Étude sur Abraham
Par Édouard Barde
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Étude sur Abraham - Édouard Barde
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Ce fichier au format EPUB, ou livre numérique, est édité par BoD (Books on Demand) — ISBN : 9782322451807
Auteur Edouard Barde.
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Étude sur Abraham
Édouard Barde
1888
♦ ♦ ♦
ThéoTEX
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– 2006 –
Table des matières
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Dédicace
Avant-Propos
1. Deux vocations
2. En Égypte
3. Oncle et neveu
4. Melchisédec
5. Visions de nuit
6. Agar
7. Alliance avec Dieu
8. Intercession
9. Sodome
10. Deux frères
11. Morijah
12. Macpéla
13. Un mariage selon Dieu
14. Derniers jours
◊
A la mémoire
de
ma bien aimée fille
gertrude
Allée vers son Sauveur le 10 août 1890
âgée de 17 ans
Ton souvenir, mon enfant, remplit toutes les pages qui vont suivre. Je ne pouvais pas ne pas l'inscrire ici.
Tu as suivi ces études sur Abraham aussi longtemps que ta santé l'a permis. Un de tes derniers désirs exprimés a été qu'elles fussent imprimées.
Les voici. Tu ne les liras pas. Mais tu n'en as pas besoin ; c'est toi maintenant qui pourrais m'instruire.
Au revoir ! Nous nous retrouverons dans le sein d'Abraham !
Ton Père
◊ Avant-Propos
Abraham, comme ses deux devanciers (Samuel 1881 ; Élie 1883), est le résumé d'instructions orales faites au Casino de Genève, et adressées spécialement à la jeunesse de 14 à 18 ans.
Ce petit livre, j'ai besoin de le répéter, n'a pas de prétentions scientifiques proprement dites. Il est pourtant le fruit de lectures nombreuses. Parmi les principales sources consultées, je dois nommer le Commentaire sur la Genèse de mon vénéré professeur Delitzsch, mort dernièrement à Leipzig, et la monographie du Rev. W.-J. Deane : « Abraham, his life and times. »
Beaucoup de prières ont accompagné soit les instructions orales, soit la rédaction de ces pages. Dieu veuille les exaucer toutes pour mes lecteurs !
Florissant (Genève), décembre 1890.
◊ Deux vocations
Genèse 11.24 à 12.5
C'est par la foi qu'Abraham, lors de sa vocation, partit…. sans savoir où il allait.
(Hébreux 11.8)
Le développement considérable que les études historiques ont pris de nos jours produit plus d'un résultat dont la poésie a quelque droit de s'inquiéter. Bien des figures que notre enfance entourait d'une auréole d'admiration ont été ramenées à des proportions beaucoup plus vraies, sans doute, mais aussi beaucoup moins extraordinaires. Plus d'un saint est tombé de sa niche, plus d'une statue de son piédestal ; le merveilleux est en train de disparaître des récits qu'on nous permettra de croire.
Voyez, par exemple, ce conquérant égyptien dont notre imagination de quinze ans faisait l'égal des Alexandre et des Napoléon, Ramsès II, le grand Sésostris. L'égyptologie contemporaine l'a presque découronné. En tout cas, elle ne laisse plus voir en lui qu'un assez vulgaire fanfaron, très épris de sa personne et fort habile à se parer de la gloire des autres ; nous rencontrons toujours son cartouche sur une foule de monuments où de forts beaux exploits sont racontés ; mais ce sont d'ordinaire les exploits des autres, ce ne sont pas les siens.
Ces déceptions ne nous attendent pas quand nous étudions les hommes de la Bible ou, pour parler peut-être plus exactement, les hommes de Dieu dans la Bible. Ils n'ont rien à redouter des recherches de l'histoire, car le premier historien qui a tracé leur portrait s'est préoccupé avant tout d'être vrai. Il a parlé avec une parfaite franchise de leurs faiblesses, de leurs fautes et de leurs chutes ; quand il leur attribue quelque action de marque, c'est non seulement qu'elle a bien été accomplie par eux, mais qu'elle n'a point à trembler des découvertes de l'avenir. L'égyptologie n'a pas rabaissé la figure de Moïse. Elle peut lui tresser d'autres couronnes que celles que les juifs ou les chrétiens aiment à poser sur sa tête. Mais elle ne se refuse pas à le nommer un grand homme ; elle le place au nombre de ceux qui ont bien mérité de leurs peuples, ou même de l'humanité.
La figure d'Abraham, non plus, n'a rien à perdre à être examinée de près. Quarante siècles ont passé sur elle ; l'éclat dont elle rayonne n'a pas diminué et ne diminuera point. Ce n'est pas celle d'un homme parfait, nous le savons ; mais Celui que nous avons le droit d'appeler « le Saint et le Juste » lui assigne par son témoignage une place d'honneur entre tous les héros de l'Ancien Testament. Essayons, avant d'entrer dans le récit lui-même, de nous rendre compte de cette place.
