Examen Du Langage: Modèle Cognitif de Traitement Des Mots

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Examen du langage

(Les lettres de couleur, indiquées à côté de certaines épreuves renvoient aux systèmes
désignés par ces mêmes lettres, sur le schéma présenté précédemment. Ce qui permet de
visualiser la voie d’activation des différents systèmes pour chaque épreuve)

Système
A Système G Système
M d’analyse
d’analyse d’analyse visuelle
visuelle des
auditive des mots
objets /images

B H Lexique
Lexique auditif
d’entrée orthographique
d’entrée

F Conversion C I Conversion
auditivo- Système grapho-
phonologique sémantique phonémique

D Lexique J Lexique
phonologique de orthographique de
sortie sortie

E Mémoire L Conversion K Mémoire


tampon phonème tampon
phonologique* graphème graphémique*

Production orale Production écrite

Modèle cognitif de traitement des mots


(d’après Kay, Lesser et Colheart, 1992 et Hillis et Caramazza, 1995)
a) Modalité orale
9 Examen du langage spontané

- Dans le but d’examiner le langage spontané, tant sur le plan qualitatif que quantitatif,
l’examinateur suscite une production du patient dans le cadre d’un entretien semi-directif
puis, le plus souvent, par la description d’une planche imagée.
- On étudiera les capacités de communication du patient par le degré d’informativité de son
discours et son niveau de compréhension conversationnelle, sa possibilité d’adaptation aux
questions posées, ainsi que ses capacités de communication non verbales (BDAE, Bilan B.
Ducarne, MT 86, ECVB, MEC )
- On distinguera les patients « non fluents » (dont le débit est réduit), « logopéniques », ceux
dont le débit est dans la norme et enfin les patients « logorrhéiques » . On notera également
l’éventuelle présence d’un manque du mot, de persévérations ou de stéréotypies. (voir BDAE,
MT 86)
- La qualité des productions sera évaluée par la fréquence et le type de déviations produites,
l’existence et la qualité de la syntaxe. On pourra également procéder à une analyse
linguistique plus approfondie, avec un logiciel spécialisé tel que le CLAN ou TROPES,
logiciel d’analyse syntaxique .
- On évaluera aussi l’existence ou non d’une anosognosie et son degré (épreuve de la MEC),
ainsi que les modes de compensation spontanément mis en place.
- En outre, les faits observés au cours de l’échange conversationnel permettent également de
prévoir quelles seront, lors de l’examen du langage contraint, les épreuves sur lesquelles il
conviendra d’insister de manière spécifique, dans le but de révéler un fait sémiologique en
particulier, tel l’agrammatisme par exemple.

9 Examen du langage contraint

¾ Décodage simple
. Etant donné que plusieurs niveaux - phonologique, lexical, sémantique, syntaxique,
pragmatique - vont influencer la réponse, il est alors difficile de savoir à quel niveau
d’analyse précis se situe le déficit. Il est donc primordial de veiller à analyser les différents
niveaux de traitement dans cet ordre : tout d’abord le son, le mot, puis la phrase et le texte.
De plus, ces épreuves sont souvent fort peu écologiques et en général assez explicites sur ce
qu’elles testent. Par conséquent, ce sont davantage les capacités métalinguistiques des patients
qui se trouvent testées, que leurs capacités linguistiques à proprement parlé. En revanche, ces
épreuves donnent une bonne idée de la compréhension globale du patient Elles correspondent
ainsi davantage à la phase descriptive du bilan aphasiologique, mais peuvent également
nourrir l’analyse cognitive.

