La Méthode Des Éléments Finis, J. GARRIGUES
La Méthode Des Éléments Finis, J. GARRIGUES
La Méthode Des Éléments Finis, J. GARRIGUES
J. Garrigues
Avertissement
Ce texte a pour but de familiariser le lecteur avec la methode des elements nis. On n'y trouvera donc que le strict minimum de fondements theoriques. En particulier, on ne trouvera aucune demonstration de theoremes d'analyse fonctionnelle ni de theoreme de convergence. Le lecteur insatisfait est invite a se reporter aux cours d'analyse numerique. Par contre, on trouvera ici des informations pratiques pour maitriser l'outil et pour comprendre les options proposees par les logiciels et les problemes numeriques qui peuvent se presenter. Dans un souci de generalite, on ne fera allusion a aucun logiciel particulier. La terminologie employee s'e orcera donc d'^ etre generale. Il se peut qu'une certaine ((traduction)) soit necessaire pour adapter les concepts aux idiomes particuliers a chaque logiciel. Les quantites vectorielles et tensorielles sont notees en caracteres gras. Leurs composantes sont en caracteres ordinaires.
Convention typographique
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Chapitre 1
Introduction
La plupart des problemes de physique peuvent se formuler ainsi : Trouver un champ (scalaire, vectoriel, ou tensoriel) u (M t) satisfaisant a un ensemble d'equations aux derivees partielles et d'equations ordinaires en tout point M d'un domaine et a tout instant t, et respectant des conditions aux limites (eventuellement fonction du temps) sur la frontiere @ du domaine. Les conditions aux limites sont des relations ou des valeurs imposees a u et/ou a ses derivees sur la frontiere. Si le temps t n'appara^t pas comme variable, on dit que le probleme est stationnaire, sinon c'est un probleme d'evolution.
CHAPITRE 1. INTRODUCTION
{ Un champ de forces surfaciques (eventuellement nul), fonction du temps, imposes sur la partie de frontiere @ 2 : ou n(N ) est la normale exterieure en N a la frontiere. Compte tenu de la loi de comportement et de la de nition de , la derniere condition aux limites se ramene a des conditions sur les derivees normales de (M t) sur la frontiere. Si le modele physique choisi pour modeliser le probleme reel nous fournit les equations et les conditions aux limites, les mathematiques, par contre, sont souvent impuissantes pour en donner une solution analytique. Les mathematiques prouvent parfois l'existence et l'unicite de la solution, et il est prudent de s'en assurer avant de se lancer dans la recherche d'une solution numerique 2. L'analyse numerique fournit des solutions numeriques. Elles sont plus pauvres qu'une solution analytique. Par exemple, dans le probleme elastique, il faut donner une valeur numerique aux caracteristiques du materiau et , ainsi qu'une de nition numerique des conditions aux limites f (N t) et qf (N t). La solution calculee n'est donc valable que pour ce materiau et pour ces conditions aux limites, alors qu'une solution analytique conserve tous les parametres et permet d'etudier leur in uence sur la solution. Pour avoir une idee de l'in uence de ces parametres, l'ingenieur en est reduit a recommencer le calcul avec d'autres valeurs et estimer leur in uence par comparaison entre les di erents resultats. Pour estimer une solution avec des valeurs de parametres non calcules, on peut tenter d'interpoler (avec une methode d'interpolation arbitraire !) entre les solutions calculees, mais il est generalement imprudent d'extrapoler. Une serie de calculs numeriques ne fournit pas de connaissance au sens strict du terme. En e et, entre les valeurs calculees, les solutions peuvent avoir des variations brusques insoupconnees. Quand on interpole entre deux solutions, on postule une certaine regularite. L'analyse numerique fournit plusieurs methodes de resolution des systemes d'equations di erentielle avec conditions aux limites, parmi lesquelles on peut citer la methode de di erences nies, la methode des volumes nis et en n la methode des elements nis, qui fait l'objet de ce cours.
2. Si la solution n'est pas unique, et que l'algorithme converge vers une solution, il n'est pas possible de se rendre compte de la non unicite. Si on utilise un autre algorithme, il peut tres bien converger vers une autre.
(N t) n (N ) = qf (N t) 8N 2 @
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Chapitre 2
et e i \ e j = 8i 6= j
ou e i designe l'interieur de i. Autrement dit, les i sont une partition de . ei (M t), de nis sur chaque sous domaines sont des champs choisis parmi une famille Les champs f arbitraire de champs (generalement polyn^ omiaux). La famille de champs locaux est appelee espace des fonctions d'interpolation de l'element. e (M t), obtenus par juxtaposition des champs locaux est appelee La famille de champs globaux F espace des fonctions d'interpolation du domaine . Le champ dans chaque sous domaine i est determine par un nombre ni de valeurs du champ (ou de valeurs de ses derivees) en des points choisis arbitrairement dans le sous domaine, et appeles n uds 1 . Le champ local est une interpolation entre les valeurs aux n uds. Le sous domaine muni de son interpolation est appele element. Chercher une solution par elements nis consiste donc a determiner quel champ local on attribue a e (M t) obtenu par juxtaposition de ces champs chaque sous domaine 2 pour que le champ global F locaux soit proche de la solution du probleme. Parmi les contraintes qu'on impose a la solution approchee cherchee, il y a souvent au moins une continuite simple (C0 ) a la frontiere entre les sous domaines. La gure 2.1 montre une solution approchee discontinue d'un champ scalaire sur un domaine de dimension 1. La famille de champs locaux est la famille des champs constants par morceaux. La gure 2.2 montre une solution approchee continue C0 d'un champ scalaire sur un domaine de dimension 1. La famille de champs locaux est la famille des champs polyn^ omiaux de degre 1.
1. On verra plus loin qu'il vaut mieux choisir au moins une partie des n uds sur la frontiere 2. C'est a dire, quelles valeurs il faut donner aux n uds.
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Fig. 2.1 {
Fig. 2.2 {
Fig. 2.3 {
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= 01 3
2 3 1/3
2 = 1 3 3
4 5 2/3
= 2 3 1
6 7 1
1 0
Fig. 2.4 {
Maillage du probleme
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ou (x) et h(x) et doivent satisfaire a certaines conditions de regularite qu'on n'explicitera pas ici. Autrement dit, resoudre l'equation di erentielle est equivalent a chercher f (x) tel que : Z 2f (x) df (x) (2.7) (x) d dx 2 + 2 dx ; 3 x dx = 0 8 (x) (x) =0 (2.8) avec f (0) = 0 et dfdx
x=1 6. Cette condition est essentielle: Il faut que le champ local soit completement et uniquement determine par les valeurs imposees aux n uds.
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Z1
0
Z1
0
f (x) dx = ; (x) d dx 2
2
1 0
(x) Compte tenu des conditions aux limites, f (0) = 0 et dfdx = 0 , une autre formulation x=1 variationnelle du probleme est donc : Trouver f (x) tel que
x=0
;3
Z1
0
Il est important de noter que dans les termes de bord de cette derniere formulation, les conditions aux limites sont prises en compte. En comparant les deux formulations variationnelles (2.7) et (2.9), on constate que, dans la seconde forme, la fonction inconnue f (x) intervient avec des derivees d'ordre inferieur, et que par contre les derivees des fonctions (x) apparaissent. L'equivalence entre ces deux formulations variationnelles et le probleme initial est soumise a des conditions sur f (x), (x) et precisees par l'analyse fonctionnelle et qu'on supposera satisfaites. Remarque : La demarche suivie ici pour construire une formulation variationnelle du probleme est purement mathematique. Il arrive souvent que la formulation variationnelle ait une interpretation physique. On peut donc aussi les etablir par des raisonnements physiques 7 .
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1/6
2/6
5/6
Leurs derivees sont constantes (+6 ou -6) ou nulles et on a i (xj ) = ij . Pour chaque fonction test i on ecrit une equation scalaire:
;3
Z1
0
i (x) x dx = 0
pour i = 1::7
ou les f~(x) sont des fonctions de x et des valeurs aux n uds f1 f2 ::: f7. Les integrales de ces 7 equations sont faciles a calculer : elles se reduisent a des integrales sur le segment ou les derivees de i sont non nulles. La construction de ce systeme d'equations s'appelle l'assemblage. Pour un choix di erent de fonctions i (x), les integrales sur chaque element sont moins simples a calculer 12.
9. 0n ne sait le demontrer que pour certains types de problemes, en particulier les problemes ou l'equation di erentielle est lineaire. Il existe aussi d'autres resultats, mais pour beaucoup de problemes, la methode des elements nis reste une methode heuristique. 10. Alors qu'avec la premiere formulation integrale, on aurait pu prendre des fonctions constantes par morceaux ou m^ eme des distributions de Dirac (methode dite de collocation ). 11. par exemple: des fonctions d'interpolation lineaires par morceaux, avec des elements a deux n uds. La dimene serait 4. On aurait donc moins de ( sion de l'espace des F (liberte) ) pour ajuster la solution approchee,l'approximation trouvee serait plus grossiere. On donne en n de chapitre le graphe du resultat 12. On verra plus loin qu'on peut les calculer de maniere exacte ou approchee.
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;2
1 6
;3
soit encore :
Z
0
1 6
(x) x dx = 0
Z 16 Z1 ~(x) ~(x) df ~(x) dx ; 3 6 (1 ; 6 x) x dx = 0 ; (;6) df dx ; ; 2 ( ; 6) f dx dx x=0 0 0 0 ou f~(x) = a x2 + b x + c dans le segment 0 1 eme 6 , avec a, b et c de nis en (2.1). On procede de m^ pour les 6 autres equations 13. On obtient ainsi un systeme de 7 equations a 7 inconnues (les valeurs aux n uds f1 f2 ::: f7) : 23 f ; 14 f + 17 f ; 1 = 0 6 1 3 2 6 3 72 1 =0 7 f3 + 5 f1 ; 12 f2 ; 12 22 f + 14 f ; 12 f ; 1=6 f + 1 f ; 1 = 0 3 5 3 4 3 2 6 1 6 7 f5 ; 12 f4 + 5 f3 ; 1 4 =0 22 f + 1 f ; 1 f ; 1 = 0 f ;12 f5 + 14 4+ 3 3 6 6 3 6 7 3 5 =0 5 f5 + 7 f7 ; 12 f6 ; 12 14 f ; 29 f + 1 f ; 17 = 0 3 6 6 7 6 5 72
1 6
"
2.2.5 Resolution
La solution de ce systeme donne les valeurs aux n uds de l'approximation f~(x) cherchee : 4107 f = ; 7063 f = ; 236893 f = ; 25563 f = ; 350779 f = ; 374605 f = ; 127275 f1 = 54872 2 8664 3 164616 4 13718 5 164616 6 164616 7 54872 Les choix faits precedemment (les fonctions tests et les fonctions d'interpolation) conduisent a un systeme d'equations non symetrique. On verra plus loin comment obtenir des systemes symetriques, pour lesquels on dispose d'algorithmes numeriques plus e caces. Les fi etant determinees, on conna^t alors les interpolations dans les trois sous domaines, et donc aussi la solution approchee en juxtaposant ces interpolations.
