Rapport de Stage Ocp
Rapport de Stage Ocp
Rapport de Stage Ocp
À travers ces quelques lignes, je tiens à adresser mes plus vifs remerciements aux
membres de ma famille (Mes parents OURAHOU Mustapha et FARAH Khadija), qui m'ont
encouragé et donné le soutien moral et leur confiance en ma réussite de ce projet, ce qui m’a
permis d’aller toujours de l’avant.
REMERCIEMENT
AVANT-PROPOS
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES ANNEXES
INTRODUCTION GENERALE ............................................................................................ 1
CHAPITRE I: CADRE CONCEPTUEL ............................................................................... 5
INTRODUCTION ....................................................................................................................................................... 5
SECTION 1: DE LA GESTION A L’OPTIMISATION DE LA TRESORERIE ..................................................................................... 6
1. La gestion de trésorerie ......................................................................................................................... 6
1.1. Les approches de la trésorerie ...................................................................................................................... 6
1.2. Les enjeux de la gestion de trésorerie ......................................................................................................... 12
1.3. L’environnement financier du trésorier et le contrôle des opérations bancaires ....................................... 14
2. Les techniques d’optimisation de la trésorerie .................................................................................... 18
2.1. L’établissement d’un budget ....................................................................................................................... 19
2.2. Le financement à court terme ..................................................................................................................... 20
2.3. Le financement à long terme ...................................................................................................................... 20
2.4. La gestion des risques commerciaux ........................................................................................................... 20
SECTION 2 : L’OPTIMISATION DE LA TRESORERIE PAR LE CASH-POOLING ........................................................................... 22
1. Cash-pooling : principes de base ......................................................................................................... 22
2. Les différents types de cash-pooling .................................................................................................... 23
1.1. Cash-pooling physique de type ZBA ............................................................................................................ 23
1.1. Le cash-pooling notionnel ........................................................................................................................... 28
CONCLUSION ........................................................................................................................................................ 30
Problématique
Plus de 90% des transactions du Groupe OCP sont effectuées en devise, principalement
en USD, il s’est avéré donc que la mise en place d’un projet de Cash Pool en Devise est
inévitable. Il s’agit en fait de créer un compte centralisateur en devise, géré par le Front Office,
dans lequel seront centralisés tous les soldes des entités filiales qui sont dans le périmètre du
Cash Pool en devise. Ainsi, le Groupe va pouvoir délimiter le risque de change intrinsèque a la
conversion du MAD en devise, à chaque fois que celui-ci veut régler une importation ou bien
qu’il veut prêter de la devise à une filiale en besoin.
Ainsi, la problématique à laquelle ce mémoire va répondre est la suivante :
Introduction
1. La gestion de trésorerie
La gestion de trésorerie reviens à gérer ses entrés et sortis et en déduire un solde final qui
représente la situation de trésorerie.
La trésorerie peut être excédentaire, il peut alors être utile d’utiliser une formule de placement
de cet excèdent, ou déficitaire, il va devenir donc nécessaire de mener une action afin de revenir
en situation créditrice telle que le financement à court ou moyen terme, Tout en ayant une idée
sur les futurs dépenses et recettes pour garder une situation optimale de trésorerie.
Le besoin en fond de roulement d’une entreprise est défini comme la différence entre ses
emplois et ses ressources. Le BFR correspond aux fonds dont l’entreprise a besoin pour financer
son cycle d’exploitation. Et la trésorerie est la différence algébrique entre le Fond de Roulement
(FR) et le Besoin en Fonds de Roulement (BFR) de l’entreprise
*ensemble des stocks et en-cours détenus par l’entreprise, des matières premières et
produits finis.
**clients et comptes rattachés (effets à recevoir + effets escomptés non échus – créances
clients +charges constatées d’avance + acomptes versés)
***fournisseurs + compte rattachés (effets à payer – créances fournisseurs + produits
constatés d’avance +acomptes reçus)
Emplois stables : Ressources stables :
- Immobilisations (incorporelles, - Fonds propres
corporelles & financières) - Dettes à court et long terme
Passif circulant :
Le niveau du BFR présente des disparités significatives entre secteurs économiques. Ainsi, une
chaine de restaurants réalise l’intégralité de ses ventes au comptant, ce qui signifie que les
créances d’exploitation sont très faibles. Une entreprise de BTP, dont le cycle d’exploitation et
de trésorerie sont très longs, a des stocks et des créances d’exploitation élevés. Certains
secteurs, la grande distribution en particulier, ont au contraire un BFR structurellement très
faible, voire négatif : les clients paient comptant, les fournisseurs ne sont payés qu’avec délai
et les stocks sont faibles… Et, au sein même d’un secteur, le BFR des différentes entreprises
peut présenter des disparités considérables.
Fond De
Actif circulant : Roulement
Passif circulant :
c) La trésorerie
La trésorerie est une résultante de l’équilibre financier de l’entreprise à un instant « t ».
La première formule présentée sur la figure 3 suivante, qui explique la trésorerie de l’entreprise
2
«Dans la conception fonctionnelle, le bilan représente l'ensemble des stocks d'emplois
(utilisation des capitaux investis) et des stocks de ressources (origine des capitaux investis).
Cette conception s'appuie sur une analyse de l'activité fondée sur les différents fonctionnements
des cycles de l'opération l'entreprise, et a pour objet final de faciliter la compréhension du
fonctionnement de l’entreprise». Elle s’oppose à la conception patrimoniale du bilan, qui vise à
mesurer la valeur du patrimoine des actionnaires (G. Charreaux, Finance d’entreprise, 3ème édition, 2014
P. 54)
Le fonds de roulement représente le montant des capitaux mobilisés par la firme afin de couvrir
le besoin de financement provenant du cycle d’exploitation (BFR).
La trésorerie est positive si le fond de roulement excède le besoin à financer (BFR), elle est
négative dans le cas contraire (BFR > FR), cela signifie que l’entreprise a du couvrir
l’insuffisance de ressources stables pour financer le BFR par des crédits de trésorerie
(découvert, escompte...).
La mesure algébrique du solde de trésorerie ou trésorerie nette est précisée dans la figure 3 ci-
dessus.
Le niveau de trésorerie obtenu à partir de cette différence algébrique est évidemment confirme
par la solde de trésorerie lisible directement dans le bilan de l’entreprise, à partir des postes
comptables qui n’ont pas été pris en compte dans le calcul du FR et du BFR. En effet dans
l’actif du bilan figure les postes qui représentent les disponibilités (solde bancaire créditeur et
caisse). Et dans le passif du bilan on trouve l’ensemble des concours bancaires à court terme
(découvert, crédits bancaires) auxquelles il faut rajouter les effets escomptés non échus, qui
correspondent à un financement bancaire à court terme garantie par des effets de commerce.
