CATALOGUE DE L'EXPOSITION AUX ARCHIVES NATIONALES (31.01. - 20.04.2019)
Mansfeldschlass
Un château
disparu ?
1604-2018
ARCHIVES NATIONALES DE LUXEMBOURG | AMIS DU CHÂTEAU DE MANSFELD
Sommaire
Inhaltsverzeichnis
2
Préface
3
MANSFELDSCHLASS | UN CHÂTEAU DISPARU ? 1604-2018
Introduction
Einführung
4
L’histoire du site de 1604 au 19e siècle
Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert
20
A Le bien de la couronne de 1604 à 1797
Im Besitz der Krone von 1604 bis 1797
21
B Les réaffectations du château aux 17e et 18e siècles
Die Nutzungen des Schlosses im 17. und 18. Jahrhundert
43
C Les destructions et la vente du château de 1628 à 1797
Die Zerstörungen und der Verkauf des Schlosses von 1628 bis 1797
59
D Le château sur les représentations graphiques du 16e jusqu’au début du 19e siècle
Das Schloss in den grafischen Darstellungen vom 16. bis zum Anfang des 19. Jahrhunderts
75
E Le château dans les sources écrites des 17e et 18e siècles
Das Schloss in den schriftlichen Quellen des 17. und 18. Jahrhunderts
89
F Le Parc Mansfeld privatisé et morcelé de 1801 à 1870
Die Privatisierung und Zergliederung des Park Mansfeld von 1801 bis 1870
103
La réception du château du 19e au 21e siècle
Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert
114
G La « redécouverte » du château sur les œuvres d’art des 19e et 20e siècles
Die „Wiederentdeckung“ des Schlosses in den Kunstwerken des 19. und 20. Jahrhunderts
115
H Le château et son site sur les premières photographies des 19e et 20e siècles
Das Schloss und das Gelände auf den ersten Fotografien des 19. und 20. Jahrhunderts
125
I
J
« La Fontaine » dans les publications luxembourgeoises du 19e au 21e siècle
„La Fontaine“ in den luxemburgischen Publikationen des 19. bis 21. Jahrhunderts
131
Mémoire, souci conservatoire et patrimonialisation du 19e au 21e siècle
Die Erinnerung, die Sorge um den Erhalt und der Weg hin zum Kulturerbe vom 19. bis 21. Jahrhundert
155
Bibliographie sélective
189
Remerciements
190
Préface
3
Sont considérés comme « patrimoine culturel » :
Les monuments : œuvres architecturales, de sculpture ou de peinture monumentales,
éléments ou structures de caractère archéologique, inscriptions, grottes et groupes
d'éléments, qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de l'histoire,
de l'art ou de la science,
Les ensembles : groupes de constructions isolées ou réunies, qui, en raison de leur
architecture, de leur unité, ou de leur intégration dans le paysage, ont une valeur
universelle exceptionnelle du point de vue de l'histoire, de l'art ou de la science,
Les sites : œuvres de l'homme ou œuvres conjuguées de l'homme et de la
nature, ainsi que les zones y compris les sites archéologiques qui ont une valeur
universelle exceptionnelle du point de vue historique, esthétique, ethnologique ou
anthropologique.
Convention UNESCO concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel, 1972, article 1er
La grande œuvre architecturale entreprise en différentes étapes à partir de 1563 par le
gouverneur du Duché de Luxembourg, le comte Pierre-Ernest de Mansfeld sur un terrain
choisi en contrebas des bastions qui forment la ville, niché dans une boucle de l'Alzette,
constitue l’une des résidences princières les plus importantes de la Renaissance dans
l’actuel Benelux. Selon la description du père jésuite Jean-Guillaume Wiltheim, dans
son ouvrage Historiae Luxemburgensis Antiquariae Disquisitiones, on y trouve, entre
autres, une profusion de fontaines, toutes ornées de sculptures, des vergers et potagers,
un labyrinthe, des tours et colonnades, des cryptoportiques, des galeries-promenoirs, des
grottes, une volière, des pergolas, ainsi qu'une étonnante maison des bains. Aujourd’hui
le château est entièrement en ruine.
C’est dans le cadre de l’Année européenne du patrimoine culturel 2018, qu’est née
l’idée de consacrer une exposition au site et à l’histoire de château de Mansfeld aux
Archives nationales en collaboration avec les Amis du Château de Mansfeld. En
effet, le patrimoine culturel joue un rôle central dans notre société et afin d’assurer
sa valorisation et sa conservation pour les générations futures, la transmission des
connaissances est importante. Aussi l’exposition « Mansfeldschlass : Un château
disparu ? (1604-2018) » montre à travers un certain nombre d’objets, de textes et de
documents d’archives quel a été le sort réservé au château dans les années qui suivirent
la mort de son fondateur.
L’exposition a été élaborée grâce au concours des historiens et chercheurs Jean-Luc
Mousset, Benoît Reiter, Matthias Paulke et Jérôme Courtoy. Pour compléter les sources
historiques, les organisateurs ont choisi de présenter les témoignages oraux de la
ministre de la Culture, Sam Tanson et de la bourgmestre de la Ville de Luxembourg,
Lydie Polfer, quant à l’avenir du site Mansfeld.
Le travail accompli pour cette exposition est extrêmement important et j’en remercie
tous ceux qui − d’une manière ou d’une autre − ont prêté leur concours à cette
entreprise : un travail de mémoire mais surtout d’explication à un public plus large des
cheminements souvent complexes de l’histoire d’un site important pour le patrimoine
de notre pays.
Josée Kirps
Directrice des Archives nationales
4
MANSFELDSCHLASS
UN CHÂTEAU DISPARU ?
1604-2018
5
INTRODUCTION
EINFÜHRUNG
Introduction
Einführung
6
Des questions
Faisant suite à l’exposition Mansfeld au Musée National d’Histoire et d’Art en 2007
qui réserva une large place au « Mansfeldschlass » au temps de son fondateur, la
présentation actuelle aux Archives nationales cherche à répondre aux questions
suivantes : Qu’est devenu le château après la mort de Mansfeld ? Quelle a été sa
signification pour les hommes dans le passé ? Que signifie-t-il pour nous aujourd’hui ?
L’exposition veut être le reflet des recherches récentes qui ont été consacrées
principalement à l’histoire du château des 17e et 18e siècles et dans une moindre
mesure aux événements du 19e siècle ainsi qu’à la réception du château dans les
publications luxembourgeoises du 19e au 21e siècle.
Retraçant le processus en cours de la patrimonialisation, la manifestation est au service
de la promotion et de la valorisation du site Mansfeld, menées actuellement par la Ville
de Luxembourg et l’État luxembourgeois.
À la fin du parcours, une hypothèse de restitution virtuelle, financée en majeure partie
grâce à une mécène privée, Madame Antoinette Probst, fait revivre le château.
Cette exposition a été réalisée conjointement par les Archives nationales de
Luxembourg et l’Association des Amis du Château de Mansfeld.
J.-L. M.
Fragestellungen
In Anknüpfung an die Mansfeld-Ausstellung, die 2007 im Nationalmuseum für
Geschichte und Kunst (MNHA) stattfand und sich eingehend mit dem „Mansfeldschlass“
zur Zeit des Schlossgründers beschäftigte, geht die derzeitige Ausstellung im
Luxemburger Nationalarchiv folgenden Fragen nach: Was wurde aus dem Schloss
nach dem Tod Mansfelds? Welche Bedeutung hatte es in der Vergangenheit für die
Menschen? Welche Bedeutung hat es heute für uns?
Die Veranstaltung stellt dabei die neuesten Forschungsergebnisse vor, die vor allem
die Geschichte des Schlosses im 17. und 18. Jahrhundert sowie in geringerem Maße
die Ereignisse im 19. Jahrhundert und die Rezeption des Schlosses in Luxemburger
Publikationen vom 19. bis ins 21. Jahrhundert betreffen.
Ein besonderes Kapitel ist der Entwicklung des Areals zum Kulturerbe gewidmet und
trägt so unmittelbar zu der von der Stadt Luxemburg und dem Luxemburger Staat
betriebenen Aufwertung des Mansfeld-Geländes bei.
Am Ende des Rundgangs lässt ein virtueller Rekonstruktionsversuch, der größtenteils
von einer privaten Förderin, Frau Antoinette Probst, finanziert wurde, das Schloss zu
neuem Leben erwachen.
Diese Ausstellung wurde gemeinsam vom Luxemburger Nationalarchiv und der
Gesellschaft der Freunde des Mansfeld-Schlosses erarbeitet.
7
Chronologie générale du site
du Moyen Âge à 2018
Moyen Âge
Quelques maisons avec un petit monastère et une fontaine miraculeuse
1563-1604
Construction du « Mansfeldschlass » appelé « La Fontaine »
1604-1797
Domaine de la couronne : dégradations, réaffectations, reconstructions
ponctuelles et disparition presque complète du château et des jardins
1797-2018
Privatisation et morcellement du domaine, urbanisation du site
2003-2018
Prise en charge patrimoniale du site. Suite à l’acquisition de quelques
parcelles par la Ville de Luxembourg, prise en charge de ces terrains par
les fouilles archéologiques, l’étude et le classement comme monument
national. Recherches sur l’ensemble du site.
J.-L. M.
Allgemeine Chronologie
der Entwicklung der Stätte
vom Mittelalter bis 2018
Mittelalter
Einige Häuser mit einem kleinen Kloster und einem Wunderbrunnen
1563-1604
Bau des „La Fontaine“ genannten „Mansfeldschlass“
1604-1797
Im Besitz der Krone: Zerstörungen, Neunutzungen, partieller
Wiederaufbau, bis zum fast vollständigen Verschwinden von Schloss und
Gärten
1797-2018
Privatisierung und Aufteilung des Besitzes, städtische Bebauung des
Areals
2003-2018
Erforschung und Erschließung der Stätte im Sinne des Denkmalschutzes.
Erwerb mehrerer Parzellen durch die Stadt Luxemburg mit
nachfolgender Erschließung dieser Teile durch archäologische
Ausgrabungen, Erforschung und Unter-Denkmalschutz-Stellung.
Erforschung des gesamten Geländes.
8
Introduction
Einführung
LOCALISATION DES DIFFÉRENTES PARTIES
DU CHÂTEAU ET DES JARDINS DE
« LA FONTAINE »
LAGE DER VERSCHIEDENEN TEILE DES
SCHLOSSES UND DER GÄRTEN VON
„LA FONTAINE“
1. Première entrée ou grande écurie
2. Première cour
Nouvelle construction :
3.Aile d’entrée principale
4.Deuxième cour
5.Maison oblongue avec grande galerie ou
grande salle et salon des arts
6. Grand logis ou tour
7. Galerie voûtée ou cryptoportique
8. Troisième cour
9. Grotte
10. Hypèthre avec fontaine de Neptune
Vieille construction :
11.Maison d’en haut ou vieux corps de logis
12. Jardin du haut ou jardins suspendus
13. Salles chauffées (non représentées)
14. Terrain de sport à l’ombre
15. Terrain de sport au soleil
16. Porte des jardins supérieurs
17. Verger
18. Fontaine de Vénus
19. Fontaine de Bacchus ?
20. Labyrinthe
21. Fontaine de Saint Pierre
22. Fontaine de Marie ?
23. Potager
24. Feuillée
25. Volière
26. Maison des Bains
27. Sallette
28. Sallette
29. Laverie (Lavanderie)
30. Pré dans lequel on blanchit le linge
31. Piscine
32. Promenade
33. Jardins inférieurs
34. Tourelle (non représentée)
35. Tourelle (non représentée)
36. Grand vivier (partiellement représenté)
37. Hospice des pauvres et chapelle
(non représentés sur ce dessin)
1. Erster Eingang oder großer Marstall
2. Erster Hof
Neuer Bau :
3.Haupteingangsflügel
4.Zweiter Hof
5.Langer Flügel mit großer Galerie oder
großem Saal und „salon des arts“
6. Großes Wohnhaus oder Turm
7. Gewölbte Galerie oder Kryptoportikus
8. Dritter Hof
9. Grotte
10. Hypaethrum mit Neptunbrunnen
Alter Bau:
11.Oberes Haus oder altes Wohnhaus
12. Oberste oder hängende Gärten
13. Beheizte Säle (nicht dargestellt)
14. Sportfeld im Schatten
15. Sportfeld in der Sonne
16. Eingang zu den oberen Gärten
17. Obstgarten
18. Venusbrunnen
19. Bacchusbrunnen ?
20. Labyrinth
21. Petrusbrunnen
22. Marienbrunnen ?
23. Gemüsegarten
24. Buchengarten
25. Voliere
26. Badehaus
27. Sallette oder Gartensaal
28. Sallette oder Gartensaal
29. Waschhaus
30. Bleichwiese
31. Becken
32. Promenade
33. Untere Gärten
34. Türmchen (nicht dargestellt)
35. Türmchen (nicht dargestellt)
36. Großer Fischweiher (teilweise dargestellt)
37. Hospiz und Kapelle
(auf Ansicht nicht dargestellt)
Localisation des différentes parties
du château et des jardins de
« La Fontaine » – Jean-Luc Mousset,
Matthias Paulke, 2017
Source : Vue panoramique du château
de Pierre-Ernest de Mansfeld, (attribué à)
Tobie Verhaeght (1561-1631),
fin du 16e siècle
Musée National d’Histoire et d’Art –
Luxembourg, 1984-194, crédit
photographique : Tom Lucas
9
10
Introduction
Einführung
Pierre-Ernest de Mansfeld, (attribué à) Otto van Veen,
fin du 16e siècle
Katholieke Universiteit Leuven, Collection Arenberg,
ARS 74
11
Qu’est-ce que le Mansfeldschlass ?
Le château que le gouverneur du Duché de Luxembourg, le comte Pierre-Ernest de
Mansfeld (1517-1604) s’est construit à Clausen, constitue l’une des résidences princières
les plus importantes du 16e siècle dans l’actuel Benelux. Cette œuvre est révélatrice des
nouvelles aspirations apparues pendant la Renaissance : de grands serviteurs de l’État,
fortement marqués par l’Italie, entendent habiter des châteaux prestigieux à la hauteur
de leur nouvelle condition. Mansfeld érige sa demeure qu’il appela « La Fontaine » dans le
style à l’antique des anciens Pays-Bas et il se réfère aux modèles qui étaient à la mode dans
la plus haute aristocratie du pays. Doté d’une culture architecturale savante, il combine la
maison de plaisance avec la résidence de grand seigneur. Il associe bâti, jardins et site pour
créer l’Arcadie qu’il souhaite pour sa vieillesse.
« La Fontaine » occupe les pentes douces d’un fond de vallée bordé de trois côtés de
versants naturels et de falaises raidies qui forment un cirque ouvert sur la ville du côté de
l’Alzette. Pour un château Renaissance, ce cadre naturel grandiose est unique en Europe.
Construit en étapes à partir de 1563, « La Fontaine » n’est pas terminé à la mort de
Mansfeld. Le domaine recouvrait une superficie de huit hectares auquel il faut ajouter le
parc à gibier qui occupait la vallée de Neudorf et les hauteurs environnantes.
Aujourd’hui, il reste peu de vestiges du bâti et des jardins.
J.-L. M.
Was ist das Mansfeldschlass ?
Das Schloss, das sich Graf Peter Ernst von Mansfeld (1517-1604), Statthalter des
Herzogtums Luxemburg, in Clausen errichtete, war im 16. Jahrhundert eine der
bedeutendsten Fürstenresidenzen im heutigen Benelux-Gebiet. Das Bauwerk ist
kennzeichnend für die während der Renaissance neu aufkommenden Ambitionen: Hohe,
im Dienste des Landesfürsten stehende Adlige bauten sich stark von Italien geprägte
Schlösser, die ihrer neuen Stellung entsprachen. Mansfeld errichtete „La Fontaine“ im
antikisierenden Stil der alten Niederlande und orientierte sich dabei an den damals
modernen Vorstellungen der höchsten Adelskreise. Als architektonisch gebildeter
Mensch, verband er ein Lustschloss mit einer Fürstenresidenz. Aus Architektur, Gärten und
Umgebung schuf er sich das Arkadien, das er sich als Alterssitz wünschte.
„La Fontaine“ befand sich an den sanft abfallenden Hängen eines Talgrundes, der auf
drei Seiten von natürlichen Hängen und den von Mansfeld gestalteten steil aufragenden
Felswänden umrahmt war, die einen auf der Seite der Alzette zur Stadt hin offenen
Talkessel bildeten. Für ein Renaissance-Schloss war diese grandiose natürliche Kulisse
in Europa einmalig. Das ab 1563 in mehreren Etappen erbaute Schloss „La Fontaine“
war beim Tod Mansfelds noch nicht fertiggestellt. Die Ländereien erstreckten sich auf
einer Fläche von acht Hektar; hinzu kam ein Wildpark im Neudorfer Tal sowie auf den
umliegenden Anhöhen.
Heute sind nur wenige Überreste der Gebäude und Gärten erhalten.
12
Introduction
Einführung
Biographie de Pierre-Ernest
de Mansfeld (1517-1604)
1517
Naît le 20 juillet au château de Heldrungen (comté de Mansfeld,
aujourd’hui Land de Thuringe).
À partir de 1528
Est placé comme page à la cour du futur roi des Romains et empereur
Ferdinand Ier.
1535-36
Participe à la prise de Tunis par Charles Quint, puis retourne en
Italie avec l’empereur. Premier contact avec l’antiquité et l’art de la
Renaissance dans ce pays.
1537-1539
Séjourne à la cour de Charles Quint en Espagne.
À partir de 1540
Vient pour la première fois dans les anciens Pays-Bas où il se marie en
1542 avec Marguerite de Brederode. Devenu veuf, il se remarie en 1562
avec Marie de Montmorency.
1545-1546
Est nommé gouverneur du duché de Luxembourg et comté de Chiny,
poste qu’il occupe pendant 59 ans et est élu chevalier de l’ordre de la
Toison d’Or.
1552-1557
Est fait prisonnier de guerre par le roi de France Henri II, retenu en
captivité au château de Vincennes, puis libéré contre une rançon
importante. Participe en 1557 de façon décisive à la victoire de Philippe II
sur Henri II lors de la bataille de Saint-Quentin.
1563
Commence la construction du château « La Fontaine ».
1566-67
Devient le principal conseiller de la gouvernante générale des Pays-Bas,
Marguerite de Parme, lors du début de la révolte dans les anciens PaysBas, puis est mis à l’écart lors de la sanglante répression menée par le
duc d’Albe.
1569
Contribue largement à la victoire du roi de France Charles IX sur les
huguenots à Moncontour (Poitou). Grièvement blessé, il est sauvé de
justesse par Ambroise Paré.
1574-76
Revient sur le devant de la scène politique à Bruxelles en devenant
membre du Conseil d’État. Est emprisonné après le coup d’État des
partisans du prince d’Orange à Bruxelles.
À partir de 1577
Se range du côté de la couronne espagnole et participe activement
à la reconquête des anciens Pays-Bas entreprise par les gouverneurs
généraux successifs, don Juan d’Autriche et Alexandre Farnèse. Est
nommé maréchal de l’armée.
13
1585
Participe comme numéro 2 de l’armée royale à la prise d’Anvers et
remporte la bataille décisive sur la digue de Kouwenstein le 26 mai.
1592-1594
Après avoir assumé la fonction de gouverneur général des Pays-Bas
pendant les absences d’Alexandre Farnèse, il devient, après le décès
de celui-ci, gouverneur général des Pays-Bas ad intérim et est élevé,
en 1594 avec son fils aîné Charles, au rang de prince d’empire par
l’empereur Rodolphe II.
1599
Accueille les archiducs Albert et Isabelle, nouveaux princes souverains
des Pays-Bas indépendants, à Luxembourg et donne une fête splendide
dans les jardins de son château à Clausen.
1604
Décède le 25 mai dans son château « La Fontaine » et est enterré
le 1er juin dans la chapelle familiale au « Knuedler ».
B. R.
14
Introduction
Einführung
Biografie Peter Ernst
von Mansfelds (1517-1604)
1517
Geburt am 20. Juli auf Schloss Heldrungen (Grafschaft Mansfeld, heute
Thüringen).
Ab 1528
Page am Hof des späteren römisch-deutschen Königs und Kaisers
Ferdinand I.
1535-36
Beteiligung an der Einnahme von Tunis durch Karl V.; anschließend
Rückkehr nach Italien mit dem Kaiser. Erster Kontakt mit der Antike und
der Kunst der italienischen Renaissance.
1537-1539
Aufenthalt am Hof Karls V. in Spanien.
Ab 1540
Erstmals in den alten Niederlanden, wo er 1542 Margareta von
Brederode heiratet. Nach deren Tod, Heirat mit Marie de Montmorency
im Jahr 1562.
1545-1546
Ernennung zum Statthalter des Herzogtums Luxemburg und der
Grafschaft Chiny; er sollte dieses Amt während 59 Jahren innehaben;
Wahl zum Ritter des Ordens vom Goldenen Vlies.
1552-1557
Kriegsgefangenschaft unter dem französischen König Heinrich II. im
Schloss von Vincennes, anschließend Freilassung gegen ein hohes
Lösegeld. Im Jahr 1557 entscheidender Beitrag zum Sieg Philipps II. über
Heinrich II. in der Schlacht bei Saint-Quentin.
1563
Baubeginn von Schloss „La Fontaine“.
1566-67
Wichtigster Berater der Generalstatthalterin der Niederlande, Margarethe
von Parma, beim Beginn des Aufstandes in den alten Niederlanden, später
Absetzung während der blutigen Niederschlagung durch den Herzog von
Alba.
1569
Wichtiger Beitrag zum Sieg des französischen Königs Karl IX. über die
Hugenotten in Moncontour (Poitou). Schwer verletzt entrinnt er dank
Ambroise Paré dem Tod.
1574-76
Rückkehr auf die politische Bühne in Brüssel durch seine Ernennung
zum Mitglied des Staatsrats. Gefangenschaft nach dem Staatsstreich der
Anhänger des Prinzen von Oranien in Brüssel.
Ab 1577
Unterstützung der spanischen Krone und aktive Beteiligung
an der Rückeroberung der alten Niederlande durch die beiden
aufeinanderfolgenden Generalstatthalter Don Juan de Austria und
Alexander Farnese. Ernennung zum Marschall.
15
1585
Beteiligung als zweithöchster Befehlshaber des königlichen Heeres an
der Einnahme Antwerpens und Sieg in der entscheidenden Schlacht vom
26. Mai am Kouwensteiner Deich.
1592-1594
Nachdem er das Amt des Generalstatthalters der Niederlande während
der Abwesenheiten Alexander Farneses wahrgenommen hatte, wurde
er nach dessen Tod Generalstatthalter der Niederlande ad interim; 1594
wurde er zusammen mit seinem ältesten Sohn Karl durch Kaiser Rudolf II.
in den Reichsfürstenstand erhoben.
1599
Empfang des Erzherzogs Albert und der Erzherzogin Isabella in
Luxemburg, den neuen Regenten der unabhängigen Niederlande, und
Veranstaltung eines glanzvollen Festes in den Gärten seines Schlosses in
Clausen.
1604
Tod am 25. Mai auf Schloss „La Fontaine“; am 1. Juni Beisetzung in der
Familienkapelle auf dem „Knuedler“.
16
Introduction
Einführung
Nomination de Pierre-Ernest de Mansfeld
comme gouverneur de la province de Luxembourg,
2 juin 1545
Archives nationales de Luxembourg, A-III-1/11
L’arrestation des membres du Conseil d’État à
Bruxelles, le 4 septembre 1576, Frans Hogenberg
(1535-1590) et atelier, 1583, dans : De Leone
Belgico, Michael Aitsinger (ou von Aitzing)
(1530-1598), Cologne, 1583
Collection privée
17
La bataille sur la digue de Kouwenstein en 1585,
Giacinto Gimignani (1606-1681), 1647
Collection privée
Commission du comte de Mansfeld comme
gouverneur du Luxembourg, 1546
Archives nationales de Luxembourg, A-III-1/11
18
Introduction
Einführung
19
Petrus Ernestus Graef Van Mansfeldt,
Bernard Picart (1673-1733)
Collection privée
Petrus Ernestus Comes Mansfeldiae, Domenicus
Custos (vers 1559/60-1612)
Collection privée
Portrait de Pierre-Ernest de Mansfeld, Domenicus
Custos (vers 1559/60-1612), d’après un dessin
de Giovanni Battista Fontana (1524-1587), 1603
Collection privée
Thaler des comtes Jean-Georges, Pierre-Ernest
et Christophe de Mansfeld, 1559
Collection privée
Thaler des comtes Jean-Georges et Pierre-Ernest
de Mansfeld, 1577
Collection privée
20
L’HISTOIRE DU SITE DE 1604
AU 19E SIÈCLE
DIE GESCHICHTE DER
ANLAGE VON 1604 BIS ZUM
19. JAHRHUNDERT
21
A
Le bien de la couronne
de 1604 à 1797
IM BESITZ DER KRONE
von 1604 bis 1797
22
L’histoire du site de 1604 au 19e siècle
Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert
Un legs inhabituel dû à des problèmes
financiers et familiaux
« La Fontaine » devient la « casa y fontana real »
Mansfeld épouse en 1542 Marguerite de Brederode, qui lui donne cinq enfants.
L’aîné, Charles, se marie deux fois, mais n’a pas de descendance. La fille de Mansfeld,
Polyxène, s’enfuit avec son amoureux, Palamède de Chalon, fils illégitime du prince
d’Orange, comte de Nassau-Vianden. De cette union survivent trois enfants. Mansfeld
se remarie en 1562 avec Marie de Montmorency dont il a plusieurs enfants, le plus
connu étant Octavien. Mansfeld devient veuf une deuxième fois en 1570. Les trois
enfants illégitimes issus d’une longue liaison avec Anne de Benzerath sont légitimés
en 1591, mais leur légitimation est soumise au paiement d’une taxe qui n’est
probablement pas payée, faute d’argent disponible.
Mansfeld a rédigé son premier testament le 17 septembre 1591 parce qu’il ne lui
reste qu’un seul fils légitime, Charles, alors qu’Octavien vient de mourir. Mansfeld
désigne son fils aîné Charles comme « nostre vray, seul, universel et indubitable
héritier », mais ce dernier meurt en 1595 lors de la guerre contre les Ottomans en
Hongrie. Le vieux prince n’a donc plus d’héritier légitime depuis 1595 et ses enfants
illégitimes ne sont toujours pas définitivement légitimés. Mansfeld attend de longues
années avant de rédiger un nouveau testament, daté officiellement du 20 décembre
1602 mais signé seulement le 5 avril 1604, alors qu’il se trouve quasiment déjà sur son
lit de mort.
Selon le nouveau testament, le domaine et les collections de peintures et de
sculptures vont au roi d’Espagne et « La Fontaine » s’appellera désormais « casa y
fontana real ». Les biens du comté de Mansfeld reviennent à la famille allemande.
Les enfants naturels reçoivent de modestes moyens de subsistance alors que les
petits-enfants, fils de Polyxène, sont mis en possession d’objets précieux et d’un
capital. Il est probable que le vieux prince pense ainsi sauvegarder l’intégrité du
château qui est l’œuvre de sa vie.
B. R.
A
Le bien de la couronne de 1604 à 1797
Im Besitz der Krone von 1604 bis 1797
23
Ein ungewöhnliches Vermächtnis
aufgrund finanzieller und familiärer
Probleme
Aus „La Fontaine“ wird die „casa y fontana real“
Mansfeld heiratete 1542 Margareta von Brederode, mit der er fünf Kinder hatte. Der Älteste,
Karl, war zweimal verheiratet, hatte jedoch keine Nachkommen. Mansfelds Tochter Polyxena
floh mit ihrem Geliebten Palamedes de Chalon, dem unehelichen Sohn des Prinzen von
Oranien, Graf von Nassau-Vianden. Dieser Ehe entstammten drei Kinder. 1562 heiratete
Mansfeld Marie de Montmorency, mit der er mehrere Kinder hatte, von denen Oktavian
die größte Bekanntheit erlangte. 1570 wurde Mansfeld zum zweiten Mal Witwer. Die drei
unehelichen Kinder aus einer langjährigen Beziehung mit Anna von Benzerath wurden 1591
den ehelichen Kindern gleichgestellt, wobei diese Gleichstellung jedoch an die Zahlung einer
Abgabe gebunden war, die mangels verfügbarer Geldmittel wahrscheinlich nicht erfolgte.
Mansfeld verfasste sein erstes Testament am 17. September 1591, da er, nachdem Oktavian
kurz zuvor verstorben war, nur noch einen ehelichen Sohn hatte. Bei diesem handelte es sich
um seinen ältesten Sohn Karl, den er als „unseren wahren, einzigen und unzweifelhaften
Universalerben“ („nostre vray, seul, universel et indubitable héritier“) einsetzte; Karl starb
jedoch 1595 im Krieg gegen die Osmanen in Ungarn. Der alternde Fürst hatte demnach seit
1595 keine gesetzlichen Erben mehr und die endgültige Gleichstellung seiner unehelichen
Kinder war immer noch nicht erfolgt. Mansfeld wartete jahrelang, bevor er ein neues
Testament abfasste; dieses war offiziell auf den 20. Dezember 1602 datiert, doch es wurde
erst am 5. April 1604 unterzeichnet, als Mansfeld fast schon auf dem Sterbebett lag.
Seinem neuen Testament zufolge, gingen das Anwesen sowie die Gemälde- und
Skulpturensammlungen an den König von Spanien und „La Fontaine“ hieß von nun an
„casa y fontana real“. Die Besitztümer der Grafschaft Mansfeld wurden der deutschen Familie
zugesprochen. Die unehelichen Kinder erhielten bescheidene Mittel zur Bestreitung ihres
Lebensunterhalts, während die Enkelkinder, die Söhne Polyxenas, Wertgegenstände sowie ein
Kapital erhielten. Wahrscheinlich dachte der alternde Fürst, er könne das Schloss, bei dem es
sich um sein Lebenswerk handelte, auf diese Weise in seiner Ganzheit erhalten.
FIRWAT
HUET D’FAMILL
ET NET GEIERFT ?
24
L’histoire du site de 1604 au 19e siècle
Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert
Double portrait de Marguerite de Brederode
(† 1554) et de Marie de Montmorency († 1570),
école flamande, dernier quart du 16e siècle
Photographic Archive Museo Nacional del Prado
– Madrid
Double portrait de Charles (vers 1545-1595)
et d’Octavien (1562/70-1591) de Mansfeld,
école flamande, dernier quart du 16e siècle
Photographic Archive Museo Nacional del Prado
– Madrid
1
2
3
4
WATSTOUNG AM MANSFELD
SENGEM TESTAMENT ?
