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PSI - Lycée Bellevue Électromagnétisme - chap.

VI
Physique Induction électromagnétique

Électromagnétisme - chap.VI
Induction électromagnétique

Un courant électrique est généralement imposé par une différence de potentiel, c’est-à-dire par un
champ électrique qui met des porteurs de charge en mouvement. Un champ magnétique peut-il lui aussi
générer un courant électrique ?
La réponse à cette question fut apportée suite aux travaux de Michaël Faraday en 1831 et de Heinrich
Lenz en 1834.
L’objet de ce chapitre est d’étudier la possibilité d’induire des courants électriques à l’aide d’un champ
magnétique. On parle alors de phénomène d’induction.
Bien qu’un champ magnétique exerce des efforts sur un courant, la composante magnétique de la
force de Lorentz ne travaille pas au niveau microscopique et ne peut donc pas mettre en mouvement des
porteurs de charge. Si des courants sont générés par un champ magnétique, c’est qu’il existe un lien entre

− →

les champs B et E . Les champs électriques et magnétiques ne peuvent pas être dissociés : on parle de
champ électromagnétique.

I Le phénomène d’induction
I.1. Observations expérimentales
Approchons ou éloignons un aimant d’une bobine immobile reliée à un oscilloscope (voir figure 1) :
⋆ lorsque l’aimant est fixe, il n’y a pas de différence de potentiel aux bornes de la bobine ;
⋆ lorsqu’on approche l’aimant, on observe, au cours du déplacement, un pic de tension aux bornes de
la bobine ;
⋆ lorsqu’on éloigne l’aimant, on observe, au cours du déplacement, un pic de tension de signe opposé ;
⋆ l’amplitude du pic est d’autant plus grande que le déplacement et rapide.
Laissons désormais l’aimant immobile et déplaçons la bobine au voisinage de l’aimant :
⋆ lorsque la bobine est fixe, il n’y a pas de différence de potentiel aux bornes de la bobine ;
⋆ lorsque l’on approche la bobine, il apparaît, au cours du déplacement, un pic de tension aux bornes
de la bobine ;
⋆ lorsque l’on éloigne la bobine, il apparaît, au cours du déplacement, un courant de signe opposé dans
la bobine.
⋆ l’amplitude du pic est d’autant plus grande que le déplacement et rapide.
De même, si l’on relie la bobine à un galvanomètre, on réalise les observations suivantes :
⋆ lorsque l’aimant est fixe, il n’y a pas de courant dans la bobine ;
⋆ lorsque l’on approche l’aimant, il apparaît un courant dans la bobine ;
⋆ lorsque l’on éloigne l’aimant, il apparaît un courant de signe opposé dans la bobine.
Les observations sont similaires si le circuit est mobile et l’aimant est fixe.
Ces expériences illustrent le phénomène d’induction.

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Figure 1 – On observe la création d’une tension aux bornes de la bobine quand on déplace l’aimant (à
gauche) ou quand on déplace la bobine (à droite).

Définition :

Le phénomène au cours duquel une force électromotrice (f.e.m.) est


générée par l’action d’un champ électromagnétique est appelé induction
électromagnétique.
Ce phénomène se présente sous deux formes :

⋆ l’induction de Neumann correspond à l’action d’un champ magnétique


variable sur un conducteur fixe ;

⋆ l’induction de Lorentz correspond à l’action d’un champ magnétique


permanent sur un conducteur en mouvement.

I.2. Loi de Faraday


L’expérience précédente montre qu’une force électromotrice (f.e.m.) apparaît dans un circuit lorsque le
flux du champ magnétique varie. La f.e.m. est d’autant plus importante que le flux du champ magnétique à
travers le circuit varie rapidement. Michaël Faraday énonça en 1831 la loi qui permet de relier les variations
de flux du champ magnétique à la valeur de la f.e.m. .

Loi de Faraday
Lorsqu’un circuit subit une variation de flux dΦ du champ magnétique pendant un
intervalle de temps dt, il apparaît dans le circuit une force électromotrice (f.e.m.) e
telle que

e=−
dt
Le signe du flux Φ et de la force électromotrice e sont déterminés par le choix
d’orientation du circuit (et de sa normale d’après la règle du tire-bouchon).

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Figure 2 – Interprétation de l’apparition de courant induit dû à la variation du flux du champ magnétique.

C
e
Figure 3 – Convention d’orientation.

I.3. Loi de Lenz


Considérons un circuit filiforme C orienté dans un sens conventionnel arbitraire. On note ~n le vecteur
unitaire normal à la surface du circuit, orienté d’après la règle du tire-bouchon (à partir du sens conven-
tionnel choisi). On suppose que ce circuit est purement résistif et l’on note R sa résistance équivalente.


