Available online at http://ajol.info/index.php/ijbcs
Int. J. Biol. Chem. Sci. 7(4): 1461-1473, August 2013
ISSN 1991-8631
Original Paper
http://indexmedicus.afro.who.int
Evaluation de la qualité sanitaire des poudres de feuilles de Moringa oleifera
Lam. commercialisées au profit des Personnes Vivant avec le VIH à
Cotonou (Bénin)
Alain K. AISSI1,2*, Sylvain D. KOUGBLENOU1, Victorien DOUGNON1,
Jean Robert KLOTOE1, Honoré BANKOLE1, Yvette DEGUENON3,
Cyriaque DEGBEY4, Sabine MONTCHO3, Brice FANOU1, Lauris FAH1,
Patrick A. EDORH3,5 et Frédéric LOKO1
1
Laboratoire de Recherches en Biologie Appliquée (LARBA), Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC),
Université d’Abomey-Calavi, 01 BP 2009, Cotonou, Bénin.
2
Laboratoire de Référence du Programme National de Lutte contre le SIDA, Direction Nationale de la Santé
Publique, Ministère de la Santé, 04 BP 378 Cotonou, Bénin.
3
Laboratoire de Toxicologie et de Santé Environnementale, Centre Interfacultaire de Formation et de
Recherche en Environnement pour le Développement Durable (CIFRED), Université d’Abomey-Calavi (UAC),
03 BP 1463, Jéricho, Cotonou, Bénin.
4
Unité de Santé au Travail et de Toxicologie du Milieu, École de Santé Publique, Campus Erasme,
CP-593, Route de Lennik, 800, 1070 Bruxelles, Belgique.
5
Département de Biochimie et de Biologie Cellulaire, Faculté des Sciences et Techniques,
Université d’Abomey-Calavi (UAC), 01 BP 526, Cotonou, Bénin.
*
Auteur correspondant: E-mail :
[email protected], Tel : +22995784471
RESUME
Face au péril des carences nutritionnelles, la promotion des compléments alimentaires prend de
l’ampleur au Bénin. L’objectif de cette étude est d’évaluer la qualité hygiénique des poudres de feuilles de
Moringa oleifera commercialisées à Cotonou. 24 échantillons ont été achetés dans 12 points de vente et soumis
à des analyses de laboratoire. L’enquête a révélé que, 25% des échantillons ne sont pas scellés, 58% des
emballages sont non opaques, les dates de conditionnement et dates limites d’utilisation ne figurent pas sur
50% des échantillons. 43% des poids marqués ne sont pas conformes aux poids nets réels. La concentration
moyenne des germes aérobies mésophiles (1,4.106 à 3.106 UFC/g) dépasse significativement la limite maximale
d’acceptation du produit au plan microbiologique. Cette insalubrité des échantillons se confirme par la forte
présence de Staphylocoques à coagulase positive (3.104), Escherichia coli (1,5.103 à 30.103), levures (1,1.103 à
15.103) et moisissures (3,4.103 à 30.103) respectivement dans 100%, 92%, 50% et 17% des poudres analysées.
Par ailleurs, les bactéries Anaérobies Sulfito-Réductrices sont dans les limites d’acceptation de l’aliment. Au
total, l’innocuité des poudres de Moringa commercialisées n’est pas garantie et il importe que les fabricants
corrigent les failles en matière d’hygiène dans le processus de fabrication.
© 2013 International Formulae Group. All rights reserved.
Mots clés : Moringa oleifera, Complément alimentaire, nutrition, qualité, hygiène.
INTRODUCTION
En République du Bénin comme dans
la plupart des pays de l’Afrique
© 2013 International Formulae Group. All rights reserved.
DOI : http://dx.doi.org/10.4314/ijbcs.v7i4.4
subsaharienne, la malnutrition protéinoénergétique
et
les
carences
micronutritionnelles sévissent de façon
A. K. AISSI et al. / Int. J. Biol. Chem. Sci. 7(4):1461-1473, 2013
revigorer (Ahouansou, 2009 ; Attinsounon et
al., 2012).
