Ghana
Ghana
Ghana
RÉPUBLIQUE DU GHANA
RAPPORT D’ÉVALUATION
1. ORIGINE ET HISTORIQUE......................................................................................... 1
3.1 Cultures…………………………………………………………………………… 15
3.2 Élevage ……………………………………………………………………………….. 15
3.3 Irrigation……………………………………………………………………… …. 16
3.4 Pêche……… .................................................................................................................. 16
3.5 Forêts………. .................................................................................................……. 17
3.6 Infrastructures de transport routier et fluvial..…… ………………………….... 17
4. LE PROJET ............................................................................................................. 18
7 AVANTAGES DU PROJET......................................................................................... 47
8 CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS............................................................ 49
1. PAYS : Ghana
L’acquisition des biens, travaux et services de consultants sur les ressources du FAD
se fera conformément aux règles de procédure du Groupe de la Banque en la matière. Les
marchés de travaux de génie civil, de véhicules, d’équipements seront adjugés par appel
d’offres national tandis que l’acquisition des services de consultants s’effectuera sur la base
d’une liste restreinte.
1 UC = 1,447 $EU
1 UC = 13 050,40 cedis
1$EU = 9 100,00 cedis
EXERCICE
POIDS ET MESURES
Système métrique
1 Kg = 2,2 livres
SIGLES ET ABRÉVIATIONS
1.4 Gestion améliorée de la 17 000 pêcheurs dans 1.4.1 70 groupes de pêcheurs constitués et opérationnels d’ici à 2009 et
pêche dans le lac Volta. 223 villages de 120 d’ici à 2011.
pêcheurs dont 45 %
de femmes. 1.4.2 Règlements internes traduits et distribués à tous les 17 000 pêcheurs
d’ici à 2009.
3.2 Amélioration des capacités 3.2.1 Deux (2) visites sur le terrain organisées à l’intention des agriculteurs
des services de 8 Les SMC et les 32 chaque année à compter de 2008 à 2011.
vulgarisation. AEA.
3.2.2 Huit (8) experts spécialisés et 32 AEA formés et dotés de
motocyclettes d’ici à 2008 et tous en poste d’ici à 2011.
3.3 Amélioration des capacités
de mise en œuvre et de 3.3.1 Préparation à la maîtrise pour 6 membres du personnel de la DADU
S&E du MOFA et de la et 2 du MOFA/AgSSIP de 2007 à 2009.
DADU.
COMPOSANTE 4 : 4.1 Equipe de gestion de projet DADU/ AgSSIP/ 4.1.1 La DADU mandatée pour assurer la gestion et la coordination des
GESTION DU opérationnelle. MOFA activités du projet.
PROJET
4.1.2 Rapports trimestriels, d’audit, de revue à mi-parcours et
d’achèvement de projet établis et soumis dans les délais prescrits.
4.2 Meilleur fonctionnement DADU 4.2.1 330 m2 de locaux à usage de bureau rénovés et bien équipés d’ici à la
de la DADU. fin de 2007.
4.2.2 60 m2 d’espace aménagé pour une clinique vétérinaire dans les bureaux
de la DADU, rénovés et équipés d’ici à 2008.
4.2.3 570 m2 de logements pour les agents de la DADU, rénovés d’ici à 2007
vii
HIERARCHIE DES RESULTATS ATTENDUS PAR SOURCE DES
BENEFICIAIRES ECHEANCIER INDICATIF POUR LA REALISATION DES OBJECTIFS HYPOTHESES/RISQUES
OBJECTIFS SECTEUR CORRESPONDANT INDICATEURS DE
SECTEUR/THEME INDICATEURS des
BUT Thème sectoriel CIBLES INDICATEURS CIBLES ET ECHEANCIER
Résultats à long terme rendements à long terme
ACTIVITES :
COÛTS DU PROJET (en Durée du projet
1. Développement de la millions d’UC)
production Les 161 754 habitants 5 ans
:(amélioration des Développement de la du District des plaines
cultures; gestion de la production : 8,40 d’Afram.
production animale;
gestion des ressources Développement des
halieutiques; infrastructures 7,00 :
conservation des forêts
et reboisement). Renforcement des capacités :
6,00
2. Développement des
infrastructures Gestion du projet : 1,99
:(amélioration des
voies de desserte ; TOTAL : 22,5 millions d’UC
amélioration des FAD : 19,97 millions d’UC
services de bac;
réalisation de forages ;
amélioration des
emplacements de
marché).
3. Renforcement des
capacités
institutionnelles
(amélioration des
bureaux du district et
des logements;
transport, équipements
de terrain et de bureau;
formation des
agriculteurs, des agents
de vulgarisation et du
personnel technique).
4. Gestion du projet
viii
RÉSUMÉ ANALYTIQUE
Exécution du projet : Le projet sera exécuté sur cinq ans. La responsabilité générale
de l’exécution des activités du projet incombera au ministère de l’Alimentation et de
l’Agriculture qui assumera cette fonction par le biais de l’AgSSIP. Le Directeur de District, qui
est membre de la Cellule de développement du District d’Afram (DADU), assurera la
coordination courante des activités du projet. Il bénéficiera dans ce cadre de l’appui des
partenaires à la mise en œuvre, dont le ministère de la Pêche, la Commission chargée des forêts,
le Département des voies d’accès, l’Office de l’eau et de l’assainissement communautaire et la
GIDA
Le projet est souhaitable au plan social, faisable au plan technique, viable au plan
financier et sans danger pour l’environnement. Il occupe aussi une place de choix dans la
stratégie de développement agricole du Gouvernement ghanéen. Il est en outre conforme à la
déclaration de la Vision du Groupe de la Banque ainsi qu’à sa stratégie pour le Ghana. Au niveau
national, le projet devrait contribuer à la diversification de la base des exportations du pays,
générer des emplois dans les zones rurales et accroître les revenus des ménages d’agriculteurs. Il
est recommandé qu’un prêt n’excédant pas 19,97 millions d’UC soit accordé à la République du
Ghana en vue du financement de l’exécution du Projet de développement agricole des plaines
d’Afram, tel que décrit dans le présent rapport d’évaluation.
1. ORIGINE ET HISTORIQUE DU PROJET
1.1 L’immense potentiel que recèle le District des plaines d’Afram devrait lui
permettre d’améliorer sensiblement le bien-être de ses habitants qui se trouvent en effet
coupés du reste du pays du fait de l’enclavement de la zone. Le district est une quasi-
péninsule, isolée de trois côtés par le Lac Volta et du quatrième côté du fait de l’inexistence
d’une liaison routière avec le monde extérieur. L’accès au district ne peut s’effectuer que par
des services de bac. La productivité des principales cultures se présente aujourd’hui comme
suit : 11 t/ha pour le manioc, 13 t/ha pour l’igname, 1,6 t/ha pour le maïs et 0,8 t/ha pour
l’anacarde. Les conditions climatiques et de fertilité des sols sont favorables à une
augmentation de la production. Le recours à des technologies améliorées et une meilleure
prestation des services de vulgarisation devraient permettre de relever les niveaux de
productivité à 20 t/ha pour le manioc, 28 t/ha pour l’igname, 5 t/ ha pour le maïs et 1,8 t/ha
pour l’anacarde. Du fait de son enclavement, le district éprouve également des difficultés à
écouler sa production agricole. Cette situation décourage toute initiative visant
l’augmentation de la production et affecte par ricochet les niveaux de revenu des habitants du
district.
1.2 La population du district, estimée à 161 754 d’habitants, croît à un taux estimatif
de 3,6 %. Près de 85 % de la population habite les zones rurales. Environ 87 % de la
population rurale vit en dessous du seuil de pauvreté, alors qu’au niveau national, la
proportion de la population rurale est en moyenne de 42 %. Du fait de l’enclavement du
district, tel que décrit plus haut, la densité démographique est faible et les habitants sont
dispersés sur de grandes étendues de terre favorables à la production de divers produits
agricoles. Le système de culture itinérante que pratiquent aujourd’hui la plupart des
agriculteurs n’est pas viable et il met en péril le potentiel agricole du district. Pour exploiter
ce potentiel, des investissements complémentaires s’imposent et ce, en terme d’aménagement
d’infrastructures pertinentes : réseau de voies de desserte et d’accès en bon état, ponts,
dispositifs pour le transport de l’eau et aménagements pour l’irrigation, installations
d’entreposage et de transformation, marchés, pour ne citer que ceux-là. Ces éléments
favoriseront la création par le secteur privé d’entreprises commerciales, y compris
d’entreprises agro-industrielles.
1.4 Une mission du FAD est allée sur le terrain en février/mars 2006 en vue d’évaluer
le projet. Au cours de la mission, des réunions consultatives ont été tenues avec le MOFA et
d’autres ministères/départements, des officiels de l’Assemblée du District des plaines
d’Afram, les responsables locaux, les bénéficiaires du projet, les ONG, les institutions de
microfinancement, les institutions du secteur privé et les bailleurs de fonds représentés au
Ghana, notamment la Banque mondiale, la FAO, l’UE, la JICA, le DFID, le CIDA, l’USAID,
l’Ambassade de Hollande, la GTZ, le FAD, etc. Le rapport d’évaluation est fondé sur des
informations glanées au cours de la mission ainsi que sur celles contenues dans le rapport de
l’étude de faisabilité.
2. LE SECTEUR AGRICOLE
2.1.2 Au regard des facteurs climatiques, des sols, des ressources en eau disponibles, de
la végétation et d’autres facteurs physiques et biotiques, le Ghana peut se subdiviser en cinq
principales zones agro-écologiques qui sont : la savane côtière, la forêt pluviale et des
feuillus, la zone transitive, la savane guinéenne et la savane soudanaise. En outre, il subsiste
au sein de chaque zone agro-écologique des variations en termes de densité démographique,
de systèmes de culture et autres caractéristiques socioéconomiques. Le maïs est la principale
culture agricole, suivie de l’igname, du manioc, du sorgho, du plantain, des légumineuses, du
mil et du riz. La production estimative nationale de céréales (maïs, sorgho, mil et riz) oscille
entre 1,5 à 1,8 millions de tonnes par an ; les féculents de consommation courante et le
plantain, environ 12,5 à 12,8 millions de tonnes par an. Les légumes (notamment la tomate, le
piment, l’oignon, le gombo, le chou et l’aubergine), les épices et les condiments constituent
d’importantes sources de revenus monétaires.
2.1.3 Au Ghana, l’agriculture est essentiellement pluviale. Les petits exploitants qui
travaillent dans des plantations familiales et utilisent une technologie plutôt rudimentaire,
assurent environ 80 % de la production agricole totale du pays. Les cultures de rente sont
essentiellement produites par les femmes. Les cultures non traditionnelles – fruits, ananas,
mangue et noix d’anacarde – occupent une place de plus en plus prépondérante dans
l’économie ghanéenne. L’élevage est une composante majeure du système de production,
principalement dans le nord du Ghana. Les résidus de culture servent à nourrir les animaux
tandis que le fumier animal est utilisé pour la restauration et l’amélioration de la fertilité des
sols. Le cheptel est composé de 2 millions d’ovins, 2,1 millions de caprins, 1,1 million de
bovins, 0,4 million de porcins et 13,1 millions de volailles. Les pâturages permanents sont
estimés à 8,4 millions d’ha. Le sous-secteur de la pêche a une production annuelle de 400 000
tonnes par an, constituée essentiellement de produits marins.
3
2.3.2 Les taux élevés de mortalité des moins de cinq ans – deux fois supérieur à la
moyenne nationale – et de mortalité maternelle – quatre fois supérieur à la moyenne
nationale – traduisent le degré de pauvreté dans la région du nord. L’analphabétisme des
adultes en est une autre illustration. 42,5 % des femmes sont instruites contre 66,2 % chez les
hommes. En outre, seuls 79 % de la population ont accès à l’eau potable, 25 % aux services
de santé et 58 % à l’assainissement. Environ 7 % des moins de cinq ans souffrent d’une
insuffisance pondérale.
2.3.4 VIH/sida et paludisme : Au Ghana, le VIH/sida est un défi qui fait une rapide
émergence dans le domaine de la sécurité sociale. Le taux actuel de prévalence du VIH/sida
dans le pays est de 3,4 % contre 6,4 % à l’échelle continentale. Il ressort des dernières
statistiques (2004) de l’ONUSIDA qu’une proportion de la population estimée à 95 % est
sensibilisée à la question de la pandémie du VIH/sida, mais qu’aucun changement majeur de
comportement n’a pour autant encore été observé. Le nombre d’adultes ghanéens vivant avec
le VIH/sida est estimé à 320 000 personnes, dont près de 180 000 (56 %) sont des femmes.
La pandémie du VIH/sida entraîne une perte des avoirs productifs, une prise en charge
médicale coûteuse et une rupture de la transmission de précieuses connaissances sur les
modes de subsistance, d’une génération à l’autre. Afin de maintenir le taux de prévalence en
dessous de la barre de 5 %, le gouvernement a adopté les stratégies suivantes : réduction du
nombre de nouvelles transmissions du VIH/MST, réduction de la vulnérabilité, de la
morbidité et de la mortalité liées au VIH/sida et renforcement des mesures de lutte contre la
pandémie au niveau national. Le VIH/sida affecte la productivité des ressources humaines. Il
suscite par conséquent de vives inquiétudes au sein du secteur agricole en général et
s’agissant plus particulièrement du succès du Projet de développement agricole des plaines
d’Afram.
