Chitou Rapport
Chitou Rapport
Chitou Rapport
réseau du Houlme
Ulrich Chitou
Structure d’accueil :
Maître de stage :
Clément FROMENTIN
Responsable Etudes et Projets
14 Novembre 2016
Modélisation hydraulique et étude diagnostique
Du syndicat du Houlme
REMERCIEMENTS
Je souhaite remercier toutes les personnes qui, ont contribué, de près ou de loin, au bon
déroulement de ce stage.
Merci à Monsieur Clément FROMENTIN, mon maître de stage, responsable études et projets ;
pour m’avoir fait confiance, pour son implication et son suivi tout au long du stage.
Mes remerciements aux personnes de l’agence Veolia Eau, en particulier à Messieurs Alain
Petit et Jean-François POLETTI, qui se sont intéressés à mon travail et m’ont donné des conseils
qui me serviront tout au long de ma carrière professionnelle.
Un Merci à mon tuteur DOVENON Roméo Hector pour m’avoir guidé tout au long de ce
parcours, y-compris en me guidant dans les démarches de la vie quotidienne.
Enfin, j’adresse un profond remerciement à mes parents pour leur soutien indéfectible et
l’opportunité qu’ils me donnent à chaque fois de faire aboutir mes projets.
RESUME
Le réseau du Houlme est constitué de 800 km de conduites desservant une population de 14.382
habitants dont 6.800 abonnés domestiques et non domestiques. La première étape de l’étude a
été la campagne de mesures. Elle s’est déroulée en 30 jours. Cette phase, durant laquelle a été
régulièrement utilisé le système de télégestion de l’entreprise « Lerne », nous a permis de
collecter des données relatives aux débits, aux pressions, aux niveaux des réservoirs et des
données de chlore. Après l’identification de nos différents secteurs de distribution et
l’affectation des demandes rue par rue, des courbes de modulations ont été calculées en vue de
les intégrer au modèle. Ensuite, nous avons conduit la deuxième phase de l’étude pendant 75
jours, celle-ci étant centrée sur la conception du modèle de ce réseau. Elle a été réalisée grâce
au logiciel Epanet et le logiciel de système d’informations géographique propre à l’entreprise
« canopee ».
Les caractéristiques des différents ouvrages, les asservissements des réservoirs ont été
renseignés dans le modèle pour la phase de calage. Une fois le modèle calé, plusieurs
simulations ont été lancées en fonction du paramètre à analyser. Leurs résultats nous ont permis
d’identifier les dysfonctionnements du réseau et de proposer des aménagements en vue de leur
résolution. Cette dernière étape a constitué le diagnostic du réseau, qui a duré 30 jours.
Durant ce stage, plusieurs difficultés ont été rencontrées, telles que l’absence de données au
niveau de certains ouvrages du réseau, la mise à jour de canopee qui n’était pas automatique et
qui ne tenait donc pas compte de tous les derniers aménagements, la collecte difficile de
certaines informations cruciales auprès des exploitants. La découverte et l’application des
méthodes de calage du débit ont été des étapes-clés de ce stage.
Durant mon séjour dans l’entreprise, j’ai pu comprendre de façon pratique le fonctionnement
d’un ouvrage d’alimentation en eau potable, apprendre à concevoir un modèle et l’exploiter
dans le cadre de la gestion des problèmes du réseau. J’ai également permis à l’entreprise, à
travers la mission qui m’a été confiée, de respecter une des clauses du contrat qui lui est
assignée. Enfin, j’ai pu repérer les dysfonctionnements méconnus et les notifier aux exploitants,
tout en mettant à leur disposition un outil fiable pouvant leur permettre d’effectuer d’autres
études.
ABSTRACT
The Houlme network consists of 800 km of pipes serving a population of 14.382 inhabitants
including 6.800 domestic and non-domestic subscribers. The first step of the study was the
measurement campaign. It took 30 days to carry it out. This phase, during which the “Lerne”
remote management system was regularly used, allowed us to collect data on flow, pressures,
reservoir levels, and chlorine data. After identifying our various distribution areas and assigning
requests street by street, modulation levels were calculated for integration into the model. We
then proceeded to the second phase of the study for 75 days, focusing on designing the model
of this network. It was carried out with the help of the “Epanet” software and the internal
geographic information, called ”Canopee”.
The characteristics of the various structures, the servocontrols of the reservoirs were indicated
in the model for the calibration phase. Once the model was adjusted, several simulations were
launched, depending on the parameter to be analyzed. From their results, we identified the
malfunctions of the network and suggested solutions for their resolution. This last step consisted
of the diagnosis of the network, which took 30 days.
During this internship, several difficulties were encountered, such as the lack of data for various
elements of the network; the update of Canopee, which was not automatic as it did not take into
account the latest installations; the tricky collection of some crucial information from the
operators. The discovery and the implementation of the methods to adjust the flow were key
milestones of this internship.
During my stay in the company, I understood in a practical way the way a water supply structure
works. I learned how to design a model and how to use it as part of the management of networks
problems. My mission also allowed the company to fulfill one of the clauses of the contract that
was assigned to them. I could detect unknown flaws that I communicated to the operators as I
gave them the opportunity to use a reliable tool which enables them to carry out other studies
in the future.
SOMMAIRE
I. Introduction
La plupart des réseaux en eau potable en France ont été conçus depuis les années 1950 en
fonction des réalités et des besoins qui diffèrent d’aujourd’hui. Des changements notables
continuent d’être opérés depuis lors, afin d’adapter ces réseaux aux besoins actuels et satisfaire
la demande des clients. Pour juger de la pertinence de ces efforts, des lois et normes sont votées,
des indicateurs tels que le rendement ou l’indice linéaire de pertes sont utilisés.
De nos jours le principal défi qui se pose est non seulement la distribution de l’eau en quantité
mais également en qualité. Cet objectif s’avère très préoccupant du fait de l’aspect sanitaire de
l’eau, dont aucune entreprise ne peut se permettre une mauvaise gestion. Elle reste notamment
difficile à atteindre à cause de l’aspect réel des réseaux d’eau potable qui sont vieillissants,
combiné à la baisse continue des consommations domestiques. Face à ce constat, d’importants
investissements doivent être déployés, beaucoup d’innovations doivent être réalisées, et de
nouveaux outils plus performants doivent être utilisés.
C’est dans ce contexte que le Syndicat intercommunal d’eau potable du Houlme a prévu dans
son contrat de délégation à l’entreprise Veolia, une mise à jour du modèle du réseau du Houlme
qui permettra de contribuer à sa gestion efficiente.
Cette modélisation sera complétée par un diagnostic du réseau afin de détecter les différents
problèmes auxquels est confronté le réseau, en vue d’une proposition d’aménagements.
