KABORE Jean Emmanuel
KABORE Jean Emmanuel
KABORE Jean Emmanuel
Promotion 2015/2016
Etude de la mise en place de seuils d’épandage
Dédicace / remerciements /
à Zam en aval du barrage de Mogtédo.
DEDICACES/ REMERCIEMENTS
Je dédie ce travail à mes parents, mes frères et sœurs, à la grande famille KABORE à Tuiré.
A ma belle-famille BOUDA.
J’adresse mes remerciements les plus sincères, à monsieur Francis GUYON, assistant technique
APEFE du PADI au Ministère de l’Agriculture et des Aménagements Hydrauliques du Burkina Faso
pour sa confiance, ses conseils, ses remarques et sa disponibilité.
Je tiens à remercier particulièrement au Dr. Dial NIANG, qui a très volontiers accepté d’être mon
directeur de mémoire. Sa grande connaissance dans le domaine a joué un rôle important dans la
conception de ce projet.
Je voudrais également remercier les membres du jury pour avoir accepté d’évaluer ce travail et pour
toutes leurs remarques critiques.
A tous mes enseignant du 2iE, à tous mes promotionnaires et collaborateurs, je les dis énormément
merci.
RESUME
Cette présente étude a été menée dans la région du Plateau central au Burkina Faso en amont du
barrage de Mogtédo situé dans le bassin versant de Bomboré. Cet ouvrage connait depuis des années
d’énormes difficultés liées à l’importance de la dégradation continue des sols avec comme
conséquences un envasement de la retenue. Face à une telle situation, la capacité de stockage diminue
d’année en année et les populations exploitant cette retenue n’arrivent plus à conduire correctement
leurs activités agricoles. Face à une telle situation, plusieurs approches ont été initiées en vue de
corriger ce déséquilibre. C’est dans ce contexte que cette recherche a été initiée et à travers des études
hydrologiques, hydrauliques et de Génie Civil pour proposer un schéma d’aménagement qui repose sur
la construction de trois seuils d’épandage. Ces seuils permettront d’épandre les crues, de retenir les
sédiments mais aussi de faciliter le franchissement des cours d’eau.
Les seuils 1, 2 et 3 retenus seront construit sur le cours d’eau en matériau local (moellons) et recevront
les eaux des bassins versant de superficies respectives de l’ordre de 6.02, 13.90 et 89.42 km2. Quant
aux longueurs des seuils, elles sont respectivement de l’ordre de 46, 10 et 290 m. Les seuils 1 et 3 qui
représentent des déversements libres ont respectivement des débits de 20 et 102 m3/s tandis que le seuil
2 qui représente un ressaut a pour débit 30 m3/s.
Ces trois ouvrages réalisés par l’approche de haute intensité de main d’œuvre, en maçonnerie et en
gabion de moellons ont un coût global estimatif d’environ 79 millions francs CFA avec le seuil 3 qui
coûte à lui seul 61,5 millions de francs CFA car il est très long et au niveau de cette section le cours
d’eau se subdivise en deux bras.
Pour garantir la pérennité de ces ouvrages, le Comité Local de l’Eau de la Bomboré assurera
l’entretien à travers un groupement local. Les attributions du comité seront complétées par un
encadrement des services techniques étatiques de la localité.
Mots Clés :
1 - Seuil d’épandage
2 - Aménagement de bas-fonds
3 - Mogtédo
4 - Erosion
5 - Envasement
ABSTRACT
This present memory was conducted in the Central Plateau region of Burkina Faso, upstream above the
Dam of Mogtedo located in the Bombore watershed. This infrastructure has known, since more years,
enormous difficulties related to the soil continuous degradation, which has consequences the siltation
of the reservoir. Faced with such a situation, the storage capacity decreases from year to year and
people exploiting this restraint can no longer properly conduct their farming activities. In this situation,
several approaches have been initiated to address this imbalance. It is in this context that this research
was initiated and through hydrological, Hydraulic and Civil Engineering has proposed a development
plan based on the construction of three weirs. These weirs will spread floods, retain sediment but also
to facilitate the crossing of rivers.
The weirs 1, 2 and 3 selected are built on the river in local material (stones) and receive water from the
watershed have areas respectively of the order of 6.02, 13.9 and 89.42 km2. The respective lengths of
weirs are 46, 10 and 290 m. The weirs 1 and 3 which represent free waterfall respectively have flow
rates of 20 and 102 m3/s while the weirs 2, which shows stilling basin has to flow 30 m3/s.
These three infrastructures built by the high intensity approach of manpower in masonry and stones
gabion have a total estimated cost of around 79 million CFA with the weirs 3 which alone cost 61.5
million because it is very long and in this section of the river is divided into two arms.
The CLE will maintain through local group to ensure the sustainability of these infrastructures. These
allocations CLE will be complemented by a coordination of technical services of the state
Keywords :
1 - Water-spreading Weirs
2 – Development of valley
3 - Mogtédo
4 – Erosion
5 - Siltation
I. INTRODUCTION
1.1. Contexte
Depuis les années 1950, le Burkina Faso, à l’instar des autres pays sahéliens d’Afrique occidentale,
connait d’énormes modifications de ses ressources naturelles. Les aléas climatiques représentent une
des causes principales de cette situation. Ils ont créé un déséquilibre dans la préservation de l’intégrité
environnementale et la gestion durable des ressources naturelles. En effet, comme Roose l’a cité en
2009, les sécheresses de plus en plus longues et fréquentes ne font que creuser l’écart entre la biomasse
produite et les besoins de consommation. Face à cette situation, l’agriculture qui contribue à hauteur de
34% au PIB (PNSR 2011-2015) du Burkina, est irrémédiablement affectée à cause de sa dépendance
avec la pluviométrie car l’essentiel de la production est fourni par les cultures pluviales.