Exécution d’ordres simples (ABC + sortie motrice)


On attend ici du patient l’exécution de gestes simples mais inhabituels comme réponse non
verbale à des injonctions simples telles que « montrez-moi la fenêtre ». Ce test reflète la
compréhension phrastique globale élémentaire du patient. (voir BDAE, Bilan B. Ducarne, MT
86)

Désignation d’images ou des parties du corps (ABC et MC + sortie motrice)


Il est demandé au patient de désigner une image ou une photo correspondant au stimulus
verbal proposé.
Cette épreuve permet de révéler des difficultés de compréhension plus spécifiques. On pourra
alors mettre en lumière un trouble de compréhension phonémique ou sémantique selon le
choix des distracteurs. Cela permettra également de découvrir, par ce biais, des dissociations
entre les différentes catégories grammaticales ou sémantiques, un effet de longueur, de
concrétude, de complexité phonologique ou de fréquence. Sur le plan cognitif, cet exercice
permettra également d’avoir une vue d’ensemble du fonctionnement groupé du système
d’analyse auditive (A), du lexique auditif d’entrée (B), et du système sémantique (C).
La présence d’erreurs sémantiques en désignation et en dénomination, confirme la présence
d’un déficit sémantique central, généralisé ou partiel s’il est spécifique à une modalité (oral /
écrit) ou à une catégorie d’items .
Enfin, cette épreuve pourra être effectuée par la modalité tactile, si la modalité visuelle ne le
permet pas, en cas d’aphasie optique par exemple. (voir BDAE, Bilan B. Ducarne, MT 86 et
en annexe n° III, Lexis)

Jugement de phrases AB
Les tests de jugement de grammaticalité évaluent les capacités à détecter les erreurs de
construction grammaticale et permettent de mesurer le traitement des morphèmes*
grammaticaux ; des marques syntaxiques et la connaissance des règles syntaxiques de la
langue.

− Compréhension directe
L’approche dite « en temps réel » permet de localiser à un niveau de traitement précis le
déficit qui perturbe le processus normal de la compréhension.

Discrimination phonétique A
L’objectif de cette épreuve est d’évaluer le système d’analyse auditive (A), qui permet à
l’auditeur d’identifier les unités segmentales présentes dans la suite sonore. Il est donc
demandé au patient de discriminer une syllabe, différente d’un ou plusieurs traits distinctifs,
d’une suite de syllabes identiques [Phonolec].

Décision lexicale orale (AB)


Cette épreuve va permettre d’évaluer le lexique auditif d’entrée (B). Pour cela, il est demandé
au patient de dire si les stimuli présentés font, ou non, partie du registre de sa langue
[Phonolec].
Détection de mots ABC
L’épreuve peut servir à analyser différents niveaux de traitement :
- traitement morpho-syntaxique: le patient devra détecter des mots cibles (préalablement
présentés), insérés dans un certain nombre de phrases grammaticales et agrammaticales. Le
temps de détection du mot cible est plus court quand la phrase est grammaticalement correcte
que quand elle ne l’est pas.
- traitement sémantique et pragmatique : dans ce cas, il sera demandé au patient de
reconnaître des mots cibles inclus dans des phrases alternativement correctes ou incorrectes,
sur le plan sémantique ou sémantico-pragmatique. Le temps de réponse est plus court pour les
phrases cohérentes que pour les phrases incohérentes

Jugement de synonymie et association d’images liées par un lien sémantique

Ces deux épreuves permettent d’explorer le fonctionnement du système sémantique (C). Le


fait que l’une implique une entée auditive (ABC) alors que l’autre implique une entrée
visuelle (MC), permet, en réalisant les deux, de neutraliser un trouble fonctionnel situé à un
niveau de traitement antérieur .
¾ Décodage complexe
Exécution d’ordres complexes (ABC + sortie motrice)
Ici, ce sont des séries de gestes demandant une organisation spatio-temporelle qui sont
sollicités. Les ordres sont exprimés sous forme de phrases longues et complexes sur le plan
morpho-syntaxique. L’exercice reflète donc non seulement les capacités de compréhension
orale globale du patient, mais également l’empan de sa mémoire de travail verbale.
Néanmoins, un échec à cette épreuve pourrait également s’expliquer par l’existence d’un
trouble praxique et trouble de la mémoire de travail. Il conviendra donc de compléter cet
examen par une évaluation des praxies sur ordre et sur imitation. (voir Bilan B. Ducarne )