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0.6
0.8
Fig. 2.6 {
On peut noter que puisqu'on n'a pas impose aux fonctions f~(x) de respecter exactement les conditions aux limites, celles-ci ne le sont qu'approximativement: "~ # d(x) f~(0) ' 0:0748 dx x=1 ' 0:0394 Bien que cela n'apparaisse pas clairement sur la gure 2.6, les derivees sont bien discontinues : df~(x) ' ;2:944 lim df~(x) ' ;3:017 lim 1 1 dx x! 3 3 x dx A titre de comparaison on donne gure 2.7 le graphe de la solution approchee avec le m^ eme ~ (x) n'est maillage mais avec des elements a interpolation lineaire a deux n uds. L'espace des F que de dimension 4 et la solution est beaucoup plus grossiere. On donne aussi gure 2.8 le graphe
0.6
0.8
Fig. 2.7 {
avec 3 elements a interpolation lineaire a deux n uds ou on a astreint les interpolations des ~ (x) n'est plus que elements 1 et 3 a respecter exactement les conditions aux limites. L'espace des F de dimension 2. On donne en n gure 2.9 le graphe avec 3 elements a interpolation du second degre a 3 n uds ou on a astreint les interpolations des elements 1 et 3 a respecter exactement les conditions aux ~ (x) est de dimension 5. limites. L'espace des F
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0 -0.5 -1 -1.5 -2
0.2
0.4
0.6
0.8
Fig. 2.8 {
0.2
0.4
0.6
0.8
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Chapitre 3
Le maillage
L'operation de maillage consiste a diviser le domaine en sous domaines appeles mailles. Il faut donc : { De nir le domaine { Le diviser en mailles i telles que l'ensemble des i soit une partition du domaine . Ces operations sont assistees par les logiciels, mais sont rarement completement automatiques.
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CHAPITRE 3. LE MAILLAGE
de ni les limites. On peut de nir des plans, des cylindres, des spheres, des tores, des c^ ones, des surfaces de Bezier, des surfaces splines, des surfaces Bsplines, des surfaces NURBS... notion de surface delimitee : Il s'agit d'une surface porteuse associee a un ou plusieurs contours. L'un des contours (generalement le premier) est le contour exterieur, les autres sont les contours interieurs (surfaces a ((trous))) Il va de soi que ces contours ne doivent pas s'intersecter ! Une surface peut aussi ^ etre delimitee par son intersection avec d'autres surfaces. Elle peut aussi ^ etre engendree par le deplacement d'une ligne suivant un certain parcours (c'est a dire une autre ligne), ou suivant un certain mouvement (translation, rotation ou autre). notion de volume : C'est une portion limitee de l'espace. Il peut ^ etre de ni par les surfaces qui le delimitent, ou par le deplacement d'une surface suivant un parcours, ou par des instructions particulieres pour des volumes simples ( parallelepipedes, spheres, cylindres, tores ...) . Suivant les logiciels, la palette d'objets geometriques et la palette d'outils (intersections, prolongements, conges automatiques...) est plus ou moins riche et la de nition de domaines complexes est plus ou moins aisee 4 .
notion de surface ((porteuse)) : Il s'agit de surfaces sans bords, c'est a dire dont on n'a pas
Le domaine etant de ni, il faut maintenant le diviser en sous domaines i , appeles mailles. Cette operation est appelee maillage.
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{ Si le domaine est une surface bornee, les mailles sont des surfaces bornees portees par la surface . { Si le domaine est une portion de ligne, les mailles sont des portions de lignes portees par la ligne . Une certaine confusion regne dans le vocabulaire employe en ce qui concerne les problemes quali es de ((3D)), ((2D)) ou ((1D)): { Dans certains contextes, ((2D)) signi e que les points du domaine sont reperes par deux reels sur une surface quelconque plongee dans l'espace physique a 3 dimensions dans d'autres contextes, ((2D)) signi e que l'espace physique possede seulement deux dimensions 5, il s'agit alors de problemes plans. { Dans certains contextes, ((1D)) signi e que les points du domaine sont reperes par un reel sur une ligne quelconque plongee dans l'espace physique a 3 dimensions dans d'autres contextes, ((1D)) signi e que l'espace physique possede seulement une dimension, il s'agit alors de problemes sur une droite. { Dans la plupart des logiciels, il existe une option dite ((axisymetrique)) : Elle signi e que le domaine et les conditions aux limites sont invariants par rotation autour d'un axe xe. Dans ce cas, on fait des economies de maillage: { Pour de nir un volume axisymetrique, on ne de nit qu'une section meridienne du volume, c'est a dire une surface. Faut-il appeler ces problemes ((2D)) ou ((3D))? { Pour de nir une surface axisymetrique, on ne de nit qu'une section meridienne de la surface, c'est a dire une ligne. Faut-il appeler ces problemes ((1D)), ((2D)) ou ((3D))? Dans ce cours on evitera d'employer les quali catifs ((1D)), ((2D)) ou ((3D)).
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CHAPITRE 3. LE MAILLAGE
Tetrahedre
Pentahedre
Hexaedre
Fig. 3.1 {
Mailles volumiques
On voit donc que, suivant les possibilites des mailleurs, la geometrie de approchee 10 .
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generes. Il existe aussi une version volumique de cet algorithme qui genere des tetraedres 13 . La nesse du maillage est contr^ olee par la nesse de maillage des contours (ou des surfaces 14 ) limites. Certaines versions de cet algorithme permettent aussi de piloter le ra nement dans certaines zones ou autour de certains points a l'interieur du domaine. le maillage ((topologique)) : Le contour d'une surface est divise en quatre lignes, chacune d'elles est maillee de telle maniere que deux lignes opposees aient le m^ eme nombre de mailles. La surface a mailler est alors topologiquement equivalente a un rectangle. Le maillage de la surface est obtenu par ((transport)) d'un maillage regulier du rectangle sur la surface. La methode de ((transport)) peut ^ etre une simple projection ou une methode plus elaboree. La m^ eme methode existe en considerant la surface topologiquement equivalente a un disque 15. Ces algorithmes existent aussi en version volumique. Le volume topologiquement equivalent peut ^ etre un parallelepipede, un cylindre ou une sphere. Ces methodes ne garantissent rien sur la distorsion des mailles obtenues, et il faut souvent proceder par t^ atonnements successifs. le maillage ((par deplacement)) : On impose a une ligne maillee de se ((deplacer)) le long d'un chemin maille ou suivant un mouvement simple (translation ou rotation). On genere ainsi une maillage de quadrangles. La m^ eme methode est employee pour mailler des volumes: on ( (deplace) ) une surface maillee. La encore, ces methodes ne garantissent rien sur la distorsion des mailles obtenues, et il faut souvent proceder par t^ atonnements successifs. le maillage par sous domaines : On divise le domaine (volume ou surface) a mailler en sous domaines de forme plus simple, faciles a mailler avec l'une des methodes ci-dessus. La principale di culte de cette methode est de s'assurer de la coherence du maillage aux interfaces entre les sous domaines: les maillages aux interfaces entre sous domaines doivent coincider. Ce n'est pas evident a obtenir quand on utilise des algorithmes di erents dans des sous domaines voisins. le maillage manuel : Si aucun des algorithmes dont on dispose ne donne satisfaction, c'est le dernier recours ! On de nit les mailles individuellement. C'est parfois necessaire dans certains sous domaines, ou pour ((raccorder)) des sous domaines. Comme on le voit, le maillage d'un domaine de forme complexe n'est pas trivial. On ne le reussit que rarement du premier coup. Il faut essayer de combiner les outils de maillage dont on dispose pour obtenir quelque chose de satisfaisant.
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CHAPITRE 3. LE MAILLAGE
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Chapitre 4
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La maille de reference lineique est le segment x1 2 ;1 1]. La maille de reference surfacique triangulaire est le triangle
x1 0 x2 0 x1 + x2 1.
La maille de reference surfacique quadrangulaire est le carre x1 2 ;1 1] x2 2 ;1 1] La maille de reference volumique tetraedrique est le tetraedre
x1 0 x2 0 x3 0 x1 + x2 + x3 1.
La maille de reference volumique pentaedrique est le pentaedre (prisme a base triangulaire) x1 0 x2 0 x1 + x2 1 x3 2 ;1 1]. La maille de reference volumique hexaedrique est le cube x1 2 ;1 1] x2 2 ;1 1] x3 2 ;1 1].
ou x1, x2 et x3 sont les coordonnees d'un point courant m de la maille de reference.
x2 1 -1 0 1 x1 0 x3 1 0 1 x1 x1 1 x2 1 x1 -1 x3 1 0 1 -1 1 x2 -1 x3 1 -1 1 0 -1 x1 1 x2 -1 1 x1 x2 1
de reference
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2P 1 6 P2 6 6 P3 6 6 P 6 4 P4
P6
5
p61
32 7 6 7 6 7 6 7 6 7 6 7 56 4
1 x1 x2 x2 1 x2 2 x1 x2
3 7 7 7 7 7 7 5
si la matrice des pij est reguliere 3 . Si on extrait d'une base une sous base de m polyn^ omes de base, on engendre un sous espace vectoriel de dimension m.
3. Certaines bases ou sous bases avec des proprietes particulieres ont recu des noms: Gegenbauer, Hermite, Jacobi, Laguerre, Legendre, Tchebiche ...
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n X
i=1 n X i=1
(4.1) (4.2)
ou les P (i)(m) sont des polyn^ omes de dr variables, et ou les u(j ) sont n valeurs donnees aux n uds ( j ) m . Autrement dit, une interpolation fer attribue une valeur fer (m) a tout point m, et sa valeur aux n n uds m(j ) est u(j ). La de nition (4.1) montre que fer (m) appartient a un espace de polyn^ omes engendre par les n ( i ) er est de dimension polyn^ omes P . Si ces polyn^ omes sont une base, l'espace des interpolations f n. C'est generalement ce qu'on souhaite : a chaque n-uplet de valeurs aux n uds donnees u(i) , on veut une interpolation di erente. Dans une interpolation polyn^ omiale a n n uds, les P (i) doivent ^ etre une n-base de polyn^ omes. Soit fBk (m)g une n-base de polyn^ omes connue. On peut donc ecrire : P (i)(m) =
n X k=1 i) a( k Bk (m)
i) ou les a( k sont le terme general d'une matrice reguliere. La condition (4.2) implique les n2 egalites:
(4.3)
2 6 6 6 6 6 6 6 4
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x2 m
(4)
(3)
x1
(1) m (2) m
i=1 5. ce qui signi e geometriquement que les k points doivent ^ etre distincts, non alignes dans une maille surfacique non colineaires dans une maille surfacique et non coplanaires dans une maille volumique. 6. En general ils sont standardises. Ce ne sont donc pas de vraies variables.
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er (x1 x2) = f
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(i) (i) i) (i) omes P (i) si la En posant P (i) = a( 1 + a2 x1 + a3 x2 + a4 x1x2, on construit une 4-base de polyn^ (i) matrice des aj est reguliere. Les conditions (4.2) s'ecrivent alors:
2 (1) (1) (1) (1) 3 2 1 a1 a2 a3 a4 6 7 6 (1) a(2) a(2) a(2) a(2) 6 1 2 3 4 7 6 x1 6 7 6 (1) 4 a(3) a(3) a(3) a(3) 1 2 3 4 5 4 x2
a(4) a(4) a(4) a(4) 1 2 3 4
(1) x(1) 1 x2
3 2 3 1 0 0 0 7 6 0 1 0 07 7 6 7 = 7 4 0 0 1 05 5
0 0 0 1
2 (1) (1) (1) (1) 3 2 1 a1 a2 a3 a4 6 7 6 x(1) a(2) a(2) a(2) a(2) 6 6 1 1 2 3 4 7 = 6 7 6 4 a(3) 4 x(1) a(3) a(3) a(3) 2 1 2 3 4 5
a(4) a(4) a(4) a(4) 1 2 3 4
(1) x(1) 1 x2
Par exemple, si on prend comme n uds les points (;1 ;1) (1 ;1) (1 1) (;1 1) dans l'espace de reference :
2 (1) (1) (1) (1) 3 2 3 2 1 ;1 ;1 1 3 a1 a2 a3 a4 1 1 1 1 ;1 6 (2) (2) (2) (2) 7 6 16 a1 a2 a3 a4 7 ;1 1 1 ;1 7 1 1 ;1 ;1 7 6 6 7 6 7 = = 6 7 (3) (3) (3) (3) 4 5 4 4 a1 a2 a3 a4 5 ;1 ;1 1 1 4 1 1 1 15
a(4) a(4) a(4) a(4) 1 2 3 4 1 ; 1 1 ;1 1 ;1 1 ;1
7. Il s'agit bien d'un choix! Quatre polyn^ omes de degre 2 quelconques mais independants peuvent convenir. On s'arrange generalement pour garder des mon^ omes de la base canonique tels que les r^ oles des variables aient une certaine ((symetrie)). L'interpolation obtenue presente alors une certaine ((isotropie)). On pouvait prendre aussi une sous base de l'espace des polyn^ omes de degre 3.
