Cadre Conceptuel de La Santé Et de Ses Déterminants
Cadre Conceptuel de La Santé Et de Ses Déterminants
Cadre Conceptuel de La Santé Et de Ses Déterminants
CADRE DÉCISIONNEL
CONCEPTUEL
relatif à l’utilisation
DE LAdes SANTÉ ET de
trois types
DE SESfichiers
DÉTERMINANTS
de données
de l’Enquête sur
la santé dans
Résultat d’une réflexion commune
les collectivités
canadiennes
CADRE
D’ORIENTATION
CADRE CONCEPTUEL
pour le
DE développement
LA SANTÉ ET
DE et
SESl’évolution
DÉTERMINANTS
de la fonction
de surveillance
Résultat d’une réflexion commune
au Québec
Coordination et rédaction
avec la participation de Jean-Clet Gosselin et de Lise Dunnigan, Direction de la surveillance de l’état de santé, Direction générale de la
santé publique, ministère de la Santé et des Services sociaux
Secrétariat
Diane Brazeau, Direction de la surveillance de l’état de santé, ministère de la Santé et des Services sociaux
Révision linguistique
Virginie Rompré, Italiques
Édition :
La Direction des communications du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec
Le présent document s’adresse spécifiquement aux intervenants du réseau québécois de la santé et des services sociaux qui peuvent
le consulter sur le site suivant :
http://intranetreseau.rtss.qc.ca
Le genre masculin utilisé dans ce document désigne aussi bien les femmes que les hommes.
Dépôt légal
Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2010
Bibliothèque et Archives Canada, 2010
Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction, par quelque procédé que ce soit, la traduction ou la diffusion du présent document, même partielles, sont
interdites sans l'autorisation préalable des Publications du Québec. Cependant, la reproduction partielle ou complète du document à des fins personnelles et non
commerciales est permise, uniquement sur le territoire du Québec et à condition d'en mentionner la source.
CONTRIBUTIONS
À ces collaborations s’ajoutent celles des membres des cinq tables de concertation nationale de santé publique et celles de leurs
collègues des directions régionales de santé publique qui ont participé à la consultation menée au printemps 2008.
TABLE DES MATIÈRES
AVANT-PROPOS .......................................................................................................................................... 1
INTRODUCTION ........................................................................................................................................... 3
CONCLUSION............................................................................................................................................. 18
RÉFÉRENCES COMPLÉMENTAIRES....................................................................................................... 19
ANNEXE III Exemple d’application du modèle américain concernant les facteurs influençant le
développement du cancer du poumon ................................................................................. 24
ANNEXE V Glossaire............................................................................................................................... 29
AVANT-PROPOS
Cet outil de référence n’a aucun caractère normatif et n’appelle pas à une révision immédiate
des plans de surveillance. Il vise plutôt à fournir une base conceptuelle commune et des points
de repère pour influencer de façon graduelle l’évolution de la surveillance au fur et à mesure du
développement des sources de données, indicateurs, mesures ou méthodes utilisés.
En surveillance, ce cadre conceptuel permet de saisir l’ampleur des champs à couvrir et des
déterminants à surveiller afin que les objets de surveillance soient graduellement bonifiés, que
les données nécessaires soient rendues accessibles et que les méthodes d’analyse soient
diversifiées. Son élaboration, basée sur une démarche consensuelle, permet néanmoins
d’entrevoir qu’il servira d’assise au développement et à l’évolution de la fonction de surveillance.
On peut aussi espérer que ce cadre influencera le développement de la recherche en santé des
populations 4 de même que l’évaluation des effets potentiels ou réels d’une intervention ou d’un
projet de loi 5 . En retour, c’est du même coup la surveillance qui sera optimisée, car la recherche
fournira une meilleure compréhension des déterminants, en démontrant leurs effets et leurs
interactions et en validant les indicateurs et mesures, ce qui viendra outiller les acteurs et
consolider la capacité de surveillance.
Il est à espérer que toutes ces retombées se concrétiseront avec la diffusion de cette vision
globale et inclusive de la santé et de ses déterminants et l’éventuelle adhésion de décideurs,
d’intervenants et de citoyens. À plus long terme, la présente version est d’ailleurs appelée à
évoluer à la lumière de connaissances nouvelles et d’autres améliorations qui résulteront de son
usage dans différents contextes.
1
INTRODUCTION
La recherche d’un consensus autour d’un cadre conceptuel de la santé et de ses déterminants a
pour but de se donner une compréhension commune de la diversité des champs de l’activité
humaine et de l’environnement qui influencent la santé de la population. Ce consensus permet
de saisir toute la portée de la fonction de surveillance continue de l’état de santé de la
population et ainsi, ultimement, d’améliorer son efficacité. Il s’agit de se doter d’un cadre qui
contribue à élargir les sources de données, à soutenir la diversification des analyses, à étendre
l’interprétation des résultats et, conséquemment, à influencer un ensemble le plus large possible
d’actions en faveur de la santé 6 . Un tel cadre est également destiné à orienter le secteur de la
recherche sociale et en santé, les interventions diverses et les évaluations des actions qui
concourent respectivement au maintien et à l’amélioration de la santé et du bien-être de la
population québécoise.
Les champs et catégories ont particulièrement été discutés. Les sous-catégories présentées ne
sont pas exhaustives; elles ne constituent qu’une illustration des éléments que couvrent les
catégories. La figure 1 présente les déterminants qui agissent à différentes échelles, allant de
ceux plus près des individus jusqu’à ceux appartenant au contexte global.
Il est important de rappeler que ce cadre propose une conceptualisation des déterminants qui
influencent la santé d’une population. Il n’indique et n’implique aucun lien de causalité entre les
composantes. Pour certains problèmes de santé, les liens avec leurs déterminants sont mieux
connus, alors que pour d’autres problèmes ou d’autres déterminants, des recherches sont à
faire pour quantifier ou qualifier la relation.
6. Voir la figure « Champs d’activité de la fonction de surveillance continue de l’état de santé de la population » à
l’annexe I, tirée de DIRECTIONS DE SANTÉ PUBLIQUE, MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES
SOCIAUX et INSTITUT NATIONAL DE SANTÉ PUBLIQUE DU QUÉBEC. Plan commun de surveillance de l’état
de santé de la population et de ses déterminants 2004-2007. Partie I : Cadre de référence, Québec,
Gouvernement du Québec, février 2005.
7. Voir l’annexe II, « Étapes du processus de bonification du cadre conceptuel de la santé et de ses déterminants ».
8. MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX. Cadre d’orientation pour le développement et
l’évolution de la fonction de surveillance au Québec, Québec, Gouvernement du Québec, 2007, 51 p.
9. FRIEDMAN, Daniel J., Edward L. HUNTER and R. Gibson PARRISH. Shaping a Health Statistics Vision for the
st
21 Century. Final Report November 2002, [s. l.], Centers for Disease Control and Prevention, National Center for
Health Statistics et National Committee on Vital and Health Statistics, 2002.
3
S’APPUYER SUR UN CADRE CONCEPTUEL
Contexte
Cette orientation s’appuie sur le rôle même de la surveillance, lequel est balisé par la Loi sur la
santé publique de 2001. Cette loi précise qu’une surveillance continue de l’état de santé de la
population et de ses facteurs déterminants doit être exercée « afin d’en connaître l’évolution et
de pouvoir offrir à la population des services appropriés » (art. 4). L’exercice de la fonction de
surveillance exige de produire et de diffuser une information pertinente, en temps opportun, afin
d’éclairer la prise de décision autant de la population et des intervenants que des décideurs du
réseau sociosanitaire ou de l’intersectoriel 11 , tels les décideurs d’organismes communautaires,
d’organismes relevant d’autres ministères, des municipalités ou du secteur économique.
