Pacioli 414 FR PMS
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SOMMAIRE
p. 1/ V
alorisation des bureaux dexpertise
comptable et de comptabilit
p. 6/ L
a Commission publie un avis
rcapitulatif sur la location-
financement
P 309339 Bureau de dpt 9000 Gent X Bimensuel Ne parat pas dans les semaines 28-36
tise comptable ou de comptabilit, mais cette indication ne sera revenus sera quand mme un critre important. Pour fixer la va-
pas toujours correcte, p. ex. parce que vous ne tenez pas compte leur dun bureau dexpertise comptable ou de comptabilit, nous
des caractristiques spcifiques du bureau valoriser et de son considrons gnralement le chiffre daffaires (le volume des ho-
environnement. Ces rgles cardinales doivent donc tre utilises noraires sur une base annuelle) comme llment reprsentatif
avec prudence. des possibilits de revenus de lentreprise. La rgle gnrale uti-
lise pour dterminer la valeur du goodwill consiste simplement
Valeur de rendement: critre de appliquer un pourcentage au chiffre daffaires.
valorisation objectif?
Le chiffre daffaires nest pas une garantie de rentabilit. Quels
En ce qui concerne les petits bureaux, nous constatons souvent sont les taux appliqus? Sont-ils conformes au march? Sont-
que la valeur de rendement ne constitue pas un critre de valo- ils bass sur le cot des collaborateurs, avec un supplment
risation objectif, et ce, parce que les charges dexploitation sont pour les frais gnraux et une marge bnficiaire? La renta-
trs troitement lies au caractre, au dynamisme et aux m- bilit est parfois analyse dossier par dossier et les dossiers
thodes de travail de lindividu, de sorte que le bnfice ne fournit non rentables ne sont pas pris en compte dans le prix dacqui-
en fait plus une base de rfrence objective. sition. Sur la base de son exprience, lacqureur peut vrifier
certaines normes: chiffre daffaires par collaborateur du bu-
De petits bureaux comparables ayant un chiffre daffaires de reau, pourcentage du cot du personnel par rapport au chiffre
400.000,00 EUR peuvent afficher un bnfice de 100.000,00 EUR daffaires, pourcentage des heures productives par rapport aux
ou de 0,00 EUR, selon que lentreprise est gre par Mme X ou heures non productives, rapport entre les heures facturables
Mr Z. Parce que les rsultats dexploitation sont ainsi lis la et productives, etc. Une valuation correcte de la clientle, de
personne et dpendent des capacits commerciales, de lefficacit lquipe de collaborateurs et de la rentabilit des dossiers est
de la planification du travail, de la qualit de la fixation des prix, gnralement sous-tendue par un enregistrement correct du
des offres et des calculs a posteriori, de lefficacit de lorganisa- temps.
tion administrative, des capacits de gestion et dorganisation de
Exemple: Le bnfice moyen des trois dernires annes slve Acquisition dactifs (asset deal) ou
190.000,00 EUR. Un salaire de dirigeant dentreprise conforme acquisition dactions (share deal)
au march slve par ex. 100.000,00 EUR. La diffrence (le
bnfice rsiduel) slve 190.000,00 EUR 100.000,00 EUR On parle dun asset deal lorsque des actifs bien prcis (clientle,
= 90.000,00 EUR. Sur la base dune dure damortissement de infrastructure, mobilier, matriel informatique, matriel rou-
linvestissement de cinq ans, le prix de lacquisition slve alors lant, contrats de leasing ou de renting, etc.) sont repris, ain-
90.000,00 EUR 5 = 450.000,00 EUR. si que le personnel. Il est cependant de plus en plus frquent
quun bureau soit cd sous la forme dactions. On parle alors
Clause de earn-out dun share deal. Dans ce cas, la totalit de lactif et du passif, des
droits et des obligations du bureau est cde lacqureur. Dans
Lorsquil sagit de bureaux dune certaine envergure, on se le cadre dun share deal, ce sont les actionnaires de la socit qui
penche davantage sur le rendement pouvant tre tir de lactivit cdent leurs actions. Dans le cadre dun asset deal, cest la socit
acquise, sur lanalyse de la clientle, sur lvaluation de lquipe qui cde certains de ses actifs.
de collaborateurs, sur la vrification des marges sur les dossiers,
etc. On paie alors un prix dacquisition plus lev pour un bu- Outre les implications juridiques, le choix dun asset deal ou dun
reau rentable et en forte croissance. En raison de limportance share deal a aussi dimportantes consquences fiscales. Lors de
accrue de ces aspects et des risques qui y sont lis, de plus en la vente dactions (share deal), le vendeur nest en principe pas
plus dacquisitions seffectuent sur la base dune clause de earn- impos sur la plus-value quil ralise. Cest en revanche le cas lors
out. Une clause de earn-out est un systme de paiements tals de la vente dlments dactif (asset deal). Dun point de vue fis-
qui sont subordonns au chiffre daffaires ralis (ou un autre cal, un share deal sera donc gnralement plus avantageux pour
paramtre) aprs la cession. La priode de earn-out est gnrale- le vendeur. Pour lacheteur, ce sera souvent le contraire. Dans le
ment de trois cinq ans tout au plus. cadre dun asset deal, il acquiert en effet des actifs auxquels il
La location-financement est une forme de financement qui La dfinition ci-dessus se fonde sur les dispositions de larticle
permet de financer des investissements en faisant appel des 95 AR/C.Soc. qui dfinissent les droits dusage dont la socit
moyens externes. La location-financement donne au preneur (ou dispose en vertu de contrats de location-financement et qui sont
lessee) le droit dutiliser un bien pendant une priode dtermi- dterminantes pour le traitement comptable appliquer. Si cette
ne moyennant le paiement de redevances. Le donneur (ou les- condition nest pas remplie (on parle alors de non full-payout
sor) demeure le propritaire juridique du bien pendant toute la lease), par exemple en cas de location, renting ou location-fi-
dure du contrat. Ce nest pas une obligation, mais le bien est nancement oprationnelle, dautres prescriptions comptables
gnralement achet ou construit par le donneur aprs quil a sappliquent qui sinspirent du traitement comptable de la loca-
conclu un contrat de location-financement avec le preneur, de tion.
