Artefact Vol16no8
Artefact Vol16no8
Artefact Vol16no8
Mot de la présidente 1
Quand le patrimoine se veut d’actualité
Les nouvelles de Culture Lanaudière 2
Tour d’horizon 2007 en musique 3 Quand l’hiver bat son plein, rien de mieux que la mémoire pour retrouver un brin de
Au coeur de la culture atikamek 6 chaleur au coin du cœur, l’éclat du sourire dans l’œil, l’élan du rythme dans le pied,
Les joutes chantés 8 l’écho de la musique à l’oreille. Le PATRIMOINE VIVANT a ce vaste pouvoir de nous
Les familles lanaudoises sous les projecteurs 9
Mémoire et Racines | Violon Trad Québec transporter dans le temps tout en se raccrochant aux hymnes contemporains.
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La maison des contes et légendes et la Les us et coutumes lanaudoises ont l’énorme privilège d’être soutenus par plusieurs
Grande Diablerie 11 artistes, artisans et organismes, animés par leur création, leur imagination et leur amour
L’inventaire des ressources ethnologiques
du patrimoine immatériel 13
du passé, accompagnés de leur grande volonté de partager cette mémoire et de
Un regard neuf sur le patrimoine culturel 16 l’actualiser.
D’abord et avant tout rattaché aux traditions orales, musicales
et gestuelles, locales et régionales, le PATRIMOINE VIVANT
Spécial québécois est depuis longtemps associé à son berceau
lanaudois. C’est dans Lanaudière-même, qu’ont été franchis les
patrimoine vivant premiers pas de sa renaissance. La renommée nationale et
Volume XVI Numéro 8 - Février 2008 internationale de groupes « trad », des conteurs, du Festival
Mémoire et Racines et du CRAPO (Centre régional d’animation
du patrimoine oral) stimule de très brillantes idées visant à
perpétuer les traditions. Leur présence bien marquée illustre la qualité de ce créneau
L’Artefact est produit et édité par Culture culturel surtout orienté vers les arts de la scène.
Lanaudière qui est soutenu financièrement dans
son fonctionnement par le ministère de : Le grand ensemble des pratiques culturelles traditionnelles obéit aux lois de la nature,
certes. Et la nature a souvent tendance à éliminer ce qui est inutile. Toutefois, tout aussi
fringant que son nom le suppose, le PATRIMOINE VIVANT a pu être revisité, renouvelé,
réinventé, voire reconstruit parce qu’il a la propriété d’être vivant et d’être animé
avec rigueur et engagement par nos porteurs de traditions.
Le charisme du PATRIMOINE VIVANT repose principalement sur les preuves de sa vivacité et
de son histoire précieuse. En effet, le PATRIMOINE VIVANT est transmis de génération en
Rédactrice en chef : Andrée Saint-Georges
Textes : Ghislaine Bourcier
génération et son « évaluation » prend appui sur ce qui existait, donc du tangible, donc
Andrée Saint-Georges du réel, donc l’inspiration venue du vrai monde. Cela signifie être à l’écoute, prendre en
Collaborateurs : Patrice Jetté
Maude Malo considération le passé pour imaginer le futur, cela signifie respecter ce qu’on a été pour
Gilles Pitre
Stéphanie Lépine en faire un devenir florissant.
Michel Goulet
Marc-André Complaisance Ce que le PATRIMOINE VIVANT nous enseigne, c’est la justesse d’un rythme et d’une
Photos : Culture Lanaudière
(sauf mention contraire) expression culturels propres à une collectivité. Ce que la mémoire collective retient, c’est
Infographie : Martine Grégoire fondamentalement des mots, des notes, des pas, des bribes d’histoire qui façonnent le
Révision : Marcel Leblanc
savoir-être de notre communauté. Il nous arrive hélas! trop souvent – d’oublier de
Toute reproduction des textes, illustrations et photographies est interdite
considérer avec reconnaissance qu’il y a eu un « avant » qui nourrit le « présent » et qui
sans l’autorisation de l’éditeur. La publication n’est pas responsable des saura indéniablement façonner le « futur ».
erreurs, négligences ou omissions commises à partir des renseignements
fournis à la rédaction. Chaque auteur est responsable de ses écrits.
