books by Alain-Gilles Chaussat
Études Normandes, 2023
N’en déplaise à nos amis bretons, le sarrasin n’est pas une spécificité armoricaine et la galette... more N’en déplaise à nos amis bretons, le sarrasin n’est pas une spécificité armoricaine et la galette non plus. Sous l’Ancien Régime (XVIe au XVIIIe siècle), on en trouve en Basse-Normandie, mais également dans le Limousin, en Sologne, en Auvergne, dans la Nièvre, dans le Lot et même dans le pays de Foix, avec des noms tels que : « galette », « galetou », « tourtou », « bourriol » ou « pescajou ». D’ailleurs, la plus ancienne mention de sarrasin concerne la Normandie. Il s’agit d’un litige sur la répartition des dîmes entre le chapitre cathédral d’Avranches et le curé de la paroisse de Pontaubault. Pour la partie armoricaine de la Normandie – d’un point de vue géologique – ; la Manche, la moitié occidentale de l’Orne, ainsi que le bocage Virois et un morceau du Bessin, le sarrasin s’est imposé comme la principale culture vivrière du XVIe siècle jusqu’à la première moitié du XXe siècle.
Objectif Avranches-Mortain, de la Percée à la Contre-attaque, 2019
Le 22 juin 1940, après neuf mois de guerre, l’armistice entre la France et l’Allemagne est signé ... more Le 22 juin 1940, après neuf mois de guerre, l’armistice entre la France et l’Allemagne est signé à Rethondes. Durant quatre années, le Sud-Manche, comme le reste de la zone occupée, est administré à la fois par l’armée allemande et par le régime de Vichy. Dans de nombreux villages et villes, les bâtiments publics et privés sont investis par les forces d’occupation. De nouvelles règles contraignantes sont mises en place et les libertés individuelles sont restreintes. Les ressources alimentaires et économiques sont réquisitionnées au profit de l’occupant. Les jeunes hommes sont forcés de partir travailler en Allemagne et certaines populations, comme les juifs et les Tziganes, sont persécutées. Localement, le Mont Saint-Michel devient un haut lieu du tourisme pour les soldats allemands en permission. Les habitants ne réagissent pas tous de la même manière à la présence de l’occupant. S’accommoder des contraintes ou essayer de s’y soustraire, se résigner ou se battre, collaborer activement ou résister avec acharnement… Autant de choix, entre lesquels la frontière est parfois mouvante et floue.
Le 6 juin 1944, les Alliés débarquent en Normandie. Arrivé sur la plage d’Utah Beach, le 7e corps de la 1re armée américaine a pour mission de s’emparer de la Manche. Le 25 juillet, après avoir libéré le nord du Cotentin, les Américains déclenchent l’opération Cobra, destinée à prendre Avranches et à sécuriser les différents ponts qui permettent de franchir la Sée, la Sélune et le Couesnon. Les premiers soldats de la 4e division blindée de la 3e armée du général Patton arrivent aux portes d’Avranches dans la soirée du 30 juillet. Pendant près de vingt heures, de violents affrontements se déroulent au pont Gilbert, à la Croix-Verte, sur la route de Quarante Sous et autour du mont Jarry. Ces différentes victoires permettent aux forces alliées, dès le 31 juillet, de partir à la conquête du reste de l’Avranchin. À l’ouest, les ponts de Pontaubault et Pontorson, ainsi que les barrages de La Roche-qui-boit et de Vezins, représentent des objectifs stratégiques pour une partie des hommes de la 4e division blindée.
À l’est, de Brécey à Mortain en passant par Saint-Hilaire-du-Harcouët, les Américains continuent la libération du Sud-Manche. Mais ils se heurtent à la farouche opposition des troupes allemandes, qui, durant les premiers jours d’août, préparent la contre-attaque de Mortain voulue par Hitler. Celle-ci doit mener les Allemands à couper la trouée réalisée à Avranches. À l’aube du 7 août, l’opération Lüttich est déclenchée. Les 1re et 2e divisions blindées SS ainsi que la 116e division blindée de la Wehrmacht sont engagées. Du côté des Alliés, les 4e, 9e et 30e divisions d’infanterie font face. Mortain tombe rapidement aux mains des Allemands. Le soir du 7 août, ne disposant pas de l’appui de la Luftwaffe, l’assaut allemand est contenu par les Américains. Ces derniers font appel à leur aviation pour détruire les colonnes ennemies. Au moment de l’attaque, le 2e bataillon du 120e régiment d’infanterie, qui restera dans les mémoires sous le nom de « bataillon perdu », est encerclé par les SS sur la côte 314. Au cours des six jours d’affrontements, les Américains reprennent le dessus et libèrent définitivement le Mortainais. Finalement, Lüttich se solde par un échec pour les Allemands, qui renoncent le 13 août. Cette défaite entraîne la chute de l’armée allemande sur le front de l’Ouest.