Produits d’exploitation
–Charges d’exploitation
= Excèdent brut d’exploitation (EBE)
-Variation du BFR*
–Investissements
–Frais financiers
–Impôts
–Dividendes
–Remboursement de dettes
+ Cessions d’actifs
+ Produits financiers
+ Augmentation de capital
+ Nouveau emprunts
=Trésorerie finale
BFR(t) - BFR(t-1)
𝑑𝑖𝑠𝑝𝑜𝑛𝑖𝑏𝑖𝑙𝑖𝑡é𝑠
Ratio de trésorerie immédiate= 𝑑𝑒𝑡𝑡𝑒𝑠 𝑎 𝐶𝑇
Ce ratio indique la capacité d’une entreprise à faire face à ses engagements à court terme sans
recourir à ses actifs à court termes non liquides (dont les stocks)
Son usage est toutefois une portée limitée si l’on ne dispose d’une analyse détaillée des dettes
à CT. Il est important de savoir si une opération d’escompte n’a pas été réalisée pour apprécier
ce ratio.
𝑐𝑎𝑝𝑖𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑟𝑒𝑠
Ratio d’autonomie financière = 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑑𝑒𝑠 𝑑𝑒𝑡𝑡𝑒𝑠
Dans le champ de la gestion financière, la gestion de trésorerie se rapporte aux flux financiers
à court terme, autrement dit concerne les postes de bas de bilan en comptabilité. Or la trésorerie
est la traduction financière de l’intégralité des actes de gestion de l’entreprise, qu’il s’agisse du
cycle d’exploitation, du cycle d’investissement ou des opérations hors exploitation. Les
mouvements de trésorerie traduisent in fine la situation financière de l’entreprise. L’évolution
journalière des liquidités n’est que le reflet de celle-ci.
Les trésoriers et les responsables de la fonction financière sont très soucieux de réduire -
ou de ne pas faire croître- les frais financiers qui leur sont facturés du fait de l'octroi de concours
bancaires3.
C'est cet enjeu majeur de la gestion de trésorerie qui sera traité premièrement. Sera ensuite
présentée l'utilité de la gestion de la trésorerie en matière de maîtrise des risques de contrepartie,
de liquidité, de change, et de taux d'intérêt supportés par la firme. On traitera enfin le rôle et la
place de la fonction trésorerie, comme du trésorier, dans les organisations.
3
Nous supposons ici que le niveau de FR provenant fondamentalement des décisions
stratégiques (et acycliques) d'investissement et de financement, s'impose au trésorier qui n’a
donc pas la possibilité de réaliser des arbitrages entre frais financiers à court et à long terme.
Le fonctionnement du cash pooling et la mise en place d’un cash pool en devise | 12
augmentent avec le nombre de comptes bancaires de la firme.
Dans sa quête d'efficience, le trésorier devra éviter trois erreurs fondamentales : l'erreur
d'équilibrage ; l'erreur de sur-mobilisation et l'erreur de sous-mobilisation.
- Erreur de sur-mobilisation
Cette deuxième erreur résulte de l'existence de soldes créditeurs à vue peu rémunérés sur les
comptes bancaires de l'entreprise. Elle traduit soit un recours inutile aux crédits (escompte,
crédit de trésorerie...), soit un défaut de placement.
- Erreur de sous-mobilisation
L’erreur de sous-mobilisation provient d'une utilisation du découvert en lieu et place de crédits
alternatifs moins coûteux.
Finalement, la gestion quotidienne des soldes de trésorerie vise à minimiser l'ampleur et le
coût des erreurs d'équilibrage, de sur-mobilisation ou sous-mobilisation, l'approche présentée
dans ce paragraphe, axée sur la caractérisation des erreurs pouvant être commises, permet, avant
la mise en place d'un système de gestion de trésorerie en dates de valeur, de mesurer a priori
assez finement l'ampleur des gains ou des économies réalisables.
La décomposition de l'erreur pouvant être commise dans la gestion de trésorerie de la firme
favorise aussi le contrôle a posteriori du trésorier. Cette approche permet en effet d'attribuer les
écarts à chaque type d'erreur, d'orienter les actions correctrices et, finalement, de réduire les
frais financiers.
4
Dans la première édition de son ouvrage publié en 1989, J.P. Roumilhac a été le premier à
formaliser ces trois sources d'erreur.
Le fonctionnement du cash pooling et la mise en place d’un cash pool en devise | 14
trésorerie. Ils permettent aux firmes de réduire leurs frais financiers et représentent une part
importante de leurs relations contractuelles avec les banques.
Il est donc vital pour le trésorier de connaître parfaitement l'environnement financier
présenté dans ce chapitre, notamment les dates de valeur appliquées aux opérations de crédit et
de débit, les taux de référence des financements et placements, ainsi que les différentes
commissions facturées aux entreprises. Le contrôle des opérations bancaires fait l'objet d'une
attention particulière en fin de chapitre.
a) Quelques notions
Les dates de valeur sont les dates de débit ou de crédit en compte. Pour chaque mode de
règlement, ces dates sont déterminées à partir de la date d'opération en ajoutant ou en
retranchant des jours calendaires ou ouvrés.
Les jours calendaires sont l'ensemble des jours du calendrier.
Les jours ouvrés sont ceux où la banque travaille effectivement pendant toute la journée.
On ne tient donc pas compte des jours de fermeture hebdomadaire qui sont les samedis et
dimanches ou les dimanches et lundis.
La date d'opération (ou date d'enregistrement comptable à la banque, c'est-à-dire à partir
de laquelle la date de valeur est calculée) n'est celle de l'opération (date de remise d'un
chèque par exemple) que si l'heure de caisse n'a pas été dépassée.
L'heure de caisse est l'heure à partir de laquelle les remises ou instructions sont considérées
comme ayant eu lieu le lendemain.
Par exemple, si l'heure de caisse est 16h, une remise de chèques sous condition bancaire
standard (date d'opération plus 1 jour ouvré) au guichet de la banque le lundi à 15h sera créditée
sur le compte le mardi. Elle le sera le mercredi en cas de remise à 16h30. Dans le second cas,
la date de remise (lundi) ne correspond pas à la date d'opération (mardi). Évidemment, il est
plus avantageux que l'heure de caisse soit la plus tardive possible et le trésorier doit être
particulièrement vigilant pour apporter les chèques avant l'heure de caisse la veille des week-
ends.
