Physiologie Digestive 2012-2013
Physiologie Digestive 2012-2013
Physiologie Digestive 2012-2013
1.5- Défécation
C’est un acte réflexe pouvant être retardé ou hâté par la volonté
entraînant la vidange du rectum :
le stimulus de départ est la dilatation du rectum, du fait de son
remplissage assuré par les contractions du colon.
Le centre est lombaire
Les voies motrices appartiennent au système nerveux autonome. :
Le parasympathique : évacuateur (contracte le rectum, ouvre le
sphincter)
Le sympathique : rétenteur (relâche la paroi, contracte le sphincter).
2- Digestion par principe alimentaire
2.1- glucides :
Les glucides sont ingérés à l’état cru chez les animaux.
Néanmoins, la cuisson influence la vitesse d’hydrolyse
enzymatique.
2.1.1- Monogastriques
La digestion glucidique se fait par voie enzymatique et
l’absorption a lieu au niveau de l’intestin grêle. Les glucides
ingérés peuvent se diviser en :
cellulose et composés voisins : ne sont pas attaqués par les
enzymes. Seules les bactéries du caecum et du colon
l’attaquent mais dans une faible mesure (25% chez le porc,
0,1% chez les carnivores). Cette cellulose constitue le ballast
cellulosique.
Glucides dégradables :
Lactose : lors d’alimentation lactée. Il est transformé en acide lactique
grâce à l’intervention des bactéries. C’est le seul cas où les bactéries
jouent un rôle important dans la digestion des monogastrique.
Amidon : prédomine dans l’alimentation. Le principal nutriment
glucidique sera donc le glucose.
La dégradation des glucides va aboutir au stade des
monosaccharides qui seront résorbés au niveau de l’intestin grêle selon
2 processus :
- les sucres non utilisés par l’organisme diffusent simplement au
travers de la paroi intestinale.
- Les sucres physiologiques (glucose, mannose, galactose) sont
résorbés activement par le phénomène de phosphorylation.
Ce phénomène assure un ravitaillement rapide de
l’organisme en glucide, ce qui est important, car les réserves
glucidiques sont faibles (foie et muscles).
Les monosaccharides absorbés dans le tube digestif seront
ingérés dans différentes réactions parmi lesquelles il faut
citer :
- transformation en glycogène : peu importante au point de
vue quantitatif ;
- transformation en lipides : très importante lors de
l’engraissement ;
- dégradation du glucose en CO2 et H2O donnant l’énergie
indispensable au métabolisme cellulaire.
2.1.2- Herbivores :
Le terme de la dégradation des glucides et de la cellulose est constitué par
les acides gras volatils (acétique, propionique, butyriques), grâce aux
bactéries contenues :
soit dans le rumen chez les ruminants
soit dans le caecum et le colon chez les non ruminants.
C’est chez les ruminants que les processus sont mieux connus.
La totalité des glucides et 80% de la cellulose sont dégradés dans le rumen,
avec formation de :
- gaz
• méthane : 250 litres/jour chez la vache
• anhydride carbonique (CO2) : 300 l/jour
Ces gaz sont évacués lors de l’éructation, donc perdus. Or, ces 250 litres
de méthane représentent 5-8 % de l’énergie brute des aliments.
- acides organiques (acides gras volatils) :
• acide acétique CH3 – COOH 62-70 %
• acide propionique CH3 – CH2 – COOH 16-27 %
• acide butyrique CH3 – CH2 – CH2 – COOH 6-11 %
La fermentation des fourrages donne principalement de l’acide
acétique, celle des glucides simples produit surtout de l’acide
propionique.
La digestion des glucides va donc se faire en 2 phases :
production d’acides gras résorbés au niveau du rumen
digestion de la population microbienne (polysaccharides)
une partie est autolysée = source de glucides lors de manque dans la
ration
une partie est digérée par les enzymes gastriques et pancréatiques
une, partie est digérée par les protozoaires qui à leur tour seront
digérés.
Quant à l’absorption des produits formés, elle varie en fonction de
leur nature :
Le Rumen est perméable au glucose
Les acides gras sont résorbés, mais pas à la même vitesse. Celle-ci
dépend du métabolisme de la paroi du rumen.
Ainsi, l’épithélium métabolise :
27,5 % de l’acide butyrique
7,5 % de l’acide propionique
5 % de l’acide acétique
De plus, cette absorption s’accélère quand le pH s’abaisse. Ces acides
gras peuvent couvrir 40 % des besoins énergétiques des ruminants.
2.2- les lipides
Les lipides sont ingérés :
à l’état libre : huiles, graisses
inclus dans les tissus
Ils vont être émulsionnés par les sels biliaires puis dégradés par la
lipase pancréatique en :
acide gras + glycérol facilement résorbés
mono, di et triglycérides se trouvant sous forme de très fines
gouttelettes.
N.B : Les stérols ne sont résorbés que s’ils sont estérifiés (cholestérol).
Dans la cellule intestinale, les lipides sont transformés en
phospholipides, puis passent dans le système lymphatique. Ces lipides
sont transformés :
au niveau du tissu adipeux : formation de graisses de réserve
au niveau du foie : combustion énergétique
La résorption des lipides est cependant limitée, l’excès de lipides
entraînant des troubles digestifs.