La surveillance est la fonction de base souvent invisible, mais essentielle, qui soutient la
planification des services sociaux, des soins de santé et des autres programmes et politiques en
faveur de la santé de la population. Elle doit permettre d’apprécier l’évolution de l’état de santé
ainsi que les nombreux déterminants qui agissent sur la santé et leurs multiples interactions.
Éventuellement, le cadre conceptuel est aussi une référence utile pour les instances nationales,
à savoir le Ministère et l’Institut national de santé publique du Québec, de même que pour les
instances régionales et locales. Cette vision commune permettra de diriger encore davantage
les efforts de tous dans le même sens en favorisant l’amélioration de la santé de la population
du Québec.
10. Ibid.
11. Tiré de MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX et INSTITUT NATIONAL DE SANTÉ
PUBLIQUE DU QUÉBEC, op. cit., p. 6.
5
Une définition de la santé et de ses déterminants
Ainsi, la Loi sur les services de santé et les services sociaux stipule que les actions du réseau
doivent viser « le maintien et l’amélioration de la capacité physique, psychique et sociale des
personnes d’agir dans leur milieu et d’accomplir les rôles qu’elles entendent assumer d’une
manière acceptable pour elles-mêmes et pour les groupes dont elles font partie 13 ».
De même, la Loi sur la santé publique vise « le maintien et l’amélioration de la santé physique,
mais aussi de la capacité psychique et sociale des personnes d’agir dans leur milieu 14 » (art. 1).
Cette loi précise aussi qu’on doit cibler les actions les plus efficaces à l’égard des déterminants
de la santé, notamment celles qui peuvent influencer les inégalités de santé et de bien-être au
sein de la population et celles qui peuvent contrecarrer les effets des facteurs de risque
touchant, notamment, les groupes les plus vulnérables de la population.
Ces énoncés donnent tout son sens à la notion de santé. En utilisant une conception large de la
santé incluant la maladie et la mortalité, mais aussi le bien-être, l’absence d’incapacité ou le mal
de vivre, on peut s’attendre que les déterminants en cause soient multiples et variés. Et seul un
cadre conceptuel global et inclusif de la santé et de ses déterminants permet d’intégrer les
différents facteurs qui influencent la santé d’une population. Par ailleurs, s’il est essentiel d’avoir
une vision globale et consensuelle parmi l’ensemble des acteurs de la surveillance, ce
consensus devra éventuellement s’étendre aux praticiens de santé publique et être partagé par
l’ensemble du réseau de la santé et des services sociaux.
Les déterminants de la santé peuvent se définir comme l’ensemble des « facteurs personnels,
sociaux, économiques et environnementaux qui déterminent l’état de santé des individus ou des
populations 15 ». Ces facteurs influencent la santé soit directement, soit par leur effet sur un
comportement ou une décision qui aura des retombées sur la santé des individus ou d’une
population, et ils interagissent aussi entre eux. Ils ne cessent de s’élargir en fonction de notre
compréhension des liens pouvant exister entre eux et la santé. Ce processus amène à son tour
un questionnement sur le choix et le suivi de nouveaux objets par la surveillance. Le cadre
conceptuel de la santé et de ses déterminants évoluera au rythme de l’avancement des
connaissances.
Lors de l’élaboration du Plan commun de surveillance, les acteurs en surveillance impliqués ont
reconnu la nécessité de s’appuyer sur un cadre conceptuel. Après analyse de différents
modèles, celui du National Committee for Vital and Health Statistics 16 a servi de base de
discussion pour convenir d’un cadre global adapté au contexte québécois et aux préoccupations
et connaissances actuelles. Une vue d’ensemble aussi large avait pour objet d’orienter l’action
et l’évolution de la fonction de surveillance.
Déjà, le rapport Lalonde 17 et, plus tard, la commission Rochon 18 soulignaient que l’état de santé
d’une population est le résultat dynamique de l’interaction de quatre grandes catégories de
facteurs : les facteurs biologiques, les habitudes de vie, les conditions environnementales et
l’organisation du système de soins.
Le cadre conceptuel retenu permet de reconnaître l’ampleur des champs que doit couvrir la
surveillance et les catégories de déterminants à prendre en compte afin que les objets de
surveillance soient graduellement étendus, que les données nécessaires soient rendues
accessibles et que les méthodes d’analyse se diversifient. Les détenteurs de banques de
données, ceux qui élaborent de nouvelles sources de données, ceux qui traitent les données,
les analysent et en font la diffusion pourront déceler les lacunes à combler, mais aussi faire une
analyse large plutôt qu’en silo d’un problème relevé. Si on applique le cadre conceptuel à une
population en particulier, à un temps donné, il permettra de cerner les données manquantes.
Appliqué à un problème de santé précis, il permettra de cibler les principaux facteurs qui
interagissent 19 .
Il faut reconnaître que plus le cadre est large, plus il pose un certain nombre de difficultés
opérationnelles : manque de données, accès limité à certaines sources de données – lesquelles
sont, par conséquent, peu ou pas utilisées –, peu de connaissances sur les liens entre certains
déterminants, analyse de données agrégées et individuelles, etc. Toutefois, l’objectif étant
d’améliorer la santé de la population par des actions diverses, intersectorielles et en amont des
problèmes de santé, l’ajout de nouveaux objets suscitant des actions par des décideurs de
différents domaines ne peut qu’être encouragé.
Rappelons enfin que ce cadre conceptuel ne prétend pas jouer le rôle de modèle explicatif,
n’ayant pas été conçu pour exposer les multiples liens de causalité entre chacune de ses
composantes.
16. FRIEDMAN, Daniel J., Edward L. HUNTER and R. Gibson PARRISH, op cit.
17. LALONDE, Marc. Nouvelles perspectives de la santé des Canadiens, [Rapport Lalonde], Ottawa, Gouvernement
du Canada, Ministère de la Santé nationale et du Bien-être social, 1974.
18. ROCHON, Jean et autres. Rapport de la commission d’enquête sur les services de santé et les services sociaux,
Québec, Gouvernement du Québec, 1988.
19. Voir à l’annexe III une application du cadre conceptuel pour le cancer du poumon de PARRISH R. G. et autres.
Surveillance for Determinants of Population Health, édité par Teutsch et autres, Principles and Practice of Public
Health Surveillance, 3rd edition, New York, à paraître en 2010.
7
Présentation des composantes
Le cadre conceptuel retenu est structuré à partir de cinq champs : le contexte global, les
systèmes, les milieux de vie, les caractéristiques individuelles et l’état de santé de la population.
Ce dernier champ se distingue visuellement des autres, puisqu’il constitue le but ultime de
l’exercice de la surveillance et de l’action en santé publique.
Chacun des champs se décline en plusieurs catégories, lesquelles comportent des sous-
catégories. Ce cadre permet de soutenir le choix des objets, mesures et indicateurs des plans
de surveillance. La représentation schématique de ce cadre (figure 1) s’attarde uniquement aux
champs et à leurs catégories. Le tableau des sous-catégories (annexe IV) présente plusieurs
exemples d’éléments inclus à l’intérieur d’une catégorie. Cet ensemble non exhaustif de sous-
catégories a pour but d’illustrer la variété d’éléments sur lesquels on doit se pencher pour
comprendre la situation et agir en faveur de l’amélioration de la santé d’une population.
La ligne pointillée qui délimite chacun des cinq champs, ceux des déterminants et celui de
l’état de santé, illustre l’interpénétration de ces champs. Le contexte global, les systèmes de
programmes et de services, les milieux de vie et les caractéristiques individuelles s’influencent
mutuellement. Ce sont les caractéristiques individuelles qui sont actuellement les plus souvent
analysées quant à leurs influences sur la santé.