On impose brusquement un champ magnétique B dans le sens de ~n. Le flux du champ magnétique à
travers le circuit augmente donc brusquement, passant d’une valeur nulle à une valeur positive :
ZZ
→ −−
− →
Φ= B · d2 S augmente
Σ(C)

−−→
où l’on a noté Σ(C) la surface définie par le circuit, d’élément de surface d2 S = d2 S ~n.
Pendant la durée dt, le flux a varié de dΦ > 0. Il apparaît alors dans le circuit une force électromotrice

e=− <0
dt

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Σ(C) Σ(C) −

B

C C
Φ=0 Φ>0

Figure 4 – Augmentation du flux du champ magnétique.

La force électromotrice est opposée au sens conventionnel choisi.


e
On en déduit le courant "induit" qui circule dans C : i = < 0.
R
Le courant "induit" circule dans le sens opposé au sens conventionnel choisi.



B

i′ = −i > 0

C
e′ = −e > 0

Figure 5 – Sens du courant induit.

Ce courant génère un champ magnétique "induit", orienté suivant la règle du tire-bouchon. Le champ
"induit" est donc orienté suivant −~n ce qui tend à diminuer le flux du champ magnétique à travers Σ(C).
Ainsi, le phénomène d’induction tend à limiter l’augmentation du flux magnétique.



B
i′



B induit

Figure 6 – Sens du champ magnétique s’opposant à l’augmentation du flux.

Ce résultat est en fait général et constitue la loi de Lenz 1 .

Loi de Lenz
Les effets (magnétiques, électrocinétiques et mécaniques) de l’induction se pro-
duisent de façon à s’opposer à ses causes.

1. Lenz était contemporain de Faraday, de sorte que la loi de Faraday est parfois également appelée loi de Lenz-Faraday.

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Remarque

⋆ La loi de Lenz se retrouve dans le signe "−" de la loi de Faraday. Aussi parlera-t-on de la
loi de Lenz-Faraday.
⋆ On peut également interpréter la loi de Lenz avec l’apparition d’une force de Laplace s’op-
posant à l’approche de l’aimant. Le sens de parcours du courant induit dans le circuit rend
ce dernier équivalent à un aimant dont le pôle nord est orienté vers le pôle nord de l’aimant
permanent, comme le montre la figure précédente ; il y a donc répulsion.

II Applications
II.1. Cas de l’induction de Neumann : chauffage par induction
La présence d’un champ magnétique variable (généré par un enroulement de fils parcourus par un cou-


rant alternatif sous la plaque en vitro-céramique), vertical, donné par B = B0 cos ωt ~uz , donne naissance
à des boucles de courants induits appelés courants de Foucault dans un disque conducteur (fond d’une
casserole par exemple).

z
a) b)

courants de j
Foucault

B(t) champ magnétique


variable

Figure 7 – Principe du chauffage à induction.

Ces courants circulant dans le fond de la casserole cèdent de l’énergie au milieu sous forme d’effet Joule
par l’intermédiaire de la puissance de la force de Lorentz. Le fond de la casserole peut ainsi être porté à
très haute température et permettre la cuisson des aliments.
Intéressons-nous à une spire "découpée" dans le fond de la casserole. Cette spire de centre O, d’axe (Oz),
de rayon a et de résistance R est plongée dans un champ magnétique extérieur, uniforme et dépendant
du temps


B (t) = B(t) ~uz = B0 cos(ωt) ~uz
On cherche l’intensité du courant traversant la spire ainsi que la puissance dissipée par effet Joule.

Remarque
La spire est fixe et le champ magnétique variable : la spire est le siège d’un phénomène d’in-
duction de Neumann.

Orientons la spire dans le sens conventionnel positif représenté sur le schéma. La normale à la surface
est donc orientée suivant +~uz , d’après la règle du tire-bouchon.

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~uz B (t)

a
~uy O

+
C
~ux

Figure 8 –

Le flux du champ magnétique à travers la spire vaut


ZZ ZZ

− −−
→ −
2 → −−
→ − →
Φ= B (t) · d S = B (t) · d2 S = B (t) · (S ~uz )
Σ(C) Σ(C)

où l’on a utilisé le fait que le champ était uniforme sur la surface Σ(C). On en déduit

Φ = B0 cos(ωt) πa2

D’après la loi de Lenz-Faraday, la force électromotrice induite dans le circuit vaut


e=− = πa2 ωB0 sin(ωt)
dt
où e est orientée dans le sens conventionnel choisi.
On en déduit l’intensité parcourant la spire

e πa2 ωB0
i(t) = = sin(ωt)
R R



B

C
e
Orientation conventionnelle de e et i.

La spire se comporte comme un générateur de tension. La puissance fournie par un tel générateur est
entièrement dissipée par effet Joule et vaut

(πa2 )2 ω 2 B02
PJ = e(t)i(t) = Ri(t)2 = sin2 (ωt)
R

En valeur moyenne, la puissance dissipée par effet Joule vaut

π 2 a4 ω 2 B02
hPJ i =
2R

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où l’on a utilisé la relation hsin2 (ωt)i = 1/2.


