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Martyrs locaux et cultes civiques en Asie Mineure

2015, Jean-Pierre Caillet, Sylvain Destephen, Bruno Dumézil et Hervé Inglebert (dir.), Des dieux civiques aux saints patrons

Martyrs locaux et cultes civiques en a sie M ineure* par SylvaIn DeStepHen Évangélisée de manière précoce et parcellaire dès l’essor de la nouvelle religion, l’Asie Mineure occupe, pour cette raison, une place particulière dans l’histoire du christianisme antique 1. Dans une région anciennement poliadisée, et densément urbanisée dans sa moitié occidentale, l’accroissement progressif des communautés chrétiennes et la multiplication des conversions parmi les citadins de toutes origines sociales renforcent l’assurance et la visibilité de fidèles plus nombreux, mais les exposent davantage au regard, voire à l’hostilité des autres habitants de leur cité. Quelquefois engendrées par les difficultés conjoncturelles, plus rarement encouragées par les autorités municipales ou provinciales, les tensions religieuses aboutissent, surtout en ville, à des arrestations sommaires, des exécutions ponctuelles. Il est difficile et même impossible d’évaluer la gravité de ces persécutions sporadiques, mais il est important de rappeler que les chrétiens d’Asie Mineure ont ressenti, les premiers dans le monde romain, la nécessité de conserver le souvenir de leurs coreligionnaires exécutés, érigés en victimes exemplaires de la foi et devenus des hérauts admirables de la vérité. Les récits de martyre les plus anciens, conservés hors du canon biblique, sont rédigés en Asie Mineure, dès le milieu du iie siècle, par des chrétiens insérés dans un environnement urbain et inscrits dans une communauté civique. La Passion de S. Polycarpe en constitue le prototype célèbre 2. À l’échelle de l’Empire, la * Pour leur relecture attentive et leurs remarques judicieuses, j’exprime ma gratitude envers M. Vincent Déroche, directeur du Centre d’histoire et civilisation de Byzance, et envers Mme Sophie Métivier, maître de conférences à l’université Paris 1. Je suis seul responsable des erreurs qui subsisteraient. 1. Au sein d’une bibliographie moderne particulièrement abondante, voir les mises au point de Harnack A von, Mission und Ausbreitung des Christentums in den ersten drei Jahrhunderten, 2. Die Verbreitung, Leipzig, 19244, réimpr. 1965, p. 732-785 (examen de la géographie chrétienne) ; Johnson S. E., « Asia Minor in Early Christianity », in Neusner J. (éd.), Christianity, Judaism and other Graeco-Roman Cults. Studies for Morton Smith at Sixty, 2, Leyde, 1975, p. 77-145 (de nature plus bibliographique) ; Maraval P., « La diversité de l’Orient chrétien », in Mayeur J.-M. et al. (dir.), Histoire du christianisme, 1. Le Nouveau Peuple (des origines à 250), Paris, 2000, p. 509529, en particulier p. 518-527 (synthèse insistant sur le montanisme) ; enfin Trevett C., « Asia Minor and Achaea », in Mitchell M. M. et Young F. M. (éd.), The Cambridge History of Christianity, 1. Origins to Constantine, Cambridge, 2006, p. 314-329, en particulier p. 317-320 (contexte géographique et tréfonds judaïque). 2. Nous renvoyons à quelques études qui, sans être toujours récentes, demeurent fondamentales : Saxer V., « L’authenticité du “Martyre de Polycarpe” : bilan de 25 ans de critique », Mélanges de l’École française de Rome. J.-P. Caillet, S. Destephen, B. Dumézil et H. Inglebert (éd.), Des dieux civiques aux saints patrons (IVe-VIIe siècle), Paris, Picard, 2015, p. 59-194. 60 / Des Dieux civiques aux saints patrons grande ancienneté et l’accroissement rapide du nombre de victimes accordent au martyre chrétien une dimension inédite en Asie Mineure, mais ne permettent pas de supposer qu’il en soit originaire 3. De brèves flambées d’intolérance touchent aussi la Palestine, l’Afrique du Nord ou le Latium, certes en moindre proportion et souvent à date plus récente qu’en Asie Mineure. Celle-ci semble endurer comme aucune autre région les persécutions générales décrétées par les empereurs Dèce (250-251), Valérien (257-260) et Dioclétien ainsi que ses successeurs de la Tétrarchie (303-312). La dernière de ces vagues de violence antichrétienne est relayée, dans les capitales provinciales, par les gouverneurs. Dans les cités, ces derniers auraient ordonné la mort de plusieurs centaines d’hommes, de femmes et d’enfants, du moins si l’on en croit des sources confessionnelles plus soucieuses d’édification que d’exactitude. La victoire de l’empereur Constantin, en 324, et la christianisation de l’Empire mettent un terme définitif aux persécutions, dont le souvenir douloureux est à peine ravivé par des épisodes isolés et incertains sous l’éphémère empereur Julien (361-363) 4. Désormais, les cités épiscopales peuvent organiser leur sanctoral et, à cette fin, accorder une large place aux martyrs locaux qui illustrent l’ancienneté de leur communauté et la sainteté de leurs lieux de culte. La prépondérance des martyrs parmi les saints vénérés en Asie Mineure encourage, durant l’Antiquité Antiquité, 94, 1982, p. 979-1001, en particulier p. 983-991 pour une récapitulation bibliographique et une discussion serrée des différentes thèses ; Dehandschutter B., « Le Martyre de Polycarpe et le développement de la conception du martyre au deuxième siècle », in Livingstone E. A. (éd.), Studia Patristica, XVII, 2, Oxford, 1982, p. 659-668, en particulier p. 664 sur le caractère fondamental de ce texte ; ID., « The Martyrium Polycarpi: A Century of Research », Aufstieg und Niedergang der Römischen Welt, II, 27, 1, 1993, p. 485-522 ; ID., « Polycarp of Smyrna: Some Notes on the Hagiography and Homiletics about a Smyrnaean Martyr », in Grieser H. et Merkt A. (éd.), Volksglaube im antiken Christentum, Darmstadt, 2009, p. 125-137 ; ID., « Leben und / oder sterben für Gott bei Ignatius und Polykarp », in Fuhrmann S. et Grundmann R. (éd.), Martyriumsvorstellungen in Antike und Mittelalter. Leben oder sterben für Gott ?, Leyde, 2012, p. 191-202 (non uidi). La date du martyre de S. Polycarpe suscite encore des débats comme l’illustre le récent livre de T. D. Barnes, Early Christian Hagiography and Roman History, Tübingen, 2010, p. 367-378. Une récente étude philologique a de nouveau démontré l’ancienneté et l’historicité du texte : Zwierlein O., Die Urfassungen der Martyria Polycarpi et Pionii und das Corpus Polycarpianum, 2 vol., Berlin-Boston, 2014. 3. Il s’agit de l’hypothèse assez surprenante, avancée toutefois avec prudence, de Bowersock G. W., Martyrdom & Rome, Cambridge, 1995, p. 17. Le livre a paru en traduction française en 2002, sous le titre Rome et le martyre. Malgré son intérêt exclusif pour l’Occident latin et son approche toute littéraire, voir également les remarques et les critiques de Grig L., Making Martyrs in Late Antiquity, Londres, 2004, p. 9-11. De manière plus large, sur le culte des martyrs, Taft R., « Liturgia e culto dei santi in area bizantino-greca e slava: problemi di origine, significato e sviluppo », in Benvenuti A. et Garzaniti M. (éd.), Il tempo dei santi tra Oriente e Occidente. Liturgia e agiografia dal tardo antico al concilio di Trento, Rome, 2005, p. 35-54, en particulier p. 40-42. Sur les prodromes judaïques de la littérature martyriale chrétienne, illustrés au ier siècle avant J.-C. par les livres bibliques des Maccabées, lire Baumeister T., « Zur Entstehung der Märtyrerlegende », in Gemeinhardt P. et Leemans J. (éd.), Christian Martyrdom in Late Antiquity (300-450 AD). History and Discourse, Tradition and Religious Identity, Berlin-Boston, 2012, p. 35-48, en particulier p. 39-40. Enfin, il faut rappeler l’ouvrage fondamental, du moins pour la partie occidentale de l’Empire romain, de Orselli A. M., L’idea e il culto del santo patrono cittadino nella letteratura latina cristiana, Bologne, 1965, p. 40-43. Selon cette étude de nature lexicale, le saint, en particulier le martyr, est d’abord considéré comme un intercesseur influent des fidèles auprès de Dieu, puis devient, à partir de la fin du ive et surtout au ve siècle, le protecteur efficace et attitré d’une communauté locale. 4. D’après les sources chrétiennes, l’empereur apostat serait responsable, en Asie Mineure, de la mort – fort suspecte – d’une vingtaine de chrétiens, dont la moitié en Galatie et un tiers en Bithynie. Voir également la synthèse de de Gaiffier B., « Sub Iuliano Apostata dans le martyrologe romain », Analecta Bollandiana, 74, 1956, p. 5-49 ; plus récents, Brennecke H. C., Studien zur Geschichte der Homöer. Der Osten bis zum Ende der homöischen Reichskirche, Tübingen, 1988, p. 87-95 ; Scorza Barcellona F., « Martiri e confessori dell’età di Giuliano l’Apostata: dalla storia alla leggenda », in Consolino F. E. (éd.), Pagani e cristiani da Giuliano l’Apostata al sacco di Roma. Atti del Convegno internazionale di studi, Rende, 12-13 novembre 1993, Messine, 1995, p. 53-83, en particulier p. 56 et 81. Martyrs locaux et cultes civiques en asie Mineure / 61 tardive et le Moyen Âge byzantin, la construction monumentale et littéraire d’une géographie de leur sacrifice et de leur mémoire organisée autour de sanctuaires urbains ou périurbains. L’étude des sources disponibles, de nature hagiographique et patristique surtout, mais aussi épigraphique et dans une bien moindre mesure archéologique, révèle un martyrial foisonnant. De manière inattendue, rares sont les martyrs élevés au-dessus de leurs compagnons d’infortune et susceptibles d’exercer un monopole, même local, sur la piété collective. Pour tenter de résoudre cet apparent paradoxe, il convient d’examiner la très abondante littérature chrétienne dont l’étude atteste moins l’universalisme du culte des martyrs que de profondes disparités régionales. Autre constat presque aussi surprenant, la hiérarchie épiscopale semble plus soucieuse de favoriser la diffusion des reliques que d’encourager, à l’échelle des cités, la vénération exclusive de quelques figures saintes. À la fin de l’Antiquité, dans le contexte urbanisé et christianisé de l’Asie Mineure, l’identification de saints patrons se révèle difficile et traduit, au mieux, un processus de hiérarchisation des martyrs selon leur efficacité. Persécution et commémoration Le dénombrement des martyrs nécessite l’examen de sources disparates, tant dans leur forme que dans leurs principes de composition. Au premier rang figure la littérature liturgique et hagiographique. Rédigés dans le but de commémorer, à date fixe, le souvenir du sacrifice et la sanctification d’individus, morts ou non pour la foi, les ménologes et les synaxaires, transmis dans les principales langues du christianisme oriental, offrent une documentation précieuse, mais d’utilisation délicate. Du côté grec, qui retiendra davantage notre attention, il s’agit principalement du synaxaire de l’Église de Constantinople et des ménologes de l’empereur Basile II et de Syméon Métaphraste, des ouvrages de compilation rédigés aux xe-xie siècles, qui remanient et abrègent des Vies et des Passions, anciennes ou non, et les transposent dans une langue et un style accessibles au plus grand nombre. S’il est possible, dans certains cas, de comparer le texte original à sa version médiévale et de constater l’ampleur des modifications opérées ou des coupes effectuées, ces dernières liées à la fonction liturgique du synaxaire, le plus souvent il faut se contenter de ces collections byzantines d’une historicité incertaine pour identifier les saints antiques 5. En revanche, la littérature liturgique relative aux victimes des persécutions religieuses est de rédaction plus ancienne, puisque le martyrologe syriaque transmis par un manuscrit daté de 411 et le martyrologe hiéronymien, composé pour ses parties les plus anciennes à la même époque, dériveraient d’un prototype du 5. Pour le synaxaire de l’Église de Constantinople, voir Delehaye H., Propylaeum ad Acta Sanctorum. Synaxarium Ecclesiae Constantinopolitanae e codice Sirmondiano nunc Berolinensi adiectis synaxariis selectis, Bruxelles, 1902, réimpr. 1985 (ensuite abrégé en Synaxaire de Constantinople). Les ménologes de Syméon Métaphraste et de Basile II ont été republiés en 1864 dans la Patrologia Graeca de l’abbé Migne, respectivement aux tomes 114-116 et 117, volumes qui ont fait l’objet d’une réimpression anastatique réalisée à Turnhout en 1992 et 1996. Il n’existe pas d’édition critique moderne de ces deux ménologes, celui de Basile II étant stricto sensu un synaxaire dont ne subsiste que le premier semestre de l’année liturgique. 62 / Des Dieux civiques aux saints patrons ive siècle associé à l’Asie Mineure 6. Les indications fournies par ces œuvres, qui ont inspiré toute la production martyrologique ultérieure, sont toutefois brèves. En règle générale, chaque entrée mentionne une date, un lieu, un ou plusieurs noms, parfois une longue énumération d’individus ou un simple dénombrement de victimes anonymes. Les erreurs transmises par ces notices pourtant limitées compliquent l’identification des martyrs et les circonstances de leur mort. Si l’ancienneté des martyrologes explique leur intérêt historique, la sécheresse des notices, individuelles ou collectives, limite beaucoup leur valeur documentaire 7. Le problème se pose également pour les Passions parvenues jusqu’à nous sans les réécritures ni les modifications apportées aux textes originaux par les ménologes et les synaxaires médiévaux. L’érudition pluriséculaire de la congrégation des Pères bollandistes met en garde les lecteurs contre d’innombrables textes épiques ou légendaires dont la version conservée revêt, avec plus ou moins d’habileté, les aspects de la vraisemblance à défaut de l’authenticité 8. En réalité, les Passions anciennes ou historiques sont rares et les récits imaginaires abondent. Pour cette raison, il est indispensable de se tourner vers les instruments de recherche toujours irremplaçables que constituent les monumentaux Acta Sanctorum, les différentes Bibliothecae hagiographicae accompagnées de leurs suppléments respectifs, enfin la Bibliotheca Sanctorum de conception plus récente, même si elle date, pour l’essentiel, de la fin des années 1960 9. 6. Pour ces deux œuvres, voir l’édition de De Rossi G. B. et Duchesne L., Martyrologium Hieronymianum ad fidem codicum adiectis prolegomenis, Bruxelles, 1894, réimpr. 1971 (Acta Sanctorum novembris, II. Pars prior), celle-ci complétée par les analyses de Peeters P., Delehaye H. et Coens M., Commentarius perpetuus in Martyrologium Hieronymianum, Bruxelles, 1931, et l’édition accompagnée d’une traduction de Nau F., Un martyrologe et douze ménologes syriaques I-XIII, Paris, 1912, réimpr. Turnhout, 1993 (Patrologia Orientalis, X, 1). 7. En premier lieu, nous renvoyons à l’article synthétique de Efthymiadis S. et Déroche V., « Greek Hagiography in Late Antiquity (Fourth-Seventh Century) », in Efthymiadis S. (éd.), The Ashgate Research Companion to Byzantine Hagiography, 1. Periods and Places, Farnham, 2011, p. 35-94, en particulier p. 67-72 à propos de l’Asie Mineure, ainsi qu’à celui de Høgel C., « The Redaction of Symeon Metaphrastes: Literary Aspects of the Metaphrastic Martyria », in Høgel C. (éd.), Metaphrasis. Redactions and Audiences in Middle Byzantine Hagiography, Oslo, 1996, p. 7-21, en particulier p. 14-16 qui souligne le goût du Métaphraste pour ennoblir les sentiments, romancer la trame narrative et caricaturer les persécuteurs. Quelques études plus ponctuelles permettent, sinon de renouveler la question sur la composition et la transmission de ces collections hagiographiques, du moins de mieux en connaître les modalités rédactionnelles. Voir en particulier Vander Meiren W., « Précisions nouvelles sur la généaologie des synaxaires byzantins », Analecta Bollandiana, 102, 1984, p. 297-301 ; Luzzi A., « Precisazioni sull’epoca di formazione del Sinassario di Costantinopoli », Rivista di Studi bizantini e neoellenici, 36, 1999, p. 75-91 ; Høgel C., Symeon Metaphrastes. Rewriting and Canonization, Copenhague, 2002, p. 127-134 qui défend l’hypothèse d’une seconde publication du ménologe sous Constantin VIII, après la mort de Syméon Métaphraste et de l’empereur Basile II sous le règne duquel le haut fonctionnaire hagiographe était tombé en disgrâce ; Schäferdiek K., « Bemerkungen zum Martyrologium Syriacum », Analecta Bollandiana, 123, 2005, p. 5-22, en particulier p. 6-7 pour une datation située peu après le règne de Julien. 8. Voir les belles pages, au style toujours enlevé, de Delehaye H., Les Passions des martyrs et les genres littéraires, 2e éd., Bruxelles, 1966 (Subsidia hagiographica, 13B), p. 171-226. À noter également le long article historiographique, paru en traduction, de Van Uytfanghe M., « L’hagiographie : un “genre” chrétien ou antique tardif ? », Analecta Bollandiana, 111, 1993, p. 135-188, en particulier p. 166-178 sur les spécificités du discours hagiographique chrétien. 9. Les Acta Sanctorum, abrégés en AASS, totalisent 67 volumes publiés pour l’essentiel à Anvers puis Bruxelles entre 1643 et 1940. Pour les textes grecs, voir Halkin F., Bibliotheca hagiographica graeca, 3e éd., Bruxelles, 1957, réimpr. 1985 (Subsidia hagiographica, 8) ; ID., Novum Auctarium Bibliothecae hagiographicae graecae, Bruxelles, 1984 (Subsidia hagiographica, 65), abrégés en BHG et BHG Nov. Auct. Pour les documents latins, voir la Bibliotheca hagiographica latina antiquae et mediae aetatis, Bruxelles, 1898-1901, réimpr. 1992 (Subsidia hagiographica, 6) ; Fros H., Bibliotheca hagiographica latina antiquae et mediae aetatis. Novum Supplementum, Bruxelles, 1986 (Subsidia hagiographica, 70), abrégées en BHL et BHL Nov. Suppl. Pour les textes arabes, arméniens, coptes, éthiopiens et syriaques, voir Peeters P., Bibliotheca hagiographica orientalis, Bruxelles, 1910, réimpr. 1970 (Subsidia hagiographica, 10), abrégée en BHO. Enfin, il faut citer l’encyclopédie hagiographique de Caraffa F. et Morelli G. (dir.), Bibliotheca Sanctorum, 13 vol., Rome, 1962-1970, abrégée en BSS. Martyrs locaux et cultes civiques en asie Mineure / 63 Le projet de rassembler et d’identifier les martyrs d’Asie Mineure nécessite de recourir à la documentation disponible, surtout de langue grecque, latine et syriaque, éclairée et analysée par les outils de recherche susmentionnés. Le propos peut sembler singulier dans la mesure où le dénombrement dépend de sources hétéroclites d’une valeur documentaire incertaine, mais il n’est pas dans notre intention de passer pour un esprit fort ni de dénoncer les prétendus mensonges des hagiographes ou les supposées tromperies de l’Église. L’enquête ne s’appuie pas sur les seuls martyrs « historiques », et entend identifier les commémorations martyriales et repérer, dans la mesure du possible, leurs lieux de mémoire. Nombre d’écrits martyrologiques ne suffisent pas à attester un culte local, en particulier le synaxaire de Constantinople, qui relève davantage du travail compilatoire de l’antiquaire que du témoignage littéraire de l’hagiographe. L’enquête impose en outre de recourir à une littérature chrétienne qui s’étend sur presque un millénaire. La recherche sollicite l’Antiquité tardive et l’époque mésobyzantine, mais l’analyse s’inscrit dans le seul contexte de la première période. Le dénombrement réalisé revêt une valeur surtout indicative, dans la mesure où il n’existe aucun texte antique ou médiéval qui prétende identifier tous les martyrs d’une même persécution ou d’une seule région. Dans le cadre de l’Asie Mineure, les sources transmettent la mémoire « stratifiée » d’environ 800 martyrs individualisés, auxquels s’ajoute la présence, plus incertaine encore, de 600 compagnons anonymes. Les doutes profonds qui subsistent autour de ces martyrs fantômatiques et l’impossibilité de pouvoir les associer à une cité particulière expliquent le choix de ne proposer aucune carte de répartition des martyrs, même ceux désignés et localisés. En effet, cet état des lieux du culte martyrial ne reflèterait pas de manière fidèle la situation tardo-antique en raison du caractère diachronique d’une large partie de la documentation. Sont également laissés de côté les groupes de martyrs anonymes, légendaires, pléthoriques. C’est le cas, par exemple, de S. Azès d’Isaurie et de ses 150 hommes d’escorte, des 879 chrétiens mis à mort avec S. Julien à Anazarbe, de S. Eudoxe de Mélitène et de ses 1104 ou 1134 compagnons d’armes et de martyre, des 1250 officiers et soldats mis à mort avec S. Mélèce à Tavium, sans pouvoir connaître l’effectif des épouses et des enfants, de S. André et des 2995 militaires convertis et massacrés dans le Taurus, de S. Acace et des 10 000 soldats exécutés sur le mont Ararat par ordre de l’empereur Hadrien, enfin des 20 000 martyrs brûlés vifs avec S. Indès dans la cathédrale de Nicomédie (le chiffre s’abaisse à 1003 selon une autre tradition) 10. 