Sur cette philosophie à la gomme, je nous souhaite une année culturelle pleine de vie,
avec des moments privilégiés où jouxter fierté, conscience patrimoniale et collectivité
Culture Lanaudière régionale. Dans ce même sillon, je souhaite que les dirigeants gouvernementaux, tous
paliers confondus, prennent plaisir à partager et soutenir l’expression de notre mémoire
20, rue Saint-Charles-Borromée Sud, bureau 1005
Joliette (Québec) J6E 4T1 collective régionale et reconnaissent les particularités qui
Pour nous voir : local B-212 distinguent et constituent une pierre d’assise et une fierté
Téléphone : 450 753-7444 marquée du développement d’une région comme la nôtre.
Télécopieur : 450 753-9047
Sans frais : 1 866 334-7444
info@culturelanaudiere.qc.ca
www.culturelanaudiere.qc.ca
Ghislaine Bourcier
ISSN 1188-9780 présidente de Culture Lanaudière
Volume 16 numéro 8
Les nouvelles de Culture Lanaudière L’Artefact
APPEL D’ACTIVITÉS POUR LA quel que soit l’âge des personnes qui y Quinzaine du livre promet d’être un
4e QUINZAINE DU LIVRE DE LANAUDIÈRE participeront. événement mémorable si chacun donne du
DU 20 AVRIL AU 4 MAI 2008 La Quizaine a pour but de rassembler vos sien pour permettre la réalisation
Joliette, 9 janvier 2008 – activités littéraires et de les promouvoir tout d’animations enrichissantes. Que ce soit un
La Quinzaine du livre est à fait gratuitement. Pour être certain de faire récital de poèmes, des rencontres avec des
de retour pour une partie de la programmation 2008, faites nous écrivains et écrivaines ou tout simplement
quatrième année parvenir le formulaire conçu à cette fin, des discussions à propos d’une œuvre lue,
consécutive. Celle-ci débutera le disponible au www.culturelanaudiere.qc.ca tous ont leur place au sein de cette
20 avril et se terminera le 4 mai 2008. avant le vendredi 7 mars 2008. célébration.
Si ce n’est pas déjà fait, il est grand temps
Nous misons sur la diversité et l’originalité Au plaisir de partager encore cette année la
d’organiser vos activités à caractère littéraire
des activités pour atteindre le but souhaité Quinzaine avec vous un peu partout dans les
pour faire partie de notre grande fête.
qui est le partage et la découverte plus lieux de création et de diffusion du livre
Toutes les activités qui tournent autour de la
approfondie de l’univers du livre. La lanaudois!
thématique du livre sont les bienvenues,
2 Culture Lanaudière
Volume 16 numéro 8
L’Artefact Tour d’horizon 2007 en musique
Culture Lanaudière. 3
Volume 16 numéro 8
Tour d’horizon 2007 en musique L’Artefact
La cuvée 2007
LES CHARBONNIERS DE L’ENFER temps en proposant 13 pièces musicales jazzy, swing ou même rock et de passages
Sacré rencontre forgées à l’occasion de rencontres et improvisés.
La rencontre entre Gilles Vigneault et les inspirations uniques. Sur cet opus, on
découvre des compositions originales ainsi TU M’EN DIRAS TANT!
Charbonniers de l’enfer est unique. L’univers
que des pièces dites traditionnelles qui ont Les premières amours
chargé d'émotions d'un poète incomparable
se combine merveilleusement bien avec le reconquis leur noblesse grâce aux Le premier album de Tu m’en diras tant! Les
chant traditionnel et les tapements de pieds arrangements du groupe. Quelques chansons premières amours a été lui aussi enregistré
des Charbonniers de l'enfer. Le résultat : un à boire, mais également, des histoires de au Studio de la Côte Jaune à Saint-Côme.
moment de complicité indéniable qui nous recherches, de quêtes et d'attente qui Montrant fièrement ce qu'ils ont dans le
ramène vers les racines de notre culture. À ramènent à des thèmes bien contemporains. ventre avec leur premier album, les quatre
se procurer absolument! Dans les airs révèle des perspectives musiciens de Tu m'en diras tant! ont réuni
musicales et harmoniques jusqu'alors non
des versions personnelles de plusieurs
LE VENT DU NORD explorées par la formation. Des textures
chansons et reels qui ne sont pas piquées
Dans les airs nouvelles, tantôt minimalistes et crues, tantôt
très sophistiquées, ponctuées d'accents (suite page 5)
Dans les airs marque son passage dans le
4 Culture Lanaudière
Volume 16 numéro 8
L’Artefact Tour d’horizon 2007 en musique
des vers! Au son des voix féminines, du la ruralité et l’urbanité. C’est un voyage la formation en sont arrivés à la réalisation
violon, de l'accordéon, de la guitare, du initiateur qui nous amène au cœur de nous- d’un troisième album, Juste à point. Ils y
bouzouki, de la mandoline, du banjo et de la mêmes dont le thème central est l’amour visitent parfois l’univers fascinant des auteurs
podorythmie, la formation, avec ses sous toutes ses réflexions. Le monde à marquants du Québec, notamment celui de
arrangements folks simples mais combien Lambert souhaite bien remettre à l’endroit La Bolduc, dont les compositions font
efficaces, vous emportera dans une notre monde à l’envers en mettant en lien maintenant partie de la mémoire collective.
