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Mansfeldschlass - Un château disparu ? 1604-2018

2019

Faisant suite à l’exposition Mansfeld au Musée National d’Histoire et d’Art en 2007 qui réserva une large place au château de Mansfeld au temps de son fondateur, la présentation actuelle aux Archives nationales ainsi que le catalogue de l'exposition cherchent à répondre aux questions suivantes : Qu’est devenu le château après la mort de Mansfeld ? Quelle a été sa signification pour les hommes dans le passé ? Que signifie-t-il pour nous aujourd’hui ? L’exposition et le catalogue sont le reflet des recherches récentes qui ont été consacrées principalement à l’histoire du château des 17e et 18e siècles et dans une moindre mesure aux événements du 19e siècle ainsi qu’à la réception du château dans les publications luxembourgeoises du 19e au 21e siècle.

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CATALOGUE DE L'EXPOSITION AUX ARCHIVES NATIONALES (31.01. - 20.04.2019) Mansfeldschlass Un château disparu ? 1604-2018 ARCHIVES NATIONALES DE LUXEMBOURG | AMIS DU CHÂTEAU DE MANSFELD Sommaire Inhaltsverzeichnis 2 Préface 3 MANSFELDSCHLASS | UN CHÂTEAU DISPARU ? 1604-2018 Introduction Einführung 4 L’histoire du site de 1604 au 19e siècle Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert 20 A Le bien de la couronne de 1604 à 1797 Im Besitz der Krone von 1604 bis 1797 21 B Les réaffectations du château aux 17e et 18e siècles Die Nutzungen des Schlosses im 17. und 18. Jahrhundert 43 C Les destructions et la vente du château de 1628 à 1797 Die Zerstörungen und der Verkauf des Schlosses von 1628 bis 1797 59 D Le château sur les représentations graphiques du 16e jusqu’au début du 19e siècle Das Schloss in den grafischen Darstellungen vom 16. bis zum Anfang des 19. Jahrhunderts 75 E Le château dans les sources écrites des 17e et 18e siècles Das Schloss in den schriftlichen Quellen des 17. und 18. Jahrhunderts 89 F Le Parc Mansfeld privatisé et morcelé de 1801 à 1870 Die Privatisierung und Zergliederung des Park Mansfeld von 1801 bis 1870 103 La réception du château du 19e au 21e siècle Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert 114 G La « redécouverte » du château sur les œuvres d’art des 19e et 20e siècles Die „Wiederentdeckung“ des Schlosses in den Kunstwerken des 19. und 20. Jahrhunderts 115 H Le château et son site sur les premières photographies des 19e et 20e siècles Das Schloss und das Gelände auf den ersten Fotografien des 19. und 20. Jahrhunderts 125 I J « La Fontaine » dans les publications luxembourgeoises du 19e au 21e siècle „La Fontaine“ in den luxemburgischen Publikationen des 19. bis 21. Jahrhunderts 131 Mémoire, souci conservatoire et patrimonialisation du 19e au 21e siècle Die Erinnerung, die Sorge um den Erhalt und der Weg hin zum Kulturerbe vom 19. bis 21. Jahrhundert 155 Bibliographie sélective 189 Remerciements 190 Préface 3 Sont considérés comme « patrimoine culturel » : Les monuments : œuvres architecturales, de sculpture ou de peinture monumentales, éléments ou structures de caractère archéologique, inscriptions, grottes et groupes d'éléments, qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de l'histoire, de l'art ou de la science, Les ensembles : groupes de constructions isolées ou réunies, qui, en raison de leur architecture, de leur unité, ou de leur intégration dans le paysage, ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de l'histoire, de l'art ou de la science, Les sites : œuvres de l'homme ou œuvres conjuguées de l'homme et de la nature, ainsi que les zones y compris les sites archéologiques qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue historique, esthétique, ethnologique ou anthropologique. Convention UNESCO concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel, 1972, article 1er La grande œuvre architecturale entreprise en différentes étapes à partir de 1563 par le gouverneur du Duché de Luxembourg, le comte Pierre-Ernest de Mansfeld sur un terrain choisi en contrebas des bastions qui forment la ville, niché dans une boucle de l'Alzette, constitue l’une des résidences princières les plus importantes de la Renaissance dans l’actuel Benelux. Selon la description du père jésuite Jean-Guillaume Wiltheim, dans son ouvrage Historiae Luxemburgensis Antiquariae Disquisitiones, on y trouve, entre autres, une profusion de fontaines, toutes ornées de sculptures, des vergers et potagers, un labyrinthe, des tours et colonnades, des cryptoportiques, des galeries-promenoirs, des grottes, une volière, des pergolas, ainsi qu'une étonnante maison des bains. Aujourd’hui le château est entièrement en ruine. C’est dans le cadre de l’Année européenne du patrimoine culturel 2018, qu’est née l’idée de consacrer une exposition au site et à l’histoire de château de Mansfeld aux Archives nationales en collaboration avec les Amis du Château de Mansfeld. En effet, le patrimoine culturel joue un rôle central dans notre société et afin d’assurer sa valorisation et sa conservation pour les générations futures, la transmission des connaissances est importante. Aussi l’exposition « Mansfeldschlass : Un château disparu ? (1604-2018) » montre à travers un certain nombre d’objets, de textes et de documents d’archives quel a été le sort réservé au château dans les années qui suivirent la mort de son fondateur. L’exposition a été élaborée grâce au concours des historiens et chercheurs Jean-Luc Mousset, Benoît Reiter, Matthias Paulke et Jérôme Courtoy. Pour compléter les sources historiques, les organisateurs ont choisi de présenter les témoignages oraux de la ministre de la Culture, Sam Tanson et de la bourgmestre de la Ville de Luxembourg, Lydie Polfer, quant à l’avenir du site Mansfeld. Le travail accompli pour cette exposition est extrêmement important et j’en remercie tous ceux qui − d’une manière ou d’une autre − ont prêté leur concours à cette entreprise : un travail de mémoire mais surtout d’explication à un public plus large des cheminements souvent complexes de l’histoire d’un site important pour le patrimoine de notre pays. Josée Kirps Directrice des Archives nationales 4 MANSFELDSCHLASS UN CHÂTEAU DISPARU ? 1604-2018 5 INTRODUCTION EINFÜHRUNG Introduction Einführung 6 Des questions Faisant suite à l’exposition Mansfeld au Musée National d’Histoire et d’Art en 2007 qui réserva une large place au « Mansfeldschlass » au temps de son fondateur, la présentation actuelle aux Archives nationales cherche à répondre aux questions suivantes : Qu’est devenu le château après la mort de Mansfeld ? Quelle a été sa signification pour les hommes dans le passé ? Que signifie-t-il pour nous aujourd’hui ? L’exposition veut être le reflet des recherches récentes qui ont été consacrées principalement à l’histoire du château des 17e et 18e siècles et dans une moindre mesure aux événements du 19e siècle ainsi qu’à la réception du château dans les publications luxembourgeoises du 19e au 21e siècle. Retraçant le processus en cours de la patrimonialisation, la manifestation est au service de la promotion et de la valorisation du site Mansfeld, menées actuellement par la Ville de Luxembourg et l’État luxembourgeois. À la fin du parcours, une hypothèse de restitution virtuelle, financée en majeure partie grâce à une mécène privée, Madame Antoinette Probst, fait revivre le château. Cette exposition a été réalisée conjointement par les Archives nationales de Luxembourg et l’Association des Amis du Château de Mansfeld. J.-L. M. Fragestellungen In Anknüpfung an die Mansfeld-Ausstellung, die 2007 im Nationalmuseum für Geschichte und Kunst (MNHA) stattfand und sich eingehend mit dem „Mansfeldschlass“ zur Zeit des Schlossgründers beschäftigte, geht die derzeitige Ausstellung im Luxemburger Nationalarchiv folgenden Fragen nach: Was wurde aus dem Schloss nach dem Tod Mansfelds? Welche Bedeutung hatte es in der Vergangenheit für die Menschen? Welche Bedeutung hat es heute für uns? Die Veranstaltung stellt dabei die neuesten Forschungsergebnisse vor, die vor allem die Geschichte des Schlosses im 17. und 18. Jahrhundert sowie in geringerem Maße die Ereignisse im 19. Jahrhundert und die Rezeption des Schlosses in Luxemburger Publikationen vom 19. bis ins 21. Jahrhundert betreffen. Ein besonderes Kapitel ist der Entwicklung des Areals zum Kulturerbe gewidmet und trägt so unmittelbar zu der von der Stadt Luxemburg und dem Luxemburger Staat betriebenen Aufwertung des Mansfeld-Geländes bei. Am Ende des Rundgangs lässt ein virtueller Rekonstruktionsversuch, der größtenteils von einer privaten Förderin, Frau Antoinette Probst, finanziert wurde, das Schloss zu neuem Leben erwachen. Diese Ausstellung wurde gemeinsam vom Luxemburger Nationalarchiv und der Gesellschaft der Freunde des Mansfeld-Schlosses erarbeitet. 7 Chronologie générale du site du Moyen Âge à 2018 Moyen Âge Quelques maisons avec un petit monastère et une fontaine miraculeuse 1563-1604 Construction du « Mansfeldschlass » appelé « La Fontaine » 1604-1797 Domaine de la couronne : dégradations, réaffectations, reconstructions ponctuelles et disparition presque complète du château et des jardins 1797-2018 Privatisation et morcellement du domaine, urbanisation du site 2003-2018 Prise en charge patrimoniale du site. Suite à l’acquisition de quelques parcelles par la Ville de Luxembourg, prise en charge de ces terrains par les fouilles archéologiques, l’étude et le classement comme monument national. Recherches sur l’ensemble du site. J.-L. M. Allgemeine Chronologie der Entwicklung der Stätte vom Mittelalter bis 2018 Mittelalter Einige Häuser mit einem kleinen Kloster und einem Wunderbrunnen 1563-1604 Bau des „La Fontaine“ genannten „Mansfeldschlass“ 1604-1797 Im Besitz der Krone: Zerstörungen, Neunutzungen, partieller Wiederaufbau, bis zum fast vollständigen Verschwinden von Schloss und Gärten 1797-2018 Privatisierung und Aufteilung des Besitzes, städtische Bebauung des Areals 2003-2018 Erforschung und Erschließung der Stätte im Sinne des Denkmalschutzes. Erwerb mehrerer Parzellen durch die Stadt Luxemburg mit nachfolgender Erschließung dieser Teile durch archäologische Ausgrabungen, Erforschung und Unter-Denkmalschutz-Stellung. Erforschung des gesamten Geländes. 8 Introduction Einführung LOCALISATION DES DIFFÉRENTES PARTIES DU CHÂTEAU ET DES JARDINS DE « LA FONTAINE » LAGE DER VERSCHIEDENEN TEILE DES SCHLOSSES UND DER GÄRTEN VON „LA FONTAINE“ 1. Première entrée ou grande écurie 2. Première cour Nouvelle construction : 3.Aile d’entrée principale 4.Deuxième cour 5.Maison oblongue avec grande galerie ou grande salle et salon des arts 6. Grand logis ou tour 7. Galerie voûtée ou cryptoportique 8. Troisième cour 9. Grotte 10. Hypèthre avec fontaine de Neptune Vieille construction : 11.Maison d’en haut ou vieux corps de logis 12. Jardin du haut ou jardins suspendus 13. Salles chauffées (non représentées) 14. Terrain de sport à l’ombre 15. Terrain de sport au soleil 16. Porte des jardins supérieurs 17. Verger 18. Fontaine de Vénus 19. Fontaine de Bacchus ? 20. Labyrinthe 21. Fontaine de Saint Pierre 22. Fontaine de Marie ? 23. Potager 24. Feuillée 25. Volière 26. Maison des Bains 27. Sallette 28. Sallette 29. Laverie (Lavanderie) 30. Pré dans lequel on blanchit le linge 31. Piscine 32. Promenade 33. Jardins inférieurs 34. Tourelle (non représentée) 35. Tourelle (non représentée) 36. Grand vivier (partiellement représenté) 37. Hospice des pauvres et chapelle (non représentés sur ce dessin) 1. Erster Eingang oder großer Marstall 2. Erster Hof Neuer Bau : 3.Haupteingangsflügel 4.Zweiter Hof 5.Langer Flügel mit großer Galerie oder großem Saal und „salon des arts“ 6. Großes Wohnhaus oder Turm 7. Gewölbte Galerie oder Kryptoportikus 8. Dritter Hof 9. Grotte 10. Hypaethrum mit Neptunbrunnen Alter Bau: 11.Oberes Haus oder altes Wohnhaus 12. Oberste oder hängende Gärten 13. Beheizte Säle (nicht dargestellt) 14. Sportfeld im Schatten 15. Sportfeld in der Sonne 16. Eingang zu den oberen Gärten 17. Obstgarten 18. Venusbrunnen 19. Bacchusbrunnen ? 20. Labyrinth 21. Petrusbrunnen 22. Marienbrunnen ? 23. Gemüsegarten 24. Buchengarten 25. Voliere 26. Badehaus 27. Sallette oder Gartensaal 28. Sallette oder Gartensaal 29. Waschhaus 30. Bleichwiese 31. Becken 32. Promenade 33. Untere Gärten 34. Türmchen (nicht dargestellt) 35. Türmchen (nicht dargestellt) 36. Großer Fischweiher (teilweise dargestellt) 37. Hospiz und Kapelle (auf Ansicht nicht dargestellt) Localisation des différentes parties du château et des jardins de « La Fontaine » – Jean-Luc Mousset, Matthias Paulke, 2017 Source : Vue panoramique du château de Pierre-Ernest de Mansfeld, (attribué à) Tobie Verhaeght (1561-1631), fin du 16e siècle Musée National d’Histoire et d’Art – Luxembourg, 1984-194, crédit photographique : Tom Lucas 9 10 Introduction Einführung Pierre-Ernest de Mansfeld, (attribué à) Otto van Veen, fin du 16e siècle Katholieke Universiteit Leuven, Collection Arenberg, ARS 74 11 Qu’est-ce que le Mansfeldschlass ? Le château que le gouverneur du Duché de Luxembourg, le comte Pierre-Ernest de Mansfeld (1517-1604) s’est construit à Clausen, constitue l’une des résidences princières les plus importantes du 16e siècle dans l’actuel Benelux. Cette œuvre est révélatrice des nouvelles aspirations apparues pendant la Renaissance : de grands serviteurs de l’État, fortement marqués par l’Italie, entendent habiter des châteaux prestigieux à la hauteur de leur nouvelle condition. Mansfeld érige sa demeure qu’il appela « La Fontaine » dans le style à l’antique des anciens Pays-Bas et il se réfère aux modèles qui étaient à la mode dans la plus haute aristocratie du pays. Doté d’une culture architecturale savante, il combine la maison de plaisance avec la résidence de grand seigneur. Il associe bâti, jardins et site pour créer l’Arcadie qu’il souhaite pour sa vieillesse. « La Fontaine » occupe les pentes douces d’un fond de vallée bordé de trois côtés de versants naturels et de falaises raidies qui forment un cirque ouvert sur la ville du côté de l’Alzette. Pour un château Renaissance, ce cadre naturel grandiose est unique en Europe. Construit en étapes à partir de 1563, « La Fontaine » n’est pas terminé à la mort de Mansfeld. Le domaine recouvrait une superficie de huit hectares auquel il faut ajouter le parc à gibier qui occupait la vallée de Neudorf et les hauteurs environnantes. Aujourd’hui, il reste peu de vestiges du bâti et des jardins. J.-L. M. Was ist das Mansfeldschlass ? Das Schloss, das sich Graf Peter Ernst von Mansfeld (1517-1604), Statthalter des Herzogtums Luxemburg, in Clausen errichtete, war im 16. Jahrhundert eine der bedeutendsten Fürstenresidenzen im heutigen Benelux-Gebiet. Das Bauwerk ist kennzeichnend für die während der Renaissance neu aufkommenden Ambitionen: Hohe, im Dienste des Landesfürsten stehende Adlige bauten sich stark von Italien geprägte Schlösser, die ihrer neuen Stellung entsprachen. Mansfeld errichtete „La Fontaine“ im antikisierenden Stil der alten Niederlande und orientierte sich dabei an den damals modernen Vorstellungen der höchsten Adelskreise. Als architektonisch gebildeter Mensch, verband er ein Lustschloss mit einer Fürstenresidenz. Aus Architektur, Gärten und Umgebung schuf er sich das Arkadien, das er sich als Alterssitz wünschte. „La Fontaine“ befand sich an den sanft abfallenden Hängen eines Talgrundes, der auf drei Seiten von natürlichen Hängen und den von Mansfeld gestalteten steil aufragenden Felswänden umrahmt war, die einen auf der Seite der Alzette zur Stadt hin offenen Talkessel bildeten. Für ein Renaissance-Schloss war diese grandiose natürliche Kulisse in Europa einmalig. Das ab 1563 in mehreren Etappen erbaute Schloss „La Fontaine“ war beim Tod Mansfelds noch nicht fertiggestellt. Die Ländereien erstreckten sich auf einer Fläche von acht Hektar; hinzu kam ein Wildpark im Neudorfer Tal sowie auf den umliegenden Anhöhen. Heute sind nur wenige Überreste der Gebäude und Gärten erhalten. 12 Introduction Einführung Biographie de Pierre-Ernest de Mansfeld (1517-1604) 1517 Naît le 20 juillet au château de Heldrungen (comté de Mansfeld, aujourd’hui Land de Thuringe). À partir de 1528 Est placé comme page à la cour du futur roi des Romains et empereur Ferdinand Ier. 1535-36 Participe à la prise de Tunis par Charles Quint, puis retourne en Italie avec l’empereur. Premier contact avec l’antiquité et l’art de la Renaissance dans ce pays. 1537-1539 Séjourne à la cour de Charles Quint en Espagne. À partir de 1540 Vient pour la première fois dans les anciens Pays-Bas où il se marie en 1542 avec Marguerite de Brederode. Devenu veuf, il se remarie en 1562 avec Marie de Montmorency. 1545-1546 Est nommé gouverneur du duché de Luxembourg et comté de Chiny, poste qu’il occupe pendant 59 ans et est élu chevalier de l’ordre de la Toison d’Or. 1552-1557 Est fait prisonnier de guerre par le roi de France Henri II, retenu en captivité au château de Vincennes, puis libéré contre une rançon importante. Participe en 1557 de façon décisive à la victoire de Philippe II sur Henri II lors de la bataille de Saint-Quentin. 1563 Commence la construction du château « La Fontaine ». 1566-67 Devient le principal conseiller de la gouvernante générale des Pays-Bas, Marguerite de Parme, lors du début de la révolte dans les anciens PaysBas, puis est mis à l’écart lors de la sanglante répression menée par le duc d’Albe. 1569 Contribue largement à la victoire du roi de France Charles IX sur les huguenots à Moncontour (Poitou). Grièvement blessé, il est sauvé de justesse par Ambroise Paré. 1574-76 Revient sur le devant de la scène politique à Bruxelles en devenant membre du Conseil d’État. Est emprisonné après le coup d’État des partisans du prince d’Orange à Bruxelles. À partir de 1577 Se range du côté de la couronne espagnole et participe activement à la reconquête des anciens Pays-Bas entreprise par les gouverneurs généraux successifs, don Juan d’Autriche et Alexandre Farnèse. Est nommé maréchal de l’armée. 13 1585 Participe comme numéro 2 de l’armée royale à la prise d’Anvers et remporte la bataille décisive sur la digue de Kouwenstein le 26 mai. 1592-1594 Après avoir assumé la fonction de gouverneur général des Pays-Bas pendant les absences d’Alexandre Farnèse, il devient, après le décès de celui-ci, gouverneur général des Pays-Bas ad intérim et est élevé, en 1594 avec son fils aîné Charles, au rang de prince d’empire par l’empereur Rodolphe II. 1599 Accueille les archiducs Albert et Isabelle, nouveaux princes souverains des Pays-Bas indépendants, à Luxembourg et donne une fête splendide dans les jardins de son château à Clausen. 1604 Décède le 25 mai dans son château « La Fontaine » et est enterré le 1er juin dans la chapelle familiale au « Knuedler ». B. R. 14 Introduction Einführung Biografie Peter Ernst von Mansfelds (1517-1604) 1517 Geburt am 20. Juli auf Schloss Heldrungen (Grafschaft Mansfeld, heute Thüringen). Ab 1528 Page am Hof des späteren römisch-deutschen Königs und Kaisers Ferdinand I. 1535-36 Beteiligung an der Einnahme von Tunis durch Karl V.; anschließend Rückkehr nach Italien mit dem Kaiser. Erster Kontakt mit der Antike und der Kunst der italienischen Renaissance. 1537-1539 Aufenthalt am Hof Karls V. in Spanien. Ab 1540 Erstmals in den alten Niederlanden, wo er 1542 Margareta von Brederode heiratet. Nach deren Tod, Heirat mit Marie de Montmorency im Jahr 1562. 1545-1546 Ernennung zum Statthalter des Herzogtums Luxemburg und der Grafschaft Chiny; er sollte dieses Amt während 59 Jahren innehaben; Wahl zum Ritter des Ordens vom Goldenen Vlies. 1552-1557 Kriegsgefangenschaft unter dem französischen König Heinrich II. im Schloss von Vincennes, anschließend Freilassung gegen ein hohes Lösegeld. Im Jahr 1557 entscheidender Beitrag zum Sieg Philipps II. über Heinrich II. in der Schlacht bei Saint-Quentin. 1563 Baubeginn von Schloss „La Fontaine“. 1566-67 Wichtigster Berater der Generalstatthalterin der Niederlande, Margarethe von Parma, beim Beginn des Aufstandes in den alten Niederlanden, später Absetzung während der blutigen Niederschlagung durch den Herzog von Alba. 1569 Wichtiger Beitrag zum Sieg des französischen Königs Karl IX. über die Hugenotten in Moncontour (Poitou). Schwer verletzt entrinnt er dank Ambroise Paré dem Tod. 1574-76 Rückkehr auf die politische Bühne in Brüssel durch seine Ernennung zum Mitglied des Staatsrats. Gefangenschaft nach dem Staatsstreich der Anhänger des Prinzen von Oranien in Brüssel. Ab 1577 Unterstützung der spanischen Krone und aktive Beteiligung an der Rückeroberung der alten Niederlande durch die beiden aufeinanderfolgenden Generalstatthalter Don Juan de Austria und Alexander Farnese. Ernennung zum Marschall. 15 1585 Beteiligung als zweithöchster Befehlshaber des königlichen Heeres an der Einnahme Antwerpens und Sieg in der entscheidenden Schlacht vom 26. Mai am Kouwensteiner Deich. 1592-1594 Nachdem er das Amt des Generalstatthalters der Niederlande während der Abwesenheiten Alexander Farneses wahrgenommen hatte, wurde er nach dessen Tod Generalstatthalter der Niederlande ad interim; 1594 wurde er zusammen mit seinem ältesten Sohn Karl durch Kaiser Rudolf II. in den Reichsfürstenstand erhoben. 1599 Empfang des Erzherzogs Albert und der Erzherzogin Isabella in Luxemburg, den neuen Regenten der unabhängigen Niederlande, und Veranstaltung eines glanzvollen Festes in den Gärten seines Schlosses in Clausen. 1604 Tod am 25. Mai auf Schloss „La Fontaine“; am 1. Juni Beisetzung in der Familienkapelle auf dem „Knuedler“. 16 Introduction Einführung Nomination de Pierre-Ernest de Mansfeld comme gouverneur de la province de Luxembourg, 2 juin 1545 Archives nationales de Luxembourg, A-III-1/11 L’arrestation des membres du Conseil d’État à Bruxelles, le 4 septembre 1576, Frans Hogenberg (1535-1590) et atelier, 1583, dans : De Leone Belgico, Michael Aitsinger (ou von Aitzing) (1530-1598), Cologne, 1583 Collection privée 17 La bataille sur la digue de Kouwenstein en 1585, Giacinto Gimignani (1606-1681), 1647 Collection privée Commission du comte de Mansfeld comme gouverneur du Luxembourg, 1546 Archives nationales de Luxembourg, A-III-1/11 18 Introduction Einführung 19 Petrus Ernestus Graef Van Mansfeldt, Bernard Picart (1673-1733) Collection privée Petrus Ernestus Comes Mansfeldiae, Domenicus Custos (vers 1559/60-1612) Collection privée Portrait de Pierre-Ernest de Mansfeld, Domenicus Custos (vers 1559/60-1612), d’après un dessin de Giovanni Battista Fontana (1524-1587), 1603 Collection privée Thaler des comtes Jean-Georges, Pierre-Ernest et Christophe de Mansfeld, 1559 Collection privée Thaler des comtes Jean-Georges et Pierre-Ernest de Mansfeld, 1577 Collection privée 20 L’HISTOIRE DU SITE DE 1604 AU 19E SIÈCLE DIE GESCHICHTE DER ANLAGE VON 1604 BIS ZUM 19. JAHRHUNDERT 21 A Le bien de la couronne de 1604 à 1797 IM BESITZ DER KRONE von 1604 bis 1797 22 L’histoire du site de 1604 au 19e siècle Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert Un legs inhabituel dû à des problèmes financiers et familiaux « La Fontaine » devient la « casa y fontana real » Mansfeld épouse en 1542 Marguerite de Brederode, qui lui donne cinq enfants. L’aîné, Charles, se marie deux fois, mais n’a pas de descendance. La fille de Mansfeld, Polyxène, s’enfuit avec son amoureux, Palamède de Chalon, fils illégitime du prince d’Orange, comte de Nassau-Vianden. De cette union survivent trois enfants. Mansfeld se remarie en 1562 avec Marie de Montmorency dont il a plusieurs enfants, le plus connu étant Octavien. Mansfeld devient veuf une deuxième fois en 1570. Les trois enfants illégitimes issus d’une longue liaison avec Anne de Benzerath sont légitimés en 1591, mais leur légitimation est soumise au paiement d’une taxe qui n’est probablement pas payée, faute d’argent disponible. Mansfeld a rédigé son premier testament le 17 septembre 1591 parce qu’il ne lui reste qu’un seul fils légitime, Charles, alors qu’Octavien vient de mourir. Mansfeld désigne son fils aîné Charles comme « nostre vray, seul, universel et indubitable héritier », mais ce dernier meurt en 1595 lors de la guerre contre les Ottomans en Hongrie. Le vieux prince n’a donc plus d’héritier légitime depuis 1595 et ses enfants illégitimes ne sont toujours pas définitivement légitimés. Mansfeld attend de longues années avant de rédiger un nouveau testament, daté officiellement du 20 décembre 1602 mais signé seulement le 5 avril 1604, alors qu’il se trouve quasiment déjà sur son lit de mort. Selon le nouveau testament, le domaine et les collections de peintures et de sculptures vont au roi d’Espagne et « La Fontaine » s’appellera désormais « casa y fontana real ». Les biens du comté de Mansfeld reviennent à la famille allemande. Les enfants naturels reçoivent de modestes moyens de subsistance alors que les petits-enfants, fils de Polyxène, sont mis en possession d’objets précieux et d’un capital. Il est probable que le vieux prince pense ainsi sauvegarder l’intégrité du château qui est l’œuvre de sa vie. B. R. A Le bien de la couronne de 1604 à 1797 Im Besitz der Krone von 1604 bis 1797 23 Ein ungewöhnliches Vermächtnis aufgrund finanzieller und familiärer Probleme Aus „La Fontaine“ wird die „casa y fontana real“ Mansfeld heiratete 1542 Margareta von Brederode, mit der er fünf Kinder hatte. Der Älteste, Karl, war zweimal verheiratet, hatte jedoch keine Nachkommen. Mansfelds Tochter Polyxena floh mit ihrem Geliebten Palamedes de Chalon, dem unehelichen Sohn des Prinzen von Oranien, Graf von Nassau-Vianden. Dieser Ehe entstammten drei Kinder. 1562 heiratete Mansfeld Marie de Montmorency, mit der er mehrere Kinder hatte, von denen Oktavian die größte Bekanntheit erlangte. 1570 wurde Mansfeld zum zweiten Mal Witwer. Die drei unehelichen Kinder aus einer langjährigen Beziehung mit Anna von Benzerath wurden 1591 den ehelichen Kindern gleichgestellt, wobei diese Gleichstellung jedoch an die Zahlung einer Abgabe gebunden war, die mangels verfügbarer Geldmittel wahrscheinlich nicht erfolgte. Mansfeld verfasste sein erstes Testament am 17. September 1591, da er, nachdem Oktavian kurz zuvor verstorben war, nur noch einen ehelichen Sohn hatte. Bei diesem handelte es sich um seinen ältesten Sohn Karl, den er als „unseren wahren, einzigen und unzweifelhaften Universalerben“ („nostre vray, seul, universel et indubitable héritier“) einsetzte; Karl starb jedoch 1595 im Krieg gegen die Osmanen in Ungarn. Der alternde Fürst hatte demnach seit 1595 keine gesetzlichen Erben mehr und die endgültige Gleichstellung seiner unehelichen Kinder war immer noch nicht erfolgt. Mansfeld wartete jahrelang, bevor er ein neues Testament abfasste; dieses war offiziell auf den 20. Dezember 1602 datiert, doch es wurde erst am 5. April 1604 unterzeichnet, als Mansfeld fast schon auf dem Sterbebett lag. Seinem neuen Testament zufolge, gingen das Anwesen sowie die Gemälde- und Skulpturensammlungen an den König von Spanien und „La Fontaine“ hieß von nun an „casa y fontana real“. Die Besitztümer der Grafschaft Mansfeld wurden der deutschen Familie zugesprochen. Die unehelichen Kinder erhielten bescheidene Mittel zur Bestreitung ihres Lebensunterhalts, während die Enkelkinder, die Söhne Polyxenas, Wertgegenstände sowie ein Kapital erhielten. Wahrscheinlich dachte der alternde Fürst, er könne das Schloss, bei dem es sich um sein Lebenswerk handelte, auf diese Weise in seiner Ganzheit erhalten. FIRWAT HUET D’FAMILL ET NET GEIERFT ? 