10. Pour S. Azès d’Isaurie, voir Synaxaire de Constantinople, éd. Delehaye, col. 238, l. 9 ; Ménologe de Basile II, PG, 117, col. 168C. Pour S. Mélèce et les martyrs en Galatie, le nombre des victimes est fixé à 1250, sans compter les femmes et les enfants, dans le Ménologe de Basile II, col. 472C, et le Martyrium S. Meletii et sociorum (BHG, 1249), 11, in AASS, Maii, V, p. 466D. Pour S. Julien d’Anazarbe, voir Martyrologium Hieronymianum, éd. De Rossi et Duchesne, p. 81. Pour S. Eudoxe de Mélitène, voir Synaxaire de Constantinople, col. 21, l. 18 ; Syméon Métaphraste, Martyrium S. Eudoxii et sociorum (BHG, 1604), 10, PG, 115, col. 625C. Pour S. André de Cilicie, voir Synaxaire de Constantinople, col. 908, l. 44 ; Syméon Métaphraste, Martyrium S. Andreae Tribuni et sociorum (BHG, 118), 12, PG, 115, col. 609A ; Passio S. Andreae Stratelatae (BHG, 119a), 2, in Latyšev B., Menologii anonymi byzantini saec. X quae supersunt, 2, Saint-Pétersbourg, 1912, p. 296, l. 4. Pour S. Acace du mont Ararat, voir Acta de X millibus crucifixis martyribus (BHL, 20), 3, in AASS, Iunii, IV, p. 186F. Pour les 20 000 martyrs de Nicomédie associés à S. Indès, voir Synaxaire de Constantinople, col. 358, l. 20 ; Syméon Métaphraste, Martyrum SS. martyrum Inde et Domnae (BHG, 823), 37, PG, 116, col. 1081A ; ainsi que les commentaires de Gaiffier B. de, « Palatins et eunuques dans quelques documents hagiographiques », Analecta Bollandiana, 75, 1957, p. 17-46, en particulier p. 36-40. Pour les 1003 martyrs de la même cité, voir Acta SS. MIII martyrum (BHG, 1219), 5, in AASS, Februarii, II, p. 19F ; Synaxaire de Constantinople, col. 459, l. 10-11 ; Passio SS. MIII martyrum in Nicomedia 64 / Des Dieux civiques aux saints patrons Au regard de la répartition inégale des mentions, quelques explications paraissent nécessaires. La conservation de la mémoire des martyrs dépend de conditions que toutes les provinces n’ont pas été en mesure de réunir : la présence de chrétiens de communautés locales qui ont subi les violences urbaines et défié la justice romaine pour recevoir la couronne du martyre, et celle de membres de ces communautés désireux de consigner ces événements, voire de les embellir, pour en conserver le souvenir et sacraliser leur Église 11. De toute évidence, le phénomène du martyre ne touche pas les régions de manière uniforme. Dans la plupart des quelque vingt-cinq provinces qui occupent l’Asie Mineure, le nombre de martyrs répertoriés ne dépasse pas la vingtaine en moyenne et, dans la moitié des provinces, les martyrs atteignent seulement la dizaine. Les « déserts » martyriaux peuvent s’expliquer par des raisons variées : des chrétiens rares ou discrets, des persécuteurs inactifs ou cléments, et surtout une tradition hagiographique balbutiante ou lacunaire. Trois régions méritent une attention particulière au vu de leurs effectifs importants : la Bithynie, l’Arménie et la Cilicie. Dans le dernier cas, il faut noter que le nombre semble élevé, mais il dépend, pour l’essentiel, d’une liste de 112 noms (voire de 170 d’après une liste secondaire en partie nominative), qui accompagne, dans le martyrologe hiéronymien, la commémoration le 10 mai (ou le 28 avril) du mystérieux S. Aphrodise, martyrisé à Tarse dans des circonstances imprécises et non datées 12. En Arménie romaine, la cohorte des martyrs présente l’originalité de rassembler des groupes de victimes civiles, ou plus souvent issues des rangs de l’armée, dans une région frontalière militarisée, mais peu urbanisée. C’est le cas des Trente ou Trente-Trois Martyrs de Mélitène, des Quarante Martyrs de Sébastée, des Quarante-Cinq Martyrs de Nicopolis, trois groupes qui représentent 70 % des martyrs attestés en Arménie 13. Il reste le cas, remarquable et incomparable, de la (BHG, 1219b), in B. Latyšev, Menologii anonymi byzantini, op. cit., 1, p. 19, l. 2-3 ; voir aussi F. Halkin, Hagiologie byzantine. Textes inédits publiés en grec et traduits en français, Bruxelles, 1986 (Subsidia hagiographica, 71), p. 57-66. Le nombre des victimes s’établit à 1500 dans la Passio SS. Inde et Domnae (BHG, 822z), 22, Koikylides K. (éd.), ǺަȠȚIJࠛȞʌĮȜĮȚıIJȚȞࠛȞܼȖަȦȞ, Jérusalem, 1907, p. 76. 11. On lira avec profit cette mise en garde de Delehaye H., Les Passions des martyrs et les genres littéraires, op. cit., p. 110 : « Et pour le dire en passant, il ne paraît guère judicieux de se demander pourquoi telles Églises ont consigné par écrit l’histoire de leurs martyrs, alors que d’autres ont négligé ce soin. Pour tirer argument, comme on l’a fait, de certains silences, il faudrait connaître à fond la situation des groupes locaux, le personnel dont ils disposaient, les circonstances de l’heure donnée. ». 12. Voir Martyrologium Hieronymianum, éd. De Rossi et Duchesne, p. 58 ; De SS. Afrodisio, Malina et aliis CLXX martyribus Tarsi, in AASS, Aprilis, III, p. 567F ; De SS. Martyribus Aphrodisio et aliis, in AASS, Maii, II, p. 557558. Il existerait, à Nicomédie, un autre S. Aphrodise, également assorti d’une liste de 170 compagnons de martyre, né en réalité d’une confusion médiévale : voir Caraffa F., in BSS, I, col. 292-293, s.v. « Afrodisio, Caralippo, Agapio ed Eusebio ». 13. Pour ces trois groupes qui ont suscité une riche littérature hagiographique, nous renvoyons aux principales Passions grecques. À propos des martys de Mélitène, voir Passio S. Hieronis et sociorum (BHG, 749), in AASS, Novembris, III, p. 329-335 ; Syméon Métaphraste, Martyrium S. Hieronis et SS. Sociorum (BHG, 750), PG, 116, col. 109A-120B. Pour les martyrs de Sébastée, voir Martyrium SS. XL martyrum in Sebasteia (BHG, 1201), éd. Gebhardt O. von, Ausgewählte Märtyreracten und andere Urkunden aus der Verfolgungszeit der christlichen Kirche, Berlin, 1902, p. 171-181 ; Passio SS. XL martyrum (BHG, 1202), in Latyšev B., Menologii anonymi byzantini, op. cit., 1, p. 337-347 ; à compléter par l’étude de Karlin-Hayter P., « Passio of the XL Martyrs of Sebasteia. The Greek Tradition: the Earliest Account (BHG, 1201) », Analecta Bollandiana, 109, 1991, p. 249-304, en particulier p. 251-254 sur les principales versions disponibles ; enfin la synthèse de Maraval P., « Les premiers développements du culte des XL Martyrs de Sébastée dans l’Orient byzantin et en Occident », Vetera Christianorum, 36, 1999, p. 193-211, en particulier p. 194-201 pour l’Asie Mineure. Au sujet des martyrs de Nicopolis, voir Syméon Métaphraste, Martyrium SS. XLV martyrum (BHG, 1216), PG, 115, col. 324A-345C ; Passio SS. XLV martyrum (BHG, 1216e), in Latyšev B., Menologii anonymi byzantini, op. cit., 2, p. 158-161 ; à Martyrs locaux et cultes civiques en asie Mineure / 65 Bithynie dont le chef-lieu administratif, Nicomédie, est la capitale de l’empereur Dioclétien et l’épicentre de la persécution générale décrétée en 303, la dernière et sans doute la plus violente des persécutions dans la mesure où sept dixièmes des martyres datés se situent, en Asie Mineure, sous la Tétrarchie. À lire et croire les sources chrétiennes, de rédaction surtout médiévale, un quart des martyrs célébrés seraient morts dans la seule province de Bithynie, le plus souvent à Nicomédie. Le martyrial de cette cité semble saturé par les commémorations, mais les figures de quelque renom sont en réalité bien moins nombreuses. La situation la plus étonnante concerne les régions où les martyrs sont peu fréquents au regard du nombre de villes évangélisées de longue date et dotées de communautés chrétiennes attestées dès les premiers siècles. Le long du littoral égéen et propontique, dans les vieilles cités grecques de Pamphylie et de Lycie, d’Asie et d’Hellespont, les martyrs se font rares et, si l’on examine les traditions relatives à chacun d’eux, il apparaît que la plupart sont morts avant le règne de Dioclétien. Durant la persécution décrétée par cet empereur, il est peu probable que les chrétiens de ces contrées urbanisées ont bénéficié d’un sort privilégié, pratiqué la dissimulation à grande échelle, opté en masse pour le reniement opportuniste. Dans ces villes christianisées depuis longtemps, fières de leurs racines apostoliques, le sanctoral local offre en réalité peu de place à l’insertion de figures nouvelles ou obscures. Ainsi s’explique peut-être également l’absence d’un martyrial développé en Lycaonie, une région évangélisée par S. Paul où les inscriptions chrétiennes, pourtant relativement nombreuses, révèlent peu de cultes martyriaux 14. Autrement dit, dans ces régions, d’après les sources tardo-antiques ou médiévales, les martyrs sont rares, anciens mais prestigieux, tandis que les autres provinces, comme la Bithynie ou l’Arménie, compensent leur martyrial de « moindre qualité » par des effectifs élevés. La plupart des églises de la province d’Asie, fleuron du vaste diocèse homonyme et terre d’évangélisation pluriséculaire, ne ressentent pas le besoin d’accumuler des noms obscurs, ni d’aligner des bataillons de martyrs : leur histoire sainte se suffit à elle-même. La ville d’Éphèse constitue sans doute le cas le plus emblématique de constitution d’un sanctoral ancien, particulièrement vénérable et devenu, de ce fait, presque immuable 15. Si la figure de S. Paul paraît s’évanouir noter la rapide mise au point bibliographique de Halkin F., « Les Quarante-Cinq martyrs de Nicopolis en Arménie : deux Passions inédites ? », Analecta Bollandiana, 103, 1985, p. 383-384. 14. Sur la dizaine de lieux de culte martyrial répertoriés en Lycaonie, la moitié sont consacrés à des martyrs inconnus, ou presque, des sources hagiographiques et liturgiques. L’épigraphie révèle l’existence de S. Mannès à Iconium, S. Gennadius près de Perta, S. Paul près de Posala, S. Léon beaucoup plus incertain à Barata. La liste des lieux de culte avec les références bibliographiques figure à la fin de cet article. 15. L’histoire du christianisme à Éphèse avant l’époque constantinienne a suscité plusieurs études assez récentes : Günther M., Die Frühgeschichte des Christentums in Ephesus, 2e éd., Francfort, 1998, p. 67-75 sur le faible écho rencontré par la mission paulinienne après le départ quelque peu précipité de l’apôtre ; Koester H., « Ephesos und Paulus in der frühchristlichen Literatur », in Friesinger H. et Krinzinger F. (éd.), 100 Jahre Österreichische Forschungen in Ephesos, 1, Vienne, 1999, p. 297-305, en particulier p. 300-301 sur l’importance de la communauté fondée par Paul jusqu’au début du iie siècle ; Simonetti M., « Alle origini di Efeso cristiana. Tradizione paolina e tradizione giovannea », in Pillinger R. et al. (éd.), Frühchristliches und byzantinisches Ephesos, Vienne, 1999, p. 15-25, en particulier p. 20-21 sur la faible et brève influence de Paul à Éphèse et, de manière plus large, dans la province d’Asie ; Trebilco P., The Early Christians in Ephesus from Paul to Ignatius, Tübingen, 2004, p. 621-627 sur l’omission peut-être volontaire de l’héritage paulinien dans les écrits de Jean ; Tellbe M., Christ-Believers in Ephesus. A Textual Analysis of Early Christian Identity Formation in a Local Perspective, Tübingen, 2009, p. 39-46, sur la coexistence, à Éphèse, de plusieurs communautés chrétiennes fidèles à des traditions apostoliques distinctes, du moins jusqu’au début du iie siècle. 66 / Des Dieux civiques aux saints patrons de manière prématurée malgré son rôle fondateur, celle de S. Jean occupe une place dominante que seule la Vierge est en position de lui disputer. Parmi les martyrs, il faut citer Ste Hermione, fille du S. Philippe vénéré à Hiérapolis de Phrygie, ainsi que les évêques SS. Timothée, Ariston, Aristobule, Paul et peutêtre Onésime 16. À la fin du iie siècle, leur successeur, Polycrate, dont la famille occupe des sièges épiscopaux depuis plusieurs générations, aurait relaté le martyre de S. Timothée, sans doute autant pour glorifier son souvenir que sanctifier son église. Il s’agit, en réalité, d’un apocryphe du début du ive siècle 17. De manière étonnante, la grande persécution de Dioclétien semble épargner les membres de la communauté éphésienne et la documentation littéraire conserve le souvenir isolé de S. Adauctus, un notable local promu commandant par Maximin Daia et martyrisé à Mélitène. Selon une Passion perdue, connue par le médiocre résumé du synaxaire constantinopolitain, la fille aurait rapporté la dépouille de son père dans sa patrie et, plus tard, l’aurait rejoint dans sa tombe 18. Si l’on peut douter de l’existence de cette sépulture, l’évêque Nestorius de Constantinople et le même synaxaire attestent, l’un en 431 et l’autre cinq siècles plus tard, la présence de plusieurs martyria à Éphèse 19. Le synaxaire précise que ces édifices 16. À propos de Ste Hermione et S. Timothée inhumés à Éphèse, voir Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique, III, 31, 3 et V, 24, 2-3. La tradition complexe relative à S. Onésime, évêque incertain d’Éphèse ou de Colosses en Phrygie, est exposée dans AASS, Februarii, II, p. 855-859, et résumée par Spadafora F., in BSS, IX, col. 1180-1881, s.v. « Onesimo ». Une liste des principales personnes saintes vénérées et inhumées à Éphèse est dressée par le Synaxaire de Constantinople, éd. Delehaye, col. 664, l. 18-29 : ੜIJȚȁ઀ȕĮIJȠȞțĮȜİ૙IJĮȚIJઁ੖ȡȠȢਥȞ મ੆ıIJĮIJĮȚ੒ȞĮઁȢIJȠ૨ਖȖ઀Ƞȣ੉Ȧ੺ȞȞȠȣIJȠ૨șİȠȜંȖȠȣਥțį੻į઄ıİȦȢ੒ਚȖȚȠȢȉȚȝંșİȠȢȂĮȡ઀Įį੻ਲȂĮȖįĮȜȘȞ੽țĮ੿ ȠੂਦʌIJ੹ʌĮ૙įİȢਥȞIJ૶ʌȜȘı઀ȠȞȋİȚȜİIJઅȞ੕ȡİȚǜਲį੻ਖȖ઀ĮਬȡȝȚંȞȘșȣȖ੺IJȘȡĭȚȜ઀ʌʌȠȣȝ઀ĮȠ੣ıĮIJ૵ȞʌȡȠijȘIJ઀įȦȞ IJ૵ȞIJİıı੺ȡȦȞșȣȖĮIJ੼ȡȦȞĮ੝IJȠ૨țİ૙IJĮȚİੁȢIJઁʌȜȘı઀ȠȞ੕ȡȠȢǜĭ઀ȜȚʌʌȠȢį੻੒İੈȢIJ૵ȞਦʌIJ੹įȚĮțંȞȦȞțĮ੿ਡįĮȣțIJȠȢ ੒ȝ੺ȡIJȣȢțĮ੿ਲIJȠ઄IJȠȣșȣȖ੺IJȘȡȀĮȜȜȚıș੼ȞȘțĮ੿ਪIJİȡȠȚȝ੺ȡIJȣȡİȢਥʌ઀ıțȠʌȠȚȖİȖȠȞંIJİȢਝȡ઀ıIJȦȞIJ઄ȡĮȞȞȠȢțĮ੿ ਝȡȚıIJંȕȠȣȜȠȢțĮ੿ȆĮ૨ȜȠȢ੒IJોȢਥȡ੾ȝȠȣʌȠȜ઀IJȘȢਥțİ૙ıİțĮIJ੺țİȚȞIJĮȚ. « Sur le mont appelé Libaton s’élève le sanctuaire de saint Jean le Théologien, du côté du couchant (reposent) saint Timothée, Marie Madeleine et les Sept Enfants sur le mont Cheiléton voisin. Sainte Hermione, fille de Philippe, l’une de ses quatre filles prophétesses, repose sur le mont voisin. Il y a par ailleurs Philippe, l’un des sept diacres, le martyr Adauctus et sa fille Callisthéné ainsi que d’autres martyrs évêques : Ariston Tyrannus, Aristobule et Paul, l’habitant du désert, reposent là. » Ces évêques martyrs sont par ailleurs inconnus, mais les deux derniers ont été assimilés à S. Aristobule, frère de S. Barnabé, et à S. Paul de Thèbes, ermite égyptien du ive siècle, alors que ces deux saints n’ont pas subi le martyre ni ne sont associés à Éphèse par la tradition hagiographique de leur vivant ou après leur mort. Voir Foss C., Ephesus after Antiquity: A Late Antique, Byzantine and Turkish City, Cambridge, 1979, p. 84. 17. Ps.-Polycrate, Acta S. Timothei (BHG, 1847), Usener H. (éd.), Natalicia regis augustissimi Guilelmi imperatoris Germaniae ab Universitate Fridericia Guilelmia Rhenana, Bonn, 1877, p. 7-13. Une traduction latine ancienne (BHL, 8294), à peine plus détaillée que la version grecque, est transmise par AASS, Ianuarii, II, p. 566. Le texte latin est toutefois proposé dans une version de meilleure qualité par Usener en parallèle à son édition du texte grec. Voir également la mise au point utile de Delehaye H., « Les Actes de saint Timothée », in Calder W. M. et Keil J. (éd.), Anatolian Studies Presented to William Hepburn Buckler, Manchester, 1939, p. 77-84. 18. Synaxaire de Constantinople, éd. Delehaye, col. 104-105 ; Ménologe de Basile II, PG, 117, col. 85B-C. Il existe un notable homonyme, martyr en Phrygie, mentionné par Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique, VIII, 9, 2. Notons également le cas de S. Andronicus qui, compagnon de martyre des SS. Probus et Tarachus à Anazarbe en Cilicie, appartient lui aussi à une noble famille éphésienne : Passio SS. Probi, Tarachi et Andronici (BHG, 1574), 7, in AASS, Octobris, V, p. 568E-F. 19. Schwartz E. (éd.), Acta Conciliorum Œcumenicorum, I. Concilium Universale Ephesenum, 1, 5. Collectio Vaticana 140-164, Berlin-Leipzig, 1927, p. 14, l. 19-21 : Ȃ੼ȝȞȠȞȠȢIJȠ૨ਥʌȚıțંʌȠȣਥȟ੺ȡȤȠȣIJોȢıIJ੺ıİȦȢȖİȞȠȝ੼ȞȠȣțĮ੿ IJ੹Ȣȝ੻ȞਖȖ઀ĮȢਥțțȜȘı઀ĮȢțĮ੿IJ੹ਚȖȚĮȝĮȡIJ઄ȡȚĮțĮ੿IJઁਚȖȚȠȞਝʌȠıIJંȜȚȠȞਲȝ૙ȞਕʌȠțȜİ઀ıĮȞIJȠȢ « C’était l’évêque Memnon [d’Éphèse] qui était le chef de cette sédition, il nous ferma les portes des saintes églises, des saints martyria et de la sainte basilique de l’Apôtre. » (trad. A.-J. Festugière, Éphèse et Chalcédoine. Actes des conciles, Paris, 1982, p. 535) ; Synaxaire de Constantinople, éd. Delehaye, col. 664, l. 27 : ਪIJİȡȠȚȝ੺ȡIJȣȡİȢਥʌ઀ıțȠʌȠȚȖİȖȠȞંIJİȢ. « Il y a d’autres martyrs évêques ». Pour la période préconstantinienne, les fastes épiscopaux éphésiens, certes fort incomplets, sont dressés par Janin R., DHGE, XV (1963), col. 554-561, s.v. « Éphèse », en particulier col. 558, et Fedalto G., Hierarchia Ecclesiastica Orientalis, I. Patriarchatus Constantinopolitanus, Padoue, 1988, p. 113. Martyrs locaux et cultes civiques en asie Mineure / 67 conservent les reliques d’évêques martyrs. Dans le cas de cette cité, le poids de la fondation apostolique et la prépondérance séculaire de l’épiscopat aboutissent à une fermeture précoce du martyrial local. Les différents exemples étudiés montrent que la constitution et la conservation d’un sanctoral associé à des martyrs topiques et à une communauté particulière s’inscrivent sur la longue durée et ne reflètent ni la chronologie ni la gravité des persécutions, que ce soit à l’échelle d’une cité ou d’une province. La construction d’une mémoire sainte et collective s’enracine dans un passé merveilleux recomposé et reformulé par une tradition, de nature surtout cléricale, encore mal connue durant les trois premiers siècles du christianisme. Diffusion ou dispersion du culte des martyrs ? La christianisation de l’Asie Mineure, au début du ive siècle, paraît très incomplète d’après le seul témoignage des attestations de martyres, ce que tendent à confirmer les sources épigraphiques 20. Cependant, la documentation hagiographique déforme beaucoup la réalité, parce qu’elle demeure tributaire de la formation et de la préservation d’une mémoire locale, puis constantinopolitaine, de ces martyres. Dans les cités, devenues autant d’évêchés par accommodement de l’Église aux structures de l’administration civile, les autorités ecclésiastiques semblent en position de force, dès le règne de Constantin, parfois même avant comme dans le cas d’Éphèse, pour constituer, contrôler et conserver le sanctoral et, de manière plus spécifique, le martyrial. Les ambitions des évêques dans ce processus de sanctification de leur siège, ou de territorialisation de leur sanctoral, sont de nature pastorale et disciplinaire, sacramentelle et hiérarchique, sociale et caritative 21. L’établissement de lieux de culte martyrial dûment reconnus par l’épiscopat oriente et encadre la piété des clercs et surtout des laïcs, et subordonne les grâces dispensées par ces sanctuaires à l’intervention, sinon à la présence, d’une élite sacerdotale qui supervise les rassemblements et encadre les actes de bienfaisance. Au cours du ive siècle, les sources patristiques révèlent les efforts rhétoriques et liturgiques déployés par les évêques d’Asie Mineure pour rappeler, à date fixe, et entretenir, dans un cadre 20. Voir l’état de la question exposé lors du précédent colloque tardo-antique organisé en 2008 par l’Université de Paris Ouest-Nanterre La Défense : « La christianisation de l’Asie Mineure jusqu’à Constantin : le témoignage de l’épigraphie », in Inglebert H., Destephen S. et Dumézil B. (dir.), Le problème de la christianisation du monde antique, Paris, 2010, p. 159-194. 21. Brandenburg H., « Altar und Grab. Zu einem Problem des Märtyrerkultes im 4. und 5. Jh. », in Lamberigts M. et Van Deun P. (éd.), Martyrium in Multidisciplinary Perspective. Memorial Louis Reekmans, Louvain, 1995, p. 71-98, en particulier p. 87-88 sur le fondement théologique de l’érection d’un l’autel sur un tombeau martyrial et son étroite association à la célébration eucharistique ; également Grig L., Making Martyrs in Late Antiquity, Londres, 2004, p. 87-88. Le contrôle ecclésiastique sur les reliques, du moins en Asie Mineure, évite que ce culte ne concurrence l’eucharistie comme le suppose, pour l’Occident, Boesch Gajano S., « Loca sanctorum: la geografia sacra fra tardo antico e altomedioevo », in Coscarella A. et De Santis P. (éd.), Martiri, santi, patroni: per una archeologia della devozione. Atti del X Congresso Nazionale di Archeologia Cristiana. Università della Calabria, Aula Magna, 15-18 settembre 2010, Rende, 2012, p. 3-16, en particulier p. 10-12. Voir également, dans le cadre de l’Italie, l’étude de la promotion du culte martyrial en appui à l’autorité épiscopale par De Santis P., « Patronos habebamus et nesciebamus (Ambr., epist., 10,77,11). I culti urbani nelle strategie degli interventi episcopali: l’apporto della documentazione scritta », ibid., p. 317-328, en particulier p. 320-323. 