GHO4290
GHO4290
GHO4290
UNIVERSITE MENTOURI-CONSTANTINE
N° d’ordre :
Série :
MEMOIRE
Présenté pour obtenir le diplôme de Magister en génie mécanique
Option
Construction mécanique
Par
Samir GHORAB
COMPORTEMENT VISCOELASTIQUE
DES MATERIAUX ORTHOTROPES
Devant le jury :
Président : I. AMARA MC Univ-Constantine
Rapporteur : B. NECIB Prof Univ-Constantine
Examinateur : F. MILI MC Univ-Constantine
A. BELLAOUAR MC Univ-Constantine
CONSTANTINE: 2005
REMERCIEMENTS
Et que tous les enseignant qui ont contribués à ma formation trouvent ici mes
profondes reconnaissances.
Dédicaces
Remerciements
Abstract
Résumé
Nomenclature
Sommaire
INTRDUCTION ……………………………………………………………… 1
INTRODUCTION
Durant ces dernières années, l’utilisation des matériaux composites a connue dans
l’industrie une évaluation considérable, surtout dans le domaine de la mécanique,
l’aéronautique, le génie civil, l’aérospatiale, etc…
Les matériaux composites sont des matériaux qui associent deux matériaux
différents aussi bien par leur forme que par leurs propriétés mécaniques afin d’accroître
leur performances et ce en tirant avantage de chacun des ces matériaux. En générale, ils
possèdent des qualités remarquables qui reposent sur les propriétés mécaniques d'une
fibre (carbone, bore, ou organique aramide) qui présente une résistance en traction et
une rigidité exceptionnelle (supérieure à celle des meilleur aciers). Ces fibres sont
noyées dans une matrice (métallique ou organique) dont le rôle complexe est de lier les
fibres, les maintenir alignées, et de leur transmettre les charges appliquées à la pièce [7].
En réalité les deux constituants du matériaux composites qui sont la matrice et le
renfort se combinent pour donner un matériau hétérogène souvent anisotropie, d’où les
propriétés seront différentes d’une direction à une autre.
Les matériaux composites à matrice organique et à fibre de verre ou de carbone
trouvent de plus en plus d’applications dans la réalisation des pièces structurales de
dimensions diverses dans de nombreux secteurs industriels tels que : l’aéronautique, la
construction d’automobiles, la construction navale, le bâtiment et la biomécanique. Ces
secteurs se sont tournés vers cette alternative vue l’allongement de leur structure avec
des propriétés mécaniques égales ou supérieures à celles des pièces en métalliques [11].
Le comportement à long terme de ces types de matériaux est un domaine très
important dans leur durée de vie et leur fonctionnement.
La viscoélasticité est donc un concept important pour déterminer et analyser le
comportement à long terme des structures. Elle nous permet de décrire le comportement
des matériaux montrant des effets de taux de contrainte sous les charges appliquées.
Ces effets sont illustrés par des phénomènes de fluage sous certaines charges ou par
1
INTRODUCTION
relaxation d'effort sous une déformation constante. Pour la plupart des matériaux
composites, le comportement viscoélastique est principalement dû à la matrice [3] et
[4].
Les matériaux composites sont renforcés avec des fibres en partie pour résister à la
déformation de fluage. L'importance de la déformation de fluage induite dans une
structure composite sous un certain chargement est influencée par une variété de
facteurs, tels que l'architecture, la température, l'humidité, la fréquence de chargement...
En raison de la variété des matériaux composites, il peut être coûteux et difficile de
caractériser le comportement de fluage ou de relaxation des composites par les essais
expérimentaux [4].
En outre, les essais expérimentaux en temps réel sous la température différente et
les états d'humidité sont très longs et difficiles à effectuer. Par conséquent, un besoin
existe pour développer un modèle analytique qui peut exactement prévoir le
comportement de fluage des structures composites et vérifier ce modèle avec des
données expérimentales.
A cet effet plusieurs modèles mathématiques ont été développés pour prévoir le
comportement viscoélastique des matériaux. Ces modèles mécaniques se composent
essentiellement de ressorts et d'amortisseurs [9] pour simuler les réponses élastiques et
visqueuses des matériaux (par exemple, modèle de maxwell et de Kelven-Voigt), où le
ressort et l'amortisseur représente la réponse élastique initiale et la propriété de la
dépendance de temps du matériau, respectivement.
Le comportement viscoélastique de la matrice et de la fibre peut être représenté
par ces modèles. Les modèles micromécaniques sont disponibles pour évaluer les
propriétés viscoélastiques des composites et peuvent être employés alternativement pour
prévoir les propriétés de macromécanique des composants.
Notre travail consiste en l’analyse et le comportement viscoélastique des
matériaux orthotropes. Ce travail est composé de quatre chapitres en plus d’une
introduction et une conclusion :
Dans le premier chapitre une introduction générale aux matériaux composites, leur
définition, leurs avantages, leur état de fabrication avec leurs principaux constituants
(fibres et matrices) ainsi que leur domaines d’applications sont présentés.
2
INTRODUCTION
3
CHAPITRE: LES STRUCTURES DES MATERIAUX COMPOSITES
CHAPITRE I:
1.1 Définitions:
Les matériaux utilisés dans les structures peuvent être classifiés en quatre
catégories:
• Métaux,
• Polymères,
• Céramiques
• Composites.
5
CHAPITRE: LES STRUCTURES DES MATERIAUX COMPOSITES
1.3 Renforts:
Les renforts se présentent généralement sous diverses formes: linéique, surfacique
et structures multidirectionnelles. Les renforts contribuent à améliorer la résistance
mécanique et la rigidité des matériaux composites et se présentent sous forme
filamentaire, allant de la particule de forme allongée à fibre continue qui donne au
matériau un effet directif. Ils sont caractérisés par:
• La nature de fibre, minérale ou organique.
• L’architecture du renfort.
6
CHAPITRE: LES STRUCTURES DES MATERIAUX COMPOSITES
1.5 La fibre:
C'est le renfort qui constitue l'armature ou le squelette qui assure la tenue
mécanique (résistance à la traction et rigidité…). Il est, par définition, de nature
filamentaire (fibre minérale ou organique) allant de la particule allongée à la fibre
continue. La fibre de renfort apporte donc toujours la tenue mécanique de la structure
composite (tandis que la matrice apporte la forme et la tenue chimique) et peut
représenter un taux massique de 20% à 80%.
En général, dans une structure composite (anisotrope), les fibres travaillent bien en
traction, mais en comparaison avec les structures métalliques (isotropes), les
performances en compression sont moins bonnes et la résistance au cisaillement
demeure faible. D'où l'intérêt de l’association en forme pour obtenir une charpente
résistante à toutes ces contraintes.
7
CHAPITRE: LES STRUCTURES DES MATERIAUX COMPOSITES
Les inconvénients:
- faible module (par rapport à la fibre de carbone ou à l'aramide).
- vieillissement au contact de l'eau.
8
CHAPITRE: LES STRUCTURES DES MATERIAUX COMPOSITES
9
CHAPITRE: LES STRUCTURES DES MATERIAUX COMPOSITES
1.6.3 Polyamides:
Un des premiers matériaux polymères produits a été le filament en nylon, un
polyamide obtenu par la polycondensation des diamines et des acides de dicarboxil qui
peuvent être linéaires ou contenir les groupes aromatiques jusqu'à 85% de poids (si le
contenu des composés aromatiques dans la structure réitérée est plus élevé que 85%,
nous parlons des aramides).
Le nylon 6/6, par exemple, est obtenu d'une diamine linéaire et d'un acide linéaire
de dicarboxil avec 6 atomes de carbone. La réaction entre l'amine et l'acide produit
l'amide (NH-Co) qui caractérise ce groupe des matériaux.
Cette macromolécule est très flexible, peut tourner sur chaque lien et produit des
fibrilles de polymère garnies des secteurs amorphes et des cristallites orient à la
direction de repasser.
Le nylon a une grande affinité pour l'eau et sa résistance aux rayonnements
ultraviolets n'est pas haute, mais, si protégé avec une bâche appropriée, peut atteindre
une résistance acceptable d'environnement.
Cependant, en raison de son bas module d'élasticité (environ 5 Gpa), de sa
tendance au plastique s'effondrant sous chargé et des variations dimensionnelles
provoquées par l'eau absorbant (des fibres s'étendant dans les endroits et le
rapetissement humides de fibre dans les endroits secs), ce matériau donne des
problèmes dans les applications où la tension préliminaire de tissu et la stabilité
dimensionnelle sont critiques.
