Analogie et interférences dans l’apprentissage des langues
Alejandro TORO CRIOLLO
Doctorant 2ème année Université de Bourgogne
Ecole doctorale LISIT 491
Directeur de thèse : Philippe MONNERET
Introduction
Notre recherche (2ème année thèse) concerne le lexique mental dans l’apprentissage
du vocabulaire des langues. Un élément clé pour l’étude qui nous approche du sujet de
recherche est celle du raisonnement par analogie qui entame deux phénomènes très
caractéristiques dans l’apprentissage des langues dû à la diversité de celles-ci -le transfert
et l’interférence-. Comme dans autres domaines cognitifs, le raisonnement par analogie
est propre de la nature de l’être humain. Certes, cette manière de raisonner peut être outil
pour résoudre certains problèmes propres à l’apprentissage comme dans le transfert
positif, mais dans certain cas il peut nuire à une confusion et le rendre problématique et
déclencher ce qu’on appel « une interférence ». Les systèmes linguistiques divergent en
phonologie, en syntaxe, en grammaire, etc, et dans tous ces aspects l’apprenant des
langues rencontre des similitudes et des différences par rapport à son système linguistique
et le système linguistique de la langue cible. Ce qui rendre très fréquent l’usage de
raisonnement par analogie en découvrant le fonctionnement de la nouvelle langue par
rapport à la sienne.
Le but de cet article est de décortiquer la nature de cette analogie, et plus
spécifiquement sont côte problématique qui est « l'interférence »; nous nous demandons
quels sont les facteurs qui favorisent telle démarche. C’est important aussi de savoir,
dans quel degré l’apprentissage d’une langue influence l’apprentissage d’une autre, à
savoir L2 sur L3. De la même manière si les habitudes que quelqu’un a de la langue
maternelle menacent interférer dans les habitudes que quelqu’un doit se créer de la
langue cible, et si le mélange de ces deux habitudes est la conséquence directe des
interlangues. Finalement, une question qui s’est posée depuis les années 50 avec
l’entreprise des chercheurs sur le CAH (contrast Analysis Hypothesis) est de savoir si en
connaissant tous ces points clés de l'interférence des langues ils pourraient dans une
certaine mesure être évités au moment de l'enseignement et de l’apprentissage de la
langue cible et ainsi conduire à un enseignement des langues plus propre et moins
encombrant avec des erreurs.
Tous ces éléments sont déterminants, voire clés, et montrent une voie pour
s’approcher de la structuration et de l'organisation du lexique mental de la L2 tel qu’ils
sont aperçus dans un état de transfère ou d'inférence linguistique, et par conséquence
d’entre voir un lien pour l’apprentissage du vocabulaire en didactique des langues plus
performant et direct de ce que nous constatons à nos jours dans une classe de langue. En
ce qui concerne notre recherche, cet article montre des résultats partiels contenant la
première partie de collection des données, l’autre partie contenant l’action cherche à
développer des stratégies et des techniques visant surmonter le problème qui entament
les interférences en classe de langue.
Plan
Pour mener à terme notre propos, la section 1 explique les concepts clés de notre
sujet, à savoir l’analogie, le transfert, l’interférence et l’interlangue tout en montrant des
exemples extraits des expériences qui se sont faites pour vérifier dans le terrain tels
phénomènes. Ensuite, la section 2 présente la méthode utilisée dans cette étude, le
contexte d’étude et la synthèse des tests misse en place, finalement la section 3 souligne
sa conséquence pour la pédagogie en didactique des langues.
1. L’Analogie
L’analogie est un des éléments clés du raisonnement de l’être humain. David &
Ann Premack (2003) soulignent que c’est à l’humain le raisonnement analogique. Notre
appréciation du monde a été conçu en partie grâce à l’aide d’un raisonnement analogique,
depuis l’enfance les bébés l’utilisent pour se donner une idée du monde qui leurs
entourent; et c’est pour cette raison que l'origine du langage chez l’homme a vu
naissance. En effet, l’idée propre du « Prototype » (Rosch 1973) nous révèle un processus
cognitif analogique. Si bien, l’enfant à l’âge de deux ans commence à se former une idée
du prototype des éléments réels qu’il épreuve jour après jour dans sa vie quotidienne,
c’est par une élaboration, maturation des analogies qu’il parviendra à avoir le prototype
proche de celle des adultes à l’âge de trois ans 1 approximativement.
Comme cet exemple, plusieurs études se sont faites inspirées par les analogies
comme source de la compréhension, le cas le plus connu est celui de Gentner (1983) qui
s'intéresse à l’analogie comme raisonnement cognitive et qui a postulé sa propre théorie
nommée The Stucture Mapping Theory (1983,1989). Comme il souligne, le raisonnement
par analogie est un raisonnement par association d'idées, combinaison et synthèse. Selon
Monneret (2013) l'analogie consiste à étendre l'application de la logique propre à un fait
particulier vers un autre fait particulier. Elle ne procède donc pas d'une analyse, mais
réalise une augmentation du domaine d'application d'un principe logique particulier.
Pendant le colloque du Tozeur 20132, il donne la définition stricte de l'analogie qui est A
est à B ce que C est à D. Par conséquent, en affirmant une telle analogie, nous pouvons
affirmer que tout ce qui est vrai dans le rapport entre A et B, l'est aussi dans le rapport
entre C et D; et aussi que tout ce qui est faux dans le rapport entre A et B, l'est aussi dans
le rapport entre C et D.