ambiance des plus chaleureuses. différents univers culturels branchés sur Sur les 14 pièces que compte l’album, on y
plusieurs tendances musicales et en abordant retrouve un heureux mélange de belles
YVES LAMBERT l’engagement amoureux et politique dans son chansons, de chansons humoristiques ou
Le monde à Lambert sens le plus noble et le plus mobilisateur. encore a capella. Un album où la complicité,
Cet album constitue une étroite collaboration les harmonies et les habiletés vocales sont
entre humains qui partagent la même LES LANGUES FOURCHUES au rendez-vous au grand plaisir de nous
passion. C’est aussi du swing, des Juste à point tous.
arrangements ingénieux, une musique Après avoir exploré leur instrument de
identitaire. C’est une vision qui intègre et manière individuelle et après avoir recherché
installe un dialogue musical et poétique entre du nouveau matériel, les quatre membres de
Culture Lanaudière. 5
Volume 16 numéro 8
Au coeur de la culture atikamek L’Artefact
Le samedi 29 septembre dernier lors d’ours, alors que d’autres fabriquaient des corps. Après environ quatre heures de cuis-
des Journées de la culture, le Centre porte-bébés de bois traditionnels appelés les son, la viande était prête pour la dégustation.
régional d’animation du patrimoine tikinakans.
Pendant que certains profitaient du beau
oral (CRAPO) de Saint-Jean-de-Matha
Plus loin, un homme manifestait ses talents temps pour contempler tout le talent des
a mis sur pied un rendez-vous avec la
de peintre et d’artisan par l’exposition de artisans atikamekw, il était possible de vision-
culture atikamek. C’est alors que visite
tipis et de maquettes miniatures atikamekw ner à l’intérieur du CRAPO un documentaire
de tipis, exposition d’artisans, présen-
ainsi que par des peintures à l’acrylique et à sur Opitciwan, la plus nordique et la plus
tation de légendes, dégustations, mu-
l’huile, inspirées des légendes et traditions isolée des trois communautés que forme la
siques et danses traditionnelles figu-
de sa culture. Au cœur du plus grand tipi nation atikamek. Visionné par une assistance
raient au programme de cette aventure
travaillaient trois femmes qui, tout en discu- mi-québécoise et mi-atikamek, le documen-
au cœur des moeurs atikamekw. taire relatait l’histoire de cette communauté.
tant et en ricanant l’une après l’autre, procé-
La culture atikamek se veut un mystère pour daient à la fabrication de paniers d’écorce de Située sur la rive nord du réservoir Gouin,
certains, une richesse pour d’autres, mais bouleau et de racines de pin gris. Opitciwan a vu sa forêt être dévastée par une
demeure en soi une culture qui véhicule de inondation et par la coupe du bois engendrée
belle façon des valeurs familiales et ancestra- pour la construction du réservoir Gouin au
les ainsi que de profondes traditions et cou- début du XXe siècle. Les terres de cette com-
tumes. munauté ont donc été inondées, ce qui a
entraîné une grande difficulté à s’approvi-
Malgré qu’une partie du territoire des Atika-
sionner compte tenu de l’impossibilité de
mekw prenne place dans la région de Lanau-
pratiquer la chasse. Plusieurs sujets ont éga-
dière à Manawan, il est rare que les Lanau-
lement été traités tels que l’importance de la
dois aient l’opportunité de se plonger au
musique et de la religion, la revendication
cœur de cette passionnante culture. Les
des droits ancestraux de même que la dimi-
activités organisées dans le cadre des Jour-
nution de la propagation de la langue atika-
nées de la culture ont donc permis à la popu-
mek.
