2016 Ccpro Petit Camille
2016 Ccpro Petit Camille
2016 Ccpro Petit Camille
Pour débuter ce mémoire, je souhaiterais m’adresser aux personnes qui m’ont soutenue
pendant mes recherches tout au long de cette année scolaire et qui m’ont permis de réussir à
répondre à mes problématiques :
- Tous mes collègues du centre d’affaires de Forum que j’ai interrogé dans le cadre
d’entretiens semi-directifs, qui m’ont aidé à remplir les questionnaires aux jeunes.
- Toutes les personnes qui m’ont aidée de près ou de loin dans mes recherches et dans
l’élaboration de ce mémoire : M. Christophe GODLEWSKI, directeur du master II-
chargé de clientèle professionnelles, mes amis et camarades de classe, ma famille.
Dans une société où la clientèle est de moins en moins fidèle aux marques ou
aux produits, les entreprises doivent ruser d’idées pour parvenir à les fidéliser. La
fidélisation de la clientèle est une démarche globale sur le long terme, qui vise à
mettre en place de nombreux dispositifs afin de capter une clientèle et de la
conserver le plus longtemps possible. Réussir à conserver la clientèle permet de
réduire les couts de conquête et donc d’augmenter la rentabilité de l’entreprise. Mais
un client a un cycle de vie plus ou moins long qui s’épuise au bout d’un moment et
disparait. Le marketing relationnel, qui a fait son apparition en outil précieux pour les
entreprises, essaie d’aider les entreprises à conserver le client grâce à de nombreux
process. Pour que le client soit fidèle, les entreprises n’hésitent pas à le capter le
plus tôt possible. C’est le cas des banques qui vouent un intérêt très fort pour la
clientèle de jeune, clientèle à fort potentiel futur. Ainsi, de nombreux services sont
mis en place au sein des banques pour attirer et équiper ces clients.
Paradoxalement, en proposant la même offre au sein de la même banque, les
différences de fidélisation des jeunes entre les agences peuvent être fortes. C’est
ainsi qu’au Centre d’affaires des professionnels de Reims-Forum se pose un vrai
problème de lutte contre l’attrition des jeunes clients dans une agence où les chargés
d’affaires sont occupés et préoccupés par les demandes des parents, clients
professionnels.
Après avoir évoqué de façon très théorique l’origine du marketing relationnel, les
différents courants de pensée ainsi que les outils d’aide au marketing relationnel
(Partie 1), nous verrons la gestion de la clientèle de son acquisition à la perte du
client (Partie 2). Enfin, nous nous intéresserons plus spécifiquement à la
problématique du Centre d’affaires de Forum, illustrée par une analyse qualitative et
un questionnaire qui nous aideront à mieux comprendre et élaborer des solutions à
la problématique (Partie 3).
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la France, comme les autres pays occidentaux,
connait un bouleversement majeur. La société de consommation, l’un des trois moteurs de
croissance économique, fait son apparition en même temps que la reprise économique et la
croissance d’après-guerre.
Cette société de l’hyperchoix encourage les hommes et les femmes à acheter et à consommer
en masse. C’est une véritable course à l’équipement que connait la France. Grâce au taux
d’activité des femmes qui s’accroit de façon significative, au pouvoir d’achat qui augmente
grâce à l’influence des théories de Keynes, à l’exode rural vers les grandes villes, et au
développement des grandes surfaces, la consommation joue une place de plus en plus
prépondérante. De plus, l’avènement de la publicité télévisuelle dans les années 60 ne fait
qu’encourager à la consommation de la population.
À cette période, nous sommes orientés vers un marketing dit « de masse ». Le marketing de
masse, que l’on nomme aussi marketing one-to-many, en opposition au marketing one-to-one,
ne prend pas en compte l’individualité des personnes, et considère la population homogène.
Ainsi, l’utilisation du marketing de masse entraine la standardisation du produit et la
production à grande échelle de ce produit. Ce fut le cas par exemple de la voiture de Henry
Ford, la Ford T, qui fut produite à grande échelle, pour limiter les coûts de production. La
Ford T était la même pour tout le monde : le même prix, de couleur noire, avec la même
technologie. Ce marketing ne prend en aucun cas en compte les individualités et la sensibilité
de la population.
C’est en 1983, lors de la conférence sur le marketing des services organisée par l’American
Marketing Association, qu’on évoque pour la première fois le marketing relationnel. Léonard
Berry (1994) dit du marketing relationnel qu’il s’agit de « (…) la création, du développement
et du maintien d’une relation individualisée avec le client ». Par cette citation, Berry énonce
les trois piliers du marketing relationnel. Le marketing relationnel repose sur la création d’une
relation. En effet, le client, avant d’être client, est un prospect et client potentiel. Pour devenir
client affirmé, l’entreprise devra le séduire, lui donner envie de consommer. Ensuite, et c’est
Cette relation individualisée entre le consommateur et le vendeur a très bien été comprise par
Jean-Claude Boisdevésy (1996) qui affirme que la raison d’être du marketing relationnel est
de « (…) fabriquer du lien entre le néoconsommateur et l’entreprise, prendre en compte ses
attentes, redonner sens à l’acte d’achat, remettre l’homme au centre du processus de
communication ». Le consommateur devient le centre d’intérêt de l’entreprise, et le produit
n’est plus la seule chose à appréhender dans la vente. Cette idée de Boisdevésy fut reprise par
Cova & Cova (2001) qui va plus loin en indiquant que « le lien apporte plus que le bien ».
C’est ainsi que l’on comprend bien que la relation entre les deux parties est au cœur du
marketing relationnel.
Selon Flambard-Ruaud (1997) « L’évolution du concept marketing est profonde. Pendant ces
nombreuses décennies, c’est le marketing transactionnel qui a prévalu ; les marketers
préféraient ignorer les processus relationnels jugés trop couteux et trop complexes à gérer au
profit de la fidélité à la marque en privilégiant la communication de masse ».
Pour commencer cette analyse entre les deux approches marketing, il convient de redéfinir ce
qu’est le marketing transactionnel et le marketing relationnel dans leur essence.
A contrario, le marketing relationnel vise une optique de fidélisation du client à travers des
outils qui permettront de toucher le client et de l’encourager à revenir. L’échange n’est pas
uniquement concrétisé par une satisfaction économique, mais prend aussi la satisfaction
personnelle en compte. « La relation entre deux parties en échange est définie comme le
résultat de leurs interactions précédentes qui reflètent un processus continu dans le temps »
(Gundlach et Murphy 1993). L’approche relationnelle s’envisage dans le temps et amène avec
le temps à un échange social entre les parties. Selon Dwyer et Schurr (1987) : « Dans un
échange relationnel, les participants retirent des avantages personnels, des satisfactions de
nature non économiques et s’engagent dans un échange social. »
La relation mise en place avec le client est tout d’abord le fruit de la stratégie d’une
entreprise. Nous pourrions découper ces stratégies en trois groupes : une stratégie
transactionnelle « pure », une stratégie « hybride » qui mélangerait les deux stratégies, et une
stratégie relationnelle « pure ».
L’orientation transactionnelle pure n’a d’intérêt que pour le volume de ses ventes et
l’accroissement de sa part de marché au détriment de la fidélisation de son client.
L’instantanéité de l’échange prime sur la fidélisation de la relation avec le client. Le but de
cette stratégie est de satisfaire le client à court terme dans son besoin immédiat et de créer une
préférence pour le produit ou la marque.
L’orientation dite « hybride » prend en compte les deux stratégies énoncées. Selon les
marketers, Brookes et Little (1997, 1998) et Brodie (1997) : « Le marketing relationnel ne
doit pas être pratiqué comme une activité à part en négligeant les aspects transactionnels ».
Enfin, la dernière orientation purement relationnelle a pour but de créer et développer une
relation de confiance entre les parties, un engagement réciproque comme moyen idéal de
construire des relations efficaces et durables (Gutièrez 2004).
Le marketing relationnel, quant à lui, mettra en avant la valeur du produit pour toucher le
client et le faire revenir. L’enjeu de cette relation n’est pas sur le court terme. Cette stratégie
vise à ce que le client revienne, qu’il se crée un lien, une affection envers le produit ou la
marque. Une stratégie dans le temps doit se développer.
Toutefois, les stratégies marketing se heurtent parfois à une clientèle qui ne souhaite pas
appartenir aux valeurs d’une entreprise. De plus, les consommateurs sont aujourd’hui fidèles à
plusieurs entreprises en même temps.
Nous avons vu que la relation entre le client et l’entreprise provient de différents facteurs tels
que la stratégie mise en place par l’entreprise, la typologie du client, le contexte et la situation
au moment du besoin. Pour conclure, il faut bien comprendre que le client n’entre pas
nécessairement dans un échange commercial dans le but de développer une relation durable.
Cette relation durable pourra se développer au fil des échanges « comme la conséquence de
Dans un article consacré aux courants de pensées du marketing relationnel en 1995, Payne
classifie trois grandes écoles de pensées du marketing relationnel.
L’approche anglo-australienne : Cette approche est défendue à l’unanimité par les auteurs de
la « Cranfield Business School » à l’instar de Christopher, Payne et Ballantyne (1991).
L’approche anglo-australienne est à la croisée entre le marketing des services, l’économie de
la relation entreprise/client et le management de qualité. Selon eux, le marketing relationnel
est un marketing très large dont la mission principale est de s’intéresser et gérer la relation
client. Ils défendent les idées selon lesquelles on doit s’intéresser en priorité à la relation entre
les acteurs et l’intensité de leurs relations plutôt que de se limiter à l’analyse de leurs
transactions marchandes. Ils pensent aussi que le marketing relationnel peut s’appliquer à des
marchés totalement diversifiés.