Référentiel marocain
Au Maroc, toutes les banques sont soumises à la même réglementation. En principe, elles
appliquent les mêmes normes. Toutefois, ces données ne sont pas rigides et peuvent être
négociées fonction du client.
En effet, il est possible pour une entreprise de négocier les meilleures conditions en fonction du
volume d'activités réalisées avec sa banque. La négociation peut porter indifféremment sur l'un
ou l’ensemble des éléments. En effet, un financier ou un trésorier peut :
Demander que tous les jours de valeur soient exprimés en jours calendaires au lieu de jours
ouvrables.
Chercher un accord sur le jour d'opération (jour de départ de chaque opération).
Négocier pour ses remises de chèques (sur place, hors place et sur caisse) une date de valeur
moyenne.
Obtenir que l'heure de caisse ne soit pas prise en compte dans la détermination des dates de
valeur.
Le tableau ci-après présente un exemple des dates de valeur que pourraient se voir
appliqués les clients des banques :
Espèce :
Versement Lendemain ouvrable du versement (J+1)*
Retrait Veille ouvrable du retrait (J-1)
Chèques :
Paiement Veille ouvrable du paiement (J-1)
Remise sur caisse Jour même de l'opération (J)
Remise chèque sur place Surlendemain ouvrable (J+2)
Remise chèque déplacé sur place 12 jours calendaires après la remise (J+12C)
bancable
Remise chèque déplacé sur place non 15 jours calendaires après remise (J+15C)
bancable
20 jours calendaires après remise (J+20C)
Remise chèque sur l'étranger
Virement :
Virement sur place Jours de l'opération (Débit ou Crédit)
Virement hors place
Débit Jour de l'opération (J)
Crédit Lendemain ouvrable (J+1)
* J = Jour le de l’opération
Source: http://www.leconomiste.com/article/les-pratiques-bancaires-date-de-valeur-quelques-reperes-
pour-comprendre. Consulté le 24 Mai 2017.
5
L'application de ce principe implique de considérer la trésorerie comme la différence entre des
liquidités et des concours bancaires réels. Or, par exemple, afin de financer des investissements
non prévus. Il serait judicieux de détenir une capacité d'endettement inemployée et des
placements liquides à court terme. La trésorerie s'analyse alors davantage comme la différence
entre des liquidités et des ressources financières potentielles. La recherche de cette flexibilité
est alors un obstacle à une application stricte du principe de la trésorerie zéro.
Le fonctionnement du cash pooling et la mise en place d’un cash pool en devise | 19
2.2. Le financement à court terme
Du financement à court terme, tel qu’une marge de crédit, permet d’effectuer des achats
urgents ou de régler les comptes fournisseurs en attendant d’encaisser les créances.
Il est possible d'avoir besoin d’augmenter le fonds de roulement en période de croissance
afin d’accroître les stocks qui seront vendus à crédit. Parfois, les banques, les actionnaires ou
d’autres investisseurs peuvent procurer cet apport de capitaux et fournir du financement à long
terme aux fins du fonds de roulement.
Les achats d’équipement et d’immeubles devraient être financés à long terme plutôt que
par le fonds de roulement. Cela permet d’échelonner les paiements sur la durée de vie moyenne
de ces actifs. Il est vrai qu’il faut payer des intérêts, mais le fonds de roulement sera ainsi
disponible pour les besoins d’affaires.
L’exploitation d’une entreprise présente de nombreux risques qui, tôt ou tard, peuvent
devenir des défis de taille. Il est donc judicieux de prévoir et d’étudier de près différents types
de scénarios. Par exemple, que faire si une grosse commande tombait dessus à l’improviste...
ou était annulée ? Si un des clients importants faisait faillite sans avoir payé ? Ce type d’analyse
des risques peut devenir une partie intégrante du processus d’établissement du budget de
trésorerie.
La planification et la diversification de la clientèle permettent de réduire les risques et de
conserver des liquidités. En évitant de dépendre d’une commande ou d’un client important, il
n’aura pas de risque d’être à la merci de la santé d’une autre entreprise. Acquérir de nouveaux
clients augmentera les revenus, améliorera la position de trésorerie et rendra l’entreprise moins
vulnérable aux incertitudes du marché.
6
Source mobilisée pour la redaction : Jérôme CAVALIERO et Frédéric POIZAT. Cash Management,
Fondamentaux et Offres Bancaires. Paris : Payot, 2015. Page : 68
Illustration
Prenons un exemple d'une société qui dispose d'une usine d'assemblage et de deux
établissements de distribution.
Cette société dispose de quatre comptes bancaires ouverts dans deux banques différentes.
Deux comptes sont détenus pour la gestion de l'usine - l'un pour les paiements fournisseurs,
Le fonctionnement du cash pooling et la mise en place d’un cash pool en devise | 23
l'autre pour le paiement des salaires - et un compte d'encaissement clients pour chaque
établissement de distribution. Pour l'un de ces derniers, la banque est différente car la banque
initiale ne dispose pas d'agence proche de l'établissement, qui doit déposer fréquemment des
chèques et des espèces.
Sur chacun de ces comptes, la banque prélèvera des frais de tenue de compte mais surtout
des intérêts débiteurs en cas de découvert, le cas échéant, et pourra éventuellement verser des
intérêts créditeurs sur les soldes excédentaires.
Le rôle du trésorier est d'optimiser la gestion de ces comptes afin, selon la théorie, de
tendre vers la « trésorerie zéro » sur l'ensemble de ces comptes. Pour ce faire, il procède
quotidiennement à des « transferts de trésorerie » d'un compte vers l'autre afin de minimiser les
découverts. Par exemple, le 29 du mois, jour de règlement des salaires, le trésorier alimente
manuellement le compte débité à partir d'un autre compte, présentant un excèdent. Sans cela, le
coût d'opportunité (lié au coût de l'utilisation d'un découvert ou d'une ligne bancaire) pourrait
être important.
En résumé, l'objectif du trésorier est de veiller à alimenter les comptes débiteurs, ou qui
sont sur le point de le devenir à court terme (compte tenu des prévisions), en effectuant des
virements depuis les comptes créditeurs.
Poussons plus loin le raisonnement : dans une situation où le trésorier va avoir à gérer
une multitude de comptes de plusieurs entités (exemple de filiales au sein d'un même groupe),
et peut être dans différentes devises, celui-ci pourrait ouvrir un compte, qu'on appellerait
compte centralisateur à partir duquel tous les autres comptes seront remis à zéro chaque jour.