Thesis by Alain-Gilles Chaussat
Buckwheat as a filter to study the populations of the Armorican Massif Analysis of a cultural marker in the Norman bocage (16th-20th centuries), 2018
De nos jours, le sarrasin ou « blé noir », est toujours associé aux fameuses galettes bretonnes... more De nos jours, le sarrasin ou « blé noir », est toujours associé aux fameuses galettes bretonnes, cependant, son histoire demeure méconnue. Introduit comme culture vivrière dans l’ouest de la France (Bretagne et Normandie occidentale) au cours des XVe et XVIe siècles, le sarrasin y devient la principale culture et denrée alimentaire à partir du XVIIe siècle. Cette étude s’intéresse au rôle du sarrasin dans les différents pans des sociétés de l’Ouest du XVIe au XXe siècle, autour de quatre grandes parties : l’introduction et la diffusion du sarrasin en Europe, sa place dans les systèmes agraires du Massif armoricain, son incidence dans l’alimentation des populations de cette région, et son utilisation dans l’atténuation des crises de subsistances. Au fil des chapitres, les pratiques bretonnes et normandes font l’objet d’une comparaison, afin d’identifier les éléments constitutifs d’une identité commune aux populations de l’Ouest et ceux qui relèvent de particularismes territoriaux. Cette approche comparative est reproduite au sein même de ces deux espaces, pour appréhender leurs spécificités locales.
Buckwheat as a filter to study the populations of the Armorican Massif
Analysis of a cultural marker in the Norman bocage (16th-20th centuries)
Abstract: Today, buckwheat is unavoidably associated with the famous Breton galettes (buckwheat pancakes), yet we know little of its history. Introduced as a subsistence crop in western France (Brittany and west Normandy) during the 15th and 16th centuries, buckwheat became the predominant crop and foodstuff in the region from the 17th century. This study examines the role of buckwheat in various aspects of societies in western France from the 16th century to the 20th century, via four main sections: the introduction and spread of buckwheat in Europe, its place in the agrarian systems of the Armorican Massif, its impact on the diets of populations in this region and its use in relieving subsistence crises. The chapters compare practices in Brittany and Normandy, to identify elements of a common identity among populations in western France, and elements that are specific to territories. This comparative approach is repeated within these two spaces, to identify local particularities.
Keywords: Buckwheat, Fagopyrum, agriculture, diet, nutrition, bread, porridge, gruel, pancake, demography, subsistence crises, public policy, economy, Armorican Massif, Norman bocage, Brittany, Normandy, Early Modern Period, 19th century, 20th century.