Pour marquer sa contribution à la restauration de cet équilibre, la DGADI, avec l’appui de l’APEFE, a
mis en œuvre depuis 2011 le Programme d’Appui au Développement à l’Irrigation (PADI). Un des
axes du programme qui est le résultat BF103 vise principalement le développement d’outils d’aide à la
décision pour la limitation de la sédimentation des retenues d’eau à travers l’aménagement des terres et
des berges des cours d’eau à l’échelle des bassins versants alimentant les retenues. Ces outils seront
mis à profit à travers l’élaboration de plans d’aménagement pour trois (3) sites pilotes dont celui de
Mogtedo. Ces plans d’aménagement intégreront plusieurs types de mesures dont les aménagements de
seuils dans les bas-fonds. Ces ouvrages serviront de pièges aux sédiments tout en permettant la mise en
valeur des terres en amont des ouvrages aux bénéfices des populations locales.
C’est dans ce cadre que la présente étude a été initiée en vue de proposer la mise en place de seuils
d’épandage pour ralentir et diminuer la force des eaux de ruissellement. La thématique retenue pour
cette étude est : « Mise en place de seuils d’épandage à Zam en amont du barrage de Mogtédo dans la
province du Ganzourgou ».
Ces phénomènes érosifs ont provoqué la destruction des berges des cours d’eau et des villages
demeurent enclavés à cause de l’absence d’ouvrages de franchissements. L’une des principales
conséquences est l’augmentation du taux de ruissellement entraînant l’appauvrissement des sols et un
volume d’eau stocké très faible qui n’arrive pas à boucler les cycles culturaux au niveau des différents
aménagements hydroagricoles de la région (constat du PADI).
Face à une telle situation, l’une des solutions retenues consiste à la mise en place d’ouvrages
appropriés.
Parmi ces ouvrages, nous pouvons citer trois grands types (Soulga, 2015) :
Les ouvrages d’épandage et de régulation : il s’agit d’ouvrages qui épandent et régulent les
crues en stockant temporairement une lame d’eau. Ces ouvrages regroupent les digues filtrantes, les
digues déversantes et les seuils rizicoles.
Les ouvrages de dérivation : ils dérivent une partie de l’écoulement de base d’un cours d’eau
pour alimenter les parcelles. Ces ouvrages sont utilisés pour la pratique de l’irrigation et/ou soutenir la
nappe.
Les ouvrages de stockage : ils stockent pour une durée plus ou moins longue les écoulements.
Ils regroupent principalement les barrages et les boulis.
Au regard des problèmes de la zone, le choix des ouvrages à mettre en place doivent répondre d’un
certain nombre de critères que sont la capacité de bloquer les sédiments véhiculer à travers le cours
d’eau, la capacité d’épandre les crues et la capacité de franchissement des cours d’eau en toute saison.
La combinaison de ces trois critères nous amène au choix d’ouvrages mixtes jouant à la fois de seuils
d’épandage et de radiers pour le franchissement des chemins d’eau. C’est dans ce contexte que cette
recherche a été initiée.
2.1.3. Pédologie
Le relief qui est issu du plateau central est marqué par des pentes douces avec la présence de quelques
collines, de roche granitiques et de cuirasses ferrugineuses (figure 2).
Sur substratum schisteux apparaissent l’argile d’altération ou la roche nu. Dans les cours d’eau
principaux, il est constaté un remblai d’éléments détritiques et grossière avec à la base un niveau de
cailloutis de quartz plus ou moins émoussés et roulés auxquels font suite des niveaux gravillonnaires et
sableux. La série se termine par des éléments fins argilo-sableux ou sablo-limoneux. Ce remblaiement
est une épaisseur inférieure à 10 m dans les cours d’eau principaux et de 3 m dans les secondaires
(Bérard, 1977).
Le réseau hydrographique est composé de deux cours d’eau temporaires du bassin versant de la
Bomboré sur lequel est construit le barrage Mogtédo. La Bomboré qui a donné son nom au bassin
versant, constitue le principal affluent et coule du Nord au Sud dans la partie centrale, son lit majeur
atteint 400 m. Le deuxième affluent est en rive droite de la Bomboré dans la partie Est ( Bérard, 1977).
Ils s’écoulent principalement sur un substratum rocheux et le lit mineur est localement occupé par des
dépôts sableux récents de 3 à 4 m dans le matériau tendre argilo-limoneux de la terrasse jaune (figure
3). Plus on se rapproche de la confluence avec la volta et plus le lit mineur de la Bomboré se rétrécit
par suite de l’action de l’érosion régressive.
SITE 1 : il s’agit d’un ancien seuil cassé. Avant la rupture, la population riveraine l’utilisait
pour la production maraichère et actuellement il est exploité pour la confection de briques en banco.
Le cours d’eau à ce niveau présente des ravinements importants. Durant la saison pluviale, la rive
droite du cours d’eau est exploitée pour les cultures céréalières.
Cette zone est relativement imperméable (RI) car constituée de lithosols sur cuirasses ferrugineuses et
de matériaux gravillonnaires.
SITE 2 : Ce site est localisé en aval et au sud du site 1. C’est sur ce site que le PADI a installé
une station hydrométrique (MOG 2) pour les mesures de débits d’eau et de sédiments. Les deux (2)
rives sont exploitées en saison des pluies pour la production de riz.
Le sol du bassin est composé d’argile gonflant et de matériau gravillonnaire donc il est de type
relativement imperméable (RI).
SITE 3 : Ce site se situe à l’est des deux (2) premiers sites. Il représente un seuil routier qui est
actuellement dégradé. Le cours d’eau à cette section se subdivise en deux (2) bras avec un lit mineur
pouvant atteindre 400 m de longueur. Sur ce site, le bassin est de type imperméable (I) car le sol est
constitué à plus de 85 % d’argile selon l’occupation des sols.
