Examen Correction L3 Analyse Complexe 2005 1
Examen Correction L3 Analyse Complexe 2005 1
Examen Correction L3 Analyse Complexe 2005 1
1 Exercice
π
1.3 On suppose |w| < 1 et Im(w) ≥ 0. Prouver 0 ≤ Arg(1+w) < 2 et − π2 < Arg(1−w) ≤ 0.
Quelles sont les inégalités lorsque Im(w) ≤ 0 ? Montrer :
|w| < 1 =⇒ | Arg(1 + w) − Arg(1 − w)| < π
1+w
1.4 On suppose |w| < 1. Justifier : F (w) = Log( ).
1−w
1+w
1.5 On suppose |w| < 1 et on pose z = 1−w . Montrer |z −1| < |z +1|. En déduire Re(z) > 0.
1.6 Réciproquement montrer que pour tout z avec Re(z) > 0 il existe un unique w tel que
z = 1+w
1−w . Exprimer w en fonction de z et prouver |w| < 1.
X
∞
1 z − 1 2j+1
1.7 En déduire : Re(z) > 0 =⇒ Log z = 2 ( ) .
2j + 1 z + 1
j=0
1 1 1 1
1.8 En déduire : 2 ( + ) < Log 2 < 2 ( + ).
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2 Exercice
√
Soit z la détermination principale de la racine carrée sur l’ouvert Ω = C\] − ∞, 0], c’est-
√
à-dire z = exp( 21 Log z).
√ √
2.1 Que vaut i ? Que vaut −i ?
R √
2.2 Soit γ : [0, π2 ] → Ω, θ 7→ γ(θ) = cos(θ) + i sin(θ). Calculer γ z dz.
√
2.3 Montrer que z possède une primitive F sur Ω que l’on déterminera explicitement
sous la condition F (1) = 32 .
R √
2.4 Soit Γ : [0, 2π] → Ω, t 7→ 2i + eit . Que vaut Γ z dz ?
3 Exercice
Dans cet exercice on se donne, sur un ouvert U ⊂ C, une fonction f à valeurs complexes. On
∂f ∂ 2 f ∂ 2 f ∂ 2 f ∂2f
supposera que les dérivées partielles jusqu’au deuxième ordre ∂f
∂x , ∂y , ∂x2 , ∂y 2 , ∂x∂y = ∂y∂x
existent et sont des fonctions continues de z = x + iy.
2
∂ ∂ 2
Soit ∆ = ∂x 2 + ∂y 2 le « Laplacien ». On rappelle que l’on dit qu’une fonction F est har-
monique sur un ouvert U si elle admet des dérivées partielles continues jusqu’au deuxième
ordre et si ∆F = 0 sur U .
∂f ∂f
∆g = 2 + 2i + (x + iy)∆f
∂x ∂y
3.2 Prouver que f est holomorphe sur U si et seulement si à la fois f et g = zf sont des
fonctions harmoniques sur U .
1 Exercice
2 |w|2j+1
corr.: Pour |w| > 1 on a limj→∞ 2j+1 = ∞ donc le rayon de convergence est au plus
2 |w|2j+1
1. Pour |w| < 1 on a limj→∞ 2j+1 = 0 donc le rayon de convergence est au moins 1. Le
rayon de convergence est 1.
π
1.3 On suppose |w| < 1 et Im(w) ≥ 0. Prouver 0 ≤ Arg(1 + w) < 2 et − π2 < Arg(1 − w) ≤ 0.
Quelles sont les inégalités lorsque Im(w) ≤ 0 ? Montrer :
1+w
1.4 On suppose |w| < 1. Justifier : F (w) = Log( ).
1−w
corr.: On a exp(F (w)) = exp(Log(1 + w)) exp(− Log(1 − w)) = (1 + w)(1 − w)−1 . Et la
partie imaginaire de F (w) est Arg(1 + w) − Arg(1 − w) donc par la question précédente
dans ] − π, +π[. Par définition de Log cela veut effectivement dire que F (w) = Log( 1+w
1−w ).
1+w
1.5 On suppose |w| < 1 et on pose z = 1−w . Montrer |z − 1| < |z + 1|. En déduire Re(z) > 0.
2w 2
corr.: On a z − 1 = 1−w et z + 1 = 1−w donc |z − 1| = |w||z + 1|. L’éventualité z + 1 = 0
2
est exclue car elle donnerait 0 = 1−w , donc 0 = 2. Donc z + 1 est non nul et |w| < 1 =⇒
|z − 1| = |w||z + 1| < |z + 1|. Dans le plan complexe les points équidistants de −1 et de
+1 sont ceux de la médiatrice du segment [−1, +1], c’est-à-dire l’axe imaginaire. Les points
plus proches de 1 que de −1 sont ceux du demi-plan à droite de la médiatrice, c’est-à-dire
Re(z) > 0.
1+w
1.6 Réciproquement montrer que pour tout z avec Re(z) > 0 il existe un unique w tel que z = 1−w .
Exprimer w en fonction de z et prouver |w| < 1.
1+w
corr.: L’égalité, pour z fixé, z = 1−w équivaut à z − zw = 1 + w (car w = 1 est impossible
z−1
si z − zw = 1 + w), qui équivaut à z − 1 = (z + 1)w, qui équivaut lorsque z 6= −1 à w = z+1 .
