An Inquiry into Modes of Existence

1. Nell'estetica francese del Novecento la figura di Étienne Souriau (1892Étienne Souriau ( -1979 ha rappresentato quasi il prototipo dell'«esthéticien per eccellenza», anche perché -come ha osservato Elio Franzini nel suo volume di riferimento -egli ha costituito una sorta di «momento di sintesi e piena realizzazione dell'intero movimento dell'estetica francese»; in lui si ritrovano «sia la tradizione razionalista e kantiana [...] sia un'attenzione non superficiale ai risultati del positivismo sia uno studio, spesso criticamente implicito, di Bergson e di alcuni testi della fenomenologia» al punto che -conclude Franzini -«il ritorno ai "fatti", intesi come le "cose stesse"» sembra costituire «l'esigenza primaria della sua filosofia» 1 .

Dans son projet d’anthropologie, Bruno Latour insiste à plusieurs reprises sur le décalage entre les pratiques des Modernes et le compte rendu officiel qu’ils en donnent. Cela devrait permettre de donner un tout autre sens à notre présent, et de devenir ce que nous avons toujours été, sans le savoir. Nous n’avons jamais été modernes. Et je crois que, pour permettre à la sémiotique de faire face à son évolution, c’est sans doute une telle attitude qu’on pourrait adopter, en passant du compte rendu « majeur » à un point de vue adéquat. Nous partirons donc de l’histoire « majeure » des Modernes et nous verrons que cette histoire est étroitement liée à la constitution même de la sémiotique, qui est son expérience-limite. Dans un second temps, nous mettrons en évidence les exigences méthodologiques formulées par l’Enquête à partir de ce fonds épistémologique commun. Enfin, nous nous focaliserons sur quelques opérations qui permettent de départager une sémiotique majeure, qui n’est finalement qu’un corollaire de la Constitution moderne, d’une sémiotique mineure, mais plus adéquate.

2930 long project. Just like We Have Never Been Modern, it's mainly 2931 a theoretical work in which sociology, anthropology and phi-2932 losophy are coming together 1 . e starting point is the same: 2933 "e moderns have never been modern, but they have believed 2934 they are modern" 2 . ere are many similarities with his pre-2935 vious works, although his modes of existence are a huge step 2936 in the network ontology. For many years he aacked the on-2937 tological foundations of traditional sociology. Now, L 2938 finally gives an example of how his idea of an ontological plu-2939 ralism, the network metaphor and empiricism come together. 2940 e result is a multiplicity of various modes of existence, each 2941

The following article engages the problem of agency in actor-network theory, working towards a foundation for an ANT-based theory of action. The problem of agency in contemporary sociology concerns questions about material objects in social interactions. The author analyses two current strategies of ascribing agency to material agents. The first strategy uses the ‘aquarium model’, allowing us to treat agency as a result of human interaction with the material environment. Material objects are not actors, as they do not have intentionality. Consequently, human and non-human agencies are fundamentally different. This strategy does not allow one to analyze the joint action of people and things, since either the environment or the actors possess agency. The second strategy, peculiar to ANT, is based on denying the ontological status of both humans and non-humans, transferring it to their relations. Agency is understood as the distributed effect of interaction between heterogeneous agents. This allows one to consider hybrid action of human and non-human. However, the actor-network conception of agency encounters some obstacles that stem from its radical relationism. The author analyses Graham Harman’s critique of the philosophical assumptions of ANT and explicates the potential pitfalls of the conception of distributed agency. Firstly, there is the problem of the mechanics of ascribing agency, since - by denying any essential differences between humans and non-humans - any kings of relations have to be described in the modality of ‘oughtness’. Secondly, there is a problem with the mechanics of distributing agency. This problem is a consequence of the inherently mediated character of action, manifesting itself in the inability to evaluate the relevance of any given object in interaction prior to an observation. In the final sections, the article discusses the solution to those problems as suggested by Bruno Latour in his inquiry of the modes of existence, tracing the directions of future work on an actor-network theory of action.