Pour atteindre donc cet objectif, j’entamerai la première phase par la campagne de mesures.
Cette étape me permettra non seulement d’analyser et de comprendre le fonctionnement du
réseau, mais également de collecter les données du terrain indispensables pour la suite. La
deuxième étape constituera à la création du modèle proprement dite. Enfin la troisième étape
sera consacrée à une étude diagnostique grâce aux résultats des différentes simulations
effectuées.
Avant – Propos
Le groupe Veolia est une multinationale française, leader mondial des services collectifs. Son
activité est principalement consacrée autour de l’eau, la propreté et l’énergie. Son expertise et
son expérience lui permettent de collaborer également avec des industriels dans certains projets.
Veolia Eau bénéficie d’une réputation mondiale dont les activités principales sont :
La gestion des services d’eau et d’assainissement pour les collectivités et industriels,
La conception et la construction de solutions technologiques de traitement,
La construction, la réhabilitation et la maintenance des réseaux et des ouvrages associés.
L’entreprise est composée de neuf entités régionales sur le territoire français et se place au
premier rang national dans le domaine de l’eau.
2. La région Normandie
Le centre régional Normandie regroupe 141 communes, dont 210.000 clients en eau. Il
collabore avec les communes, autour de 90 contrats en gestion déléguée dont 58 en eau (403.000
habitants desservis et 30.700.000m3 d’eau potable distribués) et 32 en assainissement (118.000
habitants desservis et 13.200.000m3 volumes en assiette).
Du point de vue organisationnel, le centre dispose d’un centre opérationnel pour les
interventions et un service client pour les abonnés. Il assure une coordination totale de toute la
région Normandie dans le contrôle de gestion des contrats, d’amélioration du service,
d’assistance aux exploitants, et de mise en place de stratégie de développement.
J’ai effectué mon stage au sein de la direction Ingénierie à Colombelles dans le service Eau
potable composé de pôles suivants :
Logistique
Qualité Process Eau et Assainissement
Gestion Patrimoniale
1
(VEOLIA, 2015)
2. Organisation du réseau
3. Les ressources
c) Les asservissements
Les asservissements sont un ensemble de règles consignées dans le modèle et permettant le
fonctionnement des ouvrages hydrauliques du réseau. Elles dépendent le plus souvent d’une
tranche d’horaire ou du niveau du réservoir.
Vous trouverez dans le tableau ci-dessous un certain nombre d’asservissements utilisés pour
le calage du modèle.
Ouvrage Asservissement Consignes
Pompes de l’usine
du Sur les niveaux du Arrêt : 6.8 m
Houlme réservoir de Saint Hilaire Démarrage : 5.8 m
de Briouze
Pompes de l’usine du Sur les niveaux du Arrêt : 3.7 m
Houlme réservoir de Berceau Démarrage : 2.1m
Pompes de la station de Sur les niveaux du Arrêt : 2.5 m
Taillebois réservoir de Carneille Démarrage : 1.5 m
Vanne automatisée de la Sur les niveaux du Fermeture : 2.79 m
station de Mancelière réservoir de Mancelière Ouverture : 2.48 m
Vanne automatisée du Sur les niveaux du Fermeture à 03h45
réservoir de Breel réservoir de Breel Ouverture à 02h30
Tableau 5 : Synthèse des asservissements des quelques équipements du réseau de Houlme
Notons que dans le cadre de notre réseau, la régulation des réservoirs se fait soit grâce à une
pompe, soit à une vanne motorisée.
Les caractéristiques des différents réservoirs du réseau sont résumées dans le tableau se trouvant
en annexe II.
Conclusion
Le réseau de distribution du Houlme dispose au total de deux ressources (La Rouvre et l’Orne),
une usine de production d’eau potable, 17 réservoirs et plusieurs pompes. Le fonctionnement
du réseau est régit par quelques règles et asservissements liés aux dispositifs de pompage. Ce
réseau dessert 6867 abonnés. Hormis la nécessité de maîtriser le fonctionnement du réseau pour
le calage du modèle, la connaissance du rapport besoins/ressources s’avère aussi essentielle
pour juger de l’efficacité du réseau d’eau potable et sa capacité à satisfaire en quantité et en
qualité tous les abonnés auxquels il est assigné.
c) Efficacité de la distribution
Le tableau suivant présente une comparaison des volumes mis en distribution et des volumes
comptabilisés. Il nous permet de voir l’efficacité de la distribution à travers le rendement
primaire du réseau.
Années 2011 2012 2013 2014 2015
Volume mis en 712.248 682.543 727.167 673.322 660.992
distribution
(m3)
Volumes 556.920 521.504 522.982 491.883 524.645
comptabilisés
(m3)
Rendement 78,5 75,8 74,2 72,3 77,5
primaire (%)
Nombre de 72 87 76 58 70
fuites réparées
800 80
78
Rendement (%)
Volume (m3)
600
76
400 74
72
200
70
0 68
2011 2012 2013 2014 2015
Année
On observe une baisse continue du rendement du réseau entre 2011 et 2014 et une bonne
amélioration en 2015. Cette baisse se justifierait par de nombreuses pertes en eau sur le réseau.
Cependant des efforts continus (Renforcement ou renouvellement des conduites, mise en œuvre
de la performance des équipements) ont été réalisés pour inverser la tendance et atteindre en
2015 un rendement de 77,5%.
Le SIAEP du Houlme alimente environ 6800 abonnés en 2015. Le tableau suivant nous présente
l’évolution de ces abonnés en fonction du nombre d’habitants desservis depuis 2011.
Années 2011 2012 2013 2014 2015
Nombre d’abonnés 6.826 6.842 6.805 6.860 6.867
Nombre d’habitants 14.384 14.400 14.382 14.360 14.361
desservis
Tableau 9 : Evolution du nombre d’abonné
Au vu de ce tableau nous pouvons constater une très faible augmentation (0.1%) de la
population desservie, donc d’abonnés. Pendant la même période, on constate selon le tableau
8, une diminution du volume comptabilisé donc de la consommation des ménages. On pourrait
supposer à partir de ces conclusions que le réseau serait aujourd’hui surdimensionné pour les
besoins actuels des ménages.
2. Performances du réseau
Dans l’optique d’une bonne gestion et une optimisation du réseau, l’entreprise met tout en
œuvre pour un maintien permanent, opérationnelle des ouvrages, et un bon fonctionnement des
équipements. Par ailleurs pour être en adéquation avec le plan national d’adaptation au
changement climatique de 2011 prévoyant 20% d’économie d’eau sur les prélèvements d’ici
2020, deux grands objectifs ont été fixés dans la Loi de Grenelle II de Juillet 2010 à savoir :
Inciter les collectivités à mettre en place une gestion patrimoniale des réseaux,
Engager des actions afin de limiter le taux de perte sur les réseaux.