A
25
Le bien de la couronne de 1604 à 1797
Im Besitz der Krone von 1604 bis 1797
Les deux mariages de P.-E. de Mansfeld et les enfants légitimes
1
1.
Pierre-Ernest de MANSFELD
Marguerite de BREDERODE
OO 01.04.1542
* 15(?).07.1517 Heldrungen
† 25.05.1604 Clausen
† 31.05.1554 Namur
3
Frédéric
Jean
† < 04.07.1584
Charles
* 1542
† 26.04.1559 Padoue
ou
Bologne
* 1545 Luxembourg
† 14.08.1595
Polyxène
OO Palamède
de CHALON
† entre 1591 et 1602
Philippe
† 1574 Bruxelles
(mort en duel)
René de CHALON
1er OO Diane de COSSÉ
2e OO Marie-Chrestienne d’EGMONT
2
2.
Pierre-Ernest de MANSFELD
OO
Marie de MONTMORENCY
22.02.1562
* 15(?).07.1517 Heldrungen
† 25.05.1604 Clausen
† 05.08.1570 Namur
4
Octavien
† juillet 1591
Enfants illégitimes avec
mère inconnue
Dorothée
* > 1556
† 1585 en couches à Leewaarden
en Frise
Anne de BENZERATH
Ernest
* (>) 1580 Luxembourg
† 1626
Anne (Marie)
* entre 1580 et 1590 Luxembourg
Catherine WETZELER
Charles
* vers 1590 Luxembourg
Philippe
* 13.09.1603 Luxembourg
OO 28.07.1578
François de VERDUGO
* 1531 Talavera (Nouvelle Castille)
† 20.09.1595
Arbre généalogique réalisé par Fernand Toussaint,
dans : Un prince de la Renaissance, Pierre-Ernest de
Mansfeld (1517-1604), tome 2 : Essais et catalogue,
Krista De Jonge et Jean-Luc Mousset (dir.), MNHA,
Luxembourg, 2007, p. 339
26
L’histoire du site de 1604 au 19e siècle
Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert
Portrait de Charles de Mansfeld, Domenicus Custos
(vers 1559/60-1612)
Collection privée
Premier testament de Pierre-Ernest de Mansfeld,
17 septembre 1591
Collection privée
Premier testament de Pierre-Ernest de Mansfeld,
gouverneur de Luxembourg, dans :
Das Luxemburger Land. Organ für vaterländische
Geschichte, Kunst und Kultur, 28 novembre 1886
Collection privée
A
Le bien de la couronne de 1604 à 1797
Im Besitz der Krone von 1604 bis 1797
27
28
L’histoire du site de 1604 au 19e siècle
Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert
A
Le bien de la couronne de 1604 à 1797
Im Besitz der Krone von 1604 bis 1797
29
Testament du comte Pierre-Ernest de Mansfeld
signé en 1604, copie datant de 1609
Archives nationales de Luxembourg, A-III-1/14
30
L’histoire du site de 1604 au 19e siècle
Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert
La prise de possession et le transfert des
œuvres d’art en Espagne
La prise de possession du château par la couronne espagnole est rapide. Trois jours après
la mort de Mansfeld, l’archiduc Albert demande au Conseil provincial « de se charger
des biens de Mansfeld et de les protéger ». Le roi Philippe III accepte la succession et
charge un ambassadeur extraordinaire, le marquis de Laguna, de s‘occuper de la prise
de possession des lieux. Un inventaire en français est réalisé sur place entre le 9 et le
14 août 1604 par le « comissario ordinario » Lucas de la Cruz et par deux membres du
Conseil provincial du duché de Luxembourg, Remacle Huart, archiviste, et Jean Wiltheim,
greffier. Le document original, rédigé en français et daté du 14 août 1604, est perdu, ou
du moins n’a pas encore été retrouvé pour le moment. Il en subsiste seulement une
traduction en espagnol datée du 16 novembre 1604 conservée aux Archives nationales
de Luxembourg. Il existe également des listes des statues et des tableaux, en espagnol
et en français, établies sur la base de la version espagnole de l’inventaire après décès.
Les tapisseries de Mansfeld ne reviennent pas au roi d’Espagne, mais aux héritiers issus
de sa famille. Son petit-fils René de Chalon les vend en 1607 aux archiducs Albert et
Isabelle.
Rien ne semble se passer pendant presque trois années, période pendant laquelle
on doit supposer que le château reste dans l’état dans lequel il se trouvait à la mort
de Mansfeld. Cependant, la décision d’enlever les tableaux du château de Mansfeld
est prise et plus de trois cents œuvres sont mises en caisse en mai 1607. Les tableaux
sont acheminés à Bruxelles et vingt-sept caisses arrivent en Espagne à Sanlúcar de
Barrameda. À leur arrivée à Madrid en 1608, les tableaux sont répartis entre deux palais
royaux, l’Alcázar de Madrid et le château du Pardo. Il fallait en effet remeubler ces
châteaux dont une partie de la décoration avait brûlé suite à un incendie. Au Pardo,
un tiers des tableaux proviennent en 1614 du château de Mansfeld, alors qu’ils ont par
la suite probablement été enlevés en 1772 sous Charles III. À l’Alcázar de Madrid, on
dénombre en 1636 au moins une vingtaine de tableaux en provenance de Luxembourg.
En 1734, ces œuvres ont certainement été détruites lorsque le palais a brûlé.
Les statues restent en place à Clausen une année de plus. Une cinquantaine de statues
en bronze, en pierre et en marbre, dont une dizaine dites antiques, ainsi que l’horloge
du château, sont enlevées en présence d’un des ingénieurs principaux des archiducs,
Silvain Boulin, et mises en caisses par un maître charpentier luxembourgeois. Le
charroi composé de vingt-cinq grands chariots rejoint la Moselle, y est embarqué et
rejoint Rotterdam par le Rhin en décembre 1608. De là, les sculptures voyagent jusqu’à
Sanlúcar de Barrameda en bateau et jusqu’à Madrid par la route, y arrivant en avril
1609. Les statues sont apparemment réparties entre le Pardo et l’Alcázar de Madrid,
à l’instar des peintures. Il est difficile d’en retracer le sort exact.
B. R.
A
Le bien de la couronne de 1604 à 1797
Im Besitz der Krone von 1604 bis 1797
31
Inbesitznahme und Überführung
der Kunstwerke nach Spanien
Die Inbesitznahme des Schlosses durch die spanische Krone erfolgte rasch. Drei Tage nach
dem Tod Mansfelds bat Erzherzog Albert den Provinzialrat, „sich um den Besitz Mansfelds
zu kümmern und für dessen Schutz zu sorgen“. König Philipp III. nahm die Erbschaft an und
beauftragte einen Abgesandten, den Marquis de Laguna, die Anlage offiziell für ihn in Besitz
zu nehmen. Ein Inventar in französischer Sprache wurde zwischen dem 9. und dem
14. August 1604 vor Ort vom „comissario ordinario“ Lucas de la Cruz und zwei Mitgliedern
des Provinzialrats des Herzogtums Luxemburg, dem Archivar Remacle Huart und dem Schreiber
Jean Wiltheim, aufgestellt. Die auf Französisch abgefasste und vom 14. August 1604 datierte
Originalurkunde ist verschollen, oder konnte zumindest bis heute noch nicht wiedergefunden
werden. Es ist lediglich eine vom 16. November 1604 datierte spanische Übersetzung erhalten
geblieben, die im Luxemburger Nationalarchiv verwahrt wird. Daneben gibt es Listen der
Statuen und Gemälde auf Spanisch und Französisch, die auf der Grundlage der spanischen
Fassung des Nachlassinventars aufgestellt wurden. Die Wandteppiche Mansfelds gingen nicht
an den König von Spanien, sondern an die Erben aus seiner Familie. Sein Enkelkind René de
Chalon verkaufte sie 1607 an die Erzherzöge Albert und Isabella.
Fast drei Jahre lang geschah offenbar nichts und es ist davon auszugehen, dass sich das Schloss
während dieser Zeit in dem Zustand befand, in dem Mansfeld es hinterlassen hatte. Allerdings
wurde beschlossen, die Gemälde aus Mansfelds Schloss nicht dort zu lassen, und im Mai 1607
wurden mehr als 300 Werke in Kisten verpackt. Die Gemälde wurden nach Brüssel gebracht
und 27 Kisten kamen in Spanien in Sanlúcar de Barrameda an. Nach ihrer Ankunft in Madrid im
Jahr 1608 wurden die Gemälde zwischen zwei königlichen Palästen, dem Alcázar in Madrid und
dem Palast von El Pardo, aufgeteilt. Nachdem ein Teil der Ausstattung dieser beiden Residenzen
einem Brand zum Opfer gefallen war, mussten beide Schlösser neu eingerichtet werden. Im
Palast von El Pardo stammte 1614 ein Drittel der Gemälde aus dem Schloss Mansfelds; später
wurden sie wahrscheinlich 1772 unter Karl III. weggebracht. Im Alcázar in Madrid befanden
sich 1636 mindestens rund zwanzig aus Luxemburg stammende Gemälde. Sie wurden sicherlich
beim Brand des Palastes im Jahr 1734 zerstört.
Die Statuen blieben ein Jahr länger in Clausen. Rund fünfzig Bronze-, Stein- und
Marmorstatuen, darunter ungefähr zehn mutmaßlich antike Skulpturen, sowie die Schlossuhr
wurden in Anwesenheit Silvain Boulins, einem der wichtigsten Ingenieure der Erzherzöge,
abgenommen und von einem Luxemburger Zimmermannsmeister in Kisten verpackt. Der aus
25 großen Wagen bestehende Transport wurde zur Mosel gebracht, von wo aus er über den
Rhein nach Rotterdam verschifft wurde, wo er im Dezember 1608 ankam. Von dort wurden
die Skulpturen per Schiff nach Sanlúcar de Barrameda gebracht; über Straßen wurden sie
weitertransportiert, bis sie im April 1609 Madrid erreichten. Wie die Gemälde wurden offenbar
auch die Statuen zwischen dem Pardo-Palast und dem Alcázar in Madrid aufgeteilt. Was genau
mit den einzelnen Werken passierte, kann nicht ohne Weiteres festgestellt werden.
32
L’histoire du site de 1604 au 19e siècle
Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert
Rotterdam
fin décembre 1608
Luxembourg
Remich
début novembre 1608
Madrid
avril 1609
Séville
Cordoue
Sanlúcar de Barrameda
mars 1609
Itinéraire des sculptures et d’« autres choses
pesantes », dans : Un prince de la Renaissance,
Pierre-Ernest de Mansfeld (1517-1604), tome 2 :
Essais et catalogue, Krista De Jonge et Jean-Luc
Mousset (dir.), MNHA, Luxembourg, 2007, p. 325
Triple portrait de Christine de Danemark, duchesse
de Lorraine (1521-1590), Claude de France,
princesse de Lorraine (1547-1575), Christine de
Lorraine, duchesse de Florence (1565-1637),
datant d’après 1599
Photographic Archive Museo Nacional del Prado
– Madrid
A
Le bien de la couronne de 1604 à 1797
Im Besitz der Krone von 1604 bis 1797
33
Bustes de Jules César et d’Antonin le Pieux
représentant Hadrien, dernier quart du 16e siècle
Photographic Archive Museo Nacional del Prado
– Madrid
Caritas, (attribué à) Vincent Sellaer
(vers 1500 - avant 1589)
Photographic Archive Museo Nacional del Prado
– Madrid
Triple portrait d’Antoinette de Lorraine, duchesse de
Clèves (1568-1610), Catherine de Lorraine (15731648), Elisabeth de Lorraine, duchesse de Bavière
(1574-1636), datant d’après 1599
Photographic Archive Museo Nacional del Prado
– Madrid
34
L’histoire du site de 1604 au 19e siècle
Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert
Inventaire établi après le décès de Pierre-Ernest de
Mansfeld, 16 novembre 1604
Archives nationales de Luxembourg, A-IV-65/1-1
Liste des œuvres d’art en provenance du château,
s. d. [1604]
Archives nationales de Luxembourg, A-IV-65/2,
fol. 17 r-23 r
A
Le bien de la couronne de 1604 à 1797
Im Besitz der Krone von 1604 bis 1797
Liste des statues, fontaines et antiquités en
provenance du château, 1604
Archives nationales de Luxembourg, A-IV-65/2,
fol. 1 r, 1 v, 7 r-12 r
Inventaire des statues envoyées en Espagne, s. d.
[1608]
Archives nationales de Luxembourg, A-IV-65/2,
fol. 13 r, 13 v, 16 r
35
36
L’histoire du site de 1604 au 19e siècle
Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert
La gestion du château
par la couronne jusqu’en 1626
La « casa y fontana real » est d’abord administrée par les autorités luxembourgeoises,
sous la direction du gouverneur du duché de 1604 à 1626, le comte Florent de
Berlaymont. Alors que des travaux sont envisagés dès 1607 pour réparer certaines
parties du château et terminer celles non achevées à la mort de Mansfeld, le
gouverneur soumet en 1608 un budget prévisionnel pour assurer l’entretien du
domaine. Peut-être que les travaux prévus n’ont pas été réalisés, car la gestion du
gouverneur du Luxembourg ne semble pas avoir été irréprochable. En effet, un
changement brutal du mode d’administration de la maison et fontaine royale a eu
lieu dans les années 1612 à 1614. À la demande de l’ambassadeur du roi, le marquis de
Guadaleste, c’est le capitaine et commissaire ordinaire de l’armée Hans Oberholtzer
qui est envoyé à Luxembourg en 1612 « après avoir vu les comptes envoyés par le
gouverneur du Duché du Luxembourg et combien montaient les réparations de la
maison et de la fontaine royale que le défunt comte de Mansfelt a laissée à Votre
Majesté ». C’est apparemment Oberholtzer qui fait « réparer les choses plus nécessaires
de la maison et de la fontaine royale » et qui fait diminuer la dotation annuelle de
720 à 200 écus. Est-ce qu’il y a eu mauvais entretien, pas d’entretien du tout,
gaspillage de l’argent de la couronne ou détournement de fonds ? Le marquis de
Guadaleste envoie un nouveau courrier au roi d’Espagne Philippe III le 8 mars 1614,
dans lequel il pointe clairement les responsabilités dans la gestion défaillante de
la maison et fontaine royale : « L’année dernière j’ai signalé à Votre Majesté le peu
d’améliorations faites à la maison et fontaine royale avec les 720 écus annuellement
livrés au comte de Berlaymont pour les réparations et la conservation de la maison
et que, vu l’absence de son gouvernement, l’entretien de la maison par certaines
personnes n’a pas été très soigné comme il fallait. » Le capitaine Oberholtzer
devient intendant de la « fontaine royale » en 1614 jusqu’à sa mort en 1626, charge
qu’il cumule avec celle de commissaire de l’armée. Il vient deux fois par année à
Luxembourg, mais il a probablement résidé à Clausen à la fin de sa vie.
L’intérêt du roi Philippe III pour le domaine de la couronne est réel, comme le
montrent plusieurs lettres écrites par le roi jusqu’à sa mort en 1621. Mais les difficultés
financières de la couronne conduisent à un abaissement considérable des sommes
consacrées à l’entretien de la fontaine royale. On peut même se demander dans quelle
mesure les salaires des employés sont vraiment payés. Mais des travaux urgents sont
réalisés, comme après de graves inondations ayant eu lieu durant l’hiver 1612/1613
(ou alors 1614).
Après le décès d’Oberholtzer, il est probable que le château de Mansfeld ait été géré
pour la couronne par le receveur des domaines au Luxembourg, dépendant de la
Chambre des Comptes du Brabant.
B. R.
A
Le bien de la couronne de 1604 à 1797
Im Besitz der Krone von 1604 bis 1797
37
Die Verwaltung des Schlosses
durch die Krone bis 1626
Die Verwaltung der „casa y fontana real“ erfolgte zunächst durch die Luxemburger Behörden,
und zwar unter der Leitung des Grafen Florent de Berlaymont, der von 1604 bis 1626 Statthalter
des Herzogtums war. Während bereits 1607 Arbeiten zur Instandsetzung bestimmter Teile
des Schlosses sowie zur Fertigstellung der beim Tode Mansfelds noch nicht fertiggestellten
Teile vorgesehen worden waren, legte der Statthalter 1608 einen Haushaltsvoranschlag
für die Instandhaltung des Anwesens vor. Möglicherweise wurden die geplanten Arbeiten
jedoch nicht ausgeführt, denn die Verwaltung durch den Statthalter von Luxemburg war
offenbar nicht in jeder Hinsicht mustergültig. In den Jahren 1612 bis 1614 kam es daher zu
einer abrupten Änderung, wie das Haus und der Brunnen des Königs verwaltet wurden. Auf
Wunsch des Abgesandten des Königs, des Marquis von Guadaleste, wurde der Hauptmann
und Commissaire ordinaire de l’armée Hans Oberholtzer 1612 nach Luxemburg gesandt,
„nachdem er die vom Statthalter des Herzogtums Luxemburg geschickten Konten sowie den
Betrag der Instandsetzungsarbeiten am Haus und am Brunnen des Königs gesehen hatte, die
der verstorbene Graf von Mansfelt Eurer Majestät hinterlassen hat“. Offenbar ließ Oberholtzer
„die wichtigeren Instandsetzungsarbeiten am Haus und Brunnen des Königs durchführen“ und
die jährliche Zuwendung von 720 auf 200 Écus herabsetzen. Wurde das Anwesen schlecht oder
überhaupt nicht in Stand gehalten? Wurde Geld der Krone verschwendet oder unterschlagen?
Am 8. März 1614 richtete der Marquis von Guadaleste ein neues Schreiben an den König von
Spanien Philipp III., in dem er klar darauf hinwies, wer für die schlechte Verwaltung des Hauses
und des Brunnens des Königs verantwortlich sei: „Letztes Jahr wies ich Eure Majestät darauf
hin, wie wenig am Haus und Brunnen des Königs mit den 720 Écus verbessert wurde, die Graf
de Berlaymont jedes Jahr für die Instandsetzungs- und Instandhaltungsarbeiten am Haus erhält,
und dass die Instandhaltung des Hauses durch bestimmte Personen wegen der nicht erfolgenden
Leitung durch Graf de Berlaymont nicht mit der erforderlichen Sorgfalt erfolgte.“ Hauptmann
Oberholtzer wurde 1614 zum Verwalter des „königlichen Brunnens“ ernannt und übte dieses
Amt gleichzeitig mit dem des Commissaire de l’armée bis zu seinem Tod im Jahr 1626 aus. Er kam
zweimal jährlich nach Luxemburg und verbrachte seinen Lebensabend wahrscheinlich in Clausen.
Dass König Philipp III. wahres Interesse am Besitz der Krone zeigte, belegen mehrere seiner
Schreiben bis zu seinem Tod im Jahr 1621. Doch führten finanzielle Schwierigkeiten der Krone
zu einer abrupten Herabsetzung der für die Instandhaltung des „königlichen Brunnens“
vorgesehenen Geldmittel. Es stellt sich sogar die Frage, inwieweit die Löhne und Gehälter
der Angestellten überhaupt ausgezahlt wurden. Dringende Arbeiten wurden allerdings
durchgeführt, so z.B. nach den schweren Überschwemmungen im Winter 1612/1613 (oder 1614).
Nach dem Tod Oberholtzers wurde das Schloss Mansfelds wahrscheinlich im Auftrag der Krone
vom Domäneneinnehmer in Luxemburg verwaltet, welcher der Rechnungskammer Brabants
unterstand.
38
L’histoire du site de 1604 au 19e siècle
Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert
A
Le bien de la couronne de 1604 à 1797
Im Besitz der Krone von 1604 bis 1797
Document sur la visite de 1607 au sujet des
réparations, 29 mars 1607
Archives nationales de Luxembourg, A-IV-65/2,
fol. 24 r-28 r
Déclaration du comte de Berlaymont au roi
concernant les gages payés « en la Fontana de
Luxemburgo », 8 mars 1608
Ministerio de Cultura y Deporte, Archivo General
de Simancas − Espagne, EST LEG 2290 N°62
39
40
L’histoire du site de 1604 au 19e siècle
Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert
Lettre du roi Philippe III, 13 avril 1608
Ministerio de Cultura y Deporte, Archivo General de
Simancas – Espagne, EST LEG 2226 N°69
« Horduño de Ugarte, mon payeur général de
l’armée des Flandres, d’après la liste du comte de
Berlaymont, gouverneur du pays de Luxembourg,
7200 réales sont nécessaires chaque année pour
l’entretien, les salaires de jardiniers et autres frais
mineurs de la maison de campagne laissée par le
comte de Mansfeld. Le manque de moyens ne doit
pas diminuer l’entretien de la dite maison, et pour
cela je recommande et ordonne de disposer sur
l’argent prévu pour l’approvisionnement de l’armée,
de donner et payer au comte de Berlaymont ou
bien à qui a le pouvoir, les 7200 réales chaque
année. Je n’enverrai pas autre chose pour un tel
objet. Portez l’ordre de paiement avec la présente
lettre à la connaissance de mon administrateur
général et comptable de l’armée. J’ordonne de faire
savoir à tous sans aucune restriction qu’il ne sera
pas tenu compte de tout ordre contraire. »
Traduction : Kenny Alfaro Oyola et Benoît Reiter
A
Le bien de la couronne de 1604 à 1797
Im Besitz der Krone von 1604 bis 1797
41
Consulta du Conseil d’État sur une requête du
capitaine Oberholtzer afin de pouvoir faire face aux
suites d’une catastrophe naturelle, 1er septembre
1615
Ministerio de Cultura y Deporte, Archivo General de
Simancas – Espagne, EST LEG 2777
Requête, 20 octobre 1613
Ministerio de Cultura y Deporte, Archivo General de
Simancas – Espagne, EST LEG 1759
« Monsieur,
Jacquemin, Vezin, Concierge, jardiniers et portier
de la maison et fontaine royale de Votre Majesté
au Luxembourg, après que le marquis de la Laguna
a pris possession de la maison et fontaine royale, a
signalé que les salaires n’ont pas été payés et qu’il
reste une dette de 1320 écus (par 10 réales) jusque
au mois d’avril 1612. C’est par ordre du Marquis
de Guadaleste ambassadeur de Votre Majesté, que
le capitaine Hans Oberholtzer a géré la dite maison
et malgré tous ses efforts effectués il n’a pas su
payer ses salaires, c’est pourquoi il supplie très
humblement à Votre Majesté de donner ordre au
Marquis de Espinola de payer les 1320 écus qu’il se
doit pour être aussi une œuvre de miséricorde et de
justice de votre part. »
Traduction : Kenny Alfaro Oyola et Benoît Reiter
« Au Conseil, a été vu la requête de Hans
Oberholtzer signalant que par ordre de Votre
Majesté, il a été désigné à la charge de la maison et
fontaine royale laissée par le comte de Mansfelt à
Votre Majesté, près de la ville de Luxembourg. Pour
tels services il devait être payé annuellement 200
écus, et autres 200 écus pour payer l’entretien des
toitures, étangs, bâtiments, jardins, fontaines, cerfs
et parc de la dite maison. Que, le mois de décembre
de l’année dernière, il y a eu de grandes pluies
et inondations extraordinaires jamais vues depuis
45 ans. Une muraille de 120 pieds de long a été
emportée d’un côté de la rivière qui traversait près
des jardins et étangs dans la maison. La réparation
est estimée à 100 écus comme il est indiqué dans
l’attestation présentée. Il faut réparer cette muraille
avant que l’eau ne puisse détruire les jardins et
étangs. Votre Majesté est priée de demander soit au
marquis Espinola soit au payeur général de Flandre
s’ils peuvent fournir les 100 écus qui devront servir
pour la réparation des dégâts causés, restant ainsi
très vigilants pour ladite maison.
Le Conseil trouve très juste d’ordonner
l’approvisionnement de 100 écus demandé par
Hans Oberholzer afin de réparer la dite maison.
A Valladolid, le 1er septembre 1615. (3 signatures) »
Traduction : Kenny Alfaro Oyola et Benoît Reiter
42
42
43
43
B
Les réaffectations
du château
aux 17e et 18e siècles
Die Nutzungen des
Schlosses
im 17. und 18. Jahrhundert
44
L’histoire du site de 1604 au 19e siècle
Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert
Le domaine royal
aux 17e et 18e siècles
Le château de Mansfeld, avec ses jardins et le parc animalier, reste la propriété de
la couronne jusqu’en 1797. Alors que le terme de « parc (de) Mansfeld(t) » figure
sur différentes cartes pour désigner le domaine dans son ensemble, l’administration
royale l’appelle « Bâtiments du parc de la fontaine royale à Luxembourg ». Le
domaine est géré par les receveurs des domaines successifs, même s’il est à certains
moments concédé pour partie au gouverneur. Le plus connu des receveurs est
Jean-Baptiste Leonardy, receveur à partir de 1763 et largement impliqué dans la
réorganisation du château et des jardins dans les années 1770.
Les bâtiments périphériques du domaine sont loués par l’administration royale. Il en
est ainsi des trois portes d’entrées du château, les portes de Saint-Pierre (Neudorf) et
Octavienne (Cents/Fetschenhof) au 17e siècle, probablement jusqu’en 1683/84, et la
porte Caroline (Weimershof) aux 17e et 18e siècles. Cette dernière est habitée depuis
1700 par la famille Rollinger.
L’ancienne laverie du château n’est pas comprise dans la notion de « Bâtiments du
parc de la fontaine royale à Luxembourg ». Elle est appelée « vielle Blanchisserie
Royale » et a probablement été détruite puis reconstruite au milieu du 17e siècle
comme maison avec de petits bâtiments annexes et un jardin clôturé. Elle continue
à avoir la même affectation, au service de la garnison notamment, jusqu’à la fin du
18e siècle, avec des locataires successifs (Pierre Toussaint puis Jacob Holtzemer
jusqu’en 1759, ensuite Bernard Welter).
La porte d’entrée du château vers le Paffenthal n’était pas terminée lors du décès
de Mansfeld. Conformément au testament de celui-ci, elle devait servir d’hôpital.
Sur initiative de Charles et Marie-Anne de Mansfeld, enfants illégitimes du prince,
les sœurs de la Congrégation Notre-Dame s’y installent en 1627 pour en repartir en
1628.
Les bâtiments du château ont failli être convertis en abbaye. En novembre 1643,
l’abbé de Munster demande au roi d’octroyer à sa communauté, installée dans
un quartier du Grund peu adapté à la vie monastique, les « fontaines, jardins et
bâtiments du comte de Mansfeld ». Ce projet n’aboutit pas.
B. R.
WATASS MAM
SCHLASS GESCHITT ?
B
Les réaffectations du château aux 17e et 18e siècles
Die Nutzungen des Schlosses im 17. und 18. Jahrhundert
Die Krondomäne
im 17. und 18. Jahrhundert
Das Mansfeld-Schloss mit seinen Gärten und dem Tierpark blieb bis 1797 im Besitz der
Krone. Während das Anwesen als Ganzes auf manchen Karten als „Mansfeld(t)-Park“
bezeichnet wurde, verwendete die königliche Verwaltung die Bezeichnung „Gebäude des
Parks des königlichen Brunnens in Luxemburg“. Verwaltet wurde das Anwesen von den
einander ablösenden Domäneneinnehmern, auch wenn es zu bestimmten Zeiten teilweise
dem Statthalter zugesprochen wurde. Der bekannteste Einnehmer war Jean-Baptiste
Leonardy, der dieses Amt ab 1763 ausübte und an der Umgestaltung von Schloss und
Gärten in den 1770er Jahren maßgeblich beteiligt war.
Die an der Peripherie der Domäne gelegenen Gebäude wurden von der königlichen
Verwaltung vermietet. Dies gilt für die drei Eingangstore des Schlosses: das Peterstor
(Neudorf) und die Oktavianspforte (Cents/Fetschenhof) im 17. Jahrhundert, wahrscheinlich
bis 1683/84, und die Karlspforte (Weimershof) im 17. und 18. Jahrhundert. In letzterer lebte
ab 1700 die Familie Rollinger.
Das ehemalige Waschhaus des Schlosses gehörte nicht zu den „Gebäuden des Parks des
königlichen Brunnens in Luxemburg“. Es wurde als „alte königliche Wäscherei“ bezeichnet;
aller Wahrscheinlichkeit nach wurde es zerstört und Mitte des 17. Jahrhunderts als Haus
mit kleinen Nebengebäuden und einem eingezäunten Garten wiederaufgebaut. Die
Nutzung blieb bis Ende des 18. Jahrhunderts die gleiche, wobei es vor allem von der
Garnison in Anspruch genommen wurde; die Mieter wechselten mehrmals (Pierre Toussaint,
anschließend Jacob Holtzemer bis 1759, danach Bernard Welter).
Das Eingangstor des Schlosses zum Pfaffenthal hin war beim Tod Mansfelds noch nicht
fertiggestellt. Mansfelds Testament zufolge, sollte es als Krankenhaus genutzt werden.
Auf Initiative von Karl und Maria-Anna von Mansfeld, bei denen es sich um uneheliche
Kinder des Fürsten handelte, ließ sich die Kongregation der Schwestern unserer lieben
Frau im Jahre 1627 dort nieder. Die Ordensschwestern blieben allerdings nur bis 1628.
Die Schlossgebäude wären beinahe zu einer Abtei umgebaut worden. Im November
1643 ersuchte der Abt von Münster den König, seiner Gemeinschaft, die in dem für das
Klosterleben wenig geeigneten Grund-Viertel lebte, die „Brunnen, Gärten und Gebäude
des Grafen von Mansfeld“ zuzuteilen. Dies wurde jedoch nicht umgesetzt.
45
46
L’histoire du site de 1604 au 19e siècle
Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert
B
47
Les réaffectations du château aux 17e et 18e siècles
Die Nutzungen des Schlosses im 17. und 18. Jahrhundert
Carte du parc de Mansfeldt, situé près de
Luxembourg, s. d. [18e siècle]
Archives générales du Royaume – Bruxelles,
AE – Cartes et plans manuscrits I – n° 1176
Carte topographique et d’arpentage du parc
de Mansfeld avec tous les biens fonds qui en
dépendent, 1778
Archives nationales de Luxembourg, CP-A-28
(ancienne cote : A-LIX-28)
48
L’histoire du site de 1604 au 19e siècle
Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert
Jean-Baptiste Leonardy (?–1795), receveur des
domaines et capitaine au corps de chasseurs
luxembourgeois, fin 18e siècle
Musée National d’Histoire et d’Art – Luxembourg,
1939-010/033, crédit photographique : Tom Lucas
Palatii et hortorum Comitis Mansfeldiae extra
Luxemburgum Reliquia Superstites, (attribué à)
Joachim Laukens (1608-1667), 1656
Les 2 Musées de la Ville de Luxembourg,
1991.0229, crédit photographique : Christof Weber
Les abbayes Altmünster et Neumünster,
artiste anonyme, vers 1710
Musée National d’Histoire et d’Art –
Luxembourg, 2009-100/003,
crédit photographique : Tom Lucas
WEEN HAT EN AN OP D’SCHLASS ?