Depuis les années 80, on peut voir que les marketers se vouent d’un intérêt grandissant pour
l’analyse des relations entre les clients et fournisseurs focalisées à l’époque sur la transaction
pure, et qui se dirigent petit à petit vers un aspect relationnel.
De nombreux travaux ont été élaborés sur les théories de l’échange et les relations
clients/fournisseurs, mais les chercheurs ne considéraient ces échanges que comme un
transfert direct d’élément tangible entre deux parties. Bagozzi (1975) énonça sa théorie plus
complète selon laquelle le marketing relationnel est « un processus renouvelé d’échanges
entre un acheteur et un vendeur. » Selon lui, si la relation entre les deux parties parvient à
effectuer deux ou plusieurs échanges, alors une relation dans le temps se construit, et donc un
échange relationnel se met en place. Bagozzi a catégorisé les échanges selon trois groupes :
les échanges restreints, en dyade, les échanges généralisés et les échanges complexes. Grâce
à sa recherche, on comprend qu’on ne s’intéresse plus uniquement à l’acteur économique de
manière isolé mais de manière systémique. L’échange devient alors un système de relations
économiques, symboliques et sociales. D’autres travaux viendront par la suite compléter ceux
de Bagozzi. Schurr, Dwyer et Oh (1980) expliqueront que la relation marchande est constituée
de plusieurs phases et étapes, créant un processus dans la relation. Par la suite, l’International
Marketing and Purchasing créera un modèle conceptuel de marketing pour les marchés
interentreprises en B to B sur la base des travaux d’Hakansson (1983). Enfin, les approches
quantitatives s’imposeront avec le principe de profitabilité d’une relation d’échange
(Reichheld, 1996).
Selon Poiesz et Van Raaij (1993), pour qu’il y ait relation, deux conditions doivent être
réunies :
Une interaction entre deux parties au moins. Les activités d’une des parties influencent celles
de l’autre partie.
Un degré de continuité dans la relation. Les interactions passées influencent les interactions
futures.
Les relations primaires : ce sont les relations interpersonnelles sur le long terme, fondées sur
l’émotion et sur le sentiment d’une obligation mutuelle. Par exemple, la relation d’un
boulanger avec son client. Au départ, cette relation était surement secondaire, le client vient
acheter son pain sans espoir de relation. Au fil du temps, en venant de façon récurrente et en
étant satisfait de commencer sa journée avec sa baguette de pain, une relation primaire se
concrétise entre les deux parties.
Les relations secondaires : ce sont des relations superficielles orientées sur le court terme.
L’interaction sociale est limitée (Peelen, 2005). Par exemple, la relation entre un client et son
vendeur au supermarché. En effet, même si le client fait ses courses de façon régulière dans ce
magasin, il est fort probable que les deux parties ne se connaissent pas et que leur
conversation soit limitée à l’objet de l’achat.
Partenaire
ambassadeur
sympathisant
client fidele
client
Prospect
La première transaction est dépassée et donne lieu à une orientation commerciale entre les
parties à plus long terme : du client au client fidèle
Le degré d’implication pris par les parties dans cette relation : de l’ambassadeur au
partenaire
Les réciprocités, qui sont un assemblage d’échanges entre deux parties, fondent une relation.
Une relation n’est pas s’il n’y a pas cette notion de réciprocité. En 1923, Mauss nous explique
que les sociétés primitives étaient constituées de trois règles principales : donner / recevoir /
donner à nouveau. C’est ainsi que se caractérise l’échange entre les parties. Il faut que la
deuxième personne, qui reçoit, donne en retour. C’est une obligation de réciprocité, c’est un
« retour intéressé » ou un « contre don ». La personne est obligée de faire ce contre don,
sinon la chaine de l’échange est interrompue. Si le don était positif, le contre don sera positif,
à contrario, s’il s’agissait d’un don négatif, le contre don le sera lui aussi. Le fait de recevoir
quelque chose oblige à celui qui reçoit de rendre en retour. Il se constitue alors un cycle sans
fin d’échanges réciproques. Une étude empirique réalisée par Foa & Foa (1976) montre qu’un
adulte peut distinguer six ressources différentes d’échanges : l’amour – le service – le statut –
l’information – le produit – l’argent. Ces ressources ont été classées en deux groupes. D’une
part, la dimension personnelle, d’autres parts, la dimension de tangibilité. Dans le premier
groupe par exemple, la dimension de l’amour ne sera pas appréciée de son pire ennemi ou
d’un inconnu. Par contre, la dimension de l’argent peut émaner de quiconque. Dans le
deuxième groupe, l’échange de produit ou service sera bien plus tangible que l’échange
d’informations qui se révélera intangible et subjectif à travers des éléments verbaux. Pour
conclure cette partie sur la réciprocité de l’échange, nous pouvons dire que les premières
interactions d’échanges sont en général pauvres et impersonnelles. Plus le processus de don et
contre don s’effectuera, et plus l’échange deviendra complet et personnel.
L’engagement
Plus les ressources échangées sont de natures personnelles et plus l’échange repose sur des
ressources similaires. Plus la différence entre les ressources est grande et plus le processus
d’échange dans le temps sera réduit.
En 1991, Johnson identifie, quant à lui, trois sortes d’engagements : l’engagement personnel,
mutuel et structurel.
L’engagement personnel, c’est la volonté de la partie pour que la relation dure, en général
parce qu’il a été satisfait. Cet engagement est un choix purement personnel qui fait apparaitre
un lien fort entre les deux parties. Par exemple, le client de la boulangerie satisfait de sa
baguette de pain tous les jours reviendra chaque jour et le processus d’engagement perdurera.
L’engagement structurel, c’est un engagement par défaut, car le client n’a pas d’autres choix
ni d’autres possibilités que de consommer dans ce lieu. Par exemple, il n’y a qu’un seul
médecin dans le village, il sera alors contraint de prendre rendez-vous chez ce médecin par
manque d’autres structures externes. Cet engagement n’est pas une volonté propre à
l’individu. C’est une contrainte liée aux facteurs externes.
Comme ce tableau le résume, ces engagements peuvent être des contraintes, des arbitrages
favorables ou des volontés de partenariats, selon les cas où la partie se trouve.
Pour terminer sur cette partie sur l’engagement, Oliver disait en 1999 que « La fidélité révèle
un engagement profond du consommateur à racheter ou à recommander régulièrement le
produit/service qui a sa préférence. De ce fait, la fidélité induit l’achat répété d’une marque ou
d’un ensemble de marques malgré les influences situationnelles et les efforts marketing
déployés par la concurrence pour provoquer un changement de comportement ». Nous
pouvons donc conclure que l’engagement est une forme de fidélité. L’engagement personnel
est celui ressenti de l’intérieur par l’individu et est le choix personnel de revenir vers telle
marque ou tel produit. C’est cet engagement en priorité que toute entreprise recherche à
capter.
La confiance
Selon Usunier (2000), le mot « confiance » en français pose problème par rapport aux termes
anglais. En français, « confiance » regroupe deux définitions différentes qui sont bien
distinctes par deux mots en anglais : « confidence » et « trust ». Ainsi, la confiance peut être
comprise de deux manières. « Trust », c’est la connivence entre deux parties ; « confidence »
c’est un état de confiance, une croyance. Ainsi, Usunier a fait apparaitre deux sortes de
confiance, une confiance issue d’un processus, qui se construit, d’où le terme « faire
confiance ». Cette confiance se créée entre deux parties grâce à leurs valeurs, leurs partages,
leurs sincérités l’un envers l’autre. L’autre confiance est statique, c’est un état de fait « être en
confiance ». L’individu prend un risque et est vulnérable, car il fait confiance sans
apprentissage de la confiance.
La confiance est un élément clé pour le développement d’une relation. La confiance peut être
associée à des qualités telles que l’honnêteté, l’équité, la responsabilité et l’engagement. Le
fait de faire confiance à quelqu’un permet entre autres de surmonter un sentiment d’insécurité
et de doutes. Ainsi, le client osera prendre davantage de risques dans sa relation avec son
fournisseur. Grâce à la confiance, la relation client/fournisseur sera plus tolérante et les parties
pourront atteindre un niveau d’engagement mutuel plus élevé et davantage de ressources
personnelles seront échangées.
Ainsi, nous pouvons constater qu’au départ il s’agit d’un simple échange de produit ou
service. La relation de départ est « discrétionnaire », la relation entre les deux parties est
portée uniquement sur l’échange de ce bien. Puis, au fur et à mesure de cette relation, les
parties prennent confiance, s’engagent mutuellement. Il y a plus de ressources personnelles et
d’intangibilité dans la relation jusqu’à créer une vraie relation mutuelle d’échange et de
fidélité, une relation « consultative ». Grâce à cette relation de long terme, le processus de don
réciproque peut continuer longtemps entre les deux partenaires et crée un vrai cycle de vie
relationnel.
Comme nous avons pu le voir précédemment, les entreprises s’accordent toutes pour dire
qu’il est important aujourd’hui d’être au plus proche de son client pour le fidéliser. Dans ce
contexte de concurrence accrue, d’une clientèle toujours plus exigeante et de l’avènement
d’internet qui permet d’acheter tout rapidement, la relation entre entreprise et client devient
l’enjeu stratégique majeur de toute compagnie.
