Contemporary French Politics

This literary work investigates the rhetoric of Marine Le Pen and how she exploits the worsening immigration crisis to reawaken France’s nationalist spirit and to booster the Front National’s electoral support as seen in her speeches and electoral results respectively. My data is a careful selection of five spheeches of Marine Le Pen between 2011-2017 from the National Front’s official website.

This study aims to answer research question as to how the rising number of immigrants is portrayed in Marine Le Pen’s rhetoric. This study also seeks to uncover how the immigration crisis is portrayed in her speeches and what kinds of economic, political and socio-cultural impacts those speeches have. The methodoly consists of rhetorical analysis of Le Pen’s speeches under political, economic and socio-cultural themes.

Based on the analysis of my data, the results prove that Marine Le uses the immigration crisis in her speeches as a sour outcome of globalization and presents herself as the sole candidate that represents the interest of the French people. Through this rhetoric – which she has rebranded to suit republican values through the dédiabolisation strategy, she has succeeded in making her rhetoric more acceptable and the National Front party more mainstream.

Les quatre textes suivants tentent de répondre aux hypothèses avancées par Emilio Quadrelli dans
un article publié par la revue britannique Mute. On peut le trouver en anglais sur Internet:
http: //www.metamute.org/en/Grassroots-political-militants-Banlieusards-and-politics
Intitulé «Les banlieusards, les militants de base et la politique», ce texte de Quadrelli se fonde sur
plusieurs interviews de «guérilleras noires (1)» suite aux émeutes de novembre 2005, interviews
publiées dans le journal Il Manifesto, en Italie. Les questions discutées dans cet article sont
complexes et devraient être maniées avec prudence et méthode. La passion et la haine nourrissent
la lutte de classe, ce qui n’a rien d’étonnant vu que le capitalisme est un système social sans pitié qui
doit être détruit par la violence. Mais si l’on souhaite présenter une analyse politique globale, on
doit dépasser sa révulsion et sa haine pour ce système et étudier sérieusement comment il
fonctionne et comment il pourrait être, éventuellement, abattu.
Il nous a semblé utile de critiquer les idées que défend cet anthropologue radical et surtout les
mythes qu’il propage à travers ses interviews, car ils sont dangereux pour ceux qui les prendraient au
sérieux.
«Emeutes et contes de fées pour radicaux» s’attache aux erreurs, aux exagérations, aux
déformations contenues dans l’article de Quadrelli comme dans les propos des personnes
interviewées dont les noms sont indiqués par des initiales (MT, MB, etc). Une bonne partie de ces
erreurs auraient pu être évitées si notre anthropologue radical avait consulté d’autres sources pour
mettre en perspective les analyses de ses interlocuteurs, ou s’il n’avait pas seulement cherché à
confirmer ses propres rêves ou fantasmes. Mais après tout, il n’est pas le seul à refuser de faire
«l’analyse concrète d’une situation concrète».
Dans son article, Quadrelli règle ses comptes avec certains intellos féministes, altermondialistes,
proches de Toni Negri ou de la gauche caviar, qu’il ne cite même pas nommément. Quadrelli aurait
été mieux inspiré, et son travail plus utile, s’il s’était intéressé à tous ces spécialistes des sciences
sociales, qu’ils se prétendent neutres ou objectifs, altermondialistes, proches du PS ou du PCF, qui
ont mené une véritable «émeute de papier» (l’expression est de l’un d’eux, Gérard Mauger, qui
connaît bien ce milieu puisque c’est le sien), qui ont multiplié les colloques, les livres collectifs et les
articles et qui ont surtout proposé leurs services et leurs bons conseils à l’Etat pour une «police de
proximité», une «meilleure» justice, une politique urbaine plus «sociale» et plus de «diversité» dans
les élites politico-médiatiques.
Notons enfin que la révérence de Quadrelli vis-à-vis de la «lucidité» de Michel Foucault, référence
actuelle de nombreux militants libertaires ou anti-autoritaires, est plutôt amusante. En effet,
Foucault a successivement eu des illusions sur le parti stalinien français (PCF), les maospontanéistes
(2) des années 70, la révolution islamique de Khomeiny, la CFDT (tout comme, pour
ce qui concerne ce syndicat, Cornelius Castoriadis). Foucault pensait que le Parti socialiste ne se
montrait pas suffisamment radical à cause de son alliance avec le PCF (ce qui souligne l’étendue de
ses illusions sur la social-démocratie) et il déclara qu’il aurait donné des conseils au gouvernement
socialiste si ce dernier lui avait demandé son opinion sur des questions comme les prisons ! Ce qui
est plutôt comique lorsque l’on sait que Foucault passe aujourd’hui pour LE penseur antiautoritaire.
Si sa participation courageuse à la lutte contre le système pénitentiaire français dans le
cadre du GIP (Groupe d’information sur les prisons) doit être saluée, et si certaines de ses analyses
peuvent être utiles pour comprendre quelques aspects des institutions étatiques modernes (asiles,
prisons, Ecole), on peut se permettre d’éprouver quelques doutes sur sa «lucidité» politique.
«Forces de répression et guérilla urbaine» s’attache à décrire sommairement les forces de
police en France, parce qu’un «guérillero urbain doit avoir une grande capacité d’observation. Il doit
être bien informé sur tout, en particulier sur les mouvements de l’ennemi (3)» a écrit un Brésilien
«blanc» qui pratiqua la lutte armée sur le terrain, et pas dans le monde virtuel.
«Quelques hypothèses sur la lutte armée et la guérilla» esquisse de façon très sommaire et
schématique quelques pistes pour un bilan des différentes formes de lutte armée dans l’ex-monde
colonial et les métropoles impérialistes.
«La racialisation des questions sociales mène à une impasse» tente de répondre à l’usage
(hypocrite ou délibéré) de pseudo-concepts liés aux vieilles notions imaginaires des «races» dans le
discours politique de la gauche et de l’extrême gauche.
Malgré la virulence des critiques ici formulées, il est évident que l’essentiel du travail reste à faire,
tant sur le plan pratique que théorique. Mais il serait catastrophique que les jeunes révolutionnaires
d’aujourd’hui répètent les mêmes erreurs que celles commises dans les années 60 et 70 – comme
semblent le souhaiter Quadrelli et ses «guérilleras noires».
Y.C.

