régionaux de capitalisation seront organisés par la FONGS, regroupant des représentants
des OP régionales, de la FONGS, des différents groupes bénéficiaires et des institutions et autorités
locales pertinentes.
Local et national :
Création d’un slogan et « logo » sur la base des enquêtes consommateurs
Campagnes radios, télévisées (national) et journaux
Un feuillet pédagogique (recettes, informations techniques et sensibilisation aux enjeux) sera
coproduit par la FONGS et SOLIDARITÉ à destination des transformateurs du projet mais aussi de
transformateurs non directement ciblés, la diffusion sera assurée via les OP de la FONGS
La capitalisation inclura la production d’un film par les services de communication de la
FONGS et de SOLIDARITÉ à partir des vidéos prises par les OP sur le terrain tout au long du
projet. Cette vidéo servira à la poursuite de la sensibilisation et au plaidoyer à l’issue du projet
(élargissement) et à la communication télévisée.
En France :
SOLIDARITE communiquera sur le projet, ses enjeux et ses partenaires (technique et financiers) via
ses Lettres d’Information mensuelles, son site Internet et ses réseaux sociaux.
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Chaque mois, SOLIDARITE organise des apéros thématiques, des débats dont le but est de faire
interagir le public avec des intervenants spécialisés sur un sujet.29
Un minimum de trois événements seront organisés (capacités 100 à 150 personnes par événement)
incluant une projection de film avec débat et 2 conférences-débats auxquels participeront Monsieur
Jacques Berthelot et d’autres experts français et la participation sur au moins une des conférences-débats
du Secrétaire Général de la FONGS, autour du projet et de ses problématiques (souveraineté alimentaire,
agriculture familiale, agriculture durable et agro-écologie, substitution des importations céréalières).
3. Indicateurs de suivi pour chacun des résultats ;
Résultat 1 : Les boulangers ruraux et les femmes « transformatrices » développent leur activité grâce à
leur formation technique en transformation de céréales locales et un équipement plus adapté
30 transformatrices et 36 boulangers ruraux sont formés par les experts formateurs de SOLIDARITÉ
respectivement en 5 sessions de formations (2 sessions de 4 jours pour les femmes, et 3 sessions de
formations de 5 jours pour les boulangers).
150 femmes transformatrices supplémentaires sont formées lors de 30 sessions de réplications de 3 jours
(5 femmes par session).
549 jours de suivi et appui individuels des transformateurs par association (OP), sur 3 ans
180 transformatrices et 36 boulangers ruraux reçoivent du matériel adapté
25 fours de boulangers sont améliorés
36 boulangers ont bénéficié d’un renforcement institutionnel (3 sessions de 3 jours) Mis en forme : Couleur de police :
Rouge
Résultat 2 : Renforcement de la filière céréalière : production, transformation primaire,
commercialisation
9 animateurs formés à la production céréalière de qualité et en capacité de former et suivre les EF
150 exploitations familiales formées à la production de qualité et soutenues dans leur
approvisionnement en semences
3 minoteries installées et comités de gestions associés formés - assurent annuellement l’achat et le
stockage d’au minimum 97 tonnes de céréales et produisent et vendent au minimum 55t de farine.
150 EF sous contrat avec les minoteries pour l’achat d’une partie de leur production (un maximum d’1
ha à 1ha et demi de production selon les EF et un minimum de 0.6 à 0.8 ha selon les EF).
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21 animateurs des organisations paysannes concernées (7 par OP) indemnisés par journées de travail.
Les 30 femmes transformatrices bénéficiaires des formations initiales (formation de formateurs) pour
réplication des formations et accompagnement du suivi des autres femmes formées.
3 Meuniers/minotiers (indemnisés pendant 1 an au lancement de la minoterie puis salariés de la Mis en forme : Couleur de police :
minoterie). Le bureau des Organisations Paysannes (3 personnes par OP : 9 personnes) et pour des Rouge
réunions ponctuelles d’autres membres du Conseil d’Administration (total d’environ 25 personnes par
OP).
Intervenants externes :
Traducteur : mission ponctuelle de traduction pour un formateur non francophone.
Missions courtes d’expertise externe par 2 consultants pour évaluation externe et enquête consommateurs.
Prestataires : ISRA et DRDR : missions courtes d’expertise formation et expertise suivi
Recours à des prestataires de services pour création des logo, slogan et feuillet pédagogique
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5. Effets et impact(s) attendus du projet et outils de mesure mis en place (en détaillant
le dispositif prévu pour la mesure des effets et impacts)
A. Effets et impact(s) attendus économiques, sociaux et institutionnels à l’issue du projet ;
Effets et impacts économiques et sociaux pour les bénéficiaires du projet :
Les effets directs sur les bénéficiaires du projet s’entendent pour les transformateurs (boulangers,
transformatrices, minotiers) et les exploitations familiales formés, en termes d’augmentation de leur
capacité (savoirs faire dans leur métier, rendement) et en termes d’augmentation de leurs revenus
consécutive à la mise en place d’une chaine de valeur ajouté bénéficiant à l’ensemble des acteurs locaux,
partant de la production céréalière jusqu’à la consommation des transformations finales.
Comme développé en partie 4. Mise en œuvre du projet le projet entend en effet soutenir l’ensemble des
maillons de cette chaîne en appuyant dans un premier lieu les EF productrices de céréales afin qu’elles
améliorent leurs rendements et la qualité de leur production et en leur créant des débouchés rémunérateurs
possibles auprès des stock-minoteries installés par le projet (pour la production de farine de mil et maïs).
Le prix d’achat fixé proposé à ces familles à l’issue de leurs récoltes, tenant compte de leurs charges
d’exploitation et d’une moyenne des prix annuels aux producteurs enregistrés évite à ces familles de
devoir brader leur production à un prix non rémunérateur au moment des récoltes ; en dehors de ce
débouché, l’augmentation des rendements et de la qualité produite peut permettre à l’EF de répondre dans
un premier temps à ses besoins nutritionnels, augmentant son taux de couverture et la qualité nutritive de
sa consommation, et dans un second temps de pouvoir potentiellement augmenter, par le biais de
l’évolution de la qualité et/ou de la quantité vendue, les revenus de ses ventes. C’est ainsi que le projet
prévoit au moins 15% d’augmentation des revenus agricoles des EF bénéficiaires.
S’agissant en priorité d’EF dans une situation intermédiaire, l’appui du projet leur permet de ne pas
basculer dans la situation d’insécurité et de se renforcer en vue de l’atteinte d’une situation totalement
sécurisée.
Concernant les boulangers et femmes transformatrices formés, il est attendu une diversification et
intensification de leur activité grâce à la sensibilisation et à la formation technique assurés par le projet.
Grâce à la rationalisation de la gestion de leur activité, à un appui matériel initial, et à la production à base
de farine de céréales locales moins chère que la farine de blé, il est donc attendu comme impact direct que
ces transformateurs augmentent leurs bénéfices d’au moins 20% pour les boulangers et 50% pour les
transformatrices.
Ces effets seront d’autant plus forts pour les bénéficiaires au chômage avant le projet, à savoir pour les 3
minotiers-gardiens de stock dont l’emploi sera consolidé par le projet, et pour les boulangers au chômage Mis en forme : Couleur de police :
qui pourront reprendre leur activité. Rouge
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Le suivi des EF par les animateurs des OP (2 animateurs par OP spécifiquement formés en charge de
l’appui et du suivi des EF), à raison de 3 visites minimum par an sur les 3 ans de projet, vont permettre
d’établir la situation précise des familles au démarrage du projet, comme base comparative, et de suivre
l’évolution de leur situation, notamment via la réalisation et le contrôle des comptes d’exploitation de ces
EF et la mise en évidence de leurs taux de couverture alimentaire et financier.
Le même processus sera mis en œuvre avec les transformatrices et boulangers formés qui bénéficieront
d’un appui et suivi individualisé intensifié par les animateurs (4 animateurs par OP spécifiquement
formés, différents des précédents): 1647 jours de suivi-renforcement avec pareillement l’étude de
l’évolution de leurs comptes de résultats.
Les rapports de suivi des EF par les animateurs permettront de documenter ces évolutions, en mettant en
évidence les rendements et les revenus. Les évaluations annuelles internes et à fortiori, l’évaluation finale
externe permettront de contrôler ces résultats. Processus de suivi-évaluation détaillé en partie 9.
L’incorporation de céréales locales en substitution du blé permettra par ailleurs d’augmenter la valeur
nutritionnelle des produits promus par le projet compte tenu de la forte supériorité de la farine de céréales
locales par rapport à la farine de blé : les apports en minéraux et vitamines sont doublés à quadruplés pour
la quasi-totalité d’entre eux. Le nombre de villages et de familles ayant accès à ces préparations à base de
céréales locales en substitution au blé sera mesuré via les enquêtes de suivi des animateurs en charge du
suivi des transformateurs ; via les enquêtes consommateurs ; et via les évaluations qui définiront le
marché auquel ont accès les transformateurs.
Les actions d’information et de sensibilisation locales devraient quant à elles avoir un double impact : sur Mis en forme : Couleur de police :
la revalorisation du consommer local à l’échelle des dépenses familiales des personnes ciblées (l’enjeu Rouge
des bilans alimentaires est ainsi très important : amélioration de leur nutrition et des débouchés de leurs
productions). Dans un cadre plus large national sur la souveraineté alimentaire du Sénégal : intérêt des
pouvoirs publics pour les productions locales, et perte des capitaux financier, culturel et naturel nationaux
que représentent les importations en substitution aux productions locales.
Elles ont aussi un impact direct sur la demande des produits soutenus par le projet, donc des débouchés
pour les boulangers ruraux et les femmes transformatrices produisant à partir de farine de céréales locales,
on en revient ici aux impacts de rémunération de ces activités mais aussi de réussite d’un modèle via
l’engouement des consommateurs.
L’appréciation des produits, la compréhension et l’adhésion des consommateurs aux enjeux précités
seront mesurés via des enquêtes consommateurs réalisées régulièrement par les animateurs des OP dans le
cadre de leur suivi et appui aux transformateurs formés, et par une enquête consommateurs externe.
En plus de la participation des coordinateurs et du chargé de projet aux réunions tous les 2 mois tenues
par la comité de gestion lors de ses deux premières années de fonctionnement, le comité de gestion devra
tenir un cahier de compte rendu de ces réunions et bien sûr un livre de compte, tenu au quotidien par le
minotier et contrôlé toutes les semaines par le comptable de l’OP (en plus du contrôle collectif). Ces
documents seront systématiquement transmis étudiés par la FONGS et SOLIDARITÉ, la question de la
gouvernance des stock-minoteries fera l’objet d’une attention particulière lors du suivi continu du projet
et lors des évaluations annuelles internes et de l’évaluation externe finale. Le meunier sera sous contrat Mis en forme : Couleur de police :
avec l'association qui précisera: 1) les conditions de gestion et d'exploitation de l'unité; 2) le dispositif de Rouge
contrôle qui impliquera notamment l'association, les boulangers, les femmes transformatrices, les services
techniques déconcentrés compétents; 3) ses conditions de rémunération.