Si des « plantes nouvelles » comme le maïs ou la pomme de terre ont déjà retenu l'attention des h... more Si des « plantes nouvelles » comme le maïs ou la pomme de terre ont déjà retenu l'attention des historiens, il n'en n'est pas de même pour le sarrasin ou « blé noir ». On admet pourtant qu'il a contribué à atténuer les crises de subsistance entre le Moyen Âge et le XIX e siècle. Qu'en est-il vraiment ? Cultivée en Basse-Normandie dès le XVe siècle -c'est même dans le cartulaire du chapitre cathédral d'Avranches (ms206) qu'apparaît en France la première mention en 1460 ! -la plante s'y développe jusqu'au XXe siècle. Dans l'Ouest, l'insertion du sarrasin dans l'agriculture et l'alimentation semble avoir eu une place innovante. Elle n'a pourtant jamais été démontrée. Les consommateurs et les pratiques alimentaires restent pour le moment largement méconnus. Avec le sarrasin, a-t-on découvert une nourriture de substitution pour pallier aux crises frumentaires des XVI e , XVII e et XVIII e siècles ? En dehors de ces temps de crise, n'a-t-il pas joué un rôle alimentaire plus structurel ? Quel succès ont pu avoir alors les bouillies, galettes, gâches et autres recettes à base de blé noir ? Dans des régions rurales connues pour leurs très hautes densités -le Bocage normand est considéré depuis longtemps comme un véritable réservoir démographique -quel impact cette plante nouvelle a-t-elle eu sur les populations ? Travailler sur le sarrasin présente une dimension économique qu'il nous faudra éclairer à travers une étude quantitative de la production et un examen de l'évolution des prix sur la longue durée. Car, en dehors de son appoint alimentaire le blé noir a donné lieu à une commercialisation. Sur ce point, nos lacunes sont manifestes. Quand et comment le sarrasin est-il apparu sur les marchés ? sous quelle forme : grain ou farine ? et avec quelles retombées pour les producteurs ? Ces questions n'ont jamais été résolues. Dans son projet de Dîme royale, Vauban déplorait vers 1700 « la petite qualité » du seigle et du sarrasin pour la Bourgogne en affirmant qu'il s'agissait du pays « le plus mauvais et le moins fertile du royaume ». Associée traditionnellement aux régions « pauvres », la polygonacée n'a pas bonne presse aux yeux des élites. Si elle représente une plante utile à la survie des populations, son essor ne s'est-il pas effectué au détriment d'un progrès économique ? Dans cette optique, on reliera les écrits des Physiocrates, si sensibles aux vertus du « pur » froment dans l'agriculture, aux réalités des « pays » producteurs bien présents en Basse-Normandie (comme l'Avranchin, le Mortainais, le Bocage virois et Domfrontais) mais aussi dans certaines régions voisines (Ille-et-Vilaine, Finistère, Cotes-d'Armor, Morbihan, Mayenne, Loire-Atlantique) ou moins proches (Zone 2 : Haute-Vienne, Creuse, Corrèze, Cantal, Lot ; Zone 3 : Saône-et-Loire, Ain, Isère). Dans cette perspective, l'analyse monographique de quelques sites documentaires (présentant à la fois des sources écrites et muséographiques) sera essentielle. Par ailleurs, dans des sociétés anciennes où les prélèvements (fiscalité, rente féodale, etc.) reposaient sur l'agriculture, on examinera aussi la place du blé noir dans le système des redevances (dîme, taille et banalités).
Papers by Alain-Gilles Chaussat
Études Normandes, 2022
Les barrages hydroélectriques de la Roche-qui-boit, construit en 1920, et de Vezins, érigé en 193... more Les barrages hydroélectriques de la Roche-qui-boit, construit en 1920, et de Vezins, érigé en 1932, ont marqué le paysage de la Sélune durant près d’un siècle. En 2009, le « plan d’action national pour la restauration de la continuité écologique des cours d’eau » annonce l’effacement de ces deux ouvrages. Malgré l’opposition d’associations locales et des recours en justice, le barrage de Vezins est définitivement démantelé en 2020. Le même avenir est prévu pour le barrage de la Roche-qui-boit en 2023. Cet article retrace la construction de ces deux structures, qui ont marqué l’histoire industrielle du Sud-Manche.
Sources show that buckwheat cannot withstand all bad weather conditions. So why is it considered ... more Sources show that buckwheat cannot withstand all bad weather conditions. So why is it considered a subsistence crop which allows populations to survive food crises? In Ancien Regime France, a food shortage was above all a cereals shortage. However, one of the advantages of buckwheat is that it can be used to replace other crops. If unfavorable weather destroys a field of cereals before June, there is still time to sow buckwheat. This is because of its short, offset cycle. It also grows on soil that is poorly suited to cereals. Buckwheat fills an agricultural gap in a region where the pedology and climate are favorable to its growth. It does not suffer too much if there are several days without rain, because it can rehydrate itself. On the other hand, research on 19th-century yields shows that it cannot survive prolonged drought during the summer. Similarly, short-term environmental pressure is not necessarily disastrous for its future harvest, due to its continuous flowering. All of these elements combine to give Fagopyrum its reputation as a life-saving crop in the face of certain attacks from Mother Nature.
Exposition réalisée dans le cadre des journées du patrimoine pour la ville d'Avranches (50) en 20... more Exposition réalisée dans le cadre des journées du patrimoine pour la ville d'Avranches (50) en 2014.