Ce modèle simple illustre donc le principe du chauffage à induction. Un conducteur ohmique est placé
dans un champ magnétique. Le phénomène d’induction de Neumann est à l’origine de courants induits
dans le conducteur, appelés courant de Foucault. Ces courants entraînent un échauffement du conducteur
par effet Joule. L’effet est d’autant plus important que :
⋆ la fréquence est élevée (PJ varie en ω 2) ;
⋆ que le champ magnétique est intense (PJ varie en B02 ) ;
⋆ que le conducteur est grand (PJ varie en S 2 où S est la surface de la spire).

II.2. Cas de l’induction de Lorentz : rails de Laplace


On considère un barreau conducteur mobile, de longueur ℓ, posé sur un ensemble de deux rails parallèles.
Le circuit est fermé par un barreau fixe, perpendiculaire aux rails.
L’ensemble est plongé dans un champ magnétique uniforme et permanent, perpendiculaire au plan des

− →

rails B = B 0 .
On suppose de plus que les rails sont sans résistance, tandis que le barreau possède une résistance R.


B
O N


v
+ ℓ

P I M
| |
O x
À t = 0, on lance le barreau parallèlement aux rails à la vitesse →

v0 = v0 ~ux dans le référentiel du
laboratoire. On cherche à décrire le mouvement ultérieur du barreau.

a) Équation électrique
:::::::::::::::::::::::

Orientons le circuit dans le sens positif indiqué sur la figure. Le flux du champ magnétique à travers le
circuit déformable vaut : ZZ
→ −−
− →
Φ= B · d2 S = BS = Bℓx
M N OP
où l’on a utilisé les conventions d’orientation et où x repère la position du rail mobile.
On en déduit

= Bℓẋ
dt
Le barreau est le siège d’un phénomène d’induction de Lorentz. D’après la loi de Faraday, il apparaît
une force électromotrice e dans le circuit

e=− = −B ẋℓ
dt
où e est orientée dans le sens conventionnel choisi.

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Remarque
Seul le barreau est en mouvement dans le champ magnétique permanent. La force électromotrice
reste donc localisée sur le barreau mobile.

En utilisant la loi d’Ohm dans le circuit, on obtient une équation électrique

e Bℓ
i= =− ẋ (1)
R R

où le courant d’intensité i est compté algébriquement dans le sens MNOP .

b) :::::::::::
Équation :::::::::::::
mécanique
Un conducteur parcouru par un courant d’intensité i et plongé dans un champ magnétique est soumis
aux efforts de Laplace. Ici, la résultante des efforts de Laplace exercés sur le barreau mobile vaut
Z N

→ → −
− →
F = idℓ ∧ B = iℓB ~ux
M

La tige mobile est soumise :




⋆ à la réaction du support, supposée verticale R en l’absence de frottements solides ;


⋆ à son poids m− →
g compensé par la réaction R ;


⋆ à la résultante des efforts de Laplace F .
Le principe fondamental de la dynamique appliqué au barreau dans le référentiel du laboratoire supposé
galiléen, conduit à une équation mécanique

mẍ = iℓB (2)

où l’on a projeté sur le vecteur ~ux .

c) Mouvement de la barre
:::::::::::::::::::::::::::

L’équation électrique (1) fournit l’expression de i. En remplaçant cette expression dans l’équation
mécanique (2), on obtient
B 2 ℓ2
mẍ = − ẋ = −λ ẋ (3)
R
La force de Laplace est de la forme

→ B 2 ℓ2
F =− ẋ ~ux
R


On retrouve une force de frottement fluide du type F = −λ − →
v où →

v = ẋ ~ux est la vitesse du barreau
et où
B 2 ℓ2
λ= >0
R
est le coefficient de frottement fluide.
La force de frottement est d’autant plus intense que le champ magnétique est intense, que le barreau
est long et que sa résistance est faible (fort courant induit).

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Remarque

1. Le barreau métallique en mouvement dans un champ magnétique permanent est sou-


mis à l’induction de Lorentz. Il apparaît donc un courant induit dans le barreau métallique.

2. Le barreau métallique, parcouru par un courant et plongé dans un champ magnétique,


subit les efforts de Laplace. Ces efforts génèrent une force de frottement fluide qui
s’oppose au mouvement du pendule.

On retrouve bien la loi de Lenz : les effets de l’induction s’opposent aux causes qui lui ont donné
naissance.

L’intégration de cette équation du mouvement (3) immédiate et fournit

m
ẋ = K e−t/τ avec τ =
λ
où K est une constante d’intégration. À la date t = 0, ẋ = v0 = K. On en déduit

m
ẋ = v0 e−t/τ avec τ=
λ

La barreau freine mais ne s’arrête pas. La durée caractéristique du freinage est de l’ordre de τ = m/λ.
Cette durée est d’autant plus courte que le barreau est léger et le coefficient de frottement est grand (grand
champ magnétique, petite résistance électrique).
Ce système peut être utilisé pour ralentir un véhicule mais pas pour l’arrêter. L’arrêt total d’un véhicule
nécessite la présence de frottements solides (freins à disques ou à tambour).