1.1 Le transfert
Le transfert dans l’apprentissage peut se présenter des différentes manières. Si on
s’appuie sur la psychologie behavioriste, le transfert peut se définir comme les effets
présents notamment dans une habitude acquise sur l'apprentissage d’une habitude
nouvelle. Il y aura du « transfert » s’il y a un effet positif, par contre, on parlera des
interférences si l’effet est négatif (Debyser, F., 1970). On connait deux types des
transferts, le transfert proactif et le transfert rétroactif. Quand des effets peuvent porter
sur l’apprentissage d’une tâche B suivant celui d’une tâche A, il peut y avoir de transferts
ou d'interférences proactifs. Au contraire les effets peuvent porter sur la rétention de
l’apprentissage A, par suite de l’apprentissage B, dans ce cas on parle de transferts ou
d'interférences rétroactifs. Il y a donc, des transferts qui viennent des habitudes que nous
avons de notre langue maternelle, et des transferts qui se créent dans le processus
d’apprentissage de la langue cible.
Quand on contraste deux systèmes linguistiques, la tendance de l’apprenant est de
s’appuyer sur sa L1 pour comprendre la L2 et pourtant, chaque langue a son propre
1
2
Voir Pierre OLERON ; l’enfant et l’acquisition du langage.
Colloque Internationale « langue et analogie. Figement et argumentation » Tozeur 4/6 Octobre 2013
système d’organisation linguistique, il existe de différences et de similitudes parmi elles
en tenant compte ces éléments qui les uni ou diffère, soit parce qu’elles proviennent de la
même famille soit le contraire.
Le deuxième cas, le transfert qui se crée dans le processus d’apprentissage de la
langue cible. Pour illustrer ce cas de figure prenons la définition de Mary L. Gick, Keith
J. Holyok (1987) où le transfère est définit par une bonne interprétation des nouveaux
tâches d’apprentissage :
« At the most general level, transfer is a phenomenon involving change in the
performance of a task as a result of the prior performance of a different task.... transfer
can be either positive, when initial training benefits performance on the second task
relative to a control group; negative, when it produces a performance decrement; or
nonexistent, when it has no effect on the second task ». (Mary L. Gick, Keith J. Holyok
1987, p .10)
Pour l’enseignement des langues on dit qu’il doit avoir un point de départ pour
qu’il existe un tel apprentissage et pour que l’apprenant s’appuie sur une base solide pour
consolider des nouvelles connaissances sur un même sujet « la langue ». On parle donc
de sa langue maternelle ou L1 qui va être son point de référence pour son apprentissage
d’une langue étrangère ou L2. De cette manière on est en train de faire référence à la
théorie du développement cognitive de Piaget dite « Constructiviste » où on construit des
nouvelles connaissances à partir des connaissances déjà existantes dans notre cerveau. La
L1 servira de guide pour les nouvelles connaissances comme l'acquisition de la L2. On
parlera donc du effet de transfert proactif. L’apprenant débutant à une forte prédisposition
à s’attacher sur sa langue maternelle pour comprendre la langue cible. Il aura toujours des
comparaisons entre la L1 et la L2 à l’intérieur de son lexique mental pour essayer de
donner du logique à la langue étrangère.
Comme nous l’avons cité auparavant, l’effet négatif du transfert on le connaît
comme « l’interférence », tout de suite on va développer ce sujet sur l’apprentissage des
langues.
1.2 L’analogie dans les interférences de la L1 sur L2
Dans l’apprentissage et l’enseignement des langues, Il existe une importante
possibilité de que l’apprenant présent des interférences dû aux différences qui existent
entre la langue maternelle de l’apprenant L1 et la langue cible L2. Il faut absolument
évoquer le problème car l’une de deux est très sollicitée dans la vie quotidienne de
l'apprenant, on nomme cette langue la langue dominante. Cette langue étant principale la
plus part du temps, elle est notre langue d’échange avec nos voisins, nos parents, nos
amis, etc. En d’autres termes, elle est autour de nous, et nous sommes ses usagers. De
cette perspective, la langue cible reste très peut utilisé, seulement que dans un milieu
académique de quelques heures par semaine, voire 4 ou 5. Dans le cadre de
l'apprentissage d’une deuxième langue ce sont les différences qui jouent un rôle
déterminant pour l'émergence des interférences auprès des apprenants, comme souligne
Loffler, S. (2001)
« El término interferencia se refiere a las variaciones con respecto a la norma de una
lengua ocasionadas por la familiaridad con otra lengua en el habla de un sujeto o de una
comunidad. Weinreich (1953). Según Weinreich, estas variaciones son más evidentes y
frecuentes en los ámbitos más estructurados de lengua como lo son el sistema fonético,
morfológico y sintáctico y algunas áreas léxicas. Mientras más diferencias existan entre
una lengua y otra, mayor será la posibilidad de la realización de interferencias ».
Si on reprend le terme des « habitudes », nous aurons plein d'habitudes dans notre
langue qui vont forcement choquer avec celles de la langue cible. Par exemple, en
espagnol, j’ai l’habitude de pluraliser les mots avec un « s », avoir le gendres des
éléments déjà définis comme el reloj, el carro, el bigote, el diente, la cara, la nariz, la
visa, la espalda, de nommer les villes avec la préposition « en » en Paris, en Bogota, en
Londres, et d’établir l’appartenance avec « de », pan de café, sopa de zanahoria, pour la
nourriture de comer arroz, carne, beber agua, jugo, vino, etc, parmi d’autres habitudes.
J’aurais un grand choque en apprenant le français comme L2 et pluraliser les mots avec
« aux » pour chevaux, travaux, taureaux, de féminiser « la montre », « la voiture », « La
moustache », « la dent » ou de masculiniser « le visage », « le nez », « le visa », « le
dos » de dire à Paris, à Bogota, à Londres, de savoir que c’est « le pain au chocolat »,
« une soupe aux carottes », et pire encore qu’il faut dire « je mange du riz », « je mange
de la viande », et « je bois de l’eau », « je bois du jus », « je bois du vin » ou le partitif
« de » n’a pas de logique pour moi qui suis hispanophone.
