Lkanwa
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Mohamed HAMAMA
Ce papier est le fruit de plusieurs séances de brainstorming entre les deux membres du
groupe, le travail consiste en l’évaluation de l’entreprise ‘ TOTAL MAROC ‘, cette
évaluation qui dépasse la mesure quantitative de la valeur de la firme, pour prendre en
considération l’ensemble de variables déterminant et impactant cette dite valeur, qui
représente un sujet de débat acharné entre les théoriciens et les praticiens de la finance.
Une autre théorie récente est la théorie des contrats étudie comment les acteurs
économiques peuvent et passent des arrangements contractuels, généralement en présence
d'information asymétrique ;Oliver Hart et Bengt R. Holmström ont reçu le Prix de la Banque
de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel pour leurs travaux sur la
théorie des contrats, couvrant tout le champ de cette théorie depuis le salaire des présidents
jusqu'aux privatisation.
1. Présentation de l’entreprise :
Présent au Maroc depuis près de 90 ans, Total Maroc est une filiale du groupe français
Total classé 4e compagnie pétrolière et gazière internationale ainsi qu'un leader mondial du
solaire. Présent dans plus de 130 pays, il compte près de 100 000 collaborateurs engagés pour
une énergie meilleure.
Total Maroc est devenu un acteur majeur sur l’ensemble du marché des produits
pétroliers : réseau de stations-service, clients industriels, lubrifiants, aviation, GPL et
logistique. Depuis son implantation dans le pays, le Groupe en a constamment développé son
activité économique grâce à d’importants programmes d'investissements.
1.2. Historique :
Présent au Maroc depuis 1926 à travers ses différentes filiales et son réseau de points
de vente, le groupe Total Maroc a affirmé sa volonté d’accompagner le développement
économique du pays en lançant des programmes d’investissements importants mis en place au
fil de ces années de présence au Maroc.
Depuis 1994, Total Maroc a significativement rénové son réseau aux normes
internationales et a affirmé sa présence dans les secteurs du GPL et des Lubrifiants.
Aujourd’hui Total Maroc compte un effectif d’environ 310 collaborateurs, et environ 1000
salariés (toutes filiales confondues).
Dès sa création, Total Maroc a été marquée par différents événements qui sont résumés
comme suit :
1.3. Actionnariat :
L’actionnaire de référence de Total Maroc est Total Outre-Mer, filiale indirecte de Total S.A.,
société mère du groupe TOTAL.
En effet Total Outre-Mer est une société anonyme de droit français, détenue à 100% par Total
Marketing Services (filiale à 100% de Total S.A.). Total Outre-Mer détient 70% du capital et
des droits de vote de Total Maroc.
1.4. Organigramme :
Forces :
Faiblesses :
Opportunités :
Menaces :
-Sensibilité du Business Plan à l’évolution erratique des cours du pétrole brut et du taux de
change (MAD/$).
- L’augmentation relative des prix induite par la réforme de la caisse de compensation
pourrait ralentir la croissance du marché des hydrocarbures.
- Risque de retard dans la réalisation du programme d’investissement prévoyant
l’ouverture de 10 à 12 stations de service par an.
2.2. Cadre réglementaire :
Le Maroc a connu, depuis le début des années 90, une évolution notable de son
environnement socio-économique qui se caractérise par la libéralisation du commerce, la
privatisation des moyens de production et de distribution et une envolée de la demande
énergétique et spécialement celle des produits pétroliers. De même, suite à la mise en vigueur
en 2003, de l’accord de libre-échange avec les pays de l’Union Européenne et à la fin de la
convention entre l’Etat et la Société Anonyme Marocaine de l’Industrie du Raffinage
(SAMIR) en décembre 2007, le marché des produits pétroliers a été libéralisé. Auparavant,
l’Etat, en tant qu’actionnaire principal dans les sociétés du secteur pétrolier aval (SAMIR,
SCP,…), régulait le marché et assurait indirectement le contrôle de la qualité des
hydrocarbures raffinés. Actuellement, le raffinage, l’importation et la distribution de ces
produits sont complètement assurés par des opérateurs privés. Le marché et la structure
juridique des sociétés opératrices chargées de l’approvisionnement du pays en produits
pétroliers ont évolué au cours de ces deux dernières décennies, alors que l’encadrement
législatif et réglementaire relatif à la surveillance et à la répression des fraudes sur la qualité
de ces produits est resté figé, ainsi que le lexique et la terminologie relatifs au secteur pétrolier
qui ont connu, eux-mêmes, une évolution remarquable. En outre, le cadre juridique actuel
régissant le secteur pétrolier aval, ne détermine pas explicitement les responsabilités des
acteurs et des intervenants dans le secteur notamment celles relatives au contrôle de la qualité
des produits pétroliers. C’est dans ce contexte et compte tenu de l’entrée en vigueur de la
libéralisation des prix des produits pétroliers liquides à partir du 1er décembre 2015, le
Ministère chargé de l’Energie se propose de renforcer le contrôle de la qualité des produits
pétroliers liquides et d’assurer la disponibilité des hydrocarbures raffinés ou du gaz naturel
carburant dans les stations-services ou de remplissage ainsi que l’approvisionnement du
marché national en produits pétroliers et en gaz naturel carburant à travers la modification et
le complément du dahir portant loi n°1-72-255 du 18 moharrem 1393 (22 février 1973) sur
l’importation, l’exportation, le raffinage, la reprise en raffinerie et en centre emplisseur, le
stockage et distribution des hydrocarbures.
