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MEMOIRE N°I15-60
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ZAAG MAWADA
Au terme de mon travail, Je tiens à présenter mes vifs remerciements à tous ceux qui m’ont
aidé à son bon déroulement de prés ou de loin.
Je tiens à exprimer ma profonde gratitude à Mme. Feten BEN CHIHAOUI, d’avoir accepté de
présider ma soutenance, et le rapporteur M. Rodolphe HEYD pour ses conseils fructueux.
Une pensée spéciale à ma tuteure de stage Mme.Ahlem MORNAGUI qui m’a orienté dans un
apprentissage cohérent, continu et progressif tout au long de ces quatre mois.
Je n’oublierai jamais l’expérience que j’ai vécue au sein de cette équipe, qui fut une
expérience enrichissante et passionnante.
Annexes ................................................................................................................................... 77
FIGURE IV. 9: COMPARAISON DES JOINTS DE BRASURE OBTENUE PAR VAGUE A SOUDER / PIP . 64
TABLEAU III. 5: DATASHEET D'UN EQUIVALENT CMS ET PIP DU COMPOSANT TACT SWITCH .. 43
TABLEAU III. 6 : PROPRIETES DU « ROCKER SWITCH » .............................................................. 45
TABLEAU III. 7: DIMENSIONS « ROCKER SWITCH » ................................................................... 46
TABLEAU III. 8: TABLE DE DATASHEET DU « ROCKER SWITCH » ............................................... 47
3D : 3 Dimensions
µm: micromètres
ATR : Activités Terminaux Résidentiels
ADSL : Asymmetric Digital Subscriber Line
Ag : Argent
CMS : Composants Montés en Surface
CIU : Circuit Imprimé
Cu : Cuivre
cm : centimètres
DMH : Dix Millièmes d’Heures
DT : Dinars Tunisiens
DOE : Design Of Experiment
DC : Direct Current
ETH : Ethernet
IPC : Institute for Printed Circuits
ISO :International Organization for Standardization
Kw : Kilos watt
kg : kilogramme
L :Litres
mm : millimètres
ml : millilitres
MAPLE: Math Software for Engineers.
OHSAS : Standard Occupational Health and Safety Advisory Services
PIP : Pin In Paste
PCB : Printed Circuit Board
PCT : Polycyclohexylenedimethylene Terephthalate
PPS : Polyphenylene Sulfide
PA : Polyamide (nylon)
PP : Polypropylene
Circuit imprimé : est un support, en général une plaque, permettant de maintenir et de relier
électriquement un ensemble des composants électroniques entre eux, dans le but de réaliser
un circuit électronique complexe.
Composant électronique : est un élément destiné à être assemblé avec d'autres afin de
réaliser une ou plusieurs fonctions électroniques.
Through Hole Component (THC): une technique de fabrication des cartes électroniques et,
par extension un type de composant classique utilisé par l'industrie électronique. Cette
technique consiste à braser les composants d'une carte en passant les broches à travers.
Brasage : Le brasage des métaux est un procédé d'assemblage permanent qui établit une
continuité métallique entre les pièces réunies.
Pin In Paste : une nouvelle technologie consiste à intégrer les composants classiques
traversants dans le processus CMS en utilisant une crème à braser et le four à refusion.
Introduction Générale
L'industrie manufacturière électronique est devenue l'une des forces motrices de l'économie
du pays. La réussite du modèle tunisien dans ce secteur aussi performant que compétitif, est le
résultat de la mise en commun de nombreux facteurs, à l’instar de la maîtrise du savoir-faire,
de l’optimisation des coûts de production et de la capacité de suivre les tendances
innovatrices. La proximité géographique des grands acteurs de l’industrie électronique sur le
marché européen a permis également le renforcement de ce secteur industriel.
C’est dans ce contexte, que s’inscrit ce projet de fin d’études faisant partie d’un travail
collaboratif d’une durée de quatre mois au sein de l’entreprise SagemCom Tunisie, à l’Unité
de Fabrication ATR (Activités Terminaux Résidentiels). Ce projet consiste principalement à
l’étude de faisabilité du remplacement de la vague traditionnelle par un processus de « Pin In
Paste » (PIP) dans le processus de fabrication du produit « LiveBox3 ».
traditionnelle ainsi que leurs intégrations dans le processus de fabrication actuel seront
détaillées. En guise de clôture, le dernier chapitre présentera la validation de la faisabilité du
processus mixte CMS /PIP à travers la réalisation des essais de conformité et l’estimation de
la rentabilité.
Introduction
L’étude de l’environnement est une phase cruciale pour tout projet. Ainsi, ce chapitre sera
consacré à présenter l’entreprise, ses services, ses unités de fabrications et ses produits. Cette
étape sera suivie par une présentation du cadre général du projet.
I. Présentation de l’entreprise
Ayant acquis des positions de premier plan, SagemCom affirme son ambition de devenir un
des leaders mondiaux des terminaux Haut Débit, et de l’Energie (Figure I.1) [1].
Crée en Décembre 2002, SagemCom Tunisie est une Filiale de SagemCom, une société
Anonyme à Responsabilité Limitée (SARL) au capital de 50.000 Dinars.
C’est une société totalement exportatrice non résidente qui opère dans le domaine de la
communication, de partenariat industriel, de l’énergie, de l’audiovisuel de l’impression, du
traitement et de la transmission numérique de l’information.
Elle compte un nombre de 4600 salariés en Mars 2012 et un chiffre d’affaire de 1467
millions d’euros en 2011.
Service industriel
Ce service a pour mission la maintenance de l’outil de production et la maintenance et
l’entretien des bâtiments.
Service Test
Ce service teste la fonctionnalité des produits ainsi que celle des équipements de test.
- L’UF STB (Set Top Box) concerne la fabrication des décodeurs numériques terrestres
et par Satellite. En raison de la concurrence acharnée sur ce secteur, Sagem se
spécialise dans les décodeurs de haut de gammes en se basant sur les innovations au
niveau du traitement de l’image (Figure I.3).
- L’UF ATR (Activité Terminale Résidentielle) réalise des produits qui assurent une
connexion à internet entre tous les ordinateurs du réseau avec câbles et une connexion
des téléphones et des terminaux analogiques pour accéder à des services de
Téléphonie à travers une ligne ADSL. La figure (I.4) présente les produits de la
gamme Haut Débit, fabriqués par l’unité de fabrication ATR.