2.2. Matériel
2.2.1. Matériel de topographie et de géolocalisation
La collecte des données topographiques a été effectuée à l’aide d’un niveau électronique. Le modèle
utilisé est le SPRINTER 150M de la firme LEICA (figure 5). Le dispositif est composé de l’appareil
SPRINTER, d’un trépied et d’une mire possédant une face à lecture optique et une autre face à lecture
numérique. La lecture numérique sur la face à code barre a été utilisé pour effectuer les levés. Elle a
permis d’obtenir des portées supérieures à 100 mètres.
Ce dispositif a permis de mesurer les dénivelés et les distances par rapport à un point de référence.
Les paramètres géographiques du point de référence ont été mesurés à l’aide d’un GPS de la firme
GARMIN. Le modèle utilisé est eTrex VISTA HCx avec une précision de 3 mètres.
Diagnostic socio-économique
Le diagnostic socio-économique a été mené pour permettre la collecte d’informations plus précises sur
le milieu humain de la localité et aussi de découvrir les besoins réels de la population bénéficiaire. Il
orientera le choix des ouvrages de leurs emplacements, de leur mode d’exécution et de leur entretien. Il
permettra de s’assurer que l’approche HIMO sera acceptée par la population bénéficiaire.
Pour se faire une enquête a été menée et a concerné un échantillon représentatif de la population
bénéficiaire. Un questionnaire a été administré aux exploitants pris au hasard au environ du cours
d’eau.
Le levé permet de faire un choix judicieux sur l’emplacement des ouvrages à réaliser.
Les figures 6 présentent des vues en plan des cours d’eau et la position des profils en travers à réaliser.
(a)
(b)
(c)
Figures 6 : Vues en plan de l'emplacement des seuils : seuil 1 (a), seuil (b) et seuil 3 (c).
Prospection géotechnique
La prospection géotechnique consistera à faire une étude des propriétés géo-mécaniques des sols et de
l’interaction entre le terrain et les seuils à réaliser à Zam. Elle permettra de déterminer la portance du
sol à recevoir les ouvrages, ce qui guidera le choix de la profondeur d’ancrage des ouvrages. Cette
prospection permettra aussi d’identifier les zones potentielles d’emprunt de matériaux pour la
construction.
Pour ce faire, nous avons exploité les coupes lithologiques déjà réalisées par le PADI lors de la
réalisation des micro-piézomètres.
La réalisation des micro-piézomètres a consisté dans une première étape à implanter le micro-
piézomètre. Ensuite il a été procédé à la foration à l’aide de la tarière mécanique et le prélèvement
d’échantillons de sol tous les 0.5 mètres. Les échantillons de sol prélevés ont été analysés par l’équipe
du PADI BF101 afin d’établir les coupes lithologiques.
Méthode ORSTOM
Avec cette méthode, le débit de pointe correspondant au ruissellement superficiel de la crue décennale
est défini par l’équation 1 :
Méthode CIEH
La formulation retenue pour retrouver l’expression du débit de pointe Q10 (m3/s) est basée sur un
schéma de régression multiple (équation 2) :
Dimensionnement du déversoir
Le calcul de la longueur du seuil déversant a utilisé la formule de l’équation de l’écoulement sur un
seuil dénoyé :
Pour le seuil 2, il sera retenu un type avec plusieurs parties déversantes non continues. Pour ce faire le
dimensionnement suivra la démarche mathématique adoptée par Bender (2009) Le nombre de seuils à
mettre en place et les épaisseurs des différentes parties sont choisies selon la classification de Bender
(2009) en fonction de la hauteur du seuil (tableau 2).
Tableau 2:Dimensions principales en cm, en fonction de la hauteur (classification selon Heinz Bender)
𝟑 𝟏 𝑸
𝒚𝒄 = √ × ( )𝟐 (5)
𝒈 𝑳
- Seuils 1 et 3
Les parements aval du radier seront réalisés en gabions pour permettre la mise en œuvre facilement par
les villageois. Le dimensionnement sera fait sur la base de l’abaque de la figure 7 qui fournit la
longueur et la profondeur du bassin par rapport au lit mineur.
- Seuil 2
Le seuil 2 servira à l’épandage de la crue sur tout le lit majeur pour permettre la riziculture. La
démarche utilisée est basée sur les études de Bender (2009).
La classification utilisée est résumée dans le tableau 3 :
Tableau 3 : Classification de type de bassin de dissipation selon BENDER (2009)
Profondeur affouillable
La hauteur maximum affouillable est déterminée par la formule empirique de EDF donnée par
l’équation 8 :
Équation 8 : Hauteur maximum affouillable
𝑸 𝟐 −
𝟏
𝒉𝒂 = 𝟎. 𝟕𝟑𝟎 × ( )𝟑 × 𝒅 𝟔 (8)
𝑳
Règle de LANE
La règle de LANE est donnée par l’équation 9 :
(a) (b)
Cette figure (a) est un seuil en gabion initié et Cette figure (b) représente un seuil réalisé à
construit par la population au niveau site 1 dans le partir de sacs de sable. Cette réalisation a pour
but de permettre le franchissement du cours d’eau en but la rétention d’eau pour boucler le cycle
période de crues. Cette construction a été faite de
cultural durant les périodes où le barrage ne
façon artisanale en ignorant les approches en
déverse pas.
ingénierie ce qui a entrainé sa destruction au cours
des premières pluies de l’année. L’eau d’écoulement
a créé un nouveau chemin en érodant la berge gauche
élargissant ainsi la section du cours d’eau à ce
niveau.