La grande majorité des risques auxquels l’entreprise TOTAL Maroc est exposé est liée
directement à l’activité de son entreprise mère GROUPE TOTAL.
Une part élevée du chiffre d’affaires du Groupe et la majorité de son résultat d’exploitation
proviennent de la vente de pétrole et de gaz extraits de réserves développées dans le cadre de
ses activités Amont. Les activités de développement des champs pétroliers et gaziers, de
construction des installations, et de forage des puits de production ou d’injection requièrent
d’importants investissements, nécessitent l’utilisation de technologies de pointe et, compte
tenu de l’évolution permanente des conditions de marché et des enjeux environnementaux
majeurs, sont soumises à des incertitudes en termes de prévision de coûts. Afin de préserver la
rentabilité de ses activités Amont, le Groupe doit renouveler ses réserves par de nouvelles
réserves prouvées susceptibles d’être produites de manière économiquement viable.
Cependant, différents facteurs peuvent entraver la capacité de TOTAL à découvrir, acquérir et
développer de nouvelles réserves, par nature incertaines, dont :
Un seul de ces facteurs pourrait entraîner des dépassements de coûts et empêcher le Groupe
de réaliser des découvertes et des acquisitions, de mener à bien ses projets de développement
ou d’assurer la viabilité économique de sa production. Il est impossible de garantir que de
nouvelles réserves de pétrole et de gaz seront découvertes en quantités suffisantes pour
remplacer les réserves actuellement développées, produites et commercialisées par le Groupe.
Par ailleurs, certains de ces facteurs peuvent également affecter les projets et installations du
Groupe en aval de la chaîne pétrolière et gazière. Si TOTAL ne parvenait pas à développer
régulièrement de nouvelles réserves de manière rentable, les résultats des opérations du
Groupe, y compris ses bénéfices et sa situation financière, pourraient être significativement
impactés.
Evaluation de l’entreprise TOTAL MAROC
1. Etats financiers :
2.5. Bilan
AU 31/12/2015 AU 31/12/2014
ACTIF AMORTISSEMENTS ET
BRUT NET NET
PROVISIONS
Immobilisations en non valeurs 10276636 5544538 4732097 2787424
Frais préliminaires 2280200 1368120 912080 1368120
charges à répartir sur plusieurs
7996436 4176418 3820017 1419304
exercices
immobilisations incorporelles 110646520 16303230 94343290 91659653
immob.corporelles 2856405862 1437346057 1419059805 1193361581
immobilisations financières 163242501 5275949 157966552 163472296
TOTAL ACTIF IMMOB. 3140571518 1464469774 1676101744 1451280954
stock 952329298 578184 951751114 760976224
Créances 1879456143 148915466 1730540676 2058908924
TOTAL ACTIF CIRCULANT 2834269419 149493650 2684775770 2820058469
trésorerie actif 42901385 42901385 71102871
TOTAL ACTIF 6017742322 1613963424 4403778899 4342442294
Compte de résultat
DESIGNATION Au 31.12.2015 Au 31.12.2014
produits d'exploitation 11 440 594 892,96 13 979 789 953,29
charges d'exploitations 10 917 490 606,12 13 515 763 835,05
résultat d'exploitation 523104286,8 464026118,2
produits financiers 72 498 208,71 60 218 363,42
charges financières 73 312 625,91 81 769 079,44
résultat financier -814417,2 -21550716,02
résultat courant 522289869,6 442475402,2
produits non courants 98 936 278,32 31 291 496,85
charges non courantes 61 965 807,83 28 547 476,08
résultats non courant 36970470,49 2744020,77
résultats avant impôts 559260340,1 445219423
impôts sur les bénéfices 183 364 774,11 127 894 018,73
résultat net 375895566 317325404,3
Etant donné la difficulté de la réévaluation de l’ensemble des actifs détenus par la firme, vue
sa taille gigantesque, Nous nous sommes limités à évaluer cette dernière à travers deux
méthodes de rendement à savoir la méthode dite DISCOUNTED CASH FLOWS (DCF) ainsi
que la méthode appelée ECONOMICAL VALUE ADDED (EVA). Pour ce faire nous avons
utilisé les données figurant sur les états de synthèse ci-dessous ainsi que les données
prévisionnelles affichées sur le profit warning publié sur le site de la bourse des valeurs
casablancaise correspondant à l’année 2015.