Bulletin de la Société Historique et Archéologique de l’Orne, 2014, vol. 132, septembre-décembre 2013, p. 111‑140., 2014
La première mention écrite du sarrasin pour la Basse-Normandie remonte à 1460 dans le cartulaire ... more La première mention écrite du sarrasin pour la Basse-Normandie remonte à 1460 dans le cartulaire du chapitre cathédral d'Avranches 5 . Les plus anciennes évocations écrites pour le Domfrontais datent du dernier quart du XVI e siècle 6 . Même si les sources manquent aujourd'hui, il est fort probable que le sarrasin a été cultivé en plein champ dans le Domfrontais dès la fin du XV e siècle, comme dans les autres régions du Massif armoricain. Durant le XVI e siècle, la connaissance du Fagopyrum est loin d'être évidente. Les botanistes le confondent avec d'autres végétaux comme le maïs. Ces deux plantes partagent parfois le même nom de « bled de Turquie » 7 et on les identifie toutes deux comme venant de l'étranger, avec des origines inconnues : Turquie, Afrique, Inde, Asie... Noël du Fail signale que cette nouvelle plante n'est cultivée en Bretagne que depuis quelques décennies 8 . Dans la Manche, Gilles de Gouberville en est encore aux expérimentations en ce qui concerne son intégration dans le système d'assolement. Quant aux mentions de sarrasin dans les textes, pour toute la France, je n'ai pu en dénombrer qu'une cinquantaine à ce jour pour le XVI e siècle. C'est surtout à partir du XVII e siècle qu'il commence à prendre de l'importance dans l'agriculture de l'Ouest. Quelle que soit l'origine sociale de leurs auteurs, les documents du XVII e au XIX e siècle, évoquent une région aux terres « froides », « pauvres », « maigres » et impropres à la culture du froment. En 1698, le marquis de Beauvilliers président du Conseil des Finances demande aux intendants du royaume de réaliser un mémoire sur l'état de leurs généralités. On y retrouve notamment les activités économiques et agricoles des différentes élections, ainsi que la nature des sols et les diverses cultures qui y poussent. Pour le pays d'Houlme, il y est écrit que les terres « n'y produisent que des seigles et du blé noir, appelé communément sarrazin, très peu d'avoine et d'autres menus grains et point de froment 9 ». Le même constat est fait dans le mémoire de l'intendant Lallemant de Lévignen sur la généralité d'Alençon en 1727 : « Le peu de froment qui s'y recueille [à Domfront] est fort petit, le seigle très maigre et les avoines fort menues. Le plus fort consiste en bleds noirs où sarrazin qui font la subsistance des habitants 10 . »
In : Eaux vives, eaux dormantes en Normandie. Fédération des sociétés historiques et archéologiques de Normandie, 2013, p.195-208. (collection Des actes des congrès des sociétés historiques et archéologiques de Normandie, n°18) , 2013
Basse-Normandie CHAUSSAT Alain-Gilles CRHQ (UMR 6583) -Pôle rural, MRSH, Caen Résumé :
Après examen, l'oeil des meta apparaît comme une réalité plus complexe qu'on ne le croyait. Ces d... more Après examen, l'oeil des meta apparaît comme une réalité plus complexe qu'on ne le croyait. Ces diverses variations morphologiques peuvent trouver leurs origines dans des influences stylistiques venant des artisans, ou des considérations techniques visant à améliorer le fonctionnement du moulin manuel. Son examen approfondi entraîne un certain nombre de questionnements, notamment en ce qui concerne la nature des oeils doubles, la généralisation du système d'écartement en présence d'oeil perforant et enfin la pertinence d'une anille boîtard mobile dans les oeils complexes des catillus.
in Histoire médiévale, n.46, p88-89, Oct 2003
Book Reviews by Alain-Gilles Chaussat
Histoire & Sociétés Rurales, N°41-1er semestre 2014, pp. 275-279, Jul 2014
in Histoire & Sociétés Rurales 2/2011 (Vol. 36), p. 236-238
.