B
Les réaffectations du château aux 17e et 18e siècles
Die Nutzungen des Schlosses im 17. und 18. Jahrhundert
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L’histoire du site de 1604 au 19e siècle
Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert
Portrait du gouverneur Ernst Dietrich de Marschall,
Johann Dominik Klein St., 1759
The Regional Museum in Olomouc, crédit
photographique : Pavel Rozsíval
Le château et les gouverneurs
On ne dispose que de très peu d’informations sur les relations entre les gouverneurs et le
château de Mansfeld au 17e siècle. Après l’administration du domaine par le gouverneur
comte Florent de Berlaymont, successeur direct de Mansfeld, et le décès de l’intendant
royal, le capitaine Oberholtzer en 1626, il se peut que des gouverneurs l’aient utilisé
comme villégiature ou alors qu’ils l’aient exploité directement, voire l’aient donné en
location. Le comte de Manderscheid-Kail, gouverneur adjoint, a résidé au château en
1636 pour fuir la peste sévissant en ville. Sous le gouvernement du prince de Chimay
(1654-1675), les « edifices Royaulx » sont entretenus par le receveur Jean Gobin, le pont
d’accès à la première entrée est reconstruit et le hallebardier et jardinier du gouverneur
habite dans ce bâtiment. On ne peut affirmer avec certitude que le prince ait résidé au
château ou qu’il l’ait fait exploiter. Lors de son passage à Luxembourg en 1671, le comte
de Monterrey, gouverneur général des Pays-Bas chasse les cerfs dans le parc à gibier du
domaine. Y aurait-il séjourné ? Finalement, lors de la venue du roi de France Louis XIV
à Luxembourg en 1687, on lit la remarque suivante dans le journal « Mercure Galant »
au sujet du château de Mansfeld : « Les Gouverneurs de Luxembourg avoient autrefois
une Maison de plaisance sur la Riviere qui sert de point de veuë à leur palais ; mais les
guerres les ont privez de ce lieu de divertissement. »
La situation est plus claire pour le 18e siècle. Grâce aux livres de compte et à la
correspondance des receveurs des domaines, on sait qu’au moins deux gouverneurs
successifs, le comte d’empire Wilhelm Reinhard de Neipperg, gouverneur de 1730
à 1753, et le baron puis comte Ernst Dietrich de Marschall, gouverneur de 1756 à
1771, ont bénéficié de la jouissance du parc de Mansfeld. Alors que des travaux de
rénovation et d’aménagement de la tour et des jardins sont documentés par des sources
archéologiques et écrites pour les années 1720-1730 et montrent ainsi l‘attention que
le gouverneur Neipperg a portée au domaine, le baron de Marschall a accordé peu de
soins au château et aux jardins. Son intérêt a uniquement été financier, puisqu’il louait
le domaine à un jardinier. Après le décès de Marschall, la gestion du domaine est assurée
directement pour la couronne par le receveur Leonardy.
B. R.
B
Les réaffectations du château aux 17e et 18e siècles
Die Nutzungen des Schlosses im 17. und 18. Jahrhundert
51
Das Schloss und die Statthalter
Es gibt nur sehr wenige Informationen darüber, wie die Statthalter im 17. Jahrhundert mit
dem Mansfeld-Schloss umgingen. Nach der Verwaltung der Domäne durch Graf Florent
de Berlaymont, der als Statthalter unmittelbar auf Mansfeld folgte, und nach dem Tod
des königlichen Verwalters Hauptmann Oberholtzer im Jahr 1626 nutzten Statthalter sie
möglicherweise als Sommerfrische; möglicherweise nutzten sie sie aber auch unmittelbar
oder vermieteten bzw. verpachteten sie. Der Graf von Manderscheid-Kail, welcher
stellvertretender Statthalter war, wohnte 1636 im Schloss, um der in der Stadt wütenden
Pest zu entfliehen. Unter der Regierung des Fürsten von Chimay (1654-1675) wurden die
königlichen Gebäude („edifices Royaulx“) vom Einnehmer Jean Gobin in Stand gehalten,
die Zufahrtsbrücke zum ersten Eingang wurde wiederaufgebaut. Der Hellebardier und
Gärtner des Statthalters wohnte in diesem Gebäude. Es lässt sich nicht mit Gewissheit
sagen, ob der Fürst im Schloss residierte oder ob er es bewirtschaften ließ. Auf seiner
Durchreise durch Luxemburg im Jahr 1671 jagte der Generalstatthalter der Niederlande
Graf von Monterrey im Wildpark der Domäne Hirsche. Verblieb er dort auch? Als 1687
der König von Frankreich Ludwig XIV. auf der Durchreise in Luxemburg weilte, konnte
man in der Zeitschrift „Mercure Galant“ über das Mansfeld-Schloss Folgendes lesen: „Die
Statthalter von Luxemburg hatten früher ein herrschaftliches Landhaus am Fluss, das ihrem
Palast als Aussichtspunkt diente; durch Kriege verloren sie diesen Vergnügungsort jedoch.“
Zum 18. Jahrhundert liegen zuverlässigere Informationen vor. Dank der Buchführung und
des Schriftwechsels der Domäneneinnehmer wissen wir, dass mindestens zwei Statthalter,
Reichsgraf Wilhelm Reinhard von Neipperg, Statthalter von 1730 bis 1753, sowie der
Freiherr und spätere Graf Ernst Dietrich von Marschall, Statthalter von 1756 bis 1771, den
Park Mansfeld nutzten. Während Arbeiten zur Renovierung und Einrichtung des Turms
bzw. zum Anlegen der Gärten durch archäologische und schriftliche Quellen für die 1720er
und 1730er Jahre dokumentiert sind und so belegen, dass sich Statthalter Neipperg für
die Domäne interessierte, kümmerte sich Freiherr von Marschall nur wenig um Schloss und
Gärten. Sein Interesse war ausschließlich finanzieller Natur, da er die Domäne an einen
Gärtner verpachtete. Nach dem Tod Marschalls wurde die Domäne von dem Einnehmer
Leonardy verwaltet, der unmittelbar im Auftrag der Krone handelte.
52
L’histoire du site de 1604 au 19e siècle
Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert
B
Les réaffectations du château aux 17e et 18e siècles
Die Nutzungen des Schlosses im 17. und 18. Jahrhundert
Pilier en bois en provenance des fouilles
effectuées sur le site Mansfeld, vers
1717/18
Musée National d’Histoire et d’Art
– Luxembourg, 2003-22/690, crédit
photographique : Rainer Fischer
Journal du voyage de Sa Majesté A
Luxembourg, Mercure Galant, Paris,
juin 1687, seconde partie, pp. 210-211
Bibliothèque nationale de France
Extraits des comptes de 1757 du
receveur des domaines Jacques
Bauduinet sur la maison de la Caroline
et les parties du parc de Mansfeld
accordées provisionnellement au
gouverneur de Marschall
Archives nationales de Luxembourg,
A-XV-13
Courrier du receveur des domaines
Jean-Baptiste Leonardy informant la
Chambre des comptes de Bruxelles du
décès du gouverneur de Marschall, qui
a eu la jouissance du parc de Mansfeld
comme son prédécesseur le comte de
Neipperg, 31 août 1771
Archives nationales de Luxembourg,
A-XV-7
53
54
L’histoire du site de 1604 au 19e siècle
Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert
L’exploitation horticole du château
et la brasserie royale
La première entrée du château de Mansfeld conserve tout au long des 17e et 18e
siècles sa fonction de brasserie royale, avec des locataires successifs. Elle est exploitée
autour de 1650 par Dominique Feller et vers la fin du 17e siècle par Mathieu
Deschamps. Au 18e siècle, nous connaissons les brasseurs Philippe Kerschenmaire (de
1754 jusqu’à son décès) et son successeur Pierre Wortminger de Stein. D’importants
travaux de rénovation et d’agrandissement sont réalisés sur demande du receveur des
domaines dans les années 1760. À la brasserie et au moulin, dont on ignore la date
de construction, s’ajoute une scierie. Après la mort de Wortminger, l’exploitation de
la brasserie est adjugée en 1775 à Henry Thies (ou Thyes), alors que la scierie connaît
plusieurs locataires successifs et que l’exploitation du moulin est arrêtée.
Le château et ses jardins sont peut-être exploités par un jardinier au milieu du 17e
siècle, Ambroise Michard, qui est hallebardier et jardinier du gouverneur, le prince
de Chimay. Les jardins sont certainement cultivés par des horticulteurs à partir des
années 1690 puis tout au long du 18e siècle, que le domaine soit géré par le receveur
des domaines pour la couronne ou par le gouverneur qui en tient la jouissance.
Se succèdent ainsi dans les jardins de Clausen et résident dans l’ancienne tour
d’habitation du château des membres de la famille Pellering (Martin Pellering,
originaire de Senlis près de Saint-Omer, et peut-être son fils François Pellering). Après
le mariage de François Pellering avec Marie Motté, originaire de Metz, le domaine
passe entre les mains de la famille Motté (François Motté et Pierre Motté). Suite
au décès de Pierre, sa veuve, Anne Marguerite Poekes (ou Peckes), se remarie avec
Nicolas Hatto, dernier jardinier du domaine sous l’Ancien Régime. Alors que les
contrats de location sont pendant longtemps de courte durée et que le domaine est
en mauvais état, le receveur Jean-Baptiste Leonardy donne une nouvelle impulsion à
son exploitation économique après les décès du gouverneur de Marschall en 1771 et
du vieux jardinier François Motté peu après. Le bail de Pierre Motté est porté à 30 ans
en 1778. Dans les années 1770, les arbres du parc (tilleuls, hêtres et marronniers) sont
abattus et remplacés par des arbres fruitiers. Dans les années 1780 et 1790, plusieurs
parcelles du parc animalier sont défrichées, les haies et les arbres étant abattus.
L’exploitation horticole et la brasserie restent perçues pendant longtemps comme
faisant partie de cet ensemble appelé « Bâtiments du parc de la fontaine royale à
Luxembourg ». Ce n’est qu’à partir de 1783, donc après les travaux de démolition et
les investissements des années 1760 et 1770, que le receveur les considère comme des
entités différentes.
B. R.
B
Les réaffectations du château aux 17e et 18e siècles
Die Nutzungen des Schlosses im 17. und 18. Jahrhundert
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Die Schlossgärtnerei
und die königliche Brauerei
Der erste Eingang des Mansfeld-Schlosses behielt während des 17. und 18. Jahrhunderts
seine Funktion als königliche Brauerei bei, wobei die Pächter mehrmals wechselten. Diese
wurde um 1650 von Dominique Feller und gegen Ende des 17. Jahrhunderts von Mathieu
Deschamps betrieben. Aus dem 18. Jahrhundert sind die Bierbrauer Philippe Kerschenmaire
(von 1754 bis zu dessen Tod) und sein Nachfolger Pierre Wortminger von Stein bekannt. Auf
Wunsch des Domäneneinnehmers wurden in den 1760er Jahren umfangreiche Renovierungsund Erweiterungsarbeiten durchgeführt. Zusätzlich zur Brauerei und zur Mühle, deren
Errichtungszeit unbekannt ist, entstand ein Sägewerk. Nach dem Tod Wortmingers wurde
der Brauereibetrieb 1775 Henry Thies (bzw. Thyes) zugesprochen, während das Sägewerk von
verschiedenen aufeinanderfolgenden Pächtern genutzt und der Betrieb der Mühle eingestellt
wurde.
Das Schloss und die dazugehörigen Gärten wurden Mitte des 17. Jahrhunderts möglicherweise
von einem Gärtner namens Ambroise Michard bewirtschaftet; dieser war Hellebardier
und Gärtner des Statthalters, des Fürsten von Chimay. Ab den 1690er Jahren und während
des gesamten 18. Jahrhunderts wurden die Gärten mit Sicherheit von Gärtnern bebaut,
unabhängig davon, ob die Domäne im Auftrag der Krone vom Domäneneinnehmer verwaltet
wurde oder vom Statthalter, der das Nießbrauchrecht daran hatte. In den Clausener Gärten
und im ehemaligen Wohnturm des Schlosses arbeiteten bzw. wohnten so nacheinander
verschiedene Mitglieder der Familie Pellering (der aus Senlis bei Saint-Omer stammende
Martin Pellering und möglicherweise dessen Sohn François Pellering). Nach der Heirat François
Pellerings mit der aus Metz stammenden Marie Motté wurde die Domäne von der Familie
Motté (François Motté und Pierre Motté) übernommen. Nach dem Tod Pierres heiratete seine
Witwe Anna Marguerite Poekes (oder Peckes) den letzten Gärtner der Domäne im Ancien
Régime, Nicolas Hatto. Nachdem die Pachtverträge lange Zeit nur eine geringe Laufzeit hatten
und die Domäne sich in schlechtem Zustand befand, verlieh der Einnehmer Jean-Baptiste
Leonardy ihrer wirtschaftlichen Nutzung nach dem Tod des Statthalters von Marschall im Jahr
1771 und dem kurz darauf erfolgten Ableben des alten Gärtners François Motté einen neuen
Impuls. So wurde die Laufzeit von Pierre Mottés Pachtvertrag 1778 auf 30 Jahre festgesetzt. In
den 1770er Jahren wurden die Bäume des Parks (Linden, Buchen und Kastanienbäume) gefällt
und durch Obstbäume ersetzt. In den 1780er und 1790er Jahren wurden mehrere Parzellen des
Tierparks gerodet, wobei Hecken und Bäume entfernt wurden.
Gärtnerei und Brauerei galten lange Zeit als Teil des als „Gebäude des Parks des königlichen
Brunnens in Luxemburg“ bezeichneten Ganzen. Erst ab 1783, also nach den Abrissarbeiten und
Investitionen der 1760er und 1770er Jahre, wurden sie vom Einnehmer als eigene Einrichtungen
betrachtet.
56
L’histoire du site de 1604 au 19e siècle
Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert
Extraits des comptes de 1779-1780 du
receveur des domaines Jean-Baptiste
Leonardy sur le nouveau bail de trente
ans du parc de Mansfeld accordé
au jardinier Pierre Motté et sur les
obligations de ce dernier
Archives nationales de Luxembourg,
A-XV-22
Extraits des comptes de 1763-1764 du
receveur des domaines Jean-Baptiste
Leonardy sur le bail de vingt-cinq ans
de la brasserie de Sa Majesté à l’entrée
du parc à Clausen accordé à Pierre
Wortminger de Stein
Archives nationales de Luxembourg,
A-XV-14
Lettre du gouverneur Bender, 1795
Archives nationales de Luxembourg,
A-XV-11
B
Les réaffectations du château aux 17e et 18e siècles
Die Nutzungen des Schlosses im 17. und 18. Jahrhundert
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C
Les destructions
et la vente du château
de 1628 à 1797
Die Zerstörungen und der
Verkauf des Schlosses
von 1628 bis 1797
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L’histoire du site de 1604 au 19e siècle
Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert
La chronologie des destructions
1628
Destruction du labyrinthe végétal, probablement pour poser une
nouvelle conduite d’eau afin d’alimenter la fontaine de SaintPierre
1643
Arrachage de certaines tuyauteries pour en faire des balles
1649/1650
Arrachage de l’étain dans la Maison des Bains
Enlèvement des ardoises, bois des toitures, planchers et cheminées
du vieux manoir, déjà partiellement ruiné auparavant
Effondrement de la laverie, probablement reconstruite par après
Vente des colonnes de pierre et de marbre du feuillet (bosquet)
1653
Donation de matériaux de construction (pierre bleue, piliers)
provenant de la fontaine de Neptune, de la grotte et du
cryptoportique aux pères jésuites
1683/84
Suite au bombardement de fin décembre 1683 par l’armée
française et au siège de 1684 par Vauban, destructions importantes
de nombreuses toitures, de plusieurs bâtiments du château (la
première entrée, le cryptoportique, la grande tour, la maison
oblongue avec la grande galerie, une partie de l’aile d’entrée
principale, la volière, la maison des Bains, les sallettes, la laverie
ainsi que les portes de la Caroline, de l’Octavienne et de SaintPierre) et probablement de la fontaine de Vénus
1768/1769
Démolition partielle de la tour centrale de l’aile d’entrée principale
1776/1777
Démolition par adjudication publique du receveur
des domaines de la Maison des Bains, du bassin de Neptune,
de la grotte, du cryptoportique et du grand logis. Remblayage
de la fontaine de Neptune par des débris divers retrouvés
lors des fouilles archéologiques
Vente des statues de Neptune et d’Amphitrite au major
Reinardt
1778
Démolition partielle d’une autre tour, probablement la tour
sud de l’aile d’entrée principale
1796
Destruction des armoiries de Mansfeld sur le fronton de la porte
d’entrée du château
Entre 1792 et 1806
Déplacement de la porte des jardins supérieurs devant la brasserie
B. R.
C
Les destructions et la vente du château de 1628 à 1797
Die Zerstörungen und der Verkauf des Schlosses von 1628 bis 1797
61
Chronologie der Zerstörungen
1628
Zerstörung des Pflanzenlabyrinths, wahrscheinlich zur Verlegung
einer neuen Wasserleitung für die Speisung des Petrusbrunnens
1643
Entfernung bestimmter Rohre zur Herstellung von Geschossen
1649/1650
Entfernung des Zinns im Badehaus
Entfernung von Schieferplatten, Dachstuhlholz, Fußböden und
Kaminen des alten Herrenhauses, das sich vorher bereits teilweise
in sehr schlechtem Zustand befunden hatte
Einsturz des vermutlich später wiederaufgebauten Waschhauses
Verkauf der Säulen aus Stein und Marmor des Wäldchens (Boskett)
1653
Schenkung von Baumaterialien (pierre bleue, Pfeiler) aus dem
Neptunbrunnen, der Grotte und dem Kryptoportikus an die
Jesuiten
1683/84
Nach der Bombardierung durch die französischen Truppen
Ende Dezember 1683 und der Belagerung durch Vauban 1684
schwere Zerstörungen an zahlreichen Dächern, mehreren
Schlossgebäuden (erster Eingang, Kryptoportikus, großer Turm,
langer Flügel mit großer Galerie, Teile des Haupteingangsflügels,
Voliere, Badehaus, Gartensäle, Waschhaus, Karlspforte,
Oktavianspforte und Peterstor) und wahrscheinlich auch am
Venusbrunnen
1768/1769
Teilweiser Abriss des mittleren Turms des Haupteingangsflügels
1776/1777
Nach einer öffentlichen Ausschreibung durch den Domäneneinnehmer
erfolgte der Abriss des Badehauses, des Neptunbeckens, der Grotte,
des Kryptoportikus und des großen Wohnhauses. Auffüllen des
Neptunbrunnens mit unterschiedlichen Überresten, die bei
archäologischen Grabungen wiedergefunden wurden
Verkauf der Neptun- und Amphitrite-Statuen an den Standortkommandanten Reinardt
1778
Teilweiser Abriss eines anderen Turms, wahrscheinlich des Südturms
des Haupteingangsflügels
1796
Zerstörung des Mansfeld-Wappens am Frontgiebel des
Eingangstors des Schlosses
Zwischen 1792 und 1806
Versetzung des Eingangsportals der oberen Gärten vor die Brauerei
WEEN HUET D’SCHLASS
ZERSTÉIERT ?
62
L’histoire du site de 1604 au 19e siècle
Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert
C
63
Les destructions et la vente du château de 1628 à 1797
Die Zerstörungen und der Verkauf des Schlosses von 1628 bis 1797
La prise du Luxembourg, Adam-François
Van der Meulen (1632-1690), s. d.
Collection du Mobilier national – Paris,
crédit photographique : Isabelle Bideau
Vue de la ville de Luxembourg (Luxemburgi
Prospectus ad Thermas Mansfeldinas), gravure
d’après un tableau d’Adam-François Van der
Meulen (1632-1690), Nicolas 1er Bonnart
(vers 1637-1718)
Musée National d’Histoire et d’Art – Luxembourg,
1941-100/339, crédit photographique : Tom Lucas
64
L’histoire du site de 1604 au 19e siècle
Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert
L’état du château de Mansfeld
au 17e siècle
En 1604, le château n’est pas entièrement terminé. Des travaux sont envisagés et réalisés
en partie sous la gestion du comte de Berlaymont ou plus probablement par le capitaine
Oberholtzer. Un témoin de l’état de conservation du domaine est le diplomate et voyageur
français François-Nicolas Baudot, sieur du Buisson et d’Aubenay, appelé DubuissonAubenay (vers 1590-1652), qui a visité Luxembourg en 1627 et qui a laissé une description
du château « La Fontaine » dans son Itinerarium Belgicum. Il décrit d’abord le bassin
de Neptune et les antiquités se trouvant dans la grotte et le cryptoportique et ensuite
le grand jardin avec ses « parterres, hayes, petitbois et ombrages, pavillons couverts
d’ardoises ». Le château lui-même ne semble pas l’avoir impressionné outre mesure, vu
qu’une partie du « bastiment tombe en ruine et decadence ». Il s’agit probablement déjà
du vieux manoir.
Vers 1650, les nécessités de la guerre ont fait en sorte que le receveur des domaines Jean
Gobin a dû vendre des matériaux en provenance de l’ancien manoir, qui va s’écrouler de
façon inéluctable. D’autres éléments sont également vendus à cette époque ou donnés
aux pères jésuites pour leur église, future cathédrale. Des courriers du père jésuite Gaspard
Wiltheim des années 1652 à 1655, dans lesquels il demande entre autres des pierres en
provenance du domaine de Mansfeld pour la construction d’un séminaire, témoignent
de la dégradation progressive de certaines parties du château (ancien manoir, laverie,
sallettes).
Lors des bombardements de la Ville de Luxembourg par les troupes de Louis XIV en
décembre 1683 et lors du siège de 1684, le château est gravement endommagé. Vauban
écrit ceci en juin 1684 : « Hors le bâtiment qui fait l’entrée du parc du costé du Paffendal,
tout le reste a esté brûlé pendant la bombarderie, de sorte que présentement si on
voulait les racommoder [les bâtiments], il y faudrait tout faire, hors les murailles dont la
plupart sont endommagées. » Les comptes du receveur des domaines Martin Feltz de 1686
montrent que plus aucun des bâtiments de l’ancien château n’est loué par la couronne.
La brasserie est remise en état vers 1699.
B. R.
C
Les destructions et la vente du château de 1628 à 1797
Die Zerstörungen und der Verkauf des Schlosses von 1628 bis 1797
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Der Zustand des Mansfeld-Schlosses
im 17. Jahrhundert
1604 war das Schloss noch nicht ganz fertiggestellt. Unter der Verwaltung des Grafen
de Berlaymont bzw., was wahrscheinlicher ist, des Hauptmanns Oberholtzer wurden
Arbeiten geplant und teilweise ausgeführt. In welchem Zustand die Domäne erhalten
war, beschrieb der vielgereiste französische Diplomat François-Nicolas Baudot, sieur du
Buisson et d’Aubenay, Dubuisson-Aubenay genannt (um 1590-1652), der Luxemburg
1627 besuchte und in seinem Itinerarium Belgicum eine Beschreibung des Schlosses „La
Fontaine“ hinterließ. Er beschrieb zunächst das Neptunbecken und die Antiken, die sich
in der Grotte und im Kryptoportikus befanden, und anschließend den großen Garten
mit seinen „Blumenbeeten, Hecken, petitbois und schattigen Plätzen, Pavillons unter
Schieferdächern“. Vom Schloss an sich scheint er nicht übermäßig beeindruckt gewesen zu
sein, da ein Teil des „Gebäudes verfällt“. Hierbei handelt es sich wahrscheinlich bereits um
das alte Herrenhaus.
Um 1650 musste der Domäneneinnehmer Jean Gobin kriegsbedingt Material aus dem
alten Herrenhaus verkaufen, dessen Einsturz nun nicht mehr zu vermeiden war. Andere
Teile wurden zu dieser Zeit ebenfalls verkauft oder den Jesuiten für deren Kirche, die
spätere Kathedrale, geschenkt. Schreiben des Jesuitenpaters Gaspard Wiltheim aus den
Jahren 1652 bis 1655, in denen er u.a. um Steine aus der Mansfeld-Domäne für den Bau
eines Seminars bittet, zeugen vom allmählichen Verfall bestimmter Teile des Schlosses
(ehemaliges Herrenhaus, Waschhaus, Gartensäle).
Während der Bombardierungen der Stadt Luxemburg durch die Truppen Ludwigs XIV. im
Dezember 1683 und bei der Belagerung im Jahr 1684 wurde das Schloss schwer beschädigt.
Im Juni 1684 schrieb Vauban: „Mit Ausnahme des Gebäudes, das zum Pfaffenthal hin als
Eingang zum Park dient, sind während der Bombardierung alle übrigen Teile abgebrannt,
so dass man, wenn man sie [die Gebäude] nun wieder in Stand setzen wollte, mit
Ausnahme der Umfassungsmauern, von denen die meisten beschädigt sind, alles in Stand
setzen müsste.“ Aus der Buchführung des Domäneneinnehmers Martin Feltz aus dem
Jahr 1686 geht hervor, dass keines der Gebäude des alten Schlosses mehr von der Krone
vermietet wurde. Die Brauerei wurde um 1699 wieder in Stand gesetzt.
66
L’histoire du site de 1604 au 19e siècle
Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert
Itinerarium Belgicum anno 1623 (…), François Nicolas Baudot
Dubuisson-Aubenay (1590 -1652), 17e siècle
Bibliothèque Mazarine – Paris, Ms 4407, fol. 136 v-137 r
Transcription des feuillets 136 verso (à partir de la ligne 27)
et du feuillet 137
Or ce Monastère est situé joignant la rive droite de la petite
riviere Alsat 1 fort petite mais rapide et violente et non capab[le]
D’aucuns bateaus : elle passe par le bas de la ville tout a travers
et la divise d’avec la haute. puis au sortir de la ville elle se
courbe vers le nordest et fait moudre des moulins a la porte du
[fauconneau] de lad [ite] ville: joignant lesquels est un tres [bel Hospital]
fondé par Pierre Ernest Comte de Mansfeldt lequel bastit 2 contre
le pié de la montagne rocheuse voisine tirant a l’Est, une
[gentille] maison si elle estoit achevée du costé du Roc que l’on
avait commencé de tailler, tellem[ent] qûil n’y a que deux faces
faites celle par dessoubs laquelle on entre et celle a main gauche
en entrant 3 : Car celle de la maison main droite n’est commencé et
est, [dessaignée] le long dud[it] Roc deja a demi taillé a plomb.
et au lieu de celle qui debvoit estre de front il y a une
muraille et plus outre une seconde et fort petite Court bornée
d’un autre joli bastim[ent] dans le bas duquel qui estoit la retraitte
et [dite] La solitude du Comte de Mansfeldt . dans le bas d’iceluy
bastim[ent]
il y a une petite Cour quarrée ayant au milieu une fontayne 4 d’un
Neptune nu en humeur apres une Nymphe nue qu’il tient embrassée
C
Les destructions et la vente du château de 1628 à 1797
Die Zerstörungen und der Verkauf des Schlosses von 1628 bis 1797
et qu’il veut forcer : mais elle luy tourne le derriere.
les murs et parois qui enferment en forme quarrée ceste
fontayne sont ornés de triomphes, personnages, emblèmes et
inscriptions antiques romaines de diverses humeurs joyeuse et triste,
et dans une petite grotte tout joignant il y a des dieux et déesses
de marbre dans les niches avec des autres inscriptions, mais qui
sont nouvelles et en vers. au bout de la grotte on entre dans la
salle des antiques ainsy […] nommée acause des medailles
ou [des] statuës de marbre et autres pieces antiques, qui ont
esté toutes prises es lieux voisins comme a Arlon etc. et apportées
avec grande curiosité du mesme Comte Ernest. Au bout de lad[ite]
salle des antiques vous lisez cet epitaphe gravé en latin romain – Sive [pi …]
D. Sextinio M. Secundino coniugi defuncto Et
Si Veriano Et Saturo filiis vivis Post mulis Saturna Et Sibi. V. F.
Il y en a encore plusieurs autres semblables. Et dans le jardin autour
qui est grand diversifié de parterres, hayes, petitbois et ombrages,
pavillons couverts d’ardoises, et fontaynes grandes et belles,
Il y a du costé du logis sur les parrois des fontaynes et pavillons
force Inscriptions mais la plus part nouvelles en lettres d’or, vers, et sur
plaques de marbre noir. Mais soubs la voute de la porte par laquelle
on entre dans le bastiment dont ladite voute com[me] jay dit fait partie
de L’Une des faces dud[it] bastiment, il y a force figures et tailles
67
romaines sur la frise et entre autres celle cy D. M. Lallio
Atticino defuncto fratri Pientissimo et Popa matri Popillianus
fratri et matri et fratri. (…) aliquas […] apud Ortelius […] p. 34 et seq.
Le logis en ce qu’il a été fait est la pierre de taille couvert d’ardoises
n’ayant rien d’excellent sinon la pierre appar[ente]. Car pardedans
L’espace est estroit, les escaliers et chambres petites et dans
lesquelles il n’y a rien de notable que quelques [dessus] de
cheminées qui sont de marbre. Les poeles d’Allemagne commencent
deja a perdre leur estime. mesme une partie dudit bastiment tombe
en ruine et decadence : Il appartient par desherence ou par
confiscation par le dernier Mansfeldt fils bastard d’Ernest, au prince
des paÿs bas duc de Luxembourg.
Transcription : Benoît Reiter, Philippe Nilles, Nadine Zeien
1
2
3
4
vulgo Alsite [ait Ortelius], latin Alisontia.
L’An 1590 com[me] [porte] une inscription latine sur le premier portail [latreil] de la basse court.
Dans la cour au milieu de laquelle il y a une fontayne de source [vieu et sans art] dont le
ruisseau coule par la porte par laquelle on entre.
[…] fonte [Varis] ex Arlunso oppido ad[iunctis dependibus] antiquis ornatum [colobrat] ortelius
[…] p. 32 est [acqui…] varias [quod…] antiquas tum recentis inscriptionis [refecit].