La présente étude a pour objectif
d’évaluer la qualité hygiénique des poudres de
feuilles
de
Moringa
oleifera
Lam.
commercialisées à Cotonou. La finalité est de
susciter la promotion d’un système
d’assurance qualité dans la chaîne de
production de ces compléments alimentaires
de plus en plus valorisés.
endémique (PAM-Bénin, 2007 ; Kelem,
2008 ; Djibril et Diène, 2009), surtout chez les
enfants de moins de cinq ans (INSAE, 2007 ;
Diouf et al., 2011 ; Aké-Tano et al., 2011 ;
DSME, 2011), les femmes enceintes (Abi et
al., 2001) et les personnes infectées par le
VIH (Agbota et al., 2010 ; Alihonou et al.,
2012 ; Tété-Bénissan et al., 2012a; Aïssi et al.,
2013).
Chez ces derniers particulièrement, il
est démontré que l’absence d’une alimentation
équilibrée augmente le risque d’infections
opportunistes, compromet l’efficacité des
traitements antirétroviraux (Piwoz et Preble,
2000 ; WHO et FAO, 2002) et accélère la
progression vers les stades critiques du SIDA
(WHO and FAO, 2002, Montagnier, 2005 ;
Hurwitz, 2007 ; Ndangurura, 2008). Ainsi,
depuis quelques années, beaucoup d’acteurs
de la prise en charge des PVVIH encouragent
en dehors des conseils hygiéno-diététiques
(PNLS, 2010), l’utilisation des compléments
alimentaires principalement à base de plantes
telles
que
Moringa
oleifera
Lam.
(Attinsounon et al., 2012 ; Tété-Bénissan et
al., 2012b). En effet, les propriétés nutritives
(Vanisha, 2006 ; Ray-Yu et al., 2006 ; Saint
Sauveur et Broin, 2006; Abou-Elezz, 2012),
antimicrobiennes (Anwar et al., 2007 ; Bukar,
2010), antioxydantes (Santos et al., 2012) et
immunorestoratrices (CTB, 2010) de Moringa
oleifera Lam. sont de plus en plus vulgarisées
à travers certains médias, sites internet,
conférences scientifiques, témoignages de
bouche à oreille, etc. (Ahouansou, 2009 ;
Saint Sauveur et Broin, 2010). Dès lors, on
assiste à l’expansion de la commercialisation
des poudres de feuilles de Moringa oleifera
Lam. dans certaines formations sanitaires,
pharmacies, boutiques ou supermarchés, etc.
Or, à l’instar de tout aliment ou de
médicament, il est impératif que leur qualité
sanitaire soit irréprochable du point de vue
microbiologique et toxicologique (OMS,
2000; Genevey et Schutz, 2009) afin d’éviter
que les consommateurs surtout les PVVIH, ne
courent d’autres dangers en cherchant à se
MATERIEL ET METHODES
Cadre d’étude
Cette étude transversale et analytique
s’est déroulée à Cotonou du 23 octobre 2012
au 30 janvier 2013. Le choix de la ville de
Cotonou est lié à son statut de capitale
économique où l’on retrouve facilement la
plupart des gammes de complémentaires
alimentaires commercialisés au Bénin. De
plus, c’est dans cette métropole que sont
suivis environ 44% des PVVIH sous
antirétroviraux enregistrés au plan national
selon les données du Programme National de
Lutte contre le Sida à la date du 31 décembre
2011 (Kplakatcha, 2012).
Collecte des échantillons
L’enquête a consisté à sillonner
l’ensemble des dix (10) sites agréés pour la
prise en charge des PVVIH à Cotonou (Figure
1) afin d’identifier ceux qui proposent et/ou
commercialisent la poudre de Moringa
oleifera Lam. à leurs patients. Par ailleurs, les
points de vente (supermarchés, boutiques,
pharmacies, centres de santé) les plus
renommés où les patients peuvent se procurer
lesdites poudres ont été parcourus (Figure 1).
Dans chacun de ces lieux, lorsque le produit
était disponible, deux échantillons de la même
gamme ont été achetés et sélectionnés au
hasard.