Désignation d’images - scènes (ABC et MC + sortie motrice)


La compréhension de phrases complexes peut également être analysée au moyen d’épreuves
de choix multiples d’images. Dans cette épreuve, la sélection des images tests et des
distracteurs permet d’analyser à la fois le traitement de l’ordre des mots et les relations entre
les constituants de la phrase. L’analyse des troubles syntaxiques du sujet gagne alors en
finesse (voir Bilan B.Ducarne)
Compréhension de textes entendus
Cette épreuve vise à évaluer la compréhension du discours (ABC). A la suite de la lecture à
haute voix d’un texte par l’examinateur, le patient devra en faire un résumé et répondre à
quelques questions portant sur les informations principales du dit texte (ABCDE). (voir
BDAE, Bilan B.Ducarne, MEC)

Critique de phrases absurdes ABCDE


Cette épreuve sonde le versant élaboré du langage, l’implicite et la pragmatique du langage. Il
s’agit de raconter au sujet une histoire comportant une contradiction implicite, afin de déceler
une anomalie discrète de la compréhension orale, qui serait passée inaperçue lors des
épreuves plus élémentaires. Voir Gestion de l’implicite) , à ce niveau si un trouble de la
production est observé , il conviendra de poser des questions pour permettre l’évaluation.

¾ Production simple
Langage automatique DE
Il s’agira de demander au patient de réciter des séries telles, la comptine numérique, les mois
de l’année ou les jours de la semaine ou de compléter des expressions populaires.
Cette épreuve permet de révéler une éventuelle dissociation automatico-volontaire. (voir
BDAE, Bilan B.Ducarne, MT 86)
Dénomination d’images (MCDE)
La dénomination d’images vise à révéler une éventuelle anomie, en analysant le
fonctionnement du système d’analyse visuelle (M), l’accès au système sémantique (C), le
fonctionnement du lexique phonologique de sortie (D) et de la mémoire tampon phonologique
(E) [3, 52, 138]. Elle permettra également identifier les moyens de facilitation les plus
efficaces pour la production du mot cible. Il s’agira de présenter au patient des images ou des
photos d’objets usuels, d’animaux familiers, de symboles, ou d’action; ou encore de lui
demander de dénommer certaines parties du corps humain. Le choix éclairé des items permet,
dans cette épreuve, de dévoiler les effets de certaines caractéristiques psycholinguistiques,
d’identifier et de situer le déficit fonctionnel. De plus, cette épreuve permettra d’analyser plus
finement d’éventuelles paraphasies, en regard de la cible proposée. Si l’entrée visuelle ne peut
être utilisée, une épreuve de dénomination sur entrée tactile ou auditive ( sons ou sous forme
de définitions de mots) permettrait d’évaluer plus efficacement la disponibilité lexicale du
patient (voir BDAE, Bilan B. Ducarne, MT 86, DO 80, Déno 100 ,Boston Naming Test, Exa-
Dé, DVL 38, BIMM et Lexis)
La dénomination sur définition permettra l’évaluation des structures ABCDE

Fluence verbale (CDE)


On demande au patient d’évoquer le plus de mots possible, en un temps donné, à partir d’une
indication sémantique (noms d’animaux par exemple), ou formelle (mots commençant par
une lettre donnée). Les productions sont alors jugées par rapport à un corpus normatif.
Cette épreuve fait, elle aussi, appel au système sémantique (C), au lexique phonologique de
sortie (D) et à la mémoire tampon phonologique (E). Elle permet de faire apparaître
d’éventuelles persévérations, ainsi que de tester l’accès aux représentations lexicales ou
phonologiques selon le type d’épreuve. (voir BDAE, MT 86, MEC, Rémond Besucher)

Association d’images correspondant ou non à des homophones MCD


Cette tâche vise à évaluer l’intégrité du lexique phonologique de sortie (D). Elle consiste
simplement à déterminer si les noms des deux images présentées possèdent, ou non, la même
forme phonologique.

