Books by Sophie Baby
La Découverte, 2023
Le général Franco, décédé le 20 novembre 1975 après avoir présidé pendant près de quarante ans au... more Le général Franco, décédé le 20 novembre 1975 après avoir présidé pendant près de quarante ans au destin de l'Espagne, n'a pas été jugé et ne le sera jamais. Mais le legs du dictateur parvenu au pouvoir en 1939 à l'aide des avions de Hitler et des troupes de Mussolini, après trois ans de guerre civile, le sera-t-il un jour ? Comment peut-on refuser encore de condamner le franquisme dans un pays devenu depuis les années 1980 une démocratie consolidée, pleinement intégrée à l'Union européenne ? Sophie Baby observe les impulsions et les obstacles à l'insertion de l'Espagne dans l'âge global de la mémoire, qui s'est emparé du monde occidental face aux traces irréductibles des violences de masse qui l'ont endeuillé. Elle remonte aux années d'après guerre pour suivre la généalogie mondialisée du trouble des responsabilités criminelles franquistes, qui conduisit à brouiller les positions de victime et de perpétrateur. Elle resitue la péninsule au coeur d'un espace euro-américain de circulation des dispositifs de mémoire et de justice, tour à tour mauvaise conscience du monde libre, modèle de réconciliation démocratique, championne de la justice universelle ou modèle d'impunité. Par l'exploration de sources inédites, l'enquête exhume les projets alternatifs et marginalisés et s'ancre dans l'expérience vécue-un tribunal international, une ville emblématique, un prisonnier, une veuve de déporté incarnent le récit. Au lectorat curieux de comprendre l'acuité contemporaine des enjeux de sortie de conflit et de mémoire, ce livre offrira des perspectives inédites et fécondes.
Comment les sociétés font-elles face aux héritages de violences de masse ? Comment les démocratie... more Comment les sociétés font-elles face aux héritages de violences de masse ? Comment les démocraties condamnent-elles les agissements des régimes autoritaires qui les ont précédées ? Quelles mémoires collectives construisent-elles ? Conçu dans le cadre du projet "La criminalisation des passés dictatoriaux en Europe et en Amérique latine dans une perspective globale", cet ouvrage numérique enrichi, édité aux Presses universitaires de Paris Nanterre, adopte une perspective globale pour répondre à ces questions, en s'intéressant à l'Europe et à l'Amérique latine du XXe siècle. Il montre la progressive émergence et la diffusion de modèles politiques axés sur la condamnation des passés autoritaires. Richement illustré et interactif, il propose de nombreux outils d'exploration: cartes, chronologie, parcours thématiques, liens web vers des archives vidéo en partenariat avec l'INA. Rédigé par les meilleurs spécialistes internationaux, développé en lien avec les programmes de lycée, il se destine plus spécialement aux professeurs d'histoire-géographie et d'EMC du second degré. Il s'adresse également aux étudiants de premier cycle universitaire en histoire, science politique ou sociologie, et à tous ceux qui s'intéressent aux enjeux d'histoire et de mémoire.
La transición ocupa un lugar destacado en el imaginario español.
Reverso positivo de la tragedia ... more La transición ocupa un lugar destacado en el imaginario español.
Reverso positivo de la tragedia representada por la
Guerra Civil, la transición se ha convertido en el mito fundacional
de la nueva España que emergía del franquismo. Promocionada
en el exterior como un modelo que emular, buena
parte del mito se fundamenta en la idea de que estuvo exenta
de violencia política, de que apenas hubo derramamiento de
sangre. Pero ¿fue la transición tan pacífica como se pretende?
A partir de una ingente cantidad de datos no publicados, este
estudio definitivo desvela el ciclo de violencia que, lejos de ser
culpa única y exclusivamente de ETA, cabe atribuir tanto a radicales
de toda índole como a miembros de las fuerzas y cuerpos
de seguridad del Estado en ocasiones más partidarios de
desatar la represión que de servir a la naciente democracia.
Este libro explora, además de las motivaciones y las prácticas
de todos los actores implicados en la violencia, la reforma del
sistema represivo franquista, afectada por el recurso a la tortura
o a la «guerra sucia» contra un terrorismo creciente. Sophie
Baby estudia igualmente, con magistral pericia, el peso de los
imaginarios políticos y sociales en una España traumatizada
por un pasado doloroso de pérdida y represión que reactiva el
uso de la violencia. De esta forma, al colocar la violencia y su
memoria en el centro del análisis, la autora construye una nueva
interpretación de este periodo crucial de la historia de España.