lation d’entrer en contact avec les Atikamekw
et d’en apprendre davantage sur leur his- Quoi qu’il en soit, l’assistance a pu profiter de
toire, leur mode de vie et leurs traditions. Castor suspendu au dessus du Photo : gracieuseté ce moment pour entendre le groupe de musi-
Pendant la visite, plusieurs questions foisson- que traditionnelle québécoise Irinatikw. Com-
Et l’aventure commence
naient au sujet d’un castor qui grillait au- posée de deux Atikamekw et de deux Québé-
En arrivant sur les lieux, de grands tipis au dessus d’un feu, suspendu à un trépied de cois, la formation effectuait la balance de son
sol couvert de branches de sapin accueil- bois fabriqué par le cuisinier atikamek. Tout pour le spectacle qu’elle allait offrir en soirée.
laient jeunes et moins jeunes et attiraient le comme le lièvre et la perdrix, le castor est En fin de journée, c’était au tour des Black
regard par leur caractère intrigant et gran- chassé par les Atikamekw en tant que princi- Bears Singers de présenter leur spectacle à
diose à la fois. On pouvait voir de part et pal petit gibier. Les Atikamekw affirment l’extérieur. Formée de quatre jeunes chan-
d’autre des artisans atikamekw présenter le même que le castor offre sa chair comme teurs et percussionnistes ainsi que d’un dan-
fruit de leur talent et procéder à la création nourriture et sa peau comme vêtement pour seur atikamek provenant du territoire de
de multiples objets devant les yeux ébahis venir en aide aux hommes. Pour faciliter la Manawan, la formation des Black Bears Sin-
des visiteurs. Certains créaient des bijoux cuisson, ils insèrent un couvercle de chau- gers a entonné des chants traditionnels en
faits de plumes de poule, de canard ou d’ou- dron de fonte à l’intérieur de l’animal pour battant la mesure sur un tambour placé sur
tarde, d’os de caribou ou encore de griffes ainsi mieux diffuser la chaleur dans tout le un socle de bois en croix. Des chants qui
6 Culture Lanaudière
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L’Artefact Au coeur de la culture atikamek
Danseur muni d’un costume des plus colorés orné de plumes d’aigle, de peau d’orignal et de pieds de biche. Photo : gracieuseté
s’apparentent à des chants de gorge et pou- seur aux cheveux grisonnants. Ce qui est qui ont façonné notre histoire, mais donne
vant osciller entre de très hautes tonalités à important est de partager des bons moments également la chance de découvrir un peuple
de très basses, retentissaient au milieu d’une avec les autres », a-t-il ajouté en tentant de rempli de riches traditions. Certains visiteurs
vaste foule captivée par l’originalité de la rattraper son souffle. Durant la prestation, les ont assurément pu s’enrichir du mode de vie,
prestation. enfants québécois se sont vite approchés. À du talent ou des coutumes de ces Atikamekw,
leur visage, on voyait qu’ils se questionnaient tandis que d’autres ont peut-être fait tomber
Un danseur muni d’un costume des plus colo-
sur ce peuple et sur cette célébration qu’ils des barrières qui les éloignaient de cette
rés orné de plumes d’aigle, de peau d’orignal
n’avaient pu voir jusqu’à ce jour qu’en des- culture. Une journée en somme très enrichis-
et de pieds de biche s’est par la suite joint
sins animés. sante pour tous !
aux chanteurs. Pointant son bâton de paix
vers le ciel, le danseur a ainsi honoré par ce La richesse de cette aventure
geste la terre et le ciel. « Il n’y a pas d’âge
Une telle journée au cœur de la culture atika-
pour danser et s’amuser, a souligné le dan-
mek permet de s’ouvrir à ces communautés
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Les joutes chantées L’Artefact
8 Culture Lanaudière
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L’Artefact Les familles lanaudoises sous les projecteurs
Et ce n’est pas d’hier ! Déjà dans les années 1960, la famille Landry
(parenté de Pierre Laporte) et la famille Brisson de Saint-Jacques
avaient formé des orchestres qui animaient les soirées et les noces
dans tout le canton.
