Videos by Benoît Reiter
Cette bande annonce de la reconstitution virtuelle du château de Mansfeld a été réalisée par l'As... more Cette bande annonce de la reconstitution virtuelle du château de Mansfeld a été réalisée par l'Association des amis du château de Mansfeld avec les bureaux d'architectes Robert Becker de Luxembourg et Pierre Lheureux de Liège.
La reconstitution est basée sur l'analyse systématique des vestiges du château à Luxembourg Clausen, l'exploitation des données résultant des fouilles archéologiques et l'examen des sources écrites.
La bande annonce donne un aperçu du château de Mansfeld, ou château "La Fontaine", tel qu'il a pu exister peu avant la mort du comte Pierre-Ernest de Mansfeld en 1604.
Le film est visible au parc Mansfeld à Luxembourg Clausen. Pour des questions de droits, seule la publication de la bande annonce est possible sur internet.
Comité scientifique : Jean-Luc Mousset, Matthias Paulke et Benoît Reiter 27 views
Thesis Chapters by Benoît Reiter
L’auteur de ce mémoire de Master 2 a mené ses recherches sur les différentes phases de constructi... more L’auteur de ce mémoire de Master 2 a mené ses recherches sur les différentes phases de construction du château « La Fontaine » ainsi que sur le destin de ce dernier après le décès de son créateur, le comte et prince d’empire Pierre-Ernest de Mansfeld (1517-1604).
Il s’est demandé de quelle façon ce château a été représenté à l’époque moderne ? L’iconographie et la cartographie de ce site sont présentées et discutées.
Des recherches approfondies ont été menées, entre autres aux Archives nationales à Luxembourg, afin de mieux cerner l’administration, l’entretien et l’utilisation du château, de ses jardins et du parc animalier jusqu’à la fin du 18e siècle. Grâce à de nouvelles découvertes, le processus de destruction du château de Mansfeld commence à être mieux connu, ainsi que les activités qui se sont développées dans l’enceinte de l’ancien domaine princier.
Ce rapport de recherches fera partie d'un mémoire de Master 2 en histoire concernant le sort du s... more Ce rapport de recherches fera partie d'un mémoire de Master 2 en histoire concernant le sort du site du château "La Fontaine" du comte de Mansfeld aux 17e et 18e siècle.
L'état du château « La Fontaine » dans sa splendeur à la fin du 16 e et au début du 17 e siècle est bien documenté d'un point de vue iconographique par un dessin original attribué à Tobie Verhaeght. Plusieurs gravures s'en inspirent directement et on constate que la représentation du château reste figée jusque vers 1650 à l'état probable des bâtiments lors de l'apogée du domaine juste avant la mort de Pierre-Ernest de Mansfeld en 1604. Le premier état de délabrement du château est montré en 1656 dans le tableau de Joachim Laukens. On reconnaît clairement que l'ancien château (les bâtiments du vieux manoir construit à partir de 1563 devant les rochers) est en ruine. Cette information est confirmée par le dessin de Jacques Pennier de 1684. Ce dernier a probablement effectué ses croquis à la fin du siège de Luxembourg par Vauban en documentant l'état du château après les bombardements de la ville de Luxembourg par le duc de Créqui autour de Noël 1683 et le siège du printemps 1684. L'état ruineux avancé est confirmé par la gravure de Bonnart/Van der Meulen, notamment en ce qui concerne la grande tour d'habitation, mais aussi les jardins. Cette gravure très connue date de la même année que le dessin de Jacques Pennier, les deux représentations se complétant mutuellement. Cette suite de vues donne une idée du processus de destruction du château et confirme l'entretien du château durant les 80 ans après la mort de Mansfeld, l'état ruineux du premier manoir etc. Il ressort de l'analyse de ces vues que l'état du domaine évolue et que l'iconographie en tient compte. A part les premières représentations du château, qui copient en fait le dessin de Verhaeght, il n'y a pas de permanence dans l'iconographie. Entre 1684 et 1802, aucun dessin ni aucun tableau des ruines du château n'est connu pour le moment. Ceci est un défi à relever lors des recherches, sans aucune garantie de résultat. Il faudra essayer de creuser dans les archives française pour la fin du 17 e siècle et autrichiennes pour le 18 e. Il est en effet surprenant de constater que le site du château de Mansfeld figure sur toutes les cartes de la ville de Luxembourg, qu'il s'agisse de dessins originaux ou de reproductions, jusqu'à la fin du 18 e siècle, alors qu'aucune représentation des bâtiments n'a pu être retrouvée pour le moment. Les ruines impressionnantes de ce château princier ainsi que les jardins n'auraient inspiré aucun artiste, voyageur ou militaire en garnison à Luxembourg ? C'est difficile à croire.
Mémoire de Master 1 en histoire sur les relations personnelles, politiques et culturelles entre P... more Mémoire de Master 1 en histoire sur les relations personnelles, politiques et culturelles entre Pierre-Ernest de Mansfeld (1517-1604) et l'Espagne
Papers by Benoît Reiter
HISTORIANT, 2024
L’historiographie moderne fait souvent peu de cas du rôle joué par Pierre-Ernest de Mansfeld (151... more L’historiographie moderne fait souvent peu de cas du rôle joué par Pierre-Ernest de Mansfeld (1517-1604) dans le cadre de la révolte des Pays-Bas contre son souverain, le roi d’Espagne Philippe II. La grande biographie de Mansfeld par l’abbé Joseph Massarette date de près d’un siècle et a été peu réceptionnée au plan international. La plupart des récits de la guerre de quatre-vingts ans ignorent également l’action du fils de Pierre-Ernest, Charles de Mansfeld (1543/45-1595), dont la vie a par ailleurs été peu étudiée.
Dans la suite de Gustaaf Janssens et Pieter Martens, il nous a semblé intéressant d’analyser l’influence exercée aux Pays-Bas durant le dernier tiers du 16e siècle par les Mansfeld afin de savoir si on peut continuer à les considérer comme des acteurs méritant tout au plus une note de bas de page ou si leurs positions et actions ont notablement influencé le cours de l’histoire du futur Benelux.