Ce afin de disposer de l'ensemble de sa trésorerie sur un seul compte, diminuant d'autant les
découverts et optimisant les placements via une gestion centralisée.
C'est le principe même du Cash-Pooling physique que les banques proposent de réaliser
de manière automatique.
Les comptes filiaux B et C présentent des soldes positifs tandis que le compte filial A, qui
présente un solde débiteur de 150, va se voir facturer le taux d'intérêt défini. La facture à régler
pour la période sera donc de 1,5 MAD.
Si l'on met en place un Cash-Pooling avec les 3 comptes, ceux-ci auront un solde à zéro en fin
de journée, des écritures venant remettre à zéro ces comptes en virant les fonds vers le compte
centralisateur si le solde est positif ou en alimentant le compte depuis le compte centralisateur
si le solde est négatif.
100
Compte M
Solde Créditeur +250 €
100
a) Prérequis internes :
La mise en place d'un Cash-Pooling se traduit par la centralisation de la gestion des
liquidités et des décisions de placement et financement au niveau de l'entité détenant le compte
centralisateur et entraîne une gestion interne de prêts/emprunts. Elle constitue donc très souvent
la première étape dans la constitution d'une Banque Interne (« ln House Bank »).
Il convient donc, pour le trésorier central, d'une part, de bénéficier d'une forte légitimité
(projet impulsé ou fortement soutenu par la Direction Générale, s'inscrivant dans la culture du
Groupe) et, d'autre part, d'assurer une conduite du changement soutenue, à travers des actions
de communication et des séances de travail avec les sociétés ayant vocation à participer au
schéma (et donc à signer la convention de trésorerie).
Par ailleurs, deux éléments clés sont à prendre en compte :
Une validation le plus en amont possible des aspects juridiques et fiscaux,
d) Services associés
Les banques proposent un certain nombre de services en lien avec leurs solutions de cash-
poolings, parmi lesquels:
Divers Reportings donnant des informations sur les nivellements effectués (synthèse
périodique des mouvements, détail des mouvements...) ;
La mise à disposition d'échelles d'intérêt intra-groupe sur la base des conditions
prédéfinies ;
La comptabilisation des intérêts intra-groupe sur les comptes
La mise à disposition quotidienne de la situation de prêts/emprunts entre les entités
participantes et l'entité centralisatrice.
Le cash-pooling notionnel se traduit par l’absence de transfert physique entre les comptes,
mais par contre aide à optimiser les frais financiers.
Pour une société ou un groupe, on cumul des soldes créditeurs et débiteurs des comptes
entrants du périmètre du cash-pooling et on calcule, in fine, les intérêts créditeurs ou débiteurs
Exemple :
Avant le contrat : la banque rémunère à 1% les soldes créditeurs et à -2% les soldes
débiteurs.
But : optimisation des intérêts
Mécanisme : contrat avec la banque – pas de mouvement de cash
Apres le contrat : la banque rémunère le solde net du groupe à 1%
Solde bancaire Intérêts sans Intérêts avec
en MAD cash-pooling cash-pooling
notionnel en notionnel en
MAD MAD
Filiale 1 -150 -3 -1,5
Filiale 2 100 1 1
Filiale 3 300 3 3
TOTAL 250 1 2,5
Economie de 1,5%
Une trésorerie centralisée permet en effet des gains financiers significatifs provenant de
l’optimisation de la gestion des crédits (conduisant à une réduction du niveau globale des
concours bancaires) et des placements, de la standardisation et de l’obtention de conditions
bancaires favorables, ainsi que d’une couverture des risques plus efficace.
Sa mise en œuvre nécessite toutefois une réflexion préalable concernant le niveau de
centralisation de la trésorerie dans le groupe, le choix d'un organe central de trésorerie,
l’organisation des filiales et de leurs rapports avec le trésorier-groupe. Ces options
organisationnelles sont vitales puisqu'elles dicteront leurs propres contraintes techniques et
humaines. Quel qu'il soit, l’équilibre retenu devra favoriser la collaboration entre la maison
mère et ses filiales, le dynamisme et l'implication des hommes et des structures aux objectifs
du groupe ainsi que l'anticipation et/ou la réaction rapide à l'évolution de l'environnement.
Le niveau de centralisation de la trésorerie dans un groupe ne se décide pas sans tenir
compte de multiples contraintes d'ordre juridique et fiscal. Les opérations de trésorerie
effectuées entre les sociétés du groupe doivent être conformes à la loi bancaire ainsi qu’au droit
des sociétés, ce dernier définissant strictement les conditions de validité des conventions de
trésorerie entre ces sociétés : le risque de confusion des patrimoines (qui peut entraîner, le cas
échéant, une extension du redressement ou de la liquidation judiciaire) : le risque d'abus de
majorité : ainsi que le risque d'abus de biens sociaux pour les dirigeants. Sur le plan fiscal, le
risque concerne essentiellement, dans le cadre des opérations de prêts/emprunts entre sociétés
du groupe la contestation de la déductibilité d'intérêts facturés trop élevés : la réintégration dans
le résultat imposable du prêteur de frais financiers lorsque le taux d'intérêt facturé est jugé trop
faible.
Introduction
Dans ce deuxième chapitre, nous allons s’intéresser à deux volets : le premier consistera
à donner un aperçu sur l’environnement général du Groupe OCP ainsi que la présentation de
l’entité d’accueil, outre que la méthodologie adoptée. Cependant, le second volet abordera
l’analyse du Cash-Pooling en MAD.
Raison sociale
OCP SA
Logo
N° de registre de commerce
Casablanca, 40 327
Téléphone 05.22.23.00.25
Capital social 8 287 500 000 MAD divisé en 82 875 000 actions de 100
MAD chacune, toutes de même catégorie et entièrement
libérées.
1920
Création, le 7 août, de l’Office Chérifien des Phosphates (OCP).
Regroupement des activités des deux sociétés Maroc Chimie et Maroc Phosphore
au sein de Maroc Phosphore (janvier).
2002 Prise de participation dans la société indienne PPL en Joint-venture avec le Groupe
Zuari.
2016 Ouverture d’OCP Research à Washington. Signature d’un partenariat avec l’Etat
éthiopien visant la construction d’un complexe industriel d’engrais en Ethiopie.
Source : Note d’information OCP SA 2016
Activité Chimie
Site de Safi
Activités du
Groupe Site de
Khouribga
Site de Boucrâa
C’est dans ce cadre que l’OCP SA projette de mettre en place deux axes :
- Axe Nord regroupe l’activité Chimie au site de Jorf et l’activité Mine au site de
Khouribga ;
- Axe Sud regroupe l’activité Chimie au site de Safi et l’activité Mine au site de Gantour.
