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samedi 26 avril 2014

Photo de la semaine (100) !



Waouh ! Je n'en reviens pas... Je publie aujourd'hui ma centième photo de la semaine pour Amartia...
Photo 100 ! Mais je devrais plutôt écrire : "Photo sans", car c'est sans idée que je viens au rendez-vous du samedi...

Durant une partie de la semaine qui vient de s'écouler, j'ai eu le plaisir de m'occuper de mes petits-enfants et, croyez-moi, ils sont beaucoup plus vifs et dynamiques que mes batavias... ;-)
Après leur départ, je me suis amusée à trier de vieilles photos et, faute d'idées, j'ai choisi celle-ci...


Admirez donc l'allure hardie de la pêcheuse de crevettes ;-)))



Le cliché date de 1958, autrement dit "hier"... ;-)))

"Hier" donc, pêche aux crevettes, aujourd'hui pêche aux idées....

Si je ne rentre pas bredouille, je publierai peut-être de nouveaux articles de temps en temps, sinon, il vous faudra être patients... ;-)


Je repars m'occuper de mes loulous pendant une bonne semaine et, comme vous,  j'essaierai de prendre le temps de suivre les liens donnés par Amartia sur son blog "Mes instantanés" pour découvrir les photos des participants au rendez-vous du samedi.



Bon week-end à tous :-)





samedi 17 août 2013

La photo de la semaine (71)



C'est en faisant du tri que j'ai trouvé ma photo de la semaine pour Amartia.
Il y a déjà quelque temps mon papa m'avait envoyé la photo de cet extrait de journal... 

La photo date de 1951. Maman (qui n'était pas encore maman) avait 19 ans et venait d'être couronnée "Meilleure ménagère rurale de France".
A cette époque la Mutualité agricole organisait des cours pour les jeunes filles issues du milieu rural.
Les cours portaient sur la cuisine traditionnelle, l'hygiène dans la maison et dans l'alimentation, sans oublier l'hygiène corporelle, la couture et la décoration. 
Les jeunes filles tenaient alors des cahiers dans lesquels elles présentaient des échantillons de points de couture et de broderie ainsi que des créations de patron.

Pour le concours, maman avait cuisiné des "carolines au jambon", plat qu'elle est sensée faire goûter à une autre concurrente sur la photo ci-dessous.



En fait de dégustation de "carolines au jambon", la vérité est toute autre et je l'ai entendue souvent, racontée par mes parents :

Le journaliste chargé d'immortaliser l'instant était arrivé avec un certain retard et le plat avait déjà été entièrement mangé...
Comment faire pour la photo prévue pour son journal ?
Le système D a alors joué et c'est un pot de gelée de confitures, renversé sur une assiette, qui a fait office de plat.
Je pense que cela explique sans doute le rire de maman lorsqu'elle fait semblant de faire goûter à sa copine un plat qu'elle aurait préparé....
Maman a reçu en cadeau un livre de cuisine, ainsi qu'un séjour d'une semaine à Paris, logée en hôtel avec toutes les jeunes filles primées.
Il y avait une grève de métro à ce moment-là donc, au lieu de voyager en sous-sol, un autocar a été loué pour la balade parisienne - beaucoup plus agréable en plein air- et maman a encore des étoiles dans les yeux lorsqu'elle parle de sa découverte de Paris et de ses somptueux monuments...

Pour ma part, il me reste à avouer un regret...

La force de l'hérédité n'a pas fonctionné et vu ma façon de gérer l'hygiène corporelle, sans oublier mon art de rater les confitures, je n'ai aucune chance d'obtenir un jour un diplôme de "meilleure ménagère rurale"... ;-)


Nobody is perfect !

;-)))





La liste des participants à la photo de la semaine -liste qui s'allonge de plus en plus- est à découvrir sur le blog de Amartia : "Mes instantanés".



Juste pour le "fun" comme on dit, je vous offre la photo du journal telle que papa me l'avait envoyée. 





J'avais effacé les gros titres pour donner la seule vedette à la gagnante du titre de meilleure ménagère rurale et à sa dauphine et ne pas attirer votre oeil sur les gros titres, particulièrement "Pierrot tête de mort". Je n'ai pas trouvé d'infos sur ce fait divers .... Si vous en savez plus, n'hésitez pas à nous en raconter l'histoire....



Bon week-end à tous :-)




mardi 19 février 2013

Tag d'école pour Marité



Cet article est programmé. Il est long, très long, et vous pouvez choisir de le lire en plusieurs fois. Pour ma part je ne pourrai découvrir vos commentaires que jeudi ou vendredi.... 
Bon courage pour la lecture ... ;-)


Que nous soyons toujours en activité ou en TGV (Très Grandes Vacances), comme elle le dit si joliment, Marité nous a proposé ce tag qui pour ma part me ramène quelques années en arrière.