Pour quelle raison associer le père et le fils dans une même étude ? Au cours de nos recherches, il nous est apparu que les actions menées par les deux comtes sont souvent liées et que les positions et intérêts du père sont incompréhensibles sans prendre en compte ceux de son fils et vice versa. Dans le cadre de la présente contribution, nous ne pouvons examiner en détail tous les agissements des Mansfeld sur plusieurs décennies. Nous allons par contre mettre l’accent sur quatre épisodes particulièrement significatifs : d’abord le début de la révolte et la crise des iconoclastes en 1566/67, ensuite l’effondrement du pouvoir royal après la banqueroute de la couronne espagnole et le décès du gouverneur don Luis des Requésens en 1576/77, puis la reconquête militaire d’une partie des Pays-Bas pour la couronne et plus particulièrement la prise d’Anvers en 1585 et finalement les conflits internes aux autorités des Pays-Bas juste avant la mort d’Alexandre Farnèse le 3 décembre 1592. Vu que le rôle politico-militaire de Pierre-Ernest de Mansfeld en tant que gouverneur général intérimaire des Pays-Bas (1592-1594) a déjà fait l’objet d’une étude récente, notamment en ce qui concerne les relations difficiles avec le comte de Fuentes, cette période n’a pas été retenue dans le cadre de la présente contribution
Die Warte , 2024
Le 8 octobre 2024, le Grand-Duc héritier de Luxembourg a été nommé Lieutenant-Représentant par s... more Le 8 octobre 2024, le Grand-Duc héritier de Luxembourg a été nommé Lieutenant-Représentant par son père, le Grand-Duc Henri. Conformément au niveau libellé de l’article 58 de la constitution luxembourgeoise entrée en vigueur le 1er juillet 2023, le Prince Guillaume a ensuite prêté serment devant la Chambre des Députés. En agissant de la sorte après 24 ans passés sur le trône, le Grand-Duc Henri se situe dans une tradition bien établie de transition entre deux règnes. Or, récemment, cette façon de procéder a été contestée et traitée d’hérésie. Qu’en est-il ?
Die Warte , 2024
Lors d’une vente aux enchères organisée par la maison Christie’s le 7 juillet 2023, le Musée Dräi... more Lors d’une vente aux enchères organisée par la maison Christie’s le 7 juillet 2023, le Musée Dräi Eechelen a acheté un très beau portrait du prince et comte Charles de Mansfeld (1543/45-1595), fils de Pierre-Ernest de Mansfeld (1517-1604). Le musée a pu acquérir ce tableau après une alerte donnée par l’auteur de cet article et avec le soutien financier des Amis des Musées Luxembourg. Cette peinture a été montrée une première fois au public luxembourgeois du 17 novembre 2023 au 18 février 2024 dans le cadre de l’exposition « Meet the Mansfelds. La représentation de père et fils, princes de la Renaissance (16e-18e siècles) » au Lëtzebuerg City Museum.
L’ouvrage édité à cette occasion contient deux articles consacrés aux représentations de Charles de Mansfeld, l’un traitant de façon spécifique du tableau appartenant dorénavant au Musée Dräi Eechelen, l’autre examinant tous les portraits peints, dessinés ou gravés du fils de Pierre-Ernest de Mansfeld. Les deux études arrivent à des conclusions différentes en ce qui concerne l’attribution du tableau acheté par le Musée Dräi Eechelen, les auteurs du premier article penchant en faveur de Martin de Vos, l’auteur du deuxième article optant pour Hans von Aachen. Le présent article revient sur cette question en analysant le bienfondé des deux hypothèses.
Meet the Mansfelds, 2024
Le comte et prince d’empire Charles de Mansfeld est resté dans l’ombre de son père, Pierre-Ernest... more Le comte et prince d’empire Charles de Mansfeld est resté dans l’ombre de son père, Pierre-Ernest (1517-1604), chevalier de la Toison d'or, gouverneur du duché de Luxembourg et gouverneur général des Pays-Bas et de son demi-frère cadet, Ernst (1580-1626), célèbre entrepreneur de guerre au cours des années 1610/20.
L'article paru dans l'ouvrage collectif "Meet the Mansfelds" a comme objectif de fournir une première biographie de ce personnage méconnu et complexe qui joua un rôle non négligeable aussi bien dans le cadre de la révolte des Pays-Bas et de la guerre de 80 ans qu'au cours des guerres de religion en France. Après avoir été au service de don Juan d'Autriche et d'Alexandre Farnèse, il est mort en 1595 alors qu'il était le commandant en chef de l'armée impériale en guerre contre les Turcs.
1848 Revolutioun zu Lëtzebuerg, 2023
L'article part du constat d'un manque d'intérêt du droit public pour les règlements des assemblée... more L'article part du constat d'un manque d'intérêt du droit public pour les règlements des assemblées parlementaires, alors que ceux-ci garantissent l'autonomie et le bon fonctionnement des parlements. L'article montre comment l'assemblée des états, premier parlement du Grand-Duché de Luxembourg, a utilisé son règlement pour affirmer et élargir ses prérogatives. En 1848, le premier parlement libéral du Luxembourg, la Chambre des Députés, cimente ses pouvoirs par le biais de son règlement.
1848 Revolutioun zu Lëtzebuerg , 2023
Le présent article examine d'abord le poids politique du parlement luxembourgeois d'avant 1848, l... more Le présent article examine d'abord le poids politique du parlement luxembourgeois d'avant 1848, l'Assemblée des Etats. Est-ce que son rôle était insignifiant, comme le prétendaient plusieurs historiens ? Ne pourrait-on pas la qualifier de parlement en devenir ? Qu'en est-il ensuite de la Chambre des Députés créée par la constitution libérale de 1848 ? Est-elle le grand gagnant de la révolution ?
