Pfe GC 0487
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Centre de Thiès
CONCEPTION
Mamadou GUEYE
Juillet 2007
PFE : Réhabilitation et entretiendes chausséesflexiblespar le recyclageà chaud des matériauxbitumineuxin situ, ESPlrhiès
Dédicaces
JanvierBassène :
A
Ma très chère mèreMariama Diémé ;
Mon père EdouardBassene ;
Mesfrères et sœurs;
Mon oncleMamadou Diémé et safamille ;
Mon onclefeu RaymondBassene et safamille
Ma chériePia Justine Sagna.
Mes amis Jean Malo, SimonMalo.
Tous mes camarades de la promotion 2007 GC-GEM.
Mamadou GUEYE :
A
Mes parentspour m'avoir toujourssoutenu dans les études;
Mesfrères et sœurs;
Tousmes camarades de la promotion 2007 GC-GEM.
1
• PFE : Réhabilitation et entretien des chaussées flexibles par le recyclage à chaud des matériaux bitumineux in situ. ESPlThiès
Sommaire
Le but de ce présent projet est d'essayer de proposer aux pays de l'Afrique
subsaharienne de nouvelles techniques d'entretien et de réhabilitation des chaussées souples
par le recyclage des vieux enrobés sur place.
Les gisements naturels de granulats s'épuisent et il est de plus en plus difficiles d'en
ouvrir de nouveaux. De plus, le coût des hydrocarbures devient de plus en plus élevé. Face à
ces phénomènes il urge de penser à avoir recours à de nouvelles sources
d'approvisionnement. Le recyclage des matériaux bitumineux est une solution à ce problème,
qui présente des avantages tant sur le plan économique que sur le plan environnemental.
La démarche adoptée commence par une présentation générale des chaussées souples
et des matériaux constituants leurs couches de roulement. Ensuite, il sera fait une description
des différentes dégradations très souvent rencontrées sur les chaussées revêtues en indiquant
..... leurs causes probables ainsi que leurs remèdes. Par la suite, l'ensemble des techniques de
réutilisation des enrobés sera abordé de même que leur emploi dans l'entretien et le traitement
des chaussées souples dégradées. La réhabilitation du tronçon Fatick - Kaolack mettra fin à ce
rapport.
Les conclusions faites à l'issu de cette analyse permettront de dégager les avantages
du recyclage dans tous les plans.
1.-
Remerciements
Nous aimerions exprimer notre reconnaissance en tout ceux qUI ont contribué à la
réalisation de ce projet. TI s'agit de :
.:. Mr Soulèye DIüM enseignant au département génie civil de l'Ecole Polytechnique de
Thiès, directeur du projet ;
.:. Mr Mamadou Lamine Lü enseignant au département génie civil de l'Ecole
Polytechnique de Thiès, responsable du laboratoire de matériaux;
.:. Mr Amadou NIANG, du laboratoire de matériaux;
.:. Mr Lamine CISSE, Chef du Bureau de Données Routières au sein de l'AATR, pour
sa disponibilité et la documentation;
Dédicaces 1
Sommaire II
Remerciements III
Table des matières IV
Liste des tableaux VIII
Liste des figures IX
Liste des abréviations et symboles .x
INTRODUCTION 1
Chapitre 1 GÉNÉRALITÉS SUR LES CHAUSSÉES FLÉXmLES 3
1.1. Structure d'une chaussée souple: 3
1.1.1. La couche de surface : 4
1.1.2. La couche d'assise 4
1.2. Principe de fonctionnement des chaussées souples: 5
1.3. Facteurs déterminants pour le dimensionnement des superstructures routières 6
1.3.1. L'influence du trafic 6
1.3.1.1. Poids des véhicules et charges admissibles par essieu 6
1.3.1.2. Efforts statiques verticaux 7
1.3.1.3. Efforts dynamiques 8
1.3.1.4. Notion de trafic pondéral équivalent 9
1.3.2. Influences locales 9
1.3.2.1. Effets des températures élevées 10
1.3.2.2. Conditions hydrologiques 10
1.3.3. Le sol d'infrastructure 10
Chapitre n LES MATÉRIAUX POUR COUCHE ROULEMENT 12
2.1. Généralités sur les enrobés bitumineux 13
2.2. Les constituants 13
2.2.1. Les granulats 13
2.2.1.1. Les granulats roulés 14
2.2.1.2. Les granulats concassés 14
BB Béton Bitumineux
Km kilomètre
ME Module de compressibilité
cm centimètre
m mètre
oC Degré Celsius
% Pourcentage
INTRODUCTION
Au fil des ans et sous l'effet du trafic, les couches de roulement des chaussées
vieillissent, s'usent et perdent leurs qualités initiales occasionnant des déformations parmi
lesquelles figurent l' orniérage, les fissures, les nids de poule ...
Ces phénomènes, mettent en cause la tenue générale de la chaussée et peuvent être
dangereux pour l'usager.
Pendant longtemps, la réfection des couches de roulement en béton bitumineux
présentant des défauts de surfaces plus ou moins accentués avec déformation du profil en
travers, a été réalisé par recouvrement au moyen d'une nouvelle couche plus épaisse de
matériaux neufs. Cette technique présente l'inconvénient de surélever le niveau de la surface
de la chaussée nécessitant ainsi l'exécution de travaux annexes relativement importants tels
que:
remise à niveau des glissières de sécurité et des accotements sur les grands itinéraires
et les autoroutes ;
relèvement des bordures, réfection des trottoirs, rmse à niveau des regards
d'assainissement sur les voies urbaines;
Ces considérations, ajoutées aux raisons économiques de plus en plus pressantes (prix
du bitume), ont entraîné l'apparition au cours des dernières années, de techniques nouvelles
d'entretien et de réhabilitation connues sous les noms de thermorecyclage ou
thermoreprofilage ou thermorégénération qui sont déclinées sous le seul vocable de
thermorecyclage ou recyclage en place à chaud.
Le procédé consiste généralement à réutiliser les anciennes couches de surfaces en
enrobés dont les caractéristiques se trouvent dégradées sous l'effet, soit du trafic, soit du
vieillissement du bitume ou lorsqu'on observe un décollement de couches.
Deux systèmes permettent de recycler à chaud ces couches d'enrobés:
Le traitement en central fixe ou mobile après démolition par fraisage des matériaux en
place. L'enrobé, après avoir été fraisé, est transporté sur l'aire de stockage de la
centrale où après granulation et criblage, les fraisats sont incorporés suivant un taux
variable. La qualité du produit obtenu est identique à celui du produit neuf Le taux de
recyclage est de l'ordre de 10 à 25% pour les centrales traditionnelles et de 25 à 35%
pour les centrales TSE (tambour, sécheur, enrobeur). Il est très important de mener
Le rôle principal d'une assise de chaussée est la répartition latérale des contraintes
dues à des charges roulantes en surfaces afin de les amener à des niveaux compatibles avec
les caractéristiques mécaniques du sol naturel.
Les chaussées dites souples sont des chaussées à revêtement hydrocarboné dont les
couches de fondation et de base sont en matériaux granulaires non traités. La construction des
chaussées souples requiert la mise en œuvre de deux à trois couches de matériaux différents
dont la qualité augmente au fur et à mesure que l'on se rapproche de la surface (module
d'élasticité croissant du bas vers le haut).
La durée de vie des chaussées flexibles est généralement de l'ordre de 15 à 20 ans. Les
épaisseurs et les types de matériaux à utiliser sont établis en fonction de la classe de route à
construire, du trafic, des sols en place et des conditions climatiques particulières.
Le présent chapitre traite successivement de la structure des chaussées souples, de leur
principe de fonctionnement et des facteurs entrant dans leur dimensionnement.
Une chaussée est constituée par différentes couches qui sont en partant du dessus :
La couche de surface ;
La couche de base ;
La couche fondation;
Et éventuellement la sous-couche.
• Couche de base
Les conditions de mise en place (humidité) sont définies par l'essai Proctor modifié.
L'arrosage peut se faire à la centrale sur l'aire de stockage du matériau, à la carrière si un
dispositif de malaxage est disponible. Sinon cette opération est exécutée sur le site même avec
des camions-citernes équipés de rampes d'arrosage.
Le compactage est effectué avec des rouleaux vibrants lisses et/ou des rouleaux à
pneus. La finition se fait avec un rouleau lisse.
En cas d'arrosage sur le site, une période d'attente peut être nécessaire pour atteindre
par séchage et infiltration les conditions optimales d'humidité.
Le contrôle se fera par mesure de la densité in situ et par levé alti métrique. Les
tolérances sont fixées par le CPTP. A titre indicatif: précision de ±20mm sur 4m selon une
pente transversale parallèle à la future surface de roulement.