Figure 8 : Seuils construit par la population : site 1 (a) et site 2 (b)
Figure 9 : Puits et abreuvoir construit par la population pour l’abreuvement des animaux au site 3
Cette figure 12 montre un puits réalisé par la population pour l’abreuvement des animaux domestiques au
niveau du site 3. Un abreuvoir a été aménagé de façon artisanale à partir de la terre excavée du puits.
Les caractéristiques des sections des cours d’eau aux emplacements des seuils sont reportées au
tableau 4.
Tableau 4 : Caractéristiques des sections des cours d'eau aux emplacements des seuils
Les profils en travers présentés aux figures 10 correspondent aux emplacements des seuils.
(a)
(b)
(c)
Figure 10 : Profils en travers des cours d'eau : seuil 1 (a), seuil 2 (b) et seuil 3 (c).
La figure 12, montre quatre coupes lithologiques réalisées par le PADI à Zam.
(a)
(b)
Figure 13 : Bassin versants des seuils à partir de : Arc GIS (a) et Global Mapper (b)
- Méthode ORSTOM
Le débit de pointe correspondant au ruissellement superficiel de la crue décennale est obtenu à partir
de l’équation 1. Les différents paramètres ayant permis d’obtenir ce débit de pointe à travers la
méthode de l’ORSTOM sont reportés au tableau 6.
Tableau 6: Paramètres pour le calcul de Q10 (ORSTOM)
Symboles= valeurs - unités
Paramètres
Bassin versant 1 Bassin versant 2 Bassin versant 3
Coefficient d'abattement de
A = 0.90 A = 0.85 A = 0.75
Vuillaume
Hauteur de pluie journalière
P10 = 95 mm P10 = 95 mm P10 = 95 mm
décennale
Coefficient de ruissellement
Kr10 = 28.5 % K r10 = 26.0 % K r10 = 36.0 %
décennal
Coefficient de pointe décennal α0 = 2.6 α0 = 2.6 α0 = 2.6
Surface du bassin versant S = 6.02 km2 S = 13.9 km2 S = 89.42 km2
Temps de base correspond à la
Tb10 = 430.69 mn Tb10 = 652.51 mn Tb10 = 1710.83 mn
crue
Débit de crue ruisselé décennal Qr10 = 14.75 m3/s Qr10 = 19.48 m3/s Qr10 = 57.98 m3/s
Débit de crue décennal Q10 = 15.20 m3/s Q10 = 20.07 m3/s Q10 = 59.72 m3/s
Les résultats des débits de crue décennal pour les trois seuils sont respectivement 15.2 m3/s, 20.07 m3/s
et 59.72 m3/s (Voir ANNEXE 1 pour le détail des calculs).
- Méthode CIEH
La formule utilisée pour le calcul du débit décennal par la méthode CIEH est fournie par l’équation 2
et les paramètres nécessaires pour le calcul sont mis aux tableaux 7 et 8.
- Seuls 1 et 3
La hauteur du déversoir par rapport au lit mineur est calée conformément au profil en travers du cours
d’eau, de manière à ce qu’après le laminage, le plan d’eau normal soit dans le cours d’eau. La charge
d’eau h au-dessus du déversoir a été prise de manière à ce que le plan d’eau pendant le laminage ne
dépasse pas le plan des hautes eaux et en même temps n’excède pas les conditions pour le cas de
déversoir en moellons (0.4 < h < 0.7). Les résultats sont présentés au tableau 10.
Pour le seuil 3 il est nécessaire d’avoir une largeur déversante d’environ 170 m. En condition réelle il
faudra considérer une longueur de 290 m pour traverser les 2 bras du cours d’eau, de ce fait on
retiendra une lame d’eau h = 0.35 m.
- Seuil 2
Nous choisissons de mettre en place un seuil de hauteur H = 140 cm. La simulation avec plusieurs
hauteurs d’eau nous a permis d’obtenir la côte correspondante au débit de projet du seuil 2.
Pour la côte de l’eau à 190 cm, les résultats obtenus sont reportés aux tableaux 11 et 12.
Le dimensionnement des chenaux a été fait uniquement pour les seuils 1 et 2. Ils sont utilisés sous
forme de radier pour permettre à la fois pour le franchissement du cours d’eau et pour le déversement.
La formule utilisée pour ce dimensionnement est celle de l’équation 4. La profondeur critique été
calculée à partir de l’équation 5.
Par itération nous avons obtenu les résultats dans le tableau 14.
Les résultats donnent une profondeur minimale yn pour les deux chenaux avec yn > yc donnant à ce
niveau un écoulement fluvial.
La largeur du radier a été dimensionnée pour obliger aux usagers de la route de rouler à vitesse
réglementaire (50 km/h) au passage du seuil. La largeur permet le croissement de 2 véhicules poids
lourds. La largeur retenue est de l = 6 m (Certu, 2008).
- Seuil 1
Détermination de la longueur L du bassin de dissipation seuil 1.
A partir du débit par unité de longueur déversante q obtenue à partir de l’équation 6 qui donne un débit
q2 0.432
de 0. 43 m3/s/ml et une hauteur de chute de H = 1.2 m nous avons = = 0.016
g×H3 9.81×1.23
A partir de q et H, nous pouvons exploiter l’abaque de la figure 9 et les résultats donnent les valeurs
suivantes :
𝑦2
⁄𝐻 = 0.53 ↔ 𝑦2 = 0.53 × 1.2
Ce qui donne une valeur de y2 = 0.64 m et
𝐿′⁄ = 4.5 ↔ 𝑦 = 4.5 × 1.2
𝐻 2
- Seuil 2
En fonction de la hauteur du seuil et en utilisant classification de BENDER, nous avons au total 2
bassins de dissipation et un bassin de protection. Les dimensions des deux bassins de dissipation sont
présentées aux tableaux 15 et 16.