Le phosphate est un élément clé de la sécurité alimentaire mondiale, il est essentiel à toute
forme de vie, d’où le groupe OCP fait face à une responsabilité planétaire.
Dans ses derniers communiqués, le PDG du groupe, Monsieur TERRAB a mis en exergue
les enjeux majeurs du groupe qui s’annoncent comme suit :
OCP a pour objectif de consolider sa position de leader dans son industrie, afin d’assurer une
croissance économique à long terme, au bénéfice de l’ensemble des parties prenantes.
Les 20 000 collaborateurs du Groupe, le plus grand employeur industriel du Royaume, s’y
emploient.
Les technologies avancées mises en œuvre dans ce cadre ont pour finalité de minimiser les
impacts environnementaux des opérations OCP, d’économiser la ressource eau.
OCP fournit à ses collaborateurs et aux habitants des zones dans lesquelles il opère au
Maroc, des prestations dans les domaines de la santé, l’éducation, la culture ainsi quele travail
étroit avec des sociétés locales. Également, en prenant en charge l’élaboration de cartes de
fertilité, OCP aide les fermiers à améliorer les rendements agricoles au Maroc, mais aussi dans
d’autres pays émergents, tels que l’Inde ou le Mali.
« La Performance » et « La Croissance »
La salle des marchés (ci-après SDM) permet aussi de gérer efficacement le risque de
change, inhérent à l’activité exportatrice du Groupe. En effet, 10 centimes de variation
défavorable du dollar par rapport au dirham peut se traduire négativement par un impact de 500
MDH sur les résultats du Groupe. 8
La SDM confère à l’OCP une meilleure visibilité sur les positions et l’engagement en
matière de liquidités et de change ainsi que les différents risques s’y rattachant. Une position
de trésorerie est déterminée quotidiennement, de même qu’une position prévisionnelle tenant
compte des différents flux et échanges. Grâce au système de gestion centralisée de la trésorerie,
qui se distingue par sa forte composante technologique, l’entité permet de centraliser et
d’optimiser les liquidités du Groupe, ainsi que formaliser les relations avec ses contreparties
financières (banques, salles des marchés, gestionnaires des OPCVM, etc…)
7
Source : Magazine « Le MAG OCP » Edition Avril 2013.
8
Source : Magazine « Le MAG OCP » Edition Avril 2013.
En effet, avec une cotation à l’incertain au Maroc de USD/MAD = 10,10. Si le Groupe réalise
un résultat de 495,05 MUSD, cela équivaut en MAD à 5 MMDH, avec une Parité USD/MAD
de 10 (déport du MAD de 10 centimes) ; le résultat diminuera de 500 MDH. Le résultat du
Groupe sera ainsi de 4,5 MMDH.
Le fonctionnement du cash pooling et la mise en place d’un cash pool en devise | 38
Sur le plan organisationnel, la SDM est conçue de manière à optimiser aussi bien la
performance financière que le niveau de sécurité. C’est ainsi qu’elle comporte un Front Office,
un Middle Office et un Back Office avec des responsabilités spécifiques bien délimitées. En
termes de politique de gestion, OCP innove en instituant un Comité de Gestion, dont le rôle est
de s’assurer du suivi et de la mise en œuvre des politiques de gestion financière : couverture
des risques de change, politiques de placement de trésorerie. En effet, la politique du groupe de
gestion financière est très affinée, particulièrement en ce qui concerne le choix des instruments
financiers où sa préoccupation demeure la sécurité. Il privilégie les obligations notées triple A
ou équivalent, les obligations souveraines, etc., et il n’intègre jamais d’actions dans ses
placements.
Cette entité constitue l’interlocuteur unique du Groupe avec le marché financier, elle
assure ainsi une meilleure gestion des liquidités du Groupe et des risques financiers, tout en
réalisant des opérations de placement, de refinancement et de change.
D’autre part, en matière d’intervention sur le marché financier, le Front Office négocie
avec les salles des marchés des banques les opérations de change et de taux, réalise les
opérations de couverture sur le marché des risques financiers, gère le portefeuille des valeurs
mobilières, suit le marché en temps réel, analyse et anticipe les tendances et prend des décisions
rapides.
Cette entité a pour mission principale d’instaurer le lien entre le Front Office et le Back
Office. Elle subdivise à son tour en deux entités : Métier qui concerne le fonctionnement et les
opérations ordinaires de la SDM, et Support, qui porte sur les projets transverses qui vise
l’amélioration et l’optimisation du traitement des flux d’informations.
Elle est chargée du suivi du Chiffre d’Affaires réalisé à l’export en devises (USD et EUR), le
suivi du recouvrement des clients étrangers & Trade Finance Export. Ainsi, elle assiste l’entité
commerciale chargée de l’export, dans les relations bancaires et, veille sur la réalisation de
l’opération de l’export conformément aux règles et dispositions en vigueur tout au long du
processus de l’exportation. Elle participe également dans la négociation des lignes de crédit à
mettre en place avec les banques et exerce un suivi en temps réel du Trade.
Cette entité est composée de trois sous-entités : Gestion des Règlements & BFR, Gestion
de la Trésorerie et Cash-pooling, et le Cash Management International.
Les Frets sont les coûts de transport des marchandises transportées, régis par des types de
contrats selon le mode de transport utilisé. Ils regroupent plusieurs informations, telles que la
nature de la marchandise transportées, son poids, le lieu de son chargement et son
déchargement, le nom du transporteur, le nom du commissionnaire de transports, les sommes à
encaisser, les instructions de livraisons. En effet, ces informations sont prescrites et déterminées
selon des incoterms. Les règlements relatifs au Fret sont couverts par une autorisation de
l’Office des Changes autorisant à l’OCP à régler immédiatement et par débit de ses comptes
libellés en US Dollar et justification ultérieure de l’ensemble des opérations via des compte-
rendus périodiques.
Gestion du BFR
En principe, une rotation rapide des stocks est signe d’un bon niveau d’activité de
l’entreprise, car elle signifie une optimisation de la gestion des ventes et des
approvisionnements. Par ailleurs, plus les stocks sont faibles, plus le besoin en fonds de
roulement est faible et donc moins les ressources nécessaires à son financement sont
importantes.
Finalement, une analyse et un Reporting s’effectue chaque début du mois, à partir d’une
extraction des données comptables depuis l’ERP ORACLE.