La couche de base doit être réalisée avec un matériau de portance sensiblement
supérieure à celle de fondation. Parmi les matériaux mis en œuvre en couche de base dans nos
chaussées on peut citer la latérite stabilisée au ciment, la latérite stabilisée mécaniquement, les
concassés tout-venant de basalte, de calcaire, la grave-bitume, la grave-ciment et le sol-
ciment. Pour des routes faiblement circulées, on peut utiliser également des matériaux non
traités.
Remarque: couche de forme
Bien que ne faisant pas partie de la chaussée proprement dite, elle participe à son
intégrité de par ses fonctions :
~ Pendant les travaux, elle contribue au nivellement et assure la traficabilité du chantier;
~ Elle permet d'homogénéiser les caractéristiques du sol support et le protège, notamment
contre le gel.
»>
~ Béton bitumineux
Le poids des véhicules et sa répartition sur les essieux sont deux éléments
déterminants pour le dimensionnement de la superstructure.
La législation relative à la circulation routière fixe le poids maximum des véhicules
autorisés à circuler dans chaque pays.
L'indication du poids maximum total des véhicules n'est toutefois pas une notion
suffisamment précise pour déterminer la sollicitation des routes. C'est la charge maximum
autorisée par essieu qui nous intéresse en premier lieu, la charge par roue simple ou jumelée
étant alors la moitié de cette charge par essieu. Cette charge limite varie d'un pays à l'autre.
France 14.5 t (13 t + surcharge admise 1.5 t)
Hollande 8t
Etats-Unis: 8.16 t
Suisse 10 t
Sénégal 13 t
Dans chaque pays, une législation spéciale est par ailleurs utilisée pour les transports
routiers exceptionnels, réservés essentiellement au transport de marchandises lourdes,
indivisibles et dont les dimensions ne permettent pas un transport par chemin de fer.
Ces transports exceptionnels provoquent des sollicitations très importantes sur les
chaussées. Ils sont par définition assez peu fréquents (1 à 2 fois par an sur un itinéraire
donné), et ne peuvent être effectués qu'avec autorisation spéciale sur des routes en bon état, à
faible vitesse (10 à 20 kmlh) et à des périodes climatiques favorables (hors des périodes de
très forte température). Dans ces conditions on peut dire qu'ils ne provoquent pas une
réduction sensible de la durée de vie d'une chaussée dimensionnée pour un trafic lourd
important.
En résumé la charge maximum par essieu autorisée pour les poids lourds sera, avec la
fréquence de passage de cette charge, déterminante pour le dimensionnement de la
superstructure.
La roue d'un véhicule immobile exerce sur la chaussée un effort vertical, réparti sur
toute la surface de contact du pneu. Cette surface de contact dépendra donc à la fois de la
charge de la roue et de la pression de gonflage du pneumatique. La forme de l'empreinte est
celle d'une ellipse quasi rectangulaire, mais peut être assimilée à un cercle de rayon a.
La pression unitaire que le pneu exerce sur la chaussée est légèrement supérieure à la
pression de gonflage, en raison de la rigidité de la carcasse du pneu. Sur la base d'essais
effectués avec un grand nombre de types de pneus, on a constaté une augmentation de cette
pression d'une valeur toujours inférieure ou égale à r == 100.10.
b. sous l'effet d'un vent transversal, la surcharge peut également augmenter du côté du
véhicule à l'abri du vent ~
Alors que dans le cas d'une charge statique les contraintes provoquées sur le
revêtement sont pour une surface de contact constante, directement proportionnelles à la
charge par essieu, elles augmentent très rapidement dans le cas d'un véhicule en mouvement
et ne sont plus proportionnelles à la charge par essieu. Cette augmentation est essentiellement
due aux majorations dynamiques et au comportement visco-élastique de la superstructure.
Ce phénomène peut être quantifié par des essais en grandeur nature.
La vitesse des véhicules, c'est-à-dire la durée d'application de la charge, joue
également un rôle important. Plus la vitesse augmente, plus les déformations diminuent. Ainsi
les essais AASHO montrent dans le cas d'une route à revêtement souple que la déflexion due
à une roue passant à 60 km/h est environ égale à la moitié de la déflexion résultant de la
même roue à l'arrêt.
En été, sous l'effet des températures diverses élevées, des conditions critiques peuvent
également se manifester. Elles résultent des phénomènes suivants:
abaissement des contraintes admissibles dans les revêtements hydrocarbonés à haute
température ;
accroissement des contraintes de traction sous l'effet de la dilatation des couches
supérieures;
moins bonne résistance du revêtement au cisaillement.
Ces facteurs relèvent essentiellement de la technologie des couches hydrocarbonées et
pendant le dimensionnement ne sont pris en compte que dans le choix des matériaux
constituant les différentes couches.
La plate-forme support est constituée du sol naturel terrassé (sol support) et d'une
couche de forme. Son rôle pendant les travaux, est d'assurer un nivellement permettant la
circulation des engins et de protéger le sol support contre l'agression de ces derniers. Par
rapport au fonctionnement de la chaussée en service, cette couche assure une
homogénéisation des caractéristiques mécaniques dans le cas d'une dispersion dans le sol
support et/ou le remblai.
Le sol d'infrastructure est aussi appelé sol d'assise: il supporte l'assise de la chaussée.
La couche de roulement est la couche supérieure d'une chaussée. C'est elle qui est en
contact direct avec les véhicules. Elle doit donc offrir des conditions convenables de sécurité et
de confort compatibles avec la classe et le niveau de service de l'itinéraire considéré.
La couche de roulement est également une couche de chaussée qui subit des actions qui lui
sont directement appliqués par des agents extérieurs tels que la météorologie, les pneus à
crampons, etc. ; et elle participe en outre au travail d'ensemble de la structure de la chaussée.
Elle représente donc le but ultime de la technique routière en matière de chaussée, et les
autres couches n'ont de justification que si elles permettent à cette couche de roulement de jouer
son rôle convenablement.
Elle joue plusieurs rôles:
• Premier rôle : la sécurité
La couche de roulement doit posséder de bonnes propriétés antidérapantes, c'est-à-dire une
bonne rugosité. Cette rugosité doit être d'autant meilleure que la vitesse est élevée.
• Deuxième rôle : le confort
Le confort pour un usager, consiste, en particulier, à ne pas ressentir dans son véhicule des
secousses brutales ou des vibrations excessives. Deux facteurs principaux conditionnent ce
confort: la suspension des véhicules d'une part, l'uni de la chaussée d'autre part, le
mauvais uni pouvant d'ailleurs entraîner une perte d'adhérence ou rendre la chaussée trop
bruyante.
• Troisième rôle: la participation à la structure par la protection des assises de chaussées
Il intéresse plus particulièrement l'ingénieur routier car :
la couche de roulement subit directement les agressions du trafic et celles liées aux
conditions climatiques;
elle doit également faire obstacle à la pénétration d'eau dans les assises de
chaussées qui peut entraîner la destruction de la liaison entre couches à l'interface
base/roulement et même désorganiser la couche de base elle-même.
La couche de roulement doit, de plus, assurer ces différents rôles de manière durable. Sa
qualité doit donc rester convenable, malgré les répétitions des sollicitations entre les
renouvellements intervenant au titre de l'entretien.
De nos jours la plupart des revêtements sont en enduits superficiels ou en enrobés (enrobés
L'enrobé bitumineux est un mélange dans une proportion choisie de granulats et de liant
hydrocarboné. Dans ce mélange, le liant hydrocarboné est principalement responsable de la liaison
entre les granulats tandis que le squelette minéral constitué par les granulats assure la rigidité de
l'ensemble.
Les enrobés hydrocarbonés employés en couche de roulement des chaussées doivent, par
leurs propriétés, répondre du mieux possible aux problèmes qui sont posés par le trafic et la
circulation en général, et par les contraintes que leur imposent le climat et l'exploitation du réseau.
Le revêtement c'est-à-dire l'enduit superficiel qui est le plus répandu sur le réseau routier
joue un rôle important sur la durée de vie de la chaussée. Bien formulé et mis en œuvre, l'enduit
superficiel doit assurer deux fonctions principales qui sont :
.. la rugosité pour assurer la sécurité des usagers ;
... l'étanchéité afin d'empêcher l'infiltration des eaux superficielles, il est
fondamental pour la pérennité de la chaussée que les couches inférieures soient
strictement à l'abri des eaux de ruissellements.
Les granulats utilisés dans les enrobés en couche de roulement jouent un rôle de
première importance dans le phénomène d'adhérence pneu-chaussée. Sous l'effet de la
circulation, les granulats en surface tendent à se polir plus ou moins rapidement selon leur
nature et leur composition minéralogique. À court ou à moyen terme, selon la densité du
trafic, la chaussée peut devenir glissante.
La. construction routière exige la mise en œuvre de quantités considérables de
matériaux de qualité. Par exemple la couche de revêtement d'un kilomètre d'une route de 7.20
3
m de large et d'épaisseur 5 cm requiert pas moins de 320m de matériaux pierreux, soit le
contenu de 30 camions de 16m3 . Par ailleurs, les travaux routiers sont en concurrence avec les
autres types de constructions (bâtiment, hydraulique, transport d'énergie électrique, etc.) pour
le recours aux matériaux pierreux.