Au total, 24 échantillons ont été
recueillis et acheminés au laboratoire dans
leurs emballages d’origine. Des codes
d’identification (Figure 2) ont été attribués par
ordre suivant les lieux d’approvisionnement à
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savoir : les échantillons E11 et E12 (Hôpital
de Zone de Suru Léré), E21 et E22 (Centre
Médical Arc En Ciel), E31 et E32 (Hôpital
et
E42 (Imprimerie
Bethesda),
E41
Multipresse), E51 et E52 (Centre de Santé de
Gbégamey), E61 et E62 (Restaurant le Régal
Végétalien), E71 et E72 (ONG Jeunesse Sans
Frontière), E81 et E82 (Supermarché Label
Bénin), E91 et E92 (Boutique Jean Pliya),
E101 et E102 (Supermarché Aliment Sain),
E111 et E112 (Pharmacie Camp Guézo), E121
et E122 (Boutique Natura Pharma).
milieu Baird Parker (méthode NF V08-057-1).
Quant aux Coliformes Thermo-tolérants et
Escherichia coli (E. coli), ils ont été
respectivement cultivés sur les milieux VRBL
(méthode NF V08-060) et Rapid’E coli
(méthode ISO 16649-2). Les bactéries
Anaérobies Sulfito-Réductrices ont été
dénombrées sur le milieu TSN suivant la
méthode NF V08-061 tandis que les Levures
et Moisissures l’ont été sur la gélose OGA
(méthode NF V08-059).
Par ailleurs, un examen minutieux des
emballages et des informations mentionnées
sur les étiquettes a été fait. Le poids net de
chaque échantillon a été mesuré à l’aide d’une
balance de précision de marque Adam AFP
2100 L. Le pH et le taux d’humidité dans les
poudres ont été déterminés respectivement
suivant la méthode NF ISO 10390 et une
méthode thermogravimétrique.
Analyses au laboratoire
Les analyses microbiologiques se sont
déroulées à la Section Hygiène des Eaux et
Aliments (SHEA) du Laboratoire National de
Santé Publique et ont porté sur la recherche
des principaux germes indicateurs d'hygiène
dans les produits alimentaires (CUQ, 2007 ;
LNS, 2007 ; Dougnon, 2012 ; Hadrya, 2012).
Les milieux de culture ont été préparés suivant
les recommandations du fabricant et
maintenus en surfusion jusqu’au moment de
l’ensemencement sauf le milieu Baird Parker
enrichi au jaune d’œuf au tellurite de
potassium (qui a été précoulé en boîte de
Pétri). 10 g de chaque échantillon ont été
prélevés à l’aide d’une spatule stérile dans un
sachet stomacher stérile auxquels, il a été
ajouté 90 ml de bouillon tryptone sel
(suspension mère à 10-1). Ce mélange a été
homogénéisé dans un malaxeur d’échantillons
(modèle BagMixer®400 interscience). Des
dilutions décimales successives allant de 10-2 à
10-4 ont été réalisées. L’ensemencement s’est
fait par la méthode d’incorporation de
l’inoculum à la gélose sauf pour le Baird
Parker (qui a été ensemencé en surface). La
Flore Mésophile Aérobie Totale (FMAT) a été
déterminée
suivant
la
méthode
de
dénombrement en Unité Formant Colonie
(UFC) à 30 °C pendant 72 h ± 2 h sur la
gélose PCA (NF EN ISO 4833). Les
staphylocoques ont été dénombrés sur le
Analyses statistiques
L’analyse des données a consisté à
comparer les moyennes des concentrations
microbiennes (nombre moyen d’UFC/g)
trouvées dans chaque gamme d’échantillons
avec les valeurs limites « m » et « M » fixées
pour les denrées alimentaires sèches (et prêt à
l’emploi) ou pour les aliments de bébé à base
de poudre de lait (LNS, 2007) selon les normes
européennes (LNS, 2007, CUQ, 2007) et
canadiennes
(CECMA,
2009).