Il y a 12 questions et je vais essayer d'y répondre aussi sincèrement que possible.

Vous êtes prêts à faire connaissance avec la femme active que j'étais ?

Alors, vite, vite, mettez-vous en rang, deux par deux, et chuuuuuuttttt ! 

On ouvre grand les oreilles et on écoute bien la maîtresse

;-)


1) Quelle est la première chose que tu fais en arrivant à l'école ?
Je sors ma grosse caisse de la voiture.... Mais non... !  Pas une grosse caisse de musicien...  Une grosse caisse au sens littéral du terme.
Caisse hyper lourde dans laquelle se trouvent environ 28 fichiers de maths et autant de cahiers que j'ai corrigés la veille au soir.
Je pose la caisse par terre, je cherche mes clés de voiture, je ferme la voiture en question et je reprends la caisse à bras le corps.
J'arrive devant la porte de l'école . Rebelote avec la caisse : poser, chercher les clés, ouvrir la porte, la retenir du fessier et se re-saisir de la caisse avant de laisser la porte se rabattre en claquant.
Croiser une collègue : bisous par-dessus la caisse. Quelques pas... Répondre à une collègue : "Sylvie, viens voir..." Poser la caisse , biser la collègue, discuter un peu, reprendre la caisse.
Arriver  devant la porte de la classe, poser la caisse, chercher la clef de la porte, reprendre la caisse entrer et poser enfin sur une table cette foutue caisse qui pèse le poids d'un âne mort .... Ouffffffff !

Je me demande si la hernie discale qui m'a attaquée en fin de carrière ne trouve pas -entre autres- une origine ici... ;-)


2) Quelle manie de tes élèves te hérisse le poil ?
Le plus "dur" était sûrement de supporter les enfants qui reniflaient, s'essuyaient le nez de façon très approximative avec le dos de la main en étalant la morve sur toute la longueur de la joue et qui venaient ensuite réclamer un bisou....


3) Quelle petite manie de tes élèves t'attendrit ?
Certaines d'entre vous ont déjà parlé du mot "maman" qui échappait parfois aux enfants. En fin de carrière j'ai eu droit à Mamy aussi.... ;-)
Mais ce qui me touchait et m'attendrissait aussi ce sont les petits mots gentils que les enfants m'écrivaient parfois.
J'en ai gardé plusieurs, comme ceux-là par exemple :





Oui, je sais, il y a encore du boulot au niveau orthographe mais il faut penser qu'il s'agit de CP qui sont en plein apprentissage.


4) Et chez tes collègues alors ?
Ce qui me faisait énormément plaisir chez mes collègues, c'est  lorsque la journée terminée, l'une d'entre elles venait me voir pour papoter. Un(e) autre passait la tête à la porte et nous voyant en pleine discussion, posait son cartable et autres sacs sur la table ovale du fond et venait s'asseoir avec nous.
Fou rire assuré lorsque l'on se retrouvait parfois le popotin coincé dans les petites chaises.... (le mobilier de ma classe était loin d'être moderne...)




5) Si tu ne devais garder qu'un seul fichier/manuel, lequel serait-il ?
Ni vraiment fichier, ni vraiment manuel...
J'ai conservé toutes les fiches de lecture que j'ai écrites pour mes élèves.
J'avais inventé un petit personnage, Biscotte, la carotte, que j'ai fait évoluer au fur et à mesure des années, lui ajoutant des amis et lui faisant vivre des petites aventures au fil des semaines, selon les sons travaillés....
Je pense avoir marqué quelques enfants avec ce personnage. J'ai même la chance qu'une de mes anciennes élèves m'ait longtemps envoyé un courrier pendant ses vacances. Au dos de chaque enveloppe, (avec l'aide de sa maman peut-être ?), elle dessinait  Biscotte, en situation dans la région qu'elle visitait, comme ici en Alsace.





6) Quel est ton livre de littérature de jeunesse préférée ?
J'avoue ne plus très bien savoir...
J'aimais bien "La vache Orange" que mon fils lit d'ailleurs maintenant à ses deux petits et "Bon appétit Monsieur lapin" qui, en classe, me servait de base pour expliquer la façon de se nourrir de différents animaux.