Cette activité est assurée à travers une plateforme multi banque qui communique d’une
manière standardisée avec les partenaires bancaires du Groupe, que ce soit à l’émission des
règlements et des confirmations des opérations financières et/ou à la réception des relevés. Le
Groupe opte pour une solution utilisant le réseau SWIFTNET. C’est une solution intégrée dans
l’architecture globale SI du Groupe avec des interfaces sécurisées de manière à assurer
l’intégrité des fichiers interfacés et échangés via la plateforme de communication bancaire
acquise à cet effet par le groupe.
Cette opération génère donc des bénéfices pour les entités du Groupe et pour les banques,
en éliminant les risques d’erreur/omission, en sécurisant les flux, permettant la maîtrise de la
position de trésorerie en date de valeur et en optimisant les délais de traitement. Actuellement,
le processus dématérialisé des règlements des fournisseurs et prestataires est organisé en
campagnes hebdomadaires, avec télétransmission des fichiers de règlement aux banques tous
les jeudis.
Cette entité assure la gestion de la trésorerie des entités centralisées du Groupe, en devise
et en monnaie local (MAD). En suivant les bonnes pratiques de la gestion de trésorerie et de
Cash Management, et en se focalisant notamment sur la technique du Cash Pooling (dans le cas
actuel de la Trésorerie MAD).
Les comptes bancaires du Groupe OCP sont gérés actuellement par les entités de
Trésorerie Groupe et Salle des Marchés.
L’entité Trésorerie Groupe gère les comptes d’exploitation qui enregistrent les
mouvements de recettes et de dépenses d’exploitation (hors opérations financières) tandis que
la Salle des Marchés gère les comptes centralisateurs (pivot) qui enregistrent les nivellements
entre les banques, les souscriptions/rachats des OPCVM, les dépôts à terme (DAT) et les
opérations de financement (Prêts/Emprunts intragroupe, Leasing, Remboursements…).
- Les comptes d’exploitation, en USD et en EUR : Ils sont mouvementés dans le cas
d’une transaction liée au cycle d’exploitation de l’OCP, à savoir : les recettes des clients
étrangers (au crédit), les règlements en devise (flux d’exploitation OPEX) tels que
l’achat de matière première, fret, (flux d’investissement CAPEX) (au débit).
- Les comptes centralisateurs (OCCOR) : Ils sont destinés aux opérations purement
financière à savoir : Les cessions de devises, les Cross EUR/USD, les placements au
jour le jour (OVERNIGHT), les emprunts et les virements d’équilibrage.
Cette opération est déclenchée par la réception du Back Office des relevés bancaires (J-1), et se
termine par la transmission aux banques des confirmations des opérations de change et des
ordres de virements. En effet cette opération se décline principalement en 4 étapes :
• L’entité Gestion de la Trésorerie et du Cash Pooling prend en compte et intègre les réponses aux
écarts (J-1) identifiés dans la Position de Trésorerie (J).
• L’entité Règlements et BFR intègre les dépenses prévisionnelles au KTP et l’entité Gestion de la
Trésorerie et Cash Pooling s’occupe de l’intégration des annonces des recettes et rapatriement
communiqué par les banques.
• Les fiches en valeurs sont éditées par l’entité Gestion de la Trésorerie et Cash Pooling, celle-ci
Étape 2 : Établissement consolide ainsi, la position en devises en valeur (J) puis arrête la position en devises et la transmet
de la Position de au responsable de l’entité pour validation.
Trésorerie valeur (J) • Suite à cette validation, l’entité Gestion de la Trésorerie procède aux virements d’équilibrages des
devises.
Ainsi, chaque entité du Groupe recours à la centrale trésorerie pour financer son cycle
d’exploitation ou à placer ses excédents d’exploitation. Chaque jour, il existe un échange de
flux d’informations et de trésorerie, permettant ainsi à OCP SA, aux filiales et au JVs de placer
ou de se financer auprès de la centrale trésorerie. Cette dernière devient ainsi la banque du
Groupe.
Les entités rentrantes dans le périmètre de Cash Pooling sont les suivants :9
PhosBoucrâa ;
SOTREG ;
9
Source : Note d’information OCP SA 2016
- Les comptes d’exploitation : Ils sont mouvementés dans le cas d’une transaction liée au
cycle d’exploitation du Groupe, à savoir : les recettes des clients locaux (au crédit), les
règlements en MAD (flux d’exploitation OPEX) tels que l’achat de matière première,
(flux d’investissement CAPEX) (au débit), outre que certaines opérations à caractère
financier à savoir les virements de remontés et d’équilibrage.
- Les comptes centralisateurs (OCCOR) : Ils sont destinés aux opérations purement
financière à savoir : Les cessions/achats de devises, les placements au jour le jour
(OPCVM), les emprunts et les virements d’équilibrage.
Il est à noter que le Groupe opte pour le Cash Pooling Physique indirect Zero Balanced
Account (ZBA), agencé par OCP SA (Société Pivot). Cette dernière est titulaire du compte
centralisateur (Un pour chaque banque) sur lequel seront centralisés les soldes des comptes
d’exploitation des entités centralisées du Groupe. Dans chaque banque partenaire, les entités du
Groupe ont des comptes d’exploitation, des comptes miroirs et un compte centralisateur.
Chaque jour les soldes positifs et négatifs de chaque compte d’exploitation sont transférés
automatiquement par la banque vers le compte centralisateur.
Sur le plan comptable, la société pivot détient d’une part, un compte courant d’associé
de chaque entité centralisée sur lesquels sont enregistrés tous les transferts la concernant. Les
intérêts débiteurs et créditeurs de chaque société participante seront calculés et réglés sur la
base des soldes de ce compte courant. D’autre part, cette méthode indirect stipule effectuer des
opérations de nivellement à partir d’un compte miroir. Ce compte est techniquement et
juridiquement un compte bancaire dont le solde est l’inverse du compte d’exploitation
Étape 4 : Contrôle
et confirmation •Après exécution des opérations de marché par le Front Office, il retourne le Ticket
de Trésorerie renseigné par les opérations initiées aux entités Middle Office pour
des opérations : vérification et notifie l’entité Gestion de la Trésorerie et Cash Pooling.
•Le Back Office et le Middle Office éditent et valident les confirmations des
opérations de marché et les ordres de virements, ainsi que les fiches en valeur
actualisées et procède à leurs classement dans le parapheur. Ce dernier est
transmis pour signature avant leurs transmissions aux banques pour exécution par
le Back Office, et il transmet un accusé de réception à l’entité Comptabilité
Étape 3 : Contrôle et Groupe pour comptabilisation.