24 L’histoire du site de 1604 au 19e siècle Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert Double portrait de Marguerite de Brederode († 1554) et de Marie de Montmorency († 1570), école flamande, dernier quart du 16e siècle Photographic Archive Museo Nacional del Prado – Madrid Double portrait de Charles (vers 1545-1595) et d’Octavien (1562/70-1591) de Mansfeld, école flamande, dernier quart du 16e siècle Photographic Archive Museo Nacional del Prado – Madrid 1 2 3 4 WATSTOUNG AM MANSFELD SENGEM TESTAMENT ? A 25 Le bien de la couronne de 1604 à 1797 Im Besitz der Krone von 1604 bis 1797 Les deux mariages de P.-E. de Mansfeld et les enfants légitimes 1 1. Pierre-Ernest de MANSFELD Marguerite de BREDERODE OO 01.04.1542 * 15(?).07.1517 Heldrungen † 25.05.1604 Clausen † 31.05.1554 Namur 3 Frédéric Jean † < 04.07.1584 Charles * 1542 † 26.04.1559 Padoue ou Bologne * 1545 Luxembourg † 14.08.1595 Polyxène OO Palamède de CHALON † entre 1591 et 1602 Philippe † 1574 Bruxelles (mort en duel) René de CHALON 1er OO Diane de COSSÉ 2e OO Marie-Chrestienne d’EGMONT 2 2. Pierre-Ernest de MANSFELD OO Marie de MONTMORENCY 22.02.1562 * 15(?).07.1517 Heldrungen † 25.05.1604 Clausen † 05.08.1570 Namur 4 Octavien † juillet 1591 Enfants illégitimes avec mère inconnue Dorothée * > 1556 † 1585 en couches à Leewaarden en Frise Anne de BENZERATH Ernest * (>) 1580 Luxembourg † 1626 Anne (Marie) * entre 1580 et 1590 Luxembourg Catherine WETZELER Charles * vers 1590 Luxembourg Philippe * 13.09.1603 Luxembourg OO 28.07.1578 François de VERDUGO * 1531 Talavera (Nouvelle Castille) † 20.09.1595 Arbre généalogique réalisé par Fernand Toussaint, dans : Un prince de la Renaissance, Pierre-Ernest de Mansfeld (1517-1604), tome 2 : Essais et catalogue, Krista De Jonge et Jean-Luc Mousset (dir.), MNHA, Luxembourg, 2007, p. 339 26 L’histoire du site de 1604 au 19e siècle Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert Portrait de Charles de Mansfeld, Domenicus Custos (vers 1559/60-1612) Collection privée Premier testament de Pierre-Ernest de Mansfeld, 17 septembre 1591 Collection privée Premier testament de Pierre-Ernest de Mansfeld, gouverneur de Luxembourg, dans : Das Luxemburger Land. Organ für vaterländische Geschichte, Kunst und Kultur, 28 novembre 1886 Collection privée A Le bien de la couronne de 1604 à 1797 Im Besitz der Krone von 1604 bis 1797 27 28 L’histoire du site de 1604 au 19e siècle Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert A Le bien de la couronne de 1604 à 1797 Im Besitz der Krone von 1604 bis 1797 29 Testament du comte Pierre-Ernest de Mansfeld signé en 1604, copie datant de 1609 Archives nationales de Luxembourg, A-III-1/14 30 L’histoire du site de 1604 au 19e siècle Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert La prise de possession et le transfert des œuvres d’art en Espagne La prise de possession du château par la couronne espagnole est rapide. Trois jours après la mort de Mansfeld, l’archiduc Albert demande au Conseil provincial « de se charger des biens de Mansfeld et de les protéger ». Le roi Philippe III accepte la succession et charge un ambassadeur extraordinaire, le marquis de Laguna, de s‘occuper de la prise de possession des lieux. Un inventaire en français est réalisé sur place entre le 9 et le 14 août 1604 par le « comissario ordinario » Lucas de la Cruz et par deux membres du Conseil provincial du duché de Luxembourg, Remacle Huart, archiviste, et Jean Wiltheim, greffier. Le document original, rédigé en français et daté du 14 août 1604, est perdu, ou du moins n’a pas encore été retrouvé pour le moment. Il en subsiste seulement une traduction en espagnol datée du 16 novembre 1604 conservée aux Archives nationales de Luxembourg. Il existe également des listes des statues et des tableaux, en espagnol et en français, établies sur la base de la version espagnole de l’inventaire après décès. Les tapisseries de Mansfeld ne reviennent pas au roi d’Espagne, mais aux héritiers issus de sa famille. Son petit-fils René de Chalon les vend en 1607 aux archiducs Albert et Isabelle. Rien ne semble se passer pendant presque trois années, période pendant laquelle on doit supposer que le château reste dans l’état dans lequel il se trouvait à la mort de Mansfeld. Cependant, la décision d’enlever les tableaux du château de Mansfeld est prise et plus de trois cents œuvres sont mises en caisse en mai 1607. Les tableaux sont acheminés à Bruxelles et vingt-sept caisses arrivent en Espagne à Sanlúcar de Barrameda. À leur arrivée à Madrid en 1608, les tableaux sont répartis entre deux palais royaux, l’Alcázar de Madrid et le château du Pardo. Il fallait en effet remeubler ces châteaux dont une partie de la décoration avait brûlé suite à un incendie. Au Pardo, un tiers des tableaux proviennent en 1614 du château de Mansfeld, alors qu’ils ont par la suite probablement été enlevés en 1772 sous Charles III. À l’Alcázar de Madrid, on dénombre en 1636 au moins une vingtaine de tableaux en provenance de Luxembourg. En 1734, ces œuvres ont certainement été détruites lorsque le palais a brûlé. Les statues restent en place à Clausen une année de plus. Une cinquantaine de statues en bronze, en pierre et en marbre, dont une dizaine dites antiques, ainsi que l’horloge du château, sont enlevées en présence d’un des ingénieurs principaux des archiducs, Silvain Boulin, et mises en caisses par un maître charpentier luxembourgeois. Le charroi composé de vingt-cinq grands chariots rejoint la Moselle, y est embarqué et rejoint Rotterdam par le Rhin en décembre 1608. De là, les sculptures voyagent jusqu’à Sanlúcar de Barrameda en bateau et jusqu’à Madrid par la route, y arrivant en avril 1609. Les statues sont apparemment réparties entre le Pardo et l’Alcázar de Madrid, à l’instar des peintures. Il est difficile d’en retracer le sort exact. B. R. A Le bien de la couronne de 1604 à 1797 Im Besitz der Krone von 1604 bis 1797 31 Inbesitznahme und Überführung der Kunstwerke nach Spanien Die Inbesitznahme des Schlosses durch die spanische Krone erfolgte rasch. Drei Tage nach dem Tod Mansfelds bat Erzherzog Albert den Provinzialrat, „sich um den Besitz Mansfelds zu kümmern und für dessen Schutz zu sorgen“. König Philipp III. nahm die Erbschaft an und beauftragte einen Abgesandten, den Marquis de Laguna, die Anlage offiziell für ihn in Besitz zu nehmen. Ein Inventar in französischer Sprache wurde zwischen dem 9. und dem 14. August 1604 vor Ort vom „comissario ordinario“ Lucas de la Cruz und zwei Mitgliedern des Provinzialrats des Herzogtums Luxemburg, dem Archivar Remacle Huart und dem Schreiber Jean Wiltheim, aufgestellt. Die auf Französisch abgefasste und vom 14. August 1604 datierte Originalurkunde ist verschollen, oder konnte zumindest bis heute noch nicht wiedergefunden werden. Es ist lediglich eine vom 16. November 1604 datierte spanische Übersetzung erhalten geblieben, die im Luxemburger Nationalarchiv verwahrt wird. Daneben gibt es Listen der Statuen und Gemälde auf Spanisch und Französisch, die auf der Grundlage der spanischen Fassung des Nachlassinventars aufgestellt wurden. Die Wandteppiche Mansfelds gingen nicht an den König von Spanien, sondern an die Erben aus seiner Familie. Sein Enkelkind René de Chalon verkaufte sie 1607 an die Erzherzöge Albert und Isabella. Fast drei Jahre lang geschah offenbar nichts und es ist davon auszugehen, dass sich das Schloss während dieser Zeit in dem Zustand befand, in dem Mansfeld es hinterlassen hatte. Allerdings wurde beschlossen, die Gemälde aus Mansfelds Schloss nicht dort zu lassen, und im Mai 1607 wurden mehr als 300 Werke in Kisten verpackt. Die Gemälde wurden nach Brüssel gebracht und 27 Kisten kamen in Spanien in Sanlúcar de Barrameda an. Nach ihrer Ankunft in Madrid im Jahr 1608 wurden die Gemälde zwischen zwei königlichen Palästen, dem Alcázar in Madrid und dem Palast von El Pardo, aufgeteilt. Nachdem ein Teil der Ausstattung dieser beiden Residenzen einem Brand zum Opfer gefallen war, mussten beide Schlösser neu eingerichtet werden. Im Palast von El Pardo stammte 1614 ein Drittel der Gemälde aus dem Schloss Mansfelds; später wurden sie wahrscheinlich 1772 unter Karl III. weggebracht. Im Alcázar in Madrid befanden sich 1636 mindestens rund zwanzig aus Luxemburg stammende Gemälde. Sie wurden sicherlich beim Brand des Palastes im Jahr 1734 zerstört. Die Statuen blieben ein Jahr länger in Clausen. Rund fünfzig Bronze-, Stein- und Marmorstatuen, darunter ungefähr zehn mutmaßlich antike Skulpturen, sowie die Schlossuhr wurden in Anwesenheit Silvain Boulins, einem der wichtigsten Ingenieure der Erzherzöge, abgenommen und von einem Luxemburger Zimmermannsmeister in Kisten verpackt. Der aus 25 großen Wagen bestehende Transport wurde zur Mosel gebracht, von wo aus er über den Rhein nach Rotterdam verschifft wurde, wo er im Dezember 1608 ankam. Von dort wurden die Skulpturen per Schiff nach Sanlúcar de Barrameda gebracht; über Straßen wurden sie weitertransportiert, bis sie im April 1609 Madrid erreichten. Wie die Gemälde wurden offenbar auch die Statuen zwischen dem Pardo-Palast und dem Alcázar in Madrid aufgeteilt. Was genau mit den einzelnen Werken passierte, kann nicht ohne Weiteres festgestellt werden. 32 L’histoire du site de 1604 au 19e siècle Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert Rotterdam fin décembre 1608 Luxembourg Remich début novembre 1608 Madrid avril 1609 Séville Cordoue Sanlúcar de Barrameda mars 1609 Itinéraire des sculptures et d’« autres choses pesantes », dans : Un prince de la Renaissance, Pierre-Ernest de Mansfeld (1517-1604), tome 2 : Essais et catalogue, Krista De Jonge et Jean-Luc Mousset (dir.), MNHA, Luxembourg, 2007, p. 325 Triple portrait de Christine de Danemark, duchesse de Lorraine (1521-1590), Claude de France, princesse de Lorraine (1547-1575), Christine de Lorraine, duchesse de Florence (1565-1637), datant d’après 1599 Photographic Archive Museo Nacional del Prado – Madrid A Le bien de la couronne de 1604 à 1797 Im Besitz der Krone von 1604 bis 1797 33 Bustes de Jules César et d’Antonin le Pieux représentant Hadrien, dernier quart du 16e siècle Photographic Archive Museo Nacional del Prado – Madrid Caritas, (attribué à) Vincent Sellaer (vers 1500 - avant 1589) Photographic Archive Museo Nacional del Prado – Madrid Triple portrait d’Antoinette de Lorraine, duchesse de Clèves (1568-1610), Catherine de Lorraine (15731648), Elisabeth de Lorraine, duchesse de Bavière (1574-1636), datant d’après 1599 Photographic Archive Museo Nacional del Prado – Madrid 34 L’histoire du site de 1604 au 19e siècle Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert Inventaire établi après le décès de Pierre-Ernest de Mansfeld, 16 novembre 1604 Archives nationales de Luxembourg, A-IV-65/1-1 Liste des œuvres d’art en provenance du château, s. d. [1604] Archives nationales de Luxembourg, A-IV-65/2, fol. 17 r-23 r A Le bien de la couronne de 1604 à 1797 Im Besitz der Krone von 1604 bis 1797 Liste des statues, fontaines et antiquités en provenance du château, 1604 Archives nationales de Luxembourg, A-IV-65/2, fol. 1 r, 1 v, 7 r-12 r Inventaire des statues envoyées en Espagne, s. d. [1608] Archives nationales de Luxembourg, A-IV-65/2, fol. 13 r, 13 v, 16 r 35 36 L’histoire du site de 1604 au 19e siècle Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert La gestion du château par la couronne jusqu’en 1626 La « casa y fontana real » est d’abord administrée par les autorités luxembourgeoises, sous la direction du gouverneur du duché de 1604 à 1626, le comte Florent de Berlaymont. Alors que des travaux sont envisagés dès 1607 pour réparer certaines parties du château et terminer celles non achevées à la mort de Mansfeld, le gouverneur soumet en 1608 un budget prévisionnel pour assurer l’entretien du domaine. Peut-être que les travaux prévus n’ont pas été réalisés, car la gestion du gouverneur du Luxembourg ne semble pas avoir été irréprochable. En effet, un changement brutal du mode d’administration de la maison et fontaine royale a eu lieu dans les années 1612 à 1614. À la demande de l’ambassadeur du roi, le marquis de Guadaleste, c’est le capitaine et commissaire ordinaire de l’armée Hans Oberholtzer qui est envoyé à Luxembourg en 1612 « après avoir vu les comptes envoyés par le gouverneur du Duché du Luxembourg et combien montaient les réparations de la maison et de la fontaine royale que le défunt comte de Mansfelt a laissée à Votre Majesté ». C’est apparemment Oberholtzer qui fait « réparer les choses plus nécessaires de la maison et de la fontaine royale » et qui fait diminuer la dotation annuelle de 720 à 200 écus. Est-ce qu’il y a eu mauvais entretien, pas d’entretien du tout, gaspillage de l’argent de la couronne ou détournement de fonds ? Le marquis de Guadaleste envoie un nouveau courrier au roi d’Espagne Philippe III le 8 mars 1614, dans lequel il pointe clairement les responsabilités dans la gestion défaillante de la maison et fontaine royale : « L’année dernière j’ai signalé à Votre Majesté le peu d’améliorations faites à la maison et fontaine royale avec les 720 écus annuellement livrés au comte de Berlaymont pour les réparations et la conservation de la maison et que, vu l’absence de son gouvernement, l’entretien de la maison par certaines personnes n’a pas été très soigné comme il fallait. » Le capitaine Oberholtzer devient intendant de la « fontaine royale » en 1614 jusqu’à sa mort en 1626, charge qu’il cumule avec celle de commissaire de l’armée. Il vient deux fois par année à Luxembourg, mais il a probablement résidé à Clausen à la fin de sa vie. L’intérêt du roi Philippe III pour le domaine de la couronne est réel, comme le montrent plusieurs lettres écrites par le roi jusqu’à sa mort en 1621. Mais les difficultés financières de la couronne conduisent à un abaissement considérable des sommes consacrées à l’entretien de la fontaine royale. On peut même se demander dans quelle mesure les salaires des employés sont vraiment payés. Mais des travaux urgents sont réalisés, comme après de graves inondations ayant eu lieu durant l’hiver 1612/1613 (ou alors 1614). Après le décès d’Oberholtzer, il est probable que le château de Mansfeld ait été géré pour la couronne par le receveur des domaines au Luxembourg, dépendant de la Chambre des Comptes du Brabant. B. R. A Le bien de la couronne de 1604 à 1797 Im Besitz der Krone von 1604 bis 1797 37 Die Verwaltung des Schlosses durch die Krone bis 1626 Die Verwaltung der „casa y fontana real“ erfolgte zunächst durch die Luxemburger Behörden, und zwar unter der Leitung des Grafen Florent de Berlaymont, der von 1604 bis 1626 Statthalter des Herzogtums war. Während bereits 1607 Arbeiten zur Instandsetzung bestimmter Teile des Schlosses sowie zur Fertigstellung der beim Tode Mansfelds noch nicht fertiggestellten Teile vorgesehen worden waren, legte der Statthalter 1608 einen Haushaltsvoranschlag für die Instandhaltung des Anwesens vor. Möglicherweise wurden die geplanten Arbeiten jedoch nicht ausgeführt, denn die Verwaltung durch den Statthalter von Luxemburg war offenbar nicht in jeder Hinsicht mustergültig. In den Jahren 1612 bis 1614 kam es daher zu einer abrupten Änderung, wie das Haus und der Brunnen des Königs verwaltet wurden. Auf Wunsch des Abgesandten des Königs, des Marquis von Guadaleste, wurde der Hauptmann und Commissaire ordinaire de l’armée Hans Oberholtzer 1612 nach Luxemburg gesandt, „nachdem er die vom Statthalter des Herzogtums Luxemburg geschickten Konten sowie den Betrag der Instandsetzungsarbeiten am Haus und am Brunnen des Königs gesehen hatte, die der verstorbene Graf von Mansfelt Eurer Majestät hinterlassen hat“. Offenbar ließ Oberholtzer „die wichtigeren Instandsetzungsarbeiten am Haus und Brunnen des Königs durchführen“ und die jährliche Zuwendung von 720 auf 200 Écus herabsetzen. Wurde das Anwesen schlecht oder überhaupt nicht in Stand gehalten? Wurde Geld der Krone verschwendet oder unterschlagen? Am 8. März 1614 richtete der Marquis von Guadaleste ein neues Schreiben an den König von Spanien Philipp III., in dem er klar darauf hinwies, wer für die schlechte Verwaltung des Hauses und des Brunnens des Königs verantwortlich sei: „Letztes Jahr wies ich Eure Majestät darauf hin, wie wenig am Haus und Brunnen des Königs mit den 720 Écus verbessert wurde, die Graf de Berlaymont jedes Jahr für die Instandsetzungs- und Instandhaltungsarbeiten am Haus erhält, und dass die Instandhaltung des Hauses durch bestimmte Personen wegen der nicht erfolgenden Leitung durch Graf de Berlaymont nicht mit der erforderlichen Sorgfalt erfolgte.“ Hauptmann Oberholtzer wurde 1614 zum Verwalter des „königlichen Brunnens“ ernannt und übte dieses Amt gleichzeitig mit dem des Commissaire de l’armée bis zu seinem Tod im Jahr 1626 aus. Er kam zweimal jährlich nach Luxemburg und verbrachte seinen Lebensabend wahrscheinlich in Clausen. Dass König Philipp III. wahres Interesse am Besitz der Krone zeigte, belegen mehrere seiner Schreiben bis zu seinem Tod im Jahr 1621. Doch führten finanzielle Schwierigkeiten der Krone zu einer abrupten Herabsetzung der für die Instandhaltung des „königlichen Brunnens“ vorgesehenen Geldmittel. Es stellt sich sogar die Frage, inwieweit die Löhne und Gehälter der Angestellten überhaupt ausgezahlt wurden. Dringende Arbeiten wurden allerdings durchgeführt, so z.B. nach den schweren Überschwemmungen im Winter 1612/1613 (oder 1614). Nach dem Tod Oberholtzers wurde das Schloss Mansfelds wahrscheinlich im Auftrag der Krone vom Domäneneinnehmer in Luxemburg verwaltet, welcher der Rechnungskammer Brabants unterstand. 38 L’histoire du site de 1604 au 19e siècle Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert A Le bien de la couronne de 1604 à 1797 Im Besitz der Krone von 1604 bis 1797 Document sur la visite de 1607 au sujet des réparations, 29 mars 1607 Archives nationales de Luxembourg, A-IV-65/2, fol. 24 r-28 r Déclaration du comte de Berlaymont au roi concernant les gages payés « en la Fontana de Luxemburgo », 8 mars 1608 Ministerio de Cultura y Deporte, Archivo General de Simancas − Espagne, EST LEG 2290 N°62 39 40 L’histoire du site de 1604 au 19e siècle Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert Lettre du roi Philippe III, 13 avril 1608 Ministerio de Cultura y Deporte, Archivo General de Simancas – Espagne, EST LEG 2226 N°69 « Horduño de Ugarte, mon payeur général de l’armée des Flandres, d’après la liste du comte de Berlaymont, gouverneur du pays de Luxembourg, 7200 réales sont nécessaires chaque année pour l’entretien, les salaires de jardiniers et autres frais mineurs de la maison de campagne laissée par le comte de Mansfeld. Le manque de moyens ne doit pas diminuer l’entretien de la dite maison, et pour cela je recommande et ordonne de disposer sur l’argent prévu pour l’approvisionnement de l’armée, de donner et payer au comte de Berlaymont ou bien à qui a le pouvoir, les 7200 réales chaque année. Je n’enverrai pas autre chose pour un tel objet. Portez l’ordre de paiement avec la présente lettre à la connaissance de mon administrateur général et comptable de l’armée. J’ordonne de faire savoir à tous sans aucune restriction qu’il ne sera pas tenu compte de tout ordre contraire. » Traduction : Kenny Alfaro Oyola et Benoît Reiter A Le bien de la couronne de 1604 à 1797 Im Besitz der Krone von 1604 bis 1797 41 Consulta du Conseil d’État sur une requête du capitaine Oberholtzer afin de pouvoir faire face aux suites d’une catastrophe naturelle, 1er septembre 1615 Ministerio de Cultura y Deporte, Archivo General de Simancas – Espagne, EST LEG 2777 Requête, 20 octobre 1613 Ministerio de Cultura y Deporte, Archivo General de Simancas – Espagne, EST LEG 1759 « Monsieur, Jacquemin, Vezin, Concierge, jardiniers et portier de la maison et fontaine royale de Votre Majesté au Luxembourg, après que le marquis de la Laguna a pris possession de la maison et fontaine royale, a signalé que les salaires n’ont pas été payés et qu’il reste une dette de 1320 écus (par 10 réales) jusque au mois d’avril 1612. C’est par ordre du Marquis de Guadaleste ambassadeur de Votre Majesté, que le capitaine Hans Oberholtzer a géré la dite maison et malgré tous ses efforts effectués il n’a pas su payer ses salaires, c’est pourquoi il supplie très humblement à Votre Majesté de donner ordre au Marquis de Espinola de payer les 1320 écus qu’il se doit pour être aussi une œuvre de miséricorde et de justice de votre part. » Traduction : Kenny Alfaro Oyola et Benoît Reiter « Au Conseil, a été vu la requête de Hans Oberholtzer signalant que par ordre de Votre Majesté, il a été désigné à la charge de la maison et fontaine royale laissée par le comte de Mansfelt à Votre Majesté, près de la ville de Luxembourg. Pour tels services il devait être payé annuellement 200 écus, et autres 200 écus pour payer l’entretien des toitures, étangs, bâtiments, jardins, fontaines, cerfs et parc de la dite maison. Que, le mois de décembre de l’année dernière, il y a eu de grandes pluies et inondations extraordinaires jamais vues depuis 45 ans. Une muraille de 120 pieds de long a été emportée d’un côté de la rivière qui traversait près des jardins et étangs dans la maison. La réparation est estimée à 100 écus comme il est indiqué dans l’attestation présentée. Il faut réparer cette muraille avant que l’eau ne puisse détruire les jardins et étangs. Votre Majesté est priée de demander soit au marquis Espinola soit au payeur général de Flandre s’ils peuvent fournir les 100 écus qui devront servir pour la réparation des dégâts causés, restant ainsi très vigilants pour ladite maison. Le Conseil trouve très juste d’ordonner l’approvisionnement de 100 écus demandé par Hans Oberholzer afin de réparer la dite maison. A Valladolid, le 1er septembre 1615. (3 signatures) » Traduction : Kenny Alfaro Oyola et Benoît Reiter 42 42 43 43 B Les réaffectations du château aux 17e et 18e siècles Die Nutzungen des Schlosses im 17. und 18. Jahrhundert 44 L’histoire du site de 1604 au 19e siècle Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert Le domaine royal aux 17e et 18e siècles Le château de Mansfeld, avec ses jardins et le parc animalier, reste la propriété de la couronne jusqu’en 1797. Alors que le terme de « parc (de) Mansfeld(t) » figure sur différentes cartes pour désigner le domaine dans son ensemble, l’administration royale l’appelle « Bâtiments du parc de la fontaine royale à Luxembourg ». Le domaine est géré par les receveurs des domaines successifs, même s’il est à certains moments concédé pour partie au gouverneur. Le plus connu des receveurs est Jean-Baptiste Leonardy, receveur à partir de 1763 et largement impliqué dans la réorganisation du château et des jardins dans les années 1770. Les bâtiments périphériques du domaine sont loués par l’administration royale. Il en est ainsi des trois portes d’entrées du château, les portes de Saint-Pierre (Neudorf) et Octavienne (Cents/Fetschenhof) au 17e siècle, probablement jusqu’en 1683/84, et la porte Caroline (Weimershof) aux 17e et 18e siècles. Cette dernière est habitée depuis 1700 par la famille Rollinger. L’ancienne laverie du château n’est pas comprise dans la notion de « Bâtiments du parc de la fontaine royale à Luxembourg ». Elle est appelée « vielle Blanchisserie Royale » et a probablement été détruite puis reconstruite au milieu du 17e siècle comme maison avec de petits bâtiments annexes et un jardin clôturé. Elle continue à avoir la même affectation, au service de la garnison notamment, jusqu’à la fin du 18e siècle, avec des locataires successifs (Pierre Toussaint puis Jacob Holtzemer jusqu’en 1759, ensuite Bernard Welter). La porte d’entrée du château vers le Paffenthal n’était pas terminée lors du décès de Mansfeld. Conformément au testament de celui-ci, elle devait servir d’hôpital. Sur initiative de Charles et Marie-Anne de Mansfeld, enfants illégitimes du prince, les sœurs de la Congrégation Notre-Dame s’y installent en 1627 pour en repartir en 1628. Les bâtiments du château ont failli être convertis en abbaye. En novembre 1643, l’abbé de Munster demande au roi d’octroyer à sa communauté, installée dans un quartier du Grund peu adapté à la vie monastique, les « fontaines, jardins et bâtiments du comte de Mansfeld ». Ce projet n’aboutit pas. B. R. WATASS MAM SCHLASS GESCHITT ? B Les réaffectations du château aux 17e et 18e siècles Die Nutzungen des Schlosses im 17. und 18. Jahrhundert Die Krondomäne im 17. und 18. Jahrhundert Das Mansfeld-Schloss mit seinen Gärten und dem Tierpark blieb bis 1797 im Besitz der Krone. Während das Anwesen als Ganzes auf manchen Karten als „Mansfeld(t)-Park“ bezeichnet wurde, verwendete die königliche Verwaltung die Bezeichnung „Gebäude des Parks des königlichen Brunnens in Luxemburg“. Verwaltet wurde das Anwesen von den einander ablösenden Domäneneinnehmern, auch wenn es zu bestimmten Zeiten teilweise dem Statthalter zugesprochen wurde. Der bekannteste Einnehmer war Jean-Baptiste Leonardy, der dieses Amt ab 1763 ausübte und an der Umgestaltung von Schloss und Gärten in den 1770er Jahren maßgeblich beteiligt war. Die an der Peripherie der Domäne gelegenen Gebäude wurden von der königlichen Verwaltung vermietet. Dies gilt für die drei Eingangstore des Schlosses: das Peterstor (Neudorf) und die Oktavianspforte (Cents/Fetschenhof) im 17. Jahrhundert, wahrscheinlich bis 1683/84, und die Karlspforte (Weimershof) im 17. und 18. Jahrhundert. In letzterer lebte ab 1700 die Familie Rollinger. Das ehemalige Waschhaus des Schlosses gehörte nicht zu den „Gebäuden des Parks des königlichen Brunnens in Luxemburg“. Es wurde als „alte königliche Wäscherei“ bezeichnet; aller Wahrscheinlichkeit nach wurde es zerstört und Mitte des 17. Jahrhunderts als Haus mit kleinen Nebengebäuden und einem eingezäunten Garten wiederaufgebaut. Die Nutzung blieb bis Ende des 18. Jahrhunderts die gleiche, wobei es vor allem von der Garnison in Anspruch genommen wurde; die Mieter wechselten mehrmals (Pierre Toussaint, anschließend Jacob Holtzemer bis 1759, danach Bernard Welter). Das Eingangstor des Schlosses zum Pfaffenthal hin war beim Tod Mansfelds noch nicht fertiggestellt. Mansfelds Testament zufolge, sollte es als Krankenhaus genutzt werden. Auf Initiative von Karl und Maria-Anna von Mansfeld, bei denen es sich um uneheliche Kinder des Fürsten handelte, ließ sich die Kongregation der Schwestern unserer lieben Frau im Jahre 1627 dort nieder. Die Ordensschwestern blieben allerdings nur bis 1628. Die Schlossgebäude wären beinahe zu einer Abtei umgebaut worden. Im November 1643 ersuchte der Abt von Münster den König, seiner Gemeinschaft, die in dem für das Klosterleben wenig geeigneten Grund-Viertel lebte, die „Brunnen, Gärten und Gebäude des Grafen von Mansfeld“ zuzuteilen. Dies wurde jedoch nicht umgesetzt. 