Plusieurs éléments du contexte global se déclinent dans les systèmes et les milieux de vie pour
atteindre les individus. Par exemple, si le contexte politique se traduit au Québec par des
politiques sur des services de santé et d’éducation publics, on observera dans les systèmes la
création d’agences de santé et de centres de santé et de services sociaux ainsi que de
commissions scolaires et d’une fédération des cégeps. Dans les milieux, ces systèmes se
traduiront à leur tour par des centres de santé plus ou moins nombreux et accessibles ainsi que
par des écoles plus ou moins bien nanties – service d’aide aux devoirs, cafétéria – ou par des
cégeps plus ou moins éloignés du milieu de vie. De même, on établira à l’échelle nationale que
le Québec est organisé en municipalités, et les systèmes s’organiseront ensuite en municipalités
uniques ou avec des arrondissements. Dans chaque milieu, l’organisation municipale proposera
des services de proximité – parcs, centres de loisirs, aide aux entreprises. Dans les milieux, on
retrouvera aussi des pratiques particulières, des services organisés sur la base du bénévolat,
selon les besoins de la communauté.
Et parce qu’il y a perméabilité entre les différents champs de déterminants et que les liens ne
sont pas unidirectionnels, on verra plus ou moins de création d’entreprises et d’emplois dans
une communauté, selon les règles et procédures plus ou moins facilitantes des municipalités,
mais aussi selon la conjoncture économique nationale ou mondiale.
Enfin, une population en santé influence favorablement la richesse collective. Elle est plus à
même d’agir dans son milieu et dans différents secteurs de la société; les influences vont ainsi
dans les deux sens.
Ces échanges entre les différents champs de déterminants s’analysent dans un territoire donné
et en prenant en compte l’évolution temporelle (par exemple, la richesse et le niveau d’emploi
des citoyens de Schefferville doivent être observés dans le temps passé, présent et futur en
tenant compte des changements survenus dans le milieu, de la conjoncture économique passée
et des possibilités à venir). De même, la population québécoise avec ses caractéristiques
géopolitiques sera influencée par certains déterminants alors qu’en Alberta ou au Mexique,
d’autres facteurs seront présents.
8
Figure 1 CADRE CONCEPTUEL DE LA SANTÉ ET DE SES DÉTERMINANTS
CONTEXTE GLOBAL
Contexte SYSTÈMES
politique et
législatif
MILIEUX
Systèmes d’éducation DE VIE
Te
et de services de
m
Contexte
garde à l’enfance CARACTÉRISTIQUES
ps
économique Milieu familial
INDIVIDUELLES
Caractéristiques
Milieu scolaire biologiques
Système des ÉTAT DE SANTÉ
SANTÉ DE
Contexte et de garde et génétiques
démographique services sociaux LA POPULATION
et de santé
Compétences Santé globale
Milieu de travail personnelles
et sociales Santé physique
Contexte social
et culturel Aménagement
du territoire Santé mentale
Habitudes de vie
Milieux et psychosociale
et comportements
d’hébergement
ce
Soutien à l’emploi Caractéristiques
Contexte
pa
et solidarité sociale socioéconomiques
technologique
Es
Communauté
et scientifique locale et voisinage
Autres systèmes
et programmes
Environnement
naturel et écosystèmes
9
L’analyse des déterminants, peu importe qu’ils soient individuels, liés aux milieux de vie, aux
systèmes en place ou au contexte global, doit se situer dans le temps puisque les choses
changent et dans l’espace puisque l’importance d’un déterminant varie d’un lieu à un autre.
NOTE : Dans les sections qui suivent, les termes suivis d’un astérisque sont décrits dans le glossaire de
l’annexe V.
Le contexte global
Le contexte global regroupe les aspects les plus macroscopiques de l’environnement qui
conditionnent globalement l’organisation d’une société 20 . Il comprend les contextes politique,
économique, démographique, social et culturel, technologique et scientifique ainsi que
l’environnement naturel et les écosystèmes.
Les éléments de ce champ ne se prêtent pas toujours à des mesures quantitatives. Ils se
mesurent souvent de façon qualitative (ex. : par l’existence d’une charte des droits, la portée
d’un programme d’assistance sociale, l’existence d’un programme de congés parentaux, les
normes en vigueur dans le domaine du travail, etc.) ou encore à l’aide de mesures de type
écologique (c’est-à-dire des mesures qui caractérisent le territoire ou le milieu dans lequel vit
une population plutôt que les caractéristiques individuelles).
Chacun de ces contextes influence l’ensemble des autres champs et ultimement la santé de la
population. Leur compréhension est utile à la fois pour l’analyse des problèmes de santé, pour
saisir l’évolution des déterminants à prendre en compte et pour comprendre jusqu’où doit
remonter la surveillance. Ce faisant, nous serons en mesure de poser les actions nécessaires
pour améliorer la santé de chacun.
20. FRIEDMAN, Daniel J., Edward L. HUNTER and R. Gibson PARRISH, op cit. p. 8.
21. HOWLET, Michael et autres. Studying Public Policy, New York, Oxford University Press, 2009, p. 52-54.
10
institutions, des lois, des activités, des principales valeurs et des motivations qui servent de
fondement à la prise de décisions économiques 22 .
Le contexte social et culturel inclut, entre autres, les normes et valeurs* prédominantes dans
une société, les pratiques religieuses 23 , la stratification sociale*, le racisme*, le sexisme* ou
encore la présence de collaboration ou de compétition parmi les membres de la communauté. Il
se rapporte aussi à la culture propre à une société, aux arts et aux médias de masse.
Les systèmes
Ce champ couvre les grands systèmes qui découlent des cadres politiques, des valeurs d’un
pays ou d’une société dans son ensemble. Ces grands systèmes sont regroupés en cinq
catégories, soit les systèmes d’éducation et de services de garde à l’enfance, le système de
services sociaux et de santé, l’aide à l’emploi et la solidarité sociale, l’aménagement du territoire
et les autres systèmes et services publics.
Tous ces systèmes sont définis à l’échelon national, au-delà des milieux de vie. Ils reposent sur
la philosophie politique, le contexte social, l’évolution de la science et des technologies, etc.,
lesquels appartiennent au contexte global. Ces systèmes sont ajustés à l’environnement et aux
contextes démographique et économique. Ils comportent des modes de gouvernance, des
ressources humaines, matérielles et financières. L’organisation de ces systèmes constitue le
moyen que se donne une société pour actualiser ses politiques et ses lois.
Enfin, les autres systèmes et programmes regroupent tous ceux qui ne font pas partie des
quatre catégories définies plus haut et qui font l’objet d’une planification et d’une organisation
globales relevant d’instances nationales. Par exemple, l’organisation des services de sécurité
(ex. : Sûreté du Québec), certains services municipaux (ex. : contrôle et gestion de l’eau
potable), les programmes de sécurité des aliments et de santé animale sont autant d’éléments
qui reposent sur les contextes présentés plus haut et qui agissent sur le développement des
collectivités et sur le bien-être des individus.