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m
0 1/3
(1)
m
2/3
(2)
L'espace d'interpolation est de dimension 7. Le tableau page 25 montre qu'il faut prendre au minimum des polyn^ omes de degre 3. On peut prendre, par exemple, comme sous base fBk g de la base canonique la suite de mon^ omes suivante : 2 2 2 B1 = 1 B2 = x1 B3 = x2 B4 = x2 1 B5 = x2 B6 = x1 x2 B7 = x1x2 . La matrice C ] de terme general Ckj = Bk (m(j ) ) est : 21 1 1 1 1 1 13 1 2 2 1 7 6 0 0 1 3 3 3 3 3 7 6 1 2 2 1 1 7 6 0 0 3 3 3 3 7 61 4 3 4 1 7 0 0 1 C] = 6 9 9 9 9 9 7 6 1 4 4 1 1 7 6 0 0 9 9 9 9 9 7 6 4 2 1 5 4 0 0 27 0 0 27 27 2 4 1 0 0 27 0 0 27 27 dont l'inverse est :
2 5 4 6 ;1 4 6 1 6 6 4 1 P] = 6 6 4 6 ;1 6 4 4 5 4
;3 2
; ; ; ;
3 8 3 8 9 8 9 8 9 8 45 8 27 4
; 45 ; 27 8 8 ; ; ;
9 8 9 8 9 8 3 8 3 8 27 4
; ;
27 8 9 8 9 8 9 8 45 8 27 4
; ; ;
45 8 9 8 9 8 9 8 27 8 27 8 27 4
; ; ; ;
81 8 81 8 81 8 27 8 27 8 27 8 27 4
3 ; 27 8 7 7 ; 7 7 7 7 ; 7 7 5
;
27 8 27 8 81 8 81 8 81 8 27 4
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;1
e est une interpolation sur l'element reel car : L'application f e(M ) = fer (m) = f
= et
n X i=1 i=1 u(i)P (i)( ;1 (M ))
u(i) P (i)(m)
e(M (i)) = fer (m(i) ) = u(i) f er est une interpolation polyn^ e n'en est pas une en general, car On doit noter que si f omiale, f P (i)( ;1 (M )) n'est pas un polyn^ ome en M en general.
12. En e et, on peut imaginer une in nite de transformations qui respectent les frontieres et les n uds et qui deforment)) l'interieur.
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e1 , X e2 et X e3 telles que : pour les mailles surfaciques , trouver trois fonctions d'interpolation X
(i) e1(x(1i) x(2i)) X1 =X (i) e2(x(1i) x(2i)) X2 =X (i) e3(x(1i) x(2i)) X3 =X
e1, X e2 et X e3 telles que : pour les mailles volumiques , trouver trois fonctions d'interpolation X
(i) e1(x(1i) x(2i) x(3i)) X1 =X (i) e2(x(1i) x(2i) x(3i)) X2 =X (i) e3(x(1i) x(2i) x(3i)) X3 =X
i) eme ou Xj(i) est la j eme coordonnee dans l'espace physique du n ud reel i , et ou x( j est la j coordonnee dans l'espace de reference du n ud de refference i. Si on prend des interpolations polyn^ omiales, les fonctions d'interpolation des coordonnees sont de la forme 13 :
n X i=1 n X
(i) (i) X1 Q (x1 x2 x3) (i) (i) Q (x1 x2 x3) X2 (i) (i) X3 Q (x1 x2 x3)
i=1 n X i=1
ou les Q(i) sont les polyn^ omes de base de l'interpolation geometrique, i 2 1 ::: n], et ou n est la dimension de l'espace des fonctions d'interpolation (c'est a dire le nombre de n uds). Cette interpolation doit ^ etre conforme, pour que les frontieres de deux elements voisins soient les m^ emes 14. Pour trouver ces interpolations on emploie les m^ emes techniques que precedemment, puisque ce ne sont que des interpolations sur l'element de reference. Quelques de nitions : { Si la methode d'interpolation des coordonnees est la m^ eme que celle des valeurs aux n uds on dit que l'element est isoparametrique. On a alors P ] = Q]
13. On les donne ici pour les elements volumiques, le lecteur les simpli era aisement pour les elements surfaciques ou lineiques. 14. En e et, les sous domaines de l'approximation geometrique doivent respecter les m^ emes regles que les sous domaines de
0
J. Garrigues
33
2 det J ] = det 6 4
3 7 5 6= 0
Les equations (4.4) montrent que son calcul se ramene a des derivees des polyn^ omes de base Q(i) . (i) Le determinant est donc une fonction des coordonnees reelles des n uds Xj et des variables xi. Il peut arriver qu'il s'annule pour un certain ensemble de coordonnees nodales ou en certains points non nodaux 16. Tout bon logiciel se doit de faire cette veri cation avant de lancer un calcul 17. Lorsque le jacobien est non nul partout, on peut alors trouver ;1 en inversant le systeme (4.4). On trouve trois fonctions x e1, x e2 et x e3 x1 = x e1(X1 X2 X3)
e2(X1 X2 X3) x2 = x
x3 = x e3(X1 X2 X3)
(4.7)
Le calcul de la transformation inverse ;1 est di cile, sauf quand l'interpolation des coordonnees est strictement lineaire 18, car dans ce dernier cas, l'inversion de se ramene a des calculs algebriques matriciels. On verra plus loin que ce calcul n'est pas necessaire et qu'il su t de s'assurer que la transformation est inversible. Un grand nombre des elements proposes dans les logiciels ont une interpolation lineaire des coordonnees, mais on trouve aussi des interpolations de coordonnees de degre superieur, qu'on appelle souvent elements courbes 19. Dans le cas d'interpolation lineaire des coordonnees : etes sont approximees par des segments de droite joignant les { Les mailles lineiques et les ar^ n uds. S'il y a des n uds interieurs, c'est une ligne brisee . { Les mailles triangulaires et les faces triangulaires a trois n uds sont approximees par des triangles plans { Les mailles triangulaires et les faces triangulaires a plus de trois n uds sont approximees par des surfaces polyn^ omiales compliquees a contour polygonal gauche.
15. Les mecaniciens feront aisement le parallele avec la transformation d'un milieu continu, d'un domaine r de reference a un domaine t actuel. Dans ce cas, la matrice jacobienne n'est autre que la matrice des composantes du gradient de la transformation F dans un systeme de coordonnees cartesiennes, et on doit avoir detF 6= 0. 16. par exemple, si deux n uds d'un element reel sont confondus (ou trop proches), ou encore si les trois n uds d'un triangle reel sont alignes, etc. Il se peut aussi que le jacobien soit nul en certains points (xr yr zr ) non nodaux, par exemple si l'approximation geometrique de la maille (lineique, surfacique ou volumique) a des points doubles. 17. Ce n'est malheureusement pas toujours le cas! Certains logiciels se contentent de veri er seulement que la position des n uds reels ne conduit pas a une degenerescence de la geometrie de la maille (volume, surface ou longueur nuls), sans se preoccuper de savoir si l'approximation geometrique de la maille a des points doubles. Ce cas peut notamment se produire lorqu'on fait des calculs par pas : la reactualisation des n uds du maillage entre chaque pas peut rendre non inversible. 18. C'est a dire uniquement dans les elements lineiques a 2 n uds, les elements triangulaires a 3 n uds et les tetraedres a 4 n uds. Dans les autres, l'interpolation ne peut pas ^ etre strictement lineaire. Ce sont les seuls cas ou l'interpolation sur l'element reel reste polyn^ omiale. 19. Il convient de ne pas se laisser abuser par la representation graphique souvent simpli ee des elements: un element lineique a 3 n uds peut parfois ^ etre represente par un segment de droite avec les trois n uds alignes. Il faut conna^tre les possibilites du mailleur pour savoir si la gure a chee a l'ecran represente un element courbe ou si l'element est e ectivement rectiligne.
34
J. Garrigues
e(X1 X2 X3) = f
n X i=1
Elle est determinee quand on conna^t les coordonnees des n uds Xj(i) et les valeurs aux n uds u(i) . Quand on a choisi l'interpolation geometrique , on peut calculer a l'avance la matrice Q] des ei pour chaque element de coe cients des polyn^ omes de base des interpolations des coordonnees X reference. Par contre, le jacobien depend des coordonnees reelles, et sa non nullite ne peut ^ etre veri ee que quand on conna^t les coordonnees reelles des n uds. On peut toutefois preparer a l'avance la matrice Q0 ] des coe cients des derivees des polyn^ omes de base.
J. Garrigues
35
er Puisque fe = f
2 J] = 6 4
3 7 5
e @f @X1
e @f @X2
e @f @X3
i h
e e e @f r @f r @f r = @x @x2 @x3 1
2 i6 4
e necessite donc l'inversion de J ] pour chaque point de element reel. Le calcul des derivees de f
Second gradient
Le second gradient de l'interpolation fe est : gradgradfe = grad gradfer (grad );1
3;1 7 5
En termes de composantes dans un systeme de coordonnees cartesiennes : er @fer @ ;J ;1 ki @ 2 f = ;J ;1 @2f ki @xk @xj + @xk @Xj @Xi @Xj avec sommation sur l'indice k. er peuvent ^ Les derivees secondes de f etre preparees d'avance en rangeant dans une matrice P 00 ] les coe cients des derivees secondes des polyn^ omes de base de l'interpolation fer . La matrice J ] 0 est calculee avec la matrice Q ], mais son inversion doit ^ etre faite pour chaque element reel car elle depend des coordonnees reelles des n uds.
24. Bien noter que grad 1 = (grad ) 1 . Il n'est donc pas necessaire de calculer explicitement les fonctions x ei (Mj ) pour calculer la matrice jacobienne de la transformation inverse.
; ;
36
J. Garrigues
Integrales
Si on note V 0 l'approximation geometrique de l'element reel et si on note Vr l'element de reference, l'element de volume de l'approximation geometrique de l'element reel est : dv = det J ] dx1dx2dx3 Une integrale sur l'element reel se ramene a une integrale sur l'element de reference par changement de variables :
G(X1 X2 X3)dv =
Vr
ou det J ] est une fonction (en general non polyn^ omiale 25) de x1 x2 x3.
ei sont la de nition parametrique de S 0. Les trois fonctions d'interpolation X La base naturelle tangente de S 0 pour ces parametres est : 0 @M 0 e e1 = @M 2= @x1 @x2 En general, cette base naturelle n'est ni orthogonale ni normee. Le plan de ni par e1 et e2 est le plan tangent a S 0 en M 0. Les composantes de la base naturelle de S 0 dans une base globale fE k g orthonormee sont : 2 e1]E = 6 4
e1 @X @x1 e2 @X @x1 e3 @X @x1
0 =X e1(x1 x2) X1
0 =X e3(x1 x2) X2
0 =X e3(x1 x2) X3
3 7 5
2 e2]E = 6 4
Une partie du travail peut ^ etre prepare a l'avance: la matrice Q0 ] des derivees des polyn^ omes de ei. Mais les vecteurs de la base naturelle sont fonction des coordonnees reelles et doivent base des X ^ etre calculees pour chaque element reel. On aura aussi besoin de la matrice 2 2 symetrique
1 e1 e1 e2 a ]= e e2 e1 e2 e2
3 7 5
et de son inverse
25. voir note 18 page 34.