Статья посвящена проблеме агентности в акторно-сетевой теории в перспективе создания новой теории действия на основе ANT. Проблема способности к действию в современной социологии связана с вопросом о статусе материальных объектов в социальных взаимодействиях. В статье анализируются две стратегии приписывания агентности материальным объектам. Первая стратегия использует «модель аквариума», в которой способность к действию рассматривается как результат взаимодействия человеческих акторов с материальной средой. Материальные объекты не являются акторами, потому что у них нет интенциональности; следовательно, агентность людей и не-человеков сущностно отличается. В рамках этой стратегии невозможно анализировать совместное действие людей и вещей, т.к. агентность оказывается либо на стороне среды, либо на стороне акторов. Вторая стратегия, присущая ANT, основана на лишении онтологического статуса как людей, так и не-человеков и переносе его на отношения между ними. Агентность понимается как эффект взаимодействия разнородных акторов и является распределенной в сети отношений, что позволяет рассматривать гибридное со-действие человеческого и не-человеческого. Однако акторно-сетевая концептуализация агентности сталкивается с рядом препятствий, связанных с ее радикальной реляционистской позицией. В статье анализируется критика Г. Харманом философских оснований ANT, на основе чего формулируются потенциальные проблемы концепции распределенной агентности. Во-первых, существует проблема механизма приписывания агентности, поскольку ввиду нивелирования сущностных различий между людьми и не-человеками любые отношения начинают описываться в модальности долженствования. Во-вторых, есть проблема механизма распределения агентности, связанная с невозможностью вынести суждения о релевантности тех или иных объектов до наблюдения, т.к. действие рассматривается как изначально опосредованное. В заключение обсуждается решение, предложенное Латуром в проекте исследования модусов существования, и обозначаются перспективы дальнейшей работы над созданием акторно-сетевой теории действия.

FR Les relations entre les travaux de Latour et la sémiotique de Greimas ont été explicites depuis les années 1970. Le présent article est consacré à la manière dont Latour reprend et fait évoluer la théorie sémiotique de l'énonciation, depuis "A Relativistic Account of Einstein's Relativity" et "Petite philosophie de l'énonciation" jusqu'à l'Enquête sur les modes d'existence, où il utilise la théorie de l'énonciation pour fonder sa théorie des modes d'existence. Sera ainsi retracée l'évolution de la théorie de l'énonciation, tant chez Latour qu'en sémiotique. Nous montrerons que dans les deux cas, on peut décrire cette évolution comme un mouvement de l'énonciation énoncée vers l'énonciation pratique.

ENG Since the late 1970s, Latour's work has had close ties with Greimas' semiotics. This article is devoted to Latour's further consideration and development of the semiotic theory of enunciation, beginning with « A Relativistic Account of Einstein's Relativity » and « Petite philosophie de l'énonciation » all the way up to the Inquiry Into Modes of Existence, where he uses the theory of enunciation to establish his theory of modes of existence. The evolution of the theory of enunciation is charted through both Latour's work and semiotic theory. We argue that in both cases this evolution can be described as a movement from uttered enunciation to practical enunciation.

Cette enquête a pour objet un bâtiment. Elle part d’une situation stable – un centre psychiatrique situé dans une maison d’habitation – et la suit durant une période de perturbation : son déménagement dans une nouvelle construction. Elle s’intéresse à un élément mis en risque lors de ce passage : « la convivialité». Celle-ci n’est pas abordée à une échelle sociétale, mais plutôt à travers des aménagements physiques et des objets matériels par lesquels elle se pratique. À partir d’une distinction entre les notions de reprises (de faits quotidiens dans l’habitat) et de relais (à transmettre à des interlocuteurs extérieurs), cette enquête pose la question des moyens par lesquels faire passer les valeurs de cette convivialité concrète.
Cette enquête se déploie en deux temps. Elle s’intéresse d’abord à la pratique de soin particulière à ce centre, aux reprises par lesquelles celle-ci s’inscrit dans les aménagements du lieu et dans les manières de l’habiter. Elle relève aussi l’armature institutionnelle par laquelle ce lieu de soin peut être rendu habitable pour ses occupants. Ensuite, elle se focalise sur trois visages qu’aura pris la convivialité à l’épreuve du déménagement. En dressant le portrait concret de leur mise en risque, il s’agit à nouveau de poser la question du retour à l’expérience : comment ces qualifications peuvent-elles être relayées pendant la période de perturbation engendrée par l'entrée dans la nouvelle construction ?
Cette enquête vise à dégager, par ces jeux de reprises et de relais, les obligations empiriques de la convivialité. Si elle est mise en œuvre dans une pratique thérapeutique [MET], ces obligations montrent que la convivialité vit essentiellement sur les ressorts de l’attachement [ATT]. Les objets les plus assurés comme les plus fragilisés lors du déménagement attirent l’attention sur la co-formation de goûts et d’intérêts par des personnes et des choses, sur le déploiement de rapports sensibles entre celles-ci, et sur la place qui leur est donnée dans le dispositif de soin.