Cours Electromagnétisme Lassri 20-21
Cours Electromagnétisme Lassri 20-21
Cours Electromagnétisme Lassri 20-21
GESE-EAII-CLE S3
Cours d’électromagnétisme
H. Lassri
Table des matières
Magnétostatique
Introduction
1) Champ magnétique
2) Force de Lorentz
3) Loi de Laplace
4) Loi de Biot et Savart
5) Potentiel vecteur
6) Exemples de calculs de champ magnétique
7) Le théorème d’Ampère
8) Relations de passage du champ magnétique à travers une surface
parcourue par des courants.
9) Phénomène d'induction
I) Equations de Maxwell
1) Rappels
2) Les équations de Maxwell dans le vide
3) Résolution des équations de Maxwell
4) Résolution des équations de Maxwell dans le vide
5) Energie électromagnétique
Introduction
Fig.1
Conformément aux observations expérimentales, la force f subie par une
particule de charge q animée d'une vitesse v (unité : m/s) de la part des sources
d'un champ magnétique B , a pour expression :
f =q v B
Fig. 3
Observation :
Lorsque le courant passe le conducteur mobile roule vers la gauche où
vers la droite selon le sens du courant et selon le sens du champ magnétique.
Considérons un élément d l de circuit, de section S , parcouru par un
courant I. Le courant qui parcourt le circuit correspond à un mouvement
d'ensemble des électrons, le long du fil, à vitesse v . La densité de courant est :
j = -ne v
Fig.4
Donc : I = -ne v S où S est la section droite (perpendiculaire à v ) du fil. La
force sur chaque électron, en présence d'un champ magnétique B est : -e v B .
Cette force, par des interactions internes entre les électrons et le réseau
cristallin, est transmise au conducteur.
Le conducteur est donc soumis à une force : d F = I d l B
Sa résultante F sur un circuit filiforme obéit à F = Idl B
Fig. 5
Alors EP = -I
Il reste alors :
(O) = I dS grad ( OM . B0 ) = I dS B0
(Formule de Kelvin : C f d l = - S grad f dS )
(O) = m B0 avec m = I S
avec r = PM et u r / r . µ0 = 4 10-7 H/m est la perméabilité magnétique du vide.
Fig.6
avec r = PM et j densité de courant au point P.
Fig.7
Remarque : Un tube de courant est la surface engendrée par les lignes de courants
s’appuyant sur un contour fermé. L’intensité dI qu’il transporte est d’après ce qui
précède la même en tout point.
dI = j d S avec dI.dl = j d
La relation div B = 0 signifie que le champ magnétique B est à flux conservatif,
c'est à dire que le flux de B (flux magnétique) est nul à travers toute surface
fermée (S).
= (S) B . d S
où (D) est le volume limité par la surface (S). Il en résulte que = 0 est
équivalent à div B = 0.
Divergence
Le champ magnétostatique B dérive d’un potentiel vecteur, c’est à dire qu’il existe
un champ vectoriel A tel que
B = A = rot A
Le potentiel vecteur A n'est pas défini de façon unique; on peut, sans
changer B , remplacer A par A' = A + gr ad f (transformation de
<<jauge>>), où f est une fonction scalaire quelconque. En effet :
rot A' = rot A + rot ( grad f)
Soit grad (div A ) - A = µ 0 j
qui est équivalent à A +µ 0 j = 0
Il y a une analogie formelle entre les composantes de A et de V, et
les composantes de µ 0 j et .
On prend V()=0 et la solution de l'équation de poisson V+/ 0 =0
est : V = (1/4 D d / r
V est le potentiel scalaire créé au point M par la distribution
volumique de charges .
Par analogie avec l'électrostatique, on en déduit que, lorsqu'il n'y a
pas
de courants à l'infini, le potentiel vecteur est donné par
A = (µ0/4 D j d / r
Dans le cas d'un circuit fermé (C), parcouru par un courant I, cette relation donne:
A = (µ0/4 C I dl / r
Le champ magnétique B créé par une distribution de courants pourra donc être calculé
à partir du potentiel vecteur A , par la relation B = rot A .
En utilisant l’identité (f U ) = f U + f( U ), on calcule
B = rot A = A = (µ0/4 D ( [1 / r] j d
B = (µ0 /4 D [-r / r3] j d B (M)=(µ0/4CI dl u / r2) (u r /r )
Fig.9
Fig. 10
Bint = µ0 n I et Bext = 0.
Fig. 12
On obtient : rot B = µ0 j
I.8 Relations de passage du champ magnétique à travers une surface
parcourue par des courants.