Las últimas décadas del siglo XX corresponden a lo que Huntington definió como la «tercera ola» d... more Las últimas décadas del siglo XX corresponden a lo que Huntington definió como la «tercera ola» de democratización, que comienza en el sur de Europa en la década de los 70, continúa con los países latinoamericanos en los años 80 y en los del este europeo post-comunista en los años 90. Entre las cuestiones generadas por el surgimiento de estas democracias, el problema de la gestión de la violencia pasada (la de la dictadura), presente (la de la transición) y futura (la de la democracia restaurada o consolidada) aparece primordial. Al final del siglo XX, la democracia aparece tanto como un régimen-emancipación que como un régimen-refugio capaz de proteger los derechos humanos ante la tentación monopolística del Estado. La tradicional oposición entre violencia y democracia adquiere un sentido más fuerte puesto que se trata de pacificar un país devastado por el empleo institucionalizado de la violencia. Pero, ¿se puede identificar en la práctica de las transiciones la utopía de una democracia que libera del mal de la violencia política? ¿Cuáles son los mecanismos para la desaparición de la violencia, la gestión de los conflictos pasados y la consolidación de la pacificación? ¿En qué sentido se entiende la pervivencia de algunas formas de violencia? Estos son los principales interrogantes que recorren esta obra.
La transition vers la démocratie occupe une place de choix dans l'imaginaire espagnol. Miroir pos... more La transition vers la démocratie occupe une place de choix dans l'imaginaire espagnol. Miroir positif de la tragédie représentée par la Guerre civile de 1936-1939, vantée à l'extérieur comme un modèle à suivre, cette transition est devenue en Espagne un mythe fondateur. Réputée pacifique, elle n'aurait pas, ou peu, fait couler le sang. Ce livre souligne pourtant le contraire. À partir de données inédites, il conclut à l'existence d'un cycle de violences qui, loin d'être à mettre sur le seul compte de l'ETA, est imputable à des protestataires de tous bords ainsi qu'aux agents de l'État parfois enclins à la bavure.
Cet ouvrage se penche sur les motivations et les pratiques des acteurs ainsi que sur la réforme du système répressif franquiste, entachée par le recours à la torture ou à la « guerre sale » contre un terrorisme croissant. Il décrypte en outre le poids des imaginaires dans une Espagne traumatisée par un passé douloureux que réactive la violence du présent. Ainsi, en replaçant la violence et sa mémoire au coeur de l'analyse, il contribue à renouveler l'interprétation de cette période clef de l'Espagne contemporaine.
Table des matières
Les changements très profonds vécus par l’Espagne depuis le dernier quart du XXe siècle ont attir... more Les changements très profonds vécus par l’Espagne depuis le dernier quart du XXe siècle ont attiré l’attention sur ce pays et son histoire. Les travaux publiés en français n’abondent pas et très souvent, les idées reçues continuent à s’imposer. Fondé sur les dernières recherches et privilégiant les terrains politique et social, cet ouvrage, dirigé par Jordi Canal, offre une approche très complète des deux derniers siècles de l’histoire espagnole. La restitution des étapes principales reste fondamentale : la construction de l’État-nation, la stabilisation libérale, les conflits entre réforme et révolution, la guerre civile suivie de la longue dictature militaire, et, finalement, la construction d’une société démocratique, européenne et normalisée.
Les auteurs mettent en lumière la complexité d’un long parcours qui commence avec une guerre contre les troupes françaises de Napoléon (1808) et la perte de l’empire américain et s’achève à l’Espagne moderne et démocratique d’aujourd’hui.
Articles by Sophie Baby
Global Society, 2019
This special issue combines political sociology and transnational history to investigate the glob... more This special issue combines political sociology and transnational history to investigate the globalization of post-dictatorial and post-conflict justice and memory processes through the lens of interconnections and mutual influences between Europe and South America. By examining both the circulation of justice and memory paradigms and the transnational actors involved in this process, the collection shows first how ideas and instruments of reckoning with political violence circulate across borders and are adopted, recast or rejected according to specific political and cultural contexts. Second, it contributes to studies of transnational activism. The papers identify and examine a broad spectrum of actors (e.g. lawyers, historians, museum experts, architects, journalists, intellectuals, diasporas) who generate narratives about dictatorial pasts to further their own interests in struggles for symbolic recognition, justice, or political power. The collection argues that the globalization of memory and justice paradigms goes hand in hand with a fragmentation and a competition between these different narratives, between international, regional and local understandings of “best practices” of dealing with political violence, and between various professional groups engaged in accountability and remembrance processes who reinterpret global ways of dealing with the past while inventing or promoting lesser-known but equally powerful tools.
Global Society, 2019
More than twenty years after Augusto Pinochet’s arrest in London, this special issue examines the... more More than twenty years after Augusto Pinochet’s arrest in London, this special issue examines the globalization of post-dictatorial and post-conflict justice and memory processes through the lens of interconnections and mutual influences between Europe and South America. , we contend that the globalization of memory and
justice paradigms goes hand in hand with a fragmentation of, and on occasion competition between different narratives concerning dictatorial pasts, between international, regional and local understandings of “best practices” of dealing with political violence, and between various professional groups engaged in accountability and remembrance processes. The collection shows the multi-faceted nature of transnational transfers and collaborations, some of which reflect concepts that have become significant in the international arena, while others mirror ideas and practices with limited global impact that circulate only between “semi-peripheries” or between less influential networks of activists.
