Polycopié Des Exercices Avec Solutions 2019 PDF
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Algèbre linéaire
15 mai 2019
Table des matières
Préface ii
2 Matrices 14
i
Préface
Dans le long de ce polycopié des exercises avec solutions, K désigne le corps commutatif R ou C. Il
s’agit d’un recueil des exercices des travaux dirigés de l’année précédente et les exercices des contrôles
des deux dernières années. J’estime que c’est un bon moyen pour tester et consolider les connaissances
des étudiants en algèbre linéaire. Ces exercices sont d’un niveau relativement moyen qui vont donner aux
étudiants l’envie de bien préparer leurs contrôles. Le polycopié est réparti en trois chapitres.
Le premier chapitre regroupe les exercices qui traitent des espaces vectoriels et les applications li-
néaires. Le deuxième chapitre porte sur le calcul matriciel. Et le dernier chapitre est consacré aux calcul
des déterminants et la réduction des matrices carrées. A noter aussi que ces notions sont généralement
mélangées dans les énoncés.
Mohamed Louzari
Janvier 2019
ii
Exercices avec solutions
iii
Chapitre 1
Exercice 1.1. Soit Rn [x] l’ensemble de tous les polynômes à coefficients dans R de degrés ≤ n. Soient
P, Q ∈ Rn [x] et λ ∈ R tels que P = a0 + a1 x + · · · + an xn et Q = b0 + b1 x + · · · + bn xn . On définit l’addition
et la multiplication par scalaires comme suit :
et
λP = (λa0 ) + (λa1 )x + · · · + (λan )xn .
Solution. On peut montrer facilement que Rn [x] est un R-espace vectoriel (sans vérifier les 8 axiomes
d’un espace vectoriel) en montrant que Rn [x] est un sous espace vectoriel de R[x] (le R-espace vectoriel
de polynômes à coefficients dans R). En effet ; Soient P, Q ∈ Rn [x] et λ ∈ R.
•) Rn [x] , ∅ car 0 ∈ Rn [x].
•) P + Q ∈ Rn [x] car deg(P + Q) ≤ max{deg P, deg Q} ≤ n.
•) Si λ = 0, λP = 0 ∈ Rn [x]. Si λ , 0, alors λP ∈ Rn [x] car deg(λP) = deg(P) ≤ n.
Ainsi, Rn [x] est un sous-espace vectoriel de R[x] et par suite c’est un espace vectoriel.
1
Chapitre 1. Espaces vectoriels & Applications linéaires Algèbre II (SMC/SMP)
Exercice 1.3. Déterminer les sous-espaces vectoriels de R4 (R4 est considéré comme R-e.v.), parmi les
sous-ensembles suivants :
n o
(1) A = (x, y, z, t) ∈ R4 | x = y , z = t ,
n o
(2) B = (x, y, z, t) ∈ R4 | x + y + z + t = 0 ,
n o
(3) C = (x, y, z, t) ∈ R4 | x = 1 ,
n o
(4) D = (x, y, z, t) ∈ R4 | xt = yz .
Solution.
•) A est un s.e.v. de R4 . En effet, on a A , ∅ car (0, 0, 0, 0) ∈ A. Maintenant, soient (x, y, z, t),
(x0 , y0 , z0 , t0 ) ∈ A et λ ∈ R. On a x = y, z = t et x0 = y0 , z0 = t0 alors x + x0 = y + y0 et z + z0 = t + t0
et λx = λy, λz = λt. D’où (x, y, z, t) + (x0 , y0 , z0 , t0 ) ∈ A et λ(x, y, z, t) ∈ A. D’où le résultat.
•) B est un s.e.v. de R4 . On a B , ∅ car (1, −1, 0, 0) ∈ B. Soient (x, y, z, t), (x0 , y0 , z0 , t0 ) ∈ B et λ ∈ R.
On a x + y + z + t = 0 et x0 + y0 + z0 + t0 = 0, alors (x + x0 ) + (y + y0 ) + (z + z0 ) + (t + t0 ) = 0 et
λ(x + y + z + t) = λx + λy + λz + λt = 0, c’est à dire (x, y, z, t) + (x0 , y0 , z0 , t0 ) ∈ B et λ(x, y, z, t) ∈ B.
Par suite B est un s.e.v. de R4 .
•) C n’est pas un s.e.v. de R4 , car (0, 0, 0, 0) < C.
•) D n’est pas un s.e.v. de R4 , car pour u = (1, −1, 1, −1), v = (0, 0, 0, 1) ∈ D, on a u + v < D.
Exercice 1.4. Soient n un entier naturel et Cn [X] l’ensemble de tous les polynômes à coefficients dans C
de degrés ≤ n. On considère les polynômes Pk = (X + 1)k+1 − X k+1 pour tout k = 0, 1, · · · , n.
(1) Montrer que la famille {P0 , P1 , · · · , Pn } est libre.
(2) Est ce que la famille {P0 , P1 , · · · , Pn } est une base de Cn [X] ?
Donc, deg(Pk ) = k.
(1) On va montrer par récurrence sur k que {P0 , P1 , · · · , Pn } est libre.
• Pour k = 0 on a : P0 = 1, évidement {P0 } est libre.
• Supposons que la famille {P0 , P1 , · · · , PN } est libre pour un certain N < n, et montrons que
la famille {P0 , P1 , · · · , PN+1 } est libre. En effet, soient α0 , α1 , · · · , αN+1 ∈ C tels que α0 P0 +
α1 P1 + · · · + αN+1 PN+1 = 0. Si αN+1 = 0, alors α0 P0 + α1 P1 + · · · + αN PN = 0, et puisque la
famille {P0 , P1 , · · · , PN } est libre, d’après l’hypothèse de recurrence, donc α0 = α1 = · · · = αN+1 .
Maintenant, si αN+1 , 0, alors d’après la remarque précédente, le polynôme α0 P0 + α1 P1 + · · · +
αN+1 PN+1 est de degré N + 1, donc αN+1 est le coefficient dominant de ce polynôme, puisque
α0 P0 + α1 P1 + · · · + αN+1 PN+1 = 0 alors αN+1 = 0, ce qui implique α0 P0 + α1 P1 + · · · + αN PN = 0
et puisque la famille {P0 , P1 , · · · , PN } est libre, selon l’hypothèse de récurrence, alors α0 = α1 =
· · · = αN = 0. Ainsi, α0 = α1 = · · · = αN = αN+1 = 0. Par suite, la famille {P0 , P1 , · · · , PN+1 }
est libre. D’après le principe de la récurrence, la famille {P0 , P1 , · · · , Pn } est bien libre pour tout
n ∈ N.