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La demande et la satisfaction des boulangers et des transformatrices sera par ailleurs évaluée par les
animateurs lors de leur suivi individualisé.
Bien sûr, les processus de suivi continus exposés en partie 9. permettront, comme pour toutes les
activités, d’intervenir pour toute difficulté ou nécessaire adaptation.
Quant à l’évolution des capacités de l’OP, c’est une mesure qualitative qui découlera des résultats du
suivi des EF, des questions spécifiques quant à leur satisfaction du soutien des OP feront bien sûr partie
des grilles d’entretiens qui seront menés avec elles, comme avec tous les bénéficiaires du projet lors des
évaluations.
La mise en place d’ateliers de capitalisation et d’un plaidoyer aux niveaux local et national permettront de
valoriser l’initiative comme modèle d’alternative local dans un contexte de crise des boulangeries
sénégalaises et d’explosion des cours du blé impactant sur la souveraineté alimentaire et économique du
pays à toutes les échelles (Etat, acteurs économiques des filières blé et céréales locales, consommateurs).
Dans le cadre du projet déjà plus d’une douzaine d’organisations paysannes pertinentes seront informées
et sensibilisées, et au moins huit devraient directement à l’issue du projet demander une réplication dans
leurs zones d’intervention.
Dans un contexte de prise de conscience existant du gouvernement, le partenaire local pourra influencer
la mise en place de mesures politiques favorisant ce type de modèle et la substitution du blé importé par
les céréales locales.
Ces impacts seront mesurés par les différents types d’engagements pris consécutivement à ces actions,
allant (selon les acteurs ciblés) de la demande de réplication par d’autres organisations locales, à
l’engagement politique en faveur du secteur agricole, de la transformation des céréales (investissement)
ou pour l’imposition nationale d’un taux minimal d’incorporation de céréales locales en substitution au
blé importé. Ces engagements seront répertoriés dans les comptes rendus de ces actions de capitalisation
et de plaidoyer, les acteurs ciblés seront par ailleurs consultés lors des évaluations annuelles, ce qui
permettra aussi, comme pour chaque activité, d’orienter ou réorienter l’approche, et lors de l’évaluation
finale qui pourra mettre en évidence les perspectives envisageables grâce aux actions menées.
La communication et sensibilisation au niveau national, notamment via les médias, avec un minimum de
10 000 personnes ciblées, et les enquêtes de consommateurs, outre les impacts cités à la partie précédente
permettront d’appuyer ce processus politique.
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B. Effets et impact(s) attendus sur les questions liées à la réduction de la pauvreté et aux
inégalités à l’issue du projet ;
Le présent projet tend à rompre les mécanismes créateurs de pauvreté et d’inégalité décrits en partie
1.A.Situation de départ et justification du programme au regard des besoins, en proposant une
alternative via un modèle de cercle vertueux innovant.
L’impact du projet sur la dépendance aux importations et consécutivement sur l’insécurité alimentaire, les
revenus agricoles, le sous-emploi et la pauvreté des consommateurs.
L’analyse précédente des problématiques agricoles montre qu'il est impératif de valoriser les céréales et
autres produits vivriers d'origine locale. En effet, non seulement le Sénégal n’aura pas la capacité
financière d'importer le blé nécessaire ; mais encore ses agriculteurs n'auraient plus de débouchés et donc
disparaitraient progressivement, avec toutes les conséquences prévisibles sur le chômage, la baisse du
niveau de vie et l'aménagement du territoire.
Ce projet, en ce qu’il encourage la production et la consommation de produits céréaliers locaux, en
substitution du blé importé, vise à pallier cette dépendance aux importations, et donc in-fine, cette
vulnérabilité alimentaire aux chocs exogènes, tout en encourageant l’investissement dans le secteur
agricole local au profit de la sécurisation d’emplois agricoles et non agricoles locaux.
L’impact du projet sur les différentes formes de pauvreté
Le projet, en visant à améliorer les conditions de vie, le revenu, et l’accès à la formation et à l’emploi,
témoigne donc d’une prise en compte globale des trois formes de pauvreté définies par la Banque
Mondiale.
L’impact du projet vu sous l’angle des inégalités de genre est traité à la partie 6.A.
Dans ce sens SOLIDARITÉ entend transmettre à la FONGS son expertise technique en termes de
transformation des céréales locales. C’est pourquoi, après une formation initiale des acteurs : bénéficiaires
et encadrants des associations membres de la FONGS, par des experts occidentaux du réseau de
SOLIDARITÉ, les réplications et la poursuite des formations seront directement assurées par les
personnes initialement formées. Le but est de transmettre le savoir-faire entre les mains d’acteurs locaux,
afin que la FONGS puisse disposer de ce savoir-faire au bénéfice futur d’autres organisations et membres
de son réseau (dont beaucoup se sont déjà montrés intéressés).
La FONGS quant à elle transmet à SOLIDARITÉ sa connaissance des réalités locales et leurs
implications en termes de mise en œuvre des différentes activités du projet ; elle apporte sa connaissance
des questions agricoles au Sénégal, sa connaissance des acteurs et fonctionnements locaux et son pouvoir
de mobilisation sur le terrain et d’influence au niveau national.
La FONGS permet à SOLIDARITÉ de s’inscrire dans un réseau d’acteurs locaux partageant les mêmes
objectifs : ITA, ISRA (acteurs institutionnels), GRET au Sénégal, réseau des OP, etc.
Les deux partenaires bénéficieront de cette action collaborative en acquérant des méthodologies et un
réseau de nouveau mobilisable pour de futures interventions du même type.
Les actions de plaidoyer au niveau national envers les acteurs publics devraient permettre de favoriser les
projets défendus par les deux organisations dans le futur.
6. Prise en compte du genre et de l’environnement (à détailler)
A. Impact(s) du projet sur les questions liées au genre : expliciter la stratégie, les objectifs, les
moyens spécifique, le mode de suivi et l’expertise mis en place en faveur du genre ou le cas
échéant l’absence de stratégie ;
Le métier de boulanger en milieu rural est avant tout masculin, le projet ne prétend pas inverser cette
tendance compte tenu du souci de ne pas former de nouveaux acteurs à la panification, car la substitution
de céréales locales au blé ne peut se faire qu’à un maximum de 50%, aussi, augmenter le nombre de
boulangers inciterait à la consommation locale de blé, allant à l’encontre de l’objectif principal.
Cependant, les femmes sont au cœur du présent projet. Avec 180 femmes transformatrices formées, elles
sont les premières bénéficiaires des formations à la transformation. Leur activité est la clé du présent
projet, car contrairement au pain, les préparations auxquelles elles sont formées peuvent être produites à
100% de céréales locales. L’enjeu est de valoriser la substitution des préparations à base de blé, dont le
pain, par ces nouvelles préparations à base de céréales locales.
Ce sont d’ailleurs elles qui ont orienté le choix des produits à valoriser (les beignets notamment, qui ont
été inclus lors de la phase test alors qu’ils n’étaient initialement pas prévus), jouant ainsi un rôle
important dans l’élaboration du projet. Elles jouent aussi un rôle central dans sa mise en œuvre, les 30
femmes formées en formation initiale étant en charge de former chacune 5 femmes de leur groupement
(150 femmes de plus) avec le soutien des animateurs de leurs OP.
L’avantage de cette activité des femmes est qu’elle est facilement réplicable et notamment par des
femmes inactives, favorisant la création d’activités génératrices de revenus, et la lutte contre le chômage
des femmes- surtout dans un contexte de marché non totalement couvert comme démontré par l’étude de
marché préalable au projet.
Le potentiel d’augmentation des marges bénéficiaires de ces transformatrices est beaucoup plus élevé que
pour les boulangers (explicité précédemment, grâce notamment à l’utilisation de 100% de céréales
locales, de la possibilité d’utilisation de farine de céréale fait main, du marché potentiel). L’impact positif
sur leurs revenus impactera donc positivement sur leur rôle dans l’économie familiale avec un
rayonnement espéré sur leur rôle et reconnaissance au sein de la famille et valorisant ainsi des rôles Mis en forme : Couleur de police :
d’action partagés. Les OP valoriseront via le projet leur place au sein de la communauté, notamment par Rouge
la promotion du concept d’« entreprise familiale », impliquant des pouvoirs de décision plus partagés,
contrairement aux modes de décision patriarcaux traditionnels.
Le rapport d’étape 2013 de la FONGS souligne par ailleurs le rôle clé des femmes dans la gestion de la
consommation familiale, puisque ce sont traditionnellement elles qui préparent le repas et achètent les
denrées alimentaires. La sensibilisation, dans le cadre du projet, sur le coût pour les EF de la
consommation de produits à base de blé et sur les divers intérêts de leur substitution par des produits à
base de céréales locales, ciblera donc particulièrement les femmes.
Enfin, les femmes représentent près de 60% des bénéficiaires des OP visées (au sein des EF), elles seront
donc bénéficiaires, au même titre que les hommes, du soutien à la production agricole inclus dans le
projet, et les femmes des zones cibles seront des bénéficiaires indirects du renforcement des OP.
B. Impact(s) du projet sur les questions liées à l’environnement : expliciter la stratégie, les
objectifs, les moyens spécifiques, le mode de suivi et l’expertise mis en place pour réduire
l’impact environnemental éventuellement négatif du projet.
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Les importations croissantes de blé au Sénégal (à 90% destinés à la production de pain), se faisant au
détriment de la consommation et de la production de céréales traditionnelles, c’est la biodiversité locale
qui s’en trouve menacée. Par ailleurs, l’achat de ce blé importé nécessite le développement de moyens
financiers croissants dont les conséquences sont elles aussi néfastes pour les productions traditionnelles
(monocultures de rente, exode rural, etc).
A l’inverse, le projet propose de soutenir une production céréalière locale sur un mode d’agriculture
raisonnée, en favorisant notamment l’utilisation de semences reproductibles, la fertilisation naturelle des
sols (compost, rotation des cultures, fumure) et le respect de l’environnement.
Alors qu’en France, premier exportateur de blé d’Europe, les productions de blé se font souvent en
monoculture avec utilisation intensive d’intrants chimiques. A l’impact environnemental direct
(dégradation des sols, prolifération des parasites, etc.) s’ajoute encore ici l’impact en termes de
diminution de la biodiversité, avec disparition observée d’espèces au profit du blé30. Par ailleurs, le blé
exporté reçoit en moyenne davantage de traitements chimiques (dont un dans les silos de stockage).
Les transformations primaires et secondaires au cœur du projet se feront quant à elles sans utilisation
d’intrants chimiques (levure et améliorants) à l’inverse du pain de blé industriel que l’on trouve
actuellement au Sénégal.
Ensuite, les effets environnementaux dont il est ici question sont globaux. Les échanges internationaux de
biens et services représentent aujourd’hui près de 50% de l'empreinte écologique mondiale. Lutter contre
les importations massives de blé est donc une action contre cette nuisance environnementale.