III Champ électromoteur


III.1. Force motrice et champ électromoteur
Nous avons vu qu’un circuit C, soumis à un phénomène d’induction, était le siège d’un courant électrique


en l’absence de générateur. Les porteurs de charge sont donc soumis à une force motrice, notée f m qui
permet leur déplacement.
Cette force motrice s’oppose aux frottements que subissent les porteurs de charge de la part du réseau
(ces frottements se manifestent par l’effet Joule). Ainsi, l’énergie reçue par les porteurs de charge compense
l’énergie dissipée par frottements. On en déduit que le travail reçu par les porteurs de charge de la part


de la force motrice f m le long d’un circuit C est non nul, soit
I
→ −
− →
f m · dℓ 6= 0
C

Remarque


Cette relation est vraie, quel que soit le contour C. La force motrice f m est donc à circulation
non conservative.

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Figure 9 – Force motrice mettant en mouvement les électrons.

Cette force étant d’origine électromagnétique, elle s’identifie à la force de Lorentz :


→ → → −
− →
F = q( E + −
v ∧ B)

Mais, au niveau microscopique, la composante magnétique de la force de Lorentz ne travaille pas car,
le long de la trajectoire Γ des porteurs de charge
Z Z Z Z  Z

→ →
− − −
→ → − −
→ → →
− → −
− → → −
− →
f m · dℓ = F · dℓ = q E · dℓ + q v ∧ B · dℓ = q E · dℓ
Γ Γ Γ Γ| {z } Γ

→ →
=0 car dℓ//−
v

En particulier, si Γ = C est un contour fermé,


I I

→ →
− − −
→ →
f m · dℓ 6= 0 ⇒ E · dℓ 6= 0
C C

ce qui prouve que le champ électrique est à circulation non-conservative !


Bien entendu, ce résultat s’applique lorsque le champ électromagnétique est variable ou lorsqu’un
conducteur est en mouvement dans un champ électromagnétique, ce qui est le cas lors des phénomènes
d’induction.

Remarque

− −−→
Nous avions établi, dans le cours d’électrostatique, la relation E = −grad V , qui implique
I I
→ −
− → −−→ →

E · dℓ = − grad V · dℓ = 0 ∀C
C C


− −−→
En régime variable, E 6= −grad V . Le champ électrique ne dérive d’un potentiel scalaire qu’en
régime statique !

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Définition :

En régime variable, il existe une composante du champ électrique,




appelée champ électromoteur E m , dont la circulation le long d’un contour
fermé est non nulle. On peut donc écrire :

→ −−→ →

E = −grad V + E m

avec I I
− −
→ → −
→ −

E · dℓ = E m · dℓ 6= 0
C C

III.2. Force électromotrice




On cherche à faire le lien entre le champ électromoteur E m et la différence de potentiel mesurée dans
un circuit soumis à un phénomène d’induction. Pour ce faire, on reprend le modèle "classique" de Drüde
en présence d’un champ électromoteur.
Dans le référentiel galiléen du laboratoire, les porteurs de charge sont soumis à la force motrice ainsi
qu’à une force de frottement, supposée fluide, traduisant l’interaction avec les charges fixes. En négligeant
le champ de Hall, le principe fondamental de la dynamique s’écrit
dv − → →
− dv  −−→ → 

m = f m −k− →v = q E − k− →v ⇒m + k−→
v = q −grad V + E m
dt dt
En régime permanent, la vitesse des porteurs de charge est donnée par


− q  −−→ → 
−  −−→ → 

v = −grad V + E m = µ −grad V + E m
k
où µ est la mobilité de la charge.
On en déduit la densité volumique de courant


− →
− nq  −−→ → 
−  −−→ → 

 = nq v = −grad V + E m = γ −grad V + E m
k
où γ est la conductivité électrique.
Considérons un tube de courant de section droite dS et de longueur dℓ. L’intensité qui traverse une
section de ce tube de courant vaut −−→
d2 I = −

 · d2 S = jd2 S
et la différence de potentiel entre les deux sections vaut
!
−−→ −
→ −
→ → jdℓ −


− → − →
dV = −grad V · dℓ = − Em · dℓ = − E m · dℓ
γ γ

Si le conducteur est homogène de section constante S, entre les surfaces équipotentielles, centrées en A
et B et distantes de ℓ, l’intensité est donnée par
ZZ
IAB = dI = jS
section

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tandis que la différence de potentiel est donnée par