Pour parvenir à une fidélisation du client, le CRM customer relationship management (ou
GRC gestion de la relation client) a fait son apparition dans les années 90 pour permettre aux
entreprises de se distinguer face à la masse de concurrence dont elles sont victimes. Brown
disait en 2000 que le CRM est « une stratégie par laquelle l’entreprise vise à comprendre, à
anticiper et à gérer les besoins de ses clients potentiels et actuels, afin de pouvoir y répondre
de la manière la plus adéquate possible ». Le CRM vise deux objectifs principaux : la
satisfaction de la clientèle et le profit de l’entreprise. Le CRM englobe toutes les activités et
processus que doit mettre en place une entreprise pour interagir avec ses clients en leur
proposant des produits et services en adéquation avec leurs besoins aux moments opportuns.
l'aide à la la
force de
vente
CRM recherche
marketing
le
marketing
relationnel
La stratégie marketing
1 politique de fidélisation du
2 Politique de reconquête du client
client
Comme nous pouvons le voir sur la figure ci-dessus, selon la catégorie où le client se situera
grâce aux études du logiciel de GRC, il faudra mettre en place une stratégie marketing :
Forte intensité de la relation avec le client + faible valeur du client : politique de réflexion afin
de recentrer la relation avec le client et gagner en profit
Faible valeur client + faible relation avec le client : diminution des coûts envers ce client voire
abandon du client.
La GRC a donc un premier rôle d’aide à la stratégie commerciale que l’entreprise mettra en
place avec le client.
La recherche marketing
Grâce à l’utilisation des données présentées dans les data basis, l’entreprise pourra analyser
les données et en tirer des conclusions.
La GRC est un outil d’aide au marketing relationnel et est donc très proche de celui-ci. Grâce
à la GRC, l’entreprise et particulièrement les banques mettent en place des sites internet où le
client peut effectuer ses opérations bancaires sans se rendre à l’agence. Ainsi, la relation du
client à sa banque s’étend jusque chez lui. Le lien avec la banque n’est jamais rompu et peut à
n’importe quel instant entrer en communication.
Dans les années 90, le client ne souhaite plus consommer la même chose que son voisin ou
son cousin. Nous avons vu qu’il souhaite se différencier et être quelqu’un à part entière. Le
consommateur exprime des attentes spécifiques, de l’originalité et du sur mesure. Ainsi le
marketing de masse disparait petit à petit et les entreprises privilégient un marketing plus
adapté aux attentes des clients, dit « marketing one-to-one ». Selon Peppers Don, le marketing
one-to-one c’est « traiter différemment des clients différents. » Le marketing one-to-one
promeut une approche plus personnalisée de la relation client, l’entreprise s’adresse à un seul
client à la fois. On parle aussi de « Nanomarketing ». L’objectif principal du marketing 1to1
est de satisfaire le client, donc de le fidéliser et donc d’augmenter ses ventes tout en réduisant
ses coûts de conquêtes de nouveaux clients. L’entreprise pense tout d’abord à privilégier la
qualité de son offre à la quantité de produits vendus. Le marketing one-to-one est énormément
utilisé aujourd’hui en banque où le conseiller clientèle n’est plus un vendeur qui doit vendre
une quantité de produits par semaine, mais qui doit tout d’abord privilégier le conseil au client
et lui proposer une offre adaptée à son besoin. La satisfaction du client se trouve alors
vraiment au cœur de la stratégie de l’entreprise. Grâce à cette satisfaction, le client va faire de
plus en plus confiance à l’entreprise et se sentira appartenir à une communauté, sera fier
d’être client de l’entreprise.
La mise en place d’une stratégie one to one à l’intérieur d’une entreprise se fait en quatre
phases majeures qu’ont expliqué Don PEPPERS et Martha ROGERS dans leur ouvrage « The
one to one Fieldbook ».
La différenciation : la clientèle devra être hiérarchisée dans des groupes homogènes selon la
valeur de la clientèle ainsi que ses attentes. Ainsi, l’entreprise pourra proposer une offre
adaptée aux petits groupes de clients segmentés.
Pour terminer cette introduction sur le marketing one to one, il faut comprendre qu’il s’agit
d’un processus sur le long terme. Il s’agit d’un « relationship management » ou d’un
apprentissage entre le client et l’entreprise pour pouvoir satisfaire au mieux le client. En effet,
ce processus qui peut être très long dans le temps permet d’affiner l’offre au mieux pour le
client. Grâce à cela, même si la concurrence propose au client une offre équivalente, le client
préfèrera conserver la première entreprise qui le connaitra parfaitement, de peur de devoir
entamer un nouveau processus d’apprentissage avec la nouvelle entreprise.
L’utilisation des canaux de distribution dans la relation avec le client se fait depuis de
nombreux siècles. En 1773, l’entreprise Vilmorin, qui vend des semences et de l’outillage
agricole, utilisait la vente par correspondance en créant des catalogues et les distribuait par
voie postale. Il s’agissait de l’unique moyen de distribution pour les entreprises et ainsi
l’unique moyen de créer un dialogue entre l’entreprise et le client. Grâce à des coupons-
réponses, les clients pouvaient acheter les produits désirés. De nombreuses compagnies se
sont mises à utiliser ce moyen de distribution comme les célèbres La Redoute et les 3 Suisses.
Un peu plus tard, le téléphone fit son apparition dans la vente par correspondance. Puis, dans
les années 60, le publipostage est utilisé aux USA. De nos jours, les moyens de distributions
pour les entreprises sont multiple grâce à l’avènement d’internet dans nos sociétés et aux
téléphones portables. De plus, les médias sont très présents ainsi que la presse papier.
Appelées auparavant ventes par correspondance, aujourd’hui, ces stratégies de distributions
sont appelées des ventes à distance. Ces stratégies de distribution et communication sont la
base du marketing direct. Le marketing direct est un outil qui permet aux entreprises de créer
une stratégie de distribution pour pouvoir vendre aux clients et créer une relation avec eux.
Pour qu’il y ait marketing direct, l’entreprise a besoin d’une base de données avec des
informations utiles et complètes sur les clients, pour pouvoir cibler ses offres et les distribuer
par des moyens de communication adaptés aux clients.
Selon Bob Stone, le Marketing direct « est l’utilisation interactive d’un média pour stimuler
une modification de comportement de telle façon que ce comportement puisse être tracé,
Pour l’informer, le faire agir, réagir ou favoriser une attitude positive vis-à-vis de l’entreprise
ou la marque
Afin d’entretenir à long terme une relation commerciale personnalisée et fondée sur les
informations stockées dans une base de données
Pour conclure, nous avons compris que les entreprises ont vécu un tournant dans les années de
l’après-Deuxième Guerre mondiale. Les trente glorieuses où la société de consommation a fait
son apparition ont fait naitre l’abondance, le choix, la concurrence et le client est devenu roi.
Le client veut se différencier et être reconnu comme unique sinon il n’hésite pas à se tourner
vers la concurrence. Du coup, les entreprises n’ont plus d’autres choix que de prendre en
compte ce paramètre du « client unique » et doivent mettre en place des relations durables
avec le client. L’entreprise ne se contente plus que le client achète, mais elle souhaite qu’il
revienne vers elle par satisfaction, par sentiment d’appartenance. Ainsi, les entreprises vont
mettre en place des outils qui leur permettront de créer une vraie relation de partenariat avec
le client. Ces outils sont la composante même du marketing relationnel qui s’est imposé dans
les entreprises depuis la fin du XXe siècle.
L’acquisition d’un client pour une entreprise n’est pas un long fleuve tranquille. La priorité de
l’entreprise est de fidéliser ce client pour le conserver. Mais la relation avec le client est un
processus cyclique qui a été décrit par Ford (1982) et par Dwyer, Schurr & Oh (1987). Ceux-
ci ont décrit 5 grandes étapes chronologiques au cycle de vie du client.
L’exploration : le client essaie un autre fournisseur pour ne pas se tromper et être sûr de son
premier choix.
Ce cycle peut durer plus ou moins longtemps selon les clients et selon les efforts que
l’entreprise mettra en place pour conserver le client.
Rétention
de clients
1. Acquisition du client
Le prospect est auparavant externe à l’entreprise. La période d’acquisition du client est une
période de découverte de l’autre comme partenaire potentiel.
Pour acquérir ce client, l’entreprise devra mettre en place une stratégie de conquête.
Une stratégie de conquête est la mise en œuvre de moyens techniques, humains ou financiers
qui permettront de créer une relation commerciale avec un segment de clientèle
À partir d’une base de données acquise par exemple auprès d’une société spécialisée,
l’entreprise va cibler et segmenter le plus précisément possible une clientèle qui serait
susceptible d’être intéressée et attirée par une offre commerciale précise. Grâce à cette
Ces petits segments de clientèle sont choisis grâce à la technique du scoring que l’entreprise
va utiliser. Le scoring permet d’attribuer un score au prospect grâce aux informations
possédées sur le client telles que l’âge, la CSP, les préférences…. Le scoring va permettre de
noter la sensibilité que le prospect est susceptible d’avoir à l’égard de l’offre commerciale. Le
scoring mesure donc l’appétence du client pour une offre commerciale. Grâce au scoring,
l’entreprise peut déterminer s’il est nécessaire d’entreprendre la démarche de prospection
envers le client ou si cette démarche ne sera pas rentable.
Le processus de prospection peut être représenté en entonnoir. À partir d’une base de données
client, l’entreprise segmente la clientèle puis il y aura prise de rendez-vous avec le client,
découverte du client. Enfin, la négociation entrera en marche et le prospect deviendra client.