Selon la caractérisation de l’agence de l’eau, un réseau est considéré comme rural lorsque la
valeur de l’ILC est inférieure à 10. Dans notre cas, l’ILC a une valeur de 2.27. On peut donc
conclure que le réseau du Houlme est de type rural.
Indice linéaire de pertes
L’indice linéaire des pertes (ILP) est utile pour une comparaison de deux réseaux en termes de
pertes et selon la longueur de canalisation.
𝑽𝒐𝒍𝒖𝒎𝒆 𝒎𝒊𝒔 𝒆𝒏 𝒅𝒊𝒔𝒕𝒓𝒊𝒃𝒖𝒕𝒊𝒐𝒏 (𝒎𝟑) − 𝑽𝒐𝒍𝒖𝒎𝒆 𝒄𝒐𝒎𝒑𝒕𝒂𝒃𝒊𝒍𝒊𝒔é (𝒎𝟑)
ILP =
𝑳𝒐𝒏𝒈𝒖𝒆𝒖𝒓 𝒄𝒂𝒏𝒂𝒍𝒊𝒔𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏(𝒌𝒎)∗𝟑𝟔𝟓
Il est exprimé en m3/km/j. Le tableau suivant présente l’évolution de l’indice linéaire de pertes
ces cinq dernières années.
Années 2011 2012 2013 2014 2015
Longueur de canalisation 705.946 706.534 706.526 726.814 729.972
(ml)
ILP (m3/km/j) 0.72 0.75 0.86 0.82 0.66
Tableau 11 : Evolution de l’ILP entre 2011 et 2015 en fonction du linéaire
Pour mieux apprécier ces résultats, le tableau suivant présente une caractérisation selon une
étude de l’agence de l’eau.
Catégorie réseau Rural Semi - rural Urbain
Bon < 1.5 <3 <7
Acceptable < 2.5 <5 < 10
Médiocre <4 <8 < 15
Mauvais >4 >8 >15
Tableau 12 : Caractérisation du réseau selon l’ILP
Nous pouvons donc déduire de ces deux tableaux que le réseau étudié, de type rural, présente
une bonne performance au niveau de l’indice de perte.
Conclusion
Le réseau du Houlme est un réseau essentiellement rural, non touristique avec une
consommation constante ces dernières années. Son rendement est au-delà de celui recommandé
par la loi Grenelle et la valeur de son indice linéaire de pertes nous permet d’affirmer que l’état
physique du réseau est bon.
Le tableau suivant nous permet de faire une synthèse des caractéristiques du réseau en 2015.
Année Rdt % Objectif Rdt ILP (m3/j/km) ILC (m3/j/km)
Grenelle 2 (%)
2015 77.5 65.45 0.66 2.27
V. Campagne de mesures
1. Généralités
La réalisation d’une campagne de mesures a pour objectif :
La collecte des données de pression, niveaux, de volumes aux compteurs du réseau à
travers les mesures relevées sur le terrain et celle de la télégestion si disponible,
La prise de contact du réseau pour constater les différents dysfonctionnements,
La compréhension du fonctionnement du réseau à modéliser,
L’exploitation des données utiles au calage du modèle.
Les données traitées durant cette phase doivent être représentatives du modèle à réaliser. Par
ailleurs, il est important de noter qu’elle s’avère la phase la plus essentielle pour la modélisation
hydraulique. Elle permet de pouvoir tenir compte de toutes les réalités du terrain et de pouvoir
apprécier le modèle calé en fonction des données récoltées.
2. Sectorisation
Le réseau de notre étude est constitué de 800 km de conduites maillées assurant la distribution.
Il est subdivisé en 39 secteurs de distribution suivant les compteurs installés et les vannes
fermées sur le réseau. Il s’agit en effet de la sectorisation. Elle permet une compréhension plus
approfondie du réseau et la réussite du calage.
Sur le réseau, une centaine de poteaux incendies a été localisée pour la mesure de pressions.
En annexe III se trouve une carte de localisation des différents poteaux sur lesquels il a été
prévu d’effectuer des mesures.
3. Mesure de pression
La mesure de pression a été effectué grâce aux enregistreurs de données de marque Prime
Mayer. Avant la campagne sur le terrain, chaque enregistreur est programmé grâce au logiciel
associé PrimeWork avec un pas de temps de cinq minutes.
Sur le terrain les poteaux localisés grâce à Google Maps seront équipés d’un enregistreur. La
figure ci-dessous nous montre un poteau incendie équipé d’un enregistreur.
Au total une soixantaine de mesure ont été effectué sur le terrain. Après avoir localisé chaque
poteau par leur coordonnée sur Google Maps, j’ai été accompagné par un exploitant du réseau
pour effectuer les mesures. En effet, après la pose des appareils de mesures une période de sept
jours est fixée pour l’enregistrement des données avant la dépose. Cependant les principaux
difficultés rencontrés sur le terrain est : l’endommagement de certains poteaux ou stabilisateurs
et l’inexistence de certains poteaux sur le terrain pourtant localisés sur Maps.
Vous trouverez en annexe IV la liste des mesures réalisées sur le terrain.
Les autres mesures tels que débit, niveau de réservoir, concentration de chlore libre ont été
récupérées de la base de données du poste régional de télégestion Lerne.
Pour des besoins pratiques, et en raison du nombre réduit d’appareil disponibles, trois grandes
zones ont été créés. Chaque zone regroupe plusieurs secteurs de distribution dont les volumes
distribués sont obtenus des différents compteurs de sectorisation. Des données relevées de ces
compteurs, j’ai pu déterminer la consommation de chaque secteur avec un pas de temps de cinq
minutes. Rappelons qu’il existe au total 39 secteurs sur notre réseau d’étude. La figure suivante
présente les zones I, II, III de notre réseau.
IIII I
II
I
Après l’extraction puis l’exploitation des données pendant la campagne de mesures; ces
données relevées du terrain et de la télégestion (LERNE) sont ensuite intégrées dans le modèle
pour son calage. Cependant il arrive souvent que ces données ne soient pas fiables. Plusieurs
raisons peuvent le justifier dont :
La défaillance des compteurs
Les erreurs effectuées lors du traitement des données
Ainsi donc, il est important de toujours procéder à une vérification des données et de voir la
cohérence entre elles.
Pour les données de niveau par exemple nous avons procédé à la vérification en comparant les
débits d’entrée au réservoir, relevés avec un pas de temps de cinq minutes sur le compteur
amont du réservoir, au débit d’alimentation du réservoir. Pour les données débits, il suffira
d’ajuster les valeurs qui semblent isolées des autres valeurs relevées sur les compteurs et qui
pourraient être dues à des défauts de comptage.