Z B Z B Z B Z B
−−→ →
− jdℓ → −
− → IAB ℓ → −
− →
UAB = VA − VB = − grad V · dℓ = − E m · dℓ = − E m · dℓ
A A γ A γS A

En appelant RAB la résistance de la portion de conducteur comprise entre A et B, on obtient


Z B
→ −
− →
VA − VB = RAB IAB − eAB où eAB = E m · dℓ
A

Tout se passe comme s’il apparaissait dans le circuit électrique une source de tension, de force électro-
motrice eAB représentée sur la figure ci-dessous.

eAB
RAB
A I B

VA − VB

Propriété
La force électromotrice eAB générée dans une portion AB de circuit et orientée
de A vers B, est égale à la circulation du champ électromoteur de A à B :
Z B
→ −
− →
eAB = E m · dℓ
A

Si le phénomène d’induction concerne la totalité du circuit fermé C


I
→ −
− →
e= E m · dℓ
C

Remarque
La force électromotrice eAB est orientée conventionnellement de A à B, cette orientation étant


conventionnellement choisie. Ce choix correspond au calcul de la circulation de E m du point A
vers le point B, c’est-à-dire dans le même sens conventionnel choisi.

Remarque

⋆ La présence d’un champ électromoteur, et donc d’une f.e.m. induite modifie le courant élec-
trique par rapport au cas stationnaire : on retrouve bien que le champ est électromoteur, c’est
à dire qu’il met en mouvement les électrons et modifie le courant.
⋆ Un fil se comporte comme une source de Thévenin en présence d’un champ magnétique va-
riable.

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e AB
dl
iAB
A B A iAB B
B(t) champ magnétique
variable UAB =V(A)-V(B)

IV Champ électromoteur de Lorentz


IV.1. Changement de référentiel pour le champ électromagnétique
Examinons tout d’abord la force de Lorentz s’appliquant sur une charge mobile de charge q et de vitesse

→ → −
− →
v de la bobine en présence d’un champ électromagnétique ( E , B ) :
 

− −→ →
− →

F
|{z} = q E + |{z}v ∧B 
|{z}
indép du réf indép du réf dép du réf

→ −
− →
Le champ électromagnétique ( E , B ) dépend donc nécessairement du référentiel.
Considérons 2 référentiels R et R′ correspondant respectivement au référentiel lié aux sources du champ
électromagnétique et au référentiel du circuit (mobile) :

R = Rsources
R′ = Rcircuit (mobile par rapport à R)

On se restreindra au cas non relativiste, c’est-à-dire pour lequel la vitesse du référentiel mobile est très
inférieure à la vitesse de la lumière.
D’après la loi de composition galiléenne des vitesses, la vitesse d’un porteur de charge dans le circuit
s’écrit :

−v /R = −
→v /R′ + −
→v R′ /R
Notons avec des ’ toutes les grandeurs dans le référentiel mobile R′ .
L’invariance de la charge et de la force de Lorentz par changement de référentiel 2 permet d’écrire :
− −
→ → −
− → →′ − →
E +→
v ∧ B = E′ + −
v ∧ B′

Et en utilisant la loi de composition des vitesses, on obtient la relation suivante qui doit être vérifiée
quelles que soient −

v ′ et −

v R′ /R :
− −
→ → →
− → −
− → →′ − →
E +→
v′∧ B +−
v R′ /R ∧ B = E ′ + −
v ∧ B′


Dans le cas particulier où les particules sont immobiles dans le référentiel en mouvement →

v ′ = 0 et


v R′ /R 6= 0, on obtient directement :
(−
→′ −→ → →

E = E +−
v R′ /R ∧ B
→′ →
− −
B =B

2. On rappelle que les forces non-inertielles sont invariantes par changement de référentiel.

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Remarque
La distinction entre champ électrique et champ magnétique dépend en partie du référentiel
→ −
− →
étudié. Seul le couple ( E , B ) a une importance physique. C’est pour cette raison que l’on parle
de champ électromagnétique.

Les transformations des champs obtenues par les lois de composition des vitesses (appelées transfor-
mation de Galilée) conduisent à des incohérences. En effet, un circuit fixe traversé par un courant génère

− →

un champ magnétique B ′ 6= 0 (référentiel R′ lié au circuit). Dans le référentiel lié aux charges en mou-
→ −
− →
vement, on n’observe aucun courant donc aucun champ B = 0 . Ce résultat est en contradiction avec la

− →

relation B ′ = B des transformations de Galilée.
Ce sont ces incohérences qui ont amené Einstein à développer la théorie de la relativité restreinte en
1905. Afin de conserver des lois invariantes par changement de référentiel galiléen, il faut modifier les
formules de changement de référentiel et utiliser la transformation de Lorentz.
Cette approche révolutionna la physique classique puisqu’elle aboutit :
• à la disparition de l’axiome du temps universel ;
• à la remise en cause de la notion de longueur indépendante du référentiel.