in Histoire & Sociétés Rurales 2/2012 (Vol. 38), p.213-214
Conference Presentations by Alain-Gilles Chaussat
Xe Salon du Livre d'Histoire des Sciences et des Techniques
Ivry-sur-Seine. Espace Robespierre, d... more Xe Salon du Livre d'Histoire des Sciences et des Techniques
Ivry-sur-Seine. Espace Robespierre, du 9 au 12 avril 2015,
sur le thème de l'alimentation
Vendredi 10 avril 2015 - 16h-17h30 :
Table ronde 2. « Interactions historiques »
Intervenants : Hervé Monchot - Georges Carantino - Alain-Gilles Chaussat
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books by Alain-Gilles Chaussat
Le 6 juin 1944, les Alliés débarquent en Normandie. Arrivé sur la plage d’Utah Beach, le 7e corps de la 1re armée américaine a pour mission de s’emparer de la Manche. Le 25 juillet, après avoir libéré le nord du Cotentin, les Américains déclenchent l’opération Cobra, destinée à prendre Avranches et à sécuriser les différents ponts qui permettent de franchir la Sée, la Sélune et le Couesnon. Les premiers soldats de la 4e division blindée de la 3e armée du général Patton arrivent aux portes d’Avranches dans la soirée du 30 juillet. Pendant près de vingt heures, de violents affrontements se déroulent au pont Gilbert, à la Croix-Verte, sur la route de Quarante Sous et autour du mont Jarry. Ces différentes victoires permettent aux forces alliées, dès le 31 juillet, de partir à la conquête du reste de l’Avranchin. À l’ouest, les ponts de Pontaubault et Pontorson, ainsi que les barrages de La Roche-qui-boit et de Vezins, représentent des objectifs stratégiques pour une partie des hommes de la 4e division blindée.
À l’est, de Brécey à Mortain en passant par Saint-Hilaire-du-Harcouët, les Américains continuent la libération du Sud-Manche. Mais ils se heurtent à la farouche opposition des troupes allemandes, qui, durant les premiers jours d’août, préparent la contre-attaque de Mortain voulue par Hitler. Celle-ci doit mener les Allemands à couper la trouée réalisée à Avranches. À l’aube du 7 août, l’opération Lüttich est déclenchée. Les 1re et 2e divisions blindées SS ainsi que la 116e division blindée de la Wehrmacht sont engagées. Du côté des Alliés, les 4e, 9e et 30e divisions d’infanterie font face. Mortain tombe rapidement aux mains des Allemands. Le soir du 7 août, ne disposant pas de l’appui de la Luftwaffe, l’assaut allemand est contenu par les Américains. Ces derniers font appel à leur aviation pour détruire les colonnes ennemies. Au moment de l’attaque, le 2e bataillon du 120e régiment d’infanterie, qui restera dans les mémoires sous le nom de « bataillon perdu », est encerclé par les SS sur la côte 314. Au cours des six jours d’affrontements, les Américains reprennent le dessus et libèrent définitivement le Mortainais. Finalement, Lüttich se solde par un échec pour les Allemands, qui renoncent le 13 août. Cette défaite entraîne la chute de l’armée allemande sur le front de l’Ouest.
Thesis by Alain-Gilles Chaussat
Buckwheat as a filter to study the populations of the Armorican Massif
Analysis of a cultural marker in the Norman bocage (16th-20th centuries)
Abstract: Today, buckwheat is unavoidably associated with the famous Breton galettes (buckwheat pancakes), yet we know little of its history. Introduced as a subsistence crop in western France (Brittany and west Normandy) during the 15th and 16th centuries, buckwheat became the predominant crop and foodstuff in the region from the 17th century. This study examines the role of buckwheat in various aspects of societies in western France from the 16th century to the 20th century, via four main sections: the introduction and spread of buckwheat in Europe, its place in the agrarian systems of the Armorican Massif, its impact on the diets of populations in this region and its use in relieving subsistence crises. The chapters compare practices in Brittany and Normandy, to identify elements of a common identity among populations in western France, and elements that are specific to territories. This comparative approach is repeated within these two spaces, to identify local particularities.
Keywords: Buckwheat, Fagopyrum, agriculture, diet, nutrition, bread, porridge, gruel, pancake, demography, subsistence crises, public policy, economy, Armorican Massif, Norman bocage, Brittany, Normandy, Early Modern Period, 19th century, 20th century.