30 Disparition relative du tournesol, de l’orge, voire du soja dans les assolements, conséquence directe de la
revalorisation des aides spécifiques au blé dur instaurées en 1992 mais aussi de l’évolution comparée des cours du
blé dur et des oléagineux.
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SOLIDARITÉ pourra apporter son appui et intervenir si nécessaire à la demande de la FONGS, mais la
FONGS sera libre d’intervenir sans cet appui, étant en capacité de le faire à l’issue du projet.
Dans tous les cas un élargissement donnera lieu à des échanges entre les deux organisations.
C. Prise en charge des coûts récurrents ;
Les mécanismes du stock-minoterie :
Les principaux coûts récurrents sont ceux relatifs aux stock-minoteries à partir desquels les productions
des EF sont achetées et transformées en farine, vendue aux transformateurs finaux.
Pour cela un processus pérenne est mis en place. En effet, la valeur ajoutée de cette transformation
primaire permettra d’assurer l’amortissement et l’entretien de l’ensemble des machines achetées par le
projet, permettant leur rachat en fin de vie, et d’assumer l’ensemble des charges de fonctionnement et le
rachat du stock de céréales aux EF sous contrat chaque année.
L’annexe 9 détaille les mécanismes financiers et calculs assurant cette pérennité à long terme.
Le soutien aux EF et transformateurs par les OP :
Les charges salariales comprises dans le budget du projet correspondent à un appui intensif afin d’assurer
la mise en place des mécanismes et dynamiques du projet. Une fois pérennisé, le soutien et suivi continus
sera moindre, et inscrits dans les charges de fonctionnement annuelles tel qu’habituellement menés par la
FONGS.
Les activités des bénéficiaires : production agricole et transformation
Pour le soutien en semences des EF, un mécanisme durable est aussi mis en place. Partant de semences de
pré base achetées par le projet en première année, à la fin de l’année de production, une partie de la
production sera acheminée au service semencier où les semences de base seront récupérées pour
l’ensemencement l’année suivante. Selon ce schéma chaque année des semences sont conservées pour
l’année suivante pendant 4 années (pré-base en année 1 ; base en année 2 ; R 1 en année 3 et R2 en année
4) avant nécessité de racheter de nouvelles semences.
Le coût du service (DRDR) et de la logistique s’élève à 125CFA par kg (moins de 20 cts. d’euros), il sera
donc pris en charge par les bénéficiaires (EF) chaque année, coût auquel sera ajoutée une contribution de
250 CFA par kg sur les 4 ans de roulement afin de reconstituer le stock de semences en année 5 (achat) et
ainsi de suite, sous contrôle des OP familières de ce processus.
Pour le reste de leurs activités, grâce à l’augmentation durable de leurs bénéfices résultant du projet, les
EF et les transformateurs pourront prendre en charge les coûts que le projet aurait précédemment pris en
charge, comme le remplacement du petit matériel donné au démarrage de l’activité des transformateurs.
Pérennité sociale :
Tout d’abord, le projet répond à des besoins réels : les attentes exprimées par les bénéficiaires directs tout
comme le contexte développé précédemment l’illustrent à bien des égards.
Le projet contribue à casser le cercle vicieux créé par les prix élevés du blé pour les transformateurs et les
consommateurs, et le manque de valorisation et prix rémunérateur pour les producteurs traditionnels de
céréales locales, en créant une chaine de valeur ajoutée à leur profit, favorisant par ailleurs l’amélioration
nutritive et la sécurité alimentaire familiale, ainsi que la sécurisation d’emplois ruraux.
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Les populations perçoivent donc rapidement les bénéfices de ces interventions, souvent multipliés, les
transformateurs étant souvent à la fois les producteurs (les boulangers ruraux et les transformatrices ciblés
appartiennent à des exploitations familiales productrices de céréales traditionnelles), et les consommateurs.
Les principaux leviers du projet sont la formation et la responsabilisation des bénéficiaires qui sont actifs
dans le projet, les gains économiques précités et leur motivation garantissent leur poursuite des pratiques
acquises, et leur réplication.
Le rôle continu des OP dans la mobilisation sociale, responsabilisées dès le début du projet et sélectionnées
pour leur dynamisme et leur appropriation des problématiques du projet (depuis la phase test de 2011), est
lui aussi un gage de pérennité sociale, à fortiori grâce au renforcement de leurs capacités d’intervention et
de représentation des groupes cibles.
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Cadre sécuritaire: Une crise politique majeure impliquant des conflits physiques internes, des
soulèvements ou toute autre forme d’événements menaçant la sécurité des bénéficiaires, des partenaires
et/ou des infrastructures du projet pourrait conduire à l’arrêt des activités. Personne ne peut bien sûr
affirmer qu’aucune crise politique majeure n’adviendra au Sénégal sur la durée ou à l’issue du projet, ceci
est un risque quel que soit le pays d’intervention. Néanmoins, le Sénégal connait une stabilité politique
durable et aucune menace particulière n’est identifiée (la crise relayée par les médias lors des dernières
élections présidentielles est elle-même restée cantonnée à certaines zones de manifestations à Dakar, sans
gravité majeure au niveau national).
Cadre économique : Le risque économique le plus important est une inversion des prix entre le sac de
farine de blé et le sac de farine de céréales locales sur le marché sénégalais, ce qui réduirait l’incitation à
la substitution. Cela ne signifie pas forcément que le projet prendrait fin car il s’appuierait sur une forte
sensibilisation des consommateurs au consommer local, tout dépend de l’importance de ce différentiel de
prix et de sa durée. En effet une inversion exceptionnelle sur une année par exemple pourrait être jugulée
artificiellement en maintenant le prix du sac de farine de céréales bas (et le prix de la farine de blé élevé,
ce qui serait envisageable compte tenu du fait que le prix du sac de farine de blé à Dakar (12% à 25%
plus élevé en zone rurale ciblée par le projet) est fixé par l’Etat avec une pression à la hausse constante
par les minoteries industrielles pour la conservation de leurs marges bénéficiaires31). Néanmoins, dans la
réalité, ce risque reste extrêmement faible du fait des perspectives d’un maintien à long terme des cours
élevés du blé au niveau international, de la pression des minoteries industrielles sénégalaises qui
produisent la farine de blé, et des nouvelles préoccupations politiques nationales au sujet des importations
de blé.
Le risque d’une pression sur le prix du sac de farine de céréales liée à une augmentation des cours de ces
céréales est lui aussi limité, les projections ayant été faites pour le projet se basant sur la moyenne
annuelle des prix de ces céréales sur les deux années où les prix étaient au plus élevé sur les cinq
dernières années. Par ailleurs le prix de 20 500 CFA envisagé par le projet laisse une marge de 10% à
25% d’augmentation possible du prix du sac de farine de mil et de maïs avant d’atteindre le prix du sac de
farine de blé, dans l’hypothèse où le prix du sac de farine de blé n’augmenterait pas lui aussi.
Par ailleurs, à plus long terme, l’enjeu du projet est de favoriser l’appui du gouvernement sénégalais à la
filière céréalière, or il a été vu que cet appui pourrait jouer un rôle majeur dans l’augmentation des
rendements des céréales locales dont la production est aujourd’hui largement inférieure aux capacités
réelles (même dans une considération agro-écologique).
Cadre social : Le risque social pouvant être considéré pourrait être le rejet par les consommateurs
sénégalais de la substitution du blé par les céréales locales (mil, maïs). Ce risque est assez limité du fait
des divers tests réalisés en amont de ce projet et d’étude de consommateurs suite à la phase test ayant
montré un fort engouement pour les produits proposés.
Cadre environnemental : Des aléas climatiques (sécheresse, inondation) peuvent tout à fait impacter la
production céréalière des exploitations familiales soutenues. Sauf catastrophe naturelle sans précédent qui
pourrait mettre en danger la réalisation du projet, et faire basculer la situation des zones soutenues à un
état de catastrophe humanitaire (famine notamment) l’impact d’aléas climatiques plus plausibles sur le
projet ne sera pas décisif. En effet, les rendements prévisionnels du projet ont déjà été calculés avec une
marge de sécurité par rapport aux rendements pouvant être réellement espérés grâce au projet et les EF
intégrées au projet étant des EF de type intermédiaire, elles ont des capacités de réactions plus élevées
que les EF les plus vulnérables (d’où une flexibilité dans la quantité de production vendue au projet par
EF). Ensuite, l’expérience de l’ISRA et de la FONGS dans le domaine agricole et le suivi rapproché
prévu par le projet permettront d’adapter autant que possible les modes de production aux aléas
rencontrés.
La marge de flexibilité calculée d’achat d’un minimum de 0.6 à 0.8 ha de production à un maximum d’1
ha à 1ha et demi de production, par EF, selon les EF, doit permettre de faire face aux différentes
situations de production rencontrées.
31 Le prix du sac de farine de blé fait l’objet d’un bras de fer constant ces dernières années entre les boulangers, les
minotiers et l’Etat, source de nombreuses grèves ces dernières années et d’une démission de ministre en 2013.
L’obtention par les boulangers en 2013 de l’annulation de l’augmentation de 500CFA du sac initialement mise en
place continue de causer la grogne des minotiers qui n’entendent pas réduire leurs marges et qui jusqu’alors ont
toujours obtenu des arrangements favorables.
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Dans le risque, minime, d’une production réellement moindre menaçant le projet ou la sécurité des EF
engagées malgré ces mesures préventives, le projet pourra toujours avoir recours à l’achat de production
auprès d’autres EF non directement ciblées par le projet mais appuyées par la FONGS et les OP dans le
cadre de leurs autres activités de soutien agricole plus classiques. Cela permettrait d’augmenter le nombre
d’EF bénéficiaires dans un contexte averse pour les producteurs agricoles.
L’expérience de plus de trente ans de la FONGS et de l’ISRA dans le domaine agricole limite les risques
opérationnels dans ce domaine.
Les risques financiers liés au projet pourraient toucher à la rentabilité et au fonctionnement des minoteries
associatives. Il a été vu comment le management opérationnel et le fonctionnement économique des
minoteries seraient encadrés dans un objectif de pérennité. Les risques pourraient néanmoins toucher à
l’évolution du prix d’achat des céréales impactant, non pas directement sur la survie de la minoterie, mais
sur sa capacité à maintenir un prix de vente du sac de farine de céréales (mil, maïs) inférieur au prix du
sac de farine de blé. Ce risque est réduit par différents facteurs et différentes mesures de sécurité prises
par le projet et développés à la partie précédente (cadre économique).
Enfin, le risque de désintérêt et d’inactivité des bénéficiaires est limité de par le fait que le projet répond à
des besoins existant via des réponses envisagées avec eux (entretiens préalables à la rédaction du projet)
et même demandées par eux (suite au projet test de transformation et aux expériences de soutiens aux
producteurs de la FONGS, les demandes de réplications par les villageois sont nombreuses). Par ailleurs,
l’ensemble des acteurs du projet (du partenaire aux transformateurs finaux) ont été sélectionnés selon leur
motivation et leur engagement à s’investir dans les activités.