La résistance de cette fibre change entre 500 et 700 Mpa, mais, comme le module
élastique, elle est sensiblement réduite s'il y a humidité absorbée.
10
CHAPITRE: LES STRUCTURES DES MATERIAUX COMPOSITES
Les inconvénients:
- Prix élevé
- Faible tenue à la compression
- Reprise importante d'humidité (4%) nécessitant un étuvage avant imprégnation
- Faible adhérence avec les résines
- Sensibilité aux UV.
- Usinabilité difficile
- Tenue au feu, décomposition à 400°C
1.6.4 Polyester:
Les fibres de polyester sont obtenues par la rotation d'un polymère aromatique
obtenu par la polycondensation de l'acide téréphtalique et d'un dialcool (glycols). Le
polyester le plus utilisé est polyéthylène téréphtalique.
La structure orientée de fibres est semblable à celle des polyamides.
Le polyester contient un anneau aromatique, et il est moins flexible que des
macromolécules de polyamide. En fait, les fibres sont caractérisées par un plus haut
module élastique, environ 18 Gpa, et par résistance de coupure comme celle du nylon.
La résistance au rayonnements ultraviolets de ces fibres est très haute, et aussi leur
sensibilité vers l'humidité.
1.6.5 Aramides:
Les polyamides aromatiques qui contiennent les groupes aromatiques plus
fortement que 85% s'appellent l'aramides. Les premières fibres aramides ont été
produites dans les années '60, et elles ont une poly-phenyldiamine-isoftalamide base, et
elles sont commercialistes comme Nomex.
Cette fibre est bonne pour les applications où la résistance thermique élevée et
exigée. Elle a un module élastique qui peut être comparé à celle du polyester mais il est
moins variable en ce qui concerne la température. Ces fibres sont directement obtenues
par un procédé de polymérisation, puisqu'elles ne soient fondues, non même aux
températures plus haute que le polymère 400°C dégrade en fait avant qu'il fonde.
Les fibres aromatiques de polyamide ont été également synthétisées. Elles ont des
caractéristiques mécaniques très élevées obtenues par la rotation humide d'une solution
11
CHAPITRE: LES STRUCTURES DES MATERIAUX COMPOSITES
12
CHAPITRE: LES STRUCTURES DES MATERIAUX COMPOSITES
Allongement à la rupture
Diamètre du filament
Charge de rupture en
Charge de rupture en
compression (GPa)
Module d’élasticté
longitudinal (Gpa)
traction en (GPa)
élémentaire µm
Coefficient de
Poisson
densité
Fibre
(%)
Verre E 2.54 3.4 1.2 4.8 73 3 - 30 0.25
Verre R 2.48 4.4 1.3 5.4 86 3 - 30 0.2
Aramide
module
Aramide
module
Carbone
ténacité
Carbone
module
Bore 2.63 3.5 3.5 0.8 400 100-200
Acier 7.85 1 210
XC10
Aluminium 2.63 0.358 69.8
13
CHAPITRE: LES STRUCTURES DES MATERIAUX COMPOSITES
14
CHAPITRE: LES STRUCTURES DES MATERIAUX COMPOSITES
15
CHAPITRE: LES STRUCTURES DES MATERIAUX COMPOSITES
16
CHAPITRE: LES STRUCTURES DES MATERIAUX COMPOSITES
Avantages : Très larges possibilités de forme, Pas de limite dimensionnelle, Une surface
lisse gelcoatée (aspect, tenue à la corrosion), propriétés mécaniques moyennes à bonnes,
investissements spécifiques très faibles, moules simples, peu onéreux, rapides à réaliser
en interne
Avantages : Très larges possibilités de forme et dimensions, Coût du roving < mat,
travail simplifié, suppression de la mise en forme obtenue directement par la projection,
productivité plus élevée qu'au contact, investissements très modérés, moules simples,
peu onéreux, rapides à réaliser en interne.
Limites : Une seule face lisse, qualité tributaire de la main d'œuvre, Conditions de
travail très médiocres si absence d'agencements nécessaires.
17
CHAPITRE: LES STRUCTURES DES MATERIAUX COMPOSITES
1.8.5 Pultrusion :
Utilisation pour les composites hautes performances industrielles. Le principe est :
tirage, mise en forme et polymérisation de fibres continues imprégnées.
Les avantages sont la production en continue, possibilité de réaliser des sections
très complexes, et d'avoir un taux de renfort élevé. Les limites sont la lenteur du
procédé, uniquement des profilés droits à section constante.
18
CHAPITRE: LES STRUCTURES DES MATERIAUX COMPOSITES
19
CHAPITRE: LES STRUCTURES DES MATERIAUX COMPOSITES
20
CHAPITRE: LES STRUCTURES DES MATERIAUX COMPOSITES
1.9.1 Aéronautique:
Les composites de haute performance ont été longtemps confinés dans
l’aéronautique civile à des pièces de structure secondaire (habillage intérieur, volets),
plus rarement primaire et jamais à la voilure, car il se posait deux difficultés:
• Des coûts élevés par rapport à l’aluminium.
• Des risques de délaminage les interdisant de vol sur les structures
aérodynamiques chargées.
L'aéronautique utilise principalement des composites « hautes performances »
constitués d’une matrice époxy associée à un taux élevé de renforts en fibres de
carbone.
L’aéronautique utilise les composites « hautes performances » pour la fabrication
de pièces de structure primaire des appareils en raison de leur légèreté, de leur souplesse
de forme et des économies de frais de maintenance qu'ils engendrent.
Les applications rencontrées concernent : radome de radar, bords d'attaque, volets,
dérives, pales d'hélicoptères, disques de freins d'avion,…etc (voir la figure I-10).
1.9.2 Automobile:
L’utilisation des composites dans le secteur automobile remonte à des origines
relativement anciennes (fin des années 1980), mais ne s’est généralisé que très
récemment, comme le montrent les décisions récentes de grands constructeurs étrangers
(Volvo, Mercedes) de développer des coffres et hayons. Les composites à matrice
thermoplastique sont, par contre, de plus en plus fréquents.
Le secteur de l’automobile utilise pour 95% des composites à matrice polyesters et
fibres de verre, mais devrait intégrer massivement les composites thermoplastiques d'ici
2003-2006.
Les composites apportent au secteur de l'automobile une facilité d’entretien et une
grande liberté de conception ; l’allègement de 1 kg, obtenu par l’utilisation des
21
CHAPITRE: LES STRUCTURES DES MATERIAUX COMPOSITES
22
CHAPITRE: LES STRUCTURES DES MATERIAUX COMPOSITES
23
CHAPITRE: LES STRUCTURES DES MATERIAUX COMPOSITES
24
CHAPITRE II: LE COMPORTEMENT ELASTIQUE DES MATERIAUX COMPOSITES
CHAPITRE II:
COMPORTEMENT ELASTIQUE DES MATERIAUX COMPOSITES
2.1 Introduction:
Selon la loi de Hook généralisée, la loi de comportement est donnée par:
σ ij = fijkl (ε kl )
σ ij = cijkl ε kl (II − 1)
Avec:
• σ ij La contrainte.
• ε kl La déformation.
{σ } = [C ]{ε }
26
CHAPITRE II: LE COMPORTEMENT ELASTIQUE DES MATERIAUX COMPOSITES
Remarquons:
σ ij = σ ji ⇒ Cijkl = C jikl
⇒ Cijkl = Cijlk = C jikl (II − 3)
ε kl = ε lk ⇒ Cijkl = Cijlk
E1 = Vf E f + Vm Em (II − 4.a )
V
1 V
= f + m (II − 4.b )
E2 E f Em
Avec:
• Vf est le teneur des fibres (%).
27
CHAPITRE II: LE COMPORTEMENT ELASTIQUE DES MATERIAUX COMPOSITES
σ (Mpa ) Fibr
e
Composite
Matrice
ε (% )
Ou encore:
28
CHAPITRE II: LE COMPORTEMENT ELASTIQUE DES MATERIAUX COMPOSITES
Avec:
• [C ] : La matrice de rigidité.
• [S ] : La matrice de souplesse.
• [S ] = [C ]−1
29
CHAPITRE II: LE COMPORTEMENT ELASTIQUE DES MATERIAUX COMPOSITES
Ou encore:
1 − ν 21 − ν 31
E 0 0 0
E21 E31
11
− ν 12 1 − ν 32
0 σ
ε11 E E22 E23
0 0
11
ε 12 σ 22
22 − ν 13 − ν 23 1
0 0 0
ε 33 E13 σ 33
=
E23 E33
τ 23
(II − 10)
γ 23 0
1
0 0 0 0
γ 31 G23 τ 31
0 τ 12
1
γ 12
0 0 0 0
G31
0 1
0 0 0 0
G12
Avec :
• Eij et Gij sont le module d’Young et Coulomb respectivement.