45 46 L’histoire du site de 1604 au 19e siècle Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert B 47 Les réaffectations du château aux 17e et 18e siècles Die Nutzungen des Schlosses im 17. und 18. Jahrhundert Carte du parc de Mansfeldt, situé près de Luxembourg, s. d. [18e siècle] Archives générales du Royaume – Bruxelles, AE – Cartes et plans manuscrits I – n° 1176 Carte topographique et d’arpentage du parc de Mansfeld avec tous les biens fonds qui en dépendent, 1778 Archives nationales de Luxembourg, CP-A-28 (ancienne cote : A-LIX-28) 48 L’histoire du site de 1604 au 19e siècle Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert Jean-Baptiste Leonardy (?–1795), receveur des domaines et capitaine au corps de chasseurs luxembourgeois, fin 18e siècle Musée National d’Histoire et d’Art – Luxembourg, 1939-010/033, crédit photographique : Tom Lucas Palatii et hortorum Comitis Mansfeldiae extra Luxemburgum Reliquia Superstites, (attribué à) Joachim Laukens (1608-1667), 1656 Les 2 Musées de la Ville de Luxembourg, 1991.0229, crédit photographique : Christof Weber Les abbayes Altmünster et Neumünster, artiste anonyme, vers 1710 Musée National d’Histoire et d’Art – Luxembourg, 2009-100/003, crédit photographique : Tom Lucas WEEN HAT EN AN OP D’SCHLASS ? B Les réaffectations du château aux 17e et 18e siècles Die Nutzungen des Schlosses im 17. und 18. Jahrhundert 49 50 L’histoire du site de 1604 au 19e siècle Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert Portrait du gouverneur Ernst Dietrich de Marschall, Johann Dominik Klein St., 1759 The Regional Museum in Olomouc, crédit photographique : Pavel Rozsíval Le château et les gouverneurs On ne dispose que de très peu d’informations sur les relations entre les gouverneurs et le château de Mansfeld au 17e siècle. Après l’administration du domaine par le gouverneur comte Florent de Berlaymont, successeur direct de Mansfeld, et le décès de l’intendant royal, le capitaine Oberholtzer en 1626, il se peut que des gouverneurs l’aient utilisé comme villégiature ou alors qu’ils l’aient exploité directement, voire l’aient donné en location. Le comte de Manderscheid-Kail, gouverneur adjoint, a résidé au château en 1636 pour fuir la peste sévissant en ville. Sous le gouvernement du prince de Chimay (1654-1675), les « edifices Royaulx » sont entretenus par le receveur Jean Gobin, le pont d’accès à la première entrée est reconstruit et le hallebardier et jardinier du gouverneur habite dans ce bâtiment. On ne peut affirmer avec certitude que le prince ait résidé au château ou qu’il l’ait fait exploiter. Lors de son passage à Luxembourg en 1671, le comte de Monterrey, gouverneur général des Pays-Bas chasse les cerfs dans le parc à gibier du domaine. Y aurait-il séjourné ? Finalement, lors de la venue du roi de France Louis XIV à Luxembourg en 1687, on lit la remarque suivante dans le journal « Mercure Galant » au sujet du château de Mansfeld : « Les Gouverneurs de Luxembourg avoient autrefois une Maison de plaisance sur la Riviere qui sert de point de veuë à leur palais ; mais les guerres les ont privez de ce lieu de divertissement. » La situation est plus claire pour le 18e siècle. Grâce aux livres de compte et à la correspondance des receveurs des domaines, on sait qu’au moins deux gouverneurs successifs, le comte d’empire Wilhelm Reinhard de Neipperg, gouverneur de 1730 à 1753, et le baron puis comte Ernst Dietrich de Marschall, gouverneur de 1756 à 1771, ont bénéficié de la jouissance du parc de Mansfeld. Alors que des travaux de rénovation et d’aménagement de la tour et des jardins sont documentés par des sources archéologiques et écrites pour les années 1720-1730 et montrent ainsi l‘attention que le gouverneur Neipperg a portée au domaine, le baron de Marschall a accordé peu de soins au château et aux jardins. Son intérêt a uniquement été financier, puisqu’il louait le domaine à un jardinier. Après le décès de Marschall, la gestion du domaine est assurée directement pour la couronne par le receveur Leonardy. B. R. B Les réaffectations du château aux 17e et 18e siècles Die Nutzungen des Schlosses im 17. und 18. Jahrhundert 51 Das Schloss und die Statthalter Es gibt nur sehr wenige Informationen darüber, wie die Statthalter im 17. Jahrhundert mit dem Mansfeld-Schloss umgingen. Nach der Verwaltung der Domäne durch Graf Florent de Berlaymont, der als Statthalter unmittelbar auf Mansfeld folgte, und nach dem Tod des königlichen Verwalters Hauptmann Oberholtzer im Jahr 1626 nutzten Statthalter sie möglicherweise als Sommerfrische; möglicherweise nutzten sie sie aber auch unmittelbar oder vermieteten bzw. verpachteten sie. Der Graf von Manderscheid-Kail, welcher stellvertretender Statthalter war, wohnte 1636 im Schloss, um der in der Stadt wütenden Pest zu entfliehen. Unter der Regierung des Fürsten von Chimay (1654-1675) wurden die königlichen Gebäude („edifices Royaulx“) vom Einnehmer Jean Gobin in Stand gehalten, die Zufahrtsbrücke zum ersten Eingang wurde wiederaufgebaut. Der Hellebardier und Gärtner des Statthalters wohnte in diesem Gebäude. Es lässt sich nicht mit Gewissheit sagen, ob der Fürst im Schloss residierte oder ob er es bewirtschaften ließ. Auf seiner Durchreise durch Luxemburg im Jahr 1671 jagte der Generalstatthalter der Niederlande Graf von Monterrey im Wildpark der Domäne Hirsche. Verblieb er dort auch? Als 1687 der König von Frankreich Ludwig XIV. auf der Durchreise in Luxemburg weilte, konnte man in der Zeitschrift „Mercure Galant“ über das Mansfeld-Schloss Folgendes lesen: „Die Statthalter von Luxemburg hatten früher ein herrschaftliches Landhaus am Fluss, das ihrem Palast als Aussichtspunkt diente; durch Kriege verloren sie diesen Vergnügungsort jedoch.“ Zum 18. Jahrhundert liegen zuverlässigere Informationen vor. Dank der Buchführung und des Schriftwechsels der Domäneneinnehmer wissen wir, dass mindestens zwei Statthalter, Reichsgraf Wilhelm Reinhard von Neipperg, Statthalter von 1730 bis 1753, sowie der Freiherr und spätere Graf Ernst Dietrich von Marschall, Statthalter von 1756 bis 1771, den Park Mansfeld nutzten. Während Arbeiten zur Renovierung und Einrichtung des Turms bzw. zum Anlegen der Gärten durch archäologische und schriftliche Quellen für die 1720er und 1730er Jahre dokumentiert sind und so belegen, dass sich Statthalter Neipperg für die Domäne interessierte, kümmerte sich Freiherr von Marschall nur wenig um Schloss und Gärten. Sein Interesse war ausschließlich finanzieller Natur, da er die Domäne an einen Gärtner verpachtete. Nach dem Tod Marschalls wurde die Domäne von dem Einnehmer Leonardy verwaltet, der unmittelbar im Auftrag der Krone handelte. 52 L’histoire du site de 1604 au 19e siècle Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert B Les réaffectations du château aux 17e et 18e siècles Die Nutzungen des Schlosses im 17. und 18. Jahrhundert Pilier en bois en provenance des fouilles effectuées sur le site Mansfeld, vers 1717/18 Musée National d’Histoire et d’Art – Luxembourg, 2003-22/690, crédit photographique : Rainer Fischer Journal du voyage de Sa Majesté A Luxembourg, Mercure Galant, Paris, juin 1687, seconde partie, pp. 210-211 Bibliothèque nationale de France Extraits des comptes de 1757 du receveur des domaines Jacques Bauduinet sur la maison de la Caroline et les parties du parc de Mansfeld accordées provisionnellement au gouverneur de Marschall Archives nationales de Luxembourg, A-XV-13 Courrier du receveur des domaines Jean-Baptiste Leonardy informant la Chambre des comptes de Bruxelles du décès du gouverneur de Marschall, qui a eu la jouissance du parc de Mansfeld comme son prédécesseur le comte de Neipperg, 31 août 1771 Archives nationales de Luxembourg, A-XV-7 53 54 L’histoire du site de 1604 au 19e siècle Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert L’exploitation horticole du château et la brasserie royale La première entrée du château de Mansfeld conserve tout au long des 17e et 18e siècles sa fonction de brasserie royale, avec des locataires successifs. Elle est exploitée autour de 1650 par Dominique Feller et vers la fin du 17e siècle par Mathieu Deschamps. Au 18e siècle, nous connaissons les brasseurs Philippe Kerschenmaire (de 1754 jusqu’à son décès) et son successeur Pierre Wortminger de Stein. D’importants travaux de rénovation et d’agrandissement sont réalisés sur demande du receveur des domaines dans les années 1760. À la brasserie et au moulin, dont on ignore la date de construction, s’ajoute une scierie. Après la mort de Wortminger, l’exploitation de la brasserie est adjugée en 1775 à Henry Thies (ou Thyes), alors que la scierie connaît plusieurs locataires successifs et que l’exploitation du moulin est arrêtée. Le château et ses jardins sont peut-être exploités par un jardinier au milieu du 17e siècle, Ambroise Michard, qui est hallebardier et jardinier du gouverneur, le prince de Chimay. Les jardins sont certainement cultivés par des horticulteurs à partir des années 1690 puis tout au long du 18e siècle, que le domaine soit géré par le receveur des domaines pour la couronne ou par le gouverneur qui en tient la jouissance. Se succèdent ainsi dans les jardins de Clausen et résident dans l’ancienne tour d’habitation du château des membres de la famille Pellering (Martin Pellering, originaire de Senlis près de Saint-Omer, et peut-être son fils François Pellering). Après le mariage de François Pellering avec Marie Motté, originaire de Metz, le domaine passe entre les mains de la famille Motté (François Motté et Pierre Motté). Suite au décès de Pierre, sa veuve, Anne Marguerite Poekes (ou Peckes), se remarie avec Nicolas Hatto, dernier jardinier du domaine sous l’Ancien Régime. Alors que les contrats de location sont pendant longtemps de courte durée et que le domaine est en mauvais état, le receveur Jean-Baptiste Leonardy donne une nouvelle impulsion à son exploitation économique après les décès du gouverneur de Marschall en 1771 et du vieux jardinier François Motté peu après. Le bail de Pierre Motté est porté à 30 ans en 1778. Dans les années 1770, les arbres du parc (tilleuls, hêtres et marronniers) sont abattus et remplacés par des arbres fruitiers. Dans les années 1780 et 1790, plusieurs parcelles du parc animalier sont défrichées, les haies et les arbres étant abattus. L’exploitation horticole et la brasserie restent perçues pendant longtemps comme faisant partie de cet ensemble appelé « Bâtiments du parc de la fontaine royale à Luxembourg ». Ce n’est qu’à partir de 1783, donc après les travaux de démolition et les investissements des années 1760 et 1770, que le receveur les considère comme des entités différentes. B. R. B Les réaffectations du château aux 17e et 18e siècles Die Nutzungen des Schlosses im 17. und 18. Jahrhundert 55 Die Schlossgärtnerei und die königliche Brauerei Der erste Eingang des Mansfeld-Schlosses behielt während des 17. und 18. Jahrhunderts seine Funktion als königliche Brauerei bei, wobei die Pächter mehrmals wechselten. Diese wurde um 1650 von Dominique Feller und gegen Ende des 17. Jahrhunderts von Mathieu Deschamps betrieben. Aus dem 18. Jahrhundert sind die Bierbrauer Philippe Kerschenmaire (von 1754 bis zu dessen Tod) und sein Nachfolger Pierre Wortminger von Stein bekannt. Auf Wunsch des Domäneneinnehmers wurden in den 1760er Jahren umfangreiche Renovierungsund Erweiterungsarbeiten durchgeführt. Zusätzlich zur Brauerei und zur Mühle, deren Errichtungszeit unbekannt ist, entstand ein Sägewerk. Nach dem Tod Wortmingers wurde der Brauereibetrieb 1775 Henry Thies (bzw. Thyes) zugesprochen, während das Sägewerk von verschiedenen aufeinanderfolgenden Pächtern genutzt und der Betrieb der Mühle eingestellt wurde. Das Schloss und die dazugehörigen Gärten wurden Mitte des 17. Jahrhunderts möglicherweise von einem Gärtner namens Ambroise Michard bewirtschaftet; dieser war Hellebardier und Gärtner des Statthalters, des Fürsten von Chimay. Ab den 1690er Jahren und während des gesamten 18. Jahrhunderts wurden die Gärten mit Sicherheit von Gärtnern bebaut, unabhängig davon, ob die Domäne im Auftrag der Krone vom Domäneneinnehmer verwaltet wurde oder vom Statthalter, der das Nießbrauchrecht daran hatte. In den Clausener Gärten und im ehemaligen Wohnturm des Schlosses arbeiteten bzw. wohnten so nacheinander verschiedene Mitglieder der Familie Pellering (der aus Senlis bei Saint-Omer stammende Martin Pellering und möglicherweise dessen Sohn François Pellering). Nach der Heirat François Pellerings mit der aus Metz stammenden Marie Motté wurde die Domäne von der Familie Motté (François Motté und Pierre Motté) übernommen. Nach dem Tod Pierres heiratete seine Witwe Anna Marguerite Poekes (oder Peckes) den letzten Gärtner der Domäne im Ancien Régime, Nicolas Hatto. Nachdem die Pachtverträge lange Zeit nur eine geringe Laufzeit hatten und die Domäne sich in schlechtem Zustand befand, verlieh der Einnehmer Jean-Baptiste Leonardy ihrer wirtschaftlichen Nutzung nach dem Tod des Statthalters von Marschall im Jahr 1771 und dem kurz darauf erfolgten Ableben des alten Gärtners François Motté einen neuen Impuls. So wurde die Laufzeit von Pierre Mottés Pachtvertrag 1778 auf 30 Jahre festgesetzt. In den 1770er Jahren wurden die Bäume des Parks (Linden, Buchen und Kastanienbäume) gefällt und durch Obstbäume ersetzt. In den 1780er und 1790er Jahren wurden mehrere Parzellen des Tierparks gerodet, wobei Hecken und Bäume entfernt wurden. Gärtnerei und Brauerei galten lange Zeit als Teil des als „Gebäude des Parks des königlichen Brunnens in Luxemburg“ bezeichneten Ganzen. Erst ab 1783, also nach den Abrissarbeiten und Investitionen der 1760er und 1770er Jahre, wurden sie vom Einnehmer als eigene Einrichtungen betrachtet. 56 L’histoire du site de 1604 au 19e siècle Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert Extraits des comptes de 1779-1780 du receveur des domaines Jean-Baptiste Leonardy sur le nouveau bail de trente ans du parc de Mansfeld accordé au jardinier Pierre Motté et sur les obligations de ce dernier Archives nationales de Luxembourg, A-XV-22 Extraits des comptes de 1763-1764 du receveur des domaines Jean-Baptiste Leonardy sur le bail de vingt-cinq ans de la brasserie de Sa Majesté à l’entrée du parc à Clausen accordé à Pierre Wortminger de Stein Archives nationales de Luxembourg, A-XV-14 Lettre du gouverneur Bender, 1795 Archives nationales de Luxembourg, A-XV-11 B Les réaffectations du château aux 17e et 18e siècles Die Nutzungen des Schlosses im 17. und 18. Jahrhundert 57 58 59 59 C Les destructions et la vente du château de 1628 à 1797 Die Zerstörungen und der Verkauf des Schlosses von 1628 bis 1797 60 L’histoire du site de 1604 au 19e siècle Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert La chronologie des destructions 1628 Destruction du labyrinthe végétal, probablement pour poser une nouvelle conduite d’eau afin d’alimenter la fontaine de SaintPierre 1643 Arrachage de certaines tuyauteries pour en faire des balles 1649/1650 Arrachage de l’étain dans la Maison des Bains Enlèvement des ardoises, bois des toitures, planchers et cheminées du vieux manoir, déjà partiellement ruiné auparavant Effondrement de la laverie, probablement reconstruite par après Vente des colonnes de pierre et de marbre du feuillet (bosquet) 1653 Donation de matériaux de construction (pierre bleue, piliers) provenant de la fontaine de Neptune, de la grotte et du cryptoportique aux pères jésuites 1683/84 Suite au bombardement de fin décembre 1683 par l’armée française et au siège de 1684 par Vauban, destructions importantes de nombreuses toitures, de plusieurs bâtiments du château (la première entrée, le cryptoportique, la grande tour, la maison oblongue avec la grande galerie, une partie de l’aile d’entrée principale, la volière, la maison des Bains, les sallettes, la laverie ainsi que les portes de la Caroline, de l’Octavienne et de SaintPierre) et probablement de la fontaine de Vénus 1768/1769 Démolition partielle de la tour centrale de l’aile d’entrée principale 1776/1777 Démolition par adjudication publique du receveur des domaines de la Maison des Bains, du bassin de Neptune, de la grotte, du cryptoportique et du grand logis. Remblayage de la fontaine de Neptune par des débris divers retrouvés lors des fouilles archéologiques Vente des statues de Neptune et d’Amphitrite au major Reinardt 1778 Démolition partielle d’une autre tour, probablement la tour sud de l’aile d’entrée principale 1796 Destruction des armoiries de Mansfeld sur le fronton de la porte d’entrée du château Entre 1792 et 1806 Déplacement de la porte des jardins supérieurs devant la brasserie B. R. C Les destructions et la vente du château de 1628 à 1797 Die Zerstörungen und der Verkauf des Schlosses von 1628 bis 1797 61 Chronologie der Zerstörungen 1628 Zerstörung des Pflanzenlabyrinths, wahrscheinlich zur Verlegung einer neuen Wasserleitung für die Speisung des Petrusbrunnens 1643 Entfernung bestimmter Rohre zur Herstellung von Geschossen 1649/1650 Entfernung des Zinns im Badehaus Entfernung von Schieferplatten, Dachstuhlholz, Fußböden und Kaminen des alten Herrenhauses, das sich vorher bereits teilweise in sehr schlechtem Zustand befunden hatte Einsturz des vermutlich später wiederaufgebauten Waschhauses Verkauf der Säulen aus Stein und Marmor des Wäldchens (Boskett) 1653 Schenkung von Baumaterialien (pierre bleue, Pfeiler) aus dem Neptunbrunnen, der Grotte und dem Kryptoportikus an die Jesuiten 1683/84 Nach der Bombardierung durch die französischen Truppen Ende Dezember 1683 und der Belagerung durch Vauban 1684 schwere Zerstörungen an zahlreichen Dächern, mehreren Schlossgebäuden (erster Eingang, Kryptoportikus, großer Turm, langer Flügel mit großer Galerie, Teile des Haupteingangsflügels, Voliere, Badehaus, Gartensäle, Waschhaus, Karlspforte, Oktavianspforte und Peterstor) und wahrscheinlich auch am Venusbrunnen 1768/1769 Teilweiser Abriss des mittleren Turms des Haupteingangsflügels 1776/1777 Nach einer öffentlichen Ausschreibung durch den Domäneneinnehmer erfolgte der Abriss des Badehauses, des Neptunbeckens, der Grotte, des Kryptoportikus und des großen Wohnhauses. Auffüllen des Neptunbrunnens mit unterschiedlichen Überresten, die bei archäologischen Grabungen wiedergefunden wurden Verkauf der Neptun- und Amphitrite-Statuen an den Standortkommandanten Reinardt 1778 Teilweiser Abriss eines anderen Turms, wahrscheinlich des Südturms des Haupteingangsflügels 1796 Zerstörung des Mansfeld-Wappens am Frontgiebel des Eingangstors des Schlosses Zwischen 1792 und 1806 Versetzung des Eingangsportals der oberen Gärten vor die Brauerei WEEN HUET D’SCHLASS ZERSTÉIERT ? 62 L’histoire du site de 1604 au 19e siècle Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert C 63 Les destructions et la vente du château de 1628 à 1797 Die Zerstörungen und der Verkauf des Schlosses von 1628 bis 1797 La prise du Luxembourg, Adam-François Van der Meulen (1632-1690), s. d. Collection du Mobilier national – Paris, crédit photographique : Isabelle Bideau Vue de la ville de Luxembourg (Luxemburgi Prospectus ad Thermas Mansfeldinas), gravure d’après un tableau d’Adam-François Van der Meulen (1632-1690), Nicolas 1er Bonnart (vers 1637-1718) Musée National d’Histoire et d’Art – Luxembourg, 1941-100/339, crédit photographique : Tom Lucas 64 L’histoire du site de 1604 au 19e siècle Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert L’état du château de Mansfeld au 17e siècle En 1604, le château n’est pas entièrement terminé. Des travaux sont envisagés et réalisés en partie sous la gestion du comte de Berlaymont ou plus probablement par le capitaine Oberholtzer. Un témoin de l’état de conservation du domaine est le diplomate et voyageur français François-Nicolas Baudot, sieur du Buisson et d’Aubenay, appelé DubuissonAubenay (vers 1590-1652), qui a visité Luxembourg en 1627 et qui a laissé une description du château « La Fontaine » dans son Itinerarium Belgicum. Il décrit d’abord le bassin de Neptune et les antiquités se trouvant dans la grotte et le cryptoportique et ensuite le grand jardin avec ses « parterres, hayes, petitbois et ombrages, pavillons couverts d’ardoises ». Le château lui-même ne semble pas l’avoir impressionné outre mesure, vu qu’une partie du « bastiment tombe en ruine et decadence ». Il s’agit probablement déjà du vieux manoir. Vers 1650, les nécessités de la guerre ont fait en sorte que le receveur des domaines Jean Gobin a dû vendre des matériaux en provenance de l’ancien manoir, qui va s’écrouler de façon inéluctable. D’autres éléments sont également vendus à cette époque ou donnés aux pères jésuites pour leur église, future cathédrale. Des courriers du père jésuite Gaspard Wiltheim des années 1652 à 1655, dans lesquels il demande entre autres des pierres en provenance du domaine de Mansfeld pour la construction d’un séminaire, témoignent de la dégradation progressive de certaines parties du château (ancien manoir, laverie, sallettes). Lors des bombardements de la Ville de Luxembourg par les troupes de Louis XIV en décembre 1683 et lors du siège de 1684, le château est gravement endommagé. Vauban écrit ceci en juin 1684 : « Hors le bâtiment qui fait l’entrée du parc du costé du Paffendal, tout le reste a esté brûlé pendant la bombarderie, de sorte que présentement si on voulait les racommoder [les bâtiments], il y faudrait tout faire, hors les murailles dont la plupart sont endommagées. » Les comptes du receveur des domaines Martin Feltz de 1686 montrent que plus aucun des bâtiments de l’ancien château n’est loué par la couronne. La brasserie est remise en état vers 1699. B. R. C Les destructions et la vente du château de 1628 à 1797 Die Zerstörungen und der Verkauf des Schlosses von 1628 bis 1797 65 Der Zustand des Mansfeld-Schlosses im 17. Jahrhundert 1604 war das Schloss noch nicht ganz fertiggestellt. Unter der Verwaltung des Grafen de Berlaymont bzw., was wahrscheinlicher ist, des Hauptmanns Oberholtzer wurden Arbeiten geplant und teilweise ausgeführt. In welchem Zustand die Domäne erhalten war, beschrieb der vielgereiste französische Diplomat François-Nicolas Baudot, sieur du Buisson et d’Aubenay, Dubuisson-Aubenay genannt (um 1590-1652), der Luxemburg 1627 besuchte und in seinem Itinerarium Belgicum eine Beschreibung des Schlosses „La Fontaine“ hinterließ. Er beschrieb zunächst das Neptunbecken und die Antiken, die sich in der Grotte und im Kryptoportikus befanden, und anschließend den großen Garten mit seinen „Blumenbeeten, Hecken, petitbois und schattigen Plätzen, Pavillons unter Schieferdächern“. Vom Schloss an sich scheint er nicht übermäßig beeindruckt gewesen zu sein, da ein Teil des „Gebäudes verfällt“. Hierbei handelt es sich wahrscheinlich bereits um das alte Herrenhaus. Um 1650 musste der Domäneneinnehmer Jean Gobin kriegsbedingt Material aus dem alten Herrenhaus verkaufen, dessen Einsturz nun nicht mehr zu vermeiden war. Andere Teile wurden zu dieser Zeit ebenfalls verkauft oder den Jesuiten für deren Kirche, die spätere Kathedrale, geschenkt. Schreiben des Jesuitenpaters Gaspard Wiltheim aus den Jahren 1652 bis 1655, in denen er u.a. um Steine aus der Mansfeld-Domäne für den Bau eines Seminars bittet, zeugen vom allmählichen Verfall bestimmter Teile des Schlosses (ehemaliges Herrenhaus, Waschhaus, Gartensäle). Während der Bombardierungen der Stadt Luxemburg durch die Truppen Ludwigs XIV. im Dezember 1683 und bei der Belagerung im Jahr 1684 wurde das Schloss schwer beschädigt. Im Juni 1684 schrieb Vauban: „Mit Ausnahme des Gebäudes, das zum Pfaffenthal hin als Eingang zum Park dient, sind während der Bombardierung alle übrigen Teile abgebrannt, so dass man, wenn man sie [die Gebäude] nun wieder in Stand setzen wollte, mit Ausnahme der Umfassungsmauern, von denen die meisten beschädigt sind, alles in Stand setzen müsste.“ Aus der Buchführung des Domäneneinnehmers Martin Feltz aus dem Jahr 1686 geht hervor, dass keines der Gebäude des alten Schlosses mehr von der Krone vermietet wurde. Die Brauerei wurde um 1699 wieder in Stand gesetzt. 66 L’histoire du site de 1604 au 19e siècle Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert Itinerarium Belgicum anno 1623 (…), François Nicolas Baudot Dubuisson-Aubenay (1590 -1652), 17e siècle Bibliothèque Mazarine – Paris, Ms 4407, fol. 136 v-137 r Transcription des feuillets 136 verso (à partir de la ligne 27) et du feuillet 137 Or ce Monastère est situé joignant la rive droite de la petite riviere Alsat 1 fort petite mais rapide et violente et non capab[le] D’aucuns bateaus : elle passe par le bas de la ville tout a travers et la divise d’avec la haute. puis au sortir de la ville elle se courbe vers le nordest et fait moudre des moulins a la porte du [fauconneau] de lad [ite] ville: joignant lesquels est un tres [bel Hospital] fondé par Pierre Ernest Comte de Mansfeldt lequel bastit 2 contre le pié de la montagne rocheuse voisine tirant a l’Est, une [gentille] maison si elle estoit achevée du costé du Roc que l’on avait commencé de tailler, tellem[ent] qûil n’y a que deux faces faites celle par dessoubs laquelle on entre et celle a main gauche en entrant 3 : Car celle de la maison main droite n’est commencé et est, [dessaignée] le long dud[it] Roc deja a demi taillé a plomb. et au lieu de celle qui debvoit estre de front il y a une muraille et plus outre une seconde et fort petite Court bornée d’un autre joli bastim[ent] dans le bas duquel qui estoit la retraitte et [dite] La solitude du Comte de Mansfeldt . dans le bas d’iceluy bastim[ent] il y a une petite Cour quarrée ayant au milieu une fontayne 4 d’un Neptune nu en humeur apres une Nymphe nue qu’il tient embrassée C Les destructions et la vente du château de 1628 à 1797 Die Zerstörungen und der Verkauf des Schlosses von 1628 bis 1797 et qu’il veut forcer : mais elle luy tourne le derriere. les murs et parois qui enferment en forme quarrée ceste fontayne sont ornés de triomphes, personnages, emblèmes et inscriptions antiques romaines de diverses humeurs joyeuse et triste, et dans une petite grotte tout joignant il y a des dieux et déesses de marbre dans les niches avec des autres inscriptions, mais qui sont nouvelles et en vers. au bout de la grotte on entre dans la salle des antiques ainsy […] nommée acause des medailles ou [des] statuës de marbre et autres pieces antiques, qui ont esté toutes prises es lieux voisins comme a Arlon etc. et apportées avec grande curiosité du mesme Comte Ernest. Au bout de lad[ite] salle des antiques vous lisez cet epitaphe gravé en latin romain – Sive [pi …] D. Sextinio M. Secundino coniugi defuncto Et Si Veriano Et Saturo filiis vivis Post mulis Saturna Et Sibi. V. F. Il y en a encore plusieurs autres semblables. Et dans le jardin autour qui est grand diversifié de parterres, hayes, petitbois et ombrages, pavillons couverts d’ardoises, et fontaynes grandes et belles, Il y a du costé du logis sur les parrois des fontaynes et pavillons force Inscriptions mais la plus part nouvelles en lettres d’or, vers, et sur plaques de marbre noir. Mais soubs la voute de la porte par laquelle on entre dans le bastiment dont ladite voute com[me] jay dit fait partie de L’Une des faces dud[it] bastiment, il y a force figures et tailles 67 romaines sur la frise et entre autres celle cy D. M. Lallio Atticino defuncto fratri Pientissimo et Popa matri Popillianus fratri et matri et fratri. (…) aliquas […] apud Ortelius […] p. 34 et seq. Le logis en ce qu’il a été fait est la pierre de taille couvert d’ardoises n’ayant rien d’excellent sinon la pierre appar[ente]. Car pardedans L’espace est estroit, les escaliers et chambres petites et dans lesquelles il n’y a rien de notable que quelques [dessus] de cheminées qui sont de marbre. Les poeles d’Allemagne commencent deja a perdre leur estime. mesme une partie dudit bastiment tombe en ruine et decadence : Il appartient par desherence ou par confiscation par le dernier Mansfeldt fils bastard d’Ernest, au prince des paÿs bas duc de Luxembourg. Transcription : Benoît Reiter, Philippe Nilles, Nadine Zeien 1 2 3 4 vulgo Alsite [ait Ortelius], latin Alisontia. L’An 1590 com[me] [porte] une inscription latine sur le premier portail [latreil] de la basse court. Dans la cour au milieu de laquelle il y a une fontayne de source [vieu et sans art] dont le ruisseau coule par la porte par laquelle on entre. […] fonte [Varis] ex Arlunso oppido ad[iunctis dependibus] antiquis ornatum [colobrat] ortelius […] p. 32 est [acqui…] varias [quod…] antiquas tum recentis inscriptionis [refecit]. 