Le risque lié aux partenaires locaux est alors celui de malversations financières. Si ce risque venait à
apparaitre, SOLIDARITÉ en serait de suite informée grâce au processus de suivi technique et financier
rapproché mis en œuvre, et des fréquentes visites de terrain prévues. Dans ce cas, l’AFD en serait
informée, et le projet serait temporairement arrêté le temps de discuter collaborativement des mesures à
prendre pour rectifier la situation. Cependant, là encore, les risques d’occurrence sont faibles étant donné
que SOLIDARITÉ a déjà une expérience de travail avec l’ensemble des acteurs du projet (FONGS dont
OP ciblées, coordinateurs et chargé de projet). Ces acteurs ont par ailleurs l’expérience de projets
internationaux et de projets publics passés et en cours sans aucun retour négatif de leurs partenaires. La
participation financière du partenaire au projet aux deux niveaux (FONGS au siège et OP sur le terrain)
est un gage de sérieux dans ce sens.
Sur la base de la démarche de partenariat et des modes opératoire décrits en partie 1 du présent dossier,
pour assurer la mise en œuvre du projet, la FONGS mettra en place un comité de pilotage des actions
composé des trois présidents d’OP concernées, des deux coordinateurs régionaux mobilisés sur le projet,
du Secrétaire général de la FONGS, des appuis techniques FONGS impliqués dans le projet, dont le
chargé de projet. Ce Comité se réunira au moins une fois par trimestre pour assurer la planification et le
suivi sur la base des orientations données par les chargés de projet de la FONGS et SOLIDARITÉ ainsi
que des retours terrain (étudiés par les chargés de projets selon le processus de suivi établi à la partie
suivante). Toutes ces réunions feront l’objet de rapports à SOLIDARITÉ, dont le chargé de projet
assistera par ailleurs à six des douze comités lors de ses missions de terrain.
En outre, la mise en œuvre reposera sur des mécanismes de contractualisations avec les associations, les
animateurs et les autres prestataires (services techniques, fournisseurs, cahier des charges avec les
intervenants comme l’ISRA). Ces contrats sont établis et validés par la FONGS et SOLIDARITÉ.
B. Capitalisation et communication externe du projet ;
Au niveau national sénégalais:
Campagnes radios, Télévisées (national) et journaux
Les 5 cadres de concertations et de plaidoyer organisés par la FONGS et le CNCR (Conseil National
de Concertation et de Coopération des Ruraux) auprès d’une douzaine d’associations paysannes et
fédérations nationales membres de ces deux structures ; d’organisations de la société civile (Enda,
GRET, autres) ; d’organismes nationaux (l’ITA : Institut de Technologie Alimentaire du Sénégal ;
l’ISRA; la FNBS : Fédération des Boulangers du Sénégal, entre autres) ; de ministères (5 : commerce,
agriculture, environnement, finances, emploi) et de Parlements (assemblée nationale, conseil
économique et social), seront aussi un moyen de communiquer et d’échanger sur le projet (nourrissant
la capitalisation).
Une réunion de capitalisation en fin de projet, organisée par la FONGS et le CNCR au niveau national,
permettra de faire la synthèse de la capitalisation terrain et un partage d’expérience, avec la
participation des acteurs politiques et d’une partie des acteurs de la société civile ciblés par les cadres
de concertation.
La capitalisation inclura, en plus de la formalisation d’un rapport, la production d’un film par les
services de communication de la FONGS et de SOLIDARITÉ à partir des vidéos prises par les OP sur
le terrain tout au long du projet
Les produits de cette capitalisation : films et rapport, seront diffusés dans le réseau Sénégalais de la
FONGS et du CNCR, dont les acteurs précités, dans le réseau Ouest Africain notamment via le
ROPPA, et dans le réseau de SOLIDARITÉ (Partenaires techniques et financiers en France et à
l’international, selon pertinence). Ils seront par ailleurs publiés sur le site Internet des deux
organisations.
En France :
SOLIDARITÉ communiquera sur le projet, ses enjeux et ses partenaires (techniques et financiers) via
ses Lettres d’Information mensuelles, son site Internet, ses réseaux sociaux et son blog sur la
valorisation des céréales locales- souveraineté alimentaire de l’Afrique de l’Ouest qui est géré par des
bénévoles de l’association 32
Un minimum de trois événements seront organisés (capacités 100 à 150 personnes par événement)
incluant une projection de film avec débat et 2 conférences-débats auxquels participeront Monsieur
Jacques Berthelot et d’autres experts français et la participation sur au moins une des conférences-débats
du Secrétaire Général de la FONGS, autour du projet et de ses problématiques (souveraineté alimentaire,
agriculture familiale, agriculture durable et agro-écologie, substitution des importations céréalières). Au
moins 2000 personnes seront sensibilisées en France, via les évènements (dont au moins 300 lors des
diffusions-débat) et les outils de communication (depuis 2011, plus de 12500 visites ont été
comptabilisées sur le blog de valorisation des céréales locales).
32 http://solidaritefsm2011.blogspot.fr/
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En termes de visites suivi terrain, les animateurs et équipes dirigeantes des OP sont présents en continu
dans les zones d’intervention et consacrent un temps déterminé par le projet à la mise en œuvre des
activités et au suivi-appui des bénéficiaires, infrastructures et mécanismes locaux instaurés par le projet
(ce pourquoi les animateurs sont spécifiquement formés, ainsi que les comités de gestion pour les stock-
minoteries comme précédemment exposé).
Les équipes dirigeantes des OP contrôlent la mise en œuvre par les animateurs, elles valident leurs
rapports trimestriels et annuels et rendent compte aux coordinateurs régionaux et au chargé de projet de la
FONGS tous les trois mois de la mise en œuvre et des résultats.
Les coordinateurs régionaux (2), en lien avec la FONGS et notamment avec le chargé de projet, assurent
le suivi de la mise en œuvre des actions par les OP. Ils visitent les activités au moins une fois par mois, et
quand les activités nécessitent leur présence (défini aussi en amont par le projet, ainsi qu’en cas de besoin
imprévu). Ils établissent des rapports trimestriels et des échanges fréquents avec la FONGS.
Le chargé de projet de la FONGS effectue une visite terrain au moins une fois tous les deux mois.
Le chargé de projet de SOLIDARITÉ est en charge du suivi du projet (rapports trimestriels, suivi Mis en forme : Couleur de police :
financier, suivi terrain dont rencontres et entretiens avec les bénéficiaires et rapports de mission). Rouge
Suivi financier : s’effectue en premier lieu en continu au niveau de la FONGS (service comptable), qui
rendra des rapports financiers tous les deux mois à SOLIDARITÉ, avec copie de l’ensemble des Mis en forme : Couleur de police :
justificatifs (factures et vouchers) tous les trois mois. Un second contrôle comptable sera ainsi effectué à Rouge
SOLIDARITÉ. Les transferts de fonds seront effectués trimestriellement et conditionnés par les avancés
du projet et les besoins, sur la base des rapports narratifs et financiers, et des réunions relatives.
D. Audit financier ;
Un audit final sera mené par un cabinet comptable au Sénégal. (Les comptes de SOLIDARITÉ sont par
ailleurs audités chaque année par un commissaire aux comptes).
E. Evaluation intermédiaire et/finale du projet (interne ou externe).
Chaque année une évaluation terrain par entretiens avec les bénéficiaires et synthèse des résultats du
projet est menée en interne, donnant lieu à une réunion de synthèse par OP au niveau local et une réunion
au niveau de la FONGS. La méthodologie et le contenu de l’évaluation sont définis par la FONGS et
SOLIDARITÉ en se basant sur les indicateurs du projet prédéfinis.
A l’issue du projet (3ème année) une évaluation finale de vingt jours sera menée par un consultant externe
mandaté à cet effet.
Les réunions de concertation et de capitalisation chaque année (6 au total) au niveau national
contribueront à questionner et partager les résultats avec des acteurs sociaux et politiques pertinents
extérieurs au projet.
ANNEXES :
Annexe 1 : Cadre logique
Annexe 2 : Budgets détaillés ressources, dépenses et valorisations
Annexe 3 : Fiche de renseignements demandeur
Annexe 4 : Liste des partenaires bénéficiaires de rétrocessions
Annexe 5 : Fiche de renseignements relative aux partenaires locaux
Annexe 6 : Chronogramme
Annexe 7 : Carte
Annexe 8 : Synthèse des principaux résultats d’évaluation des formations (projet test)
Annexe 9 : Rentabilité et perspectives des magasins de stocks-minoteries
Annexe 10 : Echanges nets de blé tendre et farine de blé du Sénégal de 2000 à 2011
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Résultat 1 : Les boulangers ruraux et les femmes « 90% des transformateurs formés - Cahiers de suivi des animateurs en Cadre social et politique :
Résultats transformatrices » développent leur activité grâce à diversifient leur offre à partir des charge du suivi et appui individualisés Les acteurs locaux sont
attendus leur formation technique en transformation de recettes à base de céréales locales aux transformateurs motivés par le projet et
céréales locales et un équipement plus adapté enseignées (en substitution au blé) - Evaluations internes et externe actifs.
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La substitution est d’au minimum 80% (interviews notamment) Les risques sont faibles car
pour les femmes (80% de blé substitué -Comptes d’exploitation des les bénéficiaires et les
par des céréales locales) et 30% pour transformateurs (évolution) acteurs du partenaire local
les boulangers. - étude des productions ont été choisis pour leur
95% des boulangers au chômage ont - Enquêtes consommateurs internes et motivation et ont participé à
repris leur activité externe l’élaboration du projet, les
Les transformatrices ont augmenté organismes de la société
leurs bénéfices d’au moins 50% et les civile ou gouvernementaux
boulangers d’au moins 20% ciblés semblent aussi
60 villages ont accès au pain et enclins à l’écoute.
pâtisseries à base de céréales locales Les études de
produits localement dont l’apport consommation préalables
nutritionnel est doublé par rapport aux sont aussi favorables.
mêmes préparations faites à 100% de
blé. Cadre sécuritaire: La zone
ne connait pas de troubles
menaçant la sécurité des
Résultat 2 : Renforcement de la filière céréalière : 3 Organisations paysannes ont leurs - Cahiers de suivi des animateurs en bénéficiaires, des
production, transformation primaire, capacités renforcées encharge du suivi et appui individualisés partenaires et/ou des
commercialisation accompagnement suivi des EF pour aux producteurs infrastructures du projet.
une production de qualité - Evaluations internes et externe Un tel risque ne peut jamais
Les rendements des EF soutenues ont (interviews notamment) être exclu, néanmoins, le
augmenté d’au moins 15% - résultats de campagnes agricoles Sénégal connait une
Les revenus agricoles des EF ont - calcul et comparaison des comptes stabilité politique durable et
augmenté d’au moins 15% d’exploitations et taux de couverture des aucune menace précise
3 emplois de minotier sontEF connue.