Meet the Mansfelds , 2024
Dans le cadre de la contribution relative à la biographie de Charles de Mansfeld,
nous avons cons... more Dans le cadre de la contribution relative à la biographie de Charles de Mansfeld,
nous avons constaté que, pour l’historiographie contemporaine, Charles est resté dans l’ombre de son père. Il en va de même pour l’histoire de l’art et les portraits. Dans
son ouvrage de référence sur les gravures anciennes, Raymond Weiller nous montre
six portraits du père Mansfeld et deux de Charles. En 2007, le catalogue de la grande
exposition sur Pierre-Ernest de Mansfeld et le château « La Fontaine » recense treize
portraits peints, dessinés ou gravés de Pierre-Ernest et un seul de Charles, à savoir
le double portrait avec son demi-frère Octavien.
Des investigations, des coups de chance et quelques acquisitions personnelles nous ont permis de découvrir un grand nombre de portraits de l’homme, essentiellement des gravures
mais également deux peintures et deux dessins jusqu’alors inconnus. En ce qui concerne les tableaux, nous allons présenter les différentes œuvres connues à ce stade et présenter les éléments qui nous permettent d’identifier Charles de Mansfeld avec certitude. Nous allons également examiner à quel contexte biographique le portrait se réfère avant d’en retracer la provenance. Est-ce que ces tableaux peuvent éventuellement provenir de la collection d’art de Pierre-Ernest de Mansfeld léguée par testament au roi d’Espagne Philippe III ou d’une autre collection princière prestigieuse ? Des pistes relatives à l’attribution des portraits peints sont
également prudemment explorées. Concernant les gravures, nous nous proposons d’en recenser un maximum, de les classer par auteur présumé et d’examiner dans quelles conditions et dans quel contexte elles ont pu être publiées. Les gravures nous renseignent également sur les
épisodes de la biographie de Charles qui ont retenu l’attention de ses contemporains, voire des auteurs postérieurs, et qui ont assuré sa renommée post mortem. Pour les dessins, dont peu semblent être parvenus jusqu’à nous, leur provenance et leur auteur présumé posent question.
Finalement, nous nous demanderons si des liens peuvent être établis entre différents portraits, peints, dessinés ou gravés et si certains ont pu servir de source d’inspiration pour d’autres. En guise de conclusion, nous allons poser la question de la ressemblance entre les portraits et le personnage réel.
Die Warte , 2024
La Grande-Duchesse Marie-Adélaïde de Luxembourg (1894-1924) est décédée il y a un siècle, le 24 j... more La Grande-Duchesse Marie-Adélaïde de Luxembourg (1894-1924) est décédée il y a un siècle, le 24 janvier 1924, au château de Hohenburg en Bavière. Son règne (1912-1919) durant une époque difficile de l’histoire européenne et luxembourgeoise a été abondamment analysé et commenté. Il nous semble cependant que la question du non-respect éventuel de la constitution luxembourgeoise par la Grande-Duchesse n’a pas trouvé de réponse. Est-ce que Marie-Adélaïde a régné en se conformant à la loi fondamentale en vigueur depuis 1868 ? A-t-elle violé le serment prêté devant la Chambre des Députés le 18 juin 1912 ? Nous allons donner notre avis, en résumant d’abord de façon très succincte les différentes crises politiques, puis en les analysant en référence au texte et à l’esprit du droit constitutionnel luxembourgeois en vigueur à l’époque du règne de Marie-Adélaïde. Nous nous limitons à des considérations purement juridiques, sans aucune appréciation politique.
Die Warte , 2023
Le présent article aborde deux questions concernant les deux constitutions luxembourgeoises en vi... more Le présent article aborde deux questions concernant les deux constitutions luxembourgeoises en vigueur en 1848. Il y a lieu de se demander si la constitution de 1848 a vraiment eu un caractère à tel point novateur que l’on pourrait la considérer comme révolutionnaire par rapport à celle de 1841. Mais il il également voir si la révolution luxembourgeoise de 1848 peut être qualifiée de révolution constitutionnelle. Est-ce que le processus politique a eu lieu dans le respect du texte, voire de l’esprit, de la constitution en vigueur, à savoir celle de 1841, qu’il s’agissait justement d’abroger ?
Revue Hémecht, 2023
Count Mansfeld built his castle « La Fontaine » between 1563 and 1604. Some views showing this Re... more Count Mansfeld built his castle « La Fontaine » between 1563 and 1604. Some views showing this Renaissance palace are well known and have been studied and published before.
A smaller view called "T’huys van Mansfeld and De Pyramide" has been rather ignored by recent Mansfeld studies. It is obvious that it has been inspired by the iconic engraving published by Braun and Hogenberg in 1598.
According to Jacques Mersch, this view was published in a 1616 Latin edition of Lodovico Guicciardini’s classic book "Descrittione Di Tutti I Paesi Bassi". In fact, it has been sold as an extra for this Latin edition but has been also published before in 1613 in a French edition by the same editor.
The view as such does not bring any new knowledge concerning Mansfeld’s castle. Its importance lies in the fact that the engraving was published in the beginning of the 17th century in a European bestseller and that it ensured Mansfeld castle’s reputation as a hot spot for antique loving travellers.
Die Warte , 2023
L'objet de cet article est d'expliciter des pistes pour le futur aménagement du site du château d... more L'objet de cet article est d'expliciter des pistes pour le futur aménagement du site du château de Mansfeld à Clausen. En partant du genius loci, l'auteur formule des propositions urbanistiques concernant les quartiers de la ville de Luxembourg où se trouvent les vestiges du château, des jardins et du parc animalier avant d'aborder en détail des questions concernant l'aménagement des jardins et de la zone archéologique. Finalement, l'auteur soumet des propositions concernant le sort et la fonction des différents bâtiments de l'ancien palais du comte de Mansfeld.
PUBLICATION DU CENTRE EUROPÉEN D’ÉTUDES BOURGUIGNONNES (XIVe-XVIe s.) No 62-- 2022, 2022
Pierre-Ernest de Mansfeld (1517-1604) est considéré comme l’un des serviteurs les plus loyaux de ... more Pierre-Ernest de Mansfeld (1517-1604) est considéré comme l’un des serviteurs les plus loyaux de la maison d’Autriche au XVIe et au début du XVIIe siècle. Le fils de Pierre-Ernest, Ernst de Mansfeld (1580-1626), a une tout autre renommée. Il symbolise, quant à lui, non la loyauté envers ses princes naturels, mais la trahison envers la maison d’Autriche. Ernst fait l’objet d’une véritable légende noire d’entrepreneur de guerre sanguinaire, sans foi ni loi.