Cahiers Sirice, 2017
This is a special issue of the "Cahiers de Sirice" bringing together historians, historians of ar... more This is a special issue of the "Cahiers de Sirice" bringing together historians, historians of art, archeologists, anthropologists working on mass graves and memory of mass violence. We chose to focus our attention on the objects exhumed from these mass graves and not only on bones and corpses. What do they tell us about the victims, about the perpetrated crimes ? But also we worked on the "second life" of these objects after they were unearthed. What is to be done with them ?
The special issue is made up of 9 different papers, dealing with very different situations : from Peru to USSR, from Spain to Bosnia.
Les Cahiers Sirice, 2017/2 (N° 19), , 2017
This is the introduction to a special issue of the "Cahiers de Sirice" bringing together historia... more This is the introduction to a special issue of the "Cahiers de Sirice" bringing together historians, historians of art, archeologists, anthropologists working on mass graves and memory of mass violence. We chose to focus our attention on the objects exhumed from these mass graves and not only on bones and corpses. What do they tell us about the victims, about the perpetrated crimes ? But also we worked on the "second life" of these objects after they were unearthed. What is to be done with them ?
The special issue is made up of 9 different papers, dealing with very different situations : from Peru to USSR, from Spain to Bosnia.
“The Forgotten Victims of the Spanish Transition to Democracy”
In the Spanish victim landscape, w... more “The Forgotten Victims of the Spanish Transition to Democracy”
In the Spanish victim landscape, which has radically changed since the early 21st-century, victims of the transition to democracy struggle to make their voices heard. Long forgotten, suffocated under the weight of the myth of a bloodless – and, thus, victimless – transition, they have today burst upon the public stage. By examining the dynamics of this process of victimization, the present article nevertheless seeks to show the extent to which they are incapable of constituting an effective collective. Torn between several victim causes – that of terrorism, Francoism and the Basque conflict, respectively – they are associated with a blurred victim perception typical of situations in which multiple conflicts have been superimposed upon one another. In this framework, received understandings lose their footing and collide with a tension that remains to be resolved in Spain – that between historicity and morality, a consideration of the temporalities of the real and the universalization of the victim’s condition.
Vingtième Siècle. Revue d'histoire, 2015/3, n° 127.
The Disputed Memory of the Spanish Transition to DemocracyAs a positive counterpoint to the trage... more The Disputed Memory of the Spanish Transition to DemocracyAs a positive counterpoint to the tragedy of the 1930s, Spain’s transition to democracy represents a symbolic element with great impact on current political issues. However, the transition’s canonical narrative, established as a foundation myth, has recently been contested by alternative narratives that challenge the virtues of its legacy, identified as being responsible for the vices of democracy. The article intends to examine not only the attacks suffered by the memory of the democratic transition, but also its continually renewed vitality. For despite echoes of the call for a “second transition”, and notwithstanding the efforts of historians at deconstructing the transitional myth, the latter has preserved its prestige well enough to shape perceptions of the more distant past, including those developed by historiographers.
Matériaux pour l'histoire de notre temps, 2013/3 (N°111-112)
Truth, Justice, Reparation: The Implementation of International Principles in Spain
Over ... more Truth, Justice, Reparation: The Implementation of International Principles in Spain
Over the last decade, the implementation of the internationally defined principles "Truth, justice, reparation" has become imperative within the Spanish movement for the recovery of historical memory in regards to the legitimate rights of the Republican victims of Francoism. The following paper aims to analyze this progressive diffusion of the transnational culture of Transitional justice in Spain with regard to the peculiarities of the history of the peninsula.
Histoire@politique, n°3, novembre-décembre 2007
Hypothèses, 2003
Distribution électronique Cairn.info pour Publications de la Sorbonne. © Publications de la Sorbo... more Distribution électronique Cairn.info pour Publications de la Sorbonne. © Publications de la Sorbonne. Tous droits réservés pour tous pays.
Ce numéro des Cahiers IRICE est consacré aux actes d’une journée d’études organisée le vendredi 1... more Ce numéro des Cahiers IRICE est consacré aux actes d’une journée d’études organisée le vendredi 13 mars 2009 à l’Université Paris1 Panthéon-Sorbonne, intitulée « L’histoire croisée. Réflexions méthodologiques autour de la comparaison internationale en histoire ». La rencontre s’inscrivait dans le cadre d’un programme ANR de recherches en cours (2007-2010) sur « Racialisation et genre des rébellions urbaines »...