7) Etre "maîkresse ça s'est imposé à toi quand, comment ?
Un peu par hasard.
Je voulais m'occuper d'enfants...
J'ai passé un concours pour être "jardinière d'enfants" et en même temps j'ai tenté le concours d'entrée à l'école normale. J'ai été reçue aux deux, mais l'école normale m'assurait des études payées. Etant l'aînée de trois enfants, j'ai trouvé que les études payées étaient une bonne solution pour soulager mes parents.
J'ai eu un moment d'angoisse lorsque j'ai signé mon engagement de 10 ans dans l'Education Nationale. Cela me semblait énorme ...
Et pourtant... Comme ça a passé vite....


8) Une bonne journée d'école, c'est quoi pour toi ?
Une bonne journée d 'école, c'est voir une petite lumière s'allumer dans l'oeil d'un enfant qui vient de comprendre un sujet difficile qui l'angoissait; c'est réussir à faire passer une notion en jouant avec les élèves qui apprennent ainsi, sans s'en rendre compte.

Et pour aller au-delà de la question, au-delà d'une seule journée d'école, après quelques années, voilà ce qui fait que je suis heureuse d'avoir enseigné :





Merci Pauline de m'avoir fait ce plaisir, et tous les autres....



9) A un parent d'élève qui te demande avec agressivité : "M'enfin les enfants ne sont pas surveillés" parce qu'en classe, Bichon (monté sur ressorts) a pris le doigt du voisin dans l'oeil en se retournant alors qu'il était censé se concentrer sur son exo, tu pense sque tu répondrais quoi, là, spontanément ?
C'est pour moi un souvenir réel et difficile...
Depuis la petite section un enfant saccageait le travail des autres, déchirant les dessins, vidant les casiers... etc...
Ces mini-actes de vandalisme se sont poursuivis jusque dans ma classe où je retrouvais des fichiers griffonnés, des crayons cassés.
Personne ne réussissait à prendre le coupable en flagrant délit. J'étais découragée... Et un jour un père d'élève m'a reproché, comme dans la question, "M'enfin, vous ne surveillez pas vos élèves ?!"
J'avais 29 élèves dans ma classe cette année-là et j'ai essayé sans succès de faire comprendre à ce papa grincheux que lorsque j'étais penchée sur un enfant pour lui expliquer un exercice je ne voyais effectivement pas tout ce qui se passait dans mon dos.
Comment faire comprendre que je n'étais pas du tout une mouche drosophile aux multiples yeux et que je ne pouvais malheureusement ni voir, ni être partout.
J'ai été très triste de cette accusation qui me semblait terriblement injuste.
L'enfant destructeur n'a été  découvert qu'en CE2, soient 2 ans après son CP....


10) Une révolution dans ta façon d'enseigner (moyens, matériel, pédagogie) ce serait quoi ?
J'aimerais que les classes soient moins chargées pour que l'on ait plus de temps avec les enfants en difficulté (les bons élèves n'ont quasiment pas besoin de nous).
J'aimerais aussi que "l'évaluationnite" aiguë se calme pour laisser du temps aux vraies périodes d'enseignement.
Je ne supportais plus ces périodes d'évaluation de plus en plus fréquentes qui prenaient un temps fou et qui augmentaient les disparités. les bons élèves répondant en quelques minutes aux questions alors qu'il fallait la demi-journée à d'autres pour réaliser le même travail
Que de temps perdu !
Je savais très bien qui allait échouer et qui allait réussir et j'aurais vraiment préféré consacrer du temps à aider ceux qui peinaient.
Je dois vous avouer que tout ce travail (qui impliquait aussi des heures de préparation et autant de corrections) me sortait par les yeux et me déprimait complètement.
Je me sentais devenir contrôleur et non plus enseignante et ça ne me plaisait pas du tout.
Mais cette opinion est toute personnelle , bien sûr.


11) Quelle est la dernière chose que tu fais le soir en quittant l'école ?
Après avoir effacé le tableau et éternué deux ou trois fois quand la couche de craie était importante, je ramassais les cahiers pour faire les corrections et préparer à la maison le travail du lendemain.
Je m'asseyais au bureau et soufflait un peu, heureuse de profiter d'un instant de silence, et c'est alors que mes collègues arrivaient... (voir ma réponse à la question n°4) ;-)


12) Et pour décrocher, tu fais quoi ?
Je me régale de silence.... (J'ai rarement apprécié d'écouter de la musique en rentrant de l'école...) et puis, à cette époque, j'enfilais un pantalon de jogging et je partais courir. Un excellent moyen pour se vider la tête et évacuer les tensions et le stress de la journée.

Une autre façon de décrocher : j'ai pris ma retraite et, vous pouvez me croire,  j'apprécie chaque jour cette liberté qui m'est offerte :-)


C'était il y a environ 8 ans... La maîkresse a pris un coup de vieux depuis... ;-)


Si vous êtes tentés de participer aussi à ce tag, n'hésitez pas.
Et si vous n'avez pas de blog vous pouvez m'envoyer vos réponses par mail. Je me chargerai ensuite de mettre en ligne vos réponses.