Sur un autre registre, il est important de souligner que des problèmes d'environnement
réduisent les possibilités d'exploitation des sites de matériaux existants. Enfin avec
l'augmentation des coûts de transport, l'on se tourne de plus en plus vers des solutions du
type amélioration de matériaux médiocres, matériaux trouvés sur place.
Pour produire des éléments de la dimension de graviers ou des sables, les blocs
résultant de l'abattage à l'explosif des pans de massifs rocheux sont traités dans une station
de concassage et de criblage. Selon le niveau atteint dans le processus de traitement, différents
produits peuvent être obtenus. Dans le cas où le processus est limité uniquement au
concassage primaire permettant de réduire les gros blocs, sans criblage, le produit brut obtenu
est appelé tout-venant de concassage. Dans le cas d'un processus plus élaboré, on obtient des
matériaux concassés granulés livrés en plusieurs fractions bien définis du point de vue
granulométrique.
Les différentes étapes d'un tel processus sont les suivantes:
'. concassage primaire et criblage primaire pour séparation des gros éléments;
4. concassage et criblage secondaire des éléments inférieurs à 50mm ;
.. concassage tertiaire pour obtenir tous les calibres de grains ;
.. broyage d'une partie des granulats pour obtenir des gravillons fins et du sable;
... reconstitution éventuelle d'une granulométrie continue dans une station de criblage.
Le concassage primaire est généralement effectué à l'aide de concasseurs à mâchoires
ou bien avec des giratoires. Pour le concassage secondaire, on utilise habituellement des
concasseurs à marteaux ou percussion. Le broyage s'effectue par des broyeurs à cylindres ou
des moulins à barres.
Le criblage peut être effectué par différents procédés. Le but du criblage est
essentiellement de fractionner le produit de concassage. Il peut être également utilisé aux
différents étages de concassage pour éliminer les éléments trop gros ou le sable excédentaire.
En dehors du criblage, il existe un autre type de traitement qui est d'une importance
particulière pour les granulats entrant dans la fabrication des bétons bitumineux ou à liant
hydraulique: le lavage. Il permet d'éliminer tout matériau pouvant contaminer le granulat
(fines particules argileuses pouvant coller aux grains) et, par la même occasion, contrôler la
teneur en fines à réincorporer éventuellement. Les méthodes de lavage habituellement
utilisées sont: l'arrosage par jets durant le criblage et la décantation dans des bacs pour la
fraction sableuse.
'* continue lorsque toutes les fractions granulaires sont présentes. Cette granularité tend
à disparaître au profit des courbes discontinues, en particulier dans la formulation des
enrobés appliqués en couche mince.
Les goudrons les plus visqueux sont uniquement destinés aux enrobages d'agrégats
destinés à être agglomérés par compactage sur le chantier routier.
D'origine houillère, ils étaient utilisés en lieu et place du bitume, avant que l'on ne
prenne conscience qu'ils étaient cancérigènes.
Les bitumes utilisés dans les enrobés confèrent des propriétés visco-élastiques aux
revêtements de chaussées. Un bitume ayant les caractéristiques appropriées assure des
performances élevées sur le plan de la résistance à l'orniérage, à la fissuration thermique, à la
fissuration de fatigue et à l'arrachement; ces caractéristiques contribuent à la réalisation de
revêtements sécuritaires, durables et économiques.
Les bitumes sont des corps noirs, solides ou liquides visqueux à température ambiante,
les bitumes sont des ensembles très complexes d'hydrocarbures aliphatiques, naphténiques et
aromatiques. Très globalement on y rencontre des asphaltènes (solides) en solution dans des
matières liquides. Les maltènes (huiles pétrolières) sont composées d'huiles saturées, d'huiles
aromatiques et de résines.
La densité des bitumes à 20°C est voisine de 1. Ils existent dans la nature mais résultent de la
distillation fractionnée de certains pétroles bruts dits « bruts à bitume »,
Ils sont employés pour la fabrication des mélanges bitumineux:
.. Purs à chaud (160 à 180°C) pour la fabrication des graves bitumes, sables bitumes,
enrobés divers et bétons bitumineux;
.. Fluidifiés par addition de produits pétroliers plus légers qUI disparaissent par
évaporation (fréquent pour les enduits) ;
.... Fluxés par addition d'huile de goudron qui joue le même rôle que les produits de
fluidification en plus de l'adhésivité aux granulats;
.. Sous forme d'émulsion (enrobé à froid).
2.2.2.3. L'aspbalte :
exploitée sous forme de poudre que l'on incorpore à d'autres formules. On le trouve dans des
mines ou même affieurant à la surface.
Viscosité:
v=!l
p
Susceptibilité:
C'est la caractéristique qui marque l'aptitude d'un liant hydrocarboné à varier plus ou
moins de consistance pour une variation déterminée de la température.
Cohésivité et ductilité:
La cohésivité d'un liant hydrocarboné est caractérisée par sa résistance à la rupture,
principalement par cisaillement ou par traction et ceci dans des conditions de vitesse de
déformation par allongement ou cisaillement déterminées; ou encore dans des conditions de
mise en charge fixées. TI s'agit donc de liants reconstitués par des solides demi-mous ou plus
ou moins durs et non pas de liquide visqueux.
La cohésivité est fonction de la viscosité et croit avec celle-ci. Ceci n'est exact que
quand le liant n'atteint pas un certain stade de dureté ou de fragilité. En surface ce sont les
fissures non parallèles à la direction de l'effort qui facilitent la décohésion par fragilité ou par
déchirement.
Pour un corps de dureté ou de fragilité déterminée, l'aptitude à la décohésion est
fonction de la vitesse de déformation ou plus exactement de la vitesse de mise en charge. Tout
corps peut se comporter comme un corps fragile si la vitesse de mise en charge est portée a
une valeur suffisamment grande.
La cohésivité correspond à la rupture du liant dans sa masse sous certaines natures
d'efforts. Cette rupture dans la masse s'oppose au décollement du liant de la paroi des corps
(agrégats) que ce liant est chargé d'agglutiner.
Ainsi la cohésivité qui, est fonction de la viscosité du liant, s'examine sous l'angle de
la ductilité. Cette dernière est en somme l'aptitude au fluage d'un liant dans des conditions
fixées. Un liant est ductile, à une certaine vitesse de déformation, lorsqu'il peut être étiré à
cette vitesse et à une certaine température sans se rompre.
Beaucoup de revêtements sont défaillants par suite d'une adhésivité du liant inférieure
à celle de l'eau, ce qui se manifeste quand l'eau reste en contact prolongé avec ce revêtement.
L'adhésivité au sens général, est l'effort qu'il convient d'exercer uniformément sur l'unité de
surface d'un enduit pour le détacher de son support; l'adhésivité a la dimension donc d'une
contrainte.
Au sens physique, l'adhésivité représente pour un liant ayant mouillé un minéral, la
faculté de ce liant de résister au déplacement ou au décollement sous l'effet de possibles
actions extérieures. Si la cohésivité ou pouvoir de cohésion, dépend surtout de la viscosité du
liant, l'adhésivité ou le pouvoir d'adhésion est une question d'interface; ce qui engendre une
étroite relation entre l'adhésivité et le mouillage.
L'adhésivité est donc une caractéristique d'affinité d'un corps pour un autre. Pour que
cette affinité d'ordre moléculaire puisse se manifester, il faut que l'un des corps soit
suffisamment fluide pour que ses molécules puissent se déplacer et entrer en contact dans le
champ des forces de cohésion, avec les molécules du corps rigide.
Si un liant a mouillé un minéral sec, il se trouve dans une certaine mesure, dans une
position privilégiée vis-à-vis de l'eau qui entrerait en contact ultérieurement. L'eau peut
parvenir à déplacer le liant du minéral pour mouiller ce dernier préférentiellement; ceci est dû
au fait que l'énergie de mouillage de l'eau vis-à-vis du minéral est généralement supérieure à
l'énergie de mouillage du liant pour ce même minéral. Le déplacement se fera dès que l'eau
peut entrer en contact avec la paroi nue du minéral par quelque point, notamment par quelque
fissure ou quelque défectuosité dans la continuité de la pellicule que forme le liant, qui
apparaîtront çà ou là.