C’est dans cette UF que notre projet est effectué et plus précisément sur le produit LiveBox3.
Le cycle de production est constitué de plusieurs étapes, commençant par la pose des
différents composants de la carte électronique jusqu’à l’emballage et la distribution (Figure
I.5).
en terme de gain financier. Face à un tel défi, les pionniers de cette industrie visent le
remplacement des processus classiques par d’autres plus performants et plus rentables,
comme la technologie « Pin In Paste ».
Dans ce cadre, SagemCom Tunisie s’investi dans cette nouvelle technologie dans une
perspective d’éliminer le processus de brasage à la vague du produit LiveBox3.
II.2. Méthodologie
Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons présenté l’organisme d’accueil SagemCom Tunisie, en mettant
l’accent sur son importance à l’échelle internationale.
Le cadre du projet, visant l’amélioration de la productivité du produit LiveBox3, a été définit
en mettant en évidence sur la problématique ainsi que la méthodologie de travail à suivre.
Le chapitre suivant sera dédié en un premier lieu à une description détaillée du processus de
fabrication, par la suite, un diagnostic approfondi de l’existant sera élaboré.
Introduction
Les étapes de production ont été brièvement décrites dans la figure (I.5). Nous étudierons,
dans cette partie le processus de fabrication en vue d’analyser ses défaillances. Pour
diagnostiquer le processus de fabrication, il est primordial en premier lieu de décortiquer et
comprendre le fonctionnement du procédé de fabrication. Pour ce faire, des informations sur
les différentes étapes de production, les caractéristiques des consommables (prix,
consommation…), les flux de production, et les fonctionnements des machines de production,
ont été collectées à partir des documents internes de SagemCom, et les entrevues avec les
personnels.
Une fois contrôlée, la matière première (composants et CIU) passe en première étape par un
sous processus CMS dans lequel des composants miniatures CMS seront montés en surface
dans les machines de pose et soudés dans le four de refusion. Cette étape se répète deux fois
puisque la carte se compose de deux faces : face élément et face soudure.
Dans une deuxième étape, des composants classiques traversants, de tailles plus grandes,
seront insérés manuellement par cinq opératrices et puis soudés dans la vague à souder.
En dernière étape, la carte sera contrôlée et passée par plusieurs tests pour être, au final,
emballée, palettisée et exportée chez le client « Orange France ».
Cette technique consiste à souder les composants CMS d’une carte à sa surface. Elle est
composée de trois étapes principales : la sérigraphie, la pose composants CMS, et le passage
par un four (Figure II.2). Un contrôle qualité visuel à la fin de cette phase est nécessaire pour
identifier les défauts.
I.1.1. Sérigraphie
Le tableau (II.1) met en valeur les caractéristiques de la crème à braser utilisées pour le
produit LiveBox3.
Matière Etain
Caractéristiques
Duré de vie
15 jours
(à températures 20°c et 28°c)
Sortie du réfrigérateur avant 8h
Consommation
de sa consommation
- Inspection du pochoir
- Inspection du nettoyage
- Vérification vision
-Suivi permanent
- Respect de l'ergonomie
L’utilisation de la crème à braser requière une attention particulière de la part des opérateurs,
en phase d’inspection. Ce qui implique l’importance du processus de sérigraphie (puisque la
crème à braser est l’élément principal de la sérigraphie). En effet, c’est l’étape la plus délicate
vu qu’il s’agit de la première opération que la carte subisse. Ainsi, tout défaut causé par cette
opération sera traduit par une mauvaise carte à la sortie de la ligne CMS.
Nombre de composants
Taux de production par heure
par ligne
Production journalière 36000 cartes
150 cartes 208.800
Temps de cycle (sec) 23
Nombre de composants
1392
par carte
Ces machines sont alimentées par les composants nécessaires à l’aide des « feeders » qui
jouent le rôle des chargeurs. Ce sont les éléments qui servent à l’approvisionnement de la
machine en composants, tout en respectant un pas d’avance bien défini.
Ces composants sont stockés dans des bobines, comme illustre la figure (II.5).
C’est une inspection visuelle automatisée des PCB, où une caméra balaye de façon autonome
le dispositif sous test. La machine permet de vérifier la présence de tous les composants et de
s’assurer de la conformité de leurs dimensions, leurs polarités et leurs coordonnées.
La machine est commandée par un ordinateur, donc pour chaque profil de carte, la machine
utilise des fichiers spécifiques établis par un technicien CMS.
Le four est un tunnel assez long composé de plusieurs zones de chauffage que l’on peut régler
indépendamment. Sert à fusionner la pâte déposée sur le circuit imprimé. Les zones de
chauffage sont des zones adjacentes constituées par des plaques chauffantes qui servent à
évacuer la chaleur dans l’enceinte du four au moyen des ventilateurs pour créer un flux de
chaleur [5].
Généralement, la carte commence par être préchauffée (environ 120°C) ce qui permet aussi
l’évaporation des solvants. Par la suite, elle passe dans une zone plus chaude, permettant
l’action des flux nettoyant les plages, ainsi la carte atteint le pic de température pour permettre
la refusion de l’étain (environ 260°C). Enfin, la température redescend pour revenir à une
température de 55°C pour subir un choc thermique.
Fixation du flan
sur le cadre vague
Insertion manuelle
des traversants
Fluxage
Préchauffage
Retouche
Carte bonne
manuelle
pour
Brasage l’intégration
Non
Refroidissement
Test Dégrappage
Contrôle
Oui
La carte contient des composant CMS et d’autres composants classiques traversants (THC),
de tailles plus ou moins grandes par rapport aux composants CMS.
Après la dépose des éléments CMS, les composants classiques (composants traditionnels)
sont insérés manuellement dans les trous percés dans les circuits imprimés (PCB). Cette ligne
d’insertion manuelle comporte 5 opératrices, chacune d’entre elles dispose d’un plan du
produit dans lequel se trouvent les composants qu’elle doit placer (Figure II.7).
L’insertion manuelle est effectuée par lignes disposées (travail à la chaîne), juste avant la
vague à souder (Annexe 1).
Une fois l’insertion des composants est finalisée, la carte imprimée sera envoyée à la vague à
souder. Afin de protéger les parties de la carte non désignées à être brasés, la carte est placée
sous le cadre vague pour les masquer (Figure II.8).