¾ Production complexe
Concaténation de phrases ABCDE
Le patient doit ici construire une phrase comprenant au moins deux mots fournis par
l’examinateur, ce qui permettra de dévoiler un éventuel trouble dyssyntaxique ou
agrammatique + évaluation des fonctions exécutives
. (Voir Bilan B.Ducarne)

Narration orale CDE


Il est demandé au patient, dans le cadre de cette épreuve, de conter une histoire populaire.
L’examinateur pourra ainsi identifier les déviations, en référence au contenu classique de
l’histoire, mais aura également la possibilité d’étudier la structuration logique, la cohésion et
la cohérence du discours de son patient.

Définitions de mots ABCDE


Cette épreuve consiste à demander au patient de définir quelques mots appartenant à
différents inventaires lexicaux. Il s’agira d’analyser la stratégie définitoire du patient :
définition par l’usage, description, catégorisation, synonymie, etc. ; ce qui pourra donner une
autre idée de la structuration logique de son discours.
Enfin, comme pour toute production orale (sauf dans le cas de la répétition), cette épreuve
donnera une idée du fonctionnement groupé du système sémantique (C), du lexique
phonologique de sortie (D) et de la mémoire tampon phonologique (E). (voir Bilan
B.Ducarne)

¾ Transcodage et transposition
Intra-modal : Répétition
La répétition de mots familiers (ABDE) met en jeu le système d’analyse auditive (A), le
lexique auditif d’entrée (B), le lexique phonologique de sortie (D) et la mémoire tampon
phonologique (E).
La répétition de mots non familiers, pseudo-mots ou mots inconnus pour lesquels il
n’existe pas de représentation lexicale stockée en mémoire, active plutôt la voie indirecte de
conversion auditivo-phonologique (AFE). (voir BDAE, MT 86, Bilan B.Ducarne)

Inter-modal : Lecture de mots, de pseudo-mots et de phrases.


La lecture à haute voix de mots irréguliers et de logatomes permettra d’explorer,
respectivement, les voies de lecture lexicale, dite par «adressage» (GHDE ou GHCDE), et,
phonologique, dite par «assemblage*» (GIE).
La voie lexicale est utilisée pour lire les mots familiers uniquement. Elle permet de retrouver
à partir du lexique orthographique d’entrée (H) la forme phonologique appropriée au stimulus
orthographique présenté.
La voie phonologique, utilisée pour la lecture des mots nouveaux et des logatomes, mais pas
des mots irréguliers, implique la transformation de chaque segment orthographique du mot
écrit en son équivalent phonémique, par l’application de règles de conversion grapho-
phonémique. L’assemblage de ces segments permet ensuite de constituer la forme
phonologique du mot . Dans ce cadre, la stratégie de lecture adoptée par le patient (lecture
lettre à lettre ou lecture globale), permettra de confirmer la voie de lecture touchée. De plus,
cette épreuve permettra d’observer et d’analyser le type de paralexies produites par le patient
et les effets des variables psycholinguistiques selon les items.
La lecture de phrases permettra non seulement d’expérimenter les mêmes composants que
décrits ci-dessus, mais également d’étudier un éventuel effet de longueur associé, ou non, à un
trouble prosodique. (voir BDAE, Bilan B.Ducarne, MT 86)