Culture Lanaudière. 9
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Mémoire et Racines | Violon Trad Québec L’Artefact
C’est avec un grand enthousiasme que ture du prestigieux Festival Mémoire et Raci- Ce camp permet d’avoir un lieu privilégié pour
nous vous présentons le Camp de Vio- nes, à Saint-Charles-Borromée. favoriser l’ouverture à l’héritage musical tra-
lon Traditionnel québécois de Lanau- Le formulaire d’inscription est disponible sur ditionnel du Québec, pour encourager son
dière (Violon Trad Québec). Il s’agit notre site web : www.violontradquebec.com, développement et sa maîtrise par tout un
d’un camp d’une durée de six jours ainsi que toutes les informations nécessaires chacun, citoyens du Québec ou d’ailleurs. Le
consacré à l’apprentissage et au per- entourant l’organisation du camp, c’est-à-dire camp, tel que proposé, est un lieu d’échan-
fectionnement du répertoire pour vio- les tarifs, l’horaire, les activités de soirée, ges culturels, de rencontres intergénération-
lon en musique traditionnelle québé- l’hébergement, les repas, etc. nelles, une occasion de jouer du violon et
coise. Il offre également l’enseignement des d’améliorer sa technique. En somme, c’est
deux principaux instruments d’accompagne- Le camp prend la forme de cours de groupe une opportunité d’apprendre et de partager
ment utilisés au Québec, soit la guitare et le formés selon 3 niveaux : débutant (au moins un répertoire permettant de garder vivante la
piano. 2 ans d’apprentissage), intermédiaire et belle culture traditionnelle québécoise.
avancé. L’enseignement du violon se fera par
Le camp de Violon Trad Québec aura lieu sur M. André Brunet et Mme Stéphanie Lépine. Les Pour toutes questions ou demandes de ren-
le site du Camp mariste, à Rawdon. Il se dé- cours de guitare seront, quant à eux, aux seignements à propos du camp, veuillez
roulera du dimanche 20 juillet au vendredi 26 mains de M. Éric Beaudry et le piano, sous contacter : camp@violontradquebec.com
juillet 2008. Pour clôturer le séjour au camp, l’égide de Mme Martine Billette. Au plaisir de vous y rencontrer !
un concert final sera présenté lors de l’ouver-
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L’Artefact La maison des contes et légendes et la Grande Diablerie
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La maison des contes et légendes et la Grande Diablerie L’Artefact
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L’Artefact L’inventaire des ressources ethnologiques du patrimoine immatériel
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L’inventaire des ressources ethnologiques du patrimoine immatériel L’Artefact
(B) Description
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L’Artefact L’inventaire des ressources ethnologiques du patrimoine immatériel
Nature du Justin Bellerose aime particulièrement les chan- Historique de l'entreprise, de la personne ou de l'organisme, de
produit/de l'objet : sons à répondre drôles et « piquantes ». Il connaît la forme d'expression ou de l'espace culturel :
aussi plusieurs chansons du temps de la guerre.
Justin Bellerose est né à Saint-Gabriel en 1932. Suivant les traces de
son père, il a été cultivateur et producteur laitier durant toute sa
carrière. D'ailleurs, la ferme familiale compte aujourd'hui quatre gé-
nérations. Étant plus jeune, Justin Bellerose entendait ses parents
(10) Lieu d'exercice de la pratique ainsi que ses soeurs fredonner, mais il affirme qu'il aimait davantage
chanter que les autres. Il chantait partout : dans la maison, en tra-
Description des lieux et des installations : vaillant, dans les veillées... bref, la chanson traditionnelle a toujours
Justin Bellerose possède une cabane à sucre traditionnelle, c'est-à- fait partie de son quotidien. Le temps des fêtes, surtout au jour de
dire sans eau courante ni électricité. Construite par son père dans les l'An, était un moment de l'année privilégié pour chanter en famille : «
années 1940, elle présente les caractéristiques architecturales des Des chansons, on pouvait en chanter toute la nuit. C'est arrivé
bonnes vieilles cabanes à sucre : murs en planches, toit de tôle, quelques fois qu'on changeait de paire de culottes et qu'on allait
poêle à bois, hangar pour entreposer le bois de chauffage... (voir traire les vaches ! ». Aujourd'hui, Justin Bellerose chante moins sou-
photographies). La cabane est inaccessible en automobile et donne vent qu'auparavant et c'est surtout en famille qu'il met en valeur son
lieu à de nombreuses fêtes familiales lors desquelles Justin Bellerose répertoire.
chante. La cabane est d'un des nombreux lieux où il performe ses
chansons traditionnelles. A chaque réunion de famille, qu'elle se
déroule chez lui ou chez d'autres membres, il profite de ces occasions
(D) Intérêt patrimonial et mise en valeur
pour chanter.
Nature de lieu : Espace privé intérieur
Utilisé dans la Mode de valorisation
transmission
de la pratique : Oui Actions : Exploitation / Production
Diffusion : Fonds d'archives
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Un regard neuf sur le patrimoine culturel L’Artefact
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