Donc effectivement lorsque z 6= −1, il existe un unique w et il est donné par la formule
z−1
w = z+1 . Lorsque Re(z) > 0 on a expliqué dans la réponse précédente que |z − 1| < |z + 1|
donc effectivement |w| < 1.
∞
X 1 z − 1 2j+1
1.7 En déduire : Re(z) > 0 =⇒ Log z = 2 ( ) .
j=0
2j + 1 z + 1
z−1
corr.: Par la question précédente en posant w = z+1 , on a |w| < 1 et z = 1+w
1−w . Donc
Log(z) = F (w) et il suffit de remplacer dans la définition de F (w) le nombre complexe w
z−1
par z+1 d’où la formule demandée.
1 1 1 1
1.8 En déduire : 2 ( + ) < Log 2 < 2 ( + ).
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Université Lille 1
JF
c Burnol, 2005–2006
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2 Exercice
√
Soit z la détermination principale de la racine carrée sur l’ouvert Ω = C\] − ∞, 0], c’est-à-dire
√
z = exp( 12 Log z).
√ √
2.1 Que vaut i ? Que vaut −i ?
√ π
√ √ √
corr.: Log(i) = i π2 , donc i = ei 4 = 2
2 (1 + i). De même −i = 2
2 (1 − i).
R √
2.2 Soit γ : [0, π2 ] → Ω, θ 7→ γ(θ) = cos(θ) + i sin(θ). Calculer γ
z dz.
R √
corr.: Avec z = γ(θ) = eiθ , et dz = i eiθ dθ, on obtient, par définition, γ z dz =
R π/2 iθ/2 iθ R π/2 3iθ/2 2 3iθ/2 π/2 2 3iπ/4 √ √
2 2 2
0 e i e dθ = i 0 e dθ = i 3i e 0
= 3 (e − 1) = 3 (− 2 − 1 + i 2 ).
√
2.3 Montrer que z possède une primitive F sur Ω que l’on déterminera explicitement sous la
condition F (1) = 23 .
corr.: En effet l’ouvert Ω est étoilé par rapport au point 1. Donc toute fonction holomorphe
admet une primitive dont on peut fixer la valeur arbitrairement en un point donné. Mais
dans le cas de figure présent, on sait bien que la dérivée de z a est az a−1 , donc une primitive
3
est donnée par 23 z 2 . Il faut simplement préciser que l’on utilise ici aussi la détermination
3
principale, c’est-à-dire z 2 = exp( 32 Log z). La dérivée est en effet, par la formule de déri-
√
vation des fonctions composées : 23 exp( 32 Log z) z1 = 32 exp( 21 Log z) = 32 z. Et en fait la
3
primitive trouvée F (z) = 32 z 2 vérifie F (1) = 23 c’est donc bien celle qui est demandée.
R √
2.4 Soit Γ : [0, 2π] → Ω, t 7→ 2i + eit . Que vaut Γ
z dz ?
√
corr.: Il s’agit d’un lacet dans Ω et nous venons de voir que z admet une primitive.
L’intégrale est nulle.
3 Exercice
Dans cet exercice on se donne, sur un ouvert U ⊂ C, une fonction f à valeurs complexes. On
∂f ∂ 2 f ∂ 2 f ∂2f ∂2f
supposera que les dérivées partielles jusqu’au deuxième ordre ∂f
∂x , ∂y , ∂x2 , ∂y 2 , ∂x∂y = ∂y∂x existent
et sont des fonctions continues de z = x + iy.
2 2
∂ ∂
Soit ∆ = ∂x 2 + ∂y 2 le « Laplacien ». On rappelle que l’on dit qu’une fonction F est harmonique sur
un ouvert U si elle admet des dérivées partielles continues jusqu’au deuxième ordre et si ∆F = 0
sur U .
∂f ∂f
∆g = 2 + 2i + (x + iy)∆f
∂x ∂y
∂ ∂ ∂ 2 ∂ ∂ 2
corr.: On a g = (x + iy)f donc ∂x g = f + (x + iy) ∂x f , ( ∂x ) g = 2 ∂x f + (x + iy)( ∂x ) f.
∂ ∂ ∂ 2 ∂ ∂ 2
De même ∂y g = if + (x + iy) ∂y f et ( ∂y ) g = 2i ∂y f + (x + iy)( ∂y ) f . En faisant la somme
cela donne la formule demandée.
3.2 Prouver que f est holomorphe sur U si et seulement si à la fois f et g = zf sont des fonctions
harmoniques sur U .
corr.: On sait déjà, vu en en cours et/ou tds, que toute fonction holomorphe est harmonique
(ses parties réelle et imaginaire sont des fonctions harmoniques à valeurs réelles, la fonction
holomorphe est harmonique à valeurs complexes). Et si f est holomorphe, zf l’est aussi.
Donc f et zf sont toutes deux harmoniques. Réciproquement, par la formule de la question
précédente si f et g = zf sont harmoniques, alors on obtient 2 ∂f ∂f
∂x +2i ∂y = ∆g−(x+iy)∆f =
0, donc ∂f ∂f ∂f ∂f
∂x + i ∂y = 0, ∂y = i ∂x . Cela n’est qu’une des formes usuelles pour les équations
de Cauchy-Riemann, donc f est holomorphe. L’équivalence est démontrée.
Université Lille 1
JF
c Burnol, 2005–2006