68 / Des Dieux civiques aux saints patrons monumental, le souvenir glorieux et la présence salvatrice de martyrs locaux qui soutiennent la spiritualité des fidèles et exaltent la sainteté des sièges épiscopaux. L’œuvre épistolaire et homilétique des Pères cappadociens fournit des informations de grande valeur, bien que ponctuelles, en l’absence de témoignages équivalents livrés par les évêques contemporains des autres provinces micrasiatiques 22. Les lettres et les discours sacrés de Basile de Césarée, de Grégoire de Nazianze et de Grégoire de Nysse mentionnent la présence d’une vingtaine de sanctuaires de martyrs (deux fois plus de commémorations), la plupart situés sur le territoire urbain ou périurbain de leur siège respectif 23. Le corpus basilien dévoile un martyrial civique assez original au regard de celui qui caractérise la Cappadoce et, plus largement, l’est de l’Asie Mineure. Les martyrs sont célébrés de manière surtout individuelle, alors que le martyrial de la région est constitué en groupes de victimes ; les martyrs de Césarée ont été exécutés à des époques diverses, tandis que la plupart des martyrs anatoliens meurent durant la persécution de Dioclétien ; enfin, ils appartiennent à des catégories sociales variées, alors que la grande majorité des martyrs anatoliens sont issus des rangs de l’armée. Soucieux de rappeler et de favoriser le rassemblement des membres de son Église autour de figures saintes parfois méconnues, comme S. Damas 24, Basile de Césarée exalte la mémoire des martyrs à l’occasion de célébrations périodiques au cours desquelles il est difficile de noter une préférence personnelle, une piété collective plus marquée, une importance particulière dans le calendrier liturgique local. À la lecture de discours aux propos assez convenus, il est hasardeux de prétendre mesurer la popularité des trois martyrs locaux dont la célébration est connue par une homélie, à savoir la veuve Ste Julitte, le centurion S. Gordius et le berger S. Mamas 25. Loin de constituer un sanctoral peuplé des seuls martyrs locaux, Basile de Césarée promeut dans sa cité le culte de saints martyrisés dans des régions voisines ou éloignées. Plusieurs lettres ou homélies indiquent l’implantation, à Césarée, de sanctuaires consacrés aux Quarante Martyrs de Sébastée ou à S. Sabas le Goth, exécuté en Scythie 26. L’appropriation de reliques de martyrs, sans distinction 22. Il existe sur ce sujet trois monographies d’inégale valeur : Bernardi J., La prédication des Pères cappadociens. Le prédicateur et son auditoire, Paris, 1968, p. 77-85, 161-164, 303-307 et 398-400 ; Girardi M., Basilio di Cesarea e il culto dei martiri nel IV secolo. Scrittura e tradizione, Bari, 1990, p. 179-199 sur le martyrial de Césarée et de la Cappadoce ; Limberis V., Architects of Piety. The Cappadocian Fathers and the Cult of the Martyrs, Oxford, 2011, p. 41-50. À propos du dernier ouvrage, voir les mises au point et en garde de Cassin M., Bryn Mawr Classical Review, compte rendu électronique 47 du mois d’août 2011 ; Baumeister T., Jahrbuch für Antike und Christentum, 54, 2011, p. 190-191 ; Métivier S., Revue des Études Byzantines, 70, 2012, p. 300-302 ; Holman S. R., Journal of Theological Studies, 63, 2012, p. 319-321 ; enfin Lequeux X., Analecta Bollandiana, 130, 2012, p. 453-454. Nous remercions M. Matthieu Cassin pour la plupart de ces références bibliographiques. 23. Voir le répertoire proposé à la fin de cette étude. 24. Basile de Césarée, Ep., 252, éd. Courtonne, 3, p. 93. 25. ID., Homilia in martyrem Iulittam (BHG, 972), PG, 31, col. 237A-261A ; ID., Homilia in Gordium martyrem (BHG, 703), col. 489B-508A ; ID., Homilia in S. Martyrem Mamantem (BHG, 1020), col. 589B-600B. Ces trois homélies sont commentées par Bernardi J., op. cit., p. 78-83 et 84-85 ; Girardi M., op. cit., p. 85-95, 97-119 et 137-144 ; voir également la synthèse de Métivier S., La Cappadoce (IVe-VIe siècle). Une histoire provinciale de l’Empire romain d’Orient, Paris, 2005, p. 309-315. 26. À propos de la célébration des Quarante Martyrs de Sébastée, voir Basile de Césarée, Homilia in SS. Quadraginta martyres (BHG, 1205), PG, 31, col. 508B-525A. Les tractations, menées avec succès, pour obtenir des reliques de S. Sabas le Goth, sont relatées par Basile de Césarée, Ep., 154, 164 et 165, éd. Courtonne, 2, p. 78-80 et 97-101. Voir à ce sujet les études de Heather P. et Matthews J., The Goths in the Fourth Century, Liverpool, 1991, réimpr. 2004, p. 110-117 ; Zuckerman C., « Cappadocian Fathers and the Goths », Travaux Martyrs locaux et cultes civiques en asie Mineure / 69 d’origine géographique ni d’appartenance ethnique, traduit la volonté d’accumuler des bienfaits célestes qui ignorent les frontières des cités, des provinces ou même de l’Empire. L’ancrage local des martyrs, qu’il s’agisse de l’endroit de leur exécution, du lieu de leur inhumation ou du centre originel de leur commémoration, ne saurait entraver la diffusion de leur culte ni empêcher la propagation de leurs reliques 27. Pour justifier son action en faveur d’une vénération universelle des martyrs, Basile de Césarée affirme que les martyrs sont « des citoyens du monde », car « la patrie de chacun de ces bienheureux est commune à tous 28 ». Loin de constituer un patrimoine local exclusif, un trésor sacré jalousement gardé ou un butin accumulé aux dépens de villes rivales, le sanctoral de Césarée de Cappadoce est ouvert aux fidèles et surtout aux martyrs étrangers à la cité. La célébration de S. Eupsychius, martyrisé sous Hadrien puis confondu avec un homonyme exécuté sous Julien 29, fournit l’occasion à Basile de Césarée d’inviter des évêques et des chorévêques non seulement de Cappadoce, mais encore d’Arménie, de Lycaonie et du Pont 30. La célébration collégiale d’un martyr de Césarée asseoit le prestige de ce siège et de son titulaire, mais n’engendre ni tension entre les participants ni subordination entre les prélats. Parmi les évêques conviés aux commémorations régulières du sacrifice de S. Eupsychius figure Grégoire de Nazianze 31. À l’instar de Basile de Césarée et et Mémoires, 11, 1991, p. 473-486, en particulier p. 474-479 sur le contexte de cette affaire et l’identité des correspondants de Basile de Césarée ; Leemans J., « The Martyrdom of Sabas the Goth: History, Hagiography and Identity », in Gemeinhardt P. et Leemans J. (éd.), Christian Martyrdom in Late Antiquity (300-450 AD), op. cit., p. 201-223, en particulier p. 207-208 et 221-222. 27. Voir le récent article de Leemans J., « Flexible Heiligkeit. Der Beitrag der Märtyrer zur Identitätskonstitution christlicher Gemeinden im griechischen Osten im 4. Jahrhundert », in Gemeinhardt P. et Heyden K. (éd.), Heilige, Heiliges und Heiligkeit in spätantiken Religionskulturen, Berlin-New York, 2012, p. 205-228, en particulier p. 207-208. Si la translation de reliques est possible et volontiers pratiquée, en revanche le droit romain condamne leur achat ou leur marchandage : CTh, IX, 17, 7 = CJ, I, 2, 3 (loi de 386). 28. Basile de Césarée, Homilia in SS. Quadraginta martyres (BHG, 1205), 2, PG, 31, col. 509B : ȅ੝ț਷Ȟȝ઀ĮʌĮIJȡ੿Ȣ IJȠ૙ȢਖȖ઀ȠȚȢǜਙȜȜȠȢȖ੹ȡਕȜȜĮȤંșİȞ੮ȡȝȘIJȠȉ઀Ƞ੣ȞਕʌંȜȚįĮȢĮ੝IJȠઃȢİ੅ʌȦȝİȞਵIJોȢȠੁțȠȣȝ੼ȞȘȢʌȠȜ઀IJĮȢ੮ıʌİȡȖ੹ȡ ਥȞIJĮ૙ȢIJ૵Ȟਥȡ੺ȞȦȞıȣȞİȚıijȠȡĮ૙ȢIJ੹ʌĮȡૅਦț੺ıIJȠȣțĮIJĮȕȜȘș੼ȞIJĮțȠȚȞ੹IJ૵ȞİੁıİȞİȖț੺ȞIJȦȞȖ઀ȞİIJĮȚǜȠ੢IJȦțĮ੿ਥʌ੿ IJ૵ȞȝĮțĮȡ઀ȦȞIJȠ઄IJȦȞਲਦț੺ıIJȠȣʌĮIJȡ੿ȢțȠȚȞ੽ʌ੺ȞIJȦȞਥıIJ઀ǜțĮ੿ʌ੺ȞIJİȢİੁı੿ʌĮȞIJĮȤંșİȞਕȞIJȚįȚįંȞIJİȢਕȜȜ੾ȜȠȚȢIJ੹Ȣ ਥȞİȖțȠ઄ıĮȢȂ઼ȜȜȠȞį੻IJ઀įİ૙IJ઼ȢȤĮȝĮ੿țİȚȝ੼ȞĮȢʌİȡȚȗȘIJİ૙ȞਦȟંȞIJ੽ȞȞ૨ȞĮ੝IJ૵ȞʌંȜȚȞਵIJȚȢਥıIJ੿ȞਥȞȞȠİ૙ȞȆંȜȚȢ IJȠ઀ȞȣȞȝĮȡIJ઄ȡȦȞਲʌંȜȚȢਥıIJ੿IJȠ૨ĬİȠ૨ « Il n’existait pas de patrie unique pour les saints, car chacun était originaire d’un lieu différent. Qu’en est-il alors ? Disons qu’ils étaient sans cité ou des citoyens du monde. En effet, de même que parmi les contributions aux repas celles apportées par chacun deviennent communes aux participants, de même aussi la patrie de chacun de ces bienheureux est commune à tous, et, quel que soit leur lieu d’origine, ils donnent aux autres ce qu’ils ont apporté. Plutôt que de devoir enquêter sur leurs résidences terrestres, il est maintenant possible de comprendre que leur cité, c’est-à-dire la cité des martyrs, est la cité de Dieu. ». Ibid., 8, col. 521B : ȅ੤IJȠȓİੁıȚȞȠੂIJ੽ȞțĮșૅਲȝ઼ȢȤȫȡĮȞįȚĮȜĮȕȩȞIJİȢȠੂȠȞİ੿ʌȪȡȖȠȚIJȚȞ੻ȢıȣȞİȤİ૙Ȣ ਕıijȐȜİȚĮȞਥțIJોȢIJ૵ȞਥȞĮȞIJȓȦȞțĮIJĮįȡȠȝોȢʌĮȡİȤȩȝİȞȠȚȠ੝ȤਦȞ੿IJȩʌ૳ਦĮȣIJȠઃȢțĮIJĮțȜİȓıĮȞIJİȢਕȜȜ੹ʌȠȜȜȠ૙Ȣ ਵįȘਥʌȚȟİȞȦșȑȞIJİȢȤȦȡȓȠȚȢțĮ੿ʌȠȜȜ੹ȢʌĮIJȡȓįĮȢțĮIJĮțȠıȝȒıĮȞIJİȢ « Ce sont ceux qui ont pris possession de notre pays, comme des tours puissantes ils offrent leur protection contre une invasion des ennemis et, sans se limiter à un seul lieu, déjà accueillis en de nombreuses contrées, ils constituent l’ornement de maintes patries. » En revanche, pour un saint d’origine locale, le patriotisme civique est permis. Basile de Césarée, Homilia in Gordium martyrem (BHG, 703), 2, PG, 31, col. 493B : ȅ੤IJȠȢ਩ijȣȝ੻ȞਕʌઁIJોȢʌȩȜİȦȢIJĮȪIJȘȢ੖șİȞțĮ੿ ȝ઼ȜȜȠȞĮ੝IJઁȞਕȖĮʌ૵ȝİȞįȚȩIJȚȠੁțİ૙ȠȢਲȝ૙Ȟ੒țȩıȝȠȢਥıIJȓȞ « Il était issu de cette cité, raison pour laquelle nous le chérissons davantage, car il est notre propre ornement. » Voir aussi Girardi M., « Antichi e nuovi martiri nell’età di Basilio di Cesarea », Vetera Christianorum, 27, 1990, p. 85-109, en particulier p. 88-92. 29. Voir la récente et longue mise au point de Fatti F., Giuliano a Cesarea. La politica ecclesiastica del principe apostata, Rome, 2009, p. 101-127. 30. Basile de Césarée, Ep., 100, éd. Courtonne, 1, p. 218-219 (Eusèbe de Samosate) ; ibid., 142, éd. Courtonne, 2, p. 64-65 (chorévêques de Cappadoce) ; ibid., 176, p. 112-113 (Amphiloque d’Iconium) ; ibid., 200, p. 164-166 (idem) ; ibid., 252, éd. Courtonne, 3, p. 93 (évêques du Pont). 31. Grégoire de Nazianze, Ep., 58, 7, éd. Gallay, 1, p. 75. 70 / Des Dieux civiques aux saints patrons de Grégoire de Nysse, il encourage la célébration des martyrs, sans chauvinisme aucun. Il contribue à enrichir le martyrial de son modeste évêché et évoque, à plusieurs reprises, la construction, en particulier dans le bourg d’Arianze et sur le domaine de l’Euphémiade, de sanctuaires consacrés à des martyrs évoqués de manière elliptique et collective, ce qui ne facilite guère leur identification ni ne permet de connaître les modalités de leur implantation 32. À l’extérieur de sa cité et de sa province, Grégoire de Nazianze, qui refuse d’occuper le siège épiscopal de Sasimes, se réfugie en Isaurie, réside quatre ans à Séleucie du Calycadnos et visite le sanctuaire de Ste Thècle où il effectue un séjour propice à la méditation 33. Grégoire de Nysse, célèbre parmi les historiens de l’art pour sa longue description d’un modeste martyrium anonyme construit dans sa cité, se rend à Sébastée pour participer à la célébration des Quarante Martyrs, puis atteint Andaemona, une bourgade montagneuse voisine de Césarée où trois évêques, dont celui des lieux, cocélèbrent la mémoire de martyrs inconnus 34. Orateur réputé, Grégoire de Nysse prononce par deux fois l’éloge des Quarante Martyrs, une première fois dans leur « patrie » de Sébastée, une seconde fois dans les environs d’Annisa, près d’Ibora. C’est également dans le Pont, à Euchaïta, qu’il compose le panégyrique de S. Théodore où il décrit, de manière suggestive, le décor du sanctuaire 35. 32. Toutes les références sont réunies dans le répertoire proposé à la fin de cet article. En principe, les martyria ne sont jamais anonymes s’il faut en croire Théodoret de Cyr, Éranistès, III, PG, 83, col. 256C = éd. G. H. Ettlinger, Eranistes, Theodoret of Cyrus. Critical Text and Prolegomena, Oxford, 1975, p. 212, l. 5-10 : ǼੁȢȖ੹ȡIJȠઃȢIJ૵Ȟੂİȡ૵ȞਕʌȠıIJȩȜȦȞਲ਼ʌȡȠijȘIJ૵Ȟਲ਼ȝĮȡIJȪȡȦȞİੁıȚȩȞIJİȢıȘțȠઃȢʌȣȞșĮȞȩȝİșĮIJȓȢ੒țİȓȝİȞȠȢਥȞIJૌ ȜȐȡȞĮțȚȅੂį੻IJઁਕȜȘș੻ȢİੁįȩIJİȢਕʌȠțȡȚȞȩȝİȞȠȚȜȑȖȠȣıȚȞਲ਼IJઁȞĬȦȝ઼ȞIJȣȤઁȞIJઁȞਕʌȩıIJȠȜȠȞਲ਼IJઁȞȕĮʌIJȚıIJ੽Ȟ ੉ȦȐȞȞȘȞਲ਼ȈIJȑijĮȞȠȞIJ૵ȞȝĮȡIJȪȡȦȞIJઁȞʌȡȩȝĮȤȠȞਲ਼ਪIJİȡȩȞIJȚȞĮIJ૵ȞਖȖȓȦȞੑȞȠȝĮıIJ੿ȜȑȖȠȞIJİȢțĮȓIJȠȚıȝȚțȡ૵Ȟ ਙȖĮȞਥȞȓȠIJİțİȚȝȑȞȦȞȜİȚȥȐȞȦȞ « Lorsque nous allons sur les tombes des saints apôtres, prophètes ou martyrs, nous demandons : “Qui gît dans le cercueil ?” Et ceux qui savent la vérité disent en réponse qu’il s’agit de l’apôtre Thomas, de Jean le Baptiste, d’Étienne le champion des martyrs, ou indiquent le nom d’un autre des saints, même si parfois des reliques très modestes s’y trouvent. » 33. Grégoire de Nazianze, Carmen de uita sua, v. 547-551, PG, 37, col. 1067A = éd. Tuilier et Bady, p. 80 : ʌȡ૵IJȠȞȝ੻Ȟ਷ȜșȠȞİੁȢȈİȜİ઄țİȚĮȞijȣȖ੺ȢIJઁȞʌĮȡșİȞ૵ȞĮIJોȢਕȠȚį઀ȝȠȣțંȡȘȢĬ੼țȜĮȢǜIJ੺ȤૅਗȞʌİȚıșİ૙İȞਕȜȜૅ Ƞ੢IJȦȜ੼ȖȦȞȤȡંȞ૳țĮȝંȞIJİȢਲȞ઀ĮȢįȠ૨ȞĮ઀IJȚȞȚȀĮ઀ȝȠȚįȚોȜșİȞȠ੝ȕȡĮȤઃȢIJૌįİȤȡંȞȠȢ « Je commençais par me rendre en exil à Séleucie, la virginale demeure de l’illustre vierge Thècle, en me disant : “Eh bien, peutêtre que de cette façon l’usure du temps les persuadera de confier les rênes à quelqu’un.” Mon séjour n’y fut pas de courte durée. » (trad. J. Bernardi). 34. Grégoire de Nysse, Ep., 25, éd. Maraval, SChr, 363, p. 288-300 ; ibid., 1, 6-7, p. 88 = Grégoire de Nazianze, Ep., 249, 6-7, éd. Gallay, 2, p. 140-141. À propos de la lettre 25 relative au martyrium, parmi une bibliographie fournie, nous renvoyons à deux études : Restle M., Studien zur frühbyzantinischen Architektur Kappadokiens, 1. Texte, Vienne, 1979, p. 75-80 ; et Stupperich R., « Eine Architekturbeschreibung Gregors von Nyssa. Zur Diskussion um die Rekonstruktion des Martyrions von Nyssa im 25. Brief », in Studien zum antiken Kleinasien Friedrich Karl Dörner zum 80. Geburtstag gewidmet, Bonn, 1991 (Asia Minor Studien, 3), p. 111-125, en particulier p. 117-122 pour un essai commenté de reconstitution du monument décrit par Grégoire de Nysse. Sur la célébration du martyre et l’élargissement de cette notion, voir Alexandre M., « Les nouveaux martyrs. Motifs martyrologiques dans la vie des saints et thèmes hagiographiques dans l’éloge chez Grégoire de Nysse », in Spira A. (éd.), The Biographical Works of Gregory of Nyssa. Proceedings of the Fifth International Colloquium on Gregory of Nyssa. Mainz, 6-12 September 1982, Cambridge (Mass.), 1984, p. 33-70, en particulier p. 40-41 et 46 ; Girardi M., « Antichi e nuovi martiri nell’età di Basilio di Cesarea », Vetera Christianorum, 27, 1990, p. 85-109, en particulier p. 100-109 ; plus récemment, Mühlenberg E., « Gregor von Nyssa über die Vierzig und den ersten Märtyrer », in Gemeinhardt P. et Leemans J. (éd.), Christian Martyrdom in Late Antiquity (300-450 AD), op. cit., p. 115-132, en particulier p. 123-130. Voir également, dans les années 430, la cocélébration de martyrs dans un sanctuaire de la bourgade d’Argocna, peut-être du ressort de l’évêché de Colonée : Firmus de Césarée, Ep., 15, éd. Calvet-Sébasti et Gatier, SChr, 350, p. 104. 35. L’éloge de S. Théodore à Euchaïta par Grégoire de Nysse (BHG, 1760) figure dans PG, 46, col. 735C-748D ; voir la nouvelle édition de Cavarnos J. P., in Gregorii Nysseni Sermones, II, Leyde-New York, 1990 (Gregorii Nysseni Opera, X, 1), p. 61-71. Le premier éloge des Quarante Martyrs prononcé à Sébastée et transmis en deux parties (BHG, 1206-1207), se trouve dans PG, 46, col. 749A-756D et 757A-772C ; une nouvelle édition Martyrs locaux et cultes civiques en asie Mineure / 71 Au ve siècle, s’il n’existe aucune source locale comparable à l’œuvre des Pères cappadociens, aux quatre coins de l’Asie Mineure des témoignages, épigraphiques et hagiographiques, indiquent l’installation de cultes martyriaux encouragés par l’épiscopat, mais celui-ci n’entend pas exercer de monopole sur eux ni les circonscrire à une région particulière. Métropolite de la province de Cilicie Seconde, l’évêque d’Anazarbe possède un martyrial limité mais distingué : des aristocrates comme S. Julien, des notables comme S. Andronicus et des magistrats comme S. Helladius en composent les figures marquantes ou obscures. Le métropolite accepte pourtant de donner à son suffragant de Mopsueste une partie des reliques des SS. Probus, Tarachus et Andronicus en échange de reliques de S. Nicétas le Goth qui, par miracle, refusent de quitter leur cité. Malgré le maintien indivis des restes de S. Nicétas à Mopsueste, cet évêché peut ajouter à son martyrial trois saints supplémentaires, célébrés dans une nouvelle basilique suburbaine 36. a été réalisée par Lendle O., in Gregorii Nysseni Sermones, II, op. cit., p. 137-142 et 145-156. Le second éloge en l’honneur des mêmes martyrs, sans doute prononcé à Ibora ou près d’Annisa (BHG, 1208), se trouve dans PG, 46, col. 773A-788B ; il a également été réédité par Lendle O., op. cit., p. 159-169. À propos de ces discours, voir les contributions nombreuses de Leemans J., « On the Date of Gregory of Nyssa’s First Homilies on the Forty Martyrs of Sebaste », Journal of Theological Studies, 52, 2001, p. 93-97, qui défend la date de 375 environ ; ID., « Celebrating the Martyrs: Early Christian Liturgy and the Martyr Cult in Fourth Century Cappadocia and Pontus », Questions liturgiques, 82, 2001, p. 247-267, en particulier p. 253-265 à propos de la liturgie nocturne et diurne, stationale et itinérante, en usage durant les panégyries des martyrs ; ID., « Style and Meaning in Gregory of Nyssa’s Panegyrics on Martyrs », Ephemerides Theologicae Lovanienses, 81, 2005, p. 109-129, en particulier p. 112-113 sur le contexte de ces homélies martyriales ; ID., « Reading Acts 6-7 in the Early Church: Gregory of Nyssa’s First and Second Homilies on Stephen the Protomartyr », Studia Patristica, 47, 2010, p. 9-19, en particulier p. 14 sur la reconstruction de la figure du protomartyr sur le modèle des martyrs du ive siècle. 36. Passio S. Nicetae Gothi (BHG, 1339), 8, éd. Delehaye, Analecta Bollandiana, 31, 1912, p. 214-215 : ਬIJ੼ȡ૳į੻ ȜȠȚʌઁȞȠ੝įİȞ੿Ȗ੼ȖȠȞİȞİ੝Ȥ੼ȡİȚĮIJȠ૨IJȚȝ઀ȠȣȝİIJĮȜĮȕİ૙ȞȜİȚȥ੺ȞȠȣ੘Ȗ੹ȡİੁȡȘȝ੼ȞȠȢIJોȢ੒ı઀ĮȢȝȞ੾ȝȘȢǹ੝ȟ੼ȞIJȚȠȢ ਥʌ઀ıțȠʌȠȢ੫ȞIJોȢȂઆȥȠȣਦȞਥʌȚșȣȝ઀઺ȖİȞંȝİȞȠȢIJȠ૨IJ઀ȝȚȠȞਕȞİȖİ૙ȡĮȚȞĮઁȞIJ૵ȞਖȖ઀ȦȞțĮ੿ȝİȖ੺ȜȦȞȝĮȡIJ઄ȡȦȞ ȉĮȡ੺ȤȠȣȆȡંȕȠȣțĮ੿ਝȞįȡȠȞ઀țȠȣțĮ੿IJȠ૨IJȠȞʌİȡȚȤĮȡ੺ȟĮȢʌȡઁIJ૵ȞIJİȚȤ૵ȞIJોıįİIJોȢȂȦȥȠȣʌંȜİȦȢȖ੼ȖȠȞİȞਥȞ IJૌਝȞĮȗĮȡȕĮ઀ȦȞȝȘIJȡȠʌંȜİȚਥȞઞțĮ੿Į੝IJȠ੿ȠੂਚȖȚȠȚȝ੺ȡIJȣȡİȢਥIJİȜİȚઆșȘıĮȞțĮ੿țĮIJİIJ੼șȘıĮȞțĮ੿Ȝİ઀ȥĮȞĮIJ૵Ȟ ਖȖ઀ȦȞȝĮȡIJ઄ȡȦȞછIJȘı੼ȞIJİțĮ੿਩ȜĮȕİȞİੁțĮ੿ȝİIJૅĮ੝IJ૵Ȟਲ਩ȞįȠȟȠȢȖ੼ȖȠȞİȞIJȠ઄IJȦȞțĮIJ੺șİıȚȢǜਕȞIJ઀įȦȡȠȞį੻țĮ੿ Į੝IJઁȢʌĮȡ੼ȤİȚȞਫ਼ʌȠıȤંȝİȞȠȢਚȖȚȠȞȜİ઀ȥĮȞȠȞIJȠ૨ਖȖ઀ȠȣȃȚț੾IJĮʌ઼ıĮȞ਩șİIJȠıʌȠȣį੽ȞʌȜȘȡ૵ıĮȚIJ੽Ȟਫ਼ʌંıȤİıȚȞ ȀĮ੿ਵįȘIJ੹ʌȡઁȢIJ੽ȞȤȡİ઀ĮȞਥȡȖĮȜİ૙ĮțĮ੿IJİȤȞ઀IJĮȢȜĮȕઅȞʌȠȞ੾ıĮȢIJİʌȠȜȜ੹ıઃȞIJȠ૙ȢʌĮȡĮȖİȞȠȝ੼ȞȠȚȢਥțIJોȢȝȘIJȡȠʌંȜİȦȢਥʌ੿IJȠ૨IJȠțȜȘȡȚțȠ૙ȢIJઁȝ੻Ȟਥʌ੿IJઁșȣıȚĮıIJ੾ȡȚȠȞਥʌȚțİ઀ȝİȞȠȞIJૌਖȖ઀઺ș੼ıİȚȝ੺ȡȝĮȡȠȞਕȞ੼ıIJȘıİȞțĮ੿IJઁ ਚȖȚȠȞʌ੺ȞIJİȢਥșİ੺ıĮȞIJȠı૵ȝĮȠ੢IJȦȢ੕Ȟ੪ȢਕȞȦIJ੼ȡȦਲįȚ੾ȖȘıȚȢਥį੾ȜȦıİȞਥʌ઼ȡĮȚį੻ਥȟĮ੝IJȠ૨ʌĮȞIJİȜ૵ȢȠ੝įİ੿Ȣ ਱įȣȞ੾șȘǼੈȢȖ੹ȡIJ૵ȞıȣȞİȜșંȞIJȦȞIJİȤȞȚIJ૵ȞʌȡȠʌİIJİȣı੺ȝİȞȠȢțĮ੿ਖȥ੺ȝİȞȠȢĮ੝IJȠ૨țĮ੿ʌȡȠıįȠț੾ıĮȢਖijİȜ੼ıșĮȚ ਥȟĮ੝IJȠ૨ȝİȡ઀įĮ਩ȝİȚȞİȞ਩ȤȦȞĮ੝IJ੽ȞIJ੽ȞਖȥĮȝ੼ȞȘȞȤİ૙ȡĮȞȟȘȡ੺ȞǜıİȚıȝંȢIJİਥʌȚȖİȞંȝİȞȠȢʌȠȜઃȢțĮ੿ਕıIJȡĮʌĮ੿ ijȠȕİȡ૵ȢįȚĮIJȡ੼ȤȠȣıĮȚțĮ੿ȕȡȠȞIJ૵Ȟ਷ȤȠȢįȚİțઆȜȣıİȞȝİIJĮȜĮȕİ૙ȞIJȚȞĮIJȠ૨ਕȖ઀ȠȣȜİȚȥ੺ȞȠȣǹ੝ȟ੼ȞIJȚȠȢį੻੒੒ıȚઆIJĮIJȠȢijંȕ૳ıȣȞİȤંȝİȞȠȢਥțIJİȞ૵ȢIJİʌȡȠıİȣȟ੺ȝİȞȠȢĮ੝IJ੽ȞIJ੽ȞȟȘȡĮȞșİ૙ıĮȞȤİ૙ȡĮȞIJ૶ਖȖ઀૳ȜİȚȥ੺Ȟ૳ʌȚıIJ૵Ȣ ʌȡȠı੾ȖĮȖİȞțĮ੿ਕʌ੼ȜĮȕİȞĮ੝IJ੽Ȟਫ਼ȖȚોǜįȚઁȝİIJ੹ijંȕȠȣțĮ੿IJȡંȝȠȣıʌȠȣį੺ıĮȞIJİȢıțİʌ੺ıĮȚIJઁਚȖȚȠȞȜİ઀ȥĮȞȠȞțĮ੿ IJઁȝ੺ȡȝĮȡȠȞਥʌȚșİ૙ȞĮȚįȚ੼ȡȡȘȟĮȞIJȠ૨IJȠțĮIJ੺IJȚȞĮȝ੼ȡȘȖȞઆȡȚıȝĮij੼ȡȠȞȝ੼ȤȡȚțĮ੿Ȟ૨ȞIJ૵ȞIJંIJİıȣȝȕİȕȘțંIJȦȞįȚ੹ IJ੽ȞIJĮ૨IJĮIJ૵ȞʌȚıIJİȣંȞIJȦȞਲȝ૵ȞʌȜȘȡȠijȠȡ઀ĮȞțĮ੿țĮIJ੺ȞȣȟȚȞ « Par la suite, il ne fut donné à personne d’autre la possibilité de partager l’honorable relique. En effet, le susmentionné Auxence de sainte mémoire, alors évêque de Mopsueste, fut pris du désir d’élever un sanctuaire des saints et grands martyrs Tarachus, Probus et Andronicus, et il en délimita les fondations devant les remparts de Mopsueste même. Il se trouvait dans la métropole d’Anazarbe, lieu où ces saints martyrs étaient également morts et inhumés, demanda des reliques des saints martyrs et les emporta, bien qu’elles aient accompagné leur glorieuse inhumation. En échange, ayant promis de fournir une sainte relique de saint Nicétas, il mit toute son énergie à accomplir sa promesse. Il prit déjà les outils nécessaires et des ouvriers et, en compagnie des clercs venus de la métropole à cette occasion, déploya beaucoup d’effort avec l’autel établi au-dessus de la sainte dépouille. Il ouvrit le tombeau de marbre et tous contemplèrent le saint corps, mais comme il se trouvait dans la situation que le récit a montrée plus haut, absolument personne ne fut capable de le soulever du tombeau. En effet, l’un des ouvriers présents se pencha, le toucha, espéra lui ôter un membre et sa main qui l’avait touché resta desséchée. Il se produisit également un grand tremblement, des éclairs sillonnèrent le ciel de manière effrayante et le bruit de coups de tonnerre empêcha de prendre quoi que ce soit de la sainte relique. Alors le très saint Auxence, saisi par la peur et adressant avec empressement une prière, approcha avec piété la main desséchée de la sainte 72 / Des Dieux civiques aux saints patrons De manière surprenante, 600 km plus au nord, les mêmes SS. Probus, Tarachus et Andronicus sont vénérés à Pompéiopolis, en Paphlagonie 37. Les autorités ecclésiastiques de cette cité, qui souffre de ne posséder aucun martyr autochtone, ont dû bénéficier d’une autre distribution de reliques organisée par la généreuse église d’Anazarbe. En face de Constantinople, la ville de Chalcédoine possède dans ses faubourgs le martyrium de Ste Euphémie, centre de pèlerinage réputé au moins depuis la fin du ive siècle et cadre du concile œcuménique de 451 38. L’année précédente, par souci de diversifier ou d’enrichir le martyrial de sa cité, l’évêque des lieux inaugure la fondation, par une dame de la cour nommée Euphémie, d’un sanctuaire consacré à S. Christophe, martyr d’une historicité incertaine dont la tradition hagiographique situe l’origine du culte en Lycie et en Pamphylie. L’ampleur de l’édifice nécessite plus de deux ans de travaux 39. Peut-être en raison du rayonnement de ce nouveau martyrium, deux monastères sont consacrés au saint, l’un près de Chalcédoine, en liaison avec le sanctuaire, l’autre peut-être sur le territoire de Nicomédie 40. Vers la même époque, pour faire oublier ses revirements et sa relique et lui rendit sa vigueur. C’est pourquoi, avec peur et tremblement, ils s’empressèrent de recouvrir la sainte relique et de replacer le tombeau de marbre qu’ils brisèrent en quelques endroits, et celui-ci atteste encore aujourd’hui de ce qui s’est passé alors, pour instruire et édifier sur ce point nous, les croyants. » À l’inverse, le dépouillement des tombeaux de particuliers au profit des martyria est dénoncé par Grégoire de Nazianze, Épigrammes, 47-48, PG, 38, col. 107A-109A = Anthologie Palatine, VIII, 170 et 172-174, éd. et trad. Waltz P., Paris, 1945, réimpr. 2002, p. 84-85. L’envoi à Ambroise de Milan, en 375, d’un coffre contenant les reliques complètes d’un martyr anonyme fut plus facile d’après Basile de Césarée, Ep., CXCVII, 2, éd. et trad. Courtonne Y., t. 2, Paris, 1961, réimpr. 2002, p. 152, l. 41-43 : ȅ੤IJȠȚ਩țȜĮȣıĮȞȝ੻Ȟ੪ȢʌĮIJ੼ȡȠȢțĮ੿ ʌȡȠıIJ੺IJȠȣıIJİȡȠ઄ȝİȞȠȚʌȡȠ੼ʌİȝȥĮȞį੻IJ੽Ȟਫ਼ȝİIJ੼ȡĮȞȤĮȡ੹ȞIJોȢੂį઀ĮȢʌĮȡĮțȜ੾ıİȦȢʌȡȠIJȚȝȠIJ੼ȡĮȞș੼ȝİȞȠȚ « Ces hommes ont pleuré comme s’ils s’étaient privés d’un père et d’un protecteur, mais ils l’ont accompagné et ils ont préféré votre joie à leur propre consolation. » Citons, comme dernier exemple toujours lié à l’Asie Mineure, celui des reliques de martyrs anonymes, sollicitées en 405 pour l’Église de Phénicie auprès de l’évêque d’Arabissos qui en posséderait beaucoup au dire de Jean Chrysostome, Ep., 126, PG, 52, col. 687. 