IV.2. Champ électromoteur de Lorentz


→ →
− −
Considérons un champ électromagnétique ( E , B ) indépendant du temps dans le référentiel lié aux
sources qui le génèrent (référentiel R).
→ →
− −
Notons −→v e la vitesse d’entraînement d’un circuit C par rapport au champ électromagnétique ( E , B ).
Dans le référentiel mobile R′ lié au circuit, le champ électrique a pour expression

−′ −
→ → → − →
E = E +−
ve∧B

La partie supplémentaire du champ électrique est à circulation non conservative puisque −



v e est abso-
lument quelconque. Par conséquent, le long du circuit C en mouvement :

I 

− → −
− →
v e ∧ B · dℓ 6= 0
C

Cette composante supplémentaire du champ électrique est susceptible de mettre en mouvement les
charges par rapport au circuit C, de sorte qu’il apparaît dans le circuit une force électromotrice d’induction.
Ainsi, si un circuit électrique est en mouvement dans un champ magnétique indépendant du temps
(induction de Lorentz), le champ électromoteur s’écrit :


→ →

Em = −

ve∧B champ électromoteur de Lorentz

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Propriété


Dans le cas de l’induction de Lorentz ( B permanent et conducteur mobile), le
champ électromoteur, appelé champ électromoteur de Lorentz, vaut

→ →

Em = −

ve ∧ B

où →

ve est la vitesse du conduteur.

La force électromotrice générée entre les point A et B d’un conducteur mobile vaut
Z B
→ −
− →
eAB = (−

ve ∧ B ) · dℓ
A

IV.3. Aspect énergétique des rails de Laplace


On rappelle les équations obtenues dans l’étude des rails de Laplace. Les équations électrique et méca-
nique s’écrivent

Ri = e = −Bℓ ẋ
mẍ = FL = iℓB

En multipliant par i la première équation, on obtient un bilan de puissance électrique

Ri2 = ei = −Bℓ ẋ i (4)

La puissance dissipée par effet Joule Ri2 est égale à la puissance électrique ei fournie par la force électro-
motrice induite.
En multipliant l’équation mécanique par la vitesse ẋ de la barre, on obtient un bilan de puissance
mécanique !
d 1
mẍ ẋ = FL ẋ = i Bℓ ẋ soit m ẋ2 = FL ẋ = i Bℓ ẋ (5)
dt 2
La puissance cinétique de la barre est égale à la puissance des efforts qu’elle subit : on retrouve le théorème
de la puissance cinétique.
On constate que
ei = −i Bℓ ẋ = −FL ẋ
La puissance mécanique fournie par la tige pour s’opposer aux forces de Laplace Pmeca = −FL ẋ est égale
à la puissance électrique qu’elle reçoit Pelec = ei. Il y a une conversion électromécanique avec un
rendement de 100%.
En sommant les deux équations (4) et (5) relatives au bilan de puissance électrique et mécanique, on
obtient ! !
d 1 d 1
m ẋ2 + Ri2 = FL ẋ + ei = 0 ⇒ m ẋ2 = −Ri2 < 0
dt 2 dt 2

La variation d’énergie cinétique est égale à l’énergie dissipée par effet Joule. L’énergie cinétique de la
barre est intégralement dissipée par effet Joule.

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Remarque
Ce résultat est en fait général : les phénomènes d’induction sont caractérisés par une conver-
sion électromécanique parfaite. L’énergie mécanique perdue due fait des forces de Laplace est
convertie en énergie électrique. L’inverse est également possible.

IV.4. Bilan énergétique et conversion électromécanique


L’exemple précédent semble montrer que, lorsqu’un circuit est soumis à un phénomène d’induction de
Lorentz, la puissance électrique est l’opposé de la puissance des actions de Laplace. Ce résultat est général
et nous le démontrons dans la suite.
Considérons un conducteur AB parcouru par un courant d’intensité i et se déplaçant à la vitesse − →v e
dans un champ magnétique uniforme et permanent. Réalisons un bilan énergétique appliqué au conducteur.
Avant tout, orientons le conducteur AB dans le sens conventionnel i > 0.



ve B



B


idℓ
A



⋆ Le conducteur est soumis aux efforts de Laplace. Un élément de longueur dℓ du conducteur est en
effet soumis à la force élémentaire

− → −
− →
d F = idℓ ∧ B
La puissance mécanique reçue par le conducteur vaut donc
Z B
→ −
− → −
PLaplace = idℓ ∧ B · →
ve
A

⋆ Le conducteur reçoit de l’énergie électrique. En effet, tout se passe comme si le phénomène d’induction
était équivalent à un générateur, de force électromotrice
Z B