«m»
représente le nombre d’UFC/g en dessous
duquel l’échantillon est considéré comme
acceptable. Si le nombre d’UFC/g est compris
entre « m » et « M », l’échantillon est jugé de
qualité médiocre tandis que les échantillons
renfermant plus de « M » UFC/g sont
inacceptables. Par ailleurs, le test t de Student
de comparaison à un standard a été réalisé au
seuil de significativité de 5% grâce au logiciel
Statistica 6. Des proportions ont été calculées
pour les variables qualitatives et les graphiques
édités à partir du logiciel Excel 2007.
1463
A. K. AISSI et al. / Int. J. Biol. Chem. Sci. 7(4):1461-1473, 2013
Figure 1 : Localisation des lieux d’acquisition de poudres de feuilles de Moringa oleifera à
Cotonou.
E1
E7
E2
E8
E3
E9
E4
E10
E5
E6
E11
E12
Figure 2 : Gamme d’échantillons de poudres de Moringa oleifera Lam. achetés dans différents
lieux de vente à Cotonou.
1464
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E11, E12) comportent des instructions
concernant les conditions de bonne
conservation du produit (notamment à l’abri
de la lumière et de l’humidité). A propos du
poids net des produits, cette information est
absente sur 42% des échantillons et parmi les
autres, 43% des poids mentionnés ne sont pas
conformes aux poids réels car au lieu de 100 g
marqués sur certaines étiquettes (E5, E7 et
E8), il a été retrouvé moins de 40 g du poids
net réel. Au total, deux gammes d’échantillons
seulement (E11, E12) soit 16% respectent au
moins à 80% (Tableau 1), les normes édictées
pour une bonne présentation des compléments
alimentaires.
Selon les indications d’utilisation
figurant sur les étiquettes de la plupart des
échantillons
analysés,
le
public
de
consommateur visé par les promoteurs des
poudres de Moringa oleifera Lam. est
constitué par les enfants atteints de
malnutrition ou de retard de croissance, les
femmes enceintes ou allaitantes, les vieillards
et autres adultes atteints de maladies
chroniques
telles
que
le
diabète,
l’hypertension
artérielle,
l’infection
à
VIH/SIDA. Concernant les malades du SIDA,
l’enquête révèle que 50% des sites de prise en
charge agréés, conseillent l’utilisation de
Moringa oleifera Lam. dans le but de réduire
les impacts de la dénutrition et de
l’immunodépression tout en renforçant
l’efficacité des traitements antirétroviraux. De
plus, dans 40% de ces structures sanitaires, les
responsables permettent la vente à moindre
coût des poudres de Moringa oleifera Lam. à
défaut de les céder gratuitement en cas de
subventions par les partenaires financiers.
RESULTATS
Aspects
descriptifs
des
gammes
d’échantillons de poudre de Moringa
analysés.
Les noms et adresses des fabricants
(producteurs et conditionneurs) de chaque
gamme d’échantillons de poudres de Moringa
oleifera Lam. sont inscrits mais parfois peu
détaillés sur les emballages (Tableau 1). 58%
de ces emballages (en sachets ou boîtes
plastiques) ne sont pas opaques. 25% des
échantillons (les gammes E4, E7, E10) ne sont
pas scellés. Les informations relatives à la
composition nutritionnelle des poudres sont
indiquées sur tous les emballages mais seuls les
fabricants des gammes E11 et E12 ont précisé
des valeurs quantitatives pour chaque élément
nutritif. Le mode d’emploi et les vertus de la
poudre sont mentionnés sur plus de 80% des
échantillons. Cependant, les posologies sont
parfois vagues bien qu’en moyenne, on note
une prescription de trois cuillérées au moins
par jour. Par ailleurs, les allégations sur les
vertus thérapeutiques et autres effets positifs des
poudres de Moringa ne sont pas harmonisées
entre les différents fabricants. Certains semblent
un peu exagérer par des inscriptions publicitaires
sur les emballages, telles que « poudre de vie »,
« arbre miraculeux », « lutte contre le
paludisme », etc. 50% des échantillons ne
comportent aucune mention de la date de
conditionnement (date à laquelle la poudre est
mise sous emballage) ni de la date de
péremption (date limite d’utilisation ou date
au bout de laquelle les qualités que le
consommateur est en droit d’attendre ne sont
plus présentes). Le numéro de lot ne figure
que sur une seule gamme d’échantillon (E12)
tandis que 25% des échantillons seulement (E8,
1465
A. K. AISSI et al. / Int. J. Biol. Chem. Sci. 7(4):1461-1473, 2013
Tableau 1 : Critères de description macroscopique des échantillons des poudres de Moringa achetés
dans différents lieux de vente à Cotonou.