37. Marek C., Stadt, Ära und Territorium in Pontus-Bithynia und Nord-Galatia, Tübingen, 1993, p. 154, n° 69 : ੜȡȠȚIJ૵_ȞਖȖ઀Ȧ_Ȟț੻ਥȞį_ંȟȦȞț_5>Į@ȜȜȚȞ઀ț_ȦȞȝĮȡ_IJ઄ȡȦ_ȞȉĮȡĮ_Ȥ઀Ƞȣ_10ȆȡંȕȠ_ȣਝȞį_ȡȠȞ઀_țȠȣ « Bornes (du sanctuaire) des saints, glorieux et victorieux martyrs Tarach(i)us, Probus et Andronicus. » Les reliques de cette trinité martyriale sont également déposées par le patriarche Martyrius de Jérusalem, en 482, dans la chapelle de Saint-Euthyme, un monastère palestinien en relation avec la Cilicie (Cyrille de Scythopolis, Vita S. Euthymii, 44, Schwartz E. (éd.), Kyrillos von Skythopolis, Leipzig, 1939, p. 66, l. 14-15 ; cf. ibid., 43, p. 63, l. 5). 38. Voir la synthèse, un peu ancienne mais toujours utile, de Schneider A.-M., « Sankt Euphemia und das Konzil von Chalkedon », in Grillmeier A. et Bacht H. (éd.), Das Konzil von Chalkedon. Geschichte und Gegenwart, 1, Würzburg, 1951, p. 291-302 ; également Naumann R. et Belting H., Die Euphemia-Kirche am Hippodrom zu Istanbul und ihre Fresken, Berlin, 1966, p. 29-34 sur l’histoire du sanctuaire de Chalcédoine après la translation des reliques à Constantinople sous Héraclius ; Karlin-Hayter P., « A Note on Bishops, Saints and Proximity to Constantinople », in Mango C. et Dagron G. (éd.), Constantinople and Its Hinterland. Papers from the Twenty-Seventh Spring Symposium of Byzantine Studies, Oxford, April 1993, Aldershot, 1995, p. 396-409, en particulier p. 402-408 sur la valorisation des reliques de la martyre par l’Église orthodoxe. Nous remercions M. Jean-Pierre Sodini pour ces précisions bibliographiques. 39. Merkelbach R., Die Inschriften von Kalchedon, Bonn, 1980 (Inschriften griechischer Städte aus Kleinasien, 20), p. 39-41, n° 22 : ȈઃȞĬ İ ૶ਕʌİIJ੼șȘIJ੹șİ_ȝ੼ȜȚĮIJȠ૨ȝĮȡ_IJȣȡ઀ȠȣIJȠ૨ਖȖ઀ȠȣȋȡȚı_IJȠijંȡȠȣੁȞį ȚțIJ઀ȦȞȠȢ Ȗ࢝ ȝ ȘȞ੿ ȂĮ઀૳ȝİ_5IJ੹IJ੽Ȟਫ਼ʌĮIJİ઀ĮȞȆȡȦIJȠȖ੼_ȞȠȣȢțĮ੿ਝıIJȠȣȡ઀ȠȣIJ૵ȞȜĮȝ_ʌȡ ȠIJ੺IJȦ Ȟਥʌ੿ĬİȠįȠı઀ȠȣȕĮıȚȜ੼ȦȢțĮ>੿@ _Ǽ੝ȜĮȜ઀ȠȣਥʌȚıțં ʌȠȣ ȋĮȜțȘįં_ȞȠȢǜțIJ઀ȗİIJİį੻ʌĮȡ੹IJોȢ_10ıİȝȞȠʌȡ İʌİıIJ੺IJȘȢ țȠȣȕȚțȠȣȜĮȡ઀>ĮȢ@_Ǽ੝ijȘȝ઀ĮȢ! ^ȣ`ǜțĮ੿ਥȖ੼ȞİIJȠਲ_țĮIJ੺șİıȚȢਥȞİੁȞį ȚțIJ઀ȦȞȚ İ࢝_ʌȜȘȡȠȣȝ ੼Ȟૉ ȝ ȘȞ੿ ȈİʌIJİȝȕȡ>઀૳@_țȕ࢝ਫ਼ʌĮ!>IJİ઀઺ȈʌȠȡĮț઀ȠȣțĮ੿ਬȡ@_15ț!ȠȣȜ੺Ȟ>ȠȣIJ૵ȞȜĮȝʌȡȠIJ੺IJȦȞ@ « Avec l’aide de Dieu, les fondations du martyrium de saint Christophe ont été posées durant la 3e indiction, au mois de mai, après le consulat des clarissimes Protogène et Astyrius, sous l’empereur Théodose et l’évêque Eulalius de Chalcédoine. Il est fondé par la très vénérable chambrière Euphémie et la déposition (des reliques) a eu lieu lors de la 5e indiction achevée, le 22 du mois de septembre, sous le consulat des clarissimes Sporacius et Herculanus. » 40. Le supérieur du monastère S. Christophe du domaine de Taryllius, près de Chalcédoine, compte parmi les higoumènes signataires d’un document remis au concile réuni en 536, à Constantinople, sous la Martyrs locaux et cultes civiques en asie Mineure / 73 théologie sinueuse, l’évêque d’Éphèse agrandit soudain le martyrial pourtant vénérable de sa cité par l’institution du culte des Sept Dormants, à grand renfort d’ingéniosité hagiographique et de calcul politique 41. Mieux, dans la province d’Isaurie, près de l’obscure cité de Lamos, un haut dignitaire impérial fonde une basilique consacrée à cinq martyrs d’origine variée : S. Georges a été martyrisé en Bithynie, S. Christophe en Lycie, S. Conon en Isaurie (à moins qu’il ne s’agisse de son homonyme exécuté en Pamphylie), SS. Ciryce et Julitte en Cilicie 42. À l’évidence, le développement du culte des martyrs s’affranchit des limites civiques comme des frontières provinciales et n’encourage pas plus les dévotions de « clocher » qu’il ne réserve l’exclusivité de la piété aux saints locaux. Le phénomène, sans doute parallèle, de dispersion des reliques loin du lieu d’origine du martyre qui les a produites et de rassemblement dans des sanctuaires qui les accumulent semble ne connaître aucun essoufflement durant l’Antiquité tardive 43. Dans la Vie de S. Nicolas de Sion, mort en Lycie en 564, le narrateur, présidence du patriarche Ménas : Schwartz E. (éd.), Acta Conciliorum Œcumenicorum, III. Collectio Sabbaitica contra Acephalos et Origenistas destinata. Insunt acta synodorum Constantinopolitanae et Hierosolymitanae a. 536, Berlin, 1940 (ensuite abrégés en ACO), p. 50, l. 3-5 : Ǽ੝ı੼ȕȚȠȢਥȜ੼İȚĬİȠ૨ʌȡİıȕ઄IJİȡȠȢțĮ੿ਲȖȠ઄ȝİȞȠȢȝȠȞોȢIJȠ૨ਖȖ઀Ƞȣ ȝ੺ȡIJȣȡȠȢȋȡȚıIJȠijંȡȠȣIJ૵ȞȉĮȡȣȜȜ઀Ƞȣਫ਼ʌઁĭȦIJİȚȞઁȞIJઁȞ੒ıȚઆIJĮIJȠȞਥʌ઀ıțȠʌȠȞਫ਼ʌ੼ȖȡĮȥĮ. « Moi Eusèbe, par la miséricorde de Dieu prêtre et abbé du monastère du saint martyr Christophe du domaine de Taryllius, sous Photin, le très saint évêque, j’ai souscrit. » Un autre monastère, placé sous le même vocable, est attesté au début du viie siècle à Persea, lieu peut-être situé près de Nicomédie, par la Vita S. Theodori Syceotae, 156, éd. et trad. Festugière, p. 128, l. 83-84 : Ȇ੺ȜȚȞIJȚȢਲȖȠ઄ȝİȞȠȢȂĮȡțȚĮȞઁȢ੕ȞȠȝĮਥțIJોȢȆİȡı੼ĮȢʌȜȘı઀ȠȞIJȠ૨ ਥȝʌȠȡ઀ȠȣਝȝĮȡ੼ȦȞIJોȢȝȠȞોȢIJȠ૨ਖȖ઀ȠȣȋȡȚıIJȠijંȡȠȣʌĮȡİȖ੼ȞİIJȠʌȡઁȢĮ੝IJઁȞਥȞ੘ʌIJĮIJȚĮȞĮ૙Ȣ « Une autre fois vint au saint à Optatianae un higoumène nommé Marcianus, du lieudit Perséa près du port d’Amaréïs, supérieur du monastère de S. Christophe. » 41. Voir la démonstration, érudite et séduisante, faite par Honigmann E., Patristic Studies, Cité du Vatican, 1953 (Studi e Testi, 173), p. 125-168. L’hypothèse d’un soubassement historique à cette belle légende hagiographique, appuyée par un examen archéologique des aménagements du complexe de la grotte et de la basilique cémétériales, a fait l’objet d’une récente étude de Zimmermann N., « Das Sieben-Schläfer-Zömeterium in Ephesos. Neue Forschungen zu Baugeschichte und Ausstattung eines ungewöhnlichen Bestattungskomplexes », Jahreshefte, 80, 2011, p. 365-407, en particulier p. 402-404. Nous remercions l’auteur de nous avoir transmis cette publication qui, de manière convaincante (ibid., p. 393-402), situe avant la période constantinienne une douzaine d’épitaphes chrétiennes autrefois publiées par Miltner F., in Forschungen in Ephesos, IV, 2. Das Cömeterium der Sieben Schläfer, Baden, 1937, p. 201-205. 42. Ed. pr. Hill S., « Matronianus, comes Isauriae: an Inscription from an Early Byzantine Basilica at Yanıkhan, Rough Cilicia », Anatolian Studies, 35, 1985, p. 93-97 ; corrigée par Feissel D., Bull. ép., 1987, 493 = ID., Chroniques d’épigraphie byzantine 1987-2004, Paris, 2006, p. 164, n° 517 : ȂĮȡIJȪȡȚȠȞīİȦȡȖȓȠȣȀȩȞȦȞȠȢ ȋȡȚıIJȠijȩȡȠȣ_ȀȘȡȪț Ƞȣ  ੉Ƞȣ ȜȓIJIJĮȢIJȠ૨țȣȡȓȠȣțȩȝ ȘIJȠȢ ȂĮIJȡȦȞȚĮȞȠ૨āȀ ȪȡȚ İȕȠȒșȘıȠȞ « Martyrium de Georges, Conon, Christophe, Ciryce, Julitte, (œuvre) du seigneur (et) comte Matronianus. Seigneur aie pitié. » 43. Le canon 17 du concile de Carthage de septembre 401 stipule que toute chapelle martyriale doit être érigée à l’endroit des reliques du saint, sinon sur son lieu de naissance ou de martyre. Voir l’édition de Munier C., Conciliae Africae a. 345-a. 525, Turnhout, 1974 (CCSL, 149), p. 204-205, l. 754-766 (= PL, 67, col. 207A-B). Si les canons de ce concile africain ont rapidement été traduits en grec, il est à noter que le dépôt de reliques pour consacrer un lieu de culte est obligatoire, dans la législation canonique proprement byzantine, seulement avec le canon 7 du second concile de Nicée, en 787. Voir Joannou P.-P., Discipline générale antique (IIe-IXe s.), I, 1. Les canons des conciles œcuméniques, Grottaferrata, 1962, p. 261 :ੜıȠȚȠ੣ȞıİʌIJȠ੿ȞĮȠ੿țĮșȚİȡઆșȘıĮȞਥțIJઁȢਖȖ઀ȦȞ ȜİȚȥ੺ȞȦȞȝĮȡIJ઄ȡȦȞ੒ȡ઀ȗȠȝİȞਥȞĮ੝IJȠ૙ȢțĮș੺IJİıȚȞȖİȞ੼ıșĮȚȜİȚȥ੺ȞȦȞȝİIJ੹țĮ੿IJોȢıȣȞ੾șȠȣȢİ੝ȤોȢȀĮ੿İੁਕʌઁ IJȠ૨ʌĮȡંȞIJȠȢIJȚȢİਫ਼ȡİșૌਥʌ઀ıțȠʌȠȢȤȦȡ੿ȢȜİȚȥ੺ȞȦȞțĮșȚİȡ૵ȞțĮșĮȚȡİ઀ıșȦ੪ȢʌĮȡĮȕİȕȘțઅȢIJ੹ȢਥțțȜȘıȚĮıIJȚț੹Ȣ ʌĮȡĮįંıİȚȢ. « C’est pourquoi nous ordonnons que, dans toutes les vénérables églises qui ont été consacrées sans de saintes reliques de martyrs, on fasse la déposition des reliques avec la prière d’usage. Et si, à partir de maintenant, un évêque est trouvé en train de consacrer une église sans reliques, qu’il soit déposé, comme transgresseur des traditions ecclésiastiques. » (traduction modifiée). La pratique a toutefois devancé la systématisation canonique, comme le révèle, au début du vie siècle, Sévère d’Antioche, Homiliae cathedrales, 72, PO, 12, 1, p. 84 [366] : « […] nous sanctifions donc les temples construits sous le vocable des anges par les os et les membres sacrés des saints martyrs, ou par leur cendre victorieuse qui a été entièrement consumée d’une manière héroïque et qui est devenue un sacrifice, en nous écriant par le fait même que ceux-ci sont également des puissances eomme les anges. » (trad. Brière). En outre, dès l’Antiquité tardive est attesté l’usage 74 / Des Dieux civiques aux saints patrons sans doute un frère du protagoniste, offre une description vivante du monastère lycien de Sainte-Sion dont le saint est higoumène avant de devenir, sur le tard, évêque du médiocre siège lycien de Pinara 44. L’auteur indique que la dépouille du saint, déposée dans la chapelle du couvent, repose auprès d’une impressionnante collection de reliques dont il précise la composition 45. Elles proviennent des SS. Jean-Baptiste, Étienne, Théodore, Serge et Bacchus ainsi que des Quarante Martyrs, dont les dépouilles reposent respectivement à Jérusalem (pour les deux premiers), Euchaïta, Résapha, Barbalissos et Sareim, près de Zéla. Au début du viie siècle, une autre source hagiographique de grande valeur, la Vie de S. Théodore de Sykéon, atteste la présence dans la petite patrie du saint, une bourgade routière de Galatie Première, d’une dizaine de cultes martyriaux. Certains sont communs aux sanctuaires de Bithynie, d’Isaurie et de Lycie déjà évoqués, comme S. Christophe, S. Ciryce, S. Théodore, SS. Serge et Bacchus, d’autres sont plus rares, comme S. Gémellus et S. Platon 46. Célèbres ou obscurs, répandus ou confinés, les martyrs semblent partout vénérés, par volonté expresse des autorités ecclésiastiques et monastiques d’accumuler sur leurs communautés des bienfaits sans cesse plus nombreux par une diffusion illimitée des reliques, presque une « lipsanomanie » 47. En de telles circonstances, le foisonnement et l’universalité du culte de martyrs déracinés, encouragés ou animés par le souci collectif de n’être privé du secours d’aucun martyr, paraissent de placer des reliques sous l’autel. En Orient comme en Occident, cette disposition célèbre tant le sacrifice du Christ par l’eucharistie que celui du martyr par la commémoration. À ce sujet, Noga-Banai G., The Trophies of the Martyrs. An Art Historical Study of Early Christian Reliquaries, Oxford, 2008, p. 140-141 ; Comte M.-C., Les reliquaires du Proche-Orient et de Chypre à la période protobyzantine (IVe-VIIe siècles). Formes, emplacements, fonctions et cultes, Turnhout, 2012 (Bibliothèque de l’Antiquité tardive, 20), p. 77-83 et 109-112 ; Nuzzo D., « Reliquie ed edifici di culto rurali nel v-vii secolo », in Coscarella A. et De Santis P. (éd.), Martiri, santi, patroni : per una archeologia della devozione, op. cit., p. 329-346, en particulier p. 332-336. 44. Voir les notices de ces deux personnages dans la Prosopographie chrétienne du Bas-Empire, 3. Diocèse d’Asie (325-641), Paris, 2008, p. 444, s.v. « Hermaios 2 », et p. 719-722, s.v. « Nikolaos 4 ». 45. Vita S. Nicolae Sionitae (BHG, 1347), 80, éd. Anrich G., Hagios Nikolaos. Der heilige Nikolaos in der griechischen Kirche. Texte und Untersuchungen, 1. Die Texte, Leipzig-Berlin, 1913, p. 55, l. 3-8 : ȀĮ੿țĮIJİIJ੼șȘIJઁਚȖȚȠȞțĮ੿șİȠ- ijȚȜ੻ȢĮ੝IJȠ૨Ȝİ઀ȥĮȞȠȞ਩ȞįȠȞIJોȢਖȖ઀ĮȢțĮ੿ਥȞįંȟȠȣȈȚઆȞǜ਩ȞșĮIJ੹Ȝİ઀ȥĮȞĮਕʌંțİȚȞIJĮȚIJ૵ȞਥȞįંȟȦȞਕșȜȠijંȡȦȞ țĮ੿țĮȜȜȚȞ઀țȦȞਖȖ઀ȦȞȝĮȡIJ઄ȡȦȞIJȠ૨ਖȖ઀Ƞȣ੉Ȧ੺ȞȞȠȣIJȠ૨ʌȡȠįȡંȝȠȣțĮ੿ȕĮʌIJȚıIJȠ૨țĮ੿IJȠ૨ਖȖ઀ȠȣȈIJİij੺ȞȠȣIJȠ૨ ʌȡȦIJȠȝ੺ȡIJȣȡȠȢțĮ੿IJȠ૨ਖȖ઀ȠȣĬİȠįઆȡȠȣțĮ੿IJ૵ȞਖȖ઀ȦȞȈİȡȖ઀ȠȣțĮ੿Ǻ੺țȤȠȣțĮ੿IJ૵ȞਖȖ઀ȦȞIJİııĮȡ੺țȠȞIJĮ. « Alors sa dépouille sainte et aimée de Dieu fut déposée à l’intérieur de la sainte et glorieuse Sion où sont placées les reliques des glorieux, récompensés et victorieux saints martyrs : saint Jean le Précurseur et Baptiste, saint Étienne le Protomartyr, saint Théodore, saints Serge et Bacchus et les saints Quarante (Martyrs). » Ce passage a été commenté par Niewöhner P., « Neues zum Grab des Hl. Nikolaus von Myra », JAC, 46, 2003, p. 119-133, en particulier p. 131 ; pour une présentation régionale des caractéristiques de ce type d’édifice, voir ID., « Spätantike Reliquienkappeln in Lykien », JAC, 48-49, 2005-2006, p. 77-113, en particulier p. 8889. Nous remercions l’auteur pour ces références. Il est à noter que la version de Ševčenko I. et Patterson Ševčenko N., The Life of Saint Nicholas of Sion, Brookline, 1984, reprend plus qu’elle n’améliore le texte établi par Gustav Anrich, raison pour laquelle nous ne l’avons pas employée. Le phénomène de « lipsanomanie » est autant attesté en Orient qu’en Occident. C’est par exemple le cas, selon des sources du milieu du v e siècle, du couvent de Mélanie la Jeune à Jérusalem (Vita S. Melaniae Iunioris, 48), de la cellule sépulcrale de l’ascète Jacques avant son élévation sur le trône épiscopal de Nisibe (Théodoret de Cyr, Histoire Philothée, XXI, 30), de la prestigieuse communauté des Acémètes à Irénaion sur le Bosphore (Vita S. Marcelli Acoemetae, 29), ou encore au Norique, dans le cadre du monastère plus modeste de Fauianae (Eugippe, Vita S. Seuerini, 9, 3). 46. Vita S. Theodori Syceotae (BHG Auct., 1748), éd. Festugière, passim. 47. Sur ce point, il est à noter cette formule révélatrice de la volonté ecclésiastique de propager les reliques chez Jean Chrysostome, Homilia de SS. martyribus (BHG, 1186 = CPG, 4357), 2, PG, 50, col. 649 : ȉȠȚĮ઄IJȘȖ੹ȡ IJ૵ȞʌȞİȣȝĮIJȚț૵ȞʌȡĮȖȝ੺IJȦȞਲij઄ıȚȢǜĮ੡ȟİIJĮȚIJૌįȚĮȞȠȝૌțĮ੿ʌȜİ઀ȦȞȖ઀ȞİIJĮȚIJૌįȚĮȚȡ੼ıİȚ. « En effet, telle est la nature des biens spirituels : ils augmentent par la distribution et s’accroissent par la répartition. » Martyrs locaux et cultes civiques en asie Mineure / 75 Fig. 1. Les lieux de culte martyrial en Asie Mineure. 76 / Des Dieux civiques aux saints patrons contrecarrer l’émergence d’une dévotion locale originale, d’un particularisme cultuel exclusif, d’une identité religieuse autonome. Les prémices d’une hiérarchisation La diffusion du culte des martyrs à travers l’Asie Mineure offre des attestations assez nombreuses pour permettre de cartographier ce phénomène qui concerne toutes les provinces de cette vaste région. Sur un total de 450 cités épiscopales attestées dans l’Antiquité tardive 48, les sources conservées et consultées, tardoantiques et médiévales, indiquent la présence certaine, probable ou plus hypothétique d’environ 260 lieux de culte martyrial, répartis entre quelque 120 cités (fig. 1). Ces chiffres très élevés prouvent l’ampleur du phénomène comme la richesse de la documentation. La nature hétérogène et erratique de cette dernière et ses lacunes importantes laissent supposer qu’il existe aussi des formes de culte des martyrs dans les cités d’Asie Mineure dépourvues de mention. Le lien entre l’importance de ces dévotions locales, la densité du réseau épiscopal et le degré de poliadisation semble douteux dans la mesure où les provinces occidentales et méridionales, quadrillées par de nombreuses cités, comptent en proportion un petit nombre de sanctuaires, tandis que les provinces orientales, où les évêchés sont rares, offrent une abondance relative de martyria. Nous avons vu que la constitution précoce d’un sanctoral prestigieux dans les principales cités de l’Ouest ou du Sud de l’Asie Mineure peut expliquer, en partie du moins, cette moindre prégnance du culte martyrial, tandis que l’Est et surtout le Sud-Est compensent un sanctoral moins ancien et un encadrement épiscopal plus faible par l’établissement d’un réseau serré de lieux de culte martyrial. L’épiscopat de ces régions utilise les martyria comme des relais à son autorité, mais la plupart de ces sanctuaires sont établis dans les cités ou leurs environs, comme à Sébastée, à Césarée de Cappadoce ou, dans une moindre mesure, à Tyane 49. Par conséquent, les lieux de culte martyrial contribuent peu à l’extension territoriale du pouvoir de l’évêque, en revanche ils renforcent le prestige, voire la prééminence des cités dont ils composent et rythment la topographie sacrée. La périodicité des célébrations martyriales organisées sur le territoire rural, mais surtout urbain et périurbain, caractérise l’univers religieux des cités épiscopales. Si les reliques circulent beaucoup et les commémorations se répandent partout, les 260 lieux de culte institutionnalisent des dévotions très variées : ils sont consacrés à plus de 170 martyrs, sans compter ceux vénérés de manière collective ou anonyme. Des évêchés documentés sont susceptibles d’accumuler un patrimoine martyrial aussi imposant qu’hétéroclite, mais la plupart des martyrs sont attestés dans une seule cité et leur aire de diffusion semble, par conséquent, des plus réduites 50. Près de 80 % des martyrs sont vénérés dans un sanctuaire unique, ce 48. À propos du nombre et de la répartition des sièges épiscopaux en Asie Mineure, nous renvoyons à notre étude de géographie ecclésiastique et historique : « Actes conciliaires, listes de souscriptions et notices épiscopales ou du bon usage des sources ecclésiastiques », in Bru H. et Labarre G. (éd.), L’Anatolie des peuples, cités et cultures (IIe millénaire av. J.-C.-Ve siècle ap. J.-C.), 2, Besançon, 2014, p. 205-226. 49. Voir le répertoire qui conclut cette étude. 50. En dehors de l’Asie Mineure, ce constat a déjà été établi pour l’Égypte grâce à l’étude pionnière et exemplaire de Papaconstantinou A., Le culte des saints en Égypte des Byzantins aux Abbassides. L’apport des inscriptions Martyrs locaux et cultes civiques en asie Mineure / 77 qui, bien entendu, n’interdit pas la coexistence de plusieurs cultes dans une même localité, voire à l’intérieur d’un même édifice 51. L’inventaire des lieux de culte permet de circonscrire, avec plus ou moins d’exactitude, les aires de diffusion des martyrs et de leurs reliques, comme S. Conon et Ste Thècle, connus chacun par une dizaine de sanctuaires placés sous leur vocable et répandus, pour le premier sur le plateau anatolien (Galatie, Lycaonie, Pisidie) jusqu’au littoral sud de l’Asie Mineure (Pamphylie, Isaurie, Cilicie), pour la seconde essentiellement en Isaurie 52. À l’exception d’une chapelle rupestre située hors d’Éphèse et d’une inscription incertaine trouvée près de Trocnada en Galatie Salutaire 53, le culte de la célèbre compagne de S. Paul semble confiné à l’Isaurie, mais avec une densité singulière de témoignages épigraphiques et littéraires qui confère à la sainte, sinon une prééminence à l’échelle de la province, du moins un caractère fédérateur entre une demi-douzaine de cités voisines. De manière certes plus ténue, ce régionalisme apparaît également dans les cultes des SS. Mamas, Platon et Tryphon, respectivement vénérés en Cappadoce, en Galatie et en Phrygie, même si leur popularité déborde de leur territoire d’origine sur les provinces voisines de Cilicie, de Bithynie et d’Hellespont. Si les martyrs semblent ignorer les limites des cités et des provinces, peu nombreux sont ceux qui incarnent pourtant des figures de dévotion communes à des régions éloignées les unes des autres. Tandis que la demi-douzaine de sanctuaires consacrés à S. Christophe se répartit, pour l’essentiel, entre la Bithynie et la Galatie, ceux de S. Étienne ou de S. Ciryce (avec ou non sa mère Ste Julitte) sont implantés sur la côte égéenne comme sur le plateau anatolien, le littoral pontique ou dans les provinces méridionales. Le cas le mieux connu concerne S. Georges qui jouit, dès la fin de l’Antiquité, d’un culte étendu à toute l’Asie Mineure : une vingtaine de sanctuaires sont attestés ou supposés. La dimension militaire du martyr n’est sans doute pas étrangère à cette popularité dans la mesure où les autres martyrs les plus répandus à la même époque, à savoir S. Théodore (14 sanctuaires), les Quarante Martyrs (8), SS. Serge et Bacchus (7) et, en plus faible proportion, S. Démétrius (4), sont tous des saints soldats. Suivant une interprétation décadentiste et fonctionnaliste, cette prééminence manifeste des saints militaires traduirait les inquiétudes de l’époque et l’expression d’une foi et des papyrus grecs et coptes, Paris, 2001, p. 232 : « la plus grande partie du sanctoral égyptien contenu dans l’inventaire [fort de 167 entrées] se compose de personnages dont le culte ne semble pas, dans l’ensemble, avoir eu une grande diffusion en dehors de leur région d’origine. Ces saints [pour moitié des martyrs] plus ou moins locaux sont une centaine. Soixante-cinq d’entre eux ne sont attestés qu’en un seul lieu […]. » 51. Outre le cas de la chapelle du monastère de Sainte-Sion étudié plus haut, la réunion de divers martyrs en un lieu de culte est attestée en Galatie. Vita S. Theodori Syceotae (BHG Auct., 1748), 55, éd. et trad. modifiée Festugière, p. 47, l. 11-14 : ਕȞ૳țȠįંȝȘıİȞਙȟȚȠȞȞĮઁȞIJȠ૨ਖȖ઀Ƞȣȝ੺ȡIJȣȡȠȢīİȦȡȖ઀ȠȣIJȡ઀țȠȖȤȠȞ਩ȤȠȞIJĮਥțįİȟȚ૵Ȟ İ੝țIJ੾ȡȚȠȞIJȠ૨ȝ੺ȡIJȣȡȠȢȆȜ੺IJȦȞȠȢਥȟİ੝ȦȞ઄ȝȦȞį੻IJȠ૨ਖȖ઀Ƞȣȝ੺ȡIJȣȡȠȢਝȞIJȚંȤȠȣ. « [Il] rebâtit une église digne du saint martyr Georges. Elle était à trois absides, et avait à droite un oratoire du saint martyr Platon, à gauche du saint martyr Antiochus. » 52. Voir le répertoire final. 53. Pillinger R., « Neue Entdeckungen in der sogenannten Paulusgrotte von Ephesos », Mitteilungen zur christlichen Archäologie, 6, 2000, p. 16-29. Ce lieu de culte, construit dans le flanc du Bülbüldağ au vie siècle, constituerait la seule attestation à Éphèse d’un culte voué non seulement à Ste Thècle, mais encore à S. Paul, son évangélisateur. Dans le cas de l’inscription trouvée entre Doğançayır et Kaymaz, près de l’ancienne Trocnada, il s’agit de deux colonnes de marbre, découvertes à la fin du xixe siècle, qui portent chacune la mention ਖȖ઀ĮĬ੼țȜĮ, suivie d’un ou deux toponymes non identifiés. Voir les commentaires de Ramsay W. M., The Historical Geography of Asia Minor, Londres, 1890, p. 150, n. 98. Les autres références bibliographiques sont indiquées dans le répertoire. 