Lecture Linéaire 1 A Propos D'horace

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Lecture linéaire 1

Victor Hugo,  «  A propos d’Horace »

Introduction :
Les Contemplations : œuvre ancrée dans le Romantisme. point de départ :décès de la
fille de V. Hugo, Léopoldine, le 4 septembre 1843. Le livre I « Aurore » évoque la
jeunesse, les bonheurs perdus.
« A propos d’Horace », poème XIII : punition infligée à V. Hugo a 16 ans. Souvenir
malheureux et injuste —> faire l’éloge d’un enseignement éclairé et surtout de
critiquer les méthodes d’enseignement alors en cours, consistant à oublier les
émotions et n’en voir que la partie technique. Cet outrage à la jeunesse est donc
l’occasion pour V. Hugo pour critiquer l’enseignement de son temps dans un long
poème de 218 vers. De quelle manière se déploie un réquisitoire contre des méthodes
d’enseignement trop brutales ? Mouvement 1(vers 1-8) : Le poète envisage un
modèle éducatif valorisant l’enfant, mouvement 2 (vers 9 à 16 ) : La valorisation d’un
savoir exigeant et d’une pédagogie adaptée. Mouvement 3 (vers 16 à 20 ):Hugo
réalise la critique de l’éducation de son époque. Mouvement 4 (vers 21 à 28):
L’image de l’éducation idéale donnée par Hugo.
Mouvement 1 : Le poète envisage un modèle éducatif valorisant l’enfant
(De là mes cris juste avant ce passage)
Penseur, « un jour » adresser au lecteur + citoyen, poétique + politique. Apres le cri,
l’émotion, vient la réflexion et la pensée de l’enseignement. Mot rime « sage » le
laisse entendre. Reflexion futur « n’instruira/sentiront/connaîtra » lien enseignement
+ Sensations ;éducation = savoir et ressenti donc éducation sensible et
pertinente--→enfant équilibré et éclairé. Reflexion introduite accumulation de
propositions subordonnées relatives variées « lorsque/Quand/que » = réflexion .La
1ere, une comparaison entre enfant et oiseau qu’il ne s’agit plus de laisser en « cage »
, la 2eme la libération de l’enfant, Une opposition s’opère entre la société et l’enfant
= montrer la société « difforme », monstrueuse, inhumaine, face à « l’enfant mieux
compris » qui se redresse. « front » insiste de fait sur son élévation tant intellectuelle
que physique. la 3eme :réseau lexical de l’élévation « libre essors » , la « croissance »
et «aigles ».Association des contraintes à des valeurs positives : « règles » à « libres
essors », « loi » à « croissance », double mission de l’école : plaire et instruire. C’est
ce que laisse entendre le dernier vers de ce mouvement « Savoir étant sublime,
apprendre sera doux ». Ce vers, en 6/6, = double fonction de l’enseignement.
Adjectifs « sublime/doux » ambition que doit avoir l’enseignement, mais aussi la
forme qu’elle doit prendre =exigeante et pédagogique.
L’égalité= la finalité de l’école « plein midi » (signifiant la lumière, donc la
connaissance à atteindre) qui est à mettre en parallèle avec la fin du vers « pour tous »
: la mission ultime de l’école : le savoir à la portée de tous, pour permettre à tous de
progresser, d’évoluer.
Mouvement 2 : La valorisation d’un savoir exigeant et d’une pédagogie adaptée.
Hugo ne remet pas en question « les grands livres latins et grecs » 10, mais leurs
approches.
Rimes « tendre » 13 et « comprendre »14, = enjeux qui doivent diriger les
enseignants : donner accès au savoir, mettre en lumière la beauté des œuvres + une
connaissance sensible.
Réseau lexical des éléments naturels « éclair ; mer ; astre »= grandeur et beauté des
œuvres. Gronder l’éclair c= l’ampleur, la profondeur des écrits. « la mer » qui « luit
»,=mieux donner à voir la beauté, la pertinence et le savoir lumineux proposée par
ces œuvres, « l’astre qui rit », =leur richesse.
L’accumulation des hyperboles valorisation de ces œuvres, qui ne doivent pas être
négligées. Oppose la grandeur des œuvres, leur caractère sublime, leur
bouillonnement et donc leur complexité à « l’explication » 13 = perspectives,leur
permettre d’atteindre des rivages extraordinaires inaccessibles, comme le soulignent «
ces solitudes », mais qui sont fondamentales. Le participe présent «
pénétrant » :image claire,V. Hugo souhaite faire des « belles lettres » : la construction
d’un individu.
Mouvement 3 : V. Hugo réalise la critique de l’éducation de son époque.
Opposition : enseignement de son époque à son modèle idéal avec adjectifs
mélioratifs « ébloui » 16, « agile » 18 + comparaisons « bêtes de somme » 18 « lourd
cheval poussif » 20 = lourdeur des tâches à accomplir + réduction des écoliers à l’état
d’esclave. Les comparaisons  « l’oiseau écolier » vers 2 : verticalité positive et
constructive dans son système éducatif idéal.
Vers 15 :Homère, vers 17 :Virgile : volonté d’insister sur ce qu’il est possible de faire
avec ces deux grands auteurs : un écolier écrasé par le savoir et la technique, « attelée
» 17 et un écolier emporté par ce savoir « ébloui ». Les formes négatives « ne sera
plus » 16, « ne verra plus » 18 = volonté de faire disparaître le modèle connu.
Réquisitoire dirigé contre « cuistre » et « l’abbé » avec « fouet » 19 et le « pensum »
20 (punition ou tâche ennuyeuse) = critiquer le modèle existant avec termes
dévalorisants.