2.3.5 Quarante-cinq pour cent des consultations externes dans les établissements
sanitaires sont liées au paludisme qui constitue la troisième cause de mortalité. L’incidence
du paludisme reste l’unique source la plus élevée de morbidité et de mortalité dans le pays et
5
2.4.6 Assemblée de district des plaines d’Afram : L’Assemblée de district (DA) est
l’autorité politique suprême au niveau de chaque district. Elle compte au total 70 membres
dont 49 sont élus et 21 nommés. Les membres de l’Assemblée sont responsables des
délibérations, de l’évaluation, de la coordination et de la mise en œuvre des programmes
approuvés et considérés comme opportuns pour le développement économique du district.
Aux termes de leurs statuts, les Assemblées de district comprennent 9 principaux comités,
notamment : agriculture, finance et administration, éducation, développement économique,
services sociaux, travaux, justice et sécurité, et plaintes et arbitrage. Les recettes annuelles
collectées par l’Assemblée s’élèvent à 6,7 milliards du cedis ghanéens environ. Elles sont
constituées, entre autres, de frais d’acquisition de propriété, d’amendes de justice, de frais
d’octroi d’agrément, de loyers, de revenus d’investissement. Les sources de revenus externes
sont, notamment : l’appui du gouvernement central, les dons, les ressources des bailleurs de
fonds. Etant donné la faiblesse des revenus mobilisés au plan interne, l’Assemblée ne dispose
pas de ressources adéquates pour le financement des principaux projets de développement du
district.
2.4.9 Département des voies de desserte (FRD) : Le FRD est l’organisme public chargé
de la planification, du développement et de la maintenance du réseau de voies de desserte du
pays. Pour l’heure, un certain nombre de bailleurs de fonds financent le développement, la
réhabilitation et l’amélioration des voies de desserte. Les travaux de conception et
d’exécution des ouvrages de génie civil au titre du programme relatif aux voies de desserte
sont pour l’essentiel réalisés respectivement par des consultants et entrepreneurs locaux. Il
existe des FRD aux niveaux central, régional et district. Ils sont généralement dotés, au
niveau district, d’un ingénieur. Dans la pratique, les lots de travaux de génie civil dans les
différentes localités portent sur des distances n’excédant pas 20 kilomètres. Le FRD est doté
de travailleurs hautement qualifiés, capables d’assurer la supervision et la gestion de ses
prestations, qui sont pour la plupart sous-traitées. Le FRD bénéficie aussi de ressources
allouées par le Fonds routier du Ghana créé en 1997 en vue d’assurer la maintenance
régulière des routes d’accès du pays. Les activités du FRD sont vitales pour la performance
du secteur agricole d’autant plus que les intrants et les produits agricoles sont généralement
en vrac et qu’il faut des voies de desserte bien entretenues pour faciliter leur acheminement
vers les communautés agricoles et vice-versa.
Research Institute (Institut de recherche agricole) (CRI) ; Animal Research Institute (Institut
de recherche animale) et Food Research Institute (Institut de recherche alimentaire). D’autres
recherches sont entreprises, notamment sur le cacao, le café, le beurre de karité, la noix de
cola et l’anacarde. Pour assurer le succès des projets agricoles, ceux-ci devront être
constamment soutenus par l’intégration des résultats de recherche aux programmes de
vulgarisation pertinents.
2.4.12 Conseil ghanéen sur la promotion des exportations (GEPC) : Le GEPC est, au
plan national, l’institution d’appui aux exportations. Il a pour mission de faciliter le
développement et la promotion des exportations non traditionnelles. Il a été créé en 1969
pour jouer le rôle d’organisme chargé du développement et de la promotion des exportations
ghanéennes au niveau du ministère du Commerce et de l’Industrie. Ses premières activités
ont été axées sur la diversification de la base d’exportation du Ghana traditionnellement
fondée sur des produits tels que l’or, les fèves de cacao, les grumes et le bois travaillé, ainsi
que sur l’électricité. Il existe à ce jour une gamme de 300 produits d’exportation non
traditionnels classés en produits agricoles transformés/semi-transformés et produits
d’artisanat. La clientèle du GEPC est constituée de plus de 3000 sociétés d’exportation du
secteur privé inscrites au registre du commerce et regroupées en 15 associations de produits.
Ses domaines stratégiques privilégiés sont notamment : l’accès aux marchés et leur
développement ; le développement des produits ; l’appui à l’élargissement de la base
d’approvisionnement en produits prioritaires cibles ; l’information commerciale et la
communication ; et le renforcement des capacités institutionnelles et des exportateurs
2.5.2 Agricultural Development des (AgDB) : L’AgDB, créée en 1965, octroie des
crédits pour le développement de l’agriculture et des industries à base agricole. Elle a un
réseau de 45 agences. Ses activités comprennent l’identification et la promotion des
entreprises agricoles ainsi que la mobilisation de ressources financières en vue de la
satisfaction des besoins du secteur. L’AgDB sert de canal pour l’acheminement des
ressources bilatérales et multilatérales. Sa couverture géographique est très étendue et elle
possède des agences dans la plupart des régions du pays. L’institution a assuré la gestion de 4
lignes de crédits octroyées par la Banque. L’AgDB gère actuellement les composantes
« crédit » des 6 projets financés par la Banque. Le montant total des composantes « crédit »
des 6 projets en question s’élève à 17, 8 millions d’UC. Il est ressorti d’une récente revue de
la performance de l’AgDB, s’agissant de l’administration des composantes "crédit", qu’un
certain nombre de problèmes subsistent, notamment : une faiblesse du taux de recouvrement
des prêts (environ 59 %) et une absence de mécanisme de suivi. L’AgDB examine
actuellement l’opportunité de l’ouverture d’une agence dans le District des plaines d’Afram
ou l’octroi éventuel de crédits aux paysans du district par l’intermédiaire de la Afram Plains
Rural des Cette évaluation sera achevée à la mi-2006, à temps pour permettre aux
bénéficiaires du projet proposé de bénéficier de crédits auprès de l’AgDB.
% pour les prêts personnels et commerciaux tandis qu’il est de 75 % pour les prêts agricoles.
Des efforts sont en cours en vue d’améliorer le taux de recouvrement des prêts agricoles.
Pour l’ensemble du portefeuille de prêts, le taux d’intérêt appliqué est de 30 %, niveau
conforme aux taux d’intérêt en vigueur dans le pays. La Afram Plains Rural des est
actuellement engagée dans des négociations en vue de la mobilisation de ressources
supplémentaires (environ 400 millions de cedis) auprès du Social Investment Fund (Fonds
pour les investissements sociaux).
2.6.1 La Vision 2020 du Ghana, lancée en 1995, prévoit une augmentation de l’emploi
et des revenus moyens, ce qui devrait conduire à une réduction substantielle des niveaux de
pauvreté et des inégalités. Le but ultime de la Vision 2020 est de transformer le Ghana en un
pays à revenu moyen d’ici à 2020. Les principaux objectifs du secteur agricole, tels que
définis par la Vision sont : (i) assurer un approvisionnement alimentaire adéquat et à des
coûts raisonnables ; (ii) réduire le chômage dans les zones rurales ; (iii) promouvoir un
développement régional équilibré ; (iv) accroître la contribution du secteur au PIB ; (v)
accroître les revenus en devise par l’augmentation de la production des cultures d’exportation
traditionnelles et leur diversification en cultures d’exportation non traditionnelles ; et (vi)
améliorer la corrélation entre agriculture et développement industriel. Le gouvernement a
défini des stratégies spécifiques pour la réalisation des objectifs susvisés. Ces stratégies
renferment les éléments essentiels à la relance de la performance du secteur, notamment
l’intensification des cultures, l’irrigation, la production animale, la pêche fluviale et le
renforcement des services d’appui à l’agriculture.
2.6.2 Le MOFA a élaboré une Stratégie de croissance et de développement agricole
(AAGDS) qui vise à accélérer la croissance agricole en vue de la porter à 6 % du PIB.
L’AAGDS comprenait 5 volets, à savoir : 1. promotion de produits sélectionnés grâce à un
meilleur accès aux marchés ; 2. développement et amélioration de l’accès aux techniques de
gestion durable des ressources naturelles ; 3. amélioration de l’accès aux services financiers
agricoles ; 4. amélioration des infrastructures rurales ; 5. renforcement des capacités
institutionnelles et des ressources humaines. L’AAGDS a élaboré des stratégies visant la
transformation du secteur agricole. La première est axée sur la mise en place d’un
Programme d’investissement dans le sous-secteur des services agricoles (AgSSIP), démarche
prise en compte par les volets 1, 2 et 5 visés plus haut. Les autres volets, à savoir
l’amélioration de l’accès aux services financiers agricoles et l’amélioration des infrastructures
rurales, sont partiellement pris en compte dans le Projet relatif aux infrastructures villageoises
et celui sur les services financiers ruraux.
Projet de développement agricole des plaines d’Afram s’inscrit en droite ligne des stratégies
du GoG pour le développement du secteur agricole, lesquelles visent à réduire la pauvreté
dans les zones rurales par l’augmentation et la diversification des revenus des petits
exploitants.
2.7.1 Le développement agricole et rural au Ghana, tel que décrit dans la Stratégie de
croissance et de développement agricoles accélérés (AAGDS) et détaillé dans la Politique de
développement du secteur alimentaire et agricole (FASDEP), est vigoureusement soutenu par
un certain nombre de bailleurs de fonds dont la Banque mondiale, la FAO, le FIDA, l’Agence
Française de Développement (AFD) ainsi que le Groupe de la Banque. La politique globale
est matérialisée dans un programme englobant tous les sous-secteurs du développement rural
et c’est en vertu de cette politique que les partenaires au développement apportent leur
soutien à divers programmes, projets et activités.
2.7.2 La Banque mondiale (BM) a apporté son appui à un certain nombre de projets
dans le secteur de l’agriculture et du développement rural. La BM finance actuellement les
projets suivants : 1) le Projet de développement rural à base communautaire ; 2) le Projet
relatif aux services financiers ruraux, conjointement avec la Banque et le FIDA; et enfin 3) le
Projet d’appui institutionnel à l’AgSSIP, lequel est axé, entre autres, sur le renforcement de
l’efficacité des services agricoles du secteur public aux fins d’accroître la production tout en
maintenant ou en améliorant la base des ressources naturelles.
2.7.3 Les projets financés par le FIDA au Ghana sont, notamment : 1) le Projet d’octroi
de crédits, d’approvisionnement en intrants et de commercialisation, au profit des petits
exploitants (SCIMP) qui vise la mise en place d’un plan d’inventaire des crédits accordés aux
petits exploitants, l’amélioration de la production, de l’entreposage, de la transformation et de
la commercialisation des cultures vivrières dans les régions de Bron Ahafo, Ashanti et de la
Volta. Ledit projet est pratiquement achevé ; 2) la seconde phase du Projet de conservation
des terres et de réhabilitation des petites exploitations (LACOSREP) dans la région de
l’extrême-est. Ce projet encourage la réparation, dans le cadre d’une approche participative,
des petits barrages initialement construits pour abreuver le bétail et intégrés au projet et
l’aménagement d’un petit périmètre d’irrigation par gravité; et 3) le Projet d’amélioration des
plantes sarclées qui vise à accroître davantage la productivité des petites exploitations de
manioc, d’igname, de taro et de patates douces, et l’utilisation de leurs produits finaux. Ledit
projet est en cours.
pauvreté au travers d’une croissance économique mue par des initiatives de développement
agro-industriel articulées autour de deux objectifs stratégiques : 1) accroître la production et
la productivité des cultures de rente de grande valeur et des cultures de base dans trois
domaines cibles du Ghana ; et 2) améliorer la compétitivité des produits horticoles du Ghana
sur les marchés régionaux et internationaux. Le programme est mis en œuvre dans trois
régions à travers trois composantes complémentaires : le développement des infrastructures,
les services de renforcement des capacités du secteur privé et la promotion d’un
environnement propice aux affaires. Le coût total du projet est estimé à 535 millions de $EU,
dont 90 millions de $EU sont destinés au développement du bassin des plaines d’Afram. Le
projet sera mis en œuvre dans 24 districts du pays dont le District des plaines d’Afram. Dans
ce dernier district, le MCA-G financera la construction de routes d’accès et certaines activités
agro-industrielles.
2.7.6 L’UE finance divers projets d’infrastructures dans le pays, dont des autoroutes,
des voies à grande circulation et des routes d’accès. Dans le District des plaines d’Afram,
l’UE finance actuellement la modernisation de 300 km de routes d’accès. Le DfID a financé
un Projet de développement d’institutions et de procédés en vue de la co-gestion du lac Volta
(IPCL) dans la région de la Volta. Ledit projet vise notamment le renforcement des
associations de pêcheurs dans la région afin de leur permettre de gérer les portions du lac qui
leur sont attribuées. Ce projet devrait prévenir la pêche abusive et l’utilisation de méthodes de
pêche illégales.