développés/consolidés - Contrats OP-EF
100% de satisfaction des- Compte d’exploitation des minoteries Cadre économique : La
consommateurs de farine: qualité et farine de blé demeure plus
disponibilité chère que la farine de
céréales locales. Les cours
Résultat 3 : Les consommateurs et les décideurs - Dossier de presse du blé restent élevés.
favorisent la consommation de préparations à base 10 000 personnes ont bénéficié d’une - Veille politique Le risque d’une inversion
de céréales locales en substitution au blé information, sensibilisation - Résultats des bilans alimentaires des prix, non exceptionnelle
70% des familles ayant bénéficié d’un - Comptes rendus des cadres de (plus d’un an consécutif)
bilan alimentaire ont consécutivement concertation-plaidoyer au niveau national entre les sacs de farines de
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décidé de remplacer le pain de blé par et des ateliers de capitalisations blé et de céréales locales
des préparations à base de céréales - Evaluations internes et externe réduirait l’incitation à la
locales dans leur alimentation (interviews et enquêtes notamment) substitution -sans pour
quotidienne. - Enquêtes consommateurs internes et autant signifier l’échec du
75% des consommateurs interrogés externe projet - mais ce risque reste
apprécient les transformations à base - Cahiers de suivi des animateurs en faible du fait des
de céréales locales et sont prêts à les charge du suivi et appui individualisés perspectives d’un maintien
substituer aux mêmes transformations aux transformateurs à long terme des cours
à 100% de blé dans leurs élevés du blé et de
consommations mécanismes et facteurs
15 associations locales pertinentes permettant de sécuriser le
connaissent le projet et au moins 8 prix du sac de farine de
engagent des démarches pour une céréales (niveau projet
réplication du projet dans leur zone comme national) tout en
d’intervention respective. assurant un prix
Des discussions s’engagent au niveau rémunérateur aux
national pour l’imposition par voie producteurs (détaillés dans
légale d’un pourcentage minimal de le dossier complet).
céréales locales à incorporer dans
l’ensemble de la production de pain Cadre environnemental :
sénégalaise. Aucune catastrophe
Au moins 2000 personnes sensibilisées naturelle ne vient mettre en
en France (dont au moins 300 lors des danger le projet.
diffusions-débat) Le risque est faible compte
tenu de l’histoire climatique
du pays. Le cas de simple
choc climatique impactant
sur les rendements a été
anticipé, par divers
mécanismes de flexibilité,
pour assurer la sécurité des
EF et du projet.
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Formation de formateurs des boulangers et « Ressources humaines requises : Les sources d'information sur le
transformatrices » par des experts de Au sein de SOLIDARITÉ : Un chargé déroulement de l'action :
SOLIDARITÉ en panification et transformations de projet ; 3 experts en transformation - Liste de présence aux formations
(beignets, biscuits, galettes…) à base de céréales (2 boulangers et une nutritionniste) ; - Cahiers de suivi des animateurs .Pré-conditions sociales :
locales (30% à 50% pour le pain, 100% pour les Un chargé de communication (1 - Comptes rendus trimestriels des comités Les bénéficiaires et le
beignets, biscuits, galettes) mois/an). Un appui technique de pilotage partenaire local sont
Réplication des formations par les « agroéconomiste (1mois/an) - Contrats avec les associations, les motivées par le projet et
transformatrices » formées. animateurs et les autres prestataires actifs.
Suivi et appui individualisés des transformateurs Au sein de la FONGS: Deux (services techniques, fournisseurs, cahier Les bénéficiaires et le
(production et gestion de l’activité économique) coordinateurs Régionaux ; des charges avec les intervenants comme partenaire ont été
Appui à l’acquisition et à l’amélioration des outils Un responsable projet à 100% ; l’ISRA). sélectionnés pour leur
de production des transformateurs formés Un comptable à temps partiel (1/5) ; - Contrats OP-EF motivation et leur
10 salariés de la FONGS pour avis - Rapports trimestriels et annuels des OP. dynamisme, ils ont par
Formation de formateurs-renforcement des techniques et missions ponctuelles - Comptes rendus des réunions du comité ailleurs participé à
d’expertise dont Un chargé d’étude et
capacités des animateurs des OP pour la de gestion des stocks minoteries l’élaboration du projet.
production de céréales de qualité d’évaluations (aux 1/6) et un chargé de - Cahiers de comptes des stocks Les partenaires ont une
Réplication des formations auprès des agriculteurs communication (aux 1/12) minoteries bonne connaissance du
Activités à (exploitations familiales : EF) 21 animateurs des organisations - rapports trimestriels des coordinateurs terrain et connaissances
développer Approvisionnement des EF en semences de paysannes concernées (7 par OP) régionaux. techniques afin d’assurer le
qualité L’équipe dirigeante des OP - Rapports de mission du chargé de suivi du projet.
Suivi- renforcement des EF par les animateurs et projets de SOLIDARITÉ
l’ISRA (Institut sénégalais de recherches Intervenants externes : - Comptes rendus des cadres de Pré-conditions politiques :
agricoles) Experts agricoles de l’ISRA et du concertation-plaidoyer au niveau national Le projet rentre dans les
Mise en place de 3 minoteries (1 par OP) équipées DRDR (expertise ponctuelles). et des ateliers de capitalisations lignes politiques nationales
de moulins à farines et magasin de stockage. Prestation de services communication - Rapports trimestriels de la FONGS et la zone du projet ne subit
Formation d’un comité de gestion par stock- -Evaluations internes et externe pas de tension
minoterie constitué de représentants des Moyens matériels requis : - rapports financiers, factures et vouchers.
boulangers, des femmes transformatrices, des - Ordres de transferts financiers (et reçus) Pré-conditions financieres :
Une minoterie-magasin de stockage par
producteurs engagés dans la qualité, et de l’OP. OP (équipée) ; - Audit final le budget nécessaire à la
Contrat d’achat des productions céréalières auprès mise en œuvre du projet est
des EF formées à la production de qualité mobilisé.
Equipement de cuisine pour les
Production de farine de céréales certifiée de
formations à la transformation et pour Les coûts de l’action en euros : Mis en forme : Couleur de police :
qualité panifiable et vente. - Investissement immobilier : 18721 Rouge
les transformateurs ;
Amélioration/réparation des fours des - Investissement technique et mobilier :
Au niveau local boulangers ; 53931
Campagnes de promotion des produits et de Ingrédients pour les formations. - Fournitures et consommables : 61051
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sensibilisation à la substitution du blé par les dont 1973 pour les semences et 42990
productions locales (valorisation des qualités Semences pour les producteurs. pour l’achat des céréales qui constituent
nutritives et de la souveraineté alimentaire) la base de fonds de roulements
Accompagnement à la vente des transformateurs Matériel de communication pour les reproductibles par le projet d’une année
formés : Aide à la promotion des produits Coordinations Régionales. sur l’autre.
Bilans alimentaires familiaux permettant de mettre - La 1ère année des stocks-minoteries est
en évidence le coût du pain de blé dans le budget Cahiers pour l’ensemble des aussi appuyée par le financement du
des familles et donc de les accompagner vers la bénéficiaires de formations et salaire des gardiens-minotiers : 1372
substitution par des produits à base de céréales animateurs. - Etudes ou expertises du nord : 3000
locales. - Etudes ou expertises du sud : 6411
Enquêtes de consommateurs - Personnel local 75302, à prêt de
Organisation d’ateliers régionaux de 50% composé des indemnités journalières
capitalisation, regroupant des représentants des des 21 animateurs des OP mobilisés pour
OP régionales, de la FONGS, des différents le suivi et appui individualisés aux
groupes bénéficiaires et des institutions et autorité bénéficiaires et réplication des formations.
locales pertinentes. - Les Campagnes locales d'information-
Partage et plaidoyer au niveau national sensibilisation : 8232
Organisation de cadres de concertation nationaux - Les Bilans alimentaires pour 150
avec la société civile et les acteurs politiques et familles (suivi - conseil) : 2145
institutionnels : concertation, débats et plaidoyer. - La Couverture presse : 4162
Réunion de capitalisation : partage d’expérience, - Les Cadres de concertation au niveau
organisé par la FONGS et le CNCR (Conseil national : 5795
National de Concertation et de Coopération des - Renforcement de capacités et
Ruraux). formation : 56757
Local et national : - Services extérieurs à l'ONG : 1617
Création d’un slogan et « logo » - Missions de courte durée de
Campagnes radios, Télévisées (national) et SOLIDARITÉ :6233
journaux - Appui et suivi : 91401
Réalisation et distribution d’un feuillet - Evaluations : 11220
pédagogique à destination des transformateurs - Capitalisation : 9017
(recettes et sensibilisation) - Evènements en France : 1315
Réalisation d’un film de capitalisation - Audit : 1200
France : - Divers et imprévus : 16755
Organisation de diffusion de film-débat et - Frais administratifs: 30495
conférence-débat, avec des acteurs français et Soit un total général de 466 132
sénégalais
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Peinture-affichage public:
information, promotion des Coût unitaire*9 0 275 0 275 0,1%
produits
Contrôle qualité production
Coût par contrôle*5 183 183 183 549 0,1%
agricole (DRDR)
12 Mission de courte durée 2077 2078 2078 6233 0 1,3%
Prix par voyage AR
6 Voyages A / R France - Sénégal 1100 1100 1100 3300 0,7%
France-Sénégal*6
Forfait sur la base des
Per Diem et défraiements (dont
coups observés 977 978 978 2933 0,6%
frais médicaux)
précédentes missions
13 Appui et suivi 30467 30467 30467 91401 17418 19,6%
Réunions du comité de pilotage au
Forfait par réunion*12 4084 4084 4084 12252 10210 2,6%
niveau du siège de la FONGS
Réunions des comités de pilotages Forfait par
2860 2860 2860 8580 7208 1,8%
locaux réunion*12*3OP
1 salarié chargé de projet de
SOLIDARITÉ à temps plein : Salaire mensuel*36
21600 21600 21600 64800 13,9%
appui technique, suivi, gestion de mois
projet
Salarié Responsable
communication de SOLIDARITÉ Salaire mensuel*3
1923 1923 1923 5769 1,2%
: communication-capitalisation , mois
visibilité France et local - au 1/12
14 Evaluation 1707 1707 7806 11220 0 2,4%
Forfait annuel
(incluant réunions
- interne 1707 1707 1708 5122 1,1%
locales et nationales,
logistiques, etc.)*3
Finale : Coût
homme/jour
- externe 0 0 6098 6098 1,3%
(1consultant sur 20
jours)
15 Capitalisation 0 0 9017 9017 0 1,9%
Coût jour (logistique-
Ateliers finaux de capitalisation - matériel, restauration,
0 0 9017 9017 1,9%
niveaux local et national transport,
hébergement)*6