Eléments de description
Inscription du Nom du
produit
Inscription du Nom et
adresse du fabricant
Inscription du poids net
sur l’étiquette
Conformité du poids net
inscrit avec le poids réel
Emballage (boîte ou
sachet) propre et sec
Emballage opaque ne
laissant pas pénétrer la
lumière
Emballage
hermétiquement scellé
Précision de la composition
en éléments nutritifs
Mention des valeurs
quantitatives de chaque
élément nutritif
Mention de la posologie et
du mode d’emploi
Mention des vertus ou
indications thérapeutiques
Mention des instructions
de conservation
Mention de la date de
conditionnement
Mention de la date limite
d’utilisation
Mention du lot de
fabrication
* Taux de conformité
globale avec les normes de
présentation d’une denrée
alimentaire (en %)
(+) = Conforme ;
Code d’échantillon
E5 E6 E7 E8 E9
+
+
+
+
+
E1
+
E2
+
E3
+
E4
+
E10
+
E11
+
E12
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
-
-
-
+
+
-
+
+
+
-
+
+
-
-
-
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+
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+
+
+
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-
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+
+
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-
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+
+
-
+
+
-
+
+
-
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
+
+
-
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
-
-
+
+
+
+
+
+
+
+
+
-
-
-
-
-
-
-
+
-
-
+
+
-
-
-
-
+
+
+
+
-
-
-
-
-
-
-
-
+
+
+
-
-
-
+
+
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
+
40
40
40
60
73
60
67
67
67
40
87
93
(-) = Non conforme ; (*) = Taux de Conformité = nombre de ( +) divisé par le nombre total de critère.
1466
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échantillons (Figure 4), Escherichia coli
(1,1.103 à plus de 3.104 UFC/g) dans 92% des
échantillons (Figure 5) et des Coliformes
Thermo-tolérants (1,1.104 à plus de 3.104
UFC/g) dans tous les échantillons (Figure 6).
Des bactéries Anaérobies Sulfito-réductrices
(Figure 7) sont présentes mais leurs
concentrations (30 à 9.102 UFC/g) sont toutes
dans des limites acceptables. Par contre, les
teneurs en levures (10 à plus de 3.103 UFC/g)
et moisissures (10 à plus de 3.103 UFC/g) sont
élevées dans respectivement 50% (Figure 8) et
17% (Figure 9) des échantillons analysés.
Teneur
en
micro-organismes
des
échantillons analysés.
La Flore Mésophile Aérobie Totale est
significativement présente dans les 24
échantillons analysés (Figure 3). Leurs
concentrations varient dans l’ordre de 1,4.106
à plus de 3.106 UFC/g et dépassent ainsi la
limite maximale (106) en dessus de laquelle,
les produits analysés sont jugés inacceptables
du point de vue microbiologique (LNS, 2007 ;
Cuq, 2007 ; CECMA, 2009). On note une
forte présence de Staphylocoques à coagulase
positive (plus de 3.104 UFC/g) dans 100% des
Figure 3: comparaison des concentrations de la Flore Mésophile Aérobie Totale dans les
échantillons de poudres de Moringa oleifera Lam. avec les normes de qualité microbiologique des
aliments.
Figure 4: Comparaison des concentrations de Staphylocoques à coagulase positive dans les échantillons
de poudres de Moringa oleifera Lam. avec les normes de la qualité microbiologique des aliments.
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Figure 5: Comparaison des concentrations de Escherichia coli dans les échantillons de poudres de
Moringa oleifera Lam. avec les normes de la qualité microbiologique des aliments.