J. Garrigues
a ] = a ];1
Ecole Superieure de Mecanique de Marseille
37
Gradient de surface
Les composantes covariantes du gradient de surface de fe dans la base naturelle sont (voir sectionB.3 page 75) :
@f gradfe = @x
]i
e e @f r @f r a ] @x @x2 1
]i
e dans la base naturelle Les composantes deux fois covariantes du second gradient surfacique de F sont rangees dans la matrice symetrique 2 2 (voir section B.3 page 75) :
grad gradfe
ou
]]
1a ; =2
@a + @a ; @a @x @x @x
Pour chaque element, il faut donc calculer les 8 ; . En fait on n'en calcule que 6 car ; = ; Remarque : Dans le cas d'elements triangulaires a trois n uds avec interpolation lineaire des coordonnees, la surface S 0 est un plan et les tous ; sont tous nuls. Dans tous les autres cas, ils ne sont pas tous nuls 26. Les composantes de grad gradfe dans la base fE k g se rangent dans la matrice 3 3 symetrique 27 (voir section B.2 page 75) :
i ] ] g rad g rad e
]]
0
f E=
e1]E e2]E
er @fer @2f a ] @x @x ; @x ;
"
T 1 ]E a ] e e2]T E
"
26. Dans beaucoup de logiciels (pour ne pas dire dans tous!), les approximations geometriques S des mailles reelles sont considerees comme quasi planes, m^ eme quand l'interpolation des coordonnees n'est pas lineaire. Cette hypothese simpli catrice permet d'eviter le calcul des ; , mais elle peut amener des erreurs importantes sur la valeur des derivees secondes si S est tres eloignee d'un plan. 27. on ne calcule donc que 6 termes.
0
38
J. Garrigues
]] ]]
Integrales
On montre en analyse des surfaces que l'element de surface de S 0 est : ds0 = (e1 ^ e2) n dx1dx2 On pose K (m) = (e1 ^ e2 ) n. Cette quantite doit ^ etre evaluee pour chaque element reel. On a donc : Z Z G(M 0) ds0 = G ( (m)) K (m) dx1dx2
S
0
Sr
Gradient
Le gradient lineique est dF e1 = dfr e1 gradfe = dx dx
1 1
1
e1 dX dx1
2
e2 2 e3 X dX + d dx1 + dx1
e1
La derivee le long de l'approximation geometrique de la courbe (c'est a dire la derivee par rapport a l'abscisse curviligne) est donc :
e df e e dl = Du f = gradf u = r dX e1
dx1
J. Garrigues
e df r dx1 e2 dX dx1
e3 X + ddx 1
39
second gradient
On deduit de ce qui precede :
0 e dB d2F Br 2 dl = dl @ dX e dx 0 d B B = dx @r 0 B =B B @r
=
1
1 1
+
2
e3 X + d dx1
1 C C A
2
e1 dX dx1
+
2e r 2 1
e3 X + d dx1
1 C dx1 C A
dl
2 2 2
e1 dX dx1
df dx e2 dX dx1
e1 d X e1 e2 d X e2 e3 d X e3 X X X +d + ddx er ddx d f dx1 dx2 1 dx2 1 dx2 1 1 1 ; dx 3 2 2 2 2 2 1 e3 2 e e d X e dX1 + dX2 + dX3 + dx1 dx1 dx1 dx1 e dX
2
1 C dx1 C C A dl
e1 dX dx1
e d2 f r dx2 1 e2 dX dx1
X dX2 d X2 dX3 d X3 1 2 + dx1 dx2 + dx1 dx2 dfer dx11 ddx 1 1 1 ; 2 2 2 2 2 2 e dx 1 X3 e2 e3 e1 dX dX dX + d + + dx1 dx dx dx
e e
2
Remarque : Si l'interpolation des coordonnees est lineaire (l'approximation geometrique de la 2X ei maille est une ligne brisee), alors les derivees secondes ddx 2 sont nulles. 1 Integrales
L'element de longueur est
v u u e1 !2 @X e2 !2 @X e3 !2 @ X t dl = + + dx1
dx1 dx1 dx1
On a donc :
Zl
l1
G(l) dl =
Z1
;1
v !2 !2 !2 u u e e e @ X @ X @ X 1 2 3 G (l(x1 )) t + + dx1
dx1 dx1 dx1
4.5.4 Remarque
On voit parfois proposer des elements de reference avec des continuites superieures a C0. Les fomules precedents donnant les gradients des interpolations reelles en fonction des gradients de l'interpolation de reference montrent que si les gradients sur l'element reel sont continus, ils ne le sont plus sur l'interpolation de reference (et inversement) car le jacobien de la transformation geometrique change d'un element a l'autre. La continuite C1 n'est donc qu'approximative sur l'element reel.
40
J. Garrigues
4.6. CONCLUSION
4.6 Conclusion
Dans les logiciels, on dispose d'une bibliotheque d'elements predetermines 28 . Les polyn^ omes de base des interpolations de reference sont calcules a l'avance et preprogrammes. L'utilisateur ordinaire n'a donc plus a s'en preoccuper. L'objectif de ce chapitre n'etait que de faire comprendre comment on les construit, et surtout de permettre a l'utilisateur d'un logiciel de les choisir en connaissance de cause. Il su t de retenir que choisir un element dans une bibliotheque c'est a la fois : { Choisir une forme de maille { Choisir la place des n uds dans la maille { Choisir une interpolation sur l'element de reference { Choisir une approximation geometrique de la forme de l'element reel Le choix des elements est delicat : c'est un compromis entre la qualite de la solution approchee et le co^ ut du calcul. L'exemple traite dans la section 2.2 page 9 montre clairement que la qualite de la solution approchee augmente avec le degre des polyn^ omes d'interpolation: Il est plus facile d'approcher une courbe avec des polyn^ omes de degre 2 qu'avec des segments de droite et plus le nombre de mailles est grand, plus la courbe est facile a approcher. Par contre, le nombre de n uds (et donc le nombre d'inconnues 29) augmente avec le degre d'interpolation et le nombre de mailles. La taille du systeme d'equations a resoudre (et donc le temps de resolution) peut devenir tres grande. Pour xer les idees, on peut retenir que pour un algorithme de resolution par une methode directe 30 , le temps de resolution est proportionnel au cube du nombre d'inconnues. Sans qu'on puisse le chi rer exactement, on peut dire que les elements de faible degre d'interpolation demandent un maillage plus n que les elements de degre plus eleve pour obtenir une ( (precision equivalente) ). Il faut donc se preoccuper de cette question des la phase de maillage, et l'examen d'une solution approchee peut parfois amener a recommencer un calcul avec un maillage et/ou des interpolations di erents. Une fois qu'on a choisi un maillage et des elements conformes, on a construit un espace F de fonctions F (M ) de nies sur tout le domaine , continue C0 , obtenue par juxtaposition des interpolations sur les elements reels 31 , a valeurs reelles et de carre integrable 32. Cet espace est donc inclus dans l'espace fonctionnel de Sobolev H1 ( ). S'il y a nddl inconnues par n ud, on a construit un espace de fonctions inclus dans H1 ( )nddl . Cette propriete est essentielle dans les theoremes de convergence de la methode des elements nis. Chaque fonction F de F est une interpolation sur tout le domaine , completement determinee par les Nddl = N nddl valeurs de ddl aux n uds. On peut donc ecrire : F (M ) =
N ddl X i=1
Les fonctions d'interpolation sur l'approximation geometrique, leurs derivees, et leurs integrales sur l'approximation geometrique sont alors determinees par les valeurs aux n uds.
u(i) F (i)(M )
(4.8)
41
Remarque :
33. en general non polyn^ omiales, voir note 18 page 34. 34. sauf pour les mailles lineiques a deux n uds, les mailles surfaciques triangulaires a trois n uds et les mailles volumiques tetrahedriques a quatre n uds. 35. Voir section 4.5 page 35 et suivantes. On verra plus loin que pour calculer les integrales sur les elements reels, on utilise des methodes approchees, le plus souvent la methode des points de Gauss. Ces integrales pourraient ^ etre calculees exactement si les interpolations sur l'element reel etaient polyn^ omiales. 36. comme on le fait habituellement sur l'element de reference 37. La description de chaque element doit contenir, en plus de sa geometrie, la description de ses propres fonctions de forme 38. Le mailleur doit non seulement de nir la geometrie des elements, mais aussi determiner les fonctions de forme de chaque element
42
J. Garrigues
Chapitre 5
43
f (M ) g(M ) d
f (M ) g(M ) = f (M ) g(M ) si f et g sont a valeurs scalaires f (M ) g(M ) = f (M ) g(M ) si f et g sont a valeurs vectorielles f (M ) g(M ) = f (M ) g(M ) si f et g sont a valeurs tensorielles du second ordre
D'autre part, un produit scalaire a la propriete suivante: < f g > = 0 8g () f = 0 En utilisant cette propriete, il vient :
f (M ) g(M ) d = 0 8g(M ) () f (M ) = 0
(5.1)
(M ) D(u(M )) = 0 8 (M )
{ avec C (u(N )) = 0 8N 2 @ Cette formulation est une formulation variationnelle ((equivalente)) 4 au systeme di erentiel initial. On obtient d'autres formulations variationnelles en tranformant les integrales. En e et, l'operateur D fait intervenir des operateurs tels que gradient, divergence, rotationnel, laplacien, et on donne dans la section suivante des formules pour transformer les integrales. Ces transformations d'integrales font appara^tre des integrales sur les frontieres de , qu'on appelle integrales de bord, dans lesquelles on peut tenir compte de tout ou partie des conditions aux limites: le nombre de conditions aux limites diminue. D'autre part, apres chaque transformation d'integrale, l'inconnue u appara^t avec un ordre de derivation diminue de 1. L'inter^ et de cette particularite appara^tra plus loin. Finalement, apres d'eventuelles transformations d'integrales, le probleme peut se mettre sous la forme variationnelle generale suivante : { Trouver le champ u tel que A( (M ) u(M )) = B( (M )) 8 (M ) (5.2) { avec C 0 (u(N )) = 0 8N 2 @ ou A et B sont des operateurs produisant des integrales sur et sur @ portant sur (M ) et u(M ) et leurs derivees, et ou C0 est un operateur produisant les conditions aux limites restantes.
0 0 0 0
4. dans un certain sens precise en analyse fonctionnelle: la fonction D(u(M )) et les fonctions doivent appartenir a certains espaces fonctionnels, eventuellement di erents. En fait, si 2 F , alors D(u(M )) 2 F ou F est l'espace dual de F . Si les fonctions de F sont tres regulieres, alors les fonctions de F le sont peu, et inversement. On montre en analyse fonctionnelle que si F est l'espace des fonctions de carre integrable sur , alors F = F .
44
J. Garrigues
Z Z V grad u dv = ; u div V dv + u V n ds V Z S ZV Z
V
(5.3) (5.4)
g u dv = ;
si u est un champ vectoriel: gradu est un tenseur du second ordre, div u est un scalaire, rot u est un vecteur, u est un vecteur.
si u est un champ tensoriel du second ordre : gradu est un tenseur du troisieme ordre, div u est un vecteur, u est un tenseur du second ordre.
V Z
J. Garrigues
45
nt
surfacique
si u est un champ scalaire: grad u est un vecteur tangent, e u est un scalaire. Z Z Z f V grad u ds = ; u d iv V ds + u V nt dl
si u
est un scalaire,
S
] ] ] ] est un champ vectoriel tangent: g rad u eu Z Z Z g ] T grad u ; u div T u T n Z Z Z fu ] ; u g rad u n Z Z Z ] ] ] rad u V g V eu ; g rad V g rad u n
S
]
S
g e u ds = ;
ZS
(5.12) (5.13)
ds +
(5.14) (5.15)
t
g div ds =
ds =
g ds +
t dl
ds +
dl
(5.16)
J. Garrigues
46
si u est un champ tensoriel tangent du second ordre : grad u est un tenseur tangent du g troisieme ordre, d iv u est un vecteur tangent, e u est un tenseur tangent du second ordre.
