The History of Science Society

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The History of Science Society

Review: [untitled]
Author(s): George Sarton
Source: Isis, Vol. 22, No. 2 (Feb., 1935), pp. 539-542
Published by: The University of Chicago Press on behalf of The History of Science Society
Stable URL: http://www.jstor.org/stable/225136
Accessed: 26/09/2009 08:50
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REVIEWS

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protested. We hope it was through lack of due consideration and not


through a fixed heresy that the present breach of scholarship was
countenanced by so outstanding an institution as the New York Public
Library.
AUBREY DILLER.
Max Meyerhof.-(Al-morchid fi'l-kohhl) ou Le guide d'oculistique.
Ouvrageinedit de l'oculiste arabe-espagnolMOHAMMAD
IBN QASSOUM
IBN ASLAM AL-GHAFIQI(XIIe siecle). Traduction des parties
ophtalmologiques d'apres le manuscrit conserve 'a la bibliotheque
de l'Escurial. zz5 p. Laboratoiresdu Nord de l'Espagne, Directeur
J.. Lusi, Pharmacien. Masnou, Barcelone, I933.
L'ophtalmologie est une des parties les plus precieuses et les plus
originales de la medecine arabe, et notre savant confrere et ami, le
Dr. MEYERHIOFdu Caire, a consacre 'ason etude depuis de longues annees
les loisirs restreints que lui laisse la plus exigeante des professions.
Ce faisant il a suivi l'exemple de JULIUS HIRSCHBERG
(I843-I925),
mais
il a sur son illustre devancier l'avantage inappreciable de pouvoir lire
lui-meme les textes arabes. La traduction en deux temps, d'abord purement linguistique par un orientaliste, ensuite technique par un specialiste,
presente toujours des dangers, quelle que soit la prudence des collaborateurs. Ces dangers, MAX MEYERHOF peut les eviter, car il connait e'galement
bien l'oculistique et l'arabe, et lorsqu'il entreprend l'etude d'un vieux
texte medical il a a sa disposition immediate tous les genres d'experience
necessaires. Nous lui devons plusieurs memoires importants sur l'oculistique arabe, qui ont ete signales ici 'a mesure qu'ils paraissaient. Je ne
rappellerai que sa belle edition du texte arabe avec traduction anglaise
des Dix traites sur l'ceil de HUNAIN IBN ISHAQ - le plus ancien traite
systematique d'oculistique, decouvert par lui-meme (Le Caire, I928;
Isis I3, I06-9). Mon compte rendu de cet ouvrage contient une liste
(empruntee 'a l'auteur) des traites d'oculistique arabes du IXe siecle
de notre ere au commencement du XIe. Depuis j'ai eu l'occasion de
resumer cet admirable chapitre de la medecine arabe dans mon Introduction (vol. 2, 82-4), mais MEYERHOF est beaucoup plus categorique et
n'hesite pas 'aconclure (p. i65): ((Pendant tout le moyen age les medecins
de 1'Europe n'ont pas cree un seul traite d'ophtalmologie comparable
a ceux des oculistes arabes. 11 faut descendre jusqu'au debut du dixhuitieme siecle pour rencontrer, enfin, dans les ouvrages des SAINT-YVES,
MAITRE-JAN,BRISSEAU,etc., un progres notable laissant derriere lui
les productions des Arabes )).
Le nouveau traite que nous devons a%son erudition est beaucoup
moins important que celui de HUNAIN IBN ISHAQ.11 ne contient rien
qui soit essentiellement neuf; il est posterieur non seulement au IXe siecle

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mais au Xe et peut-etre meme au XIe, car son e6poqueest incertaine.


La date ((XIIe siecle)) incluse dans le titre, est possible et meme plausible,
mais l'auteur meme n'ose pas la revendiquer dans son introduction.
11 est donc regrettable, soit dit en passant, que cette date ait et6 inseree
dans le titre, car la plupart des lecteurs l'accepteront avec plus de confiance
qu'elle ne le merite.
II ne faut pas confondre (comrme je l'ai malheureusement fait dans
mon Introduction2, 424) l'auteur de ce trait', l'oculiste MUHIAMMAD
IBN QASSUM IBN ASLAM AL-GHAFIQI avec l'herbaliste ABU JA'FARAHMAD
IBN MUHjAMMADAL-GHAFIQI (i). Tous deux 6taient fort probablement

