Histoire comparée des religions

Les religions abrahamiques se distinguent des autres religions non pas tant par leur éthique ou par leur rationalité que par un complexe d'exclusivisme, bâti autour des notions de vérité révélée, de dieu jaloux, d'idolâtrie, et par la sacralisation d'un texte prescriptif. Au nom du devoir d'extirpation de l'idolâtrie, elles sont ont commis plus de violences religieuses que toute autre religion. A quoi elles opposent un formidable déni.

Le 5 juillet 2001, le salon d'honneur de la rue de Lille accueillait la visite de deux hauts responsables d'un culte bien mal connu, le yézidisme. Cheikh Dâsin Farouq 'Alî Beg et Pîr Khidr Sulaymân Khalîl étaient venus spécialement d'Allemagne pour présenter leur religion, devant un parterre choisi et très attentif. Les puissances invitantes, l'Association des anciens de l'INALCO, la Société Asiatique et l'ERISME étaient représentées par Jean-Louis Bacqué-Grammont qui présidait cette séance avec son panache habituel. L'exposé fut essentiellement le fait de Pîr Khidr Sulaymân qui brossa, en arabe (traduit par Edmond Hermez et l'auteur de cet article), un panorama de sa religion. Nous en publierons ultérieurement la traduction. La projection de diapositives récentes d'Erick Bonnier et les commentaires qui les accompagnaient illustrèrent parfaitement les propos du Pîr. La séance s'acheva après un long débat animé.

Cet article étudie l'implantation de la communauté catholique hébréophone en Israël, de la création de l'Etat (1948) à la Guerre des Six-Jours (1967). Composée en grande majorité de juifs convertis immigrés d'Europe, la "qehilla" se distingue des catholiques arabophones et entretient des rapports tendus avec la société israélienne, majoritairement juive. Aux yeux des uns et des autres, elle est perçue comme étrangère. Quelles sont les stratégies de reconnaissance identitaire avancée par cette communauté, sur le plan politique et spirituel? Ce cas d'étude entend souligner la spécificité des rapports entre juifs et catholiques en Israël, par rapport aux mouvements de rapprochement judéo-chrétien développés au même moment en Europe et aux Etats-Unis.

Idolatry is a key concept in the history of Western thinking about religion,
as an all-encompassing category in which all religions more or less
alien to the Christian tradition could be subsumed. From Late Antiquity
to the Modern period, we can follow how the notion was put to work within
Christian discourse to think about the religious “other.” In fact, the
word is almost ubiquitous in pre-modern debates on religion and the origins
of religion. Theories on the nature and causes of “idolatry” framed
much of the issue of “Religion” vs. the “religions,” and largely provided
the conceptual space, in early modern Europe, in which religious anthropology and the history of religions would emerge. The present paper investigates some aspects of the early modern discourse on idolatry, and its place in early modern discussions on the history of religions.

Is é mo drui a Crist mac Dé
« Mon druide est le Christ, fils de Dieu »
Cette formule, cent fois prise et mal comprise, est souvent interprétée comme si le Christ
était perçu par les Celtes païens en tant que druide. Il s’agissait en fait d’un slogan, d’un
cri de ralliement ou de guerre, utilisé par les disciples de Patrick tel Colomban (521 – 597
EC) pour confondre les druides.

La contemplation de son histoire conduit nécessairement le peuple juif à abandonner définitivement tout espoir de trouver grâce aux yeux des nations, car cette histoire n’inspire qu’une seule et unique conclusion qui est que le seul moyen de plaire aux nations, pour lui, serait qu’il accepte de disparaitre!
La disparition de l’identité juive, c’est justement ce à quoi œuvrent certains intellectuels juifs qui propagent la thèse selon laquelle la religion juive n’est qu’une invention s’inspirant de la philosophie, du christianisme et de l’Islam.
Ce livre montre non seulement la filiation, mais aussi le prolongement négationniste de cette thèse. En parallèle, il explique le caractère essentiel de la Emounah, la Foi juive en l’unité divine.
Il révèle ensuite le négationnisme comme étant une phase inexorable et terminale de l’évolution de la pensée occidentale. Or, comme cela apparaît dans cette étude, c’est la Emounah qui est la force essentielle opposée à la tendance négationniste.
Par conséquent, cette controverse analysée à la lumière de la Torah préfigure le dernier conflit mondial qui devrait secouer l’humanité, avant la révélation messianique.
Ce conflit, sous sa forme la plus essentielle, est la lutte finale de la Emounah d’Israël contre le négationnisme de Amalek.