− → −
− →
e= ve ∧ B · dℓ
A

Le conducteur reçoit donc la puissance électrique


Z B Z B

− → −
− → → −
− → →
Pel = ei = i ve ∧ B · dℓ = B ∧ idℓ · −
ve
A A
 → →
− −
où l’on a utilisé le fait que le produit mixte − →
ve ∧ B · dℓ prenait la même valeur pour toute
→ −
− →
permutation circulaire des trois vecteurs (−

ve , B , dℓ).
On a donc Z B →− − → →
Pel = − idℓ ∧ B · −
ve = −PLaplace
A

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Ce résultat est particulièrement important et montre tout l’intérêt de la conversion électromécanique,


sur laquelle s’appuie le fonctionnement des moteurs.
⋆ Si PLaplace < 0, le travail des forces de Laplace est résistant puisque le conducteur perd de l’énergie
à se déplacer. D’après le résultat précédent, Pel = −PLaplace > 0. La force électromotrice agit comme
un générateur. Le conducteur reçoit de l’énergie électrique. On constate même que l’énergie perdue
sous forme mécanique est gagnée sous forme électrique, avec un rendement de 100%.
⋆ Si PLaplace > 0, le travail des forces de Laplace est moteur puisque le conducteur gagne de l’éner-
gie au cours de son déplacement. D’après le résultat précédent, Pel = −PLaplace < 0. Le conducteur
consomme de l’énergie électrique afin de se déplacer à courant constant. On constate même que l’éner-
gie perdue sous forme électrique est entièrement convertie sous forme mécanique, avec un rendement
de 100%.
Propriété
La conversion électro-mécanique possède un rendement de 100% de sorte que

PLaplace + Pel = 0

V Induction de Neumann
V.1. Équation locale de Maxwell-Faraday
Plaçons-nous dans le référentiel lié à un circuit C fermé dans lequel règne un champ électromagnétique
→ −
− →
variable ( E , B ). Le circuit étant fixe dans un champ magnétique variable, il est le siège d’un phénomène
d’induction de Neumann.
Remarque
Dans le référentiel lié au circuit C, le champ électromoteur de Lorentz est nul.



Du fait du phénomène d’induction, il apparaît un champ électromoteur E m dont la circulation n’est
pas conservative. En particulier sur le circuit fixe C :
I
→ −
− →
E · dℓ 6= 0
C

L’application de la loi de Lenz-Faraday au circuit fermé et fixe C conduit à



e = H − → − →
dΦ C
E · dℓ
e=− avec RR → −−
− →
dt Φ = B · d2 S
Σ(C)

Mais d’après le théorème de Stokes


I ZZ
− −
→ → −→− → −−→
E · dℓ = rot( E ) · d2 S
C Σ(C)

tandis que
ZZ ZZ →

dΦ d → −−
− →
2 ∂ B −− →
= B ·d S = · d2 S
dt dt Σ(C) Σ(C) ∂t

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puisque le contour C est fixe. On a noté Σ(C) une surface définie par le contour C, la normale étant obtenue
à partir de l’orientation de C d’après la règle du tire-bouchon.
La loi de Lenz-Faraday devient donc
ZZ ZZ →

−→− → −− →
2 ∂ B −− →
rot( E ) · d S = − · d2 S
Σ(C) Σ(C) ∂t

Cette relation est valable pour tout contour C fermé et fixe. En faisant tendre ce contour vers un point,
on obtient un relation locale →

−→− → ∂B
rot( E ) = −
∂t

Propriété
−→− → →

L’équation locale rot( E ) = 0 , valable en régime statique, est remplacée en régime
variable par l’équation de Maxwell-Faraday


−→− → ∂B
rot( E ) = −
∂t

Remarque
Si le champ magnétique est indépendant du temps, on a


∂B − →
= 0
∂t
et on retrouve bien
−→− → →

rot( E ) = 0

Remarque
L’équation de Maxwell-Faraday n’est valable qu’en un point fixe du référentiel d’étude. Le champ
électromoteur de Lorentz n’intervient donc pas dans cette équation.

V.2. Champ électromoteur de Neumann


→ −
− →
Considérons un champ électromagnétique variable ( E , B ) dans un référentiel R. En un point fixe d’un
référentiel R, l’équation locale de Maxwell-Faraday s’écrit


−→− → ∂B
rot( E ) = −
∂t
Par définition du potentiel vecteur

→ −→− →
B = rot( A )

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L’équation de Maxwell-Faraday devient donc




−→− → ∂B ∂ −→− →
rot( E ) = − =− rot A
∂t ∂t
Si le point d’étude est un point fixe, les dérivées spatiales et temporelles commutent et l’on peut écrire
→!
− →!