•Le Back Office procède à la fin de chaque journée de trésorerie au lancement du
confirmation des traitement comptable dans le logiciel de trésorerie, pour comptabilisation des
opérations : opérations financières : Rachats, Souscriptions, DAT… et au déversement des
opérations financières pour être déversé en écritures par l’entité Comptabilité du
Groupe.
10
Source : Document interne de OCP SA. (Processus d’Arrêté de la Position de Trésorerie
en MAD)
Le fonctionnement du cash pooling et la mise en place d’un cash pool en devise | 50
2. Avantages et inconvénients du cash-pooling en MAD
La centrale trésorerie communique avec les banques via des plateformes sécurisées telle
que THETYS et le réseau SWIFTNET. Le Groupe ainsi à un accès immédiat aux différents
comptes d’exploitation et financiers et, peut à tout moment réaliser des transactions en temps
réel.
Le Cash Pooling physique indirect permet de mieux comptabiliser les flux de trésorerie
intragroupe au niveau des comptes courants des entités centralisées via la création des comptes
miroirs. Ainsi, on distingue entre les opérations à nature financière et celles d’exploitation, à
travers une dichotomie entre les comptes d’exploitation et les comptes financiers.
Coût de restructuration pour l’alignement des filiales de points aux procédures &
pratiques du Groupe, de pertinence et exactitudes des prévisions et des nouvelles bonnes
pratiques de gestion de trésorerie.
Intégrer l’ensemble des banques dans le périmètre du Cash Pooling MAD, et accélérer
l’adhésion des plus importantes banques partenaires, avec lesquelles le Groupe réalise des
chiffres importants (à étudier : arbitrage entre les coûts de mise en place et le volume d’affaires
et gains à réaliser avec cette banque).
1. Contexte du projet
Grâce à la gestion de la trésorerie en MAD, via le Cash Pooling physique de type ZBA,
l’entité Gestion de Trésorerie et du Cash Pooling, ainsi que les autres entités ont une meilleure
maîtrise de leur trésorerie, tout en bénéficiant des avantages procurés par cette technique à
savoir :
Sachant que plus de 83% des produits commercialisés par OCP sont destinés à
l’exportation11, la principale devise avec laquelle le Groupe s’échange est l’USD, c’est la
monnaie de référence internationale.
C’est dans cette perspective que s’inscrit le projet de création d’un Cash Pool en Devise,
il s’agit en fait de mettre en place des comptes qui seront propres à la salle des marchés et qui
permettront :
11
Source : La revue analytique des résultats opérationnels du Groupe OCP
Le fonctionnement du cash pooling et la mise en place d’un cash pool en devise | 54
Une meilleure visibilité sur la position des comptes en Devise à l’instar de celle en
MAD ;
Jusqu'à présent, on peut conclure que la gestion du Cash d’un groupe à l’international
peut s’effectuer selon une méthode ou une combinaison de plusieurs techniques. En effet, il est
possible de combiner à souhait des différentes structures afin de mettre en place la solution la
plus adaptée à chaque type de Groupe, et ce, selon le niveau de décentralisation et selon le
besoin
D’un point de vue fiscal, les sociétés qui placent leurs excédents de trésorerie dans les
comptes de la centrale doivent être rémunérées à un taux qui correspond au taux du marché. À
l’inverse, les filiales bénéficiant d’avances de trésorerie doivent rémunérer leur financement à
un taux qui pourra être le même taux que pour la rémunération des comptes courants, qui pour
des raisons fiscales ne devrait pas excéder un certain seuil.
Certes, Le Cash Pooling en Devise va introduire la notion d’écart de conversion lors des
échanges des flux en devise entre les filiales du groupe. Ce qui va influencer certainement le
résultat de l’entreprise. Alors, une parfaite maîtrise de l’impact de ces opérations est exigée.
Finalement, on peut procéder à une documentation des procédures annexes à ce sujet qui
aligne les stratégies du Cash Pooling avec les bonnes pratiques de la gestion centralisée de la
Trésorerie, prédéfinies par le Groupe.
L’instruction de l’office de change interdit l’échange de flux en devise entre les filiales
marocaines du même Groupe. En effet selon l’article 88 de l’Instruction Générale des
Opérations de Change :
« La cession des montants rapatriés doit être effectuée immédiatement au profit des
intermédiaires agréés dans les conditions du marché et suivant les modalités édictées en la
matière par Bank Al Maghrib.
Les intermédiaires agréés sont autorisés à utiliser ou à vendre les montants ainsi rapatriés
sur le marché des changes. Les montants excédant la position de change telle que fixée par Bank
Al Maghrib doivent donner lieu à cession à celle-ci au plus tard à la clôture du marché.
Les intermédiaires agréés sont par ailleurs habilités à effectuer pour le compte de la
clientèle des achats de devises à condition que les opérations pour lesquelles ces devises sont
achetées, soient conformes aux dispositions de la présente Instruction. »12
Le processus doit être établit de telle manière qu’on optimise les opérations financières
entre les entités du Groupe, et qu’on génère ainsi un coût minimal, tout en bénéficiant de la
rentabilité du Cash Pooling en devise. Pour ce faire il faut adopter les mêmes stratégies et
visions du Cash Pooling en MAD, à savoir l’automatisation, la dématérialisation et la
sécurisation des flux de trésorerie. En outre, il faut définir clairement l’heure du Cash Pooling
(Cut-Off Time), pour discipliner les filiales à envoyer leurs prévisions et soldes J-1 pour
procéder aux virements de remontées et d’équilibrage.
L’étape suivante consiste à trancher dans les filiales à intégrer dans le périmètre du Cash
Pooling et ce, selon l’intérêt du Groupe. Une filiale qui a un besoin en devise récurrent, qui est
financé via des lignes de crédits bancaires, ou encore une filiale qui a des excédents de
Trésorerie en devise cyclique, en fait, ces deux filiales sont deux opportunités de fusion des
échelles d’intérêts via le Cash Pooling physique en devise. Subséquemment, il faut les intégrer
dans ce périmètre.
12
Source : Article 88 (Section 2) Modalités d’achat et de vente de devises sur le marché des
changes, de l’Instruction Générale des Opérations de Change, édition 31 décembre 2013.
Le fonctionnement du cash pooling et la mise en place d’un cash pool en devise | 57
1.6. Définition du type de relation trésorerie mère/filiale
Selon le degré d’autonomie de chaque filiale, l’entité centralisatrice définie les modalités
de gestion de la Trésorerie de ces filiales. En général, la centralisation va porter sur des
virements de prêts/emprunts entre le compte centralisateur OCP (OCCOR) et les comptes des
filiales.