2.7.7 Le Groupe de la Banque finance actuellement dans le secteur agricole du Ghana,
onze (11) projets dont deux projets multinationaux. Une présentation détaillée de l’ensemble
des projets financés par la Banque est proposée à l’annexe 6. La Banque a en outre approuvé
le 5 avril 2006, un don d’aide d’urgence de 500 000 $EU en faveur du Ghana pour lui
permettre de lutter contre la grippe aviaire et toute contamination humaine éventuelle et de
renforcer les capacités nationales en matière de prévention et de réaction. L’engagement total
au titre de ces 7 projets ainsi que des 3 projets multinationaux est de 96,9 millions d’UC. Le
ratio de décaissement se situe dans une fourchette de 3 % à 68 %, avec une moyenne de
30,4 %. La faiblesse des décaissements, en ce qui concerne certains projets, se justifie par
l’inadéquation des capacités d’exécution des projets. Un renforcement de ces capacités est en
effet prévu mais pour l’heure, le processus n’a pas démarré, notamment au sein des organes
de coordination centraux. La qualité du portefeuille s’est améliorée au cours des dernières
années. La Banque a organisé un séminaire de formation et un atelier en 2004 et 2006
respectivement, dans le but d’améliorer la mise en œuvre des projets. En outre, la Banque a
intensifié les missions de supervision et continue d’organiser des missions de lancement des
opérations dès après l’entrée en vigueur des prêts. Cette situation s’améliorera davantage
avec l’ouverture d’un bureau local au Ghana. Quant au gouvernement, il a non seulement
amélioré ses installations de communication, mais a en outre renforcé le bureau de l’AfDB en
y nommant un autre économiste. Tous les projets ont soumis des rapports d’audit dans les
délais prescrits.
2.7.8 Les leçons tirées des projets financés par la Banque et d’autres bailleurs de fonds
se présentent comme suit : a) la participation et l’association de toutes les parties prenantes
du projet à ses différentes phases – conception , exécution, suivi-évaluation – contribuent à en
renforcer l’appropriation et la durabilité; b) il convient de prévoir dans la conception du
projet suffisamment de temps pour les activités de lancement et la phase de suivi afin de
consolider et d’institutionnaliser ces activités ; c) pour assurer le succès du projet en termes
de gestion et d’évaluation d’impacts, la disponibilité d’informations de référence et la mise en
place d’un système S&E efficace s’imposent ; d) le projet devrait privilégier la dimension
14
2.8.2 La dépendance excessive des paysans à l’égard du système pluvial les a rendus
vulnérables aux chocs extérieurs. Cependant, l’enclavement du District des plaines d’Afram
est la cause de bon nombre de ses problèmes. L’isolement du district, associé à l’inadéquation
de l’entretien des voies de circulation, constitue une contrainte majeure. Il est peu probable
que les services de bac qui opèrent actuellement puissent constituer une solution viable à long
terme. Ces services sont très lents et peu fiables surtout parce que les moteurs utilisés sont
obsolètes. Pour remédier durablement au problème d’enclavement du district et favoriser la
création d’un plus grand nombre d’entreprises, la construction d’un réseau de routes d’accès
et de voies de desserte s’impose.
3.1 Cultures
3.1.1 Les principales cultures produites dans le District des plaines d’Afram sont
notamment : le manioc, l’anacarde, l’igname et le maïs, en plus des légumes de saison sèche.
La production est pluviale, hormis les légumes essentiellement produits par le sous-secteur de
l’irrigation informelle. Au cours des trois dernières années, la production moyenne annuelle
fut de 30 000 tonnes pour le manioc, 435 000 tonnes pour l’igname, tandis que la production
de maïs a considérablement varié, oscillant entre 48 000 et 87 000 tonnes. Les planteurs
utilisent très peu d’intrants et pratiquent la culture itinérante. Les niveaux estimatifs de
productivité des principales cultures sont : 11 t/ha pour le manioc ; 13 t/ha pour l’igname ; 1,6
t/ha pour le maïs ; et 0,8 t/ha pour l’anacarde. Les données empiriques révèlent que
l’utilisation de techniques plus modernes et de services de vulgarisation améliorés permet de
relever sensiblement les niveaux de rendement à 20 t/ha pour le manioc ; 28 t/ha pour
l’igname ; 5 t/ha pour le maïs ; et 1,8 t/ha pour l’anacarde. Toute la production de manioc du
district est consommée sur place tandis que plus de 80 % de la production d’igname et de
maïs sont exportés vers Accra et d’autres villes avoisinantes par bac au niveau de Ekye
Amanfrom. Les femmes contribuent à près de 70 % de la production des cultures pluviales.
3.2 Elevage
manière plus égale dans tout le district. Les modes d’élevage couramment utilisées sont
notamment la pâture libre, la pâture au piquet, la stabulation semi-intensive limitée des
animaux et la gestion intensive des pondeuses destinées à la vente. La plupart des moutons,
chèvres et poulets sont consommés par les familles possédant des élevages ou vendus à
l’intérieur du district. Cependant, un grand nombre d’animaux sont vendus à l’extérieur du
district. Dans le domaine de l’élevage, la gestion des bovins est essentiellement une activité
masculine tandis que l’élevage des petits ruminants et de la volaille relève entièrement de la
responsabilité des femmes. Néanmoins, la participation des femmes aux activités d’élevage
est en moyenne de 60 % environ. Les aires de pâturage et les points d’eau/mares-réservoirs
dont dispose actuellement le district sont insuffisants pour faire face aux besoins de la
population animale.
3.3 Irrigation
Deux aménagements hydro-agricoles formels ont été réalisés à Amate et Dedeso
pour la production de légumes, notamment le gombo, le piment, l’oignon, le choux et
l’aubergine. Lesdits aménagements ont été réalisés en 1980 sur un périmètre irrigué total de
151 hectares. L’irrigation s’effectuera par aspersion, avec le lac Volta comme source
d’approvisionnement en eau. Selon les informations disponibles, la production annuelle
actuelle serait de 250 tonnes de légumes produites par 200 paysans travaillant sur moins de
25 % du périmètre irrigué initial. En outre, une irrigation informelle est pratiquée aux abords
du lac Volta par 53 communautés sur une superficie totale d’environ 1325 hectares. Le
niveau de rendement de la production de légumes par irrigation informelle est légèrement
supérieur à celui des aménagements hydro-agricoles formels. Le personnel utilisé dans le
cadre de l’irrigation formelle est fourni par le GIDA. Cet effectif est complété par deux
agents techniques et quatre agents d’appui. La politique du GIDA consiste à réhabiliter
progressivement ces aménagements et à les transférer aux planteurs afin qu’ils en assurent la
gestion. La participation des femmes à la production de légumes par irrigation est
actuellement estimée à 70 % environ. Ces dernières années, les précipitations ont été
irrégulières dans le pays, créant des fluctuations dans le niveau de l’eau du le lac Volta. Cette
situation a conduit la Volta Lake Authority à restreindre l’utilisation des eaux du lac à des
fins d’irrigation. Cette restriction n’a eu aucune incidence sur les groupes de planteurs
pratiquant l’irrigation informelle. En revanche, elle a été prise en compte dans la conception
des opérations d’irrigation pour le district.
3.4 Pêche
Il n’existe pas de récentes statistiques sur la proportion de personnes s’adonnant à
la pêche dans le lac Volta. Il ressort cependant d’une étude sur la pêche réalisée en 1998 que
plus de 17 000 personnes pêcheraient dans le lac. Il n’existe pas de statistiques sur la
proportion d’hommes/de femmes qui s’adonnent à la pêche dans le district mais elle constitue
soit l’activité principale, soit l’activité secondaire d’environ 5 000 ménages dans 230 villages
de pêcheurs du district. Le stock de poissons est estimé à 2,7 millions de tonnes environ. Le
mode de pêche le plus répandu est celui des filets maillants (70 %). Le deuxième mode le
plus courant consiste à accrocher à la verticale de nattes de bambou à des souches de bois et à
les étendre à la verticale sur le lit du lac en vue d’attirer des poissons gravides. Elle est
utilisée par 8 % des pêcheurs tandis que 7 % des pêcheurs utilisent le système de piège. Le
tilapia représente environ 40 % des captures et le poisson-chat (Chrysichthys) 35 %. La
consommation locale de poisson frais représente 26 % des captures tandis que 68 % sont
fumées et vendues dans le district ou à l’extérieur. Chaque année, environ 3 000 tonnes de
poissons fumés sont exportées à partir des plaines d’Afram. La responsabilité des activités de
17
pêche au niveau national incombe au ministère de la Pêche. Le district est doté d’un Chargé
de la pêche. Etant donné l’ampleur des activités de pêche dans le district et au regard de
l’exploitation illégale de la pêche, il est difficile à cet expert d’assurer tout seul la gestion de
ces activités. En ce qui concerne les activités halieutiques, les hommes se chargent de
l’activité pêche à proprement parler tandis que les femmes sont responsables d’activités
connexes telles que la transformation et la commercialisation. Leur participation est en
moyenne de 45 %.
3.5 Forêts
3.5.1 Dans le District des plaines d’Afram, la végétation qui existait originellement,
avant la création du lac Volta, a été remplacée par une végétation transitive forêt-savane
constituée essentiellement de graminées. Deux pour cent du district sont recouverts par une
forêt secondaire avec un couvert relativement fermé, 6 % par une forêt secondaire avec un
couvert ouvert et 55 % par différents types de savanes boisées. Dans les Plaines d’Afram, il
existe trois réserves forestières protégées qui sont : Budu (11 km2), Obourakroma (26 km2.) et
Fah (21 km2). Ces trois réserves ont été bornées mais ne sont pas classées. Il y a également
près de 200 ha de plantations et de terrains boisés et 500 ha de plants de cassia. Les poches de
forêt naturelle restantes subissent des dégradations du fait des activités humaines :
aménagement de terres arables, production de charbon de bois, pâturage pour le bétail, etc.
Les feux de brousse, courants pendant la saison sèche, constituent par ailleurs une menace
pour les forêts du district. Ils sont un moyen de défricher les terres en vue des cultures,
d’approvisionner les pâturages en herbe fraîche mais ils permettent aussi de déloger les
animaux pendant les expéditions de chasse.
3.5.2 Dans le district, la production de charbon est une activité courante. On estime que
25 % du charbon de bois consommé à Accra proviennent du District des plaines d’Afram. Cet
abattage intolérable des arbres pour la production de charbon de bois a considérablement et
dangereusement réduit les ressources forestières. La déforestation s’est poursuivie malgré
l’adoption de lois visant à réguler de telles activités. L’équilibre écologique de l’ensemble du
district se trouve donc aujourd’hui menacé du fait de l’exploitation irrationnelle de sa base de
ressources forestières. La participation des femmes à l’exploitation des ressources forestières
est estimée à 30 % environ. Dans le District des plaines d’Afram, l’Assemblée de district ne
compte en son sein qu’un agent forestier. Compte tenu du niveau d’exploitation des forêts, du
taux de production du charbon de bois et de la déforestation, cet agent est débordé et ne peut
donc seul relever le défi de la sensibilisation des communautés aux questions de conservation
et de gestion durable des forêts et dans le même temps réguler l’utilisation des ressources
forestières.
3.6 Infrastructures de transport routier et fluvial
3.6.1 Routes : Il n’existe pas de routes permettant l’accès au district par des engins
motorisés. Pour se rendre dans le district, il faut emprunter un bac à Adowso-Ekye
Amanfrom pour une traversée de 4,1 km sur le lac. L’alternative, c’est la route d’accès de
120 km qui part de Kwamepong Nkwanta mais elle est toujours en construction. Le premier
tronçon de la route, long de 3,6 km, a été achevé en 1990. Le District des plaines d’Afram
possède environ 690 km de voies de desserte, dont 39 % ont été construites, recouvertes de
gravier et stabilisées. Il existe plusieurs pistes qui suppléent les tronçons manquants du réseau
routier du district. Il y a dans le District des plaines d’Afram une route principale d’une
longueur de 100 km qui s’étend de Ekye des à Agodeke. Des marchés sont en cours
d’adjudication pour le bitumage de la surface de cette route.
18
3.6.2 Services de bac : La Volta Lake Transport Company (VLTC) offre des services de
bac sur le lac et exploite actuellement un bac de 350 tonnes entre Adowso et Ekye des La
demande pour ce service atteint son paroxysme au temps des récoltes d’igname et de maïs,
c’est-à-dire de septembre à mars. Durant cette période, l’on compte jusqu’à 6 voyages de bac
par jour. Les statistiques du mois de juin 2004 révèlent que les coûts totaux d’exploitation,
amortissement compris, étaient d’environ 77 millions de cedis tandis que les recettes étaient
estimées à 140 millions de cedis. Pendant une période de trois ans, l’Assemblée du District
des plaines d’Afram (APDA) et les Assemblées de district de Kpando (KDA) ont exploité
conjointement un service de bac entre Agodeke et Kpando, une traversée de 18 miles
nautiques (environ 35 km). En novembre 2004, les recettes étaient de 60 millions de cedis par
voyage, ce qui couvrait à peine les coûts d’exploitation. Un autre bac de plus petite taille
également exploité par l’Assemblée de District des plaines d’Afram, dessert le point
d’intersection Obosumano - Ntonabona sur le lac. Il est exploité à titre de service public
d’autant plus que les recettes ne couvrent pas les coûts d’exploitation et ce, indépendamment
d’une modique contribution financière exigée pour les véhicules.
4. LE PROJET
4.1 Concept et justification
4.1.1 Pour les bailleurs de fonds, la Stratégie de croissance et de développement
agricole (AAGDS) et la Politique de développement du secteur alimentaire et agricole
(FASDEP) sont un cadre global d’appui au développement agricole et rural au Ghana. C’est
en vertu de ce cadre que sont conçues les interventions de l’USA-MCC et de l’UE-FRIP qui
visent à améliorer la compétitivité des exportations horticoles des Plaines d’Afram en général
et à relever les normes de certaines voies de desserte du District des plaines d’Afram en
particulier. L’intervention du Groupe de la Banque est conçue pour compléter et consolider
ces interventions.