I.2.2 Convoyage
I.2.3 Fluxage
Le fluxage s’effectue par pulvérisation du flux (un décapant) au travers d’une buse (Figure
II.10). Pour maitriser la quantité déposée, la longueur de la course du fluxeur doit être
identique aux dimensions du circuit imprimé. L’utilisation de flux permet d’éviter la
formation d’oxyde au cours de procédé de brasage. Un manque de flux peut générer
l’apparition de défauts tels que des manques de brasure, des soudures boules, des microbilles
[6].
I.2.4 Préchauffage
Le préchauffage est réalisé par élément à quartz (des plaques chauffantes en quartz) et il a
pour objectif d’évaporer les solvants de flux et d’amener le CIU et les composants en
température afin de diminuer les effets de choc thermique de la vague.
A la fin du préchauffage, on doit obtenir une température entre 110°C et 130°C au-dessous
de la carte (la face inferieur de la carte contenant les broches des composants).
I.2.5 Brasage
Après avoir traversé la zone de préchauffage, la carte arrive au-dessus de la vague de brasure.
Le temps de contact est bien défini afin d’obtenir un étalement correcte de la brasure sans
endommager les composants. La figure (II.11) présente le processus de brasage [6].
Dans le but de limiter les phénomènes d’oxydation, la vague est équipée d’un système de
pulvérisation d’azote qui consiste à envoyer un gaz neutre (Azote) dans l’enceinte de la
vague.
I.2.6 Refroidissement
Cette phase consiste à refroidir le joint de brasure à travers des ventilateurs soufflant de l'air.
En fait, l’étain passe directement de la phase liquide à la phase solide, il permet ainsi d’être
dans la meilleure condition pour obtenir l’effet de trempe qui entrainera la meilleure tenue
mécanique des composants.
I.3.2 Tests
Après le contrôle de la qualité du produit fini, il est important de réaliser les tests fonctionnels
suivants de la LiveBox3 :
Le test IN-SITU inspecte l’existence ou pas des anomalies tels que les courts circuits,
l’absence des composants, le renversement des composants, etc.
Le test fonctionnel vérifie la fonctionnalité de la carte (bouton on-off, USB, ETH,
ETH ADSL, mesure la connexion ADSL, tension de repos 12V...)
Le test wifi et VDSL mesure le débit.
Le test « deckt » contrôle la connexion entre le téléphone mobile résidentiel et la carte.
Cette analyse nous permettra d’identifier les défaillances afin de les corriger et les prévenir.
Le temps de cycle est le temps écoulé entre la sortie du premier produit et du second produit
au cours d’un même processus.
Pour collecter les données temporelles, nous devons passer par le chronométrage: c’est la
mesure du temps pendant lequel le travail s’accomplit. Ce dernier se fait, en observant le
poste et l’exécutant. La position idéale est de se placer à gauche de l’opérateur et dans le
même sens, se tenir debout pour mieux observer le travail, et noter le temps observé pour
chaque opération.
Nombre de Nombre de
Tc (sec) Tc (sec)
composants composants
Machine de pose 1 16.2 128 16 144
Par conséquent, le temps total des machines de pose pour les deux phases de la carte est 226.6
sec (3.7min) pour un total de composants CMS placés de 1392.
De même, nous avons chronométré le passage dans le four de refusion dont le temps de cycle
est 22.75 sec (0.38 min).
Les caractéristiques de chaque poste de la pose manuelle, ont été prélevées et présentées dans
le tableau (II.4).
La vague à souder sans plomb a un temps de cycle de 2.98 min pour le produit LiveBox3
avec une capacité moyenne de production de 150 cartes/heure.
Les temps de cycles des deux processus : CMS et brasage à la vague sont récapitulés dans le
tableau (II.5).
Tableau II.5: Temps de cycle des processus CMS et brasage à la vague THC
En comparant les temps de cycles des deux processus conduisant à la fabrication du produit
LiveBox3, nous pouvons remarquer que le processus de brasage à la vague est le processus
ayant le temps de cycle le plus long puisqu’il dure 5 min contre 4.08 min pour tout le
processus CMS. De plus, la vague à souder présente le sous- processus le plus critique avec
un temps de cycle 2.98 min (Figure II.12).
5
de cycles (min)
4 four
pose 8
pose 7
pose 6
3 vague à
pose 5
pose 4 souder
temps
2
pose3 insertion 5
1 pose2 isertion 4
pose1 insertion3
insertion 2
0
insertion 1
CMS
brasage à la vague
Figure II. 12: Temps de cycle des phases CMS et brasage à la vague
La ligne de production ATR comporte quatre sous-phases. L’historique des défauts accumulés
a été relevé pour chacune d’elles [8].
Les données relatives des défauts de la ligne ATR produit LiveBox3 sont présentées au
tableau (II.6).
Nombre de défauts
Les sous-phases Pourcentages
Nombre Nombre
ligne CMS Janvier Février défauts moyen défauts moyen
(début 2015) 2014
Défauts vague 551 524 539 541 49.54%
Défauts 418 242 297 231 27.3%
sérigraphie
Défauts pose 270 165 236 274 21.69%
Défauts 20 12 16 14 1.47%
fournisseurs
Nombre total 1259 943 1088 1060 100%
Le processus vague représente alors, à lui seul, la moitié des défauts accumulés (49.54 %),
suivi par le processus de sérigraphie (27.3%).
Néanmoins, l’analyse des défauts, observés durant l’année 2014 et au début de l’année 2015,
montre que les défauts de la sérigraphie se limitent à des défauts de paramétrage des
machines. Quant aux défauts de pose, ils représentent des défauts de centrage ou de manque
des composants auquel nous pouvons remédier avec du réglage journalier. Les défauts
fournisseurs sont généralement des défauts fonctionnels des composants électriques qui
Par conséquence, le processus vague est le plus critique en terme de défauts sur lequel il faut
agir. En effet, malgré les réglages usuels d’ajustement au niveau de fluxage, vitesse de
convoyage, préchauffage et aussi la hauteur vague, le processus brasage à la vague actuelle
s’affronte encore des problèmes de qualité. Pour cela, dans la partie qui suit nous étudierons le
taux de défaut de ce dernier.
La figure (II.13) met en évidence le taux hebdomadaire de défauts causé par le processus
vague et insertion manuelle par semaine durant la période représentative. Pour la ligne ATR,
l’objective qualité est fixée à hauteur de 0.5% taux de défauts vague pour un objectif global
de 4.5% taux de défauts.