Merci à ceux et celles qui auront eu le courage de me lire en entier... Pas facile de faire court avec un tel sujet... et puis, je suis bavarde certain(e)s le savent déjà... ;-)








mardi 20 mars 2012

Un déjeuner au Moulin de Moiscourt



Coucou, me revoilou après deux jours en région parisienne pour fêter ma maman.

A ce propos je tiens à vous remercier pour vos gentils commentaires et voeux d'anniversaire. Maman les a tous lus avec grand plaisir et beaucoup d'émotion.

Je voudrais aussi présenter mes excuses à ceux et celles à qui j'ai peut-être fait de la peine sans le vouloir. J'ai beaucoup de chance d'avoir encore mes parents mais, parmi vous, je sais que certains n'ont plus cette joie.
J'espère ne pas vous avoir blessés en ravivant des souvenirs douloureux, mais je me devais de marquer cet anniversaire tout comme je l'avais fait ici pour mon papa.

Nous avons déjeuné dans un restaurant à Gisors et je vous laisse découvrir ce qui a composé notre menu ...

Entrée :


- Pannequet de saumon
ou
- Clafoutis de pommes de terre à la Fourme d'Ambert
ou
- Salade de gésiers


Plat principal :


- Filet de lieu
ou
- Confit de canard



Nous avons zappé le fromage et sommes passés directement au dessert :

- Moelleux au chocolat
ou
- Salade de fruits
ou
- Framboisier
ou
- Charlotte poire/chocolat


Un bon petit café était alors indispensable pour finir ce délicieux repas...

Et vous ? Vous avez fait votre choix ?

Qu'est-ce que vous prendrez ?



vendredi 16 mars 2012

16 mars 2012... Un jour particulier


Ce vendredi 16 mars 2012 est un jour particulier et j'ai choisi d'offrir cette page à ma petite maman qui a 80 ans aujourd'hui.

Pour toi maman ce montage photos qui met à l'honneur Titus, ton petit trésor préféré. 
Merci pour tout :-)

BON ANNIVERSAIRE MAMAN ♥





mardi 21 février 2012

Mardi-Gras


Depuis que je suis en retraite, j'oublie un peu (beaucoup) le calendrier...
C'est Autourdupuits, dans le commentaire qu'elle a laissé hier sur mon précédent article, qui m'a fait penser à cette journée particulière...

Je ne sais pas comment cela se passait pour vous lorsque vous étiez enfants, mais je vais vous parler d'un de mes Mardi-Gras de petite fille.



Impossible de me rappeler si cela se passait le jour J... Nous déambulions dans les rues de notre village, déguisés de trois fois rien mais heureux d'aller frapper chez les uns et les autres pour récupérer un bonbon ou manger un beignet ou une crêpe que les habitants préparaient à notre intention.

L'aîné des écoliers qui encadrait notre petit groupe tenait avec grand sérieux dans ses mains une petite boîte... 
Il s'agissait tout simplement d'une boîte de craies, percée d'une fente et enveloppée de papier kraft, sur laquelle étaient inscrits ces mots : "Caisse des écoles"...
Les menues pièces récupérées serviraient sans doute à ces achats : livres pour notre modeste bibliothèque ou, tout simplement, papier afin de couvrir les livres maintes et maintes fois manipulés...


Quelques infos au-sujet de cette photo au bas de mon article

Je me rappelle du grand placard dans lequel ils étaient rangés, leur dos semblant m'appeler et me dire: " Prends-moi, lis-moi, découvre-moi"... et je me rappelle aussi mon maître me faisant cette réflexion : "Sylvie, j'aimerais que tu changes un peu et que tu empruntes autre chose que "Les petites filles modèles"... 



Ah, chère Comtesse qui avez accompagné tant d'heures de ma vie...,  j'ai ensuite dévoré "Un bon petit diable"... ;-)

Vous allez vous demander pourquoi un com de Françoise au sujet de la danse classique m'a amenée à vous parler du Mardi-Gras.... :-)
Ce sont deux mots dans son commentaire qui ont fait tilt : "pieds plats".... 
En effet, tout comme Françoise, j'ai fait de la danse classique (sur les conseils d'un médecin) parce que j'avais les pieds plats. 
J'avais complètement oublié les affreuses chaussures orthopédiques que je portais alors et au fond desquelles il y avait ces semelles censées redresser ma voûte plantaire.
Le problème, c'est que le jour de ce fameux Mardi-Gras je pleurais à l'idée que tout le monde allait me reconnaître à cause de mes chaussures... ;-)
Aujourd'hui cela ne poserait pas de problèmes, et certains seraient presque jaloux de ce qui ressemblait vaguement à des Doc Martens...  Mais, au tout début des années 60, les gros "godillots" n'étaient pas à la mode...