Un autre phénomène lie à l’analogie dans l’apprentissage des langues qui ne
s’expliquent pas comme des interférences ni de transferts est celle de la grammaire
interne ou l’interlangue, tout suit nous allons développer ce concept.
1.3 L’interlangue
Une question qui se pose pertinente à cette manifestation dans l'acquisition d'une
langue étrangère est celle de l'apparition des interférences. Plusieurs études ont démontré
que certaines erreurs commises par les apprenants ne relèvent pas des interférences
causées par l’influence de la L1 sur la L2. La question qui se pose est donc, d’où
procèdent ces erreurs ? Pour résoudre cette problématique plusieurs auteurs ont proposé
de concepts qui essayent de décrire tel phénomène, e.g (Selinker 1972) propose le terme
« d’interlangue » qui en termes modernes manifesteraient le processus propre à
l'apprenant de construction et d'acquisition de la L2. Nemser (1963) propose le terme de «
systèmes approximatifs » un système qui est susceptible de modifications et de
réorganisation radicale chaque fois que de nouveaux éléments sont incorporés comme
produit d'apprentissage. Finalement Richards (1974) propose le concept
« d’intralinguale » et « erreurs développementales » il souligne que sa nature révèle
essentiellement de surgénéralisations des certaines règles, l'ignorance des restrictions de
règles, l'application incomplète des règles et des faux concepts qui sont le fruit des
hypothèses fait par les apprenants de comment fonctionne la langue cible.
Il est clair que le phénomène de l’interlangue est lié à la performance qui a
l’apprenant de la langue cible, on peut résumé ce concept décrit antérieurement de trois
auteurs par le chemin qui entreprendre l’apprenant pour s’approprier de la L2, à travers
les erreurs qu’on révèle en classe de langue on peut déterminer une approximation du
bonne usage de règles de la langue de la L2 c'est-à-dire comment se développe la capacité
à maîtriser progressivement une L2.
Springer (2000) croit que la notion d'interlangue permet de montrer que
l'acquisition de la L2 suit une ligne de croissance qui part de la L1 pour aller vers la L2, à
chaque stade de croissance l'interlangue est opératoire grâce à un système cohérent de
règles. Dans cette perspective, l'erreur n'est plus considérée comme une « faute » qu'il
faut guérir et éradiquer, mais comme un signe et une trace de l'élaboration de la
compétence grammaticale et de l'acquisition de la L2.
Dans cette perspective les erreurs qui ne s’expliquent pas par une interférence de
la L1 sur la L2 sont conséquences de l’interlangue qui est en train de se créer chez
l’apprenant produit du résultat du travail inconscient de reconstruction de la seconde
langue sur la base de la langue maternelle, comme souligne Springer (1996 :1992)
plusieurs facteurs sont à la base de cette phénomène comme les réflexes d'apprentissage,
la représentation du système de la L2, les stratégies communicatives ou les phénomènes
liés à la construction de l'interlangue.
Pour résumer, une norme de la L1 peut rester égal dans la L2, elle peut être
réinterprétée, devenir une autre norme éloignée de l’originale de la L1, ou simplement se
transformer et causer une interférence pour une interprétation erronée de la norme et sans
une opportune correction devenir une fossilisation difficile de se détacher.
2. Les méthodes utilisées dans cette étude
Au niveau de la méthodologie, nous avons opté pour l’application de trois tests3
menés en classe de langue auprès des élèves apprentis d’une L2 anglais afin de collecter
des données dans le cadre de cette recherche sur le transfert, l’interférence de la L1 sur la
L2, la généralisation et l’interlangue. Nous avons aussi collecté des textes auprès des
locuteurs natifs français L1 qui révèlent l’interférence dans la L1 et transfert de la L1
vers la 2. Finalement, on a fait une étude contrastive sur le transfert et la généralisation
auprès des données collectées sur des adultes locuteurs natifs d’espagnol L1, des enfants
de 3 à 5 ans, et des apprenants d'espagnol comme langue étrangère ELE en France.
Une partie de l’étude est mené en Colombie où sa situation géographique dans une
manière ne favorise pas l’acquisition des langues étrangères. La Colombie est autour des
pays hispanophones, le seule pays qui parle une langue diffèrent est le Brésil avec le
português, mais qui étant très proche de la langue espagnole, l’intercompréhension est
très forte qu’elle même se porte garante pour les échanges linguistiques. La seule langue
qui pour mandant mondial doit être enseigner est l’anglais ; langue de départ de notre
étude auprès de lycéens de la ville d’Armenia en Colombie. Le français restera une
référence, mais des expériences plus précises se sont réalisées pour tester certains
phénomènes d’interférence.
Nous venons de dévoiler le contexte sur lequel l’apprentissage des langues se
déroule, et il ne sera pas forcé d’affirmer que la L1 -langue dominante- exercera son
influence dans l’apprentissage de la L2, et par conséquence, les règles qui la régissent
pourront s’emparer ou se filtrer dans les règles propres à la langue cible comme nous
pouvons l’apprécier tout suit.
2.1 Test N° 1 Organisation de mots
Le test 2 rendre évident les interférences vécues jour après jour dans la salle de
classe et dont l'existence ne peut pas être nié. Le test demandé aux participants (N= 120)
3
Il faut souligner que l’étude des transferts et de sa mauvaise application dans l’apprentissage des langues
qui est « l’interférence » est de caractère issue de l’observation, et son principal objet d’étude est les traces
laissées par les apprenants sur son processus d'acquisition de la langue cible, notamment « les erreurs ».