68 L’histoire du site de 1604 au 19e siècle Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert Requêtes du père Caspar Wiltheim S. J., pour obtenir des matériaux de construction en provenance du parc de Mansfeld, 1653-1655 Archives nationales de Luxembourg, A-XXXVIII-02-0014 C Les destructions et la vente du château de 1628 à 1797 Die Zerstörungen und der Verkauf des Schlosses von 1628 bis 1797 69 Requêtes du père Caspar Wiltheim S. J., pour obtenir des matériaux de construction en provenance du parc de Mansfeld, 1653-1655 Archives nationales de Luxembourg, A-XXXVIII-02-0014 Boulet de canon trouvé lors des travaux de consolidation de la Ville de Luxembourg dans une des maisons se trouvant dans la grande galerie, 17e siècle Les 2 Musées de la Ville de Luxembourg, 2018.100, crédit photographique : Christof Weber 70 L’histoire du site de 1604 au 19e siècle Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert Des travaux du début du 18e siècle à la vente du domaine en 1797 en passant par la destruction en 1777 / 78 Après l’épisode de destruction violente de 1683/84, la vie semble renaître progressivement à Clausen. Des travaux de réaménagement ont lieu dans le parc dans les années 1720 : la fontaine de Saint-Pierre est remise en état et une autre fontaine est construite dans l’ancien verger. La tour d’habitation du château, dont la toiture avait été détruite en partie par les bombardements français, est au moins partiellement rénovée et sert d’habitation au jardinier. L’entretien du domaine semble avoir été minimal par la suite, le receveur écrit que « quiconque ÿ entre en tout tems et vole les legumes et fruits du jardin ». Les bâtiments ayant survécu à la lente dégradation et à la guerre au 17e siècle sont probablement dans un mauvais état au début de la deuxième moitié du 18e siècle et sont démolis à partir de 1768. Le principal épisode de destruction a lieu entre 1776 et 1778, suite à la publication d’un cahier des charges établi par le receveur Jean-Baptiste Leonardy. Le bassin de Neptune, la grotte, le cryptoportique et la grande tour d’habitation du château sont notamment détruits. Alors que l’entrepreneur en charge de la démolition est libre de réutiliser les pierres récupérées, les gravats sont entassés dans le bassin de Neptune. L’administration royale fait également réaliser certains travaux de consolidation en ce qui concerne le pont menant à l’île de la volière ou la porte d’entrée des jardins supérieurs p. ex. Une fois la grande tour du château démolie, à part les caves et certains murs, le jardinier y construit à partir de 1778 sa maison, l’actuelle maison « Fischer », dans son état premier. La mise en vente du domaine en 1797 a lieu dans le cadre de la vente de biens nationaux, suite à la sécularisation de biens ecclésiastiques et la confiscation des biens nobles, bien que la juridiction sur le domaine ait été cédée à la ville. Sur l’affiche relative à l’annonce de la vente figure en premier lieu « un bien, dit jardin de Mansfeld avec ses dépendances, situé sur la commune de Luxembourg, provenant de l’ancien gouvernement, consistant en 175 journaux tant jardins que terres, 3 journaux de prairie, un verger avec un réservoir, 13 petites maisons avec les jardins y attenant, différentes ruines & mâzures de l’ancien parc, affermé par bail qui expirera en 1807 (…) ». La vente a eu lieu le 8 août 1797 et le bien en question a été acquis pour trois quarts par Nicolas Seywert de Grevenmacher et pour un quart par Agathe Bardin, veuve Legier, de Luxembourg. Après la vente aux enchères, s’effectue un partage des trois quarts du domaine acquis par Nicolas Seywert : alors que Seywert garde 40 % de sa part d’origine du domaine, Henri Thyes, époux de Catherine Seywert, sœur de Nicolas, en acquiert 60 %. En 1798, le quart du jardin acheté en 1797 par Agathe Bardin, veuve Légier, est également vendu à Henri Thyes. À la fin du 18e siècle, c’est donc ce personnage, exploitant de la brasserie royale depuis 1775, qui est le propriétaire de la majeure partie de l’ancien domaine de Mansfeld. Le quartier de Clausen commence à se développer par la suite. B. R. C Les destructions et la vente du château de 1628 à 1797 Die Zerstörungen und der Verkauf des Schlosses von 1628 bis 1797 71 Die Arbeiten im frühen 18. Jahrhundert, die Zerstörung in den Jahren 1777 / 78 und der Verkauf der Domäne im Jahr 1797 Nach der gewaltsamen Zerstörung in den Jahren 1683/84 schien in Clausen nach und nach wieder Leben einzuziehen. Im Park fanden in den 1720er Jahren Arbeiten zu dessen Neugestaltung statt: Der Petrusbrunnen wurde in Stand gesetzt und im ehemaligen Obstgarten wurde ein weiterer Brunnen gebaut. Der Wohnturm des Schlosses, dessen Dach durch die französischen Bombardierungen teilweise zerstört worden war, wurde mindestens partiell renoviert und vom Gärtner als Wohnung genutzt. In der Folge scheint es allerdings nur zu minimalen Instandhaltungsmaßnahmen gekommen zu sein und der Einnehmer schrieb, dass „jeder jederzeit hineinging und Gemüse sowie Obst aus dem Garten stahl.“ Die Gebäude, die den allmählichen Verfall und den Krieg im 17. Jahrhundert überstanden hatten, befanden sich zu Beginn der zweiten Hälfte des 18. Jahrhunderts wahrscheinlich in einem schlechten Zustand und wurden ab 1768 abgerissen. Die meisten Zerstörungen fanden zwischen 1776 und 1778 statt, nach der Veröffentlichung eines von Einnehmer Jean-Baptiste Leonardy erstellten Lastenheftes. Insbesondere das Neptunbecken, die Grotte, der Kryptoportikus und der große Wohnturm des Schlosses wurden zerstört. Während der mit dem Abriss beauftragte Unternehmer die alten Steine wiederverwenden durfte, wurde der Bauschutt im Neptunbecken aufgeschüttet. Die königliche Verwaltung ließ ebenfalls verschiedene Verstärkungsarbeiten an der zur Insel mit der Voliere führenden Brücke oder etwa am Eingang zu den oberen Gärten durchführen. Nachdem der große Schlossturm mit Ausnahme der Keller und einiger Mauern abgerissen worden war, errichtete der Gärtner dort ab 1778 sein Haus, das heutige Fischer-Haus, in seiner ursprünglichen Form. 1797 wurde die Domäne im Rahmen des Verkaufs von Nationalgut zum Verkauf angeboten; dies erfolgte aufgrund der Säkularisierung kirchlichen Eigentums und der Konfiszierung von Adelseigentum, wobei jedoch die Gerichtsbarkeit über die Domäne schon vorher der Stadt übertragen wurde. Auf dem Aushang zur Bekanntmachung des Verkaufs stand an erster Stelle „ein als ‚Mansfeld-Garten‘ bekanntes und auf dem Gebiet der Gemeinde Luxemburg liegendes Anwesen mit den dazugehörenden Ländereien und Gebäuden, das vom ehemaligen Gouvernement stammt und das sich zusammensetzt aus 175 Tagewerken (journaux) sowohl Gärten als auch Land, 3 Tagewerken Wiesen, einem Obstgarten mit Wasserbecken, 13 kleinen Häusern mit angrenzenden Gärten, verschiedenen Ruinen & Überresten aus dem ehemaligen Park, verpachtet aufgrund eines 1807 auslaufenden Pachtvertrages (…)“. Der Verkauf fand am 8. August 1797 statt und das Anwesen wurde zu drei Vierteln von Nicolas Seywert aus Grevenmacher und zu einem Viertel von Agathe Bardin, verwitweter Legier, aus Luxemburg erworben. Nach der Versteigerung wurden die drei Viertel der Domäne, die Nicolas Seywert erworben hatte, aufgeteilt: Während Seywert 40 Prozent seines ursprünglichen Anteils an der Domäne behielt, erwarb Henri Thyes, der Ehemann Catherine Seywerts, der Schwester von Nicolas, 60 Prozent. 1798 wurde das Viertel des Gartens, das Agathe Bardin, verwitwete Legier, 1797 gekauft hatte, ebenfalls an Henri Thyes verkauft. Thyes, der bereits seit 1775 die königliche Brauerei betrieb, besaß Ende des 18. Jahrhunderts also den Großteil der ehemaligen MansfeldDomäne. In der Folge begann das Viertel Clausen sich zu entwickeln. 72 L’histoire du site de 1604 au 19e siècle Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert Cahier des charges de la démolition de parties du château, rédigé par le receveur des domaines Jean-Baptiste Leonardy, été 1776 Archives nationales de Luxembourg, A-XV-8 Objets provenant des fouilles de la fontaine de Neptune : matériaux de ramblai datant du 18e siècle et carreaux en majolique anversoise datant de la deuxième moitié du 16e siècle Centre national de recherche archéologique – Luxembourg, 2003-022 (213-217) et 2016-026 (1, 2, 13, 14) Affiche de la vente publique, numéro 29, 1797 Archives nationales de Luxembourg, B-0772 WEEN HUET DEN DOMAINE KAAFT ? C Les destructions et la vente du château de 1628 à 1797 Die Zerstörungen und der Verkauf des Schlosses von 1628 bis 1797 73 74 74 75 75 D Le château sur les représentations graphiques du 16e jusqu’au début du 19e siècle Das Schloss in DEN grafischen Darstellungen vom 16. bis zum Anfang des 19. Jahrhunderts 76 L’histoire du site de 1604 au 19e siècle Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert Deux vues panoramiques de « La Fontaine » de la fin du 16e au milieu du 17e siècle. Du vivant de Mansfeld, son château fut considéré comme étant un monument remarquable et digne de figurer dans l’atlas Civitates orbis terrarum de Georg Braun et Frans Hogenberg, dont le 5e volume a paru en 1598. Quelques décennies plus tard, un autre éditeur, imprimeur et cartographe, Johannes Blaeu d’Amsterdam, a édité une vue semblable du château dans son recueil Novum Ac Magnum Theatrum Urbium Belgicae Regiae, appelé communément « Stedeboek ». Cette fois-ci, le château n’est plus accompagné du panorama de la ville de Luxembourg et de la Colonne d’Igel mais il figure seul sur la planche. Ces publications à grande diffusion ont contribué à faire connaître « La Fontaine » dans les Pays-Bas du Sud et Nord et au-delà. Notons que les deux vues sont pratiquement identiques à celle attribuée à Tobie Verhaeght, laquelle est cependant plus précise. Il est permis de supposer que le dessin de Verhaeght a servi de modèle à la gravure sur cuivre. B. R Zwei Panoramaansichten von „La Fontaine“ aus der Zeit des späten 16. Jahrhunderts bis Mitte des 17. Jahrhunderts. Zu Lebzeiten Mansfelds galt sein Schloss als bedeutendes Bauwerk, das eine Darstellung in Georg Brauns und Frans Hogenbergs Atlas Civitates orbis terrarum, dessen 5. Band 1598 erschien, vollkommen verdient. Einige Jahrzehnte später gab ein anderer Verleger, der Druckereibesitzer und Kartograf Johannes Blaeu aus Amsterdam, eine ähnliche Ansicht des Schlosses in seiner als „Stedeboek“ bekannten Sammlung Novum Ac Magnum Theatrum Urbium Belgicae Regiae heraus. Auf dieser Ansicht wird nur das Schloss, nunmehr ohne Panorama der Stadt Luxemburg und der Igeler Säule gezeigt. Diese weit verbreiteten Werke trugen dazu bei, dass „La Fontaine“ in den südlichen und den nördlichen Niederlanden sowie auch in anderen Ländern bekannt wurde. Es ist darauf hinzuweisen, dass beide Ansichten fast identisch sind mit der Tobie Verhaeght zugeschriebenen Zeichnung, die allerdings wesentlich genauer ist. Man kann also davon ausgehen, dass die Zeichnung Verhaeghts als Vorlage für den Kupferstich diente. D Le château sur les représentations graphiques du 16e jusqu’au début du 19e siècle Das Schloss in den grafischen Darstellungen vom 16. bis zum Anfang des 19. Jahrhunderts Urbium praecipuarum mundi theatrum quintum (Civitates orbis terrarum, 5), Georg Braun (15411622) / Frans Hogenberg (1535-1590), Cologne, 1599 Collection privée Novum Ac Magnum Theatrum Urbium Belgicae Regiae, Joan Blaeu (1596-1673), tome 1, Amsterdam, 1649 Archives nationales de Luxembourg 77 78 L’histoire du site de 1604 au 19e siècle Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert Prospect der Niederländischen Haupt- und Gräntz Vestung Luxembourg, W. Callot, 1753 Albertina Museum – Vienne Vue détaillée du château : pp. 80-81 Le château et les jardins de Mansfeld au milieu du 18e siècle Cette monumentale et extraordinaire vue de la ville et forteresse de Luxembourg a été très récemment découverte par Georg Kabierske dans les collections de l’Albertina à Vienne. Elle date de 1753 et a été réalisée par W. Callot, peut-être Wenzel von Callot, « Generalmajor » autrichien (1705-1785). Le dessin montre un panorama précis de la ville et forteresse au milieu du 18e siècle. L’ancien château du comte de Mansfeld (à gauche, numéro 5 sur le dessin) est décrit comme étant le « Mansfelder Gartten sambt den alten Schloß unter dem Berg ». Le dessin confirme les sources écrites et archéologiques concernant l’état du domaine de Mansfeld au milieu du 18e siècle. Il nous montre un château dans un état de délabrement avancé. Alors que le vieux manoir est totalement en ruine, le cryptoportique et la grande tour d’habitation sont à nouveau couverts de toitures, après les destructions de 1683/84. On ne peut distinguer la grande galerie, mais on voit deux des trois tours de l’aile d’entrée principale, sans toitures. Le jardin est cependant dans un bon état. L’ancien labyrinthe est aménagé en parterres et la fontaine de Saint-Pierre, quoique réaménagée, existe toujours. Dans le verger poussent de très nombreux arbres. L’ancienne laverie a été reconstruite sous forme d’un ensemble de petits bâtiments, juste derrière la sallette orientale dont les murs sont encore debout. La piscine et le grand étang sont vides et des arbres poussent à l’endroit de l’île artificielle et de la volière. On distingue, sous le numéro 4, la première porte d’entrée du château devenue brasserie royale. B. R. D 79 Le château sur les représentations graphiques du 16e jusqu’au début du 19e siècle Das Schloss in den grafischen Darstellungen vom 16. bis zum Anfang des 19. Jahrhunderts IT INÉD Das Mansfeld-Schloss und die Gärten Mitte des 18. Jahrhunderts Diese monumentale und außergewöhnliche Ansicht der Stadt und Festung Luxemburg wurde erst vor kurzem von Georg Kabierske in den Sammlungen der Albertina in Wien entdeckt. Sie stammt aus dem Jahr 1753 und wurde von W. Callot angefertigt; bei diesem handelt es sich möglicherweise um den österreichischen Generalmajor Wenzel von Callot (1705-1785). Die Zeichnung zeigt ein präzises Panorama der Stadt und Festung Mitte des 18. Jahrhunderts. Das ehemalige Schloss des Grafen von Mansfeld (links, Nummer 5 auf der Zeichnung) wird als „Mansfelder Gartten sambt den alten Schloß unter dem Berg“ beschrieben. Die Zeichnung bestätigt die schriftlichen und archäologischen Quellen zum Zustand der Mansfeld-Domäne Mitte des 18. Jahrhunderts. Sie zeigt ein Schloss in einem Zustand fortgeschrittenen Verfalls. Während das alte Herrenhaus völlig verfallen ist, sind der Kryptoportikus und der große Turm nach den Zerstörungen von 1683/84 erneut mit Dächern versehen. Man kann die große Galerie nicht erkennen, jedoch sieht man zwei der drei Türme des Haupteingangsflügels, ohne Dächer. Der Garten befindet sich hingegen in einem guten Zustand. Im ehemaligen Labyrinth wurden Blumenbeete angelegt und der Petrusbrunnen ist, wenn auch umgestaltet, noch vorhanden. Im Obstgarten wachsen zahlreiche Bäume. Genau hinter dem östlichen Gartensaal, dessen Mauern noch vorhanden sind, wurde das ehemalige Waschhaus in Form eines Komplexes aus mehreren kleinen Gebäuden wiederaufgebaut. Das Becken und der große Teich sind leer und dort, wo sich die künstliche Insel und die Voliere befanden, wachsen Bäume. Unter der Nummer 4 erkennt man den ersten Eingang des Schlosses, wo die königliche Brauerei eingerichtet wurde. ONBEKANNTE ENG VUE OP D’FESTUNG AN OP D’SCHLASS ! 80 L’histoire du site de 1604 au 19e siècle Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert D Le château sur les représentations graphiques du 16e jusqu’au début du 19e siècle Das Schloss in den grafischen Darstellungen vom 16. bis zum Anfang des 19. Jahrhunderts 81 82 L’histoire du site de 1604 au 19e siècle Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert Du château endommagé à la fin du 17e siècle aux maisons du faubourg de Clausen Le dessin intitulé « Château du Paffendal appartenant avant la prise de Luxembourg à Mr le Prince de Chimay veu du costé de Luxembourg » a été découvert en 2016, également par Georg Kabierske. Il fait partie d’un album dédié au prince de Conti et réalisé en 1684 par le jeune Jacques Pennier, futur ingénieur géographe de Louis XIV. Le dessin nous montre l’état du château après les bombardements de la ville de Luxembourg de la fin décembre 1683 et le siège du printemps 1684 par Vauban. On y distingue, de la gauche vers la droite, le vieux manoir en ruine, le cryptoportique sans toiture, la grande tour dont seulement l’appartement occidental est encore recouvert d’une toiture, la maison oblongue avec la grande galerie très endommagée, ainsi que l’aile d’entrée principale avec ses trois tours, la tour nord étant la seule intacte. Presqu’un siècle plus tard, Johann Wolfgang von Goethe séjourne à Luxembourg en octobre 1792. Il produit un certain nombre de dessins de la ville et forteresse, dont celui du rocher de Mansfeld, sur lequel la nature triomphe et le château a disparu. On sait pourtant que tel n’est pas le cas dans la réalité, même si des destructions massives ont eu lieu à la fin des années 1770. Les dessins préparatoires de la maquette de la forteresse de Luxembourg réalisés en 1802 par Martin Boitard aîné nous montrent d’abord la façade de l’ancien château donnant sur les jardins avec, de gauche à droite, la maison appelée aujourd’hui maison « Fischer », construite à partir de 1778 sur et dans les vestiges de la grande tour démolie, la maison oblongue avec la grande galerie et la tour d’angle sud-est. La façade de l’aile d’entrée principale a été transformée en maisons d’habitation mais on distingue encore le portail avec son fronton ainsi que l’encorbellement de la tour nord. B. R. D Le château sur les représentations graphiques du 16e jusqu’au début du 19e siècle Das Schloss in den grafischen Darstellungen vom 16. bis zum Anfang des 19. Jahrhunderts 83 Vom beschädigten Schloss Ende des 17. Jahrhunderts zu den Häusern der Vorstadt Clausen Die Zeichnung mit dem Titel „Château du Paffendal appartenant avant la prise de Luxembourg à Mr le Prince de Chimay veu du costé de Luxembourg“ (Das vor der Einnahme Luxemburgs dem Fürsten von Chimay gehörende Pfaffenthaler Schloss von Luxemburg aus gesehen) wurde 2016 ebenfalls von Georg Kabierske entdeckt. Sie ist Teil eines dem Fürsten von Conti gewidmeten Bandes, der 1684 von dem jungen Jacques Pennier, dem späteren Ingénieur géographe Ludwigs XIV., erstellt wurde. Die Zeichnung zeigt den Zustand des Schlosses nach den Bombardierungen der Stadt Luxemburg Ende Dezember 1683 und der Belagerung durch Vauban im Frühjahr 1684. Von links nach rechts erkennt man das verfallene alte Herrenhaus, den Kryptoportikus ohne Dach, den großen Turm, dessen Westwohnung der einzige noch überdachte Teil ist, den langen Flügel mit der sehr schwer beschädigten großen Galerie sowie den Haupteingangsflügel mit seinen drei Türmen, von denen nur der Nordturm unbeschädigt ist. Fast ein Jahrhundert später, im Oktober 1792, war Johann Wolfgang von Goethe in Luxemburg. Während seines Aufenthalts fertigte er eine Reihe von Zeichnungen der Stadt und der Festung an, darunter auch eine Zeichnung des von der Natur zurückeroberten Mansfeld-Felsens, auf der das Schloss verschwunden ist. Wir wissen allerdings, dass dies in Wirklichkeit nicht der Fall war, auch wenn Ende der 1770er Jahre viel zerstört wurde. Die 1802 von Martin Boitard dem Älteren angefertigten Entwurfszeichnungen für ein Modell der Festung Luxemburg zeigen nämlich die Fassade des alten Schlosses zu den Gärten hin. Von links nach rechts dargestellt werden das heute als FischerHaus bekannte Wohnhaus, das ab 1778 auf und in den Überresten des abgerissenen großen Turms erbaut wurde, der lange Flügel mit der großen Galerie und der südöstliche Eckturm. Die Fassade des Haupteingangsflügels wurde in Wohnhäuser umgebaut, aber man erkennt noch das Eingangstor mit seinem Fronton (Dreiecksgiebel) und das auskragende Türmchen des Nordturms. 84 L’histoire du site de 1604 au 19e siècle Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert D Le château sur les représentations graphiques du 16e jusqu’au début du 19e siècle Das Schloss in den grafischen Darstellungen vom 16. bis zum Anfang des 19. Jahrhunderts 85 Voyage de son Altesse Sérénissime Monseigneur le Prince de Conty pour la prise du Luxembourg en avril 1684 (…), Jacques Pennier (1656 - v. 1720), v. 1685 Bibliothèque de l’Institut National d’Histoire de l’Art – Paris, Collections Jacques Doucet, Ms 172 Der « Mansfeldfelsen », Johann Wolfgang von Goethe (1749-1832), 1792 Klassik Stiftung Weimar, Bestand C. IV a, Inv.-Nr. 1249 86 L’histoire du site de 1604 au 19e siècle Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert Dessins préparatoires de la maquette de la forteresse de Luxembourg, Art IV n°160 Luxembourg 6e Cahier des Plans et Façades des Isles de Maisons de la Ville Basse de Clausen, 1802 Musée des Plans-Reliefs – Paris, crédit photographique : Géraldine Froger En bas, plan des bâtiments installés dans les anciennes ailes de l'entrée et de la grande galerie ainsi que dans l'ancienne tour d'habitation, le tout complété de nouvelles constructions ; en haut, façades du côté de la cour intérieure des bâtiments cités. 1802 En haut, façades des bâtiments du côté des jardins ; en bas, façades extérieures des bâtiments installés dans l'ancienne aile d'entrée du château. 1802 D Le château sur les représentations graphiques du 16e jusqu’au début du 19e siècle Das Schloss in den grafischen Darstellungen vom 16. bis zum Anfang des 19. Jahrhunderts 87 88 89 E Le château dans les sources écrites des 17e et 18e siècles Das Schloss in den schriftlichen Quellen des 17. und 18. Jahrhunderts 90 L’histoire du site de 1604 au 19e siècle Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert Les sources écrites du 17e siècle Le père jésuite Jean-Guillaume Wiltheim (1594-1636) décrit vers 1630 dans son ouvrage Historiae Luxemburgensis Antiquariae Disquisitiones le château dans toute sa splendeur. Il est probable que Wiltheim se soit basé sur ses souvenirs d’enfance, alors qu’il avait dix ans lors de la mort de Mansfeld, et sur une description réalisée dans le cadre de ses études de rhétorique. Il a certainement dû se servir également de l’inventaire après décès, dont son père était un des rédacteurs. Aujourd’hui encore, les écrits du père Wiltheim restent une source indispensable pour la connaissance du château de Mansfeld, qu’il s’agisse des bâtiments et jardins ou encore des antiquités rassemblées à Clausen, sujet de prédilection de Wiltheim. Un des frères de Jean-Guillaume Wiltheim, Eustache Wiltheim (1600-1667), greffier puis président du Conseil provincial du duché de Luxembourg, décrit le château de Mansfeld vers 1650. Il insiste sur les dégradations et destructions successives, dont il rend responsable le receveur général et l’administration des finances. Il estime que le château va bientôt disparaître. Jean Bertels, abbé de Münster puis d’Echternach, ami de Mansfeld et premier historien luxembourgeois, a consacré dans son Historia Luxemburgensis (1605/06) deux pages au château de Mansfeld, à ses fontaines, jardins, peintures, statues et au parc animalier. La renommée internationale du château de Mansfeld est encore intacte au milieu du 17e siècle, car Caspar Merian évoque dans sa Topographia Germaniae de 1659 les bâtiments de belle apparence, les beaux jardins, les peintures, les antiquités et le parc animalier. B. R. E Le château dans les sources écrites des 17e et 18e siècles Das Schloss in den schriftlichen Quellen des 17. und 18. Jahrhunderts 91 Schriftliche Quellen aus dem 17. Jahrhundert In seinem Werk Historiae Luxemburgensis Antiquariae Disquisitiones beschreibt der Jesuitenpater Jean-Guillaume Wiltheim (1594-1636) um 1630 die ganze Pracht des Schlosses. Wahrscheinlich ging Wiltheim dabei von seinen eigenen Kindheitserinnerungen aus − er war zehn Jahre alt, als Mansfeld starb − sowie von einer im Rahmen seines Rhetorikstudiums erstellten Beschreibung. Möglicherweise zog er auch das Nachlassinventar heran, das u.a. von seinem Vater erstellt worden war. Noch heute sind die Schriften Pater Wiltheims eine unverzichtbare Quelle für die Erforschung des Mansfeld-Schlosses; dies gilt sowohl für die Gebäude und Gärten als auch für die in Clausen zusammengetragenen Antiken, für die sich Wiltheim ganz besonders interessierte. Einer der Brüder Jean-Guillaume Wiltheims, Eustache Wiltheim (1600-1667), der zunächst Schreiber und später Präsident des Provinzialrats des Herzogtums Luxemburg war, beschrieb das Mansfeld-Schloss um 1650. Dabei betonte er den allmählichen Verfall und die sukzessive Zerstörung, für die er den Generaleinnehmer und die Finanzverwaltung verantwortlich machte. Er ging von einem baldigen Verschwinden des Schlosses aus. Jean Bertels, Abt der Abtei Münster und später der Abtei von Echternach, der ein Freund Mansfelds war und zugleich als erster Luxemburger Historiker gelten kann, widmete zwei Seiten seiner Historia Luxemburgensis (1605/06) dem Mansfeld-Schloss, dessen Brunnen, Gärten, Gemälden und Statuen sowie dem Tierpark. Auch in der Mitte des 17. Jahrhunderts genoss das Mansfeld-Schloss international immer noch große Anerkennung, denn Caspar Merian erwähnt in seiner Topographia Germaniae von 1659 die ansehnlichen Gebäude, die schönen Gärten, die Gemälde, die Antiken und den Tierpark. 