Conclusion
La campagne de mesure est composée de plusieurs démarches nous permettant d’aboutir à un
objectif bien précis : la collecte et le traitement des données du réseau d’eau potable. Après le
suivi rigoureux de ces différentes phases, nous sélectionnons les informations utiles qui doivent
être intégrées dans le modèle. Cependant pour éviter une accumulation des erreurs lors du
calage, nous devons vérifier et ajuster si possible les valeurs à intégrer.
2. Recueil de données
La première étape concerne le recueil des données nécessaires à la modélisation.
Il s’agit :
Des fichiers IGN (altimétries),
Des consignes d’exploitation,
Des caractéristiques des ouvrages : Réservoirs (côtes Radier, côtes Trop-Plein, géométrie des
cuves, type d’alimentation), Pompage (courbes de pompes, détails des conduites…),
Des plans de réseaux : diamètres, longueurs, vannes fermées, équipements spéciaux obtenus
grâce au logiciel de Veolia Eau (Canope).
L’ensemble des réseaux d’eau potable du Syndicat du Houlme est disponible sous le S.I.G
« Canope » de l’entreprise.
La mise au format Epanet, des données disponibles telles que les caractéristiques des conduites
(nœud aval, nœud amont, longueur, diamètre) et des nœuds (coordonnées X, Y) ; a été réalisée
grâce à la passerelle Canopee développée par Veolia Eau.
Par ailleurs les altitudes des nœuds ont été affectées à partir des côtes IGN puis transférées sur
Epanet pour les réseaux du Syndicat.
La figure ci-dessous présente un aperçu de l’altimétrie de la zone d’étude extrait du logiciel
Epanet :
5% Inconnu
15%
Polychlorure de
1% vinyle
Fonte indeterminée
Fonte grise
4. Objets modélisés
Les objets modélisés sont les suivants :
Les tronçons (longueur, diamètre, rugosité),
Les vannes tout ou rien,
Les réservoirs,
Les stations de pompage, avec une description des pompes (courbe caractéristique, loi
d’asservissement),
Les stations de reprise,
Les stations de surpression,
Les compteurs de sectorisation,
Les vannes de régulation.
La répartition de la consommation nette globale annuelle aux différents nœuds du modèle a été
effectuée rue par rue par traitement des fichiers de facturation de l’année 2015. Ces
consommations sont converties en m3/h avant d’être intégrées dans le modèle. Dans le modèle,
on applique un coefficient multiplicateur de demande qui permet de prendre en compte
l’évolution de la consommation au cours de la journée de calage. Les courbes sont obtenues en
assignant ces coefficients multiplicateurs au débit. Ils sont appelés courbe de modulation. Sur
chaque secteur de distribution, on disposera d’une courbe de modulation.
Dans le cadre de notre étude 28 courbes de modulations ont été créés. En effet du fait du
dysfonctionnement de certains compteurs, nous avons associé plusieurs secteurs de distribution.
Cela nous a permis de réduire le nombre de secteurs étudiés à 28. La figure ci-dessous présente
la courbe de modulation du secteur de PUTANGES.
2. La journée de calage
Le secteur de réseau du Houlme a été subdivisé en trois zones distinctes. Pour déterminer la
journée de calage, plusieurs conditions doivent être respectées :
3. Procédure de calage
Pour permettre le calage, plusieurs paramètres nécessitent d’être entrés dans le modèle ou
ajustés:
les lois de modulations et les consommations affectées pour chaque zone
d’alimentation,
les fuites observées au niveau de chaque zone,
les caractéristiques des réservoirs et des pompes suivies de leur courbe respective,
les pertes de charge sur les conduites du réseau,
les valeurs de débits relevés des compteurs,
la rugosité des conduites,
les consignes de télégestion,
les caractéristiques des organes régulateurs de pression et de débit.
a) Calage en débit
La réussite du calage de débit dépend essentiellement des consommations affectées après la
campagne de mesures. Pour ce faire, on tient compte des valeurs de débits relevés au niveau
des compteurs d’entrée et de sortie des lieux sectorisés, des débits d’entrée et de sortie de
réservoir, et enfin des règles qui ont été intégrées dans le modèle pour le bon fonctionnement
des réservoirs et du réseau. La figure ci-dessous présente la courbe de calage de débit au niveau
du compteur H2.
b) Calage de niveau
Elle dépend principalement de la conception des règles ou de marnage de réservoirs. En effet
pour le calage de niveau, il faut vérifier les asservissements des pompes, des vannes
automatisées et des réservoirs de telle sorte qu’on puisse obtenir le même résultat sur le terrain
que sur le modèle simulé. La figure ci-dessous présente la courbe de calage de niveau de
RABODANGES.
c) Calage de pression
Le calage de pression est recommandé après avoir effectué le calage de débit et de niveau. En
effet, il porte sur les caractéristiques des régulateurs ou stabilisateurs, les rugosités et enfin les
altitudes. Tous ces paramètres peuvent être modifiés ou ajustés afin de concorder les courbes
de terrain et celles générées par le logiciel. La figure ci-dessous présente la courbe de calage de
niveau de réservoir de RABODANGES.
e) Calage qualité
Le calage se portera sur les concentrations en chlore libre mesurées au niveau des réservoirs
pendant la campagne de mesure. Cependant, aucune mesure n’a été effectuée sur le terrain: les
relevés de la télégestion de l’entreprise Veolia (Lerne) ont été utilisés.
Le calage consiste principalement à faire varier les coefficients de réaction dans la masse et aux
parois afin de retrouver approximativement les valeurs relevées de la télégestion.
Notons qu’après une première simulation ; des résultats insatisfaisants ont été obtenus. Une
augmentation de la valeur des deux coefficients a donc été faite sur le modèle au niveau de
l’usine du Houlme. Suite à cela, les valeurs simulées correspondent approximativement aux
valeurs relevées.
Les incertitudes des modèles qualité ont des origines différentes et peuvent se cumuler. Voici
une liste qui semble possible dans notre cas et qui justifierait les coefficients de corrélation
obtenus :
La précision de l’appareil de mesure du chlore de l’ordre de 0,01 mg/l dans sa gamme
de mesure,
Le point de prélèvement sur le réseau,
Par ailleurs la cinétique joue un rôle important dans les cinétiques de dégradation. Pour des
températures faibles généralement en période hivernale, les cinétiques sont moins importantes
que pendant l’été. Enfin il est difficile d’estimer les dépôts à l’intérieur des réseaux. Ceux-ci
peuvent provenir du fer et du manganèse en excès dans l’eau. Rappelons que ces lieux de dépôts
sont favorables au développement du biofilm et donc à la dégradation du chlore (RIGAULT,
2011).