A cause de la symétrie:
ν 21 ν 12
• =
E 22 E11
ν 31 ν 13
• =
E33 E11
ν 23 ν 32
• =
E 22 E33
30
CHAPITRE II: LE COMPORTEMENT ELASTIQUE DES MATERIAUX COMPOSITES
• C 22 = C 33
• C12 = C13
• C 55 = C 66
31
CHAPITRE II: LE COMPORTEMENT ELASTIQUE DES MATERIAUX COMPOSITES
Exemple:
Le tissu carbone/époxy est un matériau quasi isotrope transverse si la chaîne du tissu
est équivalente à la trame.
Exemple:
Le composite 3D (trois directions orthogonales de renforts) à fibre fibres de carbone et
matrice de carbone est un matériau quasi isotrope.
32
CHAPITRE II: LE COMPORTEMENT ELASTIQUE DES MATERIAUX COMPOSITES
1 −ν −ν
E 0 0 0
E E
ε1 − ν 1 −ν
0 0 0 σ 1
ε E E E σ
2 −ν −ν 2
0 σ
1
ε 3 E 0 0
3
=
E E
τ (II − 15)
γ 23 0
1
0 0 0 0 23
γ 31 G τ 31
0 τ 12
1
γ 12 0 0 0 0
G
1
0 0 0 0 0
G
E
Avec: G =
2(1 + ν )
ε1 S11 S12 0 σ 1
S
ε2 = 12 S22 0 σ 2 (II − 16 )
γ 0 S66 τ12
12 0
33
CHAPITRE II: LE COMPORTEMENT ELASTIQUE DES MATERIAUX COMPOSITES
1 − ν 21
0
ε1 E1 E2 σ 1
− ν 12
0 σ 2 (II − 17 )
1
ε2 =
γ E1 E2
12
0 1 τ 12
0
G12
Inversement:
σ 1 Q11 Q12 0 ε1
Q ε
σ 2 = 12 Q22 0 2 (II − 18)
τ 0 Q66 γ 12
12 0
Avec:
E1
• Q11 =
1 − ν 21ν 12
ν 12 E 2
• Q11 =
1 − ν 12ν 21
E2
• Q11 =
1 − ν 12ν 21
34
CHAPITRE II: LE COMPORTEMENT ELASTIQUE DES MATERIAUX COMPOSITES
1
y
2
x
O
y
2
σy
τ xy
θ
x
σx
35
CHAPITRE II: LE COMPORTEMENT ELASTIQUE DES MATERIAUX COMPOSITES
L'état de contrainte dans le système (x,y) est connue. Les contraintes dans le système
d'axes naturels (1,2) est données par:
σ x σ 1
−1
σ y = [T (θ )] σ 2 (II − 19 )
τ τ
xy 12
c 2 s 2 − 2 sc
2
[T (θ )]−1 = s c 2
2 sc (II − 20)
sc − sc c 2 − s 2
σ x c 2 s 2 − 2sc σ 1
2
σ y = s c 2
2sc σ 2 (II − 21)
τ sc − sc c 2 − s 2 τ 12
xy
Les déformations dans le système d'axes naturels (1,2) est données par:
ε x c2 s2 − sc ε1
2
ε y = s c 2
sc ε 2 (II − 22)
γ 2 sc − 2 sc c 2 − s 2 γ 12
xy
σ 1 Q11 Q12 0 ε1
σ 2 = Q12 Q22 0 ε 2 (II − 23)
τ 0 Q66 γ 12
12 0
36
CHAPITRE II: LE COMPORTEMENT ELASTIQUE DES MATERIAUX COMPOSITES
σ x εx
σ y = [T (θ )] [Q ][T ′] ε y (II − 24 )
−1
τ γ
xy xy
Inversement:
• (
Q 12 = (Q11 + Q22 − 4Q66 )s 2 c 2 + Q12 s 4 + c 4 )
• Q 22 = Q11 s 4 + 2(Q12 + 2Q66 )s 2 c 2 + Q22 c 4
• (
S12 = (S11 + S22 − 4 S66 )s 2c 2 + S12 s 4 + c 4 )
• S 22 = S11 s 4 + (2 S12 + S66 )s 2 c 2 + S22 c 4
37
CHAPITRE II: LE COMPORTEMENT ELASTIQUE DES MATERIAUX COMPOSITES
• (
S 66 = 2(2S11 + 2S22 − 4 S12 − S66 )s 2c 2 + S66 s 4 + c 4 )
∂u0
ε x0 ∂x
0 ∂v0
ε y = (II − 27 )
γ 0 ∂y
xy ∂u0 ∂v0
∂y + ∂x
Avec:
• u = u 0 − zβ
∂w
• β=
∂x
∂w
• u = u0 − z
∂x
∂w
• v = v0 − z
∂y
On peut écrire:
∂w( x, y)
u ( x, y) = u0 ( x, y) − z
∂x
∂w( x, y)
v( x, y) = v0 (x, y) − z (II − 28)
∂y
w( x, y) = w ( x, y)
0
38
CHAPITRE II: LE COMPORTEMENT ELASTIQUE DES MATERIAUX COMPOSITES
∂u ∂ ∂w
ε x = = u0 − z
∂x ∂x ∂x
∂v ∂ ∂w
ε y = = v0 − z (II − 29 )
∂y ∂y ∂y
∂u ∂v
γ xy = ∂y + ∂x
Donc:
∂ 2w
εx = εx − z 2
0
∂x
∂ 2
yε = ε 0
− z
w
(II − 30 )
∂y2
y
∂ 2w
γ
xy = γ 0
− 2 z
∂x∂y
xy
∂ 2w
− 2
ε x ε x0 ∂2x
0 ∂ w
ε y = ε y + z − 2 (II − 31)
γ γ 0 ∂2y
xy xy ∂ w
− ∂x∂y
{ }
Où: {ε } = ε 0 + z{k}
Avec {k} est la courbure du plan moyen.
∂2w
− 2
kx ∂x2
{k} = ky = − ∂ w2 (II − 32)
k ∂y2
xy ∂ w
− ∂x∂y
39
CHAPITRE II: LE COMPORTEMENT ELASTIQUE DES MATERIAUX COMPOSITES
Alors:
z
Nx
M xy
Mx
y My Nxy
N y M xy
u0
p0 z ∂w
p ∂x
w0
p0
p ∂w
∂x
40
CHAPITRE II: LE COMPORTEMENT ELASTIQUE DES MATERIAUX COMPOSITES
1
2
3
z3 z2 z1 z0
h z k −1 zk zn −1 zn
z
h
2
k
n
h
2
N y = ∫ σ y dz (II − 34.b )
h
−
2
h
2
Txy = ∫τ xydz (II − 34.c )
h
−
2
Ou encore:
Nx h
σ x
2
Avec:
{σ }k [ ]{ } [ ]
= Q k ε k0 + z Q k {K}k
Nx
∫ [Q] {ε }dz + ∫ [Q ] {K}zdz
Ny = k
0
k (II − 36 )
T
xy
41
CHAPITRE II: LE COMPORTEMENT ELASTIQUE DES MATERIAUX COMPOSITES
Pour n couches:
On résulte:
Avec:
• [A] est la matrice de rigidité en membrane.
• [B] est la matrice de couplage.
Ou:
Mx σ x
My = ∫ σ y zdz (II − 40 )
M τ
xy xy
42
CHAPITRE II: LE COMPORTEMENT ELASTIQUE DES MATERIAUX COMPOSITES
Mx
∫ [Q] {ε }Zdz + ∫ [Q ] {K}z dz
My = k
0
k
2
(II − 41)
M
xy
Pour n couches:
On résulte:
Avec:
• [D] est la matrice de rigidité en flexion et torsion.