Fig.13 : n est dirigé du milieu 1 vers le milieu 2
Fig. 14
S2 ( B2 - B1 ). n dS = 0 Bn2 = Bn1 (continuité de la composante normale)
b) discontinuité de la composante tangentielle
On envisage maintenant un contour rectangulaire MNPQ de surface S,
perpendiculaire au plan xOy et tel que MN>>NP (figure 9). On pose MN = L et
NP = a, donc S = La.
Fig. 15
(Bt2-Bt1) L = µ0 S j . dS
B . dl = (Bt2-Bt1) L µ0 L j.dz = µ0 L jS
e
avec jS = 0 j.dz densité de
courant surfacique. Il en résulte la discontinuité :
Bt2-Bt1 = µ0 jS
Les deux relations de passage précédentes se résument par : B2 - B 1 = µ0 jS n .
* Variation de flux
* Calcul de la f.e.m.
Soit un circuit C en mouvement à la vitesse v dans une région de l'espace où
règne un champ magnétique B constant. Les porteurs de charges du circuit
mobile sont animés de la vitesse v et par suite, soumis à la force de Lorentz
q v B . Ainsi, un champ électrique appelé parfois "électromoteur" Ee = v B
déplace ces charges dans le conducteur en mouvement. La circulation de ce
champ est égale à la f.e.m. décrite précédemment :
Fig. 16
C Ee dl = C ( v B ). dl = e
Or C ( v B ). dl = C (( dr /dt) B ). dl = 1/dt[C ( dl dr ). B ]
= -1/dt [C ( dr dl ). B ] = -1/dt [C dS . B ] = - d/dt
Où d représente la variation du flux du champ magnétique à travers le circuit
lors du déplacement.
* Champ de Lorentz
Le champ " électromoteur " Ee = v B " est appelé champ de Lorentz, il
découle des lois de la magnétostatique.
Puisqu'il y a une f.e.m. induite, cela implique que les porteurs de charges
initialement immobiles sont soumis à une force induite donc à un champ
électrique induit.
On postule l'existence d'un champ électrique induit Ei tel que :
e = C Ei . dl = -d/dt
Le terme - A /t s'appelle champ (électromoteur) de Neumann.
* Généralisation
Dans le cas général, la variation du flux est due aux deux causes précédentes.
On montre que le champ électrique s'écrit :
E = - grad V - A /t + v B = E statique + E "électromoteur"
avec E statique = - grad V et E "électromoteur" = - A /t + v B
La force d'induction est alors donnée par : e = C E "électromoteur". dl .
1.9.d Auto-induction
e = -d/dt = -Ldi/dt
1) Circuits filiformes
Fig.17
Um = ½ LI2
Fig. 18
E + e = Ri ou encore :
E = Ri + Ldi/dt
Par suite la puissance P à fournir est :
L'énergie stockée dans la bobine lorsqu'on établit le courant est restituée sous
forme d'effet joule si on bascule l'interrupteur K en position 2.
* Généralisation
On considère deux circuits rigides couplés (L1, R1, E1, i1) et (L2, R2, E2, i2)
représentés symboliquement sur la figure 19 dont l'inductance mutuelle est M.
Figure 19
Que ces circuits soient fixes ou mobiles, on montre que l'énergie magnétique de
l'ensemble s'écrit :
Avec 1 = L1 i1 + M i2 et 2 = L2 i2 + M i1
Pendant l'intervalle de temps dt, le travail W' fourni aux porteurs de charges
est : W' = -dUm. Ainsi, Um est l'énergie potentielle associée aux forces
électromagnétiques d'induction, c'est une fonction d'état.
Um = ½ ikk
2) Densité d’énergie
= S B dS = A dl
C
W = ½ IA dl
C
W = ½ A dl dI
C
W = ½ (A dl) (j dS)
Ou encore : W = ½ D j . A d.
Si on remplace j par (1/µ0) rot B (régime stationnaire) en utilisant la relation :
W = (1/2µ0) A . rot B d.
div ( v w ) = ( rot v ). w - v .( rot w ), on obtient :
j . A = 1/µ0 B . rot A – (1/µ0) div ( A B ).
Il vient donc :
Um = W = (1/2µ0) D div ( B A ) d + (1/2µ0) D B . rot A d
La première intégrale représente le flux du vecteur ( B A ) à travers la surface
(S) enfermant le volume (D). Or cette dernière intégrale s’étendant à tout
l’espace, on peut choisir comme surface (S) une sphère de rayon R et faire
croître R indéfiniment.
Comme B varie en 1/R2 et A en 1/R, la première intégrale tend vers zéro. Il reste
donc :
Um = (B)2d/2µ0.