Bulletin de l’Institut Pierre Renouvin, n°17, hiver 2003 , 2003
L'Espagne, exception méditerranéenne au même titre que le Portugal et la Grèce, n'est parvenue à ... more L'Espagne, exception méditerranéenne au même titre que le Portugal et la Grèce, n'est parvenue à instaurer une démocratie stable qu'après la mort du dictateur enfanté par la guerre civile de 1936-1939. Franco, en mourant à l'âge de 83 ans en novembre 1975, ouvrait la voie à ce qu'on a appelé la transition vers la démocratie. En 1982, les socialistes gagnaient les élections législatives rompant ainsi avec 40 ans d'exclusion du jeu politique, et l'arrivée de Felipe Gonzalez au pouvoir scellait l'unité nationale retrouvée dans la démocratie. La transition espagnole a été
Book chapters by Sophie Baby
Pour le livre numérique codirigé avec Laure Neumayer et Frédéric Zalewski, Condamner le passé ? M... more Pour le livre numérique codirigé avec Laure Neumayer et Frédéric Zalewski, Condamner le passé ? Mémoires des passés autoritaires en Europe et en Amérique latine, Presses Universitaires de Nanterre, 2019. Notices :
o avec Laure Neumayer et Frédéric Zalewski, « Introduction »
o « La réconciliation en Espagne après la mort de Franco »
o « La loi sur la mémoire historique en Espagne »
o « La basilique franquiste de Valle de los Caídos »
o « Le Musée de la paix de Guernica »
o « Les exhumations en Espagne »
o « Le juge espagnol Baltasar Garzón »
o « La figure des « disparus » : de l’Amérique latine à l’Europe »
A télécharger en ligne: http://passes-present.eu/fr/condamner-le-passe-memoires-des-passes-autoritaires-en-europe-et-en-amerique-latine-44061
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Books by Sophie Baby
Reverso positivo de la tragedia representada por la
Guerra Civil, la transición se ha convertido en el mito fundacional
de la nueva España que emergía del franquismo. Promocionada
en el exterior como un modelo que emular, buena
parte del mito se fundamenta en la idea de que estuvo exenta
de violencia política, de que apenas hubo derramamiento de
sangre. Pero ¿fue la transición tan pacífica como se pretende?
A partir de una ingente cantidad de datos no publicados, este
estudio definitivo desvela el ciclo de violencia que, lejos de ser
culpa única y exclusivamente de ETA, cabe atribuir tanto a radicales
de toda índole como a miembros de las fuerzas y cuerpos
de seguridad del Estado en ocasiones más partidarios de
desatar la represión que de servir a la naciente democracia.
Este libro explora, además de las motivaciones y las prácticas
de todos los actores implicados en la violencia, la reforma del
sistema represivo franquista, afectada por el recurso a la tortura
o a la «guerra sucia» contra un terrorismo creciente. Sophie
Baby estudia igualmente, con magistral pericia, el peso de los
imaginarios políticos y sociales en una España traumatizada
por un pasado doloroso de pérdida y represión que reactiva el
uso de la violencia. De esta forma, al colocar la violencia y su
memoria en el centro del análisis, la autora construye una nueva
interpretación de este periodo crucial de la historia de España.
Cet ouvrage se penche sur les motivations et les pratiques des acteurs ainsi que sur la réforme du système répressif franquiste, entachée par le recours à la torture ou à la « guerre sale » contre un terrorisme croissant. Il décrypte en outre le poids des imaginaires dans une Espagne traumatisée par un passé douloureux que réactive la violence du présent. Ainsi, en replaçant la violence et sa mémoire au coeur de l'analyse, il contribue à renouveler l'interprétation de cette période clef de l'Espagne contemporaine.
Table des matières
Les auteurs mettent en lumière la complexité d’un long parcours qui commence avec une guerre contre les troupes françaises de Napoléon (1808) et la perte de l’empire américain et s’achève à l’Espagne moderne et démocratique d’aujourd’hui.
Articles by Sophie Baby
justice paradigms goes hand in hand with a fragmentation of, and on occasion competition between different narratives concerning dictatorial pasts, between international, regional and local understandings of “best practices” of dealing with political violence, and between various professional groups engaged in accountability and remembrance processes. The collection shows the multi-faceted nature of transnational transfers and collaborations, some of which reflect concepts that have become significant in the international arena, while others mirror ideas and practices with limited global impact that circulate only between “semi-peripheries” or between less influential networks of activists.
The special issue is made up of 9 different papers, dealing with very different situations : from Peru to USSR, from Spain to Bosnia.
The special issue is made up of 9 different papers, dealing with very different situations : from Peru to USSR, from Spain to Bosnia.