En tout cas, depuis ce matin, avec le rappel de ces souvenirs une chansonnette n'arrête pas de sautiller dans ma tête :
"Mardi-Gras n't'en vas pas
J'f'rai des crêpes, j'f'rai des crêpes
Mardi-Gras n't'en vas pas
J'f'rai des crêpes et t'en auras"



Je dédie cette photo à mon amie Vivi et à son tendre époux.... ;-)
On va déguster les crêpes avec ta confiture Vivi  :-)

 Petit post-scriptum à cet article :

- Si on a coutume de se déguiser pour le Mardi-Gras, toutes les photos de cet article ont été prises au Festival du vent (Festiventu) de Calvi en octobre 2010.

- La photo de la petite fille-chat est belle grâce au talent de Gérard (photoplap) qui a eu la gentillesse de l'améliorer à ma demande en floutant l'arrière-plan. Il y a longtemps que je cherchais l'occasion de mettre cette photo en ligne et de te remercier Gérard. Je suis contente de pouvoir le faire aujourd'hui :-)

lundi 20 février 2012

Il était une fois Melle Melteor/Mme Rosenberg

Lorsque nous sommes allés en janvier à l'exposition au Grand-Palais à Paris, j'ai pu admirer au milieu des Cézanne, Matisse et Picasso un tableau de Degas...

Si ma mémoire est bonne, c'est exactement le tableau ci-dessus (dont j'ai emprunté l'image ici.)

Grâce à ses toiles, Degas a su nous faire pénétrer dans le monde de la danse et ce tableau, lui,  m'a rappelé de nombreux souvenirs...

J'ai en effet eu le plaisir de faire de la danse classique pendant 10 ans... Se sentir petit rat, moi qui ai la denture d'un castor (les dents en avant) c'est quand même chouette... ;-)



J'ai commencé la danse vers l'âge de 8 ans. Notre professeur s'appelait mademoiselle Melteor. Elle était pionne au lycée de Pontoise et, un jour, elle nous a emmenées, ma copine Dominique et moi, pour nous montrer sa petite "piaule" de surveillante au-dessus de la cantine.
J'étais d'autant plus impressionnée que je savais que ce lycée allait être le mien dès la sixième...
Ce jour-là elle nous a offert à chacune une petite gouache sur Canson noir (ci-dessus) que j'ai gardée précieusement jusqu'à aujourd'hui...

Notre première fête de danse a été très modeste. Nous avons dansé en plein air au pied des immeubles dans un quarter de Pontoise. Quelle joie et quelle fierté pourtant de se produire en public... Nous portions des tutus de tarlatane rouge cousus par nos mamans et un gros noeud de satin (rouge peut-être ? j'en ai oublié la couleur) ornait notre chemisier blanc...



Un peu crispée pour la photo votre Oxy à couettes... J'suis timide, vous savez... ;-)



Puis les spectacles ont eu lieu dans la salle des fêtes... En justaucorps et tutu noirs, chaque danseuse se présentait en avançant en petite menée jusqu'au devant de la salle où elle faisait une révérence face au public.
Ici je suis avec ma petite soeur de 2 ans ma cadette.




Pas de garçons dans notre école de danse...  Pour cette danse, c'est moi qui joue le rôle d'un marquis. Ma maman m'avait cousu une jolie petite veste de satin bleu pâle avec un jabot blanc et mes cheveux coiffés en catogan étaient retenus par un gros noeud de velours.

Mademoiselle Melteor, devenue madame Rosenberg avait une imagination extraordinaire. Les danses qu'elle créait pour les spectacles étaient de vraies petites histoires, colorées, tendres et joyeuses...

Je me rappelle de l'énorme silhouette de chat qu'elle avait dessinée et placée sur scène. Le gros chat semblait dormir et pendant ce temps des petites danseuses symbolisant des souris dansaient, tranquilles autour du chat jusqu'au moment où le gros matou ouvrait ses paupières (manipulées derrière par le professeur) faisant fuir ainsi les souris...


Une autre scène dont je me souviens, (car je la trouvais terriblement romantique), représentait une rencontre des amoureux de Peynet... Deux danseuses seulement pour cette saynète où l'une, jouant le rôle de l'amoureux, portait un chapeau melon et tenait à la main un bouquet rond de pâquerettes pompons qu'elle (il) offrait à sa Valentine...
Souvenirs tendres, souvenirs éblouis...