Le but de cette contribution n’est pas d’énumérer tous les actes de loyauté du père et de trahison du fils, ni de condamner ce dernier et d’encenser le premier. Il est cependant intéressant de constater, dans le cadre de la problématique générale de la loyauté et de la trahison, qu’à un moment donné de leur carrière, Pierre-Ernest et Ernst se sont retrouvés dans une situation similaire, confrontés à de graves problèmes financiers dus au prince au service duquel ils se trouvent et nécessitant d’effectuer un choix de loyauté ou de trahison. L'article présente les deux situations et en souligne les analogies et différences. Il explicite les contraintes sous lesquelles agissent le père et le fils et constate leurs réactions. L'article tente également d’apporter des hypothèses pouvant expliquer les choix diamétralement opposés des deux comtes, permettant de cerner les possibilités d’action des membres de la haute noblesse au début de l’époque moderne.
FECIT. W: CALLOT. Die Stadtansicht Luxemburgs von Wenzel Callot aus dem Jahr 1753 La vue de la ville de Luxembourg par Wenzel Callot de 1753, 2022
Cet article reprend et résume les recherches faites au sujet de la représentation du château "La ... more Cet article reprend et résume les recherches faites au sujet de la représentation du château "La Fontaine" et de ses jardins par Wenzel Callot. Le dessin de ce dernier permet de se faire une idée très précise de l'état du site de l'ancien château de Mansfeld au milieu du 18e siècle, peu de temps avant sa destruction autour de 1778.
Die Warte , 2022
Le 29 août 1622, deux armées composées de 22.500 soldats s’affrontent non loin de Fleurus, bourga... more Le 29 août 1622, deux armées composées de 22.500 soldats s’affrontent non loin de Fleurus, bourgade du Hainaut aux frontières du Brabant. L’une, forte de 7.000 fantassins, de 6.000 cavaliers et de 2 canons, est commandée par le comte Ernst de Mansfeld ). L’autre se trouve sous les ordres de don Gonzalo de Fernández de Córdoba (1585-1635) et comporte 7.000 fantassins, 2.500 cavaliers et 7 canons. L'auteur a analysé la bataille de Fleurus en en expliquant la raison et en en questionnant le déroulement. Pour cela, il s'est notamment servi de la représentation donnée par Matthäus Merian (1593-1650) dans le premier tome de sa chronique historique « Theatrum Europaeum », paru d’abord à Francfort en 1635. L’issue du combat peut donner lieu à différentes interprétations. La bataille de Fleurus est également intéressante du point de vue de son utilisation dans la propagande artistique de la monarchie espagnole et en ce qui concerne sa réception dans la littérature contemporaine.
Die Warte , 2022
Cet article retrace les origines allemandes de la famille royale anglaise et pose la question du ... more Cet article retrace les origines allemandes de la famille royale anglaise et pose la question du nom de cette dynastie.
Die Warte , 2022
Grâce à la découverte du dossier militaire de Michel (dit Eugène) Jacquemin, il a été possible de... more Grâce à la découverte du dossier militaire de Michel (dit Eugène) Jacquemin, il a été possible de retracer le parcours du caporal, sergent puis adjudant Michel Jacquemin, de la tranchée de Calonne aux frontières de la Belgique en passant par le fort de Douaumont.
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La reconstitution est basée sur l'analyse systématique des vestiges du château à Luxembourg Clausen, l'exploitation des données résultant des fouilles archéologiques et l'examen des sources écrites.
La bande annonce donne un aperçu du château de Mansfeld, ou château "La Fontaine", tel qu'il a pu exister peu avant la mort du comte Pierre-Ernest de Mansfeld en 1604.
Le film est visible au parc Mansfeld à Luxembourg Clausen. Pour des questions de droits, seule la publication de la bande annonce est possible sur internet.
Comité scientifique : Jean-Luc Mousset, Matthias Paulke et Benoît Reiter
Thesis Chapters by Benoît Reiter
Il s’est demandé de quelle façon ce château a été représenté à l’époque moderne ? L’iconographie et la cartographie de ce site sont présentées et discutées.
Des recherches approfondies ont été menées, entre autres aux Archives nationales à Luxembourg, afin de mieux cerner l’administration, l’entretien et l’utilisation du château, de ses jardins et du parc animalier jusqu’à la fin du 18e siècle. Grâce à de nouvelles découvertes, le processus de destruction du château de Mansfeld commence à être mieux connu, ainsi que les activités qui se sont développées dans l’enceinte de l’ancien domaine princier.
L'état du château « La Fontaine » dans sa splendeur à la fin du 16 e et au début du 17 e siècle est bien documenté d'un point de vue iconographique par un dessin original attribué à Tobie Verhaeght. Plusieurs gravures s'en inspirent directement et on constate que la représentation du château reste figée jusque vers 1650 à l'état probable des bâtiments lors de l'apogée du domaine juste avant la mort de Pierre-Ernest de Mansfeld en 1604. Le premier état de délabrement du château est montré en 1656 dans le tableau de Joachim Laukens. On reconnaît clairement que l'ancien château (les bâtiments du vieux manoir construit à partir de 1563 devant les rochers) est en ruine. Cette information est confirmée par le dessin de Jacques Pennier de 1684. Ce dernier a probablement effectué ses croquis à la fin du siège de Luxembourg par Vauban en documentant l'état du château après les bombardements de la ville de Luxembourg par le duc de Créqui autour de Noël 1683 et le siège du printemps 1684. L'état ruineux avancé est confirmé par la gravure de Bonnart/Van der Meulen, notamment en ce qui concerne la grande tour d'habitation, mais aussi les jardins. Cette gravure très connue date de la même année que le dessin de Jacques Pennier, les deux représentations se complétant mutuellement. Cette suite de vues donne une idée du processus de destruction du château et confirme l'entretien du château durant les 80 ans après la mort de Mansfeld, l'état ruineux du premier manoir etc. Il ressort de l'analyse de ces vues que l'état du domaine évolue et que l'iconographie en tient compte. A part les premières représentations du château, qui copient en fait le dessin de Verhaeght, il n'y a pas de permanence dans l'iconographie. Entre 1684 et 1802, aucun dessin ni aucun tableau des ruines du château n'est connu pour le moment. Ceci est un défi à relever lors des recherches, sans aucune garantie de résultat. Il faudra essayer de creuser dans les archives française pour la fin du 17 e siècle et autrichiennes pour le 18 e. Il est en effet surprenant de constater que le site du château de Mansfeld figure sur toutes les cartes de la ville de Luxembourg, qu'il s'agisse de dessins originaux ou de reproductions, jusqu'à la fin du 18 e siècle, alors qu'aucune représentation des bâtiments n'a pu être retrouvée pour le moment. Les ruines impressionnantes de ce château princier ainsi que les jardins n'auraient inspiré aucun artiste, voyageur ou militaire en garnison à Luxembourg ? C'est difficile à croire.