Le tableau ci-dessous résume les consommations et les fuites introduites dans le modèle par
secteur de distribution pour la journée de calage retenue.
Après avoir conçu et calé le modèle, nous avons comparé les différentes mesures obtenues de
la simulation à celles du terrain. En suivant les critères cités ci-dessus, nous avons évalué la
précision du modèle. Par ailleurs les imprécisions du modèle peuvent être dues :
- à la description des courbes débit/HMT qui est souvent fonction des caractéristiques de
la pompe,
- aux consommations qui peuvent être issues des données relativement fiables des
compteurs.
- La découverte de certains anomalies sur le terrain (inexistence de vanne ou stabilisateur,
dysfonctionnement de compteurs, poteaux fuyards)
Ainsi donc, il a été constaté lors du calage du modèle quelques imperfections dont le calage de
niveau du réservoir de Lignou et du Berceau. Ce problème serait dû à une anomalie dont on n’a
pas encore connaissance malgré nos investigations sur le terrain. Par ailleurs, soulignons que le
modèle sera un outil de gestion de réseau du Houlme pour les exploitants et le syndicat.
Pour conclure, au vu de la réussite des différents calages effectués tout en respectant les marges
d’erreurs, nous pouvons affirmer que le calage hydraulique du syndicat du Houlme est
satisfaisant. Cela pourrait donc être utilisé à d’autres études concernant le réseau d’eau potable
du Houlme.
Sur le réseau d’eau du syndicat du Houlme. Il est recommandé une pression entre (2 -8 bars)
quand il s’agit de distribution d’eau potable, pour assurer un branchement à l’usager. En effet
selon cette recommandation de Veolia Eau, une pression inférieure à 2 bars est considérée
comme faible. Le confort de l’usager peut donc être altéré. Contrairement au premier, une
pression supérieure à 8 bars est considérée comme élevée. Nous pouvons avoir comme
conséquence une augmentation de la casse des conduites et un vieillissement prématuré de la
canalisation.
Afin de voir la répartition de pression sur tout le syndicat du Houlme, une simulation a été
réalisée sur Epanet. La figure ci-dessous présente un aperçu du résultat obtenu.
Nous pouvons constater au vu de cette figure qu’une bonne partie du réseau est adapté au niveau
de la pression. Elles sont comprises entre 2 et 8 bars.
Cependant il existe des zones sur le réseau ou il est observé de faibles pressions et de fortes
pressions. Sur la figure ce sont des zones respectivement en bleu et en rouge. Ces défaillances
au niveau des pressions sont principalement concentrées sur les zones 1 et 3 fixées au début de
la campagne de mesure (cf. figure 5). Nous avons par exemple :
De faibles pressions au niveau des zones dites : Athis le clos, Durcet, Saint opportune,
Ronfeugerai à la sortie du réservoir de la Bernotière.
De fortes pressions dans les zones dites : Saint Honorine la Chardonne en bout de
réseau, Taillebois, Saint Honorine la guillaume, Saint Philbert sur Orne, Oetre, Ménil
Hermei, Rabodanges, Putanges, Ménil Jean.
2. Diagnostic vitesse
Le diagnostic hydraulique nous conduit également à faire l’étude des vitesses dans le réseau.
Notons qu’un problème de vitesse peut générer des problèmes de qualité de l’eau ;
- Si la vitesse est trop élevée dans le réseau de distribution (supérieur à 1m/s) on assiste à la
mise en suspension des particules présentes sur la conduite. Ce phénomène pourrait être à
l’origine d’une mauvaise qualité de l’eau distribuée.
- Si la vitesse d’écoulement est trop faible (inférieur à 0,1 m/s), cela pourrait entraîner une
stagnation de l’eau qui augmenterait l’âge de l’eau dans le réseau et entraînerait également un
problème de qualité (favorise le développement bactérien par exemple).
De ce fait il est recommandé d’avoir une vitesse d’écoulement de l’eau entre 0,1 et 1 m/s. La
figure ci-dessous donne les résultats de simulations de vitesse durant 24h.
Nous pouvons remarquer de ce schéma que les vitesses des conduites du réseau sont pour la
plupart en dessous de 0,1 m/s hormis les axes principaux. Cela pourrait être expliqué par la
diminution de la consommation. Il y aurait de grands risques de dépôt d’eau dans des conduites
tertiaires et en bout de réseau. Ce phénomène pourrait nous amener à supposer une dégradation
de la qualité de l’eau distribuée.
Nous pouvons constater qu’on a un temps de séjour supérieur à 96 heures (4jours) surtout en
bout du réseau. Ce phénomène est dû aux faibles consommations et vitesses faibles observées
sur le réseau.
4. Diagnostic chlore
Quant à l’analyse du chlore, une surveillance permanente est surtout recommandée au niveau
des extrémités de réseau d’eau potable. En effet une concentration de 0,2 mg/l est jugée
acceptable à tout extrémité du réseau (ASTEE). La figure suivante nous donne un aperçu du
taux de chlore à différents endroits du réseau.
Comme nous pouvons le constater sur la figure ci-dessus, le taux de chlore du réseau varie entre
0,05 et 0,3 mg/l. On observe majoritairement aux extrémités du réseau un taux faible (inférieur
à 0,05 mg/l) ; à l’exception de l’aval des réservoirs.
Nous pouvons donc conclure qu’il y a un risque de dégradation de la qualité d’eau dans le
réseau du Houlme.
5. Risque CVM
Le chlorure de vinyle Monomère (CVM) constitue la principale matière première du PVC. Cette
substance est classée comme cancérigène et sa limite de qualité dans les eaux destinées à la
consommation humaine est fixée à 0,5µg/l. Des dépassements de cette limite de qualité sont
susceptibles d’être observés du fait d’une migration dans l’eau distribuée du CVM résiduel
contenu dans les parois de certaines canalisations en PVC produites avant 1980.
En 2015 les agences régionales de santé (ARS) ont continué d’appliquer l’instruction de la
direction générale de la santé du 18 Octobre 2012 relative à la gestion des risques sanitaires en
cas de dépassement de la limite de qualité des eaux destinées à la consommation humaine. La
plupart des ARS ont renforcé la surveillance de ce paramètre en appliquant une stratégie
d’échantillonnage ciblée sur les canalisations précédemment repérées comme à risques. Il s’agit
avant tout des canalisations susceptibles d’être concernées par le phénomène de migration du
CVM compte – tenu de leurs caractéristiques patrimoniales (période de pose) et hydrauliques
(temps de séjour de l’eau dans la canalisation) (VEOLIA, 2015).