Ces traces proviennent de processus mise en ouvre qui révèlent de l’étude la cognition.
apprenants Colombiens de l’anglais L2 d’organiser un groupe de mots qui forment une
interrogation ; l’autre partie du test demandé aux participants d’ajouter aux phrases une
préposition ou rien du tout selon leur critère. Le résultat a montré une grande influence
des normes de la L1 sur la L2, ce que nous laisse entrevoir des signes d’interférence.
Parmi un corpus de 10 questions nous avons sélectionné un échantillon représentatif
révélant de l’interférence de la L1 sur L2 dont nous pouvons apprécier dans le tableau
qui suit.
Question
What
is
the
telephone for ?
What are you
wainting for ?
Where are you
from ?
Interférence
Transfert
Interlangue
for what is the
telephone ?
For what are you
what are you for
waiting ?
wainting ?
-from where are
you ?
-you
are
from where?
What
is
the For what is the
what is the for
telephone for ?
telephone ?
telephone ?
Who
you
are To who you are Who are talking to are you who to
talking to ?
talking ?
you ?
talking ?
who are talking to
you ?
Who did you go With who did you
Who did you with
with ?
go ?
go ?
Tableau résumé test 1 Interférence de la L1 sur la L2
Le test nous a permis de découvrir des interférences de la L1 sur la L2 qui sont le
produit de plusieurs aspects mises en ouvre par des apprenants dans le processus
d’acquisition de la langue cible. Le tableau résume plusieurs phénomènes qui se
différencient de l’interférence comme :
1) Certains formes de la langue source ne sont jamais présentes dans l'interlangue de
l'apprenant; e.g « what is the for telephone ».
2) Certains interférences sont plus fréquentes chez certains d’entre eux; e.g « for
what », para qué en espagnol.
3) D’autres formes calquées restent ancrés dans leur expression pendant parfois de
longs mois, malgré une progression, par ailleurs, dans les pratiques langagières.
e.g who did you with go ? « with » ne parvient pas a avoir sa place dans la phrase
et selon leurs enseignants cette type d’erreur reste encré longtemps soit par
manque de motivation vers la langue ou/et la difficulté de la norme en L2.
Les résultats de l’autre partie du test –le placement ou non placement d’une
préposition- dans une phrase selon leur critère nous ont montré l’haut degré
d’interférence de la L1 sur la L2. Pour faciliter la lecture de cet article, nous avons
sélectionné parmi 20 phrases du test un échantillon le plus représentatif où nous avons pu
constater le calque de la norme existant dans leur L1 sur la L2 comme le montre le
graphique suivant.
Placemment d'une preposition
120
100
80
The
60
X
40
In
20
Of
0
He only listens __ What kind of music She lives near __ my Can you think __
classic music
do you listen __
of?ice
three countries
that begin with the
letter Z ?
Il est intéressant de noter que pour la phrase « He only listens _ classic music »
l’article « the » a obtenu 55% de réponses contre 35% de « x » sans préposition. Ça
s’explique pour le verbe « escuchar » en espagnol qui n’accepte de prépositions, alors les
élèves on opté pour mettre un article plus logique dans la L1 pour remplir le espace.
Pareil pour la question « What kind of music do you listen __ ? » qui a obtenu 100% de
réponses sans préposition « x ». La phrase « She lives near __ my office » a obtenu 85%
de réponses avec la préposition « Of » pendant que la préposition « in » a obtenu 15%.
Ce résultat révèle de l’interférence de la norme du verbe « cerca » qui l’accompagne la
préposition « de » si nous le traduisions en anglais serait « of », la préposition « in »
s ‘explique aussi pour le complément de la phrase « my office » « mi oficina » en
espagnol qui partage la même préposition dans les deux langues « in » et « en ». La
phrase « Can you think __ three countries that begin with the letter Z ? » a obtenu 95%
de reponses avec la préposition « in ». La norme de la L1 est clairement calqué sur la
norme de la L2, ainsi « pensar en » a été la norme qui la majorité des élèves ont choisi
pour compléter le blanc.
2.2 Test 2 Contraste : Interférence dans la L1 et transfert de la L1 vers la L2
Le test 1 montre comment le transfert peut résulter bénéfique pour l’étudiant
étrangère et maléfique pour un native. On a recueilli des donnés de cette type auprès des
français cultivés, et on a révélé une faute que pour un français locuteur native est très
probable de se produire mais que pour un apprenant hispanophone qui append le français
comme L2, est très improbable que cette même faute se produise de son côté dû au
transfert qu’il fera de sa L1, et qui dans ce cas se rendre positive pour lui. L’exemple
suivant, est un extrait d’une faute révélé auprès d’une française dans un carnet de
vacances où elle raconte ses activités journalières pendant ses vacances dans un camping
au sud de la France.
« Mardi 31 Juillet 2012
Nous avons fait la grasse matinée avant de sortir nous promener. J’ai pu acheté des
souvenirs. Puis à 18h nous sommes allés au cirque... »
Dans cette extrait, il y a un faute qui nous intéresse « J’ai pu acheté des
souvenirs » car elle probable pour un français, mais peut improbable pour un apprenant
hispanophone du français comme L2 dû au transfert de sa L1.
Pour expliquer cette erreur, on va faire appel à la phonétique. Ici sont les
phonèmes qui sont en jeu, et qui jouent un rôle important pour que la faute soit produise.