L’énergie magnétique est localisée dans l’espace entre les circuits.
L'intégrale étant étendue à tout l'espace où règne le champ magnétique créé par
le courant I.
Fig. 20
L’énergie magnétique emmagasinée est donc pour une hauteur l du coaxial :
R2
W= R1
µ02I2 2rldr / 2µ0 (42r2) = (µ0I2h / 4) ln R2/R1
Comme W =1/2 LI2, on en déduit : L = (µ0h/2) ln R2/R1.
Ondes électromagnétiques dans le vide
Les sources de E sont les charges (variables et constantes) et les courants
variables. Les sources de B sont les courants (variables et constants) et les
charges variables.
I) Equations de Maxwell
1) Rappels
On appelle vide un milieu ayant les propriétés électriques du vide c'est-à-dire une
permittivité 0 et une perméabilité magnétique µ0. Le vide peut contenir des
charges électriques de densité volumique et des courants de densité j .
c) La conservation de l'électricité
Soit q(t) = V .dla quantité d'électricité contenue à l'instant t dans un volume V.
L'intensité du courant qui traverse la surface S entourant le volume V est :
I = dq'/dt = S j . dS
dq' représentant les charges qui traversent S vers l'extérieur. La charge du volume
V diminuant, il est évident que dq = -dq’ par suite :
dq/dt = - dq'/dt = V /t.d-S j . dS
Remarque
A partir du théorème d'Ampère on voit facilement que div j = 0, or cette relation
n'est valable que si /t = 0 c'est-à-dire pour les régimes permanents. Pour les
régimes variables il est nécessaire de réexaminer ce théorème.
a) Le flux magnétique
Pour les régimes variables, la relation : div B = 0 est encore variable. (1)
b) Maxwell - Faraday
c) Maxwell-Gauss
d) Maxwell-Ampère
L'équation rot B = µ0 j entraîne en régime variable que div ( rot B ) = 0
div (µ0 j ) = 0; or ceci est en contradiction avec la conservation de la charge
puisque div j = -/t.
Si on remplace " j " par " j +0 E /t", cette contradiction est levée. En effet, à
partir de l'équation de continuité, on écrit :
div j + /t = 0 div j + (0 div E )/t = 0 div( j + 0 E /t) = 0
Naturellement,
il existe d'autres choix de jauge tel que la jauge de Coulomb :
V = 0 et div A = 0.
Le choix d'un couple (V, A ) est un choix de jauge. Le champ électromagnétique
étant invariant dans la transformation locale (7), on dit qu'il y a invariance de
jauge.
div E = div( - grad V - A /t ) = /0
et
rot B = rot ( rot A ) = µ0 j + (µ00) /t (- grad V - A /t).
Sachant que : div ( grad V) = V et rot ( rot A ) = grad (div A ) - A on obtient :
-/t div A = V + /0 -1/c2 2V/t2 = V + /0
et
grad (div A + µ00 V/t) = grad (0) = 0 = A +µ0 j - µ00 A /t
L'utilisation de la jauge de Lorentz permet ainsi d'obtenir deux équations
différentielles découplées du second ordre (équations de Poisson) :
V + /0 = 0 et A + µ0 j = 0 (8)
On montre que la solution physique des équations de Poisson est la solution dite
des potentiels retardés :
V (M, t) = (1/40) (t-r/c)d/r et A (M,t) = (µ0/4 j (t-r/c)d/r
ARQP
Soit T la durée d'évolution des sources. Si <<T (=r/c), on peut considérer que les
potentiels et les champs suivent l'évolution des sources.
Cette approximation est appelée approximation des régimes quasi permanents (ou
ARQP) et correspond au courant de déplacement négligeable.
Les potentiels se calculent alors à l'aide des mêmes formules qu'en régime
permanent et les champs s'en déduisent à partir des relations (5) et (6).
Validité de l'ARQP :
Pour un signal périodique par exemple, l'ARQP est valable si les distances l sont
faibles devant la longueur d'onde , ou les fréquences faibles devant c/l. En effet :
=l/c << T donc l<<cT =.
Puisque T = 1/ = 2/ ( fréquence, pulsation), l<<est équivalent à << c/l
ou <<2c/l.
Les phénomènes d'induction et de capacité sont localisés dans les bobinages et les
condensateurs.
Si la condition précédente n'est plus vérifiée, on sort du cadre de l'ARQP, les
phénomènes d'induction et de capacité se délocalisent, les circuits ont alors des
"constantes réparties".
Exemples : les circuits à hautes fréquences, les lignes électriques.
