Extrait
Procurez-vous Mɛtascience aux
[Article 1]
Métascience : pour un discours général scientifique
François Maurice1
Résumé — L’humain produit des discours sur le monde : mythologies, religions,
mysticismes, philosophies, science. La majorité de ses discours sont de nature
transcendante. À la suite d’un clarification conceptuelle fondée sur les notions
de réflexion et de discours général, la philosophie apparaît comme un discours général transcendant parmi d’autres ; d’où l’échec de celle-ci à rendre
compte du monde et de la science ; d’où la nécessité de disposer d’un discours
général non transcendant, un discours général proprement scientifique, une
métascience. À la lumière des frontières ainsi redéfinies, il sera proposé de
fonder la métascience sur une interprétation de l’œuvre de Mario Bunge.
Cette interprétation se fonde sur un ensemble de postulats généraux auxquels Mario Bunge adhère et tenus pour acquis par les scientifiques. Il est
proposé que soutenir un tel ensemble de postulats sans les problématiser à
la manière des philosophes, fait en sorte que la pensée de Bunge ne relève
plus de la philosophie.
AbstRAct — Human produces discourses on the world : mythologies, religions,
mysticisms, philosophies, science. The majority of those discourses are transcendent in nature. Following a conceptual clarification based on the notions
of reflection and general discourse, philosophy appears as a transcendent
general discourse among others ; hence the failure of the latter to account
for the world and science ; hence the need for a non-transcendent general
discourse, a properly scientific general discourse, a metascience. In light of
these redefined boundaries, it will be proposed to base metascience on an
interpretation of Mario Bunge’s work. This interpretation is based on a set
of general postulates that Mario Bunge adheres to and taken for granted by
scientists. It is proposed that supporting such a set of postulates without problematizing them in the manner of the philosophers, makes Bunge’s thinking
no longer philosophical.
[1] Diplômé en statistiques sociales, mathématiques et philosophie, cher-
cheur indépendant, François Maurice est fondateur de la Société pour le progrès des métasciences (Sopromet, https://fr.sopromet.org) et traducteur
du Philosophical Dictionary de Mario Bunge à paraître aux Éditions
Matériologiques en 2020.
MS1.indb 31
18/05/2020 14:25
32
Mεtascience n° 1-2020
Le philosophe devrait s’imprégner de la perspective scientifique et il
devrait avoir le sentiment que la science nous a dévoilé un nouveau
monde, de nouveaux concepts et de nouvelles méthodes, inconnus auparavant, mais dont l’expérience nous a démontré la justesse alors que les
anciens concepts et méthodes se sont avérés inutiles (Bertrand Russell,
My philosophical development).
L’idée du programme bungéen est aussi terre à terre qu’il est possible de
l’être. Cela peut sembler décevant, puisque toute extravagance est évacuée, mais c’est le but du programme. L’idée est de demeurer bien fermement dans un seul monde (Josephh Agassi, Ontology and its discontent).
Seuls les philosophes et les internés d’un asile d’aliénés pensent qu’il
est possible de créer la réalité plutôt que de la modifier (Mario Bunge,
Chasing reality).
L
e besoin humain d’expliquer le monde est profond. En général, les explications avancées par la science ne satisfont pas
ce besoin. On recherche donc un autre type d’explication.
Souvent, on traduit la différence entre, d’une part, une explication
scientifique et, d’autre part, une explication plus satisfaisante, par
l’idée qu’on recherche le pourquoi des choses et non pas le comment.
Expliquer, c’est chercher un sens à l’existence et donc un sens à
notre vie. L’humain a besoin d’un discours général sur le monde.
Pour répondre à ce besoin, les explications avancées ont pris
plusieurs formes. Plusieurs discours généraux sur le monde ont été
proposés. Ces discours généraux sur le monde sont, par exemple,
l’animisme, le mythe et la religion. Un point commun à ces discours
est la place réservée à une forme ou à une autre de transcendance, à
un quelque chose de plus au-delà de la simple existence matérielle,
un quelque chose qui ne peut pas être appréhendé par les facultés
naturelles de l’humain que sont l’intuition, la raison, la réflexion, la
créativité, la volonté, la sensation, la perception, etc. L’appréhension
de cette réalité transcendante peut se faire alors par l’intermédiaire
de facultés non naturelles : l’Intuition, la Raison, la Réflexion, la
Créativité, la Volonté, la Sensation, la Perception, etc. Souvent,
un discours général transcendant est intégral ou total. Un tel discours entretient dans ce cas une cosmologie qui explique la place
de l’humain dans le monde, une idéologie qui explique la place de
l’individu dans la société, et une gnoséologie, ce que l’humain est en
droit de connaître, mais surtout ce qu’il lui est interdit de connaître.