16 Audit 0 0 1200 1200 0 0,3%
Audit local 0 0 1200 1200 0,3%
17 Autres 0 0 0 0 0 0,0%
18 Sous-total coûts directs 239026 85768 94088 418882 36975 89,9%
Divers et imprévus (5% maximum
19 4% 9561 3431 3764 16755 1479 3,6%
de 18)
20 Total des coûts directs (18+19) 248587 89199 97852 435637 38454 93,5%
Frais administratifs ou de
structure : Calcul choisi (cocher) :
21 17401 6244 6850 30495 2692 6,5%
7% maximum de 20 ou X
12% maximum de 20
22 TOTAL GENERAL (20+21) 265988 95443 104701 466132 41146 100,0%
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1erjanvier 2013
64/83
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1erjanvier 2013
Rubriques budgétaires Montants totaux des fonds alloués au cours des quatre dernières années
par pôle de dépenses
Année % Année % Année % Année % Total %
2010 2011 2012 2013
Fonctionnement de l'association
Frais de personnel (salariés 84653 37% 83462 31% 119769 45% 124 984 51% 412 868 100
siège et terrain - expatriés
et locaux)
Charges locatives 7526 3% 9788 4% 10891 4% 10873 4% 39078 100
Frais financiers, impôts et 1846 1% 1916 1% 1786 1% 2777 1% 8325 100
taxes
Frais de communication et 12237 5% 2736 1% 1617 1% 1774 1% 18364 100
de collecte de fonds
Autres charges 23857 10% 11482 4% 15406 6% 1727 1% 52472 100
Sous-total 130119 57% 109384 41% 149469 57% 142 135 58% 531 107 100
Interventions
Actions de solidarité 98775 43% 155399 58% 113445 43% 97781 40% 465400 100
internationale
Sensibilisation/éducation 1112 0% 346 0% 573 0% 471 0% 2502 100
au développement
Aide alimentaire 0
Aide d'urgence 0
Envoi de volontaires (pour 0
les ONG d’envoi de
volontaires)
Action en faveur des 0
réfugiés
Missions courtes ou 583 0% 0 583 100
d’expertise
Autres 0
Sous-total 99887 43% 156328 59% 114018 43% 98 252 40% 468485 100
TOTAL 230006 100 265712 100 263487 100 243888 100 1003093 100
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1erjanvier 2013
Chiffre d’affaires de % du % du
Année l’ONG (compte Dont fonds publics CA Dont fonds privés CA
d’exploitation validé) total total
Montant total : 17 346 11% Montant total : 137 381 89%
Fonds privés 112 619
Dont AFD : Valorisation (bénévolat)
2010 154 727 20 382
Dont autres ministères Immobilisations financières 4380
centraux :
Montant total : 20 239 7% Montant total : 254 050 93%
Fonds privés 152 042
Dont AFD : Valorisation (bénévolat)
2011 274 289 95 626
Dont autres ministères Immobilisations financières 6382
centraux :
Montant total : 0 0 Montant total : 153 034 100%
Fonds privés 96 911
Dont AFD : Valorisation (bénévolat)
2012 153 034 31 918
Dont autres ministères Immobilisations financières 24 205
centraux :
Montant total : 18 188 9% Montant total : 175 960 91%
Fonds privés 143 124
2013 194 148 Valorisation (bénévolat, mécénat nature)
Dont AFD :
30 622
Immobilisations financières 2214
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1erjanvier 2013
ANNEXE 6 – CHRONOGRAMME
Organisme chargé de
Activités Tranche 1 Tranche 2 Tranche 3 la mise en œuvre
Objectif 1: Développer la substitution des céréales locales au blé dans la production de pains et produits substituables au
pain par les boulangers et femmes « transformatrices » en milieu rural afin d’augmenter leurs revenus et de créer des
débouchés pour les producteurs de céréales locales en amont (renforcement de la filière), tout en améliorant la qualité
nutritive des pains et pâtisseries consommées localement.
Résultat attendu 1: Les boulangers ruraux et les femmes « transformatrices » développent leur activité grâce à leur
formation technique en transformation de céréales locales et un équipement plus adapté
- activité 1 : Formation initiale des boulangers et FONGS/
«transformatrices » par des experts de SOLIDARITÉ SOLIDARITÉ
- activité 2 : Réplication des formations par les
FONGS
«transformatrices » formées.
- activité 3 : Suivi et appui individualisés des
FONGS
transformateurs
- activité 4 : Appui à l’acquisition et à l’amélioration des FONGS
outils de production des transformateurs formés SOLIDARITÉ
Résultat attendu 2: Renforcement de la filière céréalière : production, transformation primaire, commercialisation
- activité 1 : Formation de formateurs-renforcement des
ISRA et FONGS
capacités en agriculture pour les animateurs des OP
- activité 2 : Réplication des formations auprès des EF FONGS
- activité 3: Approvisionnement des EF en semences de
FONGS
qualité
- activité 4: Suivi- renforcement des EF FONGS et ISRA
- activité 5: Mise en place de 3 minoteries-magasins de
FONGS
stockage
- activité 6: Formation-renforcement en gestion et
gouvernance des comités de gestion des minoteries-magasins FONGS
de stockage
- activité 7: Production de farine de céréales certifiée de Comités de Gestion
qualité panifiable et vente créés avec FONGS
Résultat attendu 3: Les consommateurs et les décideurs favorisent la consommation de préparations à base de céréales locales en
substitution au blé
- activité 1: Campagnes locales de promotion des produits et
FONGS
de sensibilisation
- activité 2 : Accompagnement à la vente des transformateurs
FONGS
formés : Aide à la promotion des produits
- activité 3: Bilans alimentaires familiaux FONGS
FONGS interne et
- activité 4: Enquêtes de consommateurs (internes et externe) Consultant externe
- activité 5: Organisation de cadres de concertation
FONGS et CNCR
nationaux
FONGS/SOLIDARITÉ
- activité 6: Création d’un slogan et « logo » et prestataires
- activité 7: Campagnes radios, Télévisées (national) et
FONGS
journaux
- activité 8 : Réalisation, distribution d’un feuillet
FONGS
pédagogique à destination des transformateurs (recettes et SOLIDARITÉ
sensibilisation)
- activité 9 : Organisation de diffusion de film-débat et
SOLIDARITÉ
conférence-débat en France
Suivi/Evaluation SOLIDARITÉ/FONGS
Capitalisations SOLIDARITÉ/FONGS
Missions de suivi SOLIDARITÉ
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1erjanvier 2013
Annexe 8 : Synthèse des principaux résultats d’évaluation des formations (projet test)
Mars 2013
Contexte
Faible incorporation des céréales locales dans la panification au Sénégal
Facture annuelle de plus de 94 milliards de FCFA :
Le Sénégal consomme 300 000 tonnes de farine par an pour près de 450 000 tonnes de blé
importées,
Conflit ouvert entre le cartel des meuniers et la fédération nationale des boulangers :
Tensions sur le marché mondial du blé, suite à des baisses de récolte de pays exportateurs vers le
Sénégal (Australie et Russie):
Prévisions de baisse de production australienne de blé en 2012/2013 de 26% par rapport à
2011/2012.
Acteurs en activité:
Boulangers : 07/18
Transformatrices: 19/29
Méthodologie
Entretiens individuels: boulangers et femmes transformatrices formés
Entretiens de groupe: consommateurs, groupements femmes, groupements villageois
Synthèses journalières
Traitement de données qualitatives et quantitatives
Analyse
Résultats de l’évaluation
•Seuls 02 boulangers (Dara Diakhour et Sam Diebel) et 02 femmes (Boulel et Bamba) n’ont pas
par exemple pu restituer correctement le contenu
•Contenus: non prise en compte des spécificités locales pour adapter le contenu des formations aux
productions de chaque zone: cas du niébé, une des principales productions dans la zone FAPAL
Nb : l’arachide faisait aussi partie des matières premières utilisées lors des formations en vue de la
substitution au blé, même si l’évaluation a étudié la question des céréales locales.
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10% à 15% : 03* (tous les 3 font du pain à 90% de farine de blé et 10% à 15% de farine de maïs)
L’évolution des productions, des chiffres d’affaires et des marges des études de cas ci-
dessus montre :
Une évolution dans la composition des produits
Une augmentation des marges pour les femmes (après/avant formation) due pour l’essentiel à la
substitution du blé par les céréales locales (cf. cas Bissa Kanouté : avec 3 kg de blé elle gagnait
850F, avec 3 kg de maïs elle gagne 1250F)
De réelles difficultés en matière de maîtrise des coûts : Cas 1
Productions actuelle chez les boulangers qui incorporent des CL dans le pain
Chiffre
d'Affaires
Boulangers Produits Quantité (kg) Total coût (Fcfa) Marge (Fcfa)
Cas 1 :
Mbaye
Guèye Blé (17,5)
(TAB) +maïs (2,5) 20 9898 12000 2102
Cas 2 :
Mandiaye
ndiaye Blé (50)
(Missira) +maïs (5) 55 24595 34000 9405
La faible utilisation des céréales par les boulangers s’explique par une mauvaise qualité de la
farine.
UGPM 13 00
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FAPAL 46 00
JIG JAM 31 00
ADAK 04 04
EGAK 05 02
Koupentoum 05 05
Maka 24 01
Total 128 12
•Marché potentiel
–Village site
–Villages environnants insuffisamment approvisionnés en pain
–Certains espaces publics insuffisamment exploités: écoles, poste de santé
–Des marchés hebdomadaires proches (Bamba, Ndiaganiao, Guélor)
Le potentiel d’extension du marché des transformateurs formés est fort dans toutes les zones
évaluées.
Des niches de marchés existent encore dans les différents villages et autour : des ménages non encore
touchés à l’image de certains endroits où le beignet céréales locales a remplacé le pain au petit
déjeuner ; des écoles avec les enfants comme clients; des postes de santé avec la question de la
nutrition des enfants (présupposés nutritifs) à l’image de la femme de Touba Aly Mbenda qui a réussi
à introduire le beignet maïs aux œufs au poste, etc. Malgré tout ces produits à base de céréales locales
demeurent des produits nouveaux (innovations) et de ce point de vue leur « pénétration » sur le
marché nécessite des efforts de communication de proximité, ce qui n’est pas encore le cas.
Généralement les consommateurs déclarent préférer le pain tapa lapa à base de farines composées au
pain industriel qualifié souvent de « xott », c'est-à-dire de coque vide. Le pain à base de céréales
locales + farine de blé a l’avantage d’être réputé plus lourd (consistant) que le pain industriel, par
conséquent « meilleur pour le paysan qui fournit beaucoup d’efforts physiques » selon les témoignages
recueillis.
Toutefois leur choix est validé ou non par la qualité du pain à base de farines composées. Si le visuel
du pain ou son goût sont altérés le choix va porter sur le pain industriel s’il existe sur le marché. C’est
pourquoi le marché du pain de céréales n’a suite aux formations pas connu le succès attendu : en
raison du caractère visuel du pain, aspérités faute de qualité de la farine de céréales disponible
localement.
Premiers mots prononcés ou qui viennent à l’esprit quand on parle de pain à base de
céréales locales :
« diisaay », (évoque la consistance),
« neex » (évoque le bon goût ),
« baax ci wer gi yaram » (bon pour la santé),
« Bay dundé » (souveraineté alimentaire) et
« nangu sunu bopp ci denkaane gunu denkaane sunu biir » (affranchissement de la dépendance
alimentaire),
Origine locale (produit du terroir),
Le manque de farine de qualité qui créé des difficultés pour l’incorporation de céréales locales dans le
pain pour les boulangers, impacte moins sur les transformations des femmes, notamment sur les beignets.