Cet article retrace la vie de Jean de Menasce comme historien des religions, théologien et philosophe. Pour ce faire, les contributions les plus significatives de ce dominicain, spécialiste des religions de l’Iran pré-islamique, dans ces trois domaines du savoir sont passées en revue et sa place dans la science de son temps précisée, en recourant à ses échanges épistolaires avec quelques-uns de ses contemporains, en particulier le savant belge Franz Cumont, dont la correspondance avec Jean de Menasce, en grande partie inédite, fait l’objet d’une attention particulière.

On ne saurait comprendre le phénomène extraordinaire de guerres de sépultures,
qui marqua le Maghreb historique, sans passer en revue les différents aspects
du culte de la tombe. Très lié à la religion du terroir et étroitement solidaire du système
social, il s’ajuste et s’érige comme repère principal autour duquel gravitent de
multiples pouvoirs et s’organise la cité maghrébine.
Les tombes des personnages mythiques, symboles de révérence et de puissance,
contribuèrent à la naissance et à l’essor des plus vieilles cités méditerranéennes.
C’est ainsi qu’elles furent, depuis la nuit des temps, au centre des conflits
inter-cités. Hérodote nous apprend que Naxos, selon les oracles, purifia l’île de
Crète en déterrant les morts des autres pour ne conserver uniquement ou ne faire
vénérer que les siennes parmi les divinités (1).

Recensione a: Marco Rizzi, La secolarizzazione debole. Violenza, religione, autorità, il Mulino, Bologna 2016, pp. 108, € 11. Era l'inizio degli anni Ottanta. L'Autore, all'epoca giovane studente all'Università Cattolica di Milano, presso cui è oggi docente di Letteratura cristiana antica, ricorda ancora una sentenza proclamata con sicumera dal libro di testo dell'esame di geografia. Si affermava che tutte le religioni, senza distinzioni, "erano consegnate a un destino di progressiva e sempre più profonda irrilevanza". È evidente come, a distanza di oltre trent'anni, quell'affermazione risulti infondata e smentita. A dire il vero, già all'epoca sarebbe stata opportuna maggiore cautela. Il 1979 avrebbe dovuto lanciare un primo segnale d'allarme, far prendere coscienza dell'avvio di una possibile controtendenza. La rivoluzione khomeinista in Iran e la radicalizzazione in senso religioso di un Afghanistan invaso dall'Urss furono eventi sottovalutati in un contesto internazionale dominato dalle logiche bipolari della Guerra Fredda.

Le monde entier espère que les chercheur·euses trouvent au plus vite le vaccin contre la COVID-19, moyen le plus efficace d'enrayer la crise sanitaire, sociale et économique que nous traversons. Ce vent d'espoir est, pour certains religieux, porté par l'espérance que Dieu pourrait intervenir pour accélérer la découverte. Pour d'autres croyants, le vaccin médical ne soigne de toute façon que les corps, seul compte le vaccin « spirituel ». Pour d'autres encore, cette maladie planétaire est le signe d'une malédiction divine, un châtiment. Vouloir s'en prémunir, c'est s'opposer au dessein divin. Les croyant·es ont donc des opinions très différentes sur le droit et la légitimité de pratiquer la vaccination. Ce n'est pas neuf. La pratique de la variolisation qui consiste à inoculer dans un corps sain une forme atténuée de variole est attestée en Chine au XVIe siècle. Elle se propage ensuite par la route de la soie pour atteindre la France et l'Angleterre au début du XVIIIe siècle. Dès cette époque, le principe qui consiste à introduire une substance viciée dans un corps qui ne l'est pas suscite de sérieuses résistances. En France, il provoque une vraie querelle médicale. À cette occasion, les théologiens se prononcent pour la plupart en faveur de l'inoculation variolique. Ils invoquent

Cet article retrace la vie de Jean de Menasce comme historien des religions, theologien et philosophe. Pour ce faire, les contributions les plus significatives de ce dominicain, specialiste des religions de l’Iran pre-islamique, dans ces trois domaines du savoir sont passees en revue et sa place dans la science de son temps precisee, en recourant a ses echanges epistolaires avec quelques-uns de ses contemporains, en particulier le savant belge Franz Cumont, dont la correspondance avec Jean de Menasce, en grande partie inedite, fait l’objet d’une attention particuliere.