92 L’histoire du site de 1604 au 19e siècle Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert Historiae Luxemburgensis antiquariorum disquisitionum partis primae, Jean Guillaume Wiltheim (1594-1636), v. 1630, ici : copie réalisée par Monseigneur de Nelis, évèque d’Anvers, 18e siècle Archives nationales de Luxembourg, FD-100-124 Kurtzer und schlechter Bericht und Beschreibungh des Hauss, Schloss und Landts Lutzemburgh (…), Eustache Wiltheim (1600-1667), s. d. Stadtbibliothek Trier, Hs. 1338/638 4º E Le château dans les sources écrites des 17e et 18e siècles Das Schloss in den schriftlichen Quellen des 17. und 18. Jahrhunderts 93 Historia Luxemburgensis (…), Jean Bertels (15441607), Cologne, 1605 Bibliothèque nationale de Luxembourg, LA 2316 Topographia Germaniae-Inferioris vel Circuli Burgundici (…), Caspar Merian (1627-1686), Francfort, 1659 (fac-similé, 1964) Bibliothèque nationale de Luxembourg, L. P. 40.060 94 L’histoire du site de 1604 au 19e siècle Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert Les sources écrites du 18e siècle Dans une biographie de Mansfeld datant de 1707, Jean-Frédéric Schannat donne quelques renseignements précieux sur l’état du domaine de Mansfeld et son exploitation horticole. Une décennie plus tard, les mêmes informations, probablement copiées sur Schannat, se retrouvent dans un ouvrage allemand de Christian Gottfried Hoffmann, auteur d’une histoire de la famille Mansfeld, preuve que l’intérêt pour cette œuvre perdure, plus d’un siècle après la mort du comte. L’abbé Jean Bertholet décrit longuement le château de Mansfeld dans le tome 8 de son Histoire ecclésiastique et civile… du Luxembourg de 1743. Il s’inspire manifestement du rapport d’Eustache Wiltheim de 1650. Bertholet indique que le château ne subsiste plus, ce qui, vu les sources iconographiques et archivistiques connues maintenant, n’est pas exact. Dans un bestseller des 17e et 18e siècles, les Délices des Pays-Bas, une sorte de guide touristique des anciens Pays-Bas, l’auteur mentionne le palais de Mansfeld comme un « ouvrage d’une belle architecture ». Les habitants de Luxembourg y prendraient encore « en Eté le divertissement de la promenade ». En 1793, l’abbé François-Xavier de Feller fait figurer quelques explications sur « le palais superbe » de Mansfeld dans sa Biographie Universelle, après la notice biographique consacrée au comte. C’est le seul auteur qui nous informe que le palais « a été presque entièrement rasé, et le beau parc dévasté, en 1777 ». Finalement, dans un manuscrit datant probablement de 1781 et complété en 1805/06, Pierre Alexandre Cyprien Merjai nous invite à une déambulation nostalgique dans les splendeurs perdues du château, des jardins et du parc animalier. Il a été le témoin oculaire, « les lairmes aux yeux », de la destruction des armoiries de Mansfeld sur le fronton de la porte d’entrée principale du château suite à la publication de l’édit de suppression des armoiries au mois de mars 1796. B. R. E Le château dans les sources écrites des 17e et 18e siècles Das Schloss in den schriftlichen Quellen des 17. und 18. Jahrhunderts 95 Schriftliche Quellen aus dem 18. Jahrhundert In einer Mansfeld-Biografie von 1707 gibt Jean-Frédéric Schannat einige wertvolle Hinweise zum Zustand der Mansfeld-Domäne und der dazugehörenden Gärtnerei. Ein Jahrzehnt später fanden sich die gleichen, wahrscheinlich von Schannat übernommenen Informationen in einem deutschsprachigen Werk Christian Gottfried Hoffmanns, der eine Geschichte der Familie Mansfeld schrieb, was als Beleg dafür gewertet werden kann, dass man sich auch mehr als ein Jahrhundert nach dem Tod des Grafen immer noch für dieses Bauwerk interessierte. Der 8. Band der aus dem Jahr 1743 stammenden Histoire ecclésiastique et civile … des Geistlichen Jean Bertholet enthält eine ausführliche Beschreibung des Mansfeld-Schlosses. Dabei orientierte er sich offensichtlich an Eustache Wiltheims Bericht von 1650. Laut Bertholet bestand das Schloss nicht mehr, was sich bei Heranziehung der heute bekannten Bild- und Archivquellen jedoch als unzutreffend erweist. In einem Bestseller aus dem 17. und 18. Jahrhundert, den Délices des Pays-Bas (Herrliche Niederlande), einer Art Reiseführer für die alten Niederlande, erwähnt der Verfasser den Mansfeld-Palast als „architektonisch schönes Bauwerk“. „Ein Spaziergang dort“ bereite den Einwohnern Luxemburgs „im Sommer immer noch Vergnügen“. Der Geistliche François-Xavier de Feller gab 1793 in seinem biografischen Nachschlagewerk Biographie Universelle im Anschluss an eine Kurzbiografie Mansfelds einige Erläuterungen zu dem „prächtigen Palast“ des Grafen. Er ist der einzige Autor, der darauf hinweist, dass der Palast „1777 fast ganz abgerissen und der schöne Park verwüstet war“. In einem wahrscheinlich aus dem Jahr 1781 stammenden und 1805/06 ergänzten Manuskript lädt uns Pierre Alexandre Cyprien Merjai schließlich zu einem wehmütigen Gang durch die verlorene Pracht des Schlosses, der Gärten und des Tierparks ein. Als Augenzeuge erlebte er „weinenden Auges“, wie das Wappen des Grafen Manfelds am Giebel des Haupteingangs des Schlosses zerstört wurde, nachdem das Edikt über die Abschaffung der Wappen im März 1796 veröffentlicht worden war. 96 L’histoire du site de 1604 au 19e siècle Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert Histoire du comte de Mansfeld (…), Johann Friedrich Schannat (1683-1739), Luxembourg, 1707 Bibliothèque nationale de Luxembourg, I.L. 111 Die Ehre des Fürst- und Gräflichen Hauses von Mannsfeld (…), Christian Gottfried Hoffmann (1692-1735), Leipzig, 1718 Collection privée E Le château dans les sources écrites des 17e et 18e siècles Das Schloss in den schriftlichen Quellen des 17. und 18. Jahrhunderts 97 98 L’histoire du site de 1604 au 19e siècle Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert Histoire ecclésiastique et civile du Duché de Luxembourg et comté de Chiny, tome 8, Jean Bertholet (1688-1755), Luxembourg, 1743 Archives nationales de Luxembourg, SDL L004 Les Délices des Pays-Bas, ou Description Géographique et Historique Des XVII. Provinces Belgiques, tome 4, Liège, 1769 Collection privée E Le château dans les sources écrites des 17e et 18e siècles Das Schloss in den schriftlichen Quellen des 17. und 18. Jahrhunderts 99 100 L’histoire du site de 1604 au 19e siècle Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert Biographie Universelle (…), tome 5, François-Xavier De Feller (1735-1802), Besançon, 1849 Collection privée Voyages curieux et utiles, Idée et description réelle et générale du magnifique Palais du comte de Mansfeld (…), tome 2, Pierre Alexandre Cyprien Merjai (1760-1822), 1781 Bibliothèque nationale de Luxembourg, Ms 240 E Le château dans les sources écrites des 17e et 18e siècles Das Schloss in den schriftlichen Quellen des 17. und 18. Jahrhunderts 101 102 103 F Le Parc Mansfeld privatisé et morcelé de 1801 à 1870 Die Privatisierung und ZErGLIEDERUNG des Park Mansfeld von 1801 bis 1870 104 L’histoire du site de 1604 au 19e siècle Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert L’exemple de la propriété Krips-Becker dans le Parc Mansfeld L’acquéreur des trois quarts des jardins de Mansfeld à la vente des biens nationaux de 1797, Nicolas Seywert, vend en 1801 cinq parcelles à Jean-Baptiste Krips (1763-1835), géomètre et cabaretier de Clausen. Avec son épouse Anne-Marie Peckes, ex-femme de deux anciens jardiniers du Parc Mansfeld, il habite la maison Krips, l’actuelle maison Fischer. Ils exploitent un café avec jardin ainsi que des bains publics appelés « bains de Mansfeld » qui comprennent neuf baignoires. En 1827, Corneille Becker (1777-1858) reprend les bains et le jardin Krips. Il est également propriétaire de la fontaine « nouvellement restaurée close de tous les côtés pour blanchir le linge sur le gazon ». Son fils François Xavier Becker (1809-1847) est qualifié d’entrepreneur de bains et jardins publics, propriétaire et marchand de vins. Après la mort prématurée de celuici, son épouse Anne-Marguerite Becker-Scheitler (1819-1890) continue l’exploitation. Sa fille aînée Athalie épouse en 1862 Adolphe Funck et sa fille cadette Elisabeth Eugénie se marie en 1866 à Constant Fischer, ingénieur. Ces deux couples habitent la maison familiale en 1871. À ce moment, les bains sont toujours en activité. La construction du café « Scheitlesch-Gaart » et du pavillon de la Société des Arquebusiers ainsi que l’érection de l’église de Clausen constituent d’autres étapes du morcellement du Parc Mansfeld. J.-L. M. WAT WAREN D’„BECKESCH-GÄERT“ ? F Le Parc Mansfeld privatisé et morcelé de 1801 à 1870 Die Privatisierung und Zergliederung des Park Mansfeld von 1801 bis 1870 105 Das Anwesen Krips-Becker im Park Mansfeld Anhand des Beispieles des Anwesens Krips-Becker zeigt die Ausstellung die Privatisierung und die Zergliederung des Park Mansfeld. Nicolas Seywert, der im Rahmen des Verkaufs von Nationalgut 1797 drei Viertel der Gärten Mansfelds erworben hatte, verkaufte 1801 fünf Parzellen an den Clausener Landmesser und Gastwirt Jean-Baptiste Krips (1763-1835). Zusammen mit seiner Frau Anne-Marie Peckes, der früheren Frau zweier ehemaliger Gärtner des Park Mansfeld, wohnte er im Krips-Haus, dem heutigen Fischer-Haus. Sie betrieben eine Schankwirtschaft mit Garten sowie öffentliche Bäder, die sogenannten „Mansfelder Bäder“, mit neun Wannen. 1827 übernahm Corneille Becker (1777-1858) die Bäder und den Garten Krips. Er war außerdem Eigentümer des „neu restaurierten“ Brunnens, „der nach allen Seiten hin geschlossen ist, um die Wäsche auf dem Rasen zu bleichen“. Sein Sohn François Xavier Becker (1809-1847) wird als Unternehmer im Bereich öffentliche Bäder und Gartenanlagen, Grundbesitzer und Weinhändler bezeichnet. Nach dessen frühem Tod führte seine Ehefrau Anne-Marguerite Becker-Scheitler (1819-1890) den Betrieb weiter. Die älteste Tochter Athalie heiratete 1862 Adolphe Funck. Die jüngere Tochter Elisabeth Eugénie heiratete 1866 den Ingenieur Constant Fischer. Beide Paare lebten 1871 im Haus der Familie. Die Bäder wurden zu der Zeit immer noch genutzt. Der Bau der Gastwirtschaft „Scheitlesch-Gaart“ und des Pavillons des Schützenvereins sowie die Errichtung der Kirche in Clausen bilden weitere Etappen der Zergliederung des Park Mansfeld. WAT ASS D’„FISCHER-HAUS“ ? 106 L’histoire du site de 1604 au 19e siècle Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert F Le Parc Mansfeld privatisé et morcelé de 1801 à 1870 Die Privatisierung und Zergliederung des Park Mansfeld von 1801 bis 1870 Plan cadastral, 1822, inscriptions Parc Mansfeld 1830-40 Administration du cadastre et de la topographie – Luxembourg Plan cadastral, 1822, inscriptions Parc Mansfeld 1840-50 Administration du cadastre et de la topographie – Luxembourg 107 108 L’histoire du site de 1604 au 19e siècle Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert Vue d’une partie de Clausen, Faubourg de Luxembourg, prise du Palais de Justice, F. Maisonet, v. 1834 Bibliothèque nationale de France « Le jardin Scheitler au faubourg de Clausen en 1832 par N. Liez », dans : Voyage pittoresque dans le Grand-Duché de Luxembourg, Nicolas Liez (1809-1892) et al., 1834, réimpression 1933 Bibliothèque nationale de Luxembourg, LAA 128 F Le Parc Mansfeld privatisé et morcelé de 1801 à 1870 Die Privatisierung und Zergliederung des Park Mansfeld von 1801 bis 1870 109 110 L’histoire du site de 1604 au 19e siècle Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert Vue de Clausen (ancien domaine Mansfeld), Jean-Baptiste Fresez (1800-1867) Musée National d’Histoire et d’Art – Luxembourg, 2003-106/027, crédit photographique : Tom Lucas Vue prise des hauteurs de Clausen, Jean-Baptiste Fresez (1800-1867) Musée National d’Histoire et d’Art – Luxembourg, 1941-100/606, crédit photographique : Tom Lucas F Le Parc Mansfeld privatisé et morcelé de 1801 à 1870 Die Privatisierung und Zergliederung des Park Mansfeld von 1801 bis 1870 111 112 L’histoire du site de 1604 au 19e siècle Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert Plan der Vorstadt Clausen, 23 août 1862 Archives municipales de la Ville de Luxembourg, LU P IV/1 C 211 Église de Clausen, demande d’aménagement d’un escalier derrière l’église, plan dressé par l’architecte de la Ville Ch. Eydt, 8 mai 1876 Archives municipales de la Ville de Luxembourg, LU P IV/1 C 78 F Le Parc Mansfeld privatisé et morcelé de 1801 à 1870 Die Privatisierung und Zergliederung des Park Mansfeld von 1801 bis 1870 113 114 LA RÉCEPTION DU CHÂTEAU DU 19E AU 21E SIÈCLE DIE REZEPTION DES SCHLOSSES VOM 19. BIS ZUM 21. JAHRHUNDERT 115 G La « redécouverte » du château sur les œuvres d’art des 19e et 20e siècles Die „Wiederentdeckung“ des Schlosses in den Kunstwerken des 19. und 20. Jahrhunderts 116 La réception du château du 19e au 21e siècle Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert Vue panoramique du château de P.-E. de Mansfeld, Pierre Blanc (1872-1946), 1927 Musée National d’Histoire et d’Art – Luxembourg, 1992-236/002, crédit photographique : Tom Lucas FIRWAT E MANSFELD-REVIVAL? G La « redécouverte » du château sur les œuvres d’art des 19e et 20e siècles Die „Wiederentdeckung“ des Schlosses in den Kunstwerken des 19. und 20. Jahrhunderts 117 Comme seule ruine d‘un ancien bâtiment prestigieux sur le territoire de la ville, le « Mansfeldschlass » a tout naturellement attiré les artistes de la première moitié du 19e siècle à la recherche de sujets pittoresques. Le goût romantique pour l‘histoire ainsi que les idées de la Révolution française, ont peu à peu éveillé les consciences et changé le regard sur le passé qui a finalement conduit à la notion de monument historique. Les vestiges furent au moins cinq fois représentés par différents artistes à l‘aide de dessins diffusés par la lithographie. Toutes les vues représentent l‘aile d‘entrée principale du château qui est la partie la mieux conservée. Elles permettent de reconstituer l‘ordonnance générale de la façade avec les ouvertures rythmées et la hauteur des étages. Elles documentent également les deux tours symétriques dont celle au nord, aujourd‘hui complètement disparue, ainsi que le décor du portail d‘entrée. L‘une des vues de Liez et celle de Fresez montrent, en outre, l‘aile de la grande galerie derrière le bâtiment du 19e siècle des bains dits de Mansfeld avec son entrée. Les deux tableaux de 1890 et de 1927 révèlent une toute autre attitude vis-à-vis des monuments du passé. Au lieu de représenter les rares vestiges réellement conservés, ces peintres ont magnifié les lieux en interprétant et en accentuant encore la vision idéale des gravures du 17e siècle. J.-L. M. et M. P. Als einzige Ruine eines ehemals prachtvollen Gebäudes im Stadtgebiet hat das „Mansfeldschlass“ ganz selbstverständlich die Künstler der ersten Hälfte des 19. Jahrhunderts angezogen, die auf der Suche nach malerischen Sujets waren. Die romantische Geschichtsbegeisterung und das Gedankengut der Französischen Revolution führten zu einer veränderten Sichtweise der Vergangenheit, aus der sich schließlich der Begriff des Baudenkmals entwickelte. Die Überreste wurden mindestens fünfmal von verschiedenen Künstlern dargestellt, deren Zeichnungen als Lithografien Verbreitung fanden. Sämtliche Ansichten zeigen den Haupteingangsflügel des Schlosses, bei dem es sich um den am besten erhaltenen Teil handelt. Dank dieser Darstellungen kann die allgemeine architektonische Gestaltung der Fassade mit den rhythmisch angeordneten Öffnungen und der Stockwerkhöhe ermittelt werden. Gleichzeitig dokumentieren sie die beiden symmetrischen Türme, darunter der heute vollständig verschwundene Nordturm, sowie das Dekor des Eingangsportals. Eine der Ansichten von Liez und diejenige von Fresez zeigen außerdem den Flügel der großen Galerie hinter dem aus dem 19. Jahrhundert stammenden Gebäude der sogenannten „Mansfelder Bäder“ samt Eingang. Die beiden Gemälde von 1890 und 1927 zeigen eine ganz andere Haltung gegenüber den Baudenkmälern aus der Vergangenheit. Anstatt die wenigen, tatsächlich erhaltenen Überreste darzustellen, haben diese Maler die Schlossanlage verherrlicht, indem sie die Idealvorstellung aus den Kupferstichen des 17. Jahrhunderts neu interpretiert und noch betont haben. 118 La réception du château du 19e au 21e siècle Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert Ansicht von Luxemburg, aus dem Neudorfer Tale bei den Ruinen des Schlosses Mansfeld gesehen, Carl Wilhelm Selig (1791-1837), 1814/1815 Musée National d’Histoire et d’Art – Luxembourg, 1941-100/114, crédit photographique : Tom Lucas Restes du Palais Mansfeld, à Luxembourg, Jean-Baptiste Madou (1796-1877) Musée National d’Histoire et d’Art – Luxembourg, 1956-018/011, crédit photographique : Tom Lucas G La « redécouverte » du château sur les œuvres d’art des 19e et 20e siècles Die „Wiederentdeckung“ des Schlosses in den Kunstwerken des 19. und 20. Jahrhunderts 119 120 La réception du château du 19e au 21e siècle Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert « Les ruines du château de Mansfeld », dans : Voyage pittoresque du Grand-Duché, Nicolas Liez (1809-1892), 1834 Musée National d’Histoire et d’Art – Luxembourg, 1941-101/001, crédit photographique : Tom Lucas « La ville haute et le faubourg de Clausen », dans : Voyage pittoresque du Grand-Duché, Nicolas Liez (1809-1892), 1834 Collection privée G La « redécouverte » du château sur les œuvres d’art des 19e et 20e siècles Die „Wiederentdeckung“ des Schlosses in den Kunstwerken des 19. und 20. Jahrhunderts 121 122 La réception du château du 19e au 21e siècle Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert Ruines du château Mansfeld, Jean-Baptiste Fresez (1800-1867), 1857 Musée National d’Histoire et d’Art – Luxembourg, 1941-100/520, crédit photographique : Tom Lucas Vue panoramique du château de P. E. de Mansfeld, Ernest Werling (1851-1916), 1890 Musée National d’Histoire et d’Art – Luxembourg, 1941-024/003, crédit photographique : Tom Lucas G La « redécouverte » du château sur les œuvres d’art des 19e et 20e siècles Die „Wiederentdeckung“ des Schlosses in den Kunstwerken des 19. und 20. Jahrhunderts 123 124 125 H Le château et son site sur les premières photographies des 19e et 20e siècles Das Schloss und das gelände auf den ersten Fotografien des 19. und 20. Jahrhunderts 126 La réception du château du 19e au 21e siècle Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert À l‘inverse des dessinateurs de la première moitié du 19e siècle, les photographes, à partir de la deuxième moitié du siècle, ne s‘intéressent pas à représenter les vestiges du château en tant que tel. Ils préfèrent montrer le site du faubourg de Clausen avec sa toute nouvelle église datant de 1863. Ces vues panoramiques sont souvent prises à partir de la hauteur opposée. Celles qui représentent le site vers le Weimershof rappellent l‘orientation déjà adoptée par le dessin de Tobias Verhaeght, la plus ancienne vue du château datant de la fin du 16e siècle. Il est difficile de reconnaître les rares vestiges des bâtiments d‘origine sur les photographies qui documentent pour la première fois la « disparition » du château. Le souvenir du domaine se fait désormais à l‘aide des titres énonçant les lieux anciens ou modernes en rapport avec le fondateur : « Parc Mansfeld », « Rochers de Mansfeld », « Deergart ». Il reste que les photos constituent des documents essentiels à la connaissance de l‘histoire du site au 19e siècle. Certaines d‘entre elles nous renseignent même sur des parties du château aujourd’hui disparues comme c‘est le cas de la tour nord du bâtiment de l‘entrée principale. J.-L. M. Im Gegensatz zu den Zeichnern aus der ersten Hälfte des 19. Jahrhunderts waren die Fotografen ab der zweiten Hälfte des Jahrhunderts nicht mehr an einer Darstellung der Überreste des Schlosses als solche interessiert. Sie wollten vielmehr die Vorstadt Clausen mit der neuen, 1863 erbauten Kirche zeigen. Ihre Panoramaansichten wurden häufig von der gegenüberliegenden Anhöhe aus aufgenommen. Diejenigen, die den Ort nach Weimershof hin zeigen, erinnern an die Ausrichtung, die bereits die Zeichnung Tobias Verhaeghts kennzeichnet, bei der es sich um die älteste, aus dem späten 16. Jahrhundert stammende, Ansicht des Schlosses handelt. Auf den Fotografien, die das „Verschwinden“ des Schlosses erstmals dokumentieren, sind die wenigen Überreste der ursprünglichen Gebäude nur schwer zu erkennen. Als Erinnerung an die Domäne dienten nun vor allem Bezeichnungen für alte oder neue Orte, die mit dem Gründer zusammenhingen: „Park Mansfeld“, „Mansfeld-Felsen“, „Deergart“. Trotzdem sind die Fotografien äußerst wichtige Dokumente für die Erforschung der Geschichte der Stätte im 19. Jahrhundert. Manche geben sogar Aufschluss über heute verschwundene Teile des Schlosses, wie z.B. den Nordturm des Haupteingangsgebäudes. Photothèque de la Ville de Luxembourg, crédit photographique : Batty Fischer (1877-1958) H Le château et son site sur les premières photographies des 19e et 20e siècles Das Schloss und das Gelände auf den ersten Fotografien des 19. und 20. Jahrhunderts 127 128 La réception du château du 19e au 21e siècle Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert Le château et les jardins de « la Fontaine », 1877-1888, Musée National d’Histoire et d’Art – Luxembourg, archives iconographiques Collection privée, crédit photographique : Charles Bernhoeft (1859-1933) H Le château et son site sur les premières photographies des 19e et 20e siècles Das Schloss und das Gelände auf den ersten Fotografien des 19. und 20. Jahrhunderts WOU ASS D’SCHLASS A CLAUSEN ? 129 130 131 I « La Fontaine » dans les publications luxembourgeoises du 19e au 21e siècle „La Fontaine“ in den luxemburgischen Publikationen des 19. bis 21. Jahrhunderts 132 La réception du château du 19e au 21e siècle Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert Le château a eu sa place dans de nombreuses publications qui ont été de tout genre. Il a été présenté de façon très diverse et a servi à des objectifs variés : il est approché comme lieu nostalgique de la gloire d’antan, entre le regret du passé et une nouvelle vie, comme sujet de poème romantique, comme lieu d’exposition d’antiques, comme lieu pillé et dévasté, comme thème d’un chapitre de livre d’histoire, de la biographie de Mansfeld ou de livre pour jeunes, comme argument politique et comme source d’émulation. Les historiens des 19e et 20e siècles ont généralement ajouté à leur présentation de Mansfeld un chapitre dédié à sa demeure. Ils se sont basés sur la description qu’en donna le jésuite Jean Bertholet (1688-1755) dans son Histoire ecclésiastique et civile du Duché de Luxembourg et Comté de Chiny parue de 1741 à 1747. Les auteurs des publications se sont parfois ralliés à la conclusion de cet homme d’église pour lequel le château fut une « véritable image de la caducité des grandeurs humaines », mais aucun d’eux n’a repris son ajout « que c’est en Dieu seul qu’on trouve un état permanent ». Dans un article de presse de 1854, le « Mansfeldschlass » a été mis à profit à des fins religieuses et patriotiques, en l’occurrence en faveur de la construction de l’église de Clausen. Notons que l’argument de la valeur du château a également servi de nos jours pour promouvoir le patrimoine et le faubourg de Clausen. J.-L. M. et J.C. I « La Fontaine » dans les publications luxembourgeoises du 19e au 21e siècle „La Fontaine“ in den luxemburgischen Publikationen des 19. bis 21. Jahrhunderts 133 Das Schloss wurde in zahlreichen, verschiedenartigen Publikationen thematisiert. Dabei wurde es auf sehr unterschiedliche Weise dargestellt und im Hinblick auf verschiedene Zielsetzungen behandelt: als Ort wehmütiger Erinnerung an vergangenen Glanz, zwischen Vergangenheitssehnsucht und neuem Leben; als Gegenstand romantischer Gedichte; als Ausstellungsort für Antiken; als geplünderte und verwüstete Stätte; als Thema eines Kapitels in einem Geschichtsbuch, der Mansfeld-Biografie oder in einem Buch für Jugendliche; als politisches Argument und als geistige Anregungsquelle. Im 19. und 20. Jahrhundert fügten die Historiker ihrer Mansfeld-Darstellung meist ein Kapitel über dessen Wohnsitz hinzu. Dabei stützten sie sich auf die Beschreibung des Jesuiten Jean Bertholet (1688-1755) in dessen von 1741 bis 1747 erschienener Histoire ecclésiastique et civile du Duché de Luxembourg et Comté de Chiny (Kirchen- und Zivilgeschichte des Herzogtums Luxemburg und der Grafschaft Chiny). Gelegentlich schlossen sich die Autoren der Schlussfolgerung dieses Geistlichen an, der in dem Schloss „ein wahres Sinnbild für die Hinfälligkeit menschlicher Herrlichkeit“ sah; den Zusatz, „dass man nur in Gott Unvergänglichkeit finde“ übernahm dagegen keiner von ihnen. In einem Presseartikel von 1854 wurde das „Mansfeldschlass“ für religiös-patriotische Zwecke genutzt – und zwar im Hinblick auf den Bau der Kirche in Clausen. Es ist darauf hinzuweisen, dass die Bedeutung des Schlosses auch in der heutigen Zeit als Argument diente, um für die Vorstadt Clausen und das sich dort befindende Erbe zu werben und es neu zu gestalten. D’SCHLASS, E SYMBOL FIR VILLES ! 134 La réception du château du 19e au 21e siècle Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert Le château entre la nostalgie de la gloire d’antan et une nouvelle vie Das Schloss zwischen wehmütiger Erinnerung an vergangenen Glanz und neuem Leben « Das Mansfelder Schloß », Luxemburger Wochenblatt, 9 juin 1821 Archives nationales de Luxembourg, Jx0-00454 Le château comme sujet de poème romantique Das Schloss als Thema romantischer Gedichte Sagen und Gedichte über Luxemburg, Theodor von Cederstolpe (1811-1878), copie manuscrite, 1847 Archives nationales de Luxembourg, SHL Abt. 15, 136 I « La Fontaine » dans les publications luxembourgeoises du 19e au 21e siècle „La Fontaine“ in den luxemburgischen Publikationen des 19. bis 21. Jahrhunderts 135 Mansfelds Schloss Ein Gedicht von Theodor von Cederstolpe Bei Luxemburg im Thale, Von Felsen rings bewacht Erblickt man stolze Male Von frührer, hoher Pracht. Ihr fragt: „Wer sie erbauet? Der Mansfeld that es ja! Der hat zum Sitz erschauet Das Thal, der Feste nah. Da wo jetzt öde Felder An Felsen rauh und wild, Dort standen duftige Wälder Mit vielem edlen Wild Wo Friedhof jetzt und Wiesen Und Gärten im Gemisch, Sah man den Springquell fließen, Da spielten Schwan und Fisch. Auf Inseln standen Bauten, Die Jeglichen ergötzt; Und fremde Blumen schauten Zur Fluth, die sie benetzt. Erschmückten alle Räume Statüen aus edlem Stein Und lugten durch die Bäume Ins wonnige Thal hinein. Und in den Gärten allen War‘s lauschig wie im Hain Es sangen Nachtigallen Die Zeit des Lenzes ein. Des Schlosses hohe Zinnen Umfloß der Sonnenschein, Lugt in die Hallen drinnen Durch farbig Glas hinein Vom Glockenspiel erklangen Gar fromme Melodien – Wem sie zu Herzen drangen Der sah den Schmerz entfliehn. In stolzer, edler Stärke Stand da der prächt‘ge Bau; Die schönsten Künstlerwerke Erglänzten drin zur Schau. Wer hat denn wohl vernichtet Des Schlosses Herrlichkeit? Der Krieg, der eisern richtet? Der scharfe Zahn der Zeit? Der Philipp war’s, der Zweite, Deß Sitz in Spanien war, Der erbt es und als Beute entschmückt er’s kahl und bar. Nach Spaniens Gefilde, Ins stolze Koenigsschloß Entführt er die Gebilde Der Kunst mit starkem Troß. Gefallen sind die Mauern Mit ihrer alten Pracht; Den Sturmwind hört man trauern, „dies that Tyrannenmacht.