Papers by Benoît Reiter
Dans la suite de Gustaaf Janssens et Pieter Martens, il nous a semblé intéressant d’analyser l’influence exercée aux Pays-Bas durant le dernier tiers du 16e siècle par les Mansfeld afin de savoir si on peut continuer à les considérer comme des acteurs méritant tout au plus une note de bas de page ou si leurs positions et actions ont notablement influencé le cours de l’histoire du futur Benelux.
Pour quelle raison associer le père et le fils dans une même étude ? Au cours de nos recherches, il nous est apparu que les actions menées par les deux comtes sont souvent liées et que les positions et intérêts du père sont incompréhensibles sans prendre en compte ceux de son fils et vice versa. Dans le cadre de la présente contribution, nous ne pouvons examiner en détail tous les agissements des Mansfeld sur plusieurs décennies. Nous allons par contre mettre l’accent sur quatre épisodes particulièrement significatifs : d’abord le début de la révolte et la crise des iconoclastes en 1566/67, ensuite l’effondrement du pouvoir royal après la banqueroute de la couronne espagnole et le décès du gouverneur don Luis des Requésens en 1576/77, puis la reconquête militaire d’une partie des Pays-Bas pour la couronne et plus particulièrement la prise d’Anvers en 1585 et finalement les conflits internes aux autorités des Pays-Bas juste avant la mort d’Alexandre Farnèse le 3 décembre 1592. Vu que le rôle politico-militaire de Pierre-Ernest de Mansfeld en tant que gouverneur général intérimaire des Pays-Bas (1592-1594) a déjà fait l’objet d’une étude récente, notamment en ce qui concerne les relations difficiles avec le comte de Fuentes, cette période n’a pas été retenue dans le cadre de la présente contribution
L’ouvrage édité à cette occasion contient deux articles consacrés aux représentations de Charles de Mansfeld, l’un traitant de façon spécifique du tableau appartenant dorénavant au Musée Dräi Eechelen, l’autre examinant tous les portraits peints, dessinés ou gravés du fils de Pierre-Ernest de Mansfeld. Les deux études arrivent à des conclusions différentes en ce qui concerne l’attribution du tableau acheté par le Musée Dräi Eechelen, les auteurs du premier article penchant en faveur de Martin de Vos, l’auteur du deuxième article optant pour Hans von Aachen. Le présent article revient sur cette question en analysant le bienfondé des deux hypothèses.
L'article paru dans l'ouvrage collectif "Meet the Mansfelds" a comme objectif de fournir une première biographie de ce personnage méconnu et complexe qui joua un rôle non négligeable aussi bien dans le cadre de la révolte des Pays-Bas et de la guerre de 80 ans qu'au cours des guerres de religion en France. Après avoir été au service de don Juan d'Autriche et d'Alexandre Farnèse, il est mort en 1595 alors qu'il était le commandant en chef de l'armée impériale en guerre contre les Turcs.
nous avons constaté que, pour l’historiographie contemporaine, Charles est resté dans l’ombre de son père. Il en va de même pour l’histoire de l’art et les portraits. Dans
son ouvrage de référence sur les gravures anciennes, Raymond Weiller nous montre
six portraits du père Mansfeld et deux de Charles. En 2007, le catalogue de la grande
exposition sur Pierre-Ernest de Mansfeld et le château « La Fontaine » recense treize
portraits peints, dessinés ou gravés de Pierre-Ernest et un seul de Charles, à savoir
le double portrait avec son demi-frère Octavien.
Des investigations, des coups de chance et quelques acquisitions personnelles nous ont permis de découvrir un grand nombre de portraits de l’homme, essentiellement des gravures
mais également deux peintures et deux dessins jusqu’alors inconnus. En ce qui concerne les tableaux, nous allons présenter les différentes œuvres connues à ce stade et présenter les éléments qui nous permettent d’identifier Charles de Mansfeld avec certitude. Nous allons également examiner à quel contexte biographique le portrait se réfère avant d’en retracer la provenance. Est-ce que ces tableaux peuvent éventuellement provenir de la collection d’art de Pierre-Ernest de Mansfeld léguée par testament au roi d’Espagne Philippe III ou d’une autre collection princière prestigieuse ? Des pistes relatives à l’attribution des portraits peints sont
également prudemment explorées. Concernant les gravures, nous nous proposons d’en recenser un maximum, de les classer par auteur présumé et d’examiner dans quelles conditions et dans quel contexte elles ont pu être publiées. Les gravures nous renseignent également sur les
épisodes de la biographie de Charles qui ont retenu l’attention de ses contemporains, voire des auteurs postérieurs, et qui ont assuré sa renommée post mortem. Pour les dessins, dont peu semblent être parvenus jusqu’à nous, leur provenance et leur auteur présumé posent question.
Finalement, nous nous demanderons si des liens peuvent être établis entre différents portraits, peints, dessinés ou gravés et si certains ont pu servir de source d’inspiration pour d’autres. En guise de conclusion, nous allons poser la question de la ressemblance entre les portraits et le personnage réel.