originaires de AL-GHAFIQ,pres de Cordoue, mais on ne peut affirmer


qu'ils etaient contemporains ou parents. Le second est mort vers iI65,
mais nous n'avons aucun point de repere pour l'age dii premier, sinon
qu'il est posterieur a AVICENNE (mort en 1037), l'auteur le plus recent
cite par liii. II se peut qu'il ait vecu au XIIe siecle, mais il pourrait tout
aussi bien appartenir a la fin du XIe, ou au XIIIe. 11 serait plus difficile
toutefois de le placer apres le XIIIe siecle, parce que dans ce cas son
livre contiendrait quelque mention des grands oculistes egyptiens ou
syriens de ce siecle.
Son livre est un traite general de medecine conduisant a l'oculistique.
I1 est divise comme suit (je cite son propre texte tel que MEYERHOFnous
l'a traduit,

p. i6):

<* Traite' I: J'y explique les recommandations d'H[PPOCRATE, la noblesse de


notre art, les elements, les differences entre eux, et le temperament naturel et
accidentel de l'ceil. Traite II: J'y explique la configuration de la tete, les organes
de l'(eil, les arteres, les veines, la description de l'ceil, les muscles, l'esprit psychique,
et les facultes naturelles. Traitd III: J'y explique l'air environnant notre corps,
le mouvement et le repos, les aliments et les boissons, le sommeil et la veille, les
excrc:tions et la retention, et les accidents psychiques. Traite IV: J'y explique
les conditions contre nature, c'est-a-dire, les maladies, leurs genres et especes,
la. description des maladies organiques, la solution de la continuite, les causes
morbifiques, les maladies [des parties] homogenes du [corps], les causes des
maladies organiques, les accidents suivant les maladies, les genres de [ces] accidents,
les accidents qui affectent le sens de la vision, la qualite de la jouissance et de
la douleur. Ensuite les accidents affectant le mouvement volontaire, les accidents
resultant de la nature ou de la maladie ou des conditions a la fois naturelles et
morbides, les accidents qui affectent la digestion et ceux qui par la affectent les
conditions de l'ceil. Traite V: J'y discute de la classification et des maladies et
de leur traitement, les collyres secs (akhal) et en pate (chiycfat), les poudres
(dharoiurdt), les sternutatoires (sa'ozltdt), les hieras (zqydridjdt), les trypheras
(itrifaldt), les decoctions, boissons, pommades (mardhim) et huiles (adhdn).
[Traite' VI: J'y discute du traitement de l'ceil.] "

et SOBHY s'occupent de publier en arabe et anglais son traite


(I) MEYERHOF
des simples, abrege par BARHEBIRAEUS. ILe premier fascicule de cette edition a
paru au Caire en 1932 (Isis 20, 454-7).

REVIEWS

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MEYEREIOFs'est borne a traduire quelques generalites du debut, puis


tout ce qui concerne l'oculistique, sauf la fin et la partie anatomique
deja incluse dans les Trois traite's d'anatomie arabe edites et tracluits
par P. DE KONING(Leidle, I903). 11 nous donne le quatrieme chapitre
'
Sur les maladies oculaires des enfants )), puis le
du sixieme traite
cinquieme chapitre ((La discussion des maladies de l'Feil et de leur traitement )). Ce dernier constitue la partie principale du present ouvrage
ne l'a pas traduit en entier, mais
(p. 22-158). Cependant MEYERHOF
seulement les sections I a 73. Tel quel ce cinquieme chapitre n'est guer
iine nouveaute, car il est largement tire du Tadhkirat al-kahhdlin (Me'morial des oculistes) de 'ALI IBN 'ISA (2) qui n'a pas encore ete imprime
en arabe, mais dont P. PANSIERa publie une traduction latine en I903
Pour ce qui concerne
et J. LIPPERT, une traduction allemande en 1904.
nous donne simplement les titres des sections
la fin du chapitre MEYERHOF
(74 a 95), car. celles-ci ne sont qu'une copie du Tadhkirat d'ALI IBN
'ISAet sont consacrees aux maladies internes de l'ceil (( dont les Arabes,
ainsi que tous les oculistes jusqu'a l'epoque de l'ophtalmoscope, .ne
savaient rien. Ces sections ne contiennent donc que des speculations
theoriques et scholastiques )). (p. I57).
L'ouvrage contient des dessins d'instruments de chirurgie tires du
manuscrit arabe (voir aussi le facsimile, p. 8), et est suivi d'un precieux
glossaire et de a Remarques sur les collyres en orient dans l'antiquite
et au moyen fge )).
Cet appendice nous prouve que l'oculistique arabe a emprunte quelques
elements aux traditions purement egyptiennes. L'usage de collyres en
pate etait immemorial en Egypte, et divers noms de remedes ont ete
empruntes a la langue 6gyptienne par les Grecs, les Arabes et les Latins.

