Il y a quelques jours, je passais la tondeuse .... moment "privilégié" où je laisse mes pensées vagabonder....
Un hennissement dans un pré au loin me rappela un bel après-midi que je vais vous raconter ici.
Jour de congé pour mon
Astheval qui me téléphone :
"Maman ? Ça te dirait de venir faire une balade à cheval avec moi ?
- Euh... Je ne sais pas si...
- T'inquiète pas, on fera une balade tranquille, au pas..."
La météo était parfaite et je ne me suis pas vraiment fait prier... Il y avait une éternité que je n'étais pas montée à cheval mais j'avoue que cela me titillait depuis un certain temps déjà.
C'est donc très heureuse que j'ai rejoint ma fille qui a sellé pour moi
un fringant destrier un cheval calme et gentil...
J'avais oublié la taille d'un cheval et au moment de monter sur son dos j'ai constaté deux ou trois choses :
- Waouh ! C'est haut un cheval !
- Oups! Je n'ai plus ma souplesse d'antan
- Pfff ! J'ai dû prendre un peu de poids
Le sol m'a semblé très loin de moi lorsque j'ai enfin réussi, après bien des contorsions, à me hisser sur la bête.
Mais le plus dur était fait, la promenade pouvait commencer.
Un plaisir, des sensations retrouvées et, à un moment, une envie de faire plus.
"On peut trotter un peu ?
-Ok maman, on y va."
Bon, j'avoue que j'ai assez rapidement regretté ma demande....
Ou bien c'était lui, ou bien c'était moi, mais, c'est sûr, un des deux était à contretemps... Ce qui, je dois le dire, est assez douloureux pour le popotin.
Retour au pas pour monter une côte assez raide. D'habitude je la monte à pied à côté de mon Astheval à cheval, et j'ai apprécié cette fois-ci que ce soit Quador qui fasse les efforts, me contentant de me soulever légèrement sur l'avant pour soulager son arrière-train.
Un dernier chemin creux nous ramenait vers la maison et là je n'ai pu m'empêcher d'avoir envie de trotter de nouveau. Mais le trot étant vraiment
trot trop inconfortable j'ai plutôt opté pour un galop...
Quel plaisir de sentir le vent doux
fouetter caresser mon visage...
Un virage s'annonçait au loin... Il s'agissait de gérer...
Aïe, aïe, aïe ! J'avais beau essayer, impossible de ralentir... !
A ce moment-là, je crois avoir tout tenté, mais pas moyen de trouver les freins... !
Que je raccourcisse mes rênes, que je crie ou demande gentiment à mon cheval d'arrêter, ou que je me lance dans le langage équin : "Hoooooooo", l'animal ne voulait rien savoir....
"Ah, tu as voulu galoper eh bien vas-y !" Voilà ce qu'il devait penser.
Que de choses passent en tête en ces circonstances... La première étant :
Zut... il n'y a pas d'airbag !
Je me voyais déjà valser dans le pré d'à côté au milieu du colza...
Il ne me restait plus qu'à me convaincre que ces dernières consignes allaient me sauver :
"En cas de disfonctionnement du système, je serre mon dada et je me cramponne à la crinière..."
C'est ce que j'ai fait et l'animal, pétrifié par ma volonté de ne pas chuter, a fini par s'arrêter... Ouf... !
En descendant de ma monture j'avoue que j'avais un peu les jambes en queue de pâquerette... Ça flageolait sérieusement.. Mais quelle fierté ... ;-)
Cette fierté était moins évidente le lendemain quand, percluse de courbatures, je grimaçais à chaque pas et me déplaçais comme si j'avais passé les 24 heures précédentes à califourchon sur un tonneau...
Ouais tu peux me faire un bisou... Je l'ai bien mérité... ;-)