Toutefois, le déplacement se fera avec une lenteur très rapidement croissante si le liant
devient rapidement visqueux car il s'opposera ainsi au déplacement de l'eau par une force
d'inertie de plus en plus grande. Néanmoins, il ne faut pas que le liant devienne fragile car,
outre qu'il tend à se fissurer et s'écailler (amorce de contact du minérale et l'eau), son
déplacement se trouve facilité dans cet état à la manière d'une peinture vieillie qui tend à se
détacher de son support. L'adhérence d'un liant pour un minéral c'est d'une manière pratique,
la faculté pour un liant ayant mouillé le minéral de résister au déplacement par l'eau. Ainsi
envisagée, l'adhésivité sera mieux conservée :
,. d'autant que l'énergie d'adhérence du liant pour le minéral sera plus élevée ;
,. que le liant sera plus visqueux;
.• que l'épaisseur du liant d'enrobage sera plus importante;
Comme il s'agit de l'adhésivité préférentielle d'un liant hydrocarboné pour un agrégat
en présence d'eau, il apparaît comme essentiel en pratique de considérer deux processus
distincts:
• le liant et l'agrégat sont seuls au cours du mouillage, l'eau n'apparaît qu'ensuite. Dans
ce cas, le liant bénéficie de la position du premier occupant et même si l'affinité de
l'agrégat vis-à-vis de l'eau est plus importante, le liant peut résister longtemps au
désenrobage grâce à sa viscosité d'abord et la perfection de l'enrobage ensuite. A ce
titre, une fois l'enrobage effectué, le liant a intérêt à devenir rapidement visqueux pour
éviter son déplacement par l'eau ou même sa mise en émulsion grossière sous le
trafic;
.. le liant et l'agrégat doivent entrer en contact alors que l'eau est déjà présente. Le liant
ne pourra manifestement mouiller le minéral et y adhérer qu'en présence de dopes ou
par suite d'une composition spéciale donnant au liant une affinité particulière pour la
nature de l'agrégat utilisé. Les liants, qu'ils s'agissent de produits goudronneux, par la
présence de certains acides notamment sont anioniques en présence d'eau. Pour les
goudrons ce sont les phénols qui produisent cet effet et pour les bitumes ce sont les
acides naphténiques en particulier. Ces corps ont donc de l'affinité pour les matériaux
qui mouillés par l'eau, ont une surface cationique (exemple: calcaire). L'affinité des
cations pour les anions provoque la soudure normale des liants à l'agrégat grâce à la
mobilité des molécules du liant.
," Non _
Adhésion globale ,,
,
Essai Vialit
(Granulats non lavés
secs) Oui
Dopage
Adhésivité passive Dans la masse
Tenue d'un film de Non
liant (granulats lavés
secs)
Oui
~ Granulats
Secs
1
1
... ACCEPTE
1 Humide
r
Dopage
Ir
- dans la masse
Adhésivité active Non --------------. - interface
Essai Vialit
(Granulats non lavés
humides)
< Oui
- prétraitement
- préenrobage
~
1 ACCEPTE 1
Ce sont des produits complexes qui modifient les conditions d'équilibre des
constituants granulats, liants, eau.
Elles caractérisent un état structurel de la chaussée, soit lié à l'ensemble des couches et
du sol, soit seulement lié à la couche de surface. Ce sont des dégradations issues d'une
insuffisance de capacité structurelle de la chaussée qui interviennent dans la recherche de la
Ce sont des dépressions laissées par le passage des roues des véhicules, de l'ordre de
250 mm de largeur. On les attribue à un tassement causé par une circulation dont le poids
s'est concentré à cet endroit de la chaussée. Si le tassement s'accompagne d'un déplacement
du matériau de fondation, on voit apparaïtre une déformation de la chaussée.
Le profil transversal de ces dépressions est souvent similaire à des traces de pneus
simples ou jumelés, ou correspond à une courbe parabolique très évasée.
L'usure, particulièrement celle causée par les pneus cloutés, rend aussi la chaussée très
dangereuse. En effet, par temps de pluie, on peut observer de nombreuses flaques d'eau dans
les ornières. Les dérapages, dus au phénomène d'aquaplaning (ou d'aquaplanage), sont par
voie de conséquence, plus fréquents.
Dans certaines conditions, une ornière profonde est dangereuse, la circulation y
devenant risquée. Le phénomène n'est pas uniquement fonction de la profondeur de l'ornière,
mais aussi de la vitesse du véhicule, du type de pneu, de l'usure des pneus, de la porosité de la
surface, de l'intensité de l'averse, de la pente transversale de la chaussée, etc.
Normalement, les ornières dont la profondeur est inférieure à 12 mm ne posent pas de
problèmes sérieux, mais celles dont la profondeur est supérieure à 25 mm peuvent en poser.
Les causes probables sont :
• inadéquation entre la formulation et la température d'usage;
• trafic lourd important et canalisé ;
• rampes: vitesse lente des véhicules;
• zones de freinages, courbes à petit rayon ;
• maniabilité élevée de l'enrobé;
• inadéquation entre la formulation et le trafic.
• Enrobé à stabilité réduite par temps chaud (ex : bitume trop mou ou surdosage).
• Enrobé trop faible pour bien résister au trafic lourd (ex : fluage).
• Compactage insuffisant de l'enrobé lors de la mise en place.
• Usure de l'enrober en surface (abrasion).
• Vieillissement (accumulation des déformations permanentes).
• Compactage insuffisant dans les couches granulaires à la construction.
• Capacité structurale insuffisante de la chaussée.
• Mauvais drainage des matériaux granulaires de la chaussée.
L'évolution prévisible conduit à :
• approfondissement de l'ornière, accompagné de fissuration longitudinale et de
faïençage ;
Ces défauts se présentent d'une façon irrégulière sous forme de dépression le long ou
en travers de la route. Les causes les plus connues sont au nombre de trois:
• un retrait ou un gonflement non uniforme des sols dû à des variations de la teneur en
eau, particulièrement dans les sols argileux;
• un soulèvement non uniforme causé par le gel ;
• un tassement non uniforme ou différentiel sous le poids du remblai de la route dû à
une densité non uniforme des fondations, de l'infrastructure et du sol naturel. Dans ce
dernier cas, on observe les ondulations le plus souvent au point de contact entre les
déblais, entre le sol et le roc, et dans les remblais d'approche près des viaducs et des
ponceaux.
Des déformations d'aspect ondulatoire peuvent se produire sur des revêtements épais,
ou sur des couches de base en enrobés fins aux carrefours, aux accès d'ouvrages ou dans les
rampes.
Elles sont la conséquence des freinages répétés et sont imputables à un défaut de
stabilité de l'enrobé.
Le seul remède est une réfection totale.
3.1.1.1.3. Affaissement:
C'est une rupture du revêtement sur des superficies plus ou moins étendues, formant
un patron de fissuration à petites mailles polygonales dont la dimension moyenne est de
l'ordre de 300 mm ou moins.
Les causes probables:
• Fatigue (ex: épaisseur de revêtement insuffisante);
• Vieillissement de la chaussée (oxydation et fragilisation du bitume dans l'enrobé) ;
• Capacité portante insuffisante.
On les classe suivant trois niveaux de sévérité :
Faible: Maillage composé de fissures simples aux bords francs.
On peut classer les fissures suivant leur niveau de sévérité et on distinguera trois
niveaux de sévérité :
Faible: Fissures simples et intermittentes dont les ouvertures sont inférieures à 5 mm.
Les bords sont en général francs et bien définis. Les fissures avec scellement en place en
bonne condition sont incluses dans ce niveau de sévérité.
Moyen: Fissures simples ou fissures multiples le long d'une fissure principale, celle-
ci étant ouverte de 5 à 20 mm. Les bords sont parfois érodés et un peu affaissés. Sans être
inconfortable, la fissure est perceptible par l'usager.
Majeur: Fissures simples ou fissures multiples le long d'une fissure principale, celle-
ci étant ouverte de plus de 20 mm. Les bords sont parfois érodés et il Y a affaissement ou
soulèvement au voisinage de la fissure. Le confort au roulement est diminué par les
déformations de surface.
Ces fissures sont longitudinales et situées près du bord du revêtement. Elles sont dues
bien souvent à une mauvaise géométrie de la chaussée; les accotements ne sont pas
suffisamment larges et les pentes vers les fossés sont trop raides, d'où instabilité par manque
de support latéral. Un accotement pavé prévient efficacement l'apparition de ces fissures,
l'eau ne pouvant alors s'infiltrer sous le revêtement et miner les matériaux de fondation.
3.1.1.2.7. Lézardes:
3.1.1.3. Faïencage:
Dans le cas où la couche de base est hors de cause, et si le mal est pris à son début, un
traitement de régénération aux huiles fluidifiantes peut être tenté. Sinon il est préférable
d'appliquer un enduit, qui permet de rétablir plus sûrement l'imperméabilité de la surface.
Lorsque les fissures atteignent plusieurs millimètres elles sont, préalablement au
revêtement, nettoyées au balai ou à l'air comprimé, puis remplies à l'aide d'agrégats de petit
calibre et d'un liant bitumineux.
Si la cause du faïençage se trouve dans l'insuffisance des couches inférieures, il faut se
résigner au renforcement.