(2) La famille {P0 , P1 , · · · , Pn } est libre de cardinal n+1 et dimC Cn [X] = n+1, alors {P0 , P1 , · · · , Pn }
est une base de Cn [X].
Solution.
(1) Soit u = (α, β, γ) ∈ R3 , alors
u∈G ⇔α+β+γ =0
⇔ γ = −α − β
⇔ u = (α, β, −α − β)
⇔ u = (α, 0, −α) + u = (0, β, −β)
⇔ u = α(1, 0, −1) + β(0, 1, −1)
Ainsi, G = vect{(1, 0, −1), (0, 1, −1)}, c’est à dire {(1, 0, −1), (0, 1, −1)} est une famille génératrice
de G.
(2) On peut écrire F = vect{v1 , v2 } et G = vect{v1 , v3 }, avec v1 = (1, 0, −1), v2 = (1, 2, 3), v3 =
(0, 1, −1).
•) D’une part, on voit que v1 est un vecteur commun entre F et G, donc F ∩ G est engendré au
moins par le vecteur v1 . D’autre part, soit u ∈ R3 .
Ainsi,
u ∈ F ∩ G ⇔ u ∈ F et u ∈ G
⇔ ∃λ, µ ∈ R |u = (λ + µ, 2µ, −λ + 3µ) et (λ + µ) + (2µ) + (−λ + 3µ) = 0
⇔ ∃λ, µ ∈ R |u = (λ + µ, 2µ, −λ + 3µ) et µ = 0
⇔ ∃λ ∈ R |u = (λ, 0, −λ) = λv1
D’où F ∩ G = vect{v1 }.
•) On a : F + G = vect({v1 , v2 } ∪ {v1 , v3 }) = vect{v1 , v2 , v3 }.
Exercice 1.6. Dans le R-espace vectoriel R2 [X]. Considérons les deux familles suivantes :
F1 = {X, X + X 2 , 1 + 2X − 3X 2 } , F2 = {1 + X, 1 − X 2 , X + X 2 }
Solution.
•) F1 est libre. En effet, soient α, β, γ ∈ R tels que αX + β(X + X 2 ) + γ(1 + 2X − 3X 2 ) = 0 (?).
Alors,
γ =0
α + β + 2γ = 0 ⇔ α = β = γ = 0.
(?) ⇔
β − 3γ = 0
D’où le résultat.
•) F2 est liée, car 1 − X 2 = (1 + X) − (X + X 2 ).
Exercice 1.7. Dans l’espace vectoriel R4 , considérons les vecteurs v1 = (1, 2, 0, 1), v2 = (−1, 1, 1, 1),
v3 = (0, 0, 1, 1), v4 = (2, 2, 2, 2) et les sous-espaces vectoriels A = vect(v1 , v2 , v3 ), B = vect(v4 ).
(1) Vérifier que la famille {v1 , v2 , v3 } est libre et en déduire dim A.
(2) Déterminer A + B.
(3) En déduire A ∩ B (Utiliser le Théorème de Grassmann).
Solution.
(1) Soient α, β, γ ∈ R tels que αv1 + βv2 + γv3 = 0 (∗). Alors
α−β =0
2α + β =0
⇔ α = β = γ = 0.
(∗) ⇔
β+γ =0
α + β + 2γ
=0
Ainsi, la famille {v1 , v2 , v3 } est libre, donc c’est une base pour A. Par suite dim A = 3.
(2) Tout d’abord, on a : A + B = vect({v1 , v2 , v3 } ∪ {v4 }) = vect(v1 , v2 , v3 , v4 ). Or {v1 , v2 , v3 , v4 } est une
famille génératrice de A + B, vérifions qu’elle est libre ; En effet, soient α, β, γ, δ ∈ R tels que :
Alors
α − β + 2δ =0
α = −2β
2α + β + 2δ =0
γ = −4β ⇔ α = β = γ = δ = 0.
(∗∗) ⇔ ⇔
β + γ + 2δ =0
δ = 2β = 2β
3 9
α + β + 2γ + 2δ
=0
Ainsi, {v1 , v2 , v3 , v4 } est une base de A + B. Alors dim(A + B) = 4. D’autre part, A + B est un sous-espace
vectoriel de R4 avec dim(A + B) = dim R4 = 4. Alors A + B = R4 .
(3) D’après le Théorème de Grassmann, on a dim(A+B) = dim(A)+dim(B)−dim(A∩B). Or dim(A+B) =
4, dim(A) = 3 et dim(B) = 1. Ainsi, dim(A ∩ B) = 0, et par suite A ∩ B = (0).
Exercice 1.8. Soit E un C-espace vectoriel de dimension n. Montrer que E est aussi un R-espace vectoriel
de dimension 2n.
Solution.
Soient E un C-espace vectoriel de dimension n et {u1 , u2 , · · · , un } une base de EC . Montrons que la
famille {u1 , u2 , · · · , un , iu1 , iu2 , · · · , iun } est une base de E comme R-espace vectoriel. En effet :
•) Soit w ∈ EC , alors il existe λ1 , λ2 , · · · , λn ∈ C tels que w = λ1 u1 + λ2 u2 + · · · + λn un . On pose
λk = µk + iνk , avec µk , νk ∈ R pour tout k = 1, 2 · · · , n. Alors w devient : w = µ1 u1 + µ2 u2 + · · · + µn un +
ν1 (iu1 ) + ν2 (iu2 ) + · · · + νn (iun ). D’où, {u1 , u2 , · · · , un , iu1 , iu2 , · · · , iun } est une famille génératrice de ER .
•) Soient αk , βk ∈ R pour tout k = 1, 2, · · · , n tels que :
Alors, (?) ⇔ (α1 + iβ1 )u1 + (α2 + iβ2 )u2 + · · · + (αn + iβn )un = 0, mais {u1 , u2 , · · · , un } une base de
EC , donc c’est une famille libre. Ainsi αk + iβk = 0 pour tout k = 1, 2, · · · , n. D’où αk = βk = 0
pour tout k = 1, 2, · · · , n, c’est à dire {u1 , u2 , · · · , un , iu1 , iu2 , · · · , iun } est libre dans ER . Par conséquent,
{u1 , u2 , · · · , un , iu1 , iu2 , · · · , iun } est une base de ER , ce qui implique dim ER = 2n.