43
CHAPITRE II: LE COMPORTEMENT ELASTIQUE DES MATERIAUX COMPOSITES
• Stratifié symétrique:
On a pour un stratifié symétrique Bij = 0 alors:
NX A11 ε x
0
A12 A16 0 0 0
N A A22 A26 0 0 0 ε 0
y 12 y
Txy A16 A26 A66 0 0 0 γ xy
0
= (II − 45)
Mx 0 0 0 D11 D12 D16 kx
My 0 0 0 D12 D22 D26 k y
M xy 0 0 0 D16 D26 D66 kxy
• Stratifié équilibré:
• Stratifié quasi-isotrope:
44
CHAPITRE II: LE COMPORTEMENT ELASTIQUE DES MATERIAUX COMPOSITES
T300/934
graphite/époxy 131 10.3 6.9 0.22 0.65
AS/3501
Graphite/époxy 138 9.0 6.9 0.3 0.65
p-100/ERL 1962
pich 468.9 6.2 5.58 0.31 0.62
graphite/époxy
Kevlar 49/934
aramide/epoxy 75.8 5.5 2.3 0.34 0.65
Scochply 1002 E-
verre/époxy 38.6 8.27 4.14 0.26 0.45
Boron/5505
Boron/époxy 204 18.5 5.59 0.23 0.5
Spectra 900/826
polyethylene/époxy 30.7 3.52 1.45 0.32 0.65
E-verre/470-36
E-verre/Vinylester 24.4 6.87 2.89 0.32 0.30
45
CHAPITRE II: LE COMPORTEMENT THERMOELSTIQUE ET HYGROELSTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
CHAPITRE III:
dΨ dε ij dT q.gradT
ρ ≤ σ ij − ρs − (III − 1)
dt dt dt T
Avec:
• ρ : La masse volumique.
47
CHAPITRE II: LE COMPORTEMENT THERMOELSTIQUE ET HYGROELSTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
• T: La température.
• Ψ : L'énergie libre massique.
Ψ = u − Ts (III − 2)
dΨ = − sdT (III − 3)
dΨ
s=− (III − 4 )
dT
Ψ = u − Ts ⇔ u = Ψ + Ts
∂u ∂Ψ ∂s
= + s +T
∂T ∂T ∂T
∂u ∂ 2Ψ
= −T 2 (III − 5)
∂T ∂T
∂u
cε = −T (T , ε )
∂T
48
CHAPITRE II: LE COMPORTEMENT THERMOELSTIQUE ET HYGROELSTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
Donc:
∂ 2Ψ
cε = −T (T , ε ) (III − 6 )
∂ 2T
dΨ dT ds
= −s − dT
dt dt dt
3.1.3 Dissipation:
D'après la relation (III-4), on résulte:
dΨ dT
= −s + Pr
dt dt
Avec:
dΨ dT
Pr = − −
dt dt
dε
σ ij ij − ρPr −
q.gradT
≥0 (III − 7)
142 dt
4 43 4 1 T
424 3
Φ1 Φ2
dε ij
• Φ1 = σ ij − ρPr
dt
La dissipation thermique:
q. gradT
• Φ2
T
49
CHAPITRE II: LE COMPORTEMENT THERMOELSTIQUE ET HYGROELSTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
La dissipation volumique:
• Φ = Φ1 + Φ 2
Φ = Φ1 + Φ 2 ≥ 0 (III − 8)
g = gradT
∂ϕ
g=−
q
∂
T
= − [λ ]{g }
q 1
T T
Avec:
λ11
λ
22
λ
{λ} = 33
λ23
λ13
λ12
50
CHAPITRE II: LE COMPORTEMENT THERMOELSTIQUE ET HYGROELSTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
Hypothèses:
• Transformation élastique.
dT
• Température constante avec le temps = 0 .
dt
• Température uniforme ( gradT = 0) .
L'équation de Clausius-Duhem est nulle.
On peut écrire:
∂Ψ
σ ij − ρ =0
∂ε ij
∂Ψ
σ ij = ρ (III − 10)
∂ε ij
2 2
Avec :
∂ 2 Ψ (T0 ,0 )
• Cijkl (T0 ) = ρ (III − 11.a )
∂ε ij ∂ε kl
∂ 2 Ψ (T0 ,0)
• α ij (T0 ) = − ρ (III − 11.b )
∂T∂ε il
cε (T0 ,0)
• γ (T0 ) = − ρ (III − 11.c )
∂T 2
51
CHAPITRE II: LE COMPORTEMENT THERMOELSTIQUE ET HYGROELSTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
Inversement :
Avec :
• [S ] = [C ]−1
• cijkl : Le tenseur de rigidité en évolution isotherme.
{α } = [S ]T {a}
0
52
CHAPITRE II: LE COMPORTEMENT THERMOELSTIQUE ET HYGROELSTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
Tableau (III-1): Divers formes du tenseur de conductivité thermique suivant les degrés
de système du matériau composite.
Nombre de modules
Système du matériau d’élasticité Conductivité thermique
indépendants.
Anisotrope 21 {λ1 λ2 λ3 λ23 λ13 λ12 }
Orthotrope 9 {λ1 λ2 λ3 0 0 0}
Fibre de carbone.
1: axe des fibres 10 - - 750
Verre/époxy à structure stratifié
0/90°
(1,2) : plan de stratifié 0.5 0.5 -62 -
Acier 62 62 210 490
Aluminium 210 210 920
53
CHAPITRE II: LE COMPORTEMENT THERMOELSTIQUE ET HYGROELSTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
Avec:
α x α1c 2 + α 2 s 2
2 2
α y = α1s + α 2c (III − 16)
α 2(α − α )cs
xy 2 1
54
CHAPITRE II: LE COMPORTEMENT THERMOELSTIQUE ET HYGROELSTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
Mx h
σ x
2
Mx h
σ x
n 2
M y = ∑ ∫ σ y zd z (III − 20)
M k =1 − h τ
xy 2 xy
Mx Q Q12 Q16 zk ε x0 kx
n
11
M y = ∑ Q12 Q 22 Q 26 ∫ z ε 0y + z2 ky dz
M k =1 Q zk −1 k
Q 66 γ xy
0
xy 16 Q 26
k xy
Donc:
55
CHAPITRE II: LE COMPORTEMENT THERMOELSTIQUE ET HYGROELSTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
c = ρm (III − 24 )
Avec :
• ρ La masse volumique du milieu.
• m Fraction massique.
Inversement :
56
CHAPITRE II: LE COMPORTEMENT THERMOELSTIQUE ET HYGROELSTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
Avec:
{β } Tenseur de dilatation hygrométrique.
σ x Q11 Q12 0 ε x α x βx
σ y = Q12 Q 22 0
yε − ∆ T α
y − ∆ C β y (III − 27 )
τ β
xy
0
0 Q 66 γ xy α
xy xy
Avec :
N Th , H Q Q12 Q16 α x βx
Th , H
x 11
N y = ∫ Q12 Q 22 Q 26 α y ∆T ∗ − β y ∆C dz (III − 29)
T Th , H β
xy Q16 Q 26 Q 66 α xy xy
57
CHAPITRE IV : LE COMPORTEMENT VISCOELSTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
CHAPITRE IV:
4.1 Généralité:
La plupart des matériaux de technologie sont décrits, pour des petites
déformations, par la loi de Hook de l'élasticité linéaire.
En réalité, tous les matériaux dévient de la loi de Hook dans diverses manières,
par exemple en exhibant visqueux comme aussi bien que les caractéristiques élastiques,
Les matériaux viscoélastiques sont ceux pour lesquels le rapport entre l'effort et la
déformation dépend le temps.
Polymères synthétiques, bois, et tissu humain aussi bien que les métaux aux effets
viscoélastiques significatifs d'affichage à la température ambiante.
59
CHAPITRE IV : LE COMPORTEMENT VISCOELSTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
Ou:
Ef ,µ f
Em µ m
Avec:
Ef et Em sont respectivement les modules d'Young de la fibre et de la matrice.
µ f et µ m sont respectivement les amortissements internes des fibres et de la
matrice.
60
CHAPITRE IV : LE COMPORTEMENT VISCOELSTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
4.1.2 Simplification:
Pour simplifier la notion de viscoélasticité on a la recouvrance suivante:
A Ω B
H
ε
O
Ω′ C
La déformation totale en B est la somme de trois termes suivants (voir la figure 3):
ε Tot = HB
HB = HA + AΩ + ΩB
1. HA déformation élastique (l'élasticité est linéaire).
2. AΩ : déformation plastique différée, ou viscoplastique.
3. ΩB = ΩC : déformation élastique différée, ou viscoélastique.
1 si u ≥ 0
H (u ) = ................( IV − 2 )
0 si u < 0
61
CHAPITRE IV : LE COMPORTEMENT VISCOELSTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
On a:
σ (t ) = σ 0 H (t − τ )
σ si t ≥ τ
σ (t ) = 0 (IV − 3.)