0,90%
0,84%
0,80% 0,81%
0,80% 0,76% 0,76%
0,74% 0,73%
0,70% 0,71% 0,73%
0,70%
0,70% 0,64%
0,65%
0,60%
0,50%
0,40%
0,30%
0,20%
0,10%
0,00%
W1 W2 W3 W4 W5 JANVIER W6 W7 W8 W9 FEVRIER W10 W11
Nous pouvons constater que le taux de défaillances depuis Janvier 2015 est très élevé (entre
0.64 – 0.84 %) comparé à l’objectif de qualité fixé pour la ligne CMS. A partir de ce constat,
envisager l’élimination de la vague pourrait engendrer un gain de 0.8% en moyenne et
permettra d’atteindre l’Objectif Qualité de 3.7% taux de défaut ligne CMS.
Avec les technologies CMS, la densité des composants et les besoins de miniaturisation ont
fait que la face composant a été saturée (1392 composants). La phase de soudure présente
ainsi un siège de défauts relatifs à la précision et à la qualité du produit fini. Ce qui induit une
perte de productivité importante et pourrait expliquer le taux de défaillance élevé pour la
fabrication des LiveBox3. Si pour quelques composants, on peut éventuellement revenir au
soudage manuel avec un fer à souder, mais cela ne représente pas la solution industrielle la
plus appropriée.
Pour réduire le taux de défaillance des produits finis dû à la vague à souder, SagemCom a
recommandé de remplacer cette dernière par la technologie de « Pin In Paste », dans le but
d’améliorer le triptyque coût-qualité-délai pour la performance industrielle.
La technologie de « Pin in Paste » est couramment utilisée et présente plusieurs avantages tels
que la réduction du nombre de phases, la robustesse du processus et une qualité de soudure
supérieure à celle à la vague.
Cette dernière solution a déjà été étudiée à SagemCom, mais la crème n’était pas conforme
aux conditions d’utilisation requises en technologies CMS. Donc, nous allons nous focaliser
sur la première solution de « Pin-In Past » : étudier sa faisabilité, son coût et son intégration
dans le processus de fabrication du produit LiveBox3.
Conclusion
Nous avons présenté en premier lieu, dans ce chapitre, le processus de fabrication du produit
LiveBox3. Une analyse de défaillance des différentes phases de production a montré que la
vague à souder présente un taux de défauts élevé et avec des coûts de consommation
augmentés. Par la suite, elle est considérée comme une phase critique à supprimer et à
remplacer par une solution technologique plus appropriée.
Introduction
L’assemblage des composants électroniques reste l’objet d’améliorations fréquentes et la
source de défis technologiques incessants. Le véritable problème reste celui des composants
traversants, qui sont encore aujourd’hui posés de manière traditionnelle en utilisant le brasage
à la vague. Ayant pour objectif de supprimer la vague à souder, nous étudierons dans ce
chapitre la faisabilité d’intégrer la Technologie « Pin In Paste » dans le processus de
fabrication de la LiveBox3, permettant d’assembler les composants traversants avec la même
démarche que celle des composants montés en surface (CMS), devenue le standard pour
l’assemblage des composants électroniques.
I. Technologie PIP
Dans cette partie, nous décrirons le processus PIP, la réglementation de sa technologie, afin de
pouvoir dans une étape plus avancée comprendre la méthodologie de son intégration sur le
produit LiveBox3.
Le processus PIP est une technique destinée à implanter les composants traversants dans le
circuit imprimé (Figure III.1).
Pour la mise en œuvre de ce procédé, il faut un gabarit découpé (le pochoir) et positionné au-
dessus du circuit imprimé (Etape 1). Ensuite, une crème à braser (la pâte) va remplir les trous
à l'aide de la sérigraphie (Etape 2). Elle sera déposée autour du trou, la soudure s’agrégera par
effet de capillarité sur les parties les plus chaudes, à savoir le canon du trou et la patte du
composant. Il conviendra alors que la zone de dépôt respecte un espacement par rapport à
toute autre zone de cuivre non protégée.
Après la mise en place, la broche (Picot) du composant enfonce la pâte dans le trou (Etape3).
Enfin, une opération de brasage par refusion dans le four intervient afin d’avoir un
assemblage qui présente une bonne résistance mécanique et électrique (Etape4).
Racle Picot
Pochoir
1
2 3
Circuit imprimé
Crème à braser
L’application de cette technique dépend de plusieurs facteurs qu’on doit déterminer afin de
perfectionner le brasage, ce qui impose par la suite aux fabricants des composants
d’optimiser et de respecter ces exigences [10].
Les composants traversants actuels sont souvent conçus pour l'application de brasage à la
vague, où les températures sont typiquement entre 90°C à 130°C.
Les composants acceptés par le processus PIP doivent supporter la température du refusion
de la crème à braser qui varie selon les caractéristiques de son alliage (Figure III.2).
Par suite, pour tous les composants du CMS et PIP, nous devons :
vérifier l’appartenance des composants en plastique à l’un de ces matériaux : PCT,
PET, PPS, PA4-6, PA aromatique
vérifier la fragilisation, le point de fusion et la distorsion du matériau.
vérifier que le composant peut résister à 220°C pendant 150sec et 260 °C pendant
10sec pour une refusions.
b. Conception du composant
Il est obligatoire d’avoir un « stand-off » sur le composant qui joue le rôle d’une câle pour
éviter l’affaissement de la crème par la face inferieur du composant. Le « stand-off » permet
d’éviter le contact entre le composant et la pâte à souder et ainsi de protéger le composant
(Figure III.4).
Quand le composant est inséré, une partie de la crème à braser sera décalée du trou et reste sur
l’extrémité de la broche.
Si la broche est trop longue, la crème de soudure sera disportionnée sur le trou de brasage ce
qui conduit à la réduction du volume final du joint de brasure (Figure III.5). Par conséquent, il
faut avoir les plus courtes broches sous le PCB.
Donc, la longueur de la broche doit être optimisée et adaptée selon la hauteur du circuit
imprimé et la géométrie des broches. Soit L la dimension entre le CIU et la fin de la broche,
alors Lmax ne doit pas dépasser 1.5mm pour les broches pointues et 1mm pour les broches
coniques [10].