Solution.
1) Vérifions que la famille {v1 , v2 } est libre. Soient α, β ∈ R tels que αv1 +βv2 = 0 (∗). Alors (∗) implique
α = β = 0. Ainsi, la famille {v1 , v2 } est libre et par suite c’est une base de F. Par conséquent dim F = 2.
u ∈ G ⇔ t = 2x + 3y + z
⇔ u = (x, y, z, 2x + 3y + z)
On prend u1 = (1, 0, 0, 2), u2 = (0, 1, 0, 3) et u3 = (0, 0, 1, 1). Alors {u1 , u2 , u3 } est une famille génératrice
de G. Vérifions que {u1 , u2 , u3 } est libre. En effet, soient α, β, γ ∈ R tels que αu1 + βu2 + γu3 = 0 (∗∗).
Alors (∗∗) ⇒ α = β = γ = 0. D’où, la famille {u1 , u2 , u3 } est libre et par suite est une base de G. En plus,
on a dim G = 3.
3)
•) Soit u ∈ R4 . Alors
u ∈ F ⇔ ∃λ1 , λ2 ∈ R| u = λ1 v1 + λ2 v2
Pour l’intersection F ∩ G, on a :
u ∈ F
u ∈ F ∩G ⇔
u ∈ G
∃λ1 , λ2 ∈ R| u = (λ1 − λ2 , λ2 , −λ1 , 2λ1 − 3λ2 )
⇔
2λ1 − 3λ2 = 2(λ1 − λ2 ) + 3(λ2 ) + (−λ1 )
∃λ1 , λ2 ∈ R| u = (λ1 − λ2 , −λ2 , −λ1 , 2λ1 − 3λ2 )
⇔
λ1 = 4λ2
Alors F ∩ G est engendré par le vecteur w = (3, 1, −4, 5) , 0, donc {w} est une base de F ∩ G.
Par suite dim(F ∩ G) = 1.
•) D’après la formule de Grassmann, F + G est un sous espace vectoriel de R4 de dimension finie et
on a dim(F + G) = dim F + dim G − dim(F ∩ G). Or dim F = 2, dim G = 3 et dim(F ∩ G) = 1,
donc dim(F + G) = 4 = dim R4 . Ainsi F + G = R4 .
Exercice 1.10. Soit R2 [X] le R-espace vectoriel des polynômes de degrés inférieurs ou égaux à 2, sup-
posons que R2 [X] est muni de sa base canonique {1, X, X 2 }. Soient P1 = X, P2 = X − X 2 , P3 = 1 + X
trois éléments de R2 [X].
(1) Montrer que B = {P1 , P2 , P3 } est une base de R2 [X].
(2) Écrire le polynôme P = 2 + 3X + X 2 dans la base B.
Solution. (1) Puisque Card(B) = 3 = dimR (R2 [X]), alors il suffit de montrer que B est libre pour qu’elle
soit une base de R2 [X].
En effet, soient α, β, γ ∈ R tels que
αP1 + βP2 + γP3 = 0. (1)
On a :
(1) ⇔ αX + β(X − X 2 ) + γ(1 + X) = 0
⇔ γ + (α + β + γ)X − βX 2 = 0
γ=0
α+β+γ =0
⇔
β=0
α=0
β=0
⇔
γ = 0
Ainsi, B est une famille libre, et par suite B est une base de R2 [X].
Exercice 1.11. Considérons le R-espace vectoriel R2 [X], muni de sa base canonique {1, X, X 2 }. Soient
F = {P ∈ R2 [X] | P(−1) = 0} et G = Vect(P1 , P2 ).
(1) Montrer que F est un sous-espace vectoriel de R2 [X].
(2) Donner une base de F.
(3) Déterminer F + G.
P∈F⇔a−b+c=0
⇔ P = aX 2 + bX + (b − a) = a(X 2 − 1) + b(X + 1)
⇔ P ∈ Vect(X 2 − 1, X + 1)
On en déduit que F = Vect(X 2 − 1, X + 1) est le s.e.v. de R2 [X] engendré par les deux polynômes X 2 − 1
et X + 1.
(2) La famille B0 = {X 2 − 1, X + 1} est génératrice de F, il suffit donc de vérifier qu’elle est libre.
En effet, soient α, β ∈ R tels que α(X 2 − 1) + β(X + 1) = 0, alors
α(X 2 − 1) + β(X + 1) = 0 ⇔ αX 2 + βX + (β − α) = 0
α=0
β=0
⇔
γ = 0
F + G = Vect(X 2 − 1, X + 1, X, X − X 2 ).
Solution.
(1) On a B0 = {u1 , u2 , u3 , u4 }, avec Card(B0 ) = 4 > dimR (R3 ) = 3. Alors la famille B0 est liée, donc ne
peut pas être une base de R3 .
(2)
i) Soient α, β, γ ∈ R tels que αu1 + βu2 + γu3 = 0. Alors
α+β−γ =0
αu1 + βu2 + γu3 = 0 ⇔ α − 3γ = 0
−α + 3γ = 0
α = 3γ
⇔
β = −2γ
Pour γ = 1, on a α = 3 et β = −2. Donc u3 = −3u1 + 2u2 , c’est à dire B1 = {u1 , u2 , u3 } est liée.
ii) Soient α, β, γ ∈ R tels que αu1 + βu2 + γu4 = 0. Alors
α+β+γ =0
αu1 + βu2 + γu4 = 0 ⇔ α−γ =0
−α + γ = 0
γ = α
⇔
β = −2α
Pour α = 1, on a γ = 1 et β = −2. Donc u4 = −u1 + 2u2 , c’est à dire B2 = {u1 , u2 , u4 } est liée.