La phrase « J’ai pu acheté des souvenirs » on peut la transcrire en API (Alphabet
Phonétique International) de la manière suivante: / ʒɛpyaʃtedɛsuvnir/ où le mot /acte/ est
en cause de cette faute. Comme on a déjà évoqué antérieurement, dans la langue française
il n’y a pas une réciprocité entre l’orale et l’écriture. Pourtant, /acʃe/ en forme écrite peut
être « acheter », « acheté », « achetée », « achetais », « achetait », « achetaient ». C’est au
locuteur de choisir parmi ces différents correspondants le mieux positionné pour occuper
cette place dans la phrase, et par conséquence, les fautes peuvent arriver. ça devient une
fausse analogie d’ordre phonético-graphique. En revanche, pour un apprenant
hispanophone du français comme L2 cette faute est peut probable de se réaliser dû au
transfert de sa L1. En espagnol, on a une distinction claire et nette de fins de mots,
comme du sujet implicite dans la conjugaison du verbe comme « escribo » qui révélé le
pronom « Je » et pas « Tu » qui serait « escribes »,etc.
L'espagnol a une forte concordance entre le graphème et l’orale. Les phrases qui
comportent un participe passé fonctionnent de la même manière qu’en français. En
espagnol on dirait de la même façon « Pude comprar unos recuerdos... » où le verbe en
forme passé « pude » conjugué à la première personne attire l’infinitif pour le verbe qui
vient s’ajouter « comprar » en c’est cas. L’apprenant hispanophone s’il doit se confronter
à cette type de phrases il va forcement se baser sur les notions qu’il a de sa langue
maternelle et les transférer à la langue cible, en c’est cas le français, qui heureusement
partage la même organisation de la structure de cette type de phrase. ça sera donc, un
transfert positif.
2.3 Test n° 3 Transfert et Généralisation
Le test 3 avait comme objectif de faire un contraste de généralisation de normes
de la L1 et voir comme cette généralisation rendre une nouvelle forme bien qu’elle est
erronée le principe de normalisation fait par l’individu la rendre correct dans son
interlangue autant en L1 comme en L2. L’exemple le plus connu est celui des erreurs
dans les verbes irréguliers de la langue e.g. en espagnol le verbe « Caber » -tenir, rentreret « Romper » -casser, briser-, le test nous a montré le même type d’erreur dans un
groupe d’adultes peut être pas cultivés, et des enfants de 3 à 5 ans, et des apprenants
d'espagnol comme langue étrangère. Ils conjuguaient les verbes de la manière suivante:
Présent
(yo) Quepo (yo) Cabo
Forme
Forme
Correcte
Incorrecte
-
Forme Négative
No Quepo
No cabo
Forme
Forme
Correcte
Incorrecte
Caber
Passé Simple
Roto
Rompido
Forme
Forme
Correcte
Incorrecte
Romper
Des exemples sont pris des phrases collectées des locuteurs natifs de l’espagnol
comme:
tengo unos pantalones bien rompidos!
Yo no quiero entrar ahí, por que no cabo!
Des exemples contrastifs sont prises des élèves de collège de classe d’ELE comle:
-
-
Yo he rompido mi lapiz.
Salgo para el colegio, pero tomo que el bus por que no cabo en el coche de mi
madre que esta completo de gente.
Des exemples des enfants locuteurs natifs de l’espagnol de 3 à 5 ans (N=20) d’une
école maternel en Colombie en réponse à une question : ¿Puedes entrar ahi? –
Peux-tu y rentrer ? Donnant des réponses comme :
no, por que no cabo. –
Il y a certainement comme nous l’avons souligné une généralisation de la règle mais
U«SRQVH 2QREVHUYH GDQVFHFDVTXH GHVVLPLOLWXGHVIRUPHOOHV RX V«PDQW
que pour les adultes « locuteurs confirmés » elle n’a pas été corrigé et a resté associé dans
LTXHVHQWUH
VWLPXOL
LPSOLTXDQW
GHVnotons
U«SRQVHV
GLII«UHQWHV
SURYRTXHQW
son
lexique mentalGHV
de cette
manière.
C’est que nous
c’est que
les exceptions
à la
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ILJ la ᒫLO
\ du
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règle
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VWLPXOL
GLII«UHQWV
ILJ
politique orthographique atypique de celle que tous locuteur à intériorisé. Debyser, F.
(1970) nous montre dans la figure qui suit le fonctionnement de ce phénomène.
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5
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Figure numero
1 et 2 (Debyser, 3
F., 1970,
p.38)
SUREOªPH VH SRVHTXDQW¢O H[SOLFDWLRQGHVWUDQVIHUWVHW GHVLQWHUI«UHQFHV
figureSRVLWLIV
numéro 1RX
nousQ«JDWLIV
montre comment
se déroulent
interférences,
pendant
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DSSDUDLVVHQW
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G DXWDQW
SOXV TX LO
que\DVLPLOLWXGHRXUHVVHPEODQFHSDUWLHOOHHQWUHOHVKDELWXGHVRXOHV
la figure numéro 2 montre le déroulement du transfert. Nous pouvons bien apprécier
DSSUHQW
à travers
les deux
figures l’effet
qui entament
les deux prénommes.