4.1.2 Dans le cadre de l’étude de faisabilité du projet, des discussions à grande échelle
ont été organisées avec divers partenaires, y compris les bénéficiaires du projet, les
fonctionnaires de l’Etat, les ONG, le secteur privé, le comité pilote de l’étude ainsi que les
représentants des institutions bilatérales et multilatérales du Ghana. La mission d’évaluation a
également tenu des réunions avec les partenaires clés en vue de discuter de la conception et
des modalités de mise en œuvre du projet. La conception du projet a par conséquent
largement bénéficié des contributions des parties prenantes composées de petits exploitants,
de représentants de l’Assemblée de District des plaines d’Afram, de l’EPA, d’ONG,
d’opérateurs du secteur privé, de la Chambre de commerce, du Conseil de promotion des
exportations, de fonctionnaires du gouvernement aux niveaux national, régional et de
district ; de représentants des bailleurs de fonds qui interviennent dans le domaine de
l’agriculture et du développement rural, notamment la Banque mondiale, l’UE, le DfID, la
JICA et autres. Au cours des diverses discussions, le projet a bénéficié de soutien et de
précieuses recommandations visant à promouvoir une collaboration effective avec les autres
bailleurs de fonds qui appuient diverses interventions dans le District des plaines d’Afram.
Les leçons tirées de divers projets, financés tant par la Banque que par d’autres bailleurs de
fonds au Ghana, ont également été prises en compte dans la conception du projet.
4.1.3 Dans le District des plaines d’Afram, l’agriculture est aujourd’hui essentiellement
pluviale et pour l’heure, les potentiels du district en matière d’irrigation ne sont pas
pleinement exploités. Le projet va promouvoir la gestion des eaux pluviales et l’exploitation
des potentiels d’irrigation à travers l’utilisation de technologies appropriées d’aménagement
des ressources en eau, simples, adaptables et à portée des bourses des planteurs. Dans le
19
4.1.4 Le projet améliorera l’accès aux semences à haut rendement et à d’autres végétaux
et intrants agricoles, et facilitera l’accès de ses bénéficiaires aux sources de crédit agricole
existantes. Le projet introduira le concept de subventions de contrepartie par le biais
desquelles des ressources du projet seront mises à la disposition des franges les plus pauvres
parmi les bénéficiaires afin de leur permettre d’acquérir des avoirs productifs. Des groupes
ont été ciblés au regard des considérations suivantes : a) l’intérêt manifesté pour la
production de légumes par irrigation ; b) les groupes sont constitués en majorité de femmes
qui se servent de récipients/seaux pour recueillir l’eau destinée à l’irrigation, ce qui rogne sur
le temps qu’elles peuvent consacrer à d’autres activités productives ou tâches ménagères ; et
c) la volonté de continuer à travailler en groupes dans la mesure où l’appui prévu sera
accordé à des groupes. Le projet aidera financièrement ces groupes de pauvres à acquérir des
actifs productifs, y compris des pompes d’irrigation qu’ils devront exploiter et entretenir sur
les profits réalisés.
4.2.1 Zone du projet : Le District des plaines d’Afram couvre une superficie totale
d’environ 832 260 ha. Le développement du district a accusé du retard par rapport au reste du
pays. La situation est particulièrement exacerbée par son isolement du reste du pays en raison
de la barrière physique que constitue le lac Volta. Les pauvres représentent environ 87 % de
la population rurale du district contre une moyenne de 42 % dans les zones rurales du pays.
Au regard de l’immense potentiel agricole du district en termes de terres arables, de fertilité
du sol et de schéma de pluviométrie, ainsi que décrit dans le chapitre 1, et dans la droite ligne
de sa politique de promotion d’un développement régional équilibré, le Gouvernement
ghanéen encourage présentement les bailleurs de fonds à soutenir le développement du
Bassin des plaines d’Afram de manière générale, et le district en particulier. Ce projet viendra
compléter les efforts du gouvernement dans ce sens.
20
4.2.2 Le Bassin des plaines d’Afram comprend sept districts qui sont : 1. Ejura-
Sekyidumase; 2. Sekyere West; 3. Sekyere East; 4. Asante Akim North; 5. Kwahu South; 6.
Fanteakwa; et 7. Afram Plains. Le District des plaines d’Afram est le plus vaste de tous. Il est
essentiellement agricole et le système agricole dominant est la culture itinérante sur brûlé.
Les principales cultures sont notamment l’igname, le manioc, la banane, le plantain, le maïs,
le coton, l’arachide, l’anacarde et les légumes par irrigation, surtout le long des zones
côtières. Actuellement, moins de 20 % de l’ensemble des terres arables sont utilisées pour
l’agriculture. La question de la disponibilité de terres ne devrait dont pas constituer une
préoccupation. Le projet sera mis en œuvre dans le District des plaines d’Afram et couvre
l’ensemble des 32 zones opérationnelles.
4.2.3 Bénéficiaires : Le District des plaines d’Afram a une population totale de 161 754
habitants qui croît à un taux estimatif de 3,6 %. Le district comprend au total 685
communautés réparties sur des villes, des villages et des établissements. Les habitants du
district s’adonnent à 5 types d’activités agricoles, à savoir : i) production agricole pluviale, ii)
production de légumes par irrigation, iii) gestion du bétail, iv) pêche et v) exploitation
forestière. Le revenu moyen par habitant dans le district est d’environ 80 000 cedis, un niveau
bien en deçà du revenu national par habitant établi à 2 730 000 cedis. Au total, un nombre
estimatif de 23 616 familles d’agriculteurs (22 640 en ce qui concerne l’aménagement des
eaux pluviales et 971 pour l’irrigation) bénéficieront directement des interventions liées à la
production de cultures vivrières et de légumes par irrigation, soit environ 80 % de la
population totale du district. En outre, près de 3 300 familles d’agriculteurs vivant dans 223
villages de pêcheurs s’adonnent à des activités de pêche. Par ailleurs, près de 65 groupes
d’éleveurs soit 1 625 éleveurs au total, bénéficieront directement des activités du projet. Un
système d’exploitation durable des ressources forestières sera également introduit, lequel
profitera à l’ensemble des habitants du district. Les activités du projet se dérouleront
essentiellement sur des parcelles appartenant aux agriculteurs et les bénéficiaires sont
disposés à fournir la main d’œuvre, à titre de contribution. Ils disposent par ailleurs de
ressources et du temps à cet effet.
4.2.4 Les femmes participent déjà, à différents niveaux, à chacun de ces types
d’activités. La population du district est essentiellement composée de petits exploitants (qui
cultivent chacun environ 2 ha de terres), d’éleveurs de bétail et de petits ruminants et de
pêcheurs. Les paysans du district sont familiers des techniques existantes, susceptibles
d’améliorer la productivité de leurs cultures, de leur bétail et des activités d’irrigation. Ils sont
en effet disposés à apporter une contribution en termes de main-d’œuvre et à participer aux
activités du projet qui visent à améliorer leur bien-être. La participation des femmes à
différentes activités du projet devrait toucher près de 65 % des bénéficiaires du projet, dans la
mesure où la plupart de ces activités sont traditionnellement entreprises par les femmes. En
moyenne, sur leurs 2 ha de lopins de terre, la majorité des paysans consacrent 1 ha au maïs,
0,5 ha à l’igname, 0,5 ha à l’anacarde ou à d’autres cultures de rente et 0,25 ha au manioc.
Généralement, les plantations d’anacarde sont intercalées de plantations de soja, d’ananas ou
de légumes au cours des 4 premières années d’établissement, avant que ne se ferme le couvert
d’anacardiers.
d’un plus grand nombre d’opportunités d’emplois et l’amélioration de l’accès à des services
essentiels pour le développement. Une grande partie de la population ghanéenne continue de
tirer sa subsistance des activités agricoles. En outre, les exploitations agricoles sont
généralement modestes. Le GoG a adopté l’AAGDS qu’elle entend mettre en œuvre à travers
le Programme d’investissement dans le secteur des services agricoles (AgSSIP) qui vise à
réduire largement la pauvreté et à assurer la sécurité alimentaire par la promotion de produits
agricoles cibles pour lesquels le Ghana possède ou est susceptible de promouvoir un avantage
comparatif afin de satisfaire les besoins alimentaires nationaux et d’accroître les revenus de
ménages de petits exploitants.
4.3.3 L’objectif du projet est d’à améliorer les rendements et les revenus agricoles des
planteurs bénéficiaires et à promouvoir le bien-être de la population du District des plaines
d’Afram. Il vise dans sa conception à s’attaquer aux difficultés qui subsistent en matière de
production et de commercialisation des produits agricoles. Le projet s’inscrit dans l’AgSSIP
et est conforme aux priorités définies dans la Stratégie de développement agricole élaborée
par le GoG. Le projet est en droite ligne de la vision et de la stratégie du Groupe de la Banque
pour le Ghana, lesquelles sont articulées autour de la sécurité alimentaire et de la réduction de
la pauvreté. Le Document de stratégie pays du Groupe de la Banque (2005-2009) met
l’accent sur l’amélioration de l’environnement des investissements, ce qui devrait stimuler
l’augmentation de la productivité du secteur agricole. La stratégie d’assistance du Groupe de
la Banque est alignée sur la GPRS II du gouvernement à travers deux piliers stratégiques. Le
Pilier I préconise que les interventions de la Banque dans le domaine de l’agriculture et du
développement rural se traduisent par la promotion des cultures non traditionnelles de grande
valeur et le passage progressif d’une agriculture de subsistance à une agriculture commerciale
par la pratique de l’irrigation et autres interventions. Entre autres, le Pilier II soutient
l’approfondissement de la base des actifs ruraux à travers des projets de construction
d’infrastructures à base communautaire et l’expansion des microcrédits et ce, au titre de la
stratégie du Groupe de la Banque pour la promotion de la réduction de la pauvreté dans les
zones rurales du pays.
A) Développement de la production
4.5.3 L’ONG choisie rassemblera l’ensemble des bénéficiaires de cette activité en 900
groupes de 25 membres chacun. Le projet fournira, dans le cadre de la mise en œuvre des
activités d’aménagement des eaux pluviales, les outils /équipements de travail nécessaires
pour la construction des diguettes en courbe de niveau en vue de la stabilisation des billons.
23
Les bénéficiaires du projet fourniront la main d’œuvre requise pour la construction de ces
diguettes, l’alignement des billons et la plantation de chiendent sur les parcelles dont ils sont
propriétaires. Des technologies d’aménagement des eaux de pluie seront utilisées sur près de
16 984 ha de plantations de maïs, 11 323 ha d’igname, 11 323 ha d’anacarde et 5 660 ha de
manioc. Pour atteindre ces objectifs, il est prévu de renforcer la prestation des services de
vulgarisation. L’ONG en question, avec le soutien des experts en aménagement des eaux
pluviales du MOFA, basés dans le Nord et à Brong Ahafo, formera les AEA et les planteurs
bénéficiaires qui, à leur tour, formeront d’autres agriculteurs. Les activités d’aménagement
des eaux pluviales seront supervisées et coordonnées par un Assistant technique (expert en
aménagement des eaux pluviales) qui sera recruté et basé à la DADU.
4.5.4 Multiplication des semences : Sur les 22 640 ménages qui participeront aux
activités d’aménagement des eaux pluviales, le projet sélectionnera 50 producteurs de graines
qui seront formés par le Grain and Legumes Development Board (Conseil pour le
développement des graines et des légumes) (GLDB) à la gestion et à la production de
semences certifiées. Les producteurs de graines seront choisis sur la base de l’expérience, de
la disponibilité des terres et de leur volonté de participation à cette activité. Le projet
s’approvisionnera en semences améliorées de maïs auprès du Crop Research Institute
(Institut de recherche agricole) (CRI), en plants améliorés d’anacarde auprès du Projet de
développement de la production d’anacarde en cours grâce à un financement de la Banque.
Quant aux plants améliorés de manioc et d’igname, ils seront obtenus auprès du Programme
d’amélioration des racines comestibles et des tubercules et fournis aux 50 producteurs de
graines pour multiplication. Les producteurs de graines sélectionnés travailleront sous la
supervision du GLDB aux fins de garantir des normes de qualité. Le GLDB certifiera les
semences produites suivant des procédures qui lui sont propres. Les producteurs de graines
mettront les semences et plantes végétales améliorées à la disposition de leurs communautés
en vue de leur vente aux agriculteurs. Le projet prendra en charge le coût des semences de
base et des plants d’anacarde et de tubercules améliorés ainsi que le coût de la formation des
producteurs de semences certifiées qui s’impose en la matière.
4.5.5 Production de légumes améliorés par irrigation : Le projet entend promouvoir une
utilisation efficace des ressources en eau dans le cadre de la production végétale. Cette
activité sera mise en œuvre par les 971 familles paysannes des 53 groupes d’agriculteurs
s’adonnant à l’hydro-agriculture informelle au sein de 22 communautés. Chaque groupe
d’agriculteurs comprend en moyenne 25 membres dont 16 (environ 70 %) sont des femmes.