68
L’histoire du site de 1604 au 19e siècle
Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert
Requêtes du père Caspar Wiltheim S. J., pour
obtenir des matériaux de construction en
provenance du parc de Mansfeld, 1653-1655
Archives nationales de Luxembourg,
A-XXXVIII-02-0014
C
Les destructions et la vente du château de 1628 à 1797
Die Zerstörungen und der Verkauf des Schlosses von 1628 bis 1797
69
Requêtes du père Caspar Wiltheim S. J., pour
obtenir des matériaux de construction en
provenance du parc de Mansfeld, 1653-1655
Archives nationales de Luxembourg,
A-XXXVIII-02-0014
Boulet de canon trouvé lors des travaux
de consolidation de la Ville de Luxembourg
dans une des maisons se trouvant
dans la grande galerie, 17e siècle
Les 2 Musées de la Ville de Luxembourg,
2018.100, crédit photographique : Christof Weber
70
L’histoire du site de 1604 au 19e siècle
Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert
Des travaux du début du 18e siècle à la
vente du domaine en 1797 en passant
par la destruction en 1777 / 78
Après l’épisode de destruction violente de 1683/84, la vie semble renaître
progressivement à Clausen. Des travaux de réaménagement ont lieu dans le parc dans
les années 1720 : la fontaine de Saint-Pierre est remise en état et une autre fontaine est
construite dans l’ancien verger. La tour d’habitation du château, dont la toiture avait été
détruite en partie par les bombardements français, est au moins partiellement rénovée
et sert d’habitation au jardinier.
L’entretien du domaine semble avoir été minimal par la suite, le receveur écrit que
« quiconque ÿ entre en tout tems et vole les legumes et fruits du jardin ». Les bâtiments
ayant survécu à la lente dégradation et à la guerre au 17e siècle sont probablement dans
un mauvais état au début de la deuxième moitié du 18e siècle et sont démolis à partir de
1768. Le principal épisode de destruction a lieu entre 1776 et 1778, suite à la publication
d’un cahier des charges établi par le receveur Jean-Baptiste Leonardy. Le bassin de
Neptune, la grotte, le cryptoportique et la grande tour d’habitation du château sont
notamment détruits. Alors que l’entrepreneur en charge de la démolition est libre de
réutiliser les pierres récupérées, les gravats sont entassés dans le bassin de Neptune.
L’administration royale fait également réaliser certains travaux de consolidation en
ce qui concerne le pont menant à l’île de la volière ou la porte d’entrée des jardins
supérieurs p. ex. Une fois la grande tour du château démolie, à part les caves et certains
murs, le jardinier y construit à partir de 1778 sa maison, l’actuelle maison « Fischer », dans
son état premier.
La mise en vente du domaine en 1797 a lieu dans le cadre de la vente de biens
nationaux, suite à la sécularisation de biens ecclésiastiques et la confiscation des biens
nobles, bien que la juridiction sur le domaine ait été cédée à la ville. Sur l’affiche
relative à l’annonce de la vente figure en premier lieu « un bien, dit jardin de Mansfeld
avec ses dépendances, situé sur la commune de Luxembourg, provenant de l’ancien
gouvernement, consistant en 175 journaux tant jardins que terres, 3 journaux de prairie,
un verger avec un réservoir, 13 petites maisons avec les jardins y attenant, différentes
ruines & mâzures de l’ancien parc, affermé par bail qui expirera en 1807 (…) ». La
vente a eu lieu le 8 août 1797 et le bien en question a été acquis pour trois quarts par
Nicolas Seywert de Grevenmacher et pour un quart par Agathe Bardin, veuve Legier,
de Luxembourg. Après la vente aux enchères, s’effectue un partage des trois quarts du
domaine acquis par Nicolas Seywert : alors que Seywert garde 40 % de sa part d’origine
du domaine, Henri Thyes, époux de Catherine Seywert, sœur de Nicolas, en acquiert
60 %. En 1798, le quart du jardin acheté en 1797 par Agathe Bardin, veuve Légier,
est également vendu à Henri Thyes. À la fin du 18e siècle, c’est donc ce personnage,
exploitant de la brasserie royale depuis 1775, qui est le propriétaire de la majeure partie
de l’ancien domaine de Mansfeld. Le quartier de Clausen commence à se développer par
la suite.
B. R.
C
Les destructions et la vente du château de 1628 à 1797
Die Zerstörungen und der Verkauf des Schlosses von 1628 bis 1797
71
Die Arbeiten im frühen 18. Jahrhundert,
die Zerstörung in den Jahren 1777 / 78
und der Verkauf der Domäne im Jahr 1797
Nach der gewaltsamen Zerstörung in den Jahren 1683/84 schien in Clausen nach und
nach wieder Leben einzuziehen. Im Park fanden in den 1720er Jahren Arbeiten zu dessen
Neugestaltung statt: Der Petrusbrunnen wurde in Stand gesetzt und im ehemaligen Obstgarten
wurde ein weiterer Brunnen gebaut. Der Wohnturm des Schlosses, dessen Dach durch die
französischen Bombardierungen teilweise zerstört worden war, wurde mindestens partiell
renoviert und vom Gärtner als Wohnung genutzt.
In der Folge scheint es allerdings nur zu minimalen Instandhaltungsmaßnahmen gekommen zu
sein und der Einnehmer schrieb, dass „jeder jederzeit hineinging und Gemüse sowie Obst aus
dem Garten stahl.“ Die Gebäude, die den allmählichen Verfall und den Krieg im 17. Jahrhundert
überstanden hatten, befanden sich zu Beginn der zweiten Hälfte des 18. Jahrhunderts
wahrscheinlich in einem schlechten Zustand und wurden ab 1768 abgerissen. Die meisten
Zerstörungen fanden zwischen 1776 und 1778 statt, nach der Veröffentlichung eines von
Einnehmer Jean-Baptiste Leonardy erstellten Lastenheftes. Insbesondere das Neptunbecken, die
Grotte, der Kryptoportikus und der große Wohnturm des Schlosses wurden zerstört. Während
der mit dem Abriss beauftragte Unternehmer die alten Steine wiederverwenden durfte, wurde
der Bauschutt im Neptunbecken aufgeschüttet. Die königliche Verwaltung ließ ebenfalls
verschiedene Verstärkungsarbeiten an der zur Insel mit der Voliere führenden Brücke oder etwa
am Eingang zu den oberen Gärten durchführen. Nachdem der große Schlossturm mit Ausnahme
der Keller und einiger Mauern abgerissen worden war, errichtete der Gärtner dort ab 1778 sein
Haus, das heutige Fischer-Haus, in seiner ursprünglichen Form.
1797 wurde die Domäne im Rahmen des Verkaufs von Nationalgut zum Verkauf angeboten;
dies erfolgte aufgrund der Säkularisierung kirchlichen Eigentums und der Konfiszierung von
Adelseigentum, wobei jedoch die Gerichtsbarkeit über die Domäne schon vorher der Stadt
übertragen wurde. Auf dem Aushang zur Bekanntmachung des Verkaufs stand an erster
Stelle „ein als ‚Mansfeld-Garten‘ bekanntes und auf dem Gebiet der Gemeinde Luxemburg
liegendes Anwesen mit den dazugehörenden Ländereien und Gebäuden, das vom ehemaligen
Gouvernement stammt und das sich zusammensetzt aus 175 Tagewerken (journaux) sowohl
Gärten als auch Land, 3 Tagewerken Wiesen, einem Obstgarten mit Wasserbecken, 13 kleinen
Häusern mit angrenzenden Gärten, verschiedenen Ruinen & Überresten aus dem ehemaligen
Park, verpachtet aufgrund eines 1807 auslaufenden Pachtvertrages (…)“. Der Verkauf fand
am 8. August 1797 statt und das Anwesen wurde zu drei Vierteln von Nicolas Seywert aus
Grevenmacher und zu einem Viertel von Agathe Bardin, verwitweter Legier, aus Luxemburg
erworben. Nach der Versteigerung wurden die drei Viertel der Domäne, die Nicolas Seywert
erworben hatte, aufgeteilt: Während Seywert 40 Prozent seines ursprünglichen Anteils an der
Domäne behielt, erwarb Henri Thyes, der Ehemann Catherine Seywerts, der Schwester von
Nicolas, 60 Prozent. 1798 wurde das Viertel des Gartens, das Agathe Bardin, verwitwete Legier,
1797 gekauft hatte, ebenfalls an Henri Thyes verkauft. Thyes, der bereits seit 1775 die königliche
Brauerei betrieb, besaß Ende des 18. Jahrhunderts also den Großteil der ehemaligen MansfeldDomäne. In der Folge begann das Viertel Clausen sich zu entwickeln.
72
L’histoire du site de 1604 au 19e siècle
Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert
Cahier des charges de la démolition de parties
du château, rédigé par le receveur des domaines
Jean-Baptiste Leonardy, été 1776
Archives nationales de Luxembourg, A-XV-8
Objets provenant des fouilles de la fontaine de
Neptune : matériaux de ramblai datant du 18e siècle
et carreaux en majolique anversoise datant de la
deuxième moitié du 16e siècle
Centre national de recherche archéologique –
Luxembourg, 2003-022 (213-217) et 2016-026
(1, 2, 13, 14)
Affiche de la vente publique, numéro 29, 1797
Archives nationales de Luxembourg, B-0772
WEEN HUET
DEN DOMAINE KAAFT ?
C
Les destructions et la vente du château de 1628 à 1797
Die Zerstörungen und der Verkauf des Schlosses von 1628 bis 1797
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75
D
Le château sur
les représentations
graphiques
du 16e jusqu’au début du 19e siècle
Das Schloss in DEN
grafischen Darstellungen
vom 16. bis zum Anfang des 19. Jahrhunderts
76
L’histoire du site de 1604 au 19e siècle
Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert
Deux vues panoramiques de « La Fontaine » de la fin du 16e au milieu du 17e siècle. Du vivant
de Mansfeld, son château fut considéré comme étant un monument remarquable et digne de figurer dans
l’atlas Civitates orbis terrarum de Georg Braun et Frans Hogenberg, dont le 5e volume a paru en 1598.
Quelques décennies plus tard, un autre éditeur, imprimeur et cartographe, Johannes Blaeu d’Amsterdam,
a édité une vue semblable du château dans son recueil Novum Ac Magnum Theatrum Urbium Belgicae
Regiae, appelé communément « Stedeboek ». Cette fois-ci, le château n’est plus accompagné du panorama
de la ville de Luxembourg et de la Colonne d’Igel mais il figure seul sur la planche. Ces publications à grande
diffusion ont contribué à faire connaître « La Fontaine » dans les Pays-Bas du Sud et Nord et au-delà. Notons
que les deux vues sont pratiquement identiques à celle attribuée à Tobie Verhaeght, laquelle est cependant
plus précise. Il est permis de supposer que le dessin de Verhaeght a servi de modèle à la gravure sur cuivre.
B. R
Zwei Panoramaansichten von „La Fontaine“ aus der Zeit des späten 16. Jahrhunderts bis Mitte
des 17. Jahrhunderts. Zu Lebzeiten Mansfelds galt sein Schloss als bedeutendes Bauwerk, das eine
Darstellung in Georg Brauns und Frans Hogenbergs Atlas Civitates orbis terrarum, dessen 5. Band 1598
erschien, vollkommen verdient. Einige Jahrzehnte später gab ein anderer Verleger, der Druckereibesitzer
und Kartograf Johannes Blaeu aus Amsterdam, eine ähnliche Ansicht des Schlosses in seiner als „Stedeboek“
bekannten Sammlung Novum Ac Magnum Theatrum Urbium Belgicae Regiae heraus. Auf dieser Ansicht
wird nur das Schloss, nunmehr ohne Panorama der Stadt Luxemburg und der Igeler Säule gezeigt. Diese weit
verbreiteten Werke trugen dazu bei, dass „La Fontaine“ in den südlichen und den nördlichen Niederlanden
sowie auch in anderen Ländern bekannt wurde. Es ist darauf hinzuweisen, dass beide Ansichten fast
identisch sind mit der Tobie Verhaeght zugeschriebenen Zeichnung, die allerdings wesentlich genauer ist.
Man kann also davon ausgehen, dass die Zeichnung Verhaeghts als Vorlage für den Kupferstich diente.
D
Le château sur les représentations graphiques du 16e jusqu’au début du 19e siècle
Das Schloss in den grafischen Darstellungen vom 16. bis zum Anfang des 19. Jahrhunderts
Urbium praecipuarum mundi theatrum quintum
(Civitates orbis terrarum, 5), Georg Braun (15411622) / Frans Hogenberg (1535-1590), Cologne,
1599
Collection privée
Novum Ac Magnum Theatrum Urbium Belgicae
Regiae, Joan Blaeu (1596-1673), tome 1,
Amsterdam, 1649
Archives nationales de Luxembourg
77
78
L’histoire du site de 1604 au 19e siècle
Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert
Prospect der Niederländischen Haupt- und Gräntz
Vestung Luxembourg, W. Callot, 1753
Albertina Museum – Vienne
Vue détaillée du château : pp. 80-81
Le château et les jardins de Mansfeld
au milieu du 18e siècle
Cette monumentale et extraordinaire vue de la ville et forteresse de Luxembourg a été
très récemment découverte par Georg Kabierske dans les collections de l’Albertina à
Vienne. Elle date de 1753 et a été réalisée par W. Callot, peut-être Wenzel von Callot,
« Generalmajor » autrichien (1705-1785). Le dessin montre un panorama précis de la
ville et forteresse au milieu du 18e siècle.
L’ancien château du comte de Mansfeld (à gauche, numéro 5 sur le dessin) est
décrit comme étant le « Mansfelder Gartten sambt den alten Schloß unter dem
Berg ». Le dessin confirme les sources écrites et archéologiques concernant l’état du
domaine de Mansfeld au milieu du 18e siècle. Il nous montre un château dans un
état de délabrement avancé. Alors que le vieux manoir est totalement en ruine, le
cryptoportique et la grande tour d’habitation sont à nouveau couverts de toitures,
après les destructions de 1683/84. On ne peut distinguer la grande galerie, mais on voit
deux des trois tours de l’aile d’entrée principale, sans toitures.
Le jardin est cependant dans un bon état. L’ancien labyrinthe est aménagé en parterres
et la fontaine de Saint-Pierre, quoique réaménagée, existe toujours. Dans le verger
poussent de très nombreux arbres. L’ancienne laverie a été reconstruite sous forme
d’un ensemble de petits bâtiments, juste derrière la sallette orientale dont les murs
sont encore debout. La piscine et le grand étang sont vides et des arbres poussent à
l’endroit de l’île artificielle et de la volière.
On distingue, sous le numéro 4, la première porte d’entrée du château devenue
brasserie royale.
B. R.
D
79
Le château sur les représentations graphiques du 16e jusqu’au début du 19e siècle
Das Schloss in den grafischen Darstellungen vom 16. bis zum Anfang des 19. Jahrhunderts
IT
INÉD
Das Mansfeld-Schloss und die Gärten
Mitte des 18. Jahrhunderts
Diese monumentale und außergewöhnliche Ansicht der Stadt und Festung Luxemburg wurde
erst vor kurzem von Georg Kabierske in den Sammlungen der Albertina in Wien entdeckt. Sie
stammt aus dem Jahr 1753 und wurde von W. Callot angefertigt; bei diesem handelt es sich
möglicherweise um den österreichischen Generalmajor Wenzel von Callot (1705-1785). Die
Zeichnung zeigt ein präzises Panorama der Stadt und Festung Mitte des 18. Jahrhunderts.
Das ehemalige Schloss des Grafen von Mansfeld (links, Nummer 5 auf der Zeichnung) wird als
„Mansfelder Gartten sambt den alten Schloß unter dem Berg“ beschrieben. Die Zeichnung
bestätigt die schriftlichen und archäologischen Quellen zum Zustand der Mansfeld-Domäne
Mitte des 18. Jahrhunderts. Sie zeigt ein Schloss in einem Zustand fortgeschrittenen Verfalls.
Während das alte Herrenhaus völlig verfallen ist, sind der Kryptoportikus und der große Turm
nach den Zerstörungen von 1683/84 erneut mit Dächern versehen. Man kann die große Galerie
nicht erkennen, jedoch sieht man zwei der drei Türme des Haupteingangsflügels, ohne Dächer.
Der Garten befindet sich hingegen in einem guten Zustand. Im ehemaligen Labyrinth wurden
Blumenbeete angelegt und der Petrusbrunnen ist, wenn auch umgestaltet, noch vorhanden.
Im Obstgarten wachsen zahlreiche Bäume. Genau hinter dem östlichen Gartensaal, dessen
Mauern noch vorhanden sind, wurde das ehemalige Waschhaus in Form eines Komplexes aus
mehreren kleinen Gebäuden wiederaufgebaut. Das Becken und der große Teich sind leer und
dort, wo sich die künstliche Insel und die Voliere befanden, wachsen Bäume.
Unter der Nummer 4 erkennt man den ersten Eingang des Schlosses, wo die königliche
Brauerei eingerichtet wurde.
ONBEKANNTE
ENG
VUE
OP D’FESTUNG AN OP D’SCHLASS !
80
L’histoire du site de 1604 au 19e siècle
Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert
D
Le château sur les représentations graphiques du 16e jusqu’au début du 19e siècle
Das Schloss in den grafischen Darstellungen vom 16. bis zum Anfang des 19. Jahrhunderts
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L’histoire du site de 1604 au 19e siècle
Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert
Du château endommagé
à la fin du 17e siècle aux maisons
du faubourg de Clausen
Le dessin intitulé « Château du Paffendal appartenant avant la prise de Luxembourg
à Mr le Prince de Chimay veu du costé de Luxembourg » a été découvert en 2016,
également par Georg Kabierske. Il fait partie d’un album dédié au prince de Conti et
réalisé en 1684 par le jeune Jacques Pennier, futur ingénieur géographe de Louis XIV.
Le dessin nous montre l’état du château après les bombardements de la ville de
Luxembourg de la fin décembre 1683 et le siège du printemps 1684 par Vauban. On
y distingue, de la gauche vers la droite, le vieux manoir en ruine, le cryptoportique
sans toiture, la grande tour dont seulement l’appartement occidental est
encore recouvert d’une toiture, la maison oblongue avec la grande galerie très
endommagée, ainsi que l’aile d’entrée principale avec ses trois tours, la tour nord
étant la seule intacte.
Presqu’un siècle plus tard, Johann Wolfgang von Goethe séjourne à Luxembourg en
octobre 1792. Il produit un certain nombre de dessins de la ville et forteresse, dont
celui du rocher de Mansfeld, sur lequel la nature triomphe et le château a disparu.
On sait pourtant que tel n’est pas le cas dans la réalité, même si des destructions
massives ont eu lieu à la fin des années 1770. Les dessins préparatoires de la
maquette de la forteresse de Luxembourg réalisés en 1802 par Martin Boitard aîné
nous montrent d’abord la façade de l’ancien château donnant sur les jardins avec,
de gauche à droite, la maison appelée aujourd’hui maison « Fischer », construite
à partir de 1778 sur et dans les vestiges de la grande tour démolie, la maison
oblongue avec la grande galerie et la tour d’angle sud-est. La façade de l’aile
d’entrée principale a été transformée en maisons d’habitation mais on distingue
encore le portail avec son fronton ainsi que l’encorbellement de la tour nord.
B. R.
D
Le château sur les représentations graphiques du 16e jusqu’au début du 19e siècle
Das Schloss in den grafischen Darstellungen vom 16. bis zum Anfang des 19. Jahrhunderts
83
Vom beschädigten Schloss Ende
des 17. Jahrhunderts zu den Häusern
der Vorstadt Clausen
Die Zeichnung mit dem Titel „Château du Paffendal appartenant avant la prise de Luxembourg
à Mr le Prince de Chimay veu du costé de Luxembourg“ (Das vor der Einnahme Luxemburgs
dem Fürsten von Chimay gehörende Pfaffenthaler Schloss von Luxemburg aus gesehen)
wurde 2016 ebenfalls von Georg Kabierske entdeckt. Sie ist Teil eines dem Fürsten von Conti
gewidmeten Bandes, der 1684 von dem jungen Jacques Pennier, dem späteren Ingénieur
géographe Ludwigs XIV., erstellt wurde. Die Zeichnung zeigt den Zustand des Schlosses nach
den Bombardierungen der Stadt Luxemburg Ende Dezember 1683 und der Belagerung durch
Vauban im Frühjahr 1684. Von links nach rechts erkennt man das verfallene alte Herrenhaus,
den Kryptoportikus ohne Dach, den großen Turm, dessen Westwohnung der einzige noch
überdachte Teil ist, den langen Flügel mit der sehr schwer beschädigten großen Galerie sowie
den Haupteingangsflügel mit seinen drei Türmen, von denen nur der Nordturm unbeschädigt ist.
Fast ein Jahrhundert später, im Oktober 1792, war Johann Wolfgang von Goethe in Luxemburg.
Während seines Aufenthalts fertigte er eine Reihe von Zeichnungen der Stadt und der Festung
an, darunter auch eine Zeichnung des von der Natur zurückeroberten Mansfeld-Felsens, auf der
das Schloss verschwunden ist.
Wir wissen allerdings, dass dies in Wirklichkeit nicht der Fall war, auch wenn Ende der
1770er Jahre viel zerstört wurde. Die 1802 von Martin Boitard dem Älteren angefertigten
Entwurfszeichnungen für ein Modell der Festung Luxemburg zeigen nämlich die Fassade des
alten Schlosses zu den Gärten hin. Von links nach rechts dargestellt werden das heute als FischerHaus bekannte Wohnhaus, das ab 1778 auf und in den Überresten des abgerissenen großen
Turms erbaut wurde, der lange Flügel mit der großen Galerie und der südöstliche Eckturm. Die
Fassade des Haupteingangsflügels wurde in Wohnhäuser umgebaut, aber man erkennt noch das
Eingangstor mit seinem Fronton (Dreiecksgiebel) und das auskragende Türmchen des Nordturms.
84
L’histoire du site de 1604 au 19e siècle
Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert
D
Le château sur les représentations graphiques du 16e jusqu’au début du 19e siècle
Das Schloss in den grafischen Darstellungen vom 16. bis zum Anfang des 19. Jahrhunderts
85
Voyage de son Altesse Sérénissime Monseigneur
le Prince de Conty pour la prise du Luxembourg en
avril 1684 (…), Jacques Pennier (1656 - v. 1720),
v. 1685
Bibliothèque de l’Institut National d’Histoire de l’Art
– Paris, Collections Jacques Doucet, Ms 172
Der « Mansfeldfelsen », Johann Wolfgang
von Goethe (1749-1832), 1792
Klassik Stiftung Weimar, Bestand C. IV a,
Inv.-Nr. 1249
86
L’histoire du site de 1604 au 19e siècle
Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert
Dessins préparatoires de la maquette de
la forteresse de Luxembourg, Art IV n°160
Luxembourg 6e Cahier des Plans et Façades des
Isles de Maisons de la Ville Basse de Clausen, 1802
Musée des Plans-Reliefs – Paris, crédit
photographique : Géraldine Froger
En bas, plan des bâtiments installés dans les
anciennes ailes de l'entrée et de la grande galerie
ainsi que dans l'ancienne tour d'habitation, le tout
complété de nouvelles constructions ; en haut,
façades du côté de la cour intérieure des bâtiments
cités. 1802
En haut, façades des bâtiments du côté des jardins ;
en bas, façades extérieures des bâtiments installés
dans l'ancienne aile d'entrée du château. 1802
D
Le château sur les représentations graphiques du 16e jusqu’au début du 19e siècle
Das Schloss in den grafischen Darstellungen vom 16. bis zum Anfang des 19. Jahrhunderts
87
88
89
E
Le château dans les
sources écrites
des 17e et 18e siècles
Das Schloss in den
schriftlichen Quellen
des 17. und 18. Jahrhunderts
90
L’histoire du site de 1604 au 19e siècle
Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert
Les sources écrites du 17e siècle
Le père jésuite Jean-Guillaume Wiltheim (1594-1636) décrit vers 1630 dans son
ouvrage Historiae Luxemburgensis Antiquariae Disquisitiones le château dans toute
sa splendeur. Il est probable que Wiltheim se soit basé sur ses souvenirs d’enfance,
alors qu’il avait dix ans lors de la mort de Mansfeld, et sur une description réalisée
dans le cadre de ses études de rhétorique. Il a certainement dû se servir également de
l’inventaire après décès, dont son père était un des rédacteurs. Aujourd’hui encore,
les écrits du père Wiltheim restent une source indispensable pour la connaissance du
château de Mansfeld, qu’il s’agisse des bâtiments et jardins ou encore des antiquités
rassemblées à Clausen, sujet de prédilection de Wiltheim.
Un des frères de Jean-Guillaume Wiltheim, Eustache Wiltheim (1600-1667), greffier
puis président du Conseil provincial du duché de Luxembourg, décrit le château de
Mansfeld vers 1650. Il insiste sur les dégradations et destructions successives, dont il
rend responsable le receveur général et l’administration des finances. Il estime que le
château va bientôt disparaître.
Jean Bertels, abbé de Münster puis d’Echternach, ami de Mansfeld et premier historien
luxembourgeois, a consacré dans son Historia Luxemburgensis (1605/06) deux pages au
château de Mansfeld, à ses fontaines, jardins, peintures, statues et au parc animalier.
La renommée internationale du château de Mansfeld est encore intacte au milieu
du 17e siècle, car Caspar Merian évoque dans sa Topographia Germaniae de 1659 les
bâtiments de belle apparence, les beaux jardins, les peintures, les antiquités et le parc
animalier.
B. R.
E
Le château dans les sources écrites des 17e et 18e siècles
Das Schloss in den schriftlichen Quellen des 17. und 18. Jahrhunderts
91
Schriftliche Quellen
aus dem 17. Jahrhundert
In seinem Werk Historiae Luxemburgensis Antiquariae Disquisitiones beschreibt der
Jesuitenpater Jean-Guillaume Wiltheim (1594-1636) um 1630 die ganze Pracht des Schlosses.
Wahrscheinlich ging Wiltheim dabei von seinen eigenen Kindheitserinnerungen aus − er
war zehn Jahre alt, als Mansfeld starb − sowie von einer im Rahmen seines Rhetorikstudiums
erstellten Beschreibung. Möglicherweise zog er auch das Nachlassinventar heran, das u.a.
von seinem Vater erstellt worden war. Noch heute sind die Schriften Pater Wiltheims eine
unverzichtbare Quelle für die Erforschung des Mansfeld-Schlosses; dies gilt sowohl für die
Gebäude und Gärten als auch für die in Clausen zusammengetragenen Antiken, für die sich
Wiltheim ganz besonders interessierte.
Einer der Brüder Jean-Guillaume Wiltheims, Eustache Wiltheim (1600-1667), der zunächst
Schreiber und später Präsident des Provinzialrats des Herzogtums Luxemburg war, beschrieb
das Mansfeld-Schloss um 1650. Dabei betonte er den allmählichen Verfall und die sukzessive
Zerstörung, für die er den Generaleinnehmer und die Finanzverwaltung verantwortlich
machte. Er ging von einem baldigen Verschwinden des Schlosses aus.
Jean Bertels, Abt der Abtei Münster und später der Abtei von Echternach, der ein Freund
Mansfelds war und zugleich als erster Luxemburger Historiker gelten kann, widmete zwei
Seiten seiner Historia Luxemburgensis (1605/06) dem Mansfeld-Schloss, dessen Brunnen,
Gärten, Gemälden und Statuen sowie dem Tierpark.
Auch in der Mitte des 17. Jahrhunderts genoss das Mansfeld-Schloss international immer noch
große Anerkennung, denn Caspar Merian erwähnt in seiner Topographia Germaniae von 1659
die ansehnlichen Gebäude, die schönen Gärten, die Gemälde, die Antiken und den Tierpark.
92
L’histoire du site de 1604 au 19e siècle
Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert
Historiae Luxemburgensis antiquariorum
disquisitionum partis primae, Jean Guillaume
Wiltheim (1594-1636), v. 1630, ici : copie réalisée
par Monseigneur de Nelis, évèque d’Anvers,
18e siècle
Archives nationales de Luxembourg, FD-100-124
Kurtzer und schlechter Bericht und Beschreibungh
des Hauss, Schloss und Landts Lutzemburgh (…),
Eustache Wiltheim (1600-1667), s. d.
Stadtbibliothek Trier, Hs. 1338/638 4º
E
Le château dans les sources écrites des 17e et 18e siècles
Das Schloss in den schriftlichen Quellen des 17. und 18. Jahrhunderts
93
Historia Luxemburgensis (…), Jean Bertels (15441607), Cologne, 1605
Bibliothèque nationale de Luxembourg, LA 2316
Topographia Germaniae-Inferioris vel Circuli
Burgundici (…), Caspar Merian (1627-1686),
Francfort, 1659 (fac-similé, 1964)
Bibliothèque nationale de Luxembourg, L. P. 40.060
94
L’histoire du site de 1604 au 19e siècle
Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert
Les sources écrites du 18e siècle
Dans une biographie de Mansfeld datant de 1707, Jean-Frédéric Schannat donne
quelques renseignements précieux sur l’état du domaine de Mansfeld et son
exploitation horticole. Une décennie plus tard, les mêmes informations, probablement
copiées sur Schannat, se retrouvent dans un ouvrage allemand de Christian Gottfried
Hoffmann, auteur d’une histoire de la famille Mansfeld, preuve que l’intérêt pour cette
œuvre perdure, plus d’un siècle après la mort du comte.
L’abbé Jean Bertholet décrit longuement le château de Mansfeld dans le tome 8 de son
Histoire ecclésiastique et civile… du Luxembourg de 1743. Il s’inspire manifestement
du rapport d’Eustache Wiltheim de 1650. Bertholet indique que le château ne subsiste
plus, ce qui, vu les sources iconographiques et archivistiques connues maintenant, n’est
pas exact.
Dans un bestseller des 17e et 18e siècles, les Délices des Pays-Bas, une sorte de guide
touristique des anciens Pays-Bas, l’auteur mentionne le palais de Mansfeld comme
un « ouvrage d’une belle architecture ». Les habitants de Luxembourg y prendraient
encore « en Eté le divertissement de la promenade ».
En 1793, l’abbé François-Xavier de Feller fait figurer quelques explications sur
« le palais superbe » de Mansfeld dans sa Biographie Universelle, après la notice
biographique consacrée au comte. C’est le seul auteur qui nous informe que le palais
« a été presque entièrement rasé, et le beau parc dévasté, en 1777 ».
Finalement, dans un manuscrit datant probablement de 1781 et complété en 1805/06,
Pierre Alexandre Cyprien Merjai nous invite à une déambulation nostalgique dans
les splendeurs perdues du château, des jardins et du parc animalier. Il a été le témoin
oculaire, « les lairmes aux yeux », de la destruction des armoiries de Mansfeld sur le
fronton de la porte d’entrée principale du château suite à la publication de l’édit de
suppression des armoiries au mois de mars 1796.