Les familles B0 , B1 et B2 sont liées, alors F = Vect(B1 ) = Vect(B2 ) = Vect(u1 , u2 ). Donc B = {u1 , u2 }
est une famille génératrice de F, il suffit de vérifier qu’elle est libre pour qu’elle soit une base de F. En
effet, soient α, β ∈ R tels que αu1 + βu2 = 0. Alors
α+β=0
αu1 + βu2 = 0 ⇔ α=0
−α = 0
α = 0
⇔
β = 0
(3) Complétons par le vecteur e2 . Examinons si la famille B ∪ {e2 } est libre. Soient α, β, γ ∈ R tels que
αu1 + βu2 + γe2 = 0. Alors
α+β=0
αu1 + βu2 + γe2 = 0 ⇔ α+γ =0
−α = 0
α=0
β=0
⇔
γ = 0
Par conséquent, B ∪ {e2 } est libre, et puisque Card(B ∪ {e2 }) = 3 = dimR (R3 ). Alors B ∪ {e2 } est une
base de R3 . (On peut compléter par n’importe quel vecteur, à condition qu’il soit libre avec B).
Solution.
(1) Soit u = (x, y, z, t) ∈ R4 . Alors
x+y+z+t =0
z = −2t
z = −2x − 2y
⇔ u = (x, y, −2x − 2y, x + y)
u∈U⇔ ⇔ ⇔
x+y=t
x+y=t
t = x+y
On en déduit que U = Vect(v1 , v2 ), où v1 = (1, 0, −2, 1) et v2 = (0, 1, −2, 1). C’est à dire, U est un s.e.v.
de R4 engendré par la famille {v1 , v2 }. Donc, il suffit de vérifier que {v1 , v2 } est libre pour qu’elle soit une
base de U. Soient α, β ∈ R tels que αv1 + βv2 = 0. On a αv1 + βv2 = 0 ⇔ α = β = 0. Ainsi, {v1 , v2 } est
une base de U.
(2) La famille {e1 + e2 , e3 − e4 } est génératrice de V, vérifions qu’elle est libre. Soient α, β ∈ R tels que
α(e1 + e2 ) + β(e3 − e4 ) = 0. Alors α = β = 0, ainsi {e1 + e2 , e3 − e4 } est libre et par suite c’est une base
de V.
α = α0 α=0
β = α 0
α0 = 0
⇔u=0
⇔ ⇔
= β 0 β =
−2α − 2β
0
α + β = −β0
β0 = 0
(4) D’abord on a : dimR (U + V) = dimR (U) + dimR (V) − dimR (U ∩ V) = 4, d’après le Théorème de
Grassmann.
Puisque U + V est un s.e.v. de R4 avec dimR (U + V) = dimR (R4 ), alors U + V = R4 . D’autre part,
U ∩ V = (0). Ainsi U ⊕ V = R4 .
Solution.
(1) f n’est pas linéaire, car pour (0, 1, −1) et (0, 0, 1). On a : f ((0, 1, −1) + (0, 0, 1)) = f (0, 1, 0) =
(1, 0, 1) , f (0, 1, −1) + f (0, 0, 1) = (1, −1, 1) + (0, 1, 1) = (1, 0, 2).
(2) f est linéaire, car pour tous (x, y, z), (x0 , y0 , z0 ) ∈ R3 et λ ∈ R, on a :
•) f ((x, y, z) + (x0 , y0 , z0 )) = (z + z0 , −(y + y0 ), x + x0 ) = (z, −y, x) + (z0 , −y0 , z0 ) = f (x, y, z) + f (x0 , y0 , z0 ),
•) f (λ(x, y, z)) = (λz, −λy, λx) = λ(z, −y, x) = λ f (x, y, z).
Exercice 1.15. Soit f : C → C une application définie par f (a + ib) = a − ib. Montrer que
(1) f est linéaire, si on considère C comme un R-espace vectoriel,
(2) f est non linéaire, si on considère C comme un C-espace vectoriel.
Solution.
Soit f : C → C l’application définie par : f (a + ib) = a − ib. D’une part, pour a + ib, a0 + ib0 ∈ C, on a :
= (a + a0 ) − i(b + b0 )
D’autre part :
•) Pour λ ∈ R, f (λ(a + ib)) = f (λa + iλb) = λa − iλb = λ(a − ib) = λ f (a + ib). Dans ce cas, f est
linéaire.
•) Pour λ = 1 + i ∈ C, on a f (λ(a + ib)) = f ((1 + i)(a + ib)) = f ((a − b) + i(a + b)) = (a − b) − i(a + b)
et λ f (a + ib) = (1 + i)(a − ib) = (a + b) + i(a − b), donc f (λ(a + ib)) , λ f (a + ib). Dans ce cas, f
n’est pas linéaire
Exercice 1.16. Soit f : R3 [X] → R3 [X] une application linéaire telle que
f (1) = 1, f (X) = X 2 , f (X 2 ) = X + X 3 .
Déterminer f (a + bX + cX 2 ) où a, b, c ∈ R.
Solution.
f (a + bX + cX 2 ) = a f (1) + b f (X) + c f (X 2 )
= a + cX + bX 2 + cX 3 .
Exercice 1.17.
(1) Soit f : R2 → R2 telle que f (x, y) = (y, 0). Montrer que Ker f = Im f .
(2) Donner un exemple d’une application linéaire f telle que Im f ⊆ Ker f .
(3) Donner un exemple d’une application linéaire f telle que Ker f ⊆ Im f .
Solution.
1) Soit u = (x, y) ∈ R2 . Alors u ∈ Ker f ⇔ f (u) = (0, 0) ⇔ (y, 0) = (0, 0) ⇔ y = 0. Ainsi,
Ker f = {(x, 0)| x ∈ R}. D’autre part, Im f = { f (x, y)| (x, y) ∈ R2 } = {(y, 0)| y ∈ R} = Ker f .
2) Considérons l’application linéaire f : R3 → R3 définie par f (x, y, z) = (z, 0, 0). Soit u = (x, y, z) ∈
R3 . Alors u ∈ Ker f ⇔ f (u) = (0, 0, 0) ⇔ (z, 0, 0) = (0, 0, 0) ⇔ z = 0. Ainsi, Ker f =
{(x, y, 0)| x, y ∈ R}. De même, on a : Im f = { f (x, y, z)| (x, y, z) ∈ R3 } = {(z, 0, 0)| z ∈ R} ⊆ Ker f.