A smaller view called "T’huys van Mansfeld and De Pyramide" has been rather ignored by recent Mansfeld studies. It is obvious that it has been inspired by the iconic engraving published by Braun and Hogenberg in 1598.
According to Jacques Mersch, this view was published in a 1616 Latin edition of Lodovico Guicciardini’s classic book "Descrittione Di Tutti I Paesi Bassi". In fact, it has been sold as an extra for this Latin edition but has been also published before in 1613 in a French edition by the same editor.
The view as such does not bring any new knowledge concerning Mansfeld’s castle. Its importance lies in the fact that the engraving was published in the beginning of the 17th century in a European bestseller and that it ensured Mansfeld castle’s reputation as a hot spot for antique loving travellers.
Le but de cette contribution n’est pas d’énumérer tous les actes de loyauté du père et de trahison du fils, ni de condamner ce dernier et d’encenser le premier. Il est cependant intéressant de constater, dans le cadre de la problématique générale de la loyauté et de la trahison, qu’à un moment donné de leur carrière, Pierre-Ernest et Ernst se sont retrouvés dans une situation similaire, confrontés à de graves problèmes financiers dus au prince au service duquel ils se trouvent et nécessitant d’effectuer un choix de loyauté ou de trahison. L'article présente les deux situations et en souligne les analogies et différences. Il explicite les contraintes sous lesquelles agissent le père et le fils et constate leurs réactions. L'article tente également d’apporter des hypothèses pouvant expliquer les choix diamétralement opposés des deux comtes, permettant de cerner les possibilités d’action des membres de la haute noblesse au début de l’époque moderne.
La reconstitution est basée sur l'analyse systématique des vestiges du château à Luxembourg Clausen, l'exploitation des données résultant des fouilles archéologiques et l'examen des sources écrites.
La bande annonce donne un aperçu du château de Mansfeld, ou château "La Fontaine", tel qu'il a pu exister peu avant la mort du comte Pierre-Ernest de Mansfeld en 1604.
Le film est visible au parc Mansfeld à Luxembourg Clausen. Pour des questions de droits, seule la publication de la bande annonce est possible sur internet.
Comité scientifique : Jean-Luc Mousset, Matthias Paulke et Benoît Reiter
Il s’est demandé de quelle façon ce château a été représenté à l’époque moderne ? L’iconographie et la cartographie de ce site sont présentées et discutées.
Des recherches approfondies ont été menées, entre autres aux Archives nationales à Luxembourg, afin de mieux cerner l’administration, l’entretien et l’utilisation du château, de ses jardins et du parc animalier jusqu’à la fin du 18e siècle. Grâce à de nouvelles découvertes, le processus de destruction du château de Mansfeld commence à être mieux connu, ainsi que les activités qui se sont développées dans l’enceinte de l’ancien domaine princier.
L'état du château « La Fontaine » dans sa splendeur à la fin du 16 e et au début du 17 e siècle est bien documenté d'un point de vue iconographique par un dessin original attribué à Tobie Verhaeght. Plusieurs gravures s'en inspirent directement et on constate que la représentation du château reste figée jusque vers 1650 à l'état probable des bâtiments lors de l'apogée du domaine juste avant la mort de Pierre-Ernest de Mansfeld en 1604. Le premier état de délabrement du château est montré en 1656 dans le tableau de Joachim Laukens. On reconnaît clairement que l'ancien château (les bâtiments du vieux manoir construit à partir de 1563 devant les rochers) est en ruine. Cette information est confirmée par le dessin de Jacques Pennier de 1684. Ce dernier a probablement effectué ses croquis à la fin du siège de Luxembourg par Vauban en documentant l'état du château après les bombardements de la ville de Luxembourg par le duc de Créqui autour de Noël 1683 et le siège du printemps 1684. L'état ruineux avancé est confirmé par la gravure de Bonnart/Van der Meulen, notamment en ce qui concerne la grande tour d'habitation, mais aussi les jardins. Cette gravure très connue date de la même année que le dessin de Jacques Pennier, les deux représentations se complétant mutuellement. Cette suite de vues donne une idée du processus de destruction du château et confirme l'entretien du château durant les 80 ans après la mort de Mansfeld, l'état ruineux du premier manoir etc. Il ressort de l'analyse de ces vues que l'état du domaine évolue et que l'iconographie en tient compte. A part les premières représentations du château, qui copient en fait le dessin de Verhaeght, il n'y a pas de permanence dans l'iconographie. Entre 1684 et 1802, aucun dessin ni aucun tableau des ruines du château n'est connu pour le moment. Ceci est un défi à relever lors des recherches, sans aucune garantie de résultat. Il faudra essayer de creuser dans les archives française pour la fin du 17 e siècle et autrichiennes pour le 18 e. Il est en effet surprenant de constater que le site du château de Mansfeld figure sur toutes les cartes de la ville de Luxembourg, qu'il s'agisse de dessins originaux ou de reproductions, jusqu'à la fin du 18 e siècle, alors qu'aucune représentation des bâtiments n'a pu être retrouvée pour le moment. Les ruines impressionnantes de ce château princier ainsi que les jardins n'auraient inspiré aucun artiste, voyageur ou militaire en garnison à Luxembourg ? C'est difficile à croire.
Dans la suite de Gustaaf Janssens et Pieter Martens, il nous a semblé intéressant d’analyser l’influence exercée aux Pays-Bas durant le dernier tiers du 16e siècle par les Mansfeld afin de savoir si on peut continuer à les considérer comme des acteurs méritant tout au plus une note de bas de page ou si leurs positions et actions ont notablement influencé le cours de l’histoire du futur Benelux.