Milieu conducteur
Pour un milieu quelconque, nous devons ajouter aux équations de Maxwell une
(ou plusieurs) relation(s) spécifique (s) de ce milieu. Si le milieu est un conducteur
non magnétique, homogène, isotrope, linéaire, nous devons ajouter (dans le cadre
de l'ARPQ) :
= 0 ; j = E (loi d'Ohm) ; le terme de déplacement est négligeable devant le
terme de conduction.
Sachant que div E = /0 (Maxwell-Gauss) on obtient sans difficulté l'équation
demandée :
E - 002 E /t2 = grad /0 + 0 j /t (i)
S - 002S/t2 = 0 (9)
Nous appelons onde plane la fonction s (x, t) car elle conserve la même valeur en
tout point d'un plan perpendiculaire à l'axe Ox :
Figure 2
C'est-à-dire qu'à l'instant ultérieur t+T, le plan d'onde se trouve à l'abscisse x+X.
Il est évident que X/T = 1/(00)1/2 s'interprète comme la célérité c de l'onde
électromagnétique dans le vide :
Remarque
Si la direction de propagation est définie
par le vecteur unitaire n , la variable x
étant remplacée par r = x i + y j + z k on écrit :
S(r,t) = f(t- n . r /c) +g(t+ n . r /c).
5) Energie électromagnétique
a) Généralité
Nous savons que dans un condensateur ou dans une bobine de l'énergie est
emmagasinée. Cette énergie est localisée dans la région de l'espace où règne
respectivement un champ électrique ou un champ magnétique. Ceci nous suggère
que cette énergie soit "contenue" dans l'espace où règne un champ électrique pour
le condensateur et un champ magnétique pour la bobine.
Plus généralement dans l'espace, l'énergie se "localise" dans la région où existe un
champ électromagnétique (E, B).
Cette localisation se comprend aisément lorsqu'on constate que la propagation
n'est pas instantanée; par exemple la lumière met environ 8 minutes pour se
propager du soleil vers la terre.
b) Conservation de l'énergie
Densité d'énergie
Figure 5
Cette énergie peut varier dans le temps. Le mécanisme est simple à imaginer : la
diminution de puissance P = -dU/dt dans le volume V se trouve sous forme de
puissance rayonnée Pr en dehors de V et sous forme de puissance Pm
communiquée à la matière contenue dans V :
P = Pr + Pm (12)
- Puissance communiquée à la matière
Puissance rayonnée
On procède par analogie avec l'électrocinétique ( j étant la densité de courant dans
les condensateurs I = S j dS ) en posant :
Pr = S . dS
Où le vecteur défini plus loin, sera appelé vecteur de Poynting .
c) Vecteur de Poynting
- Vecteur de Poynting :
= E B /µ0 (19)
Remarque
En régimes variables, les champs étant couplés, il n’est pas possible de considérer
séparément les densités :
1 1
uE = 0 E2 et uB = B2
2 2 0
Alors que dans le cas des régimes permanents, si par exemple B = 0, l’énergie
électromagnétique se réduit à la forme purement électrique u E.
* Flux du vecteur de Poynting
Le flux du vecteur de Poynting à travers une surface fermée représente le débit
d’énergie à travers cette surface :
Pr = S . dS = dUr/dt (Ur étant l’énergie rayonnée).
L’expression (13) explicite ce flux ; le résultat s’appelle théorème de Poynting :
Enoncé
« Le flux sortant du vecteur de Poynting à travers une surface fermée S, pendant
un intervalle de temps dt, est égal à la diminution pendant ce même temps de
l’énergie électromagnétique contenue dans le volume V intérieur à S. »
S . dS = -v u/t d- J.E d ou div + J .E + u/t = 0
La relation (3) est l’expression locale de ce théorème.
En l’absence de charges, le bilan local d’énergie est :
du/dt + div = 0 ou S . dS = dU/dt
si U = Cte, S . dS = 0
a) Equation de propagation
A partir de cet ensemble d’équations, il est très facile d’obtenir une équation
différentielle du second ordre pour chacune de ces grandeurs. Cette équation est
appelée équation de propagation.
Par exemple, pour le champ électrique l’équation est :
E - 00 2 E /t2 = 0 ou E =0
Les équations sont similaires pour les vecteurs B et A .
Si le champ électrique n’est fonction que de z et de t, l’équation ci-dessus devient :
2 E /z2 = 00 2 E /t2
b) Solutions
où le premier terme s’interprète comme une propagation dans le sens des z positifs
à la vitesse c et le second terme, une propagation dans le sens des z négatifs à la
même vitesse c.