Z Z g V d iv u ds = ; grad V u ds + V (u nt) dl
S C
(5.17)
Z du Z dg g dl dl = ; u dl + u g]B A
C C
(5.18)
Z dV du V dl dl = ; u dl dl + V u]B A C C
(5.19)
( T ; f ) dv = 0 8 (M ) de ni sur V
47
; grad
V
gradT dv +
gradT n ds ;
f dv = 0 8
{ avec les m^ emes conditions aux limites. Or, l'integrale de bord peut se decomposer :
gradT n ds =
ST
gradT n ds +
Z
Sf
gradT n ds
gradT n ds =
ST
gradT n ds +
Sf
ds
Finalement, la seconde forme variationnelle du probleme est : { Trouver le champ de temperatures T tel que :
; grad
gradT dv +
A( T )
{z
ST
gradT n ds = ;
Z
Sf
} |
f ds +
Z
V
B( )
{z
f dv 8
{ avec la seule condition aux limites: T (N ) = Tf (N ) 8N 2 ST Le probleme thermique stationnaire se met bien sous la forme donnee en (5.2) page 44. On peut obtenir une troisieme forme variationnelle en utilisant la formule (5.3) page 45 : { Trouver le champ de temperatures T tel que :
dv ;
T grad
n ds +
Sf
f
ds +
ST
gradT n ds =
V
f dv = 0 8
{ avec la seule condition aux limites: T (N ) = Tf (N ) 8N 2 ST En tenant compte de la condition aux limites de temperature sur ST , il vient :
T grad
n ds =
=
ZSf
Sf
T grad T grad
n ds + n ds +
ZST
ST
T grad Tf grad
n ds n ds
J. Garrigues
48
5.5. EXEMPLE 2: STATIQUE DU SOLIDE DEFORMABLE EN PETITES DEFORMATIONS. La troisieme formulation variationnelle s'ecrit donc encore : { Trouver le champ de temperatures T tel que : Z Z Z gradT n ds = T dv ; T grad n ds +
|V
Sf
Z | ST
Tf grad
A( TZ ) n ds ;
{z
ST
f
B( )
{zSf
ds +
Z
V
f dv 8
(5.20)
{ sans conditions supplementaires. Bien que pouvant sembler plaisante (il n'y a plus de conditions a respecter sur les frontieres), cette derniere formulation presente des inconvenients qui appara^tront dans le prochain chapitre.
5. On ne remplace pas et par leurs valeurs en fonction de pour alleger l'ecriture. Si on le faisait, on obtiendrait l'equation de Navier. On peut tres bien obtenir les m^ emes formes variationnelles a partir des equations de Navier. L'inconvenient serait que les equations de Navier ne sont valables que pour les solides elastiques lineaires isotropes en petites deformations alors que la formulation variationnelle qu'on va ecrire ici est valable pour toutes les lois de comportement : il su t de changer l'expression de en fonction d'un tenseur de deformation et de preciser la de nition du tenseur de deformation qu'on utilise. 6. eventuellement nuls 7. eventuellement nulles
J. Garrigues
(5.21)
49
grad dv +
n ds +
f dv = 0 8 (M )
(N ) ; 0 (N ) = 0 8N 2 Sd (N ) n(N ) ; q0 (N ) = 0 8N 2 Sf
On peut alors eliminer la condition aux limites de contrainte imposee en la reportant dans l'integrale sur Sf :
n ds =
Sd
n ds + n ds =
Sf
n ds
Sf
Sf
q0 ds
grad dv +
f dv +
Sf
q0 ds +
Z
Sd
n ds = 0 8 (M )
(N ) ; 0 (N ) = 0 8N 2 Sd
Le tenseur des contraintes etant symetrique, on peut ecrire : grad = Sym(grad ) Le probleme devient : { Trouver le champ de deplacements tel que :
Sym(grad ) dv +
f dv +
Z
Sf
q0 ds +
Z
Sd
n ds = 0 8 (M )
(5.22)
(N ) ; 0 (N ) = 0 8N 2 Sd
J. Garrigues
50
Interpretation mecanique :
Appelons ((champ de vitesses virtuelles )) 8 le champ vectoriel arbitraire . Si est une vitesse virtuelle, Sym(grad ) s'interprete comme un tenseur des vitesses de deformations virtuel. R L'integrale V ; Sym(grad ) dv s'interprete alors comme une puissance virtuelle des e orts interieurs dans le champ de vitesses virtuelles . R L'integrale Sf q0 ds s'interprete comme une puissance virtuelle des e orts de surface dans le champ de vitesses virtuelles . R L'integrale Sd n ds s'interprete comme une puissance virtuelle des e orts de liaison dans le champ de vitesses virtuelles . R f dv s'interprete comme une puissance virtuelle des e orts de volume dans le L'integrale V champ de vitesses virtuelles . L'equation (5.22) exprime donc que la puissance virtuelle des e orts interieurs et exterieurs est nulle dans tout champ de vitesses virtuelles applique a la solution, ce qui est l'expression du theoreme des puissances virtuelles 9 . On pouvait donc deduire cette formulation par des raisonnements mecaniques. On reecrit le probleme (5.22) en isolant les termes contenant le champ inconnu : { Trouver le champ de deplacements tel que :
grad dv +
A(
Z
)
{z
Sd
n ds = ; } |
f dv ; {z
B( )
Sf
q0 ds 8 (M ) (5.23) }
Le probleme du solide elastique se met bien sous la forme donnee en (5.2) page 44.
Remarques :
On peut noter que la loi de comportement n'a pas ete explicitement utilisee dans les transformations d'integrales. Cette formulation variationnelle est en fait valable pour toute loi de comportement. Si la loi de comportement elastique lineaire isotrope en petites deformations, l'integrale R on admet grad dv peut encore ^ etre transformee. On laisse le soin au lecteur de trouver une troisieme V forme variationnelle du probleme 10, dans laquelle on pourra faire dispara^tre les conditions aux limites de deplacement impose sur le bord.
8. On peut aussi bien l'appeler deplacement virtuel. Dans ce cas, les puissances virtuelles s'appellent travaux virtuels. A vrai dire, est un champ arbitraire qu'on peut baptiser comme on veut. Ces denominations sont censees aider a xer les idees. Elles peuvent toutefois induire en erreur: on peut montrer en mecanique que quand on remplace les ((vitesses virtuelles)) par les vitesses reelles , les di erentes integrales donnent bien des puissances reelles, alors qu'il n'en est rien si on remplace les ((deplacements virtuels)) par les deplacements reels! On n'obtient que des integrales homogenes a des travaux, mais qui ne sont pas les travaux reels. 9. Si est appele ((deplacement virtuel)), le theoreme s'appelle theoreme des travaux virtuels. 10. C'est la forme variationnelle qu'on obtiendrait directement a partir des equations de Navier.
J. Garrigues
51
f g f ( ) = 0 (2 equations d'equilibre tangent) p+d ivT ( ) ; B ( ) d ivM fd g f ( ) = 0 (1 equation d'equilibre normal) ivM p3 + T ( ) B ( ) + div
{ p = p + p3 n est le chargement surfacique { T ( ) est le tenseur tension (tenseur tangent). Cette fonction de est la loi de comportement membranaire de la coque 12. f ( ) = E M ( ), ou M ( ) est le tenseur des moments lineiques (tenseur tangent). {M Cette fonction de est la loi de comportement de exion de la coque 13. { B ( ) est le tenseur courbure de la surface deformee 14 { avec les conditions aux limites: { des deplacements imposes 0 (N ) sur une partie de frontiere Cd : (N ) ; 0(N ) = 0 8N 2 Cd { des rotations r0 (N ) (autour de t) imposees sur une partie de frontiere Cr :
ou
t grad nt ; r0(N ) = 0 8N 2 Cr
{ des tensions tangentes T 0 (N ) imposees sur une partie de frontiere CT :
T ( (N )) nt ; t0(N ) = 0 8N 2 CT
{ des e orts tranchants q0 (N ) (suivant n) imposes sur une partie de frontiere Cq :
g f ( (N )) nt ; q0(N ) = 0 8N 2 Cq d ivM
f ( (N )) nt ; m0 = 0 8N 2 Cm M ( (N )) nt ; m0 = ;E M f ( (N )) nt ; E m0 = 0 8N 2 Cm () M
11. Voir un cours de theorie des coques. 12. En petites deformations, T ( ) s'exprime en fonction du tenseur des petites deformations de surface ( ). En deformations nies, les lois de comportement sont plus compliquees. f ( )) s'exprime en fonction du tenseur de variations de courbures K ( ). 13. En petites deformations M ( ) (ou M En deformations nies, les lois de comportement sont plus compliquees. 14. En petites deformations de coques on a B = B 0 + K ( ), ou B 0 est la courbure initiale et K ( ) est le tenseur de variation de courbure (tenseur tangent) linearise en . En deformations nies, l'expression de la courbure actuelle B en fonction de B 0 et est une expression non lineaire plus compliquee.
52
J. Garrigues
SZ S
(5.24) (5.25)
avec les m^ emes conditions aux limites que pour la forme di erentielle du probleme.
Z f divT ds = ; grad ZS
=
S S
Z
S
g f ds = B d ivM
=
T nt dl Z T ds + t0 dl + T nt dl CT Z C;CT f ds ; f nt dl ( B) M B M C Z f ds ; ( B) M B E m0 dl Cm f nt dl B M
T ds +
ZC
] ]
;
On peut noter qu'avec ces transformations d'integrales, les conditions aux limites en e ort (tensions, moments lineiques et e orts tranchants) peuvent ^ etre prises en compte. Finalement, (5.24) devient :
; grad
S
T ds +
C;CT
Z T nt dl + grad ( S Z
Cm
f ds + B) M
B E m0 dl = ;
C;C Z m S
f nt dl B M Z p; t0 dl
CT
et (5.25) devient :
Z Z Z Z g f grad ds + g f nt dl = ; p3 ds ; q0 dl (5.27) ivM d ivM T B; d S C;Cq S Cq S ou B = B ( ) est la courbure apres deformation. Elle est fonction (en general non lineaire) du champ de deplacements (et aussi de la courbure initiale) f=M f ( ) ) sont les lois de comportement de la coque qui et T = T ( ) et M = M ( ) (ou M varient suivant les theories utilisees. R On peut encore noter que l'integrale de bord Cm B E m0 dl reste une fonction de a Z
cause de la variation de courbure 15 .
S
(5.26)
15. Certains auteurs negligent la variation de courbure dans ce terme (B ' B 0 ) pour pouvoir le faire passer dans R ; R f ds est parfois simpli e en f ds le second membre. De m^ eme, le terme grad B M grad B M
S
J. Garrigues
53
T B+
Z f f n ] ] ] M g rad M Z Z f ] ] ] ; grad grad M g rad E m Z f n ] g rad M Z Z Z f ; f n g f n ] ] ] g rad g rad M g rad M d ivM Z Z Z ] ; ; g rad E m Z
ds + ds +
C
t dl
0
Cm
dl
C;Cm
t dl
ds
C;Cm S
t dl +
C;Cq
t dl =
0
p3 ds
Cq
q0 dl +
Cm
dl
5.6.4 Remarques
L'interpretation de ces integrales en termes de ((puissances virtuelles)) (ou de ((travaux virtuels))) est beaucoup plus delicate que pour les problemes de solides tridimensionnels en raison de la complexite geometrique due a la variation de la courbure des coques pendant la deformations. Les auteurs qui tentent d'etablir des formulations variationnelles a partir d'interpretations mecaniques des champs arbitraires et sont amenes a faire des hypotheses simpli catrices plus ou moins justi ees pour garder des interpretations simples. D'autre part, bien que la deformation et les changement de courbure d'un milieu continu bidimensionnel soit completement determinee par le champ de deplacement, la plupart des elements nis utilises dans les logiciels utilisent des degres de liberte ((de rotation)) 16. Ces degres de liberte de rotation posent deux problemes : { Dans les problemes modelisant a la fois des coques et des milieux massifs, on a du mal a ecrire les conditions de raccord entre les deux types de milieux continus { Les seules rotations engendrant une ((puissance virtuelle)) sont les rotations tangentes a la coques. Que faire de la partie normale de la rotation? En n, les formulations variationnellles donnees ici sont valables pour toutes les lois de comportement (T = T ( ) et M = M ( )). Point de vue personnel : Plut^ ot que de chercher a ((faire de la mecanique avec les elements nis)) 17, il me semble plus sain d'etablir un theorie de coques 18 avec une loi de comportement etablie sur des hypotheses physiques precises 19 , et de ne passer qu'ensuite a des formulations variationnelles du systeme di erentiel pour la resolution numerique du probleme.