Depuis 2011, au niveau du réseau du Houlme des recherches ont été engagées sur le CVM, et
aucune des analyses effectuées parallèlement par Veolia et l’agence régionale de Santé ne s’est
avérée non conforme. Cependant cela n’exclut pas dans l’avenir d’autres études relatives au
CVM pour détecter d’autres zones à risque.
Le Syndicat du Houlme dispose par le biais de ses réservoirs d’une capacité totale de stockage
de 4600 m³. Une étude a été faite pour connaitre l’autonomie de ces réservoirs en cas de
dysfonctionnement. Pour cela, deux paramètres essentiels ont été calculé. Il s’agit de
l’autonomie moyenne et critique. Nous nous focaliserons dans notre étude sur l’autonomie
critique.
Autonomie moyenne
L’autonomie moyenne est calculée en prenant en compte les besoins moyens de la zone
alimentée par le réservoir concerné ainsi que la capacité de l’ouvrage. En outre nous pouvons
également effectuer un bilan besoins / capacités pour estimer une autonomie moyenne du
réservoir. Dans le cadre de notre étude, la première méthode sera favorisée.
Autonomie critique
L’autonomie critique d’un réservoir est calculée en considérant le cas le plus défavorable au
moyen de la modélisation.
De ce fait, nous allons effectuer la simulation du réservoir à une journée de pointe. En
application, il sera choisi une valeur de 1,5 comme coefficient multiplicateur de demande pour
la modélisation d’une telle journée. De même un arrêt de l’alimentation du réservoir au moment
le plus critique de la journée (niveau bas, heure de pointe…) sera effectué. Dans notre cas l’arrêt
de l’alimentation des réservoirs sera effectué à 7h du matin.
Pour mieux juger les résultats de nos simulations dans le cadre de cette étude de l’autonomie
du réservoir, deux critères seront considérés :
Une autonomie critique inférieure à 12 heures est jugée critique. Elle ne permet pas
d’assurer un temps de réaction suffisant pour palier un éventuel dysfonctionnement sur
l’alimentation du réservoir,
Une autonomie critique supérieure à 12 heures est jugée suffisante,
Une autonomie supérieure à 60h est jugée délicate, car il y a de grands risques de
dégradation de la qualité de l’eau.
Figure 17 : Scénario du comportement du réservoir de Saint Hilaire après l’arrêt de son alimentation
Sur ce schéma comme dans les autres figures représentant le scénario des réservoirs, la courbe
en rouge représente la courbe réelle et représentative du terrain.
b) Réservoir de Berceau
Autonomie moyenne
Le réservoir de Berceau a une capacité de 500m3. L’ensemble des volumes moyens distribués
par le réservoir est estimé à 429,75 m3/jour soit 17,9 m3/h. Son autonomie moyenne a été
calculée et est estimée à 28h.
Autonomie critique
La figure ci-dessous présente le résultat obtenu concernant le réservoir de Berceau.
c) Réservoir de Bernotière
Autonomie moyenne
Le réservoir de Bernotière a une capacité de 500m3. L’ensemble des volumes moyens distribués
par le réservoir est estimé à 238,36 m3/jour soit 9,93 m3/h. Son autonomie moyenne a été
calculée et est estimée à 50h.
Autonomie critique
La figure ci-dessous présente le résultat obtenu concernant le réservoir de Bernotière.
d) Réservoir de Tellerie
Autonomie moyenne
Le réservoir de Tellerie a une capacité de 500m3. L’ensemble des volumes moyens distribués
par le réservoir est estimé à 33,56 m3/jour soit 1,40 m3/h. Son autonomie moyenne a été calculée
et est estimée à 358h.
Autonomie critique
La figure ci-dessous présente le résultat obtenu concernant le réservoir de Tellerie.
e) Réservoir de Carneille
Autonomie moyenne
Le réservoir de Carneille a une capacité de 150m3. L’ensemble des volumes moyens distribués
par le réservoir est estimé à 7,75 m3/jour soit 0,32 m3/h. Son autonomie moyenne a été calculée
et est estimée à 464h.
Autonomie critique
La figure ci-dessous présente le résultat obtenu concernant le réservoir de Carneille.
f) Réservoir de Mancelière
Autonomie moyenne
Le réservoir de Mancellière a une capacité de 150m3. L’ensemble des volumes moyens
distribués par le réservoir est estimé à 13 m3/jour soit 0,5 m3/h. Son autonomie moyenne a été
calculée et est estimée à 278h.
Autonomie critique
La figure ci-dessous présente le résultat obtenu concernant le réservoir de Mancelière.
g) Réservoir de Breel
Autonomie critique
La figure ci-dessous présente le résultat obtenu concernant le réservoir de Breel.
que l’autonomie du réservoir de Breel est délicate car il y a un grand risque de dégradation de
la qualité.
Figure 24 : Scénario du comportement du réservoir de Forêt Auvray après l’arrêt de son alimentation
i) Réservoir de Briouze
Autonomie critique
La figure ci-dessous présente le résultat obtenu concernant le réservoir de Briouze.
j) Réservoir de Lignou
Autonomie critique
La figure ci-dessous présente le résultat obtenu concernant le réservoir de Lignou.
OETREE
ST
HONORINE MENIL HERMEI
LA
CHARDONNE
chardonne
ATHIS
MENIL
GONDOIN
PUTANGES
St HONORINE LA
GUILLAUME MENIL JEAN
TAILLEBOIS
Situation projetée
Un stabilisateur aval de pression sera mis en place au départ de la chaîne en bout de réseau avec
pour consigne de pression 0.4 bars. Le schéma suivant présente un aperçu de l’aménagement.
STAB
Cet aménagement nous a permis d’obtenir une réduction de pression située entre 3 et 7 bars.
Situation projetée
Deux stabilisateurs avals de pression seront mis en place après le réservoir de Taillebois avec
pour consigne de pression 5 bars. Le schéma suivant présente un aperçu de l’aménagement
STAB
Cet aménagement nous a permis d’obtenir une réduction de pression située entre 2 et 8 bars.
Situation projetée
Un stabilisateur de pression sera mis en place au départ de la chaîne avec pour consigne de
pression 0.4 bars. Le schéma suivant présente un aperçu de l’aménagement.
STAB
Cet aménagement nous a permis d’obtenir une réduction de pression située entre 2 et 7 bars.
Situation projetée
Trois stabilisateurs avals de pression seront mis en place avec pour consigne de pression 2 ; 1.5
et 1.5 bars pour les trois stabilisateurs. Le schéma suivant présente un aperçu de l’aménagement.
STAB
STAB1
&
Cet aménagement nous a permis d’obtenir une réduction de pression située entre 3 et 8 bars.
Situation projetée
Un stabilisateur aval de pression sera mis en place au départ de la chaîne avec pour consigne
de pression 2 bars. Le schéma suivant présente un aperçu de l’aménagement.