Tandis que TX LO
LVVDJHV
2QWRXFKH
LFLcontraire
XQHDPELJX±W«
GXP«FDQLVPH
LQWHUI«UHQWLHO
pour
avoir un effet
de transfert
faut SDV
que deux
éléments¢agissant
stimuli provoquent OHV
FRQYLHQW
SHXW¬WUH
GHil QH
FKHUFKHU
OHYHUdes
SU«PDWXU«PHQW
des réponses similaires, pour avoir un effet d'interférence il faut que des similitudes
H[HPSOHVOLQJXLVWLTXHVHWS«GDJRJLTXHVTXHQRXVUHQFRQWUHURQVQRXVDLGH
formelles ou sémantiques entre des stimuli provoquent des réponses différentes. Debyser
URQW HQ HIIHW ¢ PLHX[ H[SOLTXHU FHWWH DPELYDOHQFH ¢ «WXGLHU GH ID©RQ
(1970) préfère adopter le terme de « analogie » plutôt que le terme de « similitude » au
SOXV DSSURIRQGLH
SK«QRPªQHV
GH <DQDORJLH
phénomène
qui relient lesOHV
interférences
et le FRPSOH[HV
transferts en langue,
donc nousWHUPH
pouvonsSURED
EOHPHQWdansSU«I«UDEOH
GH VLPLOLWXGH
HW ¢
IDLUH
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constater
les résultats¢duFHOXL
test que
ces effets d’une
ordre
positif
comme FRPPHQW
« le
XQ
«O«PHQW
DQDORJLTXH
SHXW
IRQFWLRQQHU
FRPPH
XQ
ERQRX
XQ
PDXYDLV
Transfert », deviennent d’ordre négative comme « l'interférence » quand la norme qui
m VKLIWHU}
régit
le présent de la première personne et le passé en espagnol ont des exceptions la règle
DSSOLFDWLRQDXSK«QRPªQH
SULQFLSHV
générale $XSDUDYDQWO
antérieurement intériorisé
va surgir pour s’interposerLQWHUI«UHQWLHO
à celles-ci. Les GHV
résultats
nous
confirmer que
les GLII«UHQFLDWLRQ
exceptions des langues
toujours
GHlaisse
J«Q«UDOLVDWLRQ
HW GH
PLV HQvont
OXPLªUH
SDUaffecter
O «WXGH GX
l’apprentissage
d’un apprenant
et l’acquisition
d’un locuteur natif,
il nous
IRQFWLRQQHPHQW
GHV U«DFWLRQV
FRQGLWLRQQHOOHV
QRXVégalement,
DSSRUWHUD
G«M¢ GHV
laisse
une
alerte
à
souligner,
si
ces
erreurs
ne
se
corrigent
pas
il
vont
être
fossilisées
IRUPXODWLRQVSOXVSU«FLVHVYRLUHXQFHUWDLQQRPEUHGHPRGªOHVGXet
VFK«PD
difficilement
on
aura
de
chances
à
les
éviter
ou
à
les
corriger.
RS«UDWRLUH GH O LQWHUI«UHQFH
3. Conséquences pour la pédagogie en didactique des langues
5«DFWLRQVFRQGLWLRQQHOOHV HW LQWHUI«UHQFHOLQJXLVWLTXH
2QDSX FRQVLG«UHU
¢FHUWDLQV
«JDUGVOH
La compréhension
dans le domaine
du transfère
et desODQJDJHFRPPHXQHQVHPEOH
interférences dans la classe
GH
FRPSRUWHPHQWV
6
DJLVVDQW
GH
FRPSRUWHPHQWV
DFTXLV DSSULV
FHV
de langue est encore limitée en ce qui concerne la façon dont les associations
crossFRPSRUWHPHQWV
IL[«V
HQKDELWXGHVOLQJXLVWLTXHV
¢OHXU WRXU
linguistiques
apprises sont
formés
et comment ils sont représentésSHXYHQW¬WUH
dans le lexique mental
3 *XLOODXPH /D)RUPDWLRQGHV KDELWXGHV 3DULV 38)
* ( 2VJRRG m 7KH VLPLODULW\ SDUDGR[ LQ KXPDQ OHDUQLQJ D UHVROXWLRQ}
3V\FKRORJLFDO 5HYLHZ SS
VXFFHVVLYHPHQW
SDU
OHV
EHKDYLRULVWHV
d'un utilisateurSDU
de la3DYORY
L2, mais HW
des VHV
basesGLVFLSOHV
importantesSXLV
ont été
jetées
à travers
un certain
DP«ULFDLQV
2Q
D
WRXW
G
DERUG
REWHQX
XQH
GLVFULPLQDWLRQ
SOXV
ILQH
GX
nombre d'études, et comme le montrent les tests de cette étude, nous avons quand même
VWLPXOXV
HQ
VLWXDWLRQ
H[S«ULPHQWDOH
HQ
QH
UHQIRU©DQW
SDV
OHV
VWLPXOL
un aperçu du fonctionnement des interférences, c’est que nous fait affirmé les point
VLPLODLUHV
GXdes
VWLPXOXV
suivants H[WLQFWLRQ
pour la pédagogie
langues : QRQ LGHQWLTXH SXLV RQ D FU«« GHV
U«DFWLRQV FRQGLWLRQQHOOHV GLII«UHQFL«HV R» SRXU GHVVWLPXOL VLPLODLUHV RQ
LaU«SRQVHV
trace qui laisse
les apprenants de la L2 sur les processus d'interférence de sa L1
REWLHQW GHV
GLII«UHQWHV
sur celle de la L2 sont les erreurs commises lorsHOOHSHXW
des échanges
de communication en
2QUHPDUTXHUDTXHODGLVFULPLQDWLRQVL
DSSDUD°WUHFRPPH
classe
de
langue.