Abraham ne fut ni un prophète comme Ésaïe, ni un poète comme David, ni un général comme Josué, ni un législateur comme Moïse. La seule institution qui se rattache directement à lui est celle de la circoncision ; nulle part nous ne rencontrons un recueil de lois qui vienne se ranger sous l'autorité d'Abraham. La seule campagne militaire que ce patriarche ait conduite est celle qui eut pour objet la délivrance de Lot, emmené captif par Kédor-Laomer. Il est vrai qu'elle réussit à souhait ; mais il est vrai aussi que Dieu prit soin qu'elle ne fût suivie d'aucune autre. Pas un livre, pas le plus petit écrit ne porte le nom d'Abraham dans notre recueil sacré ; il n'y a ni un cantique ni un proverbe dont il soit regardé comme l'auteur. S'il est vrai, enfin, qu'il ait été doué dans une haute mesure du regard prophétique, pourtant nous ne connaissons de lui aucune prophétie proprement dite, et son activité n'est point non plus à mettre en parallèle avec celle d'Élie.
La signification de son nom et de son histoire n'en est pas moins religieuse, et dans un sens très étendu. Dès les premières lignes du Nouveau Testament nous rencontrons ce nom mis en rapport avec celui de Jésus-Christ. Notre Sauveur n'est pas seulement fils de David, il est aussi fils d'Abraham, et c'est ce patriarche qui ouvre, dans l'Évangile de Matthieu, sa généalogie. Bien plus : Jésus affirme qu'Abraham a vu son jour et s'en est réjouia. Paul, dans ses lettres aux Romains et aux Galates, présente Abraham comme le modèle des croyants. Jacques rappelle qu'il justifia et prouva sa foi par ses œuvres, et il lui donne le titre unique et admirable d'ami de Dieub. Ce n'est pas tout encore. Dans une de ces très rares occasions où Jésus soulève le voile qui nous cache les réalités de la vie future, lorsqu'il veut désigner d'un trait le séjour du ciel et décrire cette demeure où le pauvre Lazare a été recueilli après sa mort, il l'appelle le sein d'Abraham. – « Le pauvre mourut et fut porté… » où ? Dans le paradis ? Au pied du trône de Dieu ? Non : « dans le sein d'Abrahamc. » Comme si le cœur du patriarche fût devenu assez vaste, par delà le sépulcre, pour embrasser tous les bienheureux !
Si donc on ne parle pas de l'œuvre d'Abraham comme on parle de celle de Moïse ou d'Esdras, on parle, on parlera toujours de sa piété au sens original de ce mot, c'est-à-dire de son amour pour Dieu. Tout, dans son histoire, part de la foi et aboutit à la foi ; or qu'est-ce que c'est que cette foi, sinon une série d'œuvres dont quelques-unes sont triomphales et ont laissé une empreinte ineffaçable dans le cours des siècles.
L'époque où nous voyons paraître Abraham, caractérisée fort justement par le titre de patriarcale, signale une troisième forme de l'intervention de Dieu dans la marche de l'humanité. Deux fois, il avait voulu contracter avec l'homme une alliance ; en Éden d'abord, puis sur la terre que les eaux du déluge venaient d'abandonner. Deux fois le péché avait paru le plus fort, et l'homme avait répondu : Non ! aux prévenances de l'Éternel. Que faire ? Une promesse a été donnée ; elle subsiste ; Dieu ne l'a point reprise. Il reste certain que la postérité de la femme écrasera la tête du serpent. Quand ? Comment ? Qui sera ce vainqueur prédestiné ? Abel est mort, Noé est mort, les châtiments n'ont pas empêché les impies d'avoir, en apparence au moins, le dessus sur les hommes justes et intègres qui marchaient encore avec Dieu. Il n'est plus possible de détruire à nouveau tous les vivants en ne laissant échapper qu'une seule famille : l'Éternel s'est engagé à ne plus envoyer de déluge sur la terre. Il est possible, en revanche, de prendre une seule famille et de se servir d'elle pour sauver tous les vivants. C'est ce que Dieu va faire. La vocation l'Abraham n'a pas d'autre but.