La méthode des flux de trésorerie disponibles, DCF repose sur le principe selon lequel la
valeur d'un actif est égale à la valeur actuelle nette des flux de trésorerie futurs qu'il génère.
La valeur d’un actif, ou d’une une entité est ainsi calculée comme la somme des flux de
trésorerie générés, actualisés au taux reflétant le niveau de risque de l’actif ou de l’entité en
question. L'évaluation d'une entreprise par la méthode DCF repose sur une construction
explicite des hypothèses sous-jacentes à une valorisation à savoir les prévisions de croissance,
d'investissement et de rentabilité à long terme ainsi que le taux d'actualisation des flux futurs
reflétant le niveau de risque de l'activité et sa structure financière.
Donc pour effectuer l’évaluation selon cette méthode il est nécessaire de respecter les étapes
suivantes :
Estimation des flux de trésorerie futurs susceptibles d’être générés par la société (sur
la base d’un plan d’affaires)
Calcul du coût moyen pondéré du capital (CMPC)
Détermination de la valeur terminale
détermination de la valeur de l’entreprise, égale à la somme des flux de trésorerie
futurs après impôt et de la valeur terminale, actualisés au CMPC et ce à travers la
formule suivante :
Avec :
CFi : flux de trésorerie disponibles futurs
CMPC : coût moyen pondéré du capital
VT : valeur terminale
n : durée d’actualisation
La valeur d’entreprise (VE) au 31/12/2016, dite également valeur de l’actif économique, est
estimée en actualisant les flux de trésorerie disponibles prévisionnels sur un horizon explicite,
pour le faire nous avons choisi un horizon de 5 ans pour la période allant du 01/01/2017 au
31/12/2021.
Le coût moyen pondéré du capital (CMPC) est la moyenne du coût des actions et du coût de
la dette, pondérée par les parts de ces deux formes de financement dans la valeur de marché
de l’entreprise. Il permet aisément de déterminer le coût du financement de la société mais
surtout, sous certaines hypothèses, d’évaluer sa valeur rapidement.
Avec :
Cfp : coût des fonds propres
FP : valeur des fonds propres
D : valeur de l’endettement net
Cd × (1-IS) : coût de la dette après impôt
Concernant le coût des fonds propres nous avons utilisé le modèle du MEDAF afin de le
déterminer à travers la formule suivante : Cfp = Rf + βe ( Rm - Rf )
Avec :
Rf : Taux sans risque, estimé sur la base du rendement des bons du Trésor du Maroc
βe : Bêta endetté calculé sur la base du bêta désendetté d’Afriquia Gaz, ré-endetté sur la
base de la structure d’endettement de Total Maroc.
Rm : Prime de risque sur le marché marocain
Le taux sans risque : nous allons appliquer le taux de rendement des bons de trésor à
maturité de 10 ans au Maroc et selon les statistiques de Bank Al Maghrib ce taux est
fixé 3,54 % en décembre 2016.
La prime de risque : La prime de risque retenue s’élève à 8,07%, correspondante à la
prime de risque pour le marché marocain.
Bêta : le bêta retenu pour TOTAL Maroc est de 0,68 selon l’appréciation de niveau du
risque associé à cette dernière (source : www.infinancials.com)
Ainsi nous pouvons conclure le coût des fonds propres qui se présente comme suit :
Cfp = 3,54%+0,68 (8,07% - 3,54%) = 6,62%
CMPC 6,42%
Pour calculer la valeur terminale nous avons choisi un taux de croissance perpétuel de 1,50%
et que le free cash-flow de l’année qui suit l’horizon de prévision explicite est de 367.