“ 136 La réception du château du 19e au 21e siècle Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert Le château dans le livre d’histoire Das Schloss im Geschichtsbuch Geschichte der Stadt und Festung Luxemburg (…), Friedrich Wilhelm Engelhardt (1824-1889), Luxembourg, 1850 Archives nationales de Luxembourg, A 4899 Le château comme lieu d’exposition d’antiques Das Schloss als Ausstellungsort für Antiken « Die zu Luxemburg eingemauerten Bildersteine aus der Römerzeit », Jean Engling (1801-1888), Publications de la Section historique, volume 8, Luxembourg, 1852, pp. 69-79 Archives nationales de Luxembourg, SDL P006 I « La Fontaine » dans les publications luxembourgeoises du 19e au 21e siècle „La Fontaine“ in den luxemburgischen Publikationen des 19. bis 21. Jahrhunderts 137 138 La réception du château du 19e au 21e siècle Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert Le château comme argument politique Aux yeux du Cunigundus-Verein, l’emplacement du château de Mansfeld constitue un argument parmi d’autres en faveur de la construction d’une église à Clausen qui, en même temps, devra servir de monument patriotique. Das Schloss als politisches Argument Nach Ansicht des Cunigundus-Vereins war der Standort des Mansfeld-Schlosses ein Argument neben anderen für den Bau einer Kirche in Clausen, die gleichzeitig auch als patriotisches Monument dienen sollte. Luxemburger Wort, 17 septembre 1854 Bibliothèque nationale de Luxembourg Le château comme lieu pillé et dévasté Das Schloss als geplünderte und verwüstete Stätte Dessin de Michel Engels (1851-1901), dans : Bausteine zur Geschichte des Luxemburger Landes, Jacques-Willibrord Grob (1854-1915), Luxembourg, 1899 Archives nationales de Luxembourg, A 1348 I « La Fontaine » dans les publications luxembourgeoises du 19e au 21e siècle „La Fontaine“ in den luxemburgischen Publikationen des 19. bis 21. Jahrhunderts 139 140 La réception du château du 19e au 21e siècle Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert Le château dans la biographie de Mansfeld Das Schloss in der Biografie Mansfelds La vie martiale et fastueuse de Pierre-Ernest de Mansfeld (1517-1604), Joseph Massarette (1875-1947), Paris, 1930 Archives nationales de Luxembourg, B 277 Le château comme source d’émulation Das Schloss als geistige Anregungsquelle 1919-1969 : livre d’or à l’occasion des festivités du cinquantenaire, Football-Club Mansfeldia de Luxbg-Clausen, Luxembourg, 1969 Archives nationales de Luxembourg, A 3462 I « La Fontaine » dans les publications luxembourgeoises du 19e au 21e siècle „La Fontaine“ in den luxemburgischen Publikationen des 19. bis 21. Jahrhunderts 141 142 La réception du château du 19e au 21e siècle Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert I « La Fontaine » dans les publications luxembourgeoises du 19e au 21e siècle „La Fontaine“ in den luxemburgischen Publikationen des 19. bis 21. Jahrhunderts Le château dans le livre pour jeunes lycéens Le livre veut aider les jeunes lycéens et adultes à mieux comprendre la période de la Renaissance en utilisant l’histoire du Luxembourg pour raconter l’Europe. Les illustrations associent un monument dans son état actuel à un document graphique ancien. Das Schloss in dem Buch für junge Gymnasiasten Das Buch möchte jungen Gymnasiasten und Erwachsenen dabei helfen, die Zeit der Renaissance besser zu verstehen, indem anhand der Geschichte Luxemburgs jene Europas erläutert werden soll. Die Abbildungen bringen ein Baudenkmal in seinem heutigen Zustand mit einem alten grafischen Dokument in Verbindung. Mansfeld et les défis de la Renaissance, Corinne Kohl et Iva Mrázková, Luxembourg, 2019 Le château dans une émission de RTL Das Schloss in einer RTL-Sendung Vu Stied an Dierfer, Joseph Hess (1889-1973), Luxembourg, 1983 Bibliothèque nationale de Luxembourg, LA 12120/1+1 143 144 La réception du château du 19e au 21e siècle Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert Le château étudié Un regain d’intérêt pour le château et le personnage de Mansfeld se manifeste au Luxembourg* vers 1990 quand se forme le groupe de travail « Mansfeld » du Musée d’Histoire de la Ville de Luxembourg. L’un de ses buts était de rassembler des données sur « La Fontaine » pour pouvoir en réaliser une maquette pour le futur musée. Le professeur Othon Scholer commence à mener des réflexions sur le château, surtout à l’aide de l’étude et de la traduction des textes latins, et à publier ses résultats dans la revue d’histoire « Hémecht » et dans la collection « Les Amis de l’Histoire ». En même temps, l’architecte Gilles Dansart réalise les premiers essais de reconstitution du château. De 2003 à 2007, certaines parcelles du site sont fouillées et en 2007, le Musée National d’Histoire et d’Art organise l’exposition « Pierre-Ernest de Mansfeld (1517-1604). Un prince de la Renaissance ». Le premier tome du catalogue est réservé aux descriptions anciennes du château. Le deuxième consacre une part importante à l’étude du « Mansfeldschlass ». Rédigé par de nombreux historiens, archéologues et historiens d’art, le catalogue présente les acquis des recherches systématiques effectuées sur le site, dans les archives, bibliothèques et musées ainsi que chez des collectionneurs. Depuis, le champ d’intérêt s’est élargi à l’histoire du site après Mansfeld et à la réception générale du personnage et de sa demeure. * En 1973, Renate von Busch a présenté une thèse de doctorat à l’université de Tübingen intitulée « Studien zu deutschen Antikensammlungen des 16. Jahrhunderts » qui contient un chapitre sur « La Fontaine ». J.-L. M. I « La Fontaine » dans les publications luxembourgeoises du 19e au 21e siècle „La Fontaine“ in den luxemburgischen Publikationen des 19. bis 21. Jahrhunderts 145 Das Schloss als Studienobjekt Ein Wiedererwachen des Interesses am Schloss und an der Person Mansfelds setzte in Luxemburg* um 1990 mit der Bildung der Mansfeld-Arbeitsgruppe im Historischen Museum der Stadt Luxemburg ein. Eines der Ziele war das Zusammentragen von Daten über „La Fontaine“, um für das zukünftige Museum ein Modell anfertigen zu können. Professor Othon Scholer begann, sich mit dem Schloss auseinanderzusetzen, indem er insbesondere lateinische Texte studierte und übersetzte und seine Forschungsergebnisse in der historischen Zeitschrift „Hémecht“ und in der Sammlung „Les Amis de l’Histoire“ veröffentlichte. Gleichzeitig fertigte der Architekt Gilles Dansart erste Rekonstruktionsversuche des Schlosses an. Von 2003 bis 2007 fanden auf bestimmten Parzellen der Stätte Ausgrabungen statt und 2007 veranstaltete das Nationalmuseum für Geschichte und Kunst die Ausstellung „PierreErnest de Mansfeld (1517-1604). Un prince de la Renaissance“. Der erste Band des Katalogs war ausschließlich alten Beschreibungen des Schlosses gewidmet. Große Teile des zweiten Bandes beschäftigten sich mit der Erforschung des „Mansfeldschlass“. Der von zahlreichen Historikern, Archäologen und Kunsthistorikern verfasste Katalog stellt die Ergebnisse vor, die nach systematischer Forschungsarbeit vor Ort, in Archiven, Bibliotheken und Museen sowie bei Sammlern gewonnen wurden. Das Interesse gilt seitdem auch der Geschichte der Domäne nach dem Tode Mansfelds sowie der allgemeinen Rezeption der Person Mansfelds und des Schlosses. * 1973 legte Renate von Busch an der Universität Tübingen eine Doktorarbeit zum Thema „Studien zu deutschen Antikensammlungen des 16. Jahrhunderts“ vor, die ein Kapitel über „La Fontaine“ beinhaltet. 146 La réception du château du 19e au 21e siècle Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert I « La Fontaine » dans les publications luxembourgeoises du 19e au 21e siècle „La Fontaine“ in den luxemburgischen Publikationen des 19. bis 21. Jahrhunderts Maquette du château de Mansfeld Les 2 Musées de la Ville de Luxembourg, crédit photographique : Christof Weber « Deux rescapés du grand naufrage : les termes rustiques du château de Mansfeld », Othon Scholer (1929-2015), dans : Hémecht, Luxembourg, 1991, pp. 95-120 Archives nationales de Luxembourg, SDL P001 147 148 La réception du château du 19e au 21e siècle Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert Palatium Mansfeldicum : études sur le comte Pierre-Ernest de Mansfeld (1517-1604) et son Palais Renaissance à Luxembourg-Clausen, Othon Scholer, Les Amis de l’histoire, Volume 19, Luxembourg, 2006 Bibliothèque nationale de Luxembourg, LB 54956 « L’art des jardins du XVIe au XXe siècle », Marc Schoellen, dans : L’art au Luxembourg : de la Renaissance au début du XXIe siècle, Bruxelles, 2006 Archives nationales de Luxembourg, D 20020 I « La Fontaine » dans les publications luxembourgeoises du 19e au 21e siècle „La Fontaine“ in den luxemburgischen Publikationen des 19. bis 21. Jahrhunderts 149 150 La réception du château du 19e au 21e siècle Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert I « La Fontaine » dans les publications luxembourgeoises du 19e au 21e siècle „La Fontaine“ in den luxemburgischen Publikationen des 19. bis 21. Jahrhunderts Un prince de la Renaissance, Pierre-Ernest de Mansfeld (1517-1604), tomes 1 et 2, Krista De Jonge et Jean-Luc Mousset (dir.), MNHA, Luxembourg, 2007 Archives nationales de Luxembourg, D 20026/1 et D 20026/2 Le site « La Fontaine » à Luxembourg : sa mémoire et sa reconnaissance patrimoniale grandissante, Isabelle Yegles-Becker, Comité Alstad a.s.b.l., Luxembourg, 2017 Archives nationales de Luxembourg, D 21869 151 152 La réception du château du 19e au 21e siècle Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert Mansfeld. Ein luxemburgischer Erinnerungsort, mémoire de Master, Jérôme Courtoy, Université du Luxembourg, 2017 Le château de Mansfeld à Luxembourg (15631797) : état des connaissances et nouvelles découvertes, mémoire de Master 2 en Histoire, Benoît Reiter, Université de Caen Normandie, 2018 I « La Fontaine » dans les publications luxembourgeoises du 19e au 21e siècle „La Fontaine“ in den luxemburgischen Publikationen des 19. bis 21. Jahrhunderts INTERESSI EN NEIEN FIR D’SCHLASS ! 153 154 155 J MÉMOIRE, SOUCI CONSERVATOIRE ET PATRIMONIALISATION du 19e au 21e siècle Die Erinnerung, die Sorge um den Erhalt und der Weg hin zum Kulturerbe vom 19. bis 21. Jahrhundert 156 La réception du château du 19e au 21e siècle Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert La mémoire sur les lieux Aujourd‘hui, le porche de l‘entrée principale du château est surplombé d‘une pierre à l‘inscription « Torbau von Schloss Mansfeld 1563 ». Sur une photo de B. Fischer de 1905, on voit au même endroit une inscription en français : « Emplacement du château de Mansfeld bâti en 1563 ». La pose de la première inscription à cet endroit bien visible montre un souci de mémoire, voire de commémoration du début de la construction du « Mansfeldschlass ». Ce geste a eu lieu pendant la deuxième moitié du 19e siècle par des intervenants qui nous sont inconnus. Quant au remplacement du texte français par le texte allemand, il a sans doute été effectué par l‘occupant nazi au cours des années 1940 à 1945. J.-L. M. Photothèque de la Ville de Luxembourg, crédit photographique : Batty Fischer (1877-1958) J Mémoire, souci conservatoire et patrimonialisation du 19e au 21e siècle Die Erinnerung, die Sorge um den Erhalt und der Weg hin zum Kulturerbe vom 19. bis 21. Jahrhundert 157 Erinnerung vor Ort Heute ragt über dem Portal des Haupteingangs des Schlosses ein Stein mit der Inschrift „Torbau von Schloss Mansfeld 1563“. Auf einem Foto von B. Fischer aus dem Jahr 1905 erkennt man an derselben Stelle jedoch die französische Inschrift „Emplacement du château de Mansfeld bâti en 1563“ (Standort des 1563 errichteten Mansfeld-Schlosses). Die erste Inschrift an dieser gut sichtbaren Stelle zeugt vom Willen zur Erinnerung, ja sogar zum Gedenken an den Baubeginn des „Mansfeldschlass“. Die Inschrift entstand in der zweiten Hälfte des 19. Jahrhunderts, wobei die Urheber jedoch unbekannt sind. Der Austausch des französischen durch den deutschen Text erfolgte wahrscheinlich in den Jahren 1940 bis 1945 unter der Nazi-Besatzung. Crédit photographique : Archives nationales de Luxembourg 158 La réception du château du 19e au 21e siècle Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert J Mémoire, souci conservatoire et patrimonialisation du 19e au 21e siècle Die Erinnerung, die Sorge um den Erhalt und der Weg hin zum Kulturerbe vom 19. bis 21. Jahrhundert 159 D‘un caractère plus provisoire, les informations historiques affichées depuis 2017 au parc Mansfeld s‘adressent aux visiteurs et contribuent à sensibiliser ceux-ci au patrimoine en place. Als provisorisch zu betrachten sind die geschichtlichen Informationstafeln, die 2017 im Park Mansfeld angebracht wurden; sie richten sich an die Besucher und tragen zur Sensibilisierung für das vorhandene Erbe bei. Crédit photographique : Archives nationales de Luxembourg WAT LIEST EEN OP DER PLAZ ? 160 La réception du château du 19e au 21e siècle Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert Le souci conservatoire aux 19e et 20e siècles Si la description du château et l‘étude des antiques de Jean Guillaume Wiltheim datant vers 1630 montrent une volonté de transmettre des informations aux générations à venir, elles ne traduisent pas encore un souci conservatoire tel que nous l‘envisageons aujourd‘hui. Il faut attendre la création en 1845 de la Société pour la recherche et la conservation des monuments historiques dans le Grand-Duché de Luxembourg pour que les vestiges du château de Mansfeld soient considérés comme un monument à préserver et à étudier. En 1850, Jean Engling écrit une « Statistique monumentale » dans laquelle les restes de ce château figurent en bonne place. Au 19e siècle, l‘ancienne porte des jardins et les statues de Vertumne et de Pomone de la porte du salon des arts ont été transférées à proximité immédiate du château sur des propriétés privées où elles se trouvent toujours. Il est très probable que ces déplacements ont sauvé les deux vestiges. Mais quelle était la motivation des intervenants ? Ont-ils répondu à un véritable souci conservatoire ? Ont-ils saisi l‘occasion de s‘approprier une part de gloire de Mansfeld ? Ou bien les deux ? En revanche, le don aux musées de plusieurs pierres sculptées provenant du château, fait par des particuliers au 20e siècle, témoigne d‘un réel désir de préservation. J.-L. M. J Mémoire, souci conservatoire et patrimonialisation du 19e au 21e siècle Die Erinnerung, die Sorge um den Erhalt und der Weg hin zum Kulturerbe vom 19. bis 21. Jahrhundert 161 Erhaltungsbestrebungen im 19. und 20. Jahrhundert Auch wenn Jean Guillaume Wiltheims Beschreibung des Schlosses und seine Auseinandersetzung mit den Antiken um 1630 vom Willen zeugen, Wissen an künftige Generationen weiterzugeben, sind hierin noch keine Erhaltungsbestrebungen im heutigen Sinne enthalten. Erst mit der Gründung des „Vereins zur Nachforschung nach den historischen Denkmälern und zur Bewahrung derselben im Großherzogtum Luxemburg“ (Société pour la recherche et la conservation des monuments historiques dans le GrandDuché de Luxembourg) im Jahr 1845 wurden die Überreste des Mansfeld-Schlosses erstmals als erhaltenswertes Baudenkmal und als Forschungsgegenstand betrachtet. 1850 erstellte Jean Engling eine „Statistique monumentale“ (Denkmalstatistik), in der die Überreste des Schlosses einen gebührenden Platz einnehmen. Im 19. Jahrhundert wurden das ehemalige Gartentor sowie die Vertumnus- und PomonaStatuen am Eingang des „salon des arts“ auf Privatgrundstücke in unmittelbarer Nähe des Schlosses gebracht, wo sie sich noch heute befinden. Sehr wahrscheinlich verdanken beide Relikte ihre Erhaltung dieser Maßnahme. Doch was waren die Beweggründe dafür? Waren es echte Erhaltungsbestrebungen? Oder wurde die Gelegenheit genutzt, um sich einen Teil des Mansfeld’schen Ruhms anzueignen? Oder war beides der Fall? Dass sich im 20. Jahrhundert Privatpersonen für die Schenkung mehrerer aus dem Schloss stammender skulptierter Steine an Museen entschieden, zeugt hingegen von einem echten Willen zur Erhaltung. 162 La réception du château du 19e au 21e siècle Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert « Statistique monumentale du Grand-Duché de Luxembourg », Jean Engling (1801-1888), dans : Publications de la Société pour la recherche et la conservation des monuments historiques dans le Grand-Duché de Luxembourg, tome 6, 1850 Archives nationales de Luxembourg, SDL P006 J Mémoire, souci conservatoire et patrimonialisation du 19e au 21e siècle Die Erinnerung, die Sorge um den Erhalt und der Weg hin zum Kulturerbe vom 19. bis 21. Jahrhundert 163 164 La réception du château du 19e au 21e siècle Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert « Statistique monumentale du Grand-Duché de Luxembourg », Jean Engling (1801-1888), dans : Publications de la Société pour la recherche et la conservation des monuments historiques dans le Grand-Duché de Luxembourg, tome 6, 1850 Archives nationales de Luxembourg, SDL P006 J Mémoire, souci conservatoire et patrimonialisation du 19e au 21e siècle Die Erinnerung, die Sorge um den Erhalt und der Weg hin zum Kulturerbe vom 19. bis 21. Jahrhundert L’ancienne porte des jardins déplacée devant la première porte du château : emplacement actuel, emplacement jusqu’aux années 1960. Crédit photographique : Matthias Paulke Photothèque de la Ville de Luxembourg, crédit photographique : Batty Fischer (1877-1958) WEEN HUET SECH ALS ÉISCHT FIR D’ERHALUNG AGESAT? 165 166 La réception du château du 19e au 21e siècle Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert Vertumne et Pomone au jardin Funck, Photothèque de la Ville de Luxembourg, crédit photographique : Marcel Schroeder Dessin signé « Aug Dutreux fecit » portant l‘inscription « Statue trouvée dans les jardins Mansfeld. » Musée National d’Histoire et d’Art – Luxembourg, crédit photographique : Tom Lucas Buste d’homme en médaillon, provenant du château Mansfeld, dit « Den Här Mansfeld » Musée National d’Histoire et d’Art – Luxembourg, 1960-004 (don de M. et Mme Félicien JansenHousse fait en 1960), crédit photographique : Tom Lucas J Mémoire, souci conservatoire et patrimonialisation du 19e au 21e siècle Die Erinnerung, die Sorge um den Erhalt und der Weg hin zum Kulturerbe vom 19. bis 21. Jahrhundert WATGOUF DÉPLACÉIERT? 167 168 La réception du château du 19e au 21e siècle Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert LA PATRIMONIALISATION EN COURS DU SITE MANSFELD Faire revivre le « Mansfeldschlass » par la digitalisation : une hypothèse D’une durée d’environ quinze minutes, la reconstruction virtuelle du «Mansfeldschlass» repose à la fois sur la documentation disponible et sur une élaboration libre. Elle offre une vision générale qui veut faire comprendre au public la signification historique et culturelle de la manifestation la plus aboutie de la Renaissance à Luxembourg. Le projet a pu voir le jour grâce à une mécène, Madame Antoinette Probst, qui a assuré la majeure partie de son financement. Par la suite, son geste a été complété par d’autres bienfaiteurs. En charge de la réalisation du film, l’Association des Amis du Château de Mansfeld s’est basée sur les recherches archivistiques et archéologiques que le Musée National d’Histoire et d’Art a effectuées à l’occasion de l’exposition Mansfeld de 2007 ainsi que sur de nouvelles connaissances qu’elle a acquises ces dernières années. Après la fin de l’exposition, le film sera destiné à être projeté dans les musées du pays et sur le site Mansfeld à Clausen. Au fur et à mesure de nouvelles découvertes ou connaissances, la vidéo pourrait être actualisée. J.-L. M. J Mémoire, souci conservatoire et patrimonialisation du 19e au 21e siècle Die Erinnerung, die Sorge um den Erhalt und der Weg hin zum Kulturerbe vom 19. bis 21. Jahrhundert 169 DIE NOCH ANDAUERNDE ENTWICKLUNG DES MANSFELDAREALS ZUM KULTURERBE Das „Mansfeldschlass“ mit digitalen Mitteln zu neuem Leben erwecken: eine Hypothese Mit einer Dauer von ungefähr fünfzehn Minuten stützt sich die filmische Rekonstruktion des „Mansfeldschlass“ auf die verfügbare Dokumentation, ergänzt durch frei ausgestaltete Elemente. Sie bietet dem Betrachter einen Überblick und soll so der Öffentlichkeit die historische und kulturelle Bedeutung dieses Hauptbauwerks der Renaissance in Luxemburg näherbringen. Das Projekt wurde Wirklichkeit dank der Großzügigkeit einer Mäzenin, Frau Antoinette Probst, die fast die gesamte Finanzierung trägt, sowie weiterer Geldgeber. Die Vereinigung der Amis du Château de Mansfeld ist mit der Durchführung beauftragt. Sie greift hauptsächlich auf die archivalischen und archäologischen Forschungen zurück, die das Nationalmuseum für Geschichte und Kunst für seine Mansfeld-Ausstellung im Jahre 2007 getätigt hat, aber auch auf eigene neue Erkenntnisse. Nach Ende der Ausstellung soll der Film verschiedenen Luxemburger Museen zur Verfügung gestellt werden und auf dem Gelände des Schlosses in Clausen gezeigt werden. Nach und nach können neue Forschungserkenntnisse in den bestehenden Film eingearbeitet werden. Reconstitution virtuelle réalisée par : Bureaux d’études : 170 1 a La réception du château du 19e au 21e siècle Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert Restitution virtuelle et situation actuelle Virtuelle Wiederherstellung und aktuelle Situation 1a. Entrée principale du château Eingangstor des Schlosses b © Amis du Château de Mansfeld, Becker Architecture, Bai Lheureux 1b. Entrée principale du château Eingangstor des Schlosses © Matthias Paulke 2a. Grande galerie Große Galerie © Amis du Château de Mansfeld, Becker Architecture, Bai Lheureux 2b. Grande galerie 2 a Große Galerie © Matthias Paulke 3a. Fontaine de Vénus Venusbrunnen © Amis du Château de Mansfeld, Becker Architecture, Bai Lheureux 3b. Fontaine de Vénus Venusbrunnen © MNHA Luxembourg b 3 a b J Mémoire, souci conservatoire et patrimonialisation du 19e au 21e siècle Die Erinnerung, die Sorge um den Erhalt und der Weg hin zum Kulturerbe vom 19. bis 21. Jahrhundert 171 1 2 4 3 La richesse des sources : les objets de musée, les vestiges du site, les documents d’archives Die Vielfalt der Quellen: Museumsobjekte, archäologische Überreste, Archivdokumente 4 a 4a. Buste de Jules César, buste d’Antonin le Pieux représentant Hadrien et le cryptoportique Büste von Julius Caesar, Büste von Antoninus Pius, der Hadrian darstellt, und der Kryptoportikus © Museo Nacional del Prado 4b. Extrait de l’inventaire après décès de 1604 et traduction en français Auszug aus dem Nachlassinventar von 1604 und französische Übersetzung © ANLux, A-IV-65/1 Traduction de Romina Calò dans : Un prince de la Renaissance. Pierre-Ernest de Mansfeld (1517-1604), tome 1, Jean-Luc Mousset (dir.), MNHA, Luxembourg, 2007, p. 83 b « Cinq statues dont les têtes étaient en bronze et les épaules en jaspe. Elles représentent des empereurs Romains comme Octave Auguste Caesar, Julius Caesar Lucius Caesar, Antonius Caesar et d’autres qui ne sont pas désignés. » © Amis du Château de Mansfeld, Becker Architecture, Bai Lheureux 172 173 174 175 © Amis du Château de Mansfeld, Becker Architecture, Bai Lheureux © 2018 Google © 2019 GeoBasis DE/BKG Google Earth 176 La réception du château du 19e au 21e siècle Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert 1er geste patrimonial La reconnaissance d‘une « valeur » à l‘objet 2e geste patrimonial L‘étude de l‘objet 3e geste patrimonial La déclaration du statut de patrimoine 4e geste patrimonial L‘accès du collectif à l‘objet 5e geste patrimonial La transmission de l‘objet J Mémoire, souci conservatoire et patrimonialisation du 19e au 21e siècle Die Erinnerung, die Sorge um den Erhalt und der Weg hin zum Kulturerbe vom 19. bis 21. Jahrhundert 177 Le site Mansfeld et les gestes patrimoniaux de Jean Davallon* *Professeur émérite de l‘université d‘Avignon et des Pays de Vaucluse, spécialiste des questions de médiation culturelle et patrimoine Au départ, l‘objet destiné à devenir patrimoine est trouvé, ce qui commence avec les fouilles archéologiques de 2003. Un collectif plus ou moins large, des archéologues et historiens, lui reconnaît une « valeur », même imprécise, antérieure à toute étude scientifique. L‘étude justifie les valeurs reconnues à l‘objet. La fouille est rapidement complétée de recherches dans les archives, bibliothèques et musées européens qui confirment le caractère exceptionnel de la trouvaille. Un objet ne devient patrimoine qu‘à partir du moment où il est déclaré comme tel. Les premières mesures de protection, le plan Joly de 1994 et la mise sur l‘inventaire supplémentaire des Sites et Monuments de 2004, sont insuffisantes pour assurer la transmission d‘un patrimoine. En 2014, est introduite une demande de classement de quelques parcelles comme monument national. Le statut de monument historique appelé « monument national » est une reconnaissance par la Nation de la valeur patrimoniale d‘un bien. Ceci implique une responsabilité partagée entre le propriétaire, la Ville et l‘État au regard de sa conservation et de sa transmission aux générations à venir. Le 6 septembre 2018, le classement a été prononcé par le gouvernement. L‘impératif de conservation n‘est actuellement mis en œuvre que partiellement puisque l‘intervention se limite encore aux mesures d‘urgences sur une partie des terrains. Le geste suivant est celui de l‘organisation de l‘accès du collectif à l‘objet patrimonial, autrement dit de son exposition publique. Il s‘agit d‘un rituel par lequel le public peut revivre le moment de la « trouvaille » ou l‘expérience de la découverte. L‘exposition rend visible le fait que les membres du groupe social s‘estiment les héritiers des producteurs de l‘objet. Aujourd‘hui, seule une partie du site est accessible au public et cet aménagement est encore provisoire. Le contenu de ce qui sera finalement montré sur le site n‘a pas encore été défini. Comme certains vestiges doivent rester définitivement enfouis pour des raisons de conservation, l‘exposition au public ne pourra se faire pour tous les vestiges. C‘est la possibilité de transmettre qui prime sur l‘accès. Le visiteur ne peut s‘estimer être l‘héritier des producteurs du terrain que de façon incomplète. En le conservant et en l‘exposant, le collectif assure la transmission de l‘objet patrimonial aux générations futures. Il s‘agit du dernier geste patrimonial qui instaure une continuité dans le temps, depuis le présent, entre le passé et le futur. Ce moment peut être célébré par une inauguration officielle du site. Aujourd‘hui, toutes les conditions ne sont pas encore remplies pour assurer le geste final, la transmission définitive. J.-L. M. 178 La réception du château du 19e au 21e siècle Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert 1. Schritt Die Anerkennung des Objekts als „wertvoll“ 2. Schritt Die Erforschung des Objekts 3. Schritt Die Erklärung des Objekts zum Kulturerbe 4. Schritt Zugang der Allgemeinheit zum Objekt 5. Schritt Weitergabe des Objekts J Mémoire, souci conservatoire et patrimonialisation du 19e au 21e siècle Die Erinnerung, die Sorge um den Erhalt und der Weg hin zum Kulturerbe vom 19. bis 21. Jahrhundert 179 Das Mansfeld-Areal und die verschiedenen Schritte zum Kulturerbe nach Jean Davallon * *Emeritierter Professor der Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse, Spezialist im Bereich Kulturvermittlung und -erbe Am Anfang der Entwicklung stehen die archäologischen Entdeckungen, hier als Objekt bezeichnet. Dies begann mit den Ausgrabungen im Jahr 2003. Eine mehr oder weniger große Gruppe von Menschen, Archäologen und Historiker, erkannte dem Objekt noch vor jeder wissenschaftlichen Erforschung einen, wenn auch unklaren, „Wert“ zu. Die Erforschung bestätigt dem Objekt den zuerkannten Wert. Die Ausgrabungen wurden schon bald durch Nachforschungen in europäischen Archiven, Bibliotheken und Museen ergänzt, wodurch der besondere Wert des Fundes noch einmal bestätigt wurde. Ein Objekt wird erst Teil des Erbes, nachdem es dazu erklärt worden ist. Die ersten Schutzmaßnahmen, der Joly-Plan von 1994 und die Aufnahme in das Denkmalschutzinventar (inventaire supplémentaire) im Jahr 2004, waren unzureichend, um den Erhalt und Schutz des Kulturerbes zu gewährleisten. 