Selon
Jarvis
(2009)
ces
erreurs
sont
le
produit
de
l’un
deux
processus
OH SK«QRPªQH V\P«WULTXH FRQWUDLUH GH OD J«Q«UDOLVDWLRQ Vde
HQ
GLVWLQJXH
mentaux
quiWUªV
se produisent
dans leDORUV
lexiqueTXH
mental
apprenants, ainsi,
VXU XQ
SRLQW
LPSRUWDQW
OD des
J«Q«UDOLVDWLRQ
HVW HQ TXHOTXH
1) la formation des associations cross-linguistiques et
VRUWHXQHWHQGDQFHQDWXUHOOHODGLVFULPLQDWLRQHVWVXUWRXWFU««HHQVLWXDWLRQ
2) le traitement de l'interférence. Le premier implique les identifications
G DSSUHQWLVVDJH F HVWQRWDPPHQWXQHSUDWLTXHS«GDJRJLTXHWUªVHPSOR\«H
interlinguales, c’est-à-dire, les liens mentaux établis entre les représentations stockées des
SRXUOXWWHU
LQWHUI«UHQFHV
TXHSHXWHQWUD°QHU
éléments FRQWUHOHV
(e.g. les lexèmes
ou les lemmes)
de deux ou plusieursODJ«Q«UDOLVDWLRQ
langues différentes. Le
8QH
GHV
SUHPLªUHV
DSSOLFDWLRQV
GHV SUDWLTXHV
GLVFULPLQDWLYHV
HQ
deuxième
peut
se déclencher
à travers l’activation
des mots (lemmes
ou lexèmes) dans
YXHG
«YLWHUOHVLQWHUI«UHQFHV
SDUH[HPSOH¢PRGLILHUOHVFK«PD
une
langue quand le locuteur estFRQVLVWHUD
en train d’utiliser
une autre langue.
LQWHUI«UHQWLHO FLW« S ILJ HQ SURF«GDQW ¢XQH GLVVRFLDWLRQ m S«GD
JRJLTXH 3.2} Continuation
GH VWLPXOL de
WURS
VLPLODLUHV/D
VROXWLRQ
FRQVLVWHUD¢
DXJPHQWHU
la recherche
la réponse
aux interférences
et généralisations
OD GLVWDQFHHQWUH 6,HW6DXPR\HQ GH VWLPXOLSOXV FRPSOH[HV 6,HW
TXL MRXHQWSelon
OH U¶OH
UHSªUHV
GLII«UHQWLDWHXUV
HW SHUPHWWHQW
HQDevyser,
TXHOTXH
notreGH
sujet
de recherche
« « la discrimination
» établit par
F.
VRUWH(1970)
G «WDEOLU
V\VWªPH
HUUHXUV ILJ
'DQV
est la XQ
réponse
pour laSU«FRUUHFWHXU
lutte contre lesGinterférences
qui sont
entrainésOD
parYLH
les
généralisations.
L’auteur
nous
explique
en
détail
en
quoi
consistent
cette
technique
en
FRXUDQWH FHWWH P«WKRGH SHXW ¬WUH HPSOR\«H SRXU «YLWHU GHV FRQIXVLRQV
classe
de langue à éviter
les interférences.
VXUOHV
SHUVRQQHV
RQ GLVWLQJXHUD
VDQV «TXLYRTXHGHX[LQGLYLGXVTXLRQW
OH P¬PH SU«QRP -HDQ RX3LHUURW *U¤FH ¢ GHV RSSRVLWLRQV LQGH[«HV GX
“La solution consistera à augmenter la distance entre S1 et S2 au moyen de stimuli plus
W\SH-HDQ-DFTXHVϕ-HDQ3DXORX3LHUURWOH)RXϕ3LHUURWOH0DUVHLOODLV
complexe Ʃ1 Ʃ2 qui jouent le rôle de repères différentiateurs et permettent en quelque
sorte d’établir un système précorrecteur d’erreurs”.
)LJ (Devyser, F., 1970, .p 41)
Figure numéro 3 La discrimination
Cette solution peut s'avérer être très employé dans le milieu de didactiques de
,O HQ U«VXOWH XQ DSSUHQWLVVDJH SOXV FR½WHX[PDLV SOXV V½U RQ D SX
langues, c’est qu’on cherche surtout c’est à modifier le schéma interférentiel de Debyser
HQ FRQFOXUH XQSHXK¤WLYHPHQWSHXW¬WUH TXH GDQVO «WXGH G XQHODQJXH
cité antérieurement, le procédé est simple mais couteux car il faut qui en aie une
«WUDQJªUH
LO FRQYLHQW
GH VH
GH SD\HU
XQWUDQVIHUW
DX SUL[
G XQH
dissociation
pédagogique
de JDUGHU
stimuli trop
similaires.
Un bon exemple
d’usage
de la
LQWHUI«UHQFH
dissociation est l'implémentation des méthodes dans l’acquisition de la L2 comme la
5HVWHQW¢FRQVLG«UHUFHUWDLQVPRGªOHVG
DSSUHQWLVVDJHSOXVFRPSOH[HV
méthode verbo-tonale de Gouberina (1970), qui cherche
à travers d’une série d’exercices
IRQG«V
VXU
OD
J«Q«UDOLVDWLRQ
HW
OD
FU«DWLRQ
UHODWLRQV
VHFRQGDLUHV
TXL
adaptés aux apprenants de la L2 de rééduquer son GH
oreille
pour qu’ils
puissent écouter
et
UHODWLRQ
U«FLSURTXH
V
«WDEOLUD
HQWUH
σ
HW
*
TXL
SRXUURQW
V
«YRTXHU
O
XQ
SHXYHQW
VHORQ
OHV
FDV
¬WUH
VRXUFH
GH
WUDQVIHUWV
RX
DX
FRQWUDLUH
G
LQWHU
apprendre à prononcer les sons de la langue cible qui les sont difficiles car inexistants
O DXWUH ILJ
I«UHQFHV
dans la L1.