Avec :
La valeur de l’entreprise donc ce n’est que la somme des free cash-flow actualisés majorée de
la valeur terminale actualisée en utilisant la formule ci-dessous :
Les capitaux investis sont le plus souvent définis à partir de la somme des fonds propres et des
dettes financières nettes. On retrouve alors à l’actif le même montant en additionnant les actifs
immobilisés nets aux variations du besoin en fonds de roulement. Si les dettes financières sont
retenues pour leur valeur inscrite au passif, sans que ne soit défalquée la trésorerie, le montant
des capitaux investis correspond alors, du côté de l’actif, aux immobilisions nettes,
augmentées des besoins en fonds de roulement et des disponibilités.
Déterminer le montant de la dette ne pose pas en soit de problème majeur. Il en va tout
autrement des fonds propres. D’après le plan comptable, les capitaux propres correspondent à
la somme des apports (capital, primes liées au capital), des écarts de réévaluation, des
bénéfices autres que ceux pour lesquels une décision de distribution est intervenue (réserves,
report à nouveau créditeur, bénéfice de l’exercice, report à nouveau débiteur, perte de
l’exercice), des subventions d’investissement et des provisions réglementées dont la
justification est fiscale.
Il est souvent avancé que l’approche patrimoniale des fonds propres a l’avantage de la
précision, puisque les conditions de leur détermination sont claires, à raison de critères
juridiques rigoureux, tandis que l’approche économique est, par essence, imprécise parce
qu’elle prend en considération des éléments qui n’ont pas tous été envisagé par les textes. Il
faut cependant rappeler que, même dans l’approche comptable, certains postes font l’objet
d’estimations, comme les écarts de réévaluation. Si la détermination économique des capitaux
propres présente un caractère périlleux, c’est à ce prix que l’on peut évaluer plus précisément
le montant des capitaux que les dirigeants se doivent de rémunérer correctement.
La rentabilité des capitaux investis doit être cohérente avec la détermination des capitaux
investis. On ne saurait pour cette raison la limiter à la seule rentabilité des capitaux propres,
qui présente par ailleurs quatre inconvénients. Elle est tout d’abord sensible à la structure
financière. Substituer de la dette aux fonds propres, diminue la valeur portée au dénominateur
et augmente mécaniquement la rentabilité ainsi calculée. Mais, il convient surtout de l’écarter
pour trois autres raisons. Les fonds propres ne sont pas les seules ressources à l’origine du
bénéfice, les dettes financières à long terme y concourent également. Au numérateur, le
bénéfice net a pour inconvénient d’inclure les produits financiers qui déforment la rentabilité,
au travers des produits financiers et qui n’ont, comme les éléments exceptionnels, qu’un
lointain rapport avec le cœur de métier du groupe NOPAT = EBIT x (1-taux d’IS) où l’EBIT
(« Earnings Before Interests and taxes). Enfin, l’optique du modèle est de calculer la valeur
créée à destination des prêteurs, créanciers et actionnaires, en soustrayant le coût du capital au
résultat économique. Il faut donc se placer au niveau opérationnel pour éviter de déduire deux
fois le coût des dettes financières et tenir compte de l’imposition dès lors qu’une partie du
résultat est vouée à disparaître.
La rentabilité des capitaux qui intervient dans le calcul de l’EVA est ainsi une rentabilité
opérationnelle : on rapporte le résultat d’exploitation net d’impôt (le NOPAT anglo-saxon,
« Net Operating Profit After Taxes » Ce qui n’est pas le cas, lorsque l’entreprise
consolidante...), aux fonds propres augmentés des dettes après correction. Ainsi définie, la
rentabilité des capitaux investis n’est aucunement affectée par la structure financière :
substituer de la dette aux fonds propres a pour conséquence de réduire le coût du capital, mais
sera sans effet sur la rentabilité des capitaux investis.
Le coût du capital est un coût moyen pondéré (CMPC) qui se déduit de la formule suivante :
avec
l : le levier financier, conçu comme le rapport des dettes financières aux fonds propres
pour leurs valeurs de marché respectives,
r : la rentabilité exigée par l’actionnaire sur les fonds propres,
t : le taux d’imposition des bénéfices,
i : le coût des dettes financières (à court et long termes) avant impôt.