Mouvement 4 : L’image de l’éducation idéale donnée par Hugo


Indicateur temporel du poème « un jour », mouvement indicateur spatial « chaque
village »=faire exploser les barrières temporelles + spatiales —>d’asseoir un modèle
qui permettrait d’effacer le premier, et de s’étendre à tous. singulier de « chaque
village » pluriel ,l’étendre à toute la France.
Opposition entre l’ombre et lumière,« lumière, jour, lucide (du latin « lucidus » :
brillant) » s’opposent à « noir, ombre » « antique, ignorance » renforcer.Le modèle
espéré ; termes positifs et progressistes « progrès, idée ». Mettre en lumière un
modèle éclairant, innovant et mettant l’enfant : centre des préoccupations.encadrés
par des formules négatives « trop noir pour que jamais le jour y pénétrât » et « non
pas en grondant »= révéler ce qu’il n’est pas, ses défauts.
énumération 3 vers, accumule : « instituteur ; magistrat ; médecin »,
l’enseignement= partage du savoir + l’art de faire du bien aux enfant, en respectant
leur droit (« magistrat ») au savoir, mais aussi en prenant soin (« médecin ») d’eux.
La phrase finale, maxime, au présent de vérité générale, oppose du positif « chantant
» à l’oppression du négatif » non pas en grondant ». parallélisme de construction
associé à la forme négative valoriser un modèle où l’harmonie du « chant » > à
l’orage de « grondant ».Deux participes présents s’opposent ;plan lexical et auditif :
sons, agréable « an »(assonance), et désagréable « gr/d » (allitération).
image finale et métaphorique de l’aube=lumière répandue comme chant renvoie à
l’image de l’enfant-oiseau capable de prendre son envol et d’atteindre le savoir d’une
manière autre que par l’enseignement vertical, descendant et autoritaire du système
fustigé. C’est le motif de l’élévation qui domine.
Conclusion :
Argumentative des poèmes de V. Hugo. point de départ ; punition infligée à l’enfant
qu’Hugo a été, ce texte s’universalise et devient un réquisitoire contre les méthodes
éducatives de son temps. Ouverture :Rousseau dans l’Emile, V. Hugo prôner une
éducation axée sur l’enfant, son bien-être, et sur une relation maître-élève plus
apaisée, fondée sur le plaisir de la découverte, et non sur un système vertical où le
savoir pleut sur les élèves que l’on prive ainsi du plaisir de penser.
Le point de vue personnel dépassé par V. Hugo pour en faire un combat citoyen
toujours d’actualité , nombreuses réformes de l’éducation nationale qui n’a de cesse
de toujours vouloir réadapter son enseignement.

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