Parmi les types de faïençage on peut citer « la peau de crocodile» qui est une maladie
des enduits et qui se manifeste par un réseau plus ou moins rectangulaire de fissures
intéressant toute l'épaisseur du revêtement et pouvant aboutir à sa désagrégation totale.
Elle est souvent imputable à un défaut de résistance de la couche de base.
Si elle est généralisée, on devra donc d'abord examiner si les caractéristiques de la
chaussée sont adaptées à l'évolution du trafic et, au besoin, envisager un renforcement.
Ces dégradations engendrent des réparations qui généralement ne sont pas liées à la
capacité structurelle de la chaussée. Leur origine est soit un défaut de mise en œuvre, soit un
défaut de qualité d'un produit, soit une condition locale particulière que le trafic peut
accentuer bien évidemment.
Dans les dégradations de type B on distingue :
• la fissuration, hors fissures de fatigue : c'est les fissures longitudinales de joint, les
fissures transversales de retrait thermique ;
• les nids-de-poule ;
• les arrachements et de manière générale tous les défauts du revêtement de type
ressuage, plumage, etc.;
• le retrait thermique des matériaux bitumineux ;
• le retrait argileux des couches de chaussées.
Ce terme est employé couramment pour désigner des trous de forme arrondie à la
surface d'une chaussée. Les nids de poule sont donc des cavités à bord francs, plus ou moins
profondes, caractérisées par la destruction complète de la couche de roulement et l'éjection de
quantités importantes de matériaux du corps de chaussée. Ils se propagent parfois en
chapelets, entraînant alors rapidement la ruine complète de la route .Lorsque ces cavités ont
plus de 30 cm de diamètre, on peut employer le terme pelade. Dans le cas du béton
bitumineux, ce sont des couches de roulement qui sont enlevées par la circulation.
Ce phénomène apparaît surtout durant l'hiver lors d'un dégel inattendu. L'eau
s'infiltre par des fissures et un nouveau gel fait soulever ou peler le béton bitumineux.
Certains défauts, comme des fissures ou des craquelures, permettent d'amorcer une
désagrégation en nid de poule. D'autres causes peuvent aussi produire ce type de dégradation
: une mauvaise granularité des granulats, une densité insuffisante du mélange ou une
mauvaise préparation de la fondation supérieure (une teneur en eau excessive, par exemple),
etc.
Les causes probables:
• Faiblesse ponctuelle de la fondation;
3.1.2.2. Flache:
3.1.2.4. Pelade:
3.1.2.6. Ressuage :
Ici les gros granulats sont arrachés, laissant des cavités dans les revêtements flexibles
ou rigides. La cause peut être la même que pour le désenrobage, cependant on observe le
même phénomène en présence de granulats trop mous tels les schistes. Une action particulière
du trafic peut aussi en être la cause. Il ne faut pas oublier aussi les intempéries.
Parmi les arrachements on peut citer les épaufrures.
Elles sont dues à l'effritement de l'enrobage.
3.1.2.8. Désenrobage:
Ils sont dus à des mouvements très importants de la couche de surface qui se
manifestent par un réseau de fissures paraboliques évaluant, dans les cas extrêmes, vers de
larges déchirures. Ils sont dus à la fois à un collage défectueux sur la couche de base, et à une
stabilité ou à une épaisseur insuffisante, pour les charges supportées, d'une couche de surface
en enrobés minces.
Les facteurs influençant la dégradation des chaussées revêtues sont nombreux et variés
bien qu'ils peuvent être connus mais non quantifiables car à l'heure actuelle l'importance
relative de ces facteurs n'est connue généralement que d'une manière qualitative.
Les chaussées sont soumises d'une part à un certain nombre de contraintes telles que
les charges dues au trafic, le climat (pluie, température), et d'autre part à des facteurs humains
liés à la qualité des matériaux, la mise en œuvre, la conception et l'entretien qui conduisent à
diverses dégradations dont nous étudierons l'essentiel dans cette partie.
Pour assurer son rôle c'est-à-dire le plus longtemps possible un bon niveau de confort
et protéger de l'eau les couches inférieures, la couche de roulement doit être capable de
résister à l'action du trafic.
Les effets de la circulation entraînent :
o Une usure générale de la couche de roulement dont la principale conséquence est la
naissance de la tôle ondulée.
Elle se présente sous forme d'ondulations qui règnent le plus souvent sur toute la
largeur de la chaussée, mais parfois sur une partie seulement, dans le fond des frayées. La tôle
ondulée se manifeste avec une particulière intensité aux abords des ouvrages, aux carrefours
et de façon générale dans toutes les zones soumises à des efforts tangentiels fréquents et à des
arrachements et principalement pour les routes en terres.
La longueur d'onde, très régulière, varie en général de 0.60 à 1 m. le plus souvent, les
bourrelets sont légèrement inclinés par rapport à la normale de l'axe de la chaussée.
L'amplitude des ondulations, en général de 5 à 10 cm, peut parfois atteindre 20 cm.
Au début, ces ondulations sont formées de matériaux meubles et peuvent être effacées par
simple balayage pour les routes en terre. Si on les laisse durcir, il n'est plus d'autre solution
que de les décaper.
La présence de la tôle ondulée constitue à la fois un réel danger pour la circulation et
un facteur d'usure accélérée des véhicules. La conduite n'est possible qu'au dessus de 60 à 80
km à l'heure. Tout ralentissement risque d'entraîner une perte de direction, les croisements et
les dépassements sont souvent acrobatiques.
La tôle ondulée se forme chaque fois qu'un défaut de cohésion de la surface permet
des arrachements de matériaux, que ces matériaux ou au moins une partie d'entre eux restent
sur la chaussée, et que ces arrachements se produisent uniformément et non sous forme de
nids de poule.
Le défaut de cohésion peut provenir d'une discontinuité dans la granularité du
matériau.
o La formation de nids de poule décrite ci-dessus, constitue pour la circulation une gêne.
o Des déformations dans les virages.
En effet, les virages à court rayon constituent des zones soumises à des efforts
tangentiels particulièrement importants.
Il arrive très fréquemment que les matériaux chassés vers l'extérieur y constituent un
bourrelet qui vient s'installer sur la largeur, en interdit l'utilisation et augmente la pente du
devers. Le phénomène est encore accusé par les petites ravines transversales qui sont la
maladie commune de tous les virages.
aura des affaissements ou même des effondrements localisés accompagnés de la rupture par
poinçonnement des couches supérieures de la chaussée, qui sont tout à fait caractéristiques.
Les granulats traités aux liants hydrocarbonés doivent remplir les qualités suivantes:
~ une bonne résistance mécanique : elle est caractérisée avec les essais de LOS
ANGELES (résistance aux chocs) et MICRO DEVAL en présence d'eau (résistance à
l'attrition) .Les exigences sur résultats sont fonction du trafic de poids lourds.
~ une résistance au polissage : il s'agit d'une contrainte propre aux couches de
roulement. TI faut être particulièrement vigilant sur le coefficient de polissage accéléré
(CPA) des gravillons qui entrent dans la construction des matériaux.
~ L'adhésivité: les matériaux traités avec les liants hydrocarbonés sont particulièrement
sensibles aux phénomènes de désenrobage. En effet l'eau peut s'interposer entre les
granulats et le liant lorsque la qualité du collage entre ces corps n'est pas suffisante. Il
arrive que certains matériaux présentent avec le bitume une adhésivité très moyenne,
parfois médiocre. Le moyen le plus couramment utilisé pour résoudre ce problème
consiste à remplacer la fraction de sable de ces matériaux par du sable ayant une
bonne adhésivité au bitume.
3.2.3.2. Le liant :
Le liant comme son nom l'indique, est la colle qui va assurer la continuité du
revêtement, sa fixation au support et la liaison entre les gravillons qui doivent solidement
accrochées entre eux.
Le problème d'emploi du liant hydrocarboné est d'arriver à mettre sur la chaussée un
liant suffisamment dur pour qu'il puisse ternir durablement les gravillons; or il est difficile de
mettre en œuvre un liant dur. Ainsi pour convenir à l'usage routier, le liant hydrocarboné doit
présenter certaines propriétés et en particulier :
~ Résistance aux sollicitations sans se fissurer et sans entraîner la rupture au sein des
couches. Le couple liant-granulat doit avoir donc une bonne cohésion et cette
propriété dépend étroitement de celle du liant.
~ Susceptibilité thermique (résister sous l'effet des variations de températures);
On entre ici dans le domaine de la fantaisie et de l'imprévu où, selon les régions, la
nature n'a pas de mal à mettre en évidence le caractère artificiel et précaire de la route.
Les agents perturbateurs vont des éléphants qui franchissent la chaussée, la piétinent
ou s'y arrête, aux termites qui bâtissent dans les fossés et sur les accotements, aux oryctéropes
et aux crabes qui minent la route, etc....