Le coût moyen pondéré des capitaux exprime les attentes de rendement des bailleurs de fonds
(actionnaires et créanciers). A défaut d’information, le coût des dettes est un coût moyen que
l’on obtient en rapportant aux dettes d’emprunt les charges financières inscrites au compte de
résultats. Le taux nominal des dettes est un taux brut alors que le coût réel pour l’entreprise
est le taux net de l’économie d’impôt. Le coût est calculé après impôt dès lors que les charges
d’intérêts au profit des créanciers, à la différence des dividendes versés aux actionnaires, sont
déductibles du résultat imposable. Pour l’entreprise, les dettes sont donc moins chères que les
fonds propres.
Les méthodes d’évaluation du coût des fonds propres sont nombreuses : dividendes capitalisés
divisés par le cours d’achat, rendement historique des actions, inverse du PER (« Price
Earnings Ratio », cours/bénéfice par action)… La méthode de capitalisation des dividendes
conduit à sous-évaluer le coût du capital car elle ignore les plus-values ; le rendement
historique global des actions revient à supposer, en cas de faible performance que le coût du
capital est peu élevé, ce qui est erroné ; l’expression du coût du capital par l’inverse du PER
suppose d’accepter l’hypothèse d’une rentabilité financière égale au coût des fonds propres,
cette méthode n’est donc recevable qu’en cas d’absence de création de valeur…
Pour ces raisons, on a plus souvent recours au MEDAF (Modèle d’évaluation des actifs
financiers). Le coût des fonds propres y est égal à la rentabilité tirée d’un actif sans risque,
auquel s’adjoint une prime correspondant au risque de l’activité :
avec
E(Rm) : le taux de rentabilité espéré d’un portefeuille diversifié de valeurs,
Rf : le taux sans risque, donné le plus souvent par le rendement des obligations d’Etat
à 10 ans.
bj : le coefficient de risque, qui détermine la volatilité de la rentabilité d’une action par
rapport à celle du marché, avec , où est la covariance de la rentabilité du titre et du
marché, la volatilité du marché, , le coefficient de corrélation entre les deux types de
rentabilités, et l’écart-type de la rentabilité de l’action et du marché, respectivement.
Le taux de rendement exigé augmente au fur et à mesure de l’augmentation du bêta. Une
erreur d’interprétation du modèle consisterait à croire, qu’une baisse du taux sans risque va
accroître le coût des fonds propres car l’écart pondéré « E(Rm) - Rf » augmente. Cependant, le
bon raisonnement est de tenir pour certain qu’une baisse du taux sans risque va, dans tous les
cas, réduire le coût des fonds propres : avec la diminution du taux sans risque, tout
investisseur exigera un rendement moindre et réciproquement.
Quelles relations existent entre le taux sans risque, le coût des dettes et des fonds propres ? Si
le coût des fonds propres va de pair avec le taux de rémunération d’un placement sans risque,
il va également de concert avec le coût des dettes. Même si un nouvel investissement
marginal est intégralement financé par de la dette, son coût effectif n’est pas celui de
l’emprunt. Comme les créanciers sont prioritaires sur les actionnaires (l’entreprise ne peut en
effet payer de dividendes qu’après avoir payé ses créanciers et ne peut rembourser son capital
qu’après avoir remboursé ses dettes), le risque pour les actionnaires de ne pas être rémunérés
devient plus conséquent. Dit autrement, en augmentant la part de la dette dans les capitaux
investis, l’entreprise accroît immédiatement sa prime de risque ; consécutivement le coût de
ses fonds propres s’en trouve plus élevé (à la différence du coût moyen pondéré du capital).
Avec un accroissement de l’endettement (un accroissement du levier financier).
Capital investi
Désignation Montant au 31/12/2015 Coût
Capitaux propres 893 082 049,31 6,62%
Dettes 671 619 219,60 3,15%
Capital engagé 1 564 701 268,91 5,13%
Return on investment
NOPAT 523104286,8
rentabilité économique 23,40%
Economical value added
EVA 285894963,7
Donc selon l’indicateur EVA, TOTAL MAROC vaut 7 137 087 300,61 MAD.
L’utilisation de deux méthodes différentes a conduit comme prévu à deux résultats différents,
chose qui est normale à cause de la divergence en matière de paramètres retenus pour la
détermination de la valeur de la firme, cette divergence a illustré donc que la valeur n’est
qu’une opinion qui peut différer d’un évaluateur à un autre selon ses fins et ses outils
Bibliographie :
Webographie :
www.zonebourse.com
www.casablanca-bourse.com
www.total.ma
www.bkam.ma
www.infinancials.com