Il est courant d’identifier philosophie et discours général, c’est-àdire d’affirmer que la philosophie est le discours général par excellence ; il y aurait réflexion générale que philosophique. Nous montre-
MS1.indb 32
18/05/2020 14:25
33
François Maurice • Métascience : pour un discours général scientifique
rons que la philosophie est un type de discours général inventé par
les humains au même titre que les autres discours généraux. Et si elle
est un type de discours général parmi d’autres, nous pouvons donc
remettre en question sa pertinence au même titre que nous remettons
en question la pertinence de l’animisme, des mythes et des religions.
Pour ce faire, nous devrons nous attarder aux notions de vision du
monde, de réflexion, de réflexion préméthodique, de réflexion transempirique, de postulat général, de méthode. Une appréciation juste
de ces notions nous fait comprendre que dans l’ordre méthodologique,
l’adoption de postulats généraux précède la mise au point et l’utilisation d’une approche ou d’une méthode. Ainsi, l’adoption d’un certain
nombre de postulats nécessite seulement de faire appel à notre faculté
naturelle de réfléchir et de penser. Ce n’est ni une méthode scientifique, ni une méthode religieuse, ni une méthode philosophique, ni
une méthode métascientifique qui nous dicte les postulats sur lesquels reposera notre pensée. Si notre argumentation a de la valeur,
nous pouvons alors proposer un discours général proprement scientifique qui repose sur un certain nombre de postulats obtenu par une
réflexion préméthodique. Par conséquent, nous pourrons infirmer
l’idée, largement répandue, utilisée pour justifier le recours à la philosophie, que les scientifiques philosophent malgré eux.
Ce texte propose un programme de recherche inspiré de l’œuvre
de Mario Bunge et dans l’esprit des Lumières. En fait, il s’agit plus
qu’un programme de recherche puisque nous proposons de fonder
une nouvelle discipline, ou plutôt un nouveau champ scientifique.
Ce champ scientifique, la métascience, peut être décrit comme un
discours général scientifique. Notre redécoupage disciplinaire se
fonde sur le constat qu’une réflexion générale ne se confond pas avec
une réflexion philosophique. Comme nous tenterons de le montrer,
la philosophie n’a pas le monopole de la réflexion générale.
Notre tâche est à la fois facile et ardue. Elle est facile puisque
nous disposons d’un exemple d’un métascientifique accompli, Mario
Bunge. Il suffit de faire appel à son œuvre aussi souvent que nécessaire afin d’étayer notre propos, tout en gardant à l’esprit qu’il s’agit
d’un point de départ pour la recherche métascientifique. Nous caractériseront donc la métascience dans la deuxième partie intitulée
« Discours général scientifique ». Mais, avant même de caractériser
la métascience, nous devons démontrer que la philosophie est un
discours général parmi d’autres, et, plus difficile encore, convaincre
les penseurs non transcendants qu’ils ne pratiquent pas une philosophie. C’est l’objectif de la première partie, « Discours généraux ».
MS1.indb 33
18/05/2020 14:25
74
Mεtascience n° 1-2020
y a une possibilité qu’il soit juste ; il doit passer les tests et répondre
aux critères d’évaluation des sciences. Ceci ne vaut pas pour les
concepts proprement philosophiques, lesquels présupposent une
forme de transcendance. Aussitôt qu’il y a réification ou idéification,
il y a transcendance20. Plus précisément, aussitôt qu’on accorde une
valeur ontologique, épistémologique et sémantique à une « logique »,
il y a réification et donc transcendance. Il n’y aura jamais rien à
tirer de conceptions qui postulent l’existence de fictions, comme l’a
soutenu Laplace devant Napoléon Ier selon une anecdote rapportée
par Victor Hugo (1972) :
M. Arago avait une anecdote favorite. Quand Laplace eut publié sa
Mécanique céleste, disait-il, l’empereur [Napoléon Ier] le fit venir.