« Un milieu est l’endroit où les gens vivent, apprennent et travaillent, qui comprend un lieu et
son contexte social dans lequel les gens interagissent quotidiennement. La maison, l’école, le
milieu de travail, le village, le quartier sont des endroits où les gens vivent et travaillent 25 . » Les
individus sont ainsi intégrés à plusieurs milieux au cours de leur vie. Ils vivent dans un milieu
familial plus ou moins étendu, ils s’intègrent à un milieu scolaire ou à un milieu de travail, tout en
participant à des loisirs ou à des activités sociales dans la communauté. Certains sous-groupes
nécessitent par ailleurs des milieux d’hébergement à une étape ou une autre de leur vie. Dans
tous les cas, les personnes vivent et interagissent dans ces milieux avec les individus qui les
entourent et y sont exposées à des conditions particulières à la fois sur le plan matériel et sur le
plan social. Ces milieux de vie agissent directement sur les individus : ils favorisent ou entravent
leur développement et leur capacité d’agir et d’exercer les rôles qu’ils entendent assumer.
25. Définition de l’OMS tirée de The setting approach (voir le site www.afro.who.int/eph/setting_approach.html).
12
On peut découper les milieux de vie en cinq grandes catégories : le milieu familial, le milieu
scolaire et le milieu de garde à l’enfance, le milieu de travail, le milieu d’hébergement, et enfin,
la communauté locale et le voisinage.
Le milieu familial doit être considéré tant dans ses aspects sociaux (c’est-à-dire la composition
de la famille et ses transformations, les pratiques éducatives des parents et la qualité des
rapports entre les membres de la famille) que dans ses aspects matériels et économiques, telles
que les caractéristiques du logement et les ressources matérielles dont disposent les individus
qui en font partie. Le milieu familial joue un rôle déterminant dans le développement physique,
cognitif, social et affectif des enfants, et il continue d’agir sur les comportements des individus et
sur leur santé à tous les âges de la vie.
Le milieu scolaire et le milieu de garde sont habituellement le second milieu de vie dans
lequel évoluent les enfants et les jeunes, milieu qui agira de façon importante sur tous les
aspects de leur développement et de leur santé. Cette catégorie comprend tous les types de
milieux de garde et de milieux scolaires, qu’ils soient privés ou publics, et s’étend jusqu’au milieu
d’enseignement postsecondaire. Elle comprend les ressources et les services éducatifs, les
services préventifs et les activités parascolaires qui y sont offerts. La façon dont s’exerce la
gouvernance locale (les politiques et les règles de l’école ou du milieu de garde) et la part qu’y
prennent les jeunes ou leur famille auront aussi des répercussions sur leur bien-être et leur
santé 26 . Cela inclut les conditions matérielles telles que la salubrité et la sécurité des lieux ainsi
que la qualité du climat et des relations entre les jeunes, les familles et le personnel.
La catégorie des milieux d’hébergement regroupe les divers milieux qui accueillent pour des
périodes plus ou moins longues des personnes de tout âge vivant une perte d’autonomie, une
déficience physique ou intellectuelle importante, ou encore des personnes vivant des difficultés
(ex. : centres jeunesse, centres de désintoxication). Ces milieux viennent se substituer au milieu
familial ou au ménage privé et constituent pour ces personnes un milieu de vie. Les conditions
matérielles et sociales qu’elles y trouvent, la nature et la qualité des services et des ressources
qui leur sont offerts et même le type de gouvernance qui s’observe dans ces milieux
contribueront, selon les cas, à leur rétablissement et à leur intégration, ou tout au moins
favoriseront un plus haut niveau de bien-être.
La communauté locale et le voisinage peuvent englober les autres milieux de vie décrits plus
haut, mais recouvrent un ensemble encore plus large de conditions matérielles et sociales
auxquelles les individus sont exposés. On peut diviser ce milieu de proximité en deux sous-
ensembles 27 . Il y a d’abord le pâté de maisons, milieu le plus près du citoyen, qui est la zone la
plus souvent fréquentée autour du lieu de résidence, plus petite que le quartier et plus propice à
l’instauration de liens affectifs et sociaux. Elle peut être plus ou moins sécuritaire, salubre ou
propice à la pratique de l’activité physique. À ce milieu s’ajoute ensuite une zone un peu plus
étendue, comprenant les endroits que l’individu fréquente pour se rendre par exemple à l’école,
26. MARTIN, Catherine et Lyne ARCAND. École en santé – Guide à l’intention du milieu scolaire et de ses
partenaires, Québec, Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, 2005.
27. VILLEMAGNE, Carine. « Le milieu de vie comme point d’ancrage pour l’éducation relative à l’environnement :
réalité ou chimère? », Éducation relative à l’environnement, vol. 5, 2004-2005.
13
au travail, ou pour utiliser des services commerciaux (banque, épicerie, pharmacie), de loisirs et
communautaires. La communauté peut être vue au sens plus large comme un système social
structuré de personnes vivant à l’intérieur d’un espace géographique donné (ville, village,
quartier, arrondissement) 28,29 . C’est dans le milieu de proximité d’une communauté que la
cohésion sociale* et les réseaux communautaires se créent. La gouvernance locale et la place
qu’y occupent les citoyens constituent des facteurs importants dans la capacité d’une
communauté à résoudre ses problèmes et à favoriser la santé de ses membres.
Tous les déterminants qui précèdent, allant des plus éloignés, c’est-à-dire les contextes, aux
systèmes puis aux milieux de vie les plus rapprochés, agissent sur les individus à différents
égards et influencent leurs choix et leurs comportements. Le champ des caractéristiques
individuelles comprend quatre grandes catégories : les caractéristiques biologiques et
génétiques, les compétences personnelles et sociales, les habitudes de vie et les
comportements et, enfin, les caractéristiques socioéconomiques.
On inclut dans les caractéristiques biologiques et génétiques l’âge, le sexe, l’origine ethnique
ainsi que certains facteurs génétiques particuliers à une communauté ou propres à certains
individus. Il peut s’agir par exemple de maladies héréditaires ou de prédispositions biologiques
et génétiques. Les facteurs génétiques sont plus ou moins modifiables, mais il est de plus en
plus reconnu que leur manifestation sur le plan de l’état de santé est sujette à l’influence de
certains facteurs de l’environnement.
Les habitudes de vie et les comportements agissent directement sur l’état de santé de la
population. Ils incluent les comportements liés à l’alimentation, à l’activité physique, à l’usage de
tabac, d’alcool et de drogues, les comportements sexuels ainsi que les voyages internationaux
qui augmentent l’exposition aux maladies et leur propagation. On y ajoute les comportements
liés à la sécurité que ce soit au travail, dans les transports ou dans les loisirs, tels que le port du
casque à vélo, la prudence dans la conduite des véhicules ou l’utilisation d’équipement de
sécurité au travail. Ils se rapportent aussi aux mesures d’hygiène telles que le lavage des mains,
aux mesures de protection comme l’utilisation de crème solaire ou l’installation de détecteurs de
monoxyde de carbone, ainsi qu’aux gestes qui favorisent un environnement plus sain comme le
recyclage ou l’utilisation du transport en commun. Les comportements et habitudes de vie sont
vus comme des déterminants individuels, parce qu’ils relèvent des choix personnels, mais on
reconnaît que ces choix sont largement influencés par les conditions socioéconomiques et les
milieux de vie ainsi que par des facteurs liés aux systèmes et au contexte global.
28. INSTITUT NATIONAL DE SANTÉ PUBLIQUE DU QUÉBEC. La santé des communautés : perspectives pour la
contribution de la santé publique au développement social et au développement des communautés, sous la
coordination de Julie Lévesque, Québec, L’Institut, 2002, p. 17.
29. Les communautés virtuelles et ce qu’on appelle les « réseaux sociaux » qui se créent sur Internet ou sur d’autres
supports technologiques pourraient s’apparenter aux réseaux sociaux inclus dans cette catégorie de
déterminants.
30. DESJARDINS, Nicole et autres. Avis scientifique sur les interventions efficaces en promotion de la santé mentale
et en prévention des troubles mentaux, Québec, Institut national de santé publique du Québec, 2008, p. 20 et
p. 49 et suivantes.