Mais il fallait travailler pour préparer ces fêtes et je me rappelle aussi les orteils couverts d'ampoules qui éclataient dans les chaussons de pointe tout neufs...  Ces souvenirs là sont moins agréables évidemment... :-/

J'ai essayé de chercher sur le net des infos sur mon ancien professeur de danse mais n'ai rien trouvé. J'aimerais que le hasard fasse que d'anciens petits rats qui ont dansé avec mademoiselle Melteor lisent cet article et quel bonheur ce serait que certaines aient des photos de cette époque, ou mieux encore des films...

Dans "L'âge heureux",  les petits rats sur le toit de l'Opéra
Il est permis de rêver comme je rêve parfois de ce feuilleton que je suivais en m'identifiant à l'héroïne, petit rat à l'opéra de Paris. Le rôle était interprété par Delphine Desyeux et la série réalisée par Odette Joyeux.
Quelques-uns parmi vous se rappellent-ils de "L'âge heureux" ?

J'ai bien conscience que ces souvenirs très personnels ne sont pas passionnants pour vous, mais j'avais très envie de rendre hommage à cette femme qui m'a offert tant de bons souvenirs.

J'aurais aimé lui dire merci pour cet âge heureux, mais j'ai appris qu'elle est décédée il y a plusieurs années déjà...
Le temps passe trop vite, éloigne les gens et quand on se réveille il est souvent trop tard...





mardi 27 septembre 2011

Saleccia... Quelques heures au paradis

12 kilomètres de piste au milieu des cistes et des arbousiers. Le désert de l'Agriate nous offre ses rochers blancs et des arbustes verts à perte de vue. Pas un signe de l'automne dans le paysage... 

Au bout de la piste, la mythique plage de Saleccia avec ses eaux turquoises et son sable blanc.
Là, ont été tournées certaines scènes du film "Le jour le plus long", en 1962.

En arrivant à hauteur de la plage, un marais où le ciel se reflète nous sépare encore de la mer


Communion parfaite entre les bleus du ciel et de la mer...
Ici,  le sable blanc est si fin qu'il file entre les doigts, sablier cruel qui transforme les heures en secondes...


Se baigner dans une mer si cristalline est un vrai bonheur.

L'eau danse sur les fonds blancs et le soleil qui joue à travers les vaguelettes dessine des mailles de lumière ensorcelantes.




Mais le temps a passé... Il faut rentrer....


Dernier regard vers la plage et déjà une sérieuse envie de revenir....
Tout est si paisible ici...

"Là, tout n'est qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté... " (Merci à Baudelaire de me prêter ces mots extraits de "L'invitation au voyage...)






Nous allons reprendre la piste, non sans avoir demandé -très poliment- l'autorisation de passer à ce jeune taureau... On ne sait jamais... Mieux vaut être aimable avec les autochtones... ;-)


Pour terminer la journée nous irons à St Florent déguster une bonne glace... 



Le petit port est mignon et le temps toujours aussi beau...


Mais il est temps que je vous laisse, sinon ma glace va fondre.... Je n'ai pas l'intention d'en perdre une miette.... ;-)

Slurp, slurp  ! A bientôt


dimanche 22 mai 2011

A dada, à dada...



Il y a quelques jours, je passais la tondeuse .... moment "privilégié" où je laisse mes pensées vagabonder....
Un hennissement dans un pré au loin me rappela un bel après-midi que je vais vous raconter ici.

Jour de congé pour mon Astheval qui me téléphone :
"Maman ? Ça te dirait de venir faire une balade à cheval avec moi ?
- Euh... Je ne sais pas si...
- T'inquiète pas, on fera une balade tranquille, au pas..."


La météo était parfaite et je ne me suis pas vraiment fait prier... Il y avait une éternité que je n'étais pas montée à cheval mais j'avoue que cela me titillait depuis un certain temps déjà.
C'est donc très heureuse que j'ai rejoint ma fille qui a sellé pour moi un fringant destrier  un cheval calme et gentil...

J'avais oublié la taille d'un cheval et au moment de monter sur son dos j'ai constaté deux ou trois choses :
- Waouh ! C'est haut un cheval !
- Oups! Je n'ai plus ma souplesse d'antan
- Pfff ! J'ai dû prendre un peu de poids

Le sol m'a semblé très loin de moi lorsque j'ai enfin réussi, après bien des contorsions, à me hisser sur la bête.
Mais le plus dur était fait, la promenade pouvait commencer.
Un plaisir, des sensations retrouvées et, à un moment, une envie de faire plus.
"On peut trotter un peu ?
-Ok maman, on y va."

Bon, j'avoue que j'ai assez rapidement regretté ma demande....
Ou bien c'était lui, ou bien c'était moi, mais, c'est sûr, un des deux était à contretemps... Ce qui, je dois le dire,  est assez douloureux pour le popotin.