L’empereur était furieux. — Comment, s’écria-t-il en apercevant
Laplace, vous fait tout le système du monde, vous donnez les lois
de toute la création et dans tout votre livre vous ne parlez pas
une seule fois de l’existence de Dieu ! — Sire, répondit Laplace, je
n’avais pas besoin de cette hypothèse.
Nous pouvons donc rejeter sans autre forme de procès tous les
concepts philosophiques transcendants sans crainte de passer à côté
de l’histoire ou de rester dans les annales comme celui ou celle qui
n’a pas su apprécier une idée à sa juste valeur.
2.7] Bunge comme alternative
Du point de vue de la métascience, Bunge est le dernier des philosophes et le premier métascientifique. Il garde de la philosophie
l’idée d’un système complet qui intégrerait sémantique, ontologie,
épistémologie, éthique, axiologie et praxéologie, mais il refuse de
problématiser de la même façon que la philosophie. Il refuse notamment la dichotomie apparence/réalité, fondamentale aux philosophes
transcendants. Puisque Bunge est le premier véritable métascientifique, il est donc judicieux de prendre son œuvre pour point de
départ. Ce point de départ doit demeurer ce qu’il est, un point de
[20] Nous trouvons les définitions suivantes chez Bunge dans le Dictionnaire philosophique
(2020) : réification : « Étudier une propriété, une relation, un processus ou une idée
comme si elle était une chose. Exemples : “J’ai des inquiétudes” au lieu de “Je suis
inquiet” ; les notions populaires d’énergie, d’esprit, de justice et de beauté regardées
comme des entités ; l’idée que le langage (au lieu du locuteur) est créatif et se déploie
dans l’esprit ; les thèses que les espèces biologiques sont des individus et que les lignées
sont des entités historiques » ; Idéification : « Se représenter les choses concrètes comme
des idées, à la manière de Platon et de Hegel. Exemples (contemporains) : l’identification
d’un corps solide avec l’ensemble qui le représente, d’un panier de biens avec le vecteur
qui le symbolise et d’un mécanisme social avec le modèle théorique de celui-ci. »
MS1.indb 74
18/05/2020 14:25
75
François Maurice • Métascience : pour un discours général scientifique
départ. Le programme de recherche que nous proposons n’est pas
exempt de pièges. Le plus grand piège qui nous attend est celui de se
laisser aller à une paresse intellectuelle et de s’adonner à un exercice exégétique futile. Oui, il faut s’imprégner de l’œuvre de Bunge,
tout comme les physiciens se sont imprégnés des œuvres de Kepler,
de Galilée ou de Newton, oui il faut assimiler la manière de penser de ce penseur, qui n’est autre que la façon que les scientifiques
pensent, mais, non, il ne faut jamais débattre de ce que le maître
a vraiment dit. Le but n’est pas de développer une école de pensée,
mais plutôt celui d’élaborer une représentation du monde en accord
avec la science. Il ne faut donc pas voir l’œuvre de Bunge comme
un système de pensée à conserver mais bien plutôt à dépasser. Le
plus important de cette œuvre n’est pas les résultats qui y sont
exposés, bien qu’il s’agisse d’un tour de force de les avoir produits,
mais la façon de penser qui a permis de les obtenir. L’exercice n’est
pas facile puisque les discours généraux ont tendance à se scinder
en des écoles de pensée distinctes. Un des objectifs de Mεtascience
est de favoriser le développement des métasciences dans un cadre
unifié. En fait, l’avenir de la métascience repose sur l’utilité des
résultats métascientifiques pour les sciences, et cette utilité n’est
pas acquise. Jusqu’à maintenant, les scientifiques se sont débrouillés avec quelques préconceptions implicites tout en se soumettant
à des normes, des critères et des méthodes. Quoi qu’il en soit, il ne
faut jamais perdre de vue que nous voulons connaître le monde, le
monde naturel, le monde concret, le monde matériel, le monde mondain. Cet avenir dépend aussi de notre capacité à développer une
communauté de chercheurs qui s’entendent sur les objets d’étude
de la métascience, sur les problèmes pertinents et acceptables, sur
les méthodes pour les étudier et sur les critères d’évaluation des
résultats métascientifiques.
De la même façon que l’approche scientifique est une, mais constituée d’une multitude de méthodes, l’approche métascientifique se
devra d’être une, mais constituée d’une pluralité de méthodes. Nous
sommes bungéens comme nous sommes galiléens.