b) Modalité Ecrite
9 Examen du langage spontané

Comme lors de l’examen du langage spontané sur le versant oral, il sera demandé au patient
de répondre, par écrit, à quelques questions biographiques simples GHCJK, de décrire une
image MCJK, puis de rédiger quelques lignes sur un sujet de son choix CJK. Cela nous
permettra d’observer l’existence d’une éventuelle aspontanéité dans l’expression écrite, ou au
contraire, celle d’une graphorrhée ; de noter la présence d’un manque du mot, de
persévérations graphiques ou graphémiques ; la présence d’un trouble du graphisme ; la
qualité des productions écrites (présence ou non de paragraphies, comparaison avec les
déviations produites à l’oral) afin de repérer des troubles tels que l’agrammatisme ou la
dyssyntaxie. (voir BDAE, Bilan de B. Ducarne, MT 86)

9 Examen du langage contraint

¾ Décodage simple
Identification graphémique
Le système d’analyse visuelle (G) est évalué par une épreuve d’identification graphémique,
dans laquelle le patient doit apparier une lettre cible présentée en majuscule d’imprimerie, à
une lettre présentée en minuscule d’imprimerie, parmi des distracteurs. Cet exercice nécessite
donc l’accès à la représentation abstraite allographique* de la lettre .
Notons, qu’en cas d’apraxie ou d’hémiplégie, cette épreuve pourra être réalisée avec des
lettres mobiles. (voir BDAE, Bilan de B. Ducarne)

Tâche de décision lexicale


Cette tâche peut être utilisée à deux fins différentes :
- Expérimenter l’accès au lexique orthographique d’entrée (H) (GH).
- Déterminer si les liens sémantiques sont préservés chez le sujet aphasique. Dans ce cas, des
paires de mots reliés sémantiquement ou non, sont présentées au patient. On lui demande
alors de dire si le second mot est un mot de la langue ou non (GH). Les études sur des sujets
témoins montrent que la décision lexicale est plus rapide quand le patient fait un lien
sémantique entre les deux mots d’une paire (GHC). Si cet effet n’existe pas chez le patient,
on peut alors suspecter un trouble sémantique.

Appariements mot /image (MC et GHC / GIEBC)


Cette épreuve met en jeu deux voies de traitement parallèles, celle de l’image et celle du mot
écrit (qui pourra être lu par la voie lexicale ou phonologique). Elle apprécie de ce fait tous les
sous-systèmes de traitement mis en jeu dans le traitement des mots écrits et des images, c'est-
à-dire le système d’analyse visuelle (G), le lexique orthographique d’entrée (H) ou le système
de conversion grapho-phonémique (I) et le système sémantique (C). Les résultats à cette
épreuve, croisés avec ceux d’autres épreuves (désignation orale, dénomination orale, lecture
de mots et de logatomes, identification graphémique, décision lexicale orale et écrite,
appariement sémantiques avec images et mots écrits, etc.) peuvent donc permettre de localiser
le déficit fonctionnel dans le système linguistique du patient.
En outre, l’étude d’éventuelles erreurs d’appariement (erreurs sémantiques, de proximité
phonologique), permet de dissocier un trouble des représentations phonologiques, d’un
trouble sémantique. (voir BDAE, Bilan B. Ducarne, MT 86)

Réalisation d’ordres simples (GHC)


Cette tâche donne l’occasion de tester la compréhension écrite phrastique élémentaire du
patient, dont celle des mots grammaticaux, fonctionnels et lexicaux (voir Bilan B. Ducarne)

¾ Décodage complexe
Appariement phrase/image (MC et GHC)
C’est la compréhension de phrases complexes écrites qui est évaluée. Cette épreuve va
permettre une analyse plus méticuleuse des troubles syntaxiques du sujet, en mettant en
regard les cibles et les distracteurs que le patient a sélectionnés (voir Bilan B. Ducarne)