3) Considérons l’application linéaire f : R3 → R3 définie par f (x, y, z) = (y, z, 0). Soit u = (x, y, z) ∈
R3 . Alors u ∈ Ker f ⇔ f (u) = (0, 0, 0) ⇔ (y, z, 0) = (0, 0, 0) ⇔ y = z = 0. Ainsi, Ker f =
{(x, 0, 0)| x ∈ R}. D’autre part, Im f = { f (x, y, z)| (x, y, z) ∈ R3 } = {(y, z, 0)| y, z ∈ R} ⊇ Ker f.
Exercice 1.18. Soit f : R2 [X] → R3 [X] l’application définie par : f (p(X)) = X 2 p0 (X) (où p0 (X) est la
dérivée de p(X)).
(1) Montrer que f est une application linéaire,
(2) Déterminer une base de Im f ,
(3) Déterminer une base de Ker f .
Solution.
Soit f : R2 [X] → R3 [X] l’application définie par : f (p(X)) = X 2 p0 (X).
1) f est une application linéaire : En effet, soient p(X), q(X) ∈ R2 [X] et λ ∈ R : On a
f ((p + λq)(X)) = X 2 ((p + λq)0 (X)) = X 2 ((p0 + λq0 )(X)) = X 2 (p0 (X)) + λX 2 (q0 (X))
= f (p(X)) + λ f (q(X)) (la linéarité de la dérivée)
2) Une base de Im f : On sait que Im f = { f (p(X))| p(X) ∈ R2 [X]}, donc si p(X) = a + bX + cX 2
avec a, b, c ∈ R, on a f (p(X)) = bX 2 + 2cX 3 . Ainsi
Im f = {bX 2 + 2cX 3 | b, c ∈ R} = vect(X 2 , X 3 ).
Puisque {X 2 , X 3 } est libre, donc c’est une base de Im f .
3) Une base de Ker f : On a p(X) ∈ Ker f ⇔ f (p(X)) = 0 ⇔ bX 2 + 2cX 3 = 0 ⇔ b = c = 0. Ainsi
Ker f = R.
Exercice 1.19. Soit l’application linéaire f : R3 → R3 [X] définie par : f (e1 ) = 2X + X 3 ,
f (e2 ) = −2X + X 2 , f (e3 ) = X 2 + X 3 où {e1 , e2 , e3 } est la base canonique de R3 .
(1) Expliciter f (α, β, γ) pour tout (α, β, γ) ∈ R3 .
(2) Déterminer une base B0 de Ker f et en déduire rg( f ). Est ce que f est surjective ?
(3) Compléter B0 en une base de R3 .
Solution.
(1) Soit (α, β, γ) ∈ R3 , alors
f (α, β, γ) = f (αe1 + βe2 + γe3 )
= α f (e1 ) + β f (e2 ) + γ f (e3 )
= α(2X + X 3 ) + β(−2X + X 2 ) + γ(X 2 + X 3 )
= 2(α − β)X + (β + γ)X 2 + (α + γ)X 3
Solution. On a f (x, y, z, t) = x(1, 0, 1) + y(1, 1, 0) + z(0, −1, 0) + t(0, 0, 1). On prend u1 = (1, 0, 1), u2 =
(1, 1, 0), u3 = (0, −1, 0), u4 = (0, 0, 1). Alors Im f = Vect(u1 , u2 , u3 , u4 ).
•) Cherchons une base de Im f . D’abord, on a u1 = u2 +u3 +u4 , donc Vect(u1 , u2 , u3 , u4 ) = Vect(u2 , u3 , u4 ).
D’autre part, soient α, β, γ ∈ R tels que αu2 + βu3 + γu4 = 0. Alors
α=0
αu2 + βu3 + γu4 = 0 ⇒ α−β=0 ⇒α=β=γ =0
γ = 0
Donc, {u2 , u3 , u4 } est libre, et donc c’est une base de Im f . Or Im f est un s.e.v. de R3 avec dimR R3 =
dim(Im f ) = 3, alors Im f = R3 .
•) Puisque Im f = R3 , d’après le théorème des dimensions, on a dim(Ker f ) = 1. Déterminons, donc une
base de Ker f . En effet, soit u = (x, y, z, t) ∈ R4 , alors
u ∈ Ker f ⇔ f (u) = 0
x+y=0
y−z=0
⇔
x+t =0
x = −y = −t
⇔
z = y
⇔ u = y(−1, 1, 1, 1)
Donc, Ker f est engendré par le vecteur (−1, 1, 1, 1), par suite {(−1, 1, 1, 1)} est une base de Ker f .
Matrices
Solution. Soient B = {e1 , e2 , e3 } la base canonique de R3 , avec e1 = (1, 0, 0), e2 = (0, 1, 0), e3 = (0, 0, 1)
et B0 = { f1 , f2 } la base canonique de R2 , avec f1 = (1, 0), f2 = (0, 1). On a :
f (e1 ) = (2, 0) = 2 f1 + 0 f2
2 −1 0
= .
0
= = +
−1 ⇒ Mat( f ; B, B )
f (e2 ) (−1, 2) f 1 2 f2
0 2 −1
f (e3 ) = (0, −1) = 0 f1 − 1 f2
Solution.
cos θ sin θ cos φ sin φ
, B = où θ, φ ∈ R.
− sin θ cos θ − sin φ cos φ
1) On a :
cos θ sin θ cos φ sin φ
AB =
− sin θ cos θ − sin φ cos φ
cos θ cos φ − sin θ sin φ cos θ sin φ + sin θ cos φ
=
− sin θ cos φ − cos θ sin φ − sin θ sin φ + cos θ cos φ
14
Chapitre 2. Matrices Algèbre II (SMC/SMP)
An+1 = An A
cos nθ sin nθ cos θ sin θ
=
− sin nθ cos nθ − sin θ cos θ
cos nθ cos θ − sin nθ sin θ cos nθ sin θ + sin nθ cos θ
=
− sin nθ cos θ − cos nθ sin θ − sin nθ sin θ + cos nθ cos θ
cos(nθ + θ) sin(nθ + θ)
=
− sin(nθ + θ) cos(nθ + θ)
cos(n + 1)θ sin(n + 1)θ
= .
− sin(n + 1)θ cos(n + 1)θ
D’où le résultat est vrai pour n + 1. D’après le principe de la récurrence, le résultat est vrai pour
tout n ∈ N∗ .