Figure 6: Comparaison des concentrations de Coliformes Thermotolérants dans les échantillons de
poudres de Moringa oleifera Lam. avec les normes de la qualité microbiologique des aliments.
Figure 7: Comparaison des concentrations de la flore Anaérobies Sulfito-réductrices dans les
échantillons de poudres de Moringa oleifera Lam. avec les normes de la qualité microbiologique des
aliments.
1468
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Figure 8: Comparaison des concentrations de levures dans les échantillons de poudres de M.
oleifera lam. avec les normes de la qualité microbiologique des aliments.
Figure 9: Comparaison des concentrations de Moisissures dans les échantillons de poudres de
Moringa oleifera Lam. avec les normes de la qualité microbiologique des aliments.
certaines gammes d’échantillons constitue un
risque de contamination secondaire par les
micro-organismes ambiants (Frénot et
Vierling, 2002). et éventuellement de
pénétration d’air humide pouvant accélérer la
péremption du produit (Saint Sauveur et
Broin, 2010). La non mention des dates de
fabrication et des limites d’utilisation des
poudres de Moringa est contraire aux
exigences du Codex alimentarius en matière
d’étiquetage des denrées alimentaires (FAO et
OMS, 2001). En effet, ces informations sont
utiles pour que les consommateurs évitent de
s’exposer à des désagréments au cas où le
produit serait avarié. Ces consommateurs de
DISCUSSION
Qualité de la présentation physique des
échantillons analysés
Le manque d’opacité de certains
emballages est préjudiciable à la bonne
conservation de l’intégrité des éléments
nutritionnels constitutifs des poudres de
feuilles de Moringa oleifera Lam. comme le
souligne le Ghana Standard Board (Saint
Sauveur et Broin, 2010). En effet, les
vitamines C, A et les β-carotènes sont
sensibles à la chaleur, aux rayons solaires
ainsi qu’à la lumière du néon (Frénot et
Vierling, 2002 ; Ray-Yu et al., 2006).
L’absence de fermeture hermétique sur
1469
A. K. AISSI et al. / Int. J. Biol. Chem. Sci. 7(4):1461-1473, 2013
poudre de Moringa devraient également être
protégés contre certains messages publicitaires
tendant à exagérer les vertus du complément
alimentaire et qui pourraient les induire en erreur
(Génevey et Schutz, 2009) d’où la nécessité que
ce genre d’inscription soit préalablement
homologué par les autorités sanitaires
conformément aux recommandations du codex
alimentarius (FAO et OMS, 2001) et de
l’autorité européenne de sécurité des aliments
(EFSA, 2010).
qui selon les normes (Saint Sauveur et Broin,
2010), doit être inferieur à 7,5% dans les
poudres de Moringa destinées à la vente. Ce
qui est possible d’atteindre et de maintenir
grâce à un séchage des feuilles moulues
pendant 30 minutes, à 50 °C (Saint Sauveur et
Broin, 2010). Il se pourrait donc que cette
ultime étape n’ait pas été réalisée lors de la
fabrication des gammes d’échantillons
(environ 42%) pour lesquelles, le taux
d’humidité trouvé est supérieur à 7,5%.
Qualité microbiologique des poudres de
feuilles de Moringa oleifera Lam.