14
La catégorie des caractéristiques socioéconomiques recouvre des déterminants comme la
scolarité, le revenu et l’occupation (c’est-à-dire le fait de travailler ou non), et le type d’emploi.
Ces trois grands facteurs constituent la base de ce qu’on appelle le statut socioéconomique des
individus. Ils ont une très grande influence sur l’état de santé de la population, soit par leurs
effets directs, soit par leurs effets sur un grand nombre d’autres déterminants tels que les
comportements individuels et les facteurs de risque auxquels un individu est exposé au cours de
sa vie. L’appartenance à un groupe social, linguistique ou ethnoculturel peut aussi être associée
à des écarts de santé importants (ex. : appartenance à une communauté autochtone).
On peut regrouper les composantes de l’état de santé en trois catégories : la santé globale, la
santé physique et la santé mentale et psychosociale.
L’état de santé global correspond aux mesures qui donnent une vue d’ensemble de la santé ne
se rapportant pas à des problèmes particuliers comme le cancer, le diabète ou le suicide, mais à
des mesures plus globales comme la mortalité générale, l’espérance de vie ou la perception de
l’état de santé physique et mentale.
La santé physique recouvre l’ensemble des maladies touchant tous les systèmes du corps
humain, tels que le système respiratoire, digestif, nerveux, reproducteur, etc., et tous les types
de traumatismes qu’il peut subir. On peut y inclure les évènements survenant à l’échelle d’un
milieu ou d’une population (épidémies).
La troisième catégorie est celle de la santé mentale et psychosociale. Elle englobe à la fois la
santé mentale en tant que telle dans ses composantes positives (ex. : satisfaction à l’égard de la
vie) et négatives (ex. : troubles mentaux, idées suicidaires), les problèmes d’adaptation sociale
(ou fonctionnement social) – incluant les différentes formes de violence, de négligence et d’abus
– ainsi que l’intégration sociale et le développement de l’enfant.
La mortalité* peut être mesurée dans un groupe ou une population plus large. C’est souvent la
principale et la plus importante mesure de la gravité d’un problème dans une communauté ou
chez un individu. Elle représente la conséquence ultime des problèmes de santé (physique ou
31. STARFIELD, B. “Basic concepts in population health and health care”, Journal of Epidemiology and Community
Health, vol. 55, 2001, p. 452-454, cité dans FRIEDMAN, Daniel J., Edward L. HUNTER and R. Gibson PARRISH
(2002), op. cit., [Traduction libre]. Voir aussi KINDIG, David et Greg STODDART. “What is population health?”,
American Journal of Public Health, vol. 93, no 3, 2003, p. 380-383.
15
mentale) et constitue, par le fait même, une mesure essentielle de l’état de santé d’une
population.
L’incapacité fait référence aux conséquences des problèmes de santé sur les activités
physiques et sociales des individus 32 , en l’occurrence aux limitations qu’ils peuvent entraîner.
On peut aussi observer les effets de ces incapacités sur l’environnement social et physique des
individus.
Le bien-être, souvent mesuré par des concepts plus subjectifs comme la satisfaction à l’égard
de la vie sociale ou le fait de se considérer comme en bonne santé physique ou mentale, rend
surtout compte de la dimension positive de la santé.
32. PINEAULT, R. et C. DAVELUY. La planification de la santé : concepts, méthodes, stratégies, Montréal, Éditions
Nouvelles, 1995, 480 p.
16
APPLICATIONS POSSIBLES
Les partenaires impliqués dans cette démarche ont relevé de nombreuses utilités pouvant
découler de l’adoption d’un cadre conceptuel de la santé.
Pour l’action dans tous les domaines, tant préventive que curative, le cadre conceptuel :
Globalement, l’élargissement des déterminants agissant sur la santé pourra influencer des
décisions permettant d’aller plus loin dans nos actions. Si l’absence de maladie et le recul de la
mortalité sont les préoccupations premières des services de santé et des programmes de santé
publique, l’organisation de ces services ne suffit pas à améliorer la santé et le bien-être. Ceux-ci
se détériorent ou s’améliorent selon un ensemble d’interactions complexes entre plusieurs
déterminants tant personnels que sociaux et environnementaux. Cette vision encourage des
actions diversifiées tant du réseau de la santé que des acteurs de différents secteurs, des
groupes du milieu et de la population elle-même, l’objectif étant toujours d’améliorer la santé et
le bien-être de cette dernière.
33. L’article 35 de la Loi sur la santé publique oblige le ministre et les directeurs de santé publique à se doter d’un
plan de surveillance.
17
CONCLUSION
Les discussions menées à ce jour avec différents acteurs se sont appuyées sur le fait que :
Il est établi dans le cadre d’orientation en surveillance 34 qu’un consensus sur un cadre
conceptuel de la santé et de ses déterminants cohérent et le plus large possible est nécessaire
afin de convenir de ce qui doit être suivi pour apprécier la santé de la population. Un tel
consensus facilitera les ententes relatives aux données pertinentes à recueillir, aux recherches
utiles à cet effet, à l’élargissement des sources de données et à la conception de nouveaux
indicateurs. Il permettra de préciser plus aisément les analyses et interprétations ainsi que la
diffusion qui sont nécessaires. Toutes ces améliorations de l’ampleur de la surveillance
devraient soutenir l’atteinte de l’objectif ultime, c’est-à-dire concevoir des actions efficaces qui
visent à contrer les facteurs de risque et à promouvoir les facteurs de protection, afin d’améliorer
la santé du plus grand nombre et de réduire les inégalités sociales de santé*.
Il convient d’admettre que plus la portée du cadre conceptuel est élargie, plus cette façon de se
représenter l’univers de la santé et ses déterminants fait ressortir un « écart » entre la situation
actuelle de l’exercice de la surveillance et la situation « idéale » vers laquelle on doit tendre. Le
cadre vient donc illustrer un certain nombre de défis à relever en matière d’évolution de la
fonction de surveillance et par ricochet, d’intervention en santé publique. Il souligne notamment
des besoins au regard de certaines données, un accès limité à des sources de données –
lesquelles sont, par conséquent, peu ou pas utilisées –, le peu de connaissances sur les liens
entre certains déterminants ou encore le besoin de développer ou de consolider la capacité
d’analyse tant pour des données écologiques que pour des données individuelles. Au regard du
but ultime poursuivi en matière d’amélioration de la santé de la population, l’ajout de nouveaux
objets de surveillance constitue une entreprise non négligeable lorsqu’il s’agit de s’instrumenter
pour mieux soutenir la conduite d’actions efficaces par divers acteurs dans différents domaines.
Peut-on faire l’économie de ces nouveaux objets de surveillance devant les défis actuels
comme le vieillissement démographique et les efforts à déployer en ce XXIe siècle pour réduire
les écarts persistants en matière de santé? L’élaboration du présent cadre se veut ainsi une
contribution en ce sens.
Les étapes suivantes prévues pour élargir le consensus consisteront à faire connaître ce
document à un plus large ensemble d’intervenants en santé publique et à encourager
l’application de ce cadre à des thèmes particuliers dans chacun des domaines.
34. MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX. Cadre d’orientation pour le développement et
l’évolution de la fonction de surveillance au Québec, Québec, Gouvernement du Québec, 2006, 51 p.