Exercice 2.3. En utilisant la méthode d’élimination de Gauss-Jordan, montrer que la matrice suivante
1 −1 0
A = 1 0 −1
−6 2 3
est inversible et que
−2 −3 −1
= −3 −3 −1 .
A−1
−2 −4 −1
1 −1 0
Solution. Utilisons la méthode de Gauss-Jordan, pour déterminer l’inverse de la matrice : A = 1 0 −1 .
−6 2 3
..
# 1 −1 0 . 1 0 0
.. .
"
A . I = 1 0 −1 .. 0 1 0 .
..
−6 2 3 . 0 0 1
.. −1
" #
Maintenant, on utilise les opérations élémentaires sur les lignes afin de retrouver la forme I . A .
.. ..
1 0 −1 . 0 1 0 ∼ 0 1 −1 . −1 1 0 L2 + (−1)L1 L2
.. ..
−6 2 3 . 0 0 1 −6 2 3 . 0 0 1
..
∼ 0 1 −1 . −1 1 0 L3 + 6L1 L3
.
0 −4 3 .. 6 0 1
.
∼ 0 1 −1 .. −1 1 0 L3 + 4L2 L3
..
0 0 −1 . 2 4 1
..
∼ 0 1 −1 . −1 1 0 (−1)L3 L3
.
0 0 1 .. −2 −4 −1
..
∼ 0 1 0 . −3 −3 −1 L3 + L2 L2
..
0 0 1 . −2 −4 −1
..
∼ 0 1 0 . −3 −3 −1 L1 + L2 L1
.
0 0 1 .. −2 −4 −1
−2 −3 −1
Alors, la matrice A est inversible, et on a A−1 = −3 −3 −1 . On peut facilement vérifier que AA−1 =
−2 −4 −1
A−1 A = I3 .
7 4
Exercice 2.4. Soit la matrice A = .
−9 −5
1 + 6n 4n
1) Montrer que A =
n
pour tout n ≥ 1.
−9n 1 − 6n
xn+1 = 7xn + 4yn
2) Soient (xn )n≥0 et (yn )n≥0 deux suites complexes définies par :
yn+1 = −9xn − 5yn
Déterminer xn et yn en fonction de x0 , y0 et n.
Solution.
1 + 6 × 1 4 × 1
7 4
1) Montrons le résultat par récurrence. Pour n = 1, on a : =
, le
−9 × 1 1 − 6 × 1 −9 −5
résultat est vrai.
Maintenant, supposons que le résultat est vrai pour un certain n, et montrons qu’il est vrai pour
n + 1. En effet, on a :
An+1 = An A
Xn = AXn−1
Xn = A2 Xn−2
..
.
Xn = An X0
Donc n
xn 7 4 x0
= ,
yn −9 −5 y0
ou encore
xn 1 + 6n 4n x0
= .
yn −9n 1 − 6n y0
Par suite :
xn = (1 + 6n)x0 + 4ny0 , yn = −9nx0 + (1 − 6n)y0 , ∀n ≥ 1
Solution.
1) Montrons que f est linéaire. Soient p(X), q(X) ∈ R2 [X] et λ ∈ R. Alors
•)
f (p(X) + q(X)) = f (p + q)(X)
= X(p + q)0 (X) + 2(p + q)(X)
= X(p0 (X) + q0 (X)) + 2(p(X) + q(X))
= X p0 (X) + Xq0 (X) + 2p(X) + 2q(X)
= X p0 (X) + 2p(X) + Xq0 (X) + 2q(X)
= f (p(X)) + f (q(X))
•)
f ((λp)(X)) = X(λp)0 (X) + 2(λp)(X)
= λX p0 (X) + λ2p(X)
= λ(X p0 (X) + 2p(X))
= λ( f (p(X))
Par suite, f est une application R-linéaire.
2) Déterminons le Ker f et Im f .
•) Soit p(X) = a + bX + cX 2 ∈ R2 [X]. Alors
3)
•) f (1) = X(1)0 + 2.(1) = 2 , f (X) = XX 0 + 2X = 3X , f (X 2 ) = X(X 2 )0 + 2X 2 = 4X 2 .
2 0 0
•) Mat( f, B0 ) = 0 3 0
004
Exercice 2.6 (Contrôle, Mai 2018).
Considérons l’application R-linéaire f : R4 → R2 définie par f (x, y, z, t) = (x + 2y, x + y + z + t), et A le
sous-ensemble de R4 défini par A = {(x, y, z, t) ∈ R4 | x + 2y = 0, x + y + z + t = 0}.
1) Montrer que A est un sous-espace vectoriel de R4 et vérifier que A = ker f .
Solution.
Considérons l’application R-linéaire f : R4 → R2 définie par f (x, y, z, t) = (x + 2y, x + y + z + t), et A le
sous-ensemble de R4 défini par A = {(x, y, z, t) ∈ R4 | x + 2y = 0, x + y + z + t = 0}.
1) (•) Montrons que A est un sous-espace vectoriel de R4 .
En effet, soient (x, y, z, t), (x0 , y0 , z0 , t0 ) ∈ A et λ ∈ R.
a) Puisque 0 + 2 × 0 = 0 et 0 + 0 + 0 + 0 = 0, alors (0, 0, 0, 0) ∈ A. Ainsi A , ∅.
b)
x + 2y = 0 et x + y + z + t = 0
(x + x0 ) + 2(y + y0 ) = 0
⇒
x0 + 2y0 = 0 et x0 + y0 + z0 + t0 = 0
(x + x0 ) + (y + y0 ) + (z + z0 ) + (t + t0 ) = 0
2)
•) Soit u = (α, β, γ, δ) ∈ R4 , alors
α + 2β = 0
α = −2β
α = −2β
u∈A⇔ ⇔ ⇔
α+β+γ+δ = 0
δ = −α − β − γ
δ = β−γ
•) D’après le théorème du rang (des dimensions), on a dim R4 = dim Ker f + dim Im f . Or dim R4 =
4, dim Ker f = 2 et par conséquent dim Im f = rg( f ) = 2.
Déterminer xn et yn en fonction de x0 , y0 et n.
Solution.
1) Montrons le résultat par récurrence. Pour n = 1, on a :
D’où le résultat est vrai pour n + 1. D’après le principe de la récurrence, on a le résultat pour tout
n ≥ 1.
Xn = AXn−1
Xn = A2 Xn−2
..
.