La DADU enregistrera et fera circuler au sein des communautés et auprès des autorités
publiques, la liste de tous les paysans qui pratiquent déjà l’hydro-agriculture. Le projet
organisera au total 22 ateliers de sensibilisation (un au sein de chaque communauté) en vue
de faire connaître les modalités de mise en œuvre de cette activité. Les agriculteurs devront
également manifester de l’intérêt pour la construction de plateformes appropriées à partir de
matériaux locaux, ce qui constituera un gage de leur détermination et de leur participation. Le
projet fournira aux groupes d’agriculteurs qui auront construit la plateforme pour les citernes
conformément aux spécifications, des citernes plastiques de 200 litres environ ainsi que cinq
raccords en T de 100 mètres chacun pour l’irrigation au goutte-à-goutte. Un Assistant
technique (ingénieur de l’irrigation) sera recruté pour soutenir la mise en œuvre des activités
d’irrigation.
installation seront effectuées par un fournisseur local choisi par appel d’offres, sur
recommandation et sous supervision du personnel du GIDA. Les principaux légumes qui
seront produits par irrigation dans le cadre du projet sont le piment, les tomates, le gombo et
l’oignon. Les paysans cultivent déjà ces produits dans le cadre des aménagements hydro-
agricoles existants et cette pratique s’est avérée populaire et rentable. Pour assurer l’efficacité
de la technologie envisagée, l’initiative devra être soutenue par une formation des
agriculteurs et la fourniture de services adéquats de vulgarisation de l’agriculture irriguée :
temps propice aux cultures, rendement optimal des cultures, lutte contre les insectes et les
maladies, gestion après-récolte et commercialisation, etc.
viable dans le lac. Les associations de pêcheurs seront formées aux techniques de
dynamisation efficace de groupe, de gestion financière, de tenue de registres, de
réempoissonnement efficace et à l’utilisation de la technologie des acadja, ainsi qu’à la
gestion durable des ressources halieutiques, à la transformation et à la commercialisation du
poisson. Le projet prendra en charge les coûts de mobilisation et de formation des pêcheurs,
l’introduction de la technologie acadja (cages de poissons), l’élevage de 3 millions d’alevins
et le réempoissonnement du lac. En outre, le projet fournira l’appui nécessaire pour garantir
le respect des lois pertinentes. Le projet prendra également en charge le coût de la formation
sur place au Ghana, d’un membre du personnel jusqu’au niveau licence ainsi que le coût
d’une formation qualifiante en gestion de la pêche pour trois agents. La dimension genre sera
prise en compte lors de la sélection des candidats.
4.5.12 Etant donné la menace que constituent les feux de brousse pour la production
agricole et l’intensification de la déforestation du fait de la production du charbon de bois, les
bénéficiaires du projet seront encouragés à mettre en place des coupe-feux verts. Dix (10)
pépinières seront aménagées, chacune devant produire 25 000 jeunes plants d’espèces
appropriées par an. Pour chaque pépinière communautaire, un comité de trois membres sera
constitué, dont une femme. Les agriculteurs participants se serviront de ces jeunes plants pour
ériger des coupe-feu verts autour de leurs propres maisons ainsi qu’en périphérie des forêts
paysannes. Chaque pépinière vendra un certain nombre de ses jeunes plants afin de générer
des revenus pour la pépinière. Le projet complètera les efforts du projet financé par R&C, à
travers un appui à la formation qui sera organisée au niveau communautaire sur la gestion de
l’environnement et des plantations d’enrichissement de la zone forestière fortement dégradée.
Des comités forestiers à base communautaire seront créés en vue du pilotage de la mise en
œuvre des dispositions du plan de gestion et d’exploitation forestière.
4.5.13 Un consultant à court terme sera recruté pour aider à l’élaboration du plan de
gestion et d’exploitation des ressources forestières du District des plaines d’Afram. Le projet
financera les honoraires du consultant à court terme ainsi que le coût des procédures de
passation de marché pour ce qui concerne l’ensemble des outils de travail nécessaires et des
intrants requis par les pépinières communautaires, notamment les tubes de polythène, les
semenciers, les engrais, les arrosoirs, les houes, les pelles, etc. Les bénéficiaires du projet
fourniront la main d’œuvre requise. Le projet prendra également en charge le coût des
programmes de formation communautaire, des ateliers et des réunions régulières de revue des
progrès dans la mise en œuvre des plans communautaires de gestion et d’exploitation. En
outre, le projet prendra en charge le coût de la formation sur place au Ghana, d’une personne
jusqu’au niveau licence et le coût d’une formation qualifiante pour trois étudiants.
L’attribution des bourses de formation aux membres du personnel se fera par voie de
concours.
4.5.14 Le projet complétera les efforts que déploient le Gouvernement du Ghana, l’UE et
USA-MCC en vue de s’attaquer aux problèmes infrastructurels que connaît le district. USA-
MCC construit actuellement 350 km de routes à grande circulation afin d’améliorer l’accès
au district et vice-versa. L’UE est aussi en train de construire 300 km de voies de desserte,
tandis que le Gouvernement ghanéen en construit 60 km.
27
4.5.16 Forages : Il sera réalisé au total 20 forages qui ravitailleront près de 6 000
bénéficiaires du projet en eau potable. Le projet financera le coût d’acquisition de services de
consultants en hydrogéologie qui entreprendront des études géophysiques et/ou
électromagnétiques et tiendront des discussions avec les communautés concernées en vue de
déterminer les meilleurs sites pour ces forages. La gestion de chacun des forages incombera
aux comités communautaires de l’eau et de l’assainissement (WATSAN) composés de sept
personnes : le président, le secrétaire, le trésorier, l’artisan chargé de la maintenance et trois
autres membres. Trois au moins de ces sept personnes doivent être des femmes. Le projet
financera les activités de mobilisation, de constitution et de formation des 20 comités
WATSAN qui gèreront l’exploitation et la maintenance des forages. Les forages prévus
seront réalisés par des entreprises de forage, sous l’étroite supervision de l’Office de l’eau et
de l’assainissement (CWSA) et des comités WATSAN. Le marché des activités de
mobilisation et de formation sera adjugé à une ONG locale. Ces activités démarreront au
cours de l’année 2007 et la réalisation des forages au cours des années 2007 et 2008.
4.5.18 Aménagement des marchés : Le projet sélectionnera dix sites sur lesquels seront
implantés des marchés en vue de la commercialisation des produits agricoles et d’élevage. Le
choix des sites sera fondé sur une analyse des marchés existants et effectivement utilisés par
les bénéficiaires. Cette démarche permettra d’assurer l’appropriation et la viabilité des
installations envisagées. Cinq espaces rudimentaires seront aménagés pour la
commercialisation des cultures vivrières et des légumes et cinq pour le bétail. Les marchés
seront de conception simple et dotés d’installations de base et d’hygiène, notamment l’eau,
les sanitaires et l’éclairage. La construction des marchés sera confiée à des entrepreneurs
locaux. Les places de marché seront pour les intermédiaires et les industriels aussi bien des
lieux de rencontre avec les bénéficiaires du projet que de commercialisation de divers
28
produits agricoles. Les communautés bénéficiaires éliront un Comité chargé des marchés au
niveau communautaire (CMC) composé de trois personnes dont une femme au moins. Des
frais seront définis pour l’utilisation des places de marché et ils feront l’objet de révisions
périodiques. Chaque CMC pourra améliorer ses aménagements par l’installation, sur les
recettes collectées, de systèmes de refroidissement et autres.
4.5.21 Réhabilitation des bureaux et des logements du personnel : Le projet financera les
travaux de rénovation des bureaux de la DADU ainsi que les logements du personnel. Les
bureaux de la DADU se trouvent dans un état déplorable en raison de l’inadéquation des
dotations budgétaires pour l’entretien. En outre, le personnel de la DADU est logé dans des
maisons qui depuis plusieurs années ne sont ni entretenues, ni rafraîchies. Le projet financera
les travaux de réfection de ces logements. Au total, 330 m2 d’espaces à usage de bureaux
seront rénovés et convenablement équipés et 60 m2 d’espace réservé à la clinique vétérinaire
seront également rénovés et équipés. En outre, 570 m2 de logements destinés au personnel de
la DADU seront rénovés. Des discussions seront tenues avec le GoG afin de s’assurer de la
dotation de ressources budgétaires adéquates pour couvrir les frais d’entretien ultérieurs de
ces bureaux et logements.
29
4.5.23 Au niveau des paysans bénéficiaires : Deux ONG sélectionnées par appel d’offres,
seront recrutées pour fournir des services, notamment de mobilisation et de formation, et pour
la constitution de quelques 22 640 bénéficiaires du projet en 1 138 groupes des paysans (900
groupes pour l’aménagement des eaux pluviales, 53 pour la production de légumes par
irrigation, 120 pour les activités de pêche et 65 pour la production animale). Autant que faire
se peut, les groupes existants seront utilisés et renforcés. Si de tels groupes n’existent pas
encore, ils seront créés. Le choix des paysans bénéficiaires sera fonction de la demande et de
leur intérêt pour ces activités. Aujourd’hui, environ 70 % des producteurs de légumes par
irrigation sont des femmes. Le projet s’efforcera de maintenir le niveau de participation et
d’implication des femmes planteurs dans les programmes hydro-agricoles et d’encourager un
plus grand nombre d’entre elles à cette activité ainsi qu’à d’autres, prévues au titre du projet.
Une formation technique sera organisée à l’intention de groupes de 20 à 25 personnes par le
biais des Farmer Field Schools (FFS). Afin d’améliorer les capacités des paysans à assurer la
mise en œuvre et la gestion des interventions prévues par le projet, des programmes de
formation seront proposés dans les domaines suivants : i) dynamique de groupe, formation
de groupes et constitution d’équipes ; ii) formation aux modalités de participation et
vulgarisation ; iii) gestion de l’eau et de l’environnement ; iv) notions élémentaires en matière
de tenue de livres et budgétisation agricole ; v) commercialisation ; vi) gestion des crédits.
Deux visites sur le terrain seront organisées chaque année à l’intention des groupes de
paysans afin de les familiariser aux techniques utilisées par d’autres paysans dans le cadre de
projets similaires dans le pays et, par ailleurs, d’échanger des informations tant techniques
que commerciales. Le projet financera en outre la formation (4 personnes/an) de semenciers
privés agréés aux fins de garantir la bonne qualité des semences et leur conformité aux
normes spécifiées. L’approvisionnement en semences et en plantes végétales de qualité pour
les diverses cultures ciblées est un élément déterminant dans la conception du projet. Au
total, huit journées champêtres seront organisées chaque année au cours desquelles il sera
présenté aux paysans les résultats de diverses démonstrations de techniques agricoles que le
projet entend promouvoir.
30
4.5.28 Banque rurale : La Afram Plains Rural Bank est la seule banque rurale implantée
dans la zone de projet. Elle a son siège à Tease et des agences à Donkorkrom et à Maame
Krobo. Le projet prendra en charge la formation de 3 membres du personnel qualifiés dont 2
issus de la Afram Plains Rural Bank et 1 de la Caisse de financement de la production et des
exportations agricoles. Le projet prendra en charge les études à l’Université du Ghana de ces
3 agents jusqu’au niveau maîtrise. Cette formation renforcera la capacité et l’efficacité de la
banque rurale et de la Caisse de financement de la production et des exportations agricoles,
lui permettant ainsi de faire face à l’augmentation des demandes de crédits qui résultera des
interventions du projet. Le personnel recevra une formation en analyse, évaluation et suivi de
projet, en gestion d’entreprise, en comptabilité et tenue de livres.
4.5.30 Système d’information sur les marchés : Cette composante comprend un volet
publicité visant à fournir aux paysans des informations sur les marchés et autres conseils
d’ordre général sur les questions agricoles. Des émissions télévisées et radiophoniques qui
présenteront des expériences de mise en œuvre du projet, seront préparées par les AEA et les
SMS au sein de la DADU et diffusées à l’échelle nationale pour permettre à d’autres régions
de les partager expériences et d’être avisées des réalisations du projet. Au sein de la zone de
projet, la communication sera entretenue par le biais d’émissions en langues locales diffusées
sur des radios régionales. Le projet financera la mise en place d’un système pertinent
d’information sur les marchés ainsi que le coût des émissions radiophoniques et télévisées qui
seront ultérieurement diffusées pendant la durée du projet. Le projet supportera le coût de
diffusion de ces émissions sur les chaînes nationales de radio/télévision afin de faciliter le
partage des connaissances et l’échange des expériences acquises par les différents
bénéficiaires du projet avec une audience plus large. Les ressources du projet serviront en
outre à financer le coût de formation des AEA et des SMS à la préparation des éléments
pertinents qui seront utilisés au cours de ces émissions.
32
4.5.32 La gestion du projet sera intégrée au cadre institutionnel existant, ainsi que décrit
à l’annexe 2. Le projet tel que conçu est, au titre du Programme des services du secteur
agricole (AgSSIP), l’instrument mis au point par le GoG pour l’opérationnalisation de la
stratégie gouvernementale (AAGDS). Le Secrétariat de l’AgSSIP, installé dans les locaux du
MOFA, sera chargé de l’exécution du projet. Le Directeur de l’agriculture du district, basé à
Donkorkrom assurera la coordination quotidienne des activités du projet. Il/elle bénéficiera
de l’assistance d’experts techniques/spécialistes et de celles des AEA déjà déployés auprès
de la DADU par le MOFA. Le personnel d’appui sera fourni par le MOFA et l’Assemblée de
district des plaines d’Afram.
4.5.33 Le projet fournira des ordinateurs et autres équipements, des véhicules, et des
subventions. Des indemnités sur place seront versées au personnel de l’AgSSIP, de la DADU,
du DFR, du GIDA et du CWSA, de la Commission des forêts et du ministère de la Pêche
pendant toute la durée de leur collaboration effective avec le projet. Le projet financera
l’acquisition de 5 camionnettes 4x4 à double cabine en vue de faciliter le suivi des activités
du projet ainsi que la distribution de divers intrants. En conséquence, les bureaux de la
Cellule de développement agricole (DADU) ainsi que les résidences/logements seront
rénovés (570 m2 de logements et 200 m2 de locaux à usage de bureau). En outre, le projet
financera en 2007 une étude de référence qui définira les indicateurs clés devant servir à
jauger les effets et les impacts du projet à court et à long terme.