Les entreprises rusent de technique pour réussir à conquérir de nouveaux clients sans
engendrer trop de frais d’acquisition. Je vais ainsi présenter trois techniques qui sont
omniprésentes dans les entreprises afin de trouver le bon prospect qui pourra s’avérer être un
futur très bon client, tout en économisant sur les coûts d’acquisition.
Le ciblage comportemental (ou behavioral targeting) est une technique marketing utilisée par
les entreprises qui permet de cibler une offre et de la personnaliser et de la publier sur internet
pour attirer le client. Ce ciblage est effectué selon les habitudes du client sur internet.
La modélisation prédictive est une technique de statistique utilisée pour identifier les
meilleurs clients ou éviter les clients les plus mauvais. Grâce à des calculs mathématiques, on
détermine la probabilité pour un prospect de devenir un bon client selon des variables tels que
l’âge, le revenu, le patrimoine, le comportement d’achat, etc. Un exemple connu de
modélisation est l’algorithme efficace (Isotonic Single index) par Naik et Tsai, 2004.
Une étude de F. Reichheld (1996) démontrait que retenir un client coûte 5 fois moins cher que
d’en recruter un nouveau. Ainsi, la fidélisation du client est primordiale. Mais comme nous
avons pu le voir, il existe un cycle de vie du client et celui-ci meurt au bout d’un certain
temps. L’entreprise doit donc renouveler sans cesse son fonds de commerce. C’est le
problème du récipient percé qu’a décrit Reichheld. Deux entreprises, dont les taux de
fidélisation sont respectivement de 95 % et de 90 %. Mais, comme un récipient percé, le
réservoir de client fuit, et les entreprises perdent respectivement 5 % et 10 % par an de clients.
Si toutes les deux acquièrent de nouveaux clients au rythme de 10 % par an, la clientèle totale
Néanmoins, un investissement en recrutement coûte deux fois plus cher à une entreprise
qu’un investissement en fidélisation (Peyne, 2006). Ainsi, il est important pour l’entreprise de
réduire au maximum ses coûts d’acquisitions et espérer pouvoir répercuter ces coûts de
recrutement sur le client plus tard. Pour Blattberg, Getz et Thomas (2001) « il faut détecter le
client le plus rentable c’est-à-dire dont la valeur attendue sur sa durée de vie dépasse le coût
d’acquisition ». La rentabilité du client futur correspond à la valeur actualisée du client. La
VAC, c’est la valeur ou l’espérance de gain, est égale à la somme des bénéfices futurs
actualisés à un certain taux. Pour Reichheld, les coûts d’acquisitions comme la publicité, la
force de vente, le marketing direct, les promotions, et l’apprentissage à la prise de
connaissance des besoins du nouveau client sont des coûts très élevés. Ainsi, la fidélisation
permettrait d’amortir ces coûts de recrutement. De plus, le client fidèle pourra faire augmenter
le taux de recrutement de l’entreprise étant recommandeur auprès de ses connaissances.
Pour conclure, la vision de Reichheld qui prône la fidélisation du client est à nuancer, car le
cycle de vie du client fait que l’entreprise doit en permanence recruter pour remplacer ses
clients fidèles qui disparaissent avec le temps. Le seul moyen pour conquérir ces nouveaux
prospects est d’utiliser le marketing transactionnel en prônant une offre commerciale.
Cependant, il faudra faire très attention à l’utilisation de rabais pour attirer le client, car ces
clients ne sont que très peu fidèles et changeront de fournisseurs dès qu’une promotion
apparaitra à la concurrence.
2. La fidélisation du client
La fidélisation relève d’une importance extrême pour les entreprises qui pourront développer
leur rentabilité grâce à des clients peu coûteux et de plus, gommer les effets pervers du choix
de la concurrence grâce à une satisfaction de la clientèle qui préfèrera rester auprès de
l’entreprise aimée que d’aller voir autre part.
Deux courants de pensée ont été développés en Marketing sur les études de la
Fidélisation : l’approche behavioriste qui considère la fidélité à une marque comme une
dimension comportementale et l’approche cognitive qui s’intéresse au caractère intentionnel
de la fidélité.
L’idée de l’attitude behavioriste envers une marque est un achat à répétition d’un même
produit ou d’une même marque. Pour Tucker (1964) et Stafford (1966), il faut la présence de
trois achats successifs pour le produit ou la marque pour parler de fidélité envers cette
marque. D’autres chercheurs comme Cunningham (1956) parlent de proportion d’achats et
disent que si le taux de nourriture à la marque du consommateur est de 50 %, alors il existe
une fidélité à la marque. La fidélité est en ce sens une séquence ininterrompue d’achat de la
même marque. Mais il n’y a pas de caractère intentionnel dans cet achat : il s’agit d’un
comportement par habitude. Selon Day, qui fait partie des chercheurs à avoir le plus soutenu
cette vision de la fidélité, « si le client a le choix entre 10 marques et que 8 fois sur 10 il
choisit la même marque, alors il est fidèle à la marque. »
Deux théories ont été élaborées pour comprendre les choix de consommation d’un client.
La première théorie est la théorie de l’action raisonnée établie par Fishbein et Ajzen (1975).
Elle vise à prédire et comprendre un comportement humain. Les chercheurs sont partis du
postulat qu’un individu est quelqu’un de rationnel. Il utilisera les informations externes à lui-
même pour prendre des décisions. Ainsi, avant d’effectuer un acte, l’individu va réfléchir à
l’élaboration de cet acte. Donc, l’intention d’effectuer ce comportement sera le déterminant à
la réalisation de ce comportement. Cette intention est elle-même décortiquée en deux
composantes, l’attitude envers ce comportement (l’individu évalue les conséquences
d’effectuer ce comportement. Est-ce favorable ou défavorable ? ) Ainsi que la perception de
normes sociales (l’individu réfléchit à la pression sociale extérieure quant à la réalisation du
comportement).
La deuxième théorie est la théorie du comportement planifié, élaborée par Ajzen (1985-88). Il
s’agit d’une extension de la théorie de l’action raisonnée. La théorie de l’action raisonnée
disait que le comportement est une décision de l’individu qui va prendre la décision
Oliver est l’un des chercheurs à s’être le plus occupé de la fidélisation et de la satisfaction
client. Pour lui, « la fidélité d’un consommateur est un engagement profond à racheter le
même produit ou service dans le futur, et ce, malgré les efforts marketing qui pourraient
potentiellement faire diverger le consommateur vers un autre produit ou service ». Oliver a
distingué quatre phases de la fidélité.
La fidélité cognitive : le consommateur est rationnel, il compare les offres. Si les offres lui
conviennent, il répètera son achat.
3. La satisfaction du client
Comme nous avons pu le voir précédemment, le but pour une entreprise est de réussir à
conserver son client sur le long terme. On sait que la satisfaction entraine en général de la
fidélisation comme nous avons pu le voir avec le modèle décrit par Oliver, mais comment
l’entreprise peut-elle réussir à satisfaire son client ? George Chétochine, professeur de
marketing à l’Université de Paris IX-Dauphine a décrit dans un ouvrage nommé « Les 7
conditions pour satisfaire et fidéliser ses clients » le moyen pour les entreprises de parvenir à
satisfaire le client. Je vais ainsi partir de son étude pour expliquer les leviers que l’entreprise
devra utiliser pour y parvenir.
les Les
prérequis essentiels
Satisfaction du
client
dialéctique les
client rituels
La mobilisation des collaborateurs : Tout d’abord, l’entreprise devra mobiliser tous ses
collaborateurs autour d’un combat pour la satisfaction du client. Tous les services de
l’entreprise doivent collaborer pour réussir à trouver des solutions créatives aux problèmes
exprimés par les clients. Le personnel doit se mobiliser contre les insatisfactions du client. Les
insatisfactions sont les contradictions éprouvées par le client face à un marché ou à une
entreprise. Une contradiction, c’est une contrainte vécue et ressentie par le client, qui peut le
mener à une insatisfaction. Par exemple, les PC portables ou MacBook sont très aimés par le
client, car ce sont des appareils nomades. Mais, le client ressent une contradiction envers cet
appareil. En effet, il y a toujours des problèmes d’autonomie de la batterie. Pourtant, les
vendeurs préfèrent lancer des nouvelles gammes tendances qui feront vendre, que de
privilégier la satisfaction de leur client en corrigeant ces contradictions pour satisfaire le client
et aller vers un sentiment de 0 frustration à l’égard du produit. La bonne méthode, pour
pouvoir régler ces contradictions, est d’utiliser des moyens humains et logistiques afin de
trouver des réponses à ces problèmes qui entravent la satisfaction complète du client. Pour
trouver des solutions, tout le personnel doit être mobilisé, et il existe trois impératifs pour
résoudre ces contradictions : le personnel doit participer à la recherche et à la découverte des
La mise en place des essentiels : Dans sa relation avec une marque ou une entreprise, le client
a besoin de ressentir l’intérêt que l’entreprise porte à son égard. C’est une sorte d’obligation
ou de politesse minimale de l’entreprise envers son client. Les essentiels sont cette politesse
minimale qui sera la base de la satisfaction du client. Si les essentiels ne sont pas présents
dans la relation entre l’entreprise et le client, le processus de satisfaction sera interrompu. Par
exemple, l’accueil rapide du client chez un concessionnaire est un essentiel. Si le commercial
ne respecte pas cet accueil rapide et chaleureux, le client ira à la concurrence. Pourtant, le
commercial se dit sans doute que le client, qui est venu pour acheter une voiture neuve, ne
s’arrêtera pas pour seulement un mécontentement de l’accueil. Le commercial a tort.