Par ailleurs, l’équation div E = 0 montre que le champ électrique est
perpendiculaire à l’axe z’Oz (vecteur unitaire u z ) car :
div E = Ex/x + Ey/y +Ez/z = Ez/z = 0
donc :
E . u z = 0. Le champ électrique est transverse.
ce qui conduit par intégration (en excluant les solutions contantes) à la relation
B = n E / c.
De même l’équation rot B = 00 E /t conduit à E = - c n B
Ainsi le trièdre ( n ; E ; B ) est directe et E = c B .
b) Vecteur de Poynting
c) Célérité
Nous avons déjà indiqué que la célérité des ondes électromagnétiques dans le vide
1
s’écrit : c = 3.108 m/s.
0 0
En résumé, dans un milieu vide, loin des sources (absence de charges et courants),
les équations de Maxwell ont comme solution particulière, des ondes planes se
propageant à la vitesse c dans une direction n.
Le trièdre ( n ; E ; B ) est direct et E = cB
a) Définition
E(u,t) = E0 cos (t- r . n /c)
On pose k = n /c vecteur d’onde, vecteur dirigé dans le sens de la propagation et
de norme k = /c (relation de dispersion dans le vide). Dans ces conditions, la
solution précédente s’écrit :
E(u,t) = E0 cos (t- k . r )
Pour une propagation suivant la direction n et E(u,t) = E0 cos (t-kz)
Pour une propagation suivant l’axe Oz.
Dans cette expression :
E0 est l’amplitude, la pulsation, k le nombre d’onde.
(t-kz) est la phase, kz est la phase à l’origine des temps
(on écrit souvent (t-kz-) où est la phase à l’origine du temps et de l’espace).
Remarque
b) Propriétés
* Double périodicité
cos (t -kz) = cos [(t+T) -k(z+)] = cos [(t-kz) + (T -k)] T = k
- Périodicité temporelle
Le terme "t" indique l'existence d'une périodicité temporelle. En effet la fonction
cosinus a une période égale à 2: donc
cos [(t+T) - kz] = cos (t-kz) T = 2
T : période temporelle
- périodicité spatiale
De même : cos (t - k(z+)] = cos (t -kz) k = 2
est donc la périodicité spatiale, on l'appelle longueur d'onde : =2 k
* Vitesse de phase
Un plan d'onde est un plan équiphase car, à un instant donné, la phase t -kz -
est constante si kz = Cte ( = Cte), et de manière plus générale si t - k.r - =
Cte).
Donc dt - kdz = 0 (ou dt – kdr = 0)
Figure 8
Ce qui signifie que les plans d'onde se déplace à la vitesse v = dz/dt = /k
Cette vitesse s'appelle vitesse de phase.
Dans le vide, k = /c donc v = c
La vitesse de phase est donc égale à la vitesse de la lumière.
* Milieux dispersifs
Dans un milieu dispersif, la relation k = /c n’est plus valable, on écrit k = f()
relation de dispersion. Cela signifie que la vitesse de propagation dépend de la
fréquence (ou de ).
Prenons un exemple simple : supposons que dans un tel milieu l’onde soit formée
de la superposition de deux ondes de même amplitude E0 :
E1 = E0 cos (t-kz) u x et E2 = E0 cos ((+)t-(k+k)z) u x
Exemple : soit un milieu tel que v = c/n (où c est la vitesse de propagation dans le
vide) avec n =c/v = f() appelé indice de réfraction du milieu par rapport au vide.
Dans ces conditions, on peut écrire k = /v = n/c
donc dk/d = n/c+dn/cd 1/vg = 1/v (1+dn/cd)
ou encore vg v (1+dn/nd) car = 2c/.
d) Energie
L’énergie électromagnétique qui traverse par unité de temps une surface unité
perpendiculaire à la direction de propagation s’appelle en optique éclairement.
Cette énergie est égale à la norme du vecteur de Poynting : = c0E2
4) Polarisation
a) Définition
Une onde plane est dite polarisée si en chaque point P de l’axe Oz de propagation,
l’extrémité M du vecteur PM champ électrique décrivant cette onde suit au cours
du temps une courbe fermée.
Figure 11
b) Exemple
Soit le champs électrique E de même sens que le vecteur unitaire u x et se
propageant dans la direction Oz (vecteur unitaire u z ) :
0 E 0 cos(t kz ) 0
1 E0
B = 0 0 cos(t kz ) = (E0/c) cos(t-kz+) u y
c c
1 0 0
Les champs E et B , en phase, gardent, au cours du temps, une direction fixe dans
l’espace ; la polarisation est rectiligne. Le plan formé par les vecteurs E et k est le
plan de polarisation.