Cet article retrace la vie de Jean de Menasce comme historien des religions, theologien et philosophe. Pour ce faire, les contributions les plus significatives de ce dominicain, specialiste des religions de l’Iran pre-islamique, dans ces trois domaines du savoir sont passees en revue et sa place dans la science de son temps precisee, en recourant a ses echanges epistolaires avec quelques-uns de ses contemporains, en particulier le savant belge Franz Cumont, dont la correspondance avec Jean de Menasce, en grande partie inedite, fait l’objet d’une attention particuliere.

Les religions abrahamiques se distinguent des autres religions non pas tant par leur éthique ou par leur rationalité que par un complexe d'exclusivisme, bâti autour des notions de vérité révélée, de dieu jaloux, d'idolâtrie, et par la sacralisation d'un texte prescriptif. Au nom du devoir d'extirpation de l'idolâtrie, elles sont ont commis plus de violences religieuses que toute autre religion. A quoi elles opposent un formidable déni.

J’essaye là de pointer du doigt quelque chose que je ne saisis pas bien encore...
L’homme sans le symbolique est une réalité incompréhensible. Comme la chaise sans la personne qui vient s’asseoir dessus. On a beau l’étudier dans tous ses détails matériels, si on oublie la personne qui vient s’asseoir dessus, ce pourquoi elle est faite, on rate la compréhension globale de sa raison d’être.
Ce travail est à situer dans le domaine de l’anthropologie fondamentale, qui reste à créer. On peut le définir comme une anthropologie générale, qui reprend et subsume tous les différents domaines de l’anthropologie, en s’efforçant de leur trouver et de leur donner leur unité.
Mon apport n’est qu’une petite brique dans un vaste édifice qui demeure seulement à l’état d’ébauche. Je travaille en dehors des cadres académiques, non par goût ou par choix, c’est plutôt un accident et un handicap, auxquels j’ai dû m’adapter.
La science se doit de rechercher l’unité et la simplicité. Nos savoirs se sont spécialisés et dispersés à outrance. Cela a apporté des résultats remarquables. Mais cette dispersion est aussi dommageable. Mon style peut paraître erratique et informe, confus. Je m’attaque à une matière un peu spéciale, pas encore très bien définie et quasiment surhumaine. Aussi je ne peux pas l’aborder suivant les règles et les normes scolaires admises. Je ne travaille jamais à partir d’un plan bien ficelé, mais avec quelques intuitions que je développe et qui prennent forme au fur et à mesure. Elles s’imposent à moi plus que je ne les invente. Je cherche alors simplement à rendre plus claires ces intuitions, comme des éclairs entrevus. Work in progress ; je ne sais pas travailler autrement. J’avance ainsi en aveugle, sans savoir préconçu. Je ne suis pas pour autant sorti de rien, j’ai une formation, une histoire singulière. Je suis bien comme tout être humain, le résultat d’une histoire.

Cet article retrace la vie de Jean de Menasce comme historien des religions, theologien et philosophe. Pour ce faire, les contributions les plus significatives de ce dominicain, specialiste des religions de l’Iran pre-islamique, dans ces trois domaines du savoir sont passees en revue et sa place dans la science de son temps precisee, en recourant a ses echanges epistolaires avec quelques-uns de ses contemporains, en particulier le savant belge Franz Cumont, dont la correspondance avec Jean de Menasce, en grande partie inedite, fait l’objet d’une attention particuliere.

La destruction des dieux d'autrui: une singularité abrahamique Résumé Les religions abrahamiques se distinguent des autres religions non pas tant par leur éthique ou par leur rationalité que par un complexe d'exclusivisme, bâti autour des notions de vérité révélée, de dieu jaloux, d'idolâtrie, et par la sacralisation d'un texte prescriptif. Au nom du devoir d'extirpation de l'idolâtrie, elles sont ont commis plus de violences religieuses que toute autre religion. A quoi elles opposent un formidable déni.

Échappée dans des sphères religieuses, politiques, sociales et culturelles perdues dans le Pacifique oriental, limité au Triangle polynésien. C'est un monde bien défini, celui d'îles et d'archipels perdus dans l'immensité du Moana Nui. Les structures sociales qui en organisent les communautés humaines s'en trouvent souvent exacerbées, les frontières entre les pratiques et les rites, politiques, sociaux, religieux, sexuels..., sont particulièrement poreuses et révèlent des systèmes de pouvoir et de discours intégrés dans la vie quotidienne et savamment maîtrisés