Considéré comme un acte mineur pour lui, cet essentiel fait partie des prérequis pour le client.
Pour réussir à établir des essentiels qui ne sont pas forcément innés pour l’entreprise, celle-ci
se sert du tracking (comme nous avions pu le voir auparavant). Des sociologues vont suivre le
client et le filmer tout au long de son parcours d’achat. Par la suite, ils analyseront ensemble
la gestuelle et les mimiques du client pour comprendre ses insatisfactions dans son parcours
d’achat. Cette méthode fonctionne énormément pour les entreprises et est très utilisée pour la
mise en place des essentiels.
L’utilisation des soft skills : Les clients veulent entretenir avec l’entreprise une relation
interpersonnelle, et la relation qu’ils entretiennent avec le personnel en contact est maintenant
primordiale. Ainsi, l’entreprise doit embaucher des personnes qui savent communiquer avec
le client. Les hard skills sont les compétences générées grâce à un apprentissage technique. Il
est en général suivi d’un diplôme ou d’une certification. Les hard skills pour les vendeurs sont
leur technique de vente. Mais les hard skills ne suffisent pas à réussir à vendre à un client et à
le satisfaire. Il faut aussi utiliser les soft skills. Les soft skills son informelles et souvent peu
valorisées. Pourtant, ce sont les compétences individuelles qui caractérisent l’individu. Les
soft skills font appel au QE Emotional Intelligence Quotient des personnes. Il s’agit de
l’habileté de communication d’une personne envers une autre et les sentiments qu’elle pourra
ressentir envers ces personnes comme l’empathie, l’écoute, la pédagogie, etc. L’utilisation de
ces compétences est devenue une obligation dans les entreprises où le client est maintenant le
centre de l’intention.
L’état d’esprit : pour pouvoir corriger les frustrations des clients, il faut bien entendu que les
collaborateurs n’aient eux-mêmes pas de frustrations et croient en leur entreprise. Le rôle du
management interne à l’entreprise est primordial pour pouvoir véhiculer une culture
d’entreprise qui permettra aux employés de se sentir bien et qu’il régisse un sentiment de
bonheur au sein de l’entreprise.
Maitriser les prérequis : dans une société où l’hyper concurrence est à son comble, la
satisfaction client constitue un facteur majeur de différenciation entre les entreprises d’un
même secteur. Malgré cela, après avoir établi une stratégie de satisfaction client, la routine de
l’entreprise reprend et le passé resurgit : l’encouragement à vendre devient plus présent que la
compréhension des frustrations du client. De plus, très souvent, les collaborateurs qui ne sont
jamais en contact avec le client ne se sentent plus concernés par les mesures prises par leur
hiérarchie et donc ne produisent pas d’effort au quotidien. Ainsi, pour que la stratège de
satisfaction soit pérenne, l’entreprise doit faire appel aux prérequis. Il existe 9 prérequis pour
mériter ses clients tous les jours. Ces prérequis doivent être la motivation et le combat des
collaborateurs au quotidien pour réussir à gommer les insatisfactions des clients.
coopératif
rapide créatif
anticipatif préventif
honnête proche
réactif souple
Bien qu’il soit ou fut très satisfait par une marque ou par une entreprise, le client peut devenir
infidèle à la marque. Tout d’abord, après une faute grave de l’entreprise vécue comme une
trahison par le client, le client décide alors de rompre sa relation avec l’entreprise. En général,
cette décision fait suite à de nombreuses frustrations répétées. Le client, lorsqu’il quitte la
marque, n’aura aucun remord car pensera que l’entreprise l’a « bien mérité ». Pendant cette
période de crise, il n’y a aucune chance de récupérer le client pour l’entreprise, sa décision de
rupture est déjà décidée. En outre, le client, très satisfait par une marque, peut se voir proposer
une meilleure offre, moins chère à la concurrence. Ici, ce choix sera rationnel. Le client
voudra payer moins cher malgré son attachement à la première marque. Il effectuera la
balance entre fidélité à la marque dont il a toujours été satisfait et dont des liens forts ont pu
être créés, et l’infidélité pour aller vers une marque, dont il risque les frustrations, mais qui lui
propose à cet instant des gains supplémentaires. L’attachement à la première marque pourra
faire reculer le moment de rupture. Enfin, le client peut être infidèle à une marque juste pour
essayer une nouvelle marque, mais tout en étant satisfait de la première.
Chaque année, les clients qui rompent leur relation avec un fournisseur ou une marque sont
près de 15 %. Comme nous avons pu le voir précédemment, il coûte à l’entreprise sept fois
L’attrition par insatisfaction : nous avons déjà amorcé cette forme d’attrition précédemment.
Cette forme d’attrition résulte d’une insatisfaction que le client a vécue au cours de son
expérience client. Soit parce que le client avait des exigences trop élevées par rapport à l’offre
de l’entreprise, soit parce qu’il a été victime d’expériences négatives avec l’entreprise. En
général, avant de conclure la relation, le client se sera déjà exprimé sous forme de
réclamation. Pour pouvoir renouer une relation avec ce client, avant que cela ne soit trop tard,
il est important de déminer le problème avec le client. Il faudra prendre du temps pour
regagner sa confiance.
L’attrition conjoncturelle : cette forme d’attrition intervient à la suite d’un évènement interne
ou externe à l’entreprise qui vient entacher l’image de l’entreprise. Cela peut être une
Kübler-Ross, psychologue, a décrit 8 étapes auquelles devra faire face une personne qui va
perdre un proche. Ces étapes seront les mêmes lors de tout changement, donc peuvent
s’adapter à une entreprise à la perte d’un client.
Source : http://grialland.unblog.fr/2013/03/18/la-courbe-de-deuil-la-conduite-du-changement/
Suite au choc de la perte du client, l’entreprise sera au départ dans le déni, la colère et la
tristesse puis petit à petit, il faudra qu’elle prenne conscience de la perte et devra réagir.
L’entreprise devra décider de mettre en place des programmes de reconquête, de mettre en
place des évènements, des ciblages pour fidéliser la clientèle et intégrer ces pertes aux
objectifs de l’entreprise. La lutte contre l’attrition devra être un effort de tous.
Pour prévenir le départ des clients, les entreprises doivent mettre en place des « alarmes
attrition » afin de détecter des signes précurseurs qui pourraient engendrer une perte du client
comme une réclamation qui aurait eu lieu ou une clôture d’un service. Les entreprises doivent
s’intéresser à la source de la réclamation ou de la clôture et les comprendre.
Le niveau 2 : les clients en partance : ce sont les clients qui vivent un évènement de la vie
tel que déménagement, mariage, divorce. On peut voir que des virements vers l’extérieur sont
effectués, et que les flux et les encours chez nous baissent.
Le niveau 3 : les clients perdus : Lorsqu’on en est au niveau 3, il est trop tard. Le client est
perdu.
La perte d’un client est un fléau que toute entreprise souhaite combattre. En effet, les efforts
et les coûts en conquête sont si élevés que l’entreprise espère pouvoir fidéliser les clients et
faire que le cycle de vie du client sera le plus long possible. Néanmoins, malgré ses stratégies,
l’entreprise n’y parvient pas toujours pour cause d’insatisfaction ou de cause externe. C’est le
cas à l’agence du Crédit Agricole du nord-est où j’évolue depuis septembre. Cette agence, qui
s’occupe de clients professionnels, subit un fort taux d’attrition chez la population de jeunes.
Dans la prochaine grande partie, nous essaierons de comprendre les causes de ce fort taux
d’attrition des jeunes, et nous verrons quels sont les moyens de fidélisation de ce segment
qu’a mis en place le Crédit Agricole du Nord-est et quels autres éléments pourraient être mis
en place pour retenir cette clientèle en devenir.
Afin de mieux comprendre la relation que les chargés d’affaires entretiennent avec leurs
clients, j’ai élaboré des entretiens semi-directifs1 qui me permettront de faire mon analyse.
Ces entretiens, qui sont des analyses qualitatives, ont pour but de récolter le maximum
d’informations auprès des conseillers. L’analyse qualitative permet de comprendre en
profondeur un problème marketing et ainsi d’élaborer des solutions éventuelles au problème
posé par la suite. L’échantillon d’interrogés sont sept chargés d’affaires professionnelles au
centre d’affaires des professionnels de Reims Forum. Sur les 7 interrogés, 4 sont des femmes
(donc 3 sont des hommes). Leur âge varie de 25 ans à 45 ans.
Le déroulement de l’entretien semi-directif, appelé aussi entretien centré ou structuré, est une
interview au cours de laquelle l’enquêteur énonce un thème général et devra réussir à obtenir
des informations sur des sous-thèmes de la part de l’enquêté. Ces sous-thèmes ne sont pas
1 La grille de lecture des interviews ainsi que les retranscriptions des interviews se trouvent en annexe
Deux risques résident dans l’entretien semi-directif. L’enquêteur ne doit pas être trop directif
et poser trop de questions, car ceci se transformerait rapidement en questions/réponses et donc
en entretien directif. Mais il ne doit pas non plus être trop large, car le candidat pourrait
dévier et ne plus répondre à la problématique.
