La Peau de Chagrin D
La Peau de Chagrin D
La Peau de Chagrin D
Un après-midi d'octobre 1830, un jeune inconnu pénètre dans une maison de jeu, située
dans les jardins du Palais Royal, à Paris. Le jeune homme vient jouer sa dernière pièce
d'or. Il perd et décide d’en finir avec la vie. Il longe la Seine . Se noyer en plein jour le
rebute. Il préfère attendre la nuit pour rendre son suicide plus mystérieux. Il admire une
jeune femme, riche et belle, qui disparaît dans son superbe équipage. Il souhaite
conserver « cette dernière image du luxe et de l'élégance » .
En sortant de chez l'antiquaire, le jeune inconnu rencontre par hasard trois de ses amis qui
justement étaient à sa recherche. Nous découvrons l’identité du jeune homme qui a pour
nom Raphaël de Valentin. Ses amis lui indiquent qu’ils se rendent chez un banquier qui a
décidé de fonder un nouveau journal. Suite à la révolution de juillet 1830, ils souhaitent
que ce journal puisse tout à la fois satisfaire les mécontents tout en préservant les intérêts
de la grande bourgeoisie. Les jeunes gens ont bien conscience de perdre leurs illusions.
Mais ils évoquent cette compromission avec ironie et cynisme. Raphaël de Valentin se
verrait bien diriger ce journal.
Lors du banquet chez le banquier Taillefer, qui habite un hôtel particulier luxueux , le vin
coule à flot. Grisés par l’alcool, les convives échangent des propos d’une rare vacuité.
Raphaël côtoie un groupe de courtisanes et engage la conversation avec deux d’entre
elles : Aquilina et Euphrasia. Ces deux courtisanes dénoncent l’asservissement auquel la
femme est soumise dans la société moderne. Elles indiquent toutes deux à Raphaël leur
volonté de s'imposer dans la société par leur beauté. Après ce repas luxueux , l’orgie bat
son plein parmi les convives. A la fin de la soirée, Emile Blondet, l’un de ses amis presse
Raphaël d’exposer les raisons qui l’ont poussé à vouloir se suicider. Raphaël entreprend
alors de raconter sa vie.
Deuxième partie : La femme sans cœur
Raphaël commence alors le récit de ses années d’enfance et de collège. Sa mère est
morte alors qu’il était très jeune. Il présente son père comme un être autoritaire et froid
qui a pour ambition que son fils fasse son droit, devienne un homme d'État afin de
défendre l'honneur de la famille. Il souhaite aussi que son fils puisse racheter des terres
qu’il avait acquises à l'étranger sous l'Empire et que contestent maintenant ces pays
redevenus souverains. Mais les créanciers exercent une sinistre pression. Ils obligent
Raphaël à vendre les biens qu’il avait hérités de sa mère . Il ne peut sauver que l’île sur la
Loire où est enterrée sa mère. En 1826 son père meurt « de chagrin ».
Raphaël rêve alors d’une grande destinée. Persuadé de son génie, il décide de vivre
pauvrement et de se consacrer à écrire l’œuvre dont il rêve. Il s’installe dès l’automne
1826 dans une modeste chambre d’un humble hôtel du quartier latin . Il se lie d’amitié
avec Mme Gaudin , la gérante de l’hôtel, et Pauline , sa fille.
Fin 1829, il rencontre Rastignac . Celui ci lui fait découvrir la luxueuse société parisienne
et le dissuade de travailler . Ce n’est pas ainsi lui dit-il qu’il réussira . Mieux vaut au
contraire intriguer et bénéficier de protecteurs fortunés. Rastignac lui présente la
comtesse Foedora, une jeune femme qui fascine le tout Paris tant elle est riche et belle.
Elle a un parfum mystérieux car nul ne connaît vraiment son histoire . Elle a également la
réputation de n’avoir aucun amant.
Ici s’interrompt son récit. Raphaël songe à « la peau de chagrin » et fait le vœu de
disposer d’une énorme somme d’argent. Il apprend le lendemain qu’il hérite d’un riche
oncle. Mais la peau de chagrin rétrécit.
Fin 1830. Raphaël , devenu très riche, habite dans un superbe hôtel particuliers rue de
Varenne. Conscient de la fragilité de sa situation, il vit reclus et s’arrange pour ne plus
rien désirer. Un jour, pourtant, il accepte de recevoir Porriquet , l’un de ses anciens
professeurs. Ce dernier vient de perdre sa chaire de professeur et sollicite l’aide de son
ancien élève. Spontanément, sans y prêter attention, Raphaël émet le vœu que son ancien
professeur retrouve vite un emploi. De nouveau « la peau de chagrin » rétrécit.
Ce soir-là , Raphaël se rend au théâtre des Italiens. Il aperçoit Pauline qui est devenue
immensément riche. Les deux jeunes gens expriment leur amour mutuel et font le vœu de
se marier. « La peau de chagrin » diminue inexorablement . Pour échapper au sortilège
de ce talisman, Raphaël le jette d’abord au fond d'un puits. Mais, en février 1831, l’un
des jardiniers retrouve la peau et l’apporte à Raphaël . Elle ne mesure plus que « six
pouces carrés de superficie ». Raphaël, essaye alors de s’adresser à des savants pour
stopper l’inexorable rétrécissement de cette Peau. En vain. Le jeune homme se réfugie
alors à Aix puis au Mont d’Or. Il est très affaibli et mène une vie végétative. De retour à
Paris, il retrouve Pauline et lui confie le terrible secret de « la peau de chagrin ». Il est
pris d’un dernier désir de posséder la jeune fille. Pauline comprend que cette ultime
tentation va tuer Raphaël. Elle souhaite alors se suicider pour permttre au jeune homme
d'en réchapper. Mais Raphaël la rattrape, l’étreint et meurt sur son sein.