0 si t < τ
ε = 0 si t < τ
.(IV − 4 )
ε = g (t , τ ) si t > τ
62
CHAPITRE IV : LE COMPORTEMENT VISCOELSTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
On peut tirer :
ε (t ) = J (t )σ 0 (IV − 5.a )
Ou:
ε (t ) = J (t )σ (0 ) (IV − 5.b )
Avec:
• J(t): est la complaisance de fluage et elle est croissante de t.
O τ t
O τ t
63
CHAPITRE IV : LE COMPORTEMENT VISCOELSTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
dσ
o t t+dt t
Figure (IV-5) superposition de contrainte
∆σ 4
∆σ 2
∆σ 1
ε
ε 4 (t )
ε 3 (t )
ε 2 (t )
ε 1 (t )
t1 t2 t3 t
n
ε (t ) = σ 0 J (t ) + ∑ ∆σ i J (t − τ ) (IV − 6)
1
64
CHAPITRE IV : LE COMPORTEMENT VISCOELSTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
Pour une série des petites contraintes, le signe somme se transforme en intégrale:
∂σ (τ )
ε (t ) = σ (0)J (t ) + ∫ J (t − τ )dτ (IV − 7.a )
t
0 ∂τ
Ou:
∂J (τ )
ε (t ) = J (0)σ (t ) + ∫ σ (t − τ )dτ (IV − 7.b )
t
0 ∂τ
∂J ijkl (τ )
ε ij (t ) = J ijkl (0)σ kl (t ) + ∫ σ kl (t − τ )dτ (IV − 8.a )
t
0 ∂τ
Ou:
∂ t
ε ij (t ) = J ijkl (t − τ )σ kl (τ )dτ (IV − 8.b )
∂t ∫0
ε (t ) = ε 0 H (t − τ ) (IV − 9.a )
65
CHAPITRE IV : LE COMPORTEMENT VISCOELSTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
ε si t ≥ τ
ε (t ) = 0 (IV − 9.b )
0 si t < τ
σ = 0 si t < τ
(IV − 10 )
σ = R(t ,τ ) si t > τ
n
σ (t ) = ε 0 R (t ) + ∑ ∆ ε R (t − τ )
i (IV − 11 . )
1
∂ε (τ )
t
σ (t ) = ε 0 R(t ) + ∫ R(t − τ )dτ (IV − 12.a )
0
∂ τ
Ou:
∂ε (τ )
t
σ (t ) = ε (0)R(t ) + ∫ R(t − τ )dτ (IV − 12.b )
0
∂τ
66
CHAPITRE IV : LE COMPORTEMENT VISCOELSTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
Ou encore:
∂R(τ )
t
σ (t ) = ε (t )R(0) + ∫ ε (t − τ )dτ (IV − 12.c )
0
∂τ
t
∂Rijkl (τ )
σ ij (t ) = Rijkl (0 )ε kl (t ) + ∫ ε kl (t − τ )dτ (IV − 13.a )
0
∂τ
∂
t
σ σ
O ε O t
O τ t
67
CHAPITRE IV : LE COMPORTEMENT VISCOELSTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
O τ t
Dans le cas général, il existe 21 fonctions de relaxation (ou bien de fluage) mais,
comme en élasticité, leur nombre se réduit si la matrice de relaxation possède des
symétries.
a- cas d'un élément isotrope:
68
CHAPITRE IV : LE COMPORTEMENT VISCOELSTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
σ
ε
ε0 Tranche de la relaxation
O t
O t0 t1 t t0 t1 Tranche de
fluage
• La recouvrance de la déformation:
On représente l'essai de la recouvrance sur la figure suivante:
σ
ε
Tranche de
fluage
σ0
Tranche de
relaxation
O t O t
t0 t1 t0 t1
69
CHAPITRE IV : LE COMPORTEMENT VISCOELSTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
70
CHAPITRE IV : LE COMPORTEMENT VISCOELSTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
σ (t )
Eε 0
O τ t
R(t )
1
E
O t
σ0
E
O τ t
71
CHAPITRE IV : LE COMPORTEMENT VISCOELSTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
J (t )
O τ t
µ E
σ0
E
O τ t
72
CHAPITRE IV : LE COMPORTEMENT VISCOELSTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
J (t )
O τ t
O τ t
E1
µ E2
73
CHAPITRE IV : LE COMPORTEMENT VISCOELSTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
E2
E1
E2 E1
µ2 µ1
74
CHAPITRE IV : LE COMPORTEMENT VISCOELSTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
σ (t − t0 )
J (t ) =
Maxwell
R (t − t0 ) =
1 t
= Ee− (t − t 0 ) / τ +
ε0 E η
Maxwell
généralisé R (t − t0 ) = E1 + E2e − (t −t 0 ) / τ -
Zener -
J (t − t0 ) =
1
+
1
E1 E2
(
1 − e − (t − t 0 ) / τ )
Voigt-Kelven -
J (t − t0 ) =
1
E
1− e(− (t − t ) / τ
)
75
CHAPITRE IV : LE COMPORTEMENT VISCOELSTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
Hypothèses:
• Le matériau est non vieillissant:
• Le comportement est linéaire (la fonctionnelle f est linéaire).
∞
C ( f ) = F ( p ) = p ∫ f (t )e − pt dt
∗
76
CHAPITRE IV : LE COMPORTEMENT VISCOELSTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
Problème de la
Viscoélasticité
Problème d'élasticité
équivalent
Solution:
r
u
ε
σ
Ecriture transposée:
r
u∗
ε∗
σ∗
Inversion
Solution:
r
u (t )
ε (t )
σ (t )
77
CHAPITRE IV : LE COMPORTEMENT VISCOELSTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
σ ij∗ ( p ) = Rijkl
∗
( p )ε kl∗ ( p ) (IV − 14 )
ε ij* ( p ) = J ijkl
*
( p )σ kl* ( p ) (IV − 15)
78
CHAPITRE IV : LE COMPORTEMENT VISCOELSTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
Avec :
1 ν 12∗ ∗
ν 21
∗ − − 0 0 0
E1∗ E2∗ E2∗
ν 12 1 ν∗
− E ∗ E2∗
− 23∗
E2
0 0 0
∗2
− ν 12 ν∗
0
1
− 23∗ 0 0
[ ]
∗
• J ∗ ( p ) = E1 E2 E2∗
∗
0 2(1 + ν 23 )
0 0 0 0
E2∗
1
0 0 0 0 0
G12∗
1
0 0 0 0 0
G12*
ν 12∗ ν 21
∗
• = (IV − 17 )
E1∗ E2∗
Remarques:
- R∗ ( p )J ∗ ( p ) = I
- R(t )J (t ) ≠ I
Sii∗ ( p ) = ( p ) ⇒ Ei (t ) = 1∗
1
∗
Ei Sii
− ν ij∗ ( p ) − ν ∗ji ( p )
S ( p) =
∗
= ⇒ ν ij (t ) = − Ei∗ ( p )Sij∗ ( p )
Ei∗ ( p ) E ∗j ( p )
ij
79
CHAPITRE IV : LE COMPORTEMENT VISCOELSTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
Skk* ( p ) =
1 1
⇒ Gij ( p) =
G ( p)
*
ij S ∗
kk ( p)
• Remarque:
Pour les composites renforcés par des fibres longue et cylindrique; les tenseurs de
relaxation Rij∗ ( p ) de matériau transversalement isotrope sont donnés par les expressions
S 2 2S S aS S 2 − S 2 aS + bS a 2 − b2
R11∗ ( p ) = λ∗0 + 2 µ0∗ − Vf 32 − 3 26 − 3∗ + 6 27 + 6 ∗ 7 + /D (IV − 18a )
µ0∗ gµ0∗ cµ0 g 2 µ0∗ cgµ0 4c 2
S S −S a + b
R12∗ ( p ) = λ∗0 + Vf b 3 ∗ + 6 ∗7 + /D (IV − 18b )
2cµ0 2cgµ0 4c 2
aS7 ab + b 2
R ( p ) = λ + Vf
∗ ∗
∗
− /D (IV − 18c )
2cgµ0
23 0
4c 2
( p ) = λ∗0 + 2 µ0∗ − Vf − aS3∗ + aS6 ∗ + a −2b / D
2 2
∗
R22 (IV − 18d )
2cµ0 2cgµ0 4c
−1
2S
R ( p ) = µ − Vf − ∗3 + µ0∗ − µ1
∗ ∗
( )
−1 2S
+ ∗ 7 (IV − 18e )
µ0 µ0 (1 − ν 0 )
44 0
−1
S
R ( p ) = µ − Vf − 3∗ + µ0∗ − µ1
∗ ∗
( )−1
(IV − 18 f )
µ0
66 0
Avec:
• Vf est le volume de fraction de la fibre.