In the Spanish victim landscape, which has radically changed since the early 21st-century, victims of the transition to democracy struggle to make their voices heard. Long forgotten, suffocated under the weight of the myth of a bloodless – and, thus, victimless – transition, they have today burst upon the public stage. By examining the dynamics of this process of victimization, the present article nevertheless seeks to show the extent to which they are incapable of constituting an effective collective. Torn between several victim causes – that of terrorism, Francoism and the Basque conflict, respectively – they are associated with a blurred victim perception typical of situations in which multiple conflicts have been superimposed upon one another. In this framework, received understandings lose their footing and collide with a tension that remains to be resolved in Spain – that between historicity and morality, a consideration of the temporalities of the real and the universalization of the victim’s condition.
Over the last decade, the implementation of the internationally defined principles "Truth, justice, reparation" has become imperative within the Spanish movement for the recovery of historical memory in regards to the legitimate rights of the Republican victims of Francoism. The following paper aims to analyze this progressive diffusion of the transnational culture of Transitional justice in Spain with regard to the peculiarities of the history of the peninsula.
Book chapters by Sophie Baby
o avec Laure Neumayer et Frédéric Zalewski, « Introduction »
o « La réconciliation en Espagne après la mort de Franco »
o « La loi sur la mémoire historique en Espagne »
o « La basilique franquiste de Valle de los Caídos »
o « Le Musée de la paix de Guernica »
o « Les exhumations en Espagne »
o « Le juge espagnol Baltasar Garzón »
o « La figure des « disparus » : de l’Amérique latine à l’Europe »
A télécharger en ligne: http://passes-present.eu/fr/condamner-le-passe-memoires-des-passes-autoritaires-en-europe-et-en-amerique-latine-44061
Reverso positivo de la tragedia representada por la
Guerra Civil, la transición se ha convertido en el mito fundacional
de la nueva España que emergía del franquismo. Promocionada
en el exterior como un modelo que emular, buena
parte del mito se fundamenta en la idea de que estuvo exenta
de violencia política, de que apenas hubo derramamiento de
sangre. Pero ¿fue la transición tan pacífica como se pretende?
A partir de una ingente cantidad de datos no publicados, este
estudio definitivo desvela el ciclo de violencia que, lejos de ser
culpa única y exclusivamente de ETA, cabe atribuir tanto a radicales
de toda índole como a miembros de las fuerzas y cuerpos
de seguridad del Estado en ocasiones más partidarios de
desatar la represión que de servir a la naciente democracia.
Este libro explora, además de las motivaciones y las prácticas
de todos los actores implicados en la violencia, la reforma del
sistema represivo franquista, afectada por el recurso a la tortura
o a la «guerra sucia» contra un terrorismo creciente. Sophie
Baby estudia igualmente, con magistral pericia, el peso de los
imaginarios políticos y sociales en una España traumatizada
por un pasado doloroso de pérdida y represión que reactiva el
uso de la violencia. De esta forma, al colocar la violencia y su
memoria en el centro del análisis, la autora construye una nueva
interpretación de este periodo crucial de la historia de España.
Cet ouvrage se penche sur les motivations et les pratiques des acteurs ainsi que sur la réforme du système répressif franquiste, entachée par le recours à la torture ou à la « guerre sale » contre un terrorisme croissant. Il décrypte en outre le poids des imaginaires dans une Espagne traumatisée par un passé douloureux que réactive la violence du présent. Ainsi, en replaçant la violence et sa mémoire au coeur de l'analyse, il contribue à renouveler l'interprétation de cette période clef de l'Espagne contemporaine.
Table des matières
Les auteurs mettent en lumière la complexité d’un long parcours qui commence avec une guerre contre les troupes françaises de Napoléon (1808) et la perte de l’empire américain et s’achève à l’Espagne moderne et démocratique d’aujourd’hui.
justice paradigms goes hand in hand with a fragmentation of, and on occasion competition between different narratives concerning dictatorial pasts, between international, regional and local understandings of “best practices” of dealing with political violence, and between various professional groups engaged in accountability and remembrance processes. The collection shows the multi-faceted nature of transnational transfers and collaborations, some of which reflect concepts that have become significant in the international arena, while others mirror ideas and practices with limited global impact that circulate only between “semi-peripheries” or between less influential networks of activists.
The special issue is made up of 9 different papers, dealing with very different situations : from Peru to USSR, from Spain to Bosnia.
The special issue is made up of 9 different papers, dealing with very different situations : from Peru to USSR, from Spain to Bosnia.
In the Spanish victim landscape, which has radically changed since the early 21st-century, victims of the transition to democracy struggle to make their voices heard. Long forgotten, suffocated under the weight of the myth of a bloodless – and, thus, victimless – transition, they have today burst upon the public stage. By examining the dynamics of this process of victimization, the present article nevertheless seeks to show the extent to which they are incapable of constituting an effective collective. Torn between several victim causes – that of terrorism, Francoism and the Basque conflict, respectively – they are associated with a blurred victim perception typical of situations in which multiple conflicts have been superimposed upon one another. In this framework, received understandings lose their footing and collide with a tension that remains to be resolved in Spain – that between historicity and morality, a consideration of the temporalities of the real and the universalization of the victim’s condition.