STAB
Cet aménagement nous a permis d’obtenir une réduction de pression située entre 1 et 9 bars.
Situation projetée
Un stabilisateur aval de pression sera mis en place au départ du secteur avec pour consigne de
pression 5.5 bars. Le schéma suivant présente un aperçu de l’aménagement.
STAB
Cet aménagement nous a permis d’obtenir une réduction de pression située entre 3 et 9 bars.
Situation projetée
Un stabilisateur de pression sera mis en place au départ du secteur avec pour consigne de
pression 2 bars. Le schéma suivant présente un aperçu de l’aménagement.
STAB
Cet aménagement nous a permis d’obtenir une réduction de pression situé entre 2 et 9 bars.
Le tableau suivant résume l’ensemble des propositions d’aménagements retenus pour pallier
aux problèmes de pression du réseau.
Secteur Pression antérieure Propositions Pressions ultérieure
(bars) (bars)
Saint Honorine la [8 – 16] Un stabilisateur aval [3 – 7]
Chardonne de consigne 0.4 bars
Taillebois [9 – 10.3] Deux stabilisateurs [2 – 8]
avals de consigne 5
bars
Saint Honorine la [8 – 15] Un stabilisateur aval [2 – 7]
Guillaume de consigne 0.4 bars
Oetre [8 – 18] Trois stabilisateurs [3 – 8]
avals dont deux de
consigne 1.5 bars et
un de consigne 2 bars
Ménil Hermei [7 – 16] Un stabilisateur aval [1 – 9]
de consigne 2 bars
Putanges [3 – 10] Un stabilisateur aval [3 – 9]
de consigne 5.5 bars
Ménil Gondoin [8 – 12] Un stabilisateur aval [2 – 9]
de consigne 2 bars
Quant aux autres réservoirs à forte autonomie (Tellerie et Breel), il a été modifié le niveau initial
des réservoirs ou leur niveau maximum.
Dans le cas du réservoir de Breel nous avons diminué la valeur du niveau initial passant de 1.62
à 1. De cette manipulation nous obtenons une réduction de l’autonomie de 4h.
Pour réduire l’autonomie du réservoir de Tellerie, nous avons non seulement diminué le niveau
hydraulique initial du réservoir passant de 3 à 1.5 m ; mais également son niveau maximum de
3 à 2.5. Nous obtenons une réduction d’autonomie de 6h. La figure suivante nous présente le
résultat de la simulation.
Hormis ces différentes solutions pour palier l’autonomie critique des réservoirs, nous pouvons
également proposer le renforcement du volume utile des réservoirs à faible autonomie. Cela
nous permettrait d’augmenter le niveau hydraulique maximal du réservoir et donc d’améliorer
son stockage. Cependant notons que cette proposition reste à étudier techniquement et
économiquement.
X. Conclusion
BIBLIOGRAPHIE
[1] ASTEE. (s.d.). Maîtrise de la qualité de l'eau potable dans les réseaux de distribution.
[2] DIOP, A. (2014). Modélisation de réseau hydraulique.
[3] Ingénierie, S. (2006). Etude diagnostique du réseau d'eau potable.
[4]Agence de l'eau, A. d. (2004). Guide rédactionnel de diagnostic des systèmes d'alimentation
en eau potable.
[5] RIGAULT, F. (2011). Modélisation et diagnostic hydraulic du réseau de distribution de la
CCVG.
[6] Simard, A. (2008). Stratégies hydrauliques pour améliorer la qualité de l'eau potableen
réseau de distribution.
[7] Valentin. (2006). Modélisation du SIAEP de Campbon.
[8] VEOLIA. (2015). Rapport annuel du délégataire.
[9] Weber, D. G. (2001-2008). Alimentation en eau potable.
Sites web:
[10] www.theses.ulaval.ca
[11] www.solidarités.santé.gouv.fr
[12] www.fndae.fr
ANNEXES
Synoptique-fonction
nement MAJ 112016.xlsx
ANNEXE III : Localisation des poteaux incendies et stabilisateurs sur le réseau du Houlme
64
Modélisation hydraulique et étude diagnostique
Du syndicat du Houlme
20
15
Débit (m3/h)
10
0
21:53 23:53 01:53 03:53 05:53 07:53 09:53 11:53 13:53 15:53 17:53 19:53 21:53 23:53 01:53
Heure
3,5
2,5
Débit (m3/h)
1,5
0,5
0
21:53 23:53 01:53 03:53 05:53 07:53 09:53 11:53 13:53 15:53 17:53 19:53 21:53 23:53 01:53
Heure
65
Modélisation hydraulique et étude diagnostique
Du syndicat du Houlme
3,5
3
Débit (m3/h)
2,5
1,5
0,5
0
21:53 23:53 01:53 03:53 05:53 07:53 09:53 11:53 13:53 15:53 17:53 19:53 21:53 23:53
Heure
2,5
2
Débit (m3/h)
1,5
0,5
0
21:54 23:54 01:54 03:54 05:54 07:54 09:54 11:54 13:54 15:54 17:54 19:54 21:54 23:54 01:54
Heure
66
Modélisation hydraulique et étude diagnostique
Du syndicat du Houlme
3,5
2,5
1,5
0,5
0
19:12 00:00 04:48 09:36 14:24 19:12 00:00
67
Modélisation hydraulique et étude diagnostique
Du syndicat du Houlme
1,85
1,8
1,75
1,7
1,65
1,6
1,55
1,5
19:12 00:00 04:48 09:36 14:24 19:12 00:00
3,5
2,5
1,5
0,5
0
19:12 00:00 04:48 09:36 14:24 19:12 00:00
68
Modélisation hydraulique et étude diagnostique
Du syndicat du Houlme
5
Débit (m3/h)
0
21:54 23:54 01:54 03:54 05:54 07:54 09:54 11:54 13:54 15:54 17:54 19:54 21:54 23:54 01:54
Heure
12
10
8
Débit (m3/h)
0
21:53 23:53 01:53 03:53 05:53 07:53 09:53 11:53 13:53 15:53 17:53 19:53 21:53 23:53 01:53
Heure
69
Modélisation hydraulique et étude diagnostique
Du syndicat du Houlme
35
30
25
Débit (m3/h)
20
15
10
0