80
CHAPITRE IV : LE COMPORTEMENT VISCOELSTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
E0∗ν 0
• λ∗0 = (IV − 19.a )
(1 + ν 0 )(1 − 2ν 0 )
E0∗ν 0
• µ0∗ = (IV − 19.b )
2(1 + ν 0 )
E1ν 1
• λ1 = (IV − 20.a )
(1 + ν 1 )(1 − 2ν 1 )
E1ν 1
• µ0∗ = (IV − 20.b )
2(1 + ν 1 )
pE M µ M
• E0∗ =
E M + pµ M
• a = µ1 − µ 0∗ − 2 µ1ν 0 + 2 µ 0∗ν 1
• b = − µ 0∗ν 0 + µ1ν 1 + 2 µ 0∗ν 0ν 1 − 2µ1ν 0ν 1
• ( )(
a = µ 0∗ − µ1 µ1 − µ 0∗ − µ 0∗ν 0 − 2 µ1ν 0 + 2 µ 0∗ν 1 + µ1ν 1 + 2 µ 0∗ν 0ν 1 − 2µ1ν 0ν 1 )
• g = 2 − 2ν 0
a S32 S3 S6 (S62 − S72 ) (a 2 − b 2 ) S6 (ab + b 2 )S7 (a 3 − 2b 3 − 3ab 2 )
• D= − + + − S + + +
2
2 g 2 2c 2 µ 0∗ g 2c 2 gµ 0∗
3
cµ 0∗ 2 g 8c 3
comme suit:
81
CHAPITRE IV : LE COMPORTEMENT VISCOELSTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
+∞
Fˆ (ω ) = ∫ F (t )e
− iωt
dt
−∞
Avec:
• ω : La pulsation.
ω
• f = : La fréquence.
2π
Avec:
•
∗
J pqrs (ω ) = iωJˆ pqkl (ω ) : Le tenseur de retard à déformation
• Ek∗ (ω ) : Module d'Young complexe.
λ2ω 2 λω
R∗ (ω ) = E + iE (IV − 22 )
1+ λ ω
2 2
1 + λ2ω 2
Avec:
η
λ=
E
82
CHAPITRE IV : LE COMPORTEMENT VISCOELSTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
λ2ω 2
• ( )
Re R∗ (ω ) = E
1 + λ2ω 2
est le module élastique.
λω
• ( )
Im R∗ (ω ) = E est le module visqueux.
1 + λ2ω 2
ε pq (t ) = ε 0pq eiωt
Donc :
∂ 0 iωt +∞
σ pq (t ) = ε kl e ∫ Rpqkl (τ )e − iωτ dτ (IV − 23)
∂t −∞
[
σ pq (t ) = R∗pqkl (ω )ε kl0 e iωt
14243
]
σ ∗pq (ω )
83
CHAPITRE IV : LE COMPORTEMENT VISCOELSTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
Donc:
∗ ∗
σ 12
∗
R22 (ω ) R23∗ (ω ) 0 0 0 ε 22
σ 33∗
∗
R33 (ω ) 0 0 0 ε 33
∗
84
CHAPITRE IV : LE COMPORTEMENT VISCOELSTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
Inversement:
ε 1∗ S11∗ S12∗ 0 σ 1∗
∗ ∗
ε 2 = S12
∗
S22 0 σ 2∗ (IV − 28.b )
γ ∗ 0 ∗ ∗
12 0 S66 τ 12
Avec [4]:
2
R12∗
• Q11∗ = R11∗ − ∗
(IV − 29.a )
R22
∗
R12∗
• Q12∗ = R12∗ −
R23
∗
(IV − 29.b )
R22
∗ 2
• ∗
Q22 ∗
= R22 −
R23
∗
(IV − 29.c )
R22
• Q66∗ = R66
∗
(IV − 29.d )
(Q )
∗
11 CSM ( )
∗
= Q22 CSM
3 1 3 ∗ 1 ∗
= Q11∗ + Q12∗ + Q22 + Q66 (IV − 30.a )
8 4 8 2
(Q )
∗
12 CSM
1 3 1 ∗ 1 ∗
= Q11∗ + Q12∗ + Q22 − Q66 (IV − 30.b )
8 4 8 2
(Q )
∗
66 CSM
1 1 1 ∗ 1 ∗
= Q11∗ − Q12∗ + Q22 + Q66 (IV − 30.c )
8 4 8 2
σ 1∗ Q11∗ Q12∗ 0 ε 1∗
∗ ∗
σ 2 = Q12 Q22
∗
0 ε 2∗ (IV − 31)
τ ∗ 0 ∗ ∗
12 0 Q66 γ 12
85
CHAPITRE IV : LE COMPORTEMENT VISCOELSTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
On peut écrie cette formue dans les axes (x,y) de la même manière de l'élasticité:
σ x∗ ε x∗
∗
[ ]
∗
σ y = [T ] Q [T ′] ε y
−1 ∗
(IV − 32.a )
τ ∗ γ ∗
xy xy
σ ∗x ε x∗
∗
[]
∗
σ y = Q ε y
τ ∗ γ ∗
xy xy
Ou bien:
σ x∗ Q∗ Q12
∗
Q16 ε x∗
∗
∗ 11 ∗
(IV − 32.b )
∗ ∗
σ y = Q12 Q 22 Q 26 ε ∗y
τ ∗ ∗
Q 66 γ xy
∗ ∗
xy Q16 Q 26
Avec:
•
∗
(
Q 11 = Q11∗ c 4 + 2 Q12∗ + 2Q66
∗
)
∗ 4
s 2 c 2 + Q22 s
•
∗
(
Q 12 = Q11∗ + Q22
∗ ∗
− 4Q66 )
s 2 c 2 + Q12∗ s 4 + c 4 ( )
•
∗
( )
Q 22 = Q11∗ s 4 + 2 Q12∗ + 2Q66∗ s 2 c 2 + Q22
∗ 4
c
•
∗
( )
Q 16 = Q11∗ − Q12∗ − 2Q66∗ s c 3 + Q12∗ − Q22
∗
( ∗
+ 2Q66 s 3c )
= (Q )s c ( )
∗ ∗ ∗
• Q 12 11 + Q22 − 2Q12∗ − 2Q66∗ 2 2
+ Q6∗ s 4 + c 4
86
CHAPITRE IV : LE COMPORTEMENT VISCOELSTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
{σ }
∗
k [ ] {ε }+ z[Q ] {k }
= Q
∗
k
∗ ∗
k
∗
Soit:
σ x∗ Q∗ Q12
∗
Q16 ε x∗ kx∗
∗
∗ 11 ∗
(IV − 33)
∗ ∗
σ y = Q12 Q 22 Q 26 ε ∗y + z ky∗
τ ∗ ∗ ∗
Q 66 γ xy kxy
∗ ∗ ∗
xy Q16 Q 26
k
Les efforts de membrane de chaque couche sont donnés – dans le domaine de Carson-
Laplace – par:
N x∗ 2h σ x∗
∗ ∗
N y = ∫ σ y dz (IV − 34)
T ∗ − h τ ∗
xy 2 xy
N x∗ h
σ x∗
∗ n 2
∗
N y = ∑ ∫ σ y d z (IV − 35)
T ∗ k =1 − h τ ∗
xy 2 xy
N x∗ Q ∗ ∗
Q12 Q 16 zk ε x∗0 k x∗
∗
n
∗
11
∗ ∗ ∗
N y = ∑ Q12 Q 22 Q 26 ∫ ε y∗0 + z k y∗ dz
T ∗ k =1 Q ∗ ∗
Q 66 zk −1 γ xy k xy
∗ ∗0 ∗
xy 16 Q 26
k
87
CHAPITRE IV : LE COMPORTEMENT VISCOELSTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
Soit:
M x∗ h2 σ x∗
∗ ∗
M y = ∫ σ y zdz (IV − 37 )
M ∗ − h τ ∗
xy 2 xy
M x∗ h
σ x∗
∗ n 2
∗
M y = ∑ ∫ σ y zd z (IV − 38)
M ∗ k =1 − h τ ∗
xy 2 xy
M x∗ Q ∗ ∗
Q 12 Q16 zk ε x∗0
∗
k x
n
∗ ∗0 2
11
∗ ∗ ∗
M y = ∑ Q 12 Q 22 Q 26 ∫ zε y + z k y dz
M ∗ k =1 Q ∗ ∗ − k
Q 66 zk 1 γ xy
∗ ∗0
xy 16 Q 26
k xy
Donc:
88
CHAPITRE IV : LE COMPORTEMENT VISCOELSTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
( ) (z
n
Aij∗ = ∑ Qij∗ k k − zk −1 ) (IV − 40 )
k =1
Bij∗ =
1 n ∗
∑ Qij ( ) (z k
2
k
− z2k −1 ) (IV − 41)
2 k =1
Dij∗ =
1 n ∗
∑ Qij ( ) (z k
3
k
− z3k −1 ) (IV − 42)
3 k =1
∗ ∗ ∗ ∗ ∗
∗0
Ny A12 A22 A26 B12∗ ∗
B22 B26 ε y
Txy∗ A16∗ ∗ ∗ ∗ ∗0
A26 A66 B16∗ ∗
B26 B66 γ xy
∗= ∗ ∗ ∗
(IV − 43)
Mx B11 B12∗ B16∗ D11∗ D12∗ D16 kx
M ∗y B∗ ∗
B22 ∗
B26 D12∗ ∗
D22 ∗ ∗
D26 k
∗ 12∗ ∗ ∗
∗y
M xy B16 B26 B66 D16∗ ∗
D26 ∗
D66 kxy
Ou bien par:
89
CHAPITRE IV : LE COMPORTEMENT VISCOELSTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
3
4
Pour les polymères cristallins la courbe logR(t) est beaucoup plus aplatie que la
courbe correspondante pour les polymères amorphes.