D’une part, la centrale Trésorerie doit conclure des conventions de Trésorerie avec chaque
filiale appartenant au périmètre du Cash Pooling en devise, dans laquelle sont définies les
modalités de gestion de Trésorerie et la hauteur des flux échangés en devise. D’autre part,
l’entité centralisatrice doit signer des conventions avec les banques partenaires dans le Cash
Pooling en devise.
Le cash-pooling en devise consiste à remonter les flux en devise d’une entité juridique
centralisée vers le centralisateur. Cela suppose des prêts emprunts en devise entre des entités
marocaines. Or Selon l’article 22 de l’instruction générale des opérations de change : ‘’ les
banques sont autorisées à effectuer entre elles et pour le compte de la clientèle, des opérations
de prêts, d’emprunts et de swaps, ainsi que des dépôts et emprunts auprès de Bank Al Maghrib’’,
ce type d’opérations entre entités marocaines nécessite donc un accord préalable de l’office des
changes.
Des solutions peuvent être envisagées pour le cash-pooling en devise, parmi ces solutions on
trouve :
- Les opérations triangulaires (de change spot) entre l’entité centralisée, la banque et le
centralisateur
Premièrement, il est question de recenser dans une seule base de données les comptes bancaires
en devise des filiales et ceux de l’entité centralisatrice pour pouvoir les optimiser plus tard. Par
Le fonctionnement du cash pooling et la mise en place d’un cash pool en devise | 58
la suite, si plusieurs comptes en devise par entité se présentent, il faut centraliser les soldes, tout
d’abord théoriquement, dans un seul compte bancaire en devise, pour avoir une visibilité claire
sur la situation en devise (besoin ou excédent) de chaque entité. Par conséquent, on pourra
détecter l’intérêt d’intégrer une telle ou telle filiale dans le périmètre du Cash Pooling en devise,
et on aura ainsi une idée sur la planification des flux en devise.
Il est donc nécessaire de créer un schéma de fonctionnement qui nous permet de résoudre le
problème des excédents et besoins au niveau des filiales.
1- L’accord de l’office de change pour la libre circulation des flux en devise entre entités
du même groupe.
Centralisateur
IMACID JACOBS
Besoin 1 MUSD Excèdent 2 MUSD
Centralisateur
IMACID JACOBS
Excèdent +100 M$ Besoin -40M$
Dans le cas du groupe OCP, Le principe de cette opération de swap de change triangulaire est de
mettre en relation 3 parties : le centralisateur le centralisé et l’intermédiaire, la banque dans
notre cas. Cette dernière s’engage, en contrepartie d’une commission, à réaliser des opérations
de prêts et d’emprunts de devise avec les entités du groupe de manière à remonter les flux de
trésorerie a la société mère (centralisateur).
Flux initiaux :*
Centralisateur
IMACID JACOBS
Excèdent +100$ Besoin -40$
Centralisateur
IMACID JACOBS
• Pour chaque opération de swap de change une commission de 0,1% doit être payée,
cette opération ne peut être donc effectuée qu’avec un accord de l’office des changes
pour diminution ou suppression de ces commissions qui affaiblissent la rentabilité du
cash-pooling en devise.
Après toute expérience, il est édifiant de faire un état des effets bénéfiques ainsi que des
difficultés rencontrées lors de mon stage de fin d’études au sein de l’OCP group. Le bilan de
compétence est aussi appelé le bilan personnel ou de stage ce qui permet de savoir ce que le
stagiaire a acquis du coté personnel et professionnel :
Bilan professionnel :
Ce stage m’a été utile en matière de parfaire mes connaissances dans les métiers de la finance
dont la trésorerie est un objet clé pour moi. Aujourd’hui, je peux certes dire que j’ai
approfondi mes connaissances en finance, sur le plan théorique et pratique.
J’ai pu également corroborer mon savoir-faire tout en donnant une valeur ajoutée à mon
département de stage, à travers la participation dans l’étude de projet de mise en place de
cash-pooling en devise.
Parmi les compétences acquises, l’adoption des différentes techniques de gestion de trésorerie
et la manipulation de certains logiciels importants m’ont particulièrement été utile car la
finance et l’analyse dans ce monde contemporaine, se fait non seulement manuellement mais
analogiquement et numériquement. Ce qui m’a permis d’aller beaucoup plus au mode
informatique dans la pratique que la théorie.
Bilan personnel :
Tout d’abord ce stage de fin d’études m’a permis non seulement d’acquérir des qualités
personnelles, mais il m’a permis également d’avoir une image claire sur mon parcours
professionnel.
En effet, il se trouve que je suis intéressée par les métiers de la trésorerie, La transversalité
croissante de ce métier exige des compétences pluridisciplinaires telles que la Bonne
connaissance du fonctionnement des opérations bancaires, la Maîtrise parfaite de la micro-
informatique et notamment des outils de bases de données et des tableurs et la Compréhension
des données comptables et de leur exploitation
J’ai aussi pu découvrir la vie au sein d’une entreprise. Le fait de se référer à un tuteur
constitue une aide dont je n’aurais pu me passer et s’adresser à un supérieur hiérarchique en
construisant une explication et une argumentation a été instructif.
Ensuite, après l’obtention de mon diplôme, je compte postuler pour un poste de trésorier au
sein d’une grande entreprise.
Ainsi, la société centralisatrice devient une banque interne du Groupe. Certes, parmi les
buts ultimes du Cash Pooling, d’abord, assurer une gestion centralisée de la Trésorerie du
Groupe, cela donne une vision claire de la santé de la Trésorerie du Groupe, et par conséquent,
avoir une idée globale sur sa situation financière à court et moyen terme, ce qui permettra aux
décideurs et aux responsables de prendre les bonnes décisions aux moments opportuns. Ensuite,
il est question d’instaurer un système de prêt/emprunt rentable et efficace pour l’ensemble des
entités du périmètre du Cash Pooling. Au cas de besoin, elle finance ces filiales avec des taux
moins onéreux, et rémunère leurs excédents à des conditions plus fructueuses et ce, par rapport
à un recours à un placement externe ou à une ligne de crédit auprès d’une banque ou un marché
financier.
Au Maroc, les autorités posent des réglementations et restrictions quant aux opérations
de change et des échanges de flux de Trésorerie en devise. À ce stade, il s’agit de la
problématique majeure et l’entrave principale au dressage d’un Cash Pool en devise, qu’on a
essayé à y remédier par la proposition de plusieurs solutions et alternatives, en matière
d’opérations financières.
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