Pour quelle raison associer le père et le fils dans une même étude ? Au cours de nos recherches, il nous est apparu que les actions menées par les deux comtes sont souvent liées et que les positions et intérêts du père sont incompréhensibles sans prendre en compte ceux de son fils et vice versa. Dans le cadre de la présente contribution, nous ne pouvons examiner en détail tous les agissements des Mansfeld sur plusieurs décennies. Nous allons par contre mettre l’accent sur quatre épisodes particulièrement significatifs : d’abord le début de la révolte et la crise des iconoclastes en 1566/67, ensuite l’effondrement du pouvoir royal après la banqueroute de la couronne espagnole et le décès du gouverneur don Luis des Requésens en 1576/77, puis la reconquête militaire d’une partie des Pays-Bas pour la couronne et plus particulièrement la prise d’Anvers en 1585 et finalement les conflits internes aux autorités des Pays-Bas juste avant la mort d’Alexandre Farnèse le 3 décembre 1592. Vu que le rôle politico-militaire de Pierre-Ernest de Mansfeld en tant que gouverneur général intérimaire des Pays-Bas (1592-1594) a déjà fait l’objet d’une étude récente, notamment en ce qui concerne les relations difficiles avec le comte de Fuentes, cette période n’a pas été retenue dans le cadre de la présente contribution
L’ouvrage édité à cette occasion contient deux articles consacrés aux représentations de Charles de Mansfeld, l’un traitant de façon spécifique du tableau appartenant dorénavant au Musée Dräi Eechelen, l’autre examinant tous les portraits peints, dessinés ou gravés du fils de Pierre-Ernest de Mansfeld. Les deux études arrivent à des conclusions différentes en ce qui concerne l’attribution du tableau acheté par le Musée Dräi Eechelen, les auteurs du premier article penchant en faveur de Martin de Vos, l’auteur du deuxième article optant pour Hans von Aachen. Le présent article revient sur cette question en analysant le bienfondé des deux hypothèses.
L'article paru dans l'ouvrage collectif "Meet the Mansfelds" a comme objectif de fournir une première biographie de ce personnage méconnu et complexe qui joua un rôle non négligeable aussi bien dans le cadre de la révolte des Pays-Bas et de la guerre de 80 ans qu'au cours des guerres de religion en France. Après avoir été au service de don Juan d'Autriche et d'Alexandre Farnèse, il est mort en 1595 alors qu'il était le commandant en chef de l'armée impériale en guerre contre les Turcs.
nous avons constaté que, pour l’historiographie contemporaine, Charles est resté dans l’ombre de son père. Il en va de même pour l’histoire de l’art et les portraits. Dans
son ouvrage de référence sur les gravures anciennes, Raymond Weiller nous montre
six portraits du père Mansfeld et deux de Charles. En 2007, le catalogue de la grande
exposition sur Pierre-Ernest de Mansfeld et le château « La Fontaine » recense treize
portraits peints, dessinés ou gravés de Pierre-Ernest et un seul de Charles, à savoir
le double portrait avec son demi-frère Octavien.
Des investigations, des coups de chance et quelques acquisitions personnelles nous ont permis de découvrir un grand nombre de portraits de l’homme, essentiellement des gravures
mais également deux peintures et deux dessins jusqu’alors inconnus. En ce qui concerne les tableaux, nous allons présenter les différentes œuvres connues à ce stade et présenter les éléments qui nous permettent d’identifier Charles de Mansfeld avec certitude. Nous allons également examiner à quel contexte biographique le portrait se réfère avant d’en retracer la provenance. Est-ce que ces tableaux peuvent éventuellement provenir de la collection d’art de Pierre-Ernest de Mansfeld léguée par testament au roi d’Espagne Philippe III ou d’une autre collection princière prestigieuse ? Des pistes relatives à l’attribution des portraits peints sont
également prudemment explorées. Concernant les gravures, nous nous proposons d’en recenser un maximum, de les classer par auteur présumé et d’examiner dans quelles conditions et dans quel contexte elles ont pu être publiées. Les gravures nous renseignent également sur les
épisodes de la biographie de Charles qui ont retenu l’attention de ses contemporains, voire des auteurs postérieurs, et qui ont assuré sa renommée post mortem. Pour les dessins, dont peu semblent être parvenus jusqu’à nous, leur provenance et leur auteur présumé posent question.
Finalement, nous nous demanderons si des liens peuvent être établis entre différents portraits, peints, dessinés ou gravés et si certains ont pu servir de source d’inspiration pour d’autres. En guise de conclusion, nous allons poser la question de la ressemblance entre les portraits et le personnage réel.
A smaller view called "T’huys van Mansfeld and De Pyramide" has been rather ignored by recent Mansfeld studies. It is obvious that it has been inspired by the iconic engraving published by Braun and Hogenberg in 1598.
According to Jacques Mersch, this view was published in a 1616 Latin edition of Lodovico Guicciardini’s classic book "Descrittione Di Tutti I Paesi Bassi". In fact, it has been sold as an extra for this Latin edition but has been also published before in 1613 in a French edition by the same editor.
The view as such does not bring any new knowledge concerning Mansfeld’s castle. Its importance lies in the fact that the engraving was published in the beginning of the 17th century in a European bestseller and that it ensured Mansfeld castle’s reputation as a hot spot for antique loving travellers.
Le but de cette contribution n’est pas d’énumérer tous les actes de loyauté du père et de trahison du fils, ni de condamner ce dernier et d’encenser le premier. Il est cependant intéressant de constater, dans le cadre de la problématique générale de la loyauté et de la trahison, qu’à un moment donné de leur carrière, Pierre-Ernest et Ernst se sont retrouvés dans une situation similaire, confrontés à de graves problèmes financiers dus au prince au service duquel ils se trouvent et nécessitant d’effectuer un choix de loyauté ou de trahison. L'article présente les deux situations et en souligne les analogies et différences. Il explicite les contraintes sous lesquelles agissent le père et le fils et constate leurs réactions. L'article tente également d’apporter des hypothèses pouvant expliquer les choix diamétralement opposés des deux comtes, permettant de cerner les possibilités d’action des membres de la haute noblesse au début de l’époque moderne.
L'auteur propose de rendre hommage au prince des arts avec l'érection d'une statue dans le cadre du parc parmi les vestiges du prestigieux palais dont Mansfeld était le bâtisseur.
L’article contribue à la recherche sur ce mouvement migratoire par un exercice de micro-histoire, en suivant les membres d’une même famille, les Jacquemin, sur quatre générations à Paris et au Luxembourg.
Deux autres vues n’ayant pas fait partie de la sélection de l’exposition aux Archives nationales méritent que l’on s’y attarde. Ces deux représentations curieuses du château de Mansfeld figurent sur deux plans de la ville de Luxembourg datant du XVIIe siècle.