Pour commencer le travail de l’entretien semi-directif, il m’a fallu rédiger mon guide
d’entretien. Ce guide d’entretien se compose d’une consigne générale que j’ai posée à chaque
interviewé en début d’entretien et d’une grille de thèmes qui représentent les points sur
lesquels je souhaite que le conseiller se dirige. Ce guide d’entretien a été particulièrement
retravaillé afin d’orienter au mieux les points à évoquer avec le conseiller, sans lui exposer la
problématique générale du mémoire, pour ne pas biaiser les réponses. En effet, les conseillers
ne connaissaient pas la problématique de l’attrition des jeunes sur laquelle je les interrogeais,
ce qui m’a permis d’avoir des réponses sincères et non truquées.
Consignes de départ :
Grille de thèmes :
Préalablement à l’analyse des interviews, j’ai retranscrit les sept entretiens que j’avais
enregistrés de façon audio. Ensuite, l’étape suivante consiste à analyser le contenu. L’analyse
du contenu est une technique qui décrit objectivement le contenu des données qualitatives afin
d’obtenir des données quantitatives. En effet, la fréquence à laquelle reviennent certains mots,
certaines expressions, devra être remarquée. Pour analyser un entretien semi-directif, la
technique la plus utilisée est la fréquence d’apparition. Selon les marketeurs, plus un mot ou
une idée est évoqué et plus cette idée prendra de l’importance. En outre de la fréquence,
d’autres outils d’analyses peuvent être utilisés comme l’intensité, l’ordre d’apparition, la
gestuelle, etc.
Le choix de l’unité d’enregistrement : c’est l’unité qui nous servira à découper le corpus de
texte en sous-groupes. L’unité choisie peut être le mot, mais l’unité la plus souvent utilisée en
marketing, et celle dont je me servirai pour mon analyse, est le thème. Toute idée sur le
thème, toute phrase ou expression seront regroupées ensemble. L’idée pourra être exprimée
sous plusieurs formes, ce qui compte réellement est le sens de l’idée, son fond. Selon M.C
D’Unrug : « le thème est une unité de signification complexe, de longueur variable ; sa
réalité n’est pas de l’ordre linguistique, mais d’ordre psychologique ».
Après avoir retranscrit, découpé et catégorisé les interviews, il est important d’en tirer des
informations et d’en comprendre des problématiques. Ainsi, dans le premier groupe de
catégories de mon tableau de dépouillement, à savoir la gestion du portefeuille, j’ai pu
remarquer que 90 % des conseillers utilisent la gestion des contacts pour gérer leur
portefeuille. Parmi les 90 % de conseillers à s’en servir, j’ai pu recenser 10 fois dans les sept
discours l’évocation de la « gestion des contacts », d’où l’importance de cet outil dans le
métier du conseiller. En effet, plus le thème est abordé et plus celui-ci a de l’importance. La
gestion des contacts, c’est l’outil de CRM que le Crédit Agricole propose à sa force de vente
pour pouvoir être proactif dans leurs prises de rendez-vous. En effet, le CRM cible la clientèle
selon ses besoins, ses habitudes, etc. Grâce à la segmentation de la clientèle selon sa typologie
et ses habitudes, la clientèle est partagée dans des petits groupes homogènes à qui on cible une
offre précise. Les différents évènements que les conseillers peuvent être amenés à traiter sont
Ce dernier évènement (les évènements de la vie) est, dans mon sujet, celui pour lequel je
retiens la plus grande importance. Lorsque j’analyse le taux de traitement de 2015 réalisé par
les conseillers, j’ai pu constater un manque de traitement de ces évènements. En effet, les
évènements « anniversaire 12 ans ; anniversaire 18 ans ; anniversaire 25 ans » ont été traités
seulement à 32,43 % pour 296 opportunités à traiter. Ce chiffre en dessous de celui du groupe
commercial Reims Urbain auquel appartient l’agence (45,66 %) est un chiffre pas très élevé
qui permet de s’interroger sur un problème de priorité des évènements traités, selon
l’importance que le conseiller lui porte. Pourtant, grâce à ce ciblage, le taux de réussite dans la
prise de rendez-vous est très élevé et donc une source facile d’équipement du client, donc de
sa fidélisation.
Lors de l’entretien, un seul conseiller sur les sept a évoqué la « proactivité » comme rôle
essentiel du conseiller. Néanmoins, nous pouvons considérer que les conseillers ayant évoqué
la gestion des contacts sont proactifs dans leur travail. En effet, la démarche d’utiliser la
gestion des contacts montre que le conseil est proactif dans sa prise de rendez-vous. Par
contre, peu d’entre eux m’ont expliqué leur manière de se tenir à cette gestion des contacts.
Certains m’ont parlé qu’ils réalisent des séances de phoning pour traiter les évènements mais
n’ont pas été plus précis.
Le troisième thème « l’approche globale » est un thème qui nous permet de voir si le
conseiller s’occupe bien de la vie privée du client, au même titre que sa vie professionnelle.
Pour cinq conseillers sur sept, la vie professionnelle du client est liée à sa vie privée, et vice et
versa. Ce sujet a été repris neuf fois, ainsi 53 % des entretiens sur l’approche globale ont
évoqué l’importance du lien entre la vie professionnelle et particulière. Malgré cela, pour
deux conseillers, les professionnels ne se préoccupent pas de leur vie privée. La vie du
professionnel l’aide pourtant à construire sa vie privée, ainsi ces deux thèmes sont
conjointement liés. Un de ces conseillers a dit reprogrammer des rendez-vous dédiés au
particulier si le client en ressentait le besoin.
Enfin, dans la dernière sous-catégorie dans laquelle j’évoquais « la relation que le conseiller
entretient avec ses clients » ; pour la plupart des conseillers, il est important d’instaurer un
climat de confiance, un partenariat entre les deux parties. Sans ce lien, le client aura du mal à
se livrer. De plus, d’autres compétences sont nécessaires comme un sens de l’organisation
pour ne pas se laisser submerger par les dossiers et rester proactif. Enfin, un client
professionnel requiert une certaine compétence et un certain professionnalisme venant de son
conseiller, deux conseillers sur les sept ont trouvé important de l’évoquer.
L’entretien semi-directif est, comme j’ai pu l’expliquer auparavant, un entretien qui est
structuré et guidé à la différence d’un entretien libre où l’interrogé est complètement libre,
mais qui doit laisser aussi une latitude à l’interrogé quant à son discours. Force est de
constater qu’il a été compliqué pour moi de ne pas trop structurer mes entretiens, car les
conseillers n’étaient que moyennement inspirés sur ce sujet. J’ai donc dû très souvent les
rediriger avec des questions assez précises, qui ont donc structuré leur propos et effacé la
spontanéité de l’entretien semi-directif. Ce manque d’inspiration a engendré des entretiens
assez courts (10 minutes en moyenne) alors qu’ils devraient durer vingt minutes environ.
Ainsi, je n’ai pas eu beaucoup matière pour l’analyse.
3. Le questionnaire
Le questionnaire
4) Combien de fois par an votre conseiller vous contacte-t-il (tél – mail – autres…)?
7) Quels points pourraient être améliorés pour rendre la relation avec votre conseiller
meilleure?
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Au niveau des clients interrogés, 37.5 % sont des jeunes clients de Forum qui ne sont pas
artisan, commerçant ou profession libérale (le reste l’est). Ainsi, nous pouvons constater que
parmi les jeunes se rendant au centre d’affaires, une majorité est des gérants d’entreprises.
Nous leur avons demandé pourquoi ils avaient choisi le Crédit Agricole et à 62.5 %, il s’agit
de leur banque familiale, là où leur premier compte fut ouvert. Ils sont donc attachés à leur
banque. L’autre partie des jeunes clients du Crédit Agricole du Nord-Est sont clients pour
diverses raisons : des taux meilleurs qui les ont fait venir pour avoir recours à un crédit ; un
partenariat avec la faculté de médecine ; une recommandation d’un proche ; pour une question
de proximité. Ces clients sont les plus compliqués à conserver, car ils sont au Crédit Agricole
parce qu’une offre leur correspond et ils en tirent un bénéfice. Ces clients sont plus volatils,
ils n’hésiteront pas à se rendre à la concurrence s’ils y retrouvent d’autres offres attirantes,
De plus, j’avais besoin de me rendre compte de la relation qu’entretiennent les clients avec
leur chargés d’affaires. En effet, nous avons pu pointer le partenariat que les chargés évoquent
avec leur client donc je souhaitais savoir si les clients ont le même ressenti de leur point de
vue. Pour 31 % des clients interrogés, ceux-ci entretiennent une « très bonne relation » avec
leur conseiller ; pour 31 % d’entre eux, ceux-ci entretiennent une « bonne relation » avec leur
conseiller. Ainsi, 62 % des interrogés semblent satisfaits de la relation avec leur conseiller.
Cependant, 38 % d’entre eux évoquent d’autres relations : 12.5 % d’entre eux indiquent ne
jamais avoir rencontré leur conseiller avant leur projet de création d’entreprises ; et 25,5 %
affirment n’avoir « aucune relation » avec leur conseiller. Ces 25.5 % de clientèle
représentent la clientèle qu’il sera compliqué de retenir. En effet, n’ayant aucune relation avec
leur conseiller, ils ne préviendront pas le Crédit Agricole en cas de partance vers une autre
banque. Ce sera une attrition sans douleur pour le conseiller, car il ne s’en rendra pas compte.