54
J. Garrigues
div + f = 0 ; G( ) = 0
ou la loi de comportement G est un operateur di erentiel. Le probleme est complete par des conditions aux limites. Ce qui conduit a la formulation:
ZV
V
(5.28) (5.29)
On en deduit d'autres par transformations d'integrales : l'equation (5.28) se transforme comme precedemment (voir (5.23) page 51)
grad dv +
A(
Z
)
{z
Sd
n ds = ; } |
f dv ; {z
B( )
Sf
q0 ds 8 (M ) champ vectoriel }
La transformation de l'equation (5.29) depend de la loi de comportement G . Par exemple, en elasticite lineaire isotrope petites deformations,
G ( ) = 2 Sym(grad ) + div G
et
Z
V
G ( ) dv =
=
Z ZV Z
VZ
(2 Sym(grad ) + div G) dv 2
V
grad dv +
2
=;
div dv + 2 gradTr dv +
ZV
Tr div dv
;
l'equation (5.29) devient :
ZS
S
n ds
Tr
n ds
dv +
Z
V
div dv +
S
Tr
20. Parfois, on n'evalue ces grandeurs derivees qu'en certains points de l'element (les points de Gauss)
J. Garrigues
5.8 Conclusion
On peut donner beaucoup de formes variationnelles a un probleme de physique donne sous forme di erentielle : { en choisissant les inconnues principales du probleme { en utilisant plus ou moins de transformations d'integrales Le choix de l'une d'entre elle pour obtenir une approximation de la solution par elements nis est guide par : { le nombre de champs inconnus (co^ ut du calcul) { l'ordre de derivation des inconnues et des champs arbitraires (On verra dans le chapitre suivant que cet ordre de derivation a des consequences sur le choix des fonctions d'interpolation). Dans les logiciels d'elements nis orientes ((metier)), ce choix est rarement laisse a l'utilisateur. Ce sont souvent des ((bo^tes noires)) dans lesquelles la formulation variationnelle est codee.
21. alors que dans la formulation a un champ, seule l'equation d'equilibre avait une formulation faible. 22. qui presente peu d'inter^ et si la relation entre et n'est pas di erentielle (elle conserve donc la continuite interelement). 23. La taille du probleme (et sa place en memoire) est divisee par 3 , et le temps de calcul est environ divise par 33 = 27. La continuite des contraintes co^ ute cher en ressources informatiques, mais le materiel evolue...
56
J. Garrigues
Chapitre 6
La discretisation
Que le probleme a resoudre soit formule sous forme di erentielle ou sous forme integrale, sa solution exacte est toujours inaccessible. L'objet de ce chapitre est de montrer comment choisir une solution approchee dans la famille F H1 ( )nddl de fonctions construite par les operations de maillage et de choix d'elements (voir (4.8) page 41). On rappelle que chaque fonction F (M ) de F peut s'ecrire :
N ddl X j =1
F (M ) =
u(j ) F (j ) (M )
et que les fonctions de base F (j )(M ) de l'espace F sont des fonctions 1 nulles partout, sauf dans les elements qui contiennent le n ud j .
A( u) = B( ) 8 (M ) de ni dans C 0 (u) = 0
{ avec les conditions (eventuellement vides) Si on cherche une solution appartenant a l'espace F , on obtient le probleme approche suivant: { Trouver F (M ) tel que
A( F ) = B( ) 8 (M ) de ni dans C 0 (F ) = 0
(6.1)
57
CHAPITRE 6. LA DISCRETISATION
Ce probleme n'a en general pas de solution 2. On va donc remplacer la condition ((8 (M ))) par une condition moins contraignante : On ne cherche a satisfaire l'equation (6.1) que pour certains (M ). D'autre part, il faut respecter les conditions aux limites C 0 (F ) = 0 si elles existent 3 . On restreint donc l'espace F aux seules fonctions qui respectent ces conditions. On appelle Fad l'espace des fonctions admissibles, c'est a dire l'espace des fonctions qui satisfont aux conditions aux limites C 0 (F ) = 0. Fad est un sous espace de F . En e et, imposer les conditions C 0 (F ) = 0 revient a imposer NC relations sur les valeurs des u(i). La dimension de l'espace des fonctions admissibles est donc Ninc = Nddl ; NC . Pour determiner une fonction F (M ) 2 Fad , il faut determiner un Ninc-uplet de valeurs :
Si on a choisi correctement Ninc fonctions (i) (M ), pour chacune d'elles, l'equation (6.1) va fournir une equation scalaire :
A(
(i)
F ) ; B(
(i)
) = 0 ou F =
N ddl X j =1
u(j ) F (j )
(6.2)
La construction de ce systeme d'equations s'appelle l'assemblage. Les fonctions (i) choisies sont souvent appelees fonctions test. Pour trouver une solution approchee, on a donc un systeme de Ninc equations a Ninc inconnues u(1) u(2) : : : u(i) : : : u(Ninc ) a resoudre. { Si A( u) est une application lineaire en u, les termes A( (i) F ) conduisent a un systeme lineaire en u(i). Cette classe de problemes est appelee problemes lineaires 4 . { Si A( u) n'est pas lineaire en u, la solution du systeme (6.2) est plus complexe 5. Il existe cependant des methodes numeriques pour le resoudre qui se ramenent a une successsion de problemes lineaires. Tout le probleme reside donc dans le choix judicieux des fonctions (i)(M ) : { Une condition imperative est que le choix des (i) (M ) doit ^ etre tel que le systeme d'equations (6.2) soit regulier. En particulier, le choix des (i) (M ) et le choix de l'espace des fonctions d'interpolation F (M ) ne sont pas independants du choix de la formulation variationnelle: En e et, a chaque transformation d'integrale sur , on diminue l'ordre de derivation de u et on augmente l'ordre de derivation de . Il faut donc que les fonctions F et aient des derivees d'un ordre su sant non nulles partout pour que le systeme soit regulier 6. { On dispose d'algorithmes e caces pour la resolution de systemes lineaires symetriques. On preferera donc un choix de (i) (M ) qui conduit a un systeme symetrique 7.
2. sauf si par chance la solution exacte appartenait a F . 3. En e et, on a vu dans le chapitre precedent que suivant le nombre de transformations d'integrales qu'on e ectue, le nombre de conditions a imposer a la solution diminue, et peut m^ eme ^ etre reduit a 0. On peut aussi se referer a l'exemple 2.2 page 9. 4. Le lecteur est invite a veri er que les problemes de mecanique traites en exemple dans le chapitre precedent qu'une condition necessaire (mais pas su sante) est que la loi de comportement soit lineaire. 5. On peut noter que l'unicite et la convergence de la solution par elements nis n'est classiquement etablie que pour les problemes lineaires. Dans presque tous les autres cas, la methode des elements nis reste heuristique. 6. Par exemple, dans la formulation (5.20) page 49, la fonction appara^t sous la forme de son laplacien. Il faut choisir des fonctions a laplacien non nul partout. Une interpolation lineaire ne conviendrait pas. 7. Le choix fait dans l'exemple 2.2 page 9 n'est donc pas judicieux de ce point de vue.
58
J. Garrigues
A(
(i)
(i)
F ) = A(F
(i)
N ddl X j =1
u(j ) F (j ))
Pour les autres problemes, soit le systeme d'equations n'est pas lineaire en u(j ), soit il est lineaire mais non garanti regulier, et la methode de Galerkine peut se reveler inadequate. { Le fait de choisir des fonctions (i) appartenant a Fad peut simpli er certaines integrales de bord. { La methode de Galerkine impose une contrainte sur le choix de la forme variationnelle: les fonctions (i) (M ) et les fonctions d'interpolation F (M ) appartenant au m^ eme espace de fonctions, il faut choisir une forme variationnelle dans laquelle les derivees des fonctions et u soient d'un ordre tel qu'elles ne s'annulent pas partout. La recherche de la solution approchee se ramene donc a la resolution du systeme d'equations :
PNddl u(j) F (j)) doit ^ et A(F etre une forme quadratique de nie positive en F (j ) . j =1
Les u(j ) trouves determinent la solution approchee F . Ce systeme est lineaire et regulier pour les problemes elliptiques.
6.3.1 forme 1
{ Trouver le champ de temperatures T tel que :
|V
J. Garrigues
( T ; f ) dv = 0 8 (M ) de ni sur V
A( T )
{z
59
CHAPITRE 6. LA DISCRETISATION
{ avec les conditions aux limites: T (N ) = Tf (N ) 8N 2 ST gradT (N ) n(N ) = f (N ) 8N 2 Sf La fonction inconnue T (M ) appara^t par son laplacien. Il faut donc choisir un espace d'interpolation F tel que le laplacien de ses fonctions de base soit non nul, ce qui interdit les interpolations lineaires. D'autre part, la construction de l'espace Fad respectant la condition de ux est di cile: Il faut choisir des elements qui contr^ olent la derivee normale au bord, ce qui est di cile 8. Par contre, l'espace des fonctions test (qui est aussi Fad ) para^t trop luxueux, car n'est pas derive dans cette formulation. La forme A( T ) est bien lineaire en et T . Le systeme en T (i) est donc lineaire et regulier. Bien que la methode de Galerkine appliquee a cette formulation paraisse ((desequilibree)) du point de vue des derivees de et T , elle est pratiquable si on dispose d'elements adequats.
6.3.2 forme 2
{ Trouver le champ de temperatures T tel que :
; grad
gradT dv +
A( T )
{z
ST
gradT n ds = ;
Z
Sf
} |
ds +
Z
V
B( )
{z
f dv 8
{ avec la seule condition aux limites: T (N ) = Tf (N ) 8N 2 ST Les fonctions et T n'apparaissent que sous la forme de leur gradient. On peut donc choisir un espace d'interpolation F plus simple: il su t que les fonctions de base de F aient un gradient non nul. On peut donc prendre des elements plus simples: des interpolations lineaires 9 sont su santes. L'espace Fad est plus facile a construire 10 : il su t d'imposer des valeurs aux T (j ) sur la frontiere ST . D'autre part, puisque 2 Fad , on a
ST
gradT n ds =
ST
Tf gradT n ds
Cette integrale est plus facile a calculer. La forme A( T ) est toujours lineaire en et T . Le systeme algebrique
; gradF (i)
V
N inc X j =1
T (j ) gradF (j ) dv +
ST
Tf
N inc X
Zj=1
Sf
T (j ) gradF (j ) n ds =
F (i) f ds +
F (i) f dv
8. On verra plus loin (Remarque page 63, qu'en fait il n'est pas absolument necessaire de construire Fad . Cette objection peut ^ etre contournee. 9. Il n'est pas interdit de prendre des interpolations de degre supereur pour ameliorer la qualite de la solution approchee. 10. voir note 8
60
J. Garrigues
6.4. APPLICATION DE LA METHODE DE GALERKINE AU PROBLEME DE STATIQUE DE SOLIDE DEFORMABLE est lineaire en T (i). Cette formulation variationnelle est bien adaptee a la methode de Galerkine. Les integrales sur V se ramenent a une somme d'integrales sur les mailles. Par exemple:
F (i) f dv =
Nm Z X
m=1
F (i) f dv
ou Nm est le nombre de mailles. Il est a noter que les integrales de volume et de surface de l'equation i ne portent nalement que sur les fonctions de base de l'espace d'interpolation11. Ces integrales sur les mailles ne sont non nulles que sur les mailles qui contiennent le n ud i. On ne les calcule donc que sur les mailles qui contiennent ce n ud. Les inconnues qui interviennent dans l'equation i sont donc uniquement les T (k) tels que le n ud k appartient a une maille contenant le n ud i. Il en est de m^ eme pour les integrales de surface. Il reste donc :
F (i) f dv =
XZ
m2I
F (i) f dv
6.3.3 forme 3
La troisieme formulation variationnelle du probleme thermique stationnaire a les m^ emes inconvenients que la premiere : les fonctions tests apparaissent sous la forme de laplacien, et demandent donc un espace de fonctions d'interpolation avec des fonctions de base a laplacien non nul partout. La methode de Galerkine est peu adequate pour cette formulation du probleme.