Quant à la digestibilité des lipides, elle dépend de :
nature du composé dans lequel ils se trouvent : la cellulose protège les
lipides conte l’attaque des sucs digestifs.
Point de fusion (s’il est inférieur à 50°, la digestibilité est très élevée).
2.3- protides
Sous l’action de la pepsine stomacale, ils sont dégradés en
polypeptides, dégradés à leur tour en leurs acides aminés constitutifs,
par la trypsine pancréatique. Cependant, ces enzymes restent inactifs
vis-à-vis des scléroprotéines (collagène, élastine, kératine), qui
constituent l’indigestible protéique.
l’absorption intestinale des protéines se fait sous deux formes :
le plus fréquemment sous forme d’acides aminés, traversant la barrière
intestinale par simple diffusion et rejoignant le sang.
chez le jeune animal, les globulines du colostrum passent telle quelles
au travers de la paroi. Ces globulines sont très importantes car elles
portent des anticorps.
La digestibilité des protides dépend :
nature des protides, déterminée par le mode de liaison des acides
aminés entre eux. Ainsi, la viande (100 %) est mieux digérée que la
fibrine (95 %) et que l’ovalbumine (75 %), bien que renfermant les
mêmes acides aminés. L’ultra mouture (broyage poussé) augmente la
digestibilité de l’indigestible protéique. On peut dès lors utiliser les
farines de corne, de sabot, ultramoulues dans l’alimentation animale.
Nature du chauffage
L’autoclave (et non la cuisson ordinaire) est défavorable pour
les protides du lait, de la viande, du poisson.
La farine de coton, les fourrages (la dessiccation ne doit donc pas être
trop intense).
Le chauffage est favorable sur :
Le blanc d’œuf
Le soja, où elle détruit un principe antitrypsique.
l’indigestible glucidique :
Le taux de digestibilité de la ration et donc des protides varie en
raison inverse de l’encombrement, c’est-à-dire du ballast cellulosique.
Ceci suite à l’attaque incomplète par les sucs digestifs, résultant de
l’accélération du transit intestinal du à la lignine.
du type d’animal
Les ruminants bénéficient de la décomposition bactérienne de la
cellulose, libérant une quantité plus grande de protéines.
2.4- eau et matière minérales
Eau : reste telle quelle
Son absorption varie selon la portion du tube digestif :
nulle au niveau de l’estomac digérant
assez important au niveau du rumen, réseau, feuillet
importance dans l’intestin grêle et surtout le gros intestin (c’est de
cette absorption que dépend la consistance des excréments).
Constituants minéraux : libérés lors de la dégradation des glucides, protides
et lipides en nutriments.
Ces constituants minéraux sont représentés par des sels de calcium,
phosphore, magnésium et fer pour la plupart. Ces sels seront plus ou moins
solubles selon leur nature et partant plus ou moins facilement résorbés (les
chlorures, acétates, butyrates sont plus facilement résorbés que les nitrates,
sulfates, phosphates par exemple.
Cependant, certains éléments constitutifs des matières organiques
suivent le sort de celle-ci, par exemple le soufre contenu dans la cystéine.
Calcium : provenant des aliments mai aussi des secrétions digestives :
il forme des sels solubles en pH acide, insolubles en pH alcalin. Sa
résorption aura donc lieu dans le duodénum et le début de l’intestin grêle.
Le calcium se combine aisément à divers éléments et en particulier :
Aux phosphates, en donnant des phosphates tricalciques insolubles.
Aux acides gras pour former des savons insolubles
A l’acide oxalique pour former des oxalates
L’excès de l’un ou l’autre de ces éléments va donc contrecarrer l’absorption
du calcium.
Phosphore : son absorption est sensible aux mêmes facteurs que ceux
qui régissent celle du calcium. Il faut souligner le rôle du rapport
calcium/phosphore de l’alimentation dans l’absorption de ces deux
éléments, de même que le rôle de la vitamine D.
Magnésium :
Absorbé surtout au niveau de l’intestin grêle.
Fer
Sous l’action de l’acide chlorhydrique gastrique, les sels ferriques
(Fe+++) passent à l’état ferreux (Fe++). Ceux-ci sont plus stables et plus
ionisables, onc plus résorbables.
3- faim et soif
La sensation de faim est généralement associée à des contractions
rythmiques de l’estomac (contractions de la faim), provoquant une
augmentation de la pression interne de l’organe.
Ces contractions seraient liées à la glycémie car la diminution du
glucose sanguin concorde avec leur apparition.
De plus, dans l’organisme, il y a vraisemblablement des substances qui
peuvent modifier la composition chimique du sang et provoquer la
sensation de faim par excitation des récepteurs appropriés,
transmettant leurs informations à un centre hypothalamique.
Il faut encore distinguer l’appétit de la faim. Celle-ci est liée à une
sensation de vacuité de l’estomac due à l’absence d’ingestion
d’aliments. Par contre, l’appétit est le désir de manger : souvent chez
les animaux, cet appétit présente un caractère de spécificité par
exemple pour le sel.
La soif serait liée à une augmentation de la pression osmotique des
cellules, suite au passage de l’eau intracellulaire dans les espaces
interstitiels.
Dns tous les cas, elle traduit une diminution des réserves d’eau de
l’organisme.
Il est bon de souligner qu’un animal supporte beaucoup plus
longtemps la privation d’aliments que la privation d’eau.