Les composants doivent être livrés dans des bandes et des bobines afin d’être montés sur les
machines de pose (Figure III.7). Pour cela, il faut :
vérifier la masse des composants conformes avec les machines de pose.
vérifier le centre de traitement, le centre de tomber et la surface de prise.
vérifier la hauteur des composants qui ne doit pas dépasser 15cm sinon nous aurons
besoin d’un feeder spécifique.
d. Conception du pochoir
Le rôle du pochoir est de déposer la crème à braser sur les plages d’accueil du CIU et dans les
trous. C’est donc son épaisseur qui défini l’épaisseur du dépôt de crème à apporter. La norme
IPC-610-A (pour le contrôle des cartes électroniques) préconise une distance de 0.3 mm entre
deux ouvertures du pochoir pour éviter les ponts en soudure ou encore la migration d’un
volume sur un autre pin lors de la pose des composants (Figure III.8).
Pour implanter la nouvelle technologie « Pin In Paste » dans le produit LiveBox3, l’idée est
d’utiliser la pâte à braser pour souder par refusion tous les composants. Nous allons donc
monter les composants CMS et PIP avec une refusions du four à 260°C. Ceci nécessite une
modification intégrale des matériaux des traversants pour résister à cette température.
Par soucis de simplification, la première étape de notre travail consiste à chercher, sur le
marché, des équivalents de ces composants traversants en technologie CMS. Si les
équivalents CMS sont inexistants, nous proposerons une nouvelle conception de chaque
composant traversant classique, c’est-à-dire une nouvelle composition (matériau) et un
nouveau dessin d’ensemble, conforme aux exigences de cette technologie PIP. Cette
méthodologie est schématisée dans la figure (III.10).
Pour certains composants, il existe aussi bien des équivalents en technologie CMS qu’en
technologie PIP satisfaisant les mêmes fonctionnalités. Dans ce cas, le critère de choix se
réduit aux prix le moins cher.
Après avoir étudié la technologie « Pin In Paste », consulté les différents fournisseurs
internationaux des composants électriques, nous élaborons la méthodologie d’intégration des
deux technologies CMS/PIP pour le produit LiveBox3.
Dans le produit LiveBox3, nous avons 15 composants traversants à placer sur la carte
électronique (Tableau II.4). Nous avons trouvé 6 composants CMS ayant la même
fonctionnalité et le même coût que les composants traversants classiques Tact Switch,
Antenne, Antenne bibande, Condensateur, Condensateur film polyster, Condensateur alu
électrique.
La figure (III.11) montre la différence entre le composant « Tact Switch » en THC et le « Tact
Switch » en CMS.
Une simple vérification de la fonctionnalité valide le choix des équivalents CMS des
composants traversants (Tableau III.1).
Prix Prix
Désignation
THC PIP Recommandation solution validation
(€) (€)
Il faut changer le sens
Garder 5mm sans
de passage en CMS en
composant CMS pour le
ajoutant un bord Validé
0.0169 0,0169 convoyage
Composant technique
CMS Adapter le PCB au
composant (re-routage ok
Validé
de la carte)
Il s’agit d’étudier avec les fournisseurs de SagemCom Tunisie la possibilité de concevoir, sur
commande, une nouvelle composition pour chaque composant traversant THC. Pour cela, des
échanges fructueuses sur la faisabilité, les exigences et les nouvelles compositions des
composants nous ont permis de valider 9 composants PIP parmi 15 composants traversants
classiques : DC jack, Tact switch, Rocker switch, 2xRJ45 Black, RJ45 red, RJ11, USB
vertical coude vert, USB vertical coude à piquer et RJ45 green.
Pour les différents composants PIP, la validation de la compatibilité avec le produit LiveBox3
et le processus de fabrication actuel nous a permis de préparer des fiches de recommandations
(datasheet) contenants les differents coûts des composants (CMS et PIP), leurs
recommandations, et leurs états de validation. Ces datasheets sont présentées en annexe 2.
Prix Prix
Désignation Recommandation Validation Solution
THC PIP
Dépassement en bottom le
Dépassement Couper les
plus faible possible
= 1,9mm pattes
Acceptable <1mm si
manuellement
broche non coniques
KO dans l’atelier
<1,5mm sinon
Ajout de standf-off pour
éviter d’écraser la pâte à OK
braser
Déterminer le centre de
OK
prise\pose
Vérifier la hauteur max des
composants pour n'utiliser
utiliser de
DC jack 0,0419 0,07 que des feeders standards.
feeder
Sinon, il faudra H>15
spécifique :
commander des feeders
Deep Groove
Deep Groove pour
(H>15mm)
Changer la matière pour
résister à la température de Ok
four
Développer la mise en
Ok
bande
Validation de surcoût. Ok
Pour le composant «Tact Switch », nous avons trouvé deux composants équivalents en
CMS et en PIP. Le choix se limite au composant le moins cher, ce qui conduit à valider le
composant équivalent CMS (Tableau III.3).
Tableau III. 3: Datasheet d'un équivalent CMS et PIP du composant « Tact Switch »
Validation de surcoût. Ok
Il faut changer le
sens de passage
Garder 5mm sans composant
OK en CMS en
CMS pour le convoyage
tact switch ajoutant un bord
0.0169 0,0169
(CMS) technique
Dans cette partie, nous allons étudier l’intégration d’un composant principal du LiveBox3 le
« Rocker Switch PIP ».
Pour évaluer les caractéristiques de ce composant, nous avons effectué des essais pour vérifier
la conformité du composant en termes de ses exigences fonctionnelles (propriétés électriques,
mécaniques et environnementales) (Tableau III.4).
Après avoir réalisé les essais de conformité, le composant est fiable fonctionnellement, il reste
à vérifier si il est fiable techniquement.
Nous remarquons alors que la hauteur du composant dépasse les normes : H>15mm, donc
nous aurons besoin d’un feeder spécifique « Deep Groove ».
De plus, nous avons remarqué que le composant est déséquilibré et il est difficile de le garder
débout donc on a décalé le barycentre vers l’arrière en ajoutant des masses (Figure III.14).
Ces recommandations, ainsi que le prix du « Rocker Switch », sont présentés dans le tableau
(III.6).