Les dimensions des bassins de dissipation au niveau des ailes sont présentées au tableau 16 :
Tableau 16: Dimensions des bassins de dissipation au niveau des ailes (lit majeur)
Composante Hauteur (m) Lame d’eau (m) Type de Bassin
Ailes haute 0.4 0.1 Type 100
Ailles basse 0.2 0.3 Type 70
Contre fort Déverse pour les crues exceptionnelles Type 70
Voir annexe 2 pour les détails des calculs
- Seuil 3
Le calcul des dimensions du bassin de dissipation en aval du seuil 3 est identique au seuil 1 (voir plus
haut). Les résultats sont regroupés au tableau 17.
Le seuil 3 traverse deux bras du cours d’eau, son positionnement a été choisi en utilisant la
classification de Bender. Il a été placé en continuité du becquet du bassin de dissipation et sa hauteur
est correspond à la valeur de D arrondie à 50 cm.
Composante Hauteur (m) Lame d’eau (m) Type de Bassin
Seuil 3.2 (second seuil) 0.5 0.2 Type 100
Profondeur affouillable
La hauteur maximum affouillable est déterminée par la formule de l’équation de 8 et les résultats sont
présentées dans le tableau 18.
Tableau 18:Hauteurs affouillables des seuils
Seuil 2
Caractéristique Seuil 1 Déversoir Seuil 3
Contrefort Aile haute Aile basse
lit mineur
ha (m) 0.8 1.0 0.4 0.4 0.8 1.0
Les stabilités au glissement et au renversement des 3 seuils sont représentées sur les figures 14, 15 et
16 et aux tableaux 19, 20 et 21.
Seuil 1
Seuil 2
Seuil 3
La profondeur d’ancrage calculée à partir de la loi d’EDF (tableau 22) est faite de sorte que la règle de
LANE soit respectée (cf. équation 5)
L’établissement du métré, nous a permis de faire une évaluation des coûts de réalisation des seuils. Le
prix du seuil 1 coutera environ onze millions cent mille (11 100 000) francs CFA (tableau 23) ; le
seuil 2 coutera autour de six millions deux cent soixante-dix mille (6 270 000) francs CFA (tableau
24), quant au seuil 3 son prix tournera autour de soixante un millions cinq cent mille francs (61 500
000) francs CFA (tableau 25).
L’étude d’impact sur l’environnement est un processus qui, au tout début de la planification, cerne et
évalue les risques d’incidences environnementales découlant d’un projet prévu. Pour notre cas, elle
analyse les effets positifs et négatifs de la réalisation des seuils d’épandage sur l’environnement et le
cadre de vie des populations de Zam. Elle établit les mesures qui doivent être adoptées pour corriger
les déséquilibres environnementaux créés par la construction de ces seuils.
Le tableau 26 fait le récapitulatif des impacts sur l’environnement dus à la réalisation de ces seuils
d’épandage.
- Souillure
Eaux de liquides ou solides polluants avant rejet,
surface Prélèvement pour les - Utiliser les engins bien
- Diminution
besoins du chantier entretenus.
Eaux
Rejets polluants - Optimiser l’utilisation de
souterraines Contamination chimique
liquides ou solides l’eau
Végétation - Destruction de la - Abatage des arbres,
Reboiser
naturelle végétation - Débroussaillage
Mesures
Phase Récepteurs Impacts Causes
d’accompagnement
Adopter une bonne
- Accidents, organisation d’exécution des
- Participation de la
- Perturbation par le bruit travaux,
Bien être de population au travaux
et la poussière, Mettre à la disposition des
la population - Curiosité des
- Développement de travailleurs le matériel
Enfants sur le chantier
maladies pulmonaire minimum de chantier (cache
nez surtout)
- Présence d’un
Stimulation des petites nombre important des
Activités activités commerciales, travailleurs sur e
économiques Opportunités d'emplois chantier,
temporaires - Ramassage des
moellons
Réhabilitation du bas- Changement du Sensibilisation de la
fond : comportement population bénéficiaire pour
Bas-fond
- Récupération des terres, hydraulique du bas- l’appropriation des ouvrages
- Inondation des terres. fond et de leur entretien
Ralentissement des Accompagner les
Amélioration de la écoulements et populations dans
Eaux de
disponibilité de l’eau augmentation des l’exploitation de la ressource
surface
superficies inondées eau
L’utilisation des Sensibiliser les agriculteurs
Exploitation
Mesures
Phase Récepteurs Impacts Causes
d’accompagnement
disponibilité de l’eau
Utilisation des Sensibiliser les enfants à ne
Augmentation de cas de surfaces inondées pas utiliser les surfaces
noyade des enfants comme des terrains de inondées comme des
jeu espaces de jeu
Sur les plans écologique, économique et social, les apports positifs sont reportés au tableau 27.
Suivi technique
Pour la pérennité de l’ouvrage, il est primordial de prévoir un suivi technique pour évaluer les impacts
sur l’environnement. Ce suivi (recharge de la nappe, piégeage des sédiments conservation des eaux et
des sols) sera assuré par une équipe pluridisciplinaire des agents des services techniques déconcentrés
de l’Etat.
IV. CONCLUSION
Cette étude avait pour objectif général de contribuer au schéma d’aménagement du bassin versant de
Bomboré pour la protection du barrage de Mogtédo dans le Plateau Central du Burkina Faso. La
démarche méthodologique suivie a consisté à proposer des emplacements sur le cours d’eau 3 seuils
réalisés en maçonnerie et en gabion de moellon. Pour la mise en place de ces ouvrages servant à la fois
d’épandage de crue et de franchissement du cours d’eau en période hivernale, il a fallu procéder à des
études hydrologiques, hydrauliques, de Génie Civil mais aussi une étude d’impact environnemental.
Au terme de cette démarche, nous avons retenu la mise en place de trois seuils dont 2 vont servir de
déversement libre (seuils 1 et 3) et le troisième est orienté comme un ressaut (seuil 2). Les seuils 1 et 3
servent également d’ouvrages de franchissement.