RemeRciements. Je remercie Matias Velazquez pour ses commentaires
du premier jet de cet article. Je remercie Isabelle Martineau pour ses
commentaires, suggestions et innombrables discussions tout au long du
projet ; nombre d’idées n’auraient pas vu le jour sans ces discussions. Je
remercie également Marc Silberstein pour la confiance qu’il m’a accordée
pour mener à bien ce projet éditorial ; ma situation à la marge des insti-
MS1.indb 75
18/05/2020 14:25
76
Mεtascience n° 1-2020
tutions ne l’a pas effrayé. Je remercie également tous les programmeurs,
notamment ceux qui offrent des logiciels gratuits et de qualité, sans lesquels le travail intellectuel serait beaucoup plus lourd ; ces outils pallient
le manque de ressources d’un chercheur indépendant.
Références
Bernard C. (1865), Introduction à l’étude de la médecine expérimentale, J.-B. Baillière et Fils.
Bouveresse J. (2012), Qu’est-ce qu’un système philosophique ? Cours 2007 & 2008, Collège
de France.
Bunge M. (1959a), « Do the Levels of Science Reflect the Levels of Being ? », in M. Bunge,
Metascientific Queries, Charles C. Thomas, p. 108-123.
Bunge M. (1959b), Metascientific Queries, Charles C. Thomas.
Bunge M. (1960), « Levels : A Semantical Preliminary », The Review of Metaphysics 13(3),
p. 396-406.
Bunge M. (1961a), « Laws of Physical Laws », American Journal of Physics 29(8), p. 518-529.
Bunge M. (1961b), « The Weight of Simplicity in the Construction and Assaying of Scientific
Theories », Philosophy of Science 28(2), p. 120-149.
Bunge M. (1963), The Myth of Simplicity : Problems of Scientific Philosophy, Prentice-Hall.
Bunge M. (1971), « A New Look at Definite Descriptions », Kagaku Tetsugaku (Philosophy
of Science) 4, p. 131-146.
Bunge M. (1973a), « Is Biology Methodologically Unique ? », in M. Bunge, Method, Model
and Matter, Reidel, p. 44-66.
Bunge M. (1973a), Method, Model and Matter, Reidel.
Bunge M. (1974a), Treatise on Basic Philosophy : Semantics I, Sense and Reference, vol. 1,
Reidel.
Bunge M. (1974b), Treatise on Basic Philosophy : Semantics II, Interpretation and Truth,
vol. 2, Reidel.
Bunge M. (1977a), Treatise on Basic Philosophy : Ontology I, the Furniture of the World,
vol. 3, Reidel.
Bunge M. (1977b), « Emergence and the Mind », Neuroscience 2(4), p. 501-509.
Bunge M. (1979a), Treatise on Basic Philosophy : Ontology II, a World of Systems, vol. 4,
Reidel.
Bunge M. (1979b), « Some topical problems in biophilosophy », Journal of Social and
Biological Structures 2(2), p. 155-172.
Bunge M. (1980), The Mind-Body Problem : A Psychobiological Approach, Pergamon Press.
Bunge M. (1982), « Is Chemistry a Branch of Physics ? », Zeitschrift Für Allgemeine Wissenschaftstheorie/Journal for General Philosophy of Science 13(2), p. 209-223.
Bunge M. (1983a), Épistémologie, Maloine, traduit par H. Donadieu, Epistemología, Buenos
Aires, Siglo XXI, 1977.
Bunge M. (1983b), Treatise on Basic Philosophy : Epistemology and Methodology I, Exploring
the World, vol. 5, Reidel.
Bunge M. (1983c), Treatise on Basic Philosophy : Epistemology and Methodology II,
Understanding the World, vol. 6, Reidel.
Bunge M. (1984), « Philosophical Problems in Linguistics », Erkenntnis 21(2), p. 107-173.
Bunge M. (1985a), Treatise on Basic Philosophy : Epistemology and Methodology III,
Philosophy of Science and Technology, Part I, Formal and Physical Sciences, vol. 7,
Reidel.
Bunge M. (1985b), Treatise on Basic Philosophy : Epistemology and Methodology III,
Philosophy of Science and Technology, Part II, Life Science, Social Science and
Technology, vol. 7, Reidel.