18
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WILKINSON, Richard et Michael MARMOT. Social determinants of health : the solid facts, World Health
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21
ANNEXE I Champs d’activité de la fonction de surveillance continue de l’état de santé de la population
Schéma adapté de : A. LEBEAU et A. ÉMOND, Cadre conceptuel pour la fonction de surveillance et de l’analyse de l’état de santé et du bien-être de la population et
de ses déterminants, [Document de travail présenté aux membres du comité élargi du Programme national de santé publique], 10 octobre 2001, 10 p.
Hors Québec
Québec
Régions
Sous-régions
Champs d’activité
Diversification des
DÉVELOPPEMENT
• Mise à jour et création de nouveaux indicateurs • Nouvelles approches de communication
• Implantation de systèmes d’information • Évaluation de la fonction comme élément de rétroaction
• Application de méthodes prospectives et qualitatives • Formation
• Planification d’enquêtes
Source : MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX et INSTITUT NATIONAL DE SANTÉ PUBLIQUE DU QUÉBEC, Plan commun de surveillance de l’état
22 de santé de la population et de ses déterminants 2004-2007. Partie I : Cadre de référence, Québec, Gouvernement du Québec, février 2005, p. 14.
ANNEXE II Étapes du processus de bonification du cadre conceptuel de la santé et de
ses déterminants de 2008 à 2009
Le cadre conceptuel retenu a été le sujet de plusieurs étapes de discussions avec différents
acteurs :
1) des commentaires ont été apportés par les tables nationales de concertation en
2008;
2) des discussions ont eu lieu au comité de pilotage du Projet d’implantation du cadre
d’orientation pour le développement et l’évolution de la fonction de surveillance au
Québec (PICOS);
3) deux ateliers de discussion ont été tenus;
• le 20 janvier 2009 : partenaires nationaux, ministère de la Santé et des
Services sociaux et Institut national de santé publique du Québec;
• le 11 mars 2009 : partenaires nationaux et régionaux.
La présente version du cadre conceptuel se veut une vision globale intégrée et partagée de la
santé et de ses déterminants. Ce document a été présenté à la Table de coordination nationale
de santé publique et a obtenu l’adhésion de tous les directeurs de santé publique le 2 octobre
2009.
23
ANNEXE III* Exemple d’application du modèle américain concernant les facteurs influençant le développement du cancer du poumon
(Source : adapté de PARRISH R. G., S. M. McDONNELL et P. L. REMINGTON. "Surveillance for Determinants of Population Health",
dans Principles and Practice of Public Health Surveillance, 3rd édition, édité par Teutsch et autres, New York, Oxford, à paraître en 2010.)
24 * Ce modèle d’intervention américain a été reproduit dans la langue d’origine afin de respecter l’intégralité de l’œuvre et de la pensée
des auteurs.
ANNEXE IV Catégories du cadre conceptuel et exemples de sous-catégories s’y
rapportant
25
Champ des SYSTÈMES
Systèmes d’éducation et de services de garde à Services sociaux et services de santé
l’enfance
• Types de services : • Type de services : curatifs vs préventifs,
- système scolaire : enseignement primaire, première ligne, spécialisés, programmes de santé
secondaire, postsecondaire publique, privé et public…
- système de services de garde à l’enfance : • Structure :
services en centre de la petite enfance (CPE), - nombre de ressources (ressources humaines,
en milieu familial équipements…)
• Structure : - type de ressources
- nombre de ressources (humaines, - organisation
équipements…) - points de service
- type de ressources - accessibilité (géographique, financière…)
- organisation • Qualité des services
- points de service • Financement (services publics vs privés,
- accessibilité couverture d’assurance des services de santé,
• Qualité des services médicaments, soins dentaires…)
• Financement
Aménagement du territoire Autres systèmes et programmes
• Aménagement urbain et rural (planification • Programmes de contrôle et de surveillance de
régionale ou par municipalité régionale de l’environnement (protection des écosystèmes et
comté) : de la biodiversité, prévention et réduction de la
- habitation, logement social contamination de l’eau, de l’atmosphère et du
- lieux de travail et de loisirs sol, qualité de l’eau potable...)
- établissements publics (construction et • Services de sécurité publique (prévention et lutte
emplacement des écoles, centres d’accueil…) contre la criminalité, intervention policière,
- moyens et infrastructures de transport services correctionnels, sécurité civile et
- espaces publics incendie...)
- moyens et infrastructures de communication • Programme d’intégration des immigrants et de
Soutien à l’emploi et solidarité sociale promotion de la diversité culturelle (intégration
• Services d’aide à l’emploi linguistique et sociale, insertion professionnelle,
• Soutien aux entreprises rapprochement interculturel…)
• Aide de dernier recours aux personnes et aux • Programmes de salubrité des aliments et de santé
familles démunies animale (système d’inspection et de traçabilité,
programme de surveillance...)
Champ des MILIEUX DE VIE
Milieu familial Milieu de travail
• Structure familiale • Conditions de travail (rémunération, congés de
• Relations dans la famille, lien d’attachement maladie, régime d’assurance collective, régime
• Encadrement parental, acquisition des valeurs, de retraite…)
bases de l’éducation • Exposition aux contaminants
• Soutien social et affectif • Organisation du travail
• Violence intrafamiliale • Facteurs psychosociaux (soutien social, latitude
• Conditions matérielles et socioéconomiques décisionnelle…)
(qualité du logement, qualité de l’air, sécurité, • Réseaux sociaux (structure, fréquence,
propriétaire vs locataire, exposition aux risques, réciprocité, durée…)
revenu familial, scolarité des parents...) • Pratiques et comportements préventifs ou à
risque
Communauté locale et voisinage Milieu scolaire et milieu de garde à l’enfance
• Cohésion sociale et capital social • Milieu d’enseignement primaire, secondaire,
• Soutien social et réseaux sociaux (structure, postsecondaire, milieu de garde à l’enfance :
fréquence, réciprocité, durée…) services en CPE, en milieu familial, avec ou sans
• Ressources communautaires but lucratif…
• Caractéristiques socioéconomiques • Ressources (humaines, équipements…)
26
• Conditions matérielles (espaces verts, sécurité • Accessibilité
des rues, espaces de loisirs, espaces publics, • Services (aide aux devoirs, transport, services
sécurité et salubrité des bâtiments, offre préventifs, activités parascolaires, programme
d’aliments frais…) éducatif en milieu de garde, repas…)
• Gouvernance locale et politiques publiques • Climat scolaire (relations avec le personnel,
locales encadrement, soutien scolaire, exposition à la
• Sécurité dans le quartier (criminalité…) violence…)
• Réseaux associatifs et de loisirs (ressources, • Vie scolaire et parascolaire (accès, participation,
accessibilité, participation…) qualité)
• Organismes communautaires, participation • Sécurité dans l’école, dans le milieu de garde
citoyenne • Conditions matérielles
• Caractéristiques environnementales (qualité de • Caractéristiques socioéconomiques du milieu
l’air, de l’eau, des sols…) • Gouvernance locale
Milieux d’hébergement
• Type de milieu (pour aînés, personnes handicapées, jeunes en difficulté, itinérants, victimes de violence,
détenus…)
• Ressources (humaines, équipements…)
• Accessibilité
• Conditions sociales et matérielles (soutien social, sécurité, salubrité…)
• Gouvernance locale
Champ des CARACTÉRISTIQUES INDIVIDUELLES
Caractéristiques biologiques et génétiques Habitudes de vie et comportements
• Âge et sexe • Nutrition, alimentation
• Particularités génétiques • Mode de vie actif
• Imprégnation biologique • Tabagisme
• Statut immunitaire et vaccinal • Pratiques sexuelles
• Consommation d’alcool
• Consommation de drogues, de médicaments ou
d’autres psychotropes
• Jeux de hasard et d’argent
• Hygiène et soins
• Participation aux services préventifs
• Comportements sécuritaires (pratique sportive,
conduite de véhicules, sécurité au travail…)