B. R.
E
Le château dans les sources écrites des 17e et 18e siècles
Das Schloss in den schriftlichen Quellen des 17. und 18. Jahrhunderts
95
Schriftliche Quellen
aus dem 18. Jahrhundert
In einer Mansfeld-Biografie von 1707 gibt Jean-Frédéric Schannat einige wertvolle Hinweise
zum Zustand der Mansfeld-Domäne und der dazugehörenden Gärtnerei. Ein Jahrzehnt später
fanden sich die gleichen, wahrscheinlich von Schannat übernommenen Informationen in einem
deutschsprachigen Werk Christian Gottfried Hoffmanns, der eine Geschichte der Familie Mansfeld
schrieb, was als Beleg dafür gewertet werden kann, dass man sich auch mehr als ein Jahrhundert
nach dem Tod des Grafen immer noch für dieses Bauwerk interessierte.
Der 8. Band der aus dem Jahr 1743 stammenden Histoire ecclésiastique et civile … des Geistlichen
Jean Bertholet enthält eine ausführliche Beschreibung des Mansfeld-Schlosses. Dabei orientierte
er sich offensichtlich an Eustache Wiltheims Bericht von 1650. Laut Bertholet bestand das Schloss
nicht mehr, was sich bei Heranziehung der heute bekannten Bild- und Archivquellen jedoch als
unzutreffend erweist.
In einem Bestseller aus dem 17. und 18. Jahrhundert, den Délices des Pays-Bas (Herrliche
Niederlande), einer Art Reiseführer für die alten Niederlande, erwähnt der Verfasser den
Mansfeld-Palast als „architektonisch schönes Bauwerk“. „Ein Spaziergang dort“ bereite den
Einwohnern Luxemburgs „im Sommer immer noch Vergnügen“.
Der Geistliche François-Xavier de Feller gab 1793 in seinem biografischen Nachschlagewerk
Biographie Universelle im Anschluss an eine Kurzbiografie Mansfelds einige Erläuterungen zu
dem „prächtigen Palast“ des Grafen. Er ist der einzige Autor, der darauf hinweist, dass der Palast
„1777 fast ganz abgerissen und der schöne Park verwüstet war“.
In einem wahrscheinlich aus dem Jahr 1781 stammenden und 1805/06 ergänzten Manuskript
lädt uns Pierre Alexandre Cyprien Merjai schließlich zu einem wehmütigen Gang durch die
verlorene Pracht des Schlosses, der Gärten und des Tierparks ein. Als Augenzeuge erlebte er
„weinenden Auges“, wie das Wappen des Grafen Manfelds am Giebel des Haupteingangs des
Schlosses zerstört wurde, nachdem das Edikt über die Abschaffung der Wappen im März 1796
veröffentlicht worden war.
96
L’histoire du site de 1604 au 19e siècle
Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert
Histoire du comte de Mansfeld (…), Johann
Friedrich Schannat (1683-1739), Luxembourg, 1707
Bibliothèque nationale de Luxembourg, I.L. 111
Die Ehre des Fürst- und Gräflichen Hauses von
Mannsfeld (…), Christian Gottfried Hoffmann
(1692-1735), Leipzig, 1718
Collection privée
E
Le château dans les sources écrites des 17e et 18e siècles
Das Schloss in den schriftlichen Quellen des 17. und 18. Jahrhunderts
97
98
L’histoire du site de 1604 au 19e siècle
Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert
Histoire ecclésiastique et civile du Duché de
Luxembourg et comté de Chiny, tome 8, Jean
Bertholet (1688-1755), Luxembourg, 1743
Archives nationales de Luxembourg, SDL L004
Les Délices des Pays-Bas, ou Description
Géographique et Historique Des XVII. Provinces
Belgiques, tome 4, Liège, 1769
Collection privée
E
Le château dans les sources écrites des 17e et 18e siècles
Das Schloss in den schriftlichen Quellen des 17. und 18. Jahrhunderts
99
100
L’histoire du site de 1604 au 19e siècle
Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert
Biographie Universelle (…), tome 5, François-Xavier
De Feller (1735-1802), Besançon, 1849
Collection privée
Voyages curieux et utiles, Idée et description réelle
et générale du magnifique Palais du comte de
Mansfeld (…), tome 2, Pierre Alexandre Cyprien
Merjai (1760-1822), 1781
Bibliothèque nationale de Luxembourg, Ms 240
E
Le château dans les sources écrites des 17e et 18e siècles
Das Schloss in den schriftlichen Quellen des 17. und 18. Jahrhunderts
101
102
103
F
Le Parc Mansfeld
privatisé et morcelé
de 1801 à 1870
Die Privatisierung
und ZErGLIEDERUNG
des Park Mansfeld
von 1801 bis 1870
104
L’histoire du site de 1604 au 19e siècle
Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert
L’exemple de la propriété Krips-Becker
dans le Parc Mansfeld
L’acquéreur des trois quarts des jardins de Mansfeld à la vente des biens nationaux de
1797, Nicolas Seywert, vend en 1801 cinq parcelles à Jean-Baptiste Krips (1763-1835),
géomètre et cabaretier de Clausen. Avec son épouse Anne-Marie Peckes, ex-femme
de deux anciens jardiniers du Parc Mansfeld, il habite la maison Krips, l’actuelle
maison Fischer. Ils exploitent un café avec jardin ainsi que des bains publics appelés
« bains de Mansfeld » qui comprennent neuf baignoires.
En 1827, Corneille Becker (1777-1858) reprend les bains et le jardin Krips. Il est
également propriétaire de la fontaine « nouvellement restaurée close de tous les
côtés pour blanchir le linge sur le gazon ».
Son fils François Xavier Becker (1809-1847) est qualifié d’entrepreneur de bains et
jardins publics, propriétaire et marchand de vins. Après la mort prématurée de celuici, son épouse Anne-Marguerite Becker-Scheitler (1819-1890) continue l’exploitation.
Sa fille aînée Athalie épouse en 1862 Adolphe Funck et sa fille cadette Elisabeth
Eugénie se marie en 1866 à Constant Fischer, ingénieur. Ces deux couples habitent la
maison familiale en 1871. À ce moment, les bains sont toujours en activité.
La construction du café « Scheitlesch-Gaart » et du pavillon de la Société des
Arquebusiers ainsi que l’érection de l’église de Clausen constituent d’autres étapes du
morcellement du Parc Mansfeld.
J.-L. M.
WAT WAREN
D’„BECKESCH-GÄERT“ ?
F
Le Parc Mansfeld privatisé et morcelé de 1801 à 1870
Die Privatisierung und Zergliederung des Park Mansfeld von 1801 bis 1870
105
Das Anwesen Krips-Becker
im Park Mansfeld
Anhand des Beispieles des Anwesens Krips-Becker zeigt die Ausstellung die Privatisierung und die
Zergliederung des Park Mansfeld. Nicolas Seywert, der im Rahmen des Verkaufs von Nationalgut
1797 drei Viertel der Gärten Mansfelds erworben hatte, verkaufte 1801 fünf Parzellen an den
Clausener Landmesser und Gastwirt Jean-Baptiste Krips (1763-1835). Zusammen mit seiner Frau
Anne-Marie Peckes, der früheren Frau zweier ehemaliger Gärtner des Park Mansfeld, wohnte er
im Krips-Haus, dem heutigen Fischer-Haus. Sie betrieben eine Schankwirtschaft mit Garten sowie
öffentliche Bäder, die sogenannten „Mansfelder Bäder“, mit neun Wannen.
1827 übernahm Corneille Becker (1777-1858) die Bäder und den Garten Krips. Er war außerdem
Eigentümer des „neu restaurierten“ Brunnens, „der nach allen Seiten hin geschlossen ist, um die
Wäsche auf dem Rasen zu bleichen“.
Sein Sohn François Xavier Becker (1809-1847) wird als Unternehmer im Bereich öffentliche Bäder
und Gartenanlagen, Grundbesitzer und Weinhändler bezeichnet. Nach dessen frühem Tod führte
seine Ehefrau Anne-Marguerite Becker-Scheitler (1819-1890) den Betrieb weiter. Die älteste
Tochter Athalie heiratete 1862 Adolphe Funck. Die jüngere Tochter Elisabeth Eugénie heiratete
1866 den Ingenieur Constant Fischer. Beide Paare lebten 1871 im Haus der Familie. Die Bäder
wurden zu der Zeit immer noch genutzt.
Der Bau der Gastwirtschaft „Scheitlesch-Gaart“ und des Pavillons des Schützenvereins sowie die
Errichtung der Kirche in Clausen bilden weitere Etappen der Zergliederung des Park Mansfeld.
WAT ASS D’„FISCHER-HAUS“ ?
106
L’histoire du site de 1604 au 19e siècle
Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert
F
Le Parc Mansfeld privatisé et morcelé de 1801 à 1870
Die Privatisierung und Zergliederung des Park Mansfeld von 1801 bis 1870
Plan cadastral, 1822, inscriptions Parc Mansfeld
1830-40
Administration du cadastre et de la topographie –
Luxembourg
Plan cadastral, 1822, inscriptions Parc Mansfeld
1840-50
Administration du cadastre et de la topographie –
Luxembourg
107
108
L’histoire du site de 1604 au 19e siècle
Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert
Vue d’une partie de Clausen, Faubourg
de Luxembourg, prise du Palais de Justice,
F. Maisonet, v. 1834
Bibliothèque nationale de France
« Le jardin Scheitler au faubourg de Clausen
en 1832 par N. Liez », dans : Voyage pittoresque
dans le Grand-Duché de Luxembourg, Nicolas Liez
(1809-1892) et al., 1834, réimpression 1933
Bibliothèque nationale de Luxembourg, LAA 128
F
Le Parc Mansfeld privatisé et morcelé de 1801 à 1870
Die Privatisierung und Zergliederung des Park Mansfeld von 1801 bis 1870
109
110
L’histoire du site de 1604 au 19e siècle
Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert
Vue de Clausen (ancien domaine Mansfeld),
Jean-Baptiste Fresez (1800-1867)
Musée National d’Histoire et d’Art – Luxembourg,
2003-106/027, crédit photographique : Tom Lucas
Vue prise des hauteurs de Clausen, Jean-Baptiste
Fresez (1800-1867)
Musée National d’Histoire et d’Art – Luxembourg,
1941-100/606, crédit photographique : Tom Lucas
F
Le Parc Mansfeld privatisé et morcelé de 1801 à 1870
Die Privatisierung und Zergliederung des Park Mansfeld von 1801 bis 1870
111
112
L’histoire du site de 1604 au 19e siècle
Die Geschichte der Anlage von 1604 bis zum 19. Jahrhundert
Plan der Vorstadt Clausen, 23 août 1862
Archives municipales de la Ville de Luxembourg,
LU P IV/1 C 211
Église de Clausen, demande d’aménagement d’un
escalier derrière l’église, plan dressé par l’architecte
de la Ville Ch. Eydt, 8 mai 1876
Archives municipales de la Ville de Luxembourg,
LU P IV/1 C 78
F
Le Parc Mansfeld privatisé et morcelé de 1801 à 1870
Die Privatisierung und Zergliederung des Park Mansfeld von 1801 bis 1870
113
114
LA RÉCEPTION DU CHÂTEAU
DU 19E AU 21E SIÈCLE
DIE REZEPTION DES
SCHLOSSES VOM 19. BIS ZUM
21. JAHRHUNDERT
115
G
La « redécouverte »
du château sur les
œuvres d’art
des 19e et 20e siècles
Die „Wiederentdeckung“
des Schlosses in den
Kunstwerken
des 19. und 20. Jahrhunderts
116
La réception du château du 19e au 21e siècle
Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert
Vue panoramique du château de P.-E. de Mansfeld,
Pierre Blanc (1872-1946), 1927
Musée National d’Histoire et d’Art – Luxembourg,
1992-236/002, crédit photographique : Tom Lucas
FIRWAT
E MANSFELD-REVIVAL?
G
La « redécouverte » du château sur les œuvres d’art des 19e et 20e siècles
Die „Wiederentdeckung“ des Schlosses in den Kunstwerken des 19. und 20. Jahrhunderts
117
Comme seule ruine d‘un ancien bâtiment prestigieux sur le territoire de la ville, le
« Mansfeldschlass » a tout naturellement attiré les artistes de la première moitié du
19e siècle à la recherche de sujets pittoresques. Le goût romantique pour l‘histoire ainsi
que les idées de la Révolution française, ont peu à peu éveillé les consciences et changé
le regard sur le passé qui a finalement conduit à la notion de monument historique.
Les vestiges furent au moins cinq fois représentés par différents artistes à l‘aide de dessins
diffusés par la lithographie.
Toutes les vues représentent l‘aile d‘entrée principale du château qui est la partie la mieux
conservée. Elles permettent de reconstituer l‘ordonnance générale de la façade avec les
ouvertures rythmées et la hauteur des étages. Elles documentent également les deux tours
symétriques dont celle au nord, aujourd‘hui complètement disparue, ainsi que le décor
du portail d‘entrée. L‘une des vues de Liez et celle de Fresez montrent, en outre, l‘aile de
la grande galerie derrière le bâtiment du 19e siècle des bains dits de Mansfeld avec son
entrée.
Les deux tableaux de 1890 et de 1927 révèlent une toute autre attitude vis-à-vis des
monuments du passé. Au lieu de représenter les rares vestiges réellement conservés, ces
peintres ont magnifié les lieux en interprétant et en accentuant encore la vision idéale des
gravures du 17e siècle.
J.-L. M. et M. P.
Als einzige Ruine eines ehemals prachtvollen Gebäudes im Stadtgebiet hat das
„Mansfeldschlass“ ganz selbstverständlich die Künstler der ersten Hälfte des
19. Jahrhunderts angezogen, die auf der Suche nach malerischen Sujets waren. Die
romantische Geschichtsbegeisterung und das Gedankengut der Französischen Revolution
führten zu einer veränderten Sichtweise der Vergangenheit, aus der sich schließlich der
Begriff des Baudenkmals entwickelte.
Die Überreste wurden mindestens fünfmal von verschiedenen Künstlern dargestellt, deren
Zeichnungen als Lithografien Verbreitung fanden.
Sämtliche Ansichten zeigen den Haupteingangsflügel des Schlosses, bei dem es sich um
den am besten erhaltenen Teil handelt. Dank dieser Darstellungen kann die allgemeine
architektonische Gestaltung der Fassade mit den rhythmisch angeordneten Öffnungen
und der Stockwerkhöhe ermittelt werden. Gleichzeitig dokumentieren sie die beiden
symmetrischen Türme, darunter der heute vollständig verschwundene Nordturm, sowie
das Dekor des Eingangsportals. Eine der Ansichten von Liez und diejenige von Fresez
zeigen außerdem den Flügel der großen Galerie hinter dem aus dem 19. Jahrhundert
stammenden Gebäude der sogenannten „Mansfelder Bäder“ samt Eingang.
Die beiden Gemälde von 1890 und 1927 zeigen eine ganz andere Haltung gegenüber
den Baudenkmälern aus der Vergangenheit. Anstatt die wenigen, tatsächlich erhaltenen
Überreste darzustellen, haben diese Maler die Schlossanlage verherrlicht, indem sie die
Idealvorstellung aus den Kupferstichen des 17. Jahrhunderts neu interpretiert und noch
betont haben.
118
La réception du château du 19e au 21e siècle
Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert
Ansicht von Luxemburg, aus dem Neudorfer Tale
bei den Ruinen des Schlosses Mansfeld gesehen,
Carl Wilhelm Selig (1791-1837), 1814/1815
Musée National d’Histoire et d’Art – Luxembourg,
1941-100/114, crédit photographique : Tom Lucas
Restes du Palais Mansfeld, à Luxembourg,
Jean-Baptiste Madou (1796-1877)
Musée National d’Histoire et d’Art – Luxembourg,
1956-018/011, crédit photographique : Tom Lucas
G
La « redécouverte » du château sur les œuvres d’art des 19e et 20e siècles
Die „Wiederentdeckung“ des Schlosses in den Kunstwerken des 19. und 20. Jahrhunderts
119
120
La réception du château du 19e au 21e siècle
Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert
« Les ruines du château de Mansfeld », dans :
Voyage pittoresque du Grand-Duché, Nicolas Liez
(1809-1892), 1834
Musée National d’Histoire et d’Art – Luxembourg,
1941-101/001, crédit photographique : Tom Lucas
« La ville haute et le faubourg de Clausen », dans :
Voyage pittoresque du Grand-Duché, Nicolas Liez
(1809-1892), 1834
Collection privée
G
La « redécouverte » du château sur les œuvres d’art des 19e et 20e siècles
Die „Wiederentdeckung“ des Schlosses in den Kunstwerken des 19. und 20. Jahrhunderts
121
122
La réception du château du 19e au 21e siècle
Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert
Ruines du château Mansfeld, Jean-Baptiste Fresez
(1800-1867), 1857
Musée National d’Histoire et d’Art – Luxembourg,
1941-100/520, crédit photographique : Tom Lucas
Vue panoramique du château de P. E. de Mansfeld,
Ernest Werling (1851-1916), 1890
Musée National d’Histoire et d’Art – Luxembourg,
1941-024/003, crédit photographique : Tom Lucas
G
La « redécouverte » du château sur les œuvres d’art des 19e et 20e siècles
Die „Wiederentdeckung“ des Schlosses in den Kunstwerken des 19. und 20. Jahrhunderts
123
124
125
H
Le château et son site
sur les premières
photographies
des 19e et 20e siècles
Das Schloss und das
gelände auf den ersten
Fotografien
des 19. und 20. Jahrhunderts
126
La réception du château du 19e au 21e siècle
Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert
À l‘inverse des dessinateurs de la première moitié du 19e siècle, les photographes,
à partir de la deuxième moitié du siècle, ne s‘intéressent pas à représenter les vestiges
du château en tant que tel. Ils préfèrent montrer le site du faubourg de Clausen avec
sa toute nouvelle église datant de 1863. Ces vues panoramiques sont souvent prises
à partir de la hauteur opposée. Celles qui représentent le site vers le Weimershof
rappellent l‘orientation déjà adoptée par le dessin de Tobias Verhaeght, la plus
ancienne vue du château datant de la fin du 16e siècle.
Il est difficile de reconnaître les rares vestiges des bâtiments d‘origine sur les
photographies qui documentent pour la première fois la « disparition » du château.
Le souvenir du domaine se fait désormais à l‘aide des titres énonçant les lieux anciens
ou modernes en rapport avec le fondateur : « Parc Mansfeld », « Rochers de Mansfeld »,
« Deergart ».
Il reste que les photos constituent des documents essentiels à la connaissance
de l‘histoire du site au 19e siècle. Certaines d‘entre elles nous renseignent même
sur des parties du château aujourd’hui disparues comme c‘est le cas de la tour nord
du bâtiment de l‘entrée principale.
J.-L. M.
Im Gegensatz zu den Zeichnern aus der ersten Hälfte des 19. Jahrhunderts waren die
Fotografen ab der zweiten Hälfte des Jahrhunderts nicht mehr an einer Darstellung der
Überreste des Schlosses als solche interessiert. Sie wollten vielmehr die Vorstadt Clausen mit
der neuen, 1863 erbauten Kirche zeigen. Ihre Panoramaansichten wurden häufig von der
gegenüberliegenden Anhöhe aus aufgenommen. Diejenigen, die den Ort nach Weimershof
hin zeigen, erinnern an die Ausrichtung, die bereits die Zeichnung Tobias Verhaeghts
kennzeichnet, bei der es sich um die älteste, aus dem späten 16. Jahrhundert stammende,
Ansicht des Schlosses handelt.
Auf den Fotografien, die das „Verschwinden“ des Schlosses erstmals dokumentieren, sind die
wenigen Überreste der ursprünglichen Gebäude nur schwer zu erkennen. Als Erinnerung an die
Domäne dienten nun vor allem Bezeichnungen für alte oder neue Orte, die mit dem Gründer
zusammenhingen: „Park Mansfeld“, „Mansfeld-Felsen“, „Deergart“.
Trotzdem sind die Fotografien äußerst wichtige Dokumente für die Erforschung der
Geschichte der Stätte im 19. Jahrhundert. Manche geben sogar Aufschluss über heute
verschwundene Teile des Schlosses, wie z.B. den Nordturm des Haupteingangsgebäudes.
Photothèque de la Ville de Luxembourg, crédit
photographique : Batty Fischer (1877-1958)
H
Le château et son site sur les premières photographies des 19e et 20e siècles
Das Schloss und das Gelände auf den ersten Fotografien des 19. und 20. Jahrhunderts
127
128
La réception du château du 19e au 21e siècle
Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert
Le château et les jardins de « la Fontaine »,
1877-1888, Musée National d’Histoire et d’Art –
Luxembourg, archives iconographiques
Collection privée, crédit photographique : Charles
Bernhoeft (1859-1933)
H
Le château et son site sur les premières photographies des 19e et 20e siècles
Das Schloss und das Gelände auf den ersten Fotografien des 19. und 20. Jahrhunderts
WOU ASS D’SCHLASS
A CLAUSEN ?
129
130
131
I
« La Fontaine »
dans les publications
luxembourgeoises
du 19e au 21e siècle
„La Fontaine“
in den luxemburgischen
Publikationen
des 19. bis 21. Jahrhunderts
132
La réception du château du 19e au 21e siècle
Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert
Le château a eu sa place dans de nombreuses publications qui ont été de tout genre.
Il a été présenté de façon très diverse et a servi à des objectifs variés : il est approché
comme lieu nostalgique de la gloire d’antan, entre le regret du passé et une nouvelle
vie, comme sujet de poème romantique, comme lieu d’exposition d’antiques, comme
lieu pillé et dévasté, comme thème d’un chapitre de livre d’histoire, de la biographie
de Mansfeld ou de livre pour jeunes, comme argument politique et comme source
d’émulation.
Les historiens des 19e et 20e siècles ont généralement ajouté à leur présentation de
Mansfeld un chapitre dédié à sa demeure. Ils se sont basés sur la description qu’en
donna le jésuite Jean Bertholet (1688-1755) dans son Histoire ecclésiastique et civile du
Duché de Luxembourg et Comté de Chiny parue de 1741 à 1747.
Les auteurs des publications se sont parfois ralliés à la conclusion de cet homme
d’église pour lequel le château fut une « véritable image de la caducité des grandeurs
humaines », mais aucun d’eux n’a repris son ajout « que c’est en Dieu seul qu’on trouve
un état permanent ».
Dans un article de presse de 1854, le « Mansfeldschlass » a été mis à profit à des fins
religieuses et patriotiques, en l’occurrence en faveur de la construction de l’église de
Clausen. Notons que l’argument de la valeur du château a également servi de nos jours
pour promouvoir le patrimoine et le faubourg de Clausen.
J.-L. M. et J.C.
I
« La Fontaine » dans les publications luxembourgeoises du 19e au 21e siècle
„La Fontaine“ in den luxemburgischen Publikationen des 19. bis 21. Jahrhunderts
133
Das Schloss wurde in zahlreichen, verschiedenartigen Publikationen thematisiert. Dabei
wurde es auf sehr unterschiedliche Weise dargestellt und im Hinblick auf verschiedene
Zielsetzungen behandelt: als Ort wehmütiger Erinnerung an vergangenen Glanz, zwischen
Vergangenheitssehnsucht und neuem Leben; als Gegenstand romantischer Gedichte;
als Ausstellungsort für Antiken; als geplünderte und verwüstete Stätte; als Thema eines Kapitels
in einem Geschichtsbuch, der Mansfeld-Biografie oder in einem Buch für Jugendliche;
als politisches Argument und als geistige Anregungsquelle.
Im 19. und 20. Jahrhundert fügten die Historiker ihrer Mansfeld-Darstellung meist ein Kapitel
über dessen Wohnsitz hinzu. Dabei stützten sie sich auf die Beschreibung des Jesuiten Jean
Bertholet (1688-1755) in dessen von 1741 bis 1747 erschienener Histoire ecclésiastique et civile
du Duché de Luxembourg et Comté de Chiny (Kirchen- und Zivilgeschichte des Herzogtums
Luxemburg und der Grafschaft Chiny).
Gelegentlich schlossen sich die Autoren der Schlussfolgerung dieses Geistlichen an, der in dem
Schloss „ein wahres Sinnbild für die Hinfälligkeit menschlicher Herrlichkeit“ sah; den Zusatz,
„dass man nur in Gott Unvergänglichkeit finde“ übernahm dagegen keiner von ihnen.
In einem Presseartikel von 1854 wurde das „Mansfeldschlass“ für religiös-patriotische Zwecke
genutzt – und zwar im Hinblick auf den Bau der Kirche in Clausen. Es ist darauf hinzuweisen,
dass die Bedeutung des Schlosses auch in der heutigen Zeit als Argument diente, um für die
Vorstadt Clausen und das sich dort befindende Erbe zu werben und es neu zu gestalten.
D’SCHLASS,
E SYMBOL FIR VILLES !
134
La réception du château du 19e au 21e siècle
Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert
Le château entre la nostalgie de la gloire
d’antan et une nouvelle vie
Das Schloss zwischen wehmütiger Erinnerung
an vergangenen Glanz und neuem Leben
« Das Mansfelder Schloß », Luxemburger
Wochenblatt, 9 juin 1821
Archives nationales de Luxembourg, Jx0-00454
Le château comme sujet de poème romantique
Das Schloss als Thema romantischer Gedichte
Sagen und Gedichte über Luxemburg,
Theodor von Cederstolpe (1811-1878),
copie manuscrite, 1847
Archives nationales de Luxembourg,
SHL Abt. 15, 136
I
« La Fontaine » dans les publications luxembourgeoises du 19e au 21e siècle
„La Fontaine“ in den luxemburgischen Publikationen des 19. bis 21. Jahrhunderts
135
Mansfelds Schloss
Ein Gedicht von Theodor von Cederstolpe
Bei Luxemburg im Thale,
Von Felsen rings bewacht
Erblickt man stolze Male
Von frührer, hoher Pracht.
Ihr fragt: „Wer sie erbauet?
Der Mansfeld that es ja!
Der hat zum Sitz erschauet
Das Thal, der Feste nah.
Da wo jetzt öde Felder
An Felsen rauh und wild,
Dort standen duftige Wälder
Mit vielem edlen Wild
Wo Friedhof jetzt und Wiesen
Und Gärten im Gemisch,
Sah man den Springquell fließen,
Da spielten Schwan und Fisch.
Auf Inseln standen Bauten,
Die Jeglichen ergötzt;
Und fremde Blumen schauten
Zur Fluth, die sie benetzt.
Erschmückten alle Räume
Statüen aus edlem Stein
Und lugten durch die Bäume
Ins wonnige Thal hinein.
Und in den Gärten allen
War‘s lauschig wie im Hain
Es sangen Nachtigallen
Die Zeit des Lenzes ein.
Des Schlosses hohe Zinnen
Umfloß der Sonnenschein,
Lugt in die Hallen drinnen
Durch farbig Glas hinein
Vom Glockenspiel erklangen
Gar fromme Melodien –
Wem sie zu Herzen drangen
Der sah den Schmerz entfliehn.
In stolzer, edler Stärke
Stand da der prächt‘ge Bau;
Die schönsten Künstlerwerke
Erglänzten drin zur Schau.
Wer hat denn wohl vernichtet
Des Schlosses Herrlichkeit?
Der Krieg, der eisern richtet?
Der scharfe Zahn der Zeit?
Der Philipp war’s, der Zweite,
Deß Sitz in Spanien war,
Der erbt es und als Beute
entschmückt er’s kahl und bar.
Nach Spaniens Gefilde,
Ins stolze Koenigsschloß
Entführt er die Gebilde
Der Kunst mit starkem Troß.
Gefallen sind die Mauern
Mit ihrer alten Pracht;
Den Sturmwind hört man trauern,
„dies that Tyrannenmacht.“
136
La réception du château du 19e au 21e siècle
Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert
Le château dans le livre d’histoire
Das Schloss im Geschichtsbuch
Geschichte der Stadt und Festung Luxemburg
(…), Friedrich Wilhelm Engelhardt (1824-1889),
Luxembourg, 1850
Archives nationales de Luxembourg, A 4899
Le château comme lieu d’exposition d’antiques
Das Schloss als Ausstellungsort für Antiken
« Die zu Luxemburg eingemauerten
Bildersteine aus der Römerzeit », Jean Engling
(1801-1888), Publications de la Section
historique, volume 8, Luxembourg, 1852,
pp. 69-79
Archives nationales de Luxembourg, SDL P006
I
« La Fontaine » dans les publications luxembourgeoises du 19e au 21e siècle
„La Fontaine“ in den luxemburgischen Publikationen des 19. bis 21. Jahrhunderts
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La réception du château du 19e au 21e siècle
Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert
Le château comme argument politique
Aux yeux du Cunigundus-Verein, l’emplacement
du château de Mansfeld constitue un argument
parmi d’autres en faveur de la construction
d’une église à Clausen qui, en même temps,
devra servir de monument patriotique.
Das Schloss als politisches Argument
Nach Ansicht des Cunigundus-Vereins war der
Standort des Mansfeld-Schlosses ein Argument
neben anderen für den Bau einer Kirche in
Clausen, die gleichzeitig auch als patriotisches
Monument dienen sollte. Luxemburger Wort,
17 septembre 1854
Bibliothèque nationale de Luxembourg
Le château comme lieu pillé et dévasté
Das Schloss als geplünderte und verwüstete
Stätte
Dessin de Michel Engels (1851-1901), dans :
Bausteine zur Geschichte des
Luxemburger Landes, Jacques-Willibrord Grob
(1854-1915), Luxembourg, 1899
Archives nationales de Luxembourg, A 1348
I
« La Fontaine » dans les publications luxembourgeoises du 19e au 21e siècle
„La Fontaine“ in den luxemburgischen Publikationen des 19. bis 21. Jahrhunderts
139
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La réception du château du 19e au 21e siècle
Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert
Le château dans la biographie de Mansfeld
Das Schloss in der Biografie Mansfelds
La vie martiale et fastueuse de Pierre-Ernest
de Mansfeld (1517-1604), Joseph Massarette
(1875-1947), Paris, 1930
Archives nationales de Luxembourg, B 277
Le château comme source d’émulation
Das Schloss als geistige Anregungsquelle
1919-1969 : livre d’or à l’occasion des festivités
du cinquantenaire, Football-Club Mansfeldia
de Luxbg-Clausen, Luxembourg, 1969
Archives nationales de Luxembourg, A 3462
I
« La Fontaine » dans les publications luxembourgeoises du 19e au 21e siècle
„La Fontaine“ in den luxemburgischen Publikationen des 19. bis 21. Jahrhunderts
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La réception du château du 19e au 21e siècle
Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert
I
« La Fontaine » dans les publications luxembourgeoises du 19e au 21e siècle
„La Fontaine“ in den luxemburgischen Publikationen des 19. bis 21. Jahrhunderts
Le château dans le livre pour jeunes lycéens
Le livre veut aider les jeunes lycéens et
adultes à mieux comprendre la période
de la Renaissance en utilisant l’histoire du
Luxembourg pour raconter l’Europe. Les
illustrations associent un monument dans son
état actuel à un document graphique ancien.