Over the last decade, the implementation of the internationally defined principles "Truth, justice, reparation" has become imperative within the Spanish movement for the recovery of historical memory in regards to the legitimate rights of the Republican victims of Francoism. The following paper aims to analyze this progressive diffusion of the transnational culture of Transitional justice in Spain with regard to the peculiarities of the history of the peninsula.
o avec Laure Neumayer et Frédéric Zalewski, « Introduction »
o « La réconciliation en Espagne après la mort de Franco »
o « La loi sur la mémoire historique en Espagne »
o « La basilique franquiste de Valle de los Caídos »
o « Le Musée de la paix de Guernica »
o « Les exhumations en Espagne »
o « Le juge espagnol Baltasar Garzón »
o « La figure des « disparus » : de l’Amérique latine à l’Europe »
A télécharger en ligne: http://passes-present.eu/fr/condamner-le-passe-memoires-des-passes-autoritaires-en-europe-et-en-amerique-latine-44061
«tercera ola» de democratización, que comienza en el sur de Europa en la década
de los 70, continúa con los países latinoamericanos en los años 80 y en los del este
europeo post-comunista en los años 90. Entre las cuestiones generadas por el
surgimiento de estas democracias, el problema de la gestión de la violencia pasada
(la de la dictadura), presente (la de la transición) y futura (la de la democracia
restaurada o consolidada) aparece primordial. Al fi nal del siglo XX, la democracia
aparece tanto como un régimen-emancipación que como un régimen-refugio capaz
de proteger los derechos humanos ante la tentación monopolística del Estado. La
tradicional oposición entre violencia y democracia adquiere un sentido más fuerte
puesto que se trata de pacifi car un país devastado por el empleo institucionalizado
de la violencia. Pero, ¿se puede identifi car en la práctica de las transiciones la
utopía de una democracia que libera del mal de la violencia política? ¿Cuáles son
los mecanismos para la desaparición de la violencia, la gestión de los confl ictos
pasados y la consolidación de la pacifi cación? ¿En qué sentido se entiende la
pervivencia de algunas formas de violencia? Estos son los principales interrogantes
que recorren esta obra.
L’ouvrage vise à aller à l’encontre des idées reçues qui présentent une vision binaire et manichéenne du monde homosexuel dans l’Espagne du second xxe siècle, un monde qui aurait été systématiquement réprimé, voire persécuté et réduit à l’invisibilité sous le franquisme avant d’être libéré et de s’épanouir à la faveur de la transition vers la démocratie, après la mort du dictateur en novembre 1975. Pour ce faire, l’auteur mène un véritable travail d’histoire sociale et culturelle fondé sur des archives inédites, les archives judiciaires de Barcelone. Autant les dossiers issus des archives judiciaires et policières sont fréquemment utilisés pour l’histoire du xixe siècle, en France par exemple, avec des résultats d’une grande fécondité pour retracer l’histoire des marginaux qui échappent à la grande histoire, autant ils le sont plus rarement pour l’histoire du second xxe siècle en raison des restrictions concernant l’accès aux archives. Cela est d’autant plus vrai en Espagne, où les archives du franquisme et de la transition sont dévoilées au compte-goutte tandis que leur consultation est trop souvent soumise au bon vouloir des archivistes.
Preuve en est, c’est grâce à la bonne volonté de la directrice des archives de Barcelone que Geoffroy Huard a pu avoir accès à plus de 1 000 dossiers judiciaires d’individus poursuivis par les tribunaux pour des motifs en lien avec l’homosexualité. C’est pourquoi l’étude est centrée sur la Catalogne et les Baléares, heureux hasard de la recherche d’archives puisque Barcelone est aussi considérée comme la capitale gay du franquisme. Ces fonds sont d’une grande richesse. Ils permettent tout autant l’écriture d’une histoire par le bas, d’une histoire sociale du quotidien encore trop rare dans l’historiographie du franquisme, qu’une approche du fonctionnement réel des institutions répressives du régime, par-delà les mythes véhiculés depuis la transition qui insistent sur le caractère monolithique et excessivement brutal de l’appareil répressif du franquisme. C’est d’ailleurs à ces archives qu’est consacrée la quatrième partie du livre, qui représente en volume la moitié de l’ouvrage et restitue des extraits de cinq dossiers sélectionnés de 1960 à 1973. Ces pages, que l’on peut lire de façon pointilliste, font entrer le lecteur dans la chair de la réalité sociale et coercitive de la dictature et rappellent, s’il était besoin, l’intensité du « goût de l’archive » pour reprendre l’expression d’Arlette Farge.