Through a synthesis of fledgling theories of post-truth (author, 2006, 2014, 2016, 2017) developing around Donald Trump and Brexit and theories of emotions in populism, I analyze the right-wing French movement La Manif Pour Tous, and their ongoing issue campaign against what they call “gender theory in the schools.” After I identify their populist qualities, I analyze five prominent post-truth qualities in the movement: 1) organization and public presentation; 2) “active distrust” qualities; 3) emotional/affective qualities; 4) “rumor bombs” about gender theory; and 5) conjunctural specificity within gender, sexuality and other backlashes. Considering the conjunctural convergence of social trust and truth deficits, I propose that the post-truth and “rumor-bombing” aspects simultaneous with their populist nature are better understood as a kind of emotional or “emo-truth” common to both performance of authenticity in Reality TV shows and right-wing populist movements today. Finally, I propose cases like this point to a mainstreaming of post-truth populism, across Western liberal democracies and beyond.

How can the resurgence of the FN since 2007 be explained? Has it finally normalise? Has the mainstream right radicalised and thus, helped in such a process? How did the FN benefit from the rejection of mainstream politics?
This paper will argue that this renaissance is due to endogenous and exogenous political factors that had a 'normalising-effect' on the FN's rhetoric and, in turn, placed it at the point of confluence between national and social protests, hence widening its electoral basis. To demonstrate that, we will, firstly, analyse the strategy of de-demonisation, focusing on the replacement of anti-semitism by islamophobia and the corruption of republican symbols. Secondly, the era of Sarkozism and the strategy of droitisation will be reviewed and we will be able to assess the extent to which the mainstream right has radicalised and, thus, legitimised the FN's rhetoric. Finally, we will explain the widening of Le Pen's electorate by looking at her social volte-face on political economy and the way she profited from both the economic and political crisis.

From May 6th 2012 until March 1st 2013 the main Centre Right French political party, the UMP passed through an extremely difficult period, the worst since it’s creation on 2002. Especially between November 19th and December 17th, when a deep crisis put at stake its unity. As a result, the parliamentary group was split in two on November 27th 2012, and the one in the Senate was also about to split up. Until a last minute, compromise was found on December
17th. Trying to avoid the end of the first attempt in unifying the different branches of the French Centre Right (Gaullists, Centrists, Liberals, Radicals, Christian Democrats etc).

Emmanuel Macron’s electoral victory and the rise of his political subject La République en Marche, led to significant changes at the level of French party politics in recent decades. This new political entity has taken the dominant position of the presidential majority, implying the disintegration of the bipolar “cartel” of the Socialist Party and the Republicans in the National Assembly. In addition to the fundamental recalculation of power relations through the election outcomes, it has resulted in a major reversal at the level of the classical party forces – left and right block, so that the structure criteria of the former party system were significantly violated. In this paper, we provide a more analytical view of which poles formed the party system of the 5th French Republic. We argue that the typical bipolar configuration in the form of the dominant left and right polarity has not existed from the first moment. We carry out a reconstruction of the main poles of the French party system through seat distribution by the individual political groups in the legislature. The key argument of our article is that the structural impact of the Macronist party’s electoral success has led to one of the most significant transformations of the party system’s polarity: the return of the political centre as the dominant pole and the shift from bipolarity to tripolarity. Regarding the sustainability of the new party reconfiguration, we conclude with several scenarios of further development.