MS1.indb 76
18/05/2020 14:25
77
François Maurice • Métascience : pour un discours général scientifique
Bunge M. (1989), Treatise on Basic Philosophy : Ethics, The Good and the Right, vol. 8,
Reidel.
Bunge M. (1991), « The Power and Limits of Reduction », in E. Agazzi (ed.), The Problem of
Reductionism in Science, Kluwer, p. 31-49.
Bunge M. (1995), « In praise of intolerance to charlatanism in academia », Annals of the
New York Academy of Sciences 775(1), p. 96-115.
Bunge M. (1996), Finding Philosophy in Social Science, Yale University Press.
Bunge M. (1998a), Philosophy of Science I : From Problem to Theory, Transaction Publishers,
rééd. de Scientific Research I : The Search for System, Springer-Verlag, 1967.
Bunge M. (1998b), Philosophy of Science II : From Explanation to Justification, Transaction
Publishers, rééd. de Scientific Research II : The Search for Truth, Springer-Verlag, 1967.
Bunge M. (2003a), Emergence and Convergence : Qualitative Novelty and the Unity of
Knowledge, University of Toronto Press.
Bunge M. (2004), Matérialisme et humanisme : pour surmonter la crise de la pensée, Liber,
traduit par L.-M. Vacher, Philosophy in Crisis : the Need for Reconstruction, Prometheus
Books, 2001.
Bunge M. (2008), Le matérialisme scientifique, Syllepse, traduit par S. Ayache, P. Deleporte,
É. Guinet & J. Rodriguez-Carvajal, Scientific Materialism, Reidel, 1981.
Bunge M. (2009a), Causality and Modern Science, Transaction Publishers, rééd. de
Causality : the Place of the Causal Principle in Modern Science, Harvard University
Press, 1959.
Bunge M. (2009b), Political Philosophy : Fact, Fiction and Vision, Transaction Publishers.
Bunge M. (2010), Matter and Mind : A Philosophical Inquiry, Springer.
Bunge M. (2012a), Evaluating Philosophies, Springer.
Bunge M. (2012b), « The Correspondence Theory of Truth », Semiotica 188, p. 65-75.
Bunge M. (2016), Entre deux mondes. Mémoires d’un philosophe-scientifique, Éditions
Matériologiques, traduit par P. Deleporte, Between Two Worlds : Memoirs of a
Philosopher-Scientist, Springer, 2016.
Bunge M. (2020), Dictionnaire philosophique. Perspective humaniste et scientifique, Éditions
Matériologiques, traduit par F. Maurice, Philosophical Dictionary, Prometheus Books,
2003.
Hugo V. (1972), Choses vues : souvenirs, journaux, cahiers. 1847-1848 [1900], Gallimard.
Kirschenmann P.P. (1982), « Some Thoughts on the Ideal of Exactness in Science and
Philosophy », in J. Agassi & R.S. Cohen (eds), Scientific Philosophy Today : Essays in
Honor of Mario Bunge, D. Reidel, p. 85-98.
Laplane L., Mantovani P., Adolphs R., Chang H., Mantovani A., McFall-Ngai M., Rovelli
C., Sober E. & Pradeu T. (2019), « Why Science Needs Philosophy », Proceedings of the
National Academy of Sciences 116(10), p. 3948-3952.
Mahner M. (2013), « Le rôle du naturalisme métaphysique en science », in M. Silberstein
(dir.), Matériaux philosophiques et scientifiques pour un matérialisme contemporain,
Éditions Matériologiques.
Marquis J.-P. (1990), « Partial Truths about Partial Truth », in P. Weingartner & G. Dorn
(eds), Studies on Mario Bunge’s Treatise, Rodopi, p. 61-78.
Marquis J.-P. (1991), « Approximations and Truth Spaces », Journal of Philosophical Logic
20(4), p. 375-401.
Marquis J.-P. (1992), « Approximations and Logic », Notre Dame Journal of Formal Logic
33(2), p. 184-196.
Marquis J.-P. (2020), « Vérité partielle et réalisme scientifique : une approche bungéenne »,
Mεtascience 1.
Maurice F. (2017), « Une triade scientifique ? », in M. Silberstein (dir.), Qu’est-ce que la
science… pour vous ?, t. 2, Éditions Matériologiques, p. 169-173.
Vuillemin J. (1986), What are Philosophical Systems ?, Cambridge University Press.
MS1.indb 77
18/05/2020 14:25