• Attitudes
• Voyages
Caractéristiques socioéconomiques Compétences personnelles et sociales
• Type d’emploi • Capacités physiques
• Revenu individuel • Habiletés cognitives
• Niveau de scolarité • Compétences sociales
• Statut socioéconomique • Résilience
• Insécurité alimentaire • Sentiment de contrôle
• Origine ethnoculturelle et langue • Sentiment de sécurité
• Connaissances sur la santé
• Littératie
27
ÉTAT DE SANTÉ DE LA POPULATION
Santé globale
• Perception de la santé globale
• Incapacité, santé fonctionnelle
• Bien-être
• Inégalités de santé, inégalités sociales de santé
35 Cette sous-catégorie sera remplacée ultérieurement par d’autres sous-catégories plus détaillées.
28
ANNEXE V Glossaire
LE CONTEXTE GLOBAL
36. ROUQUIÉ, Alain. « Changement politique et transformation des régimes », dans Madeleine GRAWITZ et Jean
LECA (dir.), Traité de science politique, Paris, Presses universitaires de France, 1985, p. 600-601, cité dans :
Mamoudou GAZIBO et Jane JENSON, La politique comparée : Fondements, enjeux et approches théoriques,
Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 2004, p. 98-108.
37. Définition adaptée de WELZEL, Christian et Ronald INGLEHART, “Mass Beliefs and Democratic Institutions”,
dans Carles BOIX et Susan C. STOKES (Eds.), Oxford Handbook of Comparative Politics, New York, Oxford
University Press, 2007, p. 297.
38. ROUQUIÉ, Alain, op. cit.
39. Définition adaptée de James G. MARCH et Johan P. OLSEN, “Elaborating the ‘New Institutionalism’”, dans
R. A. W. RHODES, S. A. BINDER et B. A. ROCKMAN (Eds.), Oxford Handbook of Political Institutions, New
York, Oxford University Press, 2007, p. 3.
40. Définitions adaptées de PIERRE, Jon (Ed.). Debating Governance: Authority, Steering, and Democracy, New
York, Oxford University Press, 2000, p. 3.
41. Définition élaborée à partir de FUNG, Archon. “Democratizing the Policy Process”, dans Michael MORAN, Martin
REIN et Robert E. GOODIN (Eds.), Oxford Handbook of Public Policy, New York, Oxford University Press, 2008,
p. 669-685.
42. JENKINS, William I. Policy Analysis : A Political and Organizational Perspective, Londres, Martin Robertson,
1978, cité dans M. HOWLETT, M. RAMESH et A. PERL, Studying Public Policy: Policy Cycles & Policy
Subsystems, Don Mills (ON), Oxford University Press, 2009, p. 6.
43. HOWLETT, M., M. RAMESH et A. PERL, op. cit., p. 117-135.
29
Droit international : Ensemble de règles régissant les relations internationales des États, des groupes et
des individus dans différents domaines (gouvernance, économie, affaires sociales, communications,
environnement, etc.). Ces règles ont pour origine différentes sources. Les sources traditionnelles
sont le consentement des États, les principes, la coutume, les conventions et les traités
internationaux 44 .
Traités internationaux : Accords formels entre deux ou plusieurs États ou d’autres acteurs internationaux
reconnus comme sujets du droit international 45 .
¾ Contexte économique
44. Définitions adaptées de HELD, David et autres. Global Transformations : Politics, Economics, and Culture,
Stanford (CA), Stanford University Press, 1999, p. 62-63.
45. Définition adaptée de David ROBERTSON. The Routledge Dictionary of Politics, Londres, Routledge, 2004,
p. 483.
46. GROUPE DE RECHERCHE EN DROIT INTERNATIONAL ET COMPARÉ DE LA CONSOMMATION.
Consommateurs et globalisation des marchés, 2008 [www.gredicc.uqam.ca/spip.php]. Voir aussi la définition
citée dans Orielle SOLAR et Alec IRWIN, A Conceptual Framework for Action on the Social Determinants of
Health, [Document produit pour la Commission sur les déterminants sociaux de la santé de l’OMS], 2007, 77 p.
47. Institut de recherche sur les politiques publiques de Montréal : [www.irpp.org/fr/index.htm].
48. GROUPE D’ÉTUDE EN MODÉLISATION ÉCONOMIQUE ET ANALYSE DE POLITIQUE, op. cit.
30
¾ Contexte démographique
Mouvements migratoires : Une migration humaine est un déplacement du lieu de vie d’individus. C’est
un phénomène probablement aussi ancien que l’humanité. Les statistiques officielles évaluent entre
185 et 192 millions le nombre de migrants internationaux pour les années 200049 pour les
personnes ayant quitté leur pays pour vivre et se fixer dans un autre pays pour au moins un an. Ce
chiffre augmente de 2 % par an, malgré les restrictions à l’immigration qui ont vu le jour dans de
nombreux pays. Il comprend la migration volontaire et la migration forcée. Les migrations internes
aux pays sont également en augmentation, mais on parle alors plutôt de déplacements de
populations (qui sont également volontaires ou forcés).
Natalité et fécondité : Le taux de natalité est une statistique qui exprime le nombre de naissances
vivantes par habitant (population moyenne de l’année). L’indice de fécondité est un indice
statistique permettant de mesurer la tendance d’une population à augmenter ou à diminuer
naturellement (c’est-à-dire sans tenir compte des flux migratoires). Les indicateurs les plus utilisés
par les démographes sont l’indice synthétique de fécondité et la descendance finale.
• L’indice synthétique de fécondité est obtenu en faisant la somme des taux de fécondité par âge
(ou évènements réduits) entre 15 et 49 ans mesurés durant une année donnée (le taux de
fécondité par âge correspond au rapport entre le nombre de naissances vivantes issues des
femmes d’un âge donné et l’effectif moyen des femmes de cet âge). Cet indicateur mesure le
nombre moyen d’enfants que des femmes auraient au cours de leur vie si, à tout âge, leur niveau
de fécondité était celui de l’année considérée.
• La descendance finale se mesure dans chaque génération : c’est tout simplement le nombre
moyen d’enfants que les femmes de cette génération qui ont vécu jusqu’à 49 ans ont eus.
¾ Contexte social et culturel
Normes et valeurs : Règles de conduite dans une société ou un groupe social, notamment les manières
d’agir. Les normes et valeurs sociales définissent le domaine de l’action sociale en précisant ce que
l’individu peut ou ne peut pas faire. Elles traduisent les valeurs et les idéaux dominants de la société
ou du groupe.
Racisme : Le racisme est une idéologie établie sur la croyance qu’il existe une hiérarchie entre les
groupes naturels humains, désignés par le terme de races, qui ont des caractères semblables
(physiques, psychiques, culturels, etc.). Le terme racisme peut également désigner un
comportement inspiré de cette idéologie ou une attitude d’hostilité systématique à l’égard d’une
catégorie déterminée de personnes. Le racisme peut se traduire par des actes d’hostilité ou de
discrimination envers les personnes et prendre la forme de la xénophobie ou de l’ethnocentrisme.
Sexisme : Le terme sexisme sert à désigner l’ensemble des institutions (sociopolitiques, économiques,
juridiques, symboliques) et des comportements, individuels ou collectifs, qui semblent perpétuer et
légitimer la domination des hommes sur les femmes. Il est utilisé, plus couramment, pour
caractériser les aspects idéologiques du phénomène et leurs expressions culturelles ou
individuelles.
Stratification sociale : La stratification sociale est le découpage de la société en catégories sociales :
groupes présentant une homogénéité en leur sein, mais distincts les uns des autres et hiérarchisés.