In French :

Depuis près d'une décennie, la controverse sur l’identité nationale déchire les familles politiques, divise le monde intellectuel et embrase la société française. La généalogie de cette obsession identitaire est peu connue.

Elle est pourtant révélatrice d’une histoire oubliée, lorsque dans les années 1980, l’ambition politique de dire la France faisait rimer culture et identité nationale.

Comment la culture est-elle devenue à cette époque un enjeu majeur, jusqu’à constituer le socle du récit national ?

Tirant un fil qui revisite les grandes heures de la politique culturelle sous François Mitterrand, remémore le combat contre l’antiimpérialisme américain, traverse les politiques du « droit à la différence » et leur remise en cause pour s’achever avec la bataille de l’exception culturelle en 1993, Vincent Martigny ressuscite l’atmosphère d’une décennie cruciale pour déchiffrer les querelles contemporaines de l’identité.

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In English :

In the last ten years in France, the argument over the issue of national identity has teared apart political parties, divided the academic and intellectual world, and nourished great controversy within the French society. The origins and genealogy of this obsession about identity has never been investigated and remains misunderstood. It is however typical of a forgotten history, when in the 1980s, the definition of French national identity became imbedded into that of French culture.

How did the notion of French culture become a major stake during these years, and ended up constituting the core of the French national narrative? Proposing a fresh perspective linking an analysis of the cultural policies during the two mandates of François Mitterrand, the fight against American ‘cultural imperialism’, the multicultural policies known as the ‘Right to Difference’ and their decline, and the concept of French ‘cultural exception’ born in 1993, Vincent Martigny brings back to life the atmosphere of a crucial decade for anyone who wants to decipher the contemporary quarrel over identity.

Beyond the French case, he builds on his knowledge of nationalism to provide an examination of how cultural questions, especially in relation to immigration and majority identities, have become the core of an intense political strife in most countries of Western Europe.

Wahlkämpfe: Frankreich 2002 (Chirac, Jospin, Le Pen), Italien 2001 (Berlusconi), Spanien 2000 (Aznar, Gonzalez), Russland 1996 (Jelzin)

Die These von der "Amerikanisierung" europäischer Wahlkämpfe ist populär. Aber eigentlich ist das, was von Amerika ausging, längst ein International Style. Zwar bleibt die politische Kultur national. Doch weltweit werden Wähler ungebundener, Medien bunter und aggressiver, Kommunikations- und Researchtechniken zahlreicher, Profis professioneller und Politiker williger, sich jenseits traditioneller Massenorganisationen in der Mitte persönliche Mehrheiten zu erobern.

This present paper sets out to examine empirically how closely this widespread impression of bias corresponds to the reality of television coverage; or rather, less ambitiously, since one can hardly claim that there are ready-made or accepted tests of objectivity, impartiality, or fairness of political coverage on television, it will attempt to apply to the French situation criteria and methods of approach culled from various British analyses of television's end product – its programmes.3 The study is limited mainly to TF1's andA2’s coverage of politics, current affairs and the Presidential election campaign in the first few months of 1981, and does not include the official election broadcasts controlled by the candidates or their party supporters. The tests applied to the coverage fall into the following categories: range and equity of access to television by the different political actors, technical production choices and editorial decisions, agenda setting (choice of issues), and interviewing styles.

This was the first chapter I wrote for my PhD thesis, which analysed Nicolas Sarkozy's identity discourse and made the case that it necessitated a response from the French anti-racist movement. 

I have decided to upload it to my page now because the issues discussed have only seem to have become more important in the six (or so) years since it was originally written...

Les «Nuits debout» voient la résurgence d'une idéologie qui avait repris du poil de la bête avec le mouvement altermondialiste et ATTAC en France, il y a une vingtaine d'années. Les Indignados espagnols et les différents mouvements Occupy ont pris la suite, plus récemment, en mettant l'accent sur les procédures dites «démocratiques» dans les discussions menées sur les places publiques et les innombrables commissions. Mais fondamentalement, surtout en France, on a affaire à la même idéologie : le citoyennisme.

Review of  Quand la Gauche se réinventait. Le PSU, Histoire d’un Parti Visionnaire. 1960 -1989. Bernard Ravenel. La Découverte. 2016.
From its creation in 1960, at the height of the war for Algerian independence, its continued anti-colonialism, to its promotion of self-management (autogestion), democratic decentralisation,  feminism, to its work in the 1970s ecological movement, the PSU played a significant role on the French left and the international New Left. This review covers the history, the ideas and the disputes inside the PSU and offers some judgements about its lasting impact.