Compréhension de textes lus


Cette épreuve permet de s’assurer de la bonne compréhension du discours lu (GHC). Le texte
sera donc suivi de quelques questions dirigées, proposées à l’oral (ABCDE) ou à l’écrit
(GHCJK). (voir MT 86, Bilan B. Ducarne)
¾ Production simple
Dénomination écrite d’images ou d’objets (MC et CJK en pointillés)
La dénomination écrite d’objets teste le fonctionnement du système sémantique (C). Elle
explore aussi, en raison de la nécessité d’une sortie graphique, l’activation du lexique
orthographique de sortie (J), et de la mémoire tampon graphémique (K). De même,
l’observation des paragraphies produites par le patient, ainsi que l’effet des variables
psycholinguistiques permettra de déterminer le profil de la dysorthographie en cause. Enfin, la
comparaison avec les résultats obtenus à l’oral pourra également confirmer ou infirmer une
dissociation avec les performances orales [94]. (voir BDAE, Bilan B. Ducarne, MT 86)

Langage automatique JK
Comme à l’oral, l’étude du langage automatique à l’écrit pourra faire apparaître une
éventuelle dissociation automatico-volontaire. (Voir BDAE, Bilan B. Ducarne,)

¾ Production complexe
Concaténation de phrases ABC ou GHC + CJK
Cette épreuve permet de dévoiler de possibles troubles dyssyntaxiques ou agrammatiques
écrits, qui seront alors à comparer avec les performances orales. (Voir TLC)

Narration écrite CJK


De la même façon qu’à l’oral, cette épreuve va permettre d’évaluer les capacités de
structuration logique du discours et la cohérence sémantique de celui-ci (Voir Bilan B.
Ducarne)

¾ Transcodage et transposition
Intramodal : Copie de mots et de phrases (GHJK et GIK)
Ces tâches explorent particulièrement le fonctionnement du système d’analyse visuelle des
mots écrits (G). Mais, l’observation de la stratégie de copie du patient peut mettre sur la piste
d’une sémiologie alexique particulière.
De plus, la copie de phrase permet, d’appréhender l’effet de longueur. (voir Bilan B. Ducarne,
MT 86)

Intermodal : Dictée de mots, de logatomes et de phrases


Afin de tester la voie lexicale, on propose une épreuve d’écriture sous dictée de mots
familiers réguliers ou irréguliers. En effet, celle-ci implique le système d’analyse auditive
(A), le lexique auditif d’entrée (B), le système sémantique (C) ou directement le lexique
phonologique de sortie (D), le lexique orthographique de sortie (J) et la mémoire tampon
graphémique (K). (ABCJK en pointillés ou ABDJK en pointillés)
En revanche, l’écriture sous dictée de logatomes explore la voie phonologique. Elle met en
jeu le système de conversion auditivo-phonologique (F), permettant de faire passer
l’information directement du système d’analyse auditive (A) à la mémoire tampon
phonologique (E) ; puis, active le système de conversion phonème graphème (L), et enfin la
mémoire tampon graphémique (K) (AFELK en pointillés) .
Ainsi, l’étude des productions du patient doit permettre de discriminer le type d’agraphie en
cause.
La dictée de phrases quant à elle, permet d’évaluer un éventuel effet de longueur, ou un effet
de classe grammaticale, ainsi que l’appréhension de l’unité syntagmatique par le sujet
aphasique. (voir BDAE, MT 86, Bilan B. Ducarne)

c) Autres

Rétention de chiffres ou de logatomes ABDE


La mémoire à court terme auditivo-verbale, appelée aussi « buffer phonologique » ou
« mémoire tampon phonologique » est une des composantes de la mémoire de travail*.
L’évaluation de la mémoire de travail auditivo-verbale, est réalisée, via une épreuve de
rétention de chiffres que le patient doit ensuite restituer dans l’ordre puis dans le sens inverse.
(voir Bilan de B. Ducarne)

Copie différée de séquences de lettres GIK


Équivalent écrit de la mémoire tampon phonologique, la mémoire tampon graphémique peut
être testée à l’aide d’une épreuve de copie différée de séquences graphiques sans signification

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