Elle résulte de l’ensemble des différences sociales associées aux inégalités de richesse, de
pouvoir, de prestige, de savoir.
49. PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR LE DÉVELOPPEMENT. Le temps des ambitions hardies, Rapport
annuel 2005, 44 p.
31
¾ Environnement naturel et écosystèmes
LES SYSTÈMES
Services de santé : « L’efficience et la qualité des services de santé dépendent de leur capacité et de leur
structure (incluant le nombre, le type et la formation du personnel, la qualité et la disponibilité des
installations, le mode et le niveau de financement), de leur processus (organisation de la
53
dispensation des soins, pratiques professionnelles et utilisation) et de leur accessibilité . »
Accès et utilisation :
« Accessibilité des services de santé : Aspects de la structure des services de santé ou des
installations de santé (facilities) qui favorisent la capacité de la population à entrer en contact avec
un praticien de la santé, en matière de localisation, de temps et de facilité d’approche (ease of
approach) 54 . »
50. Traduction du glossaire du GRID-Arendal, centre collaborateur du Programme des Nations Unies pour
l’environnement (UNEP), sur le site de Greenfacts [www.greenfacts.org/fr/glossaire/def/ecosysteme.htm]
(consulté en novembre 2009).
51. Exemples tirés de la classification des services rendus par les écosystèmes adoptée par l’OMS dans le cadre du
volet santé du Millenium Ecosystem Assessment, publié en 2005.
52. PRATLONG, F. Cycles parasitaires, [s. l.], Faculté de médecine Montpellier-Nîmes, 2008, 6 p. [www.med.univ-
montp1.fr/enseignement/cycle_1/PCEM2/mod-base/MB7_Bio_Med/Ressources_locales/PARASITO-
MYCO/PCEM2_MB7_Parasito-P2.pdf] (consulté en novembre 2009).
53. FRIEDMAN, Daniel J., Edward L. HUNTER and R. Gibson PARRISH (2002), op. cit., [Traduction libre], p. 12.
54. STARFIELD, B. Op. cit., [Traduction libre].
55. Ibid.
56. Ibid.
32
LES MILIEUX DE VIE
Cadre de vie : « Lieu ou contexte social dans lequel les individus vaquent à leurs activités quotidiennes et
où les facteurs environnementaux, organisationnels et personnels influent les uns sur les autres et
ont ainsi des effets sur la santé et le bien-être […]. Les cadres de vie sont par exemple l’école, le
lieu de travail, l’hôpital, le village et la ville 57 . » Cette définition est celle qui se rapproche le mieux
de celle des milieux de vie tels que décrits dans ce document.
Communauté : « Groupe de personnes qui vivent bien souvent dans une zone géographique bien définie,
partagent une culture, des valeurs et des normes, et ont une place dans une structure sociale qui
est conforme à des relations que la communauté a créées au cours d’une certaine période. Les
membres d’une communauté acquièrent leur identité personnelle et sociale en partageant des
convictions, des valeurs et des normes qui ont été conçues par la communauté dans le passé et
pourront évoluer à l’avenir. Ils sont dans une certaine mesure conscients de leur identité de groupe,
ont des besoins communs et souhaitent les satisfaire 58 . »
Cohésion sociale : La cohésion sociale est définie, selon différentes approches, soit comme un
mécanisme psychosocial, soit comme une extension des relations sociales et des normes de
réciprocité sociale, soit comme un ensemble de ressources qui circulent à l’intérieur des réseaux
sociaux 59 .
Capital social : « Le capital social représente le degré de cohésion sociale qui existe dans les
communautés. Il désigne les processus interpersonnels qui établissent des réseaux, des normes et
la confiance sociale, et facilitent la coordination et la coopération dans l’intérêt des différentes
parties. […] Plus ces réseaux et ces liens sont solides, plus il est probable que les membres d’une
communauté coopèrent dans l’intérêt de tous. De cette façon, le capital social crée la santé […] 60 . »
Réseaux sociaux : « Relations et liens d’ordre social entre les individus qui permettent d’obtenir un
soutien social favorable à la santé 61 . »
Soutien social : « Assistance dont les individus et les groupes peuvent bénéficier au sein de
communautés et qui peut atténuer les effets négatifs d’évènements de la vie et de conditions de vie,
et constituer une ressource positive pour l’amélioration de la qualité de vie. Le soutien social peut
comprendre le soutien affectif, le partage d’information et la fourniture des ressources matérielles et
de services. On reconnaît maintenant largement que le soutien social est un important déterminant
de la santé et un élément essentiel du capital social 62 . »
Imprégnation biologique : Présence dans un organisme d’éléments auxquels il a été exposé et qui
peuvent produire des pathologies, par exemple le mercure ou le plomb.
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¾ Caractéristiques socioéconomiques
Statut socioéconomique : « Terme qui décrit la position d’un groupe particulier au sein d’une population
ou d’une société, qui est le reflet de la hiérarchie globale. Les indicateurs les plus utilisés pour
décrire le statut socioéconomique sont les catégories de revenu, d’éducation et d’emploi 63 . »
Résilience : La résilience est un processus qui consiste à bien s’adapter devant l’adversité, un
traumatisme, une situation tragique, une menace, ou des sources importantes de stress –
problèmes familiaux ou relationnels, problèmes de santé graves, stress financier ou stress lié au
travail. Cela consiste à « rebondir » à la suite d’expériences difficiles 64 .
Littératie : Le terme littératie est un néologisme créé par l’Organisation de coopération et de
développement économiques (OCDE) pour étendre le sens du mot alphabétisation. La littératie se
définit comme les capacités de lecture et d’écriture que les adultes utilisent dans leur vie
quotidienne. Elle désigne un mode de comportement particulier qui permet aux gens d’atteindre
leurs buts, de perfectionner leurs connaissances et de réaliser leur potentiel. Il existe également des
65
études sur la littératie en santé .
Morbidité : Prévalence et incidence d’une maladie ou d’un problème de santé; la morbidité peut se
mesurer par le nombre d’hospitalisations liées à un diagnostic particulier.
Comorbidité : Atteinte simultanée par plusieurs pathologies physiques ou mentales. Présence d’un ou de
plusieurs troubles associés à un trouble ou à une maladie primaires.
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¾ Santé globale
Santé fonctionnelle : L’état de santé fonctionnelle est estimé au moyen du système de mesure de l’état de
santé globale 67 qui s’appuie sur huit attributs : la vue, l’ouïe, la parole, la mobilité, la dextérité, la
connaissance (mémoire et pensée), les émotions (sentiments) ainsi que la douleur et l’inconfort 68 .
67. Furlong W. et autres. The Health Utilities Index (HUI®) System for Assessing Health-Related Quality of Life in
Clinical Studies, McMaster University Centre Research Working Paper Series # 01-02, March 2001.
[www.chepa.org/Files/Working%20Papers/01-02.pdf] (consulté en novembre 2009).
68. Voir aussi [www.statcan.gc.ca/pub/82-221-x/2008001/def/5202297-fra.htm#hf1fhx] (consulté en novembre 2009).
69. MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX. La politique de santé mentale, Québec,
.
Gouvernement du Québec, 1989.
70. BLANCHET, L. et autres (dir.). La prévention et la promotion en santé mentale: Préparer l’avenir, Montréal,
Gaëtan Morin, 1993.
71. MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX. Services intégrés en périnatalité et pour la petite
enfance à l’intention des familles vivant en contexte de vulnérabilité: Cadre de référence, Québec, Gouvernement
.
du Québec, 2004.
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www.msss.gouv.qc.ca
10-202-02F