Désignation Prix
Nouveaux prix Recommandation PIP/FAB validation
actuel
Dépassement en bottom le plus faible
possible
OK
Acceptable <1mm si broche non
coniques ,<1.5mm sinon
Fournisseur(1)
Ajout de stand-off pour éviter
0,42 OK
d’écraser la pâte à braser
changer le
Composant déséquilibré = difficulté
barycentre du
de lui garder débout.
cpt
Vérifier la hauteur max des
rocker
0,335 composants pour n'utiliser que des
switch H>17 (besoin
feeders standards. Sinon, il faudra
de feeder
commander des feeders Deep Groove
spécifique)
pour les composants ayant
(H>15mm)
Fournisseur(2)
0,39 Changer la matière pour résister à la
Ok
température de four
Développer la mise en bande Ok
USD
Validation de surcoût.
0.055/PC.
Deux fournisseurs ont répondu à nos exigences fonctionnelles avec des prix différents, donc
nous avons choisi le moins cher.
Une fois établis et validés, les nouveaux dessins d’ensembles (Annexe3) ont été envoyés aux
fournisseurs.
Puisque les composants PIP ne sont plus stockés et transportés dans des plateaux, comme en
processus de brasage à la vague, il est nécessaire alors de valider les bobines dans lesquelles
nous allons stocker et transporter ces composants. La figure (III.16) présente les spécifications
des bobines de stockage.
Conclusion
Durant ce chapitre, nous avons étudié l’implantation de la technologie PIP, ainsi que la
faisabilité de l’intégration du processus mixte CMS /PIP dans le produit LiveBox3. Dans
l’étape suivante, des essais de validation seront réalisés sur terrain.
Introduction
Ce chapitre sera consacré à la validation du processus mixte CMS/PIP du produit LiveBox3
sur le plan fonctionnel et économique. Dans une première partie, nous réaliserons un
prototype pour évaluer la fiabilité du nouveau processus vis-à-vis l’assemblage des
composants du produit LiveBox3. Dans une deuxième partie une étude financière
comparative sera établie afin de déterminer la rentabilité du processus PIP ainsi que sa
fiabilité.
Le calcul du volume de la crème à braser, nécessaire pour chaque composant, dépend des
dimensions de ce dernier (Figure IV.1).
Pour trouver ce volume, il faut d’abord calculer le volume de brasure en tenant compte de
l’allure du joint à braser préconisé par la norme IPC-610-A. Ainsi, on calcule le diamètre des
trous de placement et celui de la pastille de soudure pour déterminer le volume nécessaire
pour braser un composant donné.
Ou
(2)
La surface du ménisque est calculée en tant qu’une soudure d’angle continu, comme montre
la figure (IV.3) [11].
(3)
(4)
b. Volume du trou
Le volume du trou est obtenu en multipliant la surface de base par l’épaisseur Ec du PCB.
(5)
Il existe deux types de patte : Pin à extrémité circulaire et Pin à extrémité carré ou
rectangulaire. Déterminer le volume des Pin se base sur les équations suivantes:
(6)
Après avoir déterminé le volume de brasure, nous pouvons calculer le volume de la crème à
apporter. En tenant compte de la volatilisation d’environ 50% de la crème pendant la
refusion, le volume de la crème à apporter doit se multiplier par 2:
(8)
Le volume de la crème à ajouter au-dessus de la plage d’accueil est plus grand que le
volume du trou, alors il est indispensable d’ajouter le reste du volume au-dessus de la plage
d’accueil du PCB. Nous aurons alors
– (9)
Les ouvertures du pochoir sont déduites à partir du volume de la pâte à ajouter au-dessus de la
plage d’accueil, comme suit :
Caractéristique Pastille
Trou PCB Pastille oblongue Pin Pin
circulaire
circulaire rectangulaire
Vm Vt Vp Vbn Va S
Type
Composant Dt Ec Dp Largueur Hauteur Dpatte Lpatte lpatte
du pin
Pin 1 1,10 1,30 1,70 0.76 0,39 1,14 0,20 2,65 1,51 10,03
Rocker switch
Pin2 1,80 1,30 2,39 1,22 0,5 0,65 3,05 0,46 6,50 3,45 22,96
2,96
Pin 1 1,70 1,30 1,11 1,78 2,72 1,16 6,69 3,97 6,44
RJ11/RJ4
Pin 2 1,70 1,30 2,96 0.81 0.81 2,05 2,72 0,79 7,97 5,25 34,97
Pin1 2,30 1,30 3,47 1,56 0,27 3,29 4,98 0,51 15,52 10,53 70,23
Port USB
Pin2 1,00 1,30 2,63 1,48 0,60 0,27 0,21 0,94 0,19 1,92 0,98 6,545
Après avoir calculé les nouvelles dimensions, il est nécessaire d’optimiser les paramètres de
la machine. Nous avons donc établi un plan d’expérience pour bien choisir ces paramètres.
Les plans d'expériences consistent à sélectionner et ordonner les essais afin d'identifier, à
moindres coûts, les effets des paramètres sur la réponse du produit. Il s'agit de méthodes
statistiques faisant appel à des notions mathématiques simples. [13]
Il existe plusieurs types des plans d’expériences. Dans notre cas, nous avons choisi le plan
factoriel Taguchi.
I.2.2. Planification
Pour réussir un plan d’expériences il faut avoir une planification rigoureuse que nous
illustrons par le tableau (IV.2) [13].
Caractéristiques du résultat
Critère de
Que mesurer ? Caractéristique
qualité
Niveau d’un facteur : les valeurs possibles que l'on attribue à un facteur.
Un vote pondéré nous a permis de faire le tri des facteurs ayant une influence directe sur la
qualité de sérigraphie. Ces facteurs sont illustrés dans le tableau (IV.3).
Distance de
Non Oui Non 3
démoulage (mm)
Vitesse de nettoyage
Non Oui Non 50
(mm/s)
D’après ce tableau, le plan d’expérience choisit sera factoriel de trois facteurs : Force des
racles, vitesse des racles et vitesse de démoulage, à trois niveaux (niveau bas, niveau moyen
et niveau haut).
Le plan choisi est un plan factoriel Taguchi de trois facteurs à trois niveaux. Donc nous
aurons 32 = 9 essais. Chaque facteur compte : un niveau bas, un niveau moyen, et niveau haut.
Les expériences mises en place sont suivant la table de Taguchi de type L9 (9 essais). Les
différentes expérimentations sont données par le tableau (IV.5) :
2 6 80 5 184 100
4 8 60 5 180 100
5 8 80 9 180 100
7 10 60 9 176 100
8 10 80 3 173 100
Pour présenter les résultats d’une manière commode, nous utilisons une représentation
graphique (Figure IV.4). L'idée est donc, de tracer, pour chaque facteur, l'effet en fonction
du niveau.