D VRLW XQ VWLPXOXV XQLTXH $ «YRTXDQW GHX[ U«SRQVHV σ HW & XQH
/HVWHFKQLTXHVGH GLVFULPLQDWLRQDXGLWLYHGHSKRQªPHVSURFKHVGDQVO DSSUHQ
GHV ODQJXHV «WUDQJªUHVHQ VRQWOHPHLOOHXU H[HPSOH
WLVVDJH
&H VFK«PD DLQVL TXH OHV PRGªOHV VXLYDQWV RQW «W« SU«VHQW«VSDU ) %UHVVRQ
GDQV OHFDGUH GHVV«PLQDLUHV GHO $)/$ GH HW
E VRLWXQVWLPXOXV$HQWUD°QDQWOHVU«SRQVHVϒ
HW'HWXQVWLPXOXVσ
Figure numéro 4 La disociation (Devyser, F.,
1970, .p 41)
HQWUD°QDQW OD U«SRQVH & XQH UHODWLRQσ !' V «WDEOLUD I°J
E VRLWXQVWLPXOXV$HQWUD°QDQWOHVU«SRQVHVϒ HW'HWXQVWLPXOXVσ
HQWUD°QDQW
OD U«SRQVH&
XQHUHODWLRQσ
«WDEOLUD
I°J s’établira
Un stimulus
unique A évoquant
deux réponses !'
B et C,Vune
relation réciproque
entre B et C qui pourront s’évoquer l’un l’autre.
Figure numéro 5 La disociation (Devyser, F., 1970, .p 41)
&HVGHX[VFK«PDVSHXYHQW«YLGHPPHQWVRLWUHQIRUFHUO DSSUHQWLVVDJH
JU¤FH DX[UHODWLRQV VHFRQGDLUHV TX LOVFU«HQW VRLW P«GLDWLVHUDXFRQWUDLUH
XQHUHODWLRQLQWHUI«UHQWLHOOHLOVIRQWLQWHUYHQLUGHVSURFHVVXVSOXVFRPSOH[HV
Un stimulus A entrainant les réponses C et D et un stimulus B entrainant la réponse B→
TXHFHX[TXHQRXVDYRQVYXVMXVTX
¢SU«VHQWHWHQSDUWLFXOLHUGHVUHODWLRQV
D s’établira. La continuation de la recherche
va donc tester la discrimination et la
VHFRQGDLUHV
P«GLDWLV«HV}
GHV de
UHODWLRQV
SULPDLUHV
,O VHPEOH
TXH
dissociationm comme
solution auSDU
problème
l’interférence
et la généralisation
en classe
de langue.
QRPEUH
G LQWHUI«UHQFHVOLQJXLVWLTXHV QRWDPPHQWDXQLYHDXGHODV\QWD[H
4. Conclusions
VXLYHQW GHV FKHPLQV FRPSDUDEOHV
DX[VFK«PDV GH W\SH P«GLDWLRQQLVWH
Nous avons
vuH[S«ULPHQWDOHVVXUOHV
que la question du transfert
devient alors primordiale et que l'on
/LPLWHVGHV
«WXGHV
LQWHUI«UHQFHV
rejoint ainsi des préoccupations éducatives générales sur la notion de transfert de
1RXV QRXV U«I«UHURQV
DVVH] IU«TXHPPHQW
SDU ODdes
VXLWH
¢ FHUWDLQV
L'apprentissage.
Cette problématique
concerne alors l'analyse
performances
et
VFK«PDVLQWHUI«UHQWLHOV
H[SRV«VFLGHVVXV
,OHVWWRXWHIRLV
XWLOHG
LQGLTXHU
conduit à s'intéresser à l'interlangue, c'est-à-dire comment se développe la capacité
EULªYHPHQWPDLV
QHWWHPHQW
OHV OLPLWHV¢ ODIRLV WK«RULTXHV HW SUDWLTXHV
à maîtriser progressivement
une L2.
GHV UHFKHUFKHV GH SV\FKRORJLH DSSOLTX«H FRQVDFU«HV ¢ O DSSUHQWLVVDJH
YHUEDO Nous avons vu bien que cette perspective est subversive pour le vieux couple
enseignement/apprentissage.
Elle permet
de mettre
en question
certaines
idées
sur
7RXWG DERUG G XQ SRLQW
GH YXH
WK«RULTXH
LO HVW
DEXVLI
GHreçues
U«GXLUH
l'utilité
d'enseigner
une
L2.
Le
principe,
ou
le
parti
pris,
traditionnel
de
l'enseignement
O DFTXLVLWLRQ GX ODQJDJH ¢ O DFTXLVLWLRQ G XQ FRPSRUWHPHQW RX P¬PH
d'une langue seconde, qui considère qu'il faut d'abord conduire l'apprenant à s'approprier
de manière consciente les système de règles de la L2, est sérieusement mis en doute.
L'apprentissage institutionnel classique est fondé sur le double postulat :
L'enseignement correspond à la maîtrise consciente du code et l'enseignement du code
entraîne L'apprentissage de la langue. Si l'on peut montrer que la L2 peut se développer
naturellement comme la L1 alors ce postulat séculaire pourra être contesté. Il faudra dans
ce cas étudier comment le milieu institutionnel peut mettre en oeuvre des conditions
naturelles suffisantes à L'acquisition d'une L2.
Les interférences repérées dans le test 2 sont de caractère proactif. A l’origine de
cette recherche nous voulons savoir à quel point la L1 exerce une influence sur La L2, et
nous avons pu le constater.
Pour finir, il faut dire que dans la langue il aura toujours de généralisations qui
resteront pour régir le système interne du langage. Ce phénomène se reproduise autant en
enfants qui déboutent dans l’acquisition et affirmation de sa langue maternelle, que dans
des apprenants adultes d’une deuxième langue et même dans adultes locuteurs confirmés
de sa langue maternelles.
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http://linx.revues.org/564 ; DOI : 10.4000/linx.564