2014 erfolgte ein Antrag auf Unterschutzstellung einiger Parzellen. Der Status als Nationales Denkmal („monument national“) besagt, dass die Nation dem Objekt einen Wert als Kulturerbe zuerkennt. Dies bedeutet, dass die Verantwortung im Hinblick auf die Erhaltung und die Weitergabe an künftige Generationen gemeinsam vom Eigentümer, der Stadt und dem Staat getragen wird. Am 6. September 2018 wurde die Unterschutzstellung durch die Regierung erlassen. Dem Erfordernis der Erhaltung wird zurzeit jedoch nur teilweise Rechnung getragen, da sich die Umsetzung noch auf Dringlichkeitsmaßnahmen auf einem Teil der Grundstücke beschränkt. Der nächste Schritt besteht darin, der Allgemeinheit den Zugang zum Objekt als Kulturerbe zu ermöglichen, was bedeutet, dass dieses öffentlich ausgestellt wird. Es handelt sich hierbei um ein Ritual, bei dem die Öffentlichkeit den Augenblick des „Fundes“ bzw. die Erfahrung der Entdeckung noch einmal miterleben kann. Die Tatsache, dass die Mitglieder einer sozialen Gruppe sich als Erben der Objekt-Urheber betrachten, wird durch die Ausstellung sichtbar gemacht. Heute ist nur ein Teil der Stätte öffentlich zugänglich und die entsprechende Umgestaltung ist noch provisorisch. Die Inhalte, die dort letztlich gezeigt werden sollen, wurden noch nicht festgelegt. Da manche Überreste im Hinblick auf deren Erhaltung vergraben bleiben müssen, können nicht sämtliche Überreste öffentlich ausgestellt werden. Die Idee der Weitergabe hat Vorrang vor dem Zugang. Der Besucher kann sich noch nicht uneingeschränkt als Erbe der Urheber des Grundstücks betrachten. Durch die Erhaltung und Ausstellung des Objekts als Kulturerbe gewährleistet die Allgemeinheit dessen Weitergabe an künftige Generationen. Dieser letzte Schritt zur „Denkmal-Werdung“ stellt von der Gegenwart aus eine zeitliche Kontinuität zwischen Vergangenheit und Zukunft her. Dieser Augenblick kann durch eine offizielle Einweihung der Stätte begangen werden. Heute sind noch nicht alle Voraussetzungen erfüllt, um den letzten Schritt – die endgültige Weitergabe an kommende Generationen – sicherzustellen. 180 La réception du château du 19e au 21e siècle Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert La prise en charge du patrimoine de 2003 à 2018 À partir de 1987 et en 2002, la Ville de Luxembourg achète les terrains Fischer pour y construire une école. De 2003 à 2008, le service archéologique du Musée National d’Histoire et d’Art (MNHA) y entreprend des fouilles. En 2004, le Ministère de la Culture demande au musée une ébauche de plan de valorisation qui divise le site en trois zones : une zone de parc public qui devra tenir compte du passé du site, une zone archéologique et une zone d’habitat moderne dans le respect du passé. Le Service des Sites et Monuments Nationaux (SSMN) construit un abris pour les principaux vestiges archéologiques. En 2007, le MNHA organise l’exposition « Pierre-Ernest de Mansfeld (1517-1604). Un prince de la Renaissance ». Face à l’ampleur des découvertes archéologiques, la Ville décide d’implanter l’école sur un autre emplacement. Elle souhaite cependant vendre le terrain dont elle n’a plus besoin à l’État, ce que celui-ci refuse. Il s’ensuit une situation de blocage et le chantier archéologique est fermé. De 2008 à 2015, différentes tentatives de solutions restent infructueuses. Des actions de sensibilisation en faveur de la sauvegarde du site sont menées par le Mouvement écologique et par des particuliers. En 2015, la Ville et l’État trouvent un accord. La Ville reste propriétaire des lieux et l’État, par l’intermédiaire du Centre National de Recherche Archéologique (CNRA) et du SSMN, contribue à prendre en charge le patrimoine. Sous le lead de la Ville, est créé en 2016 un groupe de travail Mansfeld chargé de faire exécuter des mesures de protection et de proposer un programme de mise en valeur. La même année est fondée l’association des Amis du Château de Mansfeld (ACM) dont le but est d’étudier et de promouvoir le site historique. En 2017, à l’occasion du 500e anniversaire de la naissance de Mansfeld, la Ville ouvre au public une partie du site appelée Parc Mansfeld sous une forme provisoire, tandis que l’ACM présente une première version de sa restitution virtuelle du château. De même, la Ville engage une consultation citoyenne auprès de la population locale. En 2018, une partie du site est classée « monument national ». Les travaux de consolidation et de nettoyage, notamment au cryptoportique, continuent dans les zones bâties. Les bains dits de Mansfeld ont dû être démontés à cause de leur mauvais état de conservation. Un levé général du site est réalisé. L’ACM a présenté au groupe de travail ses propositions pour l’aménagement définitif du Parc Mansfeld. Une mission d’archéologie du bâti ainsi qu’une étude pour stabiliser les vestiges de la grotte sont en cours. J.-L. M. J Mémoire, souci conservatoire et patrimonialisation du 19e au 21e siècle Die Erinnerung, die Sorge um den Erhalt und der Weg hin zum Kulturerbe vom 19. bis 21. Jahrhundert 181 Die Sorge um das Kulturerbe von 2003 bis 2018 Ab 1987 und im Jahr 2002 erwarb die Stadt Luxemburg die Fischer-Grundstücke zum Zweck dort eine Schule zu errichten. Zwischen 2003 und 2008 führte der archäologische Dienst des Nationalmuseums für Geschichte und Kunst (MNHA) hier archäologische Grabungen durch. 2004 bat das Ministerium für Kultur das Museum um einen Entwurf zur späteren Erschließung des Geländes. Diese sah eine Aufteilung der Stätte in drei Zonen vor: eine als öffentlicher Park genutzte Zone, die der Vergangenheit Rechnung tragen soll, eine archäologische Zone und eine moderne Wohnzone, die die alte Bausubstanz berücksichtigen soll. Der Service des Sites et Monuments Nationaux (SSMN) errichtete einen Schutzbau über den wichtigsten archäologischen Überresten. 2007 veranstaltete das MNHA die Ausstellung „Pierre-Ernest de Mansfeld (1517-1604). Un prince de la Renaissance“. Angesichts der zahlreichen archäologischen Funde beschloss die Stadt, die Schule an einem anderen Standort zu errichten. Das von ihr nicht mehr benötigte Grundstück wollte sie an den Staat verkaufen, der dies jedoch ablehnte. Dies führte zu einem Stillstand und die archäologische Ausgrabungsstätte wurde geschlossen. Zwischen 2008 und 2015 gab es verschiedene Lösungsversuche, die jedoch erfolglos blieben. Während dieser Zeit sensibilisierten die Umweltschutzorganisation Mouvement écologique sowie mehrere Privatpersonen die Öffentlichkeit für den Erhalt und die denkmalpflegerische Inwertsetzung der Stätte. 2015 kam es zu einer Einigung zwischen der Stadt und dem Staat. Die Stadt blieb Eigentümerin der Stätte und der Staat unterstützte sie beim Erhalt des Kulturerbes durch zwei staatliche Dienste, das Centre National de Recherche Archéologique (CNRA) und der SSMN. 2016 wurde unter der Leitung der Stadt eine Mansfeld-Arbeitsgruppe gebildet, die mit der Ausführung von Schutzmaßnahmen beauftragt wurde und Vorschläge zur Aufwertung der Stätte erarbeiten sollte. Im selben Jahr wurde die Gesellschaft der Freunde des Mansfeld-Schlosses (Association des Amis du Château de Mansfeld) gegründet, deren Ziel es ist, die Stätte zu erforschen und sich für ihre denkmalschutzgerechte Aufwertung einzusetzen. Anlässlich des 500. Geburtstags Mansfelds öffnete die Stadt 2017 unter dem Namen Park Mansfeld einen Teil der Stätte für die Öffentlichkeit, während die Schlossfreune ihrerseits eine erste Fassung der virtuellen Rekonstruktion des Schlosses präsentierten. Außerdem startete die Stadt eine Bürgerbefragung zur zukünftigen Gestaltung des Mansfeldgeländes. 2018 wurde ein Teil des Areals als monument national eingestuft. Die Stabilisierungs- und Reinigungsarbeiten werden, vor allem am Kryptoportikus, in den bebauten Bereichen fortgesetzt. Die sogenannten „Mansfelder Bäder“ mussten aufgrund ihres schlechten baulichen Zustandes abgebaut werden. Eine kartografische Vermessung der Stätte wurde durchgeführt. Die Schlossfreunde unterbreiteten der Arbeitsgruppe ihre Vorschläge zur definitiven Gestaltung des Park Mansfeld. Zurzeit werden weitere Teile des Schlosses bauarchäologisch untersucht sowie eine Studie zur Stabilisierung der Überreste der Grotte durchgeführt. 182 La réception du château du 19e au 21e siècle Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert 1 2 3 4 5 1. Fouilles du bassin de Neptune et de la grotte, 2004 Musée National d’Histoire et d’Art – Luxembourg, © Tom Lucas 2. Fouilles archéologiques, 2006 Musée National d’Histoire et d’Art – Luxembourg, © Tom Lucas 3. Le bassin de Saint-Pierre, 2005 © Matthias Paulke 4. Le bassin de Vénus, 2005 © Matthias Paulke 5. L‘abris de protection du bassin de Neptune et de la grotte, 2005 Musée National d’Histoire et d’Art – Luxembourg, © Tom Lucas J Mémoire, souci conservatoire et patrimonialisation du 19e au 21e siècle Die Erinnerung, die Sorge um den Erhalt und der Weg hin zum Kulturerbe vom 19. bis 21. Jahrhundert 8 6 9 7 10 6. L‘exposition « Pierre-Ernest de Mansfeld (1517-1604). Un prince de la Renaissance » au MNHA (18.04.2007 - 10.06.2007) Musée National d’Histoire et d’Art – Luxembourg, © Tom Lucas 7. Inauguration de l’exposition par LL.MM. le roi et la reine d’Espagne et LL.AA.RR. le GrandDuc et la Grande-Duchesse, le 17 avril 2007 © SIP / Charles Caratini 8. Visite du site du château Mansfeld par la Commission de la Culture de la Chambre des députés, le 30 septembre 2014 © Chambre des députés / Francine Cocard 9. Visite du site du château Mansfeld par S.A.R. le Grand-Duc, le 17 octobre 2017 © Cour grand-ducale / Dominique Gaul 10. Le mur arrière du cryptoportique nettoyé et consolidé, 2018 © Archives nationales de Luxembourg 183 184 La réception du château du 19e au 21e siècle Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert 1 2 LUXEMBURG Tageblatt Mittwoch, 22. Januar 2014 • Nr. 18 21 Was wird aus dem Areal um das ehemalige Mansfeld-Schloss? Illustrationen: Mouvement écologique „Eine einmalige Gelegenheit“ re“ Clausen. „Wir wollen das Areal nicht in die Renaissance zurückdrehen“, so Marc Schoellen, beim „Mouvement écologique“ verantwortlich für den Bereich Denkmalschutz. Doch erging gestern auch ein dringender Appell an Stadt und Staat, genauer das Kulturministerium, ein Konzept für das Areal zu entwickeln. Dem könne ein Symposium, auch mit Experten aus dem Ausland, vorangehen. Die Bürger aus Clausen und Neudorf müssten auch entsprechend eingebunden werden. Das Areal liege zentral und könne wunderbar via „mobilité douce“ erschlossen werden. „An diesem Standort bietet sich die einmalige Gelegenheit, ein Areal aus kunsthistorischer Sicht zu schützen und gleichzeitig innovative urbanistische Ziele zu entwickeln“, sagte Emile Espen. Doch das wird wahrscheinlich noch einige Zeit brauchen. Bis dahin, so die Hoffnung bzw. Forderung beim „Movement écolgique“, könne die Stadt Luxemburg im Rahmen des PAG zumindest klare Vorgaben machen. Bei den Ausgrabungen wurden historisch wertvolle Überreste gefunden. Die Frage ist jetzt, wie sie erhalten und in ein Projekt integriert werden können. Kim Hermes Was passiert mit dem Areal, auf dem sich einst das Schloss Mansfeld befand? Diese Frage warf gestern die Regionale Stadt Luxemburg des „Mouvement écologique“ auf. Denn seit bei Grabungen vor etwa zehn Jahren historische Überreste gefunden wurden, liegt das Gelände brach. LUXEMBURG - Gleich neben der Clausener Kirche hätte eigentlich die neue Clausener Zentralschule entstehen sollen. Doch nach Grabungen in den ehemaligen Mansfeld-Gärten wurde die Zentralschule auf das andere Alzette-Ufer verlegt. Seither hat sich wenig getan. Die ehemaligen Mansfeld-Gärten wachsen unterdessen weiter zu. Teile der Überreste sind mit einer Bedachung notdürftig geschützt, freigelegte Brunnen wurden präventiv verfüllt. Der Eindruck hinter den Absperrgittern sieht aber sehr nach Verfall aus. Eine parlamentarische Anfrage zum Areal stellte gestern auch der LSAP-Abgeordnete Marc Angel. Ein Abriss sei nicht vorgesehen, so Kulturministerin Maggy Nagel, es gebe eine Reihe Projekte, entschieden sei aber noch nichts. Sensibles Areal Besitzer des Grundstücks ist zum größten Teil die Stadt Luxemburg. Bürgermeisterin Lydie Polfer sprach gestern gegenüber dem Tageblatt von einer Anfrage des „Fonds de logement“, um dort Sozialwohnungen zu bauen. Damit sei die Stadt prinzipiell einverstanden, allerdings habe man auf entsprechende Anfragen nie eine Antwort bekommen. Lydie Polfer betonte, dass es sich um ein sehr sensibles Areal handle. Wenn etwa beim „Mouvement écologique“ davon gesprochen wird, dass man sehr wohl Wohnungen bauen könne, dabei aber die Gärten und Brunnen und alte Gebäude freilegen bzw. erhalten könne, um eine Art grüne Oase und Freilichtmuseum zu bekommen, dann ist das für die Bürgermeisterin „genau das, was man dort will“. Um eine herkömmliche Baulücke, wie die Stadt sie nach und nach schließen will, handle es sich hier nicht. „Wir dürfen jetzt nicht die Chance verpassen, die Wichtigkeit dieses Areals festzuhalten“, sagte Emile Espen vom „Mouvement écologique“. Mit der Wichtigkeit ist sowohl der denkmalschützerische Aspekt als auch die historische Bedeutung für die Viertel Clausen und Neudorf gemeint. Der Moment ist nicht von ungefähr gewählt, weil heute die Stadt Luxemburg den Startschuss zur Informationsoffensive in Sachen Flächennutzungsplan (PAG) gibt. Es gebe die Chance, die Gebäude zu rehabilitieren, auch mit Wohnungen zu erschwinglichen Preisen. Das passe auch gut zum „quartier populai- So sah das Mansfeld-Areal im 16. Jahrhundert aus Der Kriegsherr und Kunstsammler Pierre de Mansfeld war von 1545 bis zu seinem Tod im Jahr 1604 in Clausen Statthalter der spanischen Krone in Luxemburg. 1563 begannen die Arbeiten zu seinem Schloss La Fontaine. Erhalten sind Teile der Längsfassade , bei Grabungen wurde u.a. eine Renaissance-Grotte, zahlreiche Relikte, Skulpturenreste, Fontänen und auch ein erhaltenes „Bassin de Saint-Pierre“ freigelegt. Es handele sich bei Palast und Gärten „um bedeutende Renaissance-Architektur auf internationalem Niveau“, so Marc Schoellen. Die Gärten hätten damals nördlich der Alpen eine Mode lanciert. Im 17. und 18. Jahrhundert verfiel die Anlage, Ende des 18. Jahrhunderts wurde die Domäne aufgelöst. Bauruinen wurden teilweise als Wohnhäuser verwendet. Im 19. Jahrhundert entstand das Neudorf. Ab 1865 begann die architektonische Neugestaltung Clausens, die lineare Bebauung der allée Pierre de Mansfeld wurde ab dem 20. Jahrhundert (1934) fortgeführt, Ende des 20. Jahrhunderts wurde auch die Überschwemmungszone umklassiert und zur Bebauung freigegeben. Zuletzt entstanden drei größere Wohnblöcke. (Quellen: Wikipedia/Mouv. écologique) Internationales Bildungsprojekt „From Overconsumption to Solidarity“ WAT BEDEIT D’MANSFELDSCHLASS FIR D’LEIT HAUT ? Foto: ASTM Unser Konsumverhalten hat Folgen MOUTFORT/LUXEMBURG Unter der Koordination der „Action solidarité tiers monde“ (ASTM) haben 16 Partner, darunter das Klimabündnis Luxemburg, während drei Jahren ein gemeinsames Bildungsprojekt ausgearbeitet. Das Resultat, eine Wanderausstellung mit einem kompletten Bildungspaket, dokumentiert die Auswirkungen unseres Konsums in Europa auf die Entwicklungsländer. Im Brennpunkt stehen Beispiele wie Amazonien, Westafrika, Indien, Grönland und europäische Länder wie Tschechien, Deutschland und Luxemburg. Die 16 Partnervereinigungen aus Europa und der Dritten Welt liefern und verarbeiten authentische Erfahrungen, Informationen und Hintergrundberichte. Anhand des Projekts entstanden mehrere Bildungsangebote, darunter drei Ausstellungen, eine Studienreise Ende Juni 2014 nach Peru, Vorträge der Partnerorganisationen sowie Dokumentationen und Workshops. Die Wanderausstellungen sind in verschiedenen Sprachen in mehreren Länder zeitgleich zu Die Ausstellung zeigt auch Bilder der Hoffnungslosigkeit sehen. Die Themen „Wir sind alle Zeugen – Menschen im Klimawandel“, „Das Land, das wir uns nehmen – Der Griff nach tropischem Regenwald und Ackerböden“ und „Öl, Gold und Coltan – die Folgen ihres Abbaus“ haben zum Ziel, die Bürger in Luxemburg und in Europa über die Folgen des Konsumverhaltens zu sensibilisieren. Interesse und Verantwortungsgefühl sollen durch dieses von der EU kofinanzierte Projekt erweckt werden und zu schrittweisen Veränderungen und nachhaltigerem Verhalten motivieren. Was Nachhaltigkeit bedeutet, belegt zum Beispiel der Erfahrungsbericht von Stephanka Hanzlikova, einer 70-jährigen Einwohnerin aus Tschechien. Als Kind pflanzte sie zusammen mit ihrem Vater einen Birkenbaum. Diese Birke rettete ihr 2009 das Leben, als das Dorf Jesenik Nad Odrou binnen kürzester Zeit von einer Sturzflut überschwemmt wurde. Sie stieg auf diesen Baum, den sie einst pflanzte, und wartete dort auf ihre Rettung. Die Degradation der Umwelt ist verheerend, so das Beispiel von Finda Lompo, 67 Jahre, aus der Gemeinde Makalondi (Niger). In den 40er-Jahren befanden sich hier Wälder voll von Gummiarabikum, wilden Früchten und Heilpflanzen. Heute ist alles weg, weit und breit sieht man nur noch Dürre und den Verlust der Vegetationsdecke. Der Wald hat seine Seele verloren, die Lage ist hoffnungslos, Einkommen und Nahrung gibt es nicht mehr. Die Ausstellungen zeigen anhand von Bildern und Erfahrungsberichten die Auswirkungen unserer Konsumgesellschaft und laden zum Nachdenken ein. Eine Blanko-Tafel in der Ausstellung lädt die Besucher ein, ihre Ideen, Anregungen und Vor- schläge niederzuschreiben. Die Wanderausstellung wird zum ersten Mal im Jugendhaus von Moutfort ausgestellt, die Eröffnung fand am Samstag statt. MF IM ÜBERBLICK o Montag, 27. Januar, 19.30 Uhr: Vortrag von Klimaexperte Roby Leven. o Dienstag, 28. Januar, 19.00 Uhr: Solarkadaster der Gemeinde Contern. o Donnerstag, 30. Januar, 15.00 Uhr: Gesprächsrunde mit Jugendlichen unter der Leitung von Birgit Engel, Thema: Jugendlicher Energiekonsum. o Öffnungszeiten der Ausstellung: samstags und sonntags bis zum 2. Februar jeweils von 16.00 bis 19.00 Uhr. o Geführte Besichtigungen für Gruppen: Tel.: 621 19 81 34 (Jean-Jacques Arrensdorff) oder 661 35 06 28 (Fernand Schiltz). J Mémoire, souci conservatoire et patrimonialisation du 19e au 21e siècle Die Erinnerung, die Sorge um den Erhalt und der Weg hin zum Kulturerbe vom 19. bis 21. Jahrhundert 3 2 DIE WARTE Donnerstag, den 27. Februar 2014 v Nummer 7|2429 Zukünftige Nutzung des Mansfeld-Geländes in Clausen Mansfeld und das „Neue Luxemburg“ Urbanisierung, Wohnungsbau und Erhalt des Kulturerbes sind vereinbar, doch darf Letzteres keine Alibifunktion haben Jean-Luc Mousset* Seit einiger Zeit haben die Überlegungen über die zukünftige Nutzung des Mansfeld-Geländes in Clausen neuen Aufschwung bekommen. Die Stadt Luxemburg möchte eine Entscheidung über die Bestimmung ihres Grundstücks treffen. Die neue Regierung will Fortschritte im Wohnungsbau erzielen. Auch der Mouvement écologique meldete sich zu Wort. Ende Januar stellte er eine Entwicklungsstrategie des Geländes der Öffentlichkeit als Beispiel einer integrierten Stadtplanung vor, der man nur zustimmen kann. D ank der Studien einer internationalen Arbeitsgruppe für die Mansfeld-Ausstellung von 2007 im Musée national d'histoire et d'art (MNHA) sind wir heute bestens über sein Schloss mit dem Namen „La Fontaine“ informiert. Dieser Bau und mit ihm sein Erbauer stehen für Werte, die aus unserer Sicht bedeutsam für das moderne Luxemburg sind. In der Geschichte Luxemburgs stellt Mansfeld eine Ausnahmeerscheinung dar. Er bereicherte die von vorwiegend Bauern und Bürgern geprägte Kultur um die Dimension des kosmopolitisch denkenden und handelnden Fürsten. Wie die Philharmonie heute stand „La Fontaine“ damals für das Außergewöhnliche. Mansfeld verkörpert auch in unserer Zeit noch Kunstsinn und Weltoffenheit, auf die eine moderne Gesellschaft und ein moderner Staat schlecht verzichten können. Es werden die Produkte der Intelligenz sein, die Mehrwert schaffen und dem Land eine Zukunft bieten. Wenn das „Neue Luxemburg“ von Innovation und Kreativität bestimmt sein soll, was der Wille der aktuellen Politik ist, dann soll auch das kulturelle Umfeld dem entsprechen. In diesem globalen Denken nimmt die Persönlichkeit Mansfeld ganz selbstverständlich ihren Platz ein. Ein Kunstliebhaber internationalen Ranges Peter Ernst von Mansfeld (1517-1604) war ein Kunstliebhaber internationalen Ranges. Mit Hilfe von Jacques van Noyen ließ der Gouverneur von Luxemburg sich während vier Jahrzehnten eine der bedeutendsten Schlossanlagen der Flämischen Renaissance errichten. In Antwerpener und Pariser Architektenkreisen genoss Mansfeld großes Ansehen. Hans Vredeman de Vries, einer der wichtigsten Architekten der Renaissance in Nord- und Zentraleuropa, widmete ihm mehrere Schriften. Mansfeld war in Kontakt mit Jacques Ier Androuet du Cerceau. Der Typus des italienischen „principo architetto“ diente ihm als Vorbild. Die Grotte, der Kryptoportikus und das Neptunbecken, mit seinen Arkaden und Terrassen, waren für ihre Zeit Das Mansfeld-Gelände in Clausen im Jahre 2004. (Foto: Guy Wolff) sehr modern. Diese Bauten, die vor Jahren freigelegt worden sind, bildeten den Übergang vom eigentlichen Schloss zu den Gärten. Hier stellte der Graf seine bedeutende Antikensammlung aus. Seine Kombination von römischen Altertümern und Renaissance Architektur galt in den alten Niederlanden als besonders bemerkenswert. Hinzu kommt die beispielhafte axiale Anordnung der Architektur-Gärten, die heute noch gut erkennbar ist. Das Schloss war mit zahlreichen Gemälden von zeitgenössischen Künstlern ausgestattet. Der Nachlass Mansfelds zählt über 300 Gemälde und mehr als 50 Skulpturen auf, die als Schenkung an den spanischen König nach Madrid geschifft worden sind, um dort dessen Schlösser zu schmücken. Viele dieser Bilder, die heute verschwunden sind, gehörten der „dekorativen Malerei “ an. Jedoch hängen zwei Gemälde, von denen die Wissenschaft annimmt, dass sie aus dem Mansfeld-Besitz Mansfelds stammen, in der Dauerausstellung des Prados in Madrid. Vincent Sellaer und Jan Sanders van Hemessen belegen den hohen künstlerischen Rang seiner Sammlung. Somit war Mansfeld (er ist es bis heute geblieben) der einzige Kunstsammler Luxemburgs, dessen ehemalige Bilder in einem Museum von Weltklasse zu sehen sind. Während seiner Gefangenschaft in Vincennes, ließ er in den besten Werkstätten von Paris wertvolle Kunsteinbände für mehrere seiner Bücher anfertigen. Als vor einigen Jahrzehnten ein Einband mit seinem Wappen in den Handel kam, wurde dieses Exemplar vom Getty-Museum Los Angeles, ersteigert. Er besaß auch mehrere Serien von flämischen Wandteppichen, die nach seinem Tode vom Hochadel aufgekauft wurden. Ohne Zweifel war Mansfeld der bedeutendste Kunstsammler Luxemburgs. Eine standesgemäße Erziehung am Hofe Karls V. In Deutschland geboren, bekam Mansfeld eine standesgemäße Erziehung am Hofe Karls V. Damit wurde der Grundstein für seine spätere weltoffene Einstellung gelegt. Als junger Mann nahm er am Tunisfeldzug des Kaisers teil und kam so mit der Welt des Islams in Berührung. Auch entdeckte er das Rom der Renaissance. Später verweilte er öfters für längere Zeit in Brüssel und in Antwerpen, zwei große Kunstmetropolen der Renaissance in Nordeuropa. Kriege, repräsentative Aufgaben und familiäre Verpflichtungen führten ihn mehrere Male nach Frankreich, Deutschland und Italien. In diplomatischer Mission gelangte er an den Hof von Lissabon, das damals dank der Entdeckungsfahrten der Portugiesen den Status einer Weltstadt besaß. Auch die 133 Bilder umfassende Porträtgalerie berühmter „Männer“ in seinem Schloss weisen Mansfeld als Mann von Welt aus. Diese Bildausstattung belegt sein Geschichtsbewusstsein und seine Wahrnehmung der politisch-militärischen Elite, zu der er sich zählte. Die Personenzusammensetzung zentrierte sich auf Europa, doch der Horizont reichte weiter. So waren die drei wichtigsten Mächte des Islams vertreten: Sultane und Großwesire des Osmanischen Reiches, Tamerlan, der Begründer des Mongolenreiches und Safi Al-Din, der Begründer der persischen Fürstendynastie der Safawiden. Erinnerung an Mansfeld als Teil eines Gesamtkonzepts Die verbleibenden Überreste des Mansfeld-Schlosses sind in Luxemburg einzigartig und zählen zum Kulturerbe des Landes. Vielen unseren Zeitgenossen mögen sie als unerheblich erscheinen. Doch dem ist nicht so. Signifikante Bauteile, besonders der Architektur im Zusammenhang mit den Gärten, sind erhalten. Hinzu kommt die fundierte Dokumentation über die ganze Anlage. Es ist möglich, in Clausen einen Ort der Erinnerung für Mansfeld entstehen zu lassen. Dieser versteht sich als Teil eines Gesamtkonzeptes. Urbanisierung, Wohnungsbaupolitik und Erhalt des Kulturerbes sind vereinbar, doch darf Letzteres keine Alibifunktion haben. Im Gegenteil, das Gelände mit seinen bedeutsamen Überresten eignet sich vorzüglich als ein wesentliches Gestaltungsmittel des ganzen Areals. M * Jean-Luc Mousset war Kurator der Mansfeld-Ausstellung von 2007. Wir werden in einer nächsten Ausgabe der Warte ausführlich auf die Mansfeld-Anlagen zurückkommen. 185 La réception du château du 19e au 21e siècle Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert 186 4 LO K A L E S Mittwoch, den 5. August 2015 Erneute Suche nach Bianka bleibt erfolglos Kurze Schulwege statt großer Gebäude Auch die Leichenspürhunde haben nichts entdeckt. Seite 16 GAZETTCHEN N Was dann geschieht ... ZENTR U M Grüne Lunge für große Attertschleife. 17 SÜ DEN 19 Beschilderungen an Maison du Savoir angebracht. NOR DEN 20 Räte der Stausee-Gemeinde wollen sakrales Erbe erhalten. OSTEN Ellingen-Gare: Freie Fahrt im Kreisverkehr. 20 NOTDIENSTE Service & Termine Immobilien TODESANZEIGEN 23 24 40 43 Ab heute Mittwoch Super 95: 1,250 +0,021 s Super 98: 1,317 +0,021 s Mélange 2-T: 1,750 +0,021 s Kayler Schöffenrat setzt in Sachen Schulpolitik auf Dezentralisation. Seite 19 MansfeldMansfeld-Schloss Schloss soll mit neuem Leben erfüllt werden W O Wie Phönix aus der Asche lau sen S Öffentlicher Park Archäologische Zone Wohngebiet che in C Zone 2 Zone 3 Kir Zone 1 Neu Vau ban (FOTO: LW-ARCHIV) de Rue dor f Die Gärten von Schloss Villandry in Indre-et-Loire (F) als Beispiel, wie ein Renaissancegarten aussehen kann. Rue Kennen Sie die „UpworthyFormel“? Nein? Es handelt sich um eines von mehreren Prinzipien, die von den Machern so genannter „Clickbaiting“-Seiten auf Facebook genutzt werden, um die Aufmerksamkeit der User zu erregen und diese dazu zu bringen, einen Link zu klicken. Konkret funktioniert das so: Kontroverse Aussage plus unerwartete Wendung plus „Cliffhanger“ ist gleich Clicks. Und zwar viele Millionen davon. Sie wissen schon, diese Posts, die mit meist zweideutigen Fotos von nichts Besonderem verziert sind, über denen ein Spruch steht wie „OMFG!!! Dieses Video ist so wahnsinnig unglaublich, das Sie unglücklich sterben werden, wenn Sie es nicht sofort anschauen“. Wer darauf hereinfällt, landet dann auf einem recht drögen Beitrag, der aus einem langweiligen Text und einem eben so langweiligen, dafür aber geklauten Bild besteht. Um so erstaunlicher, dass Clickbaiting-Seiten wie „Buzzfeed“, „Upworthy“ oder „Heftig.co“ Abermillionen User mobilisieren, die ihren Content-Müll nicht nur konsumieren, sondern auch noch teilen. „Bei dieser 79-jährigen Tänzerin gähnen zuerst alle… doch plötzlich geschieht etwas Unfassbares. WOW!