En effet, l'avantage de ces diagrammes est d'offrir une représentation immédiate des
différents effets [13].
Les résultats des expériences réalisées montrent que la force de racle est le paramètre le plus
influant sur le niveau de crème à braser (courbe non linéaire). En effet, le passage du niveau
bas au niveau haut donne un excès de crème. Par contre, pour les deux autres facteurs leurs
variations ont moins d’influence sur la réponse.
Les niveaux des facteurs principaux à mettre en place sont les suivants :
force des racles à 8 kg/cm², c’est-à-dire le niveau 2
vitesse de démoulage 5 mm, c’est-à-dire le niveau 2
vitesse des racles à 80 mm/s, c’est-à-dire le niveau 2.
Les facteurs à contrôlé n’ont aucune effet sur le taux de remplissage des trous.
Les essais se sont déroulés à la fin de semaine après préavis du service de production, pour
garantir la remise en état de fonctionnement de la ligne de production.
I.3.1. Sérigraphie
Dans les machines de pose, les composants CMS ainsi que PIP seront insérés dans les PCB.
Les pattes des composants PIP poussent alors une partie de la crème et l’écartent du trou, par
suite, la pâte expulsée reste accrochée sur la pointe de la patte comme illustre la figure (IV.5).
I.3.3Refusions
La crème s'élève sur les côtés des pattes vers le trou et entraîne derrière elle les copeaux pas
encore fondus (il s’agit de l’effet capillarité) entrainant l’élaboration d’un joint de brasure
(Figure IV.6).
L’inspection par rayon X est un examen non destructif qui permet de conquérir une image
caractéristique des joints de brasure réalisés. Une première étude indique que le brasage des
pattes est correctement établi (Figure IV.7) : absence des microbilles dans le joint, et un bon
mouillage dans les interfaces.
La figure (IV.8) montre l’analyse avec le microscope optique de l’USB au niveau du brasage.
Pour évaluer les assemblages, nous nous intéressons à la bonne qualité du mouillage. En effet,
le mouillage d’un métal d’apport en fusion sur un solide représente le degré d’étalement du
liquide sur ce solide.
Critères de
Brasage à la vague Pin in Paste
qualification
Bon aspect du
ménisque pour les
deux interfaces
L’absence des
vides dans les
joints de brasure
Figure IV. 9: Comparaison des joints de brasure obtenue par Vague à souder / PIP
Nous remarquons ainsi l’absence des défauts de la crème dans le joint brasé pour le processus
PIP: l’absence des « Voids » (ce phénomène peut entrainer des courts-circuits), nous
remarquons aussi l’homogénéité des joints de brasures ainsi que l’absence des fissures et le
bon aspect du ménisque pour le processus PIP du à une grande surface de mouillage. Par suite
cette comparaison des résultats révèle un très bon comportement du procédé PIP.
Dans cette partie, nous calculerons le coût du processus de brasage à la vague, afin de pouvoir
estimer le gain obtenu par le remplacement en technologies PIP. La comparaison entre les
deux processus permet d’estimer la rentabilité du nouveau projet à la fin du chapitre.
Nous avons classé les charges, liés à la vague, en deux catégories [15] :
Charges directes : elles sont liées directement au produit (achat des consommables et
des composants).
Charges indirectes : ce sont les charges liées indirectement au produit, (coût de la
main d’œuvre direct (MOD), coût de la maintenance, surface occupée et coût de
l’énergie.)
Dans cette partie, tous les calculs de coût seront établis par carte.
Les charges directes incluent les coûts des composants et les coûts des consommables.
Le tableau (IV.6) regroupe le coût et le nombre de chaque composant par carte ainsi que le
coût total des composants.
Coût de la
Nomenclature des Prix Coût
consommation Consommation Consommation /
consommables unitaire /carte
mensuelle (€) mensuelle carte
(€) (€)
Etain 11464.672 600 kg 17.91 2.5gr 0.045
Les charges indirectes incluent les coûts de main d’œuvre, coût de maintenance, coût de la
surface occupée et les coûts énergie électrique et gaz inerte « azote ».
DMH = (11)
La quantité produite est définir par, la quantité produite théoriquement en 1 heure, multipliée
par le Taux de Rendement Global TRG:
Qp (12)
TRG 0.78
Temps de cycle 23s
DMH Nombre d’heures imputées 0.0491 0.5898
6h
par le produit
Temps de cycle 23s
Th 12h
La surface occupée par le processus vague englobe la machine vague à souder et les 6 postes
d’insertion manuelle. Nous calculons ce coût en multipliant la surface occupée par le coût du
m2 /mois et le divisant par le nombre des cartes produites par mois.
Les données ainsi que le calcul du coût sont récapitulés dans le tableau (IV.9).
c. Coût de la maintenance
Chaque ligne de production possède une machine vague, qui nécessite une équipe de
maintenance (préventive et curative). Le tableau (IV.10) donne les coûts de la maintenance
par machine « vague ».
d. Coût d’énergie
Pour évaluer le coût d’énergie il faut déterminer le coût d’énergie électrique et le coût de
consommation du gaz inerte.
1) Evaluation du coût de l’énergie électrique
Pour déterminer ce coût, nous avons installé un enregistreur électrique, au niveau de la vague
pendant 24h. Nous avons pu déduire que la vague consomme 166.719 KW pendant 24h de
travail. Sa consommation s’élève donc à 6.947 KW/ h.
L’azote protège la partie à braser des effets d’oxydation de l’atmosphère. Pour avoir de
l’azote sous sa forme gazeuse, SagemCom loue une grande citerne pour en stocker de l’azote
liquide et produire le gaz inerte azote. Nous pouvons calculer le coût de l’azote à partir des
donnés qu’on fournit dans le tableau (IV.11) (Annexe 4).
Tableau IV. 11: Données nécessaires pour calculer le coût gaz inerte
Par suite le coût total de la consommation de l’azote Caz par carte produite, contenant le prix
relatif de location de la citerne (divisé par la quantité de production mensuelle), après avoir
converti en euros, s’élève à 0.175 €. (Annexe3)
En consultant l’historique des rebuts des mois derniers, le coût moyen du non qualité Cq est
égal à 0.19 €.