6 000 tonnes de poissons. Quelques difficultés pourraient surgir concernant l’écoulement sur
les marchés locaux des denrées périssables, notamment les légumes produits par irrigation
dont la demande est inextensible. Cependant, l’amélioration du transport, ainsi que décrit
dans le projet (transport routier et services de bac), facilitera l’évacuation de ces produits vers
des villes comme Accra et Kumasi, réduisant sensiblement les pertes et permettant aux
bénéficiaires d’augmenter leurs gains.
4.6.2 Marché et prix : Pour ce qui concerne la tomate, le prix au producteur pendant la
saison sèche est estimé à 200 000 cedis la caisse. Les prix varient sensiblement mais à Accra,
ils étaient plus proches de 600 000 cedis en 2005 (ils ont atteint 1 000 000 de cedis en février
2005). Le marché local absorbera l’excédent de production que généreront les activités du
projet dans la mesure où les prix des produits importés qui permettent aujourd’hui de
compenser en partie le déficit en matière d’offre, seront plus élevés que ceux des produits
locaux. Les productions de gombo, de piment et d’oignon prévues, permettront de faire face à
la demande pour de tels produits dans les principales villes telles que Accra, Kumasi et
Koforidua. La production d’igname croît au-delà de la consommation locale et elle est
aujourd’hui commercialisée, après séchage à vide, au sein de nombreuses communautés
ouest-africaines vivant au Royaume-Uni. Selon de récentes statistiques officielles, le Ghana
fournit 25 % des produits vendus sur les marchés internationaux. Avec l’augmentation de la
demande sur le marché local et l’amélioration du transport dans le district, tel qu’envisagée,
l’igname trouvera un marché favorable. La contribution des plaines d’Afram à la production
totale d’igname à l’échelle nationale est d’environ 2 % et en dépit de l’augmentation qui
devrait résulter des activités du projet, celle-ci ne devrait avoir aucune incidence négative sur
la production totale nationale. En conséquence, les prix ne devraient pas être affectés.
4.6.3 La production nationale de maïs est estimée à 1,16 millions de tonnes. Cependant,
il ne reste pour la consommation locale que 0,810 million de tonnes environ de ce volume,
après satisfaction de divers besoins : alimentation des animaux, approvisionnement des
industries, etc. sans oublier les pertes résultant du manque de savoir-faire. Une comparaison
entre ce chiffre et celui de la consommation nationale estimée à 0,894 million de tonnes fait
apparaître un déficit de près de 0,084 million de tonnes, lequel est naturellement compensé
par les importations. Avec les résultats attendus du projet, le déficit national (généralement
comblé par les importations) se réduira d’environ 65 %. Le surplus de production que
générera le projet pourra par conséquent être absorbé au niveau interne. S’agissant du
manioc, le surplus sera absorbé en raison de deux principaux facteurs. Premièrement, le
broyage apportant au manioc une valeur ajoutée, les tubercules bruts qui ne sont pas
commercialisables en l’état, pourront être moulus et commercialisés. Deuxièmement, une
Initiative présidentielle prise sur le manioc autorise la transformation des tubercules en
amidon industriel. On assiste actuellement à une floraison d’usines de transformation du
manioc à Accra et dans ses environs mais le transport constitue un défi de taille.
L’amélioration de la situation du transport dans le district, telle que prévue par le projet,
devrait cependant faciliter l’évacuation de l’essentiel de la production.
4.7.1 Le projet a été classé dans la catégorie II. En d’autres termes, il a peu d’impacts
négatifs et ceux-ci peuvent être atténués par l’incorporation, dans sa conception, de mesures
spécifiques. Le projet vise à améliorer les rendements agricoles et les revenus des ménages
des agriculteurs bénéficiaires et à promouvoir le bien-être des populations du District des
plaines d’Afram. Les principales activités du projet sont, entre autres, l’introduction de
34
4.7.2 Impacts positifs : Les impacts positifs attendus du projet sont, entre autres :
l’utilisation de techniques agricoles recommandées, ce qui devrait réduire considérablement
l’ampleur de la destruction environnementale résultant de la pratique d’une agriculture
itinérante ; une bonne gestion des eaux de pluies, ce qui devrait freiner sensiblement le
ruissellement de l’eau et l’érosion du sol ; la création de forêts paysannes, ce qui réduira
l’abattage des arbres en vue de la couverture des besoins en bois des ménages; la production
animale, l’engrais animal obtenu devant servir d’engrais organique sur les parcelles
cultivées ; une augmentation de la production de céréales, de légumes et de produits
horticoles ; une augmentation des emplois, avec pour corollaire une réduction de l’exode
rural ; le renforcement des capacités des agriculteurs et des agents agricoles par le biais de la
formation ; un meilleur accès des agriculteurs, y compris des femmes, aux marchés. Le
projet permettra d’accroître les revenus des ménages et, partant, le niveau de vie des
communautés agricoles.
4.7.3 Impacts négatifs : Au nombre des impacts négatifs figurent : les risques d’une
érosion qui serait essentiellement liée au défrichement et à la construction/l’amélioration
ponctuelle des voies de desserte ; la pollution des eaux de surface et des eaux souterraines
qui résulterait éventuellement du ruissellement de produits agrochimiques ; l’inadéquation de
la maintenance des infrastructures d’irrigation, ce qui pourrait favoriser l’éclosion de vecteurs
de maladies tels que les moustiques ; si la concentration des animaux autour des points d’eau
et des fourrages en plein air ne fait l’objet d’une surveillance adéquate, elle pourrait accélérer
la perte des particules du sol, avec pour corollaire un risque d’érosion éolienne et hydrique.
4.7.4 Mesures d’atténuation : Le projet entend promouvoir une production intégrée des
cultures vivrières, de l’élevage, de légumes et de la pêche. En outre, le projet soutiendra la
gestion viable des ressources forestières naturelles ainsi que le reboisement des zones
dégradées. Le projet se propose par ailleurs de mener une lutte appropriée contre l’érosion du
sol, de promouvoir des technologies d’aménagement et de gestion des eaux pluviales, le
reboisement, l’utilisation d’engrais organiques, l’utilisation d’engrais verts, l’aménagement
de haies vives et la restauration de la fertilité des sols par des engrais inorganiques. Ces
techniques sont de nature à protéger l’environnement dans la mesure où elles amélioreront la
productivité des terres et le degré d’humidité des sols de la rhizosphère. Le projet renforcera
les capacités des agriculteurs bénéficiaires en proposant des cours de formation sur mesure
qui devraient leur permettre d’optimiser effectivement leurs potentiels productifs par
l’appropriation des réalisations du projet. Le projet renforcera par ailleurs les capacités de ces
bénéficiaires afin de leur permettre d’accéder aux crédits proposés par les banques
commerciales, l’AgDB et autres. Le recours à la culture intensive réduira aussi la forte
demande d’ouverture de nouvelles terres et l’augmentation des superficies dédiées aux
cultures, avec pour corollaire une diminution des risques d’érosion des sols. Pour prévenir la
pollution de l’eau par les intrants chimiques, il sera inclus dans le programme de formation
des agriculteurs, des modules sur l’utilisation des engrais et des pesticides chimiques.
4.7.5 Gestion environnementale et suivi : Dans le cadre des ses fonctions ordinaires,
l’Agence de protection environnementale (EPA) évalue les impacts environnementaux des
projets de développement. Les directives et la liste de contrôle établies par l’agence pour les
35
4.8.1 Le coût total du projet, net de tous droits et taxes, mais y compris les aléas de
construction et la provision pour hausse des prix, est estimé à 22,45 millions d’UC dont 16,4
millions d’UC, soit 73 %, en devise et 6,1 millions d’UC, soit 27 %, en monnaie locale. Les
tableaux 4-1 et 4-2 ci-dessous présentent un récapitulatif des coûts par composante et par
catégorie de dépenses.
Tableau 4-1
Récapitulatif des coûts estimatifs du projet par composante
36
Tableau 4-2
Récapitulatif des coûts estimatifs du projet par catégorie de dépenses
4.8.2 Toutes les estimations de coût ont été effectuées sur la base des prix du marché
libre pour le mois de mars 2006. Les prix des biens et services importés ont été obtenus en
dollars EU puis convertis en UC aux taux de change de janvier 2006. Le coût des travaux de
génie civil a été défini au regard du coût de travaux similaires en cours. Le coût du projet
intègre une provision de 5 % pour les aléas de construction au titre des travaux de génie civil
et 2,5 % pour la hausse des prix des produits importés.
Tableau 4-3
Sources de financement du projet
37
5. EXECUTION DU PROJET
5.3.2 Calendrier d’exécution : La mise en œuvre du projet s’étalera sur cinq ans (fin
2006 – fin 2011). Au cours des trois premiers mois, la DADU élaborera un plan de mise en
œuvre du projet et un programme de sensibilisation des bénéficiaires ; elle établira des
données de référence et mettra en place un système S&E, préparera les TDR et les documents
d’appels d’offres en vue de l’acquisition des véhicules, des équipements de bureau et autres
équipements pertinents, préparera et conclura des protocoles d’accord avec les organes
d’exécution/organismes de recherche et mettra en place un système financier et comptable.
La restauration des bureaux de la DADU et leur dotation en équipements de bureau pertinents
s’effectueront également au cours du premier exercice. La formation des bénéficiaires, du
personnel chargé de la vulgarisation et des agriculteurs, la promotion de systèmes
d’aménagement des eaux pluviales et autres activités s’effectueront de manière continuelle
tout au long des cinq années que durera le projet. Avant le démarrage de l’exécution, cinq
ateliers de lancement seront organisés, l’un au niveau district et quatre au niveau de certaines
localités du district. Seront conviés à ces ateliers, un large éventail de bénéficiaires du projet
ainsi que d’autres parties prenantes, notamment les ministères gouvernementaux, les
bénéficiaires du projet, la société civile, les investisseurs privés, les ONG, les industriels. Les
principales échéances du calendrier d’exécution sont résumées au tableau 5-1 ci-dessous et
détaillées à l’annexe 3.
39
Tableau 5-1
Calendrier d’exécution
Activité Organe responsable Echéance Durée
1. Approbation par le Conseil FAD 31 mai 2006 Un jour
5. Satisfaction des conditions préalables au premier GoG/ DADU Août 2006 5 mois
décaissement
6. Elaboration du plan de travail et du budget DADU/ AgSSIP Sept 2006 3 mois
annuels/Documents d’appels d’offres/ Protocoles d’accord
7. Mission de lancement du projet FAD Nov. 2006 1 semaine
8. Ateliers de lancement et de sensibilisation DADU/ AgSSIP/MOFA Nov. 2006 – Déc. 2007 2 mois
9. Acquisition des services d’assistance technique et des GoG/ AgSSIP/ DADU Déc. 2006 – Août 2007 1 an
équipements de bureau et de terrain
10. Développement de la production AgSSIP/DADU/ONG 2007 –2011 5 ans
11. Activités d’aménagement des infrastructures AgSSIP/DADU/FDR/AT 2007 – 2009 3 ans
Nov. 2010
11. Amélioration de l’efficacité des systèmes d’irrigation DADU/ONG/ Sept. 2007 – Juin 2011 5 ans
Agriculteurs/GIDA
12. Formation du personnel et des agriculteurs DADU/ONG/GIDA 2006 - 2011 5 ans
13. Activités de suivi du projet DADU/AgSSIP Jan 2007 – Déc. 2011 5 ans
14. Missions de supervision (tous les 6 mois) FAD/AgSSIP Démarrage Sept. 2007 2 semaines
15. Revue à mi-parcours AgSSIP/DADU/ Sept/Oct. 2009 2 mois
Consultant
17. Rapport d’achèvement de projet par le GoG DADU/ AgSSIP Sept. 2011 – Déc. 2011 2 mois
18. Rapport d’achèvement de projet par le FAD FAD Jan 2011 1 mois
5.4.1 Les dispositions en matière de passation des marchés sont résumées au tableau 5-2
ci-dessous. Toutes les acquisitions de biens, travaux et les acquisitions de services de consultants
financées par la Banque se feront conformément aux Règles de procédure pour l’acquisition des
biens et travaux de la Banque ou, le cas échéant, aux Règles de procédure pour l’utilisation des
consultants, en utilisant les documents-types d’appels d’offres de la Banque.