Papers by Alain-Gilles Chaussat
Book Reviews by Alain-Gilles Chaussat
Conference Presentations by Alain-Gilles Chaussat
Ivry-sur-Seine. Espace Robespierre, du 9 au 12 avril 2015,
sur le thème de l'alimentation
Vendredi 10 avril 2015 - 16h-17h30 :
Table ronde 2. « Interactions historiques »
Intervenants : Hervé Monchot - Georges Carantino - Alain-Gilles Chaussat
Le 6 juin 1944, les Alliés débarquent en Normandie. Arrivé sur la plage d’Utah Beach, le 7e corps de la 1re armée américaine a pour mission de s’emparer de la Manche. Le 25 juillet, après avoir libéré le nord du Cotentin, les Américains déclenchent l’opération Cobra, destinée à prendre Avranches et à sécuriser les différents ponts qui permettent de franchir la Sée, la Sélune et le Couesnon. Les premiers soldats de la 4e division blindée de la 3e armée du général Patton arrivent aux portes d’Avranches dans la soirée du 30 juillet. Pendant près de vingt heures, de violents affrontements se déroulent au pont Gilbert, à la Croix-Verte, sur la route de Quarante Sous et autour du mont Jarry. Ces différentes victoires permettent aux forces alliées, dès le 31 juillet, de partir à la conquête du reste de l’Avranchin. À l’ouest, les ponts de Pontaubault et Pontorson, ainsi que les barrages de La Roche-qui-boit et de Vezins, représentent des objectifs stratégiques pour une partie des hommes de la 4e division blindée.
À l’est, de Brécey à Mortain en passant par Saint-Hilaire-du-Harcouët, les Américains continuent la libération du Sud-Manche. Mais ils se heurtent à la farouche opposition des troupes allemandes, qui, durant les premiers jours d’août, préparent la contre-attaque de Mortain voulue par Hitler. Celle-ci doit mener les Allemands à couper la trouée réalisée à Avranches. À l’aube du 7 août, l’opération Lüttich est déclenchée. Les 1re et 2e divisions blindées SS ainsi que la 116e division blindée de la Wehrmacht sont engagées. Du côté des Alliés, les 4e, 9e et 30e divisions d’infanterie font face. Mortain tombe rapidement aux mains des Allemands. Le soir du 7 août, ne disposant pas de l’appui de la Luftwaffe, l’assaut allemand est contenu par les Américains. Ces derniers font appel à leur aviation pour détruire les colonnes ennemies. Au moment de l’attaque, le 2e bataillon du 120e régiment d’infanterie, qui restera dans les mémoires sous le nom de « bataillon perdu », est encerclé par les SS sur la côte 314. Au cours des six jours d’affrontements, les Américains reprennent le dessus et libèrent définitivement le Mortainais. Finalement, Lüttich se solde par un échec pour les Allemands, qui renoncent le 13 août. Cette défaite entraîne la chute de l’armée allemande sur le front de l’Ouest.
Buckwheat as a filter to study the populations of the Armorican Massif
Analysis of a cultural marker in the Norman bocage (16th-20th centuries)
Abstract: Today, buckwheat is unavoidably associated with the famous Breton galettes (buckwheat pancakes), yet we know little of its history. Introduced as a subsistence crop in western France (Brittany and west Normandy) during the 15th and 16th centuries, buckwheat became the predominant crop and foodstuff in the region from the 17th century. This study examines the role of buckwheat in various aspects of societies in western France from the 16th century to the 20th century, via four main sections: the introduction and spread of buckwheat in Europe, its place in the agrarian systems of the Armorican Massif, its impact on the diets of populations in this region and its use in relieving subsistence crises. The chapters compare practices in Brittany and Normandy, to identify elements of a common identity among populations in western France, and elements that are specific to territories. This comparative approach is repeated within these two spaces, to identify local particularities.
Keywords: Buckwheat, Fagopyrum, agriculture, diet, nutrition, bread, porridge, gruel, pancake, demography, subsistence crises, public policy, economy, Armorican Massif, Norman bocage, Brittany, Normandy, Early Modern Period, 19th century, 20th century.
Ivry-sur-Seine. Espace Robespierre, du 9 au 12 avril 2015,
sur le thème de l'alimentation
Vendredi 10 avril 2015 - 16h-17h30 :
Table ronde 2. « Interactions historiques »
Intervenants : Hervé Monchot - Georges Carantino - Alain-Gilles Chaussat
AHSR, Histoire & sociétés rurales et Pôle rural
Les petites gens de la terre. Paysans, ouvriers et domestiques du néolithique à 2014
Jeudi 9 octobre 9h-12h30
Alain-Gilles Chaussat :
Modérateur de la session 8
sur le thème "La pauvreté"