Les troupeaux peuvent être également une source de difficultés. Leur passage habituel
contribue à dégrader les chaussées et les accotements et à en compromettre l'assainissement
Le recyclage des enrobés est un processus utilisé depuis une quarantaine d'années.
Ainsi, face aux contraintes économiques et environnementales de plus en plus pressantes,
l'épuisement des gisements naturels de granulats et les difficultés pour ouvrir de nouvelles
carrières imposent les professionnels de la route à chercher de nouvelles sources
d'approvisionnement. lis ont été amenés à s'intéresser aux gisements potentiels de matériaux
existants dans les chaussées à démolir ou à rénover.
L'objectif du recyclage à chaud est de fabriquer un enrobé ayant des qualités
comparables à celles d'un enrobé neuf: en réutilisant des matériaux récupérés, tout en
respectant les contraintes environnementales et technico-économiques. La composition est
étudiée pour respecter les caractéristiques et les règles habituelles pour la fabrication des
enrobés traditionnels, et plus précisément l'homogénéité du produit final, le respect de
l'environnement en matière d'émission de particules solides et de polluants gazeux.
Les différentes techniques de retraitement en place de chaussée sont destinées à recréer, à
partir d'une chaussée ancienne et dégradée, une nouvelle structure homogène, stable et de
qualité.
Le retraitement doit permettre, tout en limitant l'apport de matériaux neufs, de rénover le
profil, l'uni et/ou la portance d'une chaussée. li permet de conserver ou d'améliorer les
caractéristiques géométriques. En général on y applique une couche de revêtement en surface.
Au fil des ans et sous l'effet du trafic, les couches de roulement des chaussées
vieillissent, s'usent et perdent leurs qualités initiales occasionnant des déformations de nature
diverse. Cette usure est accentuée sur les grands itinéraires et sur les autoroutes où le trafic est
de plus en plus important et de plus en plus lourd.
Ces phénomènes, sans mettre en cause la tenue générale de la chaussée, peuvent être
dangereux pour l'usager.
Pour des raisons économiques et compte tenu de l'épuisement des gisements de
matériaux, non renouvelables, des techniques nouvelles d'entretien sont apparues au cours
des dernières années :
Lorsque la couche de roulement présente en surface des signes de fatigue marqués tels
que fissuration, décollement, orniérages et que la mise en place d'une couche en surépaisseur
pose des problèmes, le second procédé consiste à enlever la partie supérieure du revêtement
par un rabotage ou un fraisage à chaud. C'est-à-dire qu'avec une même machine le matériau
enrobé est réchauffé à 160 ou 180 "C ce qui le rend malléable, puis enlevé et mis en cordon
par fraisage au moyen de dents scarificatrices ou par rabotage au moyen de lames réglables en
profondeur et en direction. Ces machines permettent la dépose de matériau jusqu'à 4 cm
environ de profondeur.
Le rabotage et le fraisage à chaud éliminent l'enrobé scarifié pour laisser la place à
une égale épaisseur d'enrobé neuf.
Dans certains pays comme la France, le procédé à chaud semble en régression sensible
devant le procédé à froid en raison des performances supérieures des machines, de la
sensibilité aux conditions atmosphériques de travail à chaud et de la plus grande facilité de
stockage et de recyclage des matériaux récupérés à froid.
4.1.2. Le thermoreprofilage :
Cette technique est une variante améliorée du fraisage à chaud qui consiste à remettre
en forme une couche de roulement en enrobés bitumineux, déformée ou usée sans enlèvement
de matériaux ni apport d'enrobés neufs. Le travail est exécuté au moyen d'un
thermoreprofileur qui effectue les opérations suivantes :
• Un chauffage à environ 160 "C par un dispositif à infrarouge qui ramollit l'enrobé de
la couche à retravailler ;
• Une scarification à réglage hydraulique qui griffe et décohésionne le matériau
réchauffé en le pénétrant jusqu'à la profondeur nécessaire pour redresser le profil
déformé. Cette profondeur pouvant varier de 1 à 4 centimètres. Les dents du
scarificateur sont disposées de telle sorte qu'il se produit une réhomogénéisation de
l'enrobé sans destruction des granulats. Une lame répétitrice réglable en hauteur,
animée d'un mouvement transversal, égalise le matériau travaillé qui s'est accumulé
entre le scarificateur et la poutre lisseuse. Cette dernière équipée de plaques
chauffantes, de dameurs et de vibreurs permet d'obtenir un précompactage efficace du
matériau retraité qui sera complété par un compactage définitif au moyen d'un atelier
classique.
Cette technique peut être envisagée lorsque la chaussée ne présente aucun défaut de
structure et sous réserve d'un examen préalable des caractéristiques de l'enrobé en place et
tout particulièrement de celle du bitume.
4.1.3. La thermorégénération :
1
1
PFE : Réhabilitation et entretien des chaussées flexibles par le recyclage à chaud des matériaux bitumineux in SItu. ESPffhJès
TRlM1E !lttt1'TION
1
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débit réglable H:<.<Hllla proportion d'fl.ppOfi dans li:. rnéLl.ng~; EnaI Une fois réglé., le convoyeur
....- -,
1
PFE : Réhabilitation et entretien des chaussées flexibles par le recyclage à chaud des matériaux bitumineux in situ. ESPiI'hiès
L'ensemble est mélangé dans ce malaxeur à double arbre horizontal, puis mis en
œuvre par une vis de répartition et une table analogue à celle d'un finisseur.
La machine peut éventuellement être équipée d'une pompe doseuse permettant
d'introduire dans le malaxeur un liant correcteur destiné à compenser le vieillissement du
bitume en place.
Ainsi il n'y a plus deux couches successives comme en thermorégénération, mais une
seule couche de roulement d'épaisseur légèrement plus forte qu'avant traitement.
Cependant, les possibilités réelles de correction de la formulation des enrobés sont
limitées car toute action sur le dosage en granulats par exemple, influera sur le dosage en liant
et vis versa. En particulier, si dans l'enrobé à traiter, seul le bitume a vieilli sans qu'aucune
correction granulaire ne soit nécessaire, il ne sera pas possible d'apporter du bitume neuf en
quantité suffisante sous peine de provoquer une teneur excessive en liant et par suite des
ressuages.
Figure 4..f : Chaine de recyclage en place par thennorègenèration en train de réhabiliter une
Iraiseuse; le nouvel EPC est dm,rgé dans unt~ trémie à r avant de r appareil de recyclage en
PFE : Réhabilitation et entretien des chaussées flexibles par le recyclage à chaud des matériaux bituminera: in situ. E8PiI'hiès
Le retraitement des enrobés en place qu'ils soient décollés de leur support, fissurés ou
omièrés consiste à :
.. Elever la température du revêtement bitumineux et à la maintenir avant
décohésionnement au moyen d'un ensemble de préchauffeuses équipées de grandes
surfaces de panneaux radiants. La surface de chauffe minimale est de 175 m2 à 200
m2, elle doit être portée à 250, voire à 300 m2 selon l'épaisseur à traiter et les
conditions météorologiques.
La vitesse d'avancement du train de chauffe est comprise entre 2 et 6 mètres par
minute et doit être adaptée selon les conditions pour avoir une température à
l'interface du support supérieure à 80 0 C.
.. Décohésionner l'enrobé et selon le matériel, à le mettre en cordon dans l'axe de la
machine ou à le maintenir en place puis acheminement de l'enrobé chaud par un vis
sans fin dans le malaxeur;
'* Malaxer l'enrobé ancien (chaud) avec les correctifs et ajouts nécessaires ;
4 Répandre au profil souhaité le mélange obtenu à l'aide d'une table ou un finisseur;
.. Compacter au moyen d'un atelier traditionnel adapté à l'épaisseur traitée. La pose de
l'enrobé recyclé se fait à l'arrière de la machine.
Les matériels utilisés sur le marché français se différencient essentiellement par le
système de malaxage.
Quel que soit le problème à résoudre, une reconnaissance préalable du site est
nécessaire. Pour mener à bien cette reconnaissance, le formulateur se doit de rechercher les
informations concernant le matériau à traiter (formules, caractéristiques des matériaux,
contrôles) et, ce, afin de faire un découpage en zones homogènes de composition, ou de
mettre en évidence les points singuliers.
La caractérisation des matériaux en place s'effectue à partir d'échantillons prélevés,
soit par carottage, soit par plaques découpées dans l'enrobé, dans l'axe de la voie, s'il s'agit
d' orniérage.
L'étude de retraitement consiste en fonction des caractéristiques des matériaux
prélevés à déterminer les paramètres du retraitement :
profondeur ;
nature et pourcentage d'ajouts.
L'épreuve de formulation a pour objectif de caractériser le produit après le recyclage
en vérifiant à partir de quelques essais que l'on obtient bien les spécifications demandées.
S'il s'agit d'orniérage, il n'est pas toujours nécessaire de traiter toute la chaussée, mais
par exemple un seul sens, ou la voie lente uniquement.