Après une première partie qui résume les normes morales et juridiques qui présidaient à l’appréhension de l’homosexualité, l’étude des dossiers eux-mêmes occupe une seconde partie qui constitue, à mon sens, le cœur battant du livre.
D’une part, Geoffroy Huard démontre avec rigueur que la répression des homosexuels sous le franquisme – encadrée principalement par la loi contre « les vagabonds, les délinquants et les homosexuels » réformée en 1954 et par celle qui lui succède en 1970 sur « la dangerosité et la réhabilitation sociale » (abolie seulement en 1996 même si elle n’est plus appliquée aux homosexuels à partir de 1978) –, si elle était bien réelle, était loin d’être massive ni systématique – 523 individus ont été condamnés entre 1956 et 1977 en Catalogne. Certes, la morale national-catholique qui imprègne la société espagnole après la Guerre civile, est fondée sur la régénération morale de la société et la « fabrication d’une idéologie sexuelle dominante » (p. 17) où les politiques natalistes s’accompagnent de l’exaltation d’un nationalisme viril susceptible de redresser la patrie menacée par les errances d’une République coupable de la dégénérescence des mœurs. L’homosexualité y est perçue comme une déviance, un vice et un danger pour la communauté, comme d’ailleurs dans le reste de l’Europe. Pour autant, les dossiers judiciaires montrent que la répression effective des homosexuels n’est liée à leur condition homosexuelle que pour autant qu’elle constitue un facteur de « dangerosité » sociale supposée, estimée au regard des antécédents de chacun, de leur stabilité professionnelle et de leur moralité. Une dangerosité qui est donc associée à d’autres types de déviance que la déviance strictement sexuelle, à savoir le vagabondage, la délinquance et la prostitution. « Le seul fait d’être homosexuel ne fut pratiquement jamais condamné » (p. 60), affirme l’auteur. La répression visait des hommes des classes populaires qui se livraient à la prostitution, vivaient de rapines dans les milieux des bas-fonds de Barcelone ou abusaient des mineurs qui y évoluaient et que la morale catholique cherchait à protéger de la corruption et du vice. Les bourgeois nantis, s’ils étaient par malheur arrêtés dans le quartier chinois de la capitale catalane, étaient exemptés de poursuite grâce à la stabilité de leur situation socio-professionnelle ou à l’efficacité de leurs réseaux de connaissance. La justice du franquisme était donc une « justice de classe » (p. 61).
D’autre part, en s’appuyant sur le travail pionnier de George Chauncey sur le monde gay à New York entre 1890 et 1940 [3], l’auteur montre que, loin de l’image d’Épinal d’un monde gay inexistant, réduit à l’isolement et à la clandestinité, « invisible », ce monde existait, tout du moins à Barcelone. Il possédait ses propres lieux de sociabilité (clubs, bars, cinémas, parcs, gares, urinoirs publics), sa géographie urbaine (quartier chinois, colline de Montjuïc, plages), ses pratiques. « Une intense vie homosexuelle put avoir lieu dans une ambiance tout à fait permissive, voire accueillante, comme c’était déjà le cas avant la Guerre civile, et de façon très « visible », conclut même presque joyeusement Geoffroy Huard (p. 63). De la description de ce quotidien des « invertis » sont issues les plus belles pages de l’ouvrage.
Plus classique est la troisième partie, qui vise à démontrer l’existence précoce d’un mouvement de lutte pour l’égalité sexuelle en Espagne. L’auteur y explore de façon inédite la solidarité homophile qui a existé entre la France et l’Espagne au tout début des années 1970, par le biais du soutien de l’association Arcadie aux mouvements de lutte contre la loi très coercitive de 1970, à l’origine de la création du premier mouvement espagnol de libération homosexuelle, le MELH, qui a pu s’insérer ainsi dans le mouvement gay mondial avant même la mort du général Franco.
On pourra reprocher à l’auteur, outre une rédaction rapide qui aurait mérité une relecture plus attentive, de céder parfois à des conclusions excessivement enthousiastes comme dans la dernière phrase du livre : « La capitale gay de l’État espagnol n’a donc pas attendu la Transition et la démocratie pour exister. Elle a toujours brillé de mille feux et n’a jamais cessé de le faire sous le régime franquiste, malgré la répression ». Que des homosexuels aient toujours existé et cherché à se rencontrer dans les bars, les cinémas ou les parcs d’attraction ne signifie pas pour autant qu’une « subculture » flamboyante ait irradié le monde gay de façon linéaire. À cet égard, une historicisation plus systématique aurait été la bienvenue pour distinguer un après-guerre dont on sait la dureté et la noirceur jusque dans les moindres recoins du quotidien, en particulier à Barcelone, et la fin d’un régime à l’agonie, perméable à la vague de libéralisation des mœurs qui touche le reste du monde occidental. De même une comparaison plus poussée avec l’époque républicaine aurait permis d’évaluer les bouleversements supposés par la Guerre civile, ne serait-ce que pour mieux en relativiser la portée. Pour autant bien sûr, ce livre reste un précieux outil pour tout lecteur qui cherche à dépasser les idées reçues sur le franquisme pour mieux saisir la réalité de la vie quotidienne et des pratiques homosexuelles sous l’une des plus longues dictatures européennes du xxe siècle.