σ ij = Cijkl ε kl − a ij ∆T
ε ij = Sijkl σ kl + α ij ∆T
90
CHAPITRE IV : LE COMPORTEMENT VISCOELSTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
t t
dRijk da ijk
σ ij (t ) = Rijkl (0 )ε kl (t ) + ∫ (τ )ε kl (t − τ )dτ − aij (0)∆T (t ) − ∫ (τ )∆T (t − τ )dτ (IV − 45.a )
0 dτ 0 dτ
∂ ∂
t t
σ ij (t ) = ∫ Rijkl (t − τ )ε kl (τ )dτ − ∫ a il (t − τ )∆T (τ )dτ (IV − 45.b )
∂t 0 ∂t 0
σ ij* ( p ) = Rijkl
*
( p )ε kl* ( p ) − aij* ( p )∆T * ( p ) (IV − 46 )
t
dJ ijk t
dα ijk
ε ij (t ) = J ijkl (0 )σ kl (t ) + ∫ (τ )σ kl (t − τ )dτ + α ij (0)∆T (t ) + ∫ (τ )∆T (t − τ )dτ (IV − 47.a )
0
dτ 0
dτ
Ou bien:
∂ ∂
t t
ε ij* ( p ) = J ijkl
*
( p )σ kl* ( p ) + α ij* ( p )∆T * ( p ) (IV − 48)
Avec ∆T = T (t ) − T0
91
CHAPITRE IV : LE COMPORTEMENT VISCOELSTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
N x∗Th Q Q12
∗ ∗
Q16 α x∗
∗
∗Th 11 ∗
(IV − 49.b )
∗ ∗
N y = ∫ Q12 Q 22 Q 26 α y∗ ∆T ∗dz
T ∗ Th ∗ ∗
Q 66 α xy
∗ ∗
xy Q16 Q 26
∗Th 11 12
∗
(IV − 50.b )
∗ ∗
My = ∫ ∗ ∗22
Q12 Q Q 26 α y∗ ∆T ∗ zdz
∗
M ∗ Th Q 66 α xy
∗
xy Q16 Q 26
92
CHAPITRE V : APPLICATION AU COMPORTEMENT VISCOELASTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
CHAPITRE V:
5.1 Introduction :
Les matériaux composites modernes se distinguent avant tout par une rigidité
élevée, par leur grande stabilité dimensionnelle et par un faible poids. Parmi les autres
avantages, on peut citer aussi leur faible dilatation thermique, leur résistance à la
corrosion, leur grande endurance aux efforts alternés et leur bonne tenue aux chocs.
La résine de vinylester est une forme hybride de résine de polyester qui a été
durcie avec les molécules époxydes dans la structure principale de moléculaire.
94
CHAPITRE V : APPLICATION AU COMPORTEMENT VISCOELASTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
On sait également que les résines de vinylester collent très bien sur la fibre de
verre, mais offre un lien faible à Kevlar et des fibres de carbone dues à la nature de
ces deux fibres plus exotiques. En raison de la nature délicate de la résine de
vinylester, la préparation extérieure soigneuse est nécessaire si l'adhérence
raisonnable est désirée pour n'importe quel travail de réparation.
Les composites ont été fabriqués en utilisant les fibres de verre et de résine de
vinylester, qui ont les caractéristiques suivantes :
volume V(%)
Fraction du
Lamé ν
E(Gpa) µ (Gpa.hr )
95
CHAPITRE V : APPLICATION AU COMPORTEMENT VISCOELASTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
En utilisant les formules (IV-18.a) jusqu'à (IV-18.f), on peut tirer les coefficients
de la relaxation dans le domaine de C-L du composite verre/vinylester à 21°C et
12%RH, pour déterminer ces coefficients dans le domaine du temps, on utilise la
transformation inverse du Carson-Laplace.
fonction du temps et la pente de chaque droite est l’inverse de l’amortissement qui est
différente pour chaque coefficient. Il est à noter que le rapport de chaque coefficient
d’amortissement et chaque module d’Young respectif du matériau est constant est à
peu prés égal à : 3.9 10-3 ; c’est dire :
µij
= λ = C te = 3.6 10-3
Eij
96
CHAPITRE V : APPLICATION AU COMPORTEMENT VISCOELASTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
Concernant les modules de relaxation (fig. V.2), il est à noter que ces coefficients
varient exponentiellement en fonction du temps et que R12, R22 et R66 tendent vers
zéro à partir de 600 heures ; tandis que R11 tends vers 22.4 Gpa. Cela s’explique par le
fait que le matériau ne répond pas à la viscoélasticité dans le sens des fibres (R11 ne
tend pas vers zéro en fonction du temps) et répond à la viscoélasticité dans les autres
sens (car R12, R22 et R66 tendent vers zéro). Cela est dû au rôle de la matrice vinylester
qui est très important dans le matériau.
stratifié [+ − θ ]S à 21°C et 12%RH. La matrice (résine) est renforcée avec des fibres
pour résister à la déformation de fluage.
Les coefficients de complaisances de fluage S11 et S22 sont antisymétriques
entre eux et prennent la même valeur pour θ = 45°, tandis que S12 et S66 ont des
valeurs minimales. Ce qui explique que le stratifié [+ / − 45°]S fournit des meilleures
conditions de résistance à la viscoélasticité sous l’effet de fluage et des charges de
cisaillement.
97
CHAPITRE V : APPLICATION AU COMPORTEMENT VISCOELASTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
t=600hrs).
A partir de t=600 hrs, Les modules de relaxation du composite aux niveaux de la
fraction du volume des fibres sont illustrés dans le tableau suivant :
On résulte que l’amortissement du matériau est plus grand pour les grandes
valeurs de fraction du volume de la fibre.
Les déformations longitudinales du composite après 600 hrs à différents niveaux de la
contrainte sont illustrées dans le tableau suivant :
Par contre, dans le sens transversal, figure (V-8), la rupture se produite si les
déformations correspondantes sont tendent vers la déformation transversale de la
rupture du composite verre/vinylester, aux temps différents pour chaque charge.
On résulte, que le sens des fibres (longitudinale) a une bonne résistance au
fluage, et la rupture se produite dans le sens transversal sous l’effet de fluage.
98
CHAPITRE V : APPLICATION AU COMPORTEMENT VISCOELASTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
Les résultats obtenus expliquent que les fibres assurent, aussi, la résistance du
matériau composite au fluage.
tend vers zéro, donc le module de relaxation tend vers le module élastique du
matériau composite (en tenant compte la fraction du volume des fibres et de la
matrice).
99
CHAPITRE V : APPLICATION AU COMPORTEMENT VISCOELASTIQUE DES MATERIAUX ORTHOTROPES
100
CONCLUSION
CONCLUSION
fonction du temps et que les rapports des pentes des droites et les modules d’Young
sont constants et tendent à la même valeur qui est de : 3.6 10-3.
Par ailleurs, il a été constaté que le rôle de la matrice est très important dans la
viscoélasticité et que le sens des fibres du matériau composite verre/vinylester est
pratiquement élastique, et possède quasiment les propriétés d’amortissement de la
résine dans le sens transversal qui est dû à la bonne adhérence de la fibre-matrice du
matériau. En conséquence, la matrice assure alors le comportement viscoélastique, par
contre, les fibres assurent la résistance du matériau au fluage et à la relaxation.