78 / Des Dieux civiques aux saints patrons Fig. 2. Les cultes martyriaux les plus répandus dans l’Asie Mineure tardo-antique. Martyrs locaux et cultes civiques en asie Mineure / 79 utilitariste, mais ils ne totalisent en réalité qu’un cinquième de l’ensemble des lieux de culte martyrial (fig. 2). La distribution d’un saint et de ses reliques entre plusieurs cités, voisines ou distantes, réduit beaucoup les possibilités pour un évêché d’instaurer, d’entretenir et surtout de revendiquer une relation privilégiée, a fortiori exclusive. À propos des reliques de S. Phocas, Astérius d’Amasée reconnaît, vers 400, que leur dispersion entre plusieurs localités établit une série de « colonies » dont Sinope, qui possède le martyrium originel, serait la « métropole » 54. La documentation révèle pourtant l’émergence, certes progressive, de martyrs associés, de manière plus ou moins étroite, à une communauté civique particulière. À une période d’implantation et de multiplication des commémorations, qu’il faut situer aux ive-ve siècles, succéderait une ère marquée par le classement des martyrs au sein des sanctoraux civiques, du moins par l’affirmation, encore discrète, d’une dévotion collective préférentielle. Cette périodisation sommaire n’est pas étrangère à l’évolution générale des sources disponibles. La littérature patristique se réduit beaucoup après le « siècle d’or » inauguré et refermé par les querelles christologiques, mais la convocation de plusieurs conciles œcuméniques en Asie Mineure offre une riche documentation. Celle-ci mentionne incidemment des lieux de culte évoqués par ces assemblées, comme le martyrium (ou apostolium) de S. Jean l’Évangéliste, à Éphèse, et celui de Ste Euphémie à Chalcédoine 55. Sur les longues listes de présence, dans les copieux procès-verbaux des débats ou parmi les nombreuses souscriptions individuelles, les Pères conciliaires, venus en majorité d’Asie Mineure, ne font aucune allusion au sanctoral de leur cité. En revanche, lors des deux conciles de Constantinople, en 536 et 553, des prélats, libérés de la tutelle des commissaires impériaux, évoquent dans leurs souscriptions personnelles la sainteté, voire l’apostolicité de leur Église, mais sans l’associer à une figure de dévotion 56. 54. Astérius d’Amasée, Homilia in S. Phocam (BHG Nov. Auct., 1538), 9, Datema C. (éd.), Homilies I-XIV. Asterius of Amasea. Text, Introduction and Notes, Leyde, 1970, p. 123, l. 23-26 : Ǽੁį੼ʌȠȣțĮ੿ਕȜȜĮȤȠ૨įȚ੹ȝȚțȡ૵ȞȜİȚȥ੺ȞȦȞ ȠੈȠȞਕʌȠȚț઀ĮȞIJȚȞ੹ȝȘIJȡȠʌંȜİȦȢ੒ȝ੺ȡIJȣȢਦĮȣIJ૶țĮIJİıIJ੾ıĮIJȠșĮȣȝĮıIJઁȢțĮ੿Ƞ੤IJȠȢ੒IJંʌȠȢțĮ੿ʌ઼ıȚȤȡȚıIJȚĮȞȠ૙Ȣ ʌİȡȚıʌȠ઄įĮıIJȠȢ੮ıʌİȡį੽țĮ੿Ƞ੤IJȠȢ੒ʌĮȡૅਲȝ૙ȞȤ૵ȡȠȢੂİȡઁȢțĮIJĮȖઆȖȚȠȞਦȠȡIJĮȗંȞIJȦȞ. « Si le martyr s’est établi ici et là par l’intermédiaire de petites reliques à l’instar de la colonie d’une métropole, ce lieu extraordinaire doit aussi être ardemment recherché par tous les chrétiens, tout comme l’est pour ce saint lieu l’assemblée de ceux que nous fêtons. » Voir aussi le bref commentaire de Maugans Driver L. D., « The Cult of the Martyrs in Asterius of Amaseia’s Vision of the Christian City », Church History, 74, 2005, p. 236-254, en particulier p. 248. Il est tentant de rapprocher ce texte d’un extrait de Grégoire de Nazianze, Épigrammes, 27, PG, 38, col. 97A = Anthologie Palatine, VIII, 167, éd. et trad. Waltz P., Paris, 1945, réimpr. 2002, p. 83 : Ȃ੺ȡIJȣȡİȢİ੅ʌĮIJİਙȝȝȚȞ ਕȜȘș૵Ȣİੁij઀ȜȠȞਫ਼ȝ૙ȞĮੂı઄ȞȠįȠȚȉ઀ȝ੻ȞȠ੣Ȟਸ਼įȚȠȞਝȞIJ੿IJ઀ȞȠȢȉોȢਕȡİIJોȢǜʌȠȜȜȠ੿Ȗ੹ȡਕȝİ઀ȞȠȣȢ੯įİȖ੼ȞȠȚȞIJૅ ਗȞİੁIJȚȝ૶IJૅਕȡİIJ੾« Martyrs, dites-nous si vous aimez vraiment les assemblées. – Mais oui ; qu’y a-t-il de plus agréable ? – Dans quel intérêt ? – Dans celui de la vertu ; car bien des gens deviendraient alors meilleurs, s’ils l’honoraient. » 55. Voir les sources indiquées en note 19. Pour l’emploi du terme apostolium pour désigner le tombeau de S. Jean lors du concile d’Éphèse de 431, voir ACO, I, 1, 5, p. 14, l. 21 ; p. 121, l. 2 ; p. 126, l. 38-39. Nous savons gré à M. Denis Feissel de ces références. 56. C’est le cas, en 536, de vingt sièges, tous d’Asie Mineure, sur près de 90 représentés. Voir Schwartz E. (éd.), Acta Conciliorum Œcumenicorum, III, op. cit., p. 114, l. 6-7 (Cyzique), l. 27 (Mélitène), l. 29-30 (Pergé) ; p. 115, l. 3-4 (Claudiopolis d’Honoriade), l. 12-13 (Cios), l. 32 (Smyrne) ; p. 116, l. 22 (Tios), 24 (Germé), l. 28 (Palaiapolis), l. 30 (Amastris), l. 33 (Cymé) ; p. 117, l. 1-2 (Podaleia), l. 3 (Midaeion), l. 8 (Peltai), l. 21 (Cotenna), l. 29-30 (Panémoteichos) ; p. 118, l. 4 (Patara), l. 9 (Oinoanda), l. 21 (Eucarpia), l. 26 (Pitané). Au concile de 553, sur environ 160 évêques, seuls dix-huit soulignent la sainteté de leur église, dont six d’Asie Mineure. Voir Straub J., Acta Conciliorum Œcumenicorum, IV. Concilium Universale Constantinopolitanum sub Iustiniano habitum, 1. Concilii actiones VIII, Berlin, 1971, p. 225, l. 34 (Aphrodisias) ; p. 227, l. 7 (Arcadiopolis), l. 14 (Bérissos) ; p. 228, l. 11 (Hélénopolis) ; p. 230, l. 24 (Prainétos), l. 31 (Stectorion). 80 / Des Dieux civiques aux saints patrons Dans un Empire d’Orient où les structures ecclésiastiques restent sous contrôle de l’État, il n’est pas étonnant que les premiers témoignages d’affirmation publique ou de reconnaissance officielle de l’association d’un culte martyrial à une communauté civique proviennent de sources civiles. À une date non précisée, l’empereur Zénon (476-491) interdit de dissocier le statut civique du rang épiscopal, mais contourne aussitôt la loi par l’élévation d’une localité isaurienne, Léontopolis, au rang de cité sans évêché. De manière paradoxale, ce privilège exceptionnel de promotion civique est justifié par le prestige et le culte de S. Conon 57. Cette décision offre un parallèle et contraste avec celle prise, dans les années 320-330, par l’empereur Constantin qui, entre autres raisons, motiva la restauration du statut civique d’Orcistus, en Galatie (Salutaire), par l’adhésion unanime de ses habitants au christianisme, mais sans évoquer de saint 58. En revanche, la décision prise par Zénon rappelle, tant par sa formulation que par sa motivation, la décision prise en 451 par l’empereur Marcien, lors du concile œcuménique, d’élever l’évêché de Chalcédoine au rang de métropole en l’honneur de Ste Euphémie 59. Cette fois, la décision politique de promotion ecclésiastique ne contredit ni la législation civile, ni la réglementation canonique établie de manière concomitante par le concile de Chalcédoine 60. Au tournant des ve-vie siècles, dans la province d’Hélénopont, Euchaïta est constituée en cité épiscopale par décision de l’empereur Anastase (491-518), qui déclare agir sous l’inspiration du martyr S. Théodore, inhumé 57. CJ, I, 3, 35 (36), 3, éd. Krueger, p. 24 : ȀĮIJ੹į੻IJઁȞĮ੝IJઁȞIJȡંʌȠȞਫ਼ʌİȟĮȚȡİ૙ıșĮȚIJ૵Ȟਥʌ੿IJȠ૨ʌĮȡંȞIJȠȢ ȞİȞȠȝȠIJİșȘȝ੼ȞȦȞȕȠȣȜંȝİșĮțĮ੿IJ੽Ȟ਩ȞĮȖȤȠȢʌȠȜȚıșİ૙ıĮȞțĮIJ੹IJઁ੉ıĮ઄ȡȦȞ਩șȞȠȢʌȡઁȢIJȚȝ੽ȞțĮ੿șİȡĮʌİ઀ĮȞIJȠ૨ țĮȜȜȚȞ઀țȠȣȝ੺ȡIJȣȡȠȢȀંȞȦȞȠȢʌંȜȚȞIJȠȣIJ੼ıIJȚIJ੽ȞȁİȠȞIJȠʌȠȜȚIJ૵Ȟ>«@ . « De la même manière, des dispositions qui ont été établies dans la présente loi Nous voulons également que soit soustraite la cité du peuple des Isauriens qui a été récemment élevée au rang de cité en l’honneur et par piété pour le victorieux martyr Conon, il s’agit de Léontopolis […]. » 58. Calder W. M. et Cormack J. M. R., Monuments from Lycaonia, the Pisido-Phrygian Borderland, Aphrodisias, Manchester, 1962 (Monumenta Asiae Minoris Antiqua, VII), p. 70, n° 305 : Quibus omnibus quasi|40 quidam cumulus accedit quod omnes | [i]bidem sectatores sanctissimae religi|onis habitare dicantur. « À tout cela s’ajoute, comme une sorte de couronnement, le fait que les habitants, à ce qu’on dit, sont tous des tenants de la très sainte religion. » Nous empruntons cette traduction à l’article toujours fondamental de Chastagnol A., « L’inscription constantinienne d’Orcistus », Mélanges de l’École française de Rome. Antiquité, 93, 1981, p. 381-416, ici p. 389. 59. ACO, II, 2, 1, p. 157 [353], l. 34-38 : ੘șİȚંIJĮIJȠȢțĮ੿İ੝ıİȕ੼ıIJĮIJȠȢਲȝ૵ȞįİıʌંIJȘȢʌȡઁȢIJ੽ȞਖȖ઀ĮȞı઄ȞȠįȠȞ İੇʌİȞǜǼੁȢIJȚȝ੽ȞIJોȢIJİਕȖ઀ĮȢȝ੺ȡIJȣȡȠȢǼ੝ijȘȝ઀ĮȢțĮ੿IJોȢਫ਼ȝİIJ੼ȡĮȢ੒ıȚંIJȘIJȠȢIJ੽ȞȋĮȜțȘįȠȞ੼ȦȞʌંȜȚȞਥȞઞIJ੹ IJોȢਖȖ઀ĮȢʌ઀ıIJİȦȢțĮIJ੹ı઄ȞȠįȠȞįȚİțȡȠIJ੾șȘȝȘIJȡȠʌંȜİȦȢ਩ȤİȚȞʌȡİıȕİ૙Įਥșİıʌ઀ıĮȝİȞ੒ȞંȝĮIJȚȝંȞ૳IJĮ઄IJȘȞ IJȚȝ੾ıĮȞIJİȢı૳ȗȠȝ੼ȞȠȣįȘȜĮį੽IJૌȃȚțȠȝȘį੼ȦȞȝȘIJȡȠʌંȜİȚIJȠ૨Ƞੁțİ઀ȠȣਖȟȚઆȝĮIJȠȢ. « Notre très divin et très pieux souverain dit au saint concile : “En l’honneur de la sainte Euphémie et de Votre Sainteté, nous avons décrété que la cité de Chalcédoine, où les fondements de la sainte foi ont été établis par le concile, obtienne le statut de métropole à titre seulement honoraire, tandis que la métropole de Nicomédie conserve bien évidemment son statut particulier”. » 60. Canon 12 de Chalcédoine, éd. et trad. modifiée Joannou P.-P., Discipline générale antique (IIe-IXe s.), I, 1. Les canons des conciles œcuméniques, Grottaferrata, 1962, p. 79-80 : ਿȜșİȞİੁȢਲȝ઼Ȣ੮ȢIJȚȞİȢʌĮȡ੹IJȠઃȢਥțțȜȘıȚĮıIJȚțȠઃȢ șİıȝȠઃȢʌȡȠıįȡĮȝȩȞIJİȢįȣȞĮıIJİȓĮȚȢįȚ੹ʌȡĮȖȝĮIJȚț૵ȞIJ੽ȞȝȓĮȞਥʌĮȡȤȓĮȞİੁȢįȪȠțĮIJȑȞİȝȠȞ੪ȢਥțIJȠȪIJȠȣįȪȠ ȝȘIJȡȠʌȠȜȓIJĮȢİੇȞĮȚਥȞIJૌĮ੝IJૌਥʌĮȡȤȓ઺੶ȡȚıİIJȠȓȞȣȞਲਖȖȓĮıȪȞȠįȠȢIJȠ૨ȜȠȚʌȠ૨ȝȘį੻ȞIJȠȚȠ૨IJȠIJȠȜȝ઼ıșĮȚʌĮȡ੹ ਥʌȚıțȩʌȠȣਥʌİ੿IJઁȞIJȠ૨IJȠਥʌȚȤİȚȡȠ૨ȞIJĮਥțʌȓʌIJİȚȞIJȠ૨ੁįȓȠȣȕĮșȝȠ૨ੜıĮȚį੻ਵįȘʌȩȜİȚȢįȚ੹ȖȡĮȝȝȐIJȦȞȕĮıȚȜȚț૵Ȟ IJ૶IJોȢȝȘIJȡȠʌȩȜİȦȢਥIJȚȝȒșȘıĮȞੑȞȩȝĮIJȚȝȩȞȘȢਕʌȠȜĮȣȑIJȦıĮȞIJોȢIJȚȝોȢțĮ੿੒IJ੽ȞਥțțȜȘıȓĮȞĮ੝IJોȢįȚȠȚț૵Ȟ ਥʌȓıțȠʌȠȢįȘȜȠȞȩIJȚı૳ȗȠȝȑȞȦȞIJૌțĮIJ੹ਕȜȒșİȚĮȞȝȘIJȡȠʌȩȜİȚIJ૵ȞȠੁțİȓȦȞįȚțĮȓȦȞ. « Nous avons appris que certains, en contradiction avec les lois ecclésiastiques, s’adressent aux pouvoirs publics et font diviser en deux par des pragmatiques une province, de sorte que désormais il y a deux métropolites dans la même province. Le saint concile a décrété qu’à l’avenir nul évêque n’ose agir ainsi, car celui qui essaierait sera destitué de son rang. Quant aux villes qui ont déjà obtenu par lettres impériales le titre de métropole, elles doivent, de même que l’évêque qui en administre l’église, se contenter du seul titre honorifique, et les droits proprement dits doivent rester à la véritable métropole. » Martyrs locaux et cultes civiques en asie Mineure / 81 et vénéré dans cette bourgade qualifiée de « lieu saint » 61. Cette création prive Amasée, la cité voisine, d’une partie de son ressort et du martyrium de S. Théodore établi à Euchaïta. C’est pourtant à Amasée, environ 50 km plus au nord, qu’a été découverte, sans doute déplacée, une autre inscription du même empereur : Anastase aurait été persuadé par S. Théodore, « gardien de la ville », de fonder l’évêché d’Euchaïta 62. Les cas, en Asie Mineure, de reconnaissance officielle de martyrs comme figures susceptibles de cristalliser une identité collective semblent à peine plus nombreux au vie siècle. Durant le règne de Justinien (527-565), une constitution impériale est envoyée à Éphèse et affichée, du moins retrouvée, dans la basilique Sainte-Marie et le gymnase des thermes du port. Elle met fin à un différend qui oppose Smyrne à Éphèse. La rivalité ancestrale entre les deux cités voisines trouve ici une nouvelle expression. D’après le préambule, conservé à l’état fragmentaire, l’empereur allègue la préférence de Jésus pour S. Jean et la position subalterne de S. Polycarpe, pour établir qu’Éphèse peut, sans conteste possible de la part de Smyrne, se considérer comme un siège apostolique 63. Si la nature sans doute ecclésiastique de la querelle de préséance entre églises explique l’argumentaire biblique et les citations scripturaires d’un empereur féru de théologie, en revanche l’invocation de S. Jean et S. Polycarpe pour incarner les deux communautés sanctionne leur prééminence au sein de chaque cité. C’est peut-être du vie siècle qu’il faut également dater une curieuse inscription retrouvée à Diocésarée, en Isaurie. Le texte, dont la brièveté interdit de connaître les circonstances de sa rédaction et les motivations de ses auteurs, se contente de mentionner, sans la nommer, la « cité de S. Lucius » 64. Personnage ignoré de toute la littérature hagiographique 61. Mango C. et Ševčenko I., « Three Inscriptions of the Reigns of Anastasius I and Constantine V », Byzantinische Zeitschrift, 65, 1972, p. 379-393, ici p. 380 : ੘ȥ੾ij૳Ĭ İȠ ૨IJ૵Ȟ੖ȜȦȞțȡĮIJ૵ȞਝȞĮıIJ੺ıȚȠȢİ੝ıİȕ੽Ȣ Į੝IJȠțȡ੺_IJȦȡIJંȞįİIJઁȞੂİȡઁȞȤ૵ȡȠȞʌȠȜ઀ȗȚțĮ੿IJઁț੺ȜȜȚȠȞਥȞʌȞİȣı_șİ੿ȢʌĮȡ੹IJȠ૨ȝ੺ȡIJȣȡȠȢਥȖ઀ȡİȚIJ૶ʌȠȜ઀ıȝĮIJİȚ IJİ૙ȤȠȢ>«@. « Le pieux empereur Anastase qui, par décret de Dieu, gouverne l’univers, élève au rang de cité cette sainte localité, et, inspiré par le martyr, a élevé à la cité un rempart […] ». 62. Anderson J. G. C., Cumont F. et Grégoire H., Studia Pontica, III. Recueil des inscriptions grecques et latines du Pont et de l’Arménie, Bruxelles, 1910, p. 124, n° 101 : ੘IJȠ૨ȋ ȡȚıIJȠ ૨ਕșȜȘIJ੽ȢțĮ੿IJ૵ȞਥʌȠȣȡĮȞ઀ȦȞʌȠȜ઀_IJȘȢ ĬİંįȦȡȠȢ੒IJȠ૨įİIJȠ૨ʌȠȜ઀ıȝĮIJȠȢ਩ijȠȡȠȢ_ਝȞĮıIJ੺ıȚȠȞʌ İ ઀ҕșİȚIJઁȞİ੝ıİȕોIJȡȠʌİȠ૨ȤȠȞ_İੂįȡ૨ıİșȡંȞȠȞੂİȡ૵Ȟ ȝȣıIJȘȡ઀ȦȞਥʌઆȞȣȝȠȞ>«@. « Que l’athlète du Christ et le citoyen du ciel, Théodore, le patron de cette ville, protège Anastase, le pieux vainqueur, fondateur d’une église sous son vocable […] ». Nous devons cette traduction, assez libre, à Pétridès S., « Note sur une inscription chrétienne d’Amasée », Échos d’Orient, 3, 1900, p. 277. Mais, selon l’interprétation de Mango C. et Ševčenko I., op. cit., p. 383, il faudrait comprendre : « L’athlète du Christ et le citoyen des cieux, Théodore, le gardien de cette cité, persuade Anastase, le pieux triomphateur, de fonder sous son nom un trône des saints mystères […]. » Il est intéressant de constater qu’en Asie Mineure, à la fin du ve siècle, le terme de ʌȠȜȚȠ૨ȤȠȢ, c’est-à-dire de protecteur de cité, demeure associé à la déesse Athéna et, par conséquent, est exclu du vocabulaire chrétien d’après les Miracula S. Theclae (BHG Nov. Auct., 1718), 2, éd. et trad. Dagron G., Vie et miracles de sainte Thècle, Bruxelles, 1978 (SubHag, 62), p. 292, l. 8-10 : >«@IJોȢਖıʌȚįȠijંȡȠȣțĮ੿ʌȠȜȚȠ઄ȤȠȣțĮ੿ȆĮȜȜ੺įȠȢȠ੝įૅ੖ıȠȞਕȞĮıȤȠȝ੼ȞȘȢIJ੽ȞIJોȢਕંʌȜȠȣțĮ੿ ȟ੼ȞȘȢțĮ੿ȖȣȝȞોȢțંȡȘȢʌȡȠıȕȠȜ੾Ȟ« […] l’aspidophore, la protectrice de la cité, la Pallas n’a pu opposer la moindre résistance à l’assaut de la jeune fille désarmée, étrangère et nue. » 63. Ed. pr. Keil J., « Johannes von Ephesos und Polykarpos von Smyrna », in Abramic M. et Hoffiller V. (éd.), Strena Buliciana. Commentationes gratulatoriae Francisco Buliü ob XV. vitae lustra feliciter peracta oblatae a discipulis et amicis, Zagreb-Split, 1924, p. 367-372. L’inscription, très fragmentaire, a été rééditée, en supprimant certaines restitutions trop longues de J. Keil, par Wankel H., Die Inschriften von Ephesos, I. Nr. 1-47, Bonn, 1979 (Inschriften griechischer Städte aus Kleinasien, 11), p. 283, n° 45. Une nouvelle édition, qui confirme dans une large mesure l’interprétation de J. Keil de ce texte comme le règlement d’un conflit de préséance entre les églises de Smyrne et d’Éphèse, mais en modifie le contenu sur de nombreux points, est en préparation par D. Feissel que nous remercions de nous avoir communiqué son travail inédit. 64. Keil J. et Wilhelm A., Denkmäler aus dem Rauhen Kilikien, Manchester, 1931 (Monumenta Asiae Minoris 82 / Des Dieux civiques aux saints patrons et liturgique, il est considéré comme le saint tutélaire de la cité. Dans le Pont Polémoniaque, ce statut semble également accordé à un martyr cette fois moins obscur. D’après le témoignage de Procope, pour pallier un manque d’eau potable, Justinien aurait construit à Trébizonde un aqueduc désigné du nom de S. Eugène 65. Commémorés le 20 janvier, les SS. Eugène, Valérien, Candidus et Aquila sont exécutés durant la persécution de Dioclétien. Si la prééminence d’Eugène sur ses compagnons de martyre est attestée par un dossier hagiographique de facture médiévale, le témoignage de Procope, sans doute représentatif des milieux dirigeants de Constantinople, suppose que, dès cette époque, Trébizonde est associée à S. Eugène seul 66. Parmi la dizaine d’aqueducs construits ou réparés par l’empereur dans tout l’Empire, Procope mentionne, à Chypre, un autre conduit désigné du nom d’un martyr isaurien ou pamphylien, S. Conon, indice supplémentaire de la diffusion des cultes martyriaux par-delà les frontières administratives 67. Conclusion Alors que le brouillard documentaire enveloppe l’Asie Mineure et que les inscriptions se raréfient après le règne de Justinien au point de ne pouvoir reconstituer les développements progressifs du culte des martyrs durant les siècles obscurs byzantins, sinon par le témoignage nouveau des sceaux et des réécritures Antiqua, III), p. 72, n° 75 : ȆંȜȚȢIJȠ૨ਖȖ઀ȠȣȁȠȣț઀Ƞȣ ; voir également les brefs commentaires de Delehaye H., Les origines du culte des martyrs, 2e éd., Bruxelles, 1933 (Subsidia hagiographica, 20), p. 163 ; Grégoire H., « Monumenta Asiae Minoris, tomes III et IV », Byzantion, 8, 1933, p. 755 ; Halkin F., « Inscriptions grecques relatives à l’hagiographie. IX. L’Asie Mineure », Analecta Bollandiana, 71, 1953, p. 88. 65. Procope, De aedificiis, III, 7, 1 : ਕʌȠȡ઀ĮȢਫ਼į੺IJȦȞȠ੡ıȘȢੑȤİIJઁȞਥIJİțIJ੾ȞĮIJȠ੉ȠȣıIJȚȞȚĮȞઁȢȕĮıȚȜİઃȢ੖Ȟʌİȡ Ǽ੝ȖİȞ઀ȠȣțĮȜȠ૨ıȚȝ੺ȡIJȣȡȠȢ. « En raison du manque d’eau, l’empereur Justinien construisit un aqueduc qu’on appelle du martyr Eugène ». Ce passage, replacé dans le contexte plus large de l’action impériale dans cette ville, a suscité un bref commentaire de Vasiliev A. A., « Zur Geschichte von Trapezunt unter Justinian dem Großen », Byzantinische Zeitschrift, 30, 1929-1930, p. 381-386, en particulier p. 385 ; plus récemment Janssens E., Trébizonde en Colchide, Bruxelles, 1969, p. 51 ; Feissel D., « Notes d’épigraphie chrétienne (VIII). Trois inscriptions de Justinien à Trébizonde », BCH, 116, 1992, p. 383-407, en particulier p. 395-396 ; ID., « Les Édifices de Justinien au témoignage de Procope et de l’épigraphie », Antiquité Tardive, 8, 2000, p. 81-104, en particulier p. 94. 66. À propos de S. Eugène et de ses trois compagnons, les principaux et les plus anciens témoignages littéraires sont fournis par le Synaxaire de Constantinople, éd. Delehaye, col. 406-407, et le Ménologe de Basile II, PG, 117, col. 269A-B. La Passio S. Eugenii de Jean Xiphilin (BHG Auct., 609z) a été éditée par Lampsidis O., « ਢȖȚȠȢ Ǽ੝ȖȑȞȚȠȢ੒ȉȡĮʌİȗȠȪȞIJȚȠȢ », ݃ȡȤİ߿ȠȞȆȩȞIJȠȣ, 18, 1953, p. 129-201, en particulier p. 138-163, repris par ID., ݈ȖȚȠȢǼ‫ރ‬ȖȑȞȚȠȢ‫ݸ‬ʌȠȜȚȠȪȤȠȢIJ߱ȢȉȡĮʌİȗȠȪȞIJȠȢǿȉ‫ܻޟ‬ȡȤĮȚȩIJİȡĮʌİȗ‫ޟ‬țİȓȝİȞĮǿǿȉ‫ބޟ‬ȝȞȠȖȡĮijȚț‫ޟ‬țİȓȝİȞĮ, Athènes, 1984, p. 19-43. La Passio anonyma S. Eugenii et sociorum (BHG Nov. Auct., 608z) a été éditée par Martin-Hisard B., « Les textes anonymes grec et arménien de la Passio d’Eugène, Valérien, Canidios et Akylas de Trébizonde », Revue des Études arméniennes, 15, 1981, p. 115-185, en particulier p. 117-146, et par Lampsidis O.,݈ȖȚȠȢǼ‫ރ‬ȖȑȞȚȠȢ, p. 53-75. Pour une vue d’ensemble de cette riche documentation, voir Martin-Hisard B., « Trébizonde et le culte de saint Eugène (6e-11e s.) », Revue des Études arméniennes, 14, 1980, p. 307-343, en particulier p. 308-323 ; et surtout Rosenqvist J. O., The Hagiographic Dossier of St Eugenios of Trebizond in Codex Athous Dionysiou 154. A Critical Edition with Introduction, Translation, Commentary and Indexes, Uppsala, 1996, p. 21-42. 67. Procope, De aedificiis, V, 9, 35-36. On ne peut toutefois pas ajouter l’exemple de l’aqueduc de S. Socrate restauré à Zénonopolis en 488, car il s’agit en réalité de la conduite d’eau d’un sanctuaire consacré à ce martyr et non de l’aqueduc approvisionnant toute la cité isaurienne. Voir le texte avec la bibliographie antérieure dans Kubińska J., « L’évêque Firminianos de Zénonopolis et son aqueduc », Les Études Classiques, 62, 1994, p. 169-175. On lit en particulier : ĭȚȡȝȚȞȚĮȞઁȢ੒İ੝ȜĮȕȑıIJ ĮIJȠȢ ਲȝ૵ȞਥʌȓıțȠ ʌȠȢ IJĮȪIJȘȢ_IJોȢȜĮȝʌȡ ઼Ȣ  ǽȘȞȦȞȠʌȠȜȚIJ૵ȞʌȩȜİȦȢਥʌİıțİȪ>Į@_ıİȞਥȟ੒ȜȠțȜȒȡȠȣIJઁ੖ȜȠȞਫ਼įȡĮȖȫȖȚȠȞIJȠ૨ਖȖȓȠȣ_ȝȐȡIJȣȡȠȢȈȦțȡȐIJȠȣȢ>«@. « Firminien, notre très révérend évêque de cette splendide cité de Zénonopolis, a rebâti de fond en comble toute la conduite d’eau du saint martyr Socrate […] ». Martyrs locaux et cultes civiques en asie Mineure / 83 hagiographiques 68, il apparaît que le processus d’élévation officielle d’une figure sainte au-dessus des autres membres du sanctoral local semble encore embryonnaire à la fin de l’Antiquité tardive 69. La raison est sans doute à chercher dans le processus de christianisation de l’Asie Mineure. Dans cette région relativement urbanisée, où les évêchés sont soucieux de rappeler leur évangélisation précoce et les églises fières de proclamer leurs origines apostoliques, l’ampleur des persécutions et, plus encore, de la commémoration de leurs victimes offre une abondance exceptionnelle de martyrs qui, peut-être en raison de leur nombre extravagant et de leur diffusion incroyable, peinent à s’imposer à l’échelle locale, en particulier face aux apôtres. L’accumulation et la dispersion de leurs cultes et de leurs reliques nuisent sans doute à l’établissement d’une relation spirituelle privilégiée, a fortiori exclusive, entre une communauté et un saint, en particulier quand ce dernier appartient à la grande cohorte des martyrs tombés sous le règne de Dioclétien. À titre d’hypothèse enfin, la promotion par l’épiscopat d’un saint au rang de protecteur surnaturel d’une communauté urbaine a peut-être été freinée, en Asie Mineure comme dans le reste de l’Orient hellénophone, par la permanence de la tradition civique, le poids des élites civiles et le maintien d’une paix relative jusqu’au début du viie siècle 70. Répertoire des lieux de culte martyrial L’identification de l’ensemble des édifices consacrés au souvenir des martyrs d’Asie Mineure est bien entendu impossible et il n’existe aucun recensement exhaustif de ces établissements dans la mesure où les sources ne le permettent plus et ne l’ont d’ailleurs jamais permis. Durant les époques antique et médiévale, il n’a été réalisé par les autorités ecclésiastiques ou civiles aucun état des lieux de ces sanctuaires ou de leurs possessions et seul l’esprit de catalogue caractéristique de l’érudition moderne a caressé une semblable ambition. Les données disponibles sont certes éparses, mais le dénombrement des lieux de culte martyrial bénéficie de la connaissance des sources littéraires, épigraphiques et archéologiques. Nous avons vu combien les documents hagiographiques sont d’un maniement délicat, car ils veulent attester un culte ancien, fonder une tradition vénérable, enraciner une figure sainte dans un environnement local. Pour cette raison, les Passions évoquent toujours la récupération et la préservation des reliques des martyrs, même quand, de manière paradoxale, le récit détaillé des supplices 68. Cotsonis J., « The Contribution of Byzantine Lead Seals to the Study of the Cult of the Saints (Sixth-Twelfth Century) », Byzantion, 75, 2005, p. 383-497 ; Marjanović-Dušanić S. et Flusin B. (éd.), Remanier, métaphraser : fonctions et techniques de la réécriture dans le monde byzantin, Belgrade, 2011. 