Das Schloss in dem Buch für junge
Gymnasiasten
Das Buch möchte jungen Gymnasiasten
und Erwachsenen dabei helfen, die Zeit der
Renaissance besser zu verstehen, indem anhand
der Geschichte Luxemburgs jene Europas
erläutert werden soll. Die Abbildungen bringen
ein Baudenkmal in seinem heutigen Zustand
mit einem alten grafischen Dokument in
Verbindung.
Mansfeld et les défis de la Renaissance, Corinne
Kohl et Iva Mrázková, Luxembourg, 2019
Le château dans une émission de RTL
Das Schloss in einer RTL-Sendung
Vu Stied an Dierfer, Joseph Hess (1889-1973),
Luxembourg, 1983
Bibliothèque nationale de Luxembourg,
LA 12120/1+1
143
144
La réception du château du 19e au 21e siècle
Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert
Le château étudié
Un regain d’intérêt pour le château et le personnage de Mansfeld se manifeste au
Luxembourg* vers 1990 quand se forme le groupe de travail « Mansfeld » du Musée
d’Histoire de la Ville de Luxembourg. L’un de ses buts était de rassembler des données
sur « La Fontaine » pour pouvoir en réaliser une maquette pour le futur musée.
Le professeur Othon Scholer commence à mener des réflexions sur le château, surtout
à l’aide de l’étude et de la traduction des textes latins, et à publier ses résultats dans
la revue d’histoire « Hémecht » et dans la collection « Les Amis de l’Histoire ». En même
temps, l’architecte Gilles Dansart réalise les premiers essais de reconstitution du château.
De 2003 à 2007, certaines parcelles du site sont fouillées et en 2007, le Musée National
d’Histoire et d’Art organise l’exposition « Pierre-Ernest de Mansfeld (1517-1604). Un
prince de la Renaissance ». Le premier tome du catalogue est réservé aux descriptions
anciennes du château. Le deuxième consacre une part importante à l’étude du
« Mansfeldschlass ». Rédigé par de nombreux historiens, archéologues et historiens d’art,
le catalogue présente les acquis des recherches systématiques effectuées sur le site, dans
les archives, bibliothèques et musées ainsi que chez des collectionneurs.
Depuis, le champ d’intérêt s’est élargi à l’histoire du site après Mansfeld et à la réception
générale du personnage et de sa demeure.
* En 1973, Renate von Busch a présenté une thèse de doctorat à l’université de Tübingen intitulée « Studien zu deutschen
Antikensammlungen des 16. Jahrhunderts » qui contient un chapitre sur « La Fontaine ».
J.-L. M.
I
« La Fontaine » dans les publications luxembourgeoises du 19e au 21e siècle
„La Fontaine“ in den luxemburgischen Publikationen des 19. bis 21. Jahrhunderts
145
Das Schloss als Studienobjekt
Ein Wiedererwachen des Interesses am Schloss und an der Person Mansfelds setzte in
Luxemburg* um 1990 mit der Bildung der Mansfeld-Arbeitsgruppe im Historischen Museum
der Stadt Luxemburg ein. Eines der Ziele war das Zusammentragen von Daten über
„La Fontaine“, um für das zukünftige Museum ein Modell anfertigen zu können. Professor
Othon Scholer begann, sich mit dem Schloss auseinanderzusetzen, indem er insbesondere
lateinische Texte studierte und übersetzte und seine Forschungsergebnisse in der historischen
Zeitschrift „Hémecht“ und in der Sammlung „Les Amis de l’Histoire“ veröffentlichte. Gleichzeitig fertigte der Architekt Gilles Dansart erste Rekonstruktionsversuche des Schlosses an.
Von 2003 bis 2007 fanden auf bestimmten Parzellen der Stätte Ausgrabungen statt und
2007 veranstaltete das Nationalmuseum für Geschichte und Kunst die Ausstellung „PierreErnest de Mansfeld (1517-1604). Un prince de la Renaissance“. Der erste Band des Katalogs
war ausschließlich alten Beschreibungen des Schlosses gewidmet. Große Teile des zweiten
Bandes beschäftigten sich mit der Erforschung des „Mansfeldschlass“. Der von zahlreichen
Historikern, Archäologen und Kunsthistorikern verfasste Katalog stellt die Ergebnisse vor,
die nach systematischer Forschungsarbeit vor Ort, in Archiven, Bibliotheken und Museen
sowie bei Sammlern gewonnen wurden.
Das Interesse gilt seitdem auch der Geschichte der Domäne nach dem Tode Mansfelds sowie
der allgemeinen Rezeption der Person Mansfelds und des Schlosses.
* 1973 legte Renate von Busch an der Universität Tübingen eine Doktorarbeit zum Thema „Studien zu deutschen
Antikensammlungen des 16. Jahrhunderts“ vor, die ein Kapitel über „La Fontaine“ beinhaltet.
146
La réception du château du 19e au 21e siècle
Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert
I
« La Fontaine » dans les publications luxembourgeoises du 19e au 21e siècle
„La Fontaine“ in den luxemburgischen Publikationen des 19. bis 21. Jahrhunderts
Maquette du château de Mansfeld
Les 2 Musées de la Ville de Luxembourg,
crédit photographique : Christof Weber
« Deux rescapés du grand naufrage : les termes
rustiques du château de Mansfeld », Othon Scholer
(1929-2015), dans : Hémecht, Luxembourg, 1991,
pp. 95-120
Archives nationales de Luxembourg, SDL P001
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La réception du château du 19e au 21e siècle
Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert
Palatium Mansfeldicum : études sur le comte
Pierre-Ernest de Mansfeld (1517-1604) et son Palais
Renaissance à Luxembourg-Clausen, Othon Scholer,
Les Amis de l’histoire, Volume 19, Luxembourg,
2006
Bibliothèque nationale de Luxembourg, LB 54956
« L’art des jardins du XVIe au XXe siècle », Marc
Schoellen, dans : L’art au Luxembourg : de la
Renaissance au début du XXIe siècle, Bruxelles, 2006
Archives nationales de Luxembourg, D 20020
I
« La Fontaine » dans les publications luxembourgeoises du 19e au 21e siècle
„La Fontaine“ in den luxemburgischen Publikationen des 19. bis 21. Jahrhunderts
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La réception du château du 19e au 21e siècle
Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert
I
« La Fontaine » dans les publications luxembourgeoises du 19e au 21e siècle
„La Fontaine“ in den luxemburgischen Publikationen des 19. bis 21. Jahrhunderts
Un prince de la Renaissance, Pierre-Ernest
de Mansfeld (1517-1604), tomes 1 et 2,
Krista De Jonge et Jean-Luc Mousset (dir.),
MNHA, Luxembourg, 2007
Archives nationales de Luxembourg, D 20026/1
et D 20026/2
Le site « La Fontaine » à Luxembourg : sa mémoire
et sa reconnaissance patrimoniale grandissante,
Isabelle Yegles-Becker, Comité Alstad a.s.b.l.,
Luxembourg, 2017
Archives nationales de Luxembourg, D 21869
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La réception du château du 19e au 21e siècle
Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert
Mansfeld. Ein luxemburgischer Erinnerungsort,
mémoire de Master, Jérôme Courtoy, Université du
Luxembourg, 2017
Le château de Mansfeld à Luxembourg (15631797) : état des connaissances et nouvelles
découvertes, mémoire de Master 2 en Histoire,
Benoît Reiter, Université de Caen Normandie, 2018
I
« La Fontaine » dans les publications luxembourgeoises du 19e au 21e siècle
„La Fontaine“ in den luxemburgischen Publikationen des 19. bis 21. Jahrhunderts
INTERESSI
EN NEIEN
FIR D’SCHLASS !
153
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J
MÉMOIRE, SOUCI
CONSERVATOIRE
ET PATRIMONIALISATION
du 19e au 21e siècle
Die Erinnerung, die Sorge
um den Erhalt und der
Weg hin zum Kulturerbe
vom 19. bis 21. Jahrhundert
156
La réception du château du 19e au 21e siècle
Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert
La mémoire sur les lieux
Aujourd‘hui, le porche de l‘entrée principale du château est surplombé d‘une pierre à
l‘inscription « Torbau von Schloss Mansfeld 1563 ». Sur une photo de B. Fischer de 1905,
on voit au même endroit une inscription en français : « Emplacement du château de
Mansfeld bâti en 1563 ». La pose de la première inscription à cet endroit bien visible
montre un souci de mémoire, voire de commémoration du début de la construction du
« Mansfeldschlass ». Ce geste a eu lieu pendant la deuxième moitié du 19e siècle par des
intervenants qui nous sont inconnus. Quant au remplacement du texte français par le
texte allemand, il a sans doute été effectué par l‘occupant nazi au cours des années 1940
à 1945.
J.-L. M.
Photothèque de la Ville de Luxembourg, crédit
photographique : Batty Fischer (1877-1958)
J
Mémoire, souci conservatoire et patrimonialisation du 19e au 21e siècle
Die Erinnerung, die Sorge um den Erhalt und der Weg hin zum Kulturerbe vom 19. bis 21. Jahrhundert
157
Erinnerung vor Ort
Heute ragt über dem Portal des Haupteingangs des Schlosses ein Stein mit der Inschrift
„Torbau von Schloss Mansfeld 1563“. Auf einem Foto von B. Fischer aus dem Jahr 1905
erkennt man an derselben Stelle jedoch die französische Inschrift „Emplacement du
château de Mansfeld bâti en 1563“ (Standort des 1563 errichteten Mansfeld-Schlosses).
Die erste Inschrift an dieser gut sichtbaren Stelle zeugt vom Willen zur Erinnerung, ja
sogar zum Gedenken an den Baubeginn des „Mansfeldschlass“. Die Inschrift entstand
in der zweiten Hälfte des 19. Jahrhunderts, wobei die Urheber jedoch unbekannt sind.
Der Austausch des französischen durch den deutschen Text erfolgte wahrscheinlich in
den Jahren 1940 bis 1945 unter der Nazi-Besatzung.
Crédit photographique : Archives nationales de
Luxembourg
158
La réception du château du 19e au 21e siècle
Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert
J
Mémoire, souci conservatoire et patrimonialisation du 19e au 21e siècle
Die Erinnerung, die Sorge um den Erhalt und der Weg hin zum Kulturerbe vom 19. bis 21. Jahrhundert
159
D‘un caractère plus provisoire, les informations
historiques affichées depuis 2017 au parc Mansfeld
s‘adressent aux visiteurs et contribuent à sensibiliser
ceux-ci au patrimoine en place.
Als provisorisch zu betrachten sind die geschichtlichen
Informationstafeln, die 2017 im Park Mansfeld
angebracht wurden; sie richten sich an die Besucher
und tragen zur Sensibilisierung für das vorhandene
Erbe bei.
Crédit photographique : Archives nationales
de Luxembourg
WAT LIEST
EEN OP DER PLAZ ?
160
La réception du château du 19e au 21e siècle
Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert
Le souci conservatoire
aux 19e et 20e siècles
Si la description du château et l‘étude des antiques de Jean Guillaume Wiltheim
datant vers 1630 montrent une volonté de transmettre des informations aux
générations à venir, elles ne traduisent pas encore un souci conservatoire tel que
nous l‘envisageons aujourd‘hui. Il faut attendre la création en 1845 de la Société pour
la recherche et la conservation des monuments historiques dans le Grand-Duché de
Luxembourg pour que les vestiges du château de Mansfeld soient considérés comme
un monument à préserver et à étudier. En 1850, Jean Engling écrit une « Statistique
monumentale » dans laquelle les restes de ce château figurent en bonne place.
Au 19e siècle, l‘ancienne porte des jardins et les statues de Vertumne et de Pomone
de la porte du salon des arts ont été transférées à proximité immédiate du château
sur des propriétés privées où elles se trouvent toujours. Il est très probable que
ces déplacements ont sauvé les deux vestiges. Mais quelle était la motivation des
intervenants ? Ont-ils répondu à un véritable souci conservatoire ? Ont-ils saisi
l‘occasion de s‘approprier une part de gloire de Mansfeld ? Ou bien les deux ?
En revanche, le don aux musées de plusieurs pierres sculptées provenant du château,
fait par des particuliers au 20e siècle, témoigne d‘un réel désir de préservation.
J.-L. M.
J
Mémoire, souci conservatoire et patrimonialisation du 19e au 21e siècle
Die Erinnerung, die Sorge um den Erhalt und der Weg hin zum Kulturerbe vom 19. bis 21. Jahrhundert
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Erhaltungsbestrebungen
im 19. und 20. Jahrhundert
Auch wenn Jean Guillaume Wiltheims Beschreibung des Schlosses und seine
Auseinandersetzung mit den Antiken um 1630 vom Willen zeugen, Wissen an künftige
Generationen weiterzugeben, sind hierin noch keine Erhaltungsbestrebungen im heutigen
Sinne enthalten. Erst mit der Gründung des „Vereins zur Nachforschung nach den
historischen Denkmälern und zur Bewahrung derselben im Großherzogtum Luxemburg“
(Société pour la recherche et la conservation des monuments historiques dans le GrandDuché de Luxembourg) im Jahr 1845 wurden die Überreste des Mansfeld-Schlosses erstmals
als erhaltenswertes Baudenkmal und als Forschungsgegenstand betrachtet. 1850 erstellte
Jean Engling eine „Statistique monumentale“ (Denkmalstatistik), in der die Überreste des
Schlosses einen gebührenden Platz einnehmen.
Im 19. Jahrhundert wurden das ehemalige Gartentor sowie die Vertumnus- und PomonaStatuen am Eingang des „salon des arts“ auf Privatgrundstücke in unmittelbarer Nähe des
Schlosses gebracht, wo sie sich noch heute befinden. Sehr wahrscheinlich verdanken
beide Relikte ihre Erhaltung dieser Maßnahme. Doch was waren die Beweggründe dafür?
Waren es echte Erhaltungsbestrebungen? Oder wurde die Gelegenheit genutzt, um sich
einen Teil des Mansfeld’schen Ruhms anzueignen? Oder war beides der Fall?
Dass sich im 20. Jahrhundert Privatpersonen für die Schenkung mehrerer aus dem Schloss
stammender skulptierter Steine an Museen entschieden, zeugt hingegen von einem echten
Willen zur Erhaltung.
162
La réception du château du 19e au 21e siècle
Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert
« Statistique monumentale du Grand-Duché de
Luxembourg », Jean Engling (1801-1888), dans :
Publications de la Société pour la recherche et la
conservation des monuments historiques dans le
Grand-Duché de Luxembourg, tome 6, 1850
Archives nationales de Luxembourg, SDL P006
J
Mémoire, souci conservatoire et patrimonialisation du 19e au 21e siècle
Die Erinnerung, die Sorge um den Erhalt und der Weg hin zum Kulturerbe vom 19. bis 21. Jahrhundert
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La réception du château du 19e au 21e siècle
Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert
« Statistique monumentale du Grand-Duché de
Luxembourg », Jean Engling (1801-1888), dans :
Publications de la Société pour la recherche et la
conservation des monuments historiques dans le
Grand-Duché de Luxembourg, tome 6, 1850
Archives nationales de Luxembourg, SDL P006
J
Mémoire, souci conservatoire et patrimonialisation du 19e au 21e siècle
Die Erinnerung, die Sorge um den Erhalt und der Weg hin zum Kulturerbe vom 19. bis 21. Jahrhundert
L’ancienne porte des jardins déplacée
devant la première porte du château :
emplacement actuel, emplacement
jusqu’aux années 1960.
Crédit photographique : Matthias Paulke
Photothèque de la Ville de Luxembourg, crédit
photographique : Batty Fischer (1877-1958)
WEEN HUET SECH ALS ÉISCHT
FIR D’ERHALUNG AGESAT?
165
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La réception du château du 19e au 21e siècle
Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert
Vertumne et Pomone au jardin Funck, Photothèque
de la Ville de Luxembourg, crédit photographique :
Marcel Schroeder
Dessin signé « Aug Dutreux fecit » portant l‘inscription « Statue trouvée dans les jardins Mansfeld. »
Musée National d’Histoire et d’Art – Luxembourg,
crédit photographique : Tom Lucas
Buste d’homme en médaillon, provenant du
château Mansfeld, dit « Den Här Mansfeld »
Musée National d’Histoire et d’Art – Luxembourg,
1960-004 (don de M. et Mme Félicien JansenHousse fait en 1960), crédit photographique :
Tom Lucas
J
Mémoire, souci conservatoire et patrimonialisation du 19e au 21e siècle
Die Erinnerung, die Sorge um den Erhalt und der Weg hin zum Kulturerbe vom 19. bis 21. Jahrhundert
WATGOUF DÉPLACÉIERT?
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La réception du château du 19e au 21e siècle
Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert
LA PATRIMONIALISATION EN COURS DU SITE MANSFELD
Faire revivre le « Mansfeldschlass »
par la digitalisation : une hypothèse
D’une durée d’environ quinze minutes, la reconstruction virtuelle du «Mansfeldschlass»
repose à la fois sur la documentation disponible et sur une élaboration libre. Elle offre
une vision générale qui veut faire comprendre au public la signification historique et
culturelle de la manifestation la plus aboutie de la Renaissance à Luxembourg.
Le projet a pu voir le jour grâce à une mécène, Madame Antoinette Probst, qui a assuré
la majeure partie de son financement. Par la suite, son geste a été complété par d’autres
bienfaiteurs. En charge de la réalisation du film, l’Association des Amis du Château de
Mansfeld s’est basée sur les recherches archivistiques et archéologiques que le Musée
National d’Histoire et d’Art a effectuées à l’occasion de l’exposition Mansfeld de 2007
ainsi que sur de nouvelles connaissances qu’elle a acquises ces dernières années.
Après la fin de l’exposition, le film sera destiné à être projeté dans les musées du pays
et sur le site Mansfeld à Clausen. Au fur et à mesure de nouvelles découvertes ou
connaissances, la vidéo pourrait être actualisée.
J.-L. M.
J
Mémoire, souci conservatoire et patrimonialisation du 19e au 21e siècle
Die Erinnerung, die Sorge um den Erhalt und der Weg hin zum Kulturerbe vom 19. bis 21. Jahrhundert
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DIE NOCH ANDAUERNDE ENTWICKLUNG DES MANSFELDAREALS ZUM KULTURERBE
Das „Mansfeldschlass“ mit digitalen
Mitteln zu neuem Leben erwecken:
eine Hypothese
Mit einer Dauer von ungefähr fünfzehn Minuten stützt sich die filmische Rekonstruktion
des „Mansfeldschlass“ auf die verfügbare Dokumentation, ergänzt durch frei ausgestaltete
Elemente. Sie bietet dem Betrachter einen Überblick und soll so der Öffentlichkeit die
historische und kulturelle Bedeutung dieses Hauptbauwerks der Renaissance in Luxemburg
näherbringen.
Das Projekt wurde Wirklichkeit dank der Großzügigkeit einer Mäzenin, Frau Antoinette
Probst, die fast die gesamte Finanzierung trägt, sowie weiterer Geldgeber. Die Vereinigung
der Amis du Château de Mansfeld ist mit der Durchführung beauftragt. Sie greift
hauptsächlich auf die archivalischen und archäologischen Forschungen zurück, die das
Nationalmuseum für Geschichte und Kunst für seine Mansfeld-Ausstellung im Jahre 2007
getätigt hat, aber auch auf eigene neue Erkenntnisse.
Nach Ende der Ausstellung soll der Film verschiedenen Luxemburger Museen zur
Verfügung gestellt werden und auf dem Gelände des Schlosses in Clausen gezeigt
werden. Nach und nach können neue Forschungserkenntnisse in den bestehenden Film
eingearbeitet werden.
Reconstitution virtuelle réalisée par :
Bureaux d’études :
170
1
a
La réception du château du 19e au 21e siècle
Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert
Restitution virtuelle
et situation actuelle
Virtuelle Wiederherstellung
und aktuelle Situation
1a. Entrée principale du château
Eingangstor des Schlosses
b
© Amis du Château de Mansfeld,
Becker Architecture,
Bai Lheureux
1b. Entrée principale du château
Eingangstor des Schlosses
© Matthias Paulke
2a. Grande galerie
Große Galerie
© Amis du Château de Mansfeld,
Becker Architecture,
Bai Lheureux
2b. Grande galerie
2
a
Große Galerie
© Matthias Paulke
3a. Fontaine de Vénus
Venusbrunnen
© Amis du Château de Mansfeld,
Becker Architecture,
Bai Lheureux
3b. Fontaine de Vénus
Venusbrunnen
© MNHA Luxembourg
b
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Die Erinnerung, die Sorge um den Erhalt und der Weg hin zum Kulturerbe vom 19. bis 21. Jahrhundert
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1
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4
3
La richesse des sources : les
objets de musée, les vestiges du
site, les documents d’archives
Die Vielfalt der Quellen:
Museumsobjekte,
archäologische Überreste,
Archivdokumente
4
a
4a. Buste de Jules César, buste d’Antonin
le Pieux représentant Hadrien
et le cryptoportique
Büste von Julius Caesar, Büste von
Antoninus Pius, der Hadrian darstellt,
und der Kryptoportikus
© Museo Nacional del Prado
4b. Extrait de l’inventaire après décès de 1604
et traduction en français
Auszug aus dem Nachlassinventar von
1604 und französische Übersetzung
© ANLux, A-IV-65/1
Traduction de Romina Calò dans : Un prince
de la Renaissance. Pierre-Ernest de Mansfeld
(1517-1604), tome 1, Jean-Luc Mousset (dir.),
MNHA, Luxembourg, 2007, p. 83
b
« Cinq statues dont les têtes étaient
en bronze et les épaules en jaspe.
Elles représentent des empereurs Romains
comme Octave Auguste Caesar, Julius Caesar
Lucius Caesar, Antonius Caesar
et d’autres qui ne sont pas désignés. »
© Amis du Château de Mansfeld, Becker Architecture, Bai Lheureux
172
173
174
175
© Amis du Château de Mansfeld, Becker Architecture, Bai Lheureux
© 2018 Google
© 2019 GeoBasis DE/BKG
Google Earth
176
La réception du château du 19e au 21e siècle
Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert
1er geste patrimonial
La reconnaissance d‘une « valeur » à l‘objet
2e geste patrimonial
L‘étude de l‘objet
3e geste patrimonial
La déclaration du statut de patrimoine
4e geste patrimonial
L‘accès du collectif à l‘objet
5e geste patrimonial
La transmission de l‘objet
J
Mémoire, souci conservatoire et patrimonialisation du 19e au 21e siècle
Die Erinnerung, die Sorge um den Erhalt und der Weg hin zum Kulturerbe vom 19. bis 21. Jahrhundert
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Le site Mansfeld et les gestes
patrimoniaux de Jean Davallon*
*Professeur émérite de l‘université d‘Avignon et des Pays de Vaucluse, spécialiste des questions de médiation
culturelle et patrimoine
Au départ, l‘objet destiné à devenir patrimoine est trouvé, ce qui commence avec les
fouilles archéologiques de 2003. Un collectif plus ou moins large, des archéologues
et historiens, lui reconnaît une « valeur », même imprécise, antérieure à toute étude
scientifique.
L‘étude justifie les valeurs reconnues à l‘objet. La fouille est rapidement complétée de
recherches dans les archives, bibliothèques et musées européens qui confirment le caractère
exceptionnel de la trouvaille.
Un objet ne devient patrimoine qu‘à partir du moment où il est déclaré comme tel.
Les premières mesures de protection, le plan Joly de 1994 et la mise sur l‘inventaire
supplémentaire des Sites et Monuments de 2004, sont insuffisantes pour assurer la
transmission d‘un patrimoine.
En 2014, est introduite une demande de classement de quelques parcelles comme
monument national. Le statut de monument historique appelé « monument national » est
une reconnaissance par la Nation de la valeur patrimoniale d‘un bien. Ceci implique une
responsabilité partagée entre le propriétaire, la Ville et l‘État au regard de sa conservation et
de sa transmission aux générations à venir. Le 6 septembre 2018, le classement a été prononcé
par le gouvernement. L‘impératif de conservation n‘est actuellement mis en œuvre que
partiellement puisque l‘intervention se limite encore aux mesures d‘urgences sur une partie
des terrains.
Le geste suivant est celui de l‘organisation de l‘accès du collectif à l‘objet patrimonial,
autrement dit de son exposition publique. Il s‘agit d‘un rituel par lequel le public peut revivre
le moment de la « trouvaille » ou l‘expérience de la découverte. L‘exposition rend visible le
fait que les membres du groupe social s‘estiment les héritiers des producteurs de l‘objet.
Aujourd‘hui, seule une partie du site est accessible au public et cet aménagement est
encore provisoire. Le contenu de ce qui sera finalement montré sur le site n‘a pas encore
été défini. Comme certains vestiges doivent rester définitivement enfouis pour des raisons
de conservation, l‘exposition au public ne pourra se faire pour tous les vestiges. C‘est la
possibilité de transmettre qui prime sur l‘accès.
Le visiteur ne peut s‘estimer être l‘héritier des producteurs du terrain que de façon
incomplète.
En le conservant et en l‘exposant, le collectif assure la transmission de l‘objet patrimonial
aux générations futures. Il s‘agit du dernier geste patrimonial qui instaure une continuité
dans le temps, depuis le présent, entre le passé et le futur. Ce moment peut être célébré
par une inauguration officielle du site.
Aujourd‘hui, toutes les conditions ne sont pas encore remplies pour assurer le geste final,
la transmission définitive.
J.-L. M.
178
La réception du château du 19e au 21e siècle
Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert
1. Schritt
Die Anerkennung des Objekts als „wertvoll“
2. Schritt
Die Erforschung des Objekts
3. Schritt
Die Erklärung des Objekts zum Kulturerbe
4. Schritt
Zugang der Allgemeinheit zum Objekt
5. Schritt
Weitergabe des Objekts
J
Mémoire, souci conservatoire et patrimonialisation du 19e au 21e siècle
Die Erinnerung, die Sorge um den Erhalt und der Weg hin zum Kulturerbe vom 19. bis 21. Jahrhundert
179
Das Mansfeld-Areal und
die verschiedenen Schritte zum
Kulturerbe nach Jean Davallon *
*Emeritierter Professor der Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse, Spezialist im Bereich Kulturvermittlung
und -erbe
Am Anfang der Entwicklung stehen die archäologischen Entdeckungen, hier als Objekt
bezeichnet. Dies begann mit den Ausgrabungen im Jahr 2003. Eine mehr oder weniger große
Gruppe von Menschen, Archäologen und Historiker, erkannte dem Objekt noch vor jeder
wissenschaftlichen Erforschung einen, wenn auch unklaren, „Wert“ zu.
Die Erforschung bestätigt dem Objekt den zuerkannten Wert. Die Ausgrabungen wurden
schon bald durch Nachforschungen in europäischen Archiven, Bibliotheken und Museen ergänzt,
wodurch der besondere Wert des Fundes noch einmal bestätigt wurde.
Ein Objekt wird erst Teil des Erbes, nachdem es dazu erklärt worden ist. Die
ersten Schutzmaßnahmen, der Joly-Plan von 1994 und die Aufnahme in das
Denkmalschutzinventar (inventaire supplémentaire) im Jahr 2004, waren unzureichend,
um den Erhalt und Schutz des Kulturerbes zu gewährleisten.
2014 erfolgte ein Antrag auf Unterschutzstellung einiger Parzellen. Der Status als
Nationales Denkmal („monument national“) besagt, dass die Nation dem Objekt einen Wert als
Kulturerbe zuerkennt. Dies bedeutet, dass die Verantwortung im Hinblick auf die Erhaltung
und die Weitergabe an künftige Generationen gemeinsam vom Eigentümer, der Stadt und
dem Staat getragen wird. Am 6. September 2018 wurde die Unterschutzstellung durch die
Regierung erlassen. Dem Erfordernis der Erhaltung wird zurzeit jedoch nur teilweise Rechnung
getragen, da sich die Umsetzung noch auf Dringlichkeitsmaßnahmen auf einem Teil der
Grundstücke beschränkt.
Der nächste Schritt besteht darin, der Allgemeinheit den Zugang zum Objekt als Kulturerbe zu
ermöglichen, was bedeutet, dass dieses öffentlich ausgestellt wird.
Es handelt sich hierbei um ein Ritual, bei dem die Öffentlichkeit den Augenblick des „Fundes“
bzw. die Erfahrung der Entdeckung noch einmal miterleben kann. Die Tatsache, dass die
Mitglieder einer sozialen Gruppe sich als Erben der Objekt-Urheber betrachten, wird durch die
Ausstellung sichtbar gemacht.
Heute ist nur ein Teil der Stätte öffentlich zugänglich und die entsprechende Umgestaltung
ist noch provisorisch. Die Inhalte, die dort letztlich gezeigt werden sollen, wurden noch nicht
festgelegt. Da manche Überreste im Hinblick auf deren Erhaltung vergraben bleiben müssen,
können nicht sämtliche Überreste öffentlich ausgestellt werden. Die Idee der Weitergabe hat
Vorrang vor dem Zugang.
Der Besucher kann sich noch nicht uneingeschränkt als Erbe der Urheber des Grundstücks
betrachten.
Durch die Erhaltung und Ausstellung des Objekts als Kulturerbe gewährleistet die
Allgemeinheit dessen Weitergabe an künftige Generationen. Dieser letzte Schritt zur
„Denkmal-Werdung“ stellt von der Gegenwart aus eine zeitliche Kontinuität zwischen
Vergangenheit und Zukunft her. Dieser Augenblick kann durch eine offizielle Einweihung der
Stätte begangen werden.
Heute sind noch nicht alle Voraussetzungen erfüllt, um den letzten Schritt – die endgültige
Weitergabe an kommende Generationen – sicherzustellen.
180
La réception du château du 19e au 21e siècle
Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert
La prise en charge du patrimoine
de 2003 à 2018
À partir de 1987 et en 2002, la Ville de Luxembourg achète les terrains Fischer pour
y construire une école.
De 2003 à 2008, le service archéologique du Musée National d’Histoire et d’Art
(MNHA) y entreprend des fouilles. En 2004, le Ministère de la Culture demande au
musée une ébauche de plan de valorisation qui divise le site en trois zones : une
zone de parc public qui devra tenir compte du passé du site, une zone archéologique
et une zone d’habitat moderne dans le respect du passé. Le Service des Sites et
Monuments Nationaux (SSMN) construit un abris pour les principaux vestiges
archéologiques.
En 2007, le MNHA organise l’exposition « Pierre-Ernest de Mansfeld (1517-1604).
Un prince de la Renaissance ».
Face à l’ampleur des découvertes archéologiques, la Ville décide d’implanter l’école
sur un autre emplacement. Elle souhaite cependant vendre le terrain dont elle n’a
plus besoin à l’État, ce que celui-ci refuse. Il s’ensuit une situation de blocage
et le chantier archéologique est fermé.