Les beignets à base de farine de céréales locales connaissent un grand succès auprès des consommateurs
malgré les limitations techniques que subissent aussi les femmes.
– des couches,
– de tables (rares)
Besoins en équipements :
La totalité des boulangers interrogés (actifs et inactifs) souhaitent s’investir dans leur activité de
boulangerie, mais leur limite la plus importante est l’équipement :
- Tous ont exprimés le besoin d’améliorer leur four (Four traditionnel modernisé demandé dans la
majorité des cas)
- La quasi-totalité souhaiterait un atelier
- Une majorité aurait besoin d’un fond de roulement, pour la matière première et le petit matériel
Recommandations :
Concevoir un pain à dominante céréales locales : exemple 70% (mil ou maïs) et 30% blé
Équiper les villages qui n’en disposent pas de moulin capable de produire une farine fine de qualité
Améliorer pour les villages qui en disposent la qualité de mouture des moulins pour l’obtention
d’une farine fine et dépourvue d’éléments étrangers
Concevoir un four standard, adapté aux besoins des boulangers ruraux et d’une capacité variant entre
75 et 100 baguettes et moins consommateur d’énergie avec de grande capacité de conservation de
chaleur (plus adapté aux changements climatiques)
Associer les boulangers ruraux et les techniciens locaux et/ou nationaux à la conception du four
modèle
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1erjanvier 2013
Initier une visite d’expérience pour la découverte des fours à vapeur. Le concepteur de ce four
s’appellerait Abdou Gassama Kaolack, Médina Baye. Le modèle de four à vapeur existerait à
Guinguinéo à la Boulangerie Cheikh Niang.
Organiser des sessions de recyclage des boulangers avec l’insertion de module sur le marché, la
structuration des prix et le calcul des marges
Appuyer la production de maïs blanc, variété plus prisée dans la production de pain pour son
caractère plus « économique » Appuyer la modernisation des boulangeries rurales par un équipement
en petits matériels plus adaptés à leur exigence de qualité
Renforcer la capacité d’une plus grande diversification des recettes des boulangers et des femmes
Appuyer la promotion des pains et beignets à base de céréales locales
Protéger les fours en banco par la construction d'atelier en dur
Appuyer les boulangers au démarrage ou en arrêt avec un fonds de roulement,
Inciter les Réseaux paysans à trouver des ententes avec les boulangers et les femmes transformatrices
sur l'approvisionnement de la MP céréales transformées;
Développer des campagnes de marketing en milieu rural sur la consommation du pain composé;
mettre à contribution les radios communautaires rurales
Appuyer les Réseaux paysans à l'accès à des minoteries performantes en matière de production de
farines (CL) fines et propres (séparer de tout élément étrangers)
Réfléchir à la possibilité de donner une fonction supplémentaire à ces minoteries rurales, en lien avec
la problématique de la transformation des produits agricoles en général, compte tenu de la faiblesse
de l’échelle actuelle de production des boulangers ruraux et femmes transformatrices
Mettre à profit le cadre juridique et institutionnel favorable:
–loi de 77-38 du 10 avril 1977 interdisant la pratique de la boulangerie avec l’utilisation du bois dans
les localités de plus de dix mille (10 000) habitants (interprétation à contrario);
78/83
Chiffres de référence - dont calcul des pertes - en kg (sauf indication
contraire)
1erjanvier 2013 Quantité de céréales achetées (QA) QA
Annexe 9 : Rentabilité et perspectives des magasins de stocks-minoteries Perte stock (4%) =QA*4%
Total céréales restant (QF) =QA-(QA*4%)
Compte d'exploitation - Pour les 3 moulins (cumulé)- en CFA
Quantité de farine produite (rendement 60%) =QF*60%
Postes Formules Explications
Perte (mise en sac) (1%) =QF*60%*1%
=(QA*45%)*180+(QA*55%)* Achat du stock de céréales aux EF : 45% de mil à
Quantité de farine finale (F) = (QF*60%) -(QF*60%*1%)
L1 Céréales 190 180 CFA/kg et 55% de maïs à 190 CFA/kg
Salaire 3 meuniers-gardiens de Salaire mensuel de 30 000 CFA - Sur 10 mois * 3 Quantité de sacs [50 kg/sac] (QS) =F/50
L2 stock =(30000*10)*3 pers. Revenus possibles en prestation de service
Coût d'un moulin : 1 800 000 CFA; amortissement complémentairement au projet
Amortissement moulin sur 5 ans; X3 moulins (total projet) Postes Formules
L3 =(1800000/5)*3
Partant de la quantité restante de céréales après L20 Total de kg traités pour le projet QF
perte de stock. Total d'heures de travail mouture
Mouture de 100kg consomme 0,9 litre pour un L21 (100kg=1h) =QF/100
L4 Gazole pour le moulin =(QF/100)*(798/100*90) coût du litre de Gazoil de 798 CFA Total d'heures de décorticage
Coût d'une décortiqueuse : 850 000 CFA; L22 (100kg=1,5h) =(QF/100)*1,5
Amortissement decortiqueuse mil amortissement sur 6 ans; X3 décortiqueuses Nombre d'heures de travail TOTAL
L5 et maïs =(850000/6)*3 (total projet) des meuniers sur 10 mois : 6h par
Décorticage de 100kg consomme 0,7 litre de jour sur 10 mois = 261j moins 11
L6 Gazole pour la decortiqueuse =(QF/100)*(798/100*70) gazoil pour un coût du litre de Gazoil de 798 CFA L23 jours. =(6*250)*3
Nombre d'heures restantes
11300 CFA d'huile *2 et 6500 CFA de cartouches
disponibles pour prestation de
*2 =35600 francs tous les trois mois (donc *4
L24 service =L23-L22-L21
L7 Entretien machines =(35600*4)*3 annuellement) * 3 minoteries
L25 Equivalent jours =L24/6
Amortissement et entretien des Coût de local : 4 000 000 CFA; Amortissement sur
L8 locaux =(4000000*3)/18 18 ans; X3 locaux (total projet) Quantité possible traitée en
Partant de QS arrondi (car on ne peut pas L26 prestation de service (Kg) =L25*90
acheter un morceau de sac) L27 Revenus générés possibles (CFA) =L26*27,5
L9 Emballages farine =600*QS arrondi supérieur Compter 600 CFA pour un sac de 50kg (standard)
L28 Coût correspondant gazole moulin =((L26/2)/100)*(798/100*90)
L10 Sous-Total coût (1) =SOMME(L1:L9)
Coût correspondant gazole
Prestation de mouture et décorticage de mil et L29 decortiqueuse =((L26/2)/100)*(798/100*70)
maïs sur le temps libre des meuniers (temps Total bénéfices prestation de
L11 Marge prestation de service =BS disponible hors prestation pour projet) services (BS)
L30 =L27-L28-L29
L12 Total coût (2) =L10-L11 Coût moins marge de prestation de services
L13 Coût de revient d'un sac de 50kg =L12/QS L26 : 90 Kg comme objectif journalier en prestation de service en se
Prix fixe maximal souhaité (prix inférieur au prix basant sur l'étude des quantités de mil et maïs traitées par 2-3 moulins
du sac de 50 kg de farine de blé pour incitation.
de chaque zone = moyenne basse (par sécurité) L30 : Prix de mouture
en prestation de service dans les zones entre 30 et 35 CFA/kg; prix de
Prix du sac de farine de blé à titre indicatif =
décorticage entre 25 et 30 CFA/kg Ici moyenne basse (par sécurité)
L14 Prix de vente 20500 supérieur à 22 000 CFA dans les zones cibles)
L15 marge par sac =L14-L13 79/83
L16 marge annuelle =L15*QS
1erjanvier 2013
A partir de cette base, a été calculé un seuil de céréales à traiter par le projet (base annuelle) à partir duquel le coût de revient d’un sac (50kg) est égal à 20 500 CFA (prix
souhaité pour qu’il soit inférieur au prix du sac de farine de blé afin d’inciter à la substitution – à ce prix il est inférieur de 10% à 25% à celui de farine de blé dans les zones
ciblées). Ce seuil est de 92 172.5 kg de céréales à traiter (QF) correspondant à l’achat de 96 013 kg de céréales (QA). Au-delà de ce seuil, le prix de revient baisse avec
l’augmentation de la quantité traitée (donc la marge bénéficiaire augmente). Ci suit donc le compte d’exploitation de la minoterie sur base de ce seuil.
Compte d'exploitation - Pour les 3 moulins (cumulé) Chiffres de référence - dont calcul des pertes - en kg
Postes Formules Explications (sauf indication contraire)
Achat du stock de céréales aux EF : 45% de mil à
Céréales 17810412 180 CFA/kg et 55% de maïs à 190 CFA/kg
Quantité de céréales achetées (QA) 96013,00
Salaire mensuel de 30 000 CFA - Sur 10 mois * 3 Perte stock (4%) 3840,52
Salaire 3 meuniers-gardiens de stock 900000 pers.
Total céréales restant (QF) 92172,48
Coût d'un moulin : 1 800 000 CFA; amortissement Quantité de farine produite (rendement
Amortissement moulin 1080000 sur 5 ans; X3 moulins (total projet) 60%) 55303,49
Partant de la quantité restante de céréales après
Perte (mise en sac) (1%) 553,03
perte de stock.
Mouture de 100kg consomme 0,9 litre pour un Quantité de farine finale (F) 54750,45
Gazole pour le moulin 661983 coût du litre de Gazoil de 798 CFA
Quantité de sacs [50 kg/sac] (QS) 1095,01
Coût d'une décortiqueuse : 850 000 CFA;
Amortissement decortiqueuse mil et amortissement sur 6 ans; X3 décortiqueuses Revenus possibles en prestation de service
maïs 425000 (total projet) complémentairement au projet
Décorticage de 100kg consomme 0,7 litre de Postes Formules
Gazole pour la decortiqueuse 514875 gazoil pour un coût du litre de Gazoil de 798 CFA Total de kg traités pour le projet 92172
11300 CFA d'huile *2 et 6500 CFA de cartouches
Total d'heures de travail mouture
*2 =35600 francs tous les trois mois (donc *4
(100kg=1h) 922
Entretien machines 427200 annuellement) * 3 minoteries
Amortissement et entretien des Coût de local : 4 000 000 CFA; Amortissement sur Total d'heures de décorticage
locaux 666667 18 ans; X3 locaux (total projet) (100kg=1,5h) 1383
Nombre d'heures de travail TOTAL
Partant de QS arrondi (car on ne peut pas des meuniers sur 10 mois : 6h par jour
acheter un morceau de sac) sur 10 mois = 261j moins 11 jours. 4500
Emballages farine 657000 Compter 600 CFA pour un sac de 50kg (standard) Nombre d'heures restantes
Sous-Total coût (1) 23143136 disponibles pour prestation de
Prestation de mouture et décorticage de mil et
service 2196
maïs sur le temps libre des meuniers (temps
Marge prestation de service 695462 disponible hors prestation pour projet)
Equivalent jours 366
Total coût (2) 22447674 Coût moins marge de prestation de services Quantité possible traitée en
Coût de revient d'un sac de 50kg 20500 prestation de service (Kg) 32935
Revenus générés possibles (CFA) 905721
Prix fixe maximal souhaité (prix inférieur au prix Coût correspondant gazole moulin 118271
du sac de 50 kg de farine de blé pour incitation.