En conclusion, le coût total lié au processus de brasage à la vague intègre toutes les charges
directes et indirectes de production par carte et converties en euros. Le coût se définit ainsi par
l’équation suivante :
En optant la nouvelle technologie PIP, les coûts des consommables, de l’électricité, du gaz
inerte et de la main d’œuvre seront éliminés puisque le brasage des composants traversants
sera intégré dans la ligne CMS. Par suite, le coût de ce processus sera limité dans le cout
d’achat des nouveaux composants.
Nous présentons, dans le tableau (IV.13), les coûts des nouveaux composants, accompagnés
de leurs coefficients.
Après la réalisation d’une étude financière de l’état future et actuel dans la première partie, la
comparaison de ces deux états permettra d’estimer le gain financier et la rentabilité du projet.
Dans le tableau (IV.14), nous mettons en valeurs les deux coûts par carte du processus de
brasage pour les composants traversants.
Nous remarquons alors que le coût sera réduit de 0.17 (€) par carte pour le processus de
brasage. Si nous calculons alors le gain annuel en appliquant la formule suivante :
Nous aurons alors un gain estimé à G = 155.161 (€) annuellement pour le produit
LiveBox3. Et si nous appliquons ce processus pour les 15 linges de fabrication de SagemCom
Tunisie, nous estimons un gain total de 2.327.415 par an.
II.3.2. Rentabilité
Tout projet nécessite un investissement initial qui doit être rentabilisée dans le futur.
L’addition investissement du début du projet avec les « Valeurs Actuelles » VA positifs
ultérieurs permet de calculer la « Valeur Actuelle Nette » VAN du projet qui peut être définie
comme la valeur générale du projet, autrement dit, la rentabilité du projet.
En général, la VAN est calculée pour une période spécifique d’intérêt. Si la VAN du projet est
supérieure à zéro, on considère le projet comme étant rentable pour cette période de temps. Si
la VAN du projet est inférieure à zéro, on considère que le projet n’est pas rentable pour cette
période de temps [16].
a. Méthode de calcul
Par définition, la VAN = la somme des valeurs actuelles de tous les flux monétaires d’un
projet, aussi bien négatifs (sorties d’argent) que positifs (rentrées d’argent). Par souci de
simplicité, on évalue les flux monétaires du projet sur une base annuelle. La formule pour
calculer la VAN est la suivante :
Avec
n= coefficient de l’année
b. Application
L’implantation du PIP nécessitera un « Deep Groove » pour chaque machine de pose (16
machines de pose) dont le prix est 3000 (€), d’où I0 est égal à 48000(€)
Pour la première année, le calcul de la VAN est développé dans le tableau (IV.15).
VAN est positive pour n=1 (une année), d’où nous estimons que le processus PIP est rentable
après un an de mise en place.
Conclusion
Des essais fonctionnels ont permis de valider la faisabilité ainsi que la qualité meilleure des
produits fabriqués grâce au processus mixte CMS/PIP. Une étude comparative entre le
processus actuel de brasage à la vague et la technologie PIP a permis d’estimer un gain
financier qui s’élève 155161€/an.…
Conclusion Générale
Face à la croissance de la concurrence et la demande des nouvelles technologies en termes de
son application pour la réduction du coût de la production et le taux de défauts, SagemCom a
décidé d’investir dans un nouveau processus de fabrication de ses produits visant à améliorer
le triptyque (coût-qualité-délai) de la performance industrielle.
Dans ce cadre, le projet de fin d’étude « implantation d’un nouveau processus Pin In Paste »
nous a été confié, visant en premier lieu à réduire le coût, le taux de défauts et le temps de
cycle du processus de brasage des composants classiques.
Après avoir validé la conformité technique des composants, des testes fonctionnels ont été
réalisé sur quelques échantillons, A cet effet, nous avons pu évaluer la faisabilité
d’assemblage et la bonne qualité du joint de brasure en PIP. Les résultats de ces études sont
appuyés et confirmés par des observations métallographiques et des contrôles aux rayons X.
Vers la fin de notre projet, nous avons estimé le gain qui s’élève à 155161 € pour le produit
LiveBox3. Par suite notre projet sera rentable à partir d’un an puisque SagemCom n’investira
que dans des nouveaux feeders.
Bibliographie et références
a. Articles de revue
[1] Gilles H. Technologie pin in paste ou throught hole print , Laser Technologie France,1
(2007) tiré de : http://www.electronique-mag.com/article117.html
[9] Phoenix . Montage pour C.I.soudage par refusion. Tiré de : http://www.phoenixcontact.fr/
c. Ouvrages publiés
[3] Ning-Cheng Lee: Reflow Soldering Processes and Troubleshooting: SMT, BGA, CSP and
Flip Chip Technologies. Page 17. (2002)
[7] Par Cédric Chaminade : Physique et technologie du brasage tendre par faisceau laser. Page
28. (2006)
[11] MUZEAU j-p.Techniques de l’ingénieurs. Construction soudé. Page116. (2012)
[13] Savary A. Gendre L. Soulier B. Sciences de l’ingénieur, les plans d’expériences (2009),
[12] Compilateur mikroC PRO for PIC 2009 - ELEKTOR.fr | Électronique : Analogique
Numérique Embarqué Microcontrôleurs Audio Test Mesure.
N° de temps
composants designation coefficient
poste de cycle
emb.2xrj45 8p/8c
2 2 19,96
Coud.a piqu.led v+j sp
antenne f bibande 1
N° de temps
composants designation coefficient
poste de cycle
Inter a bascul.unipol.2
1
Pos.P.CI SP
5 28
Cond.elec.alu.
2
6800UF 20% 16v 1kh/105D sp
80
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Annexes
Nous constatons d’après la table des tarifs, que le coût unitaire de l’énergie électrique dépend
du période de l’année ainsi que la période de la journée donc nous allons effectuer notre
calcul sur la moyenne de ces coûts qui est 0.181DT/KW. avec une consommation de 6.947
KW par h, nous aurons :
Cel= 0.181*6.947
Cel=1.257DT/h
Et si on calcule le nombre de cartes moyen produites par heure comme suit :
Nb=
=
=122 cartes/H
Par suite pour trouver le coût de l’électricité par carte nous devrons diviser le Cel par le
nombre de cartes produites par heure Nb :
Ce=
=
= 0.01dt*0.45
Ce=0.0045 €
89
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Caz=
D’où
Caz=0.175 €
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