S'il s'agit d'un problème de fissuration, il est possible, voire nécessaire, en sus du
traitement de l'enrobé, de mettre en œuvre une nouvelle couche de roulement.
Le retraitement en place est utilisé dans le cas de chaussées très dégradées et affectées
par un problème se situant dans la partie supérieure de la chaussée (fissures transversales
soulevées et multiples, carrelage, nids de poule et pelade). Cette technique est généralement
utilisée lorsque le taux de fissuration est supérieur à 0,25 rn/m2 et/ou que plus de 20 % de la
surface de la chaussée est fissurée.
Cette technique permet de restaurer les couches de surface. Elle s'applique à des
chaussées bien dimensionnées dont les champs d'applications sont les suivantes :
'* Recoller une couche de surface épaisse à son support. Si la couche est trop épaisse, on
procède à un fraisage préalable de manière à retraiter l'épaisseur compatible avec la
capacité de recyclage de la machine, pour reprendre l'interface et la partie supérieure
de l'enrobé support (1 à 2 cm);
'. Effacer la fissuration provoquée par vieillissement du liant des couches de roulement
des chaussées routières et aéroportuaires, par régénération des caractéristiques du
liant;
.. Restaurer l'uni transversal (et longitudinale) d'une chaussée omiérée par fluage, par
incorporation selon les besoins dans le mélange :
de gravillons prélaqués ;
de bitume pour compenser le brûlage et la baisse de teneur en liant due à l'ajout de
gravillons ;
d'autres additifs à définir lors de l'étude de formulation ;
.. recycler des couches de roulement de type BB mince, ou BB drainant avec l'ajout de
liant polymère afin de retrouver les caractéristiques de l'enrobé d'origine;
.. obtenir par apport d'un mortier bitumineux riche en sable et en liant polymère,
éventuellement apport de fibres et homogénéisation à chaud sur 2 cm avec l'enrobé
existant, une couche anti-fissure dans le cas de chaussées semi-rigides à recouvrir par
une nouvelle couche de roulement en BBTM.
Les rendements varient de 5000 à 10000 m2 par jour; la vitesse d'avancement est
comprise entre 2 et 6 rn/min, elle dépend de l'épaisseur traitée (déconseillée au-delà de 7 cm),
et de l'éventuelle présence d'eau dans la couche à traiter (interface).
Les largeurs utiles peuvent aller de 2.50 à 4 m, lorsque l'entreprise dispose de
préchauffeurs réglables, de décohésionneuses et de tables de finisseurs extensibles.
Les contrôles d'exécution consistent à vérifier :
.... l'épaisseur du retraitement ;
,. les températures d'interface (supérieure à 80° C) et de l'enrobé recyclé derrière la
décohésionneuse ;
4. les dosages en granulats, liants et ajouts;
... la vitesse d'avancement;
,. sur le produit fini, il est nécessaire de vérifier le respect de la composition, le collage
au support (carottages), l'efficacité du compactage (% de vides) ;
'* les caractéristiques de surface : uni longitudinal et macrotexture doivent être vérifiés
comme pour toute couche de roulement.
Les surfaces traitées depuis une quinzaine d'années permettent de faire un premier
bilan de cette technique qui figure en bonne place dans la panoplie des techniques mises à
disposition par les entreprises auprès des gestionnaires.
Cette technique est généralement mise en œuvre pour effacer ou corriger des défauts
de surface: décollement, fissuration, fluage. Bien que l'étude de formulation conduise à un
matériau dont les spécifications soient conformes aux objectifs, cette technique présente
quelques points sensibles :
• au niveau thermique : les températures du mélange dépassent rarement les 130° C et
sont aussi rarement supérieures à 100° Centre 6 et 7 cm.
4.2.7. Avantages :
Au plan économique
La technique du thermorecyclage présente certains avantages :
réaliser plusieurs opérations en une seule: chauffage, acheminement, malaxage, et
pose ;
Au plan environnemental
Très appréciée par les autoroutiers par sa souplesse d'intervention (chantiers pouvant
se réaliser de nuit avec mise en place et évacuation rapide du matériel), cette technique est
majoritairement utilisée actuellement pour corriger les voies lentes omiérées.
Dans le chapitre suivant on parlera de l'utilisation du recyclage dans l'entretien des
chaussées bitumineuses.
La plupart des techniques d'entretien utilisées au Sénégal sont très rudimentaires. Elles
ont pour conséquence des chaussées dont la surface ne respecte pas les conditions requises :
défaut d'uni, de pente transversale etc. Ceci réduit considérablement le confort et la sécurité
de la chaussée mais aussi la durée de vie des véhicules.
En plus de ces défauts, il se pose un problème de durabilité car la plupart des
chaussées entretenues nécessitent des interventions au bout d'un an. Tous ces facteurs ont un
impact négatif sur l'économie nationale vu les sommes énormes investis dans l'entretien
(bouchage des nids de poule)
En outre, lors de la réhabilitation de certaines routes, les enrobés des anciennes pistes
sont laissées à la nature et peuvent nuire à l'environnement.
Face à tout ceci, il serait temps de penser à des techniques plus évoluées qui ont fait
leur preuve depuis plus de 20 ans en Europe, en Amérique du nord et au Japon. Elles
permettent de régler à la fois les problèmes de surface et d'environnement, et de manière
durable. Elles sont aussi source d'économie d'argent et de matériaux. Il s'agit du recyclage
des vieux enrobés in situ.
5.1.1.1. Généralités:
L'entretien préventif de la chaussée vise à corriger les problèmes mineurs avant qu'ils
n'exigent des réparations plus coûteuses. En ralentissant la vitesse de détérioration, un
traitement peut effectivement prolonger la vie utile de la chaussée. Néanmoins, on néglige
souvent la pratique qui consiste à reconnaître systématiquement les chaussées qui
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On doit faire l'inventaire de tous les tronçons de la chaussée et en examiner l'état pour
repérer la bonne chaussée. Les examens de l'état de la chaussée qui permettent de déterminer
le type, l'importance et l'étendue des dégradations font habituellement partie intégrante des
systèmes de gestion et sont un élément essentiel de tout programme d'entretien préventif.
Toutefois, en ce qui a trait à l'entretien préventif, il faut aussi repérer toute condition
particulière et chercher à reconnaître les indicateurs précoces qui signalent la nécessité
d'exécuter des travaux d'entretien préventif.
L'examen de l'état des chaussées doit permettre de reconnaître les dégradations liées
aux prémisses de base de l'application d'un entretien préventif, dont on a déjà donné les
grandes lignes, et aider à repérer les tronçons qui bénéficieraient le plus de ce type d'entretien.
On doit appliquer les traitements d'entretien préventif avant que les dégradations ne
progressent et aient une incidence sur la tenue et la vie de la chaussée, en plus de nécessiter un
traitement curatif plus coûteux. On devrait par exemple procéder au détourage et à
l'obturation des fissures dans une chaussée en béton asphaltique avant que des fissures
transversales simples se transforment en fissures multiples. Comme on le suggère dans la
figure 5.1., on applique habituellement les traitements d'entretien préventif durant les
premières étapes de la vie de la chaussée.
Il faut extrapoler dans l'avenir l'état de la chaussée relevé au moment de l'examen,
puisqu'il est impossible d'appliquer le traitement préventif immédiatement. On planifie
habituellement ce genre de traitement de 2 à 18 mois à l'avance.
L'entretien courant comprend toutes les opérations au jour le jour effectuées par une
équipe affectée en permanence à ces activités, et faisant surtout appel à des procédés manuels
utilisant des outils simples.
Après pulvérisation d'une couche d'accrochage sur les parois, la cavité est remplie de
couches successives de matériaux de calibres décroissants. On effectue une pulvérisation de
liant sur chaque couche de matériaux et on termine par deux couches successives de
matériaux.
Un cylindrage terminal avec un rouleau vibrant 500 à SOOkg, ou l'utilisation d'une
petite dame sauteuse permettent d'augmenter la compacité de l'ensemble. Si la réparation est
profonde, un compactage intermédiaire est utile.
5.1.2.2. Reprotilage :
Il s'agit d'une technique d'obturation des fissures visant à les rendre étanches. Trois
principales techniques existent.
La première est la pénétration : elle consiste à introduire par gravité un liant fluide
dans le corps de la chaussée.
La deuxième est le garnissage: elle consiste à couler un produit d' étanchéité dans une
réservation (cas des joints de chaussée en béton de ciment).
La dernière est le pontage: il consiste à épandre un mastic en faible sur-épaisseur à
cheval sur la fissure.
Cette opération vise à supprimer les effets néfastes (problèmes de glissance par temps
de pluie et de collage des pneumatiques par temps de fortes chaleurs) liés à la présence de
L'entretien des chaussées souples comprend les opérations ayant pour objet la
réparation rapide des dégradations localisées, qui sont groupées sous l'appellation « point à
temps» et, d'autre part, les revêtements généraux exécutés périodiquement.