Vu le processus de dégradation continue des ressources naturelles plus particulièrement des sols à
cause d’une forte érosion entraînant l’ensablement de la retenue, ces ouvrages peuvent être une
solution pour un schéma d’aménagement du bassin de la Bomboré. En effet, ces ouvrages pourront
permettre d’épandre les crues, de retenir les sédiments, de ralentir le ravinement et de recharge de la
nappe.
Les réalisations de ces ouvrages se feront en matériaux locaux (gabions de moellons) et le coût global
est d’environ 79 millions de francs CFA qui pourrait être budgétisé et inscrire dans un plan de gestion
du bassin versant de la Bomboré. Le seuil 3 positionné à un endroit où le cours d’eau se subdivise en
deux bras représente 78% de l’enveloppe financière.
La surveillance et l’entretien des ouvrages seront assurés par un organe piloté par le Comité Local de
l’Eau (CLE) de Bomboré. Cet organe devrait participer activement aux travaux de construction et
organisera des sessions d’information et de formation à l’endroit des bénéficiaires afin de permettre
une meilleure appropriation des ouvrages. Ces sessions se feront avec l’appui conseil de l’Agence de
l’Eau du Nakanbé. Il est aussi proposé un suivi technique à travers les services étatiques intervenant
dans le milieu rural afin d‘évaluer l’impact de ces ouvrages sur le milieu naturel et humain de la
localité.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Bender. H. Seuils d’épandage en zone sahélienne. 2009. 29 p.
Bérard. P. Aménagement des vallées des volta. AVV LCHF Géohydraulique. 1974. p 5-30
Durand. J-M, Royet. P, Meriaux. P. Technique des petits barrages en Afrique sahélienne et équatoriale.
Cemagref. 1999. 415 p.
Roose. E. Gestion conservatoire des eaux et de la fertilité des sols dans les paysages soudano-sahéliens
de l’Afrique Occidentale. ORSTOM fonds Documentaires 2009, p. 55-72.
Mietton. M. Méthodes et efficacité de la lutte contre l’érosion hydrique au Burkina Faso. In : Cah
Orstom ser Pedofil. 1986. p. 181–96.
Nill. D. Seuils d’épandage pour la valorisation des vallées d’oued dégradées : Expérience du sahel.
GIZ. 2012 ;56 p.
Peyras. L, Royet. R, Degoutte. G. Ecoulement et dissipation sur les déversoirs en gradins de gabions.
LA HOUILLE BLANCHE/N° I-1991. 1991 ; 11p.
ANNEXES
ANNEXE 1 FICHE SYNOPTIQUE DES SEUILS .............................................................................................42
Comme la moyenne et la médiane sont proche. On suppose que la distribution des pluies annuelle de la
station de Mogtédo suit une loi normale de GAUSS. On obtient :
Dénivelée spécifique Ds m 𝑫𝑺 = 𝑰𝒈𝒄𝒐𝒓 × √𝑺 18.04 23.83 37.63 Ds < 50, donc les bassins ont des reliefs faible
𝒊=𝒏
Longueur du réseau hydrographique L réseau km 𝑳𝒓é𝒔𝒆𝒂𝒖 = ∑ 𝑳𝒊 4.65 10.71 68.85 Obtenues à partir de Arc GIS
𝒊=𝟏
∑𝒏𝒊=𝟏 𝑳𝒊
Densité de drainage Dd km/km2 𝑫𝒅 = 0.77 0.77 0.77
𝑺
Courbes hypsométrique
Le calcul des surfaces partielles par triangulation a donné des valeurs qui ont permis de dresser les
graphiques suivants :
On peut lire les valeurs de H5% et de H95% directement sur les courbes. Le récapitulatif des valeurs lues
est présenté dans le tableau ci-dessous :
Altitude Bassin versant 1 Bassin versant 2 Bassin versant 3
H5% (m) 335 m 330 m 337 m
H95% (m) 294 m 286 290 m
∆H (m) 41 m 44 m 47 m
Le calcul des moyennes des pentes transversales est présenté dans le tableau ci-dessous :
Valeurs
Paramètres Symboles Dimensions Formules Commentaires
BV 1 BV 2 BV 3
linéaire on a l a valeur de Kr10 pour la P10 = 95 mm. climatique (Tableaux
- Pour Igcor = 3.98 m/km (Bassin versant 3) on a : 3 et 4 du Bulletin 54
Kr70 = 32.69% et Kr100 = 36.74% et par interpolation de la FAO).
linéaire on a l a valeur de Kr10 pour la P10 = 95 mm.
Sans
Coefficient de pointe décennal α0 Bulletin 54 de la FAO 2.6 2.6 2.6
dimension
La formule utilisée est (Bulletin FAO 54 1996) :
𝑻𝒃𝟏𝟎 = 𝒂 × 𝑺𝟎.𝟑𝟔 + 𝒃
Les valeurs de a et b sont pris en fonction l’indice global
de pente Igcor :
Les coefficient a et
- Pour Igcor = 3 m/km, on a :
sont entièrement
𝑻𝒃𝟏𝟎 = 𝟑𝟐𝟓 × 𝑺𝟎.𝟑𝟔 + 𝟑𝟏𝟓
Temps de base correspond à la crue Tb10 mn 430.69 652.51 1710.83 dépendant de
- Pour Igcor = 7 m/km, on a :
l’indice global de
𝑻𝒃𝟏𝟎 = 𝟏𝟔𝟑 × 𝑺𝟎.𝟑𝟔 + 𝟏𝟒𝟐
ente
- Pour Igcor = 10 m/km, on a :
𝑻𝒃𝟏𝟎 = 𝟗𝟓 × 𝑺𝟎.𝟑𝟔 + 𝟖𝟎
La valeur de Tb10 est obtenue par interpolation linéaire
avec la valeur de Igcor du bassin correspondant.