“. Und was geschah, nachdem ich darauf klickte? Genau. Nichts. WOW! Nun ist es so, dass der Erfolg diesen Bauernfängern des digitalen Zeitalters Recht zu geben scheint, so dass immer häufiger auch „seriöse Medien“ mit solchen Methoden liebäugeln. Was dann geschieht, ist leider bekannt. Michel 15 (GRAFIK: MICHÈLE WINANDY/ GEOPORTAIL) VON DIANA HOFFMANN UND MARCO GOETZ Das Kulturministerium und die Stadt Luxemburg sind gewillt, ein Stück Luxemburger Geschichte wieder aufleben zu lassen. Ein Großteil des früheren Mansfeld-Schlosses mitsamt seiner Gärten soll erhalten bleiben und mit neuem Leben erfüllt werden. Nach Jahren des Stillstandes scheint nun endlich wirklich Bewegung in das Dossier des ehemaligen MansfeldSchlosses in Clausen zu kommen. Die Arbeit einiger Idealisten, wie Benoît Reiter, Archäologe Matthias Paulke und „Conservateur hoLydie Polfer noraire“ JeanLuc Mousset dürfte nun Früchte tragen. Sowohl Kulturministerin Maggy Nagel wie auch die Bürgermeisterin der Stadt Luxemburg, Lydie Polfer, zeigen sich von der Umsetzung des bereits vor zehn Jahren vorgestellten Drei-ZonenPlanes überzeugt. Der archäologische Bereich, die Gärten und die Wohngebäude sollen teilweise hergestellt und einer breiten Öffentlichkeit zugänglich gemacht werden – wie Lydie Polfer im LWInterview betont. Lydie Polfer, welche Bedeutung hat für Sie das Mansfeld-Schloss? n Die Überreste des MansfeldSchlosses sind einzigartig in Luxemburg, da es im Land keine andere fürstliche Residenz aus der Renaissancezeit gibt, die zudem im europäischen Vergleich von Bedeutung wäre. Das Projekt zur Aufwertung des Areals ist in der Hin- sicht interessant, da es uns erlaubt, drei für den Bürger von heute wichtige Elemente miteinander zu verbinden: Wohnen, Erholung und Kultur. Auch das historische Stadtviertel Clausen wird durch dieses Projekt sehr stark aufgewertet werden. Was passiert nun mit dem Gelände unten in Clausen? Wird der Drei-Zonen-Plan, wie er bereits vor rund zehn Jahren vorgestellt wurde, umgesetzt? n Ja, dieser Plan dient als Basis unserer Überlegungen. Der Großteil des Geländes soll ein öffentlicher Park werden. Das Areal rechts von der Kirche in Clausen, das auch heute noch nicht bebaut ist, war im 16. Jahrhundert ein Teil der Gärten von Graf Mansfeld. Es handelte sich um ein Labyrinth und einen Obstgarten. Wir wollen den Park nicht in seiner ursprünglichen Form wieder herstellen, uns jedoch von den damaligen Strukturen und Perspektiven inspirieren lassen. Darüber hinaus haben wir vor, die beiden Brunnen (Fontaine Saint-Pierre und Fontaine de Vénus), die bei den Ausgrabungen wohl freigelegt, aber zwecks Konservierung wieder zugeschüttet wurden, in den Park zu integrieren. Wie wir dabei vorgehen werden, muss noch von Ex- „ Im Herbst beginnen die Stabilisierungsarbeiten am Fischerhaus. Ich wäre froh darüber, wenn wir den Park und die archäologische Zone Mitte 2017 einweihen könnten.“ perten untersucht werden. Die zweite Zone wird ausschließlich eine archäologische und patrimoniale Funktion haben. Sie ist relativ klein und heute zu einem Großteil durch einen provisorischen Überbau geschützt. In diesem Areal wollen wir eine definitive Struktur errichten, in der unter anderem der Neptunbrunnen und die künstliche Grotte von Mansfeld zu besichtigen sein werden. Die Umsetzung der letzten Zone wird etwas komplizierter werden, da hier Wohnungen entstehen sollen. Dies soll jedoch unter Berücksichtigung der historischen Bausubstanz passieren, da dieses Areal sich im Wohnturm und in der großen Galerie mit den schönen Renaissancefenstern des Schlosses befindet. Alles zusammen kann nicht sofort umgesetzt werden. Mit was soll oder muss begonnen werden? n Vor dem Winter muss zuerst das Fischerhaus, das im 18. und 19. Jahrhundert auf den Fundamenten des Wohnturms des Schlosses gebaut wurde, geschützt werden und die Giebel müssen stabilisiert werden. Daran arbeitet zurzeit bereits der „Service des sites et monuments“. Dann ist es sicherlich so, dass die Zone des Parks und die des archäologischen Areals schneller umzusetzen sein werden wie dies für das neue Wohnprojekt der Fall sein wird. Für den Park und den archäologischen Teil wollen wir uns von Experten, die bereits solche Projekte umgesetzt haben, beraten lassen. Um mit dem Bau des Wohnkomplexes zu beginnen, muss die Stadt noch mit ein paar Eigentümern, denen noch zwei kleine Parzellen in der alten großen Galerie des Schlosses gehören, verhandeln. Es wäre schön, wenn die Projekte quasi in einem Guss verwirklicht werden könnten. Innerhalb der Ge- bäude, die der Stadt gehören, sollen auch noch archäologische Probegrabungen durch das „Centre national de recherche archéologique“ durchgeführt werden. Welchen Zeitraum kann man sich vorstellen, bis alles fertig ist? n Im Herbst beginnen die Stabilisierungsarbeiten am Fischerhaus. 2017 feiern wird den 500. Geburtstag von Graf Mansfeld. Ich wäre sehr froh darüber, wenn wir den Park und die archäologische Zone Mitte 2017 einweihen könnten. n Wer finanziert das alles? Zunächst einmal ist endlich klar, wer sich um die Baustelle kümmert. Seit Jahren gab es hier Unklarheiten zwischen der Stadt und dem Staat, respektiv war im Gespräch, dass der „Fonds de logement“ auf dem Gelände bauen soll. Kulturministerin Maggy Nagel und ich sind uns nicht nur einig über die kulturhistorische Wichtigkeit des Mansfeld-Schlosses, sondern haben uns auch darauf verständigt, dass die Stadt Luxemburg, die Eigentümer eines großen Teils des Geländes ist, nun auch das Projekt in Angriff nehmen wird – das Ganze jedoch mit finanzieller Unterstützung des Staates, so wie es das „Règlement grand-ducal“ vom 19. Dezember 2014 „concernant l'allocation de subventions pour des travaux de restauration d'immeubles“ vorsieht. Der Staat hilft auch bei den Arbeiten in der rein archäologischen Zone. Sobald die Vorbereitungsarbeiten abgeschlossen sind, wird sich der Schöffen- und anschließend der Gemeinderat der Stadt Luxemburg eingehend mit dem Projekt befassen. Ich bin davon überzeugt, dass dieses faszinierende Projekt von einer guten Zusammenarbeit von Stadt und Staat nur profitieren kann. J 187 Mémoire, souci conservatoire et patrimonialisation du 19e au 21e siècle Die Erinnerung, die Sorge um den Erhalt und der Weg hin zum Kulturerbe vom 19. bis 21. Jahrhundert 5 6 16 LUXEMBOURG MÉTROPOLE jeudi 13 juillet 2017 Mansfeld, son parc, son château en 3D LUXEMBOURG Pour le 500e anniversaire de la naissance du comte Pierre-Ernest de Mansfeld, la Ville a inauguré le parc au cœur de Clausen. Seite 18 Seite 21 Park zum 500. Geburtstag Bei strömendem Regen: „Parc Mansfeld“ in Luxemburg-Clausen eingeweiht LUXEMBURG JACQUELINE KIMMER M it einem „Quartiersfest“ wurde am gestrigen Spätnachmittag der „Parc Mansfeld“ in LuxemburgClausen seiner Bestimmung übergeben. Zu dieser Feierstunde konnte Hauptstadtbürgermeisterin Lydie Polfer unter anderem Guy Arendt, Staatssekretär im Kulturministerium, begrüßen. Und auch der strömende Regen konnte der vorherrschenden guten Laune keinen Abbruch tun. Begangen wurde diese Einweihung im Rahmen der Feierlichkeiten zum 500. Geburtstag von Peter-Ernst von Mansfeld (1517-1604), über 60 Jahre lange Gouverneur des Herzogtums Luxemburg und Besitzer einer Renaissance-Domäne in Herzen von Clausen. Ein ambitiöses Vorhaben Im Jahr 2015 hat die Stadt Luxemburg beschlossen, hier unter anderem einen Park und eine archäologische Zone einzurichten. Das Anlegen von provisorischen Wegen und die Sicherung des Parks durch eine Umzäunung haben nun die Eröffnung ermöglicht, wie Polfer sagte. In einer zweiten Phase soll nun ein Studie des historischen Patrimoniums des Geländes (Park und Schloss) durchgeführt werden, um den historischen Wert des Geländes festzustellen. In einer dritten Phase soll dann das ambitiöse Vorhaben durchgeführt werden. In Zusammenarbeit mit der Clausener Bevölkerung Die Bürgermeisterin hob weiter hervor, dass das Projekt „Parc Mansfeld“ zusammen mit der Bevölkerung durchgeführt wurde. In zwei so genannten „Consultations publiques“ unterbreiteten die Clausener den Gemeindeverantwortlichen ihre Anregungen und Bedenken in Sachen „Parc Mansfeld“. Ein Palisadenzaun trennt derzeit den Park von den Ruinen, so dass die geplanten archäologischen Grabungen durchgeführt werden können. w De notre journaliste Geneviève Montaigu J 'ai mis plus de 40 ans pour construire mon château. J'espère que mes amis, grâce à votre soutien, mettront moins de temps pour sa reconstruction virtuelle. Devenezmembres de l'ASBL association des Amis du château de Mansfeld», écrivait le comte Pierre-Ernest de Mansfeld (Peter Ernst von Mansfeld) sur son compte Facebook, en octobre 2016… Derrière le personnage historique, gouverneur et capitaine général, représentant civil et militaire de l'empereur Charles Quint puis de son successeur Philippe II, se cache Benoît Reiter, secrétaire de l'association, qui est un grand spécialiste de l'ancien gouverneur du Duché de Luxembourg pendant 59 ans, de 1545 jusqu'à sa mort en 1604, à l'âge de 87 ans. > Mit den Durchtrennen des Trikolorebändchens gab Bürgermeisterin Lydie Polfer den „Parc Mansfeld“ für die Besucher frei Patrimoine préservé Mardi soir, les élus de la capitale ainsi que le secrétaire d'État à la Culture, Guy Arendt, ont inauguré le parc ouvert au public avec ses premiers aménagements. Et surtout, le public a pu découvrir la vidéo de 4 minutes de la reconstitution virtuelle du château «La Fontaine», le fameux projet de l'association qui permet d'admirer le faste de cette résidence princière, domaine illustre de la Renaissance au cœur de Clausen et propriété de celui dont on fête cette année le 500e anniversaire. Le site a été sauvé par les fouilles entreprises par le musée national d'Histoire et d'Art (MNHA), sous la houlette de Jean-Luc Mousset aujourd'hui retraité et président de l'Association des amis du château de Mansfeld. Il avait soumis un plan en trois zones : le parc, une zone archéologique et une partie habitations dans le respect des structures anciennes (faubourg Malakoff). C'est exactement ce plan qui a été respecté par la Ville de Luxembourg quand elle a décidé de lancer le projet de réhabilitation. Après l'aménagement de chemins provisoires et la sécurisation du parc Le parc reconstitué en 3D, tel qu'il était au XVIe siècle. par des clôtures permettant une ouverture du site au grand public, la suite se prépare : «La deuxième phase portera sur une étude approfondie du patrimoine historique du site (parc et château) pour aboutir à un projet de réalisation global intégrant les besoins actuels et les valeurs historiques exceptionnelles en place. La troisième phase comportera l'exécution du projet. À ce jour, les travaux réalisés portent sur la consolidation d'urgence de la maison Fischer, la réparation de l'abri archéologique et l'installation d'une plateforme pour visiteurs, l'aménagement provisoire du parc et un levé précis des édifices», informe l'administration communale. Pour l'heure, l'aménagement du parc est provisoire avec une piste de pétanque, des W.-C. publics, une fontaine à eau potable, des bancs et d'autres possibilités pour s'asseoir. Les habitants ont été conviés à deux consul- tations publiques pour émettre leurs souhaits, dont une partie ont déjà été réalisés. «Il est prévu de continuer à intégrer davantage d'éléments pour répondre aux besoins des habitants de Clausen, tout en respectant les dimensions patrimoniales de l'héritage du comte Pierre-Ernest de Mansfeld», ajoute la Ville de Luxembourg. Un tracé historique propose aux visiteurs un aperçu de l'évolution de cette partie de la ville depuis le Moyen Âge jusqu'à nos jours et plus particulièrement pendant la Renaissance et sous Pierre-Ernest de Mansfeld. La partie des jardins de Mansfeld située entre la place Sainte-Cunégonde et la rue de Clausen sera ouverte au public selon les horaires suivants : du 01/11 au 28/02 de 7 h 30 à 18 h; du 01/03 au 31/03 de 7 h 30 à 20 h; du 01/04 au 30/09 de 7 h à 22 h et du 01/10 au 31/10 de 7 h 30 à 20 h. Le parc a été rendu aux habitants du quartier. Benoît Reiter : «Notre insistance a porté ses fruits» Le secrétaire général de l'Association des amis du château de Mansfeld évoque le réaménagement du parc. Trotz Regen hatten sich viele Vertreter des öffentlichen Lebens in Clausen eingefunden Fotos: Hervé Montaigu/Editpress AM RANDE DER ERÖFFNUNGSFEIER DES „PARC MANSFELD“ ZUM „PARC MANSFELD“ Video über Peter-Ernst von Mansfeld Die Öffnungszeiten Die im Sommer vergangenen Jahres gegründete Vereinigung der „Amis du Château de Mansfeld“ (AACM) unter dem Vorsitz des Historikers und Konservators im Ruhestand des „Musée national d’histoire et d’art“ Jean-Luc Mousset, setzt sich für die Erforschung und den Erhalt des ehemaligen Renaissance-Schlosses „La Fontaine“ in Luxemburg-Clausen und die historische Aufarbeitung des Lebens seines Erbauers Peter-Ernst I. Graf von Mansfeld (1517-1604) ein. Zum 500. Jahrestag der Geburt von Peter-Ernst von Mansfeld am kommenden 12. August hat die AACM eine Videoprojektion (3D-Format) über das Leben dieser herausragenden Persönlichkeit der luxemburgischen Geschichte zusammengestellt, die gestern bei der Eröffnung des „Parc Mansfeld“ in Clausen erstmals vorgeführt wurde. Die Videoprojektion soll nun in Schulen sowie bei den Feierlichkeiten rund um den 500. Geburtstag von Peter-Ernst Mansfeld gezeigt werden. Der zwischen der Place Sainte Cunégonde und der Rue de Clausen in Luxemburg-Clausen gelegene „Parc Mansfeld“ ist der Öffentlichkeit zu folgenden Zeiten zugänglich: bis zum 30. September von 7.00 bis 22.00; vom 1. bis zum 31. Oktober von 7.30 bis 20.00; vom 1. November bis zum 28. Februar von 7.30 bis 18.00 sowie vom 1. bis zum 31. März von 7.30 bis 20.00. Avec Jean-Luc Mousset et Matthias Paulke, vous avez relancé le projet d'aménagement du site Mansfeld. Mardi soir, le parc a connu une première inauguration. Êtes-vous satisfait du résultat? Benoît Reiter : Malgré le mauvais temps, beaucoup de personnes se sont déplacées pour assister à l'inauguration de l'aménagement provisoire du parc, à la fois des habitants de Clausen, des membres de notre ASBL, des membres de différentes associations locales, les jeunes de la Maison des jeunes, la bourgmestre, le secrétaire d'État à la Culture, etc. Nous sommes satisfaits de constater que la Ville de Luxembourg a tenu parole et a réussi à ouvrir le site pour les 500 ans de Mansfeld. Après des années d'oubli et d'abandon, la partie centrale de l'ancien jardin du château revit enfin, les bâtiments sont protégés contre les intempéries et une mission d'étude du bâti est en cours de finalisation. Notre insistance a donc porté ses fruits. En ou- « tre, la projection de notre film a connu un franc succès, de même que la "timeline" sur la clôture de chantier à la réalisation de laquelle nous avons collaboré. Donc, mission accomplie pour cette phase. Votre Association des amis du château de Mansfeld, fondée il y a un an, avait un premier projet de reconstitution virtuelle du château en 3D. Une première version a été présentée mardi soir, très prometteuse. Que nous réserve la suite? Nous avons pas mal d'idées, que nous allons définir prochainement grâce au soutien de notre mécène. On pourrait par exemple imaginer de réaliser une séquence expliquant l'histoire de la construction des différentes parties du château. On peut encore penser à l'histoire de la destruction progressive du site aux XVIIe et XVIIIe siècles, ainsi que de la revitalisation de Clausen à partir de la fin du XVIIIe. Il y a pas mal de gravures anciennes ou de photos en noir et blanc que l'on pourrait intégrer dans le film. Il est également possible de reconstituer d'autres parties intérieures du château, les pièces avec leurs œuvres d'art, pour permettre au spectateur de s'y promener. En fonction de ces réalisations, le commentaire sera également adapté. L'avantage de la reconstruction virtuelle est qu'elle permet de faire des changements, si Après des années d'oubli et d'abandon, la partie centrale de l'ancien jardin du château revit enfin « Historisches und kulturelles Patrimonium der Hauptstadt erhalten Wie Bürgermeisterin Lydie Polfer gestern unterstrich, hat die Stadt Luxemburg, in der Sorge das historische und kulturelle Patrimonium der Hauptstadt zu erhalten, in den Jahren 1987 bis 2002 die Grundstücke der Mansfeld-Domäne aufgekauft. Zwischen 2003 und 2007 wurden hier archäologische Grabungen vom „Centre national de recherche archéologique“ durchgeführt. Dank dieser Grabungen konnten einige seltene Überreste aus dem 16. Jahrhundert, die zum Schloss „La Fontaine“ des Grafen von Mansfeld gehörten, freigelegt werden: Ein Neptun-Becken, eine künstliche Grotte, der Sankt Peter- und der Venus-Brunnen. Il ne reste plus grand-chose du château sinon quelques magnifiques vestiges, mais grâce à l'association des Amis du château de Mansfeld, cette résidence princière revit virtuellement en 3D. Le parc, lui, connaît ses premiers aménagements. Mansfeld, laissé à l'abandon, revit! Image : association des amis du château de mansfeld Feuerwehrolympiade Photo : jean-claude ernst Ein wahres „Vëlosland“ des recherches montrent qu'on s'est trompés. En tant que membre du groupe de travail, comment imaginez-vous le site une fois entièrement réhabilité? La décision finale de l'aménagement du site appartient bien sûr à la Ville de Luxembourg, qui en est le propriétaire. Le classement du site comporte également des contraintes. Notre base de réflexion, en tant que membres de l'ASBL, a toujours été la division du site en trois zones : le parc, véritable poumon vert de Clausen, la petite zone archéologique (bassin de Neptune, grotte artificielle et cryptoportique) recouverte d'une construction la protégeant et permettant des visites et, enfin, une zone de logement dans les maisons construites dans les restes du château. Dans ces immeubles, une analyse du bâti est en cours. Il est évident pour nous que la construction de logements ne peut se faire que dans le respect de ce qui reste du château, à la fois dans la maison "Fischer", an- 1. Mouvement écologique, 22 janvier 2014 2. Tageblatt, 22 janvier 2014 3. Die Warte – Luxemburger Wort, 27 février 2014 4. Luxemburger Wort, 5 août 2015 5. Lëtzebuerger Journal, 12 juillet 2017 6. Le Quotidien, 13 juillet 2017 cienne tour du château, et dans l'ancienne grande galerie du château, où l'on peut admirer encore aujourd'hui six des huit grandes fenêtres à meneaux. En ce qui concerne le parc, différentes options sont envisageables. Vu que le château s'appelait "La Fontaine", le retour de l'eau me semble indispensable. Une remise en service de l'ancienne fontaine de Saint-Pierre, encore bien conservée mais actuellement protégée sous terre, serait un plus. Autour de cette fontaine étaient plantées sous Mansfeld des haies sous forme de labyrinthe. On pourrait s'en inspirer. Dans la partie orientale du parc subsistent des vestiges substantiels du XIXe siècle, la maison des bains ou encore un ensemble de tilleuls. On devrait les intégrer dans cette partie du parc, dont la logique serait donc moins mansfeldienne. Bien évidemment, il ne faut pas oublier les besoins des habitants de Clausen, qui sont probablement à la recherche d'un havre de paix. Recueilli par G. M. 188 La réception du château du 19e au 21e siècle Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert Découvrez sur le site Internet des ANLux deux vidéos présentées dans le cadre de l’exposition www.anlux.lu Le site Mansfeld au Parlement Question posée le 21 janvier 2014 pendant l’heure de questions à la Chambre des députés par le député Marc Angel à la Ministre de la Culture, Maggy Nagel, au sujet du site du château Mansfeld. Quelle valorisation pour l’avenir ? Sam Tanson, Ministre de la Culture, Lydie Polfer, Bourgmestre de la Ville de Luxembourg, et Jean-Luc Mousset, Président des Amis du Château de Mansfeld, expliquent les raisons de leur engagement en faveur du site Mansfeld et exposent leur vision d’avenir pour le site. Les transcriptions des réponses se trouvent sur les feuilles volantes ci-jointes. WÉI GEET ET WEIDER ? 189 Bibliographie sélective Les textes d’exposition se basent sur les ouvrages mentionnés ci-dessous et sur les sources citées dans ces publications : COURTOY Jérôme, Mansfeld. Ein luxemburgischer Erinnerungsort, mémoire de Master, Université du Luxembourg, 2017 DAVALLON Jean, « Comment se fabrique le patrimoine : deux régimes de patrimonialisation », pp. 41-57, dans : Le patrimoine, oui, mais quel patrimoine ?, Babel, International de l’imaginaire no 27, Maison des Cultures du Monde, 2012 DAVALLON Jean, « À propos des régimes de patrimonialisation : enjeux et questions », Patrimonializacao e sustentabilidade de patrimonio : reexao e prospectiva, nov. 2014, Lisboa (halshs-01123906) FISCHER Georges, Promenade au parc Mansfeld à la mémoire de Martin Pellering et Katie Fischer, Luxembourg, étude non publiée datée du 28/11/2017 MASSARETTE Joseph, La vie martiale et fastueuse de Pierre-Ernest de Mansfeld, 2 tomes, Paris, 1930 DE JONGE Krista, MOUSSET Jean-Luc (dir.), Un prince de la Renaissance, Pierre-Ernest de Mansfeld (1517-1604), 2 tomes, MNHA, Luxembourg, 2007 REITER Benoît, Le château de Mansfeld à Luxembourg (1563-1797) : état des connaissances et nouvelles découvertes, mémoire de Master 2 en Histoire, Université de Caen Normandie, 2018 SCHOELLEN Marc, « L’art des jardins du XVIe au XXe siècle », dans : L’art au Luxembourg : de la Renaissance au début du XXIe siècle, Bruxelles, 2006 SCHOLER Othon, « Deux rescapés du grand naufrage : les termes rustiques du château de Mansfeld », dans : Hémecht, Luxembourg, 1991, pp. 95-120 SCHOLER Othon, Palatium Mansfeldicum : études sur le comte Pierre-Ernest de Mansfeld (1517-1604) et son Palais Renaissance à Luxembourg-Clausen, Les Amis de l’Histoire, Volume 19, Luxembourg, 2006 YEGLES-BECKER Isabelle, Le site « La Fontaine » à Luxembourg : sa mémoire et sa reconnaissance patrimoniale grandissante, Comité Alstad a.s.b.l., Luxembourg, 2017 190 Remerciements L’exposition « Mansfeldschlass – Un château disparu ? (1604-2018) » a été organisée par les Archives nationales de Luxembourg en partenariat avec l’association des Amis du Château de Mansfeld. COORDINATION GÉNÉRALE (ARCHIVES NATIONALES DE LUXEMBOURG) Sanja Simic, Nicky Blazejewski, Nadine Zeien COMMISSARIAT SCIENTIFIQUE (AMIS DU CHÂTEAU DE MANSFELD) Jean-Luc Mousset, commissaire, conservateur honoraire au MNHA RÉDACTION DES TEXTES FRANÇAIS Jean-Luc Mousset, conservateur honoraire au MNHA (J.-L. M.) Benoît Reiter, historien et juriste (B. R.) Matthias Paulke, collaborateur au Centre national de recherche archéologique (M. P.) Jérôme Courtoy, historien (J. C.) Les organisateurs remercient Madame la Ministre de la Culture, Sam Tanson, et Madame le Bourgmestre de la Ville de Luxembourg, Lydie Polfer, de leur prise de position sur l’avenir du site Mansfeld. Ils tiennent également à remercier chaleureusement toutes les institutions, administrations et personnes qui ont contribué à la réussite et au succès de cette exposition. ADMINISTRATION DU CADASTRE ET DE LA TOPOGRAPHIE – LUXEMBOURG Raymond Dhur, Alex Haag, Danielle Horper, Bernard Reisch ALBERTINA MUSEUM – VIENNE Klaus Albrecht Schröder, Ingrid Kastel, Christof Metzger ARCHIVES GÉNÉRALES DU ROYAUME – BRUXELLES Karel Velle, Marc Libert, Yolande Schaltin ARCHIVO GENERAL DE SIMANCAS Julia Rodríguez de Diego, Agustín Sánchez Marchán SUBDIRECCIÓN GENERAL DE LOS ARCHIVOS ESTATALES – MADRID Severiano Hernández Vicente, Cristina Díaz Martínez BIBLIOTHÈQUE DE L’INSTITUT NATIONAL D’HISTOIRE DE L´ART – PARIS Anne-Élisabeth Buxtorf, Nathalie Muller, Isabelle Périchaud, Muriel Riochet, Isabelle Vazelle BIBLIOTHÈQUE MAZARINE – PARIS Yann Sordet, Patrick Latour, Céline Leroux BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DE FRANCE – PARIS Laurence Engel, Sylviane Tarsot-Gillery BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DE LUXEMBOURG Monique Kieffer, Luc Deitz, Pia Jank, Yves Maurer, Tona Peters, Marcel Strainchamps CENTRE NATIONAL DE RECHERCHE ARCHÉOLOGIQUE – BERTRANGE Foni Le Brun-Ricalens, Matthias Paulke CHAMBRE DES DÉPUTÉS – LUXEMBOURG Claude Frieseisen, Benoît Reiter COUR GRAND-DUCALE – SERVICE PRESSE ET COMMUNICATION EDITPRESS – ESCH-SUR-ALZETTE Jean-Lou Siweck, Olivier Nassimbeni, Daniele Rombi INSTITUT NATIONAL D’HISTOIRE DE L’ART – PARIS Éric de Chassy KATHOLIEKE UNIVERSITEIT LEUVEN, KUNSTPATRIMONIUM Anne Verbrugge, Soetkin Vanhauwaert KLASSIK STIFTUNG WEIMAR Hellmut Seemann, Wolfgang Holler, Hannes Bertram, Susanne Haupt LËTZEBUERGER JOURNAL Claude Karger, Marc Dostert LUXEMBURGER WORT Paul Peckels, Matthieu Lange MOBILIER NATIONAL ET MANUFACTURES DES GOBELINS, DE BEAUVAIS ET DE LA SAVONNERIE – PARIS Hervé Lemoine, Hélène Cavalié, Marina Le Baron-Sarasa, Nathalie Machetot MOUVEMENT ÉCOLOGIQUE – LUXEMBOURG Blanche Weber 191 MUSÉE DRÄI EECHELEN – LUXEMBOURG François Reinert, Simone Feis CONCEPTION GRAPHIQUE Rose de Claire, design. MUSÉE DES PLANS-RELIEFS – PARIS Emmanuel Starcky, Mathilde Vallée, Isabelle Warmoes IMPRESSION DES PANNEAUX Signitec MUSEO NACIONAL DEL PRADO – MADRID Miguel Falomir Faus MUSÉE FORESTIER ASBL – MERSCH Pia Roth, Jean-Michel Muller MUSÉE NATIONAL D’HISTOIRE ET D’ART – LUXEMBOURG Michel Polfer, Adrien Boewinger, Ulrike Degen, Tom Lucas, Régis Moes, Muriel Prieur REGIONAL MUSEUM IN OLOMOUC – RÉPUBLIQUE TCHÈQUE Břetislav Holásek, Karel Podolský, Hana Jakůbková SERVICE INFORMATION ET PRESSE – LUXEMBOURG Jean-Claude Olivier, Stefanie Simonelli, Thomas Frères STADTBIBLIOTHEK UND STADTARCHIV TRIER Michael Embach, Bernhard Simon, Anja Runkel VILLE DE LUXEMBOURG ARCHIVES DE LA VILLE DE LUXEMBOURG : Evamarie Bange COORDINATION CULTURELLE : Christiane Sietzen LËTZEBUERG CITY MUSEUM : Guy Thewes, Beate Esch, Marie-Laure Ludovissy, Pascale Siedler PHOTOTHÈQUE DE LA VILLE DE LUXEMBOURG : Martine Theisen, Eric Jaerling, Mandy Zilli SERVICE DE L’URBANISME : Gilles Frantz Jean Davallon, Georg Kabierske, Corinne Kohl, Iva Mrázková Les organisateurs expriment également leur profonde gratitude à l’ensemble du personnel des Archives nationales de Luxembourg qui ont aimablement et efficacement soutenu ce projet commun. Steve Barthel, Andrée Bertoldo, Jacqueline Gilliam, Steven Ribeiro Gomes, Roberto Jannizzi, Patricia Lambert, Charles Lux, Jérôme Michaely, Philippe Nilles, Faris Pacariz, Helder Pinto, Gilles Regener, Corinne Schroeder, Joel Thill, Edison Toledo, Daniel Wiseler PANNEAUX ET MONTAGE Den Mobilen Handwierker TRADUCTION DES TEXTES EN ALLEMAND Patrick Wilwert VIDÉOS videoproductions.lu ARCHIVES NATIONALES DE LUXEMBOURG | AMIS DU CHÂTEAU DE MANSFELD ÉDITION Archives nationales de Luxembourg RÉDACTION DES TEXTES FRANÇAIS Jean-Luc Mousset Benoît Reiter Matthias Paulke Jérôme Courtoy CONCEPTION GRAPHIQUE Rose de Claire, design. IMPRESSION DU CATALOGUE Imprimerie Centrale ISBN 978-2-919773-22-0 LUXEMBOURG Janvier 2019