L'application périodique d'un revêtement général constitue ou devrait constituer le
poste principal du budget d'entretien des routes revêtues. Ce revêtement est en général un
enduit superficiel réalisé en appliquant successivement une ou plusieurs couches d'un liant
hydrocarboné et de gravillons. Il peut s'agir aussi d'un sable enrobé, d'un coulis bitumineux
ou d'enrobés denses. Les deux premiers nécessitent trop de soins et, pour des rendements
appréciables, un matériel trop important pour être exécutés en régie. Quant aux enrobés
denses, leur coût élevé les faits déconseiller.
Quelque soit le type de revêtement d'usure retenu, son application doit toujours être
précédée d'une inspection minutieuse de la chaussée, de la vérification de l'ensemble du
système d'assainissement et d'une campagne d'emplois partiels pour la réparation des défauts
et dégradations localisées. Si ce revêtement est un enduit superficiel ou un coulis bitumineux,
les emplois ne devront pas seulement permettre de supprimer les nids de poule, mais encore
de rétablir un profil correct. Ils devront être particulièrement soignés.
Les matériaux sont, soit des enrobés ouverts ou semi-denses, stockables, soit des
enrobés denses ou des sables enrobés.
Les premiers sont réalisés en général en centrale, mais ils peuvent l'être également à la
subdivision ou prés du chantier, à l'aide d'appareils à faible rendement, voire même de simple
bétonnières. Il convient de prévoir deux calibres: 2.5/20 ou 2.5/16 pour le corps des
réparations et 2.5/8 pour la couche de surface.
Certaines méthodes d'enrobage permettent d'obtenir des matériaux stockables pendant
plusieurs mois. La mise en œuvre s'effectue sans pulvérisation préalable. Elle est
particulièrement simple, mais lorsque l'on répand en plusieurs couches, il est essentiel
d'attendre que chacune d'elle soit stabilisée avant d'entreprendre la suivante. Une mise en
circulation après compactage est toujours souhaitable.
Les enrobés ouverts ou semi-denses sont perméables. Ils ne doivent être employés
qu'avec précaution lorsque la couche de base ou la fondation risquent d'être sensibles à l'eau,
à moins d'être revêtus par un tapis après un temps de séchage suffisant.
Les enrobés denses et les sables enrobés permettent d'obtenir une meilleure tenue des
emplois partiels à la circulation, et présentent l'important avantage d'être imperméables. Mais
leur fabrication nécessite en général des postes puissants et ils ne peuvent être utilisés que
dans les quelques heures qui la suivent. lis ne conviennent qu'aux abords des grands centres.
40.00 90-100
5.00 25-65
0.08 3-15
~ =Kx~xa
Où ~ est la surface spécifique conventionnelle en m-/kg ;
L = 0.25G+2.3S +12s+135j
dans laquelle on a les pourcentages pondéraux des éléments :
G, éléments supérieurs à 6.3 mm;
S, éléments compris entre 6.3 et 0.315 mm ;
s, éléments compris entre 0.315 et 0.08 mm ;
f, éléments inférieurs à 0.08 mm;
K est le module de richesse [2, 3];
a un coefficient correcteur destiné à tenir compte de la masse volumique des granulats
si elle diffère de 2.65 glcm3 . Dans ce cas, on a:
2.65
a=--
p
p=~-~
L'essai Marshall peut être utilisé pour les mélanges contenant du bitume et des
agrégats ne dépassant pas 25 mm de grosseur maximale.
Les éprouvettes auront une hauteur d'environ 6.4 cm et un diamètre de 10 cm. Elles
seront préparées et compactées en suivant une procédure prescrite. On détermine la densité et
les vides pour l'éprouvette compactée et puis on la chauffe à 60°C pour les essais de stabilité
et de fluage. L'éprouvette est placée dans une machine et on applique sur elle une charge à
raison de 5 cm/min. La charge maximale enregistrée durant l'essai, en Newton (N), est
désignée comme étant la stabilité Marshall. La déformation qui a eu lieu lors de l'application
de la charge, de la charge nulle jusqu'à la charge maximale en unité de 0.25 mm est le fluage.
Les critères de l'essai Marshall sont résumés dans le tableau ci-dessous:
L'ensemble des résultats des essais sur l'enrobé sont donnés dans le tableaux suivants:
N° Linéaire
%b k
Echantillon PK
6+256 au
1 4.85 3.34
6+375
6+375 au
2 4.90 3.36
6+600
6+600 au
3 5.00 3.42
6+883
6+883 au
4 4.70 3.24
7+050
7+050 au
5 5.00 3.42
7+525
7+525 au
6 5.10 3.60
8+075
8+075 au
7 4.70 3.24
8+425
8+425 au
8 4.80 3.27
8+850
8+850 au
9 4.85 3.32
9+175
9+175 au
10 4.85 3.30
10+062.5
10+062.5 au
11 4.90 3.39
10+700
10+700 au
12 4.92 3.34
11+012.5
11+012.5 au
13 4.85 3.29
11+425
11+425 au
14 4.90 3.36
11+725
11+725 au
15 4.90 3.35
12+425
12+425 au
16 4.80 3.33
13+025
13+025 au
17 5.00 3.46
13+575
13+575 au
18 4.90 3.40
14+050
14+050 au
19 5.10 3.48
14+400
Compte tenu des résultats fournis par les essais on peut déduire les valeurs moyennes
de la stabilité Marshall, de la compacité Marshall, du fluage, du module de richesse et de la
teneur en bitume.
Ainsi, on a les résultats suivants :
Au vu de ces résultats, le matériau mis en place est conforme aux spécifications techniques.
La formule qui a été appliquée consiste à mélanger une partie de la couche de surface
avec l'ancienne couche d'assise (latérite ciment) pour constituer la nouvelle couche de
fondation. Ce qui revient à traiter la couche de fondation au bitume.
Le bitume étant un matériau hydrophobe, des problèmes pourraient survenir par
rapport à la tenue de cette couche en cas d'infiltration des eaux, ce qui peut causer des
dégradations précoces.
Ce pendant, une quantité de matériaux bitumineux importante a été trouvée au bord de
la route, et nous avons tenté de faire l'analyse sur des échantillons.
En effet, les essais d'extractions faits sur ces échantillons donnent des résultats
inexploitables. L'analyse des dégradations sur ce tronçon parait impossible à trouver:
on n'a pas trouvé les dégradations sur place (avant leur réparation) ;
les résultats géotechniques qui nous ont été transmis sont conformes aux normes.
CONCLUSION
Pour l'entretien et la remise en état des chaussées, la tendance actuelle dans le monde
est essentiellement la réutilisation des matériaux bitumineux existants.
Les contraintes environnementales pour une économie des ressources non
renouvelables suggèrent la valorisation du gisement de ces matériaux dans les chaussées et de
limiter l'apport de matériaux dits « nouveaux» dans l'entretien de ces chaussées.
Bien que très largement utilisées depuis très longtemps en Europe et en Amérique du
nord, les techniques de recyclage restent méconnues dans nos pays. Ceci s'explique par le fait
que ces techniques requièrent un matériel spécial assez coûteux et une expertise avérée. Mais
l'expérience a montré que les résultats obtenus par le recyclage des vieux enrobés sont
satisfaisants tant sur le plan économique que du point de vu de la qualité de l'uni de la
nouvelle structure mais aussi sur le plan environnemental.
Dans cette optique, face aux énormes budgets déployés chaque année dans l'entretien
et la réhabilitation du réseau routier national et les quantités importantes de matériaux issus
des anciennes chaussées rejetés, une utilisation de cette technique serait justifiée. Sur la même
lancée, les techniques élémentaires utilisées dans nos pays pour la réfection des routes
dégradées qui aboutissent à une chaussée dont l'uni laisse à désirer, doivent pousser les
professionnels du milieu à utiliser des techniques plus sophistiquées qui ont fini de faire leur
preuve dans beaucoup de pays.
Le tronçon Fatick-Kaolack ne constitue pas dans le cadre de ce projet un bon exemple.
En ce sens que l'ancien revêtement n'a pas été utilisé en couche de roulement. L'utilisation en
couche de roulement de ce revêtement aurait permis de mettre en évidence l'économie
escomptée et l'efficacité de cette nouvelle technique (recyclage des enrobés).
Une étude dans le futur de cette technique à travers un cas pratique serait utile pour
définir réellement les coûts de cette technique qui certes est moindre par rapport aux
méthodes utilisées actuellement dans nos pays.
Il est certes important de réfectionner des chaussées pour obtenir le meilleur état de
réseau, mais ne serait-il pas plus judicieux et aussi capitale d'utiliser des techniques plus
évoluées et plus efficaces ?
Nous sommes convaincus que l'utilisation des techniques de recyclage seraient un
gain considérable pour les pays en voie de développement.
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