Comprenez-le bien, mes amis, et sachez répondre à ceux qui prétendraient vous montrer ici de la partialité en Dieu, par conséquent de l'injustice. Il n'est animé que par une pensée d'amour et de miséricorde, et cette pensée même est pleine de justice. Il a promis, il tient sa parole. Il n'est pas partial, le père mourant qui confie à l'un de ses fils le soin de sa mère et de ses frères, avec la tâche de leur conserver intacts son héritage et ses leçons. Dieu n'est point partial non plus quand, pour assurer le salut de tous les peuples, il fait choix d'Abraham et par lui du peuple hébreu qui est encore à naître, afin de conserver sûrement en lui l'héritage qui, en d'autres mains, se serait perdu. C'est un privilège pour ce peuple, assurément. Mais c'est une charge aussi, une responsabilité. La tâche énorme lui est imposée désormais, et dès avant sa naissance, de devenir pour toutes les familles de la terre une source de bénédictionsd.
Cela dit, transportons-nous pour quelques instants dans la patrie d'Abrahame, et recueillons ce que nous pouvons savoir du foyer où ses premières années se sont écoulées.
Au chapitre onzième de la Genèse, nous le voyons originaire de Ur, en Chaldée.
Au témoignage des plus anciens géographes, cette ville doit avoir été passablement rapprochée du golfe Persique ; il ne serait point extraordinaire qu'elle eût été pour un temps port de mer. L'abondance des alluvions apportées par l'Euphrate expliquerait suffisamment que plus tard elle ait été reléguée dans l'intérieur des terres. On n'est pas très d'accord sur le sens à donner au nom de cette capitale. Il paraîtrait que Ur signifiait cité dans la langue la plus ancienne de la Mésopotamie. En hébreu, ce terme veut dire lumière. Y aurait-il à combiner ces deux explications et à faire de Ur la « ville lumière » du vingtième siècle avant notre ère ? Cela n'aurait rien d'impossible. En tout cas, cette cité doit avoir été, comme la Chaldée d'alors, vouée au culte des astres, de la lune surtout, donc de la lumière. Abram, dans son enfance, aura sans doute entendu souvent les hymnes qui se chantaient, sur la terrasse de quelque temple, à la déesse de la nuit. Et il n'est pas moins probable qu'il ait assisté à plus d'un sacrifice humain, offert sur cette même terrasse à Baal ou à Astarté ; sous ses yeux plus d'un chef de famille, peut-être, a conduit son enfant à l'autel pour l'immoler à quelque divinité sanguinaire. L'impression profonde laissée alors dans l'âme du jeune homme nous expliquera plus tard en partie ce qui se passa chez le père quand il dut gravir Morijah.
Nous aimons mieux, du reste, nous représenter son regard et sa pensée errant sur les plaines fertiles qui s'étendaient fort loin autour de la capitale. Fertilité d'autant plus remarquable qu'elle était acquise. Le sol par lui-même était ingrat. Mais Hérodote nous apprend que, dès une haute antiquité, un ingénieux système d'irrigation l'avait fort heureusement amendéf. Aussi l'agriculture s'y était-elle développée, en même temps que l'élève du bétail. L'ensemble du pays, d'une étendue à peu près égale à celle de l'Ecosse, jouissait d'une civilisation qu'on peut qualifier d'avancée pour l'époque.
C'est dans cette contrée qu'Abram naquit aux environs de l'an deux mille avant Jésus-Christ. Fils de Térach (d'après nos anciennes versions : Taré), il descendait en ligne directe de Sem.
Il est fort naturel de se demander ici comment une famille sémitique, au sein de laquelle le culte du vrai Dieu n'était point perdu, avait pu s'égarer de la sorte dans une capitale idolâtre et y demeurer. Or, il faut bien avouer que nous ne possédons aucune réponse précise à cette question. Pas plus du reste sur la date que sur le mode de cet établissement. On a supposé que la migration remontait au temps de Héber, arrière-petit-fils de Sem. Le nom de Héber qui veut dire « le passant » aurait été donné à ce patriarche du fait qu'il aurait passé l'Euphrate ou le Tigre, avec ses gens et ses troupeaux, pour se fixer en Chaldée. Pour séduisante qu'elle puisse être, cette hypothèse n'a point les caractères de la certitude. Il est plus sûr et plus loyal d'avouer que nous ne savons pas. Peut-être est-ce seulement au temps de Térach que la famille prit ses quartiers à Ur ; c'est en tout cas seulement à son occasion que nous rencontrons la première mention de la capitale de la Chaldée.
De même que nous ne savons rien de certain sur ces circonstances, nous ne savons rien non plus, ou presque rien, sur les parents de notre Abram. Le nom même de sa mère nous est inconnu ; de Térach nous ne savons que son départ de Ur pour Charan et sa mort dans cette dernière ville. Le texte biblique lui donne trois fils : Abram, Nacor et Haran.
A lire tel quel le verset d'où nous tirons ce renseignement, il semblerait qu'Abram ait été l'aîné. Nous croyons cependant que ce rang appartenait à Haran, dont la fille épousa Nacor, son oncle. Cela ne peut guère avoir eu lieu que s'il existait entre ces deux frères une différence d'âge considérable, faisant de Haran l'aîné des troisg. Abram aurait été nommé le premier à cause de son importance hors ligne comme chef du peuple de la promesse.