Retour au pas pour monter une côte assez raide. D'habitude je la monte à pied à côté de mon Astheval à cheval, et j'ai apprécié cette fois-ci que ce soit Quador qui fasse les efforts, me contentant de me soulever légèrement sur l'avant pour soulager son arrière-train.
Un dernier chemin creux nous ramenait vers la maison et là je n'ai pu m'empêcher d'avoir envie de trotter de nouveau. Mais le trot étant vraiment trot trop inconfortable j'ai plutôt opté pour un galop...
Quel plaisir de sentir le vent doux fouetter  caresser mon  visage...

Un virage s'annonçait au loin... Il s'agissait de gérer...
Aïe, aïe, aïe !  J'avais beau essayer, impossible de ralentir... !
A ce moment-là, je crois avoir tout tenté, mais pas moyen de trouver les freins... !
Que je raccourcisse mes rênes, que je crie ou demande gentiment à mon cheval d'arrêter, ou que je me lance dans le langage équin : "Hoooooooo", l'animal ne voulait rien savoir....
"Ah, tu as voulu galoper eh bien vas-y !"  Voilà ce qu'il devait penser.

Que de choses passent en tête en ces circonstances...  La première étant :
Zut... il n'y a pas d'airbag !
Je me voyais déjà valser dans le pré d'à côté au milieu du colza...




Il ne me restait plus qu'à me convaincre que ces dernières consignes allaient me sauver :
"En cas de disfonctionnement du système, je serre mon dada et je me cramponne à la crinière..."



C'est ce que j'ai fait et l'animal, pétrifié par ma volonté de ne pas chuter, a fini par s'arrêter... Ouf... !

En descendant de ma monture j'avoue que j'avais un peu les jambes en queue de pâquerette... Ça flageolait sérieusement.. Mais quelle fierté ... ;-)

Cette fierté était moins évidente le lendemain quand, percluse de courbatures, je grimaçais à chaque pas et me déplaçais comme si j'avais passé les 24 heures précédentes à califourchon sur un tonneau...



Ouais tu  peux me faire un bisou... Je l'ai bien mérité... ;-)

lundi 3 janvier 2011

Il était une fois Geneviève Bon...

Aujourd'hui, Ste Geneviève, je vais vous raconter une histoire, une longue histoire....
J'espère que cette tranche de vie ne vous ennuiera pas trop et que vous aurez la patience de la lire jusqu'au bout, en plusieurs fois peut-être...

Vous vous rappelez quand, en quinze minutes, il nous avait fallu lister les auteurs qui nous avaient marqués...?
Dans ma liste, j'avais nommé -tout comme ma fille Astheval - Geneviève Bon.
Certains d'entre vous s'étaient interrogés sur cet auteur peu connu, voire inconnu...
J'ai donc décidé de vous parler de cette femme qui a accompagné de son amitié plusieurs années de ma vie.

Le début de mon récit se situe en 1987. Abonnée alors à France Loisirs, je feuilletais mon catalogue quand un livre attira soudain mon attention. Je devrais dire : quand le nom de l'auteur attira mon attention...
Geneviève Bon ! Des souvenirs de ma collègue me revenaient en mémoire... Geneviève ! Ecrivain !
Quelle surprise... !
Aussitôt j'écrivis aux éditions Robert Laffont, où le livre était édité, pour leur demander l'adresse de ma copine. La réponse arriva quelque temps plus tard assortie d'un refus, mais l'éditeur me proposait néanmoins de lui confier un courrier qu'il se chargerait de transmettre sans, évidemment, garantir de réponse en retour...

Je rédigeai donc une lettre à l'intention de Geneviève dans laquelle je lui rappelai nos discussions autour d'un café noir dans le bar "La Baraka" à Bezons, puis, un sourire aux lèvres, je lui reparlai de cette anecdote : je lui avais prêté un matelas pneumatique qui malheureusement était percé et qu'elle avait été obligée de regonfler plusieurs fois dans la nuit... ;-)

Inutile de vous dire à quel point j'étais excitée à l'idée que ma lettre parvienne à Geneviève et qu'elle s'amuse tout comme moi de ces souvenirs. J'avoue que j'avais cependant un petit doute... Geneviève était-elle bien "ma" Geneviève et aurait-elle gardé un souvenir de moi...???  Il faut avouer que nos routes ne s'étaient croisées que le temps d'un stage de trois mois...

C'est plusieurs semaines plus tard qu'une enveloppe postée de Montpellier et à l'écriture inconnue m'est parvenue...
Ci-dessous un extrait du courrier...