La formule utilisée est la suivante (Bulletin FAO 54
Débit de crue ruisselé décennal Qr10 m3/s 1996) : 14.84 19.36 57.6
𝑸𝒓𝟏𝟎 = 𝑨 ∙ 𝑷𝟏𝟎 ∙ 𝑲𝒓𝟏𝟎 ∙ 𝜶𝟏𝟎 ∙ 𝑺⁄𝑻
𝒃𝟏𝟎
Valeurs
Paramètres Symboles Dimensions Formules Commentaires
BV 1 BV 2 BV 3
𝑸𝒓𝟏𝟎 = 𝟏. 𝟎𝟑 × 𝑸𝒓𝟏𝟎 FAO page 50, le
coefficient 1.03 a été
retenu.
1
BV : Bassin versant
2
Le coefficient est celui calculé dans la méthode ORSTOM
Seuil 2
Nous choisissons de mettre en place un seuil de hauteur H = 140 cm. Et à partir de la formule de
l’écoulement sur un seuil, nous calculons le débit.
Pour la cote de l’eau à 190 cm nous avons le résultat suivant :
Tableau 11 : Débit évacué par le seuil 2 à la cote 190 cm
Paramètres Seuil (lit mineur) Contrefort Aile haute Aile basse
L (m) 20 57 75 50
H (m) 1.4 0.7 0.4 0.2
h (m) 0.5 0 0.1 0.3
m 0.385 0.385 0.385 0.385
-2
g (m.s ) 9.81 9.81 9.81 9.81
3
Q (m /s) 12.06 0.00 4.04 14.01
3
Q (m /s) total 30.11
Pour la cote de l’eau à 195 cm nous avons le résultat suivant :
I Pente du chenal en m/m (ici on prendra 0.002 m/m pour éviter la dégradation),
yn profondeur normale du chenal (profondeur minimale) en m.
𝟑 𝟏 𝑸
𝒚𝒄 = √ × ( )𝟐
𝒈 𝑳
Les résultats donnent une profondeur minimale yn pour les deux chenaux. On a yn > yc donc
l’écoulement à ce niveau est fluvial.
La largeur du radier a été dimensionnée pour obliger aux usagers de la route de réduire la vitesse des
véhicules au passage sur le seuil. La largeur permet le croissement de 2 véhicules poids lourds.
Largeur retenue est de l = 6 m (Certu 2008)(Certu 2008)(Certu, 2008).
A.2.3. Dimensionnement des bassins de dissipation
Seuil 1 en gabion
- Détermination de la longueur L’ du bassin de dissipation du seuil 1
Calculons le débit par unité de longueur déversante q par la formule suivante :
𝑸
𝒒=
𝑳
Avec q Débit par unité de longueur déversante en m3/s/ml ;
Q débit sur le seuil (débit du projet) en m3/s ;
L longueur déversante en m
𝟐𝟎
On a alors 𝒒 = = 𝟎. 𝟒𝟑 m3/s/ml
𝟒𝟔
q2 0.432
Choisissons une hauteur de chute de H = 1.2 m et en calculant = = 0.016
g×H3 9.81×1.23
I Pente du cours d’eau en m/m (le terrain a une pente de 0.0016 m/m),
yn profondeur normale du chenal (profondeur minimale) en m.
46×𝑦
En résolvant l’équation suivantes 20 = 40 × 46 × 𝑦𝑛 × (46+2×𝑦𝑛 )2/3 × 0.00161/2 nous avons un tirant
𝑛
d’eau de yn = 0.46 m.
La valeur de D est obtenue maintenant par la formule :
𝑫 = 𝒚𝟐 − 𝒚𝒏
Donc
𝐃 = 𝟎. 𝟔𝟒 − 𝟎. 𝟒𝟔 = 𝟎. 𝟏𝟖 ≈ 𝟎. 𝟐𝟎 𝐦
Seuil 2
En fonction de la hauteur du seuil et en utilisant classification de Heinz BENDER nous avons au total
2 bassins de dissipation et un bassin de protection. Les caractéristiques sont les suivantes :
Seuil Contre C-S de Muret Bassin de
H Ecran S Bd1 S Bd2
Base Crête seuil protection longitudinal protection
140 90 40 45 50 40 50 400x450 400x450 250x300
Les valeurs sont en cm.
Les dimensions des bassins de dissipation au niveau des ailes les résultats sont les suivantes :
Composante Hauteur (m) Lame d’eau (m) Type de Bassin
Ailes haute 0.4 0.1 Type 100
Ailles basse 0.2 0.3 Type 70
Contre fort Déverse pour les crues exceptionnelles Type 70
Seuil 3
- Détermination de la longueur L’ du bassin de dissipation du seuil 1
Calculons le débit par unité de longueur déversante q par la formule suivante :
𝑸
𝒒=
𝑳
Avec q Débit par unité de longueur déversante en m3/s/ml ;
Q débit sur le seuil (débit du projet) en m3/s ;
L longueur déversante en m
𝟏𝟎𝟐
On a alors 𝒒 = = 𝟎. 𝟔 m3/s/ml
𝟏𝟕𝟎
q2 0.62
Choisissons une hauteur de chute de H = 1.2 m et en calculant = = 0.021
g×H3 9.81×1.23
𝑳 × 𝒚𝒏 𝟐/𝟑
𝑸 = 𝑲 × 𝑳 × 𝒚𝒏 × ( ) × 𝑰𝟏/𝟐
𝑳 + 𝟐 × 𝒚𝒏
I Pente du cours d’eau en m/m (le terrain a une pente de 0.001 m/m),
yn profondeur normale du chenal (profondeur minimale) en m.