−→− → −
→ ∂ A −→ − → ∂ A →

rot( E ) = −rot soit rot E + = 0
∂t ∂t



− ∂A

Le champ de vecteur E + est irrotationnel. Or tout champ de vecteur irrotationnel est un champ
∂t
de gradient
−→−→ − → − → − → → −
− → −−→
rot C = ∇ ∧ C = 0 ⇐⇒ ∃ f telle que C = ∇ f = grad f
Il existe donc un champ de scalaire V tel que

− →


→ ∂A −−→ →
− −−→ ∂A
E+ = −grad V soit E = −grad V −
∂t ∂t


∂A − →
Dans le cas statique = 0 et l’on retrouve la relation
∂t

− −−→
E = −grad V en régime statique

V est donc le potentiel scalaire. En régime variable, le terme supplémentaire s’identifie au champ électro-
moteur.
Propriété


Dans le cas de l’induction de Neumann ( B variable et conducteur fixe), le champ
électromoteur, appelé champ électromoteur de Neumann, vaut



→ ∂A
Em = −
∂t
La force électromotrice générée entre les point A et B d’un conducteur mobile vaut
Z B →!

∂A →

eAB = − · dℓ
A ∂t

VI Bilan sur le phénomène d’induction


VI.1. Champ électromoteur et équation de Maxwell-Faraday
Considérons un conducteur mobile dans un référentiel d’étude et supposons qu’il règne dans ce ré-
férentiel un champ magnétique variable. Le circuit est alors le siège d’un phénomène d’induction à la
fois de Lorentz et de Neumann. On admet alors que le champ électromoteur est la somme des champs
électromoteurs de Lorentz et de Neumann.

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Propriété
En toute généralité, le champ électromoteur dans un référentiel en mouvement à
la vitesse −

v e par rapport au référentiel d’étude est



→ ∂A − →

Em = − +→
ve∧B
∂t

Toutefois, il faut noter que l’équation de Maxwell-Faraday a été établie dans le cas où le phénomène
d’induction de Lorentz n’était pas pris en compte.

Propriété
L’équation de Maxwell-Faraday est valable en un point fixe du référentiel d’étude

− →

−→− → ∂B −
→ −−→ ∂A
rot( E ) = − où E = −grad V −
∂t ∂t


Le champ électromoteur de Lorentz −

v e ∧ B n’intervient pas dans cette équation


(−

v e = 0 ).

VI.2. Loi d’Ohm locale


Dans un conducteur en mouvement dans un champ magnétique variable, on admet la validité de la loi
d’Ohm dans l’A.R.Q.S.

− →

 = γ E tot

− →

où γ est la conductivité du matériau et E tot est le champ électrique total. E tot est la somme :
−−→
⋆ du champ électrique −grad V créé par une différence de potentiel ;


∂A
⋆ du champ électromoteur de Neumann − si le champ magnétique est variable ;

− ∂t
⋆ du champ électromoteur − →
v e ∧ B de Lorentz si le conducteur se déplace à la vitesse −→v e dans le champ


magnétique B .
On en déduit →
− !
− = γ
→ −−→ ∂A − →

−grad V − +→
ve∧B
∂t

Conséquence
La loi d’Ohm locale dans un conducteur soumis à un phénomène d’induction est
de la forme

→ !

− −−→ ∂ A →

 = γ −grad V − +−→
ve∧B pour un conducteur usuel
∂t

où γ est la conductivité du matériau.

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Remarque
Dans un semi-conducteur, l’action de la composante magnétique de la force de Lorentz n’est
plus négligeable !

− →
− →
− →

F m = q−→
v ∧B =q ∧B
nq
Il faut alors tenir compte de l’effet Hall dans l’expression de la loi d’Ohm

− !

− −−→ ∂ A →
− →

 = γ −grad V − +− →
v e ∧ B + RH − → ∧B
∂t

1
où RH = est la constante de Hall du matériau.
nq

VI.3. Résoudre un problème d’induction


Afin de résoudre un problème d’induction, on suivra les étapes suivantes :
1. On oriente le circuit dans un sens conventionnel arbitraire.
2. On calcule la force électromotrice e générée dans le circuit.
3. On en déduit une équation électrique.
4. Si, de plus, le circuit est mobile :

(a) on calcule les efforts de Laplace exercés sur le conducteur ;


(b) On en déduit une équation mécanique en utilisant le principe fondamental de la dynamique ou
le théorème du moment cinétique ;
(c) On vérifie la conversion électromécanique PLaplace + ei = 0 ;
(d) On résout le système couplé constitué des équations électrique et mécanique.

Le point fondamental est le calcul de la f.e.m. d’induction.

Propriété
Il est équivalent de calculer une force électromotrice d’induction :

⋆ en appliquant la loi de Lenz-Faraday


e=−
dt
⋆ en calculant la circulation du champ électromoteur
 →

Z B
→ −
− → →
− −
 →ve∧B induction de Lorentz
eAB = E m · dℓ avec E m = →

∂A
A 
− induction de Neumann
∂t

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Remarque
Dans certains cas, la loi de Faraday est difficilement applicable, notamment lorsque la vitesse
d’un circuit est discontinue en certains points de contact (cas de la roue de Barlow par exemple).
On utilisera alors à profit l’expression du champ électromoteur.

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