Ce qui nous permettra de conclure que le comportement viscoélastique du
matériau considéré sous l’effet de fluage devient important lorsqu’il est soumis à des
charges de hauts niveaux, tandis que sa relaxation se minimise à des bas niveaux de
déformation. Par contre pour des conditions de sollicitation environnementales
importantes telles que la température ou l’humidité élevée, la réponse viscoélastique
du matériau devient considérable.
114
LISTES DES FIGURES
E Module d'Young.
E ∗ (ω ) Module d'Young complexe.
f Fréquence.
G Module de cisaillement.
J (t ) Complaisance de fluage.
J ∗ ( p ) Complaisance opérationnel.
{k} Courbure du plan moyen.
{ }
k ∗ Courbure dans le domaine de Carson-Laplace.
{M } Moment.
{M } Moments thermiques.
Th
{M } Moments hygroélastiques.
H
{N } Efforts hygroélastiques.
H
q Chaleur.
[Q] La matrice de rigidité.
[Q] Matrice de rigidité suivant la direction des fibres.
[Q ] Matrice de rigidité dans le domaine du Carson-Laplace.
∗
[5] PIZHONG QIAQ, EVER J. BARBERO ET JULIO F. DAVALOS, "On the linear
viscoelasticity of thin-walled laminated composite beams".
[14] TUAN (PD) et VERCHERY (G), "Théorie des plaques sandwiches assurant les
continuités du déplacement et de la contrainte aux interfaces. C.R Acad. Sc. 282 mai
1839-42
[19] R.M. JONES. « Mechanics of composie materials ». New York 1975 McGraw
Hill.
[25] RHONE ALPES, « bulletin de veille N°3 : Composites et textiles techniques dans
l’aéronautique », juin 2003.
[28] Angel Ivanov Baltov, Varbinka Valeva Valeva, Jordanka Alexandrova Ivanova
“Modeling of materials sensitive to the type of rheological processes”, Institute of
Mechanics, Bulgarian Academy of Sciences, Acad. G. Bonchev str.
[34] L.P. Li. and W. HERZOG “The role of viscoelasticity of collagen fibers in
articular cartilage: Theory and numerical formulation”, University of Calgary, Alberta,
Canada, 2004.
[35] T CHEN “Determining a Prony Series for a Viscoelastic Material From Time
Varying Strain Data”, NASA 2000.
ﺗﺠﺪ اﻟﻤــﻮاد اﻟﻤﺮﻛﺒـــ ﺔ ﺑﻤﺼﻔــــﻮﻓﺔ ﻋﻀـــﻮﯾﺔ وأﻟﯿـــــﺎف اﻟﺰﺟـــــﺎج أو اﻟﻜــﺎرﺑــﻮن ﺗﻄﺒﯿﻘﺎت ﻣﺘﻌـــﺪدة ﻓﻲ
.ﻣﺠﺎل اﻟﮭﻨﺪﺳﺔ وﺧﺎﺻﺔ ﻓﻲ ﺻﻨـــﺎﻋﺔ اﻟﻘﻄــﻊ اﻟﺒﻨــﯿﻮﯾـﺔ ﺑﻤﺨﺘﻠــﻒ اﻷﺑﻌـــﺎد ﻓﻲ ﻛﺜـــﯿﺮ ﻣﻦ اﻟﻘﻄـــﺎﻋﺎت اﻟﺼــﻨﺎﻋـــﯿﺔ
إن اﻟﮭـــﺪف ﻣﻦ ھــﺬه اﻟﺪراﺳــﺔ ھﻮ ﻗﺒــﻮل اﻟﻨﻤــﻮذج اﻟﺬي اﻗﺘــﺮﺣﮫ ﻣﺎﻛﺴـــﻮال ﺑﺎﻟﻤﻘــﺎرﻧﺔ ﻣﻊ اﻟﺪراﺳــﺔ اﻟﻨﻈــﺮﯾﺔ
.ﻟﻠﺰوﺟـــﺔ اﻟﻤــﺮﻧﺔ ﻟﺘﺤﺪﯾﺪ اﻟﺘﺪﻓﻖ واﻻﺳﺘﺮﺧﺎء ﻟﻠﻤﻮاد اﻷورﺗﻮﺗﺮوﺑﯿﺔ
إذن اﻟﺤــﺎﺟﺔ ﻣﻠﺤــﺔ ﻟﺘﺒﺴﯿــﻂ اﻟﻨﻤــﻮذج اﻟﻨﻈــﺮي اﻟﺬي ﯾﻌﻄﻲ اﻟﻨﺘــﺎﺋﺞ اﻟﺤﻘﯿﻘﯿـــﺔ ﻟﻠﺴﻠـــﻮك اﻟﻠﺰج اﻟﻤــﺮن ﺗﺤﺖ
.ﺗﺄﺛﯿﺮ اﻟﺘﺪﻓﻖ أو اﻻﺳﺘﺮﺧﺎء
وﺣـــﻞ،ﻧﺘﺤﺼــــﻞ ﻋـﻠﻰ ﻗــﺎﻧـﻮن اﻟﺴﻠـــﻮك اﻟﻠــﺰج اﻟﻤــﺮن ﻟﮭـــﺬه اﻟﻤــﻮاد ﺑﺎﺳﺘﻌﻤــــﺎل ﺗﺮاﻛـــﺐ ﺑﻮﻟﺘــــﺰﻣﺎن
واﻷﺧــــﺮى،ﻻﺑـــﻼس- اﻷوﻟﻰ ﺧﺎﺻـــﺔ ﺑﺘﺤـــﻮﯾﻞ ﻛﺎرﺳـــﻮن:اﻟﻌــﻼﻗﺎت اﻟﺨـــﺎﺻﺔ اﻟﻨــﺎﺗﺠــﺔ ﺑﺎﺳﺘﻌﻤــــﺎل ﻃﺮﯾﻘﺘـــﯿﻦ
.ﺑﺘﺤـــﻮﯾﻞ ﻓـــﻮرﯾﻲ
أﺧـﺬﻧﺎ ﺗﻄﺒــــــﯿﻘﺎت اﻟﺴﻠــﻮك اﻟﻠــﺰج اﻟﻤـــﺮن ﻟﺜﻼث أﻧﻮاع ﻣﻦ اﻟﻤــﻮاد اﻷورﺗﻮﺗﺮوﺑﯿﺔ ﻓﻲ ﻣﯿﺪان ﻛﺎرﺻﻮن
واﺛﻨﺘـــﯿﻦ ﻣﻦ اﻟﻤــﻮاد دواﺗﺎ ﻋـــﺪة ﻃﺒﻘــــﺎت، ذو اﻻﺗﺠـــﺎه اﻟﻮﺣــــﯿﺪverre/vinylester ﻻﺑﻼس؛ أول ھﺬه اﻟﻤﻮاد ھﻮ
[
ﺗﺤﺴﺐ ﻣﻌــــﺎﻣﻼت اﻟﺘﺪﻓﻖ. (90° + / − 45° / CSM )3 S ] [
(+ / − 45° / CSM )2 S ﻣﺘﻨــــﺎﻇﺮة ]
ﻏﯿﺮ أن ﻃﺮﯾﻘــﺔ ﻓﻮرﯾﻲ ﺗﺴﺘﻌﻤﻞ ﻟﺘﺤﺪﯾﺪ ﻣﻌﺎﻣﻞ،اﻻﺳﺘـــﺮﺧــﺎء ﻟﮭﺬه اﻟﻤﻮاد ﺑﺎﺳﺘﻌﻤﺎل ﻧﻤـــﻮذج ﻣﺎﻛﺴـــــﻮال ﺑﺪﻻﻟﺔ اﻟﺰﻣﻦ
، ذات اﻻﺗﺠـــﺎه اﻟﻮﺣــــﯿﺪ ﺑﺪﻻﻟﺔ اﻟﻨﺒﺾverre/vinylester واﻹﺟﮭﺎدات اﻟﻄﻮﻟﯿﺔ واﻟﻌﺮﺿﯿﺔ ﻟﻠﻤــﺎدة،اﻻﺳﺘﺮﺧﺎء
.واﻟﻨﺘﺎﺋﺞ اﻟﻤﺘﺤﺼﻞ ﻋﻠﯿﮭﺎ ﻛﺎﻧﺖ ﺟﯿﺪة
Résumé