Exercice Oraux Et Respiratoire de Mon Orthophoniste
Exercice Oraux Et Respiratoire de Mon Orthophoniste
Exercice Oraux Et Respiratoire de Mon Orthophoniste
orthophoniste
En position allongée
On demande au patient de placer une main sur son thorax et l’autre sur son
abdomen. L’inspiration est nasale et calme, puis buccale et rapide. Inversement,
l’expiration est d’abord buccale puis nasale et progressive. Le patient doit gonfler
le ventre en inspirant sans élévation du thorax et contracter le muscle abdominal
lors de l’expiration. Cet exercice privilégie la respiration costo-diaphragmique, la
plus efficace pour la phonation et permet au patient d’apprendre à estimer ses
mouvements respiratoires.
Remarque: quand elle est possible, la position allongée convenant mieux que la
position assise, un dossier avec inclinaison réglable facilitera la respiration au cours
de la production de parole, qui gagnera en intensité.
En position assise
1- SSSSSS
2- sssSSS
3- sssSSSSSSSSS
4- sssSSSSSSSSSsssSSSSSSSSS
On peut répéter cet exercice avec beaucoup de variations sur une seule expiration.
Il faut encourager le patient à prendre conscience des mouvements et de la pression
importante dans cette zone du diaphragme indiquant la possibilité d’exercer un
contrôle sur le flux d’air sortant. On peut varier l’exercice en changeant de
phonème fricatif non voisé.
1- 12345
2- 12345
3- 12345
4- 123456
5- 123456789
Travail de la phonation
bourdonnements : le patient doit produire un /mm … /, les lèvres fermées (et non
serrées) étant en contact étroit avec la cavité buccale aussi large que possible (les
dents ne doivent pas être serrées).
2. /ma:…ma:…ma:…/
/mi:…mi:…mi:…/
3. /ma:…mo:…me:…/
/mi:…mu:…mo:…/
· Contrôle du volume : à partir d’une voyelle tenue, le patient doit suivre les
instructions du thérapeute afin de l’émettre de plus en plus, ou de moins en moins
fort.
1. /a:……/
(faible – fort)
2. /a:……/
(fort – faible)
3. /a:……/
(faible – fort – faible)
· Les glissements : quand l’étendue en hauteur du patient est établie, on peut utiliser
des exercices de glissements qui couvrent toute cette étendue. Ces exercices
annoncent le travail d’inflexion et de la prosodie. En utilisant une voyelle, on
demande au patient de monter ou de descendre de la façon suivante :
travail du voile
Gonfler les joues : le patient doit inspirer profondément puis tenir ses lèvres jointes
et gonfler les joues en maintenant cette position quelques secondes avant de
relâcher la respiration ( pincer les narines si cela peut l’aider à éviter une émission
nasale).
Réaliser des alternances de consonnes orales et nasales dans des logatomes puis des
mots monosyllabiques. Exemple : /ba, ma ; ma, ba/
mé, pa ; moi, bon
mon, pon ; mon, bon
non, son ; moi, soi
Réaliser des groupes contenant des sons oraux et nasaux dans des syllabes ou des
mots.
Exemple : / sma, smi smo/
snack, snob
asthme, isthme
Diadococinésies
Avec phonation, le patient peut répéter des voyelles ou des syllabes mobilisant des
points d’articulation opposés :
Exemples : /u-i; u-i; u-i…/
/ kala ; kala ; kala … / /laka ; laka …/
/ teke ;teke ;teke … / /kete ; kete ;kete…/
/ peteke ;peteke … / /bedege ; bedege … /
Ces exercices sont à répéter aussi rapidement que possible en indiquant, soit un
nombre de répétition soit un temps limité.
L’articulation
En général, les patients ataxiques sont capables de produire tous les sons de
manière isolée, avec une amplitude et une précision des articulateurs plus ou moins
adéquates. Cependant la précision articulatoire peut se dégrader dans des mots plus
longs, des phrases ou une conversation. L’orthophoniste peut alors proposer les
conseils suivants :
Encourager le patient à ralentir lorsqu’il lit à voix haute ou lors de la conversation.
Ceci va lui donner plus de temps pour compléter les mouvements articulatoires
nécessaires pour chaque son.
Pour aider au contrôle du débit et donc de l’articulation lors d’une parole continue,
on petit donner au patient un court passage de prose à lire à voix haute. Le passage
doit être découpé clairement en phrases et on recommandera au patient de lire
jusqu’à la fin de la ligne puis de s’arrêter, de respirer si nécessaire, puis de
continuer à lire jusqu’à la prochaine coupure.
Intelligibilité et débit
1. L’intelligibilité
L’intelligibilité représente non seulement un indice de la sévérité de la dysarthrie,
mais reflète également l’intégration et la coordination de tous les autres processus
impliqués dans la parole (en particulier la respiration, la phonation et l’articulation).
Elle dépend aussi du rythme, de l’accentuation et de l’intonation. Le contrôle du
débit doit être de façon concomitante à la prise en charge de l’intelligibilité.
D’autre part, l’orthophoniste petit choisir d’écrire ce qu’il entend lorsque le patient
lit ou décrit, puis donner au patient les informations perçues pour vérification.
Une des tâches les plus difficiles pour tester l’intelligibilité de la parole du patient
est l’utilisation du téléphone.
S’il a atteint une bonne intelligibilité dans les situations de communication en face
à face, on peut lui proposer l’utilisation du téléphone de façon progressive : il
pourra appeler lui même l’orthophoniste pour obtenir un rendez-vous, avoir un
court entretien téléphonique avec ses proches puis téléphoner pour obtenir une
information au cinéma, à la gare, à la mairie etc…
2 Le débit
Le contrôle du débit permet d’obtenir une bonne intelligibilité de la parole.
Yorkston et Beukelman considèrent que le débit et l’intelligibilité sont si
étroitement liés qu’ils déclarent, dans leur programme thérapeutique que » le
contrôle du débit comme moyen d’augmenter l’intelligibilité de la parole constitue
un objectif précoce pour tous les sujets « .
Dans la dysarthrie ataxique, le débit est lent en raison des difficultés à coordonner
les muscles moteurs de la parole à la vitesse normale. Dans ce cas, il est souvent
préférable de permettre au patient de garder un débit lent afin qu’un effet
d’accélération ne risque pas d’interférer avec l’intelligibilité et la précision
articulatoire. C’est seulement très progressivement qu’il faut encourager le patient à
essayer d’accélérer sa parole un petit peu dans des phrases en utilisant des pauses à
des moments appropriés pour se reposer et reprendre son souffle.
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