- situer le dessin de Wenzel Callot par rapport aux autres représentations connues du château de Mansfeld, de la fin du 16e au début du 19e siècles,
- expliquer l'histoire du château de Mansfeld et l'évolution du site, notamment au 18e siècle, à l'aide du dessin de Callot,
- montrer le caractère réaliste et non fantaisiste du dessin de Callot.
a secoué l’Europe et le Luxembourg. 175 ans plus tard, les Archives
nationales de Luxembourg (ANLux) et la Chambre des Députés
organisent une exposition dédiée à cette période charnière de l’histoire
du pays. L’exposition 1848 – Revolutioun zu Lëtzebuerg aux ANLux
met en lumière les raisons qui ont provoqué les troubles de mars
1848 et aborde la question de savoir si un véritable bouleversement
a eu lieu au Grand-Duché. Elle analyse également les conséquences
directes des événements de mars 1848, à savoir l’élaboration de la
première constitution libérale du pays, signée le 9 juillet 1848, et la
création de la Chambre des Députés. Finalement, elle se penche sur les
premiers travaux parlementaires et la mise en pratique des principes
constitutionnels, ainsi que sur la question de savoir comment la
constitution n’a cessé d’être adaptée à l’évolution de la société jusqu’à
sa version actuelle, entrant en vigueur le 1er juillet 2023.
1848 revolutions were unique, at least in European history.
Neither the great French revolution of 1789, nor the July
revolution 1830, nor the Paris Commune of 1870, nor the
Russian revolutions of 1890 and 1917 sparked a comparable
transcontinental cascade. »
C’est en ces termes que l’historien
australien Christopher Clark a commencé sa conférence
« 1848 » au British Museum en février 20192.
Les grands bouleversements dans le sillage de la révolution
parisienne de février abordés par Clark n’ont pas épargné le
Luxembourg. Lorsque la nouvelle des émeutes de Paris arriva
au Luxembourg le 25 février 1848, le Grand-Duché est
membre de la Confédération germanique depuis 1815, sous
le règne du roi des Pays-Bas Guillaume II en union personnelle.
La ville et la forteresse de Luxembourg hébergeaient
une garnison fédérale prussienne. Sur le plan économique,
le pays se trouvait en mauvaise posture. Il faisait partie de
l’Union douanière allemande depuis 1842, mais n’avait pas
entièrement digéré la séparation d’avec l’espace économique
belge en 1839. Comme partout en Europe, les classes inférieures
manquaient de tout. La participation politique des
citoyens était très limitée. La constitution de 1841, basée sur
le principe monarchique, n’accordait qu’une faible marge de
manoeuvre aux représentants de l’Assemblée des États.
L’année 1848 eut un tel impact sur le destin du pays qu’aucune
étude sur l’histoire politique et sociale du 19e siècle et
du début du 20e siècle ne peut en faire l’impasse. Hormis
l’essai d’Albert Calmes de 1957 consacré aux événements de
1848, qui a sans doute pris de l’âge, mais reste néanmoins
prégnant, il n’existe pas encore de présentation globale qui
situe les événements et leurs conséquences dans un cadre
historique plus vaste. Le volume publié dans le cadre de l’exposition
1848 - Revolutioun zu Lëtzebuerg, qui est le fruit
d’une collaboration entre la Chambre des Députés et les
Archives nationales de Luxembourg, entend répondre à ce
besoin.
Comme partout en Europe en 1848, les classes inférieures,
jusque-là muettes, se révoltent contre la misère sociale
au Luxembourg, quoique dans une moindre mesure qu’à
l’étranger. Dans le contexte de ces troubles, l’Église catholique
acquiert temporairement une importance politique
sans précédent. Une Assemblée constituante se réunit pour
donner au Grand-Duché une constitution qui est la base des
règles fondamentales du pays encore en vigueur aujourd’hui.
Les premières élections de la Chambre des Députés se sont
tenues le 28 septembre 1848. Élue au suffrage direct et secret,
bien que toujours censitaire, elle devenait co-législatrice.
En tant qu’éditeurs de la présente publication, nous sommes
conscients que la perception d’un événement du siècle et de
ses conséquences varie selon qu’on l’aborde sous l’angle de
l’histoire sociale, économique, religieuse ou juridique. En
tant que formateurs historiques et politiques, nous savons
que l’histoire n’est jamais qu’une construction. Pour cette
raison, nous avons volontairement demandé à des auteurs
venant d’horizons professionnels et idéologiques différents
d’exposer leur position sur des thèmes toujours d’actualité
sur le plan politique et social 175 ans plus tard. Il en résulte
un recueil d’articles aux multiples facettes visant non seulement
à approfondir les questions soulevées par l’exposition
1848 - Revolutioun zu Lëtzebuerg, mais aussi à rassembler
différentes approches de recherche.
Luxembourg, juillet 2023
Claude Frieseisen, Marie-Paule Jungblut, Josée Kirps,
Philippe Nilles, Benoît Reiter, Sanja Simic
Qu’est devenu le château après la mort de Mansfeld ?
Quelle a été sa signification pour les hommes dans le passé ?
Que signifie-t-il pour nous aujourd’hui ?
L’exposition et le catalogue sont le reflet des recherches récentes qui ont été consacrées principalement à l’histoire du château des 17e et 18e siècles et dans une moindre mesure aux événements du 19e siècle ainsi qu’à la réception du château dans les publications luxembourgeoises du 19e au 21e siècle.
Le livre est vendu avec un fac-similé de grande qualité de la vue à l’échelle 1 :1 permettant de découvrir le magnifique panorama de la ville de Luxembourg, du château de Mansfeld à gauche jusqu’à Eich à droite. Le livre réalisé sous la direction de Gilles Genot, historien et conservateur au City Museum, et d’Änder Bruns, ancien assistant scientifique au Musée Dräi Eechelen/Centre de documentation sur la forteresse de Luxembourg, contient seize contributions regroupées en trois parties (contexte général. Callot A-Z, au premier et au deuxième regard).