21:52 23:52 01:52 03:52 05:52 07:52 09:52 11:52 13:52 15:52 17:52 19:52 21:52 23:52
Heure
3,5
2,5
Débit (m3/h)
1,5
0,5
0
21:52 23:52 01:52 03:52 05:52 07:52 09:52 11:52 13:52 15:52 17:52 19:52 21:52 23:52
Heure
70
Modélisation hydraulique et étude diagnostique
Du syndicat du Houlme
6,8
6,6
6,4
6,2
5,8
5,6
19:12 00:00 04:48 09:36 14:24 19:12 00:00
3,5
2,5
1,5
0,5
0
19:12 00:00 04:48 09:36 14:24 19:12 00:00
71
Modélisation hydraulique et étude diagnostique
Du syndicat du Houlme
3,5
2,5
1,5
0,5
0
19:12 00:00 04:48 09:36 14:24 19:12 00:00
72
Modélisation hydraulique et étude diagnostique
Du syndicat du Houlme
2,5
2
Débit (m3/h)
1,5
0,5
0
21:52 23:52 01:52 03:52 05:52 07:52 09:52 11:52 13:52 15:52 17:52 19:52 21:52 23:52
Heure
2,5
2
Débit (m3/h)
1,5
0,5
0
21:52 23:52 01:52 03:52 05:52 07:52 09:52 11:52 13:52 15:52 17:52 19:52 21:52 23:52
Heure
73
Modélisation hydraulique et étude diagnostique
Du syndicat du Houlme
4
Débit (m3/h)
0
21:52 23:52 01:52 03:52 05:52 07:52 09:52 11:52 13:52 15:52 17:52 19:52 21:52 23:52 01:52
Heure
74
Modélisation hydraulique et étude diagnostique
Du syndicat du Houlme
75
Modélisation hydraulique et étude diagnostique
Du syndicat du Houlme
10
8
Débit (m3/h)
0
21:52 23:52 01:52 03:52 05:52 07:52 09:52 11:52 13:52 15:52 17:52 19:52 21:52 23:52 01:52
Heure
10
8
Débit (m3/h)
0
21:52 23:52 01:52 03:52 05:52 07:52 09:52 11:52 13:52 15:52 17:52 19:52 21:52 23:52 01:52
Heure
76
Modélisation hydraulique et étude diagnostique
Du syndicat du Houlme
2,5
1,5
0,5
0
19:12 00:00 04:48 09:36 14:24 19:12 00:00
77
Modélisation hydraulique et étude diagnostique
Du syndicat du Houlme
2,5
2
Débit (m3/h)
1,5
0,5
0
21:52 23:52 01:52 03:52 05:52 07:52 09:52 11:52 13:52 15:52 17:52 19:52 21:52 23:52 01:52
Heure
3,5
3
Débit (m3/h)
2,5
1,5
0,5
0
21:52 23:52 01:52 03:52 05:52 07:52 09:52 11:52 13:52 15:52 17:52 19:52 21:52 23:52 01:52
Heure
78
Modélisation hydraulique et étude diagnostique
Du syndicat du Houlme
14
12
10
Débit (m3/h)
0
21:52 23:52 01:52 03:52 05:52 07:52 09:52 11:52 13:52 15:52 17:52 19:52 21:52 23:52 01:52
Heure
14
12
10
Débit (m3/h)
0
21:52 23:52 01:52 03:52 05:52 07:52 09:52 11:52 13:52 15:52 17:52 19:52 21:52 23:52 01:52
Heure
79
Modélisation hydraulique et étude diagnostique
Du syndicat du Houlme
1,4
1,2
1
Débit (m3/h)
0,8
0,6
0,4
0,2
0
21:52 23:52 01:52 03:52 05:52 07:52 09:52 11:52 13:52 15:52 17:52 19:52 21:52 23:52 01:52
Heure
4,5
3,5
3
Débit (m3/h)
2,5
1,5
0,5
0
21:52 23:52 01:52 03:52 05:52 07:52 09:52 11:52 13:52 15:52 17:52 19:52 21:52 23:52 01:52
Heure
80
Modélisation hydraulique et étude diagnostique
Du syndicat du Houlme
1,4
1,2
1
Débit (m3/h)
0,8
0,6
0,4
0,2
0
21:52 23:52 01:52 03:52 05:52 07:52 09:52 11:52 13:52 15:52 17:52 19:52 21:52 23:52 01:52
Heure
81
Modélisation hydraulique et étude diagnostique
Du syndicat du Houlme
20
15
Débit (m3/h)
10
0
21:54 23:54 01:54 03:54 05:54 07:54 09:54 11:54 13:54 15:54 17:54 19:54 21:54 23:54
Heure
1,8
1,6
1,4
1,2
Débit (m3/h)
0,8
0,6
0,4
0,2
0
21:54 23:54 01:54 03:54 05:54 07:54 09:54 11:54 13:54 15:54 17:54 19:54 21:54 23:54
Heure
82
Modélisation hydraulique et étude diagnostique
Du syndicat du Houlme
1,8
1,6
1,4
1,2
Débit (m3/h)
0,8
0,6
0,4
0,2
0
21:52 23:52 01:52 03:52 05:52 07:52 09:52 11:52 13:52 15:52 17:52 19:52 21:52 23:52 01:52
Heure
83
Modélisation hydraulique et étude diagnostique
Du syndicat du Houlme
2,5
1,5
0,5
0
19:12 00:00 04:48 09:36 14:24 19:12 00:00
84
Modélisation hydraulique et étude diagnostique
Du syndicat du Houlme
4
Débit (m3/h)
0
21:52 23:52 01:52 03:52 05:52 07:52 09:52 11:52 13:52 15:52 17:52 19:52 21:52 23:52 01:52
Heure
85
Modélisation hydraulique et étude diagnostique
Du syndicat du Houlme
86
Modélisation hydraulique et étude diagnostique
Du syndicat du Houlme
87
Modélisation hydraulique et étude diagnostique
Du syndicat du Houlme
88
Modélisation hydraulique et étude diagnostique
Du syndicat du Houlme
89
Modélisation hydraulique et étude diagnostique
Du syndicat du Houlme
90
Modélisation hydraulique et étude diagnostique
Du syndicat du Houlme
ANNEXE VII
Plan_ensemble_secto_le houlme.pdf
91
Modélisation hydraulique et étude diagnostique Du syndicat du Houlme
92
MEMOIRE DE FIN D'ETUDES
Diplôme(s)
2016/2017
Résumé :
Dans le cadre du contrat de délégation de la gestion de l’eau potable du syndicat du Houlme,
l’entreprise Veolia Eau avait pour mission la mise à jour du modèle qui constitue un outil de gestion
du réseau.
Plusieurs phases ont été réalisées dont la campagne de mesures pour la collecte des données, la
conception du modèle sur Epanet, à travers la phase de modélisation du réseau puis l’étude
diagnostique qui nous a permis de détecter les défaillances du réseau.
Quelques solutions sont proposées pour résoudre ces problèmes en vue d’une amélioration du
rendement du réseau.
Mots-clés :
Modélisation, Eau potable, qualité, Epanet, diagnostic, autonomie, réservoir