Sym grad dv +
A(
{z
Sd
n ds = ; } |
f dv ; {z
B( )
Sf
q0 ds 8 (M ) }
(6.3)
) = 0 8N 2 Sd | (N ) ; {z 0(N } 0
C( )
11. On rappelle aussi que, si on utilise des elements de reference, les integrales sur un element reel se ramenent a une integrale sur l'element de reference, et qu'elles peuvent ^ etre partiellement preparees a l'avance. Voir section 4.5 page 35.
J. Garrigues
61
CHAPITRE 6. LA DISCRETISATION
D'autre part, appartenant a Fad , on a
Sd
n ds =
Z
Sd
0
n ds
Le probleme discretise est donc : Trouver les Ninc valeurs (i) tel que :
Sd
(i) 0
ou e = 2
e + Tre G, et e =
N inc X j =1
(j )
La encore, les integrales de volume et de surface de l'equation i se reduisent a des integrales sur les seules mailles qui contiennent le n ud i.
Pour chaque maille, on calcule les integrales de la formulation. Pour chaque F (i) dans la maille, on porte le coe cient de u(j ) en ligne i colonne j de K ] en l'ajoutant a ce qui s'y trouve deja, et on porte en ligne i de b] le resultat des integrales second membre toujours en l'ajoutant a ce qui s'y trouve deja. Informatiquement, on ameliore encore cette methode en utilisant les particularites de la matrice K] : { Si la matrice K ] est symetrique, il su t de n'en calculer (et de ne stocker) que le triangle superieur (ou inferieur). { La matrice K ] est creuse : sur la ligne i n'interviennent que les n uds des mailles contenant le n ud i. On utilise di erentes methodes de stockage pour eviter de remplir la memoire avec des zeros. Principalement, on trouve : { le stockage ((morse)) : On ne stocke que les termes non nuls ainsi que leur place dans K ], c'est a dire la ligne et la colonne. { le stockage ((ligne de ciel)) : On ne stocke que la partie de ligne de la matrice (ou du triangle, si elle est symetrique), depuis la diagonale jusqu'au dernier terme non nul. { le stockage ((bande)) : On ne stocke que les diagonales non nulles du triangle superieur (ou inferieur). Le nombre de diagonales est appele largeur de bande.
62
J. Garrigues
Remarque :
Les conditions aux limites sont souvent plus complexes que celles qui ont ete donnees dans les exemples proposes precedemment. On peut par exemple imposer des relations entre certains degres de liberte 15. Le sous-espace Fad est alors plus di cile a construire. En fait, on ne le construit pas 16 et on rajoute des equations pour ((forcer)) les conditions aux limites. Le nombre d'inconnues est donc Nddl et non Ninc. Il existe en analyse numerique des methodes pour resoudre un systeme algebrique avec des contraintes sur la solution: on peut citer (entre autres) la methode des multiplicateurs de Lagrange et la methode de penalisation 17. Certains logiciels o rent ces choix en option.
gradF (i)
N inc X j =1
T (j )gradF (j ) dv
12. C'est un algorithme heuristique. Il diminue la largeur de bande mais il ne fournit pas necessairement la largeur minimale. Dans les maillages simples, une numerotation manuelle astucieuse peut parfois fournir de meilleurs resultats. L'e cacite de la renumerotation est sans in uence sur la precision du resultat, mais pour certains algorithmes de resolution, elle a une forte in uence sur le temps de calcul. 13. Le lecteur interesse est invite a se reporter a un cours d'analyse numerique 14. par exemple, il est inutile de renumeroter si le stockage est de type morse et si le solveur est iteratif. 15. Par exemple, pour simuler des n uds lies a un solide indeformable, ou pour simuler des liaisons complexes. 16. Fad n' a ete introduit dans ce chapitre que pour des commodites de raisonnement. 17. Pour plus de precisions sur la resolution de systemes algebriques ((sous contraintes)), se reporter a un cours d'analyse numerique. En fait, on a a resoudre un systeme algebrique de Nddl equations, comprenant celles issues de la formulation variationnelle, et celles issues des conditions aux limites. Si on utilise la methode de Galerkine, le sous-systeme issu de la formulationvariationnelle est symetrique,mais l'ajout des conditions aux limites detruit la symetrie du systeme complet. C'est cette perte de symetrie qui justi e le traitement special des conditions aux limites sous forme de ( (contraintes) ). Pour garder la symetrie, on pourrait satisfaire aux conditions aux limites sous forme variationnelle sur des elements frontiere, mais apparemment ce n'est pas l'usage. Cette maniere de voir est probablement un heritage des interpretations mecaniques des fonctions test.
J. Garrigues
T (j ) gradfe(i) grad ;1
63
CHAPITRE 6. LA DISCRETISATION
e(i)(x1 x2 x3) est la fonction d'interpolation sur l'element de reference obtenue pour une valeur ou f de 1 au n ud i, et 0 pour les autres 18 : e(i) (x1 x2 x3) = P (i)(x1 x2 x3) f
Les integrales a calculer ont donc des integrandes compliques (generalement une fraction rationnelle) 19. Plut^ ot que de les calculer exactement, on prefere les calculer numeriquement. La methode la plus souvent utilisee dans les logiciels est la methode des points de Gauss et ses variantes. Elle consiste a evaluer une approximation de l'integrale a calculer sous la forme
h(m) d =
n X q=1
wq h(mq )
ou mq sont des points bien choisis dans l'element de reference, appeles points de Gauss, et wq des coe cients numeriques bien choisis, tels que la formule ci dessus integre exactement un polyn^ ome de degre n donne 20. On ne donnera pas ici le detail de la maniere dont on choisit les points de Gauss mq et les valeurs des coe cients wq . Le lecteur est invite a se referer a un cours d'analyse numerique pour plus de precisions. La plupart des logiciels proposent des options de choix du nombre de points d'integration dans les elements, et ce qui precede n'a pour but que de donner la signi cation de ces options. Les positions des points de Gauss sont predeterminees dans les elements de reference 21 . On doit toutefois signaler un abus de langage couramment fait dans les logiciels: lorsque le nombre de points de Gauss est su sant pour integrer exactement la fonction d'interpolation de reference, l'integration est quali ee d'((exacte))22. Lorqu'on utilise un nombre de points de Gauss inferieur, on dit que l'element est sous integre 23.
64
J. Garrigues
65
CHAPITRE 6. LA DISCRETISATION
On voit donc que la resolution d'un systeme non lineaire se ramene a la resolution d'une suite de problemes lineaires. Di erentes variantes existent pour ameliorer la convergence 29 ou diminuer le volume des calculs 30. La convergence de ces methodes est heuristique et peut poser probleme 31: il faut parfois ajuster des parametres algorithmiques pour obtenir une solution. D'autre part, la solution d'un systeme non lineaire n'est pas toujours unique 32 et il n'est pas toujours evident de savoir vers laquelle des solutions l'algorithme a converge.
29. Methode de Newton-Raphson: on construit une matrice tangente KT ] pour remplacer K ] 30. Par exemple, on peut ne pas mettre a jour la matrice K ] ou KT ] a toutes les iterations. On evite ainsi des assemblages. 31. Beaucoup d'exposes sur la methode des elements nis orientes ((mecanique)) cherchent a justi er les iterations des algorithmes de resolution de systemes non lineaires par des interpretations mecaniques: ((on charge la structure par increments de charge)), au cours d'un ((temps ctif)), ou on considere des ((lois de comportement tangentes)). 32. Elle peut notamment comporter des bifurcations. 33. On pourrait avoir un point de vue di erent, mais ce n'est pas l'usage: un probleme d'evolution est solution d'une equationdi erentielledont les variables sont les variablesd'espace et le temps. On peut donc en tirer des formes variationnelles en traitant le temps comme les autres variables. Il reste que pour les problemes tridimensionnels evolutifs, on ne dispose pas (ou pas encore ...) de mailleur dans un espace a 4 dimensions, et que le nombre d'inconnues des systemes a resoudre augmente fortement. 34. Ne pas confondre avec l'exactitude de la solution! La stabilite ne traduit que la sensibilite des solutions approchees a la valeur des pas de temps. 35. ou en milieu de pas, ou en tout autre point, d'ou les di erentes variantes. 36. Pour certaines variantes, la solution est toujours stable.
66
J. Garrigues
Chapitre 7
Le post-traitement
La solution approchee d'un probleme d'elements nis est donc un Ninc -uplet de valeurs de ddl aux n uds du maillage. Pour un probleme d'evolution, on a un Ninc -uplet pour chaque pas de temps. Le nombre de valeurs dans un resultat de calcul est donc tres grand ! Par exemple, dans un probleme de mecanique de solide deformable tridimensionnel evolutif, si on a 1000 n uds, chaque n ud a 3 ddl (les composantes du champ de deplacement), et si on a calcule pour 100 pas de temps, la solution est constituee de 300 000 nombres! D'autre part, le champ solution n'est pas toujours la grandeur physique pertinente a observer. L'ingenieur a besoin d'observer des grandeurs qui se deduisent de la solution. Par exemple, le champ des deplacements d'un solide deformable n'est pas une information pertinente pour savoir si le solide respecte les criteres de resistance. On a donc besoin : { de calculer des grandeurs physiques deduites de la solution: ce sont les grandeurs derivees. { d'outils pour analyser e cacement tous ces nombres.
67
CHAPITRE 7. LE POST-TRAITEMENT
Cependant, le post-traitement se ramene le plus souvent a des calculs de gradient, de divergence, de rotationnel et de laplacien du champ solution (ou de grandeurs derivees). On peut donc concevoir un logiciel avec un post-traitement assez general, et ce serait a l'utilisateur de fabriquer les grandeurs derivees qu'il desire observer. Certains logiciels ont cette pretention, avec plus ou moins de souplesse et un vocabulaire plus ou moins heureux. Tous les operateurs di erentiels usuels se ramenent a des calculs de gradient. On n'examinera donc que ce cas. Le gradient d'un champ vectoriel ou tensoriel se ramene au calcul du gradient des composantes quand celles-ci sont donnees dans un repere orthonorme xe 4 . On se limite donc au cas d'un champ scalaire. La generalisation se fait sans di culte.
e(M 0) = fe(m) = F
n X i=1
u(i) P (i)(m)
ou les P (i)(m) sont les polyn^ omes de base de l'interpolation sur l'element de reference. Les formules donnant le gradient ont ete donnees en section 4.5 page 35 et suivantes. Ces formules montrent que { la repartition du gradient a l'interieur de l'element n'a pas beaucoup de signi cation physique : elle ne depend que du choix des polyn^ omes d'interpolation dans l'element de reference et de la transformation , qui sont tous les deux arbitraires. L'equation di erentielle initiale n'est pas strictement respectee a l'interieur de l'element. { le gradient sur l'element reel est di erent du gradient sur l'element de reference. D'autre part, si l'utilisation d'elements conformes garantit bien la continuite C0 de la solution F , la continuite du gradient n'est pas assuree. M^ eme si les ecarts entre la solution approchee F et la solution exacte u sont faibles, on ne peut mathematiquement rien a rmer sur les ecarts entre les derivees. Toutefois, si on postule que la solution exacte est ((assez reguliere)), on peut esperer que ces ecarts soient faibles. On cherche donc souvent a donner un gradient plus signi ant: { Si les integrales sur les elements ont ete calculees avec des points de Gauss, on peut donner les valeurs du gradient aux points de Gauss 6. { On peut aussi donner un gradient moyen 7. Le gradient d'un champ de valeurs d'un ddl est alors decrit par une fonction vectorielle constante par element.