40
Tableau 5-2
Résumé des dispositions en matière d’acquisition des biens, travaux et services
en milliers d’UC
Non financée TOTAL
CATÉGORIES AON Autres Liste restreinte par la Banque
1. Travaux
4 189,45 4 189,45
1.1 Fourrages en plein air et points d’eau (4 189,45) (4 189,45)
3 234,625 3 234,625
1.2 Voies de desserte (3 234,62) (3 234,62)
1.3 Pépinières communautaires 569,48(569,48) 569,48(569,48)
273,35 273,35,
1.4 Forages (273,35) (273,35)
1.5 Structures d’appui à la 511,96 511,96
commercialisation (511,96) (511,96)
1 905,85 1 905,85
1.5 Ext. & rénovation bureaux (1 905,85) (1 905,85)
2. Biens
533,98 533,98
1.1. Equipement (533,98) (533,98)
161,35 161,35
1.2. Véhicules (161,35) (161,35)
116,93 116,93
1.3. Motocyclettes (116,93) (116,93)
842,82 842,82
1.4. Alevins et cages « acadja » (842,82) (842,82)
2. Services
3 109,57
2.1. Services ONG/ Assistance technique (3 109,57)
3 829,16
2.2. Formation (3 829,16)
256,96 256,96
2.3. Renf. cap. sanitaires. (VIH/paludisme) (256,96) (256,96)
444,27 444,27
2.4. Appui vulgarisation (444,27) (444,27)
2.5. Pép. villageoises. & parcelles de 253,53 253,53
démonstration (253,53) (253,53)
170,84 170,84
2.6. Services de suivi/PGES (170,84) (170,84)
334,43 334,43
2.7. Etudes & enquêtes (334,43) (334,43)
3. Divers & coûts d’exploitation
3.1. Exploitation et entretien 527,71 527,71
3.2. Coûts personnel 136,61 136,61
3.3 Subvention contrepartie 45,56 (45,56)
3.3. Voyages & per diem 400 400
3.4 Loyer bureau 379,65 379,65
3.5. Autres charges récurrentes. 510,25 510,25
TOTAL COÛT PROJET 22 449,0
41
5.4.2 Travaux de génie civil : Les contrats de travaux de génie civil d’une valeur
inférieure à 0,5 million d’UC chacun seront adjugés par appel d’offres national (AON). Les
travaux de génie civil au titre du projet comprennent la rénovation et l’extension des bureaux
(valeur : 1,9 millions d’UC), la réfection des voies de desserte (3,2 millions d’UC), la
construction d’entrepôts/marchés (0,51 million d’UC), la réalisation de forages (0,27 million
d’UC) et l’aménagement de fourrages en plein air (4,2 millions d’UC). Les marchés de réfection
des voies de desserte et d’aménagement des fourrages en plein air seront adjugés en dix lots
individuels évalués chacun à 0,32 million d’UC et 0,42 million d’UC respectivement. Les
contrats de construction de marchés et d’approvisionnement en eau potable seront regroupés en
deux lots distincts évalués chacun à 0,25 million d’UC et 0,14 million d’UC respectivement. Le
choix des AON tient au fait que la nature, la localisation et la taille des travaux de
construction ne sont pas susceptibles d’intéresser des soumissionnaires internationaux. Par
ailleurs, les entrepreneurs locaux sont suffisamment qualifiés et en nombre adéquat pour
garantir la concurrence.
5.4.3 Biens : Les marchés de biens d’une valeur inférieure à 0,6 million d’UC chacun
seront adjugés par AON. Les biens devant être acquis au titre du projet sont évalués à 1,66
million d’UC, dont 0,5 million d’UC pour les équipements de bureau et autres (y compris les
nouveaux moteurs pour la rénovation des bacs), 0,16 million d’UC pour les véhicules, 0,12
million d’UC pour les motocyclettes et 0,84 million d’UC pour la production d’alevins ainsi que
des cages acadja. La production d’alevins relèvera de la responsabilité du ministère du
Développement de la pêche qui utilisera les installations de Koforidua. Ce marché sera regroupé
en trois lots individuels d’environ 0,28 million d’UC chacun. Les autres acquisitions de biens
seront adjugées conformément aux procédures de consultation de fournisseurs à l’échelon
local, étant donné qu’ils concernent des produits courants de moindre valeur et disponibles
dans le pays. L’AON apparaît dans le cas de figure comme la meilleure des options.
5.4.5 Activités diverses et autres opérations d’ordre général : Les marchés de biens et
services relatifs à diverses activités d’ordre général, frais de déplacement et indemnités du
personnel, d’une valeur de 1,99 millions d’UC, seront adjugés conformément aux
dispositions des règles de procédure de la Banque.
L’acquisition des biens, travaux et services au titre du projet se fera conformément aux
procédures de passation des marchés présentées dans le tableau 5.2. Au cours de l’exécution
du projet, des activités périodiques de formation de courte durée seront organisées en vue de
familiariser davantage le personnel aux procédures d’acquisition des biens et travaux de la
Banque.
5.4.8 Les documents ci-après devront être examinés et approuvés par le FAD avant
publication : a) avis de passation des marchés spéciaux; b) documents d’appels d’offres et
demandes de propositions émanant des consultants; c) rapports d’évaluation des appels
d’offres ou rapports d’évaluation des propositions émanant des consultants, y compris les
recommandations relatives à l’adjudication des contrats ; d) projets de contrats, au cas où des
amendements auraient été apportés aux projets contenus dans les documents d’appels d’offres
Tableau 5-3
Calendrier des dépenses par composante
Tableau 5-4
Calendrier des dépenses par source de financement
Tableau 5-5
Récapitulatif des dépenses par catégorie et par source de financement
en milliers d’UC
GOG &
CATÉGORIE FAD bénéficiaires TOTAL
A. Travaux 9 168 1 228 10 396
B. Biens 1 655 0 1 655
C. Services 8 398 0 8 398
D. Frais de fonctionnement 755 1 443,98 1 999,98
TOTAL COÛT PROJET 19 976 2 472 22 449
5.5.2 Le gouvernement veillera à la mise en place par le projet d’un système de contrôle
interne assorti d’un système comptable satisfaisant. La libération de la première tranche sera
subordonnée à la soumission à la Banque d’un programme d’actions visant la réalisation des
dépenses éligibles, lequel sera assorti d’un système comptable adéquat. Les autres décaissements
au titre du projet s’effectueront conformément aux procédures en vigueur au niveau de la
Banque. La contribution du gouvernement aux coûts du projet sera déposée sur un compte
spécial une fois par trimestre, ainsi que présenté dans le tableau 5.4.
5.6 Suivi et évaluation
5.6.1 Le suivi et l’évaluation seront un précieux outil pour l’analyse efficace des progrès
accomplis dans la mise en œuvre des activités du projet, l’identification des problèmes et des
contraintes et l’évaluation des nouvelles opportunités offertes. L’évaluation portera sur : (i)
les aspects techniques, non seulement en termes de taux de réalisation des activités et
objectifs, mais aussi en termes d’impacts sur l’environnement naturel et socioéconomique, ce
qui facilitera l’évaluation du bien-fondé des objectifs prédéfinis et la formulation de
propositions d’ajustement à mi-parcours, le cas échéant ; (ii) les questions d’appui aux
groupes, associations et institutions nationales ; et (iii) les questions budgétaires et
l’utilisation des ressources humaines et matérielles par le biais d’une analyse comparative des
activités planifiées et des réalisations. Les indicateurs mentionnés sur la matrice constitueront
la base des activités de suivi du projet. Les activités de suivi-évaluation comprendront : a)
une étude de référence ; b) un suivi interne continu ; c) un suivi-évaluation externe ; d) une
revue à mi-parcours ; e) un suivi environnemental ; et f) l’établissement de rapports.
44
5.6.3 Une revue à mi-parcours (RMP) sera entreprise au cours du troisième trimestre de
l’année 2009. Elle permettra de recenser les résultats et les impacts du projet et de prendre,
s’il y a lieu, des mesures visant à promouvoir l’accomplissement de ces objectifs. La
réalisation de la revue à mi-parcours sera confiée à un cabinet de consultants. Cette revue
servira de base à la modification, le cas échéant, des modalités de mise en œuvre.
5.6.5
Rapports : La DADU établira des rapports d’activité trimestriels et annuels sur les
progrès du projet, conformément aux prescriptions de la Banque en la matière, et les
soumettra au gouvernement et au FAD. Au terme de l’exécution du projet, le MOFA établira
un rapport d’achèvement suivant le format de la Banque, dans un délai de six mois après la
fin de l’exécution du projet. Les rapports d’activité annuels du projet présenteront les progrès
accomplis sur le terrain, les activités de passation des marchés, les dépenses et une évaluation
de la représentativité masculine et féminine au sein des bénéficiaires. Les rapports
trimestriels devront parvenir au FAD dans un délai d’un mois après la période que couvrent
lesdits rapports. Quant au rapport annuel, il devra être soumis avant la fin du mois de février
de l’année suivante. Les différents partenaires à l’exécution devront soumettre leurs rapports
trimestriels et annuels respectifs à la DADU. Le FAD dépêchera une mission spéciale sur le
terrain en vue de la préparation du rapport d’achèvement de projet (RAP).
5.8.2 Au cours de la mission d’évaluation, le projet a fait l’objet de discussions avec les
représentants des institutions bilatérales et multilatérales sur le terrain. En outre, la mission a
participé à une réunion de coordination des bailleurs de fonds qui se déroulait pendant son
séjour au Ghana. À l’occasion, les représentants des bailleurs de fonds ont exprimé leur
soutien à l’intervention proposée qu’ils ont jugé conforme aux domaines prioritaires d’appui
visés dans l’AGDS et le FASDEP. Au cours de l’exécution, une étroite collaboration sera
maintenue avec l’ensemble des bailleurs de fonds, en particulier l’USA-MCC et l’UE qui
financement actuellement des interventions dans le district. Cette donne a été prise en compte
dans la conception du projet.
6.1.1 Les charges récurrentes sont estimées à 1,99 millions d’UC pour les cinq années
de mise en œuvre. Les principaux postes de coûts devant être financés sur les ressources
FAD, estimés à 0,755 millions d’UC, comprennent les coûts de fonctionnement des bureaux
du projet, d’exploitation et d’entretien des véhicules et des motocyclettes du personnel sur le
terrain et les indemnités de travail sur place. Les postes budgétaires à la charge du
gouvernement sont notamment les salaires, les matériels de bureau et une partie des coûts
d’exploitation et d’entretien des véhicules et des motocyclettes. Au terme de l’exécution du
projet, les départements participant à sa mise en œuvre assureront la coordination des
diverses activités au titre de leurs charges récurrentes actuelles. Les départements assumeront
leurs fonctions respectives, notamment la formation, l’entretien des voies de desserte et des
bâtiments, ainsi que la fourniture de services de recherche et de vulgarisation. Le
Département chargé des voies de desserte affectera des fonds à l’entretien de ces routes
tandis que les Comités d’usagers de l’eau et les groupes/associations d’agriculteurs se
chargeront de l’entretien des mares-réservoirs et autres infrastructures communautaires mises
en place par le projet.
46
Tableau 6.1
Récapitulatif des charges récurrentes
en milliers d’UC
SOURCE DE FINANCEMENT 2007 2008 2009 2010 2011 TOTAL
FAD 100,5 200,2 250,4 103,6 100,3 755
GOG 200 215,5 220,8 357,68 450 1 443,98
TOTAL 300,5 415,7 471,2 461,28 550,3 1 999,98
6.2.1 Le conception du projet a été mue par la demande et elle privilégie une approche
participative. Ses composantes intègrent les besoins vitaux des habitants du District des
plaines d’Afram. En outre, de larges consultations se sont tenues avec les bénéficiaires au
cours de la mission d’évaluation. La commercialisation des rendements de la production
agricole souffre de l’inadéquation du réseau de routes d’accès et de desserte. Le projet
améliorera le réseau des voies de desserte dans la zone de projet afin de faciliter la
distribution des intrants agricoles et le transport des produits agricoles vers les différents
marchés. Le projet a introduit certaines initiatives visant à renforcer sa viabilité. Par exemple,
les bénéficiaires devront participer payer des frais pour l’utilisation des installations
d’entreposage de produits agricoles, des fourrages en plein air et des emplacements de
marché financés par le projet.
6.2.2 Les interventions du projet viennent compléter les techniques locales d’élevage et
d’agriculture existantes. Il ressort des budgets agricoles que les revenus générés par la
production agricole et animale améliorée sont sensiblement plus élevés que ceux tirés des
pratiques traditionnelles, ce qui la rend très attractive et constitue pour les agriculteurs un bel
encouragement à adhérer aux interventions du projet. En outre, les cultures choisies étant
indigènes, les agriculteurs connaissent parfaitement les besoins culturels en la matière. Il
existe par ailleurs un important marché local susceptible d’absorber l’excédent de production
que généreront les activités du projet, ce qui devrait en assurer la vente et garantir aux
bénéficiaires des revenus monétaires.
6.3.1 La configuration des pluies a été moins favorable au cours des dernières années au
Ghana en général et dans le District des plaines d’Afram en particulier. Cette situation
pourrait compromettre le succès des activités de production agricole et animale. Cependant,
l’intégration dans la conception du projet d’une sous-composante irrigation et technologies
47
d’aménagement des eaux pluviales devrait atténuer les effets pervers de l’irrégularité des
précipitations. Le risque lié à la fluctuation des niveaux de l’eau du lac et les restrictions
qu’elle impose en termes de prélèvement sont atténués par l’introduction de techniques
hydro-agricoles plus efficaces qui permettront d’économiser l’eau.
7. AVANTAGES DU PROJET
7.1.1 Pour les besoins de l’analyse financière, il a fallu s’informer des systèmes
agricoles pratiqués dans le District des plaines d’Afram. Les rendements annuels nets
attendus des entreprises modèles qui seront créées au titre projet et ce, après calcul du coût de
la main d’œuvre agricole et autres intrants, se présentent comme suit : maïs 200 381,4
millions de cedis (21,7 millions de dollars); anacarde 49 821 millions de cedis (5,42 millions
de dollars); igname 33 969 millions de cedis (3,69 millions de dollars) et manioc 16 980
millions de cedis (1,85 millions de dollars) ; légumes irrigués 546 millions de cedis (0.059
millions de dollars); viande de bœuf 103 991 millions de cedis (11,3 millions de dollars);
viande de mouton/chèvre 40 209,53 millions de cedis (4,4 millions de dollars).