sorte que dans le chef du donneur, lachat ou la construction du
bien est troitement lie sa mise en location-financement. En Il appartient lorgane de gestion de dterminer, au dbut du
termes de gestion dentreprise, la location-financement peut tre contrat, si, tant dans le chef du donneur que dans celui du pre-
considre dans le chef du preneur comme une alternative part neur, les conditions de larticle 95 AR/C.Soc., telles quexposes
entire au crdit bancaire. A lexpiration du contrat de location- ci-dessus, sont remplies et ds lors darrter la qualification du
financement, le preneur peut, en fonction des termes du contrat, contrat. Les caractristiques du contrat et les lments factuels
devenir ou non propritaire du bien. propres au cas despce jouent un rle cet gard. A quelques
exceptions prs, la qualification comptable du contrat sera en
Qualification comptable de location- principe identique dans le chef du donneur et dans celui du pre-
financement neur.
Lorsque le preneur obtient les droits dusage long terme dun Option dachat
bien, il nest question de location-financement sur le plan
comptable que si le capital investi par le donneur est intgra- Il convient de noter que lexistence dune option dachat dans
lement reconstitu au moyen des redevances prvues par le le chef du preneur cest--dire la possibilit pour le preneur
contrat charge du preneur, augmentes des engagements qui dgalement devenir le propritaire juridique du bien lexpira-
leur sont assimils. tion du contrat moyennant le paiement dune somme convenue
nest pas une condition essentielle en vue de la qualification
comptable au titre de location-financement, pas plus que le fait
que le preneur devienne automatiquement propritaire du bien
sous-jacent lexpiration du contrat. La condition de reconstitu-
1 Pour une interprtation dtaille, nous renvoyons au texte complet
de lavis (dtaill). Vous trouverez cet avis sur http://www.cnc-cbn.be/ tion du capital, en revanche, est toujours dterminante. Dans le
files/news/link/Avis_CNC_2015_4.pdf.
En mme temps quil porte les droits dusage qui lui sont ac- Si le preneur ne procde pas lacquisition du bien, parce quil
cords lactif du bilan, le preneur comptabilise les rembourse- ne lve pas loption ou parce quil est prvu au contrat que le
ments en capital restant dus au passif du bilan, sous les dettes, bien sera remis au donneur au terme du contrat, seule la fin
et plus prcisment sur le compte 172 Dettes de location-fi- du contrat doit tre acte dans les comptes. Les comptes dactif
nancement et assimils pour ce qui est de la partie de la dette relatifs au bien dtenu en location-financement sont crdits,
chant plus dun an et sur le compte 422 Dettes de location- et lventuelle partie rsiduelle fait lobjet dun amortissement
financement et assimils pour ce qui est de la partie de la dette exceptionnel. Si le contrat de location-financement comprend
chant moins dun an. une option dachat, il est indiqu dans les droits et engagements
hors bilan que loption steint.
Etant donn que le preneur na pas dobligation de lever loption
dachat, le montant de loption dachat ne constitue pas une dette Aspects comptables dans le chef du
reprendre au passif du bilan. donneur
Pendant la dure du contrat de location- A la conclusion du contrat
financement
Par la conclusion du contrat de location-financement, le don-
A chaque chance, le preneur paie lannuit, qui, dans sa comp- neur obtient une crance sur le preneur. La redevance prio-
tabilit, est dcompose en une composante capital affecte au dique est constitue en partie de remboursements en capital qui
remboursement du capital investi dans le bien et en une com- sont comptabiliss lactif dans la comptabilit du donneur. En
posante intrts couvrant les intrts pays en rmunration fonction de la dure, la crance est reprendre sur le compte
du financement et les autres charges. La composante capital est 29 Crances plus dun an pour la partie des crances chant
porte en dduction de la dette restant due en vertu du contrat en dehors de lexercice en cours ou 40/41 Crances un an au
plus pour la partie des crances chant au cours de lexercice.
Aucun extrait de cette publication ne peut tre reproduit, introduit dans un systme de rcupration ou transfr lectroniquement, mcaniquement,
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publies, lesquelles ne pourraient toutefois engager sa responsabilit. Editeur responsable: Mirjam VERMAUT, IPCF av. Legrand 45, 1050 Bruxelles,
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Frdric DELRUE, Chantal DEMOOR. Comit scientifique: Professeur P. MICHEL, Professeur Emrite de Finance, Universit de Lige, Professeur
C.LEFEBVRE, Katholieke Universiteit Leuven. Ralise en collaboration avec Wolters Kluwer www.wolterskluwer.be