4. Ce qui est toujours le cas dans les logiciels d'elements nis, sauf dans les problemes axisymetriques. 5. Attention, il s'agit maintenant de la numerotation interne a l'element. 6. Ceci revient a calculer le gradient en des points non nodaux, ce qui pose un probleme pour leur representation graphique, notamment si on veut presenter des isocouleurs. D'autre part, la position des points de Gauss dans l'element reel n'est pas toujours donnee dans les chiers resultats! R 7. On peut le de nir par V (1 i ) gradFds, ou V ( i ) est le volume, l'aire ou la longueur de l'element , ou par la moyenne des valeurs aux points de Gauss.
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8. Sauf si on a utilise une formulation a plusieurs champs dans laquelle ce gradient est une inconnue. 9. Cette moyenne peut ^ etre ponderee par le volume, l'aire ou la longueur, des elements qui contiennent le n ud. 10. Bien que des valeurs de composantes dans un systeme d'axes arbitraire ne presentent en general aucun inter^ et!
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Annexe A
div V dv =
Z
S
V n ds
Si f est un champ scalaire et V un champ vectoriel, on veri e facilement l'identite: div(f V ) = V grad f + f div V et donc
f div V dv = ; f div V dv = ;
V grad f dv + div(f V ) dv
V
Z V grad f dv + f V n ds
S
f g dv = ;
Z
V
Si V et W sont deux champs vectoriels, on veri e facilement l'identite: div(V ^ W ) = W rot V ; V rot W et donc
V
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V rot W dv = W rot V dv ; (V ^ W ) n ds
V S
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Z
V
V div T dv = ; grad V T dv + V T n ds
V S
Pour T = gradW ,
Si T est un champ tensoriel du second ordre et S un champ tensoriel du troisieme ordre, on veri e facilement l'identite : div(T S ) = gradT S + T div S et donc
Z
V
T div S dv = ; grad T S dv + T S n ds
V S
Pour S = gradR,
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Annexe B
S = M 2 E3
OM = OM (x1 x2)
Si on repere les points de l'espace physique tridimensionnel par un systeme ce coordonnees cartesiennes orthonormees, d'origine O et de base fE k g les coordonnee de M sont : ~1 (x1 x2) X1 = X ~2 (x1 x2) X2 = X ~3 (x1 x2) X3 = X ce qui est la de nition parametrique de S . Les deux vecteurs de la base naturelle de S en M sont : OM e1 = @@x 1 OM e2 = @@x 2
Ils de nissent le plan tangent au point M . En general ces deux vecteurs ne sont ni orthogonaux ni normes. Leurs composantes dans fE k g sont :
2 e1]E = 6 4
~1 @X 1 @x ~2 @X 1 @x ~3 @X @x1
3 7 5
2 e2]E = 6 4
~1 @X 2 @x ~2 @X 2 @x ~3 @X @x2
3 7 5
Dans (M ), on peut de nir des vecteurs tangents et des tenseurs tangents. Si V = v e Les v sont appeles composantes contravariantes de V . Les v = V e sont appeles composantes covariantes de V . Si T est un tenseur tangent du second ordre c'est a dire
T (V W ) = t v w = t v w = t v w = t v w 2 8V W 2
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1 e1 e1 e2 a ]= e e2 e1 e2 e2 Ses composantes deux fois contravariantes dans la base naturelle sont 1 : a ] = a ];1 Ses composantes mixtes sont la matrice unite. On de nit aussi le tenseur d'orientation de surface E , du second ordre antisymetrique: E(V W ) = (V ^ W ) n 8V W 2 Ses composantes covariantes dans la base naturelle sont : pa e ] = 0 1 ;1 1 et ses composantes contravariantes dans la base naturelle sont : 1 e ]= 0 1 p ;1 1 a ou a = det a ]. Le produit vectoriel de deux vecteurs tangents est : V ^ W = (V E W ) n On a aussi n ^ V = ;E V
En etudiant les variations de la normale unitaire n quand M varie sur S , on met en evidence l'existence du tenseur de courbure normale B . Ce tenseur est du second ordre, symetrique de ni par dn = ;B dM Ses composantes covariantes dans la base naturelle sont : @ 2 OM b = n @x @x Les derivees des vecteurs de base sont : @e @x = ; e + b n ou 1 a @a + @a ; @a ; =2 @x @x @x Propriete : ; = ; .
1. Attention: Cette propriete n'est vraie que pour le tenseur metrique.
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V =v e
V ]E = e1]E e2]E
v =a v soit encore sous forme matricielle: v1 = a ] v1 v2 v2
v1 v2
Si V est connu par ses composantes covariantes, ses composantes contravariantes sont :
Si T est un tenseur du second ordre tangent connu par ses composantes contravariantes, ses composantes dans la base E k sont la matrice 3 3:
Si T est connu par ses composantes covariantes, ses composantes contravariantes sont :
Pour les tenseurs d'ordre superieur, on ne peut plus ecrire de matrice pour representer les sommations 4. On laisse les resultats sous forme de sommations.
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1 (gradf ) = @x @f
@f
@x2
Si V (M ) = V (x1 x2) est un champ de vecteurs tangents, de ni sur S , le gradient surfacique de V est le tenseur du second ordre tangent de ni par : Tang(dV ) = gradV dM Ses composantes covariantes dans la base naturelle sont : @v ; v ; gradV = @x ATTENTION ! Le gradient surfacique ne donne que la partie tangente de la variation du champ tangent V (M ). Quand la surface a une courbure non nulle, les variations d'un champ de vecteurs tangents ont une partie normale. Si X est un champ de vecteurs non tangent de ni sur S , sa derivee dans la direction unitaire tangente t est : Dt X = gradV t + (V B t) n
Si T (M ) = T (x1 x2) est un champ de tenseurs tangents, de ni sur S , le gradient surfacique de T est le tenseur du troisieme ordre tangent de ni par : Tang(dT ) = gradT dM Ses composantes covariantes dans la base naturelle sont : gradT = @t @x ; t ; ; t ; On generalise au gradient de champs tensoriels tangents de tous ordres.
] ] g radT ]
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Le laplacien d'un champ vectoriel tangent (M ) est le champ vectoriel tangent de ni par : = Le laplacien d'un champ tensoriel tangent du second ordre T (M ) est le champ tensoriel tangent du second ordre de ni par :
] V g eV d ] iv g radV
f ef = d iv gradf eT = d g iv gradT
nt
Fig. B.1 {
Domaine surfacique
n la normale unitaire a S , nt la normale unitaire exterieure a C et et tangente a S , t = n ^ nt la tangente unitaire a C. Le triedre de Darboux-Ribeaucourt ft n nt g est orthonorme.
L'element de surface est : ds = E (e1 e2 ) dx1 dx2 = (e1 ^ e2) n dx1 dx2 = e dx dx On suppose admise la formule de Stockes classique :
rotX (M 0)
n ds = X (M 0) tdl
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S Z
rotX (M 0) n ds = X (M 0) t dl rotV (M ) n ds = V (M ) t dl
C S
ZC
rf otV (M ) ds =
Z
C
V (M ) t dl
f rf otW (M ) = d ivV (M ) Z
C
On obtient alors:
Z
S
f V (M ) ds = div
V (M ) nt dl
B.4.3 Formule d'Ostrogradski pour les champs tensoriels tangents du second ordre
Soit T un tenseur R de surface du second ordre. On se propose de calculer le (( ux)) de T a travers la courbe C : C T nt dl. C'est un vecteur non tangent. Pour calculer cette integrale vectorielle on la projette sur la base xe E k .
Ek Ek
Z
C
T nt dl = Ek (T nt) dl
C
T nt dl = Ek T nt dl =
f T + B T n ds div
f d ivT + B T n ds
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f V ds = f div
soit encore :
f fd iv V ds =
Z
S
f V ds = f div Z
S
f ds + f ds + f ds +
f d iv(f V ) ds
f V nt dl f V nt dl
Z
C
f e g ds = ;
] ]
Z Z g f V d iv T ds = ; grad V T ds + d iv(V T ) ds
S S
soit encore :
g V d iv T ds = g V d iv T ds =
Z
S
] Z
] Z ] ; g rad V T Z ] ; g rad V T
S S
ds +
V T nt dl
ds +
Z
C
V (T nt) dl
] ]
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g g d iv(T S) = T d iv S + grad T S
S
Z
S
Z Z g g T d iv S ds = ; grad T S ds + d iv(T S ) ds
S
]Z
Z Z g T d iv S ds = ; grad T S ds + T S nt dl
S C
] ]
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5
7 9 10 10 11 12 14 14
3 Le maillage
3.1 De nition du domaine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.1.1 De nition du domaine dans le logiciel d'elements nis 3.1.2 Importation du domaine d'un autre logiciel . . . . . . 3.2 De nition des sous domaines i . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.2.1 Quelques ((evidences)) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.2.2 Les mailles disponibles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.2.3 Les methodes de maillage . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.2.4 L'importation d'un maillage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
17
17 17 18 18 18 19 20 21
4.1 De nition des mailles de reference . . . . . . . . . . . . . . . 4.2 Interpolation polyn^ omiale sur les mailles de reference . . . . . 4.2.1 Rappels sur les bases de polyn^ omes . . . . . . . . . . . 4.2.2 Interpolation polyn^ omiale sur une maille de reference 4.2.3 Exemple 1 (standard) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4.2.4 Exemple 2 (non standard) . . . . . . . . . . . . . . . .
23
24 25 25 26 27 29
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5.1 Rappel de quelques resultats d'analyse fonctionnelle . . . . . . . . 5.2 Formes variationnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5.3 Transformations d'integrales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5.3.1 Transformations d'integrales sur un volume . . . . . . . . . 5.3.2 Transformations d'integrales sur une surface . . . . . . . . . 5.3.3 Transformations d'integrales sur une courbe . . . . . . . . . 5.4 Exemple 1: Le probleme thermique stationnaire . . . . . . . . . . 5.5 Exemple 2: Statique du solide deformable en petites deformations. 5.5.1 Premiere forme variationnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . 5.5.2 Seconde forme variationnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . 5.6 Exemple 3: Statique des coques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5.6.1 Premiere forme variationnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . 5.6.2 Seconde forme variationnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . 5.6.3 Une variante de la formulation precedente . . . . . . . . . . 5.6.4 Remarques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5.7 Formulations a plusieurs champs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5.8 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
43
43 44 45 45 46 47 47 49 49 50 52 53 53 54 54 54 56
6 La discretisation
6.1 Principe de la discretisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.2 La methode de Galerkine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.3 Application de la methode de Galerkine au probleme thermique stationnaire . 6.3.1 forme 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.3.2 forme 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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57
57 59 59 59 60
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7 Le post-traitement
7.1 Les grandeurs derivees . . . . . . . . . . . . . . . . 7.1.1 Quelques considerations generales . . . . . 7.1.2 Evaluation du gradient d'un champ scalaire 7.2 Les outils de visualisation . . . . . . . . . . . . . .
67
67 67 68 69
71 73
73 75 75 75 76 76 77 77 78 78 78 78
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