L'historien sacré reste muet encore sur l'enfance et sur la jeunesse d'Abram. Les Arabes et le Talmud ont essayé de suppléer à ce silence, en nous racontant quelques traits dont le caractère légendaire est le plus souvent évident. Tous à peu près nous représentent Térach comme très attaché au culte des idoles. Suivant les uns, il aurait confié à son fils un commerce de statues des faux dieux. Abram, éclairé sur la fausseté du paganisme, aurait découragé les acheteurs d'acquérir ces représentations, parlé à leur conscience, empêché la vente… et fortement mécontenté son père. D'après une autre version, le jeune homme n'aurait pas été mis à cette épreuve ; tout simplement il aurait découvert, par une sorte de révélation, la vanité de l'idolâtrie et, malgré des essais de pression de la part de son père, il aurait obtenu du Créateur la grâce d'être tenu à l'écart des pratiques païennes.
Deux récits méritent peut-être d'être reproduits, parce qu'il pourrait bien s'y trouver quelques éléments historiques. L'un d'eux est d'origine musulmane. Abram ayant détruit de sa main soixante et douze idoles (pas une de plus, pas une de moins !), le fait fut rapporté avec grand scandale à Nemrod. Le monarque ordonna alors de jeter le jeune iconoclaste dans une fournaise, où il demeura sept jours entiers sans que le feu lui fît aucun mal. En récompense de sa fidélité, l'ange Gabriel en personne avait enlevé toute chaleur à la flamme. – N'y a-t-il pas là une vague réminiscence, un souvenir lointain de l'héroïsme des trois amis de Daniel ? Nébucadnetsar est devenu Nemrod, les trois jeunes gens ne sont plus qu'une seule victime ; la fournaise chauffée sept fois plus qu'à l'ordinaire est une fournaise où l'on reste sept jours ; l'idée commune aux deux drames est celle de la résistance invincible d'une conscience, appuyée sur la loi de l'Éternel.
La dernière tradition que nous voulions encore mentionner est d'un caractère plus poétique, et il se pourrait aussi que la vérité y eût laissé quelques traces. Les astres, avant même la naissance d'Abram, auraient annoncé qu'il s'élèverait contre le culte de la nature. Nemrod, ayant eu connaissance de cet oracle, aurait exigé que l'enfant fût mis à mort en venant au monde. Ses parents – est-ce un reste inconscient de l'histoire de Moïse ? – auraient naturellement résisté à cet ordre. Abram, caché par eux dans une caverne, en serait sorti seulement à l'âge de l'adolescence. Alors, placé soudain en face du soleil qui dardait sur la capitale ses rayons étincelants, il se serait écrié avec enthousiasme : C'est toi qui es mon Dieu ! Et puis, le soir était venu, le soleil avait disparu… Non, murmura le jeune adorateur trompé ; tu ne peux pas être mon dieu. La lune à ce moment se levait. Ravi par ce spectacle majestueux et doux… C'est toi, crie le Sémite troublé, c'est toi que je veux adorer. Mais la lune aussi disparaît. Un autre astre moins brillant et pourtant splendide aussi, la remplace… C'est toi !… Mais il s'éteint. Et tous les autres s'éteignent tour à tour ; et pas un ne peut être le dieu du jeune homme. – Il est dès lors amené à prendre pour objet de son culte le Créateur des astres, et non ces globes eux-mêmes. Avec toute l'ardeur du néophyte, il proclame sa nouvelle croyance. Nemrod s'émeut ; il suscite maint embarras au prédicateur, l'expose à des persécutions. Ce sont peines perdues. Abram échappe miraculeusement à toutes les attaques dirigées contre lui ; il finit même par amener son roi à l'adoration du vrai Dieu.
Légendes, je le répète. Et pourtant légendes instructives, où deux points doivent être relevés comme dignes de foi. Ésaïe, d'abord, dit quelque part que l'Éternel « a racheté Abrahamh. » Ce verbe « racheter » que nous ne saurions interpréter au sens chrétien que lui donnent les épîtres de saint Paul, et qui signifie plutôt délivrer, ne suppose-t-il pas que le fils de Térach a couru plus d'un danger, que plus d'un piège a été tendu sous ses pas ? Ensuite, il est bien certain qu'il avait acquis – à un âge d'ailleurs indéterminé – une connaissance quelconque du vrai Dieu ; une assez grande habitude de sa voix, de ses leçons pour pouvoir les discerner lorsqu'elles s'adressaient à lui. A l'inverse des données de la légende, les termes scripturaires semblent nous faire entendre que Térach n'était point