¿Cómo explicar los intentos frustrados de exhumar los restos de los desaparecidos? Sin duda, las exhumaciones constituyen un desafío técnico en el cruce de la arqueología y de la medicina legal que puede originar errores. ¿Sirven tales deficiencias para mejorar los protocolos en un mundo globalizado, donde las prácticas y peritajes circulan gracias, por ejemplo, al papel clave de actores presentes en ambos lados del Atlántico? Muchos obstáculos institucionales, sociales y políticos se interponen al descubrimiento de los restos enterrados y del relato histórico que contienen. Fracasos, aproximaciones y reiteraciones caracterizan por lo tanto los procesos de exhumaciones: ¿Cuáles son las temporalidades de tales procesos? ¿Cómo tomar en cuenta la dinámica histórica de la percepción del éxito o del fracaso de una exhumación y de su percepción en función de las expectativas y representaciones de una comunidad y de una época? ¿Cuáles son las estrategias íntimas puestas en práctica, tanto por los familiares de las víctimas como por los actores implicados en las exhumaciones, frente a la ausencia de cuerpos, a la presencia de restos dañados o a la espera sin respuesta?
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Étapes clés et particulièrement sensibles des processus de justice transitionnelle des contextes de post-conflit, les exhumations de charniers sont pourtant régulièrement l'objet de défaillances et de faiblesses qui les rendent sujettes à de nombreuses interprétations voire remises en question de la part des acteurs et des sociétés civiles. Les multiples implications de ces échecs ont été jusqu'alors peu étudiées. C'est pourquoi ce colloque se propose d'analyser les contingences et les déboires qui caractérisent la recherche des corps en Amérique latine et en Europe dans les dernières décennies.
Comment expliquer ces tentatives frustrées d'exhumation des restes des disparus ? Sans aucun doute, les exhumations constituent un défi technique au croisement de l'archéologie et de la médecine légale, à l'origine d'un certain nombre d'erreurs. Celles-ci permettent-elles d'améliorer les protocoles dans un monde globalisé où circulent les pratiques et les savoirs faire, grâce, par exemple, au rôle pivot d'acteurs présents des deux côtés de l'Atlantique ? Nombreux sont, en outre, les obstacles institutionnels, sociaux et politiques qui se dressent sur le chemin de la découverte des restes enterrés et du récit historique qu'ils contiennent. Échecs, approximations et réitérations caractérisent ainsi les processus d'exhumation. Quelles sont donc les temporalités de ces processus ? Comment prendre en compte la dynamique historique de la perception du succès ou de l'échec d'une exhumation en fonction des attentes et représentations d'une communauté et d'une époque ? Quelles sont les stratégies intimes mises en pratique, tant pour les familles des victimes que pour les acteurs impliqués, face à l'absence de corps, aux restes endommagés ou à l'attente sans réponse ?
Étapes clés et particulièrement sensibles des processus de justice transitionnelle des contextes de post-conflit, les exhumations de charniers sont pourtant régulièrement l'objet de défaillances et de faiblesses qui les rendent sujettes à de nombreuses interprétations voire remises en question de la part des acteurs et des sociétés civiles. Les multiples implications de ces échecs ont été jusqu'alors peu étudiées. C'est pourquoi ce colloque se propose d'analyser les contingences et les déboires qui caractérisent la recherche des corps en Amé-rique latine et en Europe dans les dernières décennies. Comment expliquer ces tentatives frustrées d'exhumation des restes des disparus ? Sans aucun doute, les exhumations constituent un défi technique au croisement de l'archéologie et de la médecine légale, à l'origine d'un certain nombre d'erreurs. Celles-ci permettent-elles d'améliorer les protocoles dans un monde globalisé où circulent les pratiques et les savoirs faire, grâce, par exemple, au rôle pivot d'acteurs présents des deux côtés de l'Atlantique ? Nombreux sont, en outre, les obstacles institutionnels, sociaux et politiques qui se dressent sur le chemin de la découverte des restes enterrés et du récit historique qu'ils contiennent. Échecs, approximations et réitérations caractérisent ainsi les processus d'exhumation. Quelles sont donc les temporalités de ces processus ? Comment prendre en compte la dyna-mique historique de la perception du succès ou de l'échec d'une exhumation en fonction des attentes et représentations d'une communauté et d'une époque ? Quelles sont les stratégies intimes mises en pratique, tant pour les familles des victimes que pour les acteurs impli-qués, face à l'absence de corps, aux restes endommagés ou à l'attente sans réponse ?