Xn = An X0
Donc n
xn 2 1 x0
=
yn 12 y0
ou encore
1 3n + 1 3n − 1 x0
= n
2 3 − 1 3n + 1 y0
Par suite :
(3n + 1)x0 + (3n − 1)y0 (3n − 1)x0 + (3n + 1)y0
xn = , yn = , ∀n ≥ 1
2 2
Exercice 2.8 (Contrôle, Mai 2018).
1 2
Considérons la matrice A = .
−2 1
Solution.
a)
1 2 3 4 1 2 3 4
2L1 + L2 L2
−2 1 −4 3 0 5 2 11
=
−3L1 + L3 L3
3 −4 −1 2 0 −10 −10 −10
−4L1 + L4 L4
4 3 −2 −1 0 −5 −14 −17
5 2 11
= (−10) 1 1
1
−5 −14 −17
0 −12 −6 L1 + L3 L1
= (−10) 1 1
1
0 −9 −12 −5L2 + L3 L3
−12 −6
= (−10) × (−1)
−9 −12
= 10 × (144 − 54) = 10 × 90 = 900
b)
4 −2 2 5 5 0 L1 + L2 L1
1 7 −2 = 1 7 −2
3 −4 2 4 3 0 L2 + L3 L3
22
Chapitre 3. Déterminants & réduction des matrices Algèbre II (SMC/SMP)
5 5
= (−1) (−2) 5
4 3
= 2 × (−5) − 10.
c)
4 −1 3 −1 4 −1 3 −1
3 1 0 2 3 1 0 2
=
2L4 + L3 L3
0 1 2 2 2
5 0 4
1 2 −1 1 1 2 −1 1
7 5 0 2 3L4 + L1 L1
3 1 0 2
=
2 5 0 4
1 2 −1 1
7 5 2
= (−1) × (−1)7 3 1 2 −L1 + L2 L2
2 5 4
7 5 2
= −4 −4 0
2 5 4 −2L1 + L3 L3
7 5 2
= −4 −4 0
−12 −5 0
4 −4 −4
= 2 × (−1) = 2 × (20 − 48) = −56.
−12 −5
Solution.
1)
1 1 1 1 1 0 1 1
1 −C1 + C2 C2
a 1 1 1 a a − 1 1
=
a a 1 1 a 0 1 1
a a a 1 a 0 a 1
1 1 1
= (a − 1) × (−1)4 a 1 1 −C2 + C3 C3
a a 1
1 1 0
= (a − 1) a 1 0
a a 1 − a
6 1 1
= (a − 1)(1 − a)(−1)
a 1
2)
2a 2b b − c 2(a + b) 2b b − c
2b 2a a + c = 2(a + b) 2a a + c
C1 + C2 C1
a + b a + b b 2(a + b) a + b b
1 2b b − c
= 2(a + b) 1 2a a + c
1 a + b b
1 2b b − c
= 2(a + b) 0 2(a − b) a − b + 2c L2 − L1 L2
0 a−b c L3 − L1 L3
2(a − b) a − b + 2c
= 2(a + b)
a−b c
= 2(a + b)[2(a − b)c − (a − b)(a − b + 2c)]
Solution.
Considérons l’application R-linéaire f : R4 → R2 définie par f (x, y, z, t) = (x + 2y, x + y + z + t), et A le
2)
•) Soit u = (α, β, γ, δ) ∈ R4 , alors
α + 2β = 0
α = −2β
α = −2β
u∈A⇔ ⇔ ⇔
α+β+γ+δ = 0
δ = −α − β − γ
δ = β−γ
Alors
1 2 0 0
Mat( f ; B0 , B1 ) =
1111
Solution. On a
1 0 −2 1 0 −2
dét(A) = 3 1 4 = 3 1 4
5 2 −3 −1 0 −11 L3 − 2L2 L3
1 −2
= (−1)4 = −13 , 0.
−1 −11
D’où, A est une matrice inversible. Cherchons, son inverse avec la méthode de la matrice adjointe : En
effet,
1 4 0 −2 0 −2
C11 = = −11 C21 = − = −4 C31 = =2
2 −3 2 −3 1 4
3 4 1 −2 1 −2
C12 = − = 29 C22 = =7 C32 = − = −10
5 −3 5 −3 3 4
3 1 1 0 1 0
C13 = =1 C23 = − = −2 C33 = =1
5 2 5 2 3 1
Ainsi,
C11 C21 C31 −11 −4 2
Ad j(A) = C12 C22 C32 = 29 7 −10 .
C13 C23 C33 1 −2 1
D’où
−11 −4 2 −11 −4 2
1 1
= 29 7 −10 = 29 7 −10 .
A−1
dét(A) −13
1 −2 1 1 −2 1
On peut facilement vérifier que AA−1 = A−1 A = I3 .
Solution. D’abord on a :
−2 3 −1 −2 3 2
∆ = 1 2 −1 = 1 2 1 C2 + C3 C3
−2 −1 1 −2 −1 0
−4 −1 0
−2L2 + L1 L1
= 1 2 1
−2 −1 0
−4 −1
= − = −2 , 0.
−2 −1
Donc, on peut appliquer la règle de Cramer pour résoudre ce système linéaire.
∆x ∆y ∆z
x= , y= , z= .
∆ ∆ ∆
Avec,
1 3 −1 1 3 −1
∆ x = 4 2 −1 = 4 L2 + L3 L3
2 −1
−3 −1 1 1 1 0
1 3 −1
= 3 −1 0
L − L1 L2
1 1 0 2
3 −1
= − = −4.
1 1
−2 1 −1 −2 1 −1
∆y = 1 4 −1 = 1 4 −1
L + L3 L3
−2 −3 1 −1 1 0 2
−2 −1 −1
= 1 5 −1
C + C2 C2
−1 0 0 1
−1 −1
= − = −6.
5 −1
−2 3 1 −2 3 1
∆z = 1 2 4 = 1 2 4 3L1 + L3 L3
−2 −1 −3 −8 8 0
−2 1 1
= 1 3 4 C1 + C2 C2
−8 0 0
1 1
= −8 = −8.
3 4
Par suite, x = 2, y = 3, z = 4.
Exercice 3.6. Diagonaliser les matrices suivantes et déterminer la matrice de passage pour chaque cas :
1 0 0 0
0 1 0
0 1 5 −10
A = 1 0 1 , B = .