Prix du sac de farine de blé à titre indicatif =
Coût correspondant gazole
Prix de vente 20500 supérieur à 22 000 CFA dans les zones cibles) decortiqueuse 91988
marge par sac 0 Total bénéfices prestation de services
marge annuelle 11 (BS) 695462 80/83
1erjanvier 2013
Selon les études de base menées en 2011 et 2012, les boulangers ruraux utilisent entre 12 et 50 kg de farine par jour.
La grande majorité d’entre eux produisent en moyenne à partir de 30kg de farine/jour (200 pains environ).
Le nombre de jours travaillés par semaine est variable d’un boulanger à l’autre allant de 2 à 7 jours de production par
semaine (excluant les boulangers actuellement au chômage technique). Néanmoins la quasi-totalité des boulangers
enquêtés souhaiteraient se consacrer à leur activité boulangère à temps plein, la plupart ne le font pas pour des raisons
matérielles ou pour cause d’une trop faible rentabilité de leur activité depuis la hausse des cours de la farine de blé.
L’étude de marché effectuée en 2013 montre par ailleurs que le marché du pain est important et une grande partie de la
demande locale (village et villages voisins) est non satisfaite par les boulangers ruraux : les boulangeries industrielles
répondent souvent à cette demande, le pain étant ramenés par des membres de la famille ou vendu sur le marché (donc
pas toujours frais).
Ainsi avec le marché existant, et sur la base d’une amélioration matérielle prévue par le projet, les boulangers ruraux
ciblés seraient en capacité de produire sur une base de 50kg de farine/jour, avec une rentabilité améliorée par la
substitution de farine de céréales à la farine de blé et une rationalisation de leurs techniques et gestion économique de
leur activité (référence évaluation).
En ne se basant que sur les 36 boulangers formés, sans compter le potentiel de réplication volontaire à d’autres
boulangers de la zone et sans compter la consommation de farine de céréales par les femmes formées (car l’activité de
ces dernières ne nécessite pas une farine de même finesse que celle nécessaire aux boulangers, elles ont donc souvent
recours à de la prestation de service à partir de la matière première prélevée dans leurs EF ou à une mouture
domestique moins coûteuse), voyons à quelle consommation correspondrait les 54 750.5 kg de farine commercialisés
au seuil de rentabilité calculé précédemment.
Prenons 90% de 36 boulangers formés appliquant les techniques enseignées, soit 32 boulangers.
54 750.5 / 32 = 1710.95 kg de farine de CL par boulanger sur l’année.
Le seuil calculé précédemment équivaut donc à un peu moins de 4 jours (3.65 jours) de production par semaine
par 32 des 36 boulangers formés, à partir d’un total de 30kg de farine (environ 200 pains) avec 30% de céréales
locales.
Ce seuil semble tout à fait atteignable sachant que la quantité journalière produite et le nombre de jours de travail par
semaine pourront être largement augmentés par le projet.
Pour le projet un scénario moyen est envisagé (par sécurité) où 90% des boulangers formés (32 sur 36)
produiraient quotidiennement, 6 jours par semaine, 10 mois par an, du pain à 35% de céréales à partir d’une
consommation totale de farine journalière de 30kg (nb ce scénario vaut aussi pour une production à partir de
35kg de farine à 30%). Sur la base des calculs précédents cela équivaut à la nécessité d’achat de 152 020 kg de
céréales pour une production de 86 688 kg de farine et un prix de revient de 19 805 CFA le sac de 50 kg.
Le seuil de capacité de production maximal de la minoterie selon le modèle choisi est de 216 tonnes de céréales
traitées par an.
Ce seuil laisse une large marge de manœuvre, s’il est atteint cela signifie un succès dépassant les résultats attendus du
projet et différents scénarios pourront alors être envisagés (achat de nouveaux moulins notamment grâce aux bénéfices
générés par le succès de l’activité par exemple).
NB : une solution « de secours » existe en cas de succès plus rapide qu’envisagé, ou de choc externe non prévu
(catastrophe conduisant à la destruction de la minoterie par exemple), il s’agit d’une possibilité de contractualisation
avec une minoterie de Dakar (PME) qui possède des machines aptes à la production de farine de mil et maïs de
qualité panifiable (utilisée lors des démonstration faites par SOLIDARITÉ à Dakar en 2011). SOLIDARITÉ et cette
PME se sont déjà accordées sur un contrat possible d’achat des céréales aux EF soutenues par le projet au prix défini
par le projet et de vente et livraison de la farine dans les zones ciblées au même prix que celui proposé par le projet
(20 500 CFA le sac). Cette solution est envisagée « de secours » car la valeur ajoutée ne reste pas au niveau local
dans ce schéma, la logistique est complexe (aller-retour de Dakar aux zones) et une situation de dépendance est créée.
Le contact avec cette PME reste actif.
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1erjanvier 2013
A partir de cette base différents scénarios possibles :
Quantité moyenne de farine
(totale) utilisée par jour par
boulanger 30 35 40 50
Pourcentage d'incorporation de
farine de CL 30% 35% 40% 50% 30% 35% 40% 50% 30% 35% 40% 50% 30% 35% 40% 50%
Farine de CL/jour nécessaire
(kg) pour 1 boulanger 9 10,5 12 15 10,5 12,25 14 17,5 12 14 16 20 15 17,5 20 25
Farine de CL/jour nécessaire
(kg) pour 32 boulangers 288 336 384 480 336 392 448 560 384 448 512 640 480 560 640 800
Farine de CL/an nécessaire (kg)
pour 32 boulangers - sur une
base de production de 6 jours
par semaine sur 10 mois (258j) 74304 86688 99072 123840 86688 101136 115584 144480 99072 115584 132096 165120 123840 144480 165120 206400
Besoin de production de farine
de CL (en prenant en compte les
1% de perte à la mise en sac) 75054,5 87563,6 100072,7 125090,9 87563,6 102157,6 116751,5 145939,4 100072,7 116751,5 133430,3 166787,9 125090,9 145939,4 166787,9 208484,8
Quantité de CL nécessaire
correspondant (QF) 125091 145939 166788 208485 145939 170262,6 194586 243232 166788 194586 222384 277980 208485 243232 277980 347475
Besoin d'achat de CL (en
prenant en compte les 4% de
perte au stockage) (QA) 130303 152020 173737 217172 152020 177357 202694 253367 173737 202694 231650 289562 217172 253367 289562 361953
Quantité de mil (45%) 58636 68409 78182 97727 68409 79811 91212 114015 78182 91212 104242 130303 97727 114015 130303 162879
Quantité d'ha de mil
correspondant (rendement 750
kg/ha) 78,2 91,2 104,2 130,3 91,2 106,4 121,6 152,0 104,2 121,6 139,0 173,7 130,3 152,0 173,7 217,2
Quantité de maïs (55%) 71667 83611 95556 119444 83611 97546 111481 139352 95556 111481 127407 159259 119444 139352 159259 199074
Quantité d'ha de maïs
correspondant (rendement 1500
kg/ha) 47,8 55,7 63,7 79,6 55,7 65,0 74,3 92,9 63,7 74,3 84,9 106,2 79,6 92,9 106,2 132,7
TOTAL ha (maïs+mil) 126,0 147,0 167,9 209,9 147,0 171,4 195,9 244,9 167,9 195,9 223,9 279,9 209,9 244,9 279,9 349,9
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Annexe 10 : Echanges nets de blé tendre et farine de blé du Sénégal de 2000 à 2011
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Moyenne
Echanges de blé tendre en tonnes
Exportations 0,3 0,3 0,2 231,8 146,1 505 3,2 500 116
Importations 213805 237574 264299 271099 312966 327287 356551 384404 363648 418363 412025 424353 332198
Déficit -213805 - - - - - - - - - - - -332082
237574 264299 271099 312966 327287 356319 384258 363648 417858 412022 423853
Echanges de blé tendre en 1000 dollars
Exportations 1,9 1 0,8 56,9 37 142,1 6,7 228,1 40
Importations 29369 40338 46214 52838 78186 68125 78761 129476 158077 110832 118517 168458 89933
Déficit -29369 -40336 -46213 -52838 -78185 -68125 -78704 - - - - - -89893
129439 158077 110690 118510 168230
Echanges de farine de blé en tonnes
Exportations 750 36 260 96 813 5468 15287 9331 8747 6431 12188 7025 5536
Importations 10212 13157 13394 7497 2701 3835 3993 1103 1176 1372 89 1085 4968
Solde -9462 -13121 -13134 -7401 -1888 1633 11294 8228 7571 5059 12099 5940 568
"équival-blé -12616 -17495 -17512 -9868 -2517 2177 15 059 10 971 10 095 6 745 16 132 7920 757
Echanges de farine de blé en 1000 dollars
Exportations 203 10 72 35 311 2047 5430 4222 6077 3319 5272 4568 2631
Importations 3017 3768 4013 2475 1009 1455 1310 374 693 619 48 490 1606
Solde -2814 -3758 -3941 -2440 -698 592 4120 3848 5384 2700 5224 4078 1025
Déficit net en tonnes équivalent-blé et en 1000 dollars
En tonnes - - - - - - - - - - -
-226421 255069 281811 280967 315483 325110 341260 373287 353553 411113 395890 415921 -331324
En 1000 $ - - - - -
-32183 -44094 -50154 -55278 -78883 -67533 -74584 125591 152693 107990 113286 164152 -88868
Prix moyen des importations en $/t
Blé 137,4 169,8 174,9 194,9 249,8 208,2 220,9 336,8 434,7 264,9 287,6 397 270,7
Farine 295,4 286,4 299,6 330,1 373,6 379,4 328,1 339,1 589,3 451,2 539,3 451,6 323,3
Taux de change de l'euro en dollar
0,9236 0,8956 0,9456 1,1312 1,2439 1,2441 1,2556 1,3705 1,4708 1,3948 1,3257 1,3920
Prix moyen des importations en €/t
Blé 148,8 189,6 185 172,3 200,8 167,3 175,9 245,7 295,6 189,9 216,9 285,2
Farine 319,8 319,8 316,8 291,8 300,3 305 261,3 247,4 400,7 323,5 406,8 324,4
Prix moyen des importations en FCFA/t
Blé 95584 124365 121327 113018 131729 106774 115404 161201 193870 124579 142305 187080
Farine 209798_ 209766 207831 191417 196984 200040 171408 162302 262820 212194 266846 212809
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