Mais le jour où il réalisera le départ du client, il sera trop tard pour le conseiller. Ces clients,
dont on n’entend jamais parler, qui ne font jamais de réclamation ou qui n’ont jamais de
demandes auprès de leur chargé, sont les clients au plus fort risque d’attrition et qui seront les
plus compliqués à garder.
Concernant la fréquence de contacts, j’ai souhaité savoir combien de fois par an le conseiller
contactait ses clients jeunes, combien de rendez-vous par an les clients avaient avec leur
conseiller, et combien de fois par an les clients aimeraient être contactés. 56.25 % d’entre eux
souhaitent être contactés régulièrement (1 à 2 fois par an ; 10 fois par an ; 5 fois par an ; une
fois par trimestre). Les 43.75 % restant n’ont pas besoin que leur conseiller les contacte. Ils
souhaitent être à l’initiative des contacts lorsqu’ils en ont le besoin et ne veulent pas être
appelés sans cesse par leur conseiller.
De plus, j’ai demandé aux clients quels moyens de communication ils privilégient pour la
relation avec leur conseiller. La plupart d’entre eux sont toujours attachés à un appel
téléphonique où l’échange sera plus vivant. Néanmoins, le mail est aussi grandement
privilégié. Le SMS fait aussi son apparition, mais il est plus rare. Enfin, certains clients ont
parlé de l’envoi de message électronique par le site internet qui était très positif.
À la question de savoir si les clients avaient des attentes particulières provenant de leur
banque, voici les réponses récoltées : ils souhaitent être conseillés au mieux ; ils veulent des
Pour conclure sur ce questionnaire, la plupart des clients interrogés sont satisfaits du Crédit
Agricole, quel que soit leur CSP. Il faudra néanmoins être vigilant sur la clientèle non-gérante
d’entreprise, qui est plus volatile, car il lui sera moins compliqué de changer de banque en
tant que salariée ou étudiante. De plus, la clientèle dont le Crédit Agricole n’est pas la banque
familiale sera aussi plus volatile et recherchera avant tout la bonne opportunité tarifaire.
Enfin, il serait utile de pouvoir créer un outil informatique permettant de définir si le client
souhaite être contacté et si oui, le nombre de fois annuel, pour ne pas harceler la clientèle qui
n’en ressent pas le besoin et pour ne pas frustrer la clientèle qui souhaite un contact régulier
avec le conseiller.
En 2011, le Crédit Agricole a décidé d’appuyer son projet d’entreprise sur l’amélioration de la
relation client pour gagner l’entière satisfaction du client. Dans un contexte où les clients sont
de plus en plus défiants envers les banques depuis la crise de 2008, où ils sont plus exigeants
et s’attachent beaucoup moins aux enseignes, il était
important pour le Crédit Agricole de considérer les
nouvelles attentes des clients en leur montrant de la
considération et de la reconnaissance. Ainsi, le
Crédit Agricole, représenté par ses 39 Caisses
Régionales a mis en place un projet colossal de différenciation relationnelle : le projet RC 2.0.
En 2013, le projet s’est concrétisé et s’est démultiplié dans toutes les agences des 39 Caisses
Régionales. Concrètement, tous les collaborateurs en contact avec le client ont en leur
possession un manuel composé de 13 scripts, scenarii où sont décrites des situations
rencontrées dans leur travail quotidien, à savoir, l’accueil, les entretiens physiques et les
Le guide d’entretien RC 2.0 est décomposé en trois actes : l’accueil client – le développement
de la relation client – les entretiens.
Le premier acte nous explique comment l’accueil client doit se faire tant sur la forme et que
sur le fonds. Ainsi, le conseiller accueil montrera plus de professionnalisme et ceci rassurera
le client.
Le second acte explique comment développer la relation client lors de l’entretien. Il est
important d’actualiser les données du client et de connaitre son canal de préférence à utiliser
(mail – sms – tèl). En outre, l’importance de l’appel de courtoisie avec un contact client au
moins une fois par an pour pérenniser la relation client est expliquée.
Enfin, le dernier acte décrit l’entretien client physique. Deux jours avant l’entretien, le
conseiller doit confirmer le rendez-vous (appel à J-2). Ainsi, il demande au client d’apporter
les documents nécessaires à l’entretien d’une part, et confirme le rendez-vous pour limiter le
taux d’annulation des entretiens d’autre part. Lors de l’entretien physique, le Crédit Agricole
demande au conseiller 5 minutes d’écoute active où le client se livre et le conseiller peut
capter le maximum d’informations afin de lui proposer le produit ou service adéquat par la
suite. Enfin, les 5 dernières minutes d’entretiens permettent de conclure l’entretien, de
s’assurer de la bonne compréhension du client, de mesurer la satisfaction du client et de
reprogrammer un entretien si besoin.
Cette démarche relationnelle est aujourd’hui ancrée dans la relation avec le client. Les
conseillers se sentent plus à l’aise dans leurs entretiens et leur efficacité commerciale est
renforcée. Ainsi, le client est satisfait de la relation entretenue avec le Crédit Agricole.
Sur le segment des enfants, le Crédit Agricole du Nord-Est souhaite s’imposer comme étant le
premier interlocuteur privilégié de l’enfant, futur jeune actif. Pour ce faire, l’objectif est de
détecter les enfants et petits-enfants de tous nos clients et de les équiper dès 12 ans d’un dépôt
à vue et d’une carte pour ancrer la relation. De plus, l’offre Mini’moz attire les enfants et
flatte les parents qui sentent leurs bambins considérés.
Ensuite, les étudiants sont considérés comme la cible prioritaire de clientèle à conquérir et
fidéliser, car c’est la source du futur PNB que pourra se dégager la caisse dans les années à
venir. Ainsi, le Crédit Agricole souhaite entretenir la relation avec ses jeunes étudiants et les
accompagner vers la vie active. Pour ce faire, l’offre Mozaïc que je présenterai par la suite
sera la clé pour équiper et donc fidéliser la clientèle de jeune.
Enfin, les jeunes actifs sont la troisième cible. L’objectif est de les identifier et d’intensifier la
relation avec cette clientèle. Pour pouvoir intensifier la relation, le conseiller devra équiper le
client, l’aider à préparer ses projets, conquérir les éventuels conjoints et être acteur des
« moments de vérités » du client comme son installation, l’achat de sa première résidence
principale, son mariage ou la naissance du premier enfant.
Plus le client est équipé, plus la banque luttera contre l’attrition, car il sera plus complexe
pour le client de se séparer de cet équipement. Même si la clôture d’un compte ou d’un
service attaché au compte n’occasionne aucun frais, cela demande des démarches
administratives qui peuvent être un frein à la clôture du service. Ainsi, le Crédit Agricole a
développé toute une gamme de produits et services Mozaïc qui accompagnent le client de 12 à
25 ans. Une carte Mozaïc de retrait de 12 à 18 ans qui permet aux plus jeunes de se
responsabiliser en commençant à gérer son argent de poche puis, la carte de paiement Mozaïc,
qui peut être souscrite à partir de 12 ans avec contrôle systématique du solde et celle à débit
En plus des services bancaires de base, le Crédit Agricole souhaite accompagner les jeunes
dans leurs projets. C’est pourquoi de nombreux prêts ont été mis en place pour les
accompagner dans leurs premiers achats comme le prêt Mozaïc projet qui offre la possibilité
d’emprunter 1500 € à 1 %, le prêt « permis à 1 € », en collaboration avec les auto-écoles
partenaires, le prêt Mozaïc jeune actif à 1 % pour un capital de 5000 €. Enfin, le prêt région
0 %, qui ne fait pas partie de l’offre Mozaïc, mais fait partie de l’offre du Crédit Agricole
pour les jeunes étudiants champenois.
D’autres offres spécifiques propres au Crédit Agricole ont été mises en place pour fidéliser la
jeune clientèle comme le « Pass Jeune Expat’ » qui permet aux jeunes étudiants qui partent
étudier dans le monde d’avoir un conseiller de l’agence CA-direct, qui sera disponible pour
eux à tout moment, ainsi qu’une offre personnalisée avec une carte bancaire internationale et
la gratuité sur les frais à l’étranger, tout cela pour un montant modique. De plus en plus de
jeunes partent étudier ou vivre une expérience à l’étranger et il était important pour le Crédit
Agricole de ne pas perdre la relation avec ces clients en partance. Ainsi, cette offre a été créée
afin de les suivre dans leur projet de vie sans les perdre. En outre, l’offre « good loc’ » a été
mise en place pour faciliter l’installation en location aux jeunes qui en auraient le besoin. Le
Crédit Agricole, à travers l’offre, peut faire un prêt lié aux frais d’emménagements et de
garanties ou se porter caution pour le jeune.