De 2008 à 2015, différentes tentatives de solutions restent infructueuses. Des actions
de sensibilisation en faveur de la sauvegarde du site sont menées par le Mouvement
écologique et par des particuliers.
En 2015, la Ville et l’État trouvent un accord. La Ville reste propriétaire des lieux
et l’État, par l’intermédiaire du Centre National de Recherche Archéologique (CNRA)
et du SSMN, contribue à prendre en charge le patrimoine. Sous le lead de la Ville,
est créé en 2016 un groupe de travail Mansfeld chargé de faire exécuter des mesures
de protection et de proposer un programme de mise en valeur. La même année
est fondée l’association des Amis du Château de Mansfeld (ACM) dont le but est
d’étudier et de promouvoir le site historique.
En 2017, à l’occasion du 500e anniversaire de la naissance de Mansfeld, la Ville ouvre
au public une partie du site appelée Parc Mansfeld sous une forme provisoire, tandis
que l’ACM présente une première version de sa restitution virtuelle du château.
De même, la Ville engage une consultation citoyenne auprès de la population locale.
En 2018, une partie du site est classée « monument national ».
Les travaux de consolidation et de nettoyage, notamment au cryptoportique,
continuent dans les zones bâties. Les bains dits de Mansfeld ont dû être démontés
à cause de leur mauvais état de conservation. Un levé général du site est réalisé.
L’ACM a présenté au groupe de travail ses propositions pour l’aménagement
définitif du Parc Mansfeld. Une mission d’archéologie du bâti ainsi qu’une étude
pour stabiliser les vestiges de la grotte sont en cours.
J.-L. M.
J
Mémoire, souci conservatoire et patrimonialisation du 19e au 21e siècle
Die Erinnerung, die Sorge um den Erhalt und der Weg hin zum Kulturerbe vom 19. bis 21. Jahrhundert
181
Die Sorge um das Kulturerbe
von 2003 bis 2018
Ab 1987 und im Jahr 2002 erwarb die Stadt Luxemburg die Fischer-Grundstücke zum Zweck
dort eine Schule zu errichten.
Zwischen 2003 und 2008 führte der archäologische Dienst des Nationalmuseums für Geschichte
und Kunst (MNHA) hier archäologische Grabungen durch. 2004 bat das Ministerium für
Kultur das Museum um einen Entwurf zur späteren Erschließung des Geländes. Diese sah
eine Aufteilung der Stätte in drei Zonen vor: eine als öffentlicher Park genutzte Zone, die der
Vergangenheit Rechnung tragen soll, eine archäologische Zone und eine moderne Wohnzone,
die die alte Bausubstanz berücksichtigen soll. Der Service des Sites et Monuments Nationaux
(SSMN) errichtete einen Schutzbau über den wichtigsten archäologischen Überresten.
2007 veranstaltete das MNHA die Ausstellung „Pierre-Ernest de Mansfeld (1517-1604).
Un prince de la Renaissance“.
Angesichts der zahlreichen archäologischen Funde beschloss die Stadt, die Schule an einem
anderen Standort zu errichten. Das von ihr nicht mehr benötigte Grundstück wollte sie
an den Staat verkaufen, der dies jedoch ablehnte. Dies führte zu einem Stillstand und die
archäologische Ausgrabungsstätte wurde geschlossen.
Zwischen 2008 und 2015 gab es verschiedene Lösungsversuche, die jedoch erfolglos blieben.
Während dieser Zeit sensibilisierten die Umweltschutzorganisation Mouvement écologique
sowie mehrere Privatpersonen die Öffentlichkeit für den Erhalt und die denkmalpflegerische
Inwertsetzung der Stätte.
2015 kam es zu einer Einigung zwischen der Stadt und dem Staat. Die Stadt blieb Eigentümerin
der Stätte und der Staat unterstützte sie beim Erhalt des Kulturerbes durch zwei staatliche
Dienste, das Centre National de Recherche Archéologique (CNRA) und der SSMN. 2016 wurde
unter der Leitung der Stadt eine Mansfeld-Arbeitsgruppe gebildet, die mit der Ausführung von
Schutzmaßnahmen beauftragt wurde und Vorschläge zur Aufwertung der Stätte erarbeiten
sollte. Im selben Jahr wurde die Gesellschaft der Freunde des Mansfeld-Schlosses (Association
des Amis du Château de Mansfeld) gegründet, deren Ziel es ist, die Stätte zu erforschen und
sich für ihre denkmalschutzgerechte Aufwertung einzusetzen.
Anlässlich des 500. Geburtstags Mansfelds öffnete die Stadt 2017 unter dem Namen Park
Mansfeld einen Teil der Stätte für die Öffentlichkeit, während die Schlossfreune ihrerseits eine
erste Fassung der virtuellen Rekonstruktion des Schlosses präsentierten. Außerdem startete die
Stadt eine Bürgerbefragung zur zukünftigen Gestaltung des Mansfeldgeländes. 2018 wurde ein
Teil des Areals als monument national eingestuft.
Die Stabilisierungs- und Reinigungsarbeiten werden, vor allem am Kryptoportikus, in den
bebauten Bereichen fortgesetzt. Die sogenannten „Mansfelder Bäder“ mussten aufgrund ihres
schlechten baulichen Zustandes abgebaut werden. Eine kartografische Vermessung der Stätte
wurde durchgeführt. Die Schlossfreunde unterbreiteten der Arbeitsgruppe ihre Vorschläge
zur definitiven Gestaltung des Park Mansfeld. Zurzeit werden weitere Teile des Schlosses
bauarchäologisch untersucht sowie eine Studie zur Stabilisierung der Überreste der Grotte
durchgeführt.
182
La réception du château du 19e au 21e siècle
Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert
1
2
3
4
5
1.
Fouilles du bassin de Neptune
et de la grotte, 2004
Musée National d’Histoire et d’Art –
Luxembourg, © Tom Lucas
2.
Fouilles archéologiques, 2006
Musée National d’Histoire et d’Art –
Luxembourg, © Tom Lucas
3.
Le bassin de Saint-Pierre, 2005
© Matthias Paulke
4.
Le bassin de Vénus, 2005
© Matthias Paulke
5.
L‘abris de protection du bassin de Neptune et
de la grotte, 2005
Musée National d’Histoire et d’Art –
Luxembourg, © Tom Lucas
J
Mémoire, souci conservatoire et patrimonialisation du 19e au 21e siècle
Die Erinnerung, die Sorge um den Erhalt und der Weg hin zum Kulturerbe vom 19. bis 21. Jahrhundert
8
6
9
7
10
6.
L‘exposition « Pierre-Ernest de Mansfeld
(1517-1604). Un prince de la Renaissance »
au MNHA (18.04.2007 - 10.06.2007)
Musée National d’Histoire et d’Art –
Luxembourg, © Tom Lucas
7.
Inauguration de l’exposition par LL.MM. le roi
et la reine d’Espagne et LL.AA.RR. le GrandDuc et la Grande-Duchesse, le 17 avril 2007
© SIP / Charles Caratini
8.
Visite du site du château Mansfeld par la
Commission de la Culture de la Chambre des
députés, le 30 septembre 2014
© Chambre des députés / Francine Cocard
9.
Visite du site du château Mansfeld par S.A.R.
le Grand-Duc, le 17 octobre 2017
© Cour grand-ducale / Dominique Gaul
10. Le mur arrière du cryptoportique nettoyé et
consolidé, 2018
© Archives nationales de Luxembourg
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184
La réception du château du 19e au 21e siècle
Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert
1
2
LUXEMBURG
Tageblatt
Mittwoch, 22. Januar 2014 • Nr. 18
21
Was wird aus dem Areal um das ehemalige Mansfeld-Schloss?
Illustrationen: Mouvement écologique
„Eine einmalige Gelegenheit“
re“ Clausen. „Wir wollen das
Areal nicht in die Renaissance
zurückdrehen“, so Marc Schoellen, beim „Mouvement écologique“ verantwortlich für den Bereich Denkmalschutz.
Doch erging gestern auch ein
dringender Appell an Stadt und
Staat, genauer das Kulturministerium, ein Konzept für das Areal
zu entwickeln. Dem könne ein
Symposium, auch mit Experten
aus dem Ausland, vorangehen.
Die Bürger aus Clausen und Neudorf müssten auch entsprechend
eingebunden werden. Das Areal
liege zentral und könne wunderbar via „mobilité douce“ erschlossen werden.
„An diesem Standort bietet sich
die einmalige Gelegenheit, ein
Areal aus kunsthistorischer Sicht
zu schützen und gleichzeitig innovative urbanistische Ziele zu
entwickeln“, sagte Emile Espen.
Doch das wird wahrscheinlich
noch einige Zeit brauchen. Bis
dahin, so die Hoffnung bzw. Forderung beim „Movement écolgique“, könne die Stadt Luxemburg im Rahmen des PAG zumindest klare Vorgaben machen.
Bei den Ausgrabungen wurden historisch wertvolle Überreste gefunden. Die Frage ist jetzt, wie
sie erhalten und in ein Projekt integriert werden können.
Kim Hermes
Was passiert mit dem Areal,
auf dem sich einst das
Schloss Mansfeld befand?
Diese Frage warf gestern die
Regionale Stadt Luxemburg
des „Mouvement écologique“
auf. Denn seit bei Grabungen
vor etwa zehn Jahren historische Überreste gefunden wurden, liegt das Gelände brach.
LUXEMBURG - Gleich neben
der Clausener Kirche hätte eigentlich die neue Clausener Zentralschule entstehen sollen. Doch
nach Grabungen in den ehemaligen Mansfeld-Gärten wurde die
Zentralschule auf das andere Alzette-Ufer verlegt. Seither hat
sich wenig getan. Die ehemaligen
Mansfeld-Gärten wachsen unterdessen weiter zu. Teile der Überreste sind mit einer Bedachung
notdürftig geschützt, freigelegte
Brunnen wurden präventiv verfüllt. Der Eindruck hinter den
Absperrgittern sieht aber sehr
nach Verfall aus. Eine parlamentarische Anfrage zum Areal stellte gestern auch der LSAP-Abgeordnete Marc Angel. Ein Abriss
sei nicht vorgesehen, so Kulturministerin Maggy Nagel, es gebe
eine Reihe Projekte, entschieden
sei aber noch nichts.
Sensibles Areal
Besitzer des Grundstücks ist zum
größten Teil die Stadt Luxemburg. Bürgermeisterin Lydie Polfer sprach gestern gegenüber dem
Tageblatt von einer Anfrage des
„Fonds de logement“, um dort
Sozialwohnungen zu bauen. Damit sei die Stadt prinzipiell einverstanden, allerdings habe man
auf entsprechende Anfragen nie
eine Antwort bekommen. Lydie
Polfer betonte, dass es sich um
ein sehr sensibles Areal handle.
Wenn etwa beim „Mouvement
écologique“ davon gesprochen
wird, dass man sehr wohl Wohnungen bauen könne, dabei aber
die Gärten und Brunnen und alte
Gebäude freilegen bzw. erhalten
könne, um eine Art grüne Oase
und Freilichtmuseum zu bekommen, dann ist das für die Bürgermeisterin „genau das, was man
dort will“. Um eine herkömmliche Baulücke, wie die Stadt sie
nach und nach schließen will,
handle es sich hier nicht.
„Wir dürfen jetzt nicht die
Chance verpassen, die Wichtigkeit dieses Areals festzuhalten“,
sagte Emile Espen vom „Mouvement écologique“. Mit der Wichtigkeit ist sowohl der denkmalschützerische Aspekt als auch die
historische Bedeutung für die
Viertel Clausen und Neudorf gemeint. Der Moment ist nicht von
ungefähr gewählt, weil heute die
Stadt Luxemburg den Startschuss zur Informationsoffensive
in Sachen Flächennutzungsplan
(PAG) gibt. Es gebe die Chance,
die Gebäude zu rehabilitieren,
auch mit Wohnungen zu erschwinglichen Preisen. Das passe
auch gut zum „quartier populai-
So sah das Mansfeld-Areal im 16. Jahrhundert aus
Der Kriegsherr und Kunstsammler Pierre de Mansfeld
war von 1545 bis zu seinem
Tod im Jahr 1604 in Clausen
Statthalter der spanischen
Krone in Luxemburg. 1563
begannen die Arbeiten zu
seinem Schloss La Fontaine.
Erhalten sind Teile der
Längsfassade , bei Grabungen wurde u.a. eine Renaissance-Grotte, zahlreiche Relikte, Skulpturenreste, Fontänen und auch ein erhaltenes „Bassin de Saint-Pierre“
freigelegt.
Es handele sich bei Palast
und Gärten „um bedeutende
Renaissance-Architektur auf
internationalem Niveau“, so
Marc Schoellen. Die Gärten
hätten damals nördlich der
Alpen eine Mode lanciert. Im
17. und 18. Jahrhundert verfiel die Anlage, Ende des 18.
Jahrhunderts wurde die Domäne aufgelöst. Bauruinen
wurden teilweise als Wohnhäuser verwendet. Im 19.
Jahrhundert entstand das
Neudorf. Ab 1865 begann
die architektonische Neugestaltung Clausens, die lineare Bebauung der allée Pierre
de Mansfeld wurde ab dem
20. Jahrhundert (1934) fortgeführt, Ende des 20. Jahrhunderts wurde auch die
Überschwemmungszone
umklassiert und zur Bebauung freigegeben. Zuletzt
entstanden drei größere
Wohnblöcke.
(Quellen: Wikipedia/Mouv. écologique)
Internationales Bildungsprojekt „From Overconsumption to Solidarity“
WAT BEDEIT
D’MANSFELDSCHLASS
FIR D’LEIT HAUT ?
Foto: ASTM
Unser Konsumverhalten hat Folgen
MOUTFORT/LUXEMBURG
Unter der Koordination der „Action solidarité tiers monde“
(ASTM) haben 16 Partner, darunter das Klimabündnis Luxemburg, während drei Jahren ein gemeinsames Bildungsprojekt ausgearbeitet.
Das Resultat, eine Wanderausstellung mit einem kompletten
Bildungspaket, dokumentiert die
Auswirkungen unseres Konsums
in Europa auf die Entwicklungsländer. Im Brennpunkt stehen
Beispiele wie Amazonien, Westafrika, Indien, Grönland und europäische Länder wie Tschechien, Deutschland und Luxemburg. Die 16 Partnervereinigungen aus Europa und der Dritten
Welt liefern und verarbeiten authentische Erfahrungen, Informationen und Hintergrundberichte.
Anhand des Projekts entstanden mehrere Bildungsangebote,
darunter drei Ausstellungen, eine
Studienreise Ende Juni 2014
nach Peru, Vorträge der Partnerorganisationen sowie Dokumentationen und Workshops.
Die Wanderausstellungen sind
in verschiedenen Sprachen in
mehreren Länder zeitgleich zu
Die Ausstellung zeigt auch Bilder der Hoffnungslosigkeit
sehen. Die Themen „Wir sind alle
Zeugen – Menschen im Klimawandel“, „Das Land, das wir uns
nehmen – Der Griff nach tropischem Regenwald und Ackerböden“ und „Öl, Gold und Coltan –
die Folgen ihres Abbaus“ haben
zum Ziel, die Bürger in Luxemburg und in Europa über die Folgen des Konsumverhaltens zu
sensibilisieren. Interesse und
Verantwortungsgefühl
sollen
durch dieses von der EU kofinanzierte Projekt erweckt werden
und zu schrittweisen Veränderungen und nachhaltigerem Verhalten motivieren.
Was Nachhaltigkeit bedeutet,
belegt zum Beispiel der Erfahrungsbericht von Stephanka
Hanzlikova, einer 70-jährigen
Einwohnerin aus Tschechien.
Als Kind pflanzte sie zusammen
mit ihrem Vater einen Birkenbaum. Diese Birke rettete ihr
2009 das Leben, als das Dorf Jesenik Nad Odrou binnen kürzester Zeit von einer Sturzflut überschwemmt wurde. Sie stieg auf
diesen Baum, den sie einst
pflanzte, und wartete dort auf ihre Rettung.
Die Degradation der Umwelt ist
verheerend, so das Beispiel von
Finda Lompo, 67 Jahre, aus der
Gemeinde Makalondi (Niger). In
den 40er-Jahren befanden sich
hier Wälder voll von Gummiarabikum, wilden Früchten und
Heilpflanzen. Heute ist alles weg,
weit und breit sieht man nur
noch Dürre und den Verlust der
Vegetationsdecke. Der Wald hat
seine Seele verloren, die Lage ist
hoffnungslos, Einkommen und
Nahrung gibt es nicht mehr.
Die Ausstellungen zeigen anhand von Bildern und Erfahrungsberichten die Auswirkungen unserer Konsumgesellschaft
und laden zum Nachdenken ein.
Eine Blanko-Tafel in der Ausstellung lädt die Besucher ein, ihre
Ideen, Anregungen und Vor-
schläge niederzuschreiben. Die
Wanderausstellung wird zum ersten Mal im Jugendhaus von
Moutfort ausgestellt, die Eröffnung fand am Samstag statt. MF
IM ÜBERBLICK
o Montag, 27. Januar,
19.30 Uhr: Vortrag von Klimaexperte Roby Leven.
o Dienstag, 28. Januar,
19.00 Uhr: Solarkadaster
der Gemeinde Contern.
o Donnerstag, 30. Januar,
15.00 Uhr: Gesprächsrunde
mit Jugendlichen unter der
Leitung von Birgit Engel,
Thema: Jugendlicher Energiekonsum.
o Öffnungszeiten der Ausstellung: samstags und
sonntags bis zum 2. Februar jeweils von 16.00 bis
19.00 Uhr.
o Geführte Besichtigungen
für Gruppen: Tel.: 621 19 81
34 (Jean-Jacques Arrensdorff) oder 661 35 06 28
(Fernand Schiltz).
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Mémoire, souci conservatoire et patrimonialisation du 19e au 21e siècle
Die Erinnerung, die Sorge um den Erhalt und der Weg hin zum Kulturerbe vom 19. bis 21. Jahrhundert
3
2
DIE WARTE
Donnerstag, den 27. Februar 2014 v Nummer 7|2429
Zukünftige Nutzung des Mansfeld-Geländes in Clausen
Mansfeld und
das „Neue Luxemburg“
Urbanisierung, Wohnungsbau und Erhalt des Kulturerbes sind vereinbar, doch darf Letzteres keine Alibifunktion haben
Jean-Luc Mousset*
Seit einiger Zeit haben die Überlegungen über die zukünftige
Nutzung des Mansfeld-Geländes
in Clausen neuen Aufschwung
bekommen. Die Stadt Luxemburg
möchte eine Entscheidung über
die Bestimmung ihres Grundstücks
treffen. Die neue Regierung will
Fortschritte im Wohnungsbau erzielen. Auch der Mouvement écologique meldete sich zu Wort. Ende Januar stellte er eine Entwicklungsstrategie des Geländes der
Öffentlichkeit als Beispiel einer integrierten Stadtplanung vor, der
man nur zustimmen kann.
D
ank der Studien einer internationalen Arbeitsgruppe für die
Mansfeld-Ausstellung von 2007
im Musée national d'histoire et d'art
(MNHA) sind wir heute bestens über
sein Schloss mit dem Namen „La Fontaine“ informiert. Dieser Bau und mit
ihm sein Erbauer stehen für Werte, die
aus unserer Sicht bedeutsam für das
moderne Luxemburg sind.
In der Geschichte Luxemburgs stellt
Mansfeld eine Ausnahmeerscheinung
dar. Er bereicherte die von vorwiegend Bauern und Bürgern geprägte
Kultur um die Dimension des kosmopolitisch denkenden und handelnden
Fürsten. Wie die Philharmonie heute
stand „La Fontaine“ damals für das Außergewöhnliche. Mansfeld verkörpert
auch in unserer Zeit noch Kunstsinn
und Weltoffenheit, auf die eine moderne Gesellschaft und ein moderner
Staat schlecht verzichten können. Es
werden die Produkte der Intelligenz
sein, die Mehrwert schaffen und dem
Land eine Zukunft bieten. Wenn das
„Neue Luxemburg“ von Innovation und
Kreativität bestimmt sein soll, was der
Wille der aktuellen Politik ist, dann soll
auch das kulturelle Umfeld dem entsprechen. In diesem globalen Denken
nimmt die Persönlichkeit Mansfeld
ganz selbstverständlich ihren Platz ein.
Ein Kunstliebhaber internationalen
Ranges
Peter Ernst von Mansfeld (1517-1604)
war ein Kunstliebhaber internationalen Ranges. Mit Hilfe von Jacques van
Noyen ließ der Gouverneur von Luxemburg sich während vier Jahrzehnten eine der bedeutendsten Schlossanlagen der Flämischen Renaissance
errichten. In Antwerpener und Pariser
Architektenkreisen genoss Mansfeld
großes Ansehen. Hans Vredeman de
Vries, einer der wichtigsten Architekten der Renaissance in Nord- und
Zentraleuropa, widmete ihm mehrere
Schriften. Mansfeld war in Kontakt mit
Jacques Ier Androuet du Cerceau. Der
Typus des italienischen „principo architetto“ diente ihm als Vorbild.
Die Grotte, der Kryptoportikus und
das Neptunbecken, mit seinen Arkaden und Terrassen, waren für ihre Zeit
Das Mansfeld-Gelände in Clausen im Jahre 2004.
(Foto: Guy Wolff)
sehr modern. Diese Bauten, die vor
Jahren freigelegt worden sind, bildeten den Übergang vom eigentlichen
Schloss zu den Gärten. Hier stellte der
Graf seine bedeutende Antikensammlung aus. Seine Kombination von römischen Altertümern und Renaissance Architektur galt in den alten
Niederlanden als besonders bemerkenswert. Hinzu kommt die beispielhafte axiale Anordnung der Architektur-Gärten, die heute noch gut erkennbar ist.
Das Schloss war mit zahlreichen
Gemälden
von
zeitgenössischen
Künstlern ausgestattet. Der Nachlass
Mansfelds zählt über 300 Gemälde
und mehr als 50 Skulpturen auf, die
als Schenkung an den spanischen König nach Madrid geschifft worden
sind, um dort dessen Schlösser zu
schmücken. Viele dieser Bilder, die
heute verschwunden sind, gehörten
der „dekorativen Malerei “ an. Jedoch
hängen zwei Gemälde, von denen die
Wissenschaft annimmt, dass sie aus
dem
Mansfeld-Besitz
Mansfelds
stammen, in der Dauerausstellung des
Prados in Madrid. Vincent Sellaer und
Jan Sanders van Hemessen belegen
den hohen künstlerischen Rang seiner Sammlung. Somit war Mansfeld
(er ist es bis heute geblieben) der einzige Kunstsammler Luxemburgs, dessen ehemalige Bilder in einem Museum von Weltklasse zu sehen sind.
Während seiner Gefangenschaft in
Vincennes, ließ er in den besten
Werkstätten von Paris wertvolle
Kunsteinbände für mehrere seiner
Bücher anfertigen. Als vor einigen
Jahrzehnten ein Einband mit seinem
Wappen in den Handel kam, wurde
dieses Exemplar vom Getty-Museum
Los Angeles, ersteigert. Er besaß auch
mehrere Serien von flämischen
Wandteppichen, die nach seinem Tode vom Hochadel aufgekauft wurden.
Ohne Zweifel war Mansfeld der bedeutendste Kunstsammler Luxemburgs.
Eine standesgemäße Erziehung
am Hofe Karls V.
In Deutschland geboren, bekam Mansfeld eine standesgemäße Erziehung am
Hofe Karls V. Damit wurde der Grundstein für seine spätere weltoffene Einstellung gelegt. Als junger Mann nahm
er am Tunisfeldzug des Kaisers teil und
kam so mit der Welt des Islams in
Berührung. Auch entdeckte er das
Rom der Renaissance. Später verweilte er öfters für längere Zeit in Brüssel
und in Antwerpen, zwei große Kunstmetropolen der Renaissance in Nordeuropa. Kriege, repräsentative Aufgaben und familiäre Verpflichtungen
führten ihn mehrere Male nach Frankreich, Deutschland und Italien. In
diplomatischer Mission gelangte er
an den Hof von Lissabon, das damals
dank der Entdeckungsfahrten der Portugiesen den Status einer Weltstadt
besaß.
Auch die 133 Bilder umfassende
Porträtgalerie berühmter „Männer“ in
seinem Schloss weisen Mansfeld als
Mann von Welt aus. Diese Bildausstattung belegt sein Geschichtsbewusstsein und seine Wahrnehmung
der politisch-militärischen Elite, zu der
er sich zählte. Die Personenzusammensetzung zentrierte sich auf Europa, doch der Horizont reichte weiter.
So waren die drei wichtigsten Mächte
des Islams vertreten: Sultane und
Großwesire des Osmanischen Reiches, Tamerlan, der Begründer des
Mongolenreiches und Safi Al-Din, der
Begründer der persischen Fürstendynastie der Safawiden.
Erinnerung an Mansfeld
als Teil eines Gesamtkonzepts
Die verbleibenden Überreste des
Mansfeld-Schlosses sind in Luxemburg einzigartig und zählen zum Kulturerbe des Landes. Vielen unseren
Zeitgenossen mögen sie als unerheblich erscheinen. Doch dem ist nicht so.
Signifikante Bauteile, besonders der
Architektur im Zusammenhang mit
den Gärten, sind erhalten. Hinzu
kommt die fundierte Dokumentation
über die ganze Anlage.
Es ist möglich, in Clausen einen Ort
der Erinnerung für Mansfeld entstehen zu lassen. Dieser versteht sich als
Teil eines Gesamtkonzeptes. Urbanisierung, Wohnungsbaupolitik und Erhalt des Kulturerbes sind vereinbar,
doch darf Letzteres keine Alibifunktion haben. Im Gegenteil, das Gelände
mit seinen bedeutsamen Überresten
eignet sich vorzüglich als ein wesentliches Gestaltungsmittel des ganzen
Areals.
M
* Jean-Luc Mousset war Kurator der Mansfeld-Ausstellung von 2007.
Wir werden in einer nächsten Ausgabe der Warte ausführlich auf die
Mansfeld-Anlagen zurückkommen.
185
La réception du château du 19e au 21e siècle
Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert
186
4
LO K A L E S
Mittwoch, den 5. August 2015
Erneute Suche nach Bianka
bleibt erfolglos
Kurze Schulwege
statt großer Gebäude
Auch die Leichenspürhunde haben nichts
entdeckt. Seite 16
GAZETTCHEN
N
Was dann
geschieht ...
ZENTR U M
Grüne Lunge für große
Attertschleife.
17
SÜ DEN
19
Beschilderungen an Maison du
Savoir angebracht.
NOR DEN
20
Räte der Stausee-Gemeinde
wollen sakrales Erbe erhalten.
OSTEN
Ellingen-Gare: Freie Fahrt
im Kreisverkehr.
20
NOTDIENSTE
Service & Termine
Immobilien
TODESANZEIGEN
23
24
40
43
Ab heute Mittwoch
Super 95:
1,250 +0,021 s
Super 98:
1,317 +0,021 s
Mélange 2-T:
1,750 +0,021 s
Kayler Schöffenrat setzt in Sachen Schulpolitik
auf Dezentralisation. Seite 19
MansfeldMansfeld-Schloss
Schloss soll mit neuem Leben erfüllt werden
W
O
Wie Phönix aus der Asche
lau
sen
S
Öffentlicher Park
Archäologische Zone
Wohngebiet
che
in C
Zone 2
Zone 3
Kir
Zone 1
Neu
Vau
ban
(FOTO: LW-ARCHIV)
de
Rue
dor
f
Die Gärten von
Schloss Villandry
in Indre-et-Loire
(F) als Beispiel,
wie ein Renaissancegarten
aussehen kann.
Rue
Kennen Sie die „UpworthyFormel“? Nein? Es handelt sich
um eines von mehreren Prinzipien, die von den Machern so
genannter „Clickbaiting“-Seiten
auf Facebook genutzt werden,
um die Aufmerksamkeit der
User zu erregen und diese dazu
zu bringen, einen Link zu klicken. Konkret funktioniert das
so: Kontroverse Aussage plus
unerwartete Wendung plus
„Cliffhanger“ ist gleich Clicks.
Und zwar viele Millionen davon.
Sie wissen schon, diese Posts,
die mit meist zweideutigen Fotos von nichts Besonderem
verziert sind, über denen ein
Spruch steht wie „OMFG!!!
Dieses Video ist so wahnsinnig
unglaublich, das Sie unglücklich
sterben werden, wenn Sie es
nicht sofort anschauen“. Wer
darauf hereinfällt, landet dann
auf einem recht drögen Beitrag,
der aus einem langweiligen
Text und einem eben so langweiligen, dafür aber geklauten
Bild besteht. Um so erstaunlicher, dass Clickbaiting-Seiten
wie „Buzzfeed“, „Upworthy“
oder „Heftig.co“ Abermillionen
User mobilisieren, die ihren
Content-Müll nicht nur konsumieren, sondern auch noch
teilen. „Bei dieser 79-jährigen
Tänzerin gähnen zuerst alle…
doch plötzlich geschieht etwas
Unfassbares. WOW!“. Und was
geschah, nachdem ich darauf
klickte? Genau. Nichts. WOW!
Nun ist es so, dass der Erfolg
diesen Bauernfängern des digitalen Zeitalters Recht zu geben
scheint, so dass immer häufiger auch „seriöse Medien“ mit
solchen Methoden liebäugeln.
Was dann geschieht, ist leider
bekannt.
Michel
15
(GRAFIK: MICHÈLE WINANDY/ GEOPORTAIL)
VON DIANA HOFFMANN
UND MARCO GOETZ
Das Kulturministerium und die Stadt
Luxemburg sind gewillt, ein Stück
Luxemburger Geschichte wieder
aufleben zu lassen. Ein Großteil des
früheren Mansfeld-Schlosses mitsamt seiner Gärten soll erhalten
bleiben und mit neuem Leben erfüllt
werden.
Nach Jahren des Stillstandes
scheint nun endlich wirklich Bewegung in das Dossier des ehemaligen MansfeldSchlosses
in
Clausen
zu
kommen. Die
Arbeit einiger
Idealisten, wie
Benoît Reiter,
Archäologe
Matthias Paulke und „Conservateur hoLydie Polfer
noraire“ JeanLuc Mousset dürfte nun Früchte
tragen. Sowohl Kulturministerin
Maggy Nagel wie auch die Bürgermeisterin der Stadt Luxemburg,
Lydie Polfer, zeigen sich von der
Umsetzung des bereits vor zehn
Jahren vorgestellten Drei-ZonenPlanes überzeugt. Der archäologische Bereich, die Gärten und die
Wohngebäude sollen teilweise hergestellt und einer breiten Öffentlichkeit zugänglich gemacht werden – wie Lydie Polfer im LWInterview betont.