7.2.1 Le projet stimulera le développement dans le District des plaines d’Afram, lequel
sera accompagné d’effets multiplicateurs. Le calcul du TREI laisse fondamentalement
présager que les activités prévues au titre des composantes du projet sont toutes essentielles à
son exécution. En outre, les routes et autres infrastructures qui seront construites dans le
cadre du projet ont un rôle primordial et faciliteront la mise en œuvre. Pour calculer le taux
général de rentabilité du projet, l’on a pris en compte le surplus de production agricole et sa
transformation et uniquement les coûts afférents afin d’éviter une double comptabilisation. Il
est également supposé que les coûts d’exploitation continueront de croître après l’achèvement
du projet et que seuls les produits suivants seront commercialisés sur les marchés
internationaux : maïs, manioc moulu et amidon, légumes irrigués et teck. Tous les prix
utilisés sont nets de taxes et de droits. Ainsi, le TREI a été estimé à 21 % tandis que le coût
d’opportunité du capital a été jugé de 12 %. L’on suppose globalement que cette série
d’avantages découlant du projet s’étalera sur 30 ans.
8. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
8.1 Conclusions
Vingt-sept mille deux cent soixante (27 260) familles paysannes bénéficieront
directement du projet et ce, dans le cadre de diverses activités de production qui se
dérouleront dans le district. Les avantages liés aux activités forestières profiteront à
l’ensemble de la population du district. Le projet fournira des emplois réguliers à près de
5 000 personnes. Il créera par extension près de 350 000 emplois saisonniers. La constitution
de groupes et les programmes de formation faciliteront le transfert de technologie, la
prestation des services de vulgarisation et l’accès aux intrants et aux marchés. Lorsque ces
activités atteindront leur vitesse de croisière, la production augmentera dans les proportions
suivantes : 54 400 tonnes en ce qui concerne le maïs ; 84 920 tonnes pour l’igname ; 11 320
tonnes pour l’anacarde; et 88 290 tonnes pour le manioc, 11 155 tonnes pour le piment; 2
910 tonnes pour la tomate; 2 330 tonnes pour l’oignon ; 2 720 tonnes pour le gombo ; 4
940 tonnes pour la viande de bœuf ; 10 970 tonnes pour la viande mouton et de chèvre; 9000
tonnes pour la viande de volaille et 6 000 tonnes pour le poissons. Les 200 km de voies de
desserte remises en état faciliteront les mouvements de biens et de services, ce qui devrait
accélérer le développement des activités économiques dans le district. Le projet est
souhaitable au plan social, faisable au plan technique, viable au plan financier et sans danger
pour l’environnement. Il occupe en outre une place de choix dans la stratégie de
développement agricole du Gouvernement du Ghana. Il est par ailleurs conforme à la
déclaration de la Vision du Groupe de la Banque ainsi qu’à sa stratégie pour le Ghana.
8.2 Recommandations et conditions d’approbation du prêt
8.2.1 Il est recommandé qu’un prêt n’excédant pas 19,97 millions d’UC soit accordé à
la République du Ghana en vue du financement du Projet de développement agricole des
plaines d’Afram, ainsi que décrit dans le présent rapport d’évaluation.
A. Conditions préalables à l’entrée en vigueur du prêt
8.2.2 L’entrée en vigueur de l’accord de prêt sera subordonnée à la satisfaction par l’emprunteur
des conditions prévues à la section 5.01 des Conditions générales du Fonds applicables aux accords de
prêt et aux accords de garantie.
B. Conditions préalables au premier décaissement
8.2.3 Le décaissement de la première tranche sera assujetti à la satisfaction par l’emprunteur des
conditions ci-après :
(i) Fournir la preuve que la Cellule de développement agricole du
District des plaines d’Afram (DADU) a été chargée de coordonner
la gestion quotidienne des activités du projet ; que le personnel de
la DADU possédera des qualifications et une expérience jugées
acceptables pour le FAD.
50
(i) qu’en janvier 2007 au plus tard, un protocole d’accord aura été
signé entre le MOFA et les ministères de la Pêche, des Forêts, le
Département en charge des voies de desserte, le CWSQ, le GIDA,
confirmant que leurs agents de district respectifs collaboreront
avec la DADU en assumant leurs rôles respectifs au titre du projet
(ii) qu’en décembre 2006 au plus tard, les membres ci-après seront
nommés pour siéger au PSC au titre des CDP et FCDP financés par
la Banque à l’occasion des discussions sur le Projet de
développement agricole des plaines d’Afram : deux (2)
représentants des bénéficiaires du projet, dont une femme et un
représentant de chacune des structures suivantes : a) Assemblée de
district des plaines d’Afram ; b) ministère de la Pêche ; c)
ministère des Terres et de la Forêt ; d) ministère du Transport et
des Routes ; e) ministère des Collectivités locales et du
Développement rural ; f) Ministère de la Femme et de l’Enfant ; g)
ministère des Finances et de la Planification économique ; h)
ministère du Commerce et de l’Industrie.
Annexe 2
PROJET DE DEV. AGRICOLE DU DISTRICT DES PLAINES D’AFRAM– ORGANIGRAMME
Comité de pilotage du projet
(PRESIDENT-MOFA)
GIDA
Cellule de développement agricole du District (DADU)
Direction du projet
Organisations d’agriculteurs
Annexe 3
CALENDRIER D’EXECUTION DU PROJET
Désignation des tâches
Année -1 Année - 2 Année - 2 Année - 3 Année - 4 Année - 5 Année - 6 Année 7
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1
COMPOSANTES DU PROJET ET PRINCIPALES ACTIVITES
Phase de préparation au lancement
Rapport d’évaluation FAD
Approbation du projet par le FAD
Signature des protocoles d’accord FAD
Avis général de passation de marché (AGPM)
Lancement projet et modalités mise en œuvre/Plans détaillés
Activités générales
Achat équipements bureau et terrain; Rénovation bureau DADU
Mobilisation bénéficiaires niveau communautaire
Dévelop. production, y compris aménagement eaux pluviales
Développement infrastructures
Routes et bacs
Fourrages en plein air
Amélioration efficacité irrigation
Renforcement capacités
Formation agriculteurs
Formation agents vulgarisation et agents techniques
Supervision
Mission de supervision de la Banque
Revue à mi-parcours
Rapport achèvement projet (GoG)
Rapport achèvement projet (FAD)
Annexe 4
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Le projet vise à accroître les rendements agricoles dans le District des plaines
d’Afram ainsi que les revenus des ménages bénéficiaires. Le projet entend intensifier la
production de maïs, d’igname, de manioc et d’anacarde sur les 45 290 ha existants, par
l’aménagement des eaux pluviales et introduire des technologies améliorées d’irrigation sur
les 1 325 ha existants et ce, sur les sites de production de 53 communautés établies le long du
lac Volta. Le projet renforcera aussi la gestion de l’élevage par l’aménagement de fourrages
en plein air et de mares-réservoirs en vue de satisfaire les besoins en eau du bétail et
l’amélioration de la productivité animale par le croisement d’espèces animales locales avec
des espèces améliorées. Il est prévu la mise en place de systèmes de gestion durable des
ressources forestières et halieutiques, y compris le renforcement des capacités des groupes
communautaires. Le projet procédera au réempoissonnement du lac Volta avec des alevins de
tilapia élevés dans les laboratoires de pêche de Koforidua afin d’accroître les peuplements de
poissons. En outre, le projet introduira la technique des « acadja », c’est-à-dire
l’aménagement dans le lac de cages de poissons aux fins d’accroître la production de
poissons. Par ailleurs, le projet améliorera l’accès au district à travers la modernisation et la
réfection ponctuelle de 100 km de voies de desserte. La capacité des institutions concernées
par le projet sera renforcée par la formation, la fourniture de moyens de transport et la
dotation en équipements de bureau. Le projet comporte quatre volets, à savoir : 1)
Développement de la production ; 2) Développement des infrastructures ; 3) Renforcement
des capacités institutionnelles ; et 4) Gestion du projet.
Les impacts environnementaux négatifs à craindre sont, entre autres : une érosion
résultant essentiellement du défrichement des terres et de la modernisation/réfection
ponctuelle des voies de desserte ; la pollution des eaux de surface et des eaux souterraines
par suite d’un ruissellement des produits agrochimiques ; l’inadéquation de l’entretien des
infrastructures d’irrigation qui pourrait favoriser la reproduction de vecteurs de maladies, tels
que les moustiques ; l’absence d’une surveillance rigoureuse des animaux concentrés autour
des points d’eau et dans les fourrages en plein air pourrait accélérer la perte des particules du
sol et causer une érosion éolienne et hydrique du sol.
Les impacts positifs et négatifs ont été identifiés par zone d’intervention et des
mesures d’atténuation ont été définies en conséquence. L’analyse a révélé qu’en raison de la
disponibilité de terres et d’eau et d’un vif intérêt de la part des populations locales, les
impacts positifs de l’irrigation et autres activités du projet surpassent de loin les impacts
négatifs. Le recours à des pratiques agricoles améliorées permettra une exploitation
appropriée de la fertilité des sols. Le projet se propose, à travers la formation participative et
la vulgarisation, de promouvoir : une gestion appropriée des eaux pluviales, des systèmes
d’irrigation communautaire ; l’utilisation d’engrais organiques, la production et
l’engraissement des animaux ; l’utilisation de semences/plantes végétales améliorées, le
réempoissonnement du lac Volta et la gestion durable des ressources forestières. Ces
technologies protégeront l’environnement par l’augmentation de la productivité des terres, la
réduction du taux de déforestation, l’augmentation du niveau des eaux souterraines et une
disponibilité accrue des eaux de surface. Il est également prévu dans la conception des
Annexe 4
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travaux associés aux mesures d’atténuation, des programmes de formation sur la gestion et le
contrôle appropriés de l’eau en vue de prévenir la stagnation et partant, de réduire l’incidence
des maladies d’origine hydrique.
h) Coût estimatif
Le coût de la mise en œuvre et du suivi du PGES est estimé à 0,170 million d’UC pour la
durée du projet. Toutefois, les activités de suivi et de supervision sont considérées comme
faisant partie des activités de gestion du projet.
Annexe 4
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Les rapports relatifs aux activités de suivi entreprises par l’EPA seront mis à la disposition de
la DADU, du Comité de pilotage du projet (PSC), du FAD et du public, y compris des ONG
travaillant dans le domaine de l’environnement au Ghana.
Annexe 5
Liste provisoire des biens et services (LPBS)
Annexe 6
OPÉRATIONS DU GROUPE DE LA BANQUE EN COURS AU GHANA AU 29 MARS 2006
Titre du projet Appr. Date Mont. Appr. Déc. Dernier
1 Projet entreprises rurales 12/12/2002 7 500 000,00 7,18 2004
2 Projet développement cultures vivrières 10/12/1997 10 000 000,00 65,95 2004
3 Projet développement élevage 10/10/2001 19 580 000,00 18,54 2004
4 Projet développement anacarde 31/10/2000 9 890 000,00 32,38 2004
5 Riziculture des bas-fonds 18/05/2001 15 000 000,00 10,07 Non reçu
6 Développement petite hydraulique 04/12/1997 15 042 949,70 48,97 2004
7 Aménagement forêts communautaires 03/07/2002 7 000 000,00 19,24 Non reçu
8 Programme services financiers ruraux 11/10/2000 3 580 000,00 68,10 21/06/2005
9 Multinational : Projet vulgarisation riz NERICA 26/09/2003 2 650 000,00 3,70 -
i i i j Gh -
10 Multinational : Projet lutte contre mouche tsé tsé 08/12/2004 6 640 000,00 0,00
Agriculture 96 900 000 30,42
1 Soutien institutionnel au ministère des Finances Ministry of 28/10/1998 2 000 000,00 83,59
i
2 Renforc. cap. gouvernance & réd. pauvreté. 14/11/2001 3 000 000,00 60,69
3 Ligne de crédit à Cal Merchant Bank 10/07/2002 5 000 000,00 100,0
4 Deuxième prêt soutien réduction pauvreté 07/09/2005 44 000 000,00 50,00
Multisecteur 54 000 000,00 73,57
1 Etude amélioration assainissement Accra 03/05/2000 950 000,00 65,09
2 Programme eau et assainissement rural 08/09/2004 12 800 000,00 2,78
Equipements collectifs 13 750 000,00 33,94
1 Réhabilitation route Achimota-Anyinam 15/12/1997 10 000 000,00 75,04
2 Réhabilitation route Achimota-Anyinam 15/12/1997 7 000 000,00 0,00
3 Réhabilitation route Achimota-Anyinam 15/12/1997 0,00 0,00
4 Infrastructure routière 2003 17/09/2003 18 000 000,00 0,10
5 Infrastructure routière 2003 17/09/2003 800 000,00 31,00
6 Infrastructure routière 2003 17/09/2003 3 000 000,00 0,00
7 Route Akatsi-Dzodze-Noepe (Akatsi-Akanu) 20/12/2002 12 720 000,00 0,00
8 Réhabilitation route Tema-Aflao 17/04/2002 14 700 000,00 0,00
9 Construction route Anyinam-Kumassi 22/11/1985 23 671 036,00 91,99
10 Réhabilitation route Anyianam-Kumasi 27/09/1985 6 670 000,00 0,00
11 Réhabilitation route Tetteh Quarshie Circle Mamfe 11/12/2000 25 000 000,00 47,73
Transport et routes 121 561 036,00 22,35
1 Projet soutien écoles sec. deuxième cycle - III 24/09/2003 20 000 000,00 1,18
2 Projet soutien écoles sec. deuxième cycle - III 24/09/2003 5 000 000,00 0,00
Education 25 000 000,00 0,59
1 Réhabilitation services III 30/10/2002 17 640 000,00 0,45
2 Réhabilitation services III 30/10/2002 1 000 000,00 0,00
Santé 18 640 000,00 0,23
Total général 329 850 000 34,4