Le Crédit Agricole du Nord-Est a créé le statut de « leader jeune ». Les leaders jeunes sont les
ambassadeurs du marché des jeunes sur l’ensemble des agences de la caisse régionale du
nord-est. Les leaders jeunes sont souvent des attachés de clientèle ou conseillers de clientèle
jeune, qui boostent les offres jeunes et l’ensemble des animations autour de ce marché. Ils
sont environ 110 sur la caisse du nord-est. Chaque année, des réunions de rassemblement des
leaders jeunes sont mises en place par le service marketing afin de les faire participer à
différents dossiers et recueillir leur point de vue opérationnel sur des nouveaux produits ou
Comme nous avions pu le voir précédemment, les entreprises doivent se mettre au multicanal
pour pouvoir répondre à une demande de plus en plus présente. L’utilisation des nouvelles
technologies fait partie de la génération Y, de la génération des jeunes d’aujourd’hui. Si elle
veut rester la banque de la jeunesse, le Crédit Agricole a dû aussi se mettre à la page. Ainsi,
le Crédit Agricole du Nord-Est se trouve sur les réseaux sociaux comme Facebook ou Twitter
pour être au plus près de ses jeunes clients. De plus, la digitalisation des agences avec
l’utilisation des tablettes et des smartphones permet aussi de mettre les agences à l’heure du
numérique. Aujourd’hui, les clients du Crédit Agricole nord-est peuvent communiquer avec
leur conseiller par SMS, mail ou téléphone. Enfin, l’application « my CA pocket », « Ma
banque » et les sites internet www.ca-nord-est.fr et www.ca-mozaic.com permettent aux
jeunes de ne plus se déplacer en agence et de continuer à profiter des services du Crédit
Agricole. Pour continuer sa fidélisation des jeunes, la banque n’a pas d’autres choix que de
développer sa progression vers le numérique. Aujourd’hui, le client peut faire de plus en plus
de choses lui-même comme commencer une souscription d’assurance, faire des simulations
de prêts ou souscrire à des offres grâce à la dépose des documents en ligne.
Pour se faire connaitre et être connu sur le territoire, le Crédit Agricole du Nord-Est est très
présent au niveau local sur de nombreux évènements divers. La banque essaie de répondre à
la ligne de conduite qui est la sienne, être « la banque du territoire ». Le Crédit Agricole
cherche à être au plus près du jeune en étant un acteur et en l’accompagnant tout au long de sa
vie. C’est ainsi qu’il existe des partenariats avec la faculté de médecine de Reims et les
associations étudiantes de médecine de Reims afin de capter les jeunes étudiants en médecine.
Une offre très attrayante est mise en place pour attirer cette clientèle à futur grand potentiel.
D’autres partenariats existent avec l’IUT ou l’association Intercampus de Reims. Le Crédit
D’autres partenariats existent aussi pour accompagner les jeunes dans leurs loisirs comme des
partenariats avec les cinémas Gaumont qui permettent aux jeunes, s’ils ont une carte Mozaic,
de bénéficier de tickets de cinéma à prix réduit. Il en va de même pour les concerts à la
cartonnerie ou les festivals d’été.
Outre ces partenariats, le Crédit Agricole est très présent sur les réseaux sociaux et offre très
régulièrement aux jeunes des places pour des projections de films en avant-première, des
places de concerts ou des places pour un match de foot important. Ces offres sont concrétisées
par un jeu-concours proposé sur le site du Crédit Agricole avec un tirage au sort. Le but de ces
petites attentions est de flatter les jeunes, de leur donner de l’importance et qu’au final,
l’image qu’ils ont de leur banque soit une banque branchée, jeune et à leur écoute.
Pour conclure, le Crédit Agricole du Nord-est essaie de suivre l’actualité et de s’adapter à tous
les évènements qui touchent les plus jeunes. Par exemple, dès le mois de mai, le Crédit
Agricole du Nord-Est (et toutes les autres caisses du Crédit Agricole) se mettent à l’heure
d’un des évènements les plus attendus, l’euro 2016 de football, avec un prêt « euro 2016 »
avec des conditions financières intéressantes, ainsi que des tickets gagnants lors de retrait
dans les distributeurs Crédit Agricole pour les clients Crédit Agricole, où ils pourront
remporter des lots et gagner 2 places à un match de l’euro 2016.
Bien qu’il y ait un service marketing au sein du Crédit Agricole Nord-Est qui réfléchit aux
progrès à apporter pour continuer à fidéliser les clients ; De mon point de vue en immersion
au sein du centre d’affaires tout en ayant conservée une certaine distance par rapport au
métier, car je ne suis pas titulaire d’un poste comme les autres conseillers, je vais essayer de
trouver des solutions à apporter aux conseillers pour pouvoir aider à la rétention de la clientèle
de jeunes.
Sans en arriver à une restructuration complète des portefeuilles, un moyen simple qui serait
utile pour fidéliser les jeunes serait de créer un poste de chargé de clientèle jeune au sein du
centre d’affaires, qui ne s’occuperait que des jeunes enfants des professionnels. Le
portefeuille représenterait donc 289 jeunes, ce qui est, pour un portefeuille de client
particulier, assez léger. Ainsi, le conseiller pourra se rendre vraiment disponible pour le jeune
et être à son écoute. L’idéal serait que le conseiller soit jeune aussi pour faciliter le dialogue
avec eux. Ce découpage permettrait au jeune de ne pas être délaissé et aux parents de sentir
leurs enfants considérés, chose que les chargés d’affaires ne font pas suffisamment selon moi.
Bien que le Crédit Agricole défende l’idée selon laquelle les chargés professionnels doivent
s’occuper de la double relation, professionnelle et particulier, je pense que, sans les défaire de
la partie privée, mettre les enfants à part permettrait de s’occuper d’eux à part entière, alors
qu’ils sont très souvent négligés par leurs conseillers et ainsi que par leurs parents lors des
rendez-vous à cause d’un manque de temps certain. Cela permettrait aussi de responsabiliser
l’enfant qui aurait son référent en banque.
En outre de ces réorganisations de poste, comme nous avons pu le voir dans les questionnaires
réalisés auprès des jeunes, la plupart d’entre eux nous avouaient ne pas avoir choisi leur
banque de leur plein gré, mais être ici, car « leurs parents leur ont ouvert un compte étant
petits ». Ainsi, il est important pour les banques de détecter au mieux les enfants de sa
clientèle. Grâce à la segmentation des bases de données, il est primordial pour les conseillers
de détecter tous les enfants non clients et de les faire devenir clients. S’ils sont équipés dès
l’enfance et qu’ils ont un contact régulier avec leur conseiller qui aura su les accompagner
depuis tout jeune, ils resteront naturellement dans leur banque d’enfance, et donc, dans le
centre d’affaires de Forum.
Enfin d’une façon plus large, pour attirer et conserver les jeunes, la stratégie de
communication de la banque est importante. Pour les jeunes, « une banque est une banque ».
Novices en la matière pour la plupart, ils ne savent pas faire de différence entre une banque ou
une autre. A leur âge, ils ont des besoins simples comme avoir une carte et un accès en ligne
pour voir leurs comptes et ne différencient pas les banques entres elles au travers de leurs
produits et services. Ainsi, la banque se doit de faire tous les efforts possibles pour attirer le
jeune et choisir un positionnement en adéquation avec lui. La banque devra utiliser les
réseaux sociaux, proposer une communication personnalisée au client, etc. L’utilisation du co-
branding pourra être une solution différenciante pour attirer le jeune. Ce fut le cas par
Ouvrage :
COVA Bernard, Véronique, « au-delà du marché : quand le lien importe plus que le bien », 2000
PEPPERS Don, ROGERS Martha, DORF Bob, le One to One en pratique, 1e éd, Editions
d’organisation, 1999
Revue :
BROOKES, R., LITTLE, V., 1998, « The metamorphosis of marketing: How will the
research industry adapt? », Marketing & Research Today, Vol. 26, N°1, pp. 53-59.
FOA UG, FOA EB. “Resource theory of social exchange', In J.W. Thibaut, J.T. Spence and
R.C. Carson (eds.), Contemporary topics in social psychology. Morristown, N.J.: General
Learning Press.
HIKJJNIK, POIESZ, VAN RAAIJ, 1993, The quality of industrial relationships; an economic
psychological viewpoint. Proceedings Annual Colloquium van de International Association
for Research in Economic Psychology, Moskou, pp. 38-55.
JACKSON B, “Build customer relationship that last” Harvard Business Review, nov-dec
1985, p 120-182
JACOBY J, KYNER D.B., Brand Loyalty Vs repeat Purchasing Behavior, 1973, Journal Of
Marketing Research, p 1-9urnal of Marketing Research, 10, p. 1-9, February.
OLIVER Richard “Whence Consumer Loyalty” The Journal of Marketing, 1999, Vol.63, p
33-44
PERRIEN Jean, “Le marketing relationnel : oui, mais …”, Décisions Marketing, No. 13,
Janv-Avril 1998, p. 85-88
RAY Daniel, GOTTELAND David, ANTONIETTI Guillaume, Poids des attributs sur la
satisfaction globale des clients, Décisions Marketing N°63 Juillet-septembre 2011
RICHARD P – BAGOZZI, “Marketing as exchange”, The Journal of Marketing Vol. 39, No.
4 (Oct., 1975), pp. 32-39
RICO Jean-Charles, SUEUR Isabelle, La fidélité des clients professionnels envers leur
banque : déterminants et implications managériales, Revue Française du Marketing N°249
Oct 2014
MENSIORT Sophie, « one-to-one : toute entreprise doit être impliquée », 2001, http://www.e-
marketing.fr/Marketing-Direct/Article/-One-to-one-toute-l-entreprise-doit-etre-impliquee--6514-1.htm
RAMARQUES William, Interview: Don Peppers, “le marketing one-to-one impose de profonds changements”,
http://www.e-marketing.fr/Marketing-Magazine/Article/Interview-Don-Peppers-Le-marketing-one-to-one-
impose-de-profonds-changements--4579-1.htm
Annexe 1
Grille de lecture
Consigne de départ :
Grille de thèmes :
Premier interrogé :
Deuxième interrogé :
Troisième interrogé :
Quatrième interrogé :
Cinquième interrogé :
Sixième interrogé :
Septième interrogé :
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7) Quels points pourraient être améliorés pour rendre la relation avec votre
conseiller meilleure?
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