Oups !.... Je m'étais trompée... Geneviève n'était pas "ma" Geneviève, mais elle avait eu la gentillesse de me répondre. Je me devais de répondre à mon tour, ce que j'ai fait en m'excusant d'avoir usé du "tu" comme si nous nous connaissions...

A cette époque, je n'avais pas l'assurance que donnent les échanges bloguesques aujourd'hui. Si quelques copinautes conservent le vouvoiement, j'avoue pour ma part user et abuser du "tu" avec beaucoup de facilité et de plaisir aussi...


Ces premiers échanges ont été suivis de nombreux autres.
Comme tout était différent d'aujourd'hui...
Une "vraie" lettre se préparait, se peaufinait. Il fallait s'appliquer pour que l'écriture soit belle, ne pas faire de ratures, ni de fautes... Il fallait trouver une enveloppe, un timbre... Parfois faire peser la lettre car bavarde à l'oral, je le suis aussi sur le papier et les feuilles 21X27 se succédaient ... Il est plus rare aujourd'hui de rédiger de telles lettres...

Au fil des mois, nos échanges sont devenus plus amicaux, plus profonds, plus complices...
J'attendais impatiemment les lettres de Geneviève. Je crois qu'elle appréciait les miennes aussi.
Quand je lui demandai pourquoi elle écrivait, elle me répondit ceci.

"J'écris parce que j'aime écrire...


Bien sûr j'ai acheté tous ses livres. Elle m'en a offert beaucoup aussi.
Romancière de talent, Geneviève qui avait été reçue par Bernard Pivot dans son émission "Apostrophes" pour "La saison des bals" était aussi poète. Elle a publié 6 romans et 2 recueils de poésie :
- Eté de cendres (1985)
- Traversée du désir (1986)
- La saison des bals (1988)
- La poupée du loup (1990)
- Chronique d'un été sans orage (1992)
- L'année du bonheur (1994)
et
La Vénitienne (Seghers 1990)
D'amour et de terre (L'Harmattan 1996)

Geneviève me racontait la joie et le stress de l'écriture et de la sortie d'un roman, elle me disait ses bonheurs et ses inquiétudes de femme, de mère de famille... Ses lettres dont le papier sentaient le tabac et le parfum me ravissaient.
Un jour alors que j'assistais en Normandie à un concert en plein air, un effluve de parfum m'atteint et mit aussitôt un nom à mes lèvres... Ce parfum... J'étais certaine qu'il s'agissait du même que celui de Geneviève.
Aussitôt je lui racontai cette "rencontre" étonnante...
Quelques jours plus tard, elle m'envoyait un flacon de son parfum...

Sa générosité était immense et la disponibilité dont elle savait faire preuve pour répondre à mes questions, à mes angoisses aussi était exceptionnelle. Elle savait que ma fille aînée avait des problèmes de santé et se souciait toujours de son état. Le jour où, enfin, mon aînée a pu se débarrasser du corset qui la contraignait et la blessait depuis tant d'années, Geneviève s'est associée à notre joie en lui faisant parvenir un magnifique bouquet de fleurs...

Nous avons correspondu pendant 10 ans sans jamais passer au tutoiement... Parfois Geneviève me disait "Sautez dans un train et venez..."
Je n'ai jamais osé le faire et je le regrette amèrement aujourd'hui. Je prétextais le travail, les enfants, l'éloignement... J'avais un peu peur, je n'étais pas indépendante... Depuis, j'ai pris de l'assurance et certaines d'entre vous savent que je ne crains plus les rencontres avec des inconnues... ;-)


Au dos d'une carte de voeux, Geneviève me proposait une nouvelle fois d'aller la voir...


Un jour, Geneviève m'a annoncé qu'elle était malade, très malade. Elle souffrait d'une tumeur au cerveau. Toujours, elle me disait "C'est très grave, mais ce n'est pas cancéreux". Elle m'a raconté ses chimios, ses cheveux qui tombaient. Elle gardait force et courage et trouvait toujours un mot gentil pour parler d'autre chose que sa maladie.
Son courage pour lutter contre cette "saloperie" n'a pas suffi.

Un triste jour de juillet 1997 j'ai reçu dans ma boîte à lettre une enveloppe cernée d'un liseré gris.


Il n'est pas utile que je vous raconte la peine que j'ai eue à ce moment-là....
Dans l'enveloppe, il y avait ce poème de Geneviève


Ce très long article était un hommage à mon amie disparue. Elle me manque encore aujourd'hui...

N'hésitez jamais à dire à vos amis et à vos proches que vous les aimez, n'hésitez pas comme moi à sauter dans un train...

La vie est courte.... Sachez profiter de chaque instant...