69. À titre de comparaison, Papaconstantinou A., Le culte des saints en Égypte des Byzantins aux Abbassides, op. cit., p. 262 : « [On a] l’impression que la plupart des cultes ont trouvé leur essor entre le vie et le viiie siècle ». 70. Voir ainsi Brandes W., Die Städte Kleinasiens im 7. und 8. Jahrhundert, Berlin, 1989, p. 124-131 ; Orselli A. M., « Simboli della città cristiana fra Tardoantico e Medioevo », in Cardini F. (éd.), La città e il sacro, Milan, 1994, p. 419-450, en particulier p. 442-443 ; Niewöhner P., « Archäologie und die “Dunklen Jahrhunderte” im byzantinischen Anatolien », in Henning J. (éd.), Post-Roman Towns, Trade and Settlement in Europe and Byzantium, 2. Byzantium, Pliska, and the Balkans, Berlin, 2007, p. 119-157, en particulier p. 134-135. Pour un point de vue beaucoup plus pessimiste, Haldon J., « The Idea of the Town in the Byzantine Empire », in Brogiolo G. P. et Ward-Perkins B. (éd.), The Idea and Ideal of the Town Between Late Antiquity and the Early Middle Ages, Leyde, 1999, p. 1-23, en particulier p. 8-9. 84 / Des Dieux civiques aux saints patrons infligés aux victimes des persécutions laisse supposer la disparition de toute trace matérielle. Parmi la foison de textes hagiographiques ont été privilégiés ceux qui évoquent la présence d’un lieu de culte, même s’il n’est pas toujours possible, loin s’en faut, de contrôler la véracité de ces informations. En revanche, l’épigraphie offre des données qui ne sont guère sujettes à caution, sinon dans la difficulté de lire certains textes mutilés, de s’assurer du statut de martyr de saints obscurs, enfin de déterminer la nature exacte du lieu de culte (martyrium, église cémétériale, oratoire privé, basilique urbaine, monastère). Ce dernier problème se pose avec plus d’acuité pour les informations fournies par l’archéologie, raison pour laquelle nous y avons recouru de manière plus limitée que pour l’hagiographie et surtout l’épigraphie, qui bénéficie des lemmes bibliographiques les plus complets possibles sans toutefois remonter au-delà des publications de la fin du xixe siècle. Pour les études antérieures, il suffit de se reporter aux premières références indiquées. Durant l’Antiquité tardive, les inscriptions chrétiennes demeurent encore nombreuses en Asie Mineure si l’on compare avec les Balkans ou le ProcheOrient, mais leur brutale diminution et leur raréfaction définitive durant les siècles obscurs byzantins (viie-ixe siècle) posent la question de leur validité pour éclairer l’existence d’un sanctuaire plus ancien. Dans le souci de compléter le tableau des lieux de culte martyrial à la fin de l’Antiquité, il ne paraît pas illégitime d’invoquer le témoignage d’inscriptions mésobyzantines qui commémorent une réfection ou une rénovation. L’entreprise difficile de recensement des lieux de culte des martyrs, ce dernier pris dans ses différentes expressions monumentales, est facilitée par de grands travaux d’érudition, au premier rang desquels figure la Tabula Imperii Byzantini, publiée sous forme de volumes régionaux par l’Académie des sciences de Vienne depuis 1976. C’est ainsi que la Cappadoce, la Galatie et la Lycaonie, la Cilicie et l’Isaurie, la Paphlagonie et l’Honoriade, la Phrygie et la Pisidie, la Lycie et la Pamphylie, ont toutes fait l’objet d’une étude topographique d’autant plus détaillée que les volumes respectifs ont paru récemment 71. Œuvre de grande ampleur et de longue durée, la Tabula Imperii Byzantini n’est pas encore parvenue à couvrir l’intégralité des provinces micrasiatiques : font défaut les volumes consacrés à l’Asie, la Lydie, la Carie, l’Hellespont, la Bithynie, l’Hélénopont, le Pont Polémoniaque et l’Arménie. Néanmoins, pour l’Hellespont et la Bithynie, on dispose du grand œuvre posthume de Raymond Janin (1882-1972) dans lequel l’auteur démontre, une dernière fois, sa remarquable connaissance des sources byzantines examinées dans toute l’ampleur chronologique de la civilisation qui les a produites 72. Pour les provinces périphériques d’Hélénopont et surtout du Pont 71. Hild F. et Restle M., Kappadokien (Kappadokia, Charsianon, Sebasteia und Lykandos), Vienne, 1981 (TIB, 2) ; Belke K., Galatien und Lykaonien, Vienne, 1984 (TIB, 4) ; Hild F. et Hellenkemper H., Kilikien und Isaurien, 2 vol., Vienne, 1990 (TIB, 5) ; Belke K., Paphlagonien und Honōrias, Vienne, 1996 (TIB, 9) ; Belke K. et Mersich N., Phrygien und Pisidien, Vienne, 1990 (TIB, 7) ; Hild F. et Hellenkemper H., Lykien und Pamphylien, 3 vol., Vienne, 2004 (TIB, 8). 72. Janin R., Les églises et les monastères des grands centres byzantins (Bithynie, Hellespont, Latros, Galèsios, Trébizonde, Athènes, Thessalonique), Paris, 1975 (Les Églises et les monastères des grands centres byzantins, 2). Bien que ce travail monumental d’érudition demeure le livre de référence, pour mémoire, il n’est pas inutile de rappeler l’ouvrage pionnier, du moins pour la ville de Constantinople, de Macedo H., Divi tutelares orbis christiani. Opus singulare, in quo de sanctis regnorum, provinciarum, urbium maximarum patronis agitur, Lisbonne, 1687, p. 71-94. À partir de nombreux témoignages littéraires tardo-antiques et mésobyzantins, le père jésuite énumère, comme protecteurs surnaturels privilégiés de la capitale orientale, la Vierge, les apôtres et S. Georges. Nous remercions Martyrs locaux et cultes civiques en asie Mineure / 85 Polémoniaque, l’exploration minutieuse conduite durant les années 1950-1970 par les historiens britanniques Anthony Bryer et David Winfield s’est concentrée sur le littoral et a privilégié les vestiges architecturaux laissés par l’empire de Trébizonde 73. La documentation hagiographique et épigraphique n’a cependant pas été négligée. Pour l’Asie, la Lydie et la Carie, il faut se contenter de recourir, de manière indirecte, au volume asianique de la Prosopographie chrétienne du Bas-Empire dans le cas où le culte d’un martyr serait associé à un clerc ou un moine de cette vaste circonscription 74. Le Dictionnaire d’histoire et de géographie ecclésiastiques, en cours de publication depuis 1912, se révèle utile, même s’il est quelquefois vieilli et ne dépasse pas encore la lettre M. Le manque de monographies se pose avec plus d’acuité pour l’Arménie qui, jusqu’à présent, a moins retenu l’attention des spécialistes de géographie historique, à l’inverse de la Cappadoce qui a bénéficié de la récente étude de Sophie Métivier 75. Il faut enfin noter l’aide précieuse apportée par trois inventaires topographiques, chacun réalisé dans une perspective différente. Considéré par l’épigraphiste Louis Robert comme « le plus fort des Bollandistes », le père Hippolyte Delehaye (1859-1941) est l’auteur d’une étude devenue classique sur le culte des martyrs dans l’Antiquité et mentionne, dans un esprit de synthèse, les principaux centres connus par les textes et les inscriptions en Asie Mineure 76. Autre membre éminent de cette congrégation sacerdotale, le père François Halkin (1901-1988) a livré dans les Analecta Bollandiana, au tournant des années 1940-1950, une dizaine d’articles sur l’épigraphie grecque du culte des saints durant l’Antiquité et le Moyen Âge. Suivant un plan géographique, il a consacré un article particulier à l’Asie Mineure 77. Enfin, Pierre Maraval a dédié sa thèse d’État au phénomène du pèlerinage chrétien durant l’Antiquité tardive dans la partie hellénophone de l’Empire romain. Dans son index des lieux de pèlerinage qui réserve une place de choix à l’Asie Mineure, il est fait un large usage des témoignages hagiographiques et des sources épigraphiques 78. À partir de ces travaux modernes et de la documentation ancienne revue a été dressée la liste qui suit ; en sont exclus les apôtres ainsi que les saints qui ne sont pas des martyrs mais possèdent un martyrium, comme S. Jean l’Évangéliste à Éphèse ou S. Nicolas à Myra. Les toponymes suivis d’un astérique désignent des lieux de culte attestés, seulement ou non, par un témoignage épigraphique. M. Frédéric Gabriel de nous avoir signalé cette référence bibliographique. 73. Bryer A. et Winfield D., The Byzantine Monuments and Topography of the Pontos, 2 vol., Washington, 1985 (Dumbarton Oaks Center for Byzantine Studies, 20). 74. Destephen S., Prosopographie chrétienne du Bas-Empire, 3. Le diocèse d’Asie (325-641), Paris, 2008. 75. Métivier S., La Cappadoce (IVe-VIe siècle). Une histoire provinciale de l’Empire romain d’Orient, Paris, 2005, p. 305-320. 76. Delehaye H., Les origines du culte des martyrs, 2e éd., Bruxelles, 1933, p. 144-180. 77. Halkin F., « Inscriptions grecques relatives à l’hagiographie. IX. L’Asie Mineure », Analecta Bollandiana, 71, 1953, p. 74-99 et 326-358. 78. Maraval P., Lieux saints et pèlerinages d’Orient. Histoire et géographie. Des origines à la conquête arabe, Paris, 2e éd., 2004, p. 353-389. 86 / Des Dieux civiques aux saints patrons Diocèse D’Asie Province d’Asie Clazomènes (Gülbahçe) : sanctuaire de S. Démétrius. Source : Michel, in Festschrift Ficker, p. 180-200. Égée* : sanctuaire de S. Ciryce. Sources : Keil et Premerstein, 1. Reise, p. 98, n° 209 ; Grégoire, Recueil, p. 46, n° 124. Éphèse : tombeau des SS. Adauctus et Callisthéné. Sources : Synaxaire de Constantinople, col. 105, l. 26 ; ibid., col. 664, l. 26-27 ; Ménologe de Basile II, PG, 117, col. 85C ; Synaxaire arménien, PO, VI, 2, p. 327 [359]. Éphèse : tombeaux des SS. Ariston, Aristobule et Paul. Source : Synaxaire de Constantinople, col. 664, l. 27. Éphèse : sanctuaire de S. Timothée. Sources : Philostorge, HE, III, 2 ; ACO, I, 1, 7 (CPG, 5772), p. 138, l. 11-12 ; Theodosius, De situ Terrae sanctae (CPL, 2328), 26, éd. Geyer, CCSL, 175, p. 123, l. 5 ; Ps.-Polycrate d’Éphèse, Passio S. Timothei (BHG, 1847), éd. Usener, Natalicia, p. 12, l. 59-60 ; Synaxaire de Constantinople, col. 664, l. 20 ; ibid., col. 785, l. 3-4 ; Syméon Métaphraste, Commemoratio S. Timothei Apostoli (BHG, 1848), 10, PG, 114, col. 772A ; Id., Commentarius in diuum Lucam (BHG, 991), 10, PG, 115, col. 1140A ; Michel le Syrien, Chronicon, VIII, 8, trad. Chabot, 2, p. 34 ; cf. Keil, Jahreshefte, 29, 1934, p. 87. Éphèse : martyria. Sources : ACO, I, 1, 5 (CPG, 5672), p. 14, l. 20-21 ; cf. Synaxaire de Constantinople, col. 664, l. 27. Éphèse* (Bülbüldağ) : chapelle de Ste Thècle. Source : Pillinger, MiChrArch, 6, 2000, p. 23. Éphèse* (Panayır Dağ) : sanctuaire des Sept Dormants. Sources : Jacques de Saroug, Laudatio metrica in Pueros septem Ephesinos (BHO, 1022), trad. Guidi, Sette Dormienti, p. 372 ; Theodosius, De situ Terrae sanctae (CPL, 2328), 26, éd. Geyer, CCSL, 175, p. 123, l. 1-5 ; Grégoire de Tours, Liber in gloria martyrum (CPL, 1024), I, 94, éd. Krusch, MGH, Script. Merov., I, 2, p. 102, l. 9-11 ; Id., Passio septem dormientium (BHL, 2313 = CPL, 1029), 12, éd. Krusch, ibid., p. 403, l. 8 ; Ps.-Zacharie le Rhéteur, HE, II, 1, trad. Chabot, CSCO, 87, p. 84, l. 31-32 ; Ps.Denys de Tell Mahré, Chronicon, a. 736, trad. Chabot, CSCO, 121, p. 153, l. 26-28 ; Photius, Bibliotheca, 253, éd. Henry, 7, p. 211, l. 9-10 ; Synaxaire de Constantinople, col. 156, l. 5 ; ibid., col. 664, l. 21-22 ; Syméon Métaphraste, Commentarii septem adolescentium (BHG, 1594), 19, PG, 115, col. 448A ; Ménologe de Basile II, PG, 117, col. 124C ; Michel le Syrien, Chronicon, VIII, 4, trad. Chabot, 2, p. 21 ; Synaxaire arménien, PO, XV, 3, p. 370 [434] ; Nicéphore Calliste, HE, XIV, 45, PG, 146, col. 1216B ; cf. Keil, Jahreshefte, 24, 1929, Beibl. 14 ; Id., in Forschungen in Ephesos, IV, 2, p. 206, nos 39-41. Martyrs locaux et cultes civiques en asie Mineure / 87 Hypaipa* (Ödemiş) : oratoire de S. Théodore. Sources : Texier, Description, III, p. 11 ; Kirchhoff, CIG, IV, p. 384, n° 8872 ; Lampakis, Asteres, p. 347 ; Grégoire, Recueil, p. 46-47, n° 124 quater. Magnésie du Sipyle* : sanctuaire (?) des SS. Serge et Bacchus. Source : Herrmann, TAM, V, 2, p. 498, n° 1394. Pergame : église de S. Antipas. Source : Passio S. Antipae (BHG, 138), 4, in AASS, Aprilis, II, p. 966E. Pergame : église des SS. Carpus, Papylus et Agathonicé. Sources : Passio SS. Carpi et sociorum (BHG, 293), 47, éd. Delehaye, AnBoll, 58, 1940, p. 157 ; Passio altera SS. Carpi et sociorum (BHG, 294), 24, ibid., p. 176 ; Syméon Métaphraste, Passio SS. Carpi, Papyli et sociorum (BHG, 295), 18, PG, 115, col. 125C. Pergame* : chapelle antique (?) de S. Georges. Source : Radt, Anzeiger, 1979, p. 314-315. Smyrne : tombeau de S. Polycarpe. Sources : Passio S. Polycarpi (BHG, 1560), 18, 2, éd. Camelot, SChr, 10 bis, p. 232 ; Eusèbe de Césarée, HE, V, 24, 4 ; Jérôme, De uiris inlustribus (CPL, 616), 45, éd. Richardson, p. 29, l. 29-30. Smyrne : tombeau de S. Thraséas. Sources : Eusèbe de Césarée, HE, V, 24, 5 ; Jérôme, De uiris inlustribus (CPL, 616), 45, éd. Richardson, p. 29, l. 30-31. Province de Carie Aphrodisias* : martyria (?). Source : Roueché, Aphrodisias, p. 207-208, n° 163a-b. Cnide ?* (Bozburun) : sanctuaire de S. Ciryce. Sources : Fraser et Bean, Rhodian Peraea, p. 41, n° 28 ; Blümel, I. rhodischen Peraia, p. 72, n° 222 ; Bresson, Pérée rhodienne, p. 114-115, n° 109. Halicarnasse ?* (Küçük Tavşan Adası) : sanctuaire de martyrs. Source : Ruggieri, JÖB, 40, 1990, p. 398, n° 1b. Milet* : sanctuaire de S. Onésippe (Onésime ?). Sources : Kirchhoff, CIG, IV, p. 578, n° 8847 ; Grégoire, Recueil, p. 70, n° 223. Milet (Didymes) : églises de martyrs. Source : Sozomène, HE, V, 20, 7. Mylasa* : église des SS. Serge et Bacchus. Sources : Grégoire, Recueil, p. 81, n° 239 bis ; Blümel, I. Mylasa, II, p. 231, n° 622. Mylasa : église et monastère de S. Étienne. Sources : Vita S. Eusebiae (BHG, 633), 10, éd. Nissen, AnBoll, 56, 1938, p. 111, l. 3-4 ; Syméon Métaphraste, Vita S. Eusebiae (BHG, 634), PG, 114, col. 989A. 88 / Des Dieux civiques aux saints patrons Mylasa* (Seyköy) : église de S. Étienne. Sources : Kontoléon, Athen. Mitt., 14, 1889, p. 113-114, n° 71 ; Deschamps et Doublet, BCH, 14, 1890, p. 616-618, n° 16 ; Grégoire, Recueil, p. 81, n° 239 ; Blümel, I. Mylasa, II, p. 231, n° 621. Stratonicée : tombeau des SS. Trophime et Thallus. Sources : Synaxaire de Constantinople, col. 529, l. 46-47 ; Passio SS. Trophimi et Thalli (BHG, 2466), 6, éd. Latyšev, Menologium, 1, p. 268, l. 33-36. Tabai* : sanctuaire (?) des SS. Aquilinus et Maxime. Sources : Buckler et Calder, MAMA, VI, p. 63, n° 171 ; Robert, Carie, II, p. 151, n° 36. Province d’Hellespont Alexandrie de Troade* : église de S. Tryphon. Sources : Le Bas et Waddington, Voyage, 3, p. 415-416, n° 1740d ; Perrot, RArch, 33, 1877, p. 55-56, n° 1 ; Grégoire, Recueil, p. 4, n° 2 ; Ricl, I. Alexandreia Troas, p. 167-168, n° 187. Cyzique : monastère de S. Georges. Source : Maxime le Confesseur, Ep., 31, PG, 91, col. 625C. Cyzique : martyrium des SS. Stratonicé et Séleucus. Source : Passio SS. Stratonicae et Seleuci (BHO, 1102), 5, in AASS, Octobris, XIII, p. 915A. Cyzique : tombeau de S. Théognis et de ses compagnons. Source : Synaxaire de Constantinople, col. 638, l. 20-21. Cyzique : martyrium de Ste Tryphaine. Sources : Passio S. Tryphaenae (BHG, 2468), éd. Nikas, RSB, 6-7, 1969-1970, p. 164, l. 104-105 ; Synaxaire de Constantinople, col. 436, l. 24. Hadrianothérai ?* (Ömerköy) : sanctuaire antique (?) des SS. Georges et Blaise (?). Sources : Robert, Études, p. 215, n. 4 ; Halkin, AnBoll, 67, 1949, p. 88 ; Robert, Bull. ép., 1951, n° 19. Hadrianothérai ?* (Hisar alan) : sanctuaire antique (?) de martyrs. Sources : Robert, Études, p. 213, n. 3 ; Id., Bull. ép., 1941, n° 122b ; Halkin, AnBoll, 59, 1941, p. 367-368 ; Id., AnBoll, 71, 1953, p. 76. Lampsaque* : sanctuaire (?) de S. Georges. Sources : Sorlin-Dorigny, Gaz. Arch., 3, 1877, p. 119-120 ; Milojčić, BRGK, 49, 1968, p. 140-141. Parion : tombeau (?) de S. Ménignus. Source : Passio S. Menigni (BHG, 2270), 8, éd. Latyšev, Menologium, 1, p. 245, l. 5-6. Parion (Adamantiou) : tombeau de S. Théagène. Sources : Passio S. Theagenis (BHG, 2416), 12, éd. Franchi de’ Cavalieri, Note agiografiche, 4, ST, 24, p. 185 ; cf. Woods, GOTR, 44, 1999, p. 385. Martyrs locaux et cultes civiques en asie Mineure / 89 Scepsis* (Pandocheion) : église de S. Corneille. Sources : Syméon Métaphraste, Passio S. Cornelii Centurionis (BHG, 371), 17, PG, 114, col. 1309A ; Kirchhoff, CIG, IV, p. 368-369, n° 8804 ; Le Bas et Waddington, Voyage, 3, p. 413, n° 1730 ; Grégoire, Recueil, p. 3, n° 1. Province de Lycaonie Barata* (Değle) : sanctuaire (?) de S. Conon. Sources : Ramsay et Bell, Thousand, p. 555, n° 54 ; Laminger-Pascher, I. Lykaoniens, p. 78, n° 80. Barata* (Kara Dağ) : chapelle de S. (?) Léon. Source : Ramsay et Bell, Thousand, p. 249. Cana* (Bešağıl) : sanctuaire de S. Thyrse. Source : Callander, in SERP, p. 163, n° 22. Iconium* : sanctuaire de S. Mannès. Sources : Ramsay, BCH, 7, 1883, p. 314-316, n° 41 ; Id., JHS, 38, 1918, p. 151152, n° viii. Laranda ? : tombeau de S. Papas. Source : Synaxaire de Constantinople, col. 540, l. 13-14. Oumanada : tombeau de S. Cindaeus. Source : Synaxaire de Constantinople, col. 814, l. 23-31. Perta* (Altınekin) : tombeau de S. (?) Gennadius. Sources : Callander, in SERP, p. 175, n° 64 ; Calder, Bull. Rylands, 8, 1924, p. 358360 ; Id., MAMA, I, p. 80-81, n° 157 ; Tabbernee, Montanist, p. 330-334, n° 56 ; Merkelbach et Stauber, Steinepigramme, 3, p. 79, n° 14/06/03 ; contra Franchi de’ Cavalieri, Note agiografiche, 7, ST, 49, p. 119-123 ; Wilhelm, SbBerlin, 1932, p. 832833 ; Grégoire, Byzantion, 8, 1933, p. 65-69 ; Halkin, AnBoll, 67, 1949, p. 88-90. Posala* (Akarköy) : tombeau de S. Paul. Sources : Radet et Paris, BCH, 10, 1886, p. 509, n° 18 ; Ramsay, in SERP, p. 6062, n° 34 ; Calder et Cormack, MAMA, VIII, p. 36, n° 200 ; Laminger-Pascher, I. Lykaoniens, p. 35, n° 10. Province de Lycie Corydalla ? (Partaessos) : église de S. Apphianus. Source : Vita S. Nicolae Sionitae (BHG, 1347), 57, éd. Anrich, Nikolaos, 1, p. 44, l. 16-17. Myra : martyrium des SS. Dioscoride, Crescent et Nicoclès. Sources : Praxis de Stratelatis (BHG, 1349z), 6, éd. Anrich, Nikolaos, 1, p. 69, l. 1213 ; Passio S. Crescentii, 8, éd. Wortley, AnBoll, 95, 1977, p. 246. Myra : tombeau (?) des SS. Nicandre et Hermaeus. Source : Passio SS. Nicandri et Hermaei (BHG, 2295), 10, éd. Lackner, JÖB, 29, 1980, p. 128, l. 181. 90 / Des Dieux civiques aux saints patrons Myra : tombeau (?) de S. Thémistocle. Source : Passio S. Themistocles (BHG, 2418), 24, éd. Wortley, AnBoll, 94, 1976, p. 32. Myra (Acalissos) : martyrium de S. Jean. Source : Vita S. Nicolae Sionitae (BHG, 1347), éd. Anrich, Nikolaos, 1, passim. Myra (circa Andriacé) : monument (?) de S. Léon. Source : Synaxaire de Constantinople, p. 908, l. 7. Myra (Causai) : église de S. Théodore. Source : Vita S. Nicolae Sionitae (BHG, 1347), 56, éd. Anrich, Nikolaos, 1, p. 44, l. 6-7. Myra (Hémalissa) : église de Ste Mélissa. Source : Vita S. Nicolae Sionitae (BHG, 1347), 57, éd. Anrich, Nikolaos, 1, p. 44, l. 20-21. Myra ? (Plénion) : église de S. Georges. Source : Vita S. Nicolae Sionitae (BHG, 1347), 55, éd. Anrich, Nikolaos, 1, p. 43, l. 4. Myra (Sainte-Sion) : église des SS. Étienne, Théodore, Serge et Bacchus, et des Quarante Martyrs. Source : Vita S. Nicolae Sionitae (BHG, 1347), 80, éd. Anrich, Nikolaos, 1, p. 55, l. 5-8. Myra (Symbolon) : église de S. Démétrius. Source : Vita S. Nicolae Sionitae (BHG, 1347), 57, éd. Anrich, Nikolaos, 1, p. 44, l. 20-21. Inconnu : martyrium de S. Théoctiste. Source : Vita S. Longini (BHO, deest), 8-9, éd. Orlandi, Vite, p. 53-55. Province de Lydie Philadephie* : sanctuaire de martyrs. Sources : Riemann, BCH, 1, 1877, p. 84, n° 14 ; Kaibel, Rhein. Museum, 34, 1879, p. 200-201, n° 903a ; Id., Epigrammata, p. 20-21 ; Merkelbach et Stauber, Steinepigramme, 1, p. 478, n° 04/24/03 ; Petzl, TAM, V, 3, p. 89-90, n° 1504. Tabala ?