Lydie Polfer, welche Bedeutung
hat für Sie das Mansfeld-Schloss?
n
Die Überreste des MansfeldSchlosses sind einzigartig in Luxemburg, da es im Land keine andere fürstliche Residenz aus der
Renaissancezeit gibt, die zudem im
europäischen Vergleich von Bedeutung wäre. Das Projekt zur Aufwertung des Areals ist in der Hin-
sicht interessant, da es uns erlaubt,
drei für den Bürger von heute
wichtige Elemente miteinander zu
verbinden: Wohnen, Erholung und
Kultur. Auch das historische Stadtviertel Clausen wird durch dieses
Projekt sehr stark aufgewertet werden.
Was passiert nun mit dem Gelände unten in Clausen? Wird der
Drei-Zonen-Plan, wie er bereits vor
rund zehn Jahren vorgestellt wurde,
umgesetzt?
n
Ja, dieser Plan dient als Basis unserer Überlegungen. Der Großteil
des Geländes soll ein öffentlicher
Park werden. Das Areal rechts von
der Kirche in Clausen, das auch
heute noch nicht bebaut ist, war im
16. Jahrhundert ein Teil der Gärten
von Graf Mansfeld. Es handelte sich
um ein Labyrinth und einen Obstgarten. Wir wollen den Park nicht
in seiner ursprünglichen Form wieder herstellen, uns jedoch von den
damaligen Strukturen und Perspektiven inspirieren lassen. Darüber hinaus haben wir vor, die beiden Brunnen (Fontaine Saint-Pierre
und Fontaine de Vénus), die bei den
Ausgrabungen wohl freigelegt, aber
zwecks Konservierung wieder zugeschüttet wurden, in den Park zu
integrieren. Wie wir dabei vorgehen werden, muss noch von Ex-
„
Im Herbst
beginnen die
Stabilisierungsarbeiten
am Fischerhaus. Ich
wäre froh darüber,
wenn wir den Park und
die archäologische
Zone Mitte 2017
einweihen könnten.“
perten untersucht werden. Die
zweite Zone wird ausschließlich
eine archäologische und patrimoniale Funktion haben. Sie ist relativ klein und heute zu einem Großteil durch einen provisorischen
Überbau geschützt. In diesem Areal wollen wir eine definitive Struktur errichten, in der unter anderem
der Neptunbrunnen und die künstliche Grotte von Mansfeld zu besichtigen sein werden.
Die Umsetzung der letzten Zone
wird etwas komplizierter werden,
da hier Wohnungen entstehen sollen. Dies soll jedoch unter Berücksichtigung der historischen Bausubstanz passieren, da dieses Areal
sich im Wohnturm und in der
großen Galerie mit den schönen
Renaissancefenstern des Schlosses
befindet.
Alles zusammen kann nicht sofort umgesetzt werden. Mit was soll
oder muss begonnen werden?
n
Vor dem Winter muss zuerst das
Fischerhaus, das im 18. und 19. Jahrhundert auf den Fundamenten des
Wohnturms des Schlosses gebaut
wurde, geschützt werden und die
Giebel müssen stabilisiert werden.
Daran arbeitet zurzeit bereits der
„Service des sites et monuments“.
Dann ist es sicherlich so, dass die
Zone des Parks und die des archäologischen Areals schneller
umzusetzen sein werden wie dies
für das neue Wohnprojekt der Fall
sein wird. Für den Park und den archäologischen Teil wollen wir uns
von Experten, die bereits solche
Projekte umgesetzt haben, beraten
lassen. Um mit dem Bau des Wohnkomplexes zu beginnen, muss die
Stadt noch mit ein paar Eigentümern, denen noch zwei kleine Parzellen in der alten großen Galerie
des Schlosses gehören, verhandeln.
Es wäre schön, wenn die Projekte
quasi in einem Guss verwirklicht
werden könnten. Innerhalb der Ge-
bäude, die der Stadt gehören, sollen auch noch archäologische Probegrabungen durch das „Centre
national de recherche archéologique“ durchgeführt werden.
Welchen Zeitraum kann man sich
vorstellen, bis alles fertig ist?
n
Im Herbst beginnen die Stabilisierungsarbeiten am Fischerhaus.
2017 feiern wird den 500. Geburtstag von Graf Mansfeld. Ich wäre
sehr froh darüber, wenn wir den
Park und die archäologische Zone
Mitte 2017 einweihen könnten.
n
Wer finanziert das alles?
Zunächst einmal ist endlich klar,
wer sich um die Baustelle kümmert. Seit Jahren gab es hier Unklarheiten zwischen der Stadt und
dem Staat, respektiv war im Gespräch, dass der „Fonds de logement“ auf dem Gelände bauen soll.
Kulturministerin Maggy Nagel und
ich sind uns nicht nur einig über
die kulturhistorische Wichtigkeit
des Mansfeld-Schlosses, sondern
haben uns auch darauf verständigt,
dass die Stadt Luxemburg, die Eigentümer eines großen Teils des
Geländes ist, nun auch das Projekt
in Angriff nehmen wird – das Ganze jedoch mit finanzieller Unterstützung des Staates, so wie es das
„Règlement grand-ducal“ vom 19.
Dezember 2014 „concernant l'allocation de subventions pour des travaux de restauration d'immeubles“
vorsieht. Der Staat hilft auch bei
den Arbeiten in der rein archäologischen Zone. Sobald die Vorbereitungsarbeiten
abgeschlossen
sind, wird sich der Schöffen- und
anschließend der Gemeinderat der
Stadt Luxemburg eingehend mit
dem Projekt befassen. Ich bin davon überzeugt, dass dieses faszinierende Projekt von einer guten
Zusammenarbeit von Stadt und
Staat nur profitieren kann.
J
187
Mémoire, souci conservatoire et patrimonialisation du 19e au 21e siècle
Die Erinnerung, die Sorge um den Erhalt und der Weg hin zum Kulturerbe vom 19. bis 21. Jahrhundert
5
6
16 LUXEMBOURG MÉTROPOLE
jeudi 13 juillet 2017
Mansfeld, son parc, son château en 3D
LUXEMBOURG Pour le 500e anniversaire de la naissance du comte Pierre-Ernest de Mansfeld,
la Ville a inauguré le parc au cœur de Clausen.
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Park zum 500. Geburtstag
Bei strömendem Regen: „Parc Mansfeld“ in Luxemburg-Clausen eingeweiht
LUXEMBURG
JACQUELINE KIMMER
M
it einem „Quartiersfest“
wurde am gestrigen Spätnachmittag der „Parc
Mansfeld“ in LuxemburgClausen seiner Bestimmung übergeben.
Zu dieser Feierstunde konnte Hauptstadtbürgermeisterin Lydie Polfer unter
anderem Guy Arendt, Staatssekretär im
Kulturministerium, begrüßen. Und auch
der strömende Regen konnte der vorherrschenden guten Laune keinen Abbruch
tun. Begangen wurde diese Einweihung
im Rahmen der Feierlichkeiten zum 500.
Geburtstag von Peter-Ernst von Mansfeld
(1517-1604), über 60 Jahre lange Gouverneur des Herzogtums Luxemburg und Besitzer einer Renaissance-Domäne in Herzen von Clausen.
Ein ambitiöses Vorhaben
Im Jahr 2015 hat die Stadt Luxemburg beschlossen, hier unter anderem einen Park
und eine archäologische Zone einzurichten.
Das Anlegen von provisorischen Wegen und
die Sicherung des Parks durch eine Umzäunung haben nun die Eröffnung ermöglicht,
wie Polfer sagte. In einer zweiten Phase soll
nun ein Studie des historischen Patrimoniums des Geländes (Park und Schloss)
durchgeführt werden, um den historischen
Wert des Geländes festzustellen. In einer
dritten Phase soll dann das ambitiöse Vorhaben durchgeführt werden.
In Zusammenarbeit mit der
Clausener Bevölkerung
Die Bürgermeisterin hob weiter hervor,
dass das Projekt „Parc Mansfeld“ zusammen mit der Bevölkerung durchgeführt
wurde. In zwei so genannten „Consultations
publiques“ unterbreiteten die Clausener
den Gemeindeverantwortlichen ihre Anregungen und Bedenken in Sachen „Parc
Mansfeld“. Ein Palisadenzaun trennt derzeit den Park von den Ruinen, so dass die geplanten archäologischen Grabungen durchgeführt werden können. w
De notre journaliste
Geneviève Montaigu
J
'ai mis plus de 40 ans pour
construire mon château. J'espère
que mes amis, grâce à votre soutien,
mettront moins de temps pour sa reconstruction virtuelle. Devenezmembres de l'ASBL association des
Amis du château de Mansfeld», écrivait le comte Pierre-Ernest de Mansfeld (Peter Ernst von Mansfeld) sur
son compte Facebook, en octobre
2016…
Derrière le personnage historique,
gouverneur et capitaine général, représentant civil et militaire de l'empereur Charles Quint puis de son
successeur Philippe II, se cache Benoît Reiter, secrétaire de l'association, qui est un grand spécialiste de
l'ancien gouverneur du Duché de
Luxembourg pendant 59 ans, de
1545 jusqu'à sa mort en 1604, à l'âge
de 87 ans.
>
Mit den Durchtrennen des Trikolorebändchens gab Bürgermeisterin Lydie Polfer den „Parc Mansfeld“ für die Besucher frei
Patrimoine
préservé
Mardi soir, les élus de la capitale
ainsi que le secrétaire d'État à la Culture, Guy Arendt, ont inauguré le
parc ouvert au public avec ses premiers aménagements. Et surtout, le
public a pu découvrir la vidéo de
4 minutes de la reconstitution virtuelle du château «La Fontaine», le
fameux projet de l'association qui
permet d'admirer le faste de cette résidence princière, domaine illustre de
la Renaissance au cœur de Clausen et
propriété de celui dont on fête cette
année le 500e anniversaire.
Le site a été sauvé par les fouilles entreprises par le musée national d'Histoire et d'Art (MNHA), sous la houlette de Jean-Luc Mousset aujourd'hui retraité et président de l'Association des amis du château de
Mansfeld. Il avait soumis un plan en
trois zones : le parc, une zone archéologique et une partie habitations
dans le respect des structures anciennes (faubourg Malakoff). C'est exactement ce plan qui a été respecté par
la Ville de Luxembourg quand elle a
décidé de lancer le projet de réhabilitation.
Après l'aménagement de chemins
provisoires et la sécurisation du parc
Le parc reconstitué en 3D, tel qu'il était au XVIe siècle.
par des clôtures permettant une ouverture du site au grand public, la
suite se prépare : «La deuxième phase
portera sur une étude approfondie du
patrimoine historique du site (parc et
château) pour aboutir à un projet de
réalisation global intégrant les besoins actuels et les valeurs historiques
exceptionnelles en place. La troisième phase comportera l'exécution
du projet. À ce jour, les travaux réalisés portent sur la consolidation d'urgence de la maison Fischer, la réparation de l'abri archéologique et l'installation d'une plateforme pour visiteurs, l'aménagement provisoire du
parc et un levé précis des édifices»,
informe l'administration communale.
Pour l'heure, l'aménagement du
parc est provisoire avec une piste de
pétanque, des W.-C. publics, une fontaine à eau potable, des bancs et d'autres possibilités pour s'asseoir. Les habitants ont été conviés à deux consul-
tations publiques pour émettre leurs
souhaits, dont une partie ont déjà été
réalisés. «Il est prévu de continuer à
intégrer davantage d'éléments pour
répondre aux besoins des habitants
de Clausen, tout en respectant les dimensions patrimoniales de l'héritage
du comte Pierre-Ernest de Mansfeld»,
ajoute la Ville de Luxembourg.
Un tracé historique propose aux visiteurs un aperçu de l'évolution de
cette partie de la ville depuis le Moyen
Âge jusqu'à nos jours et plus particulièrement pendant la Renaissance et
sous Pierre-Ernest de Mansfeld.
La partie des jardins de Mansfeld située entre la place Sainte-Cunégonde et la rue de Clausen sera ouverte au public selon les horaires
suivants : du 01/11 au 28/02 de
7 h 30 à 18 h; du 01/03 au 31/03 de
7 h 30 à 20 h; du 01/04 au 30/09 de
7 h à 22 h et du 01/10 au 31/10 de
7 h 30 à 20 h.
Le parc a été rendu aux habitants du quartier.
Benoît Reiter : «Notre insistance a porté ses fruits»
Le secrétaire général de l'Association des amis du château de Mansfeld évoque le réaménagement du parc.
Trotz Regen hatten sich viele Vertreter des öffentlichen Lebens in Clausen eingefunden
Fotos: Hervé Montaigu/Editpress
AM RANDE DER ERÖFFNUNGSFEIER DES „PARC MANSFELD“
ZUM „PARC MANSFELD“
Video über Peter-Ernst von Mansfeld
Die Öffnungszeiten
Die im Sommer vergangenen Jahres gegründete Vereinigung der „Amis du Château de
Mansfeld“ (AACM) unter dem Vorsitz des Historikers und Konservators im Ruhestand des
„Musée national d’histoire et d’art“ Jean-Luc Mousset, setzt sich für die Erforschung und den
Erhalt des ehemaligen Renaissance-Schlosses „La Fontaine“ in Luxemburg-Clausen und die
historische Aufarbeitung des Lebens seines Erbauers Peter-Ernst I. Graf von Mansfeld
(1517-1604) ein. Zum 500. Jahrestag der Geburt von Peter-Ernst von Mansfeld am
kommenden 12. August hat die AACM eine Videoprojektion (3D-Format) über das Leben
dieser herausragenden Persönlichkeit der luxemburgischen Geschichte zusammengestellt,
die gestern bei der Eröffnung des „Parc Mansfeld“ in Clausen erstmals vorgeführt wurde. Die
Videoprojektion soll nun in Schulen sowie bei den Feierlichkeiten rund um den 500.
Geburtstag von Peter-Ernst Mansfeld gezeigt werden.
Der zwischen der Place Sainte
Cunégonde und der Rue de
Clausen in Luxemburg-Clausen
gelegene „Parc Mansfeld“ ist der
Öffentlichkeit zu folgenden Zeiten
zugänglich: bis zum 30. September von
7.00 bis 22.00; vom 1. bis zum 31.
Oktober von 7.30 bis 20.00; vom 1.
November bis zum 28. Februar von 7.30
bis 18.00 sowie vom 1. bis zum 31. März
von 7.30 bis 20.00.
Avec Jean-Luc Mousset et Matthias Paulke, vous avez relancé le
projet d'aménagement du site
Mansfeld. Mardi soir, le parc a
connu une première inauguration.
Êtes-vous satisfait du résultat?
Benoît Reiter : Malgré le mauvais
temps, beaucoup de personnes se
sont déplacées pour assister à l'inauguration de l'aménagement provisoire du parc, à la fois des habitants
de Clausen, des membres de notre
ASBL, des membres de différentes associations locales, les jeunes de la
Maison des jeunes, la bourgmestre, le
secrétaire d'État à la Culture, etc.
Nous sommes satisfaits de constater
que la Ville de Luxembourg a tenu
parole et a réussi à ouvrir le site pour
les 500 ans de Mansfeld. Après des
années d'oubli et d'abandon, la partie centrale de l'ancien jardin du château revit enfin, les bâtiments sont
protégés contre les intempéries et
une mission d'étude du bâti est en
cours de finalisation. Notre insistance a donc porté ses fruits. En ou-
«
tre, la projection de notre film a
connu un franc succès, de même que
la "timeline" sur la clôture de chantier
à la réalisation de laquelle nous
avons collaboré. Donc, mission accomplie
pour
cette phase.
Votre Association des amis du
château
de
Mansfeld, fondée il y a un an,
avait un premier
projet de reconstitution virtuelle
du château en
3D. Une première version a
été
présentée
mardi soir, très
prometteuse.
Que nous réserve la suite?
Nous avons pas mal d'idées, que
nous allons définir prochainement
grâce au soutien de notre mécène.
On pourrait par exemple imaginer de
réaliser une séquence expliquant
l'histoire de la construction des différentes parties du château. On peut
encore penser à l'histoire de la destruction progressive du site aux XVIIe
et XVIIIe siècles, ainsi que de la revitalisation
de
Clausen à partir
de la fin du
XVIIIe. Il y a pas
mal de gravures
anciennes ou de
photos en noir et
blanc que l'on
pourrait intégrer
dans le film. Il est
également possible de reconstituer d'autres parties intérieures du
château, les pièces avec leurs œuvres d'art, pour permettre au spectateur de s'y promener. En fonction de
ces réalisations, le commentaire sera
également adapté. L'avantage de la
reconstruction virtuelle est qu'elle
permet de faire des changements, si
Après des années
d'oubli et
d'abandon,
la partie centrale
de l'ancien jardin
du château
revit enfin
«
Historisches und kulturelles Patrimonium
der Hauptstadt erhalten
Wie Bürgermeisterin Lydie Polfer gestern
unterstrich, hat die Stadt Luxemburg, in der
Sorge das historische und kulturelle Patrimonium der Hauptstadt zu erhalten, in den
Jahren 1987 bis 2002 die Grundstücke der
Mansfeld-Domäne aufgekauft. Zwischen
2003 und 2007 wurden hier archäologische
Grabungen vom „Centre national de recherche archéologique“ durchgeführt. Dank dieser Grabungen konnten einige seltene
Überreste aus dem 16. Jahrhundert, die zum
Schloss „La Fontaine“ des Grafen von
Mansfeld gehörten, freigelegt werden: Ein
Neptun-Becken, eine künstliche Grotte, der
Sankt Peter- und der Venus-Brunnen.
Il ne reste plus grand-chose du château sinon quelques magnifiques vestiges, mais grâce à l'association des
Amis du château de Mansfeld, cette
résidence princière revit virtuellement
en 3D. Le parc, lui, connaît ses premiers aménagements. Mansfeld,
laissé à l'abandon, revit!
Image : association des amis du château de mansfeld
Feuerwehrolympiade
Photo : jean-claude ernst
Ein wahres
„Vëlosland“
des recherches montrent qu'on s'est
trompés.
En tant que membre du groupe
de travail, comment imaginez-vous
le site une fois entièrement réhabilité?
La décision finale de l'aménagement
du site appartient bien sûr à la Ville de
Luxembourg, qui en est le propriétaire. Le classement du site comporte
également des contraintes. Notre base
de réflexion, en tant que membres de
l'ASBL, a toujours été la division du
site en trois zones : le parc, véritable
poumon vert de Clausen, la petite
zone archéologique (bassin de Neptune, grotte artificielle et cryptoportique) recouverte d'une construction la
protégeant et permettant des visites
et, enfin, une zone de logement dans
les maisons construites dans les restes
du château. Dans ces immeubles, une
analyse du bâti est en cours. Il est évident pour nous que la construction de
logements ne peut se faire que dans le
respect de ce qui reste du château, à la
fois dans la maison "Fischer", an-
1.
Mouvement écologique,
22 janvier 2014
2.
Tageblatt,
22 janvier 2014
3.
Die Warte – Luxemburger Wort,
27 février 2014
4.
Luxemburger Wort,
5 août 2015
5.
Lëtzebuerger Journal,
12 juillet 2017
6.
Le Quotidien,
13 juillet 2017
cienne tour du château, et dans l'ancienne grande galerie du château, où
l'on peut admirer encore aujourd'hui
six des huit grandes fenêtres à meneaux. En ce qui concerne le parc, différentes options sont envisageables.
Vu que le château s'appelait "La Fontaine", le retour de l'eau me semble indispensable. Une remise en service de
l'ancienne fontaine de Saint-Pierre,
encore bien conservée mais actuellement protégée sous terre, serait un
plus. Autour de cette fontaine étaient
plantées sous Mansfeld des haies sous
forme de labyrinthe. On pourrait s'en
inspirer. Dans la partie orientale du
parc subsistent des vestiges substantiels du XIXe siècle, la maison des
bains ou encore un ensemble de tilleuls. On devrait les intégrer dans
cette partie du parc, dont la logique
serait donc moins mansfeldienne.
Bien évidemment, il ne faut pas oublier les besoins des habitants de Clausen, qui sont probablement à la recherche d'un havre de paix.
Recueilli par G. M.
188
La réception du château du 19e au 21e siècle
Die Rezeption des Schlosses vom 19. bis zum 21. Jahrhundert
Découvrez sur le site Internet des ANLux deux vidéos
présentées dans le cadre de l’exposition
www.anlux.lu
Le site Mansfeld au Parlement
Question posée le 21 janvier 2014 pendant l’heure de questions à la Chambre des députés
par le député Marc Angel à la Ministre de la Culture, Maggy Nagel, au sujet du site du
château Mansfeld.
Quelle valorisation pour l’avenir ?
Sam Tanson, Ministre de la Culture, Lydie Polfer, Bourgmestre de la Ville de Luxembourg,
et Jean-Luc Mousset, Président des Amis du Château de Mansfeld, expliquent les raisons
de leur engagement en faveur du site Mansfeld et exposent leur vision d’avenir pour le site.
Les transcriptions des réponses se trouvent sur les feuilles volantes ci-jointes.
WÉI GEET
ET WEIDER ?
189
Bibliographie sélective
Les textes d’exposition se basent sur les ouvrages mentionnés ci-dessous et sur les sources
citées dans ces publications :
COURTOY Jérôme, Mansfeld. Ein luxemburgischer Erinnerungsort, mémoire de Master,
Université du Luxembourg, 2017
DAVALLON Jean, « Comment se fabrique le patrimoine : deux régimes de
patrimonialisation », pp. 41-57, dans : Le patrimoine, oui, mais quel patrimoine ?, Babel,
International de l’imaginaire no 27, Maison des Cultures du Monde, 2012
DAVALLON Jean, « À propos des régimes de patrimonialisation : enjeux et questions »,
Patrimonializacao e sustentabilidade de patrimonio : reexao e prospectiva, nov. 2014,
Lisboa (halshs-01123906)
FISCHER Georges, Promenade au parc Mansfeld à la mémoire de Martin Pellering et Katie
Fischer, Luxembourg, étude non publiée datée du 28/11/2017
MASSARETTE Joseph, La vie martiale et fastueuse de Pierre-Ernest de Mansfeld, 2 tomes,
Paris, 1930
DE JONGE Krista, MOUSSET Jean-Luc (dir.), Un prince de la Renaissance, Pierre-Ernest de
Mansfeld (1517-1604), 2 tomes, MNHA, Luxembourg, 2007
REITER Benoît, Le château de Mansfeld à Luxembourg (1563-1797) : état des connaissances
et nouvelles découvertes, mémoire de Master 2 en Histoire, Université de Caen Normandie,
2018
SCHOELLEN Marc, « L’art des jardins du XVIe au XXe siècle », dans : L’art au Luxembourg : de
la Renaissance au début du XXIe siècle, Bruxelles, 2006
SCHOLER Othon, « Deux rescapés du grand naufrage : les termes rustiques du château de
Mansfeld », dans : Hémecht, Luxembourg, 1991, pp. 95-120
SCHOLER Othon, Palatium Mansfeldicum : études sur le comte Pierre-Ernest de Mansfeld
(1517-1604) et son Palais Renaissance à Luxembourg-Clausen, Les Amis de l’Histoire,
Volume 19, Luxembourg, 2006
YEGLES-BECKER Isabelle, Le site « La Fontaine » à Luxembourg : sa mémoire et sa
reconnaissance patrimoniale grandissante, Comité Alstad a.s.b.l., Luxembourg, 2017
190
Remerciements
L’exposition « Mansfeldschlass – Un
château disparu ? (1604-2018) » a été
organisée par les Archives nationales
de Luxembourg en partenariat avec
l’association des Amis du Château
de Mansfeld.
COORDINATION GÉNÉRALE (ARCHIVES
NATIONALES DE LUXEMBOURG)
Sanja Simic, Nicky Blazejewski, Nadine Zeien
COMMISSARIAT SCIENTIFIQUE
(AMIS DU CHÂTEAU DE MANSFELD)
Jean-Luc Mousset, commissaire, conservateur
honoraire au MNHA
RÉDACTION DES TEXTES FRANÇAIS
Jean-Luc Mousset, conservateur honoraire
au MNHA (J.-L. M.)
Benoît Reiter, historien et juriste (B. R.)
Matthias Paulke, collaborateur au Centre
national de recherche archéologique (M. P.)
Jérôme Courtoy, historien (J. C.)
Les organisateurs remercient
Madame la Ministre de la Culture,
Sam Tanson, et Madame le
Bourgmestre de la Ville de Luxembourg,
Lydie Polfer, de leur prise de position
sur l’avenir du site Mansfeld. Ils
tiennent également à remercier
chaleureusement toutes les institutions,
administrations et personnes qui ont
contribué à la réussite et au succès de
cette exposition.
ADMINISTRATION DU CADASTRE
ET DE LA TOPOGRAPHIE – LUXEMBOURG
Raymond Dhur, Alex Haag, Danielle Horper,
Bernard Reisch
ALBERTINA MUSEUM – VIENNE
Klaus Albrecht Schröder, Ingrid Kastel, Christof
Metzger
ARCHIVES GÉNÉRALES DU ROYAUME – BRUXELLES
Karel Velle, Marc Libert, Yolande Schaltin
ARCHIVO GENERAL DE SIMANCAS
Julia Rodríguez de Diego, Agustín Sánchez
Marchán
SUBDIRECCIÓN GENERAL DE LOS ARCHIVOS
ESTATALES – MADRID
Severiano Hernández Vicente, Cristina Díaz
Martínez
BIBLIOTHÈQUE DE L’INSTITUT NATIONAL
D’HISTOIRE DE L´ART – PARIS
Anne-Élisabeth Buxtorf, Nathalie Muller, Isabelle
Périchaud, Muriel Riochet, Isabelle Vazelle
BIBLIOTHÈQUE MAZARINE – PARIS
Yann Sordet, Patrick Latour, Céline Leroux
BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DE FRANCE – PARIS
Laurence Engel, Sylviane Tarsot-Gillery
BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DE LUXEMBOURG
Monique Kieffer, Luc Deitz, Pia Jank, Yves
Maurer, Tona Peters, Marcel Strainchamps
CENTRE NATIONAL DE RECHERCHE
ARCHÉOLOGIQUE – BERTRANGE
Foni Le Brun-Ricalens, Matthias Paulke
CHAMBRE DES DÉPUTÉS – LUXEMBOURG
Claude Frieseisen, Benoît Reiter
COUR GRAND-DUCALE – SERVICE PRESSE
ET COMMUNICATION
EDITPRESS – ESCH-SUR-ALZETTE
Jean-Lou Siweck, Olivier Nassimbeni,
Daniele Rombi
INSTITUT NATIONAL D’HISTOIRE DE L’ART –
PARIS
Éric de Chassy
KATHOLIEKE UNIVERSITEIT LEUVEN,
KUNSTPATRIMONIUM
Anne Verbrugge, Soetkin Vanhauwaert
KLASSIK STIFTUNG WEIMAR
Hellmut Seemann, Wolfgang Holler,
Hannes Bertram, Susanne Haupt
LËTZEBUERGER JOURNAL
Claude Karger, Marc Dostert
LUXEMBURGER WORT
Paul Peckels, Matthieu Lange
MOBILIER NATIONAL ET MANUFACTURES
DES GOBELINS, DE BEAUVAIS ET DE LA
SAVONNERIE – PARIS
Hervé Lemoine, Hélène Cavalié,
Marina Le Baron-Sarasa,
Nathalie Machetot
MOUVEMENT ÉCOLOGIQUE – LUXEMBOURG
Blanche Weber
191
MUSÉE DRÄI EECHELEN – LUXEMBOURG
François Reinert, Simone Feis
CONCEPTION GRAPHIQUE
Rose de Claire, design.
MUSÉE DES PLANS-RELIEFS – PARIS
Emmanuel Starcky, Mathilde Vallée,
Isabelle Warmoes
IMPRESSION DES PANNEAUX
Signitec
MUSEO NACIONAL DEL PRADO – MADRID
Miguel Falomir Faus
MUSÉE FORESTIER ASBL – MERSCH
Pia Roth, Jean-Michel Muller
MUSÉE NATIONAL D’HISTOIRE ET D’ART –
LUXEMBOURG
Michel Polfer, Adrien Boewinger, Ulrike Degen,
Tom Lucas, Régis Moes, Muriel Prieur
REGIONAL MUSEUM IN OLOMOUC –
RÉPUBLIQUE TCHÈQUE
Břetislav Holásek, Karel Podolský,
Hana Jakůbková
SERVICE INFORMATION ET PRESSE –
LUXEMBOURG
Jean-Claude Olivier, Stefanie Simonelli,
Thomas Frères
STADTBIBLIOTHEK UND STADTARCHIV TRIER
Michael Embach, Bernhard Simon, Anja Runkel
VILLE DE LUXEMBOURG
ARCHIVES DE LA VILLE DE LUXEMBOURG :
Evamarie Bange
COORDINATION CULTURELLE : Christiane Sietzen
LËTZEBUERG CITY MUSEUM : Guy Thewes,
Beate Esch, Marie-Laure Ludovissy,
Pascale Siedler
PHOTOTHÈQUE DE LA VILLE DE LUXEMBOURG :
Martine Theisen, Eric Jaerling, Mandy Zilli
SERVICE DE L’URBANISME : Gilles Frantz
Jean Davallon, Georg Kabierske, Corinne Kohl,
Iva Mrázková
Les organisateurs expriment
également leur profonde gratitude
à l’ensemble du personnel des Archives
nationales de Luxembourg qui ont
aimablement et efficacement soutenu
ce projet commun.
Steve Barthel, Andrée Bertoldo, Jacqueline
Gilliam, Steven Ribeiro Gomes, Roberto Jannizzi,
Patricia Lambert, Charles Lux, Jérôme Michaely,
Philippe Nilles, Faris Pacariz, Helder Pinto, Gilles
Regener, Corinne Schroeder, Joel Thill, Edison
Toledo, Daniel Wiseler
PANNEAUX ET MONTAGE
Den Mobilen Handwierker
TRADUCTION DES TEXTES EN ALLEMAND
Patrick Wilwert
VIDÉOS
videoproductions.lu
ARCHIVES NATIONALES DE LUXEMBOURG | AMIS DU CHÂTEAU DE MANSFELD
ÉDITION
Archives nationales de Luxembourg
RÉDACTION DES TEXTES FRANÇAIS
Jean-Luc Mousset
Benoît Reiter
Matthias Paulke
Jérôme Courtoy
CONCEPTION GRAPHIQUE
Rose de Claire, design.
IMPRESSION DU CATALOGUE
Imprimerie Centrale
ISBN
978-2-919773-22-0
LUXEMBOURG
Janvier 2019