F06 Irrigation
F06 Irrigation
F06 Irrigation
Les cultures légumières sont très consommatrices en eau. On estime qu'il faut au moins 2
000 à 3 000 m3 d'eau par an pour 1 ha de cultures en plein champ et environ 1 000
m3 d'eau par an pour 1 000 m2 de serres cultivées. Ces valeurs dépendent bien
évidemment de différents paramètre : type de sol, mode d'irrigation, couverture du sol, zone
pluviométrie locale... mais elles peuvent servir de base à une personne souhaitant s'installer et
développer une activité de production maraîchère.
Rappel :1 mm d'eau = 1 l/m² = 10 m3/ha
Plusieurs paramètres doivent être connus avant la mise en place du système d'irrigation :
– La quantité d'eau disponible : débit de la pompe en cas de forage ou volume prélevé
dans un cours d'eau. En cas de débit insuffisant, la création d'une réserve (bassin de
rétention, retenue collinaire, récupération d'eau de pluie sur serre multichapelle...) peut
être étudiée.
– La qualité de l'eau : il faut être très attentif à la qualité de l'eau pour les systèmes
d'irrigation goutte-à-goutte ou la micro aspersion. Un système de filtration efficace doit
être mis en place pour retenir les particules minérales et éviter les problèmes de
bouchages.
Une analyse chimique ou microbiologique de l'eau peut permettre de vérifier la qualité
et d'envisager des corrections si nécessaire. Une salinité trop élevée peut causer des
nécroses racinaires. Une eau riche en calcium ou en fer peut causer des problèmes de
colmatage. L'eau d'étang ou de rivière parfois riche en bactéries peut aussi colmater les
tuyaux en faisant des masses gélatineuses.
– Le choix du mode d'irrigation : goutte-à-goutte, aspersion...
Le paillage : son utilisation permet de faire des économies d'eau non négligeables car le
paillage limite lʼévaporation directe.
Plusieurs modes d'irrigation existent et peuvent cohabiter sur une même parcelle. Le choix se
fait en fonction des cultures.
Une installation d’irrigation goutte-à-goutte est un équipement qui s’installe pour 5 à 10 ans. Il
faut donc bien choisir le matériel adapté à sa parcelle et à ses besoins.
Le goutteur en dérivation :
Les goutteurs se piquent sur le polyéthylène à l’aide
d’une tête de vipère. Ils peuvent être prolongés de
micro-tubes et de piques, en simple ou double
sorties. Les quadruples sorties sont à éviter car
l’homogénéité de l’irrigation est moins bonne.
Les goutteurs sont soit montés sur le tuyau en usine,
soit à fixer soi-même manuellement.
Goutteurs en dérivation
On peut améliorer la diffusion latérale de l’eau dans un sol en améliorant sa structure (travail
du sol, apport de matière organique...) et en fractionnant les irrigations.
Exemple :
Sur un sol filtrant pour augmenter
la diffusion latérale :
Débit de goutteurs : 1 l/h
Dispositif : double ligne
Espace entre goutteurs : 20 cm
Dose : Fractionnée 2 à 4 fois/jour
Le débit :
Le débit des goutteurs doit être choisi en fonction de la texture et de la structure du sol.
Pour une bonne diffusion de l’eau dans le sol, on choisira généralement des petits débits de
1 l/h à 2 l/h.
En sol filtrant ou battant (limon), il est préférable de choisir des goutteurs à faible débit de 1
l/h.
Les goutteurs à débits élevés diminuent les risques de bouchage mais augmentent :
- les risques de percolation de l’eau dans le sol en limitant la diffusion latérale,
- le lessivage des nutriments.
Cas des gaines souples jetables (une campagne) : les gaines souples sont plus légères
donc plus fragiles mais réduisent les problèmes de débouchage et de stockage pendant lʼhiver.
La pression de service ne doit dépasser 2.5 bars (risques de déchirure).
La ligne d'aspersion permet d'apporter de l'eau dès la plantation ou le repiquage des parcelles
en faisant un arrosage qui va moins tasser le sol.
Inconvénient : la ligne doit être déplacée si intervention sur la culture.
La couverture intégrale, plus onéreuse, comporte des sprincklers sur chaque ligne.
Aspersion classique :
Mini-aspersion :
Pour les 2 types d'aspersion, pour une bonne répartition de l'eau, on choisira des asperseurs
dont la portée sera équivalente à 2/3 de l'écartement entre les asperseurs.
Contrôle de la pluviométrie : un pluviomètre donne directement la dose apportée à condition
qu'il soit placé de manière représentative et d'en effectuer la lecture le plus tôt possible dès la
fin de l'arrosage.
Lʼirrigation sous abris nécessite très souvent une combinaison de plusieurs systèmes dʼirrigation car la
rotation des cultures est importante. Ainsi, dans un schéma type salade dʼhiver-culture dʼété, il faut un système
dʼaspersion ou de micro-aspersion (cultures dʼhiver) et des gouttes-à-gouttes (culture dʼété).
• L'enrouleur
Brumisateur le plus souvent suspendu en serre ou tunnel pour maintenir une hygrométrie
surtout en été.
Il peut également être mis en place en plein champ sur salade...
Les arrosages par brumisateur le soir sont à proscrire car ils favorisent la prolifération de
maladies cryptogamiques. Cependant, ils peuvent être réalisés toute la journée jusqu'à 17 h
pour diminuer les fortes températures estivales sous abris (l'eau a le temps de s'évaporer
avant la nuit).
Ce type d'arrosage est onéreux et utilisé généralement en production de plants.
Ce matériel permettra d'apporter aux plantes de l'engrais au moment le plus propice pour
gagner en rendements.
• Bombonne à engrais
C'est un réservoir qui fonctionne par aspiration et permet de fertiliser en irrigant la parcelle.
Système ancien qui fonctionne bien.
• Système Venturi
Permet d'injecter de l'engrais dans l'eau d'irrigation sur une parcelle, avec plus ou moins de
justesse. Permet d'injecter seulement au moment ou le producteur souhaite apporter des
fertilisants.
• Dosatron
Système performant qui permet de régler, au plus juste, les doses d'engrais à apporter à la
parcelle. Plusieurs engrais peuvent être injectés en même temps.