170×𝑦
En résolvant l’équation suivantes 102 = 60 × 170 × 𝑦𝑛 × (170+2×𝑦𝑛 )2/3 × 0.0011/2 nous avons un
𝑛
Février 2015
1. Introduction :
Le Programme PADI II 2014 – 2016 a pour objectif global d’améliorer les capacités techniques des
structures impliquées dans la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Développement Durable de
l’Agriculture Irriguée (SNDDAI) par le développement d’outils opérationnels et par le renforcement
des compétences. Il est composé de quatre (4) résultats de programme dont l’un vise à mettre à la
disposition de la DGADI, de l’Agence de l’Eau du Nakanbé (AEN) et des DRASA du Centre, du
Centre Sud et du Plateau Central des outils opérationnels de protection des retenues d’eau d’irrigation.
Ce résultat 3 de programme s’appuie sur une approche de type recherche / développement. Il vise
principalement le développement d’outils d’aide à la décision pour la limitation de la sédimentation
des retenues d’eau à travers l’aménagement des terres et des berges des cours d’eau à l’échelle des
bassins versants alimentant les retenues. Ces outils seront mis à profit à travers l’élaboration de plans
d’aménagement pour 03 sites pilotes.
Dans le Plan de Travail et de Budget annuel (PTBA) 2015 du PADI BF103, il est prévu de mettre en
place et de suivre 10 micro piézomètres dans des fonds de vallée de cours d’eau alimentant les
retenues de Mogtedo et de Wedbila. Au niveau de ces sites de fonds de vallée, il est envisagé de
proposer la mise en place d’ouvrages de type « seuils d’épandage » qui participent au piégeage de la
charge solide provenant du bassin amont et qui permettent une sécurisation des productions agricoles
par une meilleure disponibilité en eau. Le suivi piézométrique envisagé en 2015 permettra de
constituer une situation de référence des niveaux de la nappe alluviale présente dans ces bas-fonds et
de pouvoir apprécier l’impact de ces ouvrages de type seuils d’épandage sur les eaux souterraines
quand ils seront mis en place. Une première mission de reconnaissance de sites d’implantation des 10
micro piézomètres (+ 2 qui se sont ajoutés par la suite) a été réalisée les 20 et 21 janvier 2015 avec
l’AT du PADI BF101 qui travaille sur cette problématique dans d’autres sites d’étude. Il s’agit
maintenant d’installer ces micro piézomètres.
2. Rappel des objectifs et des résultats attendus de la mission :
2.1 Objectifs spécifiques :
Installer 12 micro piézomètres dans des fonds de vallée à l’amont des retenues de Mogtedo et de
Wedbila
2.2. Résultats attendus :
Les 12 micro piézomètres ont été installés dans des fonds de vallée situés à l’amont des retenues de
Mogtedo et de Wedbila
coordonnées mises à
Date de Z GPS Venue d'eau Niveau Référence Profondeur Longueur
Ouvrage jour Localité Observations
réalisation (m) (m) statique (m) (m) (m) crépine (m)
X (m) Y (m)
P2M 05/02/2015 735819 1362822 280 2 2,57 0,77 6 4 Mogtedo
P1M 05/02/2015 735884 1362653 283 3 3,84 0,8 5 3 Mogtedo
P3M 05/02/2015 735870 1363116 287 4 5,51 0,83 6 3 Mogtedo
P4M 05/02/2015 735944 1363304 281 non - 0,8 4,5 3 Mogtedo Pas d'eau
P1W 06/02/2015 669966 1341517 302 non - 0,86 6 4 Wedbila Pas d'eau
P2W 06/02/2015 669856 1341391 299 2 3,46 0,85 4,5 3 Wedbila
P8W 06/02/2015 670203 1341635 298 5 4,3 0,87 5,5 3 Wedbila
P7W 06/02/2015 670461 1341788 299 3 3,97 0,85 5 4 Wedbila
P3W 07/02/2015 669703 1340894 294 non - 0,85 5 4 Wedbila Pas d'eau
P4W 07/02/2015 669678 1340765 294 non - 0,86 6 3 Wedbila Pas d'eau
P3W 07/02/2015 669642 1340570 303 non - 0,85 6 3 Wedbila Pas d'eau
P4W 07/02/2015 669850 1341171 302 non - 0,83 5,5 3 Wedbila Pas d'eau
Moyens de réalisation
Les moyens de réalisation utilisés sont les suivants :
Moyen humain :
Quatre (4) foreurs ;
Un contrôleur chargé du contrôle et de l’analyse des échantillons de sol.
Deux manœuvres chargés de la pose des caissons
Un chauffeur
Coupes lithologiques :
Les échantillons de sol prélevés ont été analysés par l’équipe du PADI BF101 afin d’établir les coupes
lithologiques. On remarque en général que les sols sont constitués d’une couche superficielle
composée principalement d’argile ; puis vient une couche intermédiaire constituée le plus souvent d’un
mélange fait de limons et d’argile et parfois avec un peu de sable. Vers la profondeur (5 à 6 m), on
retrouve une prédominance des sables et des limons qui peut contenir parfois un peu d’argile.
Conclusion.
Au total 12 micro piézomètres ont été réalisés dont quatre (4) à Mogtédo et huit (8) à Wedbila.
A Mogtédo, la profondeur moyenne des ouvrages est de 5.375 mètres avec une profondeur maximale
de 6 mètres et une profondeur minimale de 4.5 mètres.
A Wedbila, la profondeur moyenne est de 5.43 mètres avec une profondeur maximale de 6 mètres et
une profondeur minimale de 4.5 mètres
Sur l’ensemble des douze (12) ouvrages, six (6) sont négatifs dont un (1) à Mogtedo.
Francis GUYON
1 Profils au seuil 1
6 Profils au seuil 2
7 Profils au seuil 3