* (Başıbüyük) : martyrium de S. Georges. Sources : Buresch, Aus Lydien, p. 108-109, n° 49 ; Grégoire, Recueil, p. 124, n° 341 bis ; Herrmann, TAM, V, 1, p. 75, n° 229 ; Petzl, TAM, V, 3, p. 106, n° 1530. Province de Pamphylie de Pergé Attalia : tombeau de S. Andronicus. Source : Théognoste, Thesaurus, XII, 11, éd. Munitiz, CCSG, 5, p. 66-67, l. 158-159. Attalia : tombeau des SS. Hespérus, Zoé, Cyriaque et Théodule. Source : Passio SS. Hesperi et Zoes (BHG, 746b), 14, éd. Franchi de’ Cavalieri, Note agiografiche, 7, ST, 49, p. 79, l. 5. Attaleia : tombeau de S. Christophe. Sources : Acta S. Christophori (BHG, 309), éd. Usener, in Säcularfeier, p. 75, l. 13-14 ; Passio S. Christophori (BHG, 310), 28, éd. Van Hooff, AnBoll, 1, 1882, p. 147 ; Passio S. Christophori (BHG, 311b), 11, éd. Halkin, Hagiologie, p. 39. Martyrs locaux et cultes civiques en asie Mineure / 91 Pergé : tombeau des SS. Théodore, Socrate, Dionysius et Philippa. Sources : Passio S. Theodori et sociorum (BHG, 1747) (inedita) ; Synaxaire de Constantinople, col. 619, l. 47-48. Sillyon* : tombeau de S. Tribimius. Source : Brixhe et Hodot, Asie Mineure, p. 54, n° 14B. Province de Pamphylie de Sidé Ariassos ?* (Paonala) : sanctuaire de S. Conon. Source : Kahsnitz, in Baumstark (éd.), Rom und Byzanz, p. 105-107, n° 15. Carallia* : sanctuaire de martyrs. Source : Bean et Mitford, Journeys 1964-1968, p. 66, n° 39. Coracesium (Kalon Oros) : église (?) de S. Georges. Source : TIB, 8, 2, p. 590. Inconnu : hospice des SS. Côme et Damien. Source : Procope, De aedificiis, V, 9, 37. Province de Phrygie pacatienne Acmonia* : sanctuaire (?) de S. Acindynus. Source : Ramsay, Cities, 2, p. 565, n° 464. Acmonia* : sanctuaire de S. Tryphon (?). Sources : Ramsay, Cities, 2, p. 458, n° 564 ; cf. Buckler et Calder, MAMA, VI, p. 148, n° 151. Aizanoi* (Tepecik) : église de S. Étienne. Source : Levick et alii, MAMA, IX, p. 171-172, n° 560c. Ancyre Sidéra* : église de S. Georges. Sources : Kirchhoff, CIG, IV, p. 374-375, n° 8823 ; Le Bas et Waddington, Voyage, 3, p. 258, n° 1008. Dionysiopolis ? (Atyocomé) : église antique (?) de S. Démétrius. Source : Vita S. Lucae Stylitae (BHG, 2239), 10, éd. Delehaye, Saints, p. 205, l. 7-8. Euménée* : sanctuaire (?) des SS. Ciryce et Julitte. Sources : Orlandos, ABME, 3, 2, 1937, p. 147, n° 23 (non uidi) ; Kourouniotis, Hemerologion, p. 413 ; Feissel, BCH, 104, 1980, p. 516, n. 96. Hiérapolis* : sanctuaire de S. Philippe. Sources : Eusèbe de Césarée, HE, III, 31, 3 ; ibid., V, 24, 2 ; Gardner, JHS, 6, 1885, p. 346, n° 71 ; Ramsay, Cities, 2, p. 552-553, n° 419 ; Judeich, in Altertümer, p. 76, n° 24 ; Tabbernee, Montanist, p. 502-503, n° 83. Laodicée : tombeau de S. Sagaris. Sources : Eusèbe de Césarée, HE, V, 24, 5 ; Jérôme, De uiris inlustribus (CPL, 616), 45, éd. Richardson, p. 30, l. 1. Laodicée ? : martyrium. Source : Michel le Syrien, Chronicon, X, 6, trad. Chabot, 2, p. 300B. 92 / Des Dieux civiques aux saints patrons Sébaste* (Bayam Alan Çiftligi) : sanctuaire (?) de S. Trophime. Sources : Calder et Grégoire, BAB, 38, 1952, p. 165-166, n° 5 ; Calder, AnatSt, 5, 1955, p. 37-38, n° 7 ; Tabbernee, Montanist, p. 490-494, n° 80. Synaos : église des SS. Victorin, Dorothée, Théodule et Agrippa. Source : Vita S. Agapeti (BHG, 35), 15, éd. Latyšev, Menologium, 1, p. 97, l. 21-22. Valentia : tombeau de S. Vincent. Source : Ménologe de Basile II, PG, 117, col. 274D. Province de Phrygie salutaire Augustopolis (Theioucomé) : église des Quarante Martyrs. Source : Eustratius, Vita S. Eutychii patriarchae (BHG, 657 = CPG Suppl., 7520), éd. Laga, CCSG, 25, p. 7, l. 110-111. Cotyée : sanctuaire (?) de S. Ménas. Sources : Syméon Métaphraste, Acta S. Menae (BHG, 1250), 10, éd. Van Hooff, AnBoll, 3, 1884, p. 270, l. 5-6 ; cf. Chronicon paschale, a. 295, éd. Dindorf, 1, p. 512, l. 12-13 ; Peeters, Orient et Byzance, p. 40. Dorylée* : sanctuaire (?) de S. Étienne. Sources : Armanet, BCH, 28, 1904, p. 198, n° 22 ; cf. Cox et Cameron, MAMA, V, p. 182, n° 131. Dorylée : monastère de S. Georges. Source : Vita S. Theodori Syceotae (BHG Auct., 1748), 130, éd. Festugière, Vie, p. 104, l. 15. Dorylée* : sanctuaire de S. Sisinnius. Source : Cox et Cameron, MAMA, V, p. 30, n° 55. Prymnessos : tombeau (?) de Ste Ariane. Source : Martyrium S. Areadnes (BHG, 165), 15, éd. Franchi de’ Cavalieri, Martirii di S. Teodoto e di S. Ariadne, ST, 6, p. 132, l. 4-8. Synnada : église de S. Acace. Source : Synaxaire arménien, PO, XXI, 5, p. 566 [1610]. Synnada : église de S. Dorymédon. Sources : Synaxaire de Constantinople, col. 854, l. 7-9 ; Synaxaire arménien, PO, XXI, 5, p. 566 [1610]. Synnada* : sanctuaire de S. Trophime. Sources : Vita S. Constantini Iudaei (BHG, 370), 7, in AASS, Nov., IV, p. 630D ; Mendel, BCH, 33, 1909, p. 342-348, n° 102 ; Guarducci, Epigrafia, 4, p. 390-392, n° 4 ; Tabbernee, Montanist, p. 236-240, n° 35 ; cf. Franchi de’ Cavalieri, Note agiografiche, 7, ST, 49, p. 114-116. Martyrs locaux et cultes civiques en asie Mineure / 93 Province de Pisidie Antioche : sanctuaire de Ste Marine. Sources : Théotime, Passio S. Marinae (BHG, 1165), éd. Usener, in Säcularfeier, p. 46, l. 17 ; Passio altera S. Marinae (BHG, 1168e), 12, éd. Latyšev, Menologium, 2, p. 184, l. 1-2. Apamée (Sampsados) : sanctuaire de S. Tryphon. Sources : Passio S. Tryphonis (BHG, 1856), 11, in AASS, Nov., IV, p. 335F ; Vita et miracula S. Tryphonis (BHG, 1856a), 13, ibid., p. 343D. Apamée (Tacina) : monastère de S. Georges. Source : Jean Moschus, Pratum spirituale (BHG, 1441 = CPG, 7376), suppl., 1, 1, éd. Canart, Byzantion, 36, 1966, p. 18, l. 4. Baris ou Séleucie* (Estya) : sanctuaire de S. Georges. Sources : Sterrett, Journey, p. 118-119, n° 89 ; Id., Expedition, p. 333, n° 465 ; Rott, Denkmäler, p. 351, n° 12 et p. 354, n° 18 ; Grégoire, RIPB, 51, 1908, p. 277 et 280-281. Laodicée* : chapelle (?) de S. Conon. Source : Calder, MAMA, I, p. 134, n° 251. Laodicée* : tombeau de S. Sévère. Sources : Calder, in Anatolian Studies Ramsay, p. 71, n° 1 ; Id., MAMA, I, p. 91-92, n° 171 ; Franchi de’ Cavalieri, Note agiografiche, 7, ST, 49, p. 128-132 ; Tabbernee, Montanist, p. 437-444, n° 70 ; McLean, I. Konya, p. 76-77, n° 216 ; Merkelbach et Stauber, Steinepigramme, 3, p. 81-82, n° 14/06/04. Laodicée* (Axylon) : martyrium de S. Ciryce. Source : Calder, MAMA, I, p. 170, n° 323. Métropolis ?* (Karaadilli) : sanctuaire de S. Ciryce. Source : Buckler et alii, MAMA, IV, p. 38, n° 120b. Parlaos : église de S. Théodore. Source : Pace, Annuario, 3, 1916-1920, p. 47. Philomélion : tombeau (?) des SS. Nicon, Néon et Héliodore. Source : Eustathe de Thessalonique, Oratio de S. Alpheo et sociis martyribus (BHG, 63), 36, PG, 136, col. 284B. Diocèse Du Pont Province d’Arménie première Arsamosate : sanctuaire de martyrs. Source : Ps.-Josué le Stylite, Chronicum, éd. Chabot, CSCO, 91, Scr. Syr., 43, p. 261. Bizana : église de S. Georges. Source : Procope, De aedificiis, III, 4, 13. 94 / Des Dieux civiques aux saints patrons Nicopolis : martyrium et monastère des Quarante-Cinq Martyrs. Sources : Procope, De aedificiis, III, 4, 13 ; Syméon Métaphraste, Passio SS. XLV martyrum (BHG, 1216), 25, PG, 115, col. 345C. Nicopolis ? (Arauraca) : martyrium de S. Eustratius. Source : Syméon Métaphraste, Passio S. Eustratii et sociorum (BHG, 646), 26, PG, 116, col. 501B-C. Nicopolis ? (Phargamos) : sanctuaire de martyrs. Source : Basile de Césarée, Ep., 95, éd. Courtonne, 1, p. 207, l. 16-17. Sébastée : sanctuaire des Quarante Martyrs. Sources : Martyrium SS. XL martyrum in Sebasteia (BHG, 1201), 13, éd. Gebhardt, Märtyreracten, p. 181, l. 9-10 ; Grégoire de Nysse, Laudationes SS. XL martyrum (BHG, 1206 = CPG, 3188), 1, PG, 46, col. 756A = éd. Lendle, GNO, X, 1, p. 141, l. 6-7 ; ibid. (BHG, 1207 = CPG, 3188), 2, PG, 46, col. 757A = éd. Lendle, GNO, X, 1, p. 145, l. 2 ; Grégoire de Nysse, Ep., 1, 5, éd. Maraval, SChr, 363, p. 86, l. 31 (?) = Grégoire de Nazianze, Ep., 249, 5, éd. Gallay, 2, p. 140 ; Theodosius, De situ Terrae sanctae (CPL, 2328), 15, éd. Geyer, CCSL, 175, p. 120, l. 15 ; Grégoire de Tours, Historiae (CPL, 1023), X, 24, éd. Krusch, MGH, Script. Merov., I, 1, p. 515, l. 14 ; Ephraem Graecus, Encomium in SS. Quadraginta martyres (BHG, 1204), éd. Assemani, Sancti patris nostri Ephraem Syri opera omnia, 2, p. 341E ; Sisianus de Sébastée, Laudatio (BHO, 1716), non legi. Sébastée* : sanctuaire des Quatre Martyrs. Sources : Schneider, BZ, 39, 1939, p. 393 ; Robert, Bull. ép., 1941, n° 143 ; Bittel et Schneider, Anzeiger, 1944-1945, col. 80. Sébastée : sanctuaire de S. Athénogène. Source : Passio S. Athenogenis (BHG, 197b), 37, éd. Maraval, Passion inédite, p. 76. Sébastée : martyrium de S. Blaise. Sources : Syméon Métaphraste, Certamen S. Blasii et sociorum (BHG, 276), 11, PG, 116, col. 829B ; Passio S. Blasii (BHG, 277), 10, éd. Latyšev, Menologium, 1, p. 336, l. 30-31. Sébastée : martyrium de S. Irénarque et de ses compagnons. Source : Passio S. Irenarchi et sociorum (BHG, 2204), 21, 3, éd. Garitte, AnBoll, 73, 1955, p. 54. Sébastée : tombeau de S. Sévérien. Source : Syméon Métaphraste, Passio S. Seueriani (BHG, 1627), 10, PG, 115, col. 652B. Sébastée (Bizaza) : martyrium de S. Pierre évêque. Sources : Passio S. Athenogenis (BHG, 197b), 37, éd. Maraval, Passion inédite, p. 76 ; Grégoire de Nysse, Ep., 1, 5, éd. Maraval, SChr, 363, p. 86, l. 29. Sébastée (Sobésos) : église des Quarante Martyrs. Source : TIB, 2, p. 285. Martyrs locaux et cultes civiques en asie Mineure / 95 Sébastopolis (Pédachthoé) : martyrium des SS. Théophraste, Maximin, Hésychius, Théophile, Cléonique et Athénogène. Sources : Passio S. Athenogenis (BHG, 197b), 13, éd. Maraval, Passion inédite, p. 40 ; Passio altera S. Athenogenis (BHG, 197), 10, éd. Papadopoulos-Kérameus, Analekta, 4, p. 257, l. 6. Sébastopolis (Pédachthoé) : monastère de S. Athénogène. Sources : Passio altera S. Athenogenis (BHG, 197), 3, 8 et 9, éd. PapadopoulosKérameus, Analekta, 4, p. 253, l. 10, p. 255, l. 30, p. 256, l. 3 et 11. Théodosiopolis (circa) : monastère des Quarante Martyrs. Source : Procope, De aedificiis, III, 4, 14. Province d’Arménie seconde Arabissos* : sanctuaire de S. Théodore. Source : Jerphanion et Jalabert, MUSJ, 3, 1908, p. 457-458, n° 25. Arabissos : plusieurs sanctuaires (?) de martyrs. Source : Jean Chrysostome, Ep., 126, PG, 52, col. 687. Mélitène (Cana ?) : tombeau et monastère de S. Polyeucte. Sources : Passio S. Polyeucti (BHG, 1567), éd. Aubé, Polyeucte, p. 103 ; Cyrille de Scythopolis, Vita S. Euthymii (BHG, 648 = CPG, 7535), 2, éd. Schwartz, Kyrillos, p. 9, l. 2-3 ; Syméon Métaphraste, Certamen S. Polyeucti (BHG, 1568), 12, PG, 114, col. 428D. Mélitène : martyrium de S. Polyeucte et des Trente-Trois Martyrs. Source : Cyrille de Scythopolis, Vita S. Euthymii (BHG, 648 = CPG, 7535), 5, éd. Schwartz, Kyrillos, p. 13, l. 19-20. Province de Bithynie Chalcédoine* : martyrium de S. Christophe. Sources : Duchesne, BCH, 2, 1878, p. 289-290 ; Grégoire, Byzantion, 4, 1927-1928, p. 461-462 ; Merkelbach, I. Kalchedon, p. 39-41, n° 22. Chalcédoine : martyrium de Ste Euphémie. Sources : Passio antiquior S. Euphemiae (BHG, Auct., 619d), 18, éd. Halkin, AnBoll, 83, 1965, p. 120 = éd. Halkin, Euphémie, p. 33 ; Passio S. Euphemiae (BHG, 619), 2, in AASS, Sept., V, p. 273E ; Égérie, Itinerarium (CPL, 2325), 23, 7, éd. Maraval, SChr, 296, p. 230, l. 38 ; Astérius d’Amasée, Homilia in S. Euphemiam (BHG, Nov. Auct., 623 = CPG, 3260), 2, éd. Datema, p. 153, l. 21 ; Socrate, HE, VI, 6, 12 ; Sozomène, HE, VIII, 4, 5 ; Gerontius, Vita S. Melaniae Iunioris (BHL, 5885 = CPL, 2211), LIII, 2, éd. Laurence, p. 260 ; Vita S. Melaniae Iunioris (BHG Auct., 1241), 53, éd. Gorce, SChr, 90, p. 228 ; ACO, II, passim ; Zosime, V, 18, 7 ; Jean Rufus, Plerophoriae (CPG, 7507), 35, PO, 8, 1, p. 80 [480] ; Marcellinus Comes, Chronicon, a. 403, 3, éd. Mommsen, MGH, Auct. Ant., XI, p. 67, l. 31-32 ; Vigile, Ep., 1, éd. Schwartz, in SbBayer., 1940, p. 1, l. 2 ; Vigile, Constitutum (CPL, 1612 = CPG, 9363), in Collectio Avellana, 83, 3, éd. Günther, CSEL, 35.1, p. 231, l. 3-4 ; Ps.-Zacharie le Rhéteur, HE, VIII, 2, trad. Chabot, CSCO, 88, p. 43, l. 10-11 ; Jean Malalas, 96 / Des Dieux civiques aux saints patrons XV, 1 ; ibid., XVIII, 132 ; Évagre, HE, II, 3 ; Jean d’Éphèse, HE, I, 41, trad. Brooks, CSCO, 106, p. 35, l. 12-13 ; Théophylacte Simocatta, VIII, 14, 2 ; Synaxaire de Constantinople, col. 813, l. 9-10 ; Théophane, A.M. 5894, éd. de Boor, p. 76, l. 12 ; ibid., A.M. 5944, p. 105, l. 24 ; ibid., A.M. 6054, p. 236, l. 12 ; Constantin de Tios, Translatio reliquiarum S. Euphemiae (BHG Auct., 621), 3, éd. Halkin, Euphémie, p. 86 ; Théodore Bestos, Encomium S. Euphemiae (BHG Auct., 624), 8, éd. Halkin, Euphémie, p. 124 ; Syméon Métaphraste, Passio S. Euphemiae (BHG, 620), 16, PG, 115, col. 732D ; Michel le Syrien, Chronicon, VIII, 12, trad. Chabot, 2, p. 88 ; ibid., IX, 8, p. 160B-161B ; Zonaras, XIII, 25, 9, éd. Büttner-Wobst, p. 118, l. 3-4 ; Michel Glycas, IV, éd. Bekker, p. 489, l. 2-3 et p. 530, l. 14 ; Vita S. Anatolii Constantinopolitani (BHG, 91), 13, in AASS, Iul., I, p. 663A. Chalcédoine : martyria anonymes. Source : Callinicus, Vita S. Hypatii (BHG Nov. Auct., 760), 41, 10, éd. Bartelink, SChr, 177, p. 244. Chalcédoine* (Acritas) : monastère de saint Tryphon. Sources : Pargoire, Izvestija Konst., 4, 1899, p. 78 ; Merkelbach, I. Kalchedon, p. 76, n° 97. Chalcédoine (Argyronion) : église de S. Pantéléémon. Source : Procope, De aedificiis, I, 9, 11. Chalcédoine (Brochthoi) : monastère de S. Julien. Source : ACO, III (CPG, 9329.3), p. 49, l. 25. Chalcédoine (Chrysocéramos) : église de S. Hermolaus. Source : Janin, Églises et monastères, p. 22. Chalcédoine (Chrysopolis) : église de Ste Marine. Source : Nicétas Stéthatos, Vita S. Symeonis (BHG, 1692), 96, éd. Hausherr, OCA, 12, 1928, p. 132, l. 1-2. Chalcédoine (Himéros) : monastère de Ste Bassa. Source : ACO, III (CPG, 9329.3), p. 49, l. 7-8. Chalcédoine (Lyda) : monastère de S. Étienne. Source : ACO, III (CPG, 9329.3), p. 49, l. 39-40. Chalcédoine (circa Oxeia) : martyrium de S. Thallélée. Source : Syméon Métaphraste, Vita S. Auxentii (BHG, 199), 31, PG, 114, col. 1401B. Chalcédoine (Phyta) : monastère de S. Épimaque. Source : ACO, III (CPG, 9329.3), p. 49, l. 10. Chalcédoine (Rufinianae) : église des SS. Serge et Bacchus. Source : Synaxaire de Constantinople, col. 713, l. 6-7. Chalcédoine (Smilaciae) : monastère de S. Théodore. Source : ACO, III (CPG, 9329.3), p. 49, l. 31-32. Chalcédoine (Tarylliou) : monastère de S. Christophe. Source : ACO, III (CPG, 9329.3), p. 50, l. 3-4. Chalcédoine (circa) : monastère de S. Platon. Source : ACO, III (CPG, 9329.3), p. 49, l. 15. Martyrs locaux et cultes civiques en asie Mineure / 97 Chalcédoine (circa) : monastère des Quarante Martyrs. Source : ACO, III (CPG, 9329.3), p. 48, l. 32. Chalcédoine (?) : église de Ste Bassa. Sources : Théodore le Lecteur, Epitome, 390, éd. Hansen, GCS, 3, p. 109, l. 2122 ; Théophane, A.M. 5956, éd. de Boor, p. 113, l. 21-22 ; Vita S. Alypii Stylitae (BHG, 65), 10, éd. Delehaye, Saints, p. 155, l. 21-22. Chalcédoine (?) : église de S. Georges. Source : Patria, 208, éd. Preger, p. 280, l. 10-11. Hélénopolis : martyrium de S. Lucien. Sources : Eusèbe de Césarée, Vita Constantini (BHG, 361x), 61, 1 et 3 ; Jérôme, De uiris inlustribus (CPL, 616), 77, éd. Richardson, p. 42, l. 4 ; Id., Chronicon, a. 327 h, éd. Helm, p. 232, l. 22-23 ; Philostorge, HE, II, 12 ; Chronicon paschale, a. 327, éd. Dindorf, 1, p. 527, l. 9-10 ; Syméon Métaphraste, Passio S. Luciani (BHG, 997), 20, PG, 114, col. 416C. Hélénopolis (Pythia) : martyrium des Stes Ménodora, Métrodora et Nymphodora. Sources : Passio premetaphrastica SS. Menodorae, Metrodorae et Nymphodorae (BHG, 1272z), 6, éd. Halkin, Hagiologie, p. 94 ; Syméon Métaphraste, Passio SS. Menodorae, Metrodorae et Nymphodorae (BHG, 1273), 10, PG, 115, col. 664D-665A. Hélénopolis* (Yalova) : martyrium. Sources : Gédéon, Engraphoi, p. 19-20 ; Feissel, Chroniques, p. 132, n° 408. Nicée (circa) : sanctuaire de S. Diomède. Sources : Passio S. Diomedis (BHG, 549b), 7, éd. Latyšev, Menologium, 2, p. 288, l. 26-27 ; Epitome martyrii S. Diomedis (BHG Auct., 550), éd. Westerink, AnBoll, 84, 1966, p. 165 ; Maxime Planude, Encomium S. Diomedis (BHG Auct., 552), 61, éd. Westerink, ibid., p. 226. Nicée (circa) : martyrium de S. Néophyte. Source : Passio S. Neophyti (BHG, 1326), 15, éd. Ioannou, Mnemeia, p. 250. Nicomédie : sanctuaire de S. Indès et de ses compagnons. Sources : Passio SS. Inde et Domnae (BHG, 822z), 24, éd. Koikylides, Bioi, p. 80 ; Épiphane le Moine, Vita S. Andreae (BHG, 102), PG, 120, col. 221D. Nicomédie* : martyrium. Sources : Beurlier, BSNAF, 1895, p. 225 ; CIL, III, Suppl. 2, p. 231618, n° 14188 ; Diehl, ILCV, I, p. 427, n° 2180 ; Dörner, TAM, IV, 1, p. 84, n° 367 ; Feissel, TM, 10, 1987, p. 435-436. Nicomédie (Adamantiou) : martyrium de S. Pantéléémon. Sources : Procope, De aedificiis, I, 9, 11 ; Passio S. Pantaleemonis (BHG, 1414m), 15, éd. Latyšev, Menologium, 2, p. 222, l. 10-11 ; Syméon Métaphraste, Passio S. Panteleemonis (BHG, 1414), 28, PG, 115, col 477A ; Épiphane le Moine, Vita S. Andreae (BHG, 102), PG, 120, col. 221C. Nicomédie (Daphnousia siue Boané) : martyrium des SS. Photius, Anicet et Zoticus. Sources : Passio SS. Photii et Aniceti (BHG, 1544), 5, in AASS, Aug., II, p. 709A ; Passio SS. Photii et Aniceti (BHG, 1544c), 11, éd. Latyšev, Menologium, 2, p. 272, l. 34 ; Épiphane le Moine, Vita S. Andreae (BHG, 102), PG, 120, col. 221D. 98 / Des Dieux civiques aux saints patrons Nicomédie (Élaia) : église de S. Héraclius. Source : Vita S. Theodori Syceotae (BHG Auct., 1748), 158, éd. Festugière, Vie, p. 133, l. 52. Nicomédie (Éribolos) : martyrium de S. Théodore. Source : Vita S. Theodori Syceotae (BHG Auct., 1748), 157, éd. Festugière, Vie, p. 130, l. 16. Nicomédie (Optatianae) : église de S. Anthime. Sources : Jean Malalas, XIV, 20 ; Vita S. Theodori Syceotae (BHG Auct., 1748), 156, éd. Festugière, Vie, p. 124, l. 4, p. 126, l. 65, 72 et 87 ; ibid., 156a, p. 129, l. 6-7 ; ibid., 159, p. 136, l. 81-82 ; Syméon Métaphraste, Passio S. Anthimi (BHG, 135), 12, PG, 115, col. 184B ; Épiphane le Moine, Vita S. Andreae (BHG, 102), PG, 120, col. 221D ; Théognoste, Thesaurus, XII, 11, éd. Munitiz, CCSG, 5, p. 67, l. 159. Nicomédie ? (Persea) : monastère de S. Christophe. Source : Vita S. Theodori Syceotae (BHG Auct., 1748), 156, éd. Festugière, Vie, p. 128, l. 83-84. Nicomédie (Tarsia) : église de S. Éleuthère. Source : Passio S. Eleutherii (BHG, 572), 13, in AASS, Aug., I, p. 325B. Prainétos (circa Héracleion) : église de S. Georges. Source : Vita S. Theodori Syceotae (BHG Auct., 1748), 157, éd. Festugière, Vie, p. 131, l. 32. Prainétos (Soreoi) : église de S. Autonome. Sources : Théophylacte Simocatta, VIII, 9, 9 et 13, 3 ; Chronicon paschale, a. 602, éd. Dindorf, 1, p. 694, l. 2-3 ; Théophane, A.M. 6094, éd. de Boor, p. 288, l. 27 ; Georges le Moine, éd. de Boor, 2, p. 662, l. 6 ; Syméon Métaphraste, Passio S. Autonomi (BHG, 198), 4-5, PG, 115, col. 696B-697B ; Nicéphore Calliste, HE, XVIII, 40, PG, 147, col. 408A ; cf. Foss, DOP, 41, 1987, p. 194-195. Prainétos (Soreoi) ? : monastère de S. Autonome. Sources : Vita S. Theodori Syceotae (BHG Auct., 1748), passim, éd. Festugière, Vie ; Mansi, XIII, col. 152D = ACO2, III, 2, p. 524, l. 1. Pruse* : sanctuaire ? Sources : Le Bas et Waddington, Voyage, 3, p. 277, n° 1118 ; Corsten, I. Prusa ad Olympum, 1, p. 234, n° 225. Province de Cappadoce première Césarée : sanctuaire (?) de S. Damas. Source : Basile de Césarée, Ep., 252, éd. Courtonne, 3, p. 93, l. 7. Césarée : sanctuaire (?) de S. Eupsychius. Sources : Basile de Césarée, Ep., 100, éd. Courtonne, 1, p. 219, l. 22 ; ibid., 142, éd. Courtonne, 2, p. 64, l. 1-2 ; ibid., 176, p. 112, l. 6 ; ibid., 200, p. 165, l. 3637 ; ibid., 252, éd. Courtonne, 3, p. 93, l. 7 ; Grégoire de Nazianze, Ep., 58, 7, éd. Gallay, 1, p. 75 ; Passio S. Eupsychii (BHG, 2130), 7, éd. Halkin, Le Muséon, 97, 1984, p. 203. Martyrs locaux et cultes civiques en asie Mineure / 99 Césarée : martyrium de S. Gordius et d’autres martyrs. Source : Basile de Césarée, Homilia in Gordium martyrem (BHG, 703 = CPG, 2862), 1, PG, 31, col. 489C. Césarée : martyrium de Ste Julitte. Source : Basile de Césarée, Homilia in martyrem Iulittam (BHG, 972 = CPG, 2849), 2, PG, 31, col. 241A-B. Césarée : sanctuaire de S. Mamas. Peut-être identique au sanctuaire de Macellum. Sources : Basile de Césarée, Homilia in S. martyrem Mamantem (BHG, 1020 = CPG, 2869), 1, PG, 31, col. 589C ; Theodosius, De situ Terrae sanctae (CPL, 2328), 15, éd. Geyer, CCSL, 175, p. 120, l. 12 ; Syméon Métaphraste, Passio S. Mamantis (BHG, 1018), 18, éd. Ioannou, Mnemeia, p. 350 ; ibid., 16, PG, 115, col. 574C. Césarée : sanctuaire de S. Mercure. Sources : Theodosius, De situ Terrae sanctae (CPL, 2328), 15, éd. Geyer, CCSL, 175, p. 120, l. 13-14 ; Passio S. Mercurii (BHG, 1274), 13, éd. Delehaye, Légendes, p. 242, l. 29-30 ; Passio altera S. Mercurii (BHG, 1275), 13, éd. Binon, Documents, p. 39, l. 9-11 ; Syméon Métaphraste, Passio S. Mercurii (BHG, 1276), 13, éd. Delehaye, op. cit., p. 258, l. 25-26. Césarée : église des Quarante Martyrs. Sources : Basile de Césarée, Homilia in SS. Quadraginta martyres (BHG, 1205 = CPG, 2863), 2, PG, 31, col. 509A ; Gaudence de Brescia, Tractatus (CPL, 215), XVII, 15, éd. Glueck, CSEL, 68, p. 144, l. 112-113. Césarée : sanctuaire de S. Sabas le Goth. Sources : Basile de Césarée, Ep., 164, éd. Courtonne, 2, p. 98, l. 26 ; ibid., 165, p. 101, l. 27 ; Passio S. Sabae Gothi (BHG, 1607), 8, éd. Delehaye, AnBoll, 31, 1912, p. 221, l. 17. Césarée ? (Andaemona) : sanctuaire (?) de martyrs. Sources : Grégoire de Nysse, Ep., 1, 7, éd. Maraval, SChr, 363, p. 88, l. 45 = Grégoire de Nazianze, Ep., 249, 7, éd. Gallay, 2, p. 141. Césarée (Codessané) : église de S. Hiéron. Sources : Passio prior S. Hieronis et sociorum (BHG, 749), 12, in AASS, Nov., III, p. 333E ; Passio altera S. Hieronis et sociorum (BHG, 750), 12, ibid., p. 337C = Syméon Métaphraste, Martyrium S. Hieronis et sociorum, 7, PG, 116, col. 117A. Césarée (Flavianae) : église antique (?) de S. Georges. Source : Rott, Denkmäler, p. 159. Césarée (Macellum) : martyrium de S. Mamas. Sources : Sozomène, HE, V, 2, 12 ; Théophane, A.M. 5831, éd. de Boor, p. 36, l. 2-3 ; Georges le Moine, éd. de Boor, 2, p. 535, l. 6-7 ; Michel le Syrien, Chronicon, VII, 4, trad. Chabot, 2, p. 267 ; cf. Grégoire de Nazianze, Or., IV, 24, éd. Bernardi, SChr, 309, p. 118, l. 1. Césarée (Moutalascé) : église des SS. Côme et Damien. Source : Cyrille de Scythopolis, Vita S. Sabae (BHG, 1608), 55, éd. Schwartz, Kyrillos, p. 147, l. 12-13. 