La présence des germes Mésophiles
Aérobies Totales au delà de la limite
maximale dans tous les échantillons analysés
traduit que ces derniers sont inacceptables du
point de vue microbiologique (LNS, 2007 ;
Cuq, 2007, CECMA, 2009) et impropre pour
la consommation humaine. Cette insalubrité,
confirmée par la forte teneur en
Staphylocoques
à
coagulase
positive,
Escherichia coli, Coliformes Thermotolérants, levures et moisissures laisse
supposer des failles en matière d’hygiène dans
la chaine de production des poudres de
feuilles de Moringa. Le lavage des feuilles
récoltées
par
les
fabricants
serait
probablement insuffisant ou mal adapté pour
assurer une décontamination complète. De
plus, il y a lieu de s’interroger si
l’environnement où sont séchées les feuilles
est plus ou moins stérilisé et si les précautions
sont bien prises pour éviter qu’au cours du
broyage et du conditionnement, les microorganismes ne souillent le produit final
(feuilles moulues). Selon les normes du Ghana
Standard Board, pour éliminer le maximum de
germes sans affecter l’intégrité des éléments
nutritifs, les folioles saines doivent être
soigneusement triées et détachées de leurs
pétioles, puis lavées trois fois dans des bacs
différents à vider après chaque lavage. Le
premier lavage à l’eau potable simple
permettrait d’éliminer les poussières; le
second fait à l’aide d’une solution saline à 1%,
débarrasserait les germes tandis que le
troisième de nouveau à l’eau potable servirait
à rincer (Saint Sauveur et Broin, 2010). Parmi
les facteurs favorables à la prolifération des
micro-organismes, il y a l’humidité résiduelle
Risques sanitaires liés à la qualité
hygiénique des produits analysés
L’initiative
d’assurer
une
complémentation alimentaire aux PVVIH
vulnérables à la malnutrition grâce à des
produits naturels et faciles d’accès est louable
mais nécessite tout de même, une certaine
prudence au regard du degré de contamination
microbiologique observé dans les poudres de
Moringa analysées. En effet, Escherichia coli
peut provoquer des pathologies allant de toxiinfections
modérées
à
des
colites
hémorragiques sévères en cas de sérotype
O157 H7 (Cuq, 2007). Par ailleurs, les teneurs
significatives de cette entérobactérie dans les
poudres peuvent faire craindre le risque de
présence d’autres espèces plus redoutables tels
que les shigelles et les salmonelles
responsables respectivement de shigelloses et
fièvres typhoïdes (LNS, 2007 ; CUQ, 2007).
L’existence des levures et moisissures
(Aspergillus, Penicillium, Mucor, Fusarium)
peut compromettre la conservation durable
des poudres (LNS, 2007 ; Cuq, 2007), d’où
l’inquiétude à avoir quant à la non mention
des durées de vie (intervalle de temps entre la
date fabrication et la date de péremption) qui
diffèrent d’un fabricant à un autre (certains
inscrivent 1 an et d’autres 3 ans ou 5 ans). Par
ailleurs, bien qu’étant des parasites peu
virulents, les levures et moisissures peuvent
altérer les qualités organoleptiques et conduire
à l’accumulation de métabolites secondaires
toxiques dont les mycotoxines (Bouassria et
al., 2009). Au nombre de celle-ci, il y a les
aflatoxines,
l’ochratoxine
A
et
les
fumonisines,
qui
sont
réputés
être
hépatotoxiques,
néphrotoxiques,
immunotoxiques et cancérigènes (Zinedine et
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Conclusion
Cette étude a porté sur l’évaluation de
la qualité hygiénique d’un produit alimentaire
particulier, à savoir la poudre de feuille
Moringa oleifera Lam. La forte présence de
microorganismes indésirables dans la quasitotalité des échantillons analysés permet de
conclure que ceux-ci sont impropres pour une
consommation humaine sans risque sanitaire.
Autrement dit, l’innocuité des poudres de
Moringa commercialisées à Cotonou n’est pas
totalement garantie. Bien entendu, ces
observations ne remettent nullement en cause
les nombreuses vertus prouvées ou supposées
du complément alimentaire. Toutefois,
l’ensemble des fabricants doit adopter une
démarche qualité dans leur système de
production (triage des feuilles, lavage,
séchage, broyage, tamisage des poudres,
conditionnement, stockage, etc.) afin de
garantir la confiance permanente des
consommateurs. Les autorités en charge de la
santé publique doivent exiger des contrôles de
qualité périodiques des complémentaires
alimentaires afin de garantir à la population
des produits sains et conformes du point de
vue de l’innocuité et de l’efficacité. L’étendue
des potentialités des poudres de feuilles de
Moringa doit également être examinée et
caractérisée par des essais cliniques afin
d’éviter les slogans tels que « plantes
miraculeuses » souvent utilisés à titre
publicitaire.
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