1 0 2 0
010
1 0 0 3
Solution.
0 1 0
1) Pour la matrice A = 1 0 1 .
010
•) Le polynôme caractéristique de A :
−λ 1 0
dét(A − λI3 ) = 1 −λ 1 (λL2 + L3 L3 )
0 1 −λ
−λ 1 0
= 1 −λ 1
λ 1 − λ2 0
−λ 1
= (−)5
λ 1 − λ
2
√ √
= λ(2 − λ2 ) = λ( 2 − λ)( 2 + λ).
√ √
Puisque A possède trois valeurs propres distincts λ1 = 0, λ2 = 2, λ3 = − 2, alors elle est
diagonalisable. Cherchons alors les vecteurs propres associés.
α
γ
0
(A − λ1 I3 )u = 0 ⇔ β = 0 et α + γ = 0.
0
1 1
Alors, u = α 0 où α ∈ R, par suite 0 est un vecteur propre associé à λ1 = 0.
−1 −1
α
√
•) Déterminons un vecteur propre associé à λ2 = 2 : Soit v = β ∈ R3 , on a :
γ
√
− 2α + β = 0
0
√
(A − λ2 I3 )v = 0 ⇔
α 2β + γ = 0
−
√
β − 2γ = 0
0
1 1
√ √ √
Alors, v = α 2 où α ∈ R, par suite 2 est un vecteur propre associé à λ2 = 2.
1 1
α
√
•) Déterminons un vecteur propre associé à λ3 = − 2 : Soit w = β ∈ R3 , on a :
γ
√
2α + β = 0
0
√
(A − λ3 I3 )w = 0 ⇔
α + 2β + γ = 0
√
β + 2γ = 0
0
1 1
√ √ √
Alors, w = α − 2 où α ∈ R, par suite − 2 est un vecteur propre associé à λ3 = − 2.
1 1
1 1 1
√ √
Maintenant, on considère la matrice de passage PA comme suit : PA = 0 2 − 2 , alors
−1 1 1
0 0 0
√
A APA = 0
P−1 2 0
√
0 0 − 2
1 0 0 0
0 1 5 −10
2) Pour la matrice B = .
1 0 2 0
100 3
•) Le polynôme caractéristique de B :
1 − λ 0 0 0
1 − λ 5 −10
0 1−λ 5
−10
dét(B − λI4 ) = = (1 − λ) 0 2 − λ
0
1 0 2−λ 0
0 0 3−λ
3−λ
1 0 0
−λ
2 20
= (1 − λ) = (1 − λ)2 (2 − λ)(3 − λ).
0 3 − λ
α
β
•) Déterminons le sous-espace propre E1 : Soit u = ∈ R4 , on a :
γ
δ
0 0 −2
5γ − 10δ = 0
γ = 2δ
0
1 0
(B − I4 )u = ⇔ α+γ =0 ⇔ ⇔ u = β + δ où β, δ ∈ R.
0
α = −γ
0 2
α + 2δ = 0
0 0 1
0 −2
1 0
Alors, et sont deux vecteurs propres associés à la valeur propre λ1 = 1, et puisque ces
0 2
0 1
deux vecteurs sont linéairement indépendants, alors dim E1 = 2. Donc, B est diagonalisable, car
les autres valeurs propres sont simples.
α
β
•) Déterminons le sous-espace propre E2 : Soit v = ∈ R4 , on a :
γ
δ
0
−α =0
α = δ = 0
0
(B − 2I4 )v = ⇔ + =
⇔
−β 5γ − 10δ 0 β = 5γ
0
α+δ =0
0
0 0
5 5
Alors, v = γ où γ ∈ R. Donc est un vecteur propre associé à λ2 = 2.
1 1
0 0
α
β
•) Déterminons le sous-espace propre E3 : Soit w = ∈ R4 , on a :
γ
δ
=0
0
−2α
−2β + 5γ − 10δ =0 α = γ = 0
0
(B − 3I4 )w = ⇔
⇔
α−γ =0 β = −5δ
0
α =0
0
0 0
−5 −5
Alors, w = δ où δ ∈ R. Donc
0 est un vecteur propre associé à λ3 = 3. Considérons la
0
1 1
0 −2 0 0 1 0 0 0
0 1 0 0
1 0 5 −5
matrice formée par ces vecteurs propres. PB = . Alors on a : PB BPB =
−1
0 2 1 0 0 0 2 0
0 1 0 1 0003
5
− 2 1 −5 5
1
− 0 0 0
B =
où P−1 2
1 0 1 0
1
2 0 0 1
Solution.
1)
cos θ sin θ 1 cos θ + i sin θ cos θ + i sin θ
1 1
•) On a : = = = e . D’où est
iθ
− sin θ cos θ i − sin θ + i cos θ i(cos θ + i sin θ) i i
un vecteur propre associé à la valeur propre e . iθ
cos θ sin θ i i cos θ + sin θ i(cos θ − i sin θ)
i i
•) On a : = = = e . D’où est
−iθ
− sin θ cos θ 1 −i sin θ + cos θ (cos θ − i sin θ) 1 1
un vecteur propre associé à la valeurpropre −iθ
e .
1 i
2) Considérons la nouvelle base B = ,
, la matrice de passage de la base canonique à la
i
1
1 i
base B est la matrice P = formée des vecteurs propres. Alors,
i 1
eiθ 0
P AP =
−1 .
0 e−iθ
Solution.
1) On a :
1 −2 3 0 1 −2 3 0
0 L2 ← L2 + L4
5 1 0 2 8 5 0
=
7 2 1 0 7
2 1 0
3 4 0 −2 3 4 0 −2
1 −2 3
= −2 8 5 0 L2 ← L2 − 8L1
7 2 1 L3 ← L3 − 7L1
1 −2 3
= −2 0 21 −24
0 16 −20
= −2(−420 + 384)
= 72.
1 −1 0 1 0 0
•) D’abord, on a : dét(A) = 1 0 −1 = 1 1 −1 = −1 , 0. Donc A est bien inversible.
−6 2 3 −6 −4 3
Ainsi
2 3 1
Ad j(A) = Com(A)t = 3 3 1
241
Par suite
−2 −3 −1
1
= .Ad j(A) = −3 −3 −1 .
A−1
dét(A)
−2 −4 −1