100 / Des Dieux civiques aux saints patrons Césarée ?* (Topaklı) : martyrium de S. Georges. Sources : Polacco, TAD, 21, 1, 1974, p. 149 ; Sheppard, ZPE, 36, 1979, p. 208. Césarée (circa) : martyria. Source : Basile de Césarée, Ep., 202, éd. Courtonne, 2, p. 166, l. 5. Nysse* : sanctuaire de S. Lucien. Source : Eyice et Noret, AnBoll, 91, 1973, p. 365. Nysse : martyrium. Source : Grégoire de Nysse, Ep., 25, éd. Maraval, SChr, 363, p. 288-300. Nysse ? (Vanota) : martyrium. Source : Grégoire de Nysse, Ep., 20, 8, éd. Maraval, SChr, 363, p. 262, l. 42. Therma* (Karayakup) : sanctuaire de S. Dius. Source : Cumont, REG, 15, 1902, p. 321, n° 23. Province de Cappadoce seconde Colonée ? (Argocna) : sanctuaire de martyrs. Source : Firmus de Césarée, Ep., 15, éd. Calvet-Sébasti et Gatier, SChr, 350, p. 104, l. 8. Colonée ? (Momasson) : église antique (?) de S. Mamas. Source : Rott, Denkmäler, p. 263. Nazianze (Arianze) : église de martyrs. Sources : Grégoire de Nazianze, Ep., 122, 1, éd. Gallay, 2, p. 13 ; ibid., 203, 8, p. 94-95 ; Id., Epitaphia, 20, 38, 76, 102, PG, 38, col. 20A-21A, 30A, 50A, 63A = Anthologia Palatina, 99, 152, 33, 76, éd. Waltz, 6, p. 45, 55, 62, 78 ; ACO, IV, 1 (CPG, 9359), p. 97, l. 33-34 ; cf. Rott, Denkmäler, p. 281-282. Nazianze (Euphémiade) : sanctuaire de martyrs. Sources : Grégoire de Nazianze, Ep., 122, 1, éd. Gallay, 2, p. 13 ; ibid., 197, 1, p. 88 ; ibid., 203, 8, p. 94-95 ; Id., Epitaphia, 25, PG, 38, col. 25A = Anthologia Palatina, 118, éd. Waltz, 6, p. 68. Nazianze (circa) : église de S. Cyprien. Source : Scholia ad Gregorii Nazianzeni orationem in laudem S. Cypriani, éd. Noret, Byzantion, 48, 1978, p. 200. Nazianze (circa) : église de S. Mamas. Sources : Grégoire de Nazianze, Oratio XLIV in novam Dominicam (CPG, 3010), 12, PG, 36, col. 620C ; Nicétas de Serrès, Orationes in S. Gregorium Nazianzenum, 44, PG, 127, col. 1411A. Sasimes* (Gölcük) : oratoire de S. Mamas. Sources : Levidis, Monolithois monai, p. 173 (non uidi) ; Robert, Hellenica, 2, p. 156. Tyane (Andralès) : tombeau de S. Longin. Sources : Ps.-Hésychius, Passio et capitis inuentio S. Longini (BHG, 988c =CPG Suppl., 6590), 25, éd. Aubineau, Homélies, 2, p. 896, l. 11 ; Syméon Métaphraste, Martyrium S. Longini Centurionis (BHG, 989), 11, PG, 115, col. 41D. Martyrs locaux et cultes civiques en asie Mineure / 101 Tyane (Batos) : sanctuaire (?) de S. Oreste. Source : S. Orestis Passio (BHG, 1383), 13, in AASS, Nov., IV, p. 399A = éd. Ioannou, Mnemeia, p. 337. Tyane (circa) : sanctuaire (?) de S. Oreste. Peut-être identique au précédent. Source : Grégoire de Nazianze, Or., XLIII, 58, éd. Bernardi, SChr, 384, p. 250, l. 30. Tyane* (circa) : sanctuaire (?) d’une martyre. Source : Berges et Nollé, Tyana, 1, p. 258-259, n° 100. Province de Galatie première Anastasiopolis (Brianeia) : monastère de S. Théodore. Source : Vita S. Theodori Syceotae (BHG Auct., 1748), 113, éd. Festugière, Vie, p. 89, l. 1-2. Anastasiopolis (Mazamia) : église de S. Irénique. Source : Vita S. Theodori Syceotae (BHG Auct., 1748), 36, éd. Festugière, Vie, p. 32, l. 10-11. Anastasiopolis (Sykéôn) : chapelle de S. Antiochus. Source : Vita S. Theodori Syceotae (BHG Auct., 1748), 55, éd. Festugière, Vie, p. 47, l. 14 ; ibid., 126, p. 102, l. 2-3. Anastasiopolis (Sykéôn) : église de S. Christophe. Source : Vita S. Theodori Syceotae (BHG Auct., 1748), 13, éd. Festugière, Vie, p. 11, l. 5. Anastasiopolis (Sykéôn) : monastère de S. Christophe. Source : Vita S. Theodori Syceotae (BHG Auct., 1748), 25, éd. Festugière, Vie, p. 22, l. 38 ; ibid., 46, p. 41, l. 11 ; ibid., 124, p. 100, l. 5 ; ibid., 167, p. 155, l. 43-44. Anastasiopolis (Sykéôn) : église de S. Gémellus. Source : Vita S. Theodori Syceotae (BHG Auct., 1748), 48, éd. Festugière, Vie, p. 9, l. 2 ; ibid., 25, p. 22, l. 14 ; ibid., 142, p. 111, l. 5-6. Anastasiopolis (Sykéôn) : sanctuaire et monastère de S. Georges. Source : Vita S. Theodori Syceotae (BHG Auct., 1748), éd. Festugière, Vie, passim. Anastasiopolis (Sykéôn) : monastère de S. Ciryce. Source : Vita S. Theodori Syceotae (BHG Auct., 1748), 167, éd. Festugière, Vie, p. 157, l. 90. Anastasiopolis (Sykéôn) : chapelle de S. Platon. Source : Vita S. Theodori Syceotae (BHG Auct., 1748), 55, éd. Festugière, Vie, p. 47, l. 12-13 ; ibid., 60, p. 51, l. 5-6 ; ibid., 102, p. 82, l. 15-16. Anastasiopolis (Sykéôn) : chapelle des SS. Serge et Bacchus. Source : Vita S. Theodori Syceotae (BHG Auct., 1748), 55, éd. Festugière, Vie, p. 47, l. 15. Anastasiopolis (Sykéôn) : monastère de S. Théodore ad Psilum. Source : Vita S. Theodori Syceotae (BHG Auct., 1748), 49, éd. Festugière, Vie, p. 43, l. 25-26. 102 / Des Dieux civiques aux saints patrons Ancyre : sanctuaire de S. Platon. Sources : Nil d’Ancyre, Ep., II, 178, PG, 79, col. 292A ; Theodosius, De situ Terrae sanctae (CPL, 2328), 15, éd. Geyer, CCSL, 175, p. 120, l. 19 ; Syméon Métaphraste, Passio S. Platonis (BHG, 1550), 20, PG, 115, col. 425D. Ancyre : martyrium des SS. Clément, Agathange, Christophe et Chariton. Source : Syméon Métaphraste, Vita S. Clementis Ancyrani (BHG, 353), 90, PG, 114, col. 892C. Ancyre : tombeau de S. Eustache. Sources : Synaxaire de Constantinople, col. 851, l. 29-30 ; Passio S. Eustathii (BHG, 2137), 5, éd. Latyšev, Menologium, 2, p. 224, l. 9-10. Ancyre* (Gündoğdu) : sanctuaire (?) de S. Conon. Source : Mitchell, I. North Galatia, p. 353-354, n° 486. Ancyre* (Malos) : martyrium de S. Théodote. Sources : Ps.-Nil d’Ancyre, Passio S. Theodoti Ancyrani (BHG, 1782), 36, in AASS, Maii, V, p. 165C = éd. Franchi de’ Cavalieri, Martirii di S. Teodoto e di S. Ariadne, ST, 6, p. 84, l. 10-11 ; Passio S. Theodoti (BHG, 1783), 4, éd. Franchi de’ Cavalieri, op. cit., p. 87, l. 25-26 = éd. Latyšev, Menologium, 2, p. 22, l. 14 ; Legrand, BCH, 21, 1897, p. 101, n° 22 ; Mitchell, I. North Galatia, p. 179-180, nos 211-212. Ancyre (Malos) : martyrium de S. Valens. Sources : Ps.-Nil d’Ancyre, Passio S. Theodoti Ancyrani (BHG, 1782), 10, in AASS, Maii, V, p. 153C = éd. Franchi de’ Cavalieri, Martirii di S. Teodoto e di S. Ariadne, ST, 6, p. 67, l. 13 ; Synaxaire arménien, PO, XXI, 4, p. 487 [1531]. Juliopolis ? : sanctuaire de S. Heurétus. Source : Vita S. Theodori Syceotae (BHG Auct., 1748), 13, éd. Festugière, Vie, p. 12, l. 21. Tavium* : sanctuaire de S. Platon. Source : Mitchell, I. North Galatia, p. 322-323, n° 427. Tavium : tombeau des SS. Sérapion et Callinique. Source : Passio S. Meletii et sociorum (BHG, 1249), 46, in AASS, Maii, V, p. 452F. Tavium : tombeau des SS. Zoïle, Christian et Cyriaque. Sources : Passio S. Meletii et sociorum (BHG, 1249), 37, in AASS, Maii, V, p. 449B ; Passio breuior S. Meletii et sociorum (BHG, 1249b), 15, éd. Franchi de’ Cavalieri, Note agiografiche, 8, ST, 65, p. 329, l. 25. Province de Galatie salutaire Amorion* : sanctuaire (?) de S. Conon. Source : Ballance, AnatSt, 42, 1992, p. 211. Trocnada* (Kaymaz) : sanctuaire (?) de Ste Thècle. Sources : Kirchhoff, Annali, 33, 1861, p. 186, n° 29 ; Mordtmann, SbBayer., 1, 1862, p. 14 ; Ramsay, Historical Geography, p. 150, n. 98 ; cf. Cox et Cameron, MAMA, V, p. 133, n° 296. Martyrs locaux et cultes civiques en asie Mineure / 103 Province d’Hélénopont Amasée* : martyrium de S. Basileus. Sources : Jean de Nicomédie, Passio S. Basilei (BHG, 239), 20, in AASS, April., III, p. LIV C ; Ps.-Astérius d’Amasée, Laudatio S. Basilei (BHG, 240 = CPG, 3265), 19, in AASS, April., III, p. LX D ; Anderson et alii, Studia Pontica, III, p. 127-128, n° 102 ; Merkelbach et Stauber, Steinepigramme, 2, p. 373, n° 11/07/07 ; cf. Feissel, Bull. ép., 2002, n° 629 = Id., Chroniques, p. 147, n° 454. Amasée : église de S. Thallélée. Source : Eustrate, Vita S. Eutychii patriarchae (BHG, 657 = CPG Suppl., 7520), éd. Laga, CCSG, 25, p. 21, l. 585-586. Amasée (Therma) : tombeau des SS. Cléonique et Basilisque. Sources : Passio SS. Eutropii, Cleonici et Basilisci (BHG, 656), 12, éd. Delehaye, Légendes, p. 213, l. 24 ; Passio altera SS. Eutropii, Cleonici et Basilisci (BHG, 656e), 12, éd. Latyšev, Menologium, 1, p. 178, l. 33. Amasée (Therma) : tombeau de S. Eutrope. Source : Passio SS. Eutropii, Cleonici et Basilisci (BHG, 656), 12, éd. Delehaye, Légendes, p. 213, l. 22-23. Amisos* (Karaköy) : église de S. Cyrice. Source : Anderson et alii, Studia Pontica, III, p. 30, n° 19. Euchaïta* : martyrium de S. Théodore. Sources : Grégoire de Nysse, Laudatio S. Theodori (BHG, 1760 = CPG, 3183), PG, 46, col. 737C = éd. Cavarnos, GNO, X, 1, p. 62, l. 17 ; Vita S. Alypii Stylitae (BHG, 65), 7, éd. Delehaye, Légendes, p. 152, l. 12 ; Theodosius, De situ Terrae sanctae (CPL, 2328), 15, éd. Geyer, CCSL, 175, p. 120, l. 18 ; Jean Moschus, Pratum spirituale (BHG, 1441 = CPG, 7376), 180, PG, 87.3, col. 3052B ; Passio S. Theodori Tironis (BHG, 1762), 9, in AASS, Nov., IV, p. 39A = éd. Delehaye, Légendes, p. 135, l. 8-9 ; Théophane, A.M. 5969, éd. de Boor, p. 125, l. 19 ; Syméon Métaphraste, Passio S. Theodori Tironis (BHG, 1763), in AASS, Nov., IV, p. 43E = éd. Delehaye, Légendes, p. 146, l. 22 ; Vita, educatio et miracula S. Theodori Tironis (BHG, 1764), 7, in AASS, Nov., IV, p. 52B = éd. Delehaye, Légendes, p. 192, l. 21 ; Synaxaire de Constantinople, col. 453, l. 1-2 ; ibid., col. 738, l. 33 ; Ménologe de Basile II, PG, 117, col. 304A et 492A ; Passio S. Theodori Tironis (BHG, 1763b), 11, éd. Latyšev, Menologium, 1, p. 91, l. 3-4 ; Synaxaire arménien, PO, XXI, 5, p. 554 [1598]-556 ; Vita S. Lazari Galesiotae (BHG, 979), 29, in AASS, Nov., III, p. 518C ; Vita S. Georgii Hagioritae (BHG, 2161), 56, trad. Peeters, AnBoll, 36, 1917, p. 121, l. 25-26 ; cf. Kirchhoff, Annali, 33, 1861, p. 180, n° 8 ; Perrot et alii, Exploration, 1, p. 376, n° 160 ; Reinach, REG, 8, 1895, p. 82-83, n° 22 ; Pétridès, ÉchOr, 3, 1900, p. 277 ; Anderson et alii, Studia Pontica, III, p. 124-125, n° 101 ; Mango et Ševčenko, BZ, 65, 1972, p. 380-381 ; Guarducci, Epigrafia, 4, p. 408-410, nos 13-14. Euchaïta (Gélasia) : martyrium de Ste Barbara. Sources : Passio S. Barbarae (BHG, 213), éd. Viteau, Passions, p. 99 ; Passio altera S. Barbarae (BHG, 215), éd. Wirth, Danae, p. 111, l. 156-157 ; Syméon Métaphraste, Passio S. Barbarae (BHG, 216), 11, PG, 116, col. 316C. 104 / Des Dieux civiques aux saints patrons Ibora (circa Annisa) : sanctuaire des Quarante Martyrs. Sources : Grégoire de Nysse, Laudatio SS. Quadraginta martyrum (BHG, 1208 = CPG, 3189), PG, 46, col. 784B = éd. Lendl, GNO, X, 1, p. 166, l. 10-11 ; Id., Vita S. Macrinae (BHG, 1012 = CPG, 3166), 34, éd. Maraval, SChr, 178, p. 252, l. 16. Ibora* (Galaé) : sanctuaire de S. Étienne. Sources : French, AnatSt, 37, 1987, p. 10 ; Id., Araútırma, 5, 1, 1986, p. 194 et 203 ; Feissel, Bull. ép., 1992, n° 618 = Id., Chroniques, p. 148, n° 456. Sinope : martyrium de S. Phocas (évêque). Sources : Vita S. Phocae (BHG, 1535y), 13, éd. Van de Vorst, AnBoll, 30, 1911, p. 279, l. 20-21 ; Passio S. Phocae (BHG, 1536c), 3, éd. Latyšev, Menologium, 2, p. 205, l. 23. Sinope : martyrium de S. Phocas (jardinier). Source : Astérius d’Amasée, Homilia in S. Phocam (BHG Nov. Auct., 1538 = CPG, 3260), 9, éd. Datema, p. 123, l. 15. Sinope* (Babali) : sanctuaire des SS. Procope et Jean. Source : Anderson et alii, Studia Pontica, III, p. 226-227, n° 254. Zalichos* (Gümenüz) : sanctuaire des SS. Serge et Bacchus. Source : Anderson et alii, Studia Pontica, II, p. 120, n. 2 et III, p. 227. Zéla (Sareim) : tombeau des Quarante Martyrs. Source : Testamentum SS. XL Martyrum in Sebasteia (BHG, 1203), 3, éd. Gehbardt, Märtyreracten, p. 169, l. 22-23. Zéla* (Turhal) : sanctuaire des SS. Étienne et Théodore. Sources : Grégoire, BCH, 33, 1909, p. 24 ; Anderson et alii, Studia Pontica, III, p. 254, n° 278c. Province d’Honoriade Claudiopolis : tombeau de S. Tation. Source : Ménologe de Basile II, PG, 117, col. 601D. Hadrianopolis (circa) : église de Ste Euphémie. Source : Vita S. Alypii Stylitae (BHG, 65), 9, éd. Delehaye, Saints, p. 154, l. 33 ; ibid., 10, p. 155, l. 10. Province de Paphlagonie Amastris : tombeau de S. Hyacinthe. Sources : Passio S. Hyacinthi (BHG Nov. Auct., deest), 8, éd. Halkin, Hagiographica, CCSG, 21, p. 62, l. 218-219 ; Nicétas de Paphlagonie, Laudatio S. Hyacinthi (BHG, 757) = Or., XIX, 21, PG, 105, col. 437B-C ; Épiphane le Moine, Vita S. Andreae (BHG, 102), PG, 120, col. 221D ; Ménologe de Basile II, PG, 117, col. 548D ; Synaxaire de Constantinople, col. 828, l. 4-5. Amastris ? (Dorapen) : sanctuaire de Ste Christine. Source : Épiphane le Moine, Vita S. Andreae (BHG, 102), PG, 120, col. 221D. Martyrs locaux et cultes civiques en asie Mineure / 105 Gangres : martyrium de S. Callinique. Sources : Theodosius, De situ Terrae sanctae (CPL, 2328), 16, éd. Geyer, CCSL, 175, p. 120, l. 16 ; Théophane, A.M. 6008, éd. de Boor, p. 162, l. 1 ; Cedrenus, éd. de Boor, 1, p. 633, l. 10 ; Ménologe de Basile II, PG, 117, col. 565A. Gangres : tombeau de S. Hypatius. Sources : Vita S. Hypatii (BHG, 759), 21, éd. Ioannou, Mnemeia, p. 266 ; Vita et Passio S. Hypatii (BHG, 759a), 16, éd. Ferri, SBizNeo, 3, 1931, p. 87 ; Vita et Passio S. Hypatii (BHG, 759e), 11, éd. Latyšev, Menologium, 1, p. 189, l. 15-16. Pompéiopolis* : sanctuaire de S. Anthime. Source : Doublet, BCH, 13, 1889, p. 309-310, n° 18. Pompéiopolis* (Araç) : sanctuaire des SS. Tarachus, Probus et Andronicus. Source : Marek, Stadt, Ära und Territorium, p. 154, n° 69. Indéterminé (Phatré) : église de S. Georges. Source : Miracula S. Georgii (BHG, 691m), 3, éd. Aufhauser, p. 13, l. 5-6. Province du Pont polémoniaque Comana : tombeau de S. Hermias. Source : Passio S. Hermiae (BHG, 744), 9, in AASS, Maii, VII, p. 427A. Comana (circa) : martyrium des SS. Basilisque, Eutrope, Rufin et Colluthus. Sources : Pallade, Dialogus de uita S. Iohannis Chrysostomi (CPG, 6037 = BHG, 870), XI, éd. Malingrey et Leclercq, SChr, 341, p. 224, l. 121-123 et p. 230, l. 155-156 ; Sozomène, HE, VIII, 28, 3 ; Théodoret de Cyr, HE, V, 34, 9 ; Marcellinus Comes, Chronicon, a. 451, éd. Mommsen, MGH, Auct. Ant., XI, p. 84, l. 5-6 ; Théodore de Trimithonte, Oratio breuior in S. Iohannem Chrysostomum (BHG Nov. Auct., 872b = CPG, 7989), 25, éd. Halkin, Douze récits, p. 31 ; Georges d’Alexandrie, Vita S. Iohannis Chrysostomi (BHG Nov. Auct., 873bd = CPG, 7979), 67, éd. Halkin, ibid., p. 262 ; Vita breuior S. Iohannis Chrysostomi (BHG Nov. Auct., 874d), 68, éd. Halkin, ibid., p. 378 ; Vita altera S. Iohannis Chrysostomi (BHG Nov. Auct., 875d), 32-33, éd. Halkin, ibid., p. 426-427 ; Syméon Métaphraste, Vita S. Iohannis Chrysostomi (BHG, 875), 60, PG, 114, col. 1208B ; Id., Translatio S. Iohannis Chrysostomi (BHG, 877), 3, éd. Halkin, Douze récits, p. 478 ; Martyrium S. Basilisci (BHG, 241a), 19, éd. Lüdtke, Arch. slav. Phil., 35, 1913, p. 51, l. 13-14. Néocésarée : martyrium des SS. Théophraste, Patrophile, Cléonique et Réginus. Sources : Passio S. Athenogenis (BHG, 197b), 27, éd. Maraval, Passion inédite, p. 58 ; Synaxaire arménien, PO, XXI, 6, p. 739 [1783]. Trébizonde : martyrium de S. Eugène. Sources : Ananias de Širak, Autobiographia, trad. Berbérian, RÉArm, 1, 1964, p. 192 ; Jean Xiphilin, Passio S. Eugenii (BHG, 609z), 30, éd. Lampsidis, Archeion, 18, 1953, p. 163, l. 700 = Id., Eugenios, p. 43, l. 655 ; Passio anonyma S. Eugenii et sociorum (BHG Nov. Auct., 608y), 30, éd. Martin-Hisard, RÉArm,15, 1981, p. 146, l. 15-16 = éd. Lampsidis, Eugenios, p. 74, l. 713-715 ; cf. Procope, De aedificiis, III, 7, 1. 106 / Des Dieux civiques aux saints patrons Diocèse D’orient Province de Cilicie première Adana ?* : sanctuaire (?) des SS. Côme et Damien. Sources : Dagron et Feissel, I. Cilicie, p. 98-99, n° 53 ; cf. Perraymond, StMatSR, 60, 1994, p. 249. Corycos* : sanctuaire de Ste Charitine. Sources : Keil et Wilhelm, MAMA, III, p. 184, n° 580a ; ibid., p. 191, n° 638 ; ibid., p. 213, n° 788 : Syméon Métaphraste, Passio S. Charitinae, 6, PG, 115, col. 1005A. Corycos* : hospice de S. Conon. Sources : Procope, De aedificiis, V, 9, 35 ; Keil et Wilhelm, MAMA, III, p. 213, nos 783-785. Corycos* : sanctuaire des SS. Mamas et Macédonius. Source : Keil et Wilhelm, MAMA, III, p. 213, n° 786. Corycos* : sanctuaire de S. Ménodore. Source : Keil et Wilhelm, MAMA, III, p. 213, n° 787. Corycos* : sanctuaire de S. Théo(dore) ? Source : Keil et Wilhelm, MAMA, III, p. 206, n° 737. Pompéiopolis : sanctuaire (?) de S. Sozon. Sources : Passio S. Sozonis (BHG, 1643), 10, in AASS, Sept., III, p. 19A ; Syméon Métaphraste, Martyrium S. Sozonis (BHG, 1644), 7, PG, 115, col. 640A. Tarse : tombeau des SS. Ciryce et Julitte. Sources : Passio SS. Ciryci et Iulittae (BHG, 314), 5, éd. Van Hooff, AnBoll, 1, 1882, p. 200, l. 8 ; Théodore d’Iconium, In martyrium SS. Ciryci et Iulittae (BHG, 315), 10, éd. Van Hooff, ibid., p. 207, l. 13-15 ; Théodore d’Iconium, op. cit., (BHG, 316), 10, PG, 120, col. 172D ; Théodore d’Iconium, op. cit., (BHG, 317), 8, in AASS, Iun., III, p. 28B ; Passio altera SS. Ciryci et Iulittae (BHG, 318e), 8, éd. Latyšev, Menologium, 2, p. 176, l. 7. Tarse ? (Androcalon) : tombeau de S. André et de ses compagnons. Sources : Syméon Métaphraste, Martyrium S. Andreae Tribuni et sociorum (BHG, 118), 12, PG, 115, col. 608D ; Martyrium S. Andreae Stratelatae (BHG, 119a), 10, éd. Latyšev, Menologium, 2, p. 299, l. 5-8. Tarse ? (circa) : tombeau de l’évêque S. Pierre et de ses compagnons. Source : Syméon Métaphraste, Martyrium S. Andreae Tribuni et sociorum (BHG, 118), 13, PG, 115, col. 609A-B. Zéphyrion (circa) : église ancienne (?) de S. Démétrius. Source : Heberdey et Wilhelm, Reisen, p. 3. Zéphyrion : tombeau de S. Dylas. Sources : Martyrium S. Dulae (BHG, 567), 14, in AASS, Iunii, II, p. 1047C ; Passio S. Dulae (BHG, 567e), 6, éd. Latyšev, Menologium, 2, p. 64, l. 31. Martyrs locaux et cultes civiques en asie Mineure / 107 Province de Cilicie seconde Anazarbe* : sanctuaire (?) de S. Ménas. Sources : Gough, AnatSt, 2, 1952, p. 133-134, n° 4a ; Halkin, AnBoll, 71, 1953, p. 346-347 ; Sayar, I. Anazarbos, I, p. 50, n° 58 ; Merkelbach et Stauber, Steinepigramme, 4, p. 225, n° 19/17/05 ; Feissel, Chroniques, p. 167, n° 533. Anazarbe : tombeau (?) des SS. Probus, Tarachus et Andronicus. Sources : Passio SS. Probi, Tarachi et Andronici (BHG, 1574), 45, in AASS, Oct., V, p. 583C ; Passio altera SS. Probi, Tarachi et Andronici (BHG Auct., 1574b), 21, éd. Halkin, Inédits, p. 251, l. 90 ; Syméon Métaphraste, Certamen S. Nicetae Gothi (BHG, 1340), 7, PG, 115, col. 712A ; Id., Martyrium SS. Probi, Tarachi et Andronici (BHG, 1575), 12, PG, 115, col. 1080C. Anazarbe (Rhadamnos) : tombeau de S. Marin. Source : Passio S. Marini (BHG, 1171), 4, in AASS, Aug., II, p. 348F. Anazarbe : sanctuaire (?) de S. Zosime. Source : Passio S. Zosimi (BHG, 2476), 7, éd. Halkin, AnBoll, 70, 1952, p. 261. Égée : sanctuaire (?) des SS. Côme et Damien et de leurs compagnons. Sources : Passio arabica SS. Cosmae et Damiani (BHG, 378), 1, éd. Deubner, Kosmas und Damian, p. 218, l. 2 ; Passio arabica altera SS. Cosmae et Damiani (BHG, 379), 1, éd. Deubner, op. cit., p. 220, l. 9. Égée : sanctuaire de S. Thallélée. Sources : Sévère d’Antioche, Homiliae cathedrales (CPG, 7035), 110, PO, XXV, 4, p. 782 [276] ; Acta S. Thallelaei (BHG, 1707), 7, in AASS, Maii, V, p. 182*C ; Passio S. Thallelaei (BHG Nov. Auct., 1707), 18, éd. Bröcker, Thalelaios, p. 37 ; Passio altera S. Thallelaei (BHG Nov. Auct., 1708), 28, éd. Bröcker, Thalelaios, p. 46 ; Vita et Passio S. Thallelaei (BHG Nov. Auct., 1708d), 16, éd. Bröcker, Thalelaios, p. 58. Égée : sanctuaire des SS. Zénobius et Zénobie. Sources : Passio SS. Zenobii et Zenobiae (BHG, 1884), 9, in AASS, Oct., XIII, p. 263BC ; Syméon Métaphraste, Passio SS. Zenobii et Zenobiae (BHG, 1885), 9, PG, 115, col. 1317D. Égée (circa) : sanctuaire de Ste Thècle. Source : Miracula S. Theclae (BHG Nov. Auct., 1718), 39, éd. Dagron, Vie et miracles, p. 394, l. 7-9. Mopsueste : église de S. Nicétas le Goth. Sources : Passio S. Nicetae Gothi (BHG, 1339), 8, éd. 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Diocésarée* : monastère de Ste Thècle. Source : Keil et Wilhelm, MAMA, III, p. 79, n° 102. Dométiopolis ? (Cherris) : église de S. Conon. Source : Jean d’Antioche, frg. 306, éd. Roberto, p. 524, l. 87-88 = frg. 237, éd. Mariev, p. 440, l. 23-24. Lamos* (Yanıkhan) : martyrium des SS. Georges, Conon, Christophe, Ciryce et Julitte. Sources : Hill, AnatSt, 35, 1985, p. 96 ; Feissel, Bull. ép., 1987, n° 493 = Id., Chroniques, p. 164, n° 517. Léontopolis (Bidana) : martyrium et monastère de S. Conon. Sources : Passio et Miracula S. Cononis (BHG, 2077), 5, éd. Trautmann et Klostermann, ZslavPhil, 11, 1934, p. 306, l. 20 ; ibid., 6, p. 309, l. 12 ; ibid., 8, p. 319, l. 10 et 25 ; Vita et Passio S. Cononis (BHG, 2078), 13, éd. Latyšev, Menologium, 1, p. 208, l. 10 ; Passio altera S. Cononis (BHG Nov. Auct., 2079), 16, éd. Halkin, AnBoll, 103, 1985, p. 20 ; cf. CJ, I, 3, 35 (36), 3. Olba* : sanctuaire (?) de S. Conon. Source : Hick, JHS, 12, 1891, p. 261, n° 38. 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