* C'est le nom egyptiende l'antimoine(mesdemet)qui a donne lieu a la formation


des noms grecs et latins de cette substance: en grec stimmi,en latin stibium,en
dans les traductionsbarbaro-latines
arabeithmidou athmoud,transcritantimoniumn
du moyen Age.II y a d'autresremedesdont les noms ont passe de la langue egyptienne dans la langue grecque, comme le ricin (kiki), le vitriol (misy), le sucre
de plomb (sory), etc. * (p. I59).

11ne faut pas oublier cependant que l'oculistique arabe nous est venue
tout d'abord de Mesopotamie et de Perse, que les auteurs des premiers
traites

arabes

YUHANNA IBN MASAWAIH, HUNAIN IBN ISHAQ, etaient

des chretiens de Baghdad. Quand le: 1gyptiens se sont mis a la besogne,


ils ont pu faire des additions a la science orientale, par exemple, ces
fameux collyres que leurs lointains ancetres leur avaient transmis, mais
l'essentiel etait fait. Cet essentiel etait en partie emprunte a la science
(2) 'ALi IBN 'ISA vivait A

Baghdad au d6but du XIO si6cle (Intr.

I, 731).

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avait traduit en arabe tous les passages


grecque, car HUNAINIBN JSHAQ
de GALIEN, d'ORIBASEet de PAUL D'EGINE concernant 1'aeil, mais il
est remarquablecependant qu'il n'y ait point d'ouvrages grecs specialement consacres a l'oculistique (3). A ce point de vue on peut dire que
le traite de HUNAINest le plus ancien traite existant, l'ancetre de tous les
traites ophtalmologiques de l'occident.

GEORGESARTON.

Bro wn.--Scientific
Harcourt
Organizations in seventeenth Century
France (i62o-I68o).
xxII+30.6 p. (History of Science Society.
Publications, New Series no 5). Baltimore, WILLIAMS & WILKINS,
'934.
L'auteur n'a pas fait une etude systematique et exhaustive des reunions,
cconf6rences )), assemblees ou societes qui poursuivaient au XVIIe siecle
en France des buts scientifiques; il s'est borne a choisir quelques-unes
des plus importantes et interessantes d'entre elles durant une periode
de soixante ans (i). Ses recherches patientes jettent un jour assqz nouveau
sur les figures relativement obscures jusqu'a present d'AuzouJT, PETIT,
THEVENOT, JUSTEL, BOULLIAU,etc. 11publie une bonne moisson d'inedits,
en general d'un interet secondaire, et le peu de renseignements qu'il
apporte sur des questions essentielles montre tout ce qu'il est permis
d'esperer de la publication (actuellement en preparation) du diary de
HOOKE. Notons dans le dernier chapitre, le meilleur nous s3mble-t-il,
d'ingenieuses considerations sur l'affaiblissement du mouvement scientifique en France a la fin du siecle.
11 y a une bibliographie (les ref6rences manquent souvent de precision).
L'index est malheureusement tres incomplet, ce qui diminue singuliere-

ment F'utilit6du livre.


Apres ce bon debut (le style est agreable et clair), nous sommes en
droit d'attendre de Mr. BROWN des contributions interessant plus directement l'histoire de la pensee scientifique. Pourquoi ne nous donnerait-il

(3) Le traite de DAMOSTHENE PHILALETHE est perdu, mais il existait encore


a l'epoque de IJUNAIN. Le principal traite grec est celui d'AMTIOS D'AMIDA, mais
ce n'est pas un traite independant, simplement un livre de son encyclopedie
medicale (Introd., I, 260, 434).
(i) Voici d'ailleurs les titres des I2 chapitres de l'ouvrage: I. PEIRESC and the
Cabinet of the Brothers Dupuy; 2. RENAUDOT and MERSENNE;3. MERSENNE
and England; 4. The MONTMOR Academy begins; 5; The MONTMOR Academy
and England; 6. The End of the MONTMORAcademy; 7. La Compagnie des
Sciences et des Arts; 8. The Conferences of HENRY JUSTEL; 9. Science and
the Press: the j7ournal des Savants and the Philosophical Transactions; io. The
iI